Environnement 2017 / n°27
Nouvelle-Calédonie
Sécurité
Une préoccupation majeure
Environnement Nouvelle-Calédonie
PHOTOVOLTAÏQUE Les projets se multiplient
MINES Reverdir les anciens sites TRANSPORT Le Néobus sur les rails FORMATION DURABLE L’environnement citoyen Mine / Formation durable / sécurité / Agriculture…
édition 2017 / N°27 / 600 F
LE NICKEL-SLN : LA 1ère ENTREPRISE-PAYS SE MOBILISE
GAZ à EFFET DE SERRE Les gaz à effet de serre sont les gaz qui participent à l’effet de serre, c’est-à-dire qu’ils retiennent la chaleur du soleil sur terre. L’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre est une des causes du réchauffement climatique. L’acronyme de gaz à effet de serre est « GES ». GéOTHERMIE La géothermie est l’étude de techniques permettant d’exploiter la production de chaleur interne du globe terrestre. HYDROéLECTRICITé L’hydroélectricité ou énergie hydroélectrique exploite l’énergie des flux d’eau (fleuves, rivières, chutes d’eau, courants marins, etc.) pour la transformer en électricité MAÎTRISE DE L’éNERGIE La maîtrise de l’énergie est l’action de réduire ses consommations énergétiques. L’acronyme de maîtrise de l’énergie est « MdE ». MéTHANISATION La méthanisation est un processus de fermentation par lequel les produits organiques produisent du biogaz.
ÉCONOMIE
Aujourd’hui, la société Le Nickel-SLN est entièrement 1er producteur mondial de ferronickel mobilisée sur son 1er employeur privé de Nouvelle-Calédonie : plan de performance 10 000 emplois directs, indirects ou induits SLN2018, afin de rester concurrentielle face 1er contributeur : 5 milliards Fcfp aux producteurs par mois dans l’économie calédonienne à bas prix.
ENVIRONNEMENT 1ère société minière et métallurgique calédonienne certifiée ISO 14 001 Baisse constante des impacts environnementaux.
SOCIÉTAL
Dialogue et concertation avec toutes les parties prenantes Implication et participation aux côtés des Calédoniens
www.sln.nc
SLN - Le Nickel
Pilier du développement économique et social de la Nouvelle-Calédonie, la SLN est résolument tournée vers l’avenir !
pour la convertir ensuite soit en énergie thermique chauffant de l’air ou de l’eau (panneau solaire thermique) soit en électricité (panneau solaire photovoltaïque). POMPE à CHALEUR Une pompe à chaleur est un dispositif permettant de transférer une quantité de chaleur d’un milieu émetteur vers un autre milieu récepteur. PHOTOVOLTAÏQUE Photovoltaïque signifie produire de l’électricité grâce à la lumière du soleil et à des panneaux photovoltaïques. L’acronyme de photovoltaïque est « PV ». SOLAIRE THERMIQUE Le solaire thermique est un procédé de chauffage de l’eau sanitaire. VOLT Le Volt est l’unité internationale de mesure de la tension. WATT Le Watt est l’unité internationale de mesure de la puissance énergétique. Son symbole est W et son acronyme « Wh ».
NéGAWATT Le négawatt est une unité non officielle mesurant une puissance d’énergie dont on économise l’utilisation grâce à une action préalable de réduction, grâce à une innovation technologique ou un changement de comportement. L’association Négawatt promeut un scénario visant à optimiser l’utilisation de l’énergie.
WATT CRêTE Le Watt crête caractérise la puissance d’un panneau photovoltaïque. La puissance crête représente la puissance maximum délivrée par un panneau photovoltaïque. Son symbole est « Wc ».
PANNEAU SOLAIRE Un panneau solaire est un élément présentant une surface plane exposée au soleil, destinée à recueillir l’énergie solaire
WATT-HEURE Un Watt-heure correspond à l’énergie consommée ou délivrée par un système d’une puissance de 1 Watt pendant une heure.
Tous, soutenons la 1ère entreprise-pays !
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Environnement 27 -2017 Sommaire
Brèves
....................................................................................p. 4 Des solutions pour la planète .........................................................p. 6 à la recherche d’espèces nouvelles ................................................p. 6 La SLN aura une centrale au gaz ....................................................p. 7 Création d’une Agence de l’énergie ................................................p. 8 Un guide pour les acteurs de l’eau .................................................p. 8 L’innovation récompensée .............................................................p. 9 Solutions énergie Apave................................................................p. 10
DOSSIER Sécurité
........................................................p. DTE NC : prévenir les risques au travail ........................................p. Un simulateur pour s’exercer au multirisque ................................p. L’alerte tsunami pour protéger les populations ............................p. Face au risque incendie, la prévention est de mise .......................p. L’incendie de Serdis, un cas d’école .............................................p. Cellocal-Sofaplast : un incendie de grande ampleur .....................p. Risque industriel. La sln envisage tous les scénarios ...................p. Le risque électrique : Fictif ou réel ...............................................p.
Bâtiments et infrastructures
.............................p. Un revêtement écologique pour lutter contre la chaleur................p. Le collège de Païamboué : un succès architectural .......................p. Le bagne de Nouville en quête de valorisation ..............................p.
Transport
14 16 20 22 24 28 31 32 36 38 40 42 44
..........................................................................p. 46 Néobus : le transport en commun du futur...................................p. 48 Le Néobus sous haute surveillance ...............................................p. 52
Mines
....................................................................................p. 54 Reverdir la mine de Dothio : un chantier titanesque ! ...................p. 56 La gestion de l’eau : une priorité pour l’environnement ................p. 58
énergies Renouvelables
........................................p. Jean-Gabriel Faget, Enercal : ........................................................p. De l’énergie à revendre ................................................................p. L’offre Apave ...............................................................................p. Une “grande surface” solaire à Boulouparis ..................................p.
Gestion de l’eau
60 62 64 66 68
...........................................................p. 72 Une micro-station d’épuration économe en énergie .....................p. 74 Glossaire .....................................................................................p. 77
La recherche
...................................................................p. Du “ Géocorail ” à la dépollution des eaux ....................................p. évaluer le risque incendie sur la biodiversité ................................p. éliminer la dengue naturellement .................................................p.
Zoom
édito Le soleil brille une bonne partie de l’année, sur notre Caillou, et c’est une bonne raison pour militer en faveur du solaire photovoltaïque. Mais jusqu’à présent, ce n’était pas suffisant. Alors qu’est-ce qui a changé pour que l’on voie pousser, aux quatre coins du territoire, des fermes solaires de plus en plus étendues ? La révolution, qui a eu lieu ces dernières années, a été rendue possible grâce à la baisse continue du coût de production de l’électricité solaire. En effet, la chute du prix du module photovoltaïque à l’échelle mondiale en a fait un produit standardisé, aux spécificités bien définies. Il n’en fallait pas plus pour pousser nos décideurs à prendre des mesures incitatives en faveur des énergies renouvelables. Votre magazine Environnement fait le point sur les dernières avancées en matière de développement durable et sur les fermes solaires les plus innovantes du marché. On l’a vu aussi, en ce début d’année, la sécurité reste une priorité pour nos entreprises et nos industries. Elle a forcément un lien avec l’environnement. C’est pourquoi nous avons souhaité donner la parole à ses acteurs, à commencer par la Sécurité civile et les Sapeurspompiers, omniprésents sur le terrain. Bonne lecture, Marianne Page
Imprimerie certifiée depuis 2009
78 80 82 84
.....................................................................................p. 86 Parc des Grandes Fougères. Un plan de gestion à long terme .......p. 88
Formation durable
.....................................................p. 94 AG Nord Consulting : les ficelles du métier ..................................p. 96 Campus des îles. Un cadre propice aux études .............................p. 98 Le lycée Anova deux fois primé ..................................................p. 100 Saint-Pierre-Chanel a tout compris sur le tri ! ............................p. 102
Agriculture et Agroalimentaire
.....................p. 104 Une réserve d’eau pour les plantes ............................................p. 106 Le maïs local au cœur du débat ..................................................p. 108
Gestion des déchets
...............................................p. EMC se met aux dernières normes environnementales ...............p. Les déchets inertes facturés en province Sud ? ...........................p. Viva Environnement : Un service sur mesure pour vos déchets....p.
Plaisance
112 114 116 118
..........................................................................p. 122 Naviguer “ vert ”pour garder les flots bleus.................................p. 123
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Magazine Environnement Nouvelle Calédonie Éditeur/Publicité : Sarl Azur Média Vanessa Guéroui - Tél. : 77 37 32 Email : azurmedia@lagoon.nc Site : azurmedia-nc.com Coordination : Marianne Page Rédaction : M arianne Page, Aurélie Cornec, Noémie Debot-Ducloyer, Marine Fouquet et Antoine Pecquet. Photos : DR, sauf mention contraire Impression : Artypo Photo de couverture : © Marianne Page
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Brèves
À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, qui a eu lieu le 22 mars, le service de l’eau de la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR), en partenariat avec l’association Mocamana, a publié un guide des poissons d’eau douce de Nouvelle-Calédonie. Ce dernier recense plus de 200 espèces décrites dans un ouvrage du Muséum National d’Histoire Naturelle, l’Atlas des poissons et des crustacés d’eau douce de Nouvelle-Calédonie. Le service de l’eau de la DAVAR a souhaité compléter ce recueil en effectuant un inventaire exhaustif des poissons d’eau douce du territoire, en vue de sensibiliser à la protection des milieux aquatiques les acteurs de l’eau. Il permettra à la population riveraine des cours d’eau, aux communes, aux gardes champêtres et aux différents acteurs de l’eau et de l’environnement d’identifier les poissons
© Davar
Un guide pour les acteurs de l’eau
d’eau douce. La Nouvelle-Calédonie est propriétaire des cours d’eau et contribue, depuis 2011, à mener des inventaires sur les rivières principales de la Grande Terre.
Des solutions pour la planète
© Sophie Vuvant/WWF
« village des solutions » sur la place de la Marne. L’idée de ce village était de présenter des solutions pour réduire notre impact sur le climat et ainsi prendre conscience de l’urgence à changer ses habitudes de consommation, en particulier d’électricité. Le WWF affirme ainsi son engagement dans la transition énergétique en s’efforçant de réveiller les consciences.
Chaque année, à l’occasion d’Earth Hour (« une heure pour la planète »), le WWF (Fonds mondial pour la nature), l’Adème et l’association Nouméa centre-ville convient la population à se rassembler pendant une heure sur la place des Cocotiers pour assister à des spectacles en nocturne, sans faire usage d’électricité. Pour fêter les dix ans d’Earth Hour, le 25 mars, les partenaires de cet événement mondial ont voulu aller encore plus loin en créant un village éphémère, appelé
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La SLN aura une centrale au gaz
© SLN
C’est une centrale électrique fonctionnant au gaz et non au charbon, contrairement à ce que prévoyait le projet initial, qui a eu la préférence du Gouvernement pour la SLN. En novembre 2016, l’Etat a donné sa garantie afin de permettre sa construction. Selon l’article 129 du projet de loi de finances rectificative pour 2016 (PLFR 2016), cette garantie est accordée aux emprunts de la société de projet NouvelleCalédonie Energie. Ces emprunts sont affectés au financement des études et des travaux de construction et de mise en service d’une centrale électrique d’une puissance d’au moins 200 mégawatts (MW) à Nouméa. En bénéficiant de la dernière technologie en vigueur, la nouvelle centrale au gaz, en dégageant moins de CO2 que la centrale actuelle, réduira d’autant l’empreinte carbone de la SLN.
