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La lettre
re Au u s toscien
« Transformer la science en art, en plaisir, en rire et en jeu »
Dans ce numéro : . . .
Agenda Poulpe Fiction Entretien
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Diane Sologne, enseignante à Magny-le-Hongre
De la crémaillère à la vidéo p5 . Euritage : quand l’Espace libère la parole et la mémoire p5 . Engager les ados par la concertation p6 . ESPGG p7 .
- Raconte ta science - La nuit des chercheurs .
Dossier spécial Autosciensure
p8
- La rue des 20 % p8 - Quand le clown désinhibe p9 - Autocensure ou autocensures ? p10 - Entretien avec L. Perié et L. Riboli-Sasco p11 - Les experts, catalyseurs d’autocensure ? p12
L’actualité de nos partenaires
Édito
par Mlle Opuscule
A
vez-vous votre laissez-passer pour les sciences ? Vous sentez-vous autorisé à entamer le voyage ? Depuis nos toutes premières actions avec des clowns de sciences (p. 9) ou la création du Cabinet des traumatismes scientifiques (p. 10), la question de la censure de la société et de l’autocensure régulièrement constatée chez les enfants ainsi que chez les adultes vis à vis de la science s’est imposée comme incontournable. Aujourd’hui encore, notre équipe s’interroge, expérimente, questionne les pratiques autour de ces problématiques dans ses activités, si variées soient-elles, chaque fois un peu différemment.
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Dans cette lettre, nous nous proposons de partager ces réflexions et questionnements qui animent nos créations et remettent en question en permanence nos activités existantes à travers un dossier spécial « Autosciensure », disponible en page 8. Mais n’en oublions pas les nouvelles de nos activités elles-mêmes : avec cette année scolaire qui se termine, de nombreux projets sont arrivés à maturité et d’autres vont bientôt reprendre ou naître. L’édition de cette année du concours Poulpe fiction s’est par exemple achevée en beauté par une remise des prix mémorable à découvrir page 3. Depuis plusieurs années, son succès ne se dément pas comme en témoigne l’entretien réalisé avec Diane Sologne, enseignante ayant participé à plusieurs de ses éditions, à lire page 4. Nos actions intergénérationnelles s’étoffent, la réalisation de vidéos venant s’ajouter aux ateliers et aux expositions déjà mises en place (lire p. 5). L’Isoloir (p. 6), un nouveau projet participatif en partenariat avec la société Tralalère, s’adresse quant à lui aux jeunes n’ayant pas encore le droit de vote. Vous pourrez découvrir en dernière page une autre initiative de cette structure, qui décernera un prix aux meilleurs contenus en ligne pour enfants : pourquoi pas le vôtre ? Bonne lecture !
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Agenda
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Pour en savoir plus sur chaque activité, cliquez dessus.
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Brico-Quartier
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Ateliers de créativité technique
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Effervescience
Du 22 au 26 juillet, Fontenay-sous-Bois
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Effervescience, la conférence
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Surprise en square
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L’atelier des expériences impossibles
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Illusions
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Les 9, 10 et 11 juillet, Gare au théâtre, Vitry-sur-Seine
Du 15 au 19 juillet, Fontenay-sous-Bois
Le 30 juillet, Le Cheylard
Du 29 juillet au 1er août Du 12 au 14 août Le 16 août Du 19 au 23 août
Le 30 juillet, Le Cheylard
Le 30 août, Guyancourt
Des clowns qui déambulent Le 21 septembre, Massy
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Mlle Renoncule n’ira pas à Avignon ! Les Atomes Crochus étaient présents pour la première fois au 15e festival « Nous n’irons pas à Avignon » à Gare au Théâtre à Vitry-sur-Seine du 10 au 14 juillet 2013. Avec la volonté d’élargir son public, et de sortir du cadre des bibliothèques et des centres de sciences, Les Atomes Crochus se sont associés à la Gare au Théâtre pour cette édition 2013 du festival placée sous le thème de la Science. L’approche croisée de la science et du spectacle vivant, chère aux Atomes Crochus a séduit les organisateurs du festival, qui ont choisi « De l’expérimentation des expériences expérimentales » de et avec Anissa Benchelah, alias Mlle Renoncule comme Spectacle jeune public. Du 10 au 14 Juillet à 15 h. Tarifs : de 6 à 13 €. Infos et réservations : 01 55 53 22 26. Retrouvez également Mlle Renoncule à l’école Polytechnique à l’occasion de la Nuit des chercheurs le 27 septembre prochain !
