Livret pédagogique L'Ogresse

Francine Pellaud - ClĂŠmentine Robach

Le Livret PĂŠd Fabien Desc

amps

agogique Les Atomes Crochus 1

La princesse Occidiane Il y a bien longtemps, dans un pays qui s’étendait du pôle Nord à l’équateur, naquit une princesse que l’on nomma Occidiane.

Occidiane, le prénom ne nous paraît pas courant et pourtant, il chante à nos oreilles comme si nous l’entendions souvent.

Il dérive du mot « Occident », le personnage étant une allégorie de son mode de vie.

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Sommaire Contexte

p. 4

I.

Mon Monde à Moi

(6 ans et +)

p. 6

II.

À la recherche de l’ogresse

(10-14 ans)

p. 8

III.

Les recyclables

(6-12 ans)

p. 10

IV.

Les matières premières

(6-12 ans)

p. 12

V.

Qui fait quoi ? Et d’où ça vient ?

(7-12 ans)

p. 13

VI.

Le message d’Occidiane

(8-12 ans)

p. 14

VII.

Vers une autre solution

(10-12 ans)

p. 15

(12 ans et +)

p. 16

VIII. Au-delà des étoiles IX.

Vous avez dit « développement durable » ?

Remerciements - Partenaires

p. 22 p. 23-24

Ce livret accompagne la pièce de théâtre L’Ogresse et vous est proposé par

Les Atomes Crochus 3

Pourquoi choisir un conte ?

Le Dévelopement Durable (DD), souvent associé à l’environnement ou l’écologie, est avant tout un état d’esprit, une autre manière de voir le monde, de le comprendre et d’agir. Par le biais du conte, Francine Pellaud utilise la porte de l’imaginaire, pour faire passer un message de respect, de partage et d’écoute de l’autre…

Moussa, l’homme de la situation ?

La princesse Occidiane a hérité de ce surnom d’Ogresse car elle consomme non seulement les ressources qui lui sont vitales, mais aussi celles de ses voisins.

Mais qui est cette Ogresse ? Où vit-elle ? Son nom répond à toutes ces interrogations : pays occidentaux, vous êtes désignés et, à travers vous, ces citoyens qui consomment et consomment à tout va !

Alors au final, ne sommes-nous pas tous un peu… L’Ogresse ? ! !

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Comment utiliser ce livret ?

Aides aux activités : en haut de chaque activité, vous trouverez les informations suivantes, signalées par quatre logos. Ils vous permettront d’estimer : Le temps de préparation La durée de l’activité La taille optimale du groupe La tranche d’âge à laquelle s’adresse l’activité

Dans le pavé orangé placé au début de chaque page, vous trouverez le matériel nécessaire au bon déroulement de l’activité.

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Mon monde à Moi !

10 min 30-40 min

Matériel : - Du papier et un crayon par enfant - Tableau - Feutres ou craies (2 couleurs minimum)

20 jeunes dès 6 ans

Mon monde à moi est un petit jeu qui va permettre aux enfants de prendre conscience de ce qui leur est réellement important. En différentes étapes, chaque jeune va être amené à noter un certain nombre de choses auxquelles il tient le plus, desquelles il ne pourrait pas se passer. Puis à regarder avec les autres à quel type elles appartiennent.

Ce jeu peut servir à amorcer des activités sur le thème de la consommation.

Dans un premier temps, demander aux jeunes quels sont les objets qu’ils utilisent souvent, quels sont ceux qui les entourent, en bref tout ce qui leur sert à vivre.

Noter leurs réponses au fur et à mesure au tableau en prenant garde à les organiser suivant plusieurs axes : alimentaire, transport, loisirs, travail (école), utilisation courante (vêtements…) et maison.

Observer les résultats et leur demander ce qu’ils emporteraient s’ils devaient partir avec seulement une valise.

