Le Point sur l'Y n°15

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1 L’exigence environnementale 2 Point à la ligne Mesures pour un territoire durable rencontre avec Danièle Flachier, Jean-Marc Uhry et Philippe Volpi Points de suspension L’agglomération grenobloise toujours dans le peloton de tête des loyers élevés

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L’exigence environnementale Prendre en compte le cadre de vie et les ressources naturelles pour confirmer l’opportunité et l’acceptabilité des objectifs que le Schéma de cohérence territoriale (Scot) se fixe en matière d’urbanisme et d’aménagement, tel est l’objectif de la démarche que mène l’AURG avec des élus de la région grenobloise et l’établissement public du Scot. Qu’ils se nomment « état initial de l’environnement » ou « évaluation environnementale », les documents en cours de construction proposent de franchir une étape pour un cadre de vie attractif.

3 Point de mire Ressources administratives Partager des données sécurisées Quelques bonnes raisons de croire que l’Agence d’urbanisme participe au développement durable Assistante de projet : une interface permanente Mise au point Nouveaux indicateurs de richesse

4 Trois petits points... À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint

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Connaissez-vous le SPPPI ? Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Écologie a annoncé en 2009 la création d’un Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI) sur l’Isère. Le Préfet de l’Isère a confié cette mission à la DREAL qui a constitué une équipe collégiale, contribuant à l’organisation d’un colloque fondateur le 30 avril 2010. Le SPPPI ainsi créé comprend cinq collèges : acteurs économiques, salariés, collectivités, État et associations, collège auquel appartient l’Agence d’urbanisme. L’AURG a été sollicitée dans un premier temps pour co-animer le groupe de travail « aménagement et économie durables » ; dans un second temps, pour participer au colloque fondateur du SPPPI ; et enfin pour participer aux réunions des commissions du SPPPI désormais mis en place. Contact : murielle.pezet-kuhn@aurg.asso.fr

Balades urbaines à Flaubert À l’occasion de la 12e rencontre de l’Adels (association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale) qui s’est déroulée dans l’agglomération grenobloise les 28 et 29 mai dernier, l’Agence d’urbanisme s’est associée à plusieurs collectifs d’urbanistes (Bazar urbain), d’architectes vidéastes (Zoom), d’animatrices d’ateliers d’écriture (Les Machines), pour proposer trois parcours urbains. Une vingtaine de personnes venues de Metz, de Dijon, d’Évry, de Niort… ont ainsi pu participer à un atelier pratique d’urbanisme. Au cours d’une balade dans le quartier Flaubert de Grenoble, ils ont d’abord capté le territoire en photos, en vidéos, en textes, puis ils ont mis en forme cette matière riche afin de la restituer et de mettre au débat cette expérience.

Tout est noir ou presque… Émissions de gaz à effet de serre, réchauffement climatique, pollution atmosphérique, risques naturels et technologiques importants, inégalités sociales et territoriales dans l’accès à la qualité environnementale. Mais aussi richesse de la biodiversité et atouts paysagers forts, avec cependant des risques forts de banalisation. Avant de devenir verte, la région grenobloise a encore de fortes évolutions à connaître ! Prendre en compte les évolutions sociétales Le document « 100 mesures à débattre pour un développement durable », diffusé aux élus du territoire, marque un pas important dans l’élaboration du Scot. Car aujourd’hui, les documents de planification connaissent une exigence environnementale grandissante, afin de faire face au changement climatique, à la trop forte empreinte environnementale de notre société et à l’érosion de la biodiversité. Le Scot en cours de construction doit intégrer les évolutions du périmètre de la région urbaine de Grenoble - avec des secteurs à dominante rurale et montagnarde - et les nouvelles compétences des collectivités ; et prendre en compte les évolutions de la société et de sa perception de l’impact sanitaire des nuisances, pollutions et du manque d’entretien de la forêt. Alors que le Scot est en pleine élaboration, il s’agit d’alimenter la réflexion sur les orientations et prescriptions du point de vue environnemental et socioéconomique.

