nº 332 du 9 au 22 août 2018
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Élections provinciales québécoises
Entrée en campagne le 23 août?
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Immigration : fin de la politique du «premier arrivé, premier servi»
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Politique Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Abdelghani Dades, Wahid Megherbi, Reda Benkoula
Élections provinciales québécoises
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La loi prévoit que la campagne électorale dure un minimum de 33 jours et un maximum de 39 jours. Tout le monde pensait que le premier ministre opterait pour la durée la plus courte, c’est-à-dire 33 jours, en déclenchant les élections le 29 août.
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Entrée en campagne le 23 août?
Or, de nombreux journalistes, se référant à des « plusieurs sources fiables» dont «les coulisses de l'organisation libérale», affirment que le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, songe sérieusement à déclencher les élections générales au Québec plus tôt que prévu et à devancer le déclenchement de quelques jours. La date choisie n’est pas arrêtée, mais cela pourrait être aussi tôt que le 23 août ou la fin de semaine du 25 26 août.
répondant à une question sur l’état de préparation de la machine électorale du PLQ.
Il faut dire que depuis des semaines, le Québec est déjà en campagne préélectorale . Les militants sont mobilisés et quelques jours de plus de campagne ne prendront personne de court. Même si le déclenchement des élections est devancé, le jour du vote reste le 1er octobre. Des syndicats déjà en campagne…
Les libéraux voudraient ainsi envoyer leur rival François Legault, chef de la Coalition avenir Québec, plus longtemps dans l’arène électorale en espérant qu’ils réussiront à le faire trébucher, alors que la CAQ est en avance dans les sondages.
Six syndicats n’ont cependant pas attendu la décision du Premier ministre pour entrer en campagne. Des centaines d'affiches antilibérales et anticaquistes sous le thème « C'est du pareil au même... On mérite mieux » sont ainsi apparues dans divers circonscriptions du Québec dès le début du mois de juillet pour «rappeler les « dommages causés » par le Parti libéral du Québec (PLQ) et les « dégâts promis » par la Coalition avenir Québec (CAQ).
« On est prêt », nous a dit une source libérale en
La coalition syndicale estime notamment que des
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ratés importants en éducation, santé et services sociaux assombrissent le bilan de l’administration Couillard. Le président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Denis Bolduc, explique que les conscriptions ou ces affiches ont été posées ont été identifiées stratégiquement. « On a choisi des circonscriptions où on pense qu'on peut faire la différence. On regarde les sondages et on voit que la CAQ et le PLQ sont dans une course. On qualifie les candidats de ''libécaquistes'' et ''caquilibérales'' », indique M. Bolduc, voulant signifier que ces candidats sont « interchangeables ». Le syndicaliste fustige également le gouvernement libéral parce qu'il a contribué à la « détérioration des conditions des travailleurs » au cours des dernières années. Un gouvernement caquiste n’offrirait pas de meilleures alternatives aux travailleurs, estime-t-il. «Ces deux partis-là n'ont
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pas aidé les travailleurs. Le PLQ et la CAQ, on pense qu'ils ne méritent pas le vote des travailleurs. Allez vers le Parti québécois et Québec solidaire, on ne dit pas pour qui» a affirmé Denis Bolduc. D'autres actions à venir Ces affiches pourraient faire leur apparition dans d’autres secteurs du Québec. La coalition syndicale promet également que cette « campagne prendra (...) d'autres formes » d’ici les élections provinciales, à l’automne. Outre le SCFP, la coalition regroupe le Syndicat des métallos, le Syndicat canadien des employées et employés professionnels et de bureau (SEPB), l'Association Internationale des Machinistes et des Travailleurs de l'Aérospatiale (AIMTA), l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES).
Politique
Élections provinciales québécoises
Le mode préélectoral est enclenché… Dans moins d'un mois donc, la première campagne électorale à date fixe sera lancée au Québec. Depuis le début de l'été, les partis politiques multiplient le porte-à-porte, le recrutement des bénévoles et les tournées des événements publics. Le tout afin de courtiser les électeurs et d'être prêts pour le déclenchement officiel, prévu le 29 août mais qui pourrait être devancé de plusieurs jours (voir page 3).
les annonces et apparitions publiques, est, comme tous les autres partis, clairement en mode préélectoral.
Dès la fin du mois de juillet, des dizaines de bénévoles du Parti libéral du Québec (PLQ) ont commencé à recevoir des formations. On leur enseigne entre autres les rudiments du pointage et des relations publiques. Le parti compte sur eux pour convaincre les indécis et encourager les électeurs à se présenter aux urnes.
La loi permet cependant aux partis politiques d'être en mode campagne bien avant le déclenchement officiel.
Les préparatifs de la campagne électorale vont bon train.« Nous avons été tout l’été sur le terrain à la rencontre des Québécoises et des Québécois. La réponse est très bonne», explique la responsable des communications de la campagne électorale du PLQ, Catherine Maurice.
«C’est inspiré des campagnes américaines où il y a moins d’affichage sur les poteaux, dans les rues. C’est sur le terrain des résidences privées que les citoyens affichent leur appui», explique la députée du Parti québécois et candidate dans Marie-Victorin, Catherine Fournier.
Au même moment, à Sherbrooke, la ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, ainsi que le député de Saint-François, Guy Hardy, font une annonce sur la mise en valeur du patrimoine religieux. Le PLQ, qui multiplie
Le PQ utilisera aussi l’humour pour attirer l’attention des électeurs. Depuis quelques jours déjà, des affiches arborant des blagues sont installées.
L'Assemblée nationale sera dissoute au plus tard le 29 août conformément à la modification de la Loi électorale, adoptée par le gouvernement Marois en 2013. Le scrutin doit avoir lieu le 1er octobre, soit au moins 33 jours plus tard.
Le PQ choisit l’humour Le Parti québécois (PQ) entend miser particulièrement sur la participation citoyenne en matière d’affichage.
Chacune indique une question. Par exemple : « La dif-
férence entre un péquiste et un dentiste? Les deux en arrachent, mais travaillent pour votre bien. » Ou encore « Qu'est-ce qui est bleu et blanc et qui rebondit tout le temps? Le PQ. »
d'aller rencontrer les gens. Il n’y a pas de secret, il faut se faire connaître. Il faut expliquer ce que la CAQ veut faire dans le comté de Saint-Jean», affirme le candidat caquiste Stéphane Laroche.
La CAQ et le travail terrain
La plus grande campagne de Québec solidaire
Des candidats de la Coalition avenir Québec (CAQ) comme Marguerite Blais, dans Prévost, ou Samuel Poulin, dans Beauce-Sud, misent sur une forte présence sur les réseaux sociaux. La CAQ dit aussi être à temps plein sur le terrain : porte-àporte, visite des festivals et entreprises. «On est à roder la machine, même je te dirais qu'elle roule à fond de train. L'idée, c'est
précise le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. «On est en train de mettre sur pied la plus grande campagne de la jeune histoire de Québec solidaire. Une campagne qui va être pratiquement deux fois plus importante que la précédente, nos pancartes sont prêtes, notre autobus est en train d'être finalisé. On a déjà 110 candidatures d’investies» affirme Gabriel NadeauDubois, co-porte-parole de Québec solidaire
Pour Québec solidaire (QS), le début du mois d’août est le moment de tourner une publicité qui sera diffusée pendant la campagne électorale. Depuis des mois, QS offre des formations aux bénévoles et responsables des communications.
Les élections à date fixe permettent aux partis d’être en mode préélectoral depuis un bon moment, mais tous admettent que le travail ne fait que commencer.
Des équipes sont à pied d'œuvre notamment à Montréal, Sherbrooke, Québec et Rouyn-Noranda, des endroits-clés pour le parti,
Un échiquier politique bientôt redessiné? Si les intentions de vote exprimées par les Québécois lors des sondages mené depuis le printemps dernier venaient se concrétisaient le 1er octobre prochain, l'échiquier politique de la province pourrait être redessiné d'une manière inédite depuis la fin des années 1960.
Depuis lors en effet, s'il y a une chose sur laquelle les Québécois s'entendent depuis un demi-siècle, c'est d'accorder systématiquement leur confiance aux libéraux fédéralistes ou aux péquistes souverainistes. Or, à six mois de l'échéance électorale, une troisième voie, soit celle de la Coalition avenir Québec (CAQ)
de François Legault, caracole en tête des sondages. Des coups de sonde effectués dans les dernières semaines ont révélé que la CAQ aurait pu former un gouvernement minoritaire ou encore obtenir une mince majorité si les élections s'étaient tenues le jour où les Québécois
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ont été interrogés. Les libéraux détiennent les rênes du pouvoir depuis 2003, à l'exception d'une brève période de 19 mois pendant laquelle les péquistes ont dirigé la province en formant un gouvernement minoritaire de septembre 2012 à avril 2014. Le Parti libéral craint
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aujourd'hui une lassitude des électeurs québécois à son endroit. Le Parti québécois de JeanFrançois Lisée, troisième dans les intentions de vote, se démène pour attirer l'attention en se positionnant comme l'apôtre de l'Étatprovidence.
Politique
Élections provinciales québécoises
Un nombre record de partis politiques autorisés
Il n’y en avait jamais eu autant depuis 45 ans!
À moins de deux mois de l'élection provinciale au Québec, les aspirants députés se bousculent pour faire campagne. Pas moins de 20 partis autorisés ont été enregistrés par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), un nouveau record.
cations pour s'assurer qu'il y a effectivement 100 personnes. On fait des téléphones, ça peut aller rapidement ou moins rapidement. Si on a du mal, on peut demander de fournir d'autres noms », explique la porte-parole du DGEQ, Julie St-Arnaud Drolet.
Le portail du DGEQ compte en effet déjà 20 partis enregistrés en vue de l'élection d'octobre. Une 21e formation pourrait obtenir son accréditation au cours des prochaines semaines, étant donné que le Parti des sans-droits se trouve en attente d'autorisation.
Comme la loi électorale prévoit que la période de mise en candidature dure deux semaines, celle-ci se terminera le 15 septembre prochain. « Donc, en soi, cela devient un échéancier », souligne Mme St-Arnaud Drolet.
Jamais, dans l'histoire récente du Québec, on n'a atteint la vingtaine de partis. Lors des élections générales de 2012 et de 2014, le total de 18 partis inscrits constituait déjà un record depuis 1973, année à laquelle remontent les données disponibles du DGEQ. Cela exclut toutefois les partis enregistrés qui n'auraient présenté aucun candidat lors du scrutin. D'ici la fin de la période de mise en candidature, le nombre de partis inscrits pourrait encore augmenter, puisque 17 autres noms ont été réservés auprès du DGEQ. Vérifications nécessaires Chez le DGEQ, on confirme qu'il n'y a pas de date limite pour déposer une demande d'autorisation pour un parti politique, mais le processus de vérification nécessite tout de même un certain temps. Parmi les documents à fournir afin de créer un parti, il faut présenter une liste de 100 membres qui appuient son autorisation. « Nous, on doit faire des vérifi-
Cette tendance à la hausse du nombre de partis entraîne une légère hausse de la charge de travail du côté du DGEQ, mais rien qui puisse nuire au processus électoral. «L'autorisation des partis, ça mobilise nos équipes. Lorsque l'élection est lancée, la création des bulletins peut prendre plus de temps. Après l'élection, plus il y a de partis, plus il y a de rapports à vérifier» explique Julie St-Arnaud Drolet, porteparole du DGEQ « On offre aussi du soutien aux représentants officiels et aux agents officiels des partis pour s'assurer que la loi est connue, comprise et appliquée », ajoute la porte-parole. Parmi les partis enregistrés, on compte évidemment la Coalition avenir Québec, le Parti libéral du Québec, le Parti québécois et Québec solidaire, qui sont les plus connus. On peut aussi ajouter des noms familiers comme le Parti vert du Québec, le Bloc pot, le Parti conservateur du Québec ou encore le Nouveau Parti démocratique du Québec. Les autres partis officiellement inscrits sont : l'Alliance provin-
ciale du Québec, Changement intégrité pour notre Québec, Citoyens au pouvoir du Québec, Équipe autonomiste, le Parti culinaire du Québec, le Parti équitable, le Parti libre, le Parti marxiste-léniniste du Québec, le Parti nul, le Parti 51, Québec cosmopolitain et Québec en marche. Une tendance occidentale D'après Louis Massicotte, professeur du Département de science politique de l'Université Laval, le phénomène de multiplication des partis est présent dans beaucoup de pays occidentaux. « On observe que le vote est plus fragmenté qu'avant. Il y a plus de partis politiques et c'est beaucoup plus difficile d'obtenir 50 % du vote », souligne-t-il. Au Québec, c'est la disparition graduelle de la question indépendantiste qui favorise l'émergence de nouveaux partis à l'Assemblée nationale et dans
les campagnes électorales. Louis Massicotte estime que la Loi sur la clarté référendaire a « calmé le jeu » et que « le peu de réactions qu'elle a suscitées a confirmé que les Québécois étaient plus fédéralistes qu'on pensait ». « Il y a pas mal de gens dans la coalition indépendantiste qui ont retiré leurs billes. Ceux qui étaient plus conservateurs sont allés du côté de l'ADQ ou de la CAQ et ceux qui étaient plus socialistes sont allés du côté de Québec solidaire », analyse le politologue. Plus de partis; moins de votants!... L'émergence de nouveaux enjeux et la complexité de la société actuelle favoriseraient aussi la création de partis qui visent des microclientèles un peu partout en Occident. « On voit des partis de retraités
dans les Pays-Bas, des partis régionalistes dans certains pays. Je pense qu'il y a de plus en plus de microclientèles, mais notre système électoral ne favorise pas beaucoup cette multiplication-là », explique-til. Cette multiplication des formations politiques ne semble cependant pas soulever l'enthousiasme des électeurs, alors que les Québécois boudent les urnes. «Plus il y a de partis, moins les gens votent. Si vous regardez les tendances, il y a de moins en moins de gens qui votent et il y a de plus en plus de partis au Parlement. Ça prouve simplement que la société est devenue beaucoup plus complexe et que le combat politique ne peut pas se réduire à quelque chose de binaire» déclare Louis Massicotte, prof. Département de science politique à l'Université Laval
Des partis politiques plutôt originaux… Parti culinaire du Québec : Chef en cuisine comme en politique, Jean-Louis Thémistocle dirige officiellement ce parti dont la page Facebook rassemble 235 adeptes. La formation se dit favorable à la « gastronocratie », « où la gastronomie dicte les choix de l'État ».