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Poulpe fiction : prix et discussions pour classes en ébullition
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e concours Poulpe Fiction 2013 proposait aux jeunes de créer leurs texte, chanson, film ou bande dessinée « altruistes » autour des abysses et du développement durable, en collaboration avec BLOOM, association de protection de la faune marine et Synlab, structure porteuse de projets d’éducation innovants. La remise des prix s’est déroulée le 16 mai à l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes en présence de 160 primés. Les classes d’Île-de-France s’étaient déplacées nombreuses pour l’occasion : trois classes de collège, une de primaire, une de maternelle et des petits groupes étaient présents. Jul, dessinateur de la bande dessinée Il faut tuer José Bové et Sandra Nkaké, chanteuse, parrains du concours, ont animé l’événement avec humour et dynamisme. Les membres du jury Florent Barrère, cryptozoologue et Bénédicte Couka, auteure, étaient également là pour féliciter les jeunes. Les primés ont pu repartir avec des lots variés tels que des billets d’entrée à la Cité des Sciences et de l’Industrie et à l’Exploradôme, des CDs de Sandra Nkaké, des livres de Sylvain Tesson, des abonnements et des coffrets DVD La Salamandre. Puis un petit concert a été donné par les élèves d’une classe de primaire de Daumesnil, encadrés par leur enseignante, Maryse Delaporte. Leur « chanson des poissons », mélange de slam et de chant, a été accompagnée à la guitare par Alice Paillard qui les a suivis dans le processus de création. Les classes ont ensuite admiré l’exposition des œuvres primées autour d’un cocktail et les vidéos primées ont été projetées, puis débattues. Les œuvres sont désormais exposées dans la classe de Diane Sologne (lire page 4) jusqu’à début juillet.
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Making-of Les classes d’Île-de-France ont accepté d’être filmées pendant le processus de création. Les élèves interviewés nous ont parlé de leur motivation, de leur implication, de la destruction des écosystèmes marins par le chalutage profond… une cause qui les a largement touchés. Certaines de ces vidéos sont déjà en ligne sur notre chaîne YouTube : http://bit.ly/13Dw5CR.
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Salle comble dans l’amphithéâtre de l’ESPCI-ParisTech où s’est tenue la remise des prix du concours ! En bas : l’artiste Jul avec les jeunes.
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Entretien avec Diane Sologne, enseignante au collège Jaqueline de Romilly (Magny-Le-Hongre) Diane Sologne a participé au concours plusieurs années de suite. Ses élèves en ont été les lauréats Seine-et-Marne catégorie film d’animation cette année. Elle nous livre ses impressions sur le concours : implication et dynamisme étaient au rendez-vous !
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ous avez participé aux éditions antérieures de Poulpe Fiction. Pourquoi avez-vous réinscrit votre classe au concours ? J’ai déjà participé à deux éditions précédentes du concours. Si j’ai réinscrit une classe cette année, c’est que j’ai trouvé très enthousiasmant le fait de pouvoir travailler sur des productions aussi variées (texte, BD, Film d’animation).
Le concours a généré une forte mobilisation des élèves cette année, notamment pour le prix du public. Comment cela s’est-il passé ? Les élèves se sont très (trop ?) fortement mobilisés autour du prix du public… On ne parlait plus que de cela au collège pendant la quinzaine des votes… C’était impressionnant de voir la collectivité s’unir pour soutenir une classe.
Comment avez-vous abordé la thématique de cette année mêlant art, science, développement durable et réflexion sur les relations humaines ? Nous avons beaucoup réfléchi et discuté en classe entière sur les attentes du concours, sur le thème des relations humaines notamment. C’est la dimension que les élèves avaient le plus de mal à prendre en compte dans leurs idées de scénario…Nous avons ensuite approfondi nos connaissances scientifiques en visitant des sites qui avaient été conseillés par les organisateurs du concours l’année passée. Quant à l’art… « ça ne s’explique pas »… non ?
Qu’est-ce que le concours a apporté aux heures de cours habituelles ? Le concours a permis aux élèves de se mobiliser autour d’un projet collectif. Cela insuffle toujours une dynamique positive en classe ! La participation au concours permet d’acquérir des notions très techniques (de narratologie par exemple) de façon très concrète et très ludique !
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Globalement quel est votre ressenti cette année ? J’ai beaucoup aimé participer au concours cette année. D’une part parce que les types de productions étaient très variés et que chaque élève a pu y trouver une forme d’expression qui lui convenait. D’autre part, parce que nous avons été suivis par Alice qui est venue plusieurs fois filmer les élèves dans leur travail. Cela a énormément plu aux élèves et a donné plus de relief à leur investissement.
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Kevin, un élève de la classe de Diane Sologne, et sa création en origami.
L’enseignante et ses élèves à l’œuvre.