100 mesures pour débattre Comment avancer ? Pour freiner l’étalement urbain et redonner vigueur aux pôles urbains, il est à la fois nécessaire de les rendre attractifs et d’en limiter l’impact sur les espaces et ressources naturels. Or, la situation actuelle de ces pôles (nuisances, pollutions, coûts...) est un obstacle à leur valorisation. La situation n’est pas intrinsèque au fait urbain et est en grande partie liée à l’organisation de la région urbaine de Grenoble. Il apparaît donc que seul un haut niveau d’exigence du Scot peut contribuer à infléchir cette tendance. Sur les trois axes développés par le Scot (rééquilibrer les territoires ; conforter les pôles urbains ; préserver les ressources naturelles), une évaluation et des mesures sont proposées pour éviter ou réduire les incidences sur l’environnement, et pour compléter, renforcer ou enrichir le projet. Un vaste chantier en cours, cœur du futur Scot. ■

Maître d’ouvrage : Établissement public du Scot Implication de l’AURG : réalisation de l’état initial de l’environnement et de l’évaluation environnementale avec les acteurs du territoire et notamment un comité de pilotage composé d’élus et de professionnels. Contact Etablissement public du Scot : Olivier Alexandre Contacts AURG : Murielle Pezet-Kuhn, Alain Perron, avec Florence Binet-Jourdain, Armelle de l’Eprevier, Cédric Lomakine, Hugues Merle. 1


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Rendre la ville désirable Jean-Marc Uhry

Rencontre avec Jean-Marc Uhry, vice-président en charge de l’environnement, du développement durable, de l'énergie et du climat à la Métro Danièle Falchier, conseillère communautaire de la communauté d’agglomération du Pays voironnais Philippe Volpi vice-président de la communauté de communes du Grésivaudan en charge du Scot

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« Le schéma sur lequel nous vivons depuis plusieurs années, qui consiste à densifier et à structurer davantage, n’est plus un mode de développement possible. Je crois qu’il faut assurer la croissance de la région urbaine grenobloise, mais plus seulement en l’appuyant sur l’agglomération grenobloise. Aujourd’hui, la ville est de moins en moins désirable. L’étalement urbain ne ralentit pas, mais accélère. Il faut rendre la ville attractive. C’est-àdire respecter les espaces publics, les parcs, les plans d’eau. Redonner de l’espace à l’habitat, à l’économie et au commerce. Ce n’est pas un hasard si le Scot se fait à une échelle de territoire plus vaste. On pourrait imaginer à l’échelle du Scot

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Mesures pour un territoire durable d’autres formes urbaines, avec des pôles urbains munis de services centraux qui décongestionneraient la ville, par des solidarités accrues. Le seul avenir pour l’agglomération et la région grenobloise, c’est une négociation et une répartition des équipements. Ce débat n’est pas l’apanage de la région grenobloise mais se déroule dans l’ensemble des Scot. Tout le reste en découlera. »

les petites communes tout en maîtrisant le développement de leur population ! Privilégions le « circuit court territorial », en développant en priorité Voiron et les pôles urbains, pour rapprocher l’habitat des emplois, des services, des loisirs, des gares. Diminuer les besoins de déplacement est un enjeu environnemental, mais avant tout social : garantir une accessibilité durable plutôt qu’une mobilité à l’avenir incertain ! »

Un territoire des courtes distances Danièle Falchier

« Pour moi, l’enjeu premier du Pays voironnais doit être de devenir un « territoire des courtes distances ». L’injonction d’économie d’espace n’est en effet pas suffisante pour empêcher la poursuite de la périurbanisation. Il nous faut être assez inventifs pour savoir conforter

Définir des limites intangibles pour économiser l’espace Philippe Volpi

« Les études menées dans le cadre du Scot ont révélé un fort potentiel d’espace disponible dans les zones urbanisées. En densifiant, on aurait soixante ans d’espace disponible pour construire. Il

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L’agglomération grenobloise, toujours dans le peloton de tête des loyers élevés 578 euros pour 62 m², soit 9,3 €/m², voici le niveau moyen des loyers du parc locatif privé de l’agglomération grenobloise au 1er janvier 2009. Comme chaque année depuis près de vingt ans, l’AURG étudie à la loupe l’évolution des loyers privés de l’agglomération. L’étude qui en résulte alimente un rapport sur le coût des loyers, coordonné par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) et remis au Parlement. Il compare, selon une même méthode, l’évolution des loyers privés de onze agglomérations. Le rapprochement permet, outre de situer l’agglomération grenobloise par rapport aux autres, d’en montrer les spécificités.

phénomène : une progression moins forte de l’IRL (indice de référence des loyers, sur lequel sont indexés les loyers des locataires en place) et une augmentation modérée des loyers de marché (ceux des logements reloués dans l’année) qui progressent désormais au même rythme que l’ensemble des loyers.

