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nº 173 du 2 au 15 février 2012

dans le journal Atlas.Mtl:

(514) 962-8527 Courriel: admin@atlasmedias.com Site Web: www.atlasmedias.com

Effet du réchauffement diplomatique maroco-algérien?

Grande rencontre diplomatique maghrébine en février au Maroc

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Rencontres & débats

L’«expérience marocaine» de Bob Rae

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nº 173 du 2 au 15 février 2012


Sommaire

000 postes à pourvoir et 3,3 chômeurs pour chaque emploi vacant…

7 Québec :

Rentrée parlementaire fédérale : le temps des ceintures serrées…

Le PQ peut-il se refaire une santé ?

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Grande rencontre diplomatique maghrébine en février au Maroc

Rachid Najahi. Younes Q

Directeur Général Rachid Najahi.

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

Conception et Réalisation Graphique :

tion morbide qui nous pousse à nous réfugier dans le fantastique et le merveilleux, surtout s’il est bien effrayant et provocateur de frissons et de sur-sécrétion d’adrénaline et autres endomorphines?

Dans la politique, comme dans le sport, par les temps qui courent, nous avons d’ailleurs toutes les raisons d’être lassé et par conséquent d’accepter toutes les balivernes que l’on veut bien nous conter ; l’adrénaline restant notre dérivatif préféré, allons-y pour la fin du monde, pour la colère de l’astre qui brille trop… Ne serait-il cependant pas grand temps – paraphrasons Pauline Marois – de «passer à autre chose»; plus exactement de revenir à ce qui devrait vraiment nous effrayer et nous faire craindre pour notre avenir.

Et alors, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes; Il ya en effet un prix à payer pour notre indifférence envers la chose publique et l’intérêt collectif.

Paradis artificiels Mais avons-nous vraiment envie de nous intéresser à de si triviales questions? En d’autres termes, notre sens de la citoyenneté est-il encore assez aiguisé pour nous faire préférer les vrais problèmes de notre société à cette délecta-

Ces drôles de paradis artificiels sont certainement plus confortables que notre quotidien, toutes versions du métro-boulot-dodo confondues. Mais le réveil n’en sera que plus dur.

Retour au réel Il serait assurément plus que temps de revenir au réel; si gris et si ennuyeux soit-il. L’occasion, irremplaçable, devrait - si l’on en croit les analystes de tous crins - nous en être bientôt offerte puisque au Québec, nous serions appelés aux urnes au plus tard à l’automne prochain. Nous pourrions alors passer un véritable contrat avec ceux que nous allons élire, en leur donnant pour obligation contractuelle de faire ce qui est vraiment nécessaire pour assurer notre mieux vivre, dans une société qui est en reconstruction et dont les fondamentaux sont à redéfinir. Et ce réveil s’appelle Engagement. Il s’appelle participation. Il s’appelle citoyenneté. Il participe d’une évolution que nous devons maitriser et que nous ne devons en aucun cas laisser nous asservir. Abdelghani Dades

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Editeur : Abdelghani Dades.

et du site web: www.atlasmedias.com

Tél. :

(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel:

Il y a un mois, on nous abreuvait de nouvelles sur une fin du monde imminente. Depuis une quinzaine de jours, c’est une éruption solaire d’une rare intensité qui menace notre existence. La terre en a pourtant vu d’autres et l’Humanité aussi. Mais le genre littéraire« fiction et frayeur» à la peau dure. Il est remarquable de récurrence et de résilience. Il se manifeste, c’est à relever, avec d’autant plus de force que notre quotidien devient triste ou lassant.

La menace sur nos pensions de retraite qui pointe du côté d’Ottawa ou les dérives de la classe politique au Québec qui nous promettent des lendemains de mal gouvernance périlleux; entre autres exemples; devraient sans doute retenir notre attention au moins autant que la colère du Soleil ou les défaites à répétition du Canadien.

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Portraits : Nadia Ghazzali, rectrice de l'UQTR

Publicité : Mohamed Ezzemouri Ahmed Mendili Wahid Megherbi

Éditorial

4 Emploi : 248

«Passer à autre chose»

Rencontres & débats : L’«expérience marocaine» de Bob Rae

admin@atlasmedias.com

Association Enfants d'Algérie Soirée-Bénéfice 3 mars 2012

L'association enfants d'Algérie, organise sa 13ème soirée-bénéfice annuelle au profit des enfants démunis le 3 mars 2012, à 20h à la salle de réception « Le Paradis » au 1833 boulevard Curé-Labelle, Laval, H7T 1L1. Un stationnement extérieur gratuit est disponible. La soirée sera animée par DJ Zahida. Venez en famille ou avec des amis soutenir cette noble cause tout en vous divertissant. Nous comptons sur votre présence pour aider les enfants démunis. Pour plus d’information ou pour l’achat de billets, contactez le siège de l’association au (514)389-1358 ou au magasin OrdiSource au (514)509-8088. Réservations : Courriel : enfantsdalgerie@gmail.com http://www.enfantsdalgerie.org

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Rencontres & débats

L’ «expérience marocaine» de Bob Rae Au cœur d’une rencontre organisée par l’association Mémoires & dialogue Lors d’une rencontre organisée, vendredi 27 janvier 2012 à Montréal, par le Think tank ”Mémoires et Dialogue”, Bob Rae, ancien Premier ministre de l’Ontario et co-président de la délégation des observateurs du National Democratic Institue aux élections législatives marocaines du 25 novembre 2011, a indiqué que les autorités locales ont organisé un processus électoral ”régulier” qui, malgré “quelques lacunes”, a permis aux électeurs de voter sans crainte de manipulation ou de violation des procédures électorales. Composée de 41 observateurs accrédités, provenant de 21 pays, la délégation présidée par M. Rae a observé les opérations de vote dans plus de 200 bureaux de vote à travers le Maroc le jour du scrutin. Les élections se sont déroulées dans une atmosphère ”calme”, avec une affluence “enthousiaste et encouragée” des femmes aux urnes, a affirmé le chef intérimaire du Parti libéral du Canada. “D’un point de vue technique, les élections étaient régulières et bien dirigées”, a estimé le dirigeant du Parti libéral, affirmant que la ”neutralité” affichée par les responsables des bureaux de vote est “un pas en avant dans

l’évolution de la démocratie au Maroc”. Parlant de son «Expérience marocaine» (thème de la rencontre) il a souligné avoir constaté “les appels au boycott du scrutin et le nombre non-négligeable de bulletins blancs et nuls”. M. Rae a également souligné que les équipes de la mission ont pu circuler “librement” et ont “pris le temps” d’observer le déroulement du scrutin dans les bureaux de vote de leur choix. S’agissant des “irrégularités” qui auraient, selon certaines sources, entaché le déroulement du scrutin législatif, M. Rae affirme n’avoir rien constaté en dehors des incidents rapportés par les médias. “La démocratie demeure un modèle d’excellence politique de par les valeurs dont elle dépend: la liberté, le pluralisme, l’égalité, et le respect de la loi”, a soutenu M. Rae. ``Dans le cas du Maroc, où la démocratisation est le résultat d’une évolution et non d’une révolution. Elle revêt donc des spécificités que je peux comprendre comme canadien parce que, chez nous aussi la démocratie est le résultat d’une évolution commencée en 1830; mais ce sera forcément moins aisé pour ceux dont le référent démocratique est de nature

révolutionnaire``. Ce qui est important c’est que “Le Maroc s’engage dans un dialogue nécessaire concernant l’évolution de sa relation avec la démocratie, et c’est crucial que nous fassions tout ce qui est en

Mémoires & dialogue diges Dans un message adressé à l’association lors de la rencontre du 27 janvier, rehaussée par la présence notamment du consul général du Maroc à Montréal, Zoubair Hakam, du consul général d’Égypte, Amin Meleika et des personnalités publiques montréalaises, le maire de Montréal, Gérald Tremblay a salué les initiatives des membres fondateurs de Mémoires et Dialogues, “un panaché de cultures, de personnalités et de talents”. “La contribution de Mémoires et Dialogue est, en ce sens, exemplaire et elle mérite l’appui de toutes et de tous”, a indiqué M. Tremblay, ajoutant que cette action constitue également un hommage au Maroc et à SM le Roi Mohammed VI qui ont toujours œuvré pour un accord entre Palestiniens et Israéliens dans le cadre de la sécurité et de la dignité des deux peuples. “En restant fidèle à cette vision et en partageant cette ambition, Mémoires et Dialogue nous rappelle qu’aucun conflit n’est une fatalité et que tous les peuples ont le droit à la paix”, a dit le maire de Montréal. Mémoires & dialogue, association crée le 24 octobre 2009, réunit une centaine de jeunes originaires du Maroc, paritairement hommes et femmes, musulmans et juifs; elle se fixe pour objectifs de : - Consolider les liens qui unissent les communautés juives, arabes et berbères d’origine marocaine, - Renforcer les liens entre le Maroc et ses diasporas, - Servir de traits d’union entre les communautés juives et musulmanes, - Lutter contre toutes les formes de

racisme, d’antisémitisme et d’islamophobie, - Contribuer à l’amélioration de l’image du Maroc dans l’opinion canadienne. Mémoires & dialogue proclame que «Notre Maroc, c’est celui de ‘’l’attachement aux valeurs d’ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisations du monde’’ tel que mentionné dans le préambule de la nouvelle constitution.» (Voir site Web : www.memoiresetdialogue.com ) Elle compte à son actif une dizaine d’activités politiques, artistiques et culturelles pour l’exercice 2011. Son programme 2012 débute par cette rencontre avec M. Rae; il prévoit également une soirée «Tagine de rire» (humour; animée par des humoristes marocains juifs et musulmans vivant à Montréal) en février; une soirée cinéma –débat autour de la projection du film «Tinghir; les échos du mellah» (de Kamal Hachkar; coproduit par 2M) en mars; un colloque international «Maroc du souvenir; Maroc de l’avenir» au mois de mai; une soirée spéciale Fête du Trône en juillet et une soirée de gala au bénéfice de l’association Bonnes œuvres du Cœur (avec conclusion d’un partenariat entre la clinique Bonnes Œuvres du Cœur et différentes associations de dimension internationale agissant pour la santé des enfants.