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De la crémaillère à la vidéo
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n nouvel atelier, nommé « Raconte-moi tes technologies en vidéo », a intégré le volet intergénérationnel des Atomes Crochus. Le premier atelier a invité des jeunes du 17e arrondissement de Paris à aller filmer et interroger des seniors sur des objets anciens trouvés aux puces de Saint-Ouen. Les jeunes ont pu poser des questions sur leur utilité et leur fonctionnement. Par la suite, l’atelier s’est appliqué à faire participer les jeunes et seniors dès l’écriture du scénario jusqu’au tournage des vidéos en insistant sur l’évolution technologique qu’ont subie certains objets. à travers des thèmes très différents, de l’école d’antan à l’invention de
la lessiveuse, en passant par l’arrivée du train électrique, les seniors ont pu partager leur histoire et stimuler la curiosité des jeunes. Des objets anciens, tel celui à l’origine de l’expression « pendaison de crémaillère », ont refait surface. Les conversations se sont poursuivies avec des anecdotes sur les activités de la cour de récréation toujours utilisés aujourd’hui (toupie, marelle, cerceau, billes, etc.) et les nouveaux jeux. à la sortie des ateliers, chacun a insisté sur le changement de regard qu’a provoqué la rencontre et sur la nécessité de mener des actions intergénérationnelles où chacun apprend de l’autre autant qu’il enseigne.
Quand l’espace libère la parole et la mémoire
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es 7 et 14 mai, à l’Espace des sciences de l’ESPCI-ParisTech, des jeunes et des retraités se sont rencontrés avec la mission d’imaginer ce qui aurait pu se passer si les réseaux sociaux avaient existé lors de la mission Apollo 11 en 1969… Si parmi les seniors présents se trouvait un ex-journaliste scientifique qui a couvert l’événement depuis Cap Canaveral, les seniors se sont rendus compte de l’utilité que tous avaient en tant que témoins d’un moment qui cristallisait tout un pan des enjeux sociétaux et scientifiques de l’histoire du xxe siècle. Les jeunes ont eux eu plaisir à montrer aux seniors ce qu’ils connaissaient des réseaux sociaux et des tablettes tactiles. Résultat de la journée, trois vidéos réalisées : un journal TV en LT de la capsule, une intrigue sur fond de compétition politique et un suspens policier sur les roches lunaires !
Retrouvez toutes les vidéos intergénérationnelles sur la page Facebook « Raconte-moi tes technologies » : on.fb. me/152RvoL ou sur notre chaîne YouTube.
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Engager les ados par la concertation #geek #jouer #citoyen
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’ISOLOIR Citoyenneté et Numérique invite les jeunes de 14 à 18 ans à expérimenter divers modes de citoyenneté et à faire entendre leurs voix sur l’un des grands enjeux de société. Le projet se base sur une plateforme web offrant une consultation gamifiée en ligne, et un dispositif interactif physique. Soutenu par Cap Digital, et conçu à partir d’une série d’ateliers tests en classe, le prototype du projet a été présenté lors de Futur en Seine 2013. Pendant quatre jours, l’installation a participé à ce grand événement alliant innovation et numérique au CentQuatre avec l’engagement des publics comme axe fort. Une plateforme participative pour les jeunes qui ne votent pas encore « Je ne peux rien faire » ? Si ! mais avec l’accès aux bonnes informations, en confrontant mon point de vue avec les autres, grâce à une meilleure compréhension des mécanismes de décision, en développant ma capacité à argumenter plutôt que de simplement exprimer des opinions. Le projet propose donc : • Une initiation aux processus démocratiques et à l’esprit critique pour les jeunes. • Des mécanismes participatifs avec des retours intuitifs et impactants sur les propositions des internautes. • Un jeu et des prises de décisions à différentes échelles : de l’opinion individuelle au débat collectif. • Différents types d’actions : voter, convaincre, partager, jouer… et expérimenter.
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L’ISOLOIR à l’ESPGG Co-produits par Tralalere, Univer science, INRIA, Traces et Les Atomes Crochus, le dispositif interactif et les ateliers collectifs du projet seront en résidence à l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes de l’ESPCIParisTech à partir de septembre.
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@ -18 ans : Faites l’expérience de l’action citoyenne, votez avec votre tête, débattez, faites entendre votre voix sur les grands enjeux de société ! Rdv dans l’ISOLOIR à l’ESPGG.
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Raconte ta science ! Retour sur une année d’ateliers qui lient l’art à la science.