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Sur les différents continents, on ne dépense pas l’argent de la même façon dans les ménages : en France en Europe en Afrique

14 % 31 % 14 % 12 % 29 % 13 % 28 % 13 % 12 % 34 % 37 % 24 % 11 % 16 % 12 %

nourriture logement transport loisirs autres Sources : INSEE (2008), Stateco (2005)

Leur faire écrire les éléments choisis sur une feuille et par ce biais, faire évaluer les objets par les élèves (quels sont ceux réellement utiles). Puis écouter ce qu’ils proposent sur le sujet.

Pour un dernier objectif, plus restrictif, on peut tenter de limiter le choix des élèves à cinq objets, et les leur faire noter sur des papiers.

Récupérer les papiers puis comme à une élection, compter les « voix ».

Rajouter de nouveaux objets si besoin. Demander aux enfants ce qu’ils pensent de ces objets.

Pour aller plus loin : Y a-t-il une répartition particulière des objets conservés ?

Pourquoi arrive-t-on à une telle répartition (laisser les jeunes émettre leurs hypothèses) ?

Les enfants des autres pays ont-ils les mêmes besoins ?

Peut-on/doit-on faire quelque chose ?

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10 min

à la Recherche de l’Ogresse

deux séances de 30 min 15-20 jeunes 10 - 14 ans

Matériel : - Une mappemonde ou un planisphère - Des post-it de différentes couleurs - Un cahier commun et des crayons - Si possible un ou des ordinateurs reliés à Internet

Dans cet atelier, nous allons nous intéresser de plus près aux différences entre les pays : quels sont les pays riches, quels sont les pays pauvres, où sont-ils situés... Il serait intéressant de faire des liens avec les cours d’histoire-géographie concernant ces pays ou bien avec les cours de technologie sur comment rechercher des informations via Internet.

Des Ogresses dans la vraie vie ?

Demander aux élèves s’ils connaissent d’autres pays et leur mode de vie.

Noter les différences. Noter sur la mappemonde à l’aide des post-it des informations sur les pays cités.

Chercher avec les jeunes quels sont les pays qui abritent une Ogresse. Les repérer à l’aide de post-it d’une couleur (par continent, quels types de pays ?).

Pour les trouver, réfléchir aux pays qui affichent la plus grande modernité : bâtiments, moyens de transports, vêtements, activités économiques, consommation…

Quels sont les autres pays (les repérer à l’aide de post-it d’une seconde couleur).

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Quelles questions cela soulève-t-il ? Faire parler les jeunes de la localisation de ces pays, leurs richesses, les peuples concernés, évoquer l’idée d’exploitation…

Aider les jeunes à trouver des réponses ou des pistes de réponses à leurs questions.

Il est intéressant de faire des liens avec le programme de géographie, en situant : Les « autres » pays, sous quel nom les regroupe-t-on?

Quels sont les pays riches, les pays en voie de développement...

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Ex : 20 % de la population mondiale consomme 80 % des ressources. Et où habitent-ils ces 20 % de consommateurs ? Dans les pays occidentalisés.

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L’occident (via pays, noms et modes de vie).

Travail

Activité complémentaire : Le jeu des matières premières : (abordable dès 5-6 ans) En classe proposer aux jeunes de redécouvrir les objets qui les entourent : ils vont chercher les différents objets de la classe, les répertorier, puis identifier les matières utilisées pour les fabriquer (bois, plastique, organique, tissus, métaux...). On peut par la suite se demander quelles matières premières ont été utilisées pour cela (pétrole, bois, sable...). Il est intéressant de chercher avec les jeunes une approche systématique pour trouver si deux choses sont faites du même matériau (aimant, flotte, sensations thermiques...) À ce stade, il sera intéressant de regarder principalement deux aspects : - Découverte de leur mode d’exploitation, provenance (étiquettes des vêtements, objets...), puis de les repérer sur la mappemonde.

- Mise en évidence de la richesse d’éléments (de matières) constituant un seul objet par exemple, un stylo-bille contient du métal, au moins deux plastiques différents (bouchon et corps), de l’encre, et parfois un papier collé dessus ou un imprimé supplémentaire.

Pommes de terre, carton, sel, huile.

Verre, porcelaine, terre, métaux, plastique.