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Brèves
Création d’une Agence de l’énergie contribution. « Il sera assuré par la réaffectation de la taxe sur les distributeurs électriques qui alimente le Fonds d’électrification rural et par la taxe sur
© Quadran Pacific
Créée le 12 janvier 2017, l’Agence calédonienne de l’énergie est destinée à accompagner la mise en œuvre du Schéma pour la transition énergétique (STENC), adopté en août dernier. Le STENC inclut, notamment, un vaste plan d’économie d’énergie et un programme de développement des énergies renouvelables. Au-delà de sa mission d’information et de sensibilisation pour changer les habitudes de consommation, le nouvel établissement public sera chargé de financer des projets contribuant à la maîtrise de l’énergie (lire notre dossier sur le photovoltaïque). Il pourra également intervenir dans le montage financier de grandes opérations comme la nouvelle centrale électrique de la SLN, mais aussi accompagner des projets d’envergure dans le domaine des énergies renouvelables, tels que le barrage de la Ouinné. Le financement de cette structure ne donnera pas lieu à la création d’une nouvelle
l’essence, jusqu’ici affectée au Comité territorial pour la maîtrise de l’énergie (CTME), que l’agence vient remplacer », a précisé Philippe Germain, le président du Gouvernement.
A la recherche d’espèces nouvelles satisfaits de leurs découvertes, plus de 600 spécimens de blattes et de grillons figurant à l’inventaire terrestre. L’expédition au budget d’un million d’euros, soit près de 120 millions CFP, s’est notamment intéressée aux fonds marins de l’île des Pins et aux forêts de la Côte
© Martial Dosdane
La Nouvelle-Calédonie fait régulièrement l’objet de visites de naturalistes qui scrutent l’horizon et retournent la moindre pierre dans le but de découvrir de nouvelles espèces endémiques de flore et de faune qui n’auraient pas encore été décrites scientifiquement. C’est encore le cas pour de nombreux êtres vivants nichés au cœur de notre nature. Le programme d’exploration « La Planète revisitée », né il y a dix ans, est mené conjointement par le Museum national d’histoire naturelle (MNHN), représenté par Philippe Bouchet, et l’ONG Pro-Natura International. Leurs recherches ont déjà permis de recenser plusieurs milliers d’espèces jusqu’alors inconnues dans la région Pacifique mais aussi en Afrique, en Guyane ou à Madagascar. L’an dernier, ils étaient une trentaine de chercheurs à arpenter le Caillou pendant un mois, de la mer à la terre en passant par les rivières. Les entomologistes, spécialistes des insectes, ont été particulièrement
oubliée. Un nouveau volet de ces recherches doit s’ouvrir en novembre 2017, avec toujours pour but de recenser le micro-endémisme d’une région qui fascine encore les naturalistes du monde entier.
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L’innovation récompensée
© M.Page
« Quand on est insulaire, on a des idées et on réagit plus vite pour les mettre en œuvre car on a un esprit créatif plus développé et on est plus solidaire. » C’est en partant de ce constat que Didier Loing, le directeur général de la Banque de Nouvelle-Calédonie (BNC), a tenu à féliciter les lauréats des 3e Nautiles de l’innovation pour leur Les trois lauréats des Nautiles de l’innovation se sont distingués parmi 32 projets présentés. “ prise de risque ”. Destinés à récompenser les initiatives locales en matière de développement durable, ces Anova pour un système de stockage et de production distinctions accordent un soutien financier à des projets d’énergie écologique (des détails dans notre rubrique originaux et novateurs. Cette année, trois prix ont été “ formation durable ”) et le prix BNC a récompensé une attribués : le prix du Public est allé à une initiative éco- projection immobilière en réalité virtuelle 3D, issue des citoyenne de valorisation des déchets ménagers dans un jeux vidéos. Imaginé par Anthony et Florian Calabretto, espace réduit, un projet développé par Thibaut de Lima du bureau d’études la Planche à dessin, ce projet est le Mayer, le prix des Jeunes inventeurs a distingué le lycée seul à avoir déjà une application commerciale.
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SOLUTIONS ÉNERGIE Vous êtes : Directeur de sites industriels, Directeur des Services Techniques d’une collectivité ou d’un établissement de santé, Gestionnaire de patrimoine immobilier public ou privé, Responsable QHSE, Responsable Technique, Responsable Maintenance ou Facility Manager, Responsable Formation.
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MANAGEMENT DE L’ÉNERGIE (ISO 50001)
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ASSISTANCE À LA NÉGOCIATION DES CONTRATS DE FOURNITURE EN ÉNERGIE
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→ APAVE EST NOTAMMENT INTERVENUE AUPRÈS : - de Agromousquetaires (pôle agro-alimentaire du Groupement des Mousquetaires), pour l’accompagner dans le choix de son fournisseur d’énergie. - de United Biscuits (Delacre) à Nieppe (59), pour les accompagner dans la mise en place d’un système de management de l’énergie selon la norme ISO 50001.
ÉQ ÉC ÉV D’
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AIRE,
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CHAUFFAGE, VENTILATION, CLIMATISATION, PRODUCTION D’EAU CHAUDE SANITAIRE
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- Assistance lors de projets de modifications ou de création de nouveaux équipements
- Bilan thermique d’échangeur, de séchoir, d’évaporateur, de four, de tour d’atomisation… - Inspection par thermographie infrarouge (fours, séchoirs, réseaux de fluide caloporteur…) - Recherche de fuites et de pertes (air comprimé, réseaux de fluides…) - Mesures de débits (vapeur, eau, air…), de températures, de pression, d’humidité… - Assistance à la rédaction de consignes d’exploitation ÉQUIPEMENTS FRIGORIFIQUES
- Diagnostic de fonctionnement des installations existantes - Assistance lors de la mise en place d’installation neuve (consultation, réception, suivi)
CHAUFFERIES INDUSTRIELLES, COGÉNÉRATIONS, INCINÉRATION, BIO-ÉNERGIES
- Dimensionnement ; estimations des besoins énergétiques, des consommations, caractérisation des cheminées… - Étude de faisabilité technique, choix des combustibles - Suivi de travaux (chaufferie neuve ou rénovation) - Assistance à la rédaction des consignes d’exploitation - Vérification des garanties contractuelles (performances énergétiques et environnementales)
T
gies
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→ APAVE EST NOTAMMENT INTERVENUE AUPRÈS : - de Airbus, pour effectuer un «état des lieux thermique» de l’usine de Nantes, par thermographie aérienne. - de Ascometal Dunkerque pour les assister dans la rénovation des panoplies gaz de fours industriels. - de DRT (Dérivés Résiniques et Terpéniques) à Castets (40) pour les essais de performances dans le cadre de la réception d’une chaudière de récupération d’effluents liquides.
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Demain commence aujourd’hui. Depuis plusieurs décennies, la mobilité durable est au centre des préoccupations de Mercedes-Benz. La nécessité d’offrir à nos clients des solutions de mobilité correspondant à leurs besoins, tout en assurant une efficience maximale, et préserver notre planète pour les générations à venir, voici ce qui nous guide. Créateur de la première automobile en 1886, l’innovation est dans les gênes de notre Marque. Cette quête de l’innovation est plus que jamais appliquée à la mobilité durable. Hybridation diesel ou essence, hybrides rechargeables, voitures électriques, gaz naturel sont autant de technologies qui sont offertes par Mercedes-Benz. Grâce à cela, nous sommes aujourd’hui en mesure de vous proposer un large choix de propulsions alternatives pour vous permettre de choisir la solution de mobilité qui vous convient.
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SéCURITé / DOSSIER
DTE NC : prévenir les risques au travail
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Protéger les biens et les personnes, c’est le leitmotiv de toute réglementation, y compris en droit du travail. A travers le code du travail calédonien et ses différentes délibérations techniques, chaque employeur est soumis à une obligation de résultat en termes de sécurité. Au-delà de la loi, une démarche globale de prévention des risques doit être mise en œuvre.
L
’évaluation des risques professionnels conduit à réaliser un plan d’actions correctives qui va déterminer les mesures à prendre en s’appuyant sur des principes généraux de prévention comme tenir compte de l’évolution de la technique par exemple », résume Philippe Di Maggio, responsable du Service prévention des risques professionnels de la Direction du Travail et de l’Emploi (DTE), avant de préciser que l’employeur « peut mettre en œuvre des solutions qui ne sont pas obligatoirement prescrites par la loi ». Le chef d’entreprise peut ainsi choisir les solutions les plus adaptées ainsi que le mode de financement le plus pertinent
et le temps qu’il consacrera à mettre en place son plan d’action.
tout intérêt à sous-traiter la réalisation de tout ou partie de cet outil de stratégie de la prévention », assure Philippe Di Une obligation pour l’employeur... Maggio. La formalisation du plan de Depuis le 1er janvier 2015, toutes les prévention dans des documents (papier entreprises du Territoire doivent avoir ou numérique) est indispensable pour engagé une démarche garantir l’efficacité Le bien-être au d’évaluation des de la démarche et travail impacte risques professionnels. permet de prouver le comportement L’inspection du travail que l’employeur du salarié et sa vérifie d’ailleurs si satisfait à l’obligation un plan d’actions a participation dans la légale d’évaluation. vie de l’entreprise. Si depuis 2009, bien été mis en place. « L’évaluation des l’obligation des risques n’est pas simple car l’employeur employeurs est actée, la DTE est n’est pas un spécialiste de la prévention actuellement en train de travailler sur des risques professionnels. Il a donc une nouvelle délibération. Ce texte 16
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Les risques les plus courants En répondant à un sondage, les chefs d’entreprise ont pu déterminer les risques les plus courants auxquels ils ont à faire face : le bruit, les TMS, la manutention mécanique et le risque routier. Ce dernier est à la fois très grave et très coûteux. Un accident de trajet coûte en moyenne 48 % plus cher à la Cafat qu’un accident du travail avec arrêt, dont le coût moyen s’élève à 379 312 francs. Outre les accidents du travail, la conduite d’engin peut aussi provoquer des maladies comme la lombalgie chronique. Dans les mines, le BTP et l’industrie en général, le risque bruit est particulièrement important car le handicap généré est irréversible. C’est la troisième cause reconnue de maladie professionnelle car elle génère du stress et de la fatigue, ce qui peut déclencher d’autres risques. L’agriculture est le premier secteur touché par les accidents du travail et un sinistre sur trois se produit lors d’une manutention manuelle. Viennent ensuite les accidents de plain-pied, comme les glissades, et les chutes de hauteur.
Si l’employeur est responsable de la sécurité au sein de son entreprise, chaque salarié doit également suivre les règles.
vise à fixer les modalités de désignation d’une personne compétente pour l’accompagner dans la prévention des risques professionnels. Le texte concerne également l’agrément des personnes dont la prévention des risques est le métier. « Nous souhaitons réglementer l’activité des professionnels dans ce domaine. Aujourd’hui, seuls les sauveteurs-secouristes au travail et les chefs coordonnateurs santé sécurité du bâtiment sont agréés. Les consultants seront donc bientôt reconnus par le gouvernement de la NouvelleCalédonie pour leur compétence en matière de prévention des risques et leur spécialité dans un ou plusieurs secteurs d’activité. ». La prévention des risques ne peut
s’improviser et pour se faire aider dans sa démarche, l’employeur peut ainsi solliciter de l’aide auprès des professionnels mais aussi auprès des institutions (DTE, Cafat, SMIT, Chambres consulaires).
