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nº 329 du 15 au 28 juin 2018

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Fin du mois de Ramadan 1439

Aïd moubarak sa’aïd !

Mondial 2018 – premier tour : Les 15 matchs à ne pas rater

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nยบ 329 du 15 au 28 juin 2018


Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Wahid Megherbi, Reda Benkoula

Fin du mois de Ramadan 1439

Aïd moubarak sa’aïd !

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À la Une

Une fois n’est pas coutume

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Mondial 2018 – premier tour : Les 15 matchs à ne pas rater Le programme est chargé : 64 matchs en 25 jours de compétition, du 14 juin au 15 juillet. Pas le temps de tout regarder? Pas de problème. Voici les rencontres à ne pas manquer lors du premier tour Cinq points de mire Égypte – malgré l’incertitude autour de Mohamed Saleh - et Uruguay sont, en toute logique, les favoris pour une qualification en huitièmes de finale dans leur groupe. L’équipe russe est, pour être poli, une catastrophe, et l’Arabie saoudite aura connu une bonne Coupe du monde si elle termine au 3e rang du groupe. Ce choc Pharaons - Celeste devrait établir laquelle de ces équipes prendra la tête du groupe A pour de bon… ou entretenir le suspense. Toute la péninsule ibérique et une partie du Maghreb seront devant leurs télés. Mais c’est à Sotchi que tout le monde pensera. Là en effet, les deux favoris du groupe sont au rendez-vous, et l’issue de la rencontre donnera une bonne idée du classement final. Mais surtout, c’est l’occasion de voir deux rivaux historiques s’affronter en compétition officielle pour la première fois depuis l’Euro 2012. En plus, Cristiano Ronaldo croisera le fer tant avec ses copains du Real Madrid qu’avec ses ennemis du FC Barcelone. Sauf que … La planète soccer est tombée amoureuse de l’équipe islandaise à l’Euro 2016, où son parcours

jusqu’en quarts de finale a été salué de nombreux « Viking clap ». Mais à leur première Coupe du monde, Strakamir okkar (nos garçons) doivent relever un défi considérable : l’Argentine, la Croatie et le Nigeria l’attendent, et ça commence avec Messi et ses amis. Mais les soucis défensifs de l’Albiceleste sont bien réels. Une contre-attaque islandaise bien menée, et tout le groupe pourrait basculer. Dans le groupe des champions du monde, l’intrigue repose sur l’identité de l’équipe qui terminera au 2e rang quoique… Le Mexique et la Suède semblent avoir de meilleures chances de qualification que la Corée du Sud, mais El Tri a le malheur d’affronter l’Allemagne dans son premier match. Les Mexicains voudront limiter les dégâts et aborder ses deux dernières rencontres, plus à leur portée que celle-ci, dans un bon état d’esprit. D’une part, les Three Lions anglais n’ont gagné leur premier match qu’une fois au cours des quatre dernières Coupes du monde. D’autre part, aucun joueur de l’édition actuelle des Aigles de Carthage tunisiens n’était né lors de la dernière victoire tunisienne au Mondial, en 1978. Mais bien malin qui saura répondre à la question : Qui écrira l’Histoire cette année?

Aide-mémoire

Voici les dates des quinze matchs livrés par les pays Africains et Arabes qualifiés pour cette coupe du monde : 15 juin Maroc – Iran Égypte – Uruguay

16 juin Tunisie – Angleterre Croatie – Nigeria 19 juin Pologne – Sénégal Russie – Égypte 20 juin Portugal – Maroc Uruguay – Arabie Saoudite

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22 juin Nigeria – Islande

23 juin Belgique – Tunisie 24 juin Japon – Sénégal 25 juin Arabie Saoudite – Égypte Espagne – Maroc 26 Juin Nigéria – Argentine Sénégal - Colombie


À la Une

Un mois tout foot

Mondial 2018 : un parcours entamé en 1934… Une apothéose cette année enfin? Pour la première fois quatre sélections arabes - dont trois qualifiées en Afrique - participent ensemble à une Coupe du monde, celle de la “Russie 2018”, où les fans suivront les équipes nationales de Tunisie, du Maroc, de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite dans cette grande compétition mondiale qui a débuté le 14 juin avec le match d’ouverture RussieArabie Saoudite. Dans l’histoire de la compétition, huit équipes arabes ont participé à une phase finale de la Coupe du monde (quatre d’Afrique et quatre d’Asie), à savoir la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, l’Égypte, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, l’Irak et le Koweït. Les équipes du Maroc, de la Tunisie et de l’Arabie Saoudite comptent le plus grand nombre de participations avec cinq qualifications, tandis que l’équipe nationale algérienne a participé à quatre éditions devant l’équipe égyptienne qui participera pour la troisième fois à la Coupe du Monde, alors

que les équipes du Koweït, l’Irak et les Émirats arabes ont participé à une occasion. Lors du Mondial du Mexique de 1986, trois sélections arabes ont participé ensemble pour la première fois, à savoir l’Irak, le Maroc et l’Algérie, alors que la Tunisie, l’Arabie Saoudite et le Maroc ont pris part à la Coupe du Monde France 1998. La sélection égyptienne a été la première formation arabe à participe à une phase finale du mondial; c’était en 1934, disputant le 27 mai de cette année son premier match devant l’équipe de Hongrie perdu 4-2. La formule de la compétition stipulait alors l’élimination directe de la coupe du monde.

Maroc

Hormis cette présence à un tournoi qui se déroulait sur invitation, la sélection des Pharaons n’est plus apparue à une phase finale qu’au mondial 1990 en Italie, soit une longue absence de 56 ans, avant de s’absenter une deuxième fois et revenir après 28 année lors de la Coupe

Les participations arabes à la Coupe du monde

1934: Égypte 1970: Maroc 1978: Tunisie 1982: Algérie et Koweït 1986: Irak, Maroc et Algérie 1990: Égypte et Émirats Arabes Unis 1994: Arabie Saoudite et Maroc 1998: Tunisie, Maroc et Arabie Saoudite 2002: Tunisie et Arabie Saoudite 2006: Tunisie et Arabie Saoudite 2010: Algérie 2014: Algérie 2018: Tunisie, Maroc, Égypte et Arabie Saoudite

Tunisie

du Monde Russie 2018. Argentine 1978; Une première victoire Le premier succès revient à l’équipe tunisienne qui a remporté la première victoire d’une équipe arabe et africaine en Coupe du Monde organisée en Argentine en 1978, aux dépens du Mexique 3-1 grâce à des buts de Kaab,i Ghommidh et Dhouib. L’entraîneur Abdelmajid

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Chetali a aligné lors de ce match mémorable la sélection suivante: Moukhtar Naali, Omar Jebali, Mokhtar Dhouib, Mohsen Jendoubi, Ali Kaabi, Néjib Ghommidh, Tarek Dhiab, Hammadi Agrebi, Temim Hazami (Khemais Abidi), Mohamed Ali Akid et Abdul Raouf Ben Aziza (Salah Karoui).

enne à une phase finale de Coupe du monde, les Aigles de Carthage laissant de très bonnes impressions dans le cœur de tous les Arabes et les Africains après la victoire sur le Mexique, le match nul face au champion du monde allemand en titre (0-0) et la défaite devant Pologne malgré une bonne prestation (0-1).

Le public sportif arabe garde en mémoire la première participation tunisi-

L’honorable participation de l’équipe nationale

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Vivre ensemble

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Mondial 2018 : un parcours entamé en 1934… Une apothéose cette année enfin? Suite de la page 6

tunisienne a ouvert la voie à l’obtention de l’Afrique de deux représentants en 1982 en l’Espagne où elle a été représentée par l’Algérie et le Cameroun. Espagne 1982 : Petit arrangement entre amis… L’équipe nationale algérienne a participé pour sa part à la Coupe du Monde (Espagne 1982), les coéquipiers de Lakhdar Belloumi réalisant un exploit historique devant l’Allemagne de l’Ouest (2-1), malgré ses stars Karl-Heinz Rummenigge et Paul Breitner. Mais le mondial espagnol a été entaché par le “scandale” du match arrangé entre Allemands et Autrichiens, condamnant l’équipe nationale algérienne à l’élimination. Après avoir battu l’Allemagne, les Algériens ont perdu leur deuxième match contre l’Autriche (0-2), avant de s’imposer devant le Chili (3-2), et ont attendu le résultat du match entre l’Allemagne et son voisin autrichien pour connaître leur destin. Le seul résultat éliminant l’Algérie était alors une victoire de l’Allemagne. C’est – par hasard? – ce qui se produisit. Après en effet l’ouverture du score par Horst Hrubesh à la 11 minutes de jeu, les deux équipes ont quasiment cessé de jouer jusqu’au coup de sifflet finale qui les qualifiaient au 2e tour. Mexico 86 : première qualification au second tour L’équipe nationale marocaine a participé pour la deuxième fois de son histoire à Coupe du Monde à l’occasion du mondial du Mexique 1986, se qualifiant pour le second tour et devenant la première équipe arabe à se qualifier pour le deuxième tour de la Coupe du monde.

Au second tour, l’équipe marocaine a livré de bonnes prestations devant l’Allemagne, mais la chance lui a tourné le dos après le but de Matthews inscrit lors des prolongations. La sélection saoudienne a constitué une belle surprise également lors de sa première Coupe du monde en 1994 quand elle est qualifiée pour le second tour, avant d’être éliminée par l’équipe de la Suède 1-3. La formation du Golfe s’est qualifiée ensuite à trois phases finales de suite, un record arabe, monopolisant la participation arabe asiatique depuis 1990.

Egypte

Le hasard du tirage au sort a souvent placé la sélection saoudienne face à ses paires arabes lors du premier tour des phases finales. Elle a battu le Maroc lors de la Coupe du Monde 1994 (1-0) et a fait match nul avec son homologue tunisien (2-2) lors du mondial 2006 et doit rencontrer son homologue égyptien en Russie. Quatre équipes arabes ont pris part à en quatre phases finales, à savoir l’Algérie, le Maroc, l’Arabie Saoudite et la Tunisie, trois ayant assuré leur qualification pour le deuxième tour -Algérie, Maroc et Arabie Saoudite-, et disputant 13 matchs en Coupe du monde avant un match en moins pour l’équipe tunisienne, qui a disputé 12 rencontres, à raison de trois matchs dans chaque édition.