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notre pouvoir pour appuyer ce processus”, a conclu le chef libéral, reconnu pour son activisme engagé et l’ampleur de ses connaissances sur les politiques publiques. Source : Maghreb Arabe Presse


Emploi

248 000 postes à pourvoir

et 3,3 chômeurs pour chaque emploi vacant… Les entreprises canadiennes comptaient, en moyenne, 248 000 postes vacants au cours de la période de trois mois ayant pris fin en septembre, a indiqué Statistique Canada. Pendant cette période, le taux de chômage a oscillé entre 7,1 % et 7,3 %, mais a depuis glissé à 7,5 %. Dans l'ensemble des secteurs, le ratio chômeurs-postes vacants s'est établi à 3,3. En d'autres termes, il y avait 3,3 chômeurs au Canada pour chaque poste vacant, a précisé l'agence fédérale. Parmi les dix principaux secteurs d'activité, celui des services d'enseignement a affiché le plus haut ratio chômeurs-postes vacants en septembre, soit dix chômeurs par poste vacant. Le secteur de la construction s'est classé au deuxième rang, ce ratio s'établissant à 5,1. Le secteur du commerce de gros et celui des soins de santé et de l'assistance sociale ont enregistré les ratios les plus faibles, soit 1,4 dans les deux cas. Les taux de postes vacants les plus élevés ont été notés en Saskatchewan et en Alberta (2,6 % chacune). L'Île-du-PrinceÉdouard (1,2 %) a affiché le taux de postes vacants le plus bas. Dans les dix principaux secteurs d'activité, le taux le plus élevé de postes vacants a été observé dans les services administratifs et de soutien (2,6 %, soit 20 000 postes vacants), suivis de près des services professionnels, scientifiques et techniques (2,5 %, soit 20 000 postes vacants). Le taux de postes vacants le plus bas a été constaté dans les services d'enseignement (1,1 %, soit 10 000 postes vacants). Source : Statistique Canada

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Canada

Stephen Harper, An VII

Ou le deuxième exercice majoritaire du gouvernement conservateur

Après avoir été à la tête d'un gouvernement minoritaire pendant plus de cinq ans, Stephen Harper dirige le pays avec les coudées franches depuis le 2 mai dernier, moment où les électeurs lui ont finalement accordé le mandat majoritaire qu'il souhaitait. Depuis la dernière élection, plusieurs réformes et dossiers ont suscité de nombreuses réactions d'un océan à l'autre, parmi celles-ci : - Le gouvernement a officiellement enterré le protocole de Kyoto. Une décision décriée par l'opposition. - Les conservateurs ont déposé le projet de loi C-19 qui prévoit l'abolition du registre des armes à feu d'épaule et la destruction de ses données. Québec a déjà annoncé qu'il entamera une action en justice si Ottawa adopte le projet de loi. - Le gouvernement Harper tient une promesse électorale en déposant le projet de loi omnibus C-10, qui prévoit notamment des peines de prison plus

sévères pour les trafiquants de drogues, les auteurs d'agression sexuelle et les jeunes contrevenants violents. Ce projet de loi a été vivement dénoncé au Québec et en Ontario. - Le dossier des transferts en santé pour les provinces a retenu l'attention en 2011 et continuera de le faire en 2012. Selon le plan dévoilé en décembre par le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, Ottawa continuera à augmenter les paiements de transfert en santé de 6 % par année jusqu'en 2017, mais par la suite, l'augmentation sera ramenée à la croissance du PIB, qui tourne actuellement autour de 4 %. - Le gouvernement a mis en place divers crédits d'impôt et allègements fiscaux pour les particuliers et pour les entreprises, afin de favoriser la création d'emploi. - Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, et le président des États-Unis, Barack Obama, ont annoncé

Les conservateurs au fil des élections

Élections fédérales du 23 janvier 2006: 124 députés (gouvernement minoritaire) Élections fédérales du 14 octobre 2008: 143 députés (gouvernement minoritaire) Élections fédérales du 2 mai 2011: 166 députés (gouvernement majoritaire) Source : Radio Canada

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un nouvel accord de sécurité à la fronHarper présente ses priorités pour tière canado-américaine. l'année à venir et ce qu'il veut à accom- Le Canada a participé à la mission de plir le reste de son mandat. l'OTAN en Libye. Quelque 2000 miliLe premier ministre du Canada affirme taires canadiens y ont participé en rotanotamment que la priorité de son goutions. vernement demeure l'économie. La - Québec et Ottawa se sont entendus sur croissance économique et la création l'harmonisation des taxes fédérales et d'emplois sont ses principaux objectifs provinciales. Le Canada versera ainsi face à la crise économique mondiale. Lamhamedi une indemnisation de 2,2 milliards deAdam Les conservateurs cherchent également dollars au gouvernement du Québec, à équilibrer le budget fédéral durant qui entend utiliser cet argent afin leur mandat. d'atteindre son objectif de déficit zéro et La session parlementaire qui vient de pour la réduction de la dette. s’ouvrir à Ottawa (voir page suivante) nous en dira sûrement bien plus long À quoi s'attendre en 2012 sur ces intentions. Dans une entrevue accordée à Emmanuelle Latraverse, Stephen

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Canada

Rentrée parlementaire le temps des ceintures serrées…

Le gouvernement à la recherche de huit milliards de dollars pense les trouver en «modifiant le système de retraite»

Le budget fédéral constituera la pierre angulaire de la session parlementaire qui vient de reprendre à Ottawa, a déclaré le leader du gouvernement en Chambre, Peter Van Loan lors d'une conférence de presse destinée à donner un aperçu du menu législatif des prochains mois. Le ministre Maxime Bernier avait pour sa part annoncé que le gouvernement devait « trouver des économies de 10 % du budget d'opération du gouvernement, soit environ 8 milliards de dollars ». Ces compressions, qui sont deux fois plus importantes que celles annoncées lors de la dernière campagne électorale, se traduiront notamment par des modifications du système canadien des revenus de retraite, a indiqué M. Van Loan. À Davos, la semaine dernière, le premier ministre Harper a fait savoir que son gouvernement allait apporter des changements à ce système, mais sans toucher au Régime de pensions du Canada. Cela laisse croire que les programmes de sécurité de la vieillesse et de supplément de revenu garanti sont en voie d'être modifiés. « Nous avons l'obligation d'agir pour s'assurer que les prestataires [des] générations futures puissent bénéficier des programmes sociaux que nous avons, que les Canadiens les plus vulnérables puissent en bénéficier », a commenté le ministre des Anciens Combattants, Steven Blaney, présent aux côtés de M. Van Loan afin de traduire ses propos pour les francophones du pays.

« Une chose demeure certaine : tous les prestataires actuels vont continuer à bénéficier de leur programme », a assuré le ministre Blaney. M. Van Loan a dit la même chose, en précisant que le gouvernement se concentre « sur le moyen et le long terme ». Selon M. Van Loan, il y a actuellement quatre travailleurs pour un prestataire du programme de Sécurité de la vieillesse. Si rien n'est fait, dit-il, cette proportion passera à deux pour un dans 20 ans, alors que les sommes versées en

vertu de ce programme vont tripler.

« Pour nous assurer que le système reste en place, qu'il est viable et durable, sur un horizon de 10, 20, 30 ans, nous devons faire des changements aujourd'hui. Mais pour ceux qui sont à la retraite aujourd'hui, ou qui s'en approchent, ils peuvent être rassurés : leurs prestations ne subiront aucun changement. » Le système canadien des revenus de retraite Le Régime de pensions du Canada (RPC) prévoit le versement d'un montant équivalent à 25 % des cotisations mensuelles moyennes d'un contribuable. Les versements sont bonifiés de 6 % par année pour ceux qui attendent d'avoir 65 ans avant d'en faire la demande. Il est possible de recevoir des prestations à partir de 60 ans, mais en assumant une pénalité. Les Québécois n'ont pas accès au RPC, les prestations de retraite étant assurées par la Régie des rentes du Québec. Le programme de la Sécurité de la vieillesse est offert à presque tous les Canadiens à partir de 65 ans, qu'ils soient retraités ou non. Il faut avoir habité au pays pendant au moins 40 ans. Les citoyens canadiens vivant à l'étranger peuvent aussi la recevoir s'ils ont vécu 20 ans au pays après l'âge de 18 ans. Le Supplément de revenu garanti ne s'adresse qu'aux aînés qui ont des revenus inférieurs à 15 888 $ par année pour un célibataire, 20 976 $ pour un couple reçevant des prestations du programme de Sécurité de la vieillesse, et 38 112 $ pour un couple dont un seul des membres reçoit des prestations du programme de Sécurité de la vieillesse. Peter Van Loan a par ailleurs annoncé que le projet de loi visant à créer un régime de pensions agréé collectif sera le premier à être débattu en Chambre. Le projet, annoncé dans le budget de juin 2011, vise à permettre aux travailleurs autonomes et aux petits entrepreneurs de mieux épargner en vue de leur retraite.

Le leader du gouvernement en Chambre s'attend aussi à ce que le Parlement approuve au cours des prochaines semaines les accords de libre-échange avec le Panama et la Jordanie, et qu'il adopte la Loi modernisant la loi sur le droit d'auteur, la Loi sur la révision du système financier et projet de loi omnibus C-10 sur la justice criminelle. La tension monte Du côté de l'opposition, la table est mise pour un affrontement sur l'économie, car le Nouveau Parti démocratique s'inscrit en faux contre cette logique des baisses d'impôts et du déficit zéro à tout prix. « Il faut être capable de retrouver des revenus suffisants pour l'État et être capable d'investir dans les choses qui sont importantes, que ce soit l'environnement, la recherche et le développement ou le logement. S'il faut reporter d'un an ou deux, on le fera parce que ce n'est pas une religion », a soutenu le député néo-démocrate de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice. Son collègue Peter Julian s'est néanmoins insurgé au sujet de la volonté du gouvernement de revoir le système canadien des revenus de retraite. « M. Harper a lancé une bombe la semaine passée. Il a donné une claque en plein

visage à mon avis aux personnes âgées du Canada en parlant des coupures. Et là, tout va se faire avec une consultation? On parle d'un gouvernement qui ne consulte pas! », a-t-il déclaré. La peur de voir le gouvernement profiter de sa majorité, non seulement pour imposer ses priorités comme la lutte contre la criminalité et pour l'abolition du registre des armes à feu, mais aussi pour lancer des réformes majeures, à moyen terme, comme la réduction des coûts du système de sécurité de la vieillesse, ont eu l'effet d'un électrochoc sur l'opposition. « C'est une ancienne stratégie conservatrice de créer une atmosphère de crise et puis d'arriver avec des solutions qui sont très dures et très autocratiques de la part du gouvernement pour les justifier », a conclu le chef par intérim du Parti libéral du Canada, Bob Rae. Les compressions budgétaires du gouvernement fédéral pourraient notamment se traduire par l'abolition de 60 000 à 68 000 postes de la fonction publique au cours des prochaines années, selon un rapport rendu public la semaine dernière par le Centre canadien des politiques alternatives. Source : Radio Canada

L’«Affaire Duceppe» Gilles Duceppe a fait parvenir un avis juridique au Bureau de régie interne des Communes, chargé d'étudier les allégations d'utilisation de fonds publics à des fins partisanes portées contre lui. Dans un communiqué, l'ancien chef du Bloc québécois affirme que cet avis rédigé par l'avocat François Gendron va « au-delà des accusations fausses et partisanes » qui ont été portées contre lui. La semaine dernière, un quotidien révélait que le Bloc québécois a payé pendant des années le salaire de deux directeurs généraux,

Gilbert Gardner et Patrick Marais, et celui d'une conseillère à même le budget accordé par la Chambre des communes pour le fonctionnement de son cabinet à Ottawa. L'avis déposé par Gilles Duceppe sera rendu public une fois que sera terminée la rencontre du Bureau de régie interne de la Chambre des communes, qui doit étudier la légalité du geste. Le Bureau de la régie interne est l'organisme qui s'occupe des finances de la Chambre des communes.

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Composé du président de la Chambre et de députés de tous les partis officiellement reconnus - ce qui exclut le Bloc québécois, qui n'a que quatre députés -, il se réunit toutes les deux semaines à huis clos. Si le Bureau devait conclure au terme de son examen que les sommes ont été utilisées de manière inappropriée, il pourrait demander un remboursement. Les sommes en cause ont été enga-

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gées sur une période de sept ans et pourraient s'élever à environ un million de dollars. Le Bureau pourrait aussi décider de confier le dossier au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre des communes. Le cas échéant, des audiences publiques auraient lieu, ce qui se traduirait vraisemblablement par la comparution des personnes impliquées dans le dossier.


