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nº 159 du 7 au au 20 juillet 2011
dans le journal Atlas.Mtl:
(514) 962-8527 Courriel: journal@atlasmedias.com Site Web: www.atlasmedias.com
De Montréal à Rabat
Le Maroc a voté
Pour la démocratie et la dignité
Page 3 et suivantes
Hommage
La place du sport dans le combat pour la liberté de l’Algérie
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Justice: Affaire Mohammed Anas Bennis
L’enquête du coroner absout les policiers Page 21
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Sommaire
A voté!...
Referendum constitutionnel au Maroc
*Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté
7 *Émigration et immigration
9 *Les
dans la nouvelle Constitution
«refuzniks» poursuivent leur lutte
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Le vendredi 1er juillet 2011, treize millions de Marocains du Maroc et environ un million de leurs concitoyens résidents à l’étranger étaient appelés aux urnes pour se prononcer sur un projet de nouvelle Constitution pour le Royaume.
Éditorial
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*Les résultats provisoires
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*Débats animés à Toronto et Montréal
Affaire Anas Bennis
L’enquête du coroner absout les policiers Editeur : Abdelghani Dades.
Administration Gestion Rachid Najahi. Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi
21 Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal
Selon les résultats préliminaires rendus publics le vendredi même, plus de 72 % d’entre eux ont participé au scrutin. En gros, neuf millions de fois, les responsables de bureaux de vote auront prononcé la phrase rituelle «A voté !».
et du site web: www.atlasmedias.com www.atlasmdia.ca www.atlasmedias.ca
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Bien sûr, au Maroc, tout le monde n’est pas convaincu. Il existe une minorité, infime mais composite, qui refuse de s’accommoder de ces réalités obnubilée qu’elle est par son obsession d’un modèle de «présidence théocratique» ou de république déguisée en monarchie parlementaire.
Vouant aux gémonies quiconque ne partage pas ses idées, cette minorité Ce taux de participation revêt de multi- pratique une fuite en avant faite d’imprécations et, consciente de son ples significations qu’il est assurément impuissance, rêve de substituer la loi de utile d’expliciter. la rue à la loi des urnes et de la majorité, Tout d’abord, il convient de signaler que sans même se rendre compte que la libre expression dont elle bénéficie le nombre des votants représente 45 % émane de ce modèle qu’elle récuse et ne de la population âgée de 18 ans et plus pourrait sans doute pas exister dans le et près de 30 % de la population légale modèle qu’elle préconise. du pays. Il est également à remarquer que le taux de participation est deux fois Hors ces petits frémissements, grossis supérieur à celui enregistré au cours de pour d’obscurs motifs par certains la dernière consultation législative médias, on est, force est de l’admettre à organisée au Maroc. Que peuvent bien des années lumières des cas syrien, nous dire ces chiffres? yéménite ou libyens; une très grosse Essentiellement que par leur abstention avance est enregistrée par rapport aux massive aux élections de l’ancien parle- situations tunisienne et égyptienne; on est en une phrase, dans une exception, ment, les Marocains manifestaient, l’exception marocaine, une démocratie clairement un besoin de changement en construction certes et perfectible sans institutionnel auquel le projet de nouaucun doute, mais dont les fondations velle Loi Fondamentale répond suffsont là déjà. isamment pour déclencher un grand afflux vers les isoloirs. Reste aux marocains; ceux qui ont voté Ces chiffres démontrent également que oui et ceux qui ont voté non; à rendre tout ce processus pérenne et cela en même dans la population adulte, assumant leur citoyenneté et en exerçant généralement plutôt sceptique et défileurs droits à l’aune de ante à l’encontre de la politique, l’amour du pays et le souci de son deve- l’accomplissement de leurs obligations. nir peuvent faire bouger une personne PS : On a voté aussi ici. À Montréal, sur deux. Il est vrai aussi que le contenu du projet Ottawa et Toronto. Malgré les limites géographiques, près de 2500 personnes constitutionnel avait de quoi satisfaire ont participé à la consultation. Cela tous ceux, et ils sont nombreux, qui représente un peu plus du double du savent qu’une société avance bien plus nombre d’originaires du Maroc (entre sûrement par des micro ruptures dont l’accumulation engendre les grands pro- 1200 et 1300 personnes) qui selon les grès que par des explosions qui ne peu- partis politiques québécois et fédéraux ont voté lors des dernières échéances vent générer que la violence et provinciales et canadiennes. Ici aussi, l’instabilité. Depuis le 2 juillet 2011 à zéro heures en effet, les marocains sont les partisans de l’abstention et du refus devenus des citoyens, ayant des droits et ont fait campagne. Avec autant de hargne, mais moins de pugnacité sans des devoirs, détenant une part de pouvoir qui ne s’arrête pas au droit de vote doute que leurs camarades au Maroc… mais permet, sous le couvert d’une société civile constitutionnalisée et sous l’empire de valeurs universelles reconAbdelghani Dades nues s’imposant à tous, de s’ériger en
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Publicité : Amine Benjelloun, Hassan Boulal Rachid Najahi.
contre-pouvoir et d’exercer sa part de souveraineté et de décision.
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Dossier
Referendum constitutionnel au Maroc
Les résultats provisoires Au cours d’une conférence de presse données samedi 2 juillet au matin à Rabat, M. Taieb Cherkaoui, ministre marocain de l’intérieur a annoncé que, selon les résultats provisoires du référendum constitutionnel du vendredi 1er juillet 2011, le nombre des votants qui se sont prononcés en faveur du projet de nouvelle constitution a atteint 9.653.492, soit 98,50 %; 146.718 électeurs, soit 1,5 % des électeurs, se sont prononcés contre le projet. 9.800.210 suffrages ont ainsi été exprimés et 81.712 bulletins nuls ont été enregistrés. Ces chiffres, proclamés par les 39.969 bureaux de vote mis en place sur l'ensemble du territoire national, montrent que sur un nombre d’inscrits de 13.451.404 électeurs, 9.881.922 de personnes ont voté, soit un taux de participation de 73,46 %. M. Cherqaoui a précisé qu'il s'agit là de résultats provisoires en attendant les résultats du vote de la communauté marocaine résidant à l'étranger. «Conformément au code électoral et à la loi organique relative au conseil constitutionnel, ces résultats restent provisoires, sachant que le conseil constitutionnel est le seul habilité à proclamer les résultats définitifs du référendum constitutionnel» a-t-il déclaré. Le ministre a par ailleurs tenu à relever « l'engagement des autorités publiques à entourer cette opération de toutes les garanties juridiques et à mobiliser les moyens matériels en vue du déroulement du référendum dans un climat démocratique sain et ouvert à toutes les opinions et à toutes les positions. Cet engagement émane du fait que les autorités publiques sont conscientes de l'importance de cette étape historique fondatrice de l'avenir du Maroc et de son apport à la réforme et à son impact sur le parachèvement des chantiers de l'édification démocratique et de la réalisation du développement économique et social». Le déroulement de la consultation Revenant sur les conditions d’organisation de la consultation, M. Cherqaoui a rappelé que «la révision exceptionnelle des listes électorales générales a constitué une première étape essentielle pour donner corps à ces garanties juridiques et politiques, dans la mesure où cette opération a permis l'inscription de plus de 1,10 million de citoyens sur les listes électorales. M. Cherqaoui a souligné qu'après l'établissement définitif des listes électorales générales et leur traitement informatique, le corps électoral national s'est élevé à 13.106.948 électeurs, dont les jeunes de moins de 35 ans constituent 30 %. Les listes électorales générales précitées n'englobent pas les autres catégories participant à cette consultation référendaire et qui comprennent les membres des Forces armées royales, quelques soient leurs grades, et les éléments des forces de l'ordre (gendarmerie royale, sureté nationale et forces auxiliaires), et les Marocains résidant à l'étranger, a-t-il ajouté. L'opération de retrait et de distribution des listes électorales, a-t-il poursuivi, a
constitué une étape décisive dans la préparation du scrutin, précisant que jusqu'au jeudi 30 juin, 95 % des électeurs ont pu retirer de leurs cartes. Concernant l'organisation matérielle de cette consultation que le ministre a qualifiée d'"historique", il a noté que dans le but de permettre aux électeurs d'accomplir leur devoir national dans de meilleures conditions, 39.969 bureaux de vote ont été mis en place sur l'ensemble du territoire national ayant nécessité la mobilisation de 320.000 personnes dans l'objectif de superviser l'opération de vote. 520 bureaux de vote hors du Maroc Il a ajouté que 520 bureaux de vote ont été mis en place dans les ambassades et consulats du Royaume en vue de permettre aux Marocains résidant à l'étranger de participer au référendum. Sur le plan de la communication, le ministre a souligné qu'une politique de communication globale et ciblée a été suivie visant à éclairer l'opinion publique au sujet des grands enjeux de cette échéance historique, à travers la vulgarisation des grands axes du projet de Constitution, la clarification de son contenu et l'incitation des citoyens à la participation et à l'expression de leur choix. Il a rappelé dans ce cadre que les partis politiques et les centrales syndicales, toutes sensibilités confondues, ont pu accéder aux médias audiovisuels publics pour mener leur campagne, ce qui leur a permis le contact direct et libre avec les citoyens.