Iran

Classement des pays arabes en Coupe du monde Au classement, l’Algérie occupe la première place avec 12 points pour trois victoires, trois nuls et 7 défaites (13 buts inscrits et 19 buts encaissés), devant le Maroc avec 10 points pour deux victoires, 4 nuls

Arabie Saoudite

et 7 défaites. L’équipe saoudienne a joué 13 matchs en Coupe du monde et a remporté deux victoires, concédé deux nuls et 9 défaites. Elle a

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marqué 9 buts et encaissé 32 buts. L’équipe tunisienne occupe la quatrième place parmi les équipes arabes

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avec 7 points, pour une victoire, 4 matchs nuls et 7 défaites, inscrivant 8 buts et encaissé 17.


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Politique provinciale

Élections 2018

Québec Solidaire dévoile sa politique en matière d’immigration et d’inclusion À quelques semaines du déclenchement des élections générales, Québec solidaire a dévoilé de nouveaux engagements, dimanche 10 juin.

Manon Massé, a dévoilé les propositions solidaires pour mieux accueillir les immigrantes et immigrants ainsi que faciliter l’accès à l’emploi pour les personnes issues de la diversité, une politique d’inclusion guidée par 30 ans de dialogue interculturel québécois. Au cœur de cet engagement : l’imposition de taux d’embauche obligatoires de Québécoises et de Québécois issus de la diversité dans la fonction publique et parapublique. Manon Massé : «Une politique qui a du mordant» « En matière d’inclusion, le Québec a besoin de politiques qui ont du mordant,

pas les vœux pieux de la vielle classe politique. À Québec solidaire, on refuse de faire les choses à moitié. Notre plan facilite l’accès des nouveaux arrivants aux services qui faciliteront leur intégration tout en luttant contre la discrimination qui persiste à l’égard des minorités visibles », affirme Mme Massé. « La réussite de l’inclusion des Québécoises et des Québécois issus de la diversité dépend de notre volonté de combattre la discrimination et de leur faire une place dans les milieux de travail, et le gouvernement lui-même doit donner l’exemple. Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes et réduire le taux de chômage qui empêche nos concitoyennes et nos concitoyens d’avoir accès aux mêmes opportunités que la majorité », martèle Manon Massé.

Amir Khadir : «L’immigration, ce n’est pas un danger»

« Aujourd’hui, Québec solidaire prend des moyens concrets pour réussir la politique québécoise de l’interculturalisme. Entre l’isolation des communautés et la politique du ressentiment, nous choisissons la voie de l’inclusion. Elle seule est garante du ‘tronc commun québécois’ enrichi par d’autres cultures sans jamais perdre de vue ce qui la distingue, ce Manon Massé qui la caractérise. Je n’ai d’impuissance ». pas de peine à l’affirmer haut et fort. L’immigration, ce n’est pas un danger : c’est 17% de candidatures soliune force qui sert les intérêts daires issues de la diversité du Québec tout entier » Une dizaine de candidats et ajoute le député de Mercier, candidates de Québec solidAmir Khadir. La formation aire issus de la diversité ethpolitique écarte toute baisse noculturelle étaient présents des seuils d’immigration; pour M. Khadir, les proposi- lors de l’annonce. Le canditions de la CAQ et du PQ en dat solidaire dans Laurierce sens relèvent du « constat Dorion, Andrés Fontecilla, a

souligné que Québec solidaire était le seul parti faisant une place conséquente aux Québécoises et aux Québécois issus de la diversité ethnoculturelle, et ce, depuis sa fondation. La proportion de candidates et candidats solidaires issus de la diversité ethoculturelle s’établissait fin mai à 17%, selon NéoQuébec.

Les têtes de chapitres du Plan Solidaire Une fonction publique à l’image du Québec Forcer le secteur public à montrer l’exemple Appliquer un taux d’embauche strict de 25% de personnes issues des minorités visibles et ethniques, à tout le secteur public. Ceci inclut les réseaux de l’éducation et de la santé.

Appliquer ce taux jusqu’à l’atteinte de la cible de 18% de représentativité des minorités ethnoculturelles, dont 13% de personnes issues des minorités visibles, dans l'ensemble de la fonction publique. Pour les organismes du secteur parapublic, le même taux d'embauche s'appliquera jusqu'à l'atteinte de la cible spécifique fixée par la Commission de droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ). Pour la seule fonction publique québécoise, embaucher un minimum de 3 750 personnes issues de la diversité d’ici 2024. Donner des pouvoirs de contrainte à la CDPDJ envers les organismes soumis à l'obligation d'un programme d'accès à l'égalité (éducation, santé, police, municipalités). Soutenir les efforts d’inclusion dans le secteur privé Tripler le budget du Programme d’aide à l’intégration des personnes immigrantes et des minorités visi-

bles. Celui-ci passerait de 4M$ à 12M$ par année. Les carrefours d’accueil en immigration Mettre sur pied des Carrefours d’accueil en immigration Les Carrefours sont des bureaux de service répartis sur le territoire québécois et une plateforme Web. Ils sont gérés par le Ministère l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion. Ils agissent comme un guichet gouvernemental unique d’information et d’orientation dirigeant les personnes vers les ressources disponibles : classes de francisation, recherche d’emploi, reconnaissance des diplômes, soutien, etc. Les Carrefours ont aussi le mandat d’attirer des immigrants en région. Augmenter le soutien direct aux personnes immigrantes Bonifier les programmes d’aide financière, en prenant compte de la situation familiale, notamment pour les femmes. Bonifier le soutien aux groupes communautaires en immigration. Financer adéquatement la francisation et l’intégration

Le financement des mesures précédentes passe par doubler les budgets de dépenses pour les missions de francisation et d’intégration du gouvernement (+167 M$/an). Cette bonification se finance par l’augmentation prévue de 152M$ du transfert selon l’accord CanadaQuébec sur l’immigration et par une contribution supplémentaire de 15M$ du Québec. Miser sur la francisation en milieu de travail Appliquer la Charte de la langue française aux entreprises de 20 employées ou plus Viser dans un second temps les entreprises de 10 employées ou plus Impliquer les entreprises dans la francisation Toutes les entreprises soumises à la Charte de la langue française seront tenues d’offrir des programmes de francisation, seules ou en partenariat avec un organisme. La cible est de passer de 4 000 à 10 000 personnes participantes. L’État soutiendra financièrement les programmes dans les PME à hauteur de 22M$. Autofinancé par les entreprises par l’intermédiaire du Fonds national

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Amir Khadir de développement de la maind’œuvre financera à hauteur de 30M$ par année. Les entreprises ayant plus de 2M$ de masse salariale versent déjà 1% de celle-ci au Fonds, QS abaisserait de ce seuil à 1M$. Accélérer la reconnaissance des diplômes Mettre en place un cadre uniforme • Appliquer les changements législatifs requis pour accélérer la reconnaissance des diplômes et des acquis. • S’entendre avec les ordres professionnels et les institutions d’enseignement pour améliorer le processus de reconnaissance.

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Augmenter le nombre de stages professionnels • Cibler les secteurs où des stages sont nécessaires pour la reconnaissance des acquis et l’obtention du titre professionnel (santé, génie, droit). Financer adéquatement un plan d’action • Investir 8 M$ supplémentaires dans le programme de reconnaissance des diplômes et d’accès aux ordres professionnels. Actuellement, le gouvernement a prévu des crédits de 2,9 M$. Source : Québec solidaire


Politique provinciale

Élections 2018

Parti Libéral du Québec : La promesse de stabilité économique La menace protectionniste provenant des États-Unis pourrait bien donner du carburant aux libéraux de Philippe Couillard, qui commencent déjà à affirmer que la stabilité économique du Québec sera mieux préservée en maintenant le gouvernement actuel au pouvoir le 1er octobre.

C'est ce discours que tenait l'ex-premier ministre Jean Charest, en 2008, tandis qu'il était à la tête d'un gouvernement minoritaire en pleine crise financière mondiale. Il réclamait alors d'avoir « les deux mains sur le volant » pour mieux gérer la situation et avait gagné son pari, formant un gouvernement majoritaire en décembre 2008. Samedi 2 mai 2018, lors d'une mêlée de presse en marge du conseil général du Parti libéral du Québec (PLQ), le président de la campagne des libéraux, Alexandre Taillefer, a repris à son compte la métaphore en disant lui aussi qu'il fallait avoir « les mains sur le volant » pour « amener l'économie du Québec à bon port ».

selon lui.

Tous les sondages des derniers mois placent la CAQ loin devant le PLQ dans les intentions de vote. À quatre mois à peine du jour du scrutin, la nervosité commence à être palpable parmi les libéraux, à la recherche de l'idée forte qui changera la donne. Un avenir incertain Sur la scène internationale, l'environnement économique « devient de plus en plus complexe », a commenté pour sa part le ministre des Finances, Carlos Leitao, en faisant référence à la hausse de tarifs sur les exportations canadiennes d'acier et d'aluminium décrétée cette semaine par le gouvernement américain.

stantielles », sans compter une réserve de stabilisation autour de 3 milliards $ en cas de coup dur.

Cette attitude de prudence devra d'ailleurs se refléter dans la liste et l'importance des engagements qui figureront dans la plateforme électorale des libéraux, a soutenu M. Leitao, qui prévoit une croissance économique inférieure dans les prochaines années à celle enregistrée en 2017. Trouver l'équilibre Le président du Conseil du Trésor, Pierre Arcand, a fait valoir de son côté que les libéraux allaient présenter aux électeurs « l'offre la plus pertinente et la meilleure » de tous les partis. Dans sa proposition, le PLQ cherchera à trouver l'équilibre entre

Il misera sur le fait que son gouvernement « a fait ses preuves » en matière de gestion économique, pour convaincre les électeurs de se détourner de la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault. « Ce n'est pas un moment pour ajouter à l'instabilité », a ajouté le chef libéral en point de presse. Contrairement à lui, François Legault « n'a pas démontré » qu'il avait la compétence requise pour gérer une période d'instabilité économique,

Les militants libéraux ont pu entendre la sommelière Jessica Harnois, venue parler en français et en anglais de son expérience, comme de son intention de se porter candidate. La nouvelle candidate dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a soulevé l'enthousiasme de la foule, en traçant avec aplomb un bilan élogieux du gouvernement libéral. L'ombre menaçante du chef caquiste, François Legault, a plané sur le rassemblement, alors que le leader du gouvernement, Jean-Marc Fournier, a tracé devant les militants un portrait peu élogieux de l'adversaire, décrit comme un homme plein de contradictions et inapte à gouverner.