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n juin 2012, l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes s’est lancé dans l’aventure des projets européens KiiCS et SiS Catalyst. L’objectif : créer des ponts entre art, science et nouvelles technologies en invitant des lycéens à participer à des ateliers de mise en récit de la science. Raconte ta science ! concrètement, qu’est-ce que c’est ? Des stages de deux jours avec au programme une visite de laboratoire et la production d’œuvres artistiques inspirées des rencontres faites lors de cette visite. Une année et trois ateliers plus tard, ce ne sont pas moins d’une trentaine de lycéens qui ont participé au projet, aux côtés de trois laboratoires de
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recherche de l’ESPCI ParisTech (le laboratoire Sciences Analytiques, Bioanalytiques et Miniaturisation, le laboratoire Signaux, Modèles, Apprentissage statistique et le laboratoire Neurobiologie), d’une compagnie de théâtre (Entrée de Jeu) et d’un réalisateur (Hugo Jouxtel). De l’autoportrait augmenté au film muet en noir et blanc racontant « L’étrange histoire de Marie Curie », en passant par un courtmétrage policier revisitant la série Les Experts, découvrez les œuvres entièrement écrites, jouées et montées par les groupes de lycéens sur www.espgg.org/Atelier-Raconteta-science-Le-11.html et /Atelier-Raconte-ta-scienceLe-26.html !
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Le monde méconnu des chercheurs
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atière noire, rayons cosmiques, micro-organismes… Ce que l’on ne voit pas nous fascine et nous inquiète. Le 27 septembre, l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes de l’ESPCI ParisTech vous ouvre ses portes pour la 2e année consécutive à l’occasion de la Nuit des Chercheurs 2013. Ateliers, conférences, démonstrations, speed searching, théâtre… Au programme : une soirée de rencontres et d’immersion dans le monde de la recherche pour questionner notre rapport à l’invisible et à l’imperceptible. Deux grands axes y seront déclinés : les inconnus à nos sens et les (encore) inconnus à la science de par leur complexité. Animations dédiées aux scolaires de 9 h à 17 h, sur réservation. Animations grand public de 18 h à 23 h, entrée libre et gratuite. Réservations sur www.espgg.org.
www.espgg.org www.facebook.com/espgg
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Édito spécial : La rue des 20 %
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a science n’est pas la même pour tous. Le débat entre réalisme et relativisme n’a rien à voir là-dedans. Comme pour la loi – la même pour tous selon la déclaration des droits de l’homme et l’exergue présente dans tous les tribunaux italiens – la question concerne non pas la science elle-même, mais la relation que le citoyen entretient avec la science. La science n’est pas la même pour tous parce que la valeur de la science dans la vie des gens n’est pas la même pour tous. La science comme promesse d’un futur meilleur ou mise en danger de la planète. La science comme instrument de réalisation professionnelle ou comme instrument de sélection et exclusion dans le parcours scolaire. La science comme exercice constant de l’esprit
critique ou comme imposition d’une vérité des autres, puisque objective et donc non locale. Etc. On pourrait discuter longtemps sur la pertinence de ces perceptions, mais il s’agit des perceptions réelles, et donc à prendre en considération sérieusement. La question fondamentale est que les différentes perceptions du rôle de la science dans la société et dans la vie de chacun sont un reflet des inégalités sociales. La science est une opportunité de succès surtout dans les rues où 80 % de gens suivent des études supérieures. Elle est un instrument de sélection et d’exclusion surtout dans les rues où moins de 20 % des gens poursuivent leurs études. Évidemment, il ne s’agit pas que d’une question de perception : l’efficacité à court terme demandée
« Centres de science et inclusion sociale : sommes-nous sur la bonne voie ? » Une question abordée lors de la conférence annuelle ECSITE “Although science centers and science in society activities present themselves as inclusive spaces, they cannot be acquitted from participating in the system of discrimination that perpetuates inequalities and social injustices. From the perspective of placing social commitment at the heart of science centre missions, recognizing this reality is a crucial factor”. C’est à partir de ce constat, dérivé de l’expérience du projet européen SiSCatalyst que Traces, L’Atelier de jours à venir et EUSEA, avec la contribution de Science Animation, ont organisé une session très appréciée (selon l’évaluation officielle) à la conférence annuelle d’ECSITE, réseau des centres de science européens, qui a eu lieu à Gothenburg, Suède, du 3 au 8 juin. Quatre groupes ont participé aux discussions, en réagissant à la provocation suivante : si on fait partie de la solution, cela ne veut pas dire qu’on ne fait pas partie du problème. Entre design et choix linguistiques, système d’évaluation et publicité, ancrage territorial et liens avec l’école, les participants ont identifié plusieurs facteurs d’exclusion sociale implicitement cachés dans leur offre de culture scientifique. Un élément est ressorti clairement. Chaque choix de médiation dessine un rapport particulier au savoir, et celui-ci n’est jamais neutre par rapport au milieu socio-économique-culturel du participant.