n'a été enregistré. Il a souligné à cet effet que les instances politiques et les organisations syndicales et professionnelles, ainsi que l'ensemble des acteurs de la société civile, ont tenu durant cette campagne près de 4392 activités, dont des réunions, des meetings et des manifestations publiques ayant mobilisé plus de 3.386.000 participants. Il a soutenu que les instances politiques et les organisations syndicales et professionnelles, ainsi que l'ensemble des acteurs de la société civile, ont tenu
Il a fait observer, à ce propos, que la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a veillé, dans le cadre des attributions qui lui sont conférées par la loi, à la garantie de la pluralité de l'expression des différents courants de pensée et d'opinion durant la campagne référendaire. Supervision de l’opération référendaire Dans le but de renforcer les acquis réalisés par le Maroc en matière d'édification démocratique et de consolidation de l'État de droit, a ajouté le ministre, le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) a supervisé, dans le cadre de ses attributions, l'opération d'observation du référendum, qui a connu la participation du tissu associatif avec 233 d'observateurs, précisant que l'opération d'observation a concerné 641 bureaux de vote répartis sur les différentes régions du pays. Déroulement de la campagne Après avoir rappelé que cette consultation référendaire a été marquée par une large couverture de la part des médias nationaux et étrangers, le ministre a rappelé que la campagne sur le projet de Constitution (du 21 au 30 juin), "s'est déroulée dans des conditions normales dans un climat empreint d'enthousiasme qui rend l'écho de l'interaction de la majorité du peuple marocain avec le projet de Constitution", assurant qu'aucun incident de nature à influer négativement sur le déroulement de cette campagne
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durant cette campagne environ 4392 activités, dont des réunions, des meetings et des manifestations publiques ayant mobilisé plus de 3.386.000 participants. Le ministre a également relevé que les instances et organisations ayant appelé au boycotte ont pu mener campagne en toute liberté, à travers la tenue de meetings et de manifestations publiques, distribution tracts et autres campagnes de sensibilisation, puisqu'elles ont organisé 168 activités ayant mobilisé quelque 16mille participants.
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Referendum constitutionnel au Maroc
MdM : on a voté même au Yémen… Les Marocains votaient au Maroc, mais aussi depuis l’étranger, même dans les pays où le contexte politique est très tendu comme en Libye, en Syrie et au Yémen. Aucune situation, y compris les situations de crise, n’a pas empêché les Marocains du Monde d’aller aux urnes ce vendredi 1er juillet, jour du référendum constitutionnel au Maroc. Dans ces pays, les bureaux de vote sont ouverts dans les ambassades ou consulats du royaume. A l’ambassade du Maroc à Damas, le scrutin se déroulait « bien » et « la participation était importante » à la mijournée, selon une source consulaire. Les soubresauts actuels que connait le pays n’ont pas empêché les électeurs de se rendre aux bureaux de vote. Cette mobilisation s’explique par la campagne de communication menée sur place dans les médias, mais surtout par le travail des associations des ressortissants marocains qui n’ont cessé d’inciter au vote. Les Marocains ont également voté à Sanaâ, capitale du Yémen, qui traverse une terrible crise politique et sociale, où seule une soixantaine de Marocains
étaient inscrits sur les listes électorales. En Libye aussi, le consulat du Maroc à Tripoli a ouvert ses portes auxles électeurs, malgré les bombardements des forces de l’OTAN sur la capitale. Dans le reste du monde, le vote est étalé sur trois jours -jusqu’au dimanche 3 juillet, pour la diaspora marocaine. A l’exception d’Athènes (où l’on n’a voté que deux jours) et de Chypre où le vote n’a pris que la journée du 1er juillet.
Canada : 2447 votants Le décompte final des trois journées de vote au Canada, dans les bureaux ouverts à Montréal, Ottawa et (exceptionnellement) Toronto, a donné les résultats suivants, communiqué lundi 4 juillet en matinée par le consulat général du Royaume du Maroc à Montréal :
* 2239 "oui" * 174 "non" * 34 "nuls" Les pourcentages par rapport au total des votants au Canada:
Résultats
* 91,79 % de oui * 6,77% de non * 1,42 % annulés
* Total des votants au Canada: 2447 votants * Total des votants à Montréal : 2037 votants
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Referendum constitutionnel au Maroc
Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté (Cette) «Nouvelle Constitution représente un tournant historique et déterminant dans le processus de parachèvement de la construction de l'État de droit et des institutions démocratiques. Il s'agit, en l'occurrence, de consacrer les principes et les mécanismes de bonne gouvernance, et de réunir les conditions d'une citoyenneté digne et d'une justice sociale équitable.» a déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le discours présentant le projet de Loi Fondamentale adopté par le peuple marocain lors du référendum du 1er juillet écoulé. Ci-après un retour sur les nouvelles dispositions constitutionnelles. Ce texte est en fait un document qui devra être fréquemment relu tant il s’avère déterminant au moins du rôle du Citoyen dans sa mise en œuvre. Un modèle constitutionnel original L’architecture du texte comme son contenu, instituent un modèle constitutionnel marocain original, reposant sur deux piliers complémentaires: Le premier pilier traduit l'attachement aux constantes immuables et pérennes de la Nation marocaine, dans le cadre d'un État musulman où le Roi, Amir Al Mouminine, assure la protection de la foi et des fidèles, et le libre exercice des cultes. Le projet consacre, par ailleurs, la position du Maroc en tant que partie intégrante du Grand Maghreb, ainsi que son engagement en faveur de la construction de l'Union Maghrébine qui en est issue. Il marque également l'adhésion du pays à la consolidation des relations de fraternité arabe et islamique et de solidarité africaine. Il illustre aussi l’attachement à œuvrer pour l'élargissement et la diversification des relations de coopération et de partenariat avec son voisinage euro-méditerranéen et avec les différents pays du
monde. Ce projet, c'est aussi l'expression de la volonté du Maroc d'être un État moderne, attaché aux chartes et conventions onusiennes, et agissant comme partie prenante et acteur à part entière au sein de la communauté internationale. S'agissant du deuxième pilier, il traduit la volonté de conforter et de consacrer les attributs et les mécanismes qu'induit le caractère parlementaire du régime politique marocain qui repose, dans ses fondements, sur les principes de souveraineté de la Nation, la prééminence de la Constitution comme source de tous les pouvoirs, et la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes. Tout cela s'inscrit dans un schéma constitutionnel efficient et rationnel, qui est foncièrement propre à garantir la séparation, l'indépendance et l'équilibre des pouvoirs, et qui a vocation à assurer la liberté et le respect de la dignité du citoyen. Par ce contenu, le projet de Constitution va bien au-delà d'une loi suprême pour le Royaume. En fait, il constitue le socle d’un modèle marocain original de démocratie et de développement. Cette particularité ressort clairement des dix axes majeurs ci-après Axe Premier : La monarchie et ses prérogatives La consécration constitutionnelle de la Monarchie citoyenne et du Roi citoyen, et ce à travers: - Une disposition stipulant l'inviolabilité de la personne du Roi et le respect qui Lui est dû en tant que Roi, Amir Al Mouminine et Chef de l'État. - Un amendement portant l'âge de la majorité du Roi à 18 ans, au lieu de 16, à l'instar de tous Ses frères et sœurs marocains. - Le transfert de la présidence du Conseil de Régence au Président de la Cour constitutionnelle, dans la mesure
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où celle-ci a vocation à veiller au respect de la Constitution, ce qui représente l'essence même des missions dévolues à ce Conseil. En outre, celui-ci comporte, dans sa composition, tous les Pouvoirs constitutionnels, et ce par l'adjonction de deux membres, en l'occurrence le Chef du gouvernement et le Président-délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. La représentation des Ouléma s'y trouve également rehaussée, puisque le Secrétaire général du Conseil Supérieur des Ouléma, siège désormais au Conseil de Régence. Axe II : Les langues, cultures et savoir La Constitution consacre l'Arabe comme langue officielle du Royaume. L'engagement de l'Éat à en assurer la protection et la promotion s'y trouve clairement affirmé.
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Elle prévoit aussi la constitutionnalisation de l'Amazigh comme langue officielle également. Il s'agit d'une initiative d'avant-garde, qui constitue le couronnement du processus de réhabilitation de l'Amazigh, comme patrimoine commun à tous les Marocains. Son officialisation effective devra s'inscrire dans un processus graduel, au moyen d'une loi organique, qui en définira les modalités d'intégration dans l'Enseignement et aux secteurs prioritaires dans la vie publique. Parallèlement, le texte prévoit la promotion de toutes les expressions linguistiques et culturelles marocaines, en premier lieu, le Hassani comme culture authentique des provinces sahariennes. Afin de concrétiser la volonté de favoriser la qualification de nos ressources humaines, en particulier les
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Referendum constitutionnel au Maroc
Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté Suite de la page 7 jeunes, de sorte qu'ils puissent s'insérer dans la société du savoir et la mondialisation, et qu'ils parviennent à maîtriser les sciences et la technologie, le projet de Constitution prévoit la nécessaire ouverture sur l'apprentissage et la maîtrise des langues internationales les plus utilisées, et ce, dans le cadre d'une stratégie cohérente permettant de raffermir et de cimenter l'unité nationale. Sa mise en œuvre sera pilotée par un Conseil Supérieur ayant pour vocation de veiller à la promotion de la culture marocaine et des langues nationales et officielles, ainsi que la rationalisation et l'opérationnalisation de leurs institutions, y compris celle chargée du développement de la langue arabe. Axe III : Les droits de la personne Est stipulée la constitutionnalisation de tous les droits de la personne tels qu'ils sont reconnus universellement, avec tous les mécanismes nécessaires pour assurer leur protection et garantir leur exercice. De ce fait, la Constitution marocaine est une Constitution des droits de la personne, un véritable pacte des droits et des obligations de la citoyenneté. Ont été constitutionnalisées à cet égard, la prééminence des conventions internationales telles que ratifiées par le Maroc, par rapport aux législations nationales, ainsi que l'égalité de l'homme et de la femme pour ce qui concerne les droits civils, et ce, dans le respect des dispositions de la Constitution ainsi que des lois inspirées de la religion musulmane. Sont consacrées, au même titre, l'égalité entre l'homme et la femme, dans tous les droits politiques, économiques, sociaux,
culturels et environnementaux, ainsi que la création d'un mécanisme de promotion de la parité entre l'homme et la femme.