… et pour chaque salarié Si l’employeur est responsable de la sécurité au sein de son entreprise, chaque salarié doit également suivre les règles. La prévention des risques professionnels ne se réalise en effet pas uniquement en appliquant la loi, mais aussi en informant et sensibilisant l’ensemble des salariés. « En ce qui concerne la santé et la sécurité au travail, chaque employé se doit de respecter le règlement intérieur. L’article LP 261-10 fixe 17
Les matinées de la prévention, un outil plébiscité par les entreprises Chaque mois depuis 2008, la DTE et la Cafat organisent à l’attention des entreprises des conférences techniques sur des sujets de sécurité et de protection de la santé au travail. Ces conférences sont gratuites, durent une matinée et visent à donner aux participants une information générale sur la réglementation, la technique et la méthodologie d’action pour le sujet traité. Au cours de chaque session, une thématique liée à la prévention des risques professionnels est abordée : coordination SPS de chantier, risque amiante, risque psychosocial, risque routier, culture de la sécurité, etc.
Inscription sur le site : www.dtenc.gouv.nc
SéCURITé / DOSSIER
d’ailleurs clairement les « obligations du travailleur ». La prévention des risques implique la responsabilité de chacun au sein de l’entreprise et pour qu’elle soit efficace, il faut que tous les employés participent et s’engagent avec l’employeur dans la démarche.
La prévention : un investissement très rentable Les actions de prévention des risques professionnels présentent un coût parfois difficile à supporter par les entrepreneurs. Pourtant, une étude de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) révèle que la prévention des risques professionnels a un impact positif sur l’activité. Les actions mises en place permettent de gagner du temps, d’améliorer la qualité et d’augmenter la productivité. Performance économique et prévention sont ainsi intimement liées. Contrairement aux idées reçues, la prévention rapporte plus qu’elle ne coûte et les Très Petites Entreprises sont d’ailleurs celles qui connaissent le meilleur rendement dans le domaine. Une étude menée par l’organisme en métropole, à travers différents exemples concrets, prouve en
effet que la trésorerie est préservée et il ne faut pas oublier que le contrat que le retour sur investissement inter- de travail est un contrat social. Si vient avant deux ans. En aménageant un nécessaire, un diagnostic des relations véhicule utilitaire de travail doit être léger d’une entreréalisé par une personne L’employeur prend les neutre, donc extérieure prise de construcmesures nécessaires tion par exemple, à l’entreprise. Il est en pour assurer la sécurité le risque routier effet parfois difficile de et protéger la santé baisse, ainsi que se rendre compte soiles heurts et les physique et mentale des même qu’il existe un troubles muscuproblème », commente le travailleurs. lo-squelettiques. responsable du Service Les gains sont prévention des risques nombreux : gain de temps, gain en péni- professionnels de la DTE. Depuis 2013, bilité, gain financier et augmentation de certains professionnels sont d’ailleurs la production. Quelle que soit la taille de reconnus par la DTE comme spécialistes l’entreprise, la prévention permet donc des relations au travail. « à travers la d’améliorer les conditions de travail et prévention du risque psycho-social et de d’augmenter la rentabilité et la perfor- l’ensemble des risques professionnels, mance économique. c’est l’approche du travail dans sa globalité qui doit encore évoluer en Prévenir le risque psycho-social Nouvelle-Calédonie, il en va de la Deux principaux facteurs sont à l’origine pérennité des entreprises et du pays. » du risque psychosocial : les relations assure Philippe Di Maggio, avant de entre humains et la relation de l’humain conclure qu’une « entreprise moderne, à son travail. « Le risque psychosocial c’est une entreprise qui a compris fait partie intégrante de la prévention que sa richesse ne réside pas dans ses des risques professionnels. La notion machines ou autres biens matériels mais de respect est fixée par la loi dans les dans les hommes et les femmes qui la articles Lp. 113 du code du travail car composent. » 18
Le bruit, les TMS, la manutention mécanique et le risque routier sont les plus courants dans l’entreprise.
3,4 milliards C’est le coût total des accidents du travail, en 2015. Cela représente
185 227 journées perdues, selon la Cafat.
L’article Lp. 261-1, la référence « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent : des actions de prévention des risques professionnels, des actions d’information et de formation, la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. [...] L’employeur, compte tenu de la nature des activités de l’établissement, évalue les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, y compris dans le choix des procédés de fabrication, des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, dans l’aménagement ou le réaménagement des lieux de travail ou des installations et dans la définition des postes de travail. Il justifie par tout moyen de la mise en œuvre de cette obligation notamment auprès de l’autorité administrative. » Retrouvez l’intégralité du texte de loi sur www.juridoc.nc
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SéCURITé / DOSSIER
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Un simulateur pour s’exercer au multirisque
Un simulateur vient d’équiper le centre de formation de la direction de la Sécurité civile.
La direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) vient de s’équiper d’un logiciel de simulation multirisque en 3D. L’entraînement opérationnel sur ce simulateur permet aux professionnels de la sécurité de se retrouver en situation réelle sur le même terrain virtuel.
A
ccident industriel, crash d’avion, catastrophe naturelle de grande ampleur… Il n’y a pas de risque qui ne puisse être envisagé sur le terrain virtuel simulé par le logiciel XVR. Ce nouvel outil de réalité virtuelle équipe, depuis peu, le centre de formation de la direction de la Sécurité civile à Païta. Son but ? Développer des compétences en vue d’intervenir en situation réelle, de façon efficace et coordonnée. Le principe est le suivant : on se déplace avec un avatar dans un environnement virtuel qui simule une situation multirisque. Cela peut aller
d’un simple feu de forêt à un accident sur un site industriel ou sur la voie publique, impliquant plusieurs protagonistes. « Toutes les simulations sont réalisables. C’est un outil très intuitif que les utilisateurs maîtrisent rapidement », explique le Commandant Jean-Pierre Blanc, du Centre euro-méditerranéen de simulation des risques (CESIR), venu former les premiers opérateurs. En reproduisant des scénarios catastrophes de grande ampleur avec un minimum de moyens, ce simulateur multirisques et multi utilisateurs offre des perspectives 20
de formation à la sécurité dans le secteur public ou privé.
Des scénarios inhabituels Sur le terrain virtuel, les opérateurs occupent leur véritable fonction. Ils interagissent avec un instructeur qui a créé le scénario dans lequel ils vont s’exercer. Il peut ainsi reproduire plusieurs fois la même situation pour que les équipes s’améliorent. Pour rendre ces scénarios plus réalistes, la société néerlandaise XVR, qui a conçu le logiciel, a modélisé des espaces
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Le logiciel XVR est utilisé pour la formation et l’entraînement, opérationnel et tactique des professionnels de la sécurité.
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Le logiciel permet à l’instructeur de créer facilement le scénario de son choix.
Le Commandant Jean-Pierre Blanc, de l’Entente Valabre, Thomas Van’t Wout, directeur commercial chez XVR, et Alexandre Rossignol, chef du service formation à la DSCGR, ont initié les services opérationnels au maniement du logiciel. Les opérateurs occupent leur véritable fonction et interagissent avec l’instructeur.
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virtuels standards. Les utilisateurs peuvent aussi modéliser leur propre environnement, comme usine pour un industriel. Les professionnels de la sécurité - police, gendarmerie, SAMU, Croix-Rouge, pilotes d’hélicoptères ou encore acteurs de la mine – peuvent aussi s’entraîner à réagir face à une situation qu’ils n’ont pas l’habitude de rencontrer. « Imaginez un bus scolaire qui percute un camion citerne transportant des matières dangereuses. Ce dernier se renverse sur la route et prend feu, faisant de nombreuses victimes. Ce genre de scénario serait compliqué à reproduire dans un exercice en situation réelle », explique le Commandant Blanc. Sur le simulateur, en revanche, la logistique se réduit à néant.
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l’alerte tsunami pour protéger les populations Dans le cas d’une alerte au tsunami, chaque minute est précieuse. En effet, le délai entre un séisme générateur de tsunami se produisant dans l’Arc du Vanuatu et l’arrivée des vagues aux îles Loyauté oscille entre 15 et 20 minutes. Il est donc indispensable de prévenir les populations concernées par un dispositif approprié. Explications.
S
éismes, tsunami... La NouvelleCalédonie est une région à risque. Un réseau de 64 dispositifs répartis sur l’ensemble de l’archipel, (îles Loyauté, Grande terre avec un déploiement récent sur la côte Ouest, Belep et Tiga), permet d’avertir la population en cas de risques Tsunamis. Ces sirènes, dont le déclenchement se fait par satellite, doivent être maintenues en parfait état de fonctionnement. C’est le rôle que la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Risques a attribué à Assystem, société qui a également conçu et développé la solution. Un essai de déclenchement est ainsi réalisé par la sécurité civile tous les premiers mercredi du mois à midi.
Déclenchement d’une alarme Prenons l’exemple du dernier déclenchement en date : 4h48, le 9 décembre 2016 : un violent séisme frappe les Iles Salomon. D’une magnitude alors évaluée à 8 et d’une profondeur de 40 km,
il est susceptible de générer un Tsunami Les populations des zones littorales sont en Nouvelle-Calédonie. Le plan ORSEC invitées à rejoindre un point haut. Rapde 2012 précise que pelons utilement qu’il est deselon ces caractémandé aux populations, dans ristiques, le risque ce cas, de rejoindre un point le phénomène est «avéré» pour la haut situé à une altitude minipeut toucher côte Est et pour les male de 12 m ou de s’éloigner les premières Iles Loyauté. Jérôme à plus de 300 m du littoral. terres Aucan, chercheur à Finalement le phénomène se calédoniennes l’IRD et expert de la révélera modeste, mais une dans un DSCGR sur ces phéamplitude de hauteur d’eau délai d’1h30. nomènes a rapidejusqu’à un mètre est mesurée ment rejoint le Centre par le marégraphe de Hienopérationnel de la ghène durant environ 1 heure. gendarmerie et confirme le risque. Il faut Une chance que le phénomène ait atteint donc agir, car le phénomène peut toucher les côtes calédoniennes à pleine marée les premières terres calédoniennes dans basse. Aucune victime, ni dégât matériel un délai d’1h30. n’est à déplorer pour cette première vériApres le temps nécessaire à l’analyse table alerte depuis 2014. des données du Pacific Tsunami Warning Center (PTWC) d’Hawaii, l’alerte est Assystem NC donnée et les sirènes des 15 communes BP 1745 98874 Pont des Français adhérant au dispositif territorial sont Tél. : (687) 44 22 95 - Fax : (687) 44 22 96 déclenchées. 22
Artypo
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Face au risque incendie,
La délibération n° 315 du 30 août 2013 fixe les dispositions destinées à assurer la sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP). Ce texte de loi précise toutes les dispositions réglementaires et constitue un enjeu fort de prévention des risques. Certains sapeurs-pompiers ont suivi une formation dédiée à cette thématique.