Tissus (synhétiques - nylon ou naturels - coton), cuirs, laine, plastiques, métaux...

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30 min (dont 10 en classe)

Les recyclables

40 - 60 min 15 jeunes 6 - 12 ans

- Serpillière et éponges Matériel : - Deux planches - Vieux journaux - Mixeur - Trois seaux - Feutrine/carrés-éponges - Deux bassines - Deux cadres (un tamis sera tendu sur un cadre) - Moustiquaire

La pièce nous montre qu’Occidiane consomme en un jour la presque totalité de ce qui est produit sur Terre dans le même laps de temps. En parler avec les jeunes. Discuter d’où proviennent les ressources que l’on utilise pour fabriquer ce qui nous entoure puis, en mettant en corrélation le fait que les ressources sont limitées et que nous consommons beaucoup de ces dernières, leur faire parler de recyclage. Introduire alors une activité de recyclage du papier.

Il peut aussi être intéressant d’introduire ces activités via une séance discussion sur des questions autour du papier : d’où vient-il ? Comment est-il fait et qui le fabrique ?

Le s a vie

Chaque jour on défriche l’équivalent de : ~53 000 terrains de foot de forêt (2010) ~70 000 terrains de foot de forêt (2000) ~56 000 terrains de foot de forêt (1990) ~41 000 terrains de foot de forêt (1980)

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Ce défrichage massif de nos forêts est imputable en grande partie non pas, comme on pourrrait le croire à la fabrication de papier, mais plutôt à l’agriculture et l’élevage !

Activité spécifique : le papier recyclé « Dans le monde, un arbre abattu sur cinq est consommé par l’industrie papetière »

Préparer papier :

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Avant l’atelier, mettre le papier à tremper dans un seau (environ 4-5 heures auparavant la veille avec les jeunes si possible, en garder ~10 % pour la fin de l’atelier).

Rapport « Paper Cuts - Recovering the Paper Landscape »

- Faire déchirer, découper le papier par les jeunes en petits bouts.

- à l’aide du mixeur, broyer le papier, le mélanger à un peu d’eau chaude. On doit obtenir une pâte grumeleuse.

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- Verser la pâte à papier obtenue dans un seau rempli d’eau (deux bols de papier broyé pour un seau, on rajoutera du papier par la suite).

Faire les feuilles : - Réaliser les feuilles de papier à l’aide des deux cadres.

- Assembler les cadres comme suit : le cadre/tamis en bas côté moustiquaire vers le haut, l’autre cadre au-dessus de la moustiquaire.

- Passer les cadres dans un mouvement semi-circulaire pas trop rapide dans le mélange eau-papier ; ici deux cas s’offrent à vous :

1. Il y a 4 mm ou plus de papier sur le cadre à sa sortie de l’eau : passer au point suivant.

2. Il y a moins de 4 mm de papier sur le cadre à sa sortie de l’eau dans ce cas rajouter au moins un bol de papier broyé dans le sceau.

- Retirer le cadre au-dessus du tamis puis faire basculer le tamis (avec la feuille) au-dessus d’une éponge carrée humidifiée au préalable (comme on tournerait une page).

- Empiler toutes les éponges (contenant les feuilles) les unes au-dessus des autres sur une des planches.

Sécher les feuilles : - Presser à l’aide de la seconde planche les éponges afin de commencer à égoutter les feuilles.

- Les décoller délicatement puis les laisser sécher sur une surface lisse.

Idées pour la suite : - Décorer les feuilles avec des éléments naturels (plumes, pétales, feuilles…)

- Faire de ces feuilles un carnet pour y transcrire un projet de classe…

- Demander aux jeunes ce que l’on fait de ce papier, et le faire avec eux.

Activité complémentaire : Proposer aux jeunes d’observer le sigle du recyclage et de compter ses faces puis de le reproduire avec une bande de papier. Leur demander de tracer un trait continu sur un de ses côtés.

En effet ce sigle n’a qu’une seule face : discuter avec les jeunes de ce que cela peut signifier, leur faire dire que tout est un cycle, qu’en partant d’un point du cycle, on doit pouvoir revenir à l’étape qui le précède.