Québec

Coalition pour l’avenir du Québec

Les premiers pas La Coalition pour l'avenir du Québec, devenue à la mi-novembre un parti politique officiel portant le nom de Coalition avenir Québec., poursuit son bonhomme de chemin. Elle s’est ainsi donné une présidente et a tenu un caucus des députés ralliés à sa cause qui seront au nombre de neuf ex-adéquistes et transfuges péquistes - à la rentrée parlementaire le 14 février. Avant même cependant d’obtenir son statut légal, le mouvement Coalition avait amassé une petite cagnotte d’un peu plus de 315 000 $ en dons. Plus de 1000 personnes ont contribué au financement de l'organisme sans but lucratif de février à novembre 2011. Même s'il n'était pas tenu de le faire, le mouvement dirigé par l'ancien ministre péquiste s'était engagé à respecter l'esprit de la Loi sur le financement des partis politiques en limitant chaque contribution à 1000 $. Les dons recueillis ont atteint 315 493 $ alors que les dépenses ont totalisé 314 606 $. Pour l'essentiel, la somme a servi à financer la tournée des régions du parti politique en devenir. «Les contributions ont pu nous permettre d'aller à la rencontre des Québécois dans toutes les régions du Québec, de nourrir notre réflexion et de valider la justesse de nos propositions», a déclaré M. Legault, dans un communiqué. La liste des donateurs comporte quelques noms connus, comme l'ancien président du Conseil du patronat Michel Kelley-Gagnon (250 $), l'avocat et ex-président du lobby anglophone Alliance Québec Eric Maldoff (250 $) et l'homme d'affaires - propriétaire de V Télé - Maxime Rémillard (500 $). Sans surprise, plusieurs donateurs proviennent des rangs adéquistes, comme Stéphane Lebouyonnec (500 $), Mario Charpentier (970 $), Éric Caire (200 $) et Marc Picard (800 $). Les deux fondateurs de la CAQ, François Legault et l'homme d'affaires Charles

Sirois, ont pour leur part versé 1000 $ chacun au mouvement. La présidente Anglade. Lundi 22 janvier, François Legault, annonçait lors d'une conférence de presse convoquée pour annoncer la composition du comité exécutif de la CAQ que la présidente, Dominique Anglade, défendra aussi les couleurs du parti lors de la prochaine élection provinciale. Née au Québec de parents haïtiens, Mme Anglade est mariée et mère de trois enfants. Mme Anglade a expliqué qu'elle a accepté de défendre les couleurs de la Coalition avenir Québec parce que les Québécois méritent mieux que ce que leur propose la classe politique actuelle. Il faut donner un coup de barre, ditelle, de manière à créer davantage de richesse et à mieux la répartir. Il faut arrêter d'accepter « les failles et les ratés du système de santé », a-t-elle dit, et « de voir que des sièges sociaux quittent le Québec au fil des ans [...]que si peu de Québécois puissent partir leur propre entreprise et [que nous sommes] en queue de peloton en terme de diplomation de nos jeunes ». Former une «véritable opposition officielle» Au cours de la même conférence de presse, François Legault s'est dit satisfait du résultat du vote des membres de l'ADQ, dévoilé en fin de semaine. Il soutient qu'il s'agit d'un vote clair et que le taux de participation (54 %) peut se comparer à ceux enregistrés à l'issue de campagnes électorales pourtant mieux publicisées. Le chef de la CAQ a soutenu que le premier défi de son parti consistera à faire en sorte que les membres de la coalition et les forces adéquistes apprennent à travailler ensemble afin de former « une véritable opposition » au gouvernement Charest.

« Il faut débattre des vrais enjeux », a-t-il plaidé, après s'être moqué de la « mauvaise pièce de théâtre » qui a cours au Parti québécois, dans une référence aux déchirements internes qui secouent le parti. « Comment on fait pour avoir de meilleures écoles? Comment on fait pour moderniser nos réseaux publics? Comment on fait pour éliminer l'écart de revenus avec les autres États en Amérique du Nord? Comment on fait pour réussir une meilleure intégration de nos immigrants? Comment on fait pour retrouver une intégrité dans la gestion, entre autres, de nos contrats publics? C'est de ça que les Québécois veulent parler. C'est de ça que la Coalition va parler au cours des prochaines semaines », a-t-il lancé. Caucus des députés ralliés Par ailleurs, les 9 députés ralliés à la Coalition avenir Québec (CAQ) ont tenu mercredi 25 janvier leur premier caucus à l'Assemblée nationale sous la présidence deFrançois Legault. Au cours de la rencontre, François Legault a prévenu ses députés qu'ils devront apprendre à travailler ensem-

ble pour arriver à changer le Québec. Le chef de la CAQ a également exhorté ses députés à fourbir leurs armes en prévision de la reprise des travaux de la Chambre, le 14 février prochain. Le caucus de la CAQ sera présidé par le député de Deux-Montagnes, Benoît Charrette. L'ex-chef de l'ADQ, Gérard Deltell, occupera quant à lui les fonctions de chef parlementaire tandis que Sylvie Roy sera leader parlementaire en Chambre. La CAQ ayant été fondée entre deux élections, le parti ne compte actuellement aucun député élu à l'origine sous la bannière du nouveau parti. Les députés de la CAQ sont des transfuges du Parti québécois, de l'Action démocratique ou des députés indépendants qui ont quitté l'ADQ avant que le parti ne fusionne avec la CAQ. Source : Presse canadienne

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Québec

À quelque mois d’éventuelles élections

Le PQ peut-il se refaire une santé ? Par Radouane Bnou-Nouçair Depuis des mois, le parti québécois(PQ) ne cesse de faire la «une» des médias au Québec. À cela, plusieurs raisons, pour la plupart issues de son histoire et de sa place au Québec. En effet, ce parti, né en 1977, a été créé sur la base du projet de souveraineté, initié par René Lévesque. Aujourd’hui, ce parti fédérateur des québécois indépendantistes, vit des moments difficiles et sa survie est compromise sous l’effet de trois types de menaces : - - -

Les menaces conjoncturelles; Les menaces externes; Les menaces internes.

Les menaces conjoncturelles Le Québec, en tant que démocratie libérale, subit les effets des crises périodiques venues d’Europe et des ÉtatsUnis. Ces crises répétitives ont mis à mal la confiance des québécois envers leurs institutions, leurs politiciens et leurs partis politiques. Conscient que les partis n’incarnent plus leurs valeurs et que les élus sont de plus en plus au service des intérêts privés au détriment de ceux du public, les québécois aspirent fortement au changement. Les menaces externes Le parti québécois(PQ) a subi de pleins fouets les effets des changements importants qui se sont produits aussi bien au Québec qu’au Canada. Parmi ces changements, on peut citer : 1.Les élections fédérales du 2 mai 2011 2.L’arrivée de Francis Legault et la création du CAQ; 3.La fusion ADQ-CAQ; 4.L’affaiblissement du PLQ à cause de la corruption dans la construction. - Les élections fédérales du 2 mai 2011 Elles ont décimé le Bloc Québécois(BQ), un grand bastion du souverainisme et qui constitue l’appui fédéral du PQ. La chute de ce bloc victime du ras de marée NPD au Québec a beaucoup affaibli le PQ.

- L’arrivée de François Legault et la création du CAQ Ces deux événements ont énormément affaibli le PQ sous l’effet de plusieurs phénomènes : - Le PQ ne constitue plus, au Québec, la seule alternative à la chute du Parti libéra l(PLQ); - Le CAQ et son leader offrent une nouvelle opportunité aux désirs de changement des québécois; - Le CAQ offre également un nouveau débouché aux mécontents du PQ qui ne sont plus convaincus par l’option souverainiste. - La fusion ADQ – CAQ Le CAQ, en absorbant la défunte ADQ, se renforce encore plus au détriment du PQ qui occupe officieusement le troisième rang au Québec comme le confirme un récent sondage : CAQ (31 %), PLQ (29 %) et PQ (21 %). - Affaiblissement du PLQ sous l’effet des affaires de corruption Malheureusement pour le PQ, cet affaiblissement aurait pu lui être favorable s’il n’y avait pas ce nouveau-né qu’est le CAQ et qui récupèrera inévitablement les mécontents du PLQ. Les dissensions internes Même si les crises conjoncturelles et les menaces en externe sont extrêmement graves, elles n’auraient pas suffi à compromettre la survie d’un parti historiquement lié au Québec. Ce qui a fait réellement chavirer le navire péquiste, ce sont surtout les dissensions internes. L’absence de leadership L’origine de ces divisions est certainement l’absence d’un véritable leadership. Mme Marois, malgré sa compétence, son ancienneté et sa conviction souverainiste, voit souvent son leadership contesté et occasionne des départs du PQ. Pire que cela, c’est la première fois dans l’histoire de ce parti, qu’il n’y a pas de véritable N° 2. Au cas où Mme Marois quitterait le navire, ce qui est loin d’être

le cas, qui pourrait la remplacer? Les interventions intempestives d’anciens leaders du Parti En juin 2011, jacques Parizeau attaque indirectement le leadership de Mme Pauline Marois en déclarant que le programme du PQ concernant la souveraineté est faible et que la stratégie du parti est consternante. C’est difficile de faire mieux pour diviser un parti déjà fragilisé par d’incessantes querelles internes. À la fin du mois de janvier 2012, Bernard Landry, ancien chef du PQ, diffuse une lettre où il critique ouvertement la «gouvernance souverainiste» de Pauline Marois et la stratégie du PQ qui consiste à aller chercher plus de pouvoir pour le Québec en attendant de faire la souveraineté. Il reprend également les inquiétudes d’un député péquiste, Bernard Drainville, qui a dit craindre la disparition du PQ. La tentative de putsch de Gilles Duceppe Gilles Duceppe, l’ex chef du Bloc Québécois, viré lors des élections fédérales, a tenté un retour en s’invitant au PQ. Malheureusement pour lui, le journal La Presse , en dévoilant que Duceppe puisait la rémunération de certains DG du Bloc à partir de l’enveloppe budgétaire de la chambre des communes, l’a obligé à se désister. Cet événement, même s’il va servir de prétexte pour renforcer la position de Mme Marois au sein du PQ, va certainement contribuer à affaiblir encore plus ce parti vis-à-vis du CAQ et du PLQ. Le départ des transfuges Au mois de juin 2011, le PQ est bouleversé par le départ de 5 députés : Louise Baudouin, Pierre Curzi, Lisette Lapointe, Jean Martin Aussant et Benoit Charrette. Ces départs vont beaucoup affaiblir Mme Pauline Marois qui s’en remettra diffi-

cilement. Malheureusement, l’hémorragie ne s’arrêtera pas là puisqu’en janvier 2012, un autre coup terrible va désarçonner le parti : le départ du député de Drummond, François Rabello, qui a rejoint le CAQ. À la fin du mois de janvier 2012, les « survivants du PQ» se sont réunis à Joliette pour resserrer les rangs. Mais cela restera-t-il suffisant pour redorer le blason de ce parti et retrouver la confiance des électeurs. Les menaces internes, externes et conjoncturelles ont affaibli ce parti qui a dominé, pendant 4 décennies, la vie politique au Québec mais qui, aujourd’hui, est miné par deux tendances radicales : ceux qui veulent précipiter le référendum sur la souveraineté et ceux qui veulent s’allier à la gauche, représentée par Québec Solidaire. Fragilisé de l’intérieur, dépassé à l’extérieur par le PLQ et le CAQ, prisonnier du projet qui lui a donné naissance, le PQ trouvera-t-il les ressources nécessaires pour survivre?