Parti 51 : Un avocat de la Beauce, Hans Mercier, ressuscite ce parti qui a connu une existence éphémère à la fin des années 1980. L'objectif de cette formation politique est de faire du Québec le 51e État des ÉtatsUnis. Selon le site web officiel du parti, M. Mercier souhaite être candidat dans la circonscription
de Beauce-Sud. Parti libre : À l'origine, il s'agit d'une formation politique municipale de Saint-Sauveur. Le parti dirigé par Michel Leclerc, alias Capitaine Chiron, saute maintenant dans l'arène provinciale. Le chef désire « libérer les consciences », d'après ce qu'on peut
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lire dans les diverses publications en ligne du parti. Citoyens au pouvoir du Québec : Après avoir brigué les suffrages sous le nom de Coalition pour la constituante, la formation a pris le nom de Parti des sans-parti, puis de Sans parti – Citoyens constituants. Finalement, c'est sous
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l'appellation Citoyens au pouvoir du Québec qu'on la retrouve en 2018. Peu importe le nom, l'objectif demeure de doter le Québec de sa propre constitution rédigée par les citoyens.
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Politique
Remaniement ministériel à Ottawa Mélanie Joly passe au tourisme; Pablo Rodriguez intègre le Cabinet Mi-juillet 2018 le premier ministre du Canada Justin Trudeau a procédé à un remaniement de son Conseil des ministres plus important que prévu. Si les poids lourds du gouvernement restent en poste, plusieurs ministres ont changé de chaises et cinq nouveaux noms font leur entrée. Parmi les ministres qui ont été touchés par cette restructuration, il y a notamment la ministre québécoise Mélanie Joly, qui passe du Patrimoine canadien au Tourisme, Langues officielles et Francophonie. Son poste au ministère du Patrimoine canadien a été pourvu par le député québécois et whip en chef du gouvernement Pablo Rodriguez. Le ministre néo-brunswickois Dominic LeBlanc a également troqué sa place au ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne pour celle au ministère des Affaires intergouvernementales et du Nord et du Commerce intérieur. Il sera remplacé par Jonathan Wilkinson, qui était secrétaire parlementaire de la ministre de l’Environnement et du Changement climatique. Trois ministères ont également changé de main. Le ministre Jim Carr a laissé sa place au ministère des Ressources naturelles à Amarjeet Sohi pour obtenir le ministère de la Diversification du commerce international. Le ministre au Commerce international FrançoisPhilippe Champagne prendra donc la relève de M. Sohi, qui était au ministère de l’Infrastructure et des
Collectivités. Les changements Dominic Leblanc : détenait Pêches, Océans et Garde côtière canadienne et devient ministre des Affaires intergouvernementales et du Nord et du Commerce intérieur; Jim Carr : était aux Ressources naturelles et obtient le ministère de la Diversification du commerce international; Mélanie Joly : perd le ministère du Patrimoine canadien au profit de celui du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie; Amarjeet Sohi : était au ministère de l’Infrastructure et des Collectivités, et obtient le ministère des Ressources naturelles; Bill Blair : était secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice et procureure générale du Canada et de la ministre de la Santé et devient ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé; Carla Qualtrough : se voit ajouter l'Accessibilité à son ministère des Services publics et de l’Approvisionnement, qui devient le ministère des Services publics, de l’Approvisionnement et de l'Accessibilité; Pablo Rodriguez : obtient le ministère du Patrimoine canadien et du Multiculturalisme; Jonathan Wilkinson : était secrétaire parlementaire de la ministre de
l’Environnement et du Changement climatique et hérite du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière; Mary Ng : obtient le ministère de la Petite Entreprise et de la Promotion des exportations; François-Philippe Champagne : était au Commerce international et obtient le ministère de l’Infrastructure et des Collectivités; Filomena Tassi : était whip ajointe du gouvernement et devient ministre des Aînés;
Pablo Rodriguez, Ministre du Patrimoine Canadien et du multiculturalisme
Scott Brison : était président du Conseil du Trésor et devient aussi ministre du Gouvernement numérique; Carolyn Bennett : a perdu les Affaires du Nord et devient ministre des Relations CouronneAutochtones; Marie-Claude Bibeau : a perdu la Francophonie, mais demeure ministre du Développement international; Kirsty Duncan : demeure la ministre des Sciences et des Sports, mais ne détient plus les Personnes handicapées;
Mélanie Joly, Ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie
Bardish Chagger : a perdu la Petite Entreprise et le Tourisme, mais reste leader du gouvernement à la Chambre des communes. Malgré ce remaniement, la parité est maintenue au Conseil des ministres, puisque 17 ministères sont détenus par des femmes et 17 autres par des hommes.
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Plus de ministres ontariens Le premier ministre Trudeau a fait de la place à cinq nouveaux ministres, trois de l'Ontario et deux du Québec. Les députés ontariens Filomena Tassi et Bill Blair sont respectivement devenus ministre des
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Aînés et ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé. Mary Ng, également de l'Ontario, hérite quant à elle du ministère de la Petite Entreprise dont s'occupait la leader parlementaire du gouvernement.
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Coopération
Selon Mme Christine St-Pierre, Ministre des Relations internationales et de la Francophonie
Québec - Maroc : Des relations multisectiorelles qui s’intensifient au fil des années Entretien recueilli par Selma Régragui
Le 22 juin 2018, Rabat accueillait une importante délégation québécoise qui a concrétisé l’installation d’un bureau de représentation de la province du Québec au Maroc. Une 30e représentation du Québec à l’étranger, qui permettra d’assoir concrètement des relations couvrant différents volets entre la province et le Maroc. Pour un complément d’information autour de l’ouverture du bureau du Québec à Rabat, nous vous proposons l’interview que nous avons mené avec Madame Christine St-Pierre, Ministre des Relations internationales et de la Francophonie et Ministre responsable de la région des Laurentides, autour de l’établissement de cette représentation en Afrique du Nord. À quel besoin répond l’ouverture d’un bureau de représentation du Québec à Rabat ? Face aux incertitudes mondiales ambiantes, le Québec fait le choix de s’ouvrir encore davantage au monde. L’engagement en faveur des échanges avec les autres nations est autant un choix économique qu’une affirmation des valeurs québécoises profondes. L’ouverture du bureau du Québec à Rabat répond à la Politique internationale du Québec et vient consolider le déploiement et la cohérence de l’action internationale du Québec. Ce bureau sera la 30e représentation du Québec à l’étranger et sa première représentation en Afrique du Nord, ce qui portera à 17 le nombre de pays où le
Québec est représenté.
Le Québec et le Royaume du Maroc entretiennent depuis plusieurs décennies des relations multiformes d’ordre politique, économique, institutionnel et culturel. Les institutions québécoises et marocaines ont établi des liens structurants, notamment dans les domaines de la recherche et de l’enseignement supérieur. Plus de 1 000 étudiants marocains poursuivent, d’ailleurs, leur formation dans les établissements d’enseignement collégial et universitaire du Québec. Le Maroc occupe une position géographique stratégique qui en fait une porte d’entrée privilégiée sur l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. La région du Maghreb représente un grand potentiel de développement. En 2017, les échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et le Maroc se chiffraient d’ailleurs à près de 219,5 M$, une hausse de 27,1 % par rapport à 2016. Le Bureau permettra de renforcer ces liens déjà existants et d’en développer de nouveaux. Quels sont les volets que cette représentation couvrira sur une échelle bilatérale ? Le Bureau du Québec au Maroc aura le mandat d’assurer une présence gouvernementale permanente auprès des dirigeants marocains et des autres pays du Maghreb, et travaillera également à développer des relations à long terme avec ces pays. Le Bureau œuvrera au renforcement de la relation QuébecMaroc dans des secteurs d’intérêt commun dont le commerce bilatéral et le développement économique, la mobilité professi-
onnelle et étudiante, l’enseignement supérieur et la culture. Il appuiera aussi les activités des parties prenantes québécoises et marocaines notamment dans la foulée du premier appel à projets QuébecMaroc dont la première édition a été réalisée en 2017-2018. D’ailleurs, fait à souligner, la nomination du nouvel émissaire du Québec en matière de mobilité internationale et de reconnaissance des qualifications professionnelles, Me Patrick L. Benaroche, qui sera mis à profit afin de favoriser la mobilité des travailleurs marocains et la reconnaissance de leurs qualifications professionnelles. De plus, cette nomination facilitera l’intégration des immigrants marocains par une meilleure coordination de l’emploi. Le Québec, en tant qu’État fédéré, a un rôle à jouer relativement aux grands enjeux internationaux relevant de ses compétences, notamment au sein de grandes instances multilatérales, notamment l’Organisation internationale de la Francophonie, dont le Maroc est un membre actif.
Enfin, le Maroc et le Canada négocient actuellement un accord de libre-échange qui représente donc un potentiel intéressant pour les entreprises du Québec. La communauté marocaine vivant au Québec sera-t-elle directement bénéficiaire de cette représentation ? Le Maroc figure régulièrement dans la liste des cinq principaux pays d’immigration au Québec, dont le nombre est estimé à plus de 100 000 personnes. Plusieurs ententes bilatérales lient déjà le Québec et le Maroc, dont des ententes en matière d’enseignement supérieur et de sécurité sociale. La coopération
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Christine St-Pierre, Ministre des Relations internationales et de la Francophonie institutionnelle se développe grâce notamment à l’offre éducative québécoise qui se manifeste par la délocalisation de programmes et l’établissement de partenariats au niveau de la recherche, de la production du matériel pédagogique et la formation. La communauté marocaine au Québec bénéficiera, comme l’ensemble de la population québécoise, de la coopération multisectorielle (culturelle, économique, etc.) qui s’intensifiera au fil des années entre le Québec et le Maroc. Le bureau de représentation du Québec au Maroc jouera-t-il un rôle dans le contrôle et la bonne gestion de l’immigration en provenance du Maroc ? Il n’est pas prévu pour le moment que ce bureau ait un mandat en lien avec l’immigration. Cette représentation agira-t-elle en tant que guichet unique pouvant faciliter les échanges commerciaux et académiques, ou autres, entre la province et le Maroc et quelles sont les actions qu’elle mènera de plus que celles déjà assurées par l’Ambassade du Canada au Maroc ?