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à la recherche d’aujourd’hui (un objectif discutable, mais compréhensible et même acceptable) a comme effet de privilégier l’accès aux études supérieures scientifiques à ceux qui donnent plus de garantie de succès, donc ceux qui viennent de milieux sociaux favorisés (privilégiés au départ, bénéficiant au sein du milieu familial de soutien en cas de difficultés passagères, etc.). Un effet secondaire cette fois inacceptable. Comme l’a très bien souligné Olivier Las Vergnas, toute politique pour la culture scientifique et technique comporte des effets secondaires, qui ne sont pas équitablement distribués dans la société. Par exemple, la promotion de l’excellence en science peut avoir comme effet secondaire chez ceux qui sont exclus de l’excellence un refus de la culture scientifique pour tous (interprétée comme « pour les autres, pas pour moi »). Les données nous disent clairement que les bénéfices de l’excellence et le risque de distanciation de la culture scientifique ne sont pas équitablement distribués parmi les différents milieux socio-économiques. Les temps ont changé depuis l’époque des associations de culture populaire, le besoin d’un lien plus étroit entre science, système économique et société civile est indéniable, mais il reste un impératif pour la communication des sciences : ne pas accompagner une tendance inégalitaire de l’accès à l’instruction supérieure, mais la contraster en s’interrogeant constamment sur notre propre contribution, involontaire et donc plus difficile à dépister, aux mécanismes d’exclusion. Matteo Merzagora
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Quand le clown désinhibe
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e processus d’identification de l’enfant au clown, un « presque camarade » avec qui il est à tu et à toi, peut être exploité pour proposer aux jeunes publics de véritables messages en matière d’apprentissage, de confiance en soi, de relation à l’enseignant, à la science et au savoir en général. Si, comme l’exprime Serge Martin, « Le plus désespéré des pauvres types peut encore rêver d’un monde à son image parce qu’aux pires moments de son péril, le clown réussit des prouesses inattendues », alors le plus mauvais élève doit encore pouvoir rêver de devenir scientifique lorsqu’il voit un clown progresser dans sa compréhension des phénomènes de la nature et dans sa maîtrise des instruments des scientifiques. Personnage novice maladroit se retrouvant un peu par hasard au milieu d’objets et produits hétéroclites, le clown de science pose des questions, se trompe, imagine, se fait gronder ou encourager. Bref, il apprend et il montre aux enfants qu’eux aussi peuvent apprendre. Mieux, face au clown qui transgresse les règles et détourne les usages, l’enfant se retrouve soudain dans une posture plus sage et plus responsable. Il sait, lui, que le clown est en train de « faire des bêtises » ou qu’il se trompe. Un élément qui peut contribuer à lui (re)donner confiance en lui. Totalement désinhibé, le clown sait en effet poser les questions que personne ne se pose ou n’ose se poser, entraînant la décontraction de ses interlocuteurs face
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à une science souvent jugée inaccessible. Son imagination débridée, son absence de limites et son habileté manuelle lui permettent en outre de jongler, dans tous les sens du terme, aussi bien avec les objets et leurs propriétés qu’avec les concepts scientifiques et les questions sensibles. Tout en perceptions et tel un enfant, le clown écoute, sent, goûte, touche la science. Ce faisant, il l’éclaire par sa manière propre de l’appréhender et offre sur elle un regard différent, fascinant, et propose au public un point de vue plus large que ne le ferait un scientifique à la même place. Qui plus est, le scientifique est un adulte, or pour un enfant, le statut de l’adulte en général rend difficile la remise en question des propos qu’il tient ou qu’on lui attribue. Sa relation avec le scientifique sera donc d’emblée codée et il deviendra souvent le représentant à ses yeux d’une connaissance et d’une autorité à tenir pour acquises. Au contraire, dépouillée de toutes les normes sociales liées au devoir de respect et d’obéissance que confère le statut d’adulte, la relation de l’enfant au clown devient très libre et de cette liberté peut émerger la possibilité d’un discours contradictoire. Ce personnage mi-adulte mi-enfant semble donc particulièrement adapté à un rôle de médiateur entre le scientifique et l’enfant.
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Le médiateur et le clown : de multiples points communs… des chemins parallèles vers une autre relation à la science.