Bernard Landry

«Dissipez le `` flou artistique`` !» Trois jours avant le Conseil national du Parti québécois, l'ex-premier ministre Bernard Landry, qui a gouverné le Parti québécois de 2001 à 2005 s'est invité dans le débat sur le leadership de Mme Marois, en publiant une lettre ouverte dans les grands quotidiens québécois, puis en multipliant les entrevues. M. Landry estime que la stratégie de gouvernance souverainiste prônée par Pauline Marois envoie un message « très néfaste » à la population. Selon lui, elle est à l'origine non seulement des difficultés du Parti québécois, mais aussi de la défaite cuisante du Bloc québécois le 2 mai dernier. « On ne peut faire comme si on était souverain quand on est une simple province, ni agir comme si on était aux Nations unies quand on siège tout bêtement au Conseil de la fédération », assène M. Landry dans sa lettre. « Une telle doctrine envoie le message que si l'on peut agir en État souverain sans

l'être, la souveraineté n'est donc pas indispensable ». Selon Bernard Landry, il importe de dissiper ce que l'ex-premier ministre péquiste Jacques Parizeau appelait « le flou artistique ». Il estime que la création d'un comité sur l'avenir stratégique du Québec, annoncée lundi par Pauline Marois, démontre que le Parti québécois commence à recentrer son discours sur l'indépendance. « Je pense qu'eux-mêmes ont commencé à comprendre que quand on dirige le parti fondé par René Lévesque pour faire l'indépendance du Québec, on travaille à ça, et on en fait un objectif », a-t-il soutenu sur les ondes du Réseau de l'information. « La mondialisation, l'action du gouvernement Harper et la diminution du poids du Québec dans l'appareil décisionnel canadien, tout ça pousse non pas à retarder, mais à accélérer » la nécessité de faire l'indépendance. « La patrie avant le parti »

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Dans sa lettre aux médias, M. Landry dit être soucieux de ne pas personnaliser le débat et n'évoque pas nommément Mme Marois. Il ne manque toutefois pas de rappeler une phrase qui lui est chère : « la patrie avant le parti, et le parti avant les ambitions personnelles ». S'il souligne que la « détresse actuelle » du Parti québécois ne se résume pas à une question de leadership, rappelle-t-il plus loin, les personnes qui le dirigent n'en ont pas moins le devoir «crucial et impérieux [de] mettre l'intérêt national avant toute forme d'ambitions personnelles». « Qui est le mieux placé pour nous conduire rapidement au pouvoir, étape essentielle vers l'indépendance? Cette réflexion s'impose à tous les militants qui doivent faire preuve de lucidité, de solidarité et d'unité pour renforcer notre option », écrit-il. « Je suis bien placé, avec la trajectoire qui est la mienne, pour dire aux personnes concernées qu'elles doivent penser à la patrie avant tout », ajoute

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l'ex-chef péquiste, qui a démissionné après que les militants péquistes eurent approuvé son leadership dans une proportion de 76 %, qu'il a jugée trop faible. Interrogé à RDI au sujet de l'opportunité pour les péquistes de conclure une alliance stratégique avec les autres forces souverainistes à l'Assemblée nationale, Bernard Landry soutient qu'il « doit y avoir au moins un dialogue ». « Ça dépend des circonstances, ça dépend du contenu de ces ententes, mais ces ententes doivent être faites encore une fois non pas dans un intérêt partisan et électoraliste, mais dans l'intérêt de l'indépendance », précise-t-il. La déclaration de Bernard Landry survenait 24 heures après que Pauline Marois eut exprimé le souhait que cessent les mouvements de contestation.


Québec

Après le Conseil national du PQ

La bonne entente (enfin) retrouvée ? Plusieurs députés du Parti québécois ont livré des messages d'unité et de loyauté envers leur chef Pauline Marois à leur arrivée au caucus de la formation souverainiste, qui se tient à Joliette. À deux jours du Conseil national du parti, les députés qui ont pris la peine de parler aux journalistes ont tenu à vanter les qualités de leur chef, pourtant malmenée depuis plusieurs mois par des départs en série et des attaques visant son leadership. « Il y a un sentiment d'unité comme ça fait longtemps que je ne l'ai pas senti », a déclaré la députée Agnès Maltais, dont le projet de loi 204 sur l'amphithéâtre de Québec a marqué le coup de départ d'une série de défections dans les rangs du parti. « On ne niera pas la réalité : il y a eu des démissions et tout. Mais là, on sent aujourd'hui que Mme Marois a traversé toutes les épreuves. C'est une dame de béton, comme elle a été nommée, bien nommée, je pense », a-t-elle ajouté. « Moi, ça fait longtemps que vous savez à quel point j'apprécie cette femme. Je suis fière de voir que de plus en plus de Québécois l'apprécient », affirme Mme Maltais, selon laquelle le caucus marque le jour 1 de la reconquête du pouvoir. « J'imagine que tout le monde est rentré et a compris la raison des choses », a commenté le député de Drummond, Yves-François Blanchet. « J'ai l'impression que tout le monde a bien compris que la direction de Mme Marois est solide et qu'on peut avoir un caucus souriant, normal, qui prépare des élections, qu'on devrait se positionner pour gagner. » Le député de Gouin, Nicolas Girard, a aussi fait l'éloge de son « excellente chef », en tentant de présenter les événements

des dernières semaines sous un jour positif. « Mme Marois a fait la démonstration assez éloquente que c'est une chef qui est capable de prendre la pression, capable de braver les tempêtes. Je pense que c'est rassurant pour les Québécois d'avoir une chef qui a autant de résilience », a-t-il affirmé. M. Girard y est allé d'une analogie sportive pour commenter les rebondissements des derniers mois. Il a déploré qu'il y ait eu « trop de jeux individuels, pas assez de jeux collectifs ». Il faut, ditil, « moins de Cammalleri et plus d'Erik Cole ». La députée de Joliette s'est félicitée que le caucus se tienne dans un contexte d'« énergie renouvelée pour parler de nos idées. ». Selon elle, il y aura maintenant « beaucoup moins d'interférences pour que les Québécois entendent ce qu'on a à leur dire ». Mme Marois n'a que brièvement parlé aux journalistes. La chef péquiste, maintenant délestée de la menace que représente l'ex-chef bloquiste Gilles Duceppe, a soutenu que le caucus serait « sûrement très intéressant ». « On a une responsabilité à l'égard des Québécois. On va donc se préparer pour la rentrée parlementaire et adopter les orientations fondamentales pour bien servir les Québécois et les Québécoises », s'est-elle bornée à déclarer avant de poursuivre son chemin. L'analyse politique de Radio-Canada, Pierre Duchesne, souligne pour sa part que la sortie de l'ex-premier ministre Bernard Landry, qui réclame l'abandon de la stratégie de gouvernance souverainiste, ne semble pas être cautionnée par quelqu'un au sein du caucus. Alliances stratégiques

Le caucus péquiste devrait donner lieu à des discussions sur l'opportunité de conclure une alliance stratégique avec les autres forces souverainistes présentes à l'Assemblée nationale, soit Québec solidaire, le nouveau parti Option nationale de Jean-Martin Aussant, et les députés indépendants Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe. Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, qui clame haut et fort le bienfondé de cette approche, a refusé de parler aux journalistes à son arrivée au caucus. Il s'est contenté de dire qu'il s'attendait à de « très bonnes discussions » avant de s'engouffrer dans la salle de conférence. Nicolas Girard n'a cependant pas hésité à commenter la volonté de la co-chef de Québec solidaire, Françoise David, de se présenter dans la circonscription de Gouin, où il a été élu à trois reprises. M. Girard indique qu'il compte se représenter dans Gouin et dit avoir confiance d'être réélu. « Visiblement, Mme David ne partage

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pas le même point de vue que [le co-chef de Québec solidaire, Amir] Khadir; je les laisse réconcilier leurs différents points de vue », a-t-il lancé. M. Girard se dit néanmoins ouvert aux discussions au sujet d'une alliance. « Je pense que l'arrivée de la CAQ [Coalition avenir Québec] et du Parti libéral va faire en sorte que le vote des fédéralistes de droite va être divisé sur l'île de Montréal », note-t-il. « S'il n'y avait pas eu un candidat de Québec solidaire et du Parti québécois » dans la circonscription de Laurier-Dorion aux dernières élections, « les souverainistes auraient pu ravir la circonscription à un député libéral », soutient le député de Gouin. Le Parti québécois a confirmé la semaine dernière qu'il explore la possibilité de conclure des alliances stratégiques, mais ces discussions exploratoires n'ont pas abouti jusqu'à présent. Source : Presse canadienne


Monde

«Fifty, fifty !» Le Canada veut garder une partie des biens du clan Ben Ali saisis au pays Le gouvernement canadien cherche à garder une partie des biens que le clan de l'exprésident déchu de la Tunisie possède au pays, affirme Radio Canada. Par exemple, une maison à Westmount appartient au gendre préféré de l'ex-président de la Tunisie. Mais le propriétaire a pris la fuite au Qatar sans payer ses comptes, ni les taxes. C'est un des rares biens connus du clan de Ben Ali au Canada. L'idée de partager ces biens révolte la diaspora tunisienne. Sonia Djelidi, du Collectif tunisien au Canada, est indignée. « On parle de butin, de quel butin on parle? Qu'est-ce qui reste? Le gouvernement canadien a pris tellement de temps pour geler les biens que le clan a pu dilapider tous ses avoirs ici », dit-elle. Selon nos sources, autant en Tunisie qu'ici, le Canada réclamerait jusqu'à la moitié des biens confisqués. Plus tôt cette semaine, le Canada a participé à une réunion en Suisse sur la restitution des biens des dictateurs arabes. L'avocat engagé par le gouvernement tunisien pour récupérer la fortune du clan Ben Ali y était. « Je trouve ça assez choquant. Ça ne se partage pas comme ça et ça ne se partagera pas comme ça », nous a déclaré l'avocat du gouvernement tunisien Enrico Monfrini, joint au téléphone. L'usage voudrait que le Canada en garde beaucoup moins, nous explique Me Monfrini, moins de 5 %. « C'est de l'argent mal acquis, volé, par un groupe mafieux. Et là, le Canada va partager de l'argent volé? C'est ce qui nous scandalise », nous explique Sonia Djelidi. Le ministère des Affaires extérieures ne répond pas. Depuis un an, c'est le silence du côté d'Ottawa. Le gouvernement canadien refuse de dire quels sont les biens saisis, à qui ils ont été saisis et la somme que cela représente. Source : Radio Canada

Colloque

Le printemps arabe, un an après L'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord organise, ce jeudi 16 février 2012, de 9h à 20h, un colloque international (à l’Agora Hydro-Québec du Cœur des sciences, UQAM, 175 avenue Président-Kennedy, Métro Place-des-Arts) sur le thème «Le printemps arabe, un an après». Au cours de cette rencontre, plusieurs spécialistes tenteront de répondre aux diverses questions soulevées par le bouillonnement qui secoue, depuis un peu plus d’un an maintenant, une immense région du monde et d’en mesurer les implications possibles. Des dynamiques régionales et internationales Dans la note d’intention annonçant l’événement, l’observatoire affirme en effet : « Trois dictatures tombées, une remontée de l'islam politique, l'émergence de nouvelles puissances régionales : depuis 2011, le printemps arabe n'arrête plus de se définir comme le porteur de nouvelles dynamiques dans la région : -Des dynamiques régionales avec le nouveau jeu d'influence qui se dessine autour des puissances en place et des puissances à venir comme le Qatar, la Turquie mais aussi l'Iran, l'Arabie Saoudite ou Israël; -Des dynamiques internationales puisque cette reconfiguration du Moyen-Orient redéfinit la prépondérance des grandes puissances, en premier lieu les États-Unis, qui observent jusqu'ici la redistribution des cartes dans la région; -Des dynamiques internes avec l'émergence dans les sociétés civiles d'une nouvelle catégorie d'acteurs politiques : les blogueurs, qui arrivent à faire entendre leurs revendications au niveau international. Analyser ces dynamiques et comprendre leurs retombées politiques, voici les questions auxquelles tentera de répondre le colloque annuel de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (OMAN) de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l'UQAM. Réunissant les nombreux experts de l'OMAN mais également en collaboration avec des spécialistes issus de centres de recherches prestigieux au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Moyen-Orient, ce colloque proposera, à travers une série de tables rondes, d'analyser les différentes dynamiques qui composent ce printemps arabe.» Le programme de la rencontre Le programme de la rencontre s’établit comme suit : 8h45 à 9h00 : Mot de bienvenue et introduction (Charles-Philippe David, titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand; JeanFrançois Lépine, président de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord de la Chaire RaoulDandurand et présentateur/animateur de l'émission Une heure sur Terre de RadioCanada ) 9h00 à 10h15 : Table ronde «Du printemps arabe à «l'hiver islamiste» : Peut-on parler de révolution?» Discussion animée par Jean-François Lépine sur les différents regards portés sur les révoltes arabes avec Marie-Joëlle Zahar, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur de science politique, Université de Montréal; Vincent Romani, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord