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Le bureau du Québec à Rabat n’agira pas en tant que guichet unique car de multiples réseaux sont déjà établis entre le Québec et le Maroc et fonctionnent bien. Le bureau apportera une contribution significative au renforcement et au développement de ces réseaux et agira comme facilitateur pour la réalisation de nouvelles initiatives. Les représentations du Québec à l’étranger visent à promouvoir et défendre les intérêts du Québec sur la scène internationale. Ce travail est réalisé de façon autonome, mais complémentaire à celui effectué par le réseau diplomatique canadien. Avez-vous une vision stratégique à long terme pour garantir la continuité et l’efficacité de cette représentation ? L’action du bureau sera menée en concordance avec la planification stratégique du MRIF ainsi qu’avec la Politique internationale du Québec. Le bureau développera ses plans d’action annuels qui tiendront compte des particularités du territoire où il mène son action.
Immigration & emploi
Immigration : fin de la politique du «premier arrivé, premier servi» Pour remédier à la pénurie de main-d'oeuvre, le gouvernement Couillard apporte des changements importants dans la sélection des personnes souhaitant immigrer au Québec. Le nouveau système, entré en vigueur début août 2018, permettra au gouvernement de choisir des candidats dont le profil répondra aux besoins socioéconomiques des régions. Avec cette nouvelle façon de procéder, il promet de faire passer le délai de traitement des demandes de 32 mois à moins d’un an. Cette nouvelle méthode met fin au modèle du premier arrivé, premier servi pour les candidats admissibles au Programme régulier des travailleurs qualifiés du Québec. Ce modèle faisait en sorte que les personnes souhaitant s’établir au Québec ne pouvaient soumettre une demande qu’à certains moments de l’année, en fonction des quotas établis. Dorénavant, elles pourront s’inscrire à n’importe quel moment et leur profil sera conservé dans une banque de candidats. En vertu du nouveau règlement, ces personnes devront d’abord transmettre un formulaire de
déclaration d’intérêt au ministère de l’Immigration du Québec. Grâce à cette déclaration, le gouvernement analysera les compétences des demandeurs, notamment leur expérience professionnelle, leur formation scolaire et leur connaissance du français. Une note leur sera attribuée, suivant des critères de sélection. Le ministère pourra ensuite choisir ceux qu’il souhaite inviter à présenter une demande de certificat de sélection, qui peut mener à la requête de résidence permanente. Besoin de travailleurs
expérimentés Les candidats qui ont une formation ou une expérience de travail dans des secteurs touchés par une pénurie de main-d’oeuvre seront favorisés, spécialement lorsque les besoins de main-d’oeuvre sont criants dans une région du Québec. Le gouvernement souhaite ainsi encourager les immigrants à s’établir à l’extérieur de Montréal. Ce nouveau système de sélection «contribuera au plein essor économique du Québec en assurant un meilleur arrimage entre les profils de personnes immigrantes et les besoins de main-d'oeuvre des
employeurs québécois», écrit Émilie Vézina, la porte-parole du ministère de l’Immigration. Le gouvernement est persuadé que le nouveau modèle permettra d’accélérer l’arrivée des personnes sélectionnées. Elles pourront bénéficier d’un programme visant à améliorer leur maîtrise du français avant même de s’établir au Québec. D’autres programmes revus de fond en comble Le programme destiné aux immigrants entrepreneurs fait aussi l’objet d’une refonte et comprend deux volets. Le premier
vise à encourager la création d’entreprises innovantes, tandis que le deuxième doit inciter les nouveaux arrivants à développer des PME en région. Des changements touchent également les travailleurs étrangers temporaires. Un contrat de travail est désormais obligatoire avec l’employeur, peu importe leurs compétences ou leur salaire. Cette mesure vise à protéger les travailleurs et à sensibiliser les employeurs quant à leurs responsabilités à leur égard.
Recruter de la main-d'œuvre étrangère est maintenant plus rapide Les assouplissements aux règles de l'immigration économique qui viennent d'entrer en vigueur sont accueillis comme une bénédiction par une PME de Trois-Rivières en pénurie de main-d'œuvre. Les délais pour recruter à l'étranger seront de beaucoup raccourcis. Le ministre québécois de l'Immigration, David Heurtel, avait qualifié ces mesures de «révolution-
naires». Groupe Mécanitec de TroisRivières doit se tourner depuis 2014 vers l'étranger pour trouver des travailleurs qualifiés. Le fait que les règles permettent maintenant d'accélérer les procédures fera une différence positive, estime-t-on. «Au lieu de prendre 32 mois maintenant, on espère que ca va prendre moins de douze
mois», a souligné Naomi de Beaumont, directrice des ressources humaines de l'entreprise. «Présentement on est en processus, a-t-elle ajouté. On a commencé en décembre dernier. Donc la loi, si elle avait déjà été modifiée, ça nous aurait permis de raccourcir ce délai. Là j'ai espoir que ça nous aidera à aller chercher des travailleurs dont on avait besoin hier dès
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maintenant.» L'entreprise active dans la fabrication d'équipements industriels a dernièrement accueilli quatre Tunisiens. Le délai requis n'a quand même été que de neuf mois. «C'est OK si c'est entre six et neuf mois, a indiqué Mahdi Zammazi, maintenant tuyauteur industriel chez Mécanitec. C'est acceptable
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parce que nous avons des jobs là-bas en Tunisie. On ne peut pas couper le même jour et rentrer ici». En vertu des nouvelles règles, les qualifications correspondantes à un besoin pour l'économie du Québec seront priorisées. La connaissance du français sera également un important facteur qui sera considéré.
Immigration & emploi
CA des sociétés d’État
Les minorités visibles encore absentes… Les Québécois issus des minorités visibles sont quasi absents des conseils d’administration des plus importantes sociétés d’État du Québec, ont constaté un certain nombre de medias selon l’agence QMI.
de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, a reconnu qu’il y avait encore beaucoup de travail à faire. «Il faut que nos sociétés d’État, de manière générale, soient le reflet de la société», a-t-elle insisté.
Même si elles forment près de 13 % de la population québécoise et le tiers de celle de la métropole, aucune personne issue des minorités visibles ne siège à un conseil d’administration de LotoQuébec, d’Hydro-Québec et de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
«C’est déplorable en 2018. Aucun effort n’a été fait pour avoir ces candidats à des postes de conseil d’administration des sociétés d’État», regrette pour sa part Winston Chan, premier président du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec issu des minorités visibles.
Seul Investissement Québec en compte une. À la Société des alcools du Québec (SAQ), on dit ne pas les «comptabiliser», tout en indiquant que deux des douze administrateurs «se sont déclarés comme provenant d’une communauté culturelle». Pas d’explications Loto-Québec et HydroQuébec ont indiqué qu’elles seraient «heureuses d’accueillir» des Québécois issus de la diversité, mais elles ont rapidement décliné notre demande d’entrevue avec leur président de conseil. À la Caisse de dépôt, il n’a pas été non plus possible de parler à la présidence. Le porte-parole Maxime Chagnon a défendu l’institution en précisant qu’«il y a eu [des minorités] par le passé et il y en aura dans le futur». La ministre de l’Économie,
«Quand vous appelez à des sociétés et qu’ils disent carrément qu’ils ne savent pas, ça démontre à quel point ce n’est pas important. Si ce l’était, ils établiraient des objectifs», soutient de son côté la présidente fondatrice de Gouvernance au féminin, Caroline Codsi. Pas de loi Mais pour la vice-première ministre, la solution ne passe pas nécessairement par des changements législatifs. «Je ne sais pas si on est rendu à passer une loi», a laissé tomber Mme Anglade au cours d’un entretien. Selon elle, les projets menés par des organismes de promotion de la diversité en entrepreneuriat comme Entreprendre ici sont très importants parce qu’ils répondent aux besoins exprimés par la communauté. Cela dit, malgré la Loi sur la
gouvernance des sociétés d’État en 2006 et une politique adoptée par le Conseil des ministres en 2011, les résultats se font toujours attendre.
«Dans la Loi actuelle, on ne parle pas de “minorités visibles”, on parle de refléter la réalité sociale. La Loi n’est pas très claire», analyse le directeur général de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP), Michel Nadeau. Pour l’administratrice d’Investissement Québec Madeleine Féquière, ellemême issue des minorités visibles, il faut en faire plus. «La Loi ne dit pas que l’on doit avoir des minorités visibles, c’est peut-être là où le bât blesse», partage-t-elle. Pas de mauvaise foi «Je ne pense pas que c’est de la mauvaise foi, mais il faut vraiment faire une sensibilisation très pointue pour que les gens finissent par comprendre que les conseils doivent vraiment représenter la société québécoise», plaide Madeleine Féquière. Les femmes majoritaires dans 4 Conseils sur 5 Douze ans après la Loi sur la gouvernance des sociétés d’État adoptée par l’ex-premier ministre Jean Charest, les femmes sont aujourd’hui majoritaires sur quatre des cinq conseils d’administration étudiés par «Le Journal de Montréal». «C’est avant-gardiste. Le Québec est reconnu comme une société où la femme occupe une place de choix, même si on a encore des défis. Il ne faut surtout pas
penser que tout est parfait», observe la numéro 2 du gouvernement Couillard, Dominique Anglade. Même son de cloche pour la présidente fondatrice de Gouvernance au féminin, Caroline Codsi. «Quand on légifère, on trouve des femmes. Quand on ne légifère pas, on trouve des excuses», lance-t-elle en précisant qu’il s’agit de «sa phrase fétiche».
Aujourd’hui, près de 67 % des membres du conseil d’administration de LotoQuébec sont des femmes. Chez Investissement Québec, c’est 64 %. À la Société des alcools du Québec, 58 % et chez Hydro-Québec, 56 %. Seule la Caisse de dépôt et placement du Québec traîne la patte avec 38 %.
Mme Codsi rappelle qu’après l’adoption de la Loi, les sociétés d’État sont passées de 27,5 % à 52,4 % en l’espace de cinq ans.
«S’il n’y avait pas eu la Loi, je ne pense pas qu’on aurait la parité sur les conseils d’administration des sociétés d’État », est persuadée l’administratrice d’Investissement Québec Madeleine Féquière.
Du progrès «Je pense que les sociétés d’État ont beaucoup progressé sur la place des femmes», estime également le directeur général de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP), Michel Nadeau.
Après avoir lutté des années pour que les femmes prennent leur place aux conseils d’administration, elle a cofondé l’organisme Excellence Québec pour que les jeunes des minorités visibles puissent eux aussi percer cet autre plafond de verre.
Membres de minorités visi- Femmes membres de CA bles siégeant aux CA
Les minorités visibles en (quelques) chiffres
Loto-Québec: 0 sur 9 Investissement Québec: 1 sur 14 SAQ: non disponible Hydro-Québec: 0 sur 16 Caisse de dépôt et placement du Québec: 0 sur 13 Note: «Les membres des minorités
Québec (province): 1 sur 10 Canada: 2 sur 10 Montréal: 3 sur 10 Québec (ville): moins de 1 sur 10 Source: Statistique Canada, Recensement de 2016.
visibles sont des personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race ou de couleur blanche», selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Sources: société d’État concernée
Loto-Québec: 6 sur 9 Investissement Québec: 9 sur 14 SAQ: 7 sur 12 Hydro-Québec : 9 sur 16 Caisse de dépôt et placement du Québec: 5 sur 13 Sources: société d’État concernée
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Santé
Bulletin de santé des Canadiens
Plus vieux, plus malades Les Canadiens vivent plus longtemps que jamais, mais ils n’échappent pas pour autant à la maladie. Malgré la progression de l’espérance de vie et le recul du taux de mortalité, de mauvaises habitudes de vie pèsent lourd sur leur santé. Au point où les experts les mettent en garde contre une crise de santé publique si rien n’est fait.
santé », explique Doug Manual, chercheur à l’hôpital d’Ottawa. « Ces mauvaises habitudes réduisent non seulement le nombre d’années de vie, mais aussi les années vécues en bonne santé », résume-til, lui-même étonné par le nombre d’années que peuvent perdre les Canadiens. L’alimentation au cœur du problème
Les données sont pour les 12 ans et plus, en général; mauvaise alimentation, qui mange moins de 5 portions de fruits et légumes par jour; consommation abusive d'alcool, 5 consommations ou plus au moins une fois par mois, 4 pour les femmes; tabagisme, qui fume tous les jours; troubles de l'humeur, diagnostic de dépression, de trouble bipolaire, de manie ou de dysthymie.