à
la suite de différentes catastrophes au sein d’établissements recevant du public, au cours du 19e siècle, une volonté forte à été exprimée pour mettre en place une réglementation afin de protéger le public », résume le Capitaine
Laurent Forfait, sapeur-pompier de Nouméa. « Aujourd’hui, la logique est la même : évacuer rapidement le public en toute sécurité. » ajoute-t-il. Ainsi, lors de la demande d’un permis de construire ou de rénovation, une commission du 24
gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (le CTS, Comité territorial de sécurité) étudie chaque dossier afin de s’assurer que les établissements respectent les règles. Celles-ci sont issues de la loi métropolitaine, très contraignante et
la prévention est de mise qui à été transposée à la NouvelleCalédonie à travers la délibération du 30 août 2013. Plusieurs visites sont ensuite effectuées sur site afin de vérifier la conformité des établissements, notamment lorsque l’utilisation des bâtiments a évolué. Organisées par le CTS, ces visites se déroulent en présence d’un prévisionniste du gouvernement, du Cotsuel, du représentant du centre des secours de la commune, du représentant des force de l’ordre et d’un élu de la commune. Le représentant de la mairie est obligatoirement un élu, et le représentant des sapeurs pompiers est titulaire de l’attestation dite « PRV1 ou PRV2 », niveau de prévention 1 ou 2. « à Nouméa, l’exécutif présente la volonté de former les sapeurs-pompiers à la PRV
1 ou 2 afin qu’ils puissent représenter la commune lors de ces visites. Une fois formés, ils constituent, en effet, un appui technique intéressant auprès des élus mais aussi des exploitants », explique le Capitaine. Parmi les ERP, il faut retenir deux grandes familles : les petits établissements de cinquième catégorie (concernés par la PRV 1) et les grands qui regroupent les 4 premières catégories, comme un cinéma ou un supermarché (entrant dans le cadre de la PRV 2).
Une formation pointue Le stage de formation des sapeurspompiers, qui se déroule en Métropole, comporte différentes thématiques. Tout d’abord, la réglementation est enseignée avec par exemple le code du travail
section sécurité incendie, les systèmes de sécurité incendie, l’organisation de la réglementation ou encore le cadre réglementaire applicable aux habitations. Ensuite, la connaissance des bâtiments est approfondie : comportement au feu des éléments et matériaux de construction, conception architecturale, lecture de plans et connaissance des structures et des matériaux. Si le stage est très théorique, il comporte aussi une visite de plusieurs heures sur le terrain afin d’identifier les équipements de sécurité (alarmes, équipements contre les incendies etc.). à travers les cours théoriques et la visite d’un ERP, les stagiaires appréhendent la nécessité de la prévention. Pour les sapeurs-pompiers, l’obtention de cette qualification va aussi
S.R.C.B.G
Quid des rassemblements hors bâtiment ?
ESpaCES vERtS - GiRoBRoyaGE aBattaGE Et élaGaGE tERRaSSEmEnt
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TrAvAUx DIvErs
tRavaux d’aSSainiSSEmEnt
Lors du concert de Johnny Hallyday, en 2016, une autorisation exceptionnelle a été accordée pour recevoir du public au stade Numa Daly.
pEtitS tRavaux dE BiCouChE Et EnRoBé tRavaux d’adduCtion d’Eau
Sont considérés comme établissements recevant du public tous « bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. » Dans le cas d’un événement ponctuel, comme le concert de Johnny Hallyday au stade Numa Daly de Nouméa en avril 2016, une autorisation exceptionnelle doit être accordée par le gouvernement. Si des rassemblements de personnes sont récurrents en un même lieu, comme à l’île aux Canards par exemple, une autorisation permanente peut être délivrée.
maçonnERiE CuRaGE - aCCotEmEnt
Annie & Glenn BOCQUET Portable : 83 55 45 / 81 95 98 Tél./Fax : 43 43 74 / Mail : srcbg@lagoon.nc 96 rue Ernest Darnaud - Z.I. La Coulée - 98 809 Mont-Dore
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« Le public doit être évacué rapidement pour que les sapeurs-pompiers puissent accéder au sinistre le mieux et le plus vite possible. »
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les aider dans la partie opérationnelle en facilitant leur intervention. En effet, ils doivent connaître, à l’instar des autres spécialistes de la prévention, les trois fondamentaux de tout ERP : l’accessibilité des sapeurs-pompiers au bâtiment, l’évacuation rapide et fluide du public et les moyens de secours mis en place comme les alarmes. « Concrètement, il s’agit notamment d’analyser les plans de l’ERP pour vérifier par exemple la largeur de voie ou le niveau de pente pour la desserte des secours ou encore le nombre et la largeur des issues de secours selon la capacité maximale d’accueil de personnes. L’objectif étant, bien entendu, qu’en cas de sinistre, le public puisse être évacué rapidement et que les sapeurspompiers puissent ensuite accéder à l’immeuble le mieux et le plus vite possible », conclut Laurent Forfait.
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Des règles de prévention très strictes • Les constructeurs, propriétaires et exploitants des établissements recevant du public sont tenus, tant au moment de la construction qu’au cours de l’exploitation, de respecter les règles de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes, et de s’assurer que les installations ou équipements sont établis, maintenus ou entretenus en conformité avec la délibération. • Les bâtiments et les locaux où sont installés les établissements recevant du public doivent être construits de manière à permettre l’évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des occupants ou leur évacuation différée si celle-ci est rendue nécessaire. Ils doivent avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d’espaces libres permettant l’évacuation du public, l’accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l’incendie. • Les matériaux et les éléments de construction employés tant pour les bâtiments et locaux que pour les aménagements intérieurs doivent présenter, en ce qui concerne leur comportement au feu, des qualités de réaction et de résistance appropriées aux risques courus • L’aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur isolement doivent assurer une protection suffisante, compte tenu des risques courus, aussi bien des personnes fréquentant l’établissement que de celles qui occupent des locaux voisins. • Les sorties, éventuels espaces d’attente sécurisés et dégagements intérieurs qui y conduisent doivent être aménagés et répartis de telle façon qu’ils permettent l’évacuation ou la mise à l’abri préalable rapide et sûre des personnes. • Le stockage, la distribution et l’emploi de produits explosifs ou toxiques, de tous liquides particulièrement inflammables et de liquides inflammables classés en 1re catégorie en exécution des réglementations en vigueur relatives aux installations classées, sont interdits dans les locaux et dégagements accessibles au public, sauf dispositions contraires précisées dans le règlement de sécurité. • L’établissement doit être doté de dispositifs d’alarme et d’avertissement, d’un service de surveillance et de moyens de secours contre l’incendie appropriés aux risques
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L’incendie de Serdis, un cas d’école
L’incendie du dock de Cellocal et Sofaplast est le triste rappel du gigantesque incendie de Ducos, encore présent dans les mémoires, qui a ravagé un hectare et nécessité l’intervention de l’ensemble des sapeurs-pompiers de Nouméa. Retour sur ce feu exceptionnel, qui s’est produit le 4 février 2016, avec le Capitaine Laurent Forfait, sapeur-pompier de Nouméa et chef des opérations de secours.
L
a nuit du 4 puis la journée du 5 février 2016, les sapeurspompiers de Nouméa ont fait face à un feu de dock de 10 000 m², au sein des sociétés Serdis, Foir’Fouille et Champion, avec un important risque de propagation au dock de Mr Bricolage et à des équipements de proximité. Les flammes étaient particulièrement hautes, avec un rayonnement important. Les fumées ont envahi rapidement les locaux, compliquant les reconnaissances et
l’action des sapeurs-pompiers. Des accès dans le bâtiment concerné ont été créés afin de stopper et d’éteindre l’incendie. « C’est le plus important feu industriel qui ait jamais eu lieu en NouvelleCalédonie. Il s’agissait d’un véritable cas d’école : nous sommes en effet formés à ce type d’intervention mais nous n’avons pas l’occasion de nous y confronter », commente le Capitaine Laurent Forfait. « Cette intervention représente l’aboutissement de la politique de la 28
caserne de Nouméa qui est de monter en compétence, notamment à travers les différentes formations mises en place », ajoute-t-il. Au delà de la surface de l’incendie, plusieurs problématiques ont du être prises en compte par les soldats du feu : le risque de propagation et d’explosion ou encore la présence de denrées alimentaires. « Nous avions donc rapidement besoin de connaître la configuration du site, l’objectif principal étant d’éteindre le feu sans risquer la
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Les fumées ont envahi rapidement les locaux, compliquant les reconnaissances et l’action des sapeurs-pompiers.
Les temps forts de l’intervention 4 février 2016 – 01h59 : Demande de secours pour une fumée suspecte sortant de l’entreprise SERDIS 4 février - 02h09 : Arrivée sur les lieux des premiers sapeurs-pompiers de Nouméa 4 février - 02h18 : Arrivée en cascade de nombreux véhicules et équipements de la caserne 4 et 5 février : Ajustement du dispositif opérationnel avec des rotations de personnels 5 février - 19h18 : Fin des opérations / début du déblaiement
L’incendie du dock Serdis est le plus important feu industriel qui ait jamais eu lieu en NouvelleCalédonie. Les émanations pestilentielles qui accompagnaient la putréfaction de 900 tonnes de marchandises ont constitué la principale nuisance au lendemain de l’incendie.
vie d’un sapeur-pompier ». Le réseau des sapeurs-pompiers de Nouméa ont été hydraulique de proximité, insuffisant engagés sur le site. face à l’ampleur de l’incendie, a Face à la virulence de l’incendie, deux nécessité d’être renforcé afin secteurs opérationnels Durée de d’alimenter l’ensemble des ont été définis pour l’intervention : lances mises en œuvre. Pas atteindre les objectifs 41 heures moins de 80 sapeurs-pompiers suivants : (professionnels et volontaires) Stopper la propagation sont intervenus à tour de rôle durant toute dans le dock (fumées noires sortant sur la durée du feu, ce qui s’est avéré « très l’ensemble de la superficie de la toiture) exigeant physiquement ». Au plus fort du Éviter la propagation au magasin Mr sinistre, 36 sapeurs-pompiers du corps Bricolage. 29
Éviter la propagation à 12 containers frigorifiques. Éviter la propagation à une cuve de gasoil de 3,5 m3 et à un groupe électrogène. Éteindre le feu.
Un bilan très satisfaisant Malgré la virulence et la difficulté de l’incendie, aucun blessé n’a été à déplorer. Le magasin Mr Bricolage ainsi que le groupe électrogène, la cuve à fioul et douze containers frigorifiques ont été sauvés.
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Les éléments de bardage en fibrociment et les dalles de sol qui contenaient de l’amiante ont été pulvérisés d’eau et d’une solution à base de résine polymère afin d’agglomérer les fibres. Une trentaine d’analyses a été effectuée sur le site, 15 jours après l’incendie. Elles ont toutes conclu à l’absence d’amiante atmosphérique.
Le Capitaine Laurent Forfait souligne la sinistre et la plage de la Baie des citrons « très forte mobilisation de l’ensemble a continué d’être surveillée. « Dix ans des sapeurs-pompiers de Nouméa auparavant, un feu similaire a eu lieu au ainsi que la réactivité des même endroit (magasin 81 ateliers municipaux pour But NDRL) mais cela le réapprovisionnement des sapeurs-pompiers n’est absolument pas engins en carburant ». engagés au total comparable. Il faut aussi Grâce à l’organisation sans préciser que si nous avons faille au niveau des relèves des sapeurs- décidé de ne pas faire appel à des renforts, pompiers, treize interventions ont pu c’est parce que le potentiel hydraulique être assurées en parallèle au plus fort du était limité et que le feu se propageait
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lentement. Il n’y avait par ailleurs pas de produits toxiques présents. Le corps de Nouméa est dimensionné pour faire face à ce type d’incendie », relève le Capitaine. Si ce sinistre a marqué les riverains et usagers de Ducos, il a également permis de démontrer que les sapeurs-pompiers sont parfaitement en mesure de faire face à un incident de grande ampleur, tout en continuant à couvrir le risque courant sur la commune.
La totalité du site a été ravagée par l’incendie.