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et professeur au département de science politique, UQAM; Sami Aoun, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur de science politique à l'Université de Sherbrooke 10h30 à 11h45 : Premier atelier – sous la présidence de Sami Aoun, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur de science politique à l'Université de Sherbrooke : «Révoltes arabes et reconfiguration régionale: vers une émancipation géopolitique?». Contributions : «Qatar, Turquie: nouveaux pôles d'influence régionale?» par Miloud Chennoufi, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur au Collège des Forces canadiennes de Toronto; «Axe TéhéranDamas et le printemps arabe: l'énigme syrienne» par Houchang Hassan-Yari, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur, département de science politique et d'économie, Collège Royal militaire du Canada; «La diplomatie publique iranienne après le Mouvement vert» par Pierre Pahlavi, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM, professeur agrégé et directeuradjoint à la recherche au département des études de la défense du Collège des Forces canadiennes de Toronto; «Les États-Unis face aux changements géopolitiques au Moyen-Orient» par Charles-Philippe David, titulaire de la Chaire RaoulDandurand 14h00 à 15h15 : Deuxième atelier, présidé par Présidence : Marie-Joëlle Zahar, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur de science politique, Université de Montréal : «La société civile: un nouvel acteur de changement?» Contributions : «Mouvements d'opposition à l'origine du printemps arabe» par Diane Ethier, membre de l'Observatoire sur le Atlas.Mtl

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Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur de science politique, Université de Montréal; «Le moment et le mouvement : réformisme radical et protestations du 20 février au Maroc» par Frédéric Vairel, professeur adjoint, École d'études politiques, Université d'Ottawa; «Tunisie: quelle place pour la société civile?» par Vincent Geisser, chargé de recherche à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, détaché à l'Institut français du Proche-Orient. 15h45 à 16h15 : Conclusion - Le printemps arabe, un an après: changements politiques et nouveaux acteurs sous la présidence de Sami Aoun, membre de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, UQAM et professeur de science politique à l'Université de Sherbrooke 18h00 à 20h : Débat - «Des médias sociaux au printemps arabe?» Animation : Julien Saada, directeur adjoint, Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et candidat au doctorat en science politique, UQAM Contributions : «Nouveaux médias et contexte autoritaire: l'émergence de nouveaux acteurs au Moyen-Orient» par Julien Saada, directeur adjoint, Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et candidat au doctorat en science politique, UQAM; « Médias, Internet et changement politique: le point de vue d'un journaliste» par Philippe Marcoux, journaliste à RadioCanada et spécialiste des médias sociaux; «Expérience d'un blogueur (via Skype)» par Aziz Amami, blogueur et initiateur du Mouvement contre la censure sur Internet (2010); «Les dessous informatiques derrière l'usage des médias sociaux et de l'Internet» par Guy Bégin, professeur au département d'informatique, UQAM Renseignements et Inscriptions : chaire. strat@uqam.ca ou 514-987-6781


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Maghreb

Grande rencontre diplomatique maghrébine en février au Maroc Les ministres des Affaires étrangères du Maghreb se réuniront fin février prochain. Selon une déclaration du chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci qui parlait sur les ondes de la chaine 3 de la Radio Algérienne, cette rencontre se tiendra dans un contexte assez particulier. Pour Medelci « les mutations observées dans les pays de la région ne peuvent que nous encourager à aller plus vite dans la construction de l’UMA». Mourad Medelci sous-entend que le printemps arabe pourra faire ce que les longues discussions entre le Maroc et L’Algérie n’ont pas réussi à faire. Il est à rappeler que le Maroc et l’Algérie demeurent les deux pierres angulaires de l’UMA. De fait, tout rapprochement entre les deux pays, à savoir l’ouverture des frontières, ne pourra que servir l’union du Maghreb. « La fermeture de la frontière entre l'Algérie et le Maroc n'a jamais été une décision définitive. Le rapprochement qui s'opère avec le Maroc va se consolider avec le nouveau gouvernement marocain. Toutes ces évolutions travaillent à une normalisation à terme des relations » entre Alger et Rabat, a déclaré M. Medelci.

Les obstacles à l’union Pour le journaliste analyste marocain Hassan Alaoui Kassimi, « il ne faut pas anticiper un quelconque changement de position du gouvernement algérien. Ce dernier n’a d’autres choix que d’approuver tout changement qui s’opère au Maroc. Fondamentalement, quelques soient les changements au Maroc ou en Algérie, le problème est ailleurs. Bien que le Maroc change et essaye de donner un nouveau souffle aux relations avec l’Algérie, les responsables algériens refusent le vrai échange ». Hassan Alaoui qui s’avère l’un des spécialistes en la matière des relations bilatérales entre le Maroc et l’Algérie, est l’auteur du livre «Guerre secrète au Sahara occidental», et pour cet expert le vrai rapprochement entre le Royaume et l’Algérie ne pourra s’effectuer qu’une fois le conflit du Sahara résolu. « L’Algérie doit reconnaitre la souveraineté du Sahara et la souveraineté du Maroc sur ses terres si elle veut fonder une union du Maghreb ». Les cinq membres de l’UMA La frontière commune entre le Maroc et

Le ministre marocain des AE a effectué son premier déplacement officiel en Algérie

Net réchauffement dans les relations marocoalgériennes

C’est un signal fort de la volonté des nouveaux dirigeants marocains de normaliser les relations avec le voisin algérien. Saâd Eddine El Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères s’est rendu en Algérie pour une visite de deux jours, effectuant ainsi, et c’est tout un symbole, sa première visite officielle. Ce déplacement, communique le ministère marocain des Affaires étrangères, visait à consolider (un) processus de dialogue (déjà) engagé entre les deux pays. Les 23 et 24 janvier, le ministre des Affaires étrangères était à la tête d’une importante délégation pour cette visite qui, dit-il «s'inscrit dans le cadre de la consolidation du processus des rencontres et des concertations entamées entre les deux pays» pour hisser leurs relations au niveau des aspirations des deux peuples frères ». En plus de ses entretiens avec son homologue Mourad Medelci, El Othmani a étéreçu par le chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika. Au menu des discussions, poursuit le communiqué du ministère des Affaires étrangères, « les moyens de raffermir les relations de fraternité et de coopération existant entre les deux pays voisins au service des deux peuples frères » mais également « l'approfondissement du dialogue sur les questions liées au processus de développement de l'action et des mécanismes de l'Union du Maghreb arabe pour le mettre au diapason des aspirations des dirigeants et des peuples de la région ».

l’Algérie est longue de 1500 km et elle est fermée depuis 1994 suite à un attentat à Marrakech attribué par Rabat aux services secrets algériens. L'UMA, actuellement en panne, regroupe cinq pays: Maroc, Tunisie, Algérie, Libye, et

La frontière bientôt ouverte ? Moins d’une semaine après la visite du ministre des Affaires étrangères Saâdeddine El Othmani en Algérie, la perspective d’une ouverture prochaine des frontières entre les deux pays fait la Une des médias. Dimanche 29 janvier, le ministre algérien de l’Intérieur Haddou Ould Kablia, a indiqué au quotidien algérien TSA que "la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc est très plausible eu égard au réchauffement des relations bilatérales marquées par la récente visite du ministre marocain des Affaires étrangères".

Chemin balisé Si le déplacement d’El Othmani constitue une réponse à celui de Mourad Medelci effectué le 16 novembre dernier en marge du sommet des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe à Rabat, il n’en exprime pas moins une ferme volonté du nouveau gouvernement marocain de normaliser les relations avec l’Algérie. Ce qui s’inscrit dans la dynamique globale de renforcer l’intégration maghrébine. Pour El Othmani, « les relations avec les voisins sont prioritaires ».

Ould Kablia précise toutefois que la réouverture de la frontière terrestre maroco-algérienne est politique et ne relève pas du seul ressort du ministère de

Cet échange de visites suffira-t-il toutefois à faire bouger les lignes ? L’avenir le dira, mais le chemin semble déjà balisé depuis des mois. Plusieurs rencontres ministériels, notamment de l’Agriculture et de l’Énergie, avaient abouti à la signature d’accords entre les deux voisins. Mohammed VI et Bouteflika n’ont cessé pour leur part de s’envoyer des signaux positifs. Le président algérien avait répondu favorablement à l’appel du roi du Maroc de raffermir les relations entre les deux États.

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Mauritanie. Le 17 février 1989, les cinq chefs d'États ont signé à Marrakech le Traité constitutif de l'Union du Maghreb arabe, après la réunion du 10 juin 1988 à Zéralda où elle avait été préparée

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l’Intérieur. Officiellement, la question du Sahara et la réouverture des frontières n’était pas à l’ordre du jour de la visite du chef de la diplomatie marocaine en Algérie. Pourtant, TSA, citant des sources concordantes, affirmait la semaine dernière que la DGSN algérienne s’affairait à organiser la réouverture des frontières. Le développement des relations marocoalgériennes dans le cadre d’une vision globale et cohérente, semble à ce jour être la meilleure solution pour la diplomatie du voisin algérien. Mais l’ouverture des frontières ne se fera vraisemblablement qu’après la résolution de tous les dossiers en suspens entre les deux pays, notamment le trafic de drogue et la contrebande.


Commémorations

Le 21e Mois de l’histoire des Noirs « Imaginer un nouveau monde » La ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, souligne le lancement de la 21e édition du Mois de l’histoire des Noirs, qui célèbre et fait connaître l’apport des communautés noires à la société québécoise. Elle félicite la Table ronde du Mois de l’histoire des Noirs et tous les organismes qui ont préparé une programmation riche et variée qui saura satisfaire tous les publics. Autour du thème Imaginez un nouveau monde… ce n’est pas la fin du monde, un calendrier rendra hommage à des personnalités inspirantes pour leur milieu et qui ont contribué à faire du Québec une société dynamique et inclusive. « Le Mois de l’histoire des Noirs nous donne l’occasion de nous ouvrir aux autres afin de faire tomber les préjugés et contrer la discrimination qui sont souvent le résultat d’une méconnaissance. Notre société a besoin des talents des citoyennes et citoyens de toutes origines pour bâtir son avenir » a déclaré la ministre Kathleen Weil. C’est pourquoi le gouvernement du Québec s’est doté de la politique et du plan d’action La diversité, une valeur ajoutée afin de favoriser le rapprochement et le dialogue interculturels et promouvoir les valeurs d’égalité, de dignité et de solidarité que partage l’ensemble de la population du Québec. M. Frantz Benjamin, conseiller associé aux communautés d’origines diverses au comité exécutif de la Ville de Montréal et M. Michael Farkas, président de la Table ronde du Mois de l’histoire des Noirs, ont procédé au lancement de la 21e édition du Mois de l’histoire des Noirs ayant pour thème « Imaginer un nouveau monde ». Pour l’occasion, ils étaient accompagnés des deux porte-parole de l’événement, l’humoriste Mme Dorothy Rhau et le comédien M. Benz Antoine. « Depuis le premier Mois de l’histoire des Noirs, il y a 21 ans, les communautés noires de Montréal ont vu reconnaitre, d’année en année, leur apport dans les sphères sociale, culturelle et économique

et leur participation active au développement de la métropole. Après 20 ans de travail de mémoire et de reconnaissance, beaucoup de chemin a été parcouru. À Montréal, les cultures noires sont en mesure, aujourd’hui, de se tourner résolument vers l’avenir et d’« Imaginer un nouveau monde », a déclaré M. Frantz Benjamin. « La Ville de Montréal est heureuse de s’associer à ces nouvelles perspectives d’avenir. Elle souhaite surtout que la jeunesse contribue à leur définition. Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de parfaire ce qui a été mis en place au cours des dernières années. En fait, il s’agit d’accélérer la construction d’un Montréal où les iniquités et les injustices n’ont plus leur place, où les Montréalais de toutes origines vivent en harmonie », a souligné Mme Mary Deros, responsable des communautés d’origines diverses au comité exécutif de la Ville de Montréal. Parmi les activités de ce Mois, l’hôtel de ville accueillera, du 7 au 22 février prochain, l’exposition photographique, Les porteurs de masques, qui souligne l’histoire commune des Noirs. Par ailleurs, le 20 février prochain, le conseil municipal sera appelé à adopter une résolution visant à nommer un espace public dans l’arrondissement de VilleMarie, adjacent à la station de métro Champs-de-Mars, en mémoire de MarieJosèphe Angélique, une des premières esclaves noires montréalaises. Une cérémonie soulignant la désignation de cet espace se tiendra à l’hôtel de ville durant le Mois de l'histoire des Noirs et une inauguration officielle aura lieu le 23 août prochain, à l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite transatlantique des Noirs et de son abolition. Renseignements sur la programmation des activités : www.quebecinterculturel. gouv.qc.ca/moishistoiredesnoirs www.ville.montreal.qc.ca www.moishistoiredesnoirs.com