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Autocensure ou autocensures ? Un même questionnement pour des mises en œuvre plurielles à travers les ateliers de créativité technique et les ateliers Raconteta science ! (lire p. 7)
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os activités de médiation tentent de questionner, parfois de modifier, le rapport aux sciences et plus largement à la connaissance de nos publics. La relation individuelle que chacun entretient au savoir est très complexe. Quand cette relation est entravée par l’individu lui-même nous parlons souvent d’autocensure. Celle-ci peu prendre de multiples formes : douter de ses capacités à apprendre et s’approprier des connaissances, se sentir exclu d’un monde, ne pas s’autoriser à acquérir certaines connaissances… Des ressentis qui peuvent même se cumuler. Il serait donc plus juste de parler d’autocensures, au pluriel. Il est rare que nos médiations travaillent à la levée de toutes les formes d’autocensure. Au quotidien, nous utilisons différents modèles de médiation afin de déplacer l’enjeu non pas sur l’apprentissage de connaissances scientifiques, mais sur leur appropriation. L’approche magistrale de certains concepts rend difficile leur compréhension. Parfois elle renforce même le sentiment d’échec. Les ateliers de « créativité technique » que nous avons mis en place, avec leur approche par le défi, permettent par exemple au public d’intégrer des notions complexes. Construire un objet avec le matériel à disposition, avec pour seule consigne de le faire voler, permet de toucher du doigt des principes physiques complexes tels que la portance, la densité et l’aérodynamisme…
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Le blog des traumatismes scientifiques Notre initiative explorant les traumatismes liés aux sciences chez les publics, souvent attachés à l’école, rencontre un succès pérenne comme en témoigne un nouvel article sur le blog de l’Agence science presse. « Un cours de chimie vous a dégouté à jamais des tubes à essai ? Une prof sadique a tué dans l’œuf vos espoirs de devenir géologue ? Respirez profondément, détendez-vous… Et confiez vos souvenirs à des professionnels. Une séance de psychothérapie à saveur scientifique : le projet a l’air loufoque, mais la réflexion est sérieuse. Une fois de plus, RichardEmmanuel Eastes et son équipe des Atomes Crochus (à l’origine du projet Clowns de science) placent la dédramatisation des sciences au cœur d’une formidable démarche de médiation. L’idée : déterrer les vieux blocages pour restaurer la confiance en soi de bien des adultes encore aux prises avec un sentiment d’échec face à la science…» La suite sur : http://bit.ly/152fODf. Une activité collective de créativité technique : les machines volantes.
Dans certain cas, à l’inverse, l’autocensure est renforcée par le processus créatif. Cela a été le cas lors de nos premiers ateliers de mise en récit de la science Raconte ta science ! Nous avions centré l’atelier sur l’écriture individuelle. Écrire nécessite de livrer une partie intime de soi, d’autant plus lorsque cela s’accompagne d’une lecture à haute voix intimidante. Nous avons donc fait le choix de remplacer cette écriture individuelle par une écriture cinématographique collective,
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plus propice à la libération des idées. Les lycéens créent ainsi un court métrage de fiction en s’inspirant de leurs rencontres avec des chercheurs. L’utilisation de la créativité en médiation des sciences permet souvent de (re)donner confiance dans le rapport au savoir, mais elle a encore ses limites et ne peut à elle seule lever toutes les autocensures. Si le groupe offre une dynamique, une approche individuelle est parfois indispensable pour compléter.
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La lettre « Transformer la science en art, en plaisir, en rire et en jeu »
Entretien avec Leila Perié et Livio Riboli-Sasco Leila Perié et Livio Riboli-Sasco développent depuis de nombreuses années une vision audacieuse du rôle que peut jouer la science dans une modification profonde de notre société. Elle s’incarne dans de multiples activités mises en place sur le terrain en France et dans le reste de l’Europe à travers l’association Paris-Montagne (www.paris-montagne.org) ou L’atelier des Jours à venir (www.joursavenir.org).