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Cellocal-Sofaplast : un incendie de grande ampleur
Le 12 mars dernier, les locaux de la société Cellocal, situés au 4e km, ont été la proie des flammes. D’origine criminelle, le feu est parti d’une benne à ordures avant de s’étendre aux bâtiments dans lesquels se trouvaient des matériaux hautement inflammables.
L
es 78 sapeurs-pompiers dépêchés sur place, rejoints à leur demande par des renforts de la Sécurité civile, auront mis plusieurs heures pour venir à bout de ce nouvel incendie ravageur. D’origine criminelle, le feu serait parti d’une benne à ordure présente sur le site, comme l’a établi la Police nationale, pour s’étendre ensuite à des palettes en bois et au dock voisin. Les installations des entreprises Cellocal et Sofaplast occupent, au total, une surface de 5 000 m2, face au cimetière du 4e km. C’est la totalité du site qui a été ravagée par l’incendie.
Un risque d’explosion Outre l’étendue de cet incendie particulièrement violent, les pompiers redoutaient la présence, dans l’entrepôt en flammes, d’une grande quantité de ouate de cellulose, une matière hautement inflammable, et de deux bouteilles d’acétylène qui présentaient un risque d’explosion et que les sapeurs-pompiers se sont attachés à refroidir en priorité.
Plus de 78 sapeurs-pompiers ont été dépêchés sur place.
Sécuriser le périmètre
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Par mesure de protection, un périmètre de sécurité a été rapidement établi autour du site et les riverains ont été évacués. Alors que le feu s’était déclaré la veille à 19 heures, la circulation n’a pu être rétablie qu’à 14 heures le lendemain. Lundi 13 mars au matin, les pompiers de Nouméa étaient encore à pied d’œuvre pour circonscrire les flammes et limiter le risque d’explosion (lire encadré). Pour le groupe Lafleur, propriétaire de Cellocal, le préjudice subi s’élève à plusieurs milliards de francs, sans compter les conséquences économiques de l’arrêt de la production que cet incendie implique. 31
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RISQUE INDUSTRIEL La SLN envisage tous les scénarios
Plusieurs scénarios de risques ont été modélisés à partir des installations existantes sur le site de Doniambo.
Afin d’améliorer la maîtrise des risques industriels qui pourraient toucher les salariés, les équipements mais aussi la population et l’environnement, la SLN a mis en place un PPI (plan particulier d’intervention). Entre création d’un pôle « sûreté » et formation du personnel, l’industriel a renforcé ses moyens en interne. Explications avec Gilles Poilvé, directeur QHSE (qualité, hygiène, sécurité et environnement) à la SLN.
S
ue le site de Doniambo, la maîtrise des risques se concrétise par une « étude de danger », obligatoire pour toute ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). « Cette étude est encadrée par les arrêtés métropolitains. Elle est régulièrement révisée et a d’ailleurs été mise à jour par
un bureau d’études spécialisé début 2015 », commente Gilles Poilvé. A travers son POI (plan d’opérations interne), l’industriel met en place un plan d’action en cas d’accident. Ce plan fixe les procédures internes de l’industriel visant à assurer la maîtrise d’un sinistre dont les effets ne débordent pas
les limites de l’établissement. Pour les sinistres les plus graves, les sapeurs-pompiers peuvent être engagés en complément des moyens propres à l’exploitant. Une fiche réflexe a été élaborée à l’intention du personnel pour lutter le plus efficacement possible contre les éventuels sinistres. 32
Une stratégie globale « Nous avons modélisé des scénario de risques à partir des installations existantes sur le site de Doniambo, comme les feux de cuvette ou de bacs liés au stockage de fuel ou encore les explosions liées au contact de la scorie. La responsabilité de l’industriel est d’éviter que l’un de ces
Alerte fictive à Doniambo
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L’apprentissage des réflexes opérationnels entre les différents acteurs n’est possible que par la réalisation d’exercices. Pour la première fois, fin 2015, une alerte fictive a été déclenchée sur le site de Doniambo, entre 22 heures et 1 heure du matin. Le but de cette alerte : un incendie serait déclaré sur un tank. Une panne de caméra de surveillance et du système d’injection de mousse est à déplorer. Un enchaînement d’événements qui nécessite la sollicitation du gouvernement, qui devient alors responsable du sinistre. « Le retour d’expérience sur cet exercice, élaboré avec les autorités, indique que la partie opérationnelle de gestion de crise est satisfaisante », souligne Gilles Poilvé, avant de conclure sur la prévention des risques hors Doniambo : « Les principaux risques liés à l’activité minière résident dans la gestion des eaux et la conception et la construction des verses où sont stockées les stériles ». Deux guides, le « guide bleu » et le « guide vert », permettent en effet de dimensionner ces ouvrages hydrauliques et ces verses à latérites (lire aussi notre rubrique “ Mines ”). De plus, un système de surveillance très formalisé est mis en place sur chaque site et un audit est réalisé chaque année.
scénarios théoriques ne se déroule », grâce à des moyens de communication poursuit le responsable. En termes de performants et des outils visuels prévention, la SLN a ainsi identifié (plans, fiches de décision, etc.). En cas différentes solutions pour d’accident, c’est le réduire les risques et limiter Directeur d’astreinte le nombre de scénarios qui est responsable Les dispositifs possibles : réduire les de la cellule de crise. de sûreté quantités de souffre ou Il est relayé sur le de la SLN de fuel stockés, mettre en ont été renforcés, terrain par un cadre place des équipements de d’astreinte. Un cursus notamment sûreté, communiquer des de formation d’une pour la lutte instructions précises aux dizaine de jours a été anti-incendie. équipes, etc. Un système mis en place en 2015 de gestion de crise fait par afin de permettre au ailleurs partie de la stratégie globale de personnel de maîtriser les nouveaux prévention des risques. La salle de crise, outils de prévention et de gestion des modernisée en 2015, permet d’obtenir risques. Ces sessions de formation sont toutes les informations pour lutter systématiquement suivies d’un exercice contre un éventuel sinistre notamment grandeur nature. 33
Mise en place d’un document d’urgence « Compte tenu de la localisation de l’usine en centre ville, la province Sud a souhaité mettre en place un PPI (Plan particulier d’intervention) pour le site de Doniambo afin de définir les mesures à mettre en œuvre afin d’assurer la protection des populations et de l’environnement », explique Gilles Poilvé. Ce document a été établi sous la responsabilité du président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie par un groupe de travail composé de l’exploitant, de la direction de la sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR), de la direction des industries, des mines et de l’énergie de la NouvelleCalédonie (DIMENC), de la police nationale, du port autonome, du MRCC
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et des sapeurs-pompiers de Nouméa qui à assurer la sauvegarde des populations représentent notamment la mairie de ainsi que la protection des biens et Nouméa. Le PPI est un de l’environnement, document d’urgence à organiser et coordonner vocation opérationnelle. les secours, diffuser Une trentaine Il prend essentiellement l’alerte en cas d’accident d’équipiers en compte la situation majeur et permettre une est formée afin qui serait créée par des bonne information de d’intervenir situations induites par la population riveraine. immédiatement des effets thermiques, Deux situations peuvent en cas de sinistre. justifier l’activation du de surpression, toxiques ou de pollution et PPI : un accident évolutif pouvant dépasser les limites du site de entraînant le déclenchement du POI puis la SLN et de son POI. Ce plan vise ainsi l’activation du PPI par le président du
Quand lancer l’alerte ? L’exploitant est tenu, conformément à l’article 416-3 du code de l’environnement de la Province Sud, « de déclarer dans les meilleurs délais à l’inspection des installations classées les accidents ou incidents survenus du fait du fonctionnement de cette installation qui sont de nature à porter atteintes au intérêts mentionnés à l’article 412-1 ». Cette obligation est reprise et précisée à l’article 12 de l’arrêté d’autorisation d’exploiter de la SLN n° 11387-2009/ARR/DIMEN du 12 novembre 2009. Ces intérêts sont la commodité du voisinage, la
gouvernement après concertation avec l’exploitant et les services impliqués ou un accident brutal entraînant directement la mise en œuvre du PPI. « L’activation du PPI est demandée au président du gouvernement par la SLN dès lors que les effets du sinistre sortent des limites de l’entreprise ou lorsque les moyens engagés dans le cadre du POI sont manifestement insuffisants pour circonscrire le sinistre », analyse le directeur QHSE. Après une consultation de la population début 2016, le PPI de la SLN va bientôt faire l’objet d’un arrêté.
santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la protection de la nature, de l’environnement et des paysages, l’utilisation rationnelle de l’énergie, la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. Au-delà de cette obligation réglementaire, il est demandé à l’exploitant d’informer les sapeurs-pompiers de la commune de Nouméa et la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Risques (DSCGR) du déclenchement du POI impliquant un scénario majeur y compris ne nécessitant pas l’intervention des secours publics.
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La SLN certifiée ISO 14001
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En mars dernier 2016, la SLN a obtenu la certification ISO 14001 pour l’ensemble de son périmètre, usine et mines. Cette certification illustre la conformité aux normes internationales du système managérial de l’environnement mis en place par l’entreprise.
Les Equipiers de Première Intervention (EPI) à la SLN
Une grande première pour une société minière et métallurgique de NouvelleCalédonie. Trois autres entreprises seulement, dans d’autres secteurs d’activité, sont en effet certifiées ISO 14001 sur le Territoire. « La mise en place de ce système de management environnemental selon le référentiel de la norme ISO 14001 est une démarche volontaire qui repose sur une logique de progrès continu. Elle poursuit trois objectifs : la conformité réglementaire, l’amélioration continue de la performance environnementale et la prévention des risques de pollution », commente le directeur QHSE. Un cursus de formation d’une dizaine de jours a été mis en place en 2015 afin de permettre au personnel de maîtriser les nouveaux outils de prévention et de gestion des risques. Les sessions de formation sont systématiquement suivies d’un exercice.
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Le risque électrique : fictif ou réel L’électricité est inodore, invisible et dans des conditions normales d’utilisation impalpable. Cette énergie présente pourtant plusieurs risques tant du point de vue physique, matériel que socio-économique
Les risques liés aux installations électriques sont de trois ordres : • Physique, avec les chocs électriques accompagnés ou pas de brûlures. • Matériel, avec les incendie d’origine électriques. • Socio-économique, avec les pertes d’exploitation, chômage technique…
Comment prévenir les risques : à la maison : Il n’est pas aisé pour les particuliers de voir d’un coup d’œil si l’installation assure la sécurité des personnes et des biens. Il faut pouvoir évaluer l’état général de l’installation. Pour les plus « avenants », il s’agit d’évaluer si les huit critères correspondant à une installation saine sont respectés, à savoir : 1- Présence d’un appareil général de commande et de protection de l’installation, le disjoncteur de branchement du distributeur. 2 - Présence, dans les locaux d’un organe de coupure générale de l’installation, facilement accessible, généralement placé au plus près de l’entrée. 3 - Présence en tête de l’installation d’au moins un dispositif différentiel haute sensibilité (30mA), ce dispositif, s’il est seul, peut servir de coupure générale ! Attention : ce dispositif différentiel ne peut en aucun cas servir de coupure
générale si, est couplée une installation de production raccordée dans le même tableau. 4 - Présence, sur chaque circuit séparant les fonctions (PC, Eclairage…), d’un dispositif de protection contre les surintensités, adapté à la section des conducteurs. 5 - Présence d’une liaison équipotentielle sur l’ensemble des éléments susceptible de transmettre un potentiel (eau, gaz, charpente métallique…) et respect des règles liées aux zones dans chaque local contenant une baignoire ou une douche. 6 - Remplacement de tout matériel vétuste ou inadapté à l’usage. 7- Posséder une bonne prise de terre dont la valeur est inférieure à 50 ohms(Ω) 8- Présence de circuits spécialisés et dédiés autant que nécessaires (ex : machine à laver, four, clim…) Pour les gens qui ne veulent pas s’y risquer mais qui ont de sérieux doutes sur la qualité de leur installation, le Comité Territorial pour la Sécurité des Usagers de l’Electricité (COTSUEL), association loi 1901, propose des diagnostics de l’installation qui permettent d’évaluer les risques en donnant les solutions pour les prévenir.