Plus chers au centre qu’en périphérie On remarque que les loyers sont toujours plus chers, en moyenne, au centre de l’agglomération (Grenoble, Échirolles) et dans les secteurs les plus cotés (Meylan, la Tronche…), avec des logements récents qui continuent de tirer le marché vers le haut (plus de 10 €/m²). On peut Les loyers de l’agglomération grenobloise noter toutefois que l’offre locative n’est pas de même nature, suivant la localisation. Par exemple, au centre, l’offre est surtout composée de logements petits – plus chers au mètre carré – contrairement à la périphérie où les surfaces sont plus vastes – et par conséquent moins élevées par unité de surface.

Une agglomération chère 650 logements ont ainsi été enquêtés. Pour la plupart, ce sont les mêmes que les années précédentes, afin d’obtenir une évolution fiable. Grenoble fait toujours partie des agglomérations chères pour le logement locatif privé : le loyer moyen est supérieur de 8 % à celui de l’ensemble des onze agglomérations de province étudiées. La comparaison montre que la dispersion est forte : Aix-en-Provence reste de très loin le territoire le plus cher, avec un loyer de 11,3 €/m² en moyenne, tandis que Brest, avec un loyer de 6,9 €/m² est l’agglomération la meilleure marché. Dans cette hiérarchie, Grenoble se situe à la seconde place, juste derrière Aix-en-Provence. Toujours en hausse, mais moins fortement En 2008, la hausse des loyers a été de 1,9 %, ce qui confirme le ralentissement constaté depuis trois ans. On peut attribuer deux raisons principales à ce 2

est donc possible d’arrêter l’étalement urbain, de ne plus ouvrir de nouvelles zones à urbaniser et même d’en déclasser. Il faut « graver dans le marbre » cet arrêt de l’étalement urbain en fixant des limites intangibles, pour plusieurs décennies. En densifiant, les bourgs revivraient et il deviendrait possible d’attirer des commerces de proximité viables. Le lien social serait rétabli. Accueillir la population à faible revenu travaillant dans la vallée, en favorisant la construction de logements sociaux locatifs et en accession à la propriété, permettrait d’établir de la mixité sociale et de ne pas voir « mourir » nos écoles. Habiter sur place, consommer sur place générerait moins de déplacements ; ce serait économiquement bon pour les habitant et pour la protection de la planète. » ■

Vers davantage de modération ? Dans une conjoncture qui s’est nettement détériorée avec une baisse généralisée des prix immobiliers, le marché locatif a fait preuve jusque-là d’une bonne résistance, mais pourrait s’orienter vers davantage de modération. L’enquête de ce début 2010, dont le recueil d’informations vient de s’achever, pourra nous indiquer la tendance. ■ Implication de l’AURG : pilotage et analyse de l’enquête Partenaires chefs de file : État, direction départementale des Territoires Contact AURG : Nicole Tartamella

Urba3 s’expose à Shanghai Le réseau des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes, Urba3, sera présent à l’exposition universelle de Shanghai, au cours de la semaine consacrée à la ville post-carbone, du 16 au 23 août. Les agences d’urbanisme, en partenariat avec la région Rhône-Alpes et l’Université de Lyon, exposeront les démarches urbanisme-déplacement qu’elles ont accompagnées en 2009 : Bahn.Ville2, Urbagare, contrats d’axes, contrats de gares… Cette exposition se tiendra dans le pavillon Rhône-Alpes et présentera un film d’animation montrant l’évolution d’un quartier, un diaporama et des panneaux expliquant les processus à mettre en œuvre pour lier urbanisme et déplacement dans un projet urbain. Par ailleurs, Jérôme Grange, directeur général de l’AURG, proposera une conférence sur le chronoaménagement. Plus d’informations : jerome.grange@aurg.asso.fr