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Les matières premières

30 min 2 x 35 min

Matériel : - Tableau - Craies ou feutres - Ordinateur relié à Internet

15 jeunes 6 - 12 ans

Une matière première est une matière extraite ou produite par la nature (bois, minerai, pétrole brut, blé…). Elle sont généralement utilisées pour la production de produits (tissus, outils, denrées alimentaires…) ou bien d’énergie.

Cette activité va se dérouler en deux temps distincts permettant aux élèves de rechercher des données entre les deux séances ayant pour but de lancer un débat sur ce qu’il convient de choisir lors de nos achats quotidiens (celui-ci se déroulera lors de la seconde séance).

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Durant la première séance, on tentera d’évaluer l’impact d’un produit sur l’environnement en trouvant toutes les étapes de sa fabrication. Afin de mieux évaluer cet impact, on comparera par exemple l’impact d’un soda en canette et celui d’un jus de « pommes de bretagne » en appliquant un petit écobilan (allegé si besoin : calcul du nombre de kilomètres parcourus plutôt que de la dépense énergétique, calcul du nombre d’usinages, recherche de la méthode d’extraction des matières premières - extraction de la bauxite pour faire de l’aluminium très nocive pour l’environnement etc.).

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L’analyse du cycle de vie ou écobilan basée sur la notion de DD, fournit un moyen systématique et efficace pour évaluer les impacts sur l’environment d’un produit/service/méthode/procédé. Le but est de pouvoir repérer les impacts sur la nature puis les réduire en suivant leurs « nocivités respctives ».

Cette méthode a été normalisée avec la série des normes ISO 14040 (la série des normes ISO 14000 concernant la gestion de l’environnement).

Moment débat : que choisir ?

- Du jus d’orange en briques - Du soda en canettes d’aluminium - Du jus de pommes en bouteille (verre) - De l’eau minérale en bouteille (plastique - PET) - De l’eau du robinet Attention, ici le but n’est pas forcément de trouver « le bon choix » mais plutôt de permettre un choix éclairé sur les prochains achats.

15 min 60 min 20 jeunes 7 - 12 ans

Qui fait quoi ?

Et d’où ça vient ?

Matériel : - Ordinateur avec Internet - Mappemonde - Post-it - Vêtement lambda (non bio ou commerce équitable)

Durant cet atelier, nous chercherons à prendre conscience de certains points caractéristiques du monde qui nous entoure.

Rechercher l’origine de nos vêtements en choisir un en exemple (d’où vient le coton/cuir/lin/…, où ont été transformées les matières premières nécessaires à sa fabrication, où a été confectionné l’habit, à qui appartient la marque…). Ne pas hésiter à aider les jeunes dans leurs recherches de l’origine des produits, via internet, leurs cours de géographie…

Chaque fois qu’un lieu est repéré pour un des produits composant le vêtement prendre un post-it et inscrire la matière première dessus. Demander aux élèves ce qu’ils remarquent ; il y a des éléments qui viennent de partout dans le monde : le vêtement a parcouru beaucoup de chemin avant de nous atteindre et avant d’être créé.

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L’énergie grise correspond à la somme de toutes les énergies nécessaires à la production, fabrication, utilisation et au recyclage d’un même produit. Ce bilan d’énergie dite grise additionne l’énergie dépensée lors de : sa conception, son extraction/transport/transformation des matières premières, sa fabrication/préparation, sa commercialisation, son usage/mise en œuvre du produit/fourniture du service, son entretien/réparations/ démontages dans son cycle de vie et son recyclage.

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Dans un second temps, pour compléter l’impact de l’activité précédente, faire mener par les élèves une interview dans une grande chaîne de fast food (Quick, Mc Donald’s…). Pour cela créer une grille d’interview avec les élèves contenant les points à aborder, les renseignements à glaner (ex : huile utilisée, provenance de la viande, avenir des déchêts (ce qui constitue des déchêts)).