Ce n'est « pas le temps de changer le chirurgien en plein vol », a-t-il illustré. « On vit actuellement une grande période d'instabilité », a renchéri le premier ministre Philippe Couillard, dans son discours de clôture.

Philippe Couillard

Alexandre Taillefer

« L'avenir demeure incertain », selon M. Leitao. Il plaide pour continuer à « gérer les finances publiques de façon très prudente », ajoutant que ses prévisions de croissance économique tenaient toujours la route, « pour l'instant » du moins. Il s'est fait tout de même rassurant, affirmant qu'en cas de ralentissement économique, le Québec pouvait compter sur une bonne marge de manoeuvre financière. On parle « de marges de prudence qui sont très sub-

justice sociale et responsabilité financière, a-t-il soutenu.

M. Fournier, qui a choisi de

Le conseil général qui se tenait samedi à Montréal était le dernier rassemblement des libéraux avant le rendez-vous électoral de l'automne. Quelques centaines de militants étaient réunis pour faire le point avant la campagne électorale et rencontrer quelques-uns des candidats. Le discours du chef était en fait une longue énumération des réalisations du gouvernement en quatre ans.

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Marwah Rizky

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ne pas se porter candidat aux prochaines élections, a insisté pour dire que l'enjeu du scrutin serait « l'économie d'abord, plus que jamais ». Quatre ministres (Pierre Arcand, Dominique Anglade, Gaétan Barrette et Sébastien Proulx) ont longuement énuméré la liste des réalisations du gouvernement. Fait à signaler, trois des quatre ministres (Mme Anglade, M. Barrette et M. Proulx) qui ont pris la parole proviennent des rangs de la CAQ ou de son ancêtre, l'ADQ. Le premier ministre a profité du conseil général pour annoncer que s'il est réélu il s'engage à offrir la gratuité des services de garde pour les enfants âgés de quatre ans, qu'ils soient en CPE ou dans une garderie subventionnée. La mesure coûtera 250 millions $ par an.


Politique provinciale

Élections 2018

Philippe Couillard : «Ce n'est pas le moment de changer de comptable»

Au moment où la Coalition avenir Québec (CAQ) est toujours en tête des sondages, le premier ministre Philippe Couillard assure que l'équipe du Parti libéral du Québec (PLQ) est toujours la mieux placée pour assurer la pérennité des réalisations des quatre dernières années.

En ce sens, pour M. Couillard, l'idée d'un gouvernement majoritaire capable de prendre des décisions dans un climat de stabilité va de soi. « Nous nous trouvons dans un environnement incertain, ce n'est pas le temps de changer le pilote de l'avion », a-t-il déclaré « On pourrait aussi dire qu'avec quatre budgets équilibrés consécutifs, ce n'est pas le moment de changer de comptable », a ajouté le premier ministre. M. Couillard croit aussi que la période de 2008 à 2012 est plutôt synonyme d'une « gestion remarquable durant l'une des pires crises financières de l'ère récente », où le Québec a su se tirer d'affaire et éviter le creux de la vague.

Aujourd'hui, l'économie du Québec demeure « très sensible à cette instabilité que le président américain, Donald Trump, notamment, introduit dans le système commercial mondial », a-t-il dit. Face au locataire de la Maison-Blanche, Philippe Couillard estime qu'il est nécessaire de « former un bouclier contre les instabilités économiques ». « Il faut être tout le temps prêts à des discussions et des décisions absurdes, et être prêts à réagir », a-t-il ajouté, en dénonçant la récente imposition de tarifs sur les importations d'aluminium et d'acier aux États-Unis. Dans ce contexte, la ministre de l'Économie, Dominique Anglade, vante elle aussi la continuité gouvernementale. « Il est important de dire que les mesures que nous avons mises de l'avant, les plans d'investissements qui ont été déposés, tout cela porte fruit », a-t-elle déclaré à cet effet. Un «bon mélange entre croissance économique, rigueur budgétaire et

croissance sociale»

C'est toujours dans une perspective de continuité que le premier ministre Couillard se dit fier du bilan de son premier mandat comme chef du gouvernement. « Nous avons un mandat très réussi à plusieurs égards, malgré les prédictions apocalyptiques du début de mandat », a-t-il dit. À l'instar de ce qu'il a déjà mentionné lors d'autres entrevues, la « rigueur budgétaire » imposée par son gouvernement a permis de dégager une « marge de manoeuvre » qui a servi à réinvestir dans les programmes sociaux. M. Couillard a également évoqué un « bon mélange entre croissance économique, rigueur budgétaire et croissance sociale ». Voilà d'ailleurs ce qu'il entend présenter comme argument aux Québécois pour tenter d'être réélu, le 1er octobre prochain. Et ce ne sont pas non plus les multiples départs d'actuels députés et ministres qui terniront son enthousi-

Philippe Couillard

asme à l'approche du déclenchement officiel d'une campagne électorale déjà officieusement lancée. « Il est effectivement triste de voir nos collègues quitter, mais quelle occasion extraordinaire! Vous avez de jeunes candidats et candidates qui sont mobilisés », a souligné M. Couillard, en évoquant la prochaine candidature de la sommelière Jessica Harnois, annoncée durant la fin de semaine.

jeune », le président de campagne Alexandre Taillefer, représente elle aussi une occasion de renouveau, croit-il. M. Taillefer « fait de la politique autrement, a affirmé Philippe Couillard. Il amène avec lui des gens qui sont compatibles avec les valeurs que nous défendons, plusieurs jeunes Québécois s'y retrouvent. (...) Les jeunes nous suivent parce que nous représentons leur société. »

Dans cette même perspective, l'arrivée d'un autre «

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Élections 2018

Mohammed Barhone, candidat libéral dans la circonscription de Taillon C’est entouré de plusieurs militants et sympathisants que Mohammed Barhone a été investi comme candidat officiel du Parti libéral du Québec (PLQ) dans la circonscription de Taillon aux prochaines élections générales de 2018. «Mon implication citoyenne va au-delà de mon désir d’aider autrui; pour moi, c’est la meilleure façon de véhiculer des valeurs de coopération auprès de mon entourage. En tant que père de deux jeunes filles, j’estime essentiel que ces valeurs soient transmises aux futures générations. Étant un homme de principe et ayant à cœur les intérêts d’autrui, mon saut en politique s’explique par ma volonté de répondre aux préoccupations de mes concitoyens» a affirmé M. Barhone qui poursuit : « Rappelons que le gouvernement libéral a rétabli l’équilibre des finances publiques pour nous donner les moyens d’investir davantage dans nos priorités. Depuis mai 2014, plus de 229 500 emplois ont été créés au Québec; le taux de chômage n’a jamais été aussi bas qu’il l’est depuis plusieurs mois; plus de 1 000 000 de Québécois ont trouvé un médecin de famille; il y a eu une baisse des impôts, ainsi que des investissements majeurs en santé et en éducation, notamment».

«Mes expériences m’ont permis de, non seulement me prendre conscience des enjeux actuels, mais aussi de poser des gestes concrets pour initier des changements. Je souhaite maintenant proposer ce changement à mes concitoyens de Taillon; ce changement qui ouvrira au comté de Taillon les voies de l’épanouissement économique, social et culturel» a conclu le candidat du PLQ dans Taillon. Grosse assistance à la cérémonie Alors que les organisateurs de la cérémonie d’investiture de M. Barhone avaient prévus une soixantaine de chaises seulement, ils ont vite dus en rajouter dix, dix de plus et ainsi de suite, jusqu’à dépasser – largement – la centaine de participants. Parmi eux des invités de marque dont - Mme Lucie Charlebois, Députée de Soulanges, Ministre responsable de la région de la Montérégie - Mme Nicole Menard, Députée de Laporte, Whip en chef du gouvernement, - M. Pierre Moreau, Député de Châteauguay, Ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles.

Et quatre candidates et candidats de la nouvelle vague libérale, en l’occurrence - Marwah Rizky, candidate dans St-Laurent Linda Caron, can-

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didate dans Vachon - Ludovic Farand, candidat l dans Montarville - Agata Larosa, candidate dans Rosemont Dans la salle également,

Remerciements «À la suite de ma candidature officielle du Parti libéral dans Taillon, je prends le temps de vous remercier. Les messages de soutien et d’appui, que je ne cesse de recevoir, témoignent votre confiance à mon égard. Mon parcours professionnel et mon engagement témoignent de l’importance que j’accorde à l’implication sociale. Depuis 15 ans, je m'affaire sur des dossiers portant sur l’égalité, la justice sociale, la diversité et l’inclusion. Ces expériences m’ont permis non seulement de me conscientiser sur les enjeux actuels, mais aussi de poser des

gestes concrets pour entreprendre des changements. Ma capacité à mener de front un travail toujours rigoureux et porteur de résultats fait de moi une personne outillée pour représenter les intérêts des citoyens de Taillon. Par conséquent, j’invite dès aujourd'hui les militants et les sympathisants de Parti Libéral du Québec à travailler ensemble et avec force pour assurer une victoire historique et significative dans Taillon et partout ailleurs dans la province. Mohammed Baronne»

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Stéphane Stril, président de la commission jeunesse de parti libéral du Québec et de nombreux militantes et militants libéraux de Taillon, venus – déjà – soutenir leur candidat.


Politique provinciale

La page Martine Ouellet est tournée…

Quel avenir pour le Bloc québécois? Désormais, Martine Ouellet n’est plus là et le Bloc a donc la chance de se reconstruire. À la condition de ne pas retomber dans la fuite en avant qui l’a caractérisé depuis la « vague orange » et sa défaite historique en 2011.