Un nouveau PDU pour l’agglomération grenobloise Suite à l’annulation du PDU 2007-2012 par le tribunal administratif en juillet 2009, le SMTC, assisté de l’AURG, lance un nouveau PDU avec une démarche innovante articulée autour de deux mots-clés : expertise et concertation. La première phase s’appuie sur un comité des sages réunissant experts et représentants de la société civile. En parallèle, différentes démarches participatives sont mises en place : conférences grand public, ateliers débats en différents lieux de l’agglomération et jury citoyen. L’adoption du nouveau PDU est prévue fin 2012. Plus d’informations : julie.blais@aurg.asso.fr et isabelle.reynaud@aurg.asso.fr

Stratégies foncières de la région grenobloise L’AURG a été sollicitée par le master Urbanisme et aménagement de l’Institut d'urbanisme de Paris, pour organiser deux journées d’études dans la région urbaine grenobloise. Autour des questions de l’articulation du foncier et de l’urbanisme, l’Agence a mobilisé le conseil général de l’Isère, la Métro, la direction départementale des Territoires, la communauté d’agglomération du Pays voironnais, le parc naturel régional du Vercors, l’établissement public foncier local de la région grenobloise (EPFL-RG), la Safer, la Sem Sages… Ces deux journées ont permis de sensibiliser les étudiants aux enjeux spécifiques du foncier de la région grenobloise et de présenter les outils de suivi et d’action publique. Plus d’informations : hubert.wattiez@aurg.asso.fr


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L’Agence d’urbanisme est organisée en trois pôles et deux services. Pour ce numéro, le service Ressources administratives présente ses missions et démarches en cours.

Partager des données sécurisées Un projet à l’Agence d’urbanisme mobilise toujours plusieurs personnes, qu’elles soient salariées de l’Agence ou partenaires extérieurs. Il existe différents niveaux d’implication dans ces projets qui relèvent d’un vaste partenariat, mais il est toujours nécessaire de pouvoir communiquer des informations. Afin de partager au mieux les données, les ressources et les documents de travail - notes, cartographies, bases de données - des réseaux informatiques existent. Partage et transversalité Parce que les projets et études trouvent leur fondement dans la transversalité et la cohérence, chacun à l’Agence d’urbanisme peut accéder aux contenus et aux ressources nécessaires à l’avancement des projets. D’autre part, il est souvent nécessaire de partager des données avec les partenaires extérieurs, professionnels de collectivités adhérentes. Afin de faciliter l’échange de fichiers, un réseau permet de partager de manière sécurisée des documents de travail au moyen d’un simple navigateur web. Plusieurs espaces spécifiques sont accessibles, qui permettent aux personnes autorisées de visualiser les documents, de les télécharger, ou d’en ajouter. Cette interface permet notamment de partager des fichiers très lourds, comme des cartographies, qui ne peuvent pas passer par un simple courrier électronique. Enfin, le réseau informatique est le support de l’espace PartAge (www.aurg.net), extranet réservé à tous les membres de l’Agence, au sein duquel sont disposés de nombreux documents administratifs (statuts, procès verbaux des conseils d’administration et assemblées générales, programmes d’activité), l’accès à la base de données documentaire, mais aussi une veille juridique et des éléments émanant de plusieurs observatoires. ■ Plus d’informations : denis.biguet@aurg.asso.fr

Assistante de projets : une interface permanente Parmi les deux cents projets ou études que mène l’Agence d’urbanisme chaque année, il y en a un certain nombre qui mobilisent de nombreuses personnes, aussi bien au sein de l’AURG que parmi les partenaires. Comment assurer la circulation fluide de l’information pour que tout le monde avance ensemble sur le projet ? Les assistantes de projets sont des professionnelles aguerries pour que les travaux partenariaux se déroulent dans les meilleures conditions. Outre la gestion des plannings, l’organisation et la participation aux réunions, elles sont un relai souvent indispensable dans la communication entre les équipes-projets et les partenaires de l’Agence. À la fois oreille, plume et mémoire des temps collectifs de projet, elles accompagnent les équipes au quotidien pour assurer transparence et transversalité. ■