Se trouvent également consacrés tous les droits de l'Homme, notamment la présomption d'innocence, la garantie des conditions d'un procès équitable, la criminalisation de la torture, des disparitions forcées, de la détention arbitraire et de toutes les formes de discrimination et des pratiques humiliantes pour la dignité humaine, ainsi que la garantie de la liberté de la presse, d'expression et d'opinion, et le droit d'accès à l'information et de présentation de pétitions, conformément à des normes fixées par une loi organique. Par ailleurs, les garanties constitutionnelles concernant les droits de la classe laborieuse, ainsi que la justice sociale et la solidarité nationale ont été consolidées. De même qu'a été consacrée la garantie de la libre entreprise, et de l'État de droit dans le domaine des affaires. Axe IV : Le gouvernement et ses pouvoirs Avec le nouveau texte, on assiste à l'émergence démocratique du Pouvoir exécutif sous la conduite du Chef de Gouvernement. A cet égard, le statut constitutionnel du "Premier Ministre" est élevé à celui de "Chef de Gouvernement". Il en est de même de l'Exécutif qui sera désigné au sein du parti arrivé en tête des élections de la Chambre des Représentants, marquant ainsi l'émergence d'un gouvernement issu du suffrage universel direct. Consacrant la responsabilité pleine et entière du Chef de Gouvernement vis-àvis des membres de l'équipe gouvernementale, la Constitution lui confère la
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compétence de proposer ces membres, de mettre fin à leurs fonctions, de conduire et de coordonner l'action gouvernementale et de superviser l'administration publique. Ainsi, il a désormais compétence pour nommer, par décret, aux postes civils, conformément à une loi organique qui fixe la liste de ces postes et les critères d'accès aux fonctions publiques sur la base des principes de méritocratie, de transparence et d'égalité des chances pour tous les Marocains. Le Roi, sur proposition du Chef de Gouvernement et à l'initiative des ministres concernés, exerce le pouvoir de nomination, en Conseil de Ministres, dans certaines hautes fonctions publiques, telles celles de wali, gouverneur, ambassadeur et des responsables des administrations de la sécurité intérieure
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et des institutions nationales stratégiques, étant entendu que la nomination à des postes militaires demeure de la compétence exclusive et régalienne du Roi, Chef Suprême, Chef d'État-major Général des Forces Armées Royales. Le texte confère, en outre, au Chef de Gouvernement, le pouvoir de dissoudre la Chambre des Représentants et consacre le principe de sa consultation par le Roi, avant la déclaration de l'état d'exception et la dissolution du parlement. Il définit les normes régissant chaque cas, afin de garantir la séparation des pouvoirs, l'équilibre et la coopération entre eux. Afin que le gouvernement puisse disposer d'une base constitutionnelle pour
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Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté Suite de la page 8 exercer ses responsabilités organisationnelles et exécutives, il est prévu de constitutionnaliser le Conseil de Gouvernement et de définir et clarifier ses compétences, en cohérence et en complémentarité avec le Conseil des Ministres et en toute distinction par rapport à celui-ci. En effet, le Conseil des Ministres se tient sous la Présidence du Roi, à Son initiative, où à la demande du Chef du Gouvernement, qui participe à ses travaux, en présence des ministres uniquement. Le Roi peut déléguer la présidence d'un Conseil des Ministres au Chef du Gouvernement, sur la base d'un ordre du jour déterminé, et ce, afin de renforcer son pouvoir exécutif. Quant au Conseil de Gouvernement, il se tient sous la présidence de son Chef, à son initiative, et dans une composition comprenant tous ses membres. S'agissant des attributions de ces deux organes, elles se distinguent notamment par le fait que le Conseil de Gouvernement dispose de larges compétences exécutives et décisionnelles qui lui sont propres et d'autres, délibératives, qui font que certaines questions sont renvoyées devant le Conseil des Ministres pour statuer, dans le cadre des compétences stratégiques, d'arbitrage et d'orientation, qui lui sont réservées, notamment pour ce qui concerne la nécessité de préserver les équilibres macro-économiques et financiers, devenue désormais une règle constitutionnelle. Axe V : Le pouvoir législatif Un véritable Pouvoir parlementaire exerçant des compétences substantielles en matière de législation et de contrôle va s’instaurer. En effet, la Constitution consacre la prééminence du statut de la Chambre des Représentants, en lui conférant le pouvoir de statuer sur l'adoption des textes législatifs. Il renforce également ses attributions en matière de contrôle du gouvernement, notamment en con-
sacrant la responsabilité exclusive du gouvernement devant lui. De même, le pouvoir de législation et d'édiction de toutes les lois est désormais du ressort exclusif du parlement. Élargis également, les domaines de la loi passent de 30, actuellement, à plus de 60 domaines dans la Constitution proposée. Dans le souci de moraliser l'action parlementaire, est prévue la constitutionnalisation de l'interdiction de la transhumance parlementaire. Il limite l'immunité parlementaire pour qu'elle ne porte que sur l'expression d'opinion, écartant ainsi les délits et crimes de droit commun. De même qu'il est prévu de supprimer la Haute Cour, réservée aux ministres, consacrant ainsi l'égalité de ceux-ci avec les citoyens face à la loi et à la justice. Quant à la deuxième Chambre, la Constitution prévoit, dans un souci de rationalisation de sa composition, qu'elle comprenne de 90 à 120 membres. A cet égard, et en réponse à la requête soumise par les centrales syndicales, avec l'appui des partis politiques, au sujet de la représentation des syndicats au sein de la deuxième Chambre, une représentation appropriée pour les syndicats, ainsi que pour les organisations professionnelles et les instances représentatives des entreprises nationales, sont prévues. Pour ce qui concerne nos citoyens résidant à l'étranger, ils disposeront d'une représentation parlementaire dès que la formule démocratique y afférente aura muri, étant entendu qu'ils jouissent du droit de voter et de se porter candidat dans les deux Chambres du parlement. Axe VI : Le statut de l’opposition L'opposition parlementaire se voit octroyer un statut spécial et de mécanismes efficients; le but est de renforcer son rôle et conforter son statut pour qu'elle puisse enrichir l'action parlementaire en matière législative et de contrôle. Elle disposera, désormais, du
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droit de représentation proportionnelle dans tous les organes du parlement.
forme de pression, dans les affaires de justice.
Dans le même ordre d'idées, le texte dispose en outre, que le Chef du Gouvernement présente un exposé d'étape sur l'action gouvernementale et qu'il réponde aux questions relatives à la politique générale. Il prévoit également la réduction du quorum requis pour l'introduction d'une motion de censure, ainsi que pour la formation de commissions d'enquêtes et le renvoi des projets de loi devant le Conseil Constitutionnel. De même qu'il stipule que les commissions parlementaires ont compétence pour interpeller les responsables des administrations et des entreprises publiques.
De même, le texte prévoit la création du "Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire", qu'il érige en institution constitutionnelle présidée par le Roi. Cette institution qui remplace le Conseil Supérieur de la Magistrature bénéficie de l'autonomie administrative et financière. En plus, et pour mieux marquer la séparation des pouvoirs, le projet confie au président de la Cour de cassation, les fonctions de président-délégué qui sont assurées actuellement par le ministre de la justice.