Mais le Bloc n’a pas son propre sort entre ses mains. Son avenir est nécessairement lié au résultat qu’obtiendra le Parti québécois à l’élection du 1er octobre prochain. Pour le Bloc, il y aurait une énorme différence entre le PQ qui obtient moins de 20 % des voix et seulement une dizaine de députés – donc, de ne pas avoir le statut de parti reconnu à l’Assemblée nationale – et quelque chose comme 28 % des voix et une trentaine de députés, comme il avait fait en 2007, quand le PQ a été, certes, le troisième parti, mais avec toutes les possibilités de rebondir. Actuellement, les sondages permettent d’envisager ces deux possibilités. Si le PQ devait se retrouver

mal en point au lendemain des élections, il y a fort à parier que le mouvement souverainiste décidera que, pour sa propre survie, il sera préférable de reconstruire à Québec, là où l’indépendance pourrait se faire, plutôt qu’à Ottawa, qui sera toujours un second front. Mais si le PQ pouvait profiter d’une embellie, la conjoncture ne serait pas si mauvaise pour les candidats du Bloc québécois. Lune de miel terminée La lune de miel des Québécois avec le gouvernement Trudeau est terminée. Un sondage Léger diffusé en mai disait que 56 % des Québécois étaient insatisfaits du gouvernement par rapport à 38 % de personnes sondées qui se disaient satisfaites. Ils sont les électeurs les moins satisfaits au Canada après ceux de l’Alberta, ex aequo avec ceux des provinces des Prairies. Pendant ce temps, sous la conduite de Jagmeet Singh, le

NPD a du mal à s’imposer, pas tant pour des questions de couvre-chef, que parce que le chef semble avoir bien du mal à trouver un message rassembleur. Quant aux conservateurs, ils n’ont rien trouvé de mieux, la semaine dernière, que de ressusciter le pipeline Énergie Est et de blâmer Justin Trudeau pour les sanctions commerciales de Donald Trump. Un espace

Martine Ouellet

Bref, il y a très certainement un espace pour un parti qui se réclamerait seulement du Québec et des positions défendues par son gouvernement. Mais pour cela, il faut un parti qui a d’autres priorités que de faire l’indépendance depuis le parlement fédéral – position pour laquelle la majorité des membres du Bloc ont quand même voté lors du référendum ordonné par Martine Ouellet. Toutefois, il faudrait que le Bloc accepte de se pencher sur sa propre pertinence. Trop

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longtemps, même avant la débâcle de 2011, les bloquistes se sont contentés d’occuper des sièges en offrant pour seule justification qu’ils soient autrement la propriété de partis fédéralistes. Ces dernières années, le parti est plutôt devenu le repaire de ceux qui trouvaient que le PQ n’était pas suffisamment souverainiste. Dans les deux cas, ce n’était pas ce que recherchait l’électorat québécois, comme l’ont démontré les résultats électoraux depuis 2011.

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Mais, pour cela, il faudra réinventer le Bloc. Après tout, pour les électeurs, un parti qui ne peut pas former le gouvernement a un test de pertinence beaucoup plus élevé que les autres. Le Bloc pourrait-il réussir cet exploit dans l’année et un peu plus qui le sépare de la prochaine élection fédérale? Une partie de la réponse viendra le 1er octobre prochain. Mais seulement une partie...


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Politique fédérale

Hassan Guillet candidat du Parti libéral du Canada?

Quand une déclaration d’intention déclenche une polémique mal intentionnée… Son sermon avait fait le tour du monde au lendemain de l'attentat à la mosquée de Québec. Le porte-parole du Conseil des imams du Québec souhaite maintenant rejoindre les troupes de Justin Trudeau. Hassan Guillet sera candidat à l'investiture libérale dans la circonscription de SaintLéonard–Saint-Michel, à Montréal, lors d'une prochaine élection partielle. Hassan Guillet a fait part de ses intentions sur les réseaux sociaux et, dans la foulée, il a publié son curriculum vitae qui, surprise, contient bien d’autres qualifications que la fonction religieuse dont on le pare systématiquement et qui, de manière douteuse, est utilisée dans une tentative de disqualification dont on comprend difficilement tenants et aboutissants. «Un imam est perçu comme un homme religieux et un homme religieux n’a pas de place en politique dans un état laïque; la candidature d’un imam va être perçue comme une ingérence de la religion en politique», a-t-on ainsi entendu dire. Le CV de Hassan Guillet révèle au surcroît bien d’autre qualités et expertise : ingénieur et avocat à la retraite, il a été directeur des achats stratégiques pour Bombardier et maîtrise sept langues. Ce qui permet à M. Guillet de déclarer : « Ce n'est pas l'imam qui se présente, a répondu Hassan Guillet. C'est l'homme polyglotte avec un parcours multidisciplinaire et une culture universelle et multiconfessionnelle. » Cette réponse a été explicitée et complétée par M. Guillet dans une lettre ouverte à La Presse + dont voici le texte intégral. «Pour clarifier la situation»…

«La nouvelle d’une possibilité de me présenter à l’investiture du Parti libéral du Canada dans la circonscription de Saint-Léonard– Saint-Michel a suscité un grand intérêt et un débat animé. Cela m’oblige à sortir de mon mutisme pour clarifier la situation et corriger quelques idées préconçues. 1. Pour le moment, il n’y a pas d’investiture à SaintLéonard–Saint-Michel. Nicola Di lorio, le député actuel, a annoncé sa démission dans une conférence de presse, mais il n’a toujours pas démissionné. 2. Comme je reçois beaucoup d’appuis dans la circonscription et beaucoup de pression pour me présenter, je suis en période de réflexion très avancée. 3. Les personnes qui s’inquiètent de la possibilité de voir un député imam à la Chambre des communes se trompent sur toute la ligne. Si je me présente, ça ne sera pas à titre d’imam ; ce sera l’homme polyglotte avec un parcours multidisciplinaire et une culture universelle et multiconfessionnelle. Ce sera l’ingénieur, l’avocat, l’agriculteur et le bâtisseur de ponts avec le cœur ouvert et les bras tendus. Ce sera l’écrivain et l’orateur qui prêchait la tolérance, le vivre-ensemble, l’intégration et l’harmonie sociale sur toutes les tribunes, et pourquoi pas la tribune de la Chambre des communes ? 4. La confusion émane de la culture catholique où il y a un clergé et une hiérarchie bien établie. Ce n’est pas le cas de l’islam. La relation entre l’individu et son créateur dans l’islam est directe, sans l’intermédiaire d’un prêtre ou d’un imam. D’ailleurs, je ne suis qu’un individu « laïque » tel que défini dans la tradition catholique, qui remplissait le

rôle d’imam bénévole et à temps partiel. Je n’avais donc aucune autorité religieuse. Si j’ai été invité pour rendre hommage aux victimes de la tuerie à la Grande Mosquée de Québec, c’est grâce à ma culture et à mon éloquence, et surtout, à mon intégration aux sociétés québécoise et canadienne. Certainement, je n’ai pas été choisi à cause d’une autorité religieuse, que je n’ai pas. 5. Plusieurs imams ont pris la parole depuis la tragédie à la Grande Mosquée de Québec. Si mes paroles se distinguaient et ont causé l’écho que nous sentons tous jusqu’à maintenant, c’est à cause de mon appartenance intime à cette société que j’aime et que je me dédie à servir. D’ailleurs, ceux qui se rappellent de mon discours à Québec peuvent témoigner que c’était un discours sociopolitique beaucoup plus qu’un sermon religieux. 6. Quand on parle de MM. Couture et O’Neil qui étaient prêtres, députés et ministres du gouvernement de René Lévesque, un des artisans de la Révolution tranquille, on nous dit que ça date de 40 ans. Quand on parle de M. Gravel qui était prêtre et membre de la Chambre des communes au nom du Bloc québécois, on nous dit que le pape l’a rappelé à l’ordre. Par contre, aujourd’hui même, il y a au moins un pasteur qui est membre de la Chambre des communes. Il s’agit de Robert Oliphant, député de la circonscription de Don Valley-Ouest, que je connais personnellement. Peut-être y en a-t-il d’autres aussi que je ne connais pas. «Il n’y aura pas un député imam» 7. Il n’y aura pas un député imam, même s’il y a un député pasteur, tout simple-

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Hassan Guillet

ment parce que j’ai déjà annoncé aux fidèles où j’offrais mes services comme imam bénévole à temps partiel que ma dernière journée d’imam était le vendredi 1er juin 2018. Donc, je ne suis plus imam. Pour éviter la confusion, j’ai démissionné même pendant ma période de réflexion. Je n’attendais pas d’être élu et, certainement, je n’attendais pas qu’on me le demande, comme dans le cas de M. Gravel. 8. Certains citoyens essaient, au nom de la laïcité, de brimer les droits d’autres citoyens. L’État est laïque, mais les citoyens ne le sont pas nécessairement, et l’État ne doit être ni religieux ni anti-religieux. Chacun a le droit de pratiquer la religion qu’il veut ou ne pratiquer aucune religion s’il le veut. Les parlements doivent, dans une démocratie comme la nôtre, être représentatifs de tous les citoyens indépendamment de leurs religions, origines ethniques,

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genres, orientations sexuelles ou conditions sociales. 9. Le lendemain de mon discours à Québec, qui a fait le tour du monde et qui a été tweeté par J. K. Rowling, l’auteure très célèbre de la série Harry Potter, j’ai reçu un appel téléphonique de notre premier ministre, le très honorable Justin Trudeau. Il m’a félicité et m’a remercié pour avoir su « panser les blessures, apaiser la douleur, et souder la société ». Je suis fier de l’avoir fait. Par contre, il ne faut pas me priver de mes droits de pouvoir continuer à servir mon pays de la façon que je jugerais utile. Il ne faut pas non plus empêcher la société de bénéficier de mes compétences et de mes expériences pour la simple raison que j’ai répondu à l’appel de cette même société dans un moment critique de son histoire.»


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Politique fédérale

Me Rachel Bendayan, candidate à l'investiture libérale dans Outremont L’ancienne adversaire de Thomas Mulcair rencontre les militants de la circonscription Jeudi 7 juin Me Rachel Bendayan, candidate à l'investiture au Parti libéral de Canada pour la circonscription fédérale d'Outremont a invité des membres de la communauté maghrébine à une table d'iftar où la nourriture a été préparé par madame Bendayan elle-même et les membres de son équipe dont la sympathique Khoula Joudani.

Beaucoup d'échanges et discussions intéressantes ont eu lieu avec les membres de la communauté maghrébine d'Outremont durant lesquels Me Bendayan a réitéré son engagement à continuer à défendre les droits et libertés de la communauté maghrébine et arabe du Canada. Présence quotidienne sur le terrain Rachel Bendayan, entourée de militants bénévoles dévoués, est déjà

active avec toute la vigueur, la détermination et le sérieux qu’elle a démontré en 2015. La jeune avocate, alors inconnue, avait en effet affronté Thomas Mulcair lors des dernières élections. Elle avait obtenu 14 377 voix (34%) contre 18 753 voix pour son adversaire. Un résultat justifié par une année de présence quotidienne sur le terrain, 12 000 portes visitées et plus de 350 événements tenus. Un travail titanesque. Après les élections, elle a occupé le poste de Chef de Cabinet de la ministre des petites entreprises et du tourisme. Elle bénéficie en ce moment d’un congé de maternité après à la naissance d’un premier enfant. Crédit Photo: Med Nabouli

Il semblerait toutefois que du côté libéral, plusieurs autres personnes pourraient être tentés par l’investiture.