Fumer diminue incontestablement l’espérance de vie, mais les mauvaises habitudes alimentaires sont la nouvelle source de préoccupation. Seulement le tiers des Canadiens consomme, par exemple, au moins cinq portions de fruits et légumes chaque jour.
L’Enquête sur la santé a été révisée en 2014. Les données de 2015 et 2016 ne sont pas comparables à celles des cycles antérieurs; la collecte et l'échantillonnage ne sont pas les mêmes. Plus de 1 Canadien sur 6 est âgé de 65 ans et plus. Ce groupe d’âge croît quatre fois plus vite que l’ensemble de la population. Sans surprise, l’espérance de vie au pays est en progression constante depuis plusieurs décennies. Elle se situe aujourd'hui entre 80 et 85 ans en moyenne selon le sexe. Progression de l'espérance de vie Mais à quoi bon vivre plus vieux si la santé n’est pas au rendez-vous? Les habitudes de vie malsaines des Canadiens réduisent le nombre d’années qu’ils peuvent espérer vivre en pleine forme. « Nous avons confirmé que l’inactivité physique, la mauvaise alimentation, la consommation abusive d’alcool et le tabagisme ont un impact majeur sur la
« Si la part en fruits et légumes est insuffisante, c’est qu’on la remplace par d’autres aliments », lance d’entrée de jeu la directrice de la Coalition québécoise pour la problématique du poids, Corinne Voyer. Les Canadiens ont dorénavant un apport énergétique réduit en glucides, mais plus riche en graisses et en protéines. Ils n’atteignent pas non plus les doses recommandées de vitamines et de minéraux. « Le problème, c’est que notre alimentation dépend de la production industrielle, renchérit Janusz Kaczorowski. On est très loin d’une alimentation naturelle. » Selon le chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal, il faut manger le moins possible d’aliments transformés, où il y a beaucoup de gras, de sucre et de sel. Combinée à l’inactivité physique et à la sédentarité, une alimentation malsaine explique pourquoi une majorité de Canadiens souffrent d’embonpoint. « Pendant qu’on se dirigeait
Les maladies chroniques en chiffres 2,3 millions de Canadiens souffrent de maladies cardiovasculaires. 2,7 millions vivent avec le diabète et plus de 4 millions en seront atteints d’ici 2020. 565 000 Canadiens sont atteints
vers des actions intenses en activité physique pour faire bouger plus la population, on ne regardait pas l’assiette. La réalité, c’est que l’alimentaire joue beaucoup dans la problématique d’obésité et de maladie chronique. » déclare Corinne Voyer, de la Coalition québécoise pour la problématique du poids Évitables, mais… « La population en général est en bonne santé, mais environ 1 adulte sur 5 est atteint d’au moins une des maladies chroniques majeures », se désole la conseillère médicale à l’Agence de santé publique du Canada Louise Pelletier. Pourtant les principales maladies chroniques qui affligent les Canadiens, comme le cancer et les maladies du coeur, seraient en grande partie évitables si ce n’était pas des mauvaises habitudes de vie. Les facteurs de risque sont la mauvaise alimentation, l'inactivité physique, la consommation abusive d'alcool et le tabagisme. « Ce sont des facteurs sur lesquels nous avons un contrôle, qui sont modifiables. C’est nous qui choisissons
de fumer, de bien manger ou pas, de faire de l’activité physique ou pas. Ça ne dépend que de nous », rappelle la directrice de recherche et développement à la Fédération québécoise des sociétés Alzheimer, Nouha Ben Gaied. La hausse des maladies neurodégénératives, dont l’alzheimer, est une source d’inquiétudes, puisque les mauvaises habitudes de vie sont des facteurs de risque supplémentaires dans leur développement, rappelle-telle. Et ce ne serait qu’un début, prévient Nouha Ben Gaied. Le nombre de cas de démence doublera d’ici une génération, notamment en raison du vieillissement de la population. « La prévalence des maladies chroniques est en augmentation de façon très importante, se désole à son tour le chercheur Janusz Kaczorowski. Les personnes sont plus âgées mais plus malades, avec même plus d’une maladie. » Les maladies chroniques sont responsables de 65 % des décès au Canada et demeurent la cause principale de tous les décès prématurés.
Malgré tout, la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires et respiratoires est à la baisse, notamment en raison de l’abandon progressif de la cigarette chez les Canadiens. Les campagnes musclées et les différentes lois contre l’industrie du tabac ont donc porté leurs fruits. Mais ontelles monopolisé l’attention au point de négliger d’autres comportements malsains? « Au niveau alimentaire, on a été très laxiste, convient Corinne Voyer de la Coalition poids. On a très peu encadré l’industrie, surtout au niveau des produits transformés. On n’a pas réagi assez vite pour voir venir les problèmes et on se retrouve devant les faits accomplis. » La santé des jeunes hypothéquée Le problème est d’autant plus préoccupant chez les jeunes. Le quart d’entre eux souffre d’embonpoint ou est carrément obèse, un sommet atteint il y a 10 ans et qui a peu changé depuis. En plus de mal s’alimenter, beaucoup de jeunes négligent l’activité physique et Suite à la page 13
Les principales maladies chroniques rencontrées
d’une maladie neurodégénérative et ils seront près de 1 million d’ici 15 ans.
Cancer
Accident
Maladie du coeur
Diabète
2 Canadiens sur 5 recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie, 1 sur 4 en mourra.
Maladie cérébrovasculaire
Pneumopathie et grippe
Maladie des voies respiratoires
Alzheimer
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Suicide Maladie du foie Source : Statistique Canada, 2014
Santé
Bulletin de santé des Canadiens
Plus vieux, plus malades Suite de la page 12
adoptent très tôt des comportements sédentaires qu’ils conservent en vieillissant. Seulement le tiers des enfants respecte les recommandations d'au moins 60 minutes d’activité physique par jour. Non seulement ces comportements ont des effets immédiats, mais ils sont aussi inquiétants pour l’avenir. « L’obésité en jeune âge et à l’adolescence est l’un des plus importants facteurs associés à l’obésité chez
l’adulte, précise la conseillère médicale à l’Agence de santé publique du Canada Louise Pelletier. Et on le sait, l’obésité est associée à plein d’autres maladies, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, etc. ». Mieux vaut prévenir que guérir Le Canada doit s’attaquer à la prévention des maladies chroniques, martèlent tous les experts.
«C’est plus facile de manger mal que de manger bien. C’est aussi plus facile d’être sédentaire que d’être actif.
Diabète : ces médicaments oraux prometteurs
Et c’est la politique publique qui peut pousser les gens dans la bonne direction» affirme Janusz Kaczorowski, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal
communautaire, en encourageant les municipalités à créer des parcs et à développer des pistes cyclables, et au niveau gouvernemental, par le développement de politiques en santé. »
Il y a donc un besoin urgent de politiques et de programmes qui font la promotion des saines habitudes de vie et de la prévention des maladies chroniques.
Le Canada, un pays malgré tout en santé
« Il faut continuer à faire des efforts de prévention à tous les niveaux, reconnaît Louise Pelletier. Au niveau individuel, en aidant les personnes à adopter de bonnes habitudes de vie, mais aussi au niveau
« Ce sont des médicaments qui permettent d’uriner le sucre qu’on a en excès. [...] Donc, si vous laissez fuir du sucre dans les urines, vous allez perdre du poids, parce que vous perdez des calories, et vous allez faire baisser le diabète », explique le chercheur. Ces nouveaux médicaments, qui se nomment les inhibiteurs SGLT2, contribuent à la diminution de la pression artérielle. Ils ont aussi d’autres effets bénéfiques.
Il n’en demeure pas moins que le Canada perd du terrain, étant devenu l’un des
Difficile à présent d’éviter une crise de santé publique, estime Corinne Voyer de la Coalition poids. «On est même déjà dans la crise, à mon avis, lance-t-elle. Et on réagit beaucoup trop tardivement.» « On ne verra pas de diminution de l’obésité avant un bon 20 ans », déplore-t-elle, insistant sur le fait que la seule façon de changer la donne est de réagir dès maintenant, en se concentrant sur les générations futures.
Le fédéral devra injecter 21 milliards de plus dans la santé selon l’Association médicale canadienne
Aux traitements injectables se sont ajoutés les traitements oraux ces dernières années pour contrôler la glycémie dans le sang. Photo : iStock Depuis quelques années, le traitement du diabète, qui touche environ 10 % de la population canadienne, s'est raffiné. Quelques médicaments oraux très prometteurs sont désormais sur le marché pour stabiliser le taux de glycémie dans le sang, explique Rémi Rabasa-Lhoret, endocrinologue et chercheur à l'Institut de recherches cliniques de Montréal.
Mais quand on se compare, on se console. Le Canada demeure malgré tout un pays en santé, comparativement à d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
pires en ce qui a trait aux taux d’obésité.
Un regroupement de médecins canadiens recommande au gouvernement du Canada de consacrer d'ici 10 ans une somme supplémentaire de 21 milliards de dollars pour aider les provinces et les territoires à affronter l'augmentation des coûts des soins de santé.
On a des études qui nous montrent que pour l’essentiel, ces médicaments réduisent les complications [liées aux] reins, le risque de faire une crise de cœur et quelque chose qui est quand même pas mal important pour le patient : le risque de mourir. Rémi Rabasa-Lhoret, endocrinologue Rémi Rabasa-Lhoret mentionne que ces médicaments sont offerts au Québec. Le Régie de l’assurance maladie du Québec couvre partiellement certains d’entre eux.
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Dans une analyse qui vient d’être dévoilée, l'Association médicale canadienne (AMC) explique que les transferts fédéraux pour les soins de santé doivent davantage tenir compte du vieillissement de la population du pays. L'étude réalisée pour l'Association par le Conference Board du Canada avance que d'ici 10 ans, en raison d'une population vieillissante ayant besoin de plus de soins, les coûts de la santé pour les provinces et territoires augmenteront de 93 milliards de dollars. Les auteurs de l'analyse prédisent qu'au
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cours de la prochaine décennie, la croissance annuelle des dépenses en santé pour les provinces s'élèvera à 5,1 % ,alors que selon le financement actuel, les transferts fédéraux à cette fin n'augmenteront que de 3,6 %. Le président de l'Association médicale canadienne, le Dr Laurent Marcoux, rappelle que le système de financement des soins de santé a été conçu à une époque où l'âge médian au Canada était de 27 ans. Il est aujourd'hui de 40 ans. Le rapport est publié la veille de l'ouverture à Saint Andrews, au Nouveau-Brunswick, de la réunion annuelle du Conseil de la fédération qui regroupe les premiers ministres des provinces et territoires. Le financement des soins de santé, qui constitue une part importante de leurs budgets, figurera parmi les principaux sujets de discussion à l'ordre du jour.
Sécurité
Facebook veut avoir accès à vos données bancaires
Facebook a approché de grandes banques américaines pour leur demander de partager des données de leurs clients abonnés au réseau social, afin de proposer de nouveaux services sur son service de messagerie Messenger. Le célèbre réseau social a tenu il y a plusieurs mois des discussions avec Chase, la banque de détail de JPMorgan, Citi (Citigroup) et Wells Fargo, a indiqué une source proche du dossier sous couvert de l'anonymat, soulignant que Chase avait mis fin à ces négociations. Le groupe de Mark Zuckerberg souhaitait avoir des informations sur toutes les transactions financières effectuées par carte bancaire et connaître les soldes des comptes courants de clients, a encore dit la source. Il demandait des informations sur les commerces avec lesquels ils font affaire et proposait en échange aux établissements bancaires de placer sur Messenger, qui revendique 1,3 milliard d'utilisateurs actifs, certaines de leurs offres. Facebook n'a en revanche pas précisé quelle utilisation il entendait faire des données demandées, selon la source. Des contacts ont également été pris avec la banque U.S Bancorp, selon le Wall Street Journal qui a révélé l'affaire. «Comme plusieurs entreprises inter-
net avec des activités commerciales, nous nous associons à des banques et des émetteurs de cartes bancaires pour offrir des services comme le chat (une messagerie instantanée) avec les clients et la gestion de compte», a répondu à l'AFP une porte-parole. Et d'ajouter: «Les comptes courants liés aux pages Facebook permettent à leurs propriétaires de recevoir en temps réel des actualisations sur Messenger et peuvent ainsi garder les traces sur les données de leurs transactions, comme des reçus de caisse, les dates de livraisons et le solde de leurs comptes courants». «Nous n'utilisons pas ces informations à des fins publicitaires», a-telle encore fait valoir. Sans confirmer ni infirmer les informations, une porte-parole de Citi a indiqué à l'AFP que l'établissement avait «régulièrement» des discussions sur de «potentiels» partenariats.