Axe VII : L’indépendance de la justice L’indépendance du Pouvoir judiciaire vis-à-vis des Pouvoirs exécutif et législatif, est consacrée et garantie par le chef de l’État. Il est ainsi expressément stipulé dans la nouvelle Constitution que si le jugement est bel et bien prononcé au nom du Roi, il n'en reste pas moins qu'il doit être fondé sur la loi. Aussi, et pour préserver l'inviolabilité de la justice, il a été prévu la pénalisation constitutionnelle de toute ingérence de l'autorité, de l'argent ou de tout autre
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Parallèlement, la composition du nouveau Conseil a été renforcée en augmentant le nombre des magistrats élus, et la proportion de représentation de la femme juge, ceci outre les dispositions envisagées pour garantir une ouverture du Conseil permettant d'y faire siéger des personnalités et des institutions ayant un rapport avec les droits de l'Homme et la défense de l'indépendance de la justice. Au même titre, le Conseil dispose de compétences élargies couvrant désormais, outre la carrière professionnelle
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Referendum constitutionnel au Maroc
Ce pour (ou contre) quoi les Marocains ont voté Suite de la page 9 des magistrats, les missions d'inspection et celles lui permettant de donner son avis sur les textes législatifs et réglementaires concernant la justice et l'évaluation du système judiciaire. En confirmation de la primauté de la Constitution et de la loi, le Conseil constitutionnel a été érigé en "Cour Constitutionnelle". Celle-ci dispose de larges compétences comprenant, outre les prérogatives de l'actuel Conseil, le contrôle constitutionnel des conventions internationales, et le pouvoir de trancher les litiges entre l'État et les Régions. En outre, et afin de renforcer la démocratie citoyenne, la Cour constitutionnelle aura désormais compétence pour se prononcer sur les recours des justiciables invoquant l'inconstitutionnalité d'une loi dont la justice estime qu'elle pourrait porter atteinte aux droits et libertés constitutionnels. Axe VIII : Contre pouvoirs institutionnels Certaines institutions fondamentales sont d’ores et déjà constitutionnalisées, en maintenant la possibilité de créer par des textes législatifs ou réglementaires d'autres instances et mécanismes, susceptibles de renforcer la citoyenneté et la participation démocratique. Ainsi, ont été constitutionnalisés de nombreux Conseils et institutions, tels que l'Institution "Al-Wassit" (Médiateur), le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger et la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle. De même que le Conseil Économique et Social a vu ses compétences élargies pour englober les questions environnementales, alors que le Conseil de l'Éducation dispose désormais de prérogatives qui couvrent également la formation et la recherche scientifique.
Le texte prévoit, en outre, la constitutionnalisation du Conseil National des Droits de l'Homme, ainsi que le renforcement du statut constitutionnel des partis politiques, des organisations syndicales, professionnelles, et de la société civile, en consacrant à chacune de ces structures plusieurs articles dans la Constitution. Par ailleurs, et afin que les jeunes puissent disposer d'un espace institutionnel d'expression et de discussion, est créé un Conseil de la jeunesse et de l'action associative, formant une force de proposition. L'objectif recherché est de leur permettre de contribuer, dans un esprit de démocratie et de citoyenneté, à l'édification du Maroc de l'unité, de la dignité et de la justice sociale. Axe IX : Bonne gouvernance et moralisation de la vie publique Le texte prévoit le renforcement des mécanismes de bonne gouvernance, de moralisation de la vie publique et de lutte contre la corruption, par la mise en place d'un système institutionnel cohérent et harmonieux. Il est prévu, à cet égard, de renforcer le rôle de la Cour des Comptes et des Cours Régionales des Comptes, dans le contrôle des finances publiques, l'ancrage des principes de transparence, de responsabilité, de reddition des comptes et de non-impunité. Le projet prévoit également la constitutionnalisation du Conseil de la Concurrence et de l'Instance nationale de la probité et de lutte contre la corruption. Dans la mesure où la sécurité, dans son acception stratégique, est devenue désormais un défi mondial, le pays sera doté d'un mécanisme institutionnel consultatif, sous la forme d'un Conseil Supérieur de Sécurité, présidé par le Roi qui peut déléguer la présidence d'une réunion au Chef de
Gouvernement, selon un ordre du jour déterminé. Le Conseil compte parmi ses membres les Chefs des Pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, les ministres, les responsables et les personnalités concernées. Le Conseil est compétent pour gérer les questions sécuritaires stratégiques internes et externes, structurelles et imprévues. Il constitue une force d'évaluation et de proposition dédiée à la consolidation de la bonne gouvernance sécuritaire dans notre pays. Axe X : les pouvoirs des régions Une vision globale et intégrée de la démocratie authentique et des attributs de bonne gouvernance ne peut se limiter à une simple redistribution des pouvoirs centraux. Elle repose, plutôt, sur la répartition des pouvoirs et des ressources entre le centre et les régions, et ce, dans le cadre d'une régionalisation avancée, considérée au Maroc comme
la pierre angulaire de toute réforme profonde et de toute modernisation des structures de l'État. C'est dans cette vision que s'insère le Dixième Axe qui consiste en la consécration constitutionnelle du Maroc uni des Régions, un Maroc fondé sur une décentralisation élargie, vouée à la démocratie et dédiée au développement humain, durable et intégré, dans le cadre de l'unité de l'État et de la Nation, et de l'intégrité territoriale et dans le respect des principes d'équilibre et de solidarité nationale et régionale. Pour mettre en relief cette option stratégique dans le projet de Constitution, tout un chapitre de la Constitution est consacré aux collectivités territoriales et à la régionalisation avancée, sur la base du cadre référentiel annoncé dans le Discours Royal du 9 mars 2011, étant entendu qu'une loi organique fixera les compétences de l'État et des Régions, ainsi que les ressources, les mécanismes et l'organisation de la régionalisation.
Émigration et immigration dans la nouvelle Constitution Article 16 « Le Royaume du Maroc œuvre à la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyennes et des citoyens marocains résidant à l'étranger, dans le respect du droit international et des lois en vigueur dans les pays d’accueil. Il s'attache au maintien et au développement de leurs liens humains, notamment culturels, avec le Royaume et à la préservation de leur identité nationale. Il veille au renforcement de leur contribution au développement de leur patrie, le Maroc, et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des
pays où ils résident ou dont ils sont aussi citoyens »……
droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence…. »
Article 17 « Les Marocains résidant à l'étranger jouissent des droits de pleine citoyenneté, y compris le droit d’être électeurs et éligibles. Ils peuvent se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales.
Article 18 « Les pouvoirs publics œuvrent à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains résidant à l'étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouvernance créées par la Constitution ou par la loi ».
La loi fixe les critères spécifiques d'éligibilité et d'incompatibilité. Elle détermine de même les conditions et les modalités de l'exercice effectif du
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Article 30 Sont électeurs et éligibles, tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques. La loi prévoit des disposi-
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tions de nature à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux fonctions électives. Le vote est un droit personnel et un devoir national. Les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d’entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l’application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité. Les conditions d’extradition et d’octroi du droit d’asile sont définies par la loi.
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Dossier
Referendum constitutionnel au Maroc
Point de vue : la vision et la concertation Par Kamal Benkirane Il est certain que la nouvelle constitution marocaine, dont les grands traits ont été annoncés dans le discours du roi du 17 juin 2011, constitue un événement majeure dans l’histoire du Maroc, vu les approches nouvelles du texte basés sur l’équilibre et la séparation des pouvoirs et vu la relance d’une ère nouvelle qui se désaffilie des vestiges d’un passé révolu. Mais pour autant que cette liesse du simple citoyen, remarqué après l’annonce de la nouvelle constitution, va de pair avec ce sentiment unanime de la grande mutation que vit le Maroc ces dernières années, il n’en reste pas moins vrai que de telles réformes nous interpellent aussi sur l’absence d’un débat réel concernant cette nouvelle constitution, un débat sans parti pris, et où la liberté d’expression doit être primé entre toutes les couches populaires de la société. La concertation collective le débat sur la pertinence de certains points dans cette constitution a été sujet à une concertation collective qui a crée une énergie positive, à tel point qu’on a vu, dans la foulée même de cette concertation, des partis politiques avaliser le projet de cette nouvelle constitution et les médias se ralliant sans ambages à ce coté émotionnel intense du OUI qui conditionne les tendances . Accompagner le Maroc dans l’avancée des idées démocratiques est le devoir de tous, mais la culture démocratique ne suppose-t-elle pas de prime à bord une confrontation d’arguments ? Le devoir de l’objectivité incombe à tout citoyen de s’élever au delà des simagrées politiques pour interpeller la collectivité sur le bien fondé de ces concertations. Cette révolution tranquille du Maroc donne à cette concertation collective un arrière gout de l’informulé et engendre, entre autres, quelques questions comme celle de la capacité du peuple d’assimiler le fait
politique, et la capacité des partis politiques d’accompagner ce changement. Toutefois, si la vision du Makhzen va de pair avec certaines revendications et légitime la concertation des citoyens, la consécration de tous les droits promulgués dans la nouvelle constitution interpelle d’abord sur les garanties de l’application de ces articles. Or, en considérant le fait que l’application de tout ces articles est la première difficulté vu le travail administratif et législatif que cela va engendrer, l’effectivité de l’application des articles et des lois organiques demeure plus qu’une nécessité en considérant aussi l’urgence des réformes profondes au sein des partis politiques et l’urgence de l’implication d’hommes de foi dans ce projet, à défaut de quoi, la constitution risque de passer pour un ensemble d’articles qui dépendent tous de lois organiques dont la nébulosité ne va pas de pair avec le caractère innovateur des articles issus de cette constitution. La jeunesse et le mouvement du 20 février La constitutionnalisation de l’institution du conseil supérieur de la jeunesse pose les jalons d’une nouvelle concertation autour d’une jeunesse qui passe pour être un réel potentiel pour le Maroc. La désillusion de la jeunesse ces dernières décennies a bourgeonné avec le printemps arabe pour donner libre cours à un éveil pour le moins qu’on puisse dire tant attendu. Les réformes entrepris en faveur de cette jeunesse, au niveau de l’éducation et de la résolution de la question épineuse du chômage n’ont pas eu les résultats escomptés. La désillusion ne s’est pas réellement transformée en sédition aveugle, mais en un mouvement pacifique qui est entrain de tirer son épingle du jeu : le mouvement du 20 février, instigateur préliminaire des reformes en vue. Quoi de plus légitime que de revendiquer un Maroc juste, où
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les satrapes ne doivent plus avoir leur place dans de l’arène décisionnel du pouvoir? Ainsi, le mouvement du 20 février continue de se constituer en force d’opposition civile majeure, motivée par la dynamique du printemps arabe et du consentement populaire sur la situation actuelle de la société marocaine. Force est de constater que ce mouvement, en mal de maturité politique, risque éventuellement d’engranger une grande partie de déshérités, d’incultes et de démagogues qui risquent de sortir complètement des sentiers battus de l’exercice politique citoyen et responsable. Et c’est là ou le bât blesse. L’absence de leaders, voire même de références risque de le discréditer si une coalition en vue, civile ou politique
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n’est pas à l’ordre du jour. Ca serait une initiative parmi d’autres pour endiguer les tentatives de dépolitisation de ses acquis. Les valeurs de la citoyenneté participative doivent être le mot d’ordre dans cette concertation, La vision d’un Maroc nouveau doit passer par le pacte de cette citoyenneté participative entre le roi et le peuple. Une telle démarche dans toute son objectivité permettrait éventuellement d’enchâsser la vision du pouvoir dans le moule de la concertation collective du peuple. Elle permettrait de ne pas laisser le citoyen marocain à la plaque et surtout d’arrimer le Maroc dans le monde démocratique.