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uelle place l’autocensure occupe-t-elle dans les missions que vous vous êtes fixés ? L. P. & L. R.-S. à Paris Montagne, notre priorité a été le développement d’outils de médiation scientifique visant l’inclusion sociale. Il ne s’agit pas seulement d’inciter les jeunes de milieux défavorisés à s’engager dans les études scientifiques mais de leur offrir les ressources que la démarche scientifique offre en termes d’encapacitation (en anglais « empowerment »). Nous avons donc cherché à mettre en place des moyens d’action contre différentes formes d’autocensure de notre public cible. Ne viser que l’autocensure scolaire n’est pas efficace et dénie à la jeunesse sa capacité de transformation de la société. Cela a pour conséquence que nos publics peuvent aussi remettre en cause les actions qui les visent, ils ne sont pas contraints par une hiérarchie enseignant/élève. Qu’est-ce que cette notion d’autocensure vous évoque dans le contexte de la médiation des sciences ? Avant tout, nous voulons rappeler que l’autocensure est souvent utilisée de manière paternaliste. Comme si le problème était intrinsèque aux individus dont il faudrait les délivrer. Par exemple on dit souvent que les femmes s’autocensurent et qu’elles manquent de confiance en elles. Est-ce vraiment une caractéristique de la population féminine ou est-ce que les femmes ont internalisé depuis l’enfance qu’on les dévalorise ? Comme l’a souligné Bourdieu, nous considérons qu’il est
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nécessaire de remettre en cause nos représentations, de nous remettre en cause. Nous sommes aussi responsables de cette autocensure, pas uniquement ceux qui s’autocensurent. Par exemple si on considère le fait que les jeunes de banlieue ne s’identifient pas à des scientifiques, la cause n’est pas seulement liée à une forme d’autocensure sur leur capacité à faire des études longues. Elle repose aussi sur l’image qu’on donne de la science. Il faut donc d’une manière changer le monde scientifique lui-même et la vision qu’il donne de lui-même. Pour prendre un exemple précis, certaines cultures valorisent l’entre-aide et le communautarisme. Ces valeurs existent aussi dans le monde de la recherche, mais ne sont pas véhiculés par la représentation de la science communément utilisée : celle d’un scientifique brillant, souvent un « génie » masculin, âgé de plus de 50 ans, bien éloignée de toute dimension collective. Dans quelles circonstances avezvous eu l’occasion de constater quelque chose de l’ordre de l’autocensure chez les jeunes ? L’autocensure est par définition difficile à percevoir pour celui qui n’est pas à l’écoute de son public. Il faut une grande attention aux uns et aux autres pour déceler une forme de d’assurance en devenir, puis pour la soutenir, l’aider à se développer. Quels rôles les adultes (famille, médiateurs, enseignants) peuventils jouer dans ce phénomène ?
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Il faut veiller à ne pas combattre que l’autocensure. Nous nous focalisons trop sur elle et oublions de penser ses causes. Nous répondons trop souvent au regard de nos métiers d’enseignants, médiateurs ou de nos rôles de parents, alors qu’il faudrait porter le débat à une autre échelle, au-delà des murs de la maison ou de l’école, sur le terrain de choix politiques et économiques, de l’organisation du territoire, du partage de l’espace public et du devenir de nos sociétés. Pouvez-vous nous parler des actions que vous avez pu mettre en place dans cette optique ? Prenons l’exemple d’une activité sur l’orientation scolaire, l’atelier Job de rêve (job-de-reve.fr). L’orientation est une étape importante et très personnelle dans la vie d’un jeune. Elle est aussi une source de stress et un moment où les discriminations sociales sont très marquées. L’atelier propose de faire appel à l’imaginaire pour réfléchir à l’orientation de chacun. Nous avons conçu avec des artistes un environnement récréatif et sécurisant. Les jeunes, libérés des contraintes du monde réel, explorent leurs rêves. Dans un second temps, la projection de leurs rêves dans la réalité est accompagnée avec beaucoup de soin par une consultation individuelle. Il est très important que les médiateurs de cet atelier soient préparés à accueillir avec délicatesse les rêves mais aussi qu’ils incitent à une réflexion quant aux possibles biais socioculturels qui pourraient les freiner.
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La lettre « Transformer la science en art, en plaisir, en rire et en jeu »
Les experts, catalyseurs d’autocensure ? Retours d’expérience croisés entre le projet de formation par le dialogue Tamtam et le projet européen SiS-Catalyst, Children as change agents for science and society.
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a construction d’un espace de dialogue libre, centrale dans nos activités sciences en société, relève d’une fragile alchimie. Il permet à chacun de se construire une opinion, de comprendre l’altérité des autres participants, de clarifier ses valeurs et de dépasser ses idées reçues. Nous travaillons régulièrement à comprendre les éléments clés qui rendent le dialogue possible afin d’élaborer une « ergonomie du dialogue » de plus en plus complète et flexible. Que le groupe soit composé d’adolescents, de salariés, d’un public intergénérationnel, il existe des éléments qui créent les conditions idéales à la discussion dans un certain contexte (établir des règles communes, construire un espace de confiance, prendre en compte la voix de chacun…). Le projet Tam Tam amène des salariés à s’exprimer à la fois sur leurs ressentis vis-à-vis des activités de leur entreprise mais aussi sur les progrès et innovations technologiques qui régissent notre monde, à travers