Crédit Photo: Med Nabouli

Crédit Photo: Med Nabouli

Rachel Bendayan, avocate et universitaire Avocate chez Norton Rose Fulbright Canada, Rachel Bendayan se spécialise en litige commercial et arbitrage international. Elle est aussi conseillère juridique et constitutionnelle du Parti libéral du Canada. À ce titre, elle siège au conseil d’administration national du Parti. Très active au sein du Parti depuis près de dix ans,

elle a été membre de la Commission juridique de l’aile québécoise et Viceprésidente de l’Association libérale fédérale d’Outremont. Rachel enseigne également à la Faculté de droit de l’Université de Montréal et fait du bénévolat dans les écoles secondaires afin

d’expliquer aux élèves l’importance des chartes canadienne et québécoise. Au-delà d'être avocate et militante politique, dans ses temps libre, Rachel s'adonne à la peinture, fait du voilier, ou encore promène son chien rescapé Noche sur le MontRoyal. Rachel Bendayan

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Politique provinciale

Doug Ford porté à la tête d’un gouvernement majoritaire en Ontario Après quinze ans de règne libéral, le conservateur Doug Ford a été élu jeudi premier ministre de l’Ontario, porté à la tête d’un gouvernement majoritaire. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) est devenu le parti d’opposition officielle, tandis que la déconfiture du Parti libéral a entraîné la démission de sa chef, Kathleen Wynne. « Nous allons nous assurer que l’Ontario est le meilleur endroit sur la planète pour vivre, faire des affaires et fonder une famille. Nous allons faire de l’Ontario, à nouveau, le moteur économique du Canada », a-t-il ajouté, saluant au passage son défunt frère Rob, ex-maire de Toronto, « qui le regarde du paradis ». M. Ford a promis de mener un gouvernement « transparent » et « intègre », au bénéfice des contribuables ontariens. « Les Ontariens ont répondu comme jamais auparavant », s’est pour sa part réjouie la chef du NPD, Andrea Horwath, devenue chef de l’opposition officielle. La première ministre sortante, Kathleen Wynne, a quant à elle annoncé en soirée sa démission comme chef du Parti libéral de l’Ontario. Alors que plus de 90 % des

bureaux de vote étaient dépouillés à la grandeur de la province, le Parti conservateur de l’Ontario (PCO) semblait déjà avoir mis la main sur 74 des 124 sièges de l’Assemblée ontarienne, contre 40 pour le NPD, 7 pour le PLO et 1 pour le Parti vert. Le scrutin général en Ontario a été marqué par quelques problèmes techniques. Les bureaux de vote d’au moins sept circonscriptions ont dû fermer plus tard que prévu en raison de pépins avec les nouvelles machines de numérisation et de tabulation utilisées pour accélérer le décompte des voix. Fin de campagne serrée La campagne électorale ontarienne a surtout donné lieu à un affrontement entre Doug Ford et la néodémocrate Andrea Horwath, la première ministre sortante Kathleen Wynne étant loin derrière dans les sondages. Le PCO détenait une avance confortable sur ses adversaires à quelques mois des élections, mais l’écart s’est grandement rétréci au cours des dernières semaines. Les derniers sondages plaçaient les conservateurs et les néodémocrates au coude-à-coude, mais les troupes de Doug Ford ont finalement réussi à s’imposer.

Doug Ford

M. Ford a fait campagne en promettant notamment d’abaisser le prix de l’essence de 10 cents de litre, de réduire les impôts des Ontariens de la classe moyenne et de renvoyer le patron d’Hydro One, critiqué pour son salaire jugé trop élevé. Ses adversaires lui ont constamment reproché de ne pas avoir dévoilé de cadre financier détaillé. « On n’a aucune idée de la manière dont M. Ford va payer les baisses d’impôts et les dépenses qu’il promet », a confirmé la professeure d’études politiques à

l’Université d’Ottawa Geneviève Tellier en entrevue au Devoir la semaine dernière. Impacts sur le Québec On peut déjà prévoir que l’élection de Doug Ford en Ontario aura des conséquences directes sur le Québec, si on en croit ses promesses électorales. Le nouveau premier ministre de la province la plus populeuse du Canada a notamment promis de retirer l’Ontario du marché du carbone, dont font partie le Québec et la Californie, et de rejeter toute taxe sur le carbone.

« Un sentiment d’injustice pourrait se développer au Québec et mener à des pressions pour nous aussi mettre la pédale douce sur des objectifs [de réduction des émissions de GES], qui ne sont de toute manière pas en voie d’être atteints étant donné notre nonchalance », expliquait récemment au Devoir le professeur à HEC Montréal Pierre-Olivier Pineau, spécialiste des questions énergétiques.

L'Association marocaine de Toronto (AMDT) félicite le Parti Conservateur de l’Ontario À la suite de l’élection provinciale qui s’est déroulée en Ontario, l’Association Marocaine de Toronto salue la victoire du Parti Conservateur à l’élection Provinciale de 2018. Cette victoire démontre que les Ontariens ont choisi le changement de gouvernance et souhaitent une vision inclusive de la part du Gouvernement provincial. Nous avons suivi avec enthousiasme la campagne électorale et avons accueilli avec intérêt ce changement politique avec l’arrivée de Monsieur Doug

Ford à la tête de notre province.

Nous demandons et encourageons le Parti Conservateur à se pencher sur les problèmes que connait la Province au niveau des déficits fiscaux, l’intégration des immigrants, l’épanouissement des francophones en Ontario, le problème de l’Islamophobie et de la dualité linguistique au Canada ainsi qu’aux problèmes liés à la cherté de la vie en Ontario et très particulièrement à Toronto. Tous les membres de l’AMDT

adressent leurs sincères félicitations à Monsieur Doug Ford, au parti Conservateur et à tous les Ontariens qui ont exprimé leur plein engagement dans ces élections. Aussi nous en profitons pour saluer le Nouveau Parti DémocratiqueNDP et le Parti Libéral-PL pour leurs efforts et participation durant la campagne électorale. Association marocaine de Toronto info@amdt.ca

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Faouzi Metouali

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Économie

Après le flop du G7

Les consommateurs, premières victimes de la guerre des tarifs Les premières victimes de cette guerre de tarifs dans laquelle le président Trump a engagé ses principaux alliés et notamment le Canada fera pour principales les consommateurs qui devront payer plus cher un grand nombre de produits et services, dont plusieurs produits alimentaires. Si la crise perdure et prend de l'ampleur, l'effet sur le panier de consommation sera bien réel. Rappelons le début de l’histoire. En réplique à la décision du président des États-Unis de ne plus exempter le Canada des tarifs douaniers de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur l’aluminium, Ottawa impose un tarif de 25 % sur différents produits d’acier et de 10 % sur une longue liste de produits divers. Yogourt, sucre, concombres et moutarde… Ainsi, un tarif de 10 % sera imposé sur le yogourt importé des États-Unis, également sur le café torréfié, le sucre, les pizzas, les quiches, les concombres, les cornichons, la confiture de fraises, les jus, les soupes, la moutarde, la mayonnaise, les mouchoirs et même les stylos. Le Canada vise les secteurs alimentaires et agricoles, notamment, qui pourraient se faire entendre avec force auprès de l’administration américaine. Cependant, des millions de Canadiens consomment ces produits, et la décision du gouvernement Trudeau d’imposer un tarif à la frontière sur ces biens aura des répercussions dans le porte-

feuille des Canadiens.

Par exemple, les agriculteurs devront payer plus cher les insecticides, frappés également par un tarif de 10 %. Les ménages devront payer plus cher aussi pour changer leur chauffe-eau, leur machine à laver ou leur tondeuse à gazon. Les prix de ces produits vont grimper, à moins que les Canadiens décident de n’acheter que des articles fabriqués au pays. Mais dans les faits, les tarifs américains sur l’acier et l’aluminium, qui sont copiés aujourd’hui par le Canada, ont tendance à faire monter le prix du marché des métaux. Donc, un tarif imposé par les Américains peut faire grimper les prix de ce côté-ci de la frontière également, étant donné la forte intégration des deux économies. L’effet sur l’emploi Si le conflit perdure, il y aura aussi des effets sur les travailleurs des deux côtés de la frontière. Aux États-Unis, comme l’explique le président de l’Association de l’aluminium Jean Simard, l’industrie est vieillissante. Huit usines dans le secteur de l'aluminium ont fermé aux ÉtatsUnis depuis 2014; il n'en reste plus que cinq. Le nombre d’emplois dans l’industrie américaine a chuté de 70 % depuis 5 ans, la production a glissé de 64 % et est tombée à son plus bas niveau depuis la Seconde Guerre mondiale en raison principalement de la forte augmentation de la production chinoise, qui a

développé de très nombreuses usines à la fine pointe de la technologie. La Chine fait du dumping, ce qui fait une pression à la baisse sur les prix dans le marché. Avec une industrie qui est en crise aux États-Unis et la guerre commerciale qui a été lancée par le président Trump, plusieurs acheteurs internationaux tentent de se tourner vers d’autres marchés plus compétitifs. Non seulement les tarifs n’aident pas l’industrie primaire américaine de l’aluminium, mais ils pourraient affecter toutes les chaînes de valeur et de transformation. Au Canada, les grandes entreprises vont possiblement s'ajuster, mais les petites devront absorber les tarifs. Plusieurs PME auront du mal à composer avec cette surtaxe qui pourrait ralentir leurs activités et les obliger à supprimer des emplois.