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Portraits

Nadia Ghazzali, rectrice de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Une mathématicienne engagée Une chercheuse prolifique marocaine installée au Canada,). Professeur à la faculté des sciences et de génie à l'Université Laval(Québec) et membre de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, la nouvelle rectrice entrera en fonction le 1er février prochain et ce, pour un mandat de cinq années, succédant ainsi à M. Ghislain Bourque, qui a quitté ses fonctions le 1er août 2011. Après des études universitaires sanctionnées par une licence, maîtrise et un doctorat à l'Université de Rennes I, en France, dans les disciplines complémentaires des mathématiques, de la statistique et de l'informatique, Mme Ghazzali arrive, en 1992, au Québec à titre de chercheuse postdoctorale au Département de mathématiques et de statistique de l'Université McGill, avant d'intégrer, un an plus tard, le corps professoral du Département de mathématiques et de statistique de l'Université Laval à Québec. Mme Ghazzali, également titulaire depuis 2006 de la chaire CRSBG industrielle Alliance pour les femmes en sciences et génie au Québec, est une chercheuse au parcours international bien étoffé, cumulant une expérience en gestion universitaire riche et diversifiée. Mme Ghazzali a occupé, entre 2002 et 2006, plusieurs postes de gestion à l'Université Laval, dont ceux de vice-rectrice adjointe à la recherche et d'adjointe au vice-recteur à la recherche de cet établissement, ainsi que celui de vice-doyenne au développement et à la recherche de la Faculté des sciences et du génie (FSG). Au plan de l'engagement social et profession-

nel, Nadia Ghazzali occupe entre 2008 et 2011 la fonction de secrétaire générale de l'International Network of Women Engineers and Scientists (INWES), un réseau international d'organisations et d'experts dont l'objectif vise à encourager la participation des femmes en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques. Elle apporte aussi sa contribution au sein de divers organismes et conseils d'administration, autant à l'échelle provinciale que nationale et internationale. Au Canada, elle est notamment membre du Comité de promotion de la femme en statistique de la Société statistique du Canada entre 2009 et2012, agit comme représentante des chercheurs auprès du Conseil national en sciences et en génie du Canada (CRSNG) entre 2002 et 2008,et siège au Canadian University of Intellectual Property Group entre2003 et 2005. Sur le plan international, et parmi ses autres engagements, Mme Ghazzali est membre, depuis 2007, du comité d'initiative de la Statistical Pan African Society et, cette même année, elle assume la présidence du comité scientifique dans le cadre du premier colloque international de statistique appliquée pour le développement en Afrique. Chercheuse prolifique, elle a encadré plus d'une vingtaine d'étudiants à la maîtrise et au doctorat, ainsi que des chercheurs postdoctoraux. La nouvelle rectrice de

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l'Université du Québec à Trois-Rivières compte à son actif une quarantaine d'articles dans des revues et colloques avec comité de lecture, et a participé à plus d'une quarantaine de conférences à travers le monde. La nomination de Mme Nadia Ghazzali au poste de rectrice de l'Université du Québec à Trois-Rivières a été annoncée, jeudi, par voie de décret par le gouvernement du Québec, sur la recommandation de l'Assemblée des gouverneurs de l'Université du Québec.

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Source : Maghreb Arabe Presse


Portraits

Younès El Maidani, maroco-albertain et fier de l’être

La conquête de l’ouest, version immigration Par Faouzi Berrada Nous avons souvent entendu parler de leaders marocains parfaitement intégré au Québec dans de différents domaines, nous avons pris part aussi de tous les problèmes que vivent les marocains dans la même province, c’est dire que le Canada rime surtout avec Québec dans l’imaginaire de la plupart des maghrébins. Pour autant, les quelques milliers de maghrébins qui vivent à l’Ouest ne sont pas moins intéressants que nos québécois; autant sous l’angle des défis relevés, que des parcours et des réussites. Nous prendrons aujourd’hui pour exemple de ces réussites, celle de M. Younès El Maidani qui, à son arrivée au Canada en 2008, à décidé de s’installer dans la capitale de la Province de l’Alberta, Edmonton. Titulaire d’une licence en droit à l’université Mohammed V de Rabat en 1999, diplômé de l’Institut linguistique ZDF (Anglais et Allemand) en 2001, il entre dans la vie active en 2001 en qualité de cadre administratif et financier à l’Agence Nationale (marocaine) de la Promotion de l’Emploi et des Compétences. Il est rapidement promu

Directeur régional à Khemisset. En décembre 2008, il quitte cette prometteuse carrière pour s’installer au Canada et d’emblée, il choisit Edmonton. «Spaghetti people» Les raisons de ce choix ? via Internet, il apprend que l’économie de l’Alberta est florissante et que les opportunités qui se présentent dans cette province incomparables. Mais la conjoncture lui joue un vilain tour : il arrive en Alberta en même temps qu’une période de récession qui fausse tous ses calculs et lui impose des défis inattendus. Trois semaines après son arrivée, devant la situation morose du marché de l’emploi, il accepte un travail d’étalagiste dans un supermarché à Edmonton. Un mois plus tard, un poste se libère; celui de directeur administratif; il applique et s’impose comme meilleur candidat. Mais ses collègues s’opposent à sa nomination. Il se plie à ce fait et applique ailleurs. Bien lui en prend, car très rapidement, en janvier 2009, il retrouve un domaine dans

lequel il a brillé dans sa vie d’avant l’émigration avec l’offre d’un poste de conseiller en emploi au sein d’un organisme non gouvernemental, «Accès Emploi», partenaire de “Alberta Works” chargé d’aider les minorités francophones de la province de l’Alberta en matière d’employabilité. Ces différentes péripéties ne luis laissent aucun mauvais souvenir cependant. Au contraire! “J’ai appris ce que signifiait l’expression «Spaghetti People» (personnes flexibles capables de s’adapter à toutes les situations; y compris des emplois de transition qui permettent d’acquérir des références et une expérience canadienne” dit Younes. Invitation à Edmonton Dans le cadre de son travail, il s’épanouit d’ailleurs. Car, au quotidien, il doit rester attentif à la conjoncture économique dans la Province, à l’interpréter pour identifier toute piste d’emploi. Au quotidien aussi, il doit apprendre à donner de l’espoir à ses clients. Ce qui l’enrichit considérablement. Il gagne également en sagesse et on le sent bien à ses propos et dans les méthodes qu’il propose à ceux qu’il conseille. La recette de la réussite dans

Laval Technopole

Mustafa Chafi nommé au sein du comité consultatif e-Pôle La Ville de Laval s’est doté de plusieurs «Think tank», dont Laval Technopole qui assure le leadership en matière de promotion et de développement économique de l cité. Les pôles et secteurs d’excellence de Laval Technopole sont le BioPôle, le e-Pôle, l’AgroPôle, le Pôle Industriel ainsi que le Pôle Récréotourisme.

mer le comité et parmi eux, un originaire du Maroc, M. Mustapfa Chafi, ingénieur en télécommunication, fondateur et président de l’un des plus gros joueurs lavallois du secteur, l’entreprise Flex Export. Le comité aura un rôle de recommandation et de conseil auprès du e-PÔLE. Concrètement, les objectifs sont les suivants :

Devant la diversité des possibilités qui s’offrent à Laval Technopole et aux entreprises du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) à Laval, la direction du e-PÔLE doit saisir rapidement les enjeux d’affaires – complexes par la variété des produits et services – et l’importance des opportunités qui se présentent afin d’exploiter efficacement les forces stratégiques au cœur de l’écosystème d’affaires lavallois. Dans ce contexte, un Comité consultatif e-Pôle à été mis sur pied. Ce comité sera dirigé par M. Jean-Marie Pressé, directeur du e-Pôle. « Le comité consultatif réunira des dirigeants d’entreprises ainsi, qu’au besoin, des acteurs clés représentant les divers segments du secteur des TIC, explique-t-il. Nous aurons ainsi une vue d’ensemble précise de l’industrie et serons en mesure de mettre en commun nos visions et nos compétences dans la réalisation du plan stratégique. »

• créer les conditions qui engendrent la réalisation d’activités et de projets novateurs ciblés pour leur capacité structurante et mobilisatrice; • assurer un positionnement original de Laval dans le secteur des technologies de l’information et des communications; • contribuer à assurer la relève.

Cinq patrons d’entreprises lavalloises su secteur des TIC ont été nommés pour for-

Le tout afin de répondre aux besoins des entreprises et, dans une plus large perspective, devenir un lieu d’échanges sur les enjeux et les projets initiés pour le secteur des TIC. « Le secteur des TIC est très dynamique à Laval, affirme M. Pierre Desroches, président-directeur général de Laval Technopole. Avec ces initiatives, nous voulons consolider ce secteur qui engendre plus de 20 % de la création d’emploi à Laval et qui a généré des investissements de l’ordre de 180 M$ dans les 5 dernières années. Nous nous assurerons en parallèles de faire de Laval une destination de choix pour les entreprises les plus novatrices. »

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un parcours d’insertion en emploi ? : “ De la patience, car rien n’est jamais acquis d'avance : il faut prévoir et planifier. Je pense aujourd’hui qu’un bon plan doit s’étaler sur 4 ans, subdivisé en plans d’action trimestriels avec un bilan semestriel qui permet d’avoir de la visibilité. Ne jamais se laisser gagner par la déception et se garder de tout pessimisme et savoir tirer plus de force de chaque insuccès» explique-t-il. La conjoncture albertaine s’étant améliorée, Younès El Maidani suggère à ses compatriotes maghrébin de venir à la découverte de l’Alberta ou les prévisions économiques s’accordent sur une proche période de croissance «plus forte encore que les années dorées 2005 – 2008». Mais perfectionnez d’abord vos connaissances des langues officielles du pays, car« la maitrise du français est de l’anglais est un choix stratégique qui peut avoir une très grande influence sur le parcours des immigrants, leur intégration professionnelle et sociale; même lorsque la langue de travail est le français. C’est vrai en Alberta mais c’est vrai aussi à Montréal».