Une source interne a, elle, dit que la banque n'excluait pas de partenariat avec un réseau social, car elle a constaté que ses clients passent de plus en plus temps de temps sur les réseaux sociaux. Patricia Wexler, une porte-parole de JPMorgan Chase, a renvoyé les journalistes vers une déclaration faite au Wall Street Journal. «Nous ne partageons pas les données des transactions effectuées par
nos clients (...) et avons par conséquent rejeté certaines propositions», a-t-elle dit au quotidien. Wells Fargo n'a pas souhaité faire de commentaire.
performances à venir, ce qui a conduit à une perte de 119 milliards de dollars de capitalisation boursière en une seule séance fin juillet à Wall Street.
Ces informations remettent sur le devant de la scène la question des données personnelles des utilisateurs après le scandale Cambridge Analytica (CA), une société britannique accusée d'avoir à des fins politiques collecté et exploité sans leur consentement les données d'utilisateurs du réseau social.
Facebook aurait vanté aux banques les mérites d'une fonctionnalité qui permettrait aux utilisateurs de voir le solde de leur compte courant et de les alerter en cas de fraude, affirme le Wall Street Journal.
Cette affaire et d'autres polémiques à répétition ont affecté les résultats récents de Facebook et obscurci ses
Le réseau social se serait engagé à ne pas partager ces données financières avec des parties tierces. Les données personnelles des utilisateurs sont la base du modèle
économique de Facebook, dont la quasi-totalité des revenus provient des ventes d'espaces publicitaires. Un partenariat avec Facebook permettrait aux banques de combler le fossé grandissant avec les start-ups spécialisées dans la finance (Fintech), qui séduisent les milléniaux (18-35 ans). L'application Venmo (PayPal) par exemple s'est imposée comme un des principaux moyens de transfert d'argent entre particuliers par téléphone intelligent, loin devant Zelle, mise en place par un consortium de grandes banques.
Crime haineux à Toronto La police en banlieue de Toronto enquête sur une agression brutale contre un père de famille musulman de Mississauga, les enquêteurs traitant maintenant le cas comme un possible crime haineux. Mohammed Abu Marzouk aurait été tabassé le 15 juillet dernier par deux hommes, après un pique-nique près du centre communautaire Mississauga Valley. Les agresseurs auraient crié à sa famille
: «sales arabes, terroristes!, tu nous as pas vus?» Les deux hommes se seraient trouvés derrière le véhicule de la victime, alors qu'il reculait dans le terrain de stationnement. Ils se seraient attaqués au père de famille, lorsqu’il est descendu de sa voiture, raconte sa femme.
Diana Attar se demande si c'est le voile qu'elle porte qui a agacé les deux présumés agresseurs. Elle leur a demandé en vain d’épargner son époux, dit-elle.
Mme Attar ajoute que ses filles de 4 ans et 6 ans n’arrêtaient pas de lui demander si leur père allait mourir. Selon ses proches, l’homme de 39 ans a subi de multiples fractures au visage et une portion de son crâne a dû être enlevé durant une chirurgie pour mettre fin à une hémorragie au cerveau. Il est toujours aux soins intensifs à l’Hôpital St. Michael’s de Toronto. Enquête
Deux frères de Brampton, âgés de 19 ans et 27 ans, ont été arrêtés et accusés de voies de fait grave, notamment. Les deux hommes ont comparu en cour lundi. Après avoir classé initialement les événements comme un cas de rage au volant, la Police régionale de Peel le traite désormais comme un possible crime haineux.
Des témoins ont indiqué aux enquêteurs que certains commentaires ont été faits durant les événements par les deux accusés, explique le porte-parole policier Akhil Mooken, sans donner plus de détails. Il revient maintenant à la Couronne de déposer ou pas des accusations de crime haineux.
À 120 km/h sur l’autoroute, les deux mains occupées à texter… Le comportement dangereux d’une jeune conductrice qui circulait dernièrement sur l’autoroute 15 à Laval fait beaucoup de vagues sur les réseaux sociaux. La femme au volant d’un véhicule blanc roulait à toute vitesse, à une heure de forte affluence, les mains rivées sur son téléphone cellulaire. «Elle roulait quand même à 120
kilomètres à l’heure», affirme un témoin, son attention partagée entre la route et son téléphone.
«C’est plein de personnes qui ont des enfants sur les routes, une fraction de seconde elle baisse les yeux, et c’est fini!» lance-t-il, indigné que de tels comportements se voient encore malgré toutes les campagnes de prévention.
Le témoin, qui œuvre dans le transport de matériel de restauration, passe beaucoup de temps sur les routes en raison de son emploi. Des conducteurs qui utilisent leur téléphone au volant de leur véhicule en marche, il en voit à la pelletée. «C’est incroyable, le nombre de personnes qu’on voit texter au volant», et notamment à Montréal, où il estime tout particulièrement qu’il faut avoir des yeux tout le tour
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de la tête en raison de la densité de la circulation. Enquête de la SQ
La Sûreté du Québec s’est dite bien au fait de cette vidéo qui a circulé allègrement sur le web ces derniers jours. «Des démarches ont été entreprises pour tenter de retrouver des
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témoins, et on verra ensuite si un constat d’infraction peut être émis», a déclaré la porte-parole de la SQ, Aurélie Guindon. Mme Guindon a d’ailleurs tenu à inviter ceux qui sont témoins de ce genre de scène à contacter la police en temps réel, pour faciliter l’intervention.
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Gouvernance
Principaux motifs de licenciement : inconduite et incompétence ou inaptitude
Hausse du nombre de congédiements de fonctionnaires fédéraux Le nombre de fonctionnaires fédéraux congédiés pour inconduite ou incompétence a considérablement augmenté au cours des dernières années, selon les chiffres obtenus par CBC. Le gouvernement a congédié 1316 fonctionnaires à plein temps de 2005 à 2006 et de 2015 à 2016, dont 726 pour inconduite et 590 pour incompétence ou inaptitude. De plus, 862 autres ont été remerciés avant la fin de leur période de probation. 260 000 fonctionnaires fédéraux Bien qu'il s'agisse d'un faible pourcentage des quelque 260 000 personnes qui travaillent dans les ministères du gouvernement fédéral, le nombre de personnes renvoyées pour incompétence ou inconduite est à la hausse. Le nombre de fonctionnaires ayant perdu leur emploi pour inconduite a augmenté de 67 %, passant de 55 en 2005-2006 à 92 en 2015-2016, selon les derniers chiffres du Conseil du Trésor. Le nombre de fonctionnaires renvoyés pour incompétence a également augmenté. En 20052006, le gouvernement a congédié 49 personnes pour incompétence ou inaptitude. En 20152016, ce nombre est passé à 77, soit un bond de 57 %. Pour certains dirigeants syndicaux, le nombre de personnes renvoyées n'est que la pointe de l'iceberg. La plupart des fonctionnaires fédéraux qui font l'objet de mesures disciplinaires sont passibles de sanctions moin-
dres, telles que des réprimandes ou des suspensions. Ni les syndicats ni le Conseil du Trésor ne peuvent dire exactement combien d'employés du gouvernement fédéral ont été sanctionnés pour inconduite ou incompétence sans avoir été congédiés. « Il y a certainement beaucoup plus de travailleurs du secteur public faisant l'objet d'enquêtes et de mesures disciplinaires, mais à un niveau inférieur - que ce soit des réprimandes écrites ou des réprimandes verbales », croit Chris Aylward, président de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), le plus important syndicat de la fonction publique. Un nouveau système de gestion Certains experts estiment que l'une des raisons de cette hausse est liée à un changement, entré en vigueur en 2014, dans la façon dont le gouvernement suit le rendement de ses employés. Nick Giannakoulis, vice-président de l'Association canadienne des employés professionnels (ACEP), assure que son syndicat avait remarqué une augmentation du nombre de fonctionnaires congédiés au cours des deux dernières années - en grande partie à cause de ce nouveau système de gestion. « C'est un système beaucoup plus serré, donc il n'y a pas autant de latitude qu'avant », souligne-t-il. Le député conservateur Tony Clement, qui était président du Conseil du Trésor lorsque le
changement est entré en vigueur, a précisé que le nouveau système de gestion du rendement avait été mis en place par les hauts fonctionnaires et non par le Cabinet. Il soutient que les nouvelles technologies permettent également au gouvernement de savoir ce que font les employés. Est-il difficile de congédier les fonctionnaires? En juin dernier, le chef de la fonction publique fédérale, Michael Wernick, a suscité la controverse lorsqu'il s'est plaint qu'il était trop difficile de congédier des fonctionnaires fédéraux. Alors que les sous-ministres ont des « emplois précaires », selon lui, ceux qui ont des postes d'un niveau inférieur à celui de sousministre bénéficient d'« une très forte sécurité d'emploi ».
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« C'est extrêmement difficile de renvoyer des fonctionnaires pour mauvaise conduite ou pour un trop faible rendement », a-t-il jugé. Ces commentaires ont provoqué l'ire de certains dirigeants syndicaux de la fonction publique, dont les membres ont encore des problèmes de salaires à cause du système de paye Phénix. « S'il veut commencer à congédier des fonctionnaires, peutêtre qu'il devrait commencer par ceux qui étaient responsables de la mise en oeuvre de Phénix », a réagi Chris Aylward. Cela peut prendre des mois, voire des années, pour que le gouvernement congédie quelqu'un - surtout s'il s'agit d'incompétence plutôt que d'inconduite. éé Debi Daviau, présidente de
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l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (archives) Photo : Radio-Canada « Cela prend environ un an si vous voulez le faire correctement », argumente Debi Daviau, présidente de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). Mme Daviau estime qu'il est important que le gouvernement ait des preuves avant de renvoyer quelqu'un qui n'est pas en mesure d'effectuer son travail. En cas d'inconduite, cependant, cela peut se faire beaucoup plus rapidement, poursuit-elle. « Si, par exemple, on trouve de la pornographie juvénile sur l'ordinateur d'un employé, cela ne prend pas un an pour démontrer les faits. Cela peut arriver du jour au lendemain », conclutelle.