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5 min 40 - 60 min 20 - 25 jeunes 8 - 12 ans

Matériel : - Crayons de papier, gommes - Feuilles - Ruban adhésif, punaise ou pâte à fixer

Dans une des trois fins, suite aux refus du peuple de continuer à subvenir à ses besoins, Occidiane finit par comprendre leur malheur et par s’améliorer. Elle laissera alors un message afin que d’autres ne commettent pas les mêmes erreurs qu’elle. Ce message, elle l’écrit sur les murs de son château.

En classe, se remémorer l’histoire du conte avec les enfants. Demandez-leur de réfléchir à ce qu’elle a pu écrire sur les murs de son château.

Demandez-leur ensuite pourquoi elle a écrit sur les murs de son château (et non pas dans un livre par exemple). Le but étant de leur faire trouver que le château est un symbole (le lieu de ses méfaits, abus…), que d’écrire sur celui-ci rend le message visible et qu’il restera en place tant que le château sera là, que le message s’adresse aussi aux futurs rois et reines de ce château, etc.

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Y a-t-il un lien à faire dans leur ville, village etc. à ce qui est écrit sur les murs ?

Partir à la recherche/découverte de son environnement, recopier ces écrits, comprendre pourquoi ils figurent là (leur nature en tant que message), leur portée (qui les connaissait déjà) et donc leur impact. faire des parallèles avec la publicité, enseignes...

Connaissent-ils des messages anciens ? Lesquels? (si non donner des exemples : « Liberté égalité fraternité », « Un pour tous, tous pour un »…)

Faites réfléchir les jeunes sur le message qu’ils pourraient écrire pour tenter d’améliorer la vie du reste du monde, préserver la Terre…

Faites écrire (ou dessiner) aux jeunes leur message (un message par jeune) puis accrochez-le dans l’école, à la maison (…) là où ils pensent que leur message sera bien vu, plus utile, perdurera…

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Occidiane cessa de ne penser qu’à elle.

Elle partagea tout ce qui restait dans son château avec les gens du peuple. Ce geste lui apporta tant de bonheur qu’elle décida de ne plus jamais rien posséder sans en faire profiter autrui.

Et, pour que les gens ne fassent jamais les mêmes erreurs qu’elle, elle inscrivit sur les murs de son château :

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5-10 min

Vers une au re solution ?

variable 1-3 sessions 20-25 jeunes 10 - 12 ans

Matériel : - Du papier - Des crayons - Au moins un exemplaire de L’Ogresse - Tableau et craies ou feutres

Dans L’Ogresse, trois fins vous sont proposées. Dans l’une, le peuple se rebelle et refuse alors de continuer d’obéir à l’Ogresse, dans une autre, on cherche qui est le fautif de l’histoire, dans la troisième, Moussa aide Occidiane à comprendre ce qu’elle a fait et finit par la raisonner...

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Exemple d’initiative à Toulouse :

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http://resistanceinventerre.wordpress. com/2011/05/08/monnaie-alternative-toulouse-lanceune-monnaie-locale-pour-le-commerce-solidaire/

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Notre mode de vie « occidentalisé » n’est ni le seul existant ni le seul possible. Des modèles alternatifs, couramment appelés « Modèles différents d’économie » existent. Ils peuvent être plus ou moins proches du nôtre et sont généralement basés sur des valeurs différentes.

Après avoir relu L’Ogresse et les différentes fins, interroger les jeunes sur celles-ci : Vous pouvez par exemple leur demander : Ce qu’ils en pensent ? Si cela les a surpris qu’il y ait plusieurs fins possibles ?

Que pensent-ils de celles-ci ? Etc. S’il y a déjà trois fins, il pourrait y en avoir d’autres ; les faire énumérer les dénouements possibles (les noter au tableau avec un titre et les deux ou trois points principaux).

Y en a-t-il de meilleurs ? Lesquels ? Leur faire argumenter, débattre leur choix.

Proposer ensuite aux jeunes d’écrire (décrire) puis dessiner la fin qu’ils pensent être la meilleure, la plus réelle ou la plus belle. Questionner les jeunes sur ce qu’il faudrait changer pour la rendre réalisable ?