Portraits

Aldo Bensadoun

L’homme à la chaussure d’or Il y a 40 ans, le petit-fils d’un cordonnier algérien se lançait dans le commerce de chaussures. Il dirige aujourd’hui, depuis Montréal, la première enseigne de magasins au monde. Les mots croisés du New York Times ont consacré sa réussite. Pour la définition “roi de la chaussure”, en quatre lettres, une seule réponse : Aldo. Elle désigne la plus grande chaîne de magasins de chaussures au monde. C’est aussi le prénom de son fondateur et propriétaire, Aldo Bensadoun. Ce Français, installé au Canada depuis les années 1960, a bâti un empire de milliardaire en dollars. Avec 1.500 magasins et 15.000 salariés, la marque Aldo est présente dans le monde entier, du Venezuela à l’Ukraine. Il aura fallu attendre l’automne dernier pour l’ouverture de magasins en France. “Le marché français m’intimidait. Il reste la référence dans la mode et la chaussure. S’y installer est tout un symbole”, reconnaît Albert Daniel Michel Bensadoun, que le surnom Aldo ne quitte plus depuis l’adolescence. Ceux qui espéraient enfin croiser le fringant septuagénaire à la toison blanche lors de l’inauguration de l’une de ses boutiques ont été déçus. Aldo n’a pas quitté Montréal d’où il pilote son groupe. “Les boutiques françaises sont encore trop petites à son goût”, s’amuse l’un de ses collaborateurs. Aldo n’a pourtant ni l’arrogance de certains entrepreneurs à succès, ni l’ambition d’un mégalomane. Sa réussite récompense avant tout les rêves de son père et l’affection de sa mère, convaincue du destin hors du commun de son petit dernier. Algérien, né au Maroc Au Maroc où Aldo est né, Émile Bensadoun, son père, tenait déjà des magasins de chaussures, à Fès, Casablanca et Rabat. Le grand-père, natif d’Algérie, était lui-même cordonnier. Aldo a 17 ans quand la famille Bensadoun débarque en France. L’air de la Côte d’Azur, la première destination de ces rapatriés, ne plaît pas au père. Les Bensadoun rejoignent à SaintGaudens un oncle réfugié des années

plus tôt dans le Sud-Ouest pour échapper aux rafles nazies. “Je me souviens encore de l’odeur de cellulose de l’ancienne fabrique de papier qu’on sentait dans la ville”, confie Aldo qui n’a pas troqué ses intonations pied-noir pour un accent québécois. Émile Bensadoun croit aux vertus de l’éducation. Il envoie son cadet à Paris, sur les bancs du lycée Henri-IV. Le week-end, l’adolescent retrouve l’une de ses deux sœurs, étudiante dans la capitale. Il décroche une première bourse pour les États-Unis et entame des études d’ingénieur en électricité à Cornell, la fameuse université de l’État de New York. Son frère aîné, André, l’y rejoint pour ne plus quitter le campus où il est aujourd’hui professeur émérite, spécialiste en biochimie. Lors d’un bref séjour au Canada voisin, Aldo tombe amoureux du Québec. Il termine son cursus à Montréal et passe son diplôme à McGill, l’université qui fait rêver les jeunes élites du monde entier. Rattrapé par son service militaire, il se retrouve à Saumur, à enseigner l’économie aux élèves de l’école de cavalerie. Mais les forêts canadiennes lui manquent. Le mal du pays qu’il s’est choisi lui fait retraverser l’Atlantique. “J’aime le Canada, ce mélange de culture anglaise et française et l’atmosphère qui y règne”, insiste-t-il. Du luxe accessible Après quelques années dans l’informatique comme salarié, Aldo se rend à l’évidence. Il a 30 ans, l’âge de devenir son propre patron. L’histoire de sa famille s’est tracée dans la chaussure. Il va en écrire un nouveau chapitre. Aldo identifie vite les clés du marché. Elles lui ouvrent, en vingt ans, les portes de la réussite. La Chine est devenue l’usine du monde. C’est là qu’il doit produire. Les consommatrices veulent du luxe accessible - ses modèles ne dépasseront pas les 100 dollars - elles ont les mêmes envies de Rio à Göteborg. Les magasins Aldo, comme ceux de Zara ou H & M, sont identiques partout dans le monde. Le rythme de la mode

s’accélère. Aldo développe un système de gestion qui réduit de 30% le temps de lancement d’un nouveau modèle. L’entrepreneur rêve aussi d’une société différente. « C’était le début des années 1970. Il soufflait un vent spécial, très social, plutôt de gauche. Beaucoup de choses étaient à réinventer dans les rapports sociaux. Moi, je voulais que mon entreprise s’en inspire. » 40 ans plus tard… Aujourd’hui, quarante ans après la création d’Aldo Shoes Inc., son quartier général cultive toujours cette différence. Les 900 salariés occupent des bâtiments ultramodernes équipés de cantines bio, de salles de yoga, de terrains de basket-ball. Des toiles d’art contemporain sélectionnées par Diane, la deuxième femme d’Aldo, de dix-sept ans sa cadette, sont accrochées ici et là. Dans quelques jours, le patron réunira ses directeurs, venus des quatre coins du monde. Entre marge d’exploitation et programme de développement, ils mettront sur pied des programmes citoyens : rénovation d’écoles, de centres d’hébergement. Aldo, classé quinzième fortune du Canada, se retrouve souvent pinceau à la main enrôlé avec ses salariés pour l’une de ses opérations. “Nous avons commencé dès les années 1980 à soutenir des grandes causes. La première a été le sida. Il y avait deux

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sociétés exemplaires sur le sujet à l’époque : Benetton et nous.” La relève David, 42 ans et Douglas, 30 ans, les deux fils d’Aldo, savent qu’en reprenant les rênes de l’entreprise, ils ne s’affranchiront pas du credo de leur père. L’aîné préside le réseau des magasins en nom propre. Le cadet est aujourd’hui chargé de la création artistique du chausseur et de ses bataillons de stylistes après s’être essayé au cinéma, comme réalisateur avec un court métrage remarqué au festival de Sundance. Comme chaque hiver, la famille Bensadoun s’est retrouvée pour les fêtes dans les Caraïbes, à SaintMartin. Aldo et Diane dans leur villa, le reste de la famille à l’hôtel. Seul David manquait. Il a pris le départ, le 1er janvier, à Mar del Plata (Argentine) du Paris-Dakar dans la catégorie autos. Dimanche prochain, la famille Bensadoun sera à Lima au Pérou pour assister à l’arrivée de la course. Et peut-être la première que boucle un Canadien dans l’histoire de la compétition! “C’est une surprise. David n’est pas au courant”, confie-t-il avec espièglerie. Source : lejdd.fr


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Arts & culture

Entretien avec Abdelkader Chaou; icône vivante du chaâbi

«Mon art c’est la traduction, en vers et en notes, du vécu des gens» Propos recueillis par Wahid Megherbi

Le Samedi 28 janvier 2012, à Montréal, un concert de musique a été organisé par M. Djamel Lahlou, mettant en vedette l’icône vivante de la musique algérienne, Abdelkader Chaou, venu spécialement d’Algérie pour l’occasion. M. Chaou n’est plus à présenter, il est comme l’a si bien dit son ami Djamel, “ Le dernier des Mohicans ”. C’est un personnage mythique, qui a tout donné à la chanson Algérienne durant près d’un demisiècle.

Wahid Megherbi : A l’école primaire je vous écoutais déjà; je vous retrouve sur une scène de Montréal 40 ans après ; quel le secret de votre longévité dans la chanson ? Abdelkader Chaou : Le Chaabi est une tradition musicale populaire ; il faut être imprégné de la culture et du vécu des gens pour chanter les Qacidates du Chaabi, un style musical que nous avons hérité de nos Maitres. Il faut aimer l’Art pour pouvoir offrir aux mélomanes les morceaux musicaux les plus mélodieux et les plus parlants.

récente de deux ouvrages dont il est leures façons d’acquérir un savoir faire l’auteur, permettra, surement, aux généradans ce métier. Moi-même je ne me contions futures de puiser les plus beaux sidère pas comme un virtuose; je ne suis poèmes et d’offrir, ainsi des morceaux qu’une goute dans la Méditerranée. musicaux de la plus belle eau. L’effort et la persévérance sont, également, Pourtant, il semble toujours difficile de ferments de toute évolution féconde trouver de bons textes «chaâbi»… Adam des Lamhamedi Est-il vrai que le chaâbi est influencé, dans le monde de l’art. Si j’ai un conseil à présentement, par la chansonnette ? donner à la nouvelle génération de chanOn commence à remédier à cette lacune; teurs et musiciens, je leur dirai : “ Soyez il y a la parution récente d’un recueil de Mahboub Bati , que Dieu l’ait en sa sainte modestes, vous irez loin ”. textes du poète Sidi Lakhdar Benkhelouf, miséricorde, a intégré la chansonnette dans qui nous a légué des Qacidates, véritables le chaâbi, mais il est resté fidèle à la Quel message transmettriez-vous à la viviers littéraires de la chanson chaâbi. communauté maghrébine du Canada ? Avec la complicité de M. Noufi Belkacem, Abdelkader Bendamache, un chercheur, a ligne directrice du style musical algérois. C’est bien d’être à la page de notre temps ; Abdelkader Chaou a bien voulu prolonger lancé des journées d’étude sur la chanson mais il ne faut pas trahir l’âme du chaâbi. Je suis venu à Montréal à quatre reprises; le contact avec ses admirateurs montréalais chaâbi. Il a également initié le Festival j’y retournerai autant de fois que je le à travers l’entretien ci-après. national de la chanson chaâbi. La parution Vous, l’un des Ténors de la musique pourrais tant l’accueil et l’hospitalité des Algérienne ; comment évaluez vous membres de la communauté m’ont touché. votre influence dans l’essor de la culJe remercie M. Noufi Belkacem qui s’est ture en Algérie ? mobilisé pour me permettre de me déplacer et rencontrer le plus d’amis. Je salue, Abdelkader Chaou, chanteur algérien, Abdelkader Chaou obtient un fulgurant La culture est vaste et plurielle; la également, le courage de nos compatriotes interprète de chaâbi. Il est né le 10 succès dans les années 1970. Son répermusique en est l’une des facettes. J’ai qui vivent loin de leur pays de naissance; novembre 1941 à Bab Jdid dans la toire musical passe de la mélodie triste à aimé, très jeune, le chant en restant touqu’ils sachent que je serai, toujours, disCasbah d'Alger, en Algérie, dans une la mélodie gaie, emprunté à la musique jours fidèle à l’esprit premier du chaâbi, ponible à leur apporter un brin de qui a traduit, dans les vers et les notes, le Méditerranée.Je remercie le journal famille kabyle originaire de Tigzirt. arabo-andalouse. vécu des gens. Les kalimates (mots) du Atlasmédias de me donner l’occasion de chaâbi doivent être claires, pour que la m’adresser aux lecteurs Algériens, Abdelkader Chaou étudie au conservaAbdelkader Chaou vit entre l'Algérie et chanson soit reprise par toutes les franges Marocains et Tunisiens, résidants au toire d'Alger, dirigé à l'époque par Hadj la France où il continue à se produire. de la population, tous niveaux confondus. Canada, pour leur exprimer ma gratitude. Mohamed El Anka. Virtuose au mandole, Le chaâbi algérien est un genre musical il modernise le chaâbi, introduit des algérien, né à Alger au début du XXe siè- Le chanteur se doit être proche du peuple. “ Public Montréalais , vous êtes formidainstruments tels que le mandole, le banjo, cle. Šaʿabī signifie « populaire » en arabe L’humilité est le secret de la réussite. Savoir apprendre, savoir écouter sont les bles; Merci ”. le piano et la guitare tout en remodelant c'est l'un des genres musicaux les plus clés de tout apprentissage. Copier les CD le style en le rendant plus vif et attrayant. populaires d'Algérie. ou plagier autrui ne sont pas les meilGrâce à l'école Mahboub Bati, À cette présence a largement répondu la joie, empreinte de nostalgie et ponctuée des you-yous de ceux qui ont eu le privilège de participer à cet événement. Et pour cause! L’ensemble du récital ce de plus d’une génération et qui continuent d’envoûter tout un peuple. Moment d’émotion donc et privilège de revoir un chantre enchanteur, un monument de l’art populaire dont le talent n’a d’égal que la modestie et la gentillesse.

Repères

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Société

Garderies : Nouvelle menace de grève dans les CPE Les travailleuses des Centres de la petite enfance (CPE) membres de la CSN menacent de déclencher une grève le 10 février. Les syndiquées de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) annoncent le recours à ce moyen de pression si les négociations n'aboutissent pas sur une entente de principe d'ici la fin de la semaine. Louise Labrie, responsable du secteur des CPE à la FSSSCSN, affirme que les négociations progressent lentement. Elle déplore que les employeurs, dans plusieurs régions, ne mettent pas tous les efforts requis pour une telle négociation.

Les travailleuses des CPE aborderont la portion nationale de la négociation jusqu'au 5 février avec le ministère et les associations d'employeurs. Les déléguées des CPE sont conviées le 7 février prochain, à Montréal, pour faire le point sur l'état des négociations et sur l'application de leur plan d'action. Les conventions collectives de ces travailleuses sont échues depuis près de deux ans. La CSN représente 8500 travailleuses œuvrant dans des CPE au Québec.