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Le mot Nouveaux indicateurs de richesse Un indicateur est composé de variables : un nombre de personnes, d’hectares, d’emplois, une fourchette de prix, un niveau de diplôme… Il produit une information qui permet d’appréhender une situation à un moment donné, de mesurer une évolution. Pour ce qui est de la richesse, une définition simple et univoque est impossible à énoncer. Jusqu’aux années 70, elle était définie sur un plan strictement économique, principalement à travers le PIB (produit intérieur brut). Prendre en compte le bien-être des personnes Depuis une quarantaine d’années, on cherche à élargir le champ du quantifiable afin de mesurer l’évolution et le progrès des sociétés, plutôt que la simple croissance économique. Les travaux novateurs du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans les années 90, autour de l’émergence d’un indice de développement humain (IDH), ont montré l’importance de la prise en compte d’aspects tels que la santé et l’éducation. Ils ont contribué à répandre l’opinion qu’il est nécessaire de fonder de nouveaux indicateurs de richesse. Depuis l’évaluation à mi-parcours du dernier contrat de ville, l’agglomération grenobloise étoffe son dispositif statistique de nouveaux indicateurs de richesse. L’AURG participe à leur élaboration. Ils cherchent à appréhender deux aspects des quartiers : d’une part, l’implication des habitants dans la vie de leurs quartiers, de

Quelques bonnes raisons de croire que l’AURG s’inscrit dans le développement durable En signant le plan climat local de l’agglomération grenobloise dès 2005, l’Agence d’urbanisme s’inscrit pleinement dans le triple objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de réduction des consommations énergétiques et d’augmentation de la part des énergies renouvelables. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? D’abord que les professionnels de l’AURG intègrent ces objectifs au sein de leurs projets - à travers la planification et l’aménagement, mais également en accompagnant des démarches plus spécifiques comme les AEU (approche environnementale de l’urbanisme) ou la réflexion engagée sur les îlots de chaleur urbain (lire le dossier du Point sur l’Y numéro 14). Cet engagement se traduit également par des gestes quotidiens qui vont de l’utilisation de lampes à basse consommation au tri sélectif. Économies d’énergie : un engagement au quotidien Comment faire des économies d’énergie lorsque l’on utilise simultanément une cinquantaine d’ordinateurs et autant d’ampoules, une demidouzaine d’imprimantes, des réseaux informatiques qui doivent être performants ? L’Agence a, depuis plusieurs années, opté pour les ampoules « basse consommation » qui divisent par cinq la consommation énergétique de l’éclairage. Et aujourd’hui, elle met en place un système de serveur informatique qui ne nécessitera qu’une seule machine, tandis qu’elle en utilisait cinq jusqu’alors. Par ailleurs, l’isolation a été améliorée en choisissant de poser du double vitrage sur une bonne partie des fenêtres, ce qui permet de moins consommer en période hivernale. Se déplacer léger Si les chargés d’études sont souvent appelés à aller sur le terrain, il ne leur est pas toujours possible d’utiliser des transports collectifs ou des modes doux. C’est pour cette raison que l’Agence d’urbanisme a fait le choix d’un véhicule de service qui fonctionne au GPL, permettant de diminuer sensiblement les émissions de CO2 et la facture de carburant. Par ailleurs, les salariés sont encouragés à utiliser les transports en commun plutôt que leur véhicule individuel pour venir travailler, puisqu’une partie de leur abonnement est désormais pris en charge. Recycler Comme beaucoup d’organismes d’études, l’AURG est une grande consommatrice de papier. Afin de limiter le gaspillage, elle a mis en place un système de tri sélectif, qui permet notamment de recycler le papier, mais aussi les gobelets en plastique. Elle est également attentive au recyclage du mobilier, lorsque des changements s’imposent, en proposant systématiquement au personnel de récupérer les meubles avant de faire intervenir une association qui veillera à donner une deuxième vie à ces objets. ■

Un exemple de représentation

leurs communes et de l’agglomération grenobloise ; d’autre part, la « richesse » des territoires en termes de services. On y trouve des indicateurs aussi divers que le nombre d’associations par habitant, les volumes d’ordures triées, le taux quotidien de déplacements en transports en commun, le taux de femmes au foyer, le nombre moyen d’équipements par quartier, le temps moyen d’accès au centre-ville, ou au marché, le nombre moyen de nuisances sur un territoire, ou le taux d’espaces verts, d’emplois… Il s’agit de définir finement des profils de quartiers, afin de mieux les comprendre et ainsi de mieux accompagner leur développement. ■ Plus d’informations : olivier.baills@aurg.asso.fr 3


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trois petits points A lire à l’Agence

Contrepoint

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre est ouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : martine.goujon@aurg.asso.fr ou Sophie Girard-Blanc : sophie.girard-blanc@aurg.asso.fr, 04 76 28 86 59.