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Gouvernance
La mairesse de Villeray exclue de Projet Montréal… …pour «comportement inapproprié» Élue à la tête de l'arrondissement de Villeray-Saint-MichelParc-Extension en novembre sous les couleurs de Projet Montréal, Giuliana Fumagalli a été exclue vendredi 3 août 2018 de la majorité municipale. De nouvelles allégations concernant «un comportement inapproprié» ont poussé la mairesse Valérie Plante à prendre cette décision. Un texte de Valérie Plante a indiqué vendredi qu'elle n'avait ! pas le choix «de poser un tel geste, difficile, mais responsable». Une plainte avait été déposée et des relations tendues avec le personnel et des cadres de l'arrondissement avaient été rapportées. Un processus de médiation avait été mis en place et Mme Fumagalli avait ensuite au cours d'une séance du conseil municipal. Mais« jeudi (2 août) de nouvelles allégations ont été portées à mon attention », a déclaré vendredi Mme Plante, tout en refusant cependant d'entrer dans les détails. Ces allégations proviennent «de différentes personnes», a-t-elle précisé, soulignant qu'elle ne peut «tolérer de
tels comportements dans notre milieu de travail». «À la lumière des faits allégués, je suis dans l'obligation d'exclure Giuliana Fumagalli du caucus des élus de la majorité» a-t-elle ajouté. Giuliana Fumagalli avait été accusée de harcèlement au travail en mai dernier. Elle a écrit dans un message publié sur sa page Facebook, «ne pas être particulièrement surprise de la décision de Valérie. Mes relations avec elle, comme avec les dirigeants du parti, n'ont jamais été des meilleures. C'était donc, dans une certaine mesure, prévisible». Une enquête «approfondie sur le climat de travail au sein de l'arrondissement va désormais être menée par le contrôleur général de la Ville de Montréal, a précisé la mairesse Plante. C'est la première étape ", a-t-elle rappelé. Durant cette période, Mme Fumagalli a l'interdiction d'entrer en contact avec les élus et le personnel de son arrondissement, a détaillé la Ville de Montréal. La mairesse de VilleraySaint-Michel-ParcExtension compte, «dans
l'intérêt de l'enquête du contrôleur général et par respect pour lui», ne pas se présenter à son bureau durant les heures de travail. Mme Fumagalli conserve cependant son poste de mairesse et un espace de travail va lui être offert dans les locaux de l'hôtel de ville. Elle dit vouloir continuer à «exécuter son mandat dans l'intérêt supérieur de (ses) concitoyens et concitoyennes». Aucun harcèlement, soutient Mme Fumagalli Sur sa page Facebook, la mairesse d'arrondissement explique qu'en voulant faire progresser les dossiers qui lui étaient chers, elle avait fait face à beaucoup de résistance de la part de la «haute fonction publique de l'arrondissement, habituée à l'ancienne façon de faire les choses. Cette plus récente situation n'a rien à voir avec quelque forme de harcèlement que ce soit. C'est 100 % une question de désaccords politiques et d'orientations stratégiques » tient-elle à préciser. Reconnaissant qu'elle a «peut-être trop poussé au début», la politicienne affirme cependant avoir travaillé fort pour s'améliorer. L'opposition réclame sa
Giuliana Fumagalli, mairesse de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension démission Jugeant que l'arrondissement de Villeray-Saint-MichelParc-Extension est «en crise», le chef de l'opposition officielle, Lionel Perez, a critiqué la décision de Mme Plante. Selon le leader d'Ensemble Montréal, la mairesse de la métropole aurait dû saisir la commission municipale du Québec, «la seule qui a une autorité sur les élus municipaux et qui peut suspendre un élu après une enquête», a-t-il affirmé, ajoutant que la mairesse Plante «ne comprend pas le sérieux de la situation».
Mme Fumagalli «dénigre les employés dans des rencontres de façon inacceptable», a clamé M. Perez, tout en évoquant un climat «invivable» pour les employés municipaux, qui subiraient «du stress». La seule solution serait pour Mme Fumagalli de démissionner, d'après lui. «Avec le climat actuel, le maire suppléant [Sylvain Ouellet, élu de Projet Montréal] devrait prendre la relève. Ça pourrait calmer les choses», a-t-il estimé.
Transport
Les Montréalais délaissent le bus et adoptent le métro L'achalandage dans les autobus de Montréal n'a pas cessé de diminuer au cours des dernières années. Le métro, par contre, a connu une hausse de ses utilisateurs. Selon les données fournies par la Société de transport de Montréal (STM), les autobus ont continuellement perdu des usagers entre 2014 et 2017. Les chiffres sont éloquents : le nombre de déplacements en autobus est passé de 197,5 millions, en 2014, à 181,1 millions, trois ans plus tard – une diminution de 8,3 % de l'achalandange. La baisse a été constante. Selon les données obtenues par The Gazette grâce à la loi sur l'accès aux documents des organismes publics, ce recul daterait
d'encore plus loin : le quotidien évoque un recul de 13 % entre 2012 et 2017. Le nombre record de chantiers sur l'île de Montréal serait en cause, explique Amélie Régis, porte-parole de la STM. « Dans ce contexte éprouvant pour notre réseau de bus, les efforts de la STM en ajout d’heures de service et de véhicules ont principalement visé à consolider le réseau pour assurer sa robustesse (par exemple, en ajoutant du temps de parcours sur les lignes) et réduire les impacts des travaux routiers, avec pour objectif de préserver la qualité du service pour nos clients », nous écrit-elle. Mme Régie évoque aussi « d’autres facteurs externes [ayant
pu avoir] une incidence sur la baisse de l’achalandage », dont « le développement des modes alternatifs » comme Bixi, Uber ou les véhicules en libre-service (VLS) tels que Car2go, Communauto et son volet Automobile.
La STM rappelle par ailleurs que plusieurs mesures sont prévues au courant des prochaines années pour accroître l'attractivité du réseau d'autobus, dont :
Le métro, plus populaire que jamais
la refonte majeure du réseau de bus (notamment pour tenir compte des grands projets, tels que le REM et le prolongement de la ligne bleue);
Pendant ce temps, le métro, lui, voit ses utilisateurs augmenter d'année en année. Résultat : le nombre total de déplacements a grimpé de 417,2 à 429,5 millions entre 2014 et 2017. « On peut donc penser que certains clients ont privilégié le métro », écrit Mme Régis, soulignant que celui-ci « n’est pas soumis aux aléas de la route ».
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la mise en service de 300 nouveaux bus en 2020;
l'augmentation de l'offre de service de 12 %, telle qu'inscrite au Plan stratégique organisationnel 2025; le déploiement de mesures préférentielles pour les autobus (voies réservées et feux prioritaires).
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La bonification du service pourrait effectivement renverser la tendance, admet Florence JuncaAdenot, professeure d'études urbaines et touristiques à l'UQAM. Surtout si la fin graduelle des chantiers est au rendezvous. « Plus on va doter la région – pas simplement l'île de Montréal, mais l'ensemble de la région métropolitaine – de mesures préférentielles qui favorisent la circulation des autobus, plus les autobus – ce qui est le cas en ce moment, tranquillement – sont climatisés, sont électrifiés, sont à l'heure, et plus le nombre d'heures de service est distribué sur l'ensemble du territoire pour répondre aux besoins, moins les gens seront tentés de prendre leur voiture », conclut-elle.
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Voyages
Mme Amel Rahal, cheffe de la représentation d’Air Algérie à Montréal
«Nous évoluons dans un marché fortement concurrentiel» Entretien recueilli par Wahid Megherbi
Une femme aux commandes d’une représentation d’Air Algérie à l’étranger n’est pas chose courante. Pourtant, Mme Amel Rahal, par ses compétences, a défrayé la chronique en prenant celle de Montréal où vit la majorité des 150 000 algériens établis au Canada. Une année déjà s’écoulée depuis son arrivée au pays de l’érable et les défis à surmonter ne manquent pas. Notons que la ligne Montréal-Alger a connu une croissance exponentielle depuis son ouverture en 2008. Le nombre de passagers croît sensiblement, il devient nécessaire d’augmenter celui des vols, notamment durant les périodes de congés hivernale et estivale. Le nouvel aéroport d’Alger (16 millions de passagers) sera inauguré prochainement, ce qui pourrait offrir l’opportunité à Air Algérie d’ouvrir de nouvelles lignes aériennes vers les capitales africaines permettant ainsi à une importante diaspora africaine installée au Canada de transiter par Alger. Ce sont des challenges qui interpelleront Mme Rahal. C’est pourquoi, consciente de leur importance, elle fait souvent le déplacement vers l’aéroport de Montréal pour assister de visu aux différentes opérations inhérentes au fonctionnement de la compagnie. Pour Mme Rahal, attirer un plus grand nombre de passagers n’est pas en contradiction avec le maintien d’une appréciable qualité de service pour qui elle vise des standards. Pour ce manager venu d’Alger, la communauté algérienne au Canada mérite toutes les marques d’attention. Et, assurément,
l’empreinte « Amal Rahal » pointera du nez inévitablement dans un horizon proche. L’équipe de « La Voix du Maghreb » l’a rencontrée à son bureau du centre-ville montréalais. Voici ci-dessous l’intégralité de l’entrevue: Wahid Megherbi: Une année s’est écoulée depuis votre arrivée à la tête de la représentation d’Air Algérie à Montréal. Quel bilan en faites-vous ?
Amel Rahal: Le bilan est relativement satisfaisant. Après la prise de contact, j’ai engagé une stratégie qui permettra à l’équipe d ‘ Air Algérie Canada de répondre aux attentes de notre clientèle que nous voudrions fidéliser. Nous possédons pour cela d’un certain nombre d’atouts, mais nous devons rester vigilants puisque nous évoluons dans un marché fortement concurrentiel étant donné que de nombreuses compagnies aériennes s’intéressent à la destination Alger à partir de Montréal.
nence nous investir pour offrir à notre clientèle un niveau de qualité de service dépassant les standards internationaux et allant audelà de ses attentes.
Le nouvel aéroport d’Alger sera inauguré prochainement. La clientèle africaine aura-t-elle une attention particulière de votre part en sachant qu’un grand nombre de Mme Amel Rahal, passagers pourrait être cheffe de la représentation d’Air Algérie à Montréal transporté par Air Algérie à destination de nombreuses capitales africaines ers surtout pendant la Les chargements actuels ne période estivale ? ? nous permettent pas de cibler des vols quotidiens en Le vol Montréal Alger est L’inauguration de la noubasse-saison un acquis pour notre comvelle aérogare d’Alger permunauté. Préserver cet mettra a notre compagnie En fait, notre clientèle se acquis passe par une comd’avoir l’opportunité de compose essentiellement de transporter un grand nombre plémentarité qui doit toufamilles algériennes qui jours être de mise entre le de passagers africains faisant voyagent lors des vacances personnel navigant et nos ou à l’occasion des fêtes, on peut simplement envisager des vols supplémentaires ponctuels à ces périodes. Certains passagers ont fait part de leur étonnement que la ligne téléphonique d’Air Algérie à Montréal est souvent encombrée? Effectivement, il y avait un problème mais nous avons mis un système en place pour satisfaire notre clientèle
L’ouverture d’une ligne Montréal – Alger d’Air Canada a-t-elle eu des conséquences sur le volume des ventes de votre compagnie ? La venue d’un opérateur aérien de la trempe d’Air Canada ne nous effraye nullement, bien au contraire. La destination Montréal-Alger prend une courbe ascendante et le nombre de passagers croit conséquemment car vous le savez bien la communauté algérienne installée au Canada s’agrandit et le déplacement vers l’Algérie demeure fort. Cette année, malgré la concurrence, Air Algérie a réalisé des résultats probants; ce qui ne doit pas nous arrêter car nous devons en perma-
escale par l’aéroport d’Alger qui deviendra ainsi un Hub de transit important. Toutes les commodités adéquates sont en train d’être mises en place à Alger pour améliorer l’accueil de cette clientèle et développer le marché de transit. N’oublions pas que l’Algérie est un pays africain.
passagers dont la sécurité et le confort demeurent notre première préoccupation.
Nous assistons parfois à des comportements peu amènes de certains passag-
Le vol Air Algérie sera-t-il quotidien pendant la basse saison ?
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Il est certain qu’ils existent des aspects à améliorer et l’existence d’incidents mineurs qui restent sporadiques, mais nous travaillons dans le sens de l’amélioration continue.
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Il faut comprendre que lorsqu’il y a des clients au niveau de l’agence, les agents ne peuvent pas répondre au téléphone, mais nous sommes engagés a rappeler tous les clients qui laissent leur noms et leurs numéros de téléphone dans la boite vocale et je peux vous assurer que nous les rappelons tous De plus, nous avons mis en place une adresse courriel destinée aux clients et aux passagers pour transmettre leurs demandes et leurs doléances, et là aussi nous répondons à tout le monde.