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Dans les établissements recevant des travailleurs et/ou du public (ERT/ERP) :
Installations saines dans un environnement adapté, voilà comment réduire au maximum les risques.
Dans le monde professionnel, et en particulier dans ces types d’établissements la gestion des risques générés par l’utilisation ou l’intervention sur les installations électriques est sous la responsabilité du chef d’établissement. Les règlementations associées aux types d’établissements donnent des éléments pour prévenir les risques. On retrouve le code du travail au travers de la délibération 51 CP du 10 mai 1989, ainsi que le règlement de sécurité contre l’incendie rendu applicable par la délibération 315 du 30 aoùt 2013, pour les établissements recevant du public. Ces législations et règlementations rendent obligatoire la surveillance, l’entretien et le contrôle périodique des installations. C’est tout l’intérêt des professionnels que d’entretenir leur outil de travail afin de se prémunir des risques socio-économiques, comme les pertes d’exploitation, la mise au chômage technique, etc…
Conclusion La prévention est la seule façon de réduire les risques et les faire tendre vers zéro. La surveillance des installations et de leur environnement au quotidien, est très importante.
ensemble faisons avancer la sEcuritE Electrique
à la maison, n’utilisez pas trop de multiprises, ne les placez jamais sous des rideaux, nettoyez régulièrement ces prises multiples, ne tirez pas sur les cordons pour débrancher un appareil mais sur la fiche, ne mettez jamais d’objet combustible à proximité des installations électriques, adoptez de bons comportements. Débranchez les appareils inutilisés, éteignez les lumières dans les pièces inoccupées. Il faut rappeler que l’incendie peut être généré par l’installation électrique suite à une surcharge ou un court-circuit, mais c’est l’environnement (Papier, rideau, poussières, …) qui participera à la propagation de cet incendie. Au travail : à priori l’arsenal législatif et règlementaire permet de prévenir un maximum les risques. Mais bien que l’employeur soit responsable de la sécurité de ces employés et des biens de l’entreprise, il faut rappeler que c’est le devoir de chacun d’alerter sur les situations dangereuses ou prêtes à l’être. Si un employé découvre une situation à risque (liée aux installations électriques ou pas d’ailleurs) il doit le signaler très rapidement afin d’éviter, au mieux un incident au pire un accident avec dégât humain. Installations saines dans un environnement adapté, voilà comment réduire au maximum les risques.
Comité Territorial pour la Sécurité des Usagers de l’ELectricité BP 1440 - 98845 NOUMEA CEDEX Tél. : 27 14 77 - Fax : 27 30 54 secretariat@cotsuel.nc
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Bâtiments et infrastructures
Un revêtement écologique pour lutter contre la chaleur
Insultec peut être posé sur l’ardoise, le béton, les briques, le bois, les agglomérés de ciment.
Luc Sorlin a monté l’entreprise Ecoblast en 2010 à Nouméa. Depuis un an, il importe d’Australie, le revêtement écologique Insultec. Un procédé qui permet de protéger les habitations des grosses chaleurs sans utiliser la climatisation.
A
vec l’augmentation du coût de l’ardoise, le béton, les briques, le bois, l’électricité, la climatisation les agglomérés de ciment… Ainsi, la coûte toujours plus cher. protection thermique permet de faire L’entreprise Ecoblast importe un des économies de climatisation de revêtement pour les toits des l’ordre de 61 % habitations : Insultec. « Nous et de prolonger la Prolonger la pouvons dire que c’est revêtement de vie de la durée de vie de la durée écologique dans la mesure où toiture ou d’autres c’est une rénovation que nous toiture ou d’autres matériaux. Par proposons pour les bâtiments », exemple, il sert matériaux explique Luc Sorlin, le dirigeant à la protection de l’entreprise. des cuves et citernes pétrochimiques à base d’eau et biodégradable, cette pour limiter l’évaporation, il rénove les membrane acrylique réfléchit 95 % des toits contenant de l’amiante, protège rayons infrarouges et 90 % des rayons les coffres électriques contenant des ultraviolets. Elle peut être posée sur éléments sensibles, etc. 40
« Favoriser les économies d’énergie » Ce revêtement a été mis au point par des Australiens dans les années 1970. Depuis, il a été maintes fois éprouvé dans les zones chaudes et humides. « J’ai contacté le vendeur australien, qui cherchait quelqu’un sur le territoire pour revendre ce produit. Il nous a formés à la pose d’Insultec », explique Luc Sorlin. Ingénieur de formation, ce dernier s’est toujours intéressé aux procédés écologiques depuis la création de son entreprise, en 2010. « Nous sommes dans une phase de crise où tout est cher. En quelques
Mis au point par des Australiens dans les années 1970, ce revêtement a été maintes fois éprouvé dans les zones chaudes et humides
à base d’eau et biodégradable, cette membrane acrylique réfléchit 95 % des rayons infrarouges et 90 % des rayons ultraviolets.
années, on a changé notre rapport à la consommation. En climatisant moins, on participe à la protection de l’environnement et l’économie d’énergie », continue le patron de 46 ans. Depuis sa commercialisation il y a un an, le revêtement écologique « marche très fort ».
« Limiter notre l’environnement »
impact
sur
L’entreprise Ecoblast est présente sur deux sites à Nouméa : Doniambo et Numbo. Avec ses 11 salariés, Luc Sorlin travaille l’anticorrosion industrielle, le sablage de peinture pour les particuliers,
le carénage de bateau et l’isolation prenons en compte la problématique thermique avec le revêtement Insultec. environnementale pour limiter au Ce dirigeant mieux notre impact d ’ e n t r e p r i s e a sur l’environnement », En climatisant é g a l e m e n t e x e r c é explique-t-il. dans la construction moins, on participe Ainsi, les résidus de n a v a l e , i l e s t l’entreprise sont collectés à la protection de puis pris en charge par la a u j o u r d ’ h u i t r è s impliqué dans le Société calédonienne de l’environnement développement de la déchets industriels spéciaux zone de Numbo avec (SOCADIS). Ecoblast verse le cluster maritime dont il est membre. également une contribution carbone Son entreprise fait partie de l’Association à l’association environnementale de maintenance durable (AMD). « Nous Mocamana qui achète des plants pour avons conscience que par nature, compenser l’émission de CO2 grâce à la notre activité est polluante mais nous photosynthèse. 41
Bâtiments et infrastructures
Le collège de Païamboué : un succès architectural
Le collège 400 de Koné, situé à Païamboué, a ouvert à la rentrée 2016. Construit avec des matériaux locaux et naturels, il s’est distingué en remportant un Terra Award, qui récompense les meilleures architectures contemporaines en terre crue.
L
a province Nord peut s’enorgueillir d’avoir fait sortir de terre un bâtiment d’avantgarde, utilisant des techniques à la fois très anciennes et contemporaines ainsi que des matériaux durables. Le « pisé stabilisé », à base de béton de terre, avait eu la préférence de la province Nord, maître d’ouvrage de l’édifice. Inauguré officiellement le 29 juillet 2016, cet établissement
d’enseignement secondaire a ouvert ses portes à la rentrée 2016. D’une capacité d’accueil de 400 élèves, il peut rapidement s’étendre à 600 élèves grâce à sa réserve foncière. Baptisé collège de Xapecedeaxate, il porte aussi le nom de sa localisation, à Païamboué, dans la commune de Koné. Ce projet particulièrement innovant sur le territoire a fait l’objet d’une démarche de labellisation locale QEC (Qualité 42
environnementale calédonienne) portée notamment par l’ADEME et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Développement durable André Berthier, Joseph Frassanito et Espaces Libres (K’ADH) sont les architectes de cet édifice, construit par Alternative Constructions. Il se compose de six bâtiments à fonctions pédagogiques et administratives ainsi que d’un plateau
© Terra Awards
© Terra Awards
Ce projet allie respect du terrain naturel, gestion des eaux pluviales et ventilation naturelle.
La province Nord a opté pour le projet « pisé stabilisé », à base de béton de terre.
© Terra Awards
© M. Page
© Terra Awards
Ce projet innovant a fait l’objet d’une démarche de labellisation locale QEC.
Les architectes ont misé sur l’utilisation de matériaux aux caractéristiques localement innovantes et durables.
sportif. Dès la conception du projet, des critères forts de développement durable ont été intégrés, portant principalement sur deux axes : l’utilisation de matériaux a u x c a r a c t é r i s t i q u e s l o c a l e m e n t innovantes et durables ainsi que l’adaptation aux contraintes du foncier. Le premier axe s’est traduit par l’emploi de techniques telles que le béton de terre banché et l’ossature bois. L’objectif était d’obtenir un bilan carbone
bas et une qualité thermique à l’utilisation tout en minimisant les apports de climatisation. Pour le second axe, il s’est agit d’organiser l’implantation des bâtiments de part et d’autre d’un talweg, sur les points hauts, le foncier étant caractérisé par une cuvette. Le respect du terrain naturel, la gestion des eaux pluviales et la ventilation naturelle sont les maîtres mots de ce projet réussi qui s’est distingué à l’international. 43
Récompensé par des experts La première édition des Terra Awards a récompensé neuf projets parmi 357 candidatures venues de 67 pays différents. Deux jurys composés d’experts internationaux, de représentants institutionnels et de professionnels de la terre crue ont nominé 40 finalistes, ensuite évalués par un jury d’honneur présidé par Wang Shu, lauréat du Prizker Prize 2012. Les critères de sélections étaient multiples : la qualité architecturale et l’insertion paysagère, l’approche environnementale et la performance énergétique, la créativité et l’innovation, la performance technique, l’économie locale et l’intensité sociale, ainsi que la valorisation des savoir-faire. Le projet calédonien a remporté le premier prix dans la catégorie équipement scolaire, sportif ou de santé.
patrimoine
Le bagne de Nouville en quête de valorisation
Malgré l’abandon provisoire du projet de Musée du bagne, l’association Témoignage d’un passé, qui œuvre depuis plus de 40 ans pour la constitution d’un patrimoine lié au bagne, poursuit ses actions. Elle entend ainsi prouver aux institutions que ce projet est une attente de la population.
L
a démarche a été lancée en 2007, avec le soutien de la province Sud. S’il est aujourd’hui au point mort, le projet de Musée du bagne a toutefois été proposé dans le cadre du prochain contrat de développement 2017-2021. « Nous avons obtenu le permis de
construire et un cabinet d’architecture local à été désigné. Actuellement, il nous manque 200 millions de francs pour finaliser le projet. Le bâtiment qui abritait la boulangerie du bagne a été restauré et le résultat est magnifique. Le parcours muséographique est prêt, dans l’attente 44
de l’ouverture du musée », souligne Yves Mermoud, le président de Témoignage d’un passé. Cette association, partenaire principal du projet et futur gestionnaire de la structure, se bat actuellement pour valoriser un cœur historique du bagne calédonien, aux alentours de l’ancienne
Le musée du bagne imaginé par le cabinet d’architecture AW Architecture Workshop.