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Nous cherchons ici à faire prendre conscience de ce que nous pouvons faire dans notre quotidien. (transports, vacances, alimentation, loisirs, consommation etc.)

50 min (dont 10 en classe) 60-90 min 10 minimum 12 ans et plus

Au-delà des étoiles Matériel : - Crayons de papier, gommes - Feuilles - Tableau et feutres ou craies

Nous vous proposons pour clore ce livret d’activités un jeu peu banal : Au-delà des étoiles. Durant ce jeu de rôles, les jeunes vont devoir incarner un conseil de citoyens chargés de trouver des solutions à un problème : la vie sur Terre étant compromise, il faut la quitter pour une autre planète. En effet, il a été décidé d’envoyer 200 personnes à travers l’espace sur une planète située à 200 années de voyage de la Terre afin de recréer un monde viable.

L’objectif de ce jeu est de faire découvrir aux jeunes les problèmes de la Terre de façon ludique (sociaux, humains, écologiques…), ce voyage en vaisseau spatial étant une allégorie de notre voyage dans notre grand vaisseau, la Terre, pour un voyage sans fin autour du Soleil.

La transposition des problèmes qui y règnent mettra en évidence la difficulté à quitter la Terre et la nécessité de protéger notre lieu de vie.

Présentation de l’activité : Introduire l’activité en expliquant aux jeunes ce qu’ils sont venus faire, comment et pourquoi (voir ci-dessous le paragraphe consacré au cadre). Durant ce jeu vous serez le maître de cérémonie/l’animateur…

Le cadre : - La Terre est devenue invivable (pollutions, catastrophes naturelles, maladies, mal nutrition…) et un vaisseau doit la quitter pour rejoindre une autre planète (par nécessité : l’humanité ne peux plus survivre sur Terre, c’est un moyen de la sauver).

- 200 personnes partent pour ce voyage de deux cents ans (vers Proxima du centaure, à 3 années lumières de distance, par exemple).

- Les jeunes incarnent un conseil de citoyens réunis pour organiser cette mission (sélection des participants, règles, choix techniques…).

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Objectifs : Prendre conscience de la finitude des ressources (naturelles, humaines, techniques), et de la complexité des chaines trophiques (relations entre les espèces).

Initier un débat à travers une activité démocratique (questions quotidiennes exacerbées).

Stimuler le besoin de connaissances pour avancer (scientifiques, juridiques, éthiques).

Déroulement : Après avoir introduit l’activité aux jeunes, lancer un brainstorming sur ce qu’il y a à faire pour ce départ.

Cela va être fait en trois temps :

Activité 1 : lister les besoins (pour voir des exemples, reportezvous p. 20-21) -> 15 min Activité 2 : regrouper les jeunes en sous-groupes pour approfondir un thème -> 30 minimum ou plus suivant les groupes Activité 3 : mise en commun, puis ouverture « retour sur Terre » ->15 min Activité 1 : Lancer un brainstorming sur les besoins pour mener cette mission à bien.

Noter ce que les jeunes disent sur un support visible de tous (tableau par exemple) et organiser ces informations au fur et à mesure en cinq pôles : Technique, Humain, Organisation sociale, Plantes et animaux et Recyclage (voir liste des besoins p. 20-21). Vous devrez gérer la répartition de la parole, faire des ajouts s’ils ne pensent pas à des points importants ou amorcer la réflexion et la participation… s’arrêter quand le support semble rempli (chaque pôle doit être représenté).

Mettre cette répartition en évidence puis donner un nom à chaque groupement.

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Activité 2 : Demander aux jeunes de se scinder en cinq groupes environ égaux en fonction du sujet qu’ils veulent traiter.

Donner les règles du débat : - Chacun doit écouter les arguments des autres, la prise de parole se faisant via le médiateur.

- Le médiateur est aussi celui qui clôt un point pour en aborder un autre (toujours dans le même thème).

- Une personne au moins par groupe donnera les conclusions groupe aux autres.