La région urbaine est-elle possible ?

Quelques nouvelles études de l’Agence La politique de la ville sur l’agglomération grenobloise Martine Goujon, AURG, mars 2010, 48 p. La politique de la ville de l'agglomération grenobloise a donné lieu à une importante production en matière de diagnostics, d'enquêtes, d'études, de rapports d'évaluation et de mémoires universitaires. Ce recueil rassemble et présente les documents parus entre 2007 et 2009.

Tableau de bord des marchés immobilier et foncier Cahier technique de l’Observatoire foncier partenarial de l’Isère, n° 8 Hubert Wattiez, AURG, OFPI, Safer Rhône-Alpes, janvier 2010, 40 p. Le document éclaire la connaissance du marché foncier dans le département de l'Isère et ses treize territoires de développement, par l'étude des transactions enregistrées au cours de la période 2006-2008. Les caractéristiques du marché étant différentes selon qu'il s'agit de biens immobiliers ou de terrains à vocation agricole, économique ou d’habitat, plusieurs segments de marché sont distingués. Dans ce tableau de bord, l'accent est mis sur les segments du marché résidentiel.

Contribution de l’AURG au diagnostic PLH de l’agglomération grenobloise 2010-2015 Emmanuel Boulanger, Sabine Sirugue, AURG, mars 2010, 67 p. L'AURG a été sollicitée en 2008 par la Métro pour l'accompagner dans la réactualisation de son programme local de l'habitat pour la période 2010-2015. Ce diagnostic constitue une des quatre parties du projet de PLH. Il traite de l'attractivité résidentielle, de l'adaptation du parc existant, des parcours résidentiels et de l'accroissement de la ségrégation résidentielle sur l'agglomération grenobloise. Élaboration du PDU 2012-2020 Comité des sages, 19 et 20 janvier 2010 Julie Blais, Isabelle Reynaud, AURG, Hans Van Eibergen, SMTC, janvier 2010, 28 p. Cette mise initiale retrace l’histoire récente des transports dans l'agglomération grenobloise, rappelle les caractéristiques de la mobilité aujourd'hui (enquête ménages, réseau de transports, plan de déplacements urbains 2007-2012) et énonce les questions qui se posent aujourd'hui et se poseront demain en matière de politique de déplacements à l'horizon 2020.

La ville hors la ville « Agir sur les grands territoires », sous la direction d’Ariella Masboungi et de David Mangin, Éditions Le Moniteur, 2009

Après le renouvellement urbain, le projet urbain, la maîtrise d’ouvrage urbaine, les modes de vie et l’urbanisme, la dernière livraison de la collection Ville-Aménagement propose une synthèse des séminaires qui se sont déroulés de 2003 à 2007 autour du thème du grand territoire et de la ville diffuse. En s’appuyant sur un cadre de réflexion rigoureux et sur l’analyse des pistes d’actions les plus inventives, cet ouvrage apporte un éclairage sur cette ville hors la ville, à un moment où elle est fortement touchée par la crise financière, sociale et environnementale. La réflexion proposée autour de la ville durable et de l’équité territoriale repose sur un diagnostic sans complaisance qui met en évidence les forces et les faiblesses de ces territoires hybrides. Il part du

constat que refuser de voir la diffusion urbaine semble dépassé, et ceci d’autant plus que plus de la moitié des Européens y résident. L’un des enjeux de la périphérie, territoire idéal du privé, est de ne plus être appréhendée sur le mode de l’opposition mais plutôt en lui donnant du sens et en la considérant comme lieu d’intervention urbaine à privilégier. Différentes postures sont préconisées : penser le territoire - dont la ville - et non la ville et ses périphéries, envisager avec François Ascher l’urbanisation et le développement de « cleantechs » permettant la réduction des émissions carbone, faire de l’entreville un objet de réflexions et d’actions urbanistiques ou penser les formes urbaines dans les périphéries. Au terme du diagnostic, les auteurs insistent sur le préalable de régénérer la ville existante. Enfin, cet ouvrage didactique commente différentes expériences considérées comme de bonnes pratiques, comme le Scot de Montpellier, la métropole de Porto ou celle de Nantes - Saint-Nazaire. Xavier Durang