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Les «refuzniks» poursuivent leur lutte Plus de 98% des votants ont dit « oui » à la nouvelle constitution, mais les protestations continuent dans les rues marocaines. Dimanche 3 juillet, quelques milliers de manifestants, ont de nouveau battu le macadam dans plusieurs villes du royaume, à l’appel du Mouvement du 20 février. A l’exception de la ville d’El Jadida, les protestataires ont manifesté dans le calme et exigé davantage de réformes. « Nous sommes là pour un meilleur avenir », « dignité, liberté et justice sociale » ou encore « nous n’avons pas voté [la nouvelle constitution] », tels étaient entre autres les slogans scandés par des milliers de manifestants ce dimanche 3 juillet, dans certaines grandes villes du Maroc. A Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech ou encore El Jadida, les militants du Mouvement du 20 février ont indiqué clairement qu’ils comptent poursuivre leur mobilisation, en dépit de l’approbation à 98,48% de la nouvelle constitution (chiffre encore provisoire, communiqué le 2 juillet par le ministre de l’Intérieur). Dans la capitale économique, les milliers de manifestants, constitués essentiellement des militants d’Al Adl Wal Ihsane et des autres composantes
du 20 février, s’étaient donné rendezvous au quartier de Sbata en fin d’après-midi. L’important dispositif sécuritaire qui a encadré la marche a permis d’éviter des échauffourées avec des contre-manifestants, venus crier leur amour à la patrie et au roi. Les forces de sécurité ont également veillé au bon déroulement des marches organisées à Rabat, Tanger, mais aussi à Marrakech, où des milliers de protestataires ont exprimé leur rejet de la nouvelle constitution et demandé une meilleure justice sociale. Dans la ville d’El Jadida, on fait état de 8 blessés, suite à des accrochages entre militants du 20 février et contre-manifestants. Mobilisation Au sein du 20 février, la large approbation du nouveau projet constitutionnel n’est pas vue comme un signe de rejet ou d’impopularité du Mouvement : « les manifestations [du dimanche] confirment que le peuple n’est pas d’accord » avec le texte, commente Montassir Sakhi, jeune activiste du Mouvement A la question de savoir si le Mouvement a encore une raison de maintenir la pression après l’approbation de cette nouvelle constitution, le 20 févrieriste rappelle
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que « la constitution n’est qu’une des revendications. La principale reste l’instauration d’une monarchie parlementaire ». Ce qui n’est pas encore le cas et explique la poursuite de la mobilisation. Chaque coordination locale devra établir son plan d’action
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qui se traduira par des actions de sensibilisation auprès des populations, en plus des manifestations hebdomadaires. Le ton est donc donné, reste à savoir, si le Mouvement pourra tenir le coup.
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Referendum constitutionnel au Maroc
Débats animés à Toronto et Montréal Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) à participé, mardi 28 juin à Toronto, à une rencontre organisée à la demande de la communauté marocaine de pris part à une deuxième rencontre mercredi 29 juin à Montréal. L'objectif de ces rencontres était d'expliquer le processus des réformes au Maroc, et de sensibiliser la communauté marocaine du Canada sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution et la place qu'elle accorde à l'immigration, souligne un communiqué du CCME.
Animées par M. Driss Ajbali ces deux rencontres, qui ont réuni quelques deux cent personnes, ont donné lieu, notamment à Montréal, à des débats houleux qui se sont longuement poursuivi après l’horaire prévu. Ce sont particulièrement distingués alors, la dizaine de membres locaux du Mouvement du 20 février et de l’Association Bel Agir
(pendant local d’Al Adl wal Ihsane) qui ont tout fait pour empêcher le débat et détourner la rencontre de son objectif pédagogique.
Le Canada n’était cependant pas le seul pays où le CCME a accompagné les Marocains du Monde dans leurs réflexions sur la nouvelle loi fondamentale du pays pour une meilleure compréhension de ce projet historique qui engage l'avenir du Royaume du Maroc. Le CCME avait ainsi participé le mardi 21 juin à Bruxelles, en présence d'une délégation des partis politiques marocains, à une rencontre avec la Commission des affaires étrangères du Parlement européen afin de présenter et d'expliquer le projet de la nouvelle Constitution. Deux autres rencontres avaient eu lieu, par la suite, à Amsterdam puis à
Abdelghani Dades et Driss Ajbali (CCME) Frankfurt, à l'initiative de l'association Hiwar et du Conseil central des Marocains d'Allemagne. Une dernière rencontre s’est déroulée mercredi 28 juin à Dubaï et a été marquée par un débat animé par le CCME
sur le "processus des réformes au Maroc et le projet de la nouvelle Constitution" en présence d’un grand nombre de membres de la communauté marocaine de la région. Source : Maghreb Arabe Presse
Tunisie: La route vers la liberté
Selon certain de concitoyens qui se sont rendus en Tunisie venant du Canada. Notre pays vit actuellement plusieurs problèmes entre autre des rues mouvementées qui ne cessent de réclamer ce qu’ils n’ont pas eu pendant des années. En effet, surtout des droits que les peuples avaient été privés pendant des années. Le droit au travail et avoir une gagne-faim raisonnable mais aussi la liberté de s’exprimer et d’agir selon nos convictions et selon nos degrés d’instructions. Selon nos d’informations, ce qui inquiètent plus les gens, c’est surtout l’insécurité. Certes, les gens venant de l’étranger voient que notre pays se dirige vers l’inconnu avec toutes les cho-
ses qui se passent quotidiennement.
Oui la liberté a un prix à payer mais le simple citoyen mérite la sécurité, oui nous avons tous le droit à la grève mais quand les services essentiels que le citoyen doit avoir, ce même citoyen a le droit du travail et a un salaire raisonnable mais il faut regarder par où passe notre pays actuellement et le gouvernement qu’on a actuellement. Oui il y a ceux qui ne souhaitent pas que le calme revienne immédiatement, il y a ceux qui souhaitent que les troubles demeurent et sombrer le pays dans la faillite et la misère et dans l’incertitude
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pour dire enfin et au bout de la ligne qu’ils avaient raison. Certain de ces gens souhaitent le KO pour la Tunisie et les tunisiens et plus qu’on étire la période pour arriver à un gouvernement démocratiquement élu plus que ces malfaiteurs peuvent arriver à leur but.
Il y a aussi ces gens intègres et de bonne fois qui travaillent jour et nuit pour sortir notre pays de l’incertain vers un avenir stable afin de vaincre l’injustice. Ces deux forces se confrontent depuis le quatorze janvier. Une chance que l’armée de la Tunisie demeure neutre et au service de la population et du pays. Afin d’arriver au bon port, il faut savoir
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attendre car la liberté a un prix et l’économie doit demeurer forte, et les objectifs ne seront atteints qu’avec la participation de la majorité des citoyens. Oui, la route pour atteindre ce qu’on cherche sera longue et épineuse et les objectifs seront atteints. Il faut tout simplement demeurer patient et éveillés car la locomotive de la liberté n’arrêtera plus et tout ce qui se passe actuellement dans le monde sera du passé. Les peuples qui sont debouts sont invincibles et ceux qui sèment le trouble récolteront la révolte qui finira par donner raison au plus fort et le plus fort c’est le peuple. G. Guettat
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Célébration
La Fête Nationale algérienne à Ottawa Le Dimanche 03 juillet 2011, l’Ambassade d’ Algérie à Ottawa a organisé une réception en l’ honneur de la communauté algérienne établie au Canada. Les nombreux convives ont pu se remémorer une date glorieuse, celle du jour de l’Indépendance de l’Algérie , qui a arraché sa liberté au prix d’ âpres luttes et combats contre un colonisateur sans scrupules. L’ Ambassadeur , M. Smail Benamara a souligné l’ importance de fêter un tel événement et a invité les membres de la communauté algérienne au Canada à s’ investir pour réussir son intégration dans leur pays d’ accueil. Entre autres invités de marque, on a relevé la présence des députés d’ascendance algérienne élus au parlement canadien sous la bannière du NPD
qui n’ont pas manqués d’exprimer leur joie de rencontrer des ressortissants de leur pays d’origine. Mmes Djaouida Sellah , Sadia Groguhe et M. Tarik Brahmi ont rappelé , dans de courtes allocutions de circonstance, la nécessité de s’ impliquer dans la société de résidence pour concrétiser les objectifs légitimes de la communauté et permettre ainsi à la communauté de prendre la place qui lui est due . M. Fouad Filali, de Magiciens sans frontières a ravi les enfants, ébahis devant ses tours de magie, avant de céder la scène à Azzeddine Al Maghrabi , qui a interprété un bouquet de chansons du patrimoine musical Algérien pour le plus grand plaisir de l’assistance. Wahid Megherbi
Les députés , M. Tarik Brahmi ,Mme Djaouida Sellah ,Mme Sadia Groguhé et M. Abdelghani Amara, Consul général d' Algérie .