L’incertitude ralentit (déjà) les investissements De plus, comme l’indiquait le sous-gouverneur de la Banque du Canada Sylvain Leduc, dans un discours à Québec, « compte tenu de l’incertitude persistante concernant les politiques de commerce international, certaines entreprises attendent pour investir dans de nouvelles capacités, alors que d’autres décident de prendre de l’expansion à l’étranger ». La guerre commerciale qui s’engage a toutes les chances d’amplifier cette incertitude et l’attentisme des entreprises. Personne ne sait combien de temps durera cette confrontation, comment elle se terminera, et si tout cela vient mettre en péril la conclusion de la renégociation de l’Accord de libre-échange nordaméricain (ALENA). On était pourtant proche d'une

entente sur l'ALENA, semble-t-il. Le premier ministre Trudeau a proposé à Donald Trump de le rencontrer pour ficeler les derniers détails de l'ALENA. Mardi, le vice-président Mike Pence a dit à Justin Trudeau qu'il devait, avant de venir à Washington, accepter la clause de temporisation (dite « clause crépusculaire », de l'anglais sunset clause), ce qui forcerait une renégociation de l'accord tous les cinq ans. Justin Trudeau a refusé et la rencontre a été annulée. Ainsi, non seulement ce conflit sera contre-productif sur le plan économique, mais il nous éloigne du droit commercial et international. Le Canada agit pour affirmer sa souveraineté politique, économique, commerciale. Mais, à suivre le jeu du président Trump, on se comporte comme s’il n’y avait plus de règles. Et on se demande comment il sera possible de poursuivre sereinement les négociations sur l’ALENA.

Un petit rayon de soleil…

Le PIB du Québec poursuit sur sa lancée

Le PIB du Québec a maintenu le rythme en février. Après deux mois, sa progression atteint les 3,1 % en rythme annuel. Le PIB du Québec a crû de 0,3 % en février, après avoir connu une augmentation similaire en janvier. À titre de comparaison, la poussée du PIB canadien a été de 0,4 % en février. Les industries productrices de biens ont contribué à la bonne marche de l’activité économique, avec une progression de 0,1 % dominée par celle de la fabrication (+ 1,6 %) et de la construction (+ 0,9 %). Dans les services, le niveau d’activité a progressé de 0,4 %. « La hausse du PIB en février

s’inscrit dans une tendance de croissance économique soutenue amorcée depuis mars 2017. Au cours des deux premiers mois de 2018, le PIB du Québec est de 3,1 % plus élevé que celui de la même période de 2017 », a souligné l’Institut de la statistique du Québec. « L’économie du Québec a entrepris 2018 du bon pied », commente Marc Pinsonneault, économiste à la Banque Nationale. Elle a mieux fait en glissement annuel au cours des

deux premiers mois de 2018 (+3,1 %) que celle de l’ensemble du Canada (+2,9 %). « La demande intérieure ou celle provenant du reste du Canada semblent à l’origine de cette impulsion […] Le volume d’exportations internationales de marchandises du Québec a été quant à lui inférieur en janvier et février derniers à son niveau des deux premiers mois de 2017. » Il retient que même si l’économie québécoise faisait du surplace en mars, la croissance

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s’élèverait à un rythme annuel de 1,7 % (de 2,1 %, selon les calculs du Mouvement Desjardins) au premier trimestre. Et il maintient sa prévision d’une croissance de 2,1 % pour le Québec en 2018. Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins, ajoute que « pour l’instant, diverses statistiques mensuelles n’indiquent pas de ralentissement : les ventes au détail sont fortes, la construction résidentielle ne dérougit pas et

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les ventes des fabricants connaissent un excellent début d’année. » Sur le marché du travail, « même si l’emploi évolue en dents de scie depuis quelques mois, les travailleurs à temps plein sont beaucoup plus nombreux qu’à pareille date l’an passé ». Hélène Bégin maintient également sa prévision pour 2018, soit une hausse de 2,2 % du PIB québécois.


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Économie

La guerre commerciale canado-américaine en sept questions et sept réponses Les États-Unis ont levé, vendredi 1er juin 2018, l’exemption dont bénéficiaient jusqu’à présent le Canada, le Mexique et l’Union européenne face aux tarifs douaniers américains dans l’acier et l’aluminium. Ottawa a qualifié ces tarifs d’illégaux et promis de frapper son voisin de représailles d’une valeur équivalente. La guerre des tarifs est ainsi déclarée. Elle connaitra de nouveaux rebondissements après l’échec de la réunion du G7. Mais tout cela reste difficile à saisir. Voici dons quelques explications qui vous permettrons de mieux comprendre les tenants et aboutissants de cette sombre affaire. 1- Donald Trump dit vouloir se défendre contre la surproduction d’acier et d’aluminium subventionné chinois. Pourquoi s’en prend-il, alors, aux exportations des autres pays ? Il est vrai que l’acier et l’aluminium chinois ne comptent que pour environ 2 % des importations américaines. Mais ce que les ÉtatsUnis disent, c’est que leurs industries de l’acier et de l’aluminium sont essentielles à leur sécurité nationale, qu’elles sont menacées par la surproduction sur les marchés internationaux et que, pour les défendre, ils doivent se protéger des importations étrangères. 2- Les États-Unis prétendent donc se défendre contre l’effet nocif de la Chine sur les marchés mondiaux en élevant une barrière autour de leur pays.

Ottawa et d’autres gouvernements accusent les ÉtatsUnis de se placer ainsi en violation du droit commercial international. Qu’en est-il vraiment ?

Il se trouve que les ÉtatsUnis se servent d’une exception qui confère une très grande marge de manoeuvre et qui permet à un pays de définir lui-même en quoi consiste sa sécurité nationale. Il y a très peu de moyens, pour les autres partenaires commerciaux, de contester cela. Chose étrange, les États-Unis usent d’une exception complètement hors normes, mais qui demeure légale, à moins que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ne dise le contraire, ce qui n’arrivera pas. Cette exception n’avait jusqu’à présent presque jamais été utilisée en vertu d’une sorte d’entente voulant que personne n’y touche, du fait justement que cette disposition est autojustificatrice. Ce tabou vient d’être rompu par les États-Unis. 3- Et que dire des représailles promises pour le 1er juillet par le Canada ? On peut dire que la réaction immédiate du Canada, comme de l’Europe, est justifiée, mais pourrait être jugée illégale, parce qu’il y a une façon de faire les choses à l’OMC. Elle implique qu’on présente d’abord une plainte à l’OMC et qu’on attende qu’elle rende son jugement. Il faut toujours attendre d’avoir l’autorisation officielle avant d’exercer des représailles, sans quoi les contre-mesures sont hors jeu.

4- Et il faut habituellement combien de temps pour obtenir une telle permission de représailles d’un tribunal comme l’OMC ? C’est un système assez lent. Il faut en moyenne deux ans et demi. C’est la grande tragédie de l’affaire. Les ÉtatsUnis ont poussé leurs partenaires commerciaux les plus proches à recourir à des mesures en rupture avec les règles. 5- Le Canada n’en est pas à son premier conflit commercial avec son voisin américain, notamment dans le bois d’oeuvre. Pourquoi Ottawa dit-il aujourd’hui que c’est le pire qu’on ait connu depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale ? La différence est que le conflit dans le bois d’oeuvre se passe entièrement à

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l’intérieur des règles de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et de l’OMC. Cette fois-ci, on est complètement hors jeu. On assiste vraiment à quelque chose de sans précédent en matière légale. La dernière fois qu’on a vu ce genre de comportement, c’était dans les années 1930. Et on sait à quoi cela a conduit. Ce genre d’unilatéralisme est extrêmement dangereux. Pas tant pour le marché de l’acier ni pour les consommateurs ou l’industrie de l’auto, non. Pour le système de coopération internationale qui nous régit depuis la Deuxième Guerre mondiale. Le système de règlement des différends de l’OMC est le tribunal international qui a connu le plus grand succès qu’on connaisse. J’irais même plus loin. Je dirais que le système commercial international est la tentative la plus ambitieuse et franchement la plus réussie

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d’encadrement légal des interactions entre les pays. Au coeur de la création de ce système, les États-Unis sont aujourd’hui ceux-là mêmes qui essaient de le démanteler. 6- En conclusion, doit-on être plutôt optimiste ou pessimiste à l’égard de la guerre commerciale en cours ? Il faut s’inquièter parce qu’on a quand même franchi un cap. Les mesures qui ont été annoncées sont vraiment quelque chose de sans précédent. Par contre, je suis rassuré par le fait que le gouvernement Trump a tendance à changer d’idée 100 fois par heure. Mais peut-être que les États-Unis feront marche arrière d’ici deux semaines. Tout simplement parce que les élections américaines de mi-mandat s’en viennent et que le coût politique de cette guerre va devenir très élevé. Ils vont s’en rendre compte dans les jours à venir.


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Culture

Nouvelle politique culturelle au Québec

600,9 millions de plus pour faire la différence Le gouvernement libéral a confirmé mardi 12 juin 2018, qu'il compte consacrer 600,9 millions de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années pour appliquer sa nouvelle politique culturelle et le plan d'action qui l'accompagne. Lors du dernier budget, le gouvernement avait annoncé que 509 millions de dollars seraient consacrés d’ici 2022-2023 à la mise en œuvre de cette nouvelle politique. Celle-ci vise à mettre à jour la première politique culturelle québécoise, qui avait été mise en place en 1992 par la ministre de la Culture de l’époque, Liza Frulla. Stratégie numérique Nouveau pan de la politique culturelle québécoise, la stratégie numérique québécoise, qui vise l’accompagnement du secteur culturel dans l’appropriation des technologies numériques, obtiendra 168,2 millions de dollars, dont 13,7 millions seront alloués

à la promotion des contenus québécois sur les réseaux numériques.

Québec entend entre autres élargir l'offre culturelle en stimulant la création. Pour ce faire, il accorde 50,2 millions de dollars de plus à la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et 65,9 millions au Conseil des arts et des lettres du Québec. Par ailleurs, le « maillage » entre la culture, l’éducation et la famille, un volet qui tient à cœur à la ministre Montpetit, obtiendra 65,5 millions. De ce montant, 35 millions serviront à augmenter le nombre de sorties culturelles des élèves, et 5 millions financeront l'accès à certains musées, qui seront gratuits pour tous un dimanche par mois. La mesure est déjà en vigueur depuis le 3 juin. Régions et statut de l’artiste La culture et le patrimoine en

régions seront soutenus par 110 millions de plus, dont 19 millions pour financer l'organisation d'événements. La nouvelle politique culturelle vise également à « dépoussiérer » les deux lois existantes sur le statut de l'artiste adoptées en 1987 et 1988, qui donnent notamment aux artistes le statut de travailleur autonome. Les lois modernisées tiendront compte, entre autres, de l'évolution des technologies.