©M.Page
« à un moment où l’UNC a besoin de s’étendre, nous devons rester vigilants car le patrimoine bâti du bagne doit être protégé et mis en valeur. »
Yves Mermoud, le président de l’association Témoignage d’un passé, se bat pour la préservation du site historique de Nouville et la création d’un musée du bagne.
Un platelage en bois permet désormais de parcourir le site tout en le préservant
boulangerie de Nouville. C’est dans cette bâtisse historique et ses bâtiments annexes que le musée devait trouver place. Administration, accueil et salle d’exposition temporaire, tout était prévu par le cabinet d’architecte retenu pour réaliser ce projet.
©M.Page
S’intégrer dans l’environnement C’est AW Architecture Workshop qui a eu la préférence du maître d’œuvre car son projet présentait l’avantage d’intégrer au mieux le musée dans son environnement en l’insérant dans un talus situé à l’arrière de l’ancienne boulangerie. Début 2013, les archéologues Louis Lagarde et Christophe Sand, de l’Institut d’archéologie de NouvelleCalédonie et du Pacifique (IANCP), ont entrepris des fouilles sur le site du futur musée du bagne. Ils ont alors découvert des vestiges qui n’avaient jamais été mis à jour
auparavant. Cette découverte a obligé les concepteurs du projet architectural à le repenser entièrement. Les bâtiments contemporains devront être déployés sur une autre partie de la parcelle et le résultat des fouilles intégré dans un sentier archéologique attenant au musée. Programmés pour fin 2014, les travaux ont finalement été reportés pour cause de restrictions budgétaires. L’association Témoignage d’un passé a alors lancé une vaste opération de communication auprès de la population et notamment des descendants du bagne.
Protéger le patrimoine Le sentier archéologique, qui est aussi pédagogique, verra tout de même le jour en 2016, avec le concours de la province Sud. Un platelage en bois permet désormais de parcourir le site tout en le préservant. Une précaution non négligeable quand on sait que 45
le site sera bientôt ouvert aux croisiéristes et qu’il accueille déjà les scolaires. Les vestiges du bagne de l’Ile Nou sont classés au Patrimoine de la province Sud depuis les années 1970. L’association Témoignage d’un passé souhaiterait qu’ils soient également classés au patrimoine mondial de l’Unesco, comme l’ont été les bagnes australiens. « à un moment où l’UNC a besoin de s’étendre, nous devons rester vigilants car le patrimoine bâti du bagne doit être protégé et mis en valeur », prévient Yves Mermoud. En septembre 2015, Michel Pierre, un historien spécialiste des bagnes ultramarins, est venu visiter le site de Nouville. à son retour en Métropole, il a travaillé à la mise en place de l’association Terres de bagne pour la valorisation des bagnes de Nouvelle-Calédonie et de Guyane. Après le temps du “ non-dit ”, le devoir de mémoire s’impose.
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ACTB : Une entreprise responsable La société ACTB, présente depuis 17 ans sur le Territoire, dont la gérance est passée à Christophe Dauthieux, depuis août 2016, est impliquée dans de nombreux projets sur l’ensemble de la Calédonie. Son sérieux lui a permis de travailler aussi bien avec les institutions, les communes qu’avec des organismes tels que le FSH, la SIC, la SECAL et bien d’autres. Elle emploie aujourd’hui 40 personnes et œuvre dans le gros œuvre et le génie civil. Centre médical de Hulupà Ouvéa
Outre cela, ACTB trouve une grande satisfaction à mettre ses compétences au profit de projets privés. Afin de répondre aux normes environnementales et de sécurité, la direction a mis en place un certain nombre de mesures. Elle a embauché un agent HSE chargé du système de sécurité, de la gestion des déchets, etc. Concernant le projet Néobus, l’entreprise ACTB a été retenue pour la réalisation du Centre de maintenance et de remisage (CDMR). Extension de la mairie de Boulouparis
Cinéma de VKP
Centre de maintenance et de remisage
Pour tous devis ou conseils, les coordonnées sont les suivantes : ACTB - Christophe Dauthieux - Tél. : 27 45 43 - Fax : 27 80 49 BP. 272 98 812 Boulouparis - Courriel : actb.nc@gmail.com
TRANSPORT
Néobus : le transport en commun du futur
Le Néobus est un transport en commun en site propre (TCSP). Dès 2019, il sera effectif entre Nouméa et Dumbéa. Par la suite, un nouveau réseau desservira toutes les agglomérations du Grand Nouméa.
O
ubliées les heures de bouchons à l’entrée de Nouméa, l’attente interminable aux feux, la pollution… Bientôt, le Néobus permettra de fluidifier le trafic dans le Grand Nouméa. Ce bus reliera la baie de la Moselle au Médipôle et aura son site propre. C’est-à-dire une voie de circulation exclusivement réservée aux véhicules de transport collectif. La priorité lui sera donnée aux carrefours et aux feux tricolores. Ainsi, les voyageurs
pourront compter sur un passage du Néobus toutes les 5 minutes aux heures de pointe et un service assuré de 5 heures du matin à 21 heures. Les 22 bus dédiés au Néobus devraient entrer en service au deuxième semestre 2019 et circuleront sur près de 14 km. « L’objectif est de doter la Calédonie d’un transport en commun fiable et performant », indique Marie Morel, la chargée de communication du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU). 48
Un gain de temps de 20 minutes sur un trajet entre le Médipôle et la baie de la Moselle est prévu. Le Néobus mettra seulement 34 minutes pour relier ces deux points, en passant par la Vallée du Tir, Montravel, Rivière-Salée et le centre urbain de Koutio. Des minutes précieuses aux heures de pointe qui permettront peut-être à certains de délaisser leur véhicule pour emprunter un transport en commun, à l’instar de nombreuses métropoles.
« L’objectif est de doter la Calédonie d’un transport en commun fiable et performant. »
à l’Anse Uaré
Le Néobus circule sur une voie qui lui est exclusivement dédiée. La circulation sur les voies du Néobus, à l’écart des bouchons, et les priorités aux feux garantissent une régularité et des trajets plus rapides que pour les bus classiques. Exemples de projections en imagines sur quelques sites du trajet.
Le Néobus en chiffres 13,3 km de ligne Néobus 23 stations distantes d’environ 550 mètres 34 minutes en moyenne pour un trajet de la baie de la Moselle au Médipôle 5 minutes : le temps de passage entre deux Néobus en heure de pointe 6 km d’itinéraire de pistes cyclables 1 000 arbres plantés le long de la ligne Plus d’infos : Page Facebook Neobus www.neobus.nc
Aujourd’hui, 410 000 déplacements sont comptabilisés dans l’agglomération. En 2020, ce chiffre pourrait dépasser les 500 000 avec un temps d’accès au centreville multiplié par deux aux heures de pointe si aucun changement n’est engagé. Avec le développement économique de Dumbéa et l’ouverture du Médipôle, les échanges avaient réellement besoin d’être repensé : « favoriser l’accessibilité aux zones d’activité et d’habitation est une condition indispensable au
fonctionnement de la ville et à son développement économique », a indiqué le maire de Dumbéa, Georges Naturel, dans le bulletin d’information municipal de la ville.
Un chantier de grande ampleur Les travaux du Néobus ont commencé pour une période de trente mois. Le projet coûtera au total 20 milliards de francs. Le financement du Néobus est porté à 10 % par l’Etat, 3 % par les collectivités 49
locales et à 87 % par un emprunt à l’Agence Française de développement et à la Caisse des dépôts et consignation. Au-delà de la réalisation des voies de circulation, l’ensemble des rues concernées seront rénovées ( la chaussée, le trottoir, la voirie, l’éclairage public, la végétation, le mobilier urbain) ainsi que les réseaux d’électricité, d’eaux, de téléphones, de fibres optiques, etc. Le SMTU est aujourd’hui le maître d’ouvrage, il est composé des
TRANSPORT
représentants des quatre communes Afin que le chantier se passe au mieux, du Grand Nouméa et de la Province les riverains et les commerçants sont Sud. Le groupement SECAL/Transamo accompagnés lors des différentes coordonne les travaux, étapes grâce à notamment avec l’OPT, des réunions « L’objectif Enercal et la Calédonienne publiques, des Eaux. « Les communes des panneaux est de doter la se rendent compte que d’affichage, Calédonie d’un c’est le moment de des campagnes redimensionner les réseaux. transport en commun de publicité C’est un projet de transport dans les médias fiable et performant. » mais aussi par mais aussi un projet urbain. Il permet d’embellir la ville l ’i nt erm édi ai re et de la rendre plus fonctionnelle pour des médiateurs. Une maison Néobus tout le monde », commente Catherine a également été ouverte près de la gare Glanois, ancienne directrice de projet routière de l’avenue de la Victoire. CelleNéobus (remplacée en interim par Hervé ci permet de prendre ses tickets de bus Chabert). du réseau actuel (Karuïa et CarSud) mais 50
aussi de se renseigner sur la future ligne de transport en commun.
Passage aux modes doux Piétons et cyclistes pourront circuler aux abords du Néobus dans un cadre agréable car la voie cyclable sera aménagée sur 6 km. Près de 1 000 arbres d’essences différentes vont également être plantés le long de la ligne. Le Néobus n’est qu’une première étape dans le futur réseau de transport en commun prévu pour le Grand Nouméa d’ici 2025 et baptisé Taneo. « L’objectif, demain, est d’avoir un réseau unique avec une billetterie unique pour permettre le transfert des usagers plus rapidement », conclut Marie Morel du SMTU.
Avant. Au carrefour des rues de l’Alma et d’Austerlitz
Après. Au carrefour des rues de l’Alma et d’Austerlitz
Après. Rue Doumer, au centre-ville
Avant. Rue Doumer, au centre-ville
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TRANSPORT
Le Néobus sous haute surveillance Actuellement en phase de travaux, le Néobus doit entrer en circulation, pour la ligne 1, en 2019. Sont nécessaires à son bon fonctionnement toute une série d’équipements et de systèmes pris en charge par la société Assystem.
C
e groupe international est une référence pour les plus grandes entreprises industrielles œuvrant dans le domaine de l’énergie, du transport, des infrastructures, de l’aérospatiale, etc., de par le monde. Son métier : concevoir et développer les produits et services de demain, bâtir et assurer l’exploitation optimale de leurs investissements tout au long du cycle de vie, coordonner et assurer la réalisation de leurs projets et infrastructures. Organisée en 2 pôles, Energie et Infrastructure et Global Product Solutions, Assystem a à cœur de s’adapter aux défis inhérents à l’innovation, à la maîtrise du risque et à la complexité. Le CHT (Médipôle-Logipôle), l’OPT, Vale NC, la SLN, KNS, NMC, la Sécurité civile sont autant de sociétés lui ayant fait confiance en Nouvelle-Calédonie. C’est dans ce contexte que le groupement Sécal-Transamo a confié à Assystem la réalisation du marché « Systèmes et équipements » du projet Néobus.