Climat
Changement climatique
La Terre bientôt transformée en «étuve»… La transition vers une économie verte est plus que jamais urgente pour la Terre, la pollution due aux énergies fossiles risquant de pousser la planète Bleue dans un état durable et dangereux "d'étuve", ont alerté lundi des chercheurs internationaux. Si les calottes polaires continuent de fondre, les forêts d'être décimées et les émissions de gaz à effet de serre de battre chaque année des records, la Terre va franchir un point de rupture. Un basculement qui pourrait intervenir "dans quelques décennies seulement", ont prévenu des scientifiques dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Passer ce seuil signifie, selon eux, "une température de 4 à 5 degrés Celsius plus élevée qu'à la période préindustrielle et un niveau de la mer 10 à 60 mètres plus haut qu'aujourd'hui." "Terre étuve" ? "Une Terre étuve est probablement incontrôlable et dangereuse pour beaucoup", selon les conclusions de scientifiques de l'université de Copenhague, de l'Université nationale australienne et de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique en Allemagne. Les rivières déborderaient,
les ouragans feraient des ravages sur les côtes et les récifs de corail disparaîtraient --le tout avant la fin de ce siècle, voire plus tôt. Les températures moyennes mondiales dépasseraient celles de toute période interglaciaire --ces cycles séparant deux glaciations-depuis 1,2 million d'années. La banquise dans l'Arctique canadien, le 27 septembre 2015© Fournis par AFP La banquise dans l'Arctique canadien, le 27 septembre 2015 La fonte des calottes polaires provoquerait à elle seule une hausse très importante du niveau des océans, engloutissant des régions côtières où habitent des centaines de millions de personnes. "Des endroits sur Terre deviendront inhabitables si la +Terre étuve+ devient une réalité", met en garde Johan Rockström, directeur du Stockholm Resilience Centre. Point de rupture Les chercheurs suggèrent que le point de rupture pourrait être atteint lorsque la température de la Terre sera supérieure de 2 degrés à celle de l'ère préindustrielle. Elle l'est déjà d'un degré et continue d'augmenter à un rythme de 0,17 degré par décennie. Le "Ranch Fire", l'un des
nombreux incendies en Californie depuis mi-juillet© Fournis par AFP Le "Ranch Fire", l'un des nombreux incendies en Californie depuis mi-juillet "Un réchauffement de 2 degrés pourrait activer d'importants éléments de rupture, augmentant ainsi encore davantage la température ce qui pourrait activer d'autres éléments de rupture par un effet domino qui pourrait entraîner la Terre vers des températures encore plus élevées", prévient le rapport. Les experts s'inquiètent également de phénomènes comme les feux de forêts qui se multiplieraient à mesure que la planète se réchauffe et s'assèche. La méthode Cette étude a exploité de précédents travaux scientifiques sur les points de rupture de la Terre. Les scientifiques ont également examiné des périodes lointaines, comme l'ère du Pliocène il y a cinq millions d'années quand le niveau de CO2 dans l'atmosphère était de 400 parties par million (ppm), comme aujourd'hui. Durant la période du Crétacé --l'ère des dinosaures-- il y a quelque 100 millions d'années, le CO2 a même atteint 1.000 ppm en grande partie à cause de l'activité volcanique.
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Déterminer qu'une hausse de 2 degrés est un point de nonretour "est nouveau", selon Martin Siegert, co-directeur du Grantham Research Institute on Climate Change de Londres, qui n'était pas impliqué dans l'étude. Comment l'empêcher? Il est nécessaire de changer immédiatement de mode de vie pour protéger la Terre, ont averti les chercheurs, expliquant que les énergies fossiles devaient être remplacées par des sources à faibles, voire sans, émissions de CO2. Ils ont notamment préconisé une meilleure gestion des sols, de meilleures pratiques agricoles, la protection des terres et des côtes ou encore
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le développement de techniques de capture du CO2, planter des arbres et arrêter la déforestation. Plusieurs puissants ouragans --Harvey, Irma et Maria-ont dévasté plusieurs îles et régions de la mer des Caraïbes en septembre 2017© Fournis par AFP Plusieurs puissants ouragans --Harvey, Irma et Maria-ont dévasté plusieurs îles et régions de la mer des Caraïbes en septembre 2017 Mais, même en cas d'arrêt des émissions de gaz à effet de serre, la tendance actuelle de réchauffement pourrait déclencher d'autres processus du système terrestre, appelés rétroactions, faisant davantage monter les températures.
Climat
Canicule
Comment lutter contre les ilots de chaleur urbains? En période de grande chaleur, la température des surfaces asphaltées en milieu urbain peut grimper de plusieurs dizaines de degrés audessus de celle de l’air ambiant. Dans certains cas, elle peut carrément être deux fois plus élevée, contribuant ainsi à la formation de brûlants îlots de chaleur. Alors que, pour y remédier, de nombreuses villes misent sur le verdissement, d’autres ont plutôt décidé de troquer le traditionnel asphalte noir de leurs routes pour des options plus « rafraîchissantes ». On décrit souvent Los Angeles, en Californie, comme une mer d’asphalte. Quadrillée par plusieurs centaines de kilomètres d’autoroutes — parmi les plus larges du monde —, la Cité des anges subit aujourd’hui les contrecoups de ces choix urbanistiques, notamment en enregistrant chaque année de nouveaux records de température en période estivale. Pour remédier à la situation, l’administration municipale a entrepris, depuis peu, de recouvrir son réseau routier d’une bonne couche de peinture blanche. L’objectif ? Réfléchir les rayons du soleil plutôt que de les laisser pénétrer dans le sol. À plus de 9000 kilomètres de là, la Ville de Paris, elle, a plutôt décidé de tester un nouveau type d’amalgame bitumineux. Plus poreux que l’asphalte traditionnel, ce dernier devrait permettre à la capitale française de non seulement diminuer la chaleur enregistrée au sol, mais aussi d’absorber le bruit émis par les voitures. À
terme, l’utilisation de ce nouvel alliage innovant devrait mener à une réduction des nuisances sonores d’au moins 50 %. C’est un peu comme porter un chandail blanc plutôt qu’un chandail noir en plein soleil Au Québec, c’est dans le nord de la province que les choses se passent. De fait, la majorité des travaux de recherche portant sur les températures des enrobés bitumineux vise surtout, pour le moment, à préserver le pergélisol. « Avec nos expérimentations, nous essayons de trouver une manière de réduire la fonte de ce sol gelé qui caractérise nos régions nordiques », explique Guy Doré, professeur au Département de génie civil de l’Université Laval. De plus en plus fragile en raison des changements climatiques, le pergélisol menace, en fondant, la stabilité des routes qui le recouvre. Au fil des travaux, l’équipe de M. Doré a remarqué que l’utilisation d’un enrobé clair permet de mieux contrôler la chaleur absorbée par la route et donc de minimiser les contrecoups sur ce qui se cache en dessous. « Naturellement, le bitume — qui sert de liant dans l’asphalte — est noir, expose le titulaire de la Chaire de recherche industrielle sur l’interaction charges lourdes-climat-chaussées (i3C). Mais il existe des versions synthétiques ou végétales plus pâles qui, une fois mélangées à du granulat de calcaire ou de granite par exemple, permettent de produire un enrobé clair. On vient alors jouer directement sur l’albédo de
la route, [c’est-à-dire sur son pouvoir réfléchissant], et on protège ce qui se trouve en dessous. » « C’est un peu comme porter un chandail blanc plutôt qu’un chandail noir en plein soleil, illustre Alan Carter, professeur au Département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure (ETS). Dans certains cas, on peut voir une baisse de température de 6 à 7 degrés. Ça peut sembler peu, mais en période de canicule, ça peut faire toute la différence. » Une pierre, deux coups Couplée à des mesures de verdissements, cette technologie « nordique » pourrait permettre aux villes du sud, comme Montréal, d’agir de manière ciblée sur les îlots de chaleur. Plus encore, une telle réduction de la chaleur
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emmagasinée par la chaussée pendant les mois d’été contribuerait, à terme, à prolonger la durée de vie des routes, précise Alan Carter, responsable du Laboratoire sur les chaussées et matériaux bitumineux de l’ETS. « L’idée est de minimiser les écarts de température saisonniers », explique-t-il en ajoutant que, si on peut difficilement réchauffer la chaussée en hiver — « c’est compliqué et généralement très coûteux » —, on dispose aujourd’hui de solutions relativement simples pour faire baisser son indice calorique durant la période estivale.
afin d’optimiser la réflexion de la lumière. Plus efficaces que de la simple peinture qui, « de toute façon, risque de disparaître lors de notre déglaçage hivernal », ces bitumineux nouveaux genres ont la capacité, selon lui, de devenir des solutions durables aux îlots de chaleur urbains.
Basé en plein coeur de la métropole, le professeur note qu’à défaut d’utiliser des enrobés clairs qui sont très dispendieux à produire, il serait possible de recourir à du béton ou d’inclure des billes de verre recyclé au mélange d’asphalte traditionnel,
« On s’entend, on ne va pas paver les routes du Québec au grand complet avec un asphalte blanc ou avec du béton, renchérit, pour sa part, Guy Doré, de l’Université Laval. L’idée est plutôt
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Quarante; C’est le nombre de jours de canicule par an qui pourrait sévir au Québec d’ici une vingtaine d’années en raison des changements climatiques. À l’heure actuelle, on en compte une dizaine par année.
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Climat
Canicule
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d’intervenir là où l’accumulation de chaleur est la plus grande, notamment dans les quartiers défavorisés, pour réduire les impacts nuisibles sur les plus vulnérables. » Question de priorité Peu de municipalités québécoises ont toutefois déjà manifesté leur intérêt pour ce genre de matériaux. « D’après ce qu’on observe sur le terrain, ce n’est pas nécessairement dans les priorités, soulève Alan Carter, de l’ETS. Les préoccupations principales portent davantage sur la préservation des routes que sur la réduction des îlots de chaleur. » La Ville de Montréal s’est tout de même déjà montrée intéressée par ce qui se fait avec le verre recyclé, note le chercheur. Même constat du côté de l’industrie. « Les administrations municipales concentrent le gros de leurs efforts sur la conservation des chaussées, avance Florian Lafage, directeur technique de Bitume Québec, une organisation qui regroupe les fournisseurs de bitume de la province. Et on comprend très bien pourquoi ! On est une des régions dans le monde où les amplitudes thermiques sont les plus grandes. Tout ce qu’on veut dire, c’est que nous, ça fait au moins 25 ans qu’on est prêts, qu’on développe des enrobés qui permettraient d’agir sur les îlots de chaleur. Après, ça ne relève pas de nous. Ce qu’il manque mainten-
ant, c’est un peu de volonté politique. » Cibler les stationnements Un simple coup d’oeil à la carte des îlots de chaleur montréalais permet de constater que la plupart d’entre eux sont concentrés dans les vastes stationnements urbains. Pour y remédier, le Conseil régional de l’environnement de Montréal a lancé en février 2017 l’attestation « Stationnement éco-
responsable » qui vise à récompenser et à accompagner les entreprises qui adoptent de bonnes pratiques en aménagement et en gestion durable des stationnements. Parmi les critères observés, notons l’utilisation de pavés alvéolés, la plantation stratégique d’arbres, l’implantation de bassins filtrants pour favoriser une bonne gestion des eaux pluviales et l’installation de bornes de recharge électrique. L’enjeu des toitures
Si les interventions au sol contribuent à la lutte contre les îlots de chaleur en milieu urbain, un travail plus important doit aussi être fait en hauteur, rappellent d’une même voix les experts consultés par Le Devoir. « Il ne faut pas oublier qu’en ville, ce sont surtout les toits qui sont exposés aux rayons du soleil, note Alan Carter, de l’ETS. Il y a donc un travail à faire de ce côté-là. » Chef de file en la matière,
l’arrondissement montréalais de Rosemont–La Petite-Patrie exige depuis 2010 que toutes les nouvelles constructions sur son territoire se dotent de toitures blanches. Et les bienfaits de ces dernières ne sont plus à prouver : en plus de réduire les factures de climatisation, elles permettent d’enregistrer une différence de température avec un toit standard pouvant aller jusqu’à 40 degrés.
Montréal : 53 décès liés à la chaleur extrême du début du mois de juillet 2018 L'épisode de canicule qui a frappé Montréal entre le 30 juin et le 5 juillet aurait joué un rôle dans la mort de 53 personnes, estime la Direction de la santé publique dans un rapport préliminaire. Les trois quarts de ces personnes
habitaient un appartement, quatre vivaient en maison de chambres et « au moins huit en résidence privée pour aînés ». La plupart étaient des hommes vivant seuls. Certains facteurs de vulnérabilité à la chaleur se dégagent de cette
analyse : Le fait d’être une personne âgée Les troubles de santé mentale La dépendance à l’alcool ou aux drogues Les problèmes de santé cardiovasculaires et respiratoires L’absence de climatisation
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La majorité des victimes vivaient d’ailleurs dans des îlots de chaleur, c’est-à-dire des zones où la température est plus élevée qu’ailleurs sur le territoire. Ce nouveau bilan résulte d’une enquête approfondie sur tous les
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décès survenus à l’extérieur d’un hôpital pendant cette période. En date du 9 juillet, le bilan pour Montréal avait été estimé à 34 morts liés à la chaleur extrême .
Sports
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Comment l’Impact pourra-t-il finir sa saison?