Hommage - La place du sport dans le combat pour la liberté de l’Algérie
Des footballeurs «français», héros du FLN Le soccer maghrébin est une fierté pour le sport africain et arabe, non seulement par ses exploits sportifs (Maroc : premier participant africain en coupe du monde, Tunisie : première victoire africaine en coupe du monde) mais aussi par ses positions politiques courageuses parmi lesquelles celui qui fait l’objet du présent article. La France et l’Algérie en 1958 L’année 1958 date deux événements importants qui se chevauchent : 1) L’Algérie est le seul pays maghrébin encore colonisé par la France; ce qui permet à la sélection française de football de recruter les meilleurs joueurs algériens; 2) La France participe à la coupe du monde en Suède et à ce titre, mise beaucoup sur les potentialités algériennes, notamment sur deux joueurs, en particulier : le défenseur central, Mustapha Zitouni et l’attaquant «qui avait les yeux derrière la tête», Rachid Mekhloufi. La création de la sélection du FLN C’est cette année là, et plus précisément, le 14 avril 1958 que le FLN (Front de Libération Nationale) algérien décide de mettre en application une idée qui a germé en 1957 : mettre sur pieds une sélection de football du FLN à des fins de mobilisation des algériens par le biais du sport. Le rôle de cette équipe serait surtout psychologique pour montrer aux
français de métropole que même les footballeurs professionnels étaient impliqués dans la guerre de libération de l’Algérie et ce, malgré leur statut de stars sportives. Tous les joueurs d’origine algérienne évoluant dans des clubs professionnels français furent contactés par le FLN qui leur demanda de quitter leurs clubs respectifs pour se retrouver à Tunis, lieu de la création de l’équipe du FLN. Dès le lendemain, pas moins de 10 joueurs quittent la France, en catimini. Parmi eux, les deux internationaux Zitouni et Mekhloufi. La France est consternée et sa sélection est décapitée, à deux mois du mondial. Les supporters sont cois et ne comprennent pas comment des joueurs adulés, mariés pour la plupart à des françaises et menant la vie insouciante de stars puissent, du jour au lendemain, changer ainsi de statut. Le 15 avril 1958, le FLN officialise cette action par une déclaration et, jusqu’en 1962, cette sélection d’une nation sans État aura servi de portevoix au gouvernement provisoire de la République algérienne. Devenue outil de propagande, l’équipe a eu l’occasion de populariser l’insurrection algérienne partout dans le monde. Les matches disputés et l’équipetype Entre mai 1958 et juin 1962, en dépit des pressions de la France et des interdictions de la FIFA, les joueurs
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Rachid Mekhloufi. du FLN ont disputé 58 matches, avec 44 victoires, 10 nuls et 4 défaites. Les nations qui n’ont pas suivi l’interdiction sont : l’URSS, la Bulgarie, la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, la Roumanie, la Hongrie, la Chine, le Nord Vietnam, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Irak et la Jordanie. L’équipe-type était composée de : Gardien : Boubeker (Monaco) Défense: Defnoun (Alès), Zitouni (Monaco), Bekhloufi (Monaco), Arribi (Lens)
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Milieu : Rouai (Angers), Mekhloufi (St-Etienne), Ben Tifour (Monaco) Attaque : Kermali (Lyon), Brahimi (Toulouse), Bouchouk (Toulouse) L’Indépendance Cet article, sous forme d’hommage rendu à ces footballeurs devenus héros de leur pays, est une manière de souhaiter une bonne fête de l’Indépendance (5 juillet 1962) à tous les algériens dans le monde.
Célébration
«Garden-party» chez M. Harper Par Wahid Megherbi Le Premier ministre Stephen Harper et Mme Laureen Harper ont organisé le25 Juin 2011, une garden-party sur la pelouse du 24 Sussex, à Ottawa. Atlas.Mtl était parmi les invités pour cette rencontre à minimum protocolaire au cours de laquelle M. Harper s'est prêté avec beaucoup de bonne grâce, à des séances photos et des échanges de propos avec ses invités parmi lesquels se trouvaient certains représentants de Médias. Lors du bref moment qui m’a été imparti, M. Harper a tenu à affirmer « l’entière disponibilité du Canada à promouvoir et consolider
les relations avec l’Algérie et le Maroc, principaux pays du Maghreb ». Il a, également, « salué l’apport appréciable de la communauté maghrébine au Canada et sa contribution à l’édification d’une économie forte, qui ne manquera pas de bénéficier à toute la société ». Le Premier ministre a enfin réitéré « son engagement et celui de son gouvernement à tout mettre en œuvre pour permettre une intégration réussie de la communauté maghrébine au Canada » Wahid Megherbi en discution avec M Harper
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Justice
Affaire Mohammed Anas Bennis
Fallait-il s’y attendre…
L’enquête du coroner absout les policiers «Le policier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui a tué par balle Mohammed Anas Bennis n'avait pas d'autre choix que de faire feu sur celui-ci, selon le rapport de la coroner Catherine Rudel-Tessier. L'événement, survenu le 1er décembre 2005, était inévitable afin de mettre fin à l'agression perpétrée par M. Bennis à l'encontre du policier Yannick Bernier, a estimé la coroner. M. Bennis s'était attaqué à ce dernier à l'aide d'un couteau pendant une intervention policière dans laquelle il n'était pas impliqué. M. Bernier a été blessé au cou et à la jambe et s'est engagé dans une lutte au corps à corps contre M. Bennis. L'homme a été projeté au sol, mais,
comme il refusait de laisser tomber son couteau, les policiers auraient été forcés d'ouvrir le feu sur lui, causant son décès quelques heures plus tard. Beaucoup de questions restées sans réponses! La coroner a conclu son rapport en soulevant de nombreuses questions plutôt que d'apporter des réponses. Celle-ci demande «comment expliquer le comportement de M. Bennis le matin du 1er décembre 2005? Était-il état de délire, de paranoïa? Pourquoi avait-il un couteau sur lui alors qu'il revenait de la mosquée? Et pourquoi a-t-il ainsi agressé violemment un policier qu'il ne connaissait pas?» Me Catherine Rudel-Tessier déplore que l'enquête n'ait pas pu apporter de
réponses à ces questions. Défaillance du système d'enquête Le porte-parole de la Coalition Justice pour Anas, François du Canal, constate un manque flagrant de clarté de la part de la coroner et une défaillance du système de justice dans les cas de décès par la main de policiers. «Les enquêtes menées entre corps policiers manquent de légitimité, a dit M. du Canal. Comment peut-on espérer arriver à des résultats non biaisés, alors que les seules personnes qui ont posé des questions aux policiers impliqués étaient leurs propres avocats?»
Comme dans tous les cas de mort causée lors d'une intervention policière, une enquête a été menée par un autre corps de police à la suite du décès de M. Anas Bennis.
Le procureur général de Marrakech ordonne l’arrestation … de ses propres enfants Le procureur général du tribunal de première instance de Marrakech, Ahmed Boudalia, a ordonné la poursuite de ses propres enfants en justice. Ceux-ci sont accusés d’avoir agressé un chauffeur de taxi et insulté un pol-
icier qui demandait à voir leur permis de conduire. Les enfants du procureur, âgés de 22 et 28 ans, avaient pourtant été relâchés par la police, et ce même s’ils avaient tabassé le chauffeur
de taxi pour une simple histoire de priorité sur le boulevard Mohammed V de Marrakech. La victime elle même avait déjà retiré sa plainte.
National des Droits de l’Homme (CNDH) a «salué le courage d’Ahmed Boudalia» qui a «pris une décision juste».