L’Agence hors les murs

« Existe-t-il un espace « grenoblois » au sein duquel des collectivités locales acceptent de traiter collectivement des problèmes qu’elles auraient identifiés comme commun à toutes ? ». Cette question était posée par Samuel Martin, professeur à l’IUG dans un numéro de 1997 de la Revue de géographie alpine. Treize ans plus tard, onze ans après la loi Chevènement et les évolutions institutionnelles induites, une décade passée après l’approbation du Schéma directeur, ce constat en forme de question parait demeurer d’une certaine actualité. La région urbaine grenobloise, comme espace de résonnance territoriale et comme scène politique de partage, ne parvient toujours pas à réellement émerger. Le président d’une intercommunalité grenobloise exprimait récemment, lors d’une réunion collective: « Comment continuer à avancer si tout le monde se méfie de tout le monde ? ». Des explications locales auraient à être recherchées, mais cette « impossible région urbaine » trouve aussi sa source dans notre système institutionnel national, et dans les modes de management de l’action publique qui en est induite. Les actes successifs de la décentralisation ont amené à ce que les compétences partagées soient devenues la règle de fonctionnement des autorités locales. La clause de compétence générale a pris le pas sur les « blocs de compétences », entrainant des empiètements permanents entre les champs d’intervention des collectivités, et rendant incertaine l’imputation des responsabilités et l’appropriation des réussites. « Les institutions sont prises dans des jeux de concurrence, soit pour revendiquer la paternité, soit pour garder la maîtrise d’une action publique mêlant une diversité de protagonistes et de financements croisés »1. La contractualisation généralisée en est issue, l’importance des comités techniques et de pilotage entre « associés/rivaux », en lieu et place des assemblées délibérantes, également. De fait, « l’acuité des négociations dans la gestion locale a exacerbé les rapports de force entre les institutions. Dans ces jeux partenariaux, la dispersion du pouvoir se paie de hiérarchies implicites »1, peu compatibles avec la construction de réelles visions partagées, la collaboration de fond entre collectivités pour des actions coordonnées, mais aussi pour l’ouverture de la vie publique locale. Notre région urbaine serait donc fragile de nos incohérentes lois de décentralisation. Pour autant, nos acteurs locaux ont sans doute à ête beaucoup plus associés et bien moins rivaux. 1

Les professionnels de l’Agence sont régulièrement invités à intervenir lors de colloques, de séminaires, de manifestations ou à collaborer à des publications sur des problématiques portées par l’AURG.

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Urbanisme-transport et contrat d’axe Formation continue de l’École des Ponts Paris Tech, Paris, 6 mai 2010 Lors d’une session de formation intitulée « Grenelle : la relance des PDU : élaborer, suivre, réadapter », Julie Blais a présenté la démarche urbanisme-transport et le contrat d’axe.

Trame verte et bleue Grenelle II, Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, La Défense, mars 2010 Murielle Pezet-Kuhn est intervenue en tant que « grand témoin » au sein du groupe de travail « urbanisme » du comité opérationnel « Trame verte et bleue » du Grenelle II.

Culture et développement territorial Assises de la culture, Saint-Ismier, 12 juin 2010 Comment la culture contribue-t-elle au développement d’un territoire, d’un bassin de vie et de leur gouvernance ? C’est la question centrale de la table ronde à laquelle a participé Sabine Sirugue lors des Assises de la culture organisées en juin par la communauté de communes du Grésivaudan.

Prévention des risques et protection de l’environnement Colloque fondateur du SPPPI (Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles et des risques) de la région grenobloise, 30 avril 2010 Murielle Pezet-Kuhn est intervenue lors d’un atelier sur « aménagement du territoire et économie durables » et lors de la restitution en séance plénière.

Stéphane Cadiou, Le pouvoir local en France, PUG, 2009

Jérôme Grange

21, rue Lesdiguières - 38000 Grenoble Tél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12 accueil@aurg.asso.fr

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise Président : Michel Issindou Directeur de la publication : Jérôme Grange Conception graphique, rédaction, coordination : service Ressources documentaires et communication de l’AURG Crédits photos : AURG, Grenoble Alpes Métropole, D. Falchier, P. Volpi Imprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset. Dépôt légal à parution N° ISSN 1770-9717


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