Québec s'engage aussi à resserrer le filet de protection sociale des créateurs et à faciliter leur accès à un régime de retraite et à des assurances collectives. Le gouvernement dit également vouloir adopter « la toute première stratégie gouvernementale en architecture », pour laquelle il emploiera notamment 25 millions pour « faciliter la conversion des lieux de culte désacralisés » (entendre les églises désaf-

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Marie Montpetit

fectées). «Nous sommes 8 millions de Québécois, un chiffre modeste. Mais si on ne fait pas le poids, il

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faut faire la différence» a affirmé Mme Marie Montpetit, ministre de la Culture, en présentant la nouvelle politique.


Actes

Centre Interculturel Canadien pour le vivre Ensemble

Bon voisinage et vivre ensemble Dans le but de promouvoir les valeurs de la paix, du vivre ensemble et de la diversité qui démarquent notre pays le Canada et la province le Québec, le centre culturel Abu Baker et le centre interculturel pour le vivre ensemble ont organisé, le 3 juin 2018 à la Casa Italia, la première édition d’Iftar Interculturel du bon voisinage et du vivre ensemble. Des citoyens habitants à l’arrondissement et des membres des communautés culturelles ont pris part à cette rencontre. Côtés personnalités publiques, la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante était représentée par Mr Younes Boukala conseiller à la ville la Salle. Mme Giuliana Fumagalli, Maire de l'arrondissement de Villeray-SaintMichel-Parc Extension était représentée par le conseiller Mr Sylvain Ouellet . Présence appréciée également, celle de l’ancienne mairesse du même arrondissement Mme Anie Samson une figure reconnue du vivre ensemble montréalais. Également présents, Mme Mary Deros de l’arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc et Mr

Abdelhaq Sari, Conseiller de ville de Montréal nord. Prenant la parole au début de la soirée, Mr Mohamed Habib El Marzougui , du Centre Communautaire Abu Bakr, a mis l’accent sur l’importance du mois de Ramadan et sa signification en matière d’échange, de partage, de respect, d’égalité et d’ amitié entre les humains et entre les communautés culturelles. Le père John, curé de l’église du

quartier, a salué cette initiative qui à-t-il dit va certainement «contribuer au développement des rapports de bon voisinage et d’échange respectueux.

un repas avec les voisins, avec des communautés culturelles différentes. Apprendre de l’autre et surtout tisser de bons liens de connaissance et de respect».

Pour sa part Mme Anie Samson a affirmé que si tout le monde parle du vivre ensemble, il convient, une fois de temps en temps de se demander «Qu’est-ce que le vivre ensemble? ». «Cet Iftar est une réponse à ce questionnement » a-telle dit. «Le vivre ensemble, c’est ce qu’on voit ici ce soir : partager

Quant à Younes Boukala, le plus jeune élu municipal de l’histoire de Montréal, il a tenu à adresser un message aux jeunes des communautés culturelles : « chacun pourra réussir et faire sa place dans la société par sa contribution en bonne entente au devenir commun».

Associations Racines

Présentation du plan d’action 2018-2020 L'association Racines a tenu une assemblée ordinaire pour présenter le bilan des réalisations et le plan d'action 2018-2020. Racines a effectué 350 interventions auprès des familles maghrébines. La majorité des cas est liée à la dynamique familiale, aux jeunes en difficulté et à la violence conjugale. L'année s'est distinguée par la tenue d'un colloque social sur l’adaptation des pratiques d'interventions auprès des familles maghrébines au Québec. Plus de 200 professionnels issus de milieux universitaires, services sociaux et communautaires ont participé à ce colloque afin de produire des recommandations et des pistes de solutions. Plusieurs personnalités étaient présentes à cette rencontre dont Mme Émilie Thuilier, Mairesse de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, Mme Nathalie Goulet, Conseillère de la Ville du district Ahuntsic, Mme Laila Gouchi, artiste et marraine de l'Association Racines et plusieurs personnalités du milieu associatif et médiatique. Les invités ont salué l'excellent travail de l'équipe de Racines et ont rappelé la pertinence d'une telle association pour la communauté maghrébine au Québec.

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Parlant pour le Centre Interculturel Canadien pour le Vivre Ensemble, Mr Khalid Boutannoura a mis l’accent sur l’importance des initiatives tenues durant le mois de Ramadan, signes de vitalité et d’implication des communautés culturelles et preuve de leur apport au rayonnement canadien, faisant ainsi potentiellement de Montréal un modèle universel du vivre ensemble.


Emploi

L’Opposition officielle à la Ville de Montréal dépose une motion

Pour une meilleure représentativité de la diversité montréalaise en emploi Ce n’est un secret pour personne : en termes d’égalité d’accès à l’emploi, Montréal est toujours en (grand) retard par rapport aux objectifs que l’administration municipale s’est elle-même fixée il y a de cela plusieurs années. Devant le constat de ce retard, l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville déposera lors de la séance du conseil municipal du 18 juin 2018 une «Motion en faveur d’une meilleure représentativité de la diversité montréalaise en emploi à la Ville de Montréal» dont voici le texte intégral : - Attendu que 33 % de la population de l’agglomération de Montréal s’identifie à une minorité visible, soit l’équivalent de 623 890 personnes (Profil sociodémographique 2016, Agglomération de Montréal, édition mai 2018); - Attendu que presque 50 % de la population de l’agglomération de Montréal est issue de l’immigration ou de parents immigrants; - Attendu que parmi les 644 680 immigrants présents sur le territoire de l’agglomération de Montréal, 138 635 personnes, soit 22 %, sont de nouveaux arrivants qui ont obtenu leur statut d’immigrant entre 2011 et 2016 (Profil sociodémographique 2016, Agglomération de Montréal, édition mai 2018); - Attendu que 13 100 personnes se déclarent d’identité autochtone (0,7 %) parmi la population totale de l’agglomération de Montréal, tandis que 34 745 per-

sonnes le sont dans la région métropolitaine de recensement de Montréal (Profil sociodémographique 2016, Agglomération de Montréal, édition mai 2018 et Recensement Canada, Série « Perspective géographique », en ligne); - Attendu que pour l’année 2017, le taux de chômage au Québec était de 6,2 % pour l’ensemble de la population, mais qu’il était de 8,7 % chez les immigrants, et atteignait 15,8 % chez les immigrants arrivés au Québec depuis moins de cinq ans (Institut de la statistique du Québec); - Attendu que pour l’année 2017, le taux de chômage dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal était de 6,6 % pour l’ensemble de la population, qu’il était de 8,8 % chez les immigrants, mais qu’il atteignait 16,1 % chez les immigrants arrivés au Québec depuis moins de cinq ans (Statistique Canada); - ttendu que Montréal accueille 70 % des nouveaux arrivants au Québec à chaque année; - Attendu que le milieu de travail est un lieu privilégié dans lequel s’inscrit les valeurs du vivre ensemble, que l’employabilité est un des facteurs les plus importants dans l’intégration des nouveaux arrivants et qu’il est dans l’intérêt commun d’assurer une cohésion sociale et une juste représentativité du bassin de la population de la région montréalaise au sein de l’administration municipale; - Attendu que les villes, en tant que gouvernements de prox-

imité, sont aux premières lignes pour agir en faveur de la diversité, de l’égalité, et de l’inclusion économique et sociale de leurs concitoyens;

telles que les cols bleus (14,6 %), les policiers (11 %), les cadres administratifs (9,4 %), les cadres de direction (6 %) et les pompiers (2,4 %);

- Attendu que la Ville de Montréal doit être un employeur exemplaire au niveau de la diversité en emploi et être représentative de la population vivant sur son territoire;

- ttendu que malgré les efforts de la Ville à vouloir augmenter la représentation des membres de minorités visibles et ethniques parmi ses effectifs via son Plan d’action pour la diversité en emploi, force est de constater que nous avançons encore trop lentement vers ces cibles, et ce, particulièrement dans certaines catégories d’emplois;

- Attendu qu’en 2016 seulement 17 % des effectifs de la Ville s’identifiaient en tant que minorité visible ou ethnique, dont seulement 0,3 % d’identité autochtone (Plan d’action pour la diversité en emploi 2016-2019 de la Ville de Montréal); - Attendu que chez certaines catégories d’emplois, les minorités visibles et ethniques sont encore plus sous-représentées,

- Attendu que certaines pratiques en dotation de ressources humaines agissent comme des obstacles systémiques à l’embauche de personnes d’origines diverses; Il est proposé par M. Lionel Perez,

chef de l’Opposition officielle et conseiller de la Ville, district de Darlington; Appuyé par M. Richard Guay, conseiller de la Ville, district de la Pointe-aux-Prairies et par Mme. Mary Deros, conseillère de la Ville, district de Parc-Extension - Que le comité exécutif, dans l’objectif d’augmenter la représentativité en termes de diversité en emploi à la Ville de Montréal, en partenariat avec les divers syndicats municipaux, s’engage à identifier des mécanismes à intégrer dans les futures conventions collectives afin que tous les postes vacants et nouvellement créés puissent être ouverts de manière concomitante aux candidats externes à l’administration municipale en plus de ceux déjà à l’emploi de celle-ci.

Transports en commun montréalais

Le gouvernement fédéral va investir 453 millions $ Le gouvernement fédéral a annoncé son appui financier pour 26 projets de la Société de transport de Montéral (STM). Ce sont 453 millions $ qui seront investis dans le réseau de transport en commun montréalais.

qui logera des wagons de métro sur la ligne orange, sera financé par Ottawa à hauteur de 87,6 M$. Le nouveau centre de transport Bellechasse, qui sera équipé pour accueillir des autobus hybrides et électriques, recevra 18,7 M$.

Les fonds proviennent du Fonds de l'infrastructure pour le transport en commun. Ils serviront à financer plusieurs projets qui sont déjà entamés et qui se termineront avant le 31 mars 2020.

«En investissant dans d'importants projets comme ceuxci à Montréal, notre gouvernement aidera les résidents à se déplacer plus facilement, rendra notre air plus propre et créera des emplois bien rémunérés pour les Québécois et les Canadiens», a

Une partie du garage Côte-Vertu,

affirmé la ministre Mélanie Joly, au nom du ministre des Infrastructures, Amarjeet Sohi.