Le secrétaire général du Conseil
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Actes
Transfert de compétences
Des médecins MdM s’unissent pour le Maroc Un colloque médical des Marocains du monde a eu lieu le 25 juin 2001, à Paris, à l’invitation du ministère des MRE, dans le cadre du programme Fincome. Premier du genre, ce colloque veut initier la mise en réseau des quelque 1400 médecins et spécialistes en santé marocains résidant en France et plusieurs centaines de leurs collègues exerçant dans divers autre pays du monde. Objectif : faire profiter le Maroc des compétences de ces médecins. Aziz Amar, président de l’AMDAM (l’Association Médicale d’aide au Développement entre l’Auvergne et le Maroc), espérait accueillir 200 personnes dans l’objectif de mettre en présence des professionnels qui poursuivent souvent, de façon similaire, mais chacun de leur côté, des actions ponctuelles, au Maroc, de solidarité, d’humanitaire, de formation de médecins... Son objectif a été largement dépassé, puisque ce sont finalement plus de 300 personnes qui se sont rencontrées, venant de toutes les régions de France, mais également d’Espagne, d’Angleterre et du Canada. De ce dernier pays, étaient en effet présents à Paris, Meriem Glia, Samira Toufik, Asmae Boutaleb, Habiba Chakir, Talbi Khalid, Mostafa Benzaid et Monsef Derraji; dont les apports aux débats et à la réflexion n’auront pas été des moindres. Pour dire toute l’importance de ce fait, nous relèverons que la décision de réunir les professionnels de la santé originaires du Maroc est partie d’un constat fort : 1400 médecins spécialistes marocains ont fait leurs études au Maroc et sont venus travailler en France quand le Maroc n’en compte que 9000. « Des années 1980 à 2000, les médecins marocains qui sont arrivés en France ont décidé d’y rester. Après 2000, les conditions pour venir exercer en France sont devenues plus restrictives », explique Aziz Amar. Au total, près de 5000
Marocains travaillent dans le secteur médical en France. « Il existe là une expertise très forte mais mal exploitée par le Maroc », affirme le président de l’AMDAM. Selon lui, l’une des premières fonctions du réseau médical des Marocains du monde pourrait être de demander la modification de l’une des règlementations du Conseil national de l’ordre des médecins du Maroc qui interdit aux médecins MRE d’exercer au Maroc. « Beaucoup d’entre eux ont envie de réaliser des missions médicales au Maroc ; le cadre institutionnel doit leur permettre de participer à cette migration circulaire », soutient Aziz Amar. Aujourd’hui, les coopérations avec la France restent ponctuelles. Le partenariat entre le CHU de Strasbourg et de Fès est exemplaire. « Il y a trois ans, un volet santé a été ajouté à la coopération entre les villes de Strasbourg et Fès », explique Nora Oulehri, médecin urgentiste à Strasbourg. Le partenariat porte essentiellement sur les urgences : la mise en place du système d’urgences préhospitalières (SAMU et SMUR) au CHU de Fès, la formation de médecins urgentistes, ainsi que la mise en place d’un plan de secours en cas de crise. Pour Nora Oulehri, le réseau pourrait servir à mettre en place au Maroc des opérations de sensibilisations aux premiers gestes en cas d’accident cardiaque, par exemple. Aussi, « le réseau pourrait nous permettre de mettre en oeuvre des actions médicales de façon beaucoup plus souple que par ce partenariat qui suppose un système d’autorisations d’une lourdeur incroyable », suggère Nora Oulehri. A l’opposé, Aziz Amar pense que « les actions de solidarité, de co-développement, de transfert de technologies devraient bénéficier d’un cadre formel ». Souplesse ou formalisation, un subtil équilibre était recherché le 25 juin, à Paris. Aux dires des Canadiens présents, il a été trouvé, ouvrant ainsi des voies à l’action…
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Éducation
La Fête des écoles musulmanes au Campus Loyola Par Wahid Megherbi Les Écoles Musulmanes de Montréal ont organisé le Samedi 19 Juin 2011, au Campus Loyola de l’Université Concordia, une fête pour honorer les gradués du secondaire, qui se dirigent vers les Cegeps et, plu tard, vers les Universités est un rituel immuable auquel n’ont jamais dérogé les responsables de cet établissement scolaire depuis sa création en 1984.
liques. Nous faisons partie de la Fédération des Établissements des Écoles privées, nous détenons un permis délivré part le Ministère québécois de l'Éducation, des Loisirs et des Sports.
Monsieur Fouzi Belaiboud est Directeur des Écoles Musulmanes de Montréal depuis 2007, il veille à lui pérenniser les objectifs, qui consistent à offrir à ses élèves un enseignement de qualité dans un environnement sécuritaire et propice à l’émancipation de chaque individu tout en acquérant des valeurs musulmanes universelles. Il nous livre ses ambitions pour son école et la façon adéquate pour lui maintenir un fonctionnement exemplaire.
Est-ce que vos anciens élèves réussissent leurs parcours universitaire?
Wahid Megherbi : Pourquoi des élèves ont-ils choisi les Écoles Musulmanes de Montréal ?
Il y a complémentarité d'efforts de la part de l'école, des parents et des élèves….C' est un effort collectif.
Fouzi Belaiboud : C'est le choix des parents et des élèves, car notre école jouit une bonne réputation, en plus d'offrir une panoplie de services, qui permettent à l'élève d évoluer dans une ambiance studieuse et positive. Les valeurs islamiques lui sont, également, inculquées; lui permettent de garder une attache solide avec ses origines tout en jouissant d'un enseignement de qualité qui ne diffère pas de celui dispensé par les écoles pub-
N’y a-t-il pas un risque de communautarisme lorsque ces élèves évoluent dans ce type d écoles privées ?
autres. Nous faisons cultiver dans l’esprit de nos enfants les valeurs de la tolérance et de partage.
sécuritaire. Nous avons une maxime propre à nous «Nous connaissons nos élèves par cœur.»
La plupart de nos élèves sont natifs du Québec; Ils se sentent Montréalais, Québécois et Canadiens. Ils progressent, fièrement, dans leur environnement sociétal. Nous avons des échanges avec les écoles des autres commissions scolaires. Il y a une coopération et une ouverture vers les
Quel serait le ou les arguments forts que vous présenteriez si un parent voudrait inscrire son enfant chez vous ?
Notre école est ouverte à toutes les confessions, nous sommes ouverts vers le monde. On fait partie d'un système bien huilé, qui accorde un intérêt accru à la bonne formation qui garantit les chances de réussite aux élèves.
Nous sommes assujettis à répondre aux conditions qui régissent le fonctionnement normal des écoles.
Certains ont terminé leurs études dans les prestigieuses universités du Canda, ils ont décroché, haut la main, leurs diplômes académiques, qui leur permettent de pratiquer leurs métiers, qui furent des rêves d'enfance. La médecine, les sciences pures, les sciences sociales sont parmi les disciplines les plus prisées par nos lauréat(e)s.
M Fouzi Belaiboud
Nous revendiquons la rigueur qui prévaut dans notre enseignement, la qualité de l'enseignement et un milieu
Éducation citoyenne à l’Association Badr Intéressante initiative que celle de l’Association BADR ce samedi 2 juillet 2001, qui a consisté à réunir des femmes et des hommes dans un «Atelier civique» calqué sur un modèle à succès lancé par l’Institut du Nouveau Monde, le premier mais non le dernier du genre nous affirment les organisateurs, afin de développer le sens de la citoyenneté chez la communauté musulmane.
femme en Islam». Il a été débattu en sept «Tables» :
Ce premier atelier avait pour thème : « Droits & devoirs de la
Table no.4 : Droit à l'héritage
Table no.1 : Situation de la femme hier et aujourd'hui, en Occident et en Islam
Table no.5 : Droit au travail Table no.6 : Droit à l'équité salariale Table no.7 : Droit au témoignage
Table no.2 : Droit au vote Table no.3 : Droit de possession de bien (compte bancaire, compte émail, testament, etc.)
Table no.8 : Droit à l’instruction & science Table no.9 : Droit au choix du mari Chaque table, animée par un modérateur, a débattu environ 30
mn avant qu’il soit procédé à un exposé par chaque modérateur de table pour l’ensemble des participants, retraçant les points de vue exprimés, les points d’accord et points de divergence. Les modérateurs se sont ensuite retrouvés pour rédiger un rapport d’ensemble de la rencontre qui fera l’objet d’une large diffusion. On attendra avec impatience ce premier compte-rendu et avec une égale impatience, la suite du programme
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Horizons
Maroc: le festival des cierges de Salé Par Radouane Bnou-Nouçair Le Maroc est un pays qui dispose de riches traditions culturelles et régionales. Cette richesse trouve son origine dans un profond respect du passé. C’est ainsi que, pratiquement, chaque région, voire chaque grande ville, peut se vanter d’un festival (moussem, en marocain) permettant à sa population de faire revivre un fait marquant de son histoire ou de partager ses spécificités historiques avec l’ensemble du pays. La ville Salé et sa procession de cierges La ville de Salé, célèbre cité de corsaires, sur la rive droite du fleuve Bou Regreg, face à la capitale Rabat, possède un riche patrimoine historique, architectural et culturel. Mais l’une de ses principales originalités consiste à célébrer, chaque année, la nativité du prophète Mohammed ou la fête du Maoulid annabaoui, par un moussem de 7 jours rehaussé par la célèbre procession des cierges. Si la fête de la nativité est célébrée dans tout le Maroc, la procession des cierges est restée l’apanage de la seule ville de Salé. L’origine de la procession Les grands cierges multicolores ne commencèrent à faire leur apparition qu’à la fin du XVI ème siècle, à
Marina de Salé
l’initiative du Sultan saadien Ahmed AlMansour Addahbi, imitant en cela, une tradition des turcs ottomans. En effet, ce sultan fut impressionné, à Istanbul, par la magnificence des palais des califes ottomans ainsi que par le faste de la procession des cierges. Lorsqu’il eut achevé la construction du palis Al Badie de Marakech, en 1593, le sultan célébra, avec un grand faste, la fête de la nativité. Il désigna le Cheikh Abdellah Benhassoun pour initier la procession des cierges et pour veiller au bon déroulement des festivités. Le Cheikh fit beaucoup pour perpétuer cette manifestation dans la ville de Salé. Description du cortège Après la prière d’Al Asr (la troisième des cinq prières de la journée) commence la procession des cierges, portés par des barcassiers vêtus de leur costume traditionnel. Treize grandes cierges bariolés, longs de plus de deux mètres et lourds de 15 à 50 kg se déplacent en file indienne. Conçus sous forme de minaret, ils sont constitués de multitudes de petits cônes en cire renversés alignés les uns près des autres. S’inspirant des ornements de l’architecture musulmane, ces cônes multicolores comme des corolles de fleurs, sont disposés dans un ordre harmonieux et, de loin, donnent l’impression visuelle de morceaux de
beaux tapis. Le circuit de la procession Le cortège se déplace, dans un concert de chants folkloriques mêlés à des incantations religieuses, vers le Mausolée de Sidi Abdellah Ben Hsain où il s’arrête en signe de déférence et de recueillement; les cierges sont allumés au coucher du soleil. Les festivités se poursuivent alors toute la nuit dans
les différents mausolées par la récitation de panégyriques et de louanges au Prophète. Les signes de fête sont en général visibles dans la façon de s’habiller des habitants qui, ce jour là, revêtissent leurs habits traditionnels neufs : djellabas, jabadors, tarbouches et, surtout, le caftan pour les petites filles.