Associations

Pour un Maroc Meilleur tient son Assemblée générale Conformément à l'article 5 de sa charte, l'association Pour un Maroc Meilleur convoque son assemblée générale ordinaire annuelle le Dimanche 12 février 2012 de 14 h à 17h, au Centre étudiant BenoîtLacroix (2715, ch. de la Côte Sainte-Catherine, Montréal, QC). À l’ordre du jour figurent les points suivants : 1. Émargement de la liste des présents et vérification des mandats 2. Ouverture de l'assemblée

Sous-emploi chez les immigrants

31 milliards $ de manque à gagner pour l’économie canadienne

En comptabilisant les pertes salariales encourues par le sous-emploi des immigrants, Service économique RBC a calculé que le Canada se prive de 31 milliards $ de revenus. En accueillant 50 000 immigrants chaque année, Montréal se verrait pour sa part privée de quelque 5 milliards $ pour faire rouler son économie.

« La sous-utilisation de la main-d'œuvre qualifiée est une lacune qu'il nous faut combler », a insisté Dawn Desjardins, économiste à la RBC. La Tunisienne Ines Anane en sait quelque chose. Elle a enseigné durant 18 ans avant de venir s'installer au Québec avec sa fille. Une fois à Montréal, elle n'a pu trouver mieux qu'un poste de surveillante du dîner dans une école primaire. Grâce à l'aide aux devoirs qu'elle donne à quelques élèves, elle arrive à boucler ses fins de mois. « Je peux survivre, mais c'est un peu serré », a-t-elle confié. Cette situation n'a rien d'un exemple isolé. Daniel Pullen, un Anglais guidé jusqu'ici par amour il y a deux ans, est débarqué au Québec

et mot du président de l'assemblée 3. Présentation de l'ordre du jour 4. Approbation de l'ordre du jour 5. Présentation du bilan 2010-2011 6. Objectifs 2011/2012 7. Propositions et approbation des amendements à la charte (s'il y a lieu) 8. Candidatures à l'exécutif pour les postes à combler 9. Présentation des plans d'action et lancement des travaux exécutifs 2011/2012 10. Interventions diverses

Association Enfants d'Algérie

Soirée-Bénéfice 3 mars 2012

L'association enfants d'Algérie, organise sa 13ème soirée-bénéfice annuelle au profit des enfants démunis le 3 mars 2012, à 20h à la salle de réception « Le Paradis » au 1833 boulevard Curé-Labelle, Laval, H7T 1L1. Un stationnement extérieur gratuit est disponible. La soirée sera animée par DJ Zahida. Venez en famille ou avec des amis soutenir cette noble cause tout en vous divertissant. Nous comptons sur votre présence pour aider les enfants démunis. Pour plus d’information ou pour l’achat de billets, contactez le siège de l’association au (514)389-1358 ou au magasin OrdiSource au (514)509-8088. Réservations : Courriel : enfantsdalgerie@gmail.com http://www.enfantsdalgerie.org

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avec huit ans d'expérience dans la programmation. Mais depuis, il n'a pu trouver mieux qu'un emploi dans une quincaillerie. Au banc des accusés du sous-emploi : « la fameuse expérience québécoise », comme le souligne Ines Anane. Elle a remarqué qu'un immigrant doit se trouver un boulot en sol québécois dans n'importe quel domaine et doit le conserver un certain temps avant d'espérer avoir un « vrai » travail. Ce point de vue est partagé par Nadia Faure, une Française qui a mis deux ans avant de trouver des conditions salariales équivalentes à ce qu'elle avait dans son pays. « À la limite, tu es mieux de dire que tu as travaillé quatre mois dans un IGA ou un McDo de Montréal plutôt que de faire valoir un trop grand bagage professionnel acquis dans ton pays d'origine », a-t-elle expliqué. Les ordres professionnels, les syndicats et, évidemment, les préjugés persistants à l'égard des immigrants sont autant de facteurs qui servent à expliquer le sous-emploi dans ce segment de la population.


Sports

CAN 2012

Maroc : la grande désillusion Par Radouane Bnou-Nouçair

Face à un choc imprévu, il est parfois difficile de rassembler ses idées pour expliquer ce qui s’est passé et pour répondre à une question inévitable, dans le cas de l’équipe nationale de football du Maroc : Comment une équipe talentueuse, correctement préparée, considérée comme une des favorites de la compétition a-t-elle pu échouer si lamentablement? Heureusement que le temps, cet efficace remède, peut cicatriser les plus profondes déchirures. Néanmoins, il est nécessaire de sortir de sa torpeur pour essayer de reconstruire sur les ruines d’une participation totalement ratée. Une fois sortie de sa torpeur, il y a lieu d’analyser la situation pour essayer de colmater les brèches, rendre au football marocain son lustre d’antan et l’aider à retrouver sa vraie place dans le continent. L’historique de la sélection en bref Nous sommes en 2010 et l’entraineur français Roger Lemerre, après avoir compromis la qualification du Maroc pour CAN-CM 2010, quitte le navire en laissant la sélection dans un état lam-

entable : indiscipline, clanisme, moral au plus bas et aucune visibilité. Il est remplacé, dans la hâte et la précipitation par un quatuor de techniciens marocains qui gèrent le quotidien en attendant la double élimination officielle. Après cette débandade, la FRMF engage le belge Eric Gérets qui, en attendant sa libération par le club saoudien d’Al Hilal, confie les rênes de la sélection à son adjoint, Dominique Cuperly. Ce dernier réalise un excellent travail en colmatant les brèches et en effectuant un choix plus rigoureux des joueurs à sélectionner. Les résultats ne se font pas attendre : l’équipe nationale, qui joue sa place dans la CAN 2012 contre l’Algérie, la République Centrafricaine et la Tanzanie, obtient une victoire importante à l’extérieur contre la Tanzanie (1-0). C’est le déclic! Quand Gérets, il trouve une équipe déjà sur pied par Cuperly. Grâce à son charisme, il va apporter plus de discipline, plus de rigueur, plus de cohésion ainsi qu’une mentalité orientée vers les

victoires. Il va constituer son groupe de joueurs avec un noyau dur sans fermer la porte à d’autres joueurs, éventuellement. Son premier match officiel est un revers (1-0, contre l’Algérie à Annaba) mais cet échec ne suscite aucune réflexion ni analyse; il passe presqu’inaperçu d’autant plus qu’un mois plus tard, le Maroc se rachète brillamment en écrasant l’Algérie (4-0, à Marrakech). Le printemps de la sélection marocaine venait de commencer. Il s’en suivra d’autres belles victoires (2-0 contre le Sénégal, à Dakar puis 3-1 contre la Tanzanie, à Marrakech). Le Maroc se qualifie pour la CAN 2012. Gérets profite ensuite du tournoi LG Cup pour tester de nouveaux joueurs (Amrabet, Amsif, Boukhriss et Mrani) qui vont intégrer le groupe pour constituer les 23 sélectionnés pour la CAN. Les responsables de la fédération, en concertation avec Gérets, choisissent la belle station balnéaire de Marbella, en Espagne, pour se préparer en toute sérénité. L’œil du tigre Tous le joueurs semblaient en pleine forme, même ceux qui avaient l’habitude de cirer les bancs de leurs clubs et l’esprit bon enfant qui régnait avait rassuré le public marocain qui rêvait de son deuxième sacre africain. Mais comme dans le film «Rocky III», ce délicieux séjour a fait perdre aux joueurs cet «œil du tigre» indispensable aux grandes batailles. Les jeunes et talentueux joueurs de la sélection marocaine (Benatia, Belhanda, Boussoufa, Amrabet, etc.) vont découvrir à leurs dépends que le talent ne suffit pas pour réussir une compétition aussi relevée que la CAN. Au talent inné, il faut ajouter un mental d’acier, une combativité à toute épreuve et une continuité dans l’effort. Une bonne partie des joueurs l’aura surement compris, après les deux défaites contre la Tunisie (1-2) et contre le Gabon (2-3). Le Maroc quitte la CAN par la petite porte mais il en sort

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riche d’expériences qu’il faut fructifier pour éviter les erreurs du passé. Les erreurs à éviter Contrairement aux autres années, il ne faut pas repartir à zéro car un grand travail a été effectué malgré l’ampleur de ce premier échec. On ne bâtit pas une grande équipe en une année surtout après des années d’approximations et de déboires en tous genres. Il faut maintenir Gérets à son poste à moins de montrer clairement au public où résident ses erreurs pour ne pas tomber dans le dénigrement de ses détracteurs ou des envieux de son salaire. Car Gérets est honnête, compétent et a la volonté de bien faire. De plus, il a sûrement beaucoup appris de ses échecs alors ne privons pas le football marocain de ses services pour assurer la continuité indispensable à une construction de longue haleine. Il faut offrir une nouvelle chance à ce lion blessé et assoiffé de revanches à moins d’avoir cerné avec exactitude l’étendue de sa responsabilité dans ce dernier revers. Des échéances importantes et imminentes D’importantes échéances : JO 2012, CAN 2013 et coupe du monde 2014 attendent le football marocain; c’est pourquoi, ce n’est pas le moment de chambouler tout le système. Le Maroc vient de rater lamentablement la CAN 2012 comme il avait raté celles de 2006 et 2008 mais, contrairement aux deux précédentes, le public marocain a décelé des améliorations notables même si elles ne se sont pas concrétisées durant la CAN. Il est clair qu’il faut assainir en écartant certains joueurs qui ne se sont pas montrés à la hauteur des attentes ou d’autres atteints par l’âge et renforcer le groupe par les éléments qui vont briller durant les JO; il faut également donner plus de responsabilités aux joueurs de la Botola qui se distinguent comme le gardien Znaiti, Khalliki, Boukhriss,etc. Et comme le dit le dicton «Un échec, s’il ne te tue pas, te rend plus fort».


Espace

Le Soleil fait de l’œil à la Terre

Une intense éruption solaire qui risque de perturber télécommunications et réseaux électriques L'activité des satellites, des communications et des réseaux électriques terrestres pourrait être perturbée à la suite de la plus intense éruption solaire en plus de six ans survenue dimanche 22 janvier. Le physicien Doug Biesecker, de la National Oceanic Administration's Space Weather Prediction Centre des ÉtatsUnis, explique que les radiations représentent surtout un problème pour les satellites et les astronautes qui sont en orbite terrestre. De plus, elles peuvent causer des problèmes de communication aux avions qui voyagent autour de la ligne polaire. La radiation provenant de l'éruption de dimanche a atteint la Terre une heure plus tard et se poursuivra vraisemblablement jusqu'à mercredi. Les niveaux de radiation sont considérés comme élevés, mais d'autres tempêtes ont été plus graves. Toutefois, cette tempête est la plus importante depuis mai 2005. En juin 2011, une tempête de force moyenne (M-2) avec une éjection de masse coronale visuellement spectaculaire avait frappé la Terre. Cette fois-ci, la radiation, qui prend la

forme de protons, s'est échappée du soleil à 150 millions de kilomètres à l'heure.

Un porte-parole de la NASA, Rob Navias, a indiqué que les experts de la NASA ont étudié la question et ont décidé qu'aucune mesure ne devait être prise par les six astronautes de la Station spatiale internationale pour se protéger. En 1989, une « petite » tempête solaire avait plongé le Québec dans le noir pendant neuf heures lorsque le système d'Hydro-Québec a flanché. À cette époque, la société n'était pas aussi dépendante qu'aujourd'hui des nouvelles technologies, ce qui amène les spécialistes à s'alarmer d'une potentielle tempête solaire majeure. Le saviez-vous? La météorologie solaire s'est beaucoup améliorée depuis quelques années. L'année dernière, des chercheurs américains annonçaient qu'il est maintenant possible de détecter les taches sur le Soleil de 24 à 48 heures avant leur apparition. Source : Radio Canada

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