Le fédéral financera aussi l'achat de 400 autobus, dont 34 autobus électriques, qui remplaceront des véhicules en fin de vie. Il ne s'agit donc pas des 300 nouveaux autobus commandés à la demande de la mairesse Valérie Plante, puisque ceux-ci ne seront pas entièrement reçus avant la date limite du programme. Les mesures transitoires pour loger ces véhicules d'ici 2023 sont

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également exclues. Le mois dernier, la mairesse Plante affirmait que les deux paliers de gouvernement se sont manifestés pour financer ces projets. La valeur de ces investissements n'est toutefois pas connue. Les mesures transitoires coûteront 170 M$. Les montants à investir pour le prolongement de la ligne bleue du métro n'ont pas été précisés lundi. La participation fédérale

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dans ce projet sera annoncée lors du dévoilement de la phase 2 du Fonds de l'infrastructure pour le transport en commun. En plus des 453 M$ annoncés, le gouvernement provincial s'est déjà engagé à la hauteur de 367 M$ pour les 26 projets retenus. L'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), responsable de coordonner le transport dans le Grand Montréal, complétera le financement avec une somme de 17,5 M$.


Environnement

Montréal veut rendre moins polluante sa principale station d’épuration d’eau Les quatre incinérateurs de la station d'épuration des eaux usées de Rivière-des-Prairies arrivent au bout de leur vie utile. Et comme il s'agit de l'un des plus importants émetteurs de gaz à effet de serre (GES) de Montréal, la Municipalité évalue ses options pour les remplacer par des brûleurs moins polluants. Le comité exécutif a donné le mandat à la firme Axor pour qu'elle mène une étude de faisabilité sur les solutions de remplacements des incinérateurs à foyers multiples de l'usine Jean.-R. Marcotte, située sur le boulevard Maurice-Duplessis. Le contrat, qui prendra fin en juillet 2019, est évalué à un peu moins de 537 000 $. « Il faut savoir que c'est notre plus gros émetteur corporatif de gaz à effet de serre, et on sait qu'éventuellement, il va arriver à terme », a expliqué Sylvain Ouellet, responsable des infrastructures de l'eau et vice-président du comité exécutif. « Dans le fond, le but de cette étude-là, c'est d'essayer de voir de quelle façon on va remplacer ça. Est-ce qu'on va remplacer ça à l'identique par des incinérateurs? Ce qu'on cherche vraiment, c'est d'essayer de trouver des débouchés. » Une partie des cendres produites par la station de Rivière-desPrairies est déjà valorisée comme engrais sur des terres agricoles. Mais le sommaire décisionnel précise que « l’étude se penchera sur diverses solutions de remplacement, dont la biométhanisation, le séchage thermique, ainsi que d’autres types d’incinérateurs moins énergivores, moins polluants et émettant moins de gaz à effet de serre ». « La combinaison de deux ou trois de ces procédés pourrait aussi être considérée comme une solution de remplacement », ajoute-t-on. Les quatre incinérateurs de la

station sont en activité depuis 1988. Ils ont donc 30 ans de service. Chaque année, la Direction de l'épuration des eaux usées (DEEU) investit près de 1 million de dollars sur l’entretien et la mise à niveau de ses incinérateurs afin de prolonger leur vie utile. « Conséquemment, la DEEU envisage le remplacement des incinérateurs d’ici les prochaines années », apprend-on dans les documents rendus publics par le comité exécutif. Une chute d'urgence en fin de vie Par ailleurs, la chute d'urgence utilisée pour enfouir les cendres inutilisées de la station Jean.-R. Marcotte fera aussi l'objet de travaux cet été, car elle aussi

approche de sa fin de vie utile. Le comité exécutif a donné son aval mercredi à un contrat de réfection de 159 000 $. C'est l'entreprise Excavations DDC qui sera chargée de la « mise à niveau » de ce déversoir en métal, situé dans une carrière de Montréal-Est, à environ 5 kilomètres de l'usine d'épuration. Cette chute est utilisée « lorsque les conditions climatiques ne permettent pas d’atteindre de façon sécuritaire le fond de la carrière pour décharger les cendres, comme en cas pluie, de neige, de verglas ou de sol détrempé », explique-t-on dans le sommaire décisionnel. L'opération est devenue « néces-

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saire afin de maintenir les opérations de déchargement sécuritaires », précise-t-on.

rejet de 4,9 milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent.

Une infrastructure importante pour Montréal

Le site doit maintenant accueillir une usine d'ozonation de l'eau, un projet attendu depuis une dizaine d'années, dont les coûts ont presque doublé entre-temps. Les travaux devraient en théorie être terminés à la fin de 2018.

La station Jean-R. Marcotte traite environ les trois quarts des eaux usées domestiques de la grande région de Montréal et près de la moitié de celles des eaux du Québec. Tous les égouts de l’île de Montréal y aboutissent. Ses activités avaient d'ailleurs été interrompues en 2015 pour permettre à la Ville de procéder à des travaux dans l'intercepteur sud-est de Montréal. L'opération – qui avait fait grand bruit dans les médias – s'était soldée par le

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La désinfection à l'ozone permet d'éliminer plus de 95 % des bactéries et la grande majorité des virus et des médicaments qui se retrouvent dans les eaux usées. Les principaux bénéficiaires de cette technologie seront les citoyens des villes situées en aval qui puisent leur eau dans le fleuve.


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Société

Une nouvelle science : la gérontechnologie

Ou quand la technologie se met au service des aînés Le gouvernement de Philippe Couillard entend investir plus de 12,3 milliards de dollars au cours des prochaines années pour « soutenir le vieillissement actif ». Parmi les 85 mesures annoncées lundi par la ministre responsable des Aînés, Francine Charbonneau, on trouve l'intention de soutenir les « innovations en gérontechnologie ».

à peu près 500 sauvetages, affirme Yves Cournoyer, viceprésident de l'entreprise. « On a sauvé plusieurs vies », renchérit-il.

Le programme Pair

La grande région de Montréal, notamment, n’est pas desservie.

Chaque jour, à 10 h du matin, Mme M.G. reçoit un appel téléphonique. Ce n’est pas un membre de sa famille ou une amie qui veut prendre des nouvelles : c’est un robot. Mme M.G. 91 ans, est abonnée au programme Pair. Si elle ne répond pas, le système téléphonique tente de la rappeler 10 minutes plus tard. S’il n’y a toujours pas de réponse, un troisième appel est lancé. Après, un proche, qu’il s’agisse d’un ami ou d’un voisin, est appelé par la centrale pour aller voir si tout se passe bien. En dernier recours, c’est la police qui débarque. Elle dit ne pas être peureuse. Mais « Ça soulage les proches de ces soucis de nous savoir vivre seule, et de craindre qu’il arrive quelque chose». Surtout qu’elle connaît des gens qui ont eu des accidents à la maison et qui ont été secourus tardivement. « J’en connais même une qui est décédée, et on l’a retrouvé trois jours plus tard », dit-elle. Le système téléphonique auquel elle est abonnée, comme environ 6000 autres personnes au Québec, est un bon exemple de ce que l’on nomme une gérontechnologie, soit une technologie au service des personnes âgées. C’est l’entreprise Somum Solutions qui a développé le logiciel au début des années 1990. « Depuis 30 ans, on a fait

Le problème du service, c’est qu’il est peu connu, admet M. Cournoyer, qui aimerait voir plus de 100 000 personnes âgées en bénéficier.

« Pour environ 2,5 millions de dollars par année, le Québec serait couvert au complet, dit M. Cournoyer, qui surveillera attentivement l’annonce du gouvernement dans le domaine des aînés. Ce n’est pas si cher que ça pour s’occuper de nos personnes âgées. Souvent c’est le seul appel qu’ils ont dans la journée. » Une offre en forte croissance Des produits technologiques destinés aux personnes âgées, Jeff Proteau en a vu beaucoup, la semaine dernière, à la Paris Healthcare Week. « Il y en avait tellement, c’était impressionnant », dit le fondateur de Virus Santé communication, une agence de marketing spécialisée dans le domaine de la santé. M. Proteau a été particulièrement amusé par une peluche en forme de bébé phoque, toute blanche, avec des grands yeux noirs attendrissants. Le petit robot est programmé pour détecter les réactions faciales des personnes âgées ainsi que leurs émotions. Il réagit en se blottissant, à la manière d’un chat, en émettant des ronrons. Selon l’entreprise qui le fabrique, le petit phoque contribue à faire diminuer le sentiment de

solitude chez les personnes âgées seules qui ne sont pas en mesure de s’occuper d’un animal de compagnie bien vivant. Le Québec n’échappe pas au vieillissement de la population qui frappe le monde occidental. Environ un cinquième de la population a, en ce moment, plus de 65 ans. En 2060, ce sera presque un tiers. À cette date, il y aura presque 30 fois plus de centenaires qu’aujourd’hui, indique le gouvernement. C’est dire qu’il y a un marché à prendre pour les entreprises qui offrent aux personnes âgées des produits et services technologiques. La population est vieillissante, alors les technologies médicales qui sont développées en ce moment sont beaucoup influencées par ce facteur-là.Jeff Proteau, stratège en marketing, Virus Santé Communication

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« L’usage du numérique par nos aînés, ça ne fait que commencer », estime pour sa part Mélanie Normand, directrice de projets au Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO). Mais, « les aînés sont intéressés, sont curieux, ils ne voient plus ça comme quelque chose qui ne s’adresse pas à eux », dit-elle. Mme Normand a contribué à une étude commandée par le Secrétariat aux aînés du ministère de la Famille, qui a permis de recenser plus d’une centaine d’initiatives québécoises liées à la gérontechnologie. Ça peut être utilisé à toutes sortes de fins, par exemple pour briser l’isolement, inviter les gens à communiquer entre eux, à s’exercer de façon interactive. Il y a toutes sortes d’applications qui peuvent contribuer à rendre un aîné plus autonome ou plus

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actif dans son milieu de vie. Mélanie Normand, directrice de projets, CEFRIO Selon le CEFRIO, le nombre de personnes de plus de 65 ans qui utilisent des outils technologiques ne fait qu’augmenter d’année en année. En 2016, plus de 63 % des aînés utilisaient internet au moins une fois par semaine. Plus de 40 % d’entre eux possédaient une tablette. Plus d’un tiers communiquaient régulièrement par courriel. Un cinquième utilisait Facebook. Ces données ne font qu’augmenter chaque année. Les jeunes d’aujourd’hui, déjà habiles avec la technologie, sont les personnes âgées de demain, rappelle Mme Normand. Il est à prévoir qu’ils chercheront à répondre à leurs besoins d’abord par la technologie, puisque c’est avec ce réflexe qu’ils auront vécu.


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