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- Les éléments proposés doivent exister, être possibles, réalisables (pas de téléportation, de cryogénisation…)

Lancer la discussion dans chaque groupe : trouver un médiateur par groupe, il aura pour rôle de veiller à la bonne répartition de la parole (il peut bien entendu participer au débat).

Pendant ce temps, vous circulerez dans la salle pour écouter, les groupes doivent s’organiser par eux-mêmes.

Activité 3 : Le représentant de chaque groupe présente à l’ensemble de la classe les conclusions auxquelles ses camarades et lui sont arrivées. Comme durant le brainstorming, notez-les au fur et à mesure.

Une fois les différentes solutions énoncées, écouter les retours des jeunes (souvent l’une des solutions proposées au final étant de ne pas partir : les problèmes du vaisseau étant les mêmes que ceux sur Terre).

Problèmes possibles : - Gérer la réactivité et l’attention du public : l’interactivité doit être coordonnée par le médiateur.

- Gérer les débordements : imagination, idées reçues => expliciter, puis recadrer si besoin. Le médiateur du groupe doit vous appeler pour des questions dont il n’est pas sûr des réponses.

- Canaliser les idées et énergies : réussir à réorienter le débat au fur et à mesure pour garder le fil conducteur dans chaque groupe.

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Liste des besoins à noter : cette liste est non exhaustive, elle contient des éléments principaux ou souvent cités.

Technique Matériel nécessaire (de la salle de bain au réacteur nucléaire en passant par le type de propulsion de la fusée…)

Santé (personnel, médicaments, matériel, locaux…)

Carburants (nucléaire, solaire, plasma…)

Nourritures (recyclage, engrais, déchets…)

Humain Les métiers nécessaires (police, armée, politiques, santé, ouvriers, artisans…).

La répartition hommes/femmes (50/50, 90/10, 100 % femmes…).

La distribution des âges (homogène, hétérogène…).

Les passagers (formation spécifique, touche-à-tout, quelles origines ethniques, mélange, identité…).

Sélection génétique ?

Population vieillissante ou malade (euthanasie, étalement des âges, contrôle des naissances…).

Plantes et animaux La présence d’une plante ou d’un animal induit la présence d’autres animaux/ insectes/microbes/plantes (ex : la vache d’Autralie et le bousier africain introduits d’urgence pour sauver l’Australie…).

La perte d’énergie le long des chaînes trophiques (pour faire 1 kg de viande d’un carnivore, il faut de nombreux kilos de viande d’herbivores, nécessitant eux aussi de nombreux kg de végétaux… -> demande beaucoup de place).

Provenance de l’énergie nécessaire à la photosynthèse de nombreuses plantes.

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Comment choisir qui part et qui reste ?

Sur quels critères doit-on se pencher ?

Il n’y a pas de bonne réponse, le but ici est que chacun puisse découvrir, affirmer ses positions/convictions.

Le choix sera difficile !

Organisation sociale L’organisation politique (prise de décision, gestion de conflits, motivations…)

La nécessité de l’enseignement (transmettre les métiers, double compétence, perte de savoir – mort des enseignants, pannes informatiques…)

L’évolution des générations (répartition/choix des métiers, maintien des objectifs…)

Les choix éthiques et sociologiques (religions, natalité/mortalité, contrôle des naissances : comment (doit-on) rester à 200 passagers…)

Recyclage Le problème du système fermé pendant plusieurs siècles (voir les projets Biosphère, Mars 500, MIR, ISS) L’eau (urine, combustion, arrosage, consommation…)

L’oxygène (plantes, réaction chimique…)

La matière organique (humaine (morts, excréments), déchêts, engrais, besoin de ne pas perdre de matière organique) Le carburant (inertie – le vaisseau avance sur sa lancée, accélération, décélération) L’énergie (chaleur, consommation recyclage, télécommunications – à partir d’une certaine distance, plus de discussion possible avec la Terre en raison du temps de latence des réponses).

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Vous avez dit développement durable ?

Le développement durable, a été défini par le rapport Brundtland en 1987.