La position de l'Impact de Montréal au classement de l'Association de l'Est demeure relativement inconfortable et le temps commence à manquer pour aller chercher des renforts. À un peu plus de 36 heures de la conclusion de la période estivale de transferts, l'entraîneur-chef de l'Impact, Rémi Garde, avait toujours espoir de voir l'équipe ajouter de la profondeur à sa forma-
tion, mais n'avait pas de nouvelles à donner. «Il y a du travail qui s'effectue, mais pas de nouveau pour le moment», a affirmé Garde avant l'entraînement de sa troupe, mardi. Avec 10 matchs à jouer cette saison, l'Impact occupe le cinquième rang dans l'Est, avec le même nombre de points que le Revolution de la
Nouvelle-Angleterre. L'Union de Philadelphie se retrouve du mauvais côté de la ligne rouge avec deux points de moins que l'Impact et le Revolution. Le chiffre qui fait mal à l'Impact est celui des matchs joués, alors que le Revolution et l'Union en ont deux de plus à disputer d'ici la fin de la campagne.
plusieurs positions si jamais les réguliers devaient tomber au combat.
De plus, l'Impact n'est pas à l'abri des blessures, alors que les solutions seraient minces à
Garde a d'ailleurs noté que les nombreuses blessures en défense centrale en début de
Les inquiétudes de Rémi Garde L'entraîneur-chef de l'Impact, Rémi Garde, s'inquiète du peu d'options qui s'offrent à lui pour relever sa formation actuelle à l'aube des 10 derniers matchs de la saison.
Déjà les absences de Chris Duvall pour blessure à une jambe et de Daniel Lovitz pour protocole de commotion cérébrale se sont fait sentir au cours du match nul de samedi contre le DC United . La perspective que d’autres mauvaises fortunes viennent hanter d’autres joueurs très sollicités comme Samuel Piette et Saphir Taïder laisse l’entraîneur perplexe. «Oui, ça m’inquiète. Je ne suis pas né de la
«Oui, un peu, bien sûr, a répondu Garde quand on lui a demandé si le manque de profondeur l'inquiétait. Je ne suis pas tombé de la dernière pluie et il y a des situations comme ça.»
saison ont forcé l'acquisition de joueurs à cette position, à la place de concentrer le recrutement sur le milieu de terrain ou l'attaque. Le Français âgé de 52 ans a même reconnu que l'équipe avait maintenant peut-être trop de défenseurs centraux dans sa formation, alors que c'est plutôt du côté des latéraux qu'il y a un manque. Suite à la page 29
Loto-Québec: plusieurs lots non réclamés…
…dont deux de un million de dollars et plus
dernière pluie» dit-il. Après l’échec de la venue de Jimmy Briand, les probabilités de voir arriver un joueur d’expérience apte à apporter un peu de soulagement au groupe sont plutôt minces. Rémi Garde n’a pas caché qu’une option plus réaliste serait de faire appel à certains de ses joueurs qui attendent patiemment leur tour pour joindre la formation plus régulièrement. «Je pense à Shamit Shome. J’aime beaucoup ce qu’il fait à l’entraînement» conclue-t-il.
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Loto-Québec est à la recherche de deux millionnaires et de plusieurs gagnants de lots de 100 000 $ ou plus qui n'ont pas encore réclamé leur butin.
Les tirages de ces billets ont été effectués de septembre à juin derniers. Les gagnants ont 12 mois suivant le tirage pour réclamer leur lot.
Les billets gagnants de lots de 1 million $ et plus ont été vendus à Montréal, alors que les billets gagnants de 100 000 $ ou plus, dont un de 500 000 $, ont été achetés en Montérégie, en Mauricie, dans le BasSaint-Laurent, dans la région Gaspésie-Îlesde-la-Madeleine, à Montréal et dans Lanaudière.
La politique de Loto-Québec est d'informer les acheteurs de produits de loterie lorsqu'un lot de 100 000 $ ou plus n'est pas réclamé quelques semaines après le tirage.
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Les lots non réclamés sont redistribués aux joueurs sous forme de lots bonis et de tirages spéciaux.
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Comment l’Impact pourra-t-il finir sa saison? Suite de la page 28
La bonne nouvelle est toutefois que Daniel Lovitz a réintégré le groupe à l'entraînement après avoir été ennuyé par une commotion cérébrale. De son côté, Chris Duvall devra faire encore preuve de patience alors qu'il se remet d'un problème à un mollet. «C'est vrai qu'on est mince du côté des latéraux. C'était la défense centrale en début de saison et là c'est bien. En milieu de terrain, c'est un peu mince. On touche du bois, a affirmé le milieu de terrain Samuel Piette. Pour ce qui est des renforts, on ne veut pas n'importe qui non plus. Il y a des critiques parce que nous n'avons acquis personne, mais ce serait une erreur d'ajouter n'importe qui juste pour amener quelqu'un. Dans cette ligue, tout est calculé. Il y a le TAM (montant d'allocation ciblé) et le GAM (montant d'allocation général). C'est
important que tout soit bien calculé et de ne pas amener quelqu'un simplement pour faire plaisir aux partisans.» De son côté, Garde semblait satisfait de faire confiance à quelques jeunes si jamais le recrutement faisait défaut d'ici mercredi soir. «Souvent il y a des qualités chez ces joueurs-là qu'on ne retrouve pas forcément chez un joueur qui a plus d'expérience, qui est plutôt en fin de carrière, a-t-il dit. Il faut être patient et les mettre dans des conditions de confiance. Il n'y en a pas énormément dans l'effectif, mais il y en a un ou deux. Shamit (Shome) en fait partie. C'est une occasion pour eux de grandir tant qu'il n'y a pas d'autres solutions. Mais, est-ce que les solutions proposées ou que l'on pourrait trouver à l'extérieur en fonction de notre budget sont meilleures? Je n'en suis pas certain.»
Questionné par rapport à la dynamique entre le vice-président relations internationales et développement technique Nick De Santis, le directeur technique Adam Braz et lui, Garde a prêché la bonne entente. «On essaie de travailler en bonne intelligence, a-t-il affirmé. On s'est découvert et chacun a ses prérogatives dans son travail. Chacun essaie de mettre son réseau de contacts, ses compétences et ses prérogatives au service du bon fonctionnement du club. Il y a zéro doute là-dessus. «Ça prend une organisation, une structure de club. C'est un moment très important dans la vie d'une équipe quand on vend ou prend des joueurs, car ce sont eux qui sont sur le terrain, a ajouté Garde au sujet de l'importance du recrutement. Il y a un gros travail qui est fait en amont
avant que les dossiers se concrétisent.» L'Impact tentera de consolider
ses assises au classement samedi, quand il rendra visite au Real Salt Lake.
Coupe du monde: des paris en or pour Loto-Québec La Coupe du monde 2018 aura valu son pesant d’or pour LotoQuébec. Il s’agit de l’événement de soccer le plus populaire de l’histoire de Mise-o-jeu, avec des ventes de 2,8 millions $. Lundi, la société d’État a transmis au Soleil ces données, au lendemain du match opposant la France à la Croatie. On connaît l’histoire, les bleus ont vaincu 4 à 2. À titre de comparaison, pour les amateurs de chiffres, la dernière
série de la Ligue nationale de hockey avait enregistré des ventes d’environ 4 millions $. Il est toutefois important de mentionner que le Canadien de Montréal n’était pas du dernier sprint pour remporter la Coupe Stanley, ce qui a peut-être ralenti l’ardeur de certains parieurs. Lorsqu’on regarde les derniers tournois d’envergure pour le soccer, la Coupe du monde 2014 avait généré des ventes de 1,56 million $ et l’Euro 2016, 1,11
million $. En tout, pour la Coupe du monde 2018, ce sont 4083 questions, comme «Qui gagnera le match?», «Qui remportera le tournoi?», «Qui terminera au premier rang du groupe?» et «Lequel de ces joueurs marquera le plus de buts pendant le tournoi?», qui ont été proposées sur la plateforme de paris en ligne. Cette dernière a vu le jour en 1990. Les cinq équipes les plus popu-
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laires pour décrocher les honneurs, selon les parieurs, étaient, dans l’ordre : le Brésil, l’Allemagne, la France, le Portugal et l’Argentine. La Belgique et l’Angleterre, qui ont bataillé pour la médaille de bronze, étaient aux 7e et 8e rangs. Et la Croatie était le 15e choix le plus populaire. Pour la France, la cote au départ était de sept fois la mise. Par exemple, un parieur ayant investi 20 $ sur les Bleus a remporté
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140 $, dimanche après-midi. Pour la Croatie, la cote était de 35 fois la mise. Au total, il y a eu 305 000 mises. Sans surprise, le match de soccer qui a attiré le plus les parieurs depuis 2014 a été la finale entre la Croatie et la France. D’ailleurs, trois des cinq matchs les plus courus ont eu lieu en 2018. Outre la finale, il s’agit des demi-finales, soit l’Angleterre contre la Croatie et la France contre la Belgique.
Immobilier
Les ventes résidentielles augmentent au Québec
Le prix médian des maisons unifamiliales vendues au Québec s’est établi à 255 000 $ au cours du trimestre, en hausse de 2 % sur un an. Les ventes résidentielles ont crû de 6 % au deuxième trimestre de 2018 par rapport à la même période l’an dernier, selon la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ). L’essentiel de la croissance est venu de la catégorie des copropriétés, dont le gain s’est chiffré à 14 %.
Selon la FCIQ, les données d’avril à juin portent à 16 le nombre de trimestres de croissance consécutive du marché québécois. « C’est seulement la deuxième séquence du genre depuis que nous compilons les statistiques sur la revente », a affirmé Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la FCIQ. Le prix médian des maisons unifamiliales vendues au Québec s’est établi à 255 000 $ au cours du trimestre, une hausse de 2 % sur un an. Ce taux de croissance est le plus bas depuis six trimestres, a indiqué la FCIQ. Cela dit, les gains
les plus notables dans le prix des maisons unifamiliales ont été observés à Rouyn-Noranda (+16 %), Sorel-Tracy (+7 %) et Val-d’Or (+7 %). Le prix médian des copropriétés a lui aussi progressé de seulement 2 %, à 235 000 $. Pendant ce temps, les ventes résidentielles ont connu en juin un recul de 10,7 % au pays par rapport à la même période l’an dernier, rapporte l’Association canadienne de l’immeuble (ACI). Les ventes réalisées à l’échelle nationale ont ainsi atteint leur niveau le plus bas en cinq ans pour le mois de juin. Toutefois, elles ont progressé de 4,1 % par rapport au mois de mai. L’ACI souligne qu’il s’agit de la première augmentation mensuelle appréciable depuis le début de l’année. « L’entrée en vigueur, cette année, de la simulation de crise pour les acheteurs continue de ralentir les ventes ; toutefois, la remontée des ventes en juin semble indiquer que ses effets sont en voie de s’estomper », a affirmé dans un communiqué la présidente de
l’ACI, Barb Sukkau. « L’ampleur de son impact sur les acheteurs varie en fonction des marchés et des catégories de prix.
Vu la nature locale du marché immobilier, les courtiers et agents membres de l’ACI continuent d’être votre meilleure source d’information quant aux ventes et
aux nouvelles inscriptions dans votre quartier de résidence actuel ou éventuel. »
Offre d’emploi Représentant Commercial (e) sur la route : Compagnie de distribution alimentaire recherche pour l’élargissement de ses activités des personnes dynamiques et ambitieuses qui aimeraient rejoindre son équipe de représentants commerciaux sur la route à travers la grande région de Montréal. Exigences du poste : * Visiter des points de ventes prédéfinis selon un programme hebdomadaire; * Atteindre des objectifs de ventes, d’activation de clients et de distribution mensuels; * Informer et communiquer aux clients les promotions du mois et les nouveaux lancements ; * Faire de la prospection pour de nouveaux clients et agrandir son portefeuil clients. * Permis de conduire valide et possession d'un véhicule; * Bonne communication en Français (Anglais un atout); * Négocier avec les points de vente des opérations spéciales de Merchandising et de mise en avant des produits de la compagnie Avantage du poste : *Rémunération compétitive : Salaire de base + Prime sur objectifs; *Formation en techniques de ventes et négociation; *Poste évolutif vu le développement rapide de la compagnie. *Poste à Temps plein Envoyer votre CV par email : info@fadyfoods.com ou par Fax : 450-978-2741
Contacter Tél : 514-999-464
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