numéro 25 juillet 2013
leurs valeurs et leur regard de citoyen. L’espace de discussion ainsi créé n’est pas réellement neutre car cette discussion se tient dans l’enceinte professionnelle. Afin de palier la problématique du lieu, le rôle premier du médiateur est d’établir une relation de confiance entre les participants. Le point de départ de la discussion est l’opinion des participants. Il est fondamental de permettre à leur voix de s’exprimer. Quelle que soit la thématique traitée, il arrive un point de la discussion où les participants ressentent le besoin de s’informer davantage ou de confirmer leur positionnement à partir de ressources objectives. C’est à ce stade qu’il est opportun d’intégrer une personne ressource dans l’espace de discussion, qu’on pourra qualifier d’« expert ». Nous avons rencontré au cours de nos projets plusieurs types d’experts, nous n’en décrirons ici que deux : l’expert scientifique, qui présente des données théoriques et des connaissances reconnues par
la communauté scientifique, dont l’objectif est d’informer les participants sur sa thématique. Le second expert, scientifique lui aussi, est plus « lobbyiste » avec pour objectif de mettre en valeur ses activités. L’expert n’est jamais neutre, il a ses aprioris, ses intentions. La définition de son rôle est primordiale pour le bon fonctionnement de l’espace de dialogue. Il apparaît essentiel qu’un expert soit présenté comme tel, mais que sa prise de parole n’empêche pas celle des participants. Il est nécessaire, dans cette optique, que le médiateur accompagne l’expert, lui permettant ainsi d’apporter de nouveaux éléments à la discussion sans toutefois les présenter comme des vérités irréfutables. Souvent, la parole d’une personne présentée à priori comme « experte » reçoit plus de valeur dans l’assistance. Le médiateur, qui jusqu’ici s’effaçait au profit de la discussion, a alors une fonction fondamentale : il permet aux participants d’apprécier la place de l’expert supposé transmettre ses connaissances scientifiques et son approche de la thématique. Le médiateur se doit d’être très vigilant pour permettre à chacun d’exprimer son avis et de questionner l’expert. Parfois bienveillant, parfois paternaliste, l’expert est nécessaire dans nos activités. Cependant sa place doit être fermement délimitée. Pour cela, il est crucial qu’elle soit comprise de tous, et surtout de lui-même. C’est pourquoi nous développons des programmes d’accompagnement pour les experts en amont permettant à chacun de trouver sa place et de développer un dialogue riche et productif.
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La lettre « Transformer la science en art, en plaisi r, en rire et en jeu »
L’actualité de nos partenaires : Concours européen du meilleur contenu pour enfant Vos créations numériques sont formidables. Faites-les connaître !
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e numérique, chez Tralalere,
nous en produisons et nous croyons en son potentiel pour le développement des enfants. Or, force est de constater que le numérique tend actuellement à accroître la fracture culturelle plutôt qu’à la combler. Pourquoi ? Tout simplement parce que les enfants des différents milieux socio-culturels ne bénéficient pas au même titre d’un accès à des contenus numériques de qualité. Et si on mettait en avant ce qui se fait de mieux en ligne pour les enfants ? C’est toute l’idée derrière la seconde édition de ce concours européen
initié par la Commission européenne qui se déroule dans 28 pays et est mis en œuvre en France par Internet Sans Crainte, le programme national d’éducation critique à Internet opéré par Tralalere, en partenariat avec ParentPanels.fr. Comment participer ? Le concours est ouvert aux jeunes et aux adultes en groupe ou individuel. Pour participer, il suffit de proposer un contenu accessible en ligne, qui favorise l’apprentissage, la découverte, le divertissement et la créativité des jeunes de 4 à 18 ans dans un cadre sécurisé. Vous pouvez soumettre applications, blogs, jeux, sites, livres numériques ou vidéos.
Les soumissions seront examinées par un jury d’experts nationaux qui sélectionneront les gagnants français. Ces derniers pourront alors concourir pour le grand prix européen. Une cérémonie de remise de prix nationale sera organisée par Internet Sans Crainte à Paris, dans le cadre du Safer Internet Day, en février 2014.
aL’équipe de Tralalere Inscriptions Vous avez jusqu’au 31 octobre pour vous inscrire. à très vite ! Plus d’infos sur : www.internetsanscrainte.fr/ le-projet/presentation
Contacts Retrouvez la description de l’association et de toutes nos activités sur notre site Internet : www.atomes-crochus.org presidence@atomes-crochus.org : Richard-Emmanuel Eastes direction-science-societe@atomes-crochus.org : Matteo Merzagora vice-présidente : francine.pellaud@atomes-crochus.org direction-artistique@atomes-crochus.org : Bérénice Collet .
contact@atomes-crochus.org : Marie Blanc, directrice chargé de projets : ronan.james@atomes-crochus.org médiateur : fabien.descamps@atomes-crochus.org
Rédaction en chef : meriem.fresson@atomes-crochus.org, Rédaction : Alice Paillard, Alexandre Fekete, Matteo Merzagora, Richard-Emmanuel Eastes, Vanessa Mignan, Charlotte Barrois de Sarigny, Meriem Fresson/Graphisme : Iris de Vericourt/Illustrations : Clémentine Robach/Photographies : Alice Paillard, Virginie Thibaud, Alexandre Fekete, Ronan James, Fabrice Etifier, Stéphane Querbes.
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