Malgré cela il n’est pas évident à appliquer, car il n’est pas aisé de définir ce qu’est un besoin, comme nous l’avons vu dans Rapport Brundtland l’activité Mon monde à moi ! (p. 04). En d’autres termes, le développement durable repose sur l’équilibre optimal entre le développement économique, social et environnemental. « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »

Pour illustrer cette idée, on peut suggérer aux élèves la métaphore suivante : Le développement durable, telle points d’appui. Imaginons que l’un que les autres : dans le meilleur sa trajectoire étant infléchie, elle le pire des cas, elle se cassera la est donc important de respecter

la fusée de Tintin, repose sur trois de ces trois points soit plus bas des cas, la fusée s’envolera, mais n’atteindra jamais son but. Dans figure et ne s’envolera jamais. Il l’équilibre entre ces trois piliers.

Quant à l’objectif, il est de rendre la vie sur Terre plus agréable pour l’ensemble de ses habitants (humains et animaux) et non pas pour une petite frange favorisée de la population. Cet objectif ambitieux repose sur des principes éthiques de respect et de solidarité, ainsi que sur un développement économique visant toujours le mieux et non le plus. Ce changement fondamental est l’un des freins les plus grands du développement durable, car il touche directement à l’image que l’on se fait de la croissance économique.

Envie d’en savoir plus sur le sujet ? Voici quelques liens pour approfondir le sujet Informations d’ordre général : http://fr.wikipedia.org/wiki/Développement_durable Rapport Brundtland : www.wikilivres.info/wiki/Rapport_Brundtland Pour la version plus officielle : www.developpement-durable.gouv.fr Un livre de Francine Pellaud Pour une éducation au développement durable éd. Quae Et pour finir, un réseau français : http://reseauecoleetnature.org Pistes de recherche : les Agenda 21, « Agir local, penser global », développement durable 22 et développement soutenable, les trois pilliers du DD, Grenelle de l’environnement…

Les Atomes Crochus Les Atomes Crochus est une association interdisciplinaire agréée Jeunesse et Education Populaire et créée en 2002 à l’Ecole normale supérieure.

Alliant dès sa création arts, sciences et pédagogie, elle s’est rapidement muée en un véritable laboratoire d’innovations de la culture scientifique.

Clowns de sciences, contes scientifiques, conférences expérimentales, ateliers-débats, expositions photographiques, concours d’écriture… Ses activités dans les domaines des sciences expérimentales et du développement durable couvrent toutes les tranches d’âge et tous les niveaux de connaissances. Les Atomes Crochus interviennent en France et à l’étranger, dans les écoles, universités, médiathèques, centres culturels et scientifiques, fêtes de sciences…

L’association vise des objectifs ambitieux : transmettre sa passion pour la connaissance, replacer la science dans la culture, développer le goût d’apprendre chez les jeunes, participer à la clarification des valeurs, entretenir le plaisir de la découverte et l’envie de comprendre le monde…

Pour ce faire, elle s’appuie sur les recherches et réflexions de ses membres et du groupe Traces en sciences expérimentales et humaines (sciences cognitives et de l’éducation, histoire, sociologie et philosophie des sciences).

Et voilà, vous êtes au bout du livret.

Merci de votre intérêt pour L’Ogresse

Merci à Meriem, Francine, Manu, Marie, Ronan et ceux que j’oublie pour leurs relectures.

23

Occidiane est une princesse bien gourmande.

Si gourmande qu’elle en devient énorme.

Si énorme qu’elle doit sans cesse agrandir ses châteaux.

Pour subvenir à son énorme appétit, tous les gens du royaume, puis tous les gens de la Terre cultivent, élèvent, détruisent…

Comment cela va-t-il finir ?

Occidiane se rendra-t-elle compte que la Terre et les mers souffrent et que des gens meurent de faim pour combler ses besoins ?

En tiendra-t-elle compte ?

S’en moquera-t-elle ?

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Les Atomes Crochus

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Texte original de : Francine Pellaud Illustrations : Clémentine Robach Livret : Fabien Descamps - Mélodie Faury - Ronan James