Le Palmarès des villes où il fait bon vivre au Maroc Rabat détient la première place au niveau des villes où il ferait bon vivre au Maroc en 2011. L’étude menée par La Vie Eco, nous apprend que la capitale administrative du Royaume dispose Le quotidien marocain s’est intéressé dans son étude à 51 villes dans les 16 régions du Royaume, pour procéder au classement des villes marocaines en fonction de leur capacité à attirer citoyens et entreprises. Cette étude a concerné des villes dont la population dépasse les 50.000 habitants et dix villes peuplées par plus de 300.000 habitants. Deux principaux critères ont été pris en considération pour l’élaboration de ces comparaisons, à savoir la qualité de vie et la compétitivité économique. Au
niveau des villes moyennes, Mohammedia détient la première place en raison de son emplacement stratégique entre les villes de Rabat et Casablanca. Ourzazate est la meilleure petite ville du Royaume en matière de compétitivité économique boostée par le tourisme et l’activité cinématographique. Parmi les petites villes où il fait bon vivre au Maroc, on note également Errachidia, Dakhla, Essaouira et Fnideq. Quant à la ville d’Agadir, elle détient la première position des villes du Royaume en ce qui concerne le climat et l’environnement, alors que Marrakech a été consacrée ville de culture et d’art par excellence. Rabat
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Magazine
Insolite
36ème examen du Bac pour un candidat de 60 ans Depuis le début des années 1970, Mustapha Abjed repasse son baccalauréat dans l’espoir de le décrocher un jour. A 60 ans, l’homme vient de passer avec la même détermination les examens du bac à Marrakech. Le plus ancien candidat au baccalauréat au Maroc, puisqu’il le repasse pour la 36ème fois consécutive, se trouvait parmi les jeunes cette semaine au lycée Ben Youssef à Marrakech. Mustapha a passé son baccalauréat pour la première fois en
1975 alors qu’il n’avait que 25 ans. En 2011 il relève à nouveau le défi et tente de décrocher son bac option lettres originelles, sans aucun signe de lassitude. Mohamed Ouaârabt, un casablancais de 55 ans, lui, a choisi de passer son baccalauréat série Sciences mathématiques pour soutenir ses deux filles, a-t-il expliqué au quotidien Assabah après les épreuves de physique mardi dernier. Mohamed n’avait plus tenté de décrocher le bac depuis 1981.
Espace
Un astéroïde frôle la Terre… Un astéroïde découvert la semaine dernière passe à une relative proximité de la Terre lundi, sans risque d'impact selon la NASA. Un astéroïde découvert la semaine dernière passe à une relative proximité de la Terre lundi, sans risque d'impact selon la NASA. Cet objet céleste d'une dizaine de mètres de long, répertorié sous le nom de 2011 MD, a été repéré par des télescopes du Nouveau-Mexique, aux États-Unis. L'agence spatiale américaine estimait qu'il passerait à 12 000 kilomètres audessus de l'Atlantique Sud vers 13 h 30 GMT, soit 9 h 30, heure de Montréal. Son orbite autour du Soleil est semblable à celle de la Terre.
2011 MD doit être par moments suffisamment éclairé pour être visible par des télescopes de taille moyenne, soit d'environ 1 mètre de diamètre, situés dans l'hémisphère sud, selon la NASA. L'agence spatiale américaine précise qu'un objet de cette taille passe à proximité de la Terre tous les six ans environ. Plus tôt dans l'année, un autre petit astéroïde est passé plus près de la Terre, soit à 5500 kilomètres. Qu’est-ce qu’un astéroïde? Un astéroïde est un astre de roche et de glace, qui tourne autour du Soleil sur une orbite peu elliptique. Les astéroïdes sont considérés comme des vestiges de la formation du système solaire, survenue il y a quelque 4,5 milliards d'années. Leur dimension
varie énormément d'un à l'autre.
À quoi pensent les jeunes …
La religion avant la politique
Une étude menée par le ministère de la Jeunesse et des Sports démontre que les jeunes marocains s’intéressent beaucoup plus à la religion qu’à la politique et que 60% des sondés estiment que la coexistence entre les religions est naturelle.
Au plan identitaire, 37% d’entre eux répondent qu’ils sont Marocains, 4% se disent amazighs et 3% arabes. 91% des jeunes questionnés se considèrent comme marocains musulmans. En réponse à une question sur la religion, 89% des jeunes affirment qu’ils sont pratiquants et appliquent les principes de l’Islam. L’étude recommande d’ailleurs aux parents de s’intéresser à l’éducation religieuse de leurs enfants.
21% des jeunes sondés n’ont jamais pris connaissance d’un programme électoral et 6% ne savent pas pour qui voter et 92% ne font partie d’aucune association, organisation ou mouvement politique quelconque.
Ainsi, 53% de ces jeunes n’ont jamais voté et ne voient aucun intérêt à le faire, d’autant plus qu’ils ne connaissent pas les institutions politiques. Pour ces jeunes, la scène politique nationale est caractérisée par l’inaction et des élus ne défendant que leurs propres intérêts. L’étude qui a concerné un échantillon de 3000 jeunes de différentes régions du Royaume, a déduit que la justice, la liberté, la démocratie et la vie dans la dignité sont les principales revendications des jeunes marocains.
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Sports
Le Football tient Salon
La première édition de Foot-expo
à Marrakech du 23 au 26 novembre La première édition du Salon international du football en Afrique "FootExpo" se tiendra du 23 au 26 novembre prochain à Marrakech avec la participation de différents acteurs intervenants dans ce secteur, apprend-on auprès des organisateurs. Placée sous le thème "Les ambitions du football africain", cette première édition, parrainée par la Fédération royale marocaine de football, se veut une occasion de participer au développement et à la promotion du football en Afrique et un forum d'échange de technologie, de savoir-faire et de compétences liés à la pratique professionnelle du football. La tenue de cet événement a été précipitée par la professionnalisation du football dans plusieurs pays africains, via une nouvelle politique dotant les clubs de nouveaux outils et moyens leur permettant de mieux préparer les défis qui les attendent et à travers un vaste programme d'investissement pour la rénovation des infrastructures sportives devant accueillir les futures manifestations footballistiques.
Cette manifestation, qui sera le point de départ des grandes manifestations sportives devant se dérouler en Afrique et ailleurs, sera rehaussée par la participation de plusieurs acteurs majeurs sur la scène sportive mondiale, dont les comités d'organisation du Mondial-2014 et des JO-2016 qui auront lieu au Brésil, du Championnat d'Europe des nations (Euro-2016) qui se tiendra en France, des Mondiaux Russie-2018 et Qatar-2022 et de la CAN-2015 au Maroc. Elle s'assigne également pour objectif d'offrir l'occasion aux entreprises liées à l'activité sportive de mettre en valeur leur savoir-faire, produits et service, rencontrer les décideurs et donnants d'ordre africain et d'accompagner la professionnalisation du football en Afrique et au MoyenOrient. Par ailleurs, le salon Foot-Expo offrira aux visiteurs un large choix d'animation ludiques et participatives, avec au programme notamment des démonstrations et des ateliers de sensibilisation aux valeurs socio-éducatives véhiculées par le ballon rond,
ainsi que des mini-tournois devant permettre la détection de jeunes talents, en présence de plusieurs stars du ballon rond. Cet événement réunira différents acteurs intervenant dans ce secteur
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(entreprises, bureaux d'architecture et d'ingénierie, collectivités locales, fédérations, clubs, associations sportives, en plus de joueurs africains et étrangers). Source : Maghreb Arabe Presse
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