De la GTC aux réseaux et wifi Le marché confié à Assystem inclut les études, la fourniture, l’installation et la mise en service des lots suivants : Ges-
tion technique centralisée (GTC), vidéo- de l’énergie. Elle permet le contrôle à surveillance, chronométrie, téléphonie et distance d’un ensemble d’équipements interphonie (dont le système central), in- automatisés en rassemblant des données tégration du contrôle d’accès du CDMR variées : alarmes, états, mesures. Dans (centre de maintenance le cas du Néobus, il s’agit et de remisage des bus) aussi bien des alarmes que Assystem dans la GTC, parking de la billettique, des parrelais, portails, armoires kings, des informations a à coeur électriques et coffrets, provenant des 23 stations de s’adapter réseaux et WIFI, poste et des 100 caméras insaux défis de commande centralitallées ou encore des feux inhérents à sé. Les 2 postes les plus tricolores des carrefours l’innovation... importants sont donc la et du contrôle d’accès du GTC et la partie réseau centre de maintenance et qui va permettre de de remisage des bus. Ces véhiculer les informations de l’ensemble flux multidirectionnels sont gérés au trades équipements répartis le long de la vers d’une interface unique développée ligne Néobus. par Assystem. Les données sont utilisées pour initier des actions de maintenance Une supervision maîtrisée des préventive, surveiller l’état des installaéquipements tions ou établir des statistiques de foncLa GTC est un mode de supervision par tionnement. Cette GTC permet ainsi à un système d’automates et d’un serveur l’exploitant d’avoir en permanence une centralisé gérant un très grand nombre hypervision de son exploitation, un état de paramètres et de fonctions différentes de ses systèmes et équipements. à partir des données envoyées par des capteurs au sein de grandes structures. Assystem NC Elle apporte une sécurité accrue des in- BP 1745 98874 Pont des Français frastructures et une gestion économique Tél. : (687) 44 22 95 - Fax : (687) 44 22 96 52
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Mines
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Reverdir la mine de Dothio : un chantier titanesque !
Le mélange de graines est projeté sur une couche végétale adhérant au talus.
Tous les ans, la SLN conduit des chantiers de revégétalisation sur ses sites miniers dont l’exploitation est achevée. Parmi les chantiers en cours, la mine de la Dothio accueille des travaux de reverdissement parmi les plus importants jamais réalisés par la SLN.
A
près les 24 hectares du Plateau de Thio, en 2012, ce sont près d’une vingtaine d’hectares qui ont été revégétalisés sur la mine de Dothio dans le but de voir reverdir ses terrains mis à nu au fil des exploitations successives. La politique actuelle de la SLN consiste, désormais, à réaliser des opérations massives plutôt que de semer sur des petites surfaces isolées. Pour arriver à un tel résultat, deux techniques s’imposent selon le relief du site. « On effectue une mise en terre manuelle sur les terrains plats ou pas trop escarpés.
Sur les terrains en pente, on utilise la technique du semis hydraulique (ou “ hydroseeding ”) avec un mélange de graines qu’on sélectionne parmi une vingtaine d’espèces communes au maquis minier. A raison de 2 500 graines au m2, ça fait vite des grosses quantités à l’hectare », explique Frédéric Bart, le chef du département Environnement à la SLN.
Semer des espèces adaptées La Société Le Nickel est la première entreprise minière du territoire à avoir utilisé la technique du semis hydraulique. 56
C’était en 1993, au Plateau de Thio, avec l’entreprise Siras. Ces semis sont avant tout destinés à lutter contre l’érosion, en fixant le sol grâce à de la colle organique et du “ mulch ” (ou paillis). Le respect de la biodiversité et la fonction paysagère sont également pris en compte. « Ce qui est compliqué, ce n’est pas tant la technique que le choix des espèces botaniques. Il faut qu’elles soient adaptées au milieu, en l’occurrence aux terrains miniers », précise le responsable. L’ancienne technique qui visait à faire pousser des graminées, alliées à des plantes du
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maquis minier, a été abandonnée. « On ne réalise plus que des semis 100 % maquis minier car, auparavant, les cerfs venaient manger les graminées et la végétation disparaissait dans sa globalité », poursuit Frédéric Bart.
Intégrer la mine dans l’environnement La SLN assure la maîtrise d’ouvrage de ces travaux. Elle définit un programme pour le site à revégétaliser et le type de mélange souhaité. Pour cela, elle s’appuie sur des prestataires extérieurs, comme Siras Pacifique ou Pacifique Jardin Paysages, qui assurent la mise en œuvre des travaux, avec la fourniture et l’épandage des graines. « Chaque année, on revégétalise, en moyenne,
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1) Les travaux de semis hydrauliques sur les versants de la mine de Dothio. 2) La même photo vue de près montre la taille d’un technicien à l’échelle de ce versant de la mine de Dothio. 3) La technique du mulching, ou paillage, permet de retenir l’humidité dans le sol. 4) Une fois semées, les graines donnent rapidement naissance à de jeunes pousses.
20 hectares. En 2016, on a concentré ces travaux sur la Dothio, qui possède des versants assez abrupts. Dans les années 1970, on a déversé des matériaux sur les flancs de cette mine. Nous nous efforçons, à présent, de les stabiliser grâce au semis hydraulique », confie le responsable. En plus de ces semis, des graines provenant du milieu environnant vont venir coloniser le site. Sur les terrains très rocailleux, peu propices aux semis, c’est la technique du “ vieillissement de paroi ” qui est utilisée. La matière organique va se fixer au sol et lui donner une patine à l’aspect naturel pour masquer l’aspect visuel de l’érosion. Car le pari de la révégétalisation est bien d’intégrer la mine dans l’environnement. 57
Aidé par le Fonds Nickel Créé en mars 2009, le Fonds Nickel est un établissement public administratif qui a pour objet de garantir l’essor et la consolidation de l’industrie minière et métallurgique en Nouvelle-Calédonie, en cas de crise du secteur, et d’assurer la réhabilitation progressive des zones dégradées par l’ancienne activité minière, dans l’intérêt des générations futures. Depuis 2009, l’établissement a dépensé 1,350 milliard de francs, dont 58 % consacrés à l’environnement et 32 % au soutien du secteur en période de crise, comme en 2009 et en 2016. Début 2017, il disposait d’une trésorerie de 2,3 milliards de francs. (Source : Gouv.nc)
Mines
Les techniques mises en place sur le terrain visent à collecter l’eau pour la diriger vers des zones définies.
Pour limiter l’érosion et maîtriser les rejets dans l’eau, la SLN a mis au point des techniques de caniveaux et de décanteurs. Ces ouvrages permettent de gérer les eaux de ruissellement, de piéger les matières en suspension et de restituer des eaux propres au milieu naturel.
L
’activité minière, en enlevant le couvert végétal, a un impact sur la végétation et la biodiversité mais aussi sur les cours d’eau. Pour limiter cet impact, chacun des quatre centres miniers de la SLN dispose d’un budget annuel de l’ordre de 100 millions CFP. Ce budget finance, notamment, la réalisation d’opérations de maintenance et d’entretien des ouvrages de gestion des eaux. « On a aussi développé des programmes de conservation de
la biodiversité, notamment par la réintroduction d’espèces rares. La mine est une des 3 principales causes de l’érosion des sols avec les incendies et les espèces envahissantes », précise Frédéric Bart, le chef du département Environnement à la SLN.
Des eaux canalisées En matière de gestion des eaux, les techniques mises en place sur le terrain par les mineurs visent à collecter 58
l’eau pour la diriger vers des zones définies. « Selon la nature du terrain, il s’agit soit de caniveaux en terre ou en enrochement, soit de pistes aménagées pour que les eaux soient canalisées au lieu de divaguer sur des terrains sensibles à l’érosion », commente le responsable. L’eau arrive ensuite à un bassin de décantation (ou décanteur). Les décanteurs ont pour rôle de récupérer les eaux de ruissellement chargées de matières fines afin que ces dernières s’y
© Marc Le Chelard/SLN
La gestion de l’eau : une priorité pour l’environnement
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Le prélèvement d’échantillons, pour mesurer la qualité des rejets d’eau dans les creeks, est automatisé.
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déposent. Ils doivent être régulièrement curés afin de ne pas diminuer leur efficacité. De plus, les prescriptions définies par les autorités précisent que les bassins ne doivent pas être remplis à plus de 30 % de leur volume. « Aujourd’hui, on développe des systèmes de vidange qui permettent de vider le bassin d’eau par surverse, de manière à libérer du volume avant le prochain épisode pluvieux et d’avoir accès aux sédiments qui s’y déposent. Les opérations de curage se font à la pelle mécanique, une fois le bassin vidé », explique Frédéric Bart.
Les suivis environnementaux peuvent être effectués par satellite.
surveillance avec des moyens techniques surveillance en altitude des ouvrages modernes. Les rondes de suivi des après un fort épisode pluvieux. Ces décanteurs sont désormais réalisées techniques induisent à la fois un gain à l’aide de tablettes numériques avec de productivité pour l’entreprise et une check-list prédéfinie et enregistrement diminution de son bilan carbone par immédiat des résultats. Le prélèvement rapport à l’utilisation d’hélicoptères. d’échantillons, pour mesurer la qualité des rejets d’eau dans les creeks, est réalisé automatiquement en fonction du niveau de débit du cours d’eau. Enfin, des suivis environnementaux (érosion, végétation) peuvent être effectués Plusieurs guides ont été édités par le service Environnement de la SLN pour former par satellite et, sur certains le personnel et les prestataires extérieurs. L’un d’eux sites, des drones assurent la concerne les techniques et ouvrages hydrauliques.
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Pour réaliser ces travaux de curage, la SLN fait appel à des sous-traitants locaux. « Ils sont supervisés par nos techniciens en environnement et nous avons édité des guides à leur attention car il y a une technicité et des règles à respecter. Les nouvelles techniques permettent des travaux qu’on n’imaginait pas il y a dix ans. On fait également appel, aujourd’hui, à des hydrogéologues qui analysent l’impact sur l’environnement des écoulements souterrains et nous font des recommandations pour implanter nos ouvrages », ajoute-t-il. Pour plus d’efficacité, la gestion de l’eau est donc étudiée en amont de l’exploitation minière. Une fois en place, les ouvrages font l’objet d’une
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Un suivi numérique
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e vilég i N Je pri IO TILAT N E V la ELLE NATUR on m dans tion habita
NS J’ENTRETIE MENT RÉGULIÈRE s mes appareil s e u q électri dégivrage, (nettoyage, s,...) on si révi
Je règle ma climatisation à 24°C ou + Je choisis du matériel électrique BASSE CONSOMMATION
r le J’opte po u AU CHAUFFE-E SOLAIRE
Si possible, Je fais fonctionner mes appareils électroménagers APRÈS 21H
J’ÉTEI N la lum S ière en qui tta une pi nt èce
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pour couper les veilles
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www.enercal.nc
J’utilise des AMPOULES LED
HE BRANC É D E J rs argeu les ch après ation utilis
énergies renouvelables
INTERVIEW
Jean-Gabriel Faget, Enercal :
« Il faut anticiper la transition énergétique »
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uelles sont les obligations d’enercal en tant que gestionnaire du système électrique calédonien ?
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Intégrer dans le système é l e c t r i q u e l e s p r o j e t s d’énergies renouvelables décidés dans le cadre du schéma de transition énergétique (STENC) est une des missions confiées à Enercal, gestionnaire du système électrique calédonien. Comment s’opère cette intégration ? Les explications de JeanGabriel Faget, chef du service transport et distribution. Mont-dore, Bourail et Koumac et Enercal sur les autres communes.
Comment assurez-vous Jean-Gabriel Faget : Au titre d’une l’équilibre entre l’électricité convention de concession avec la produite et sa consommation ? Nouvelle-Calédonie, Il n’existe pas l’une des missions actuellement de moyens « On se doit de d’Enercal est de de stockage à grande choisir les sources échelle de l’électricité, transporter l’énergie des grands centres donc Enercal pilote en d’énergie les de production aux temps réel l’équilibre moins chères grands centres de entre ce que produisent et les plus consommation à travers les centrales (thermiques, le réseau de transport hydrauliques, éoliennes, respectueuses de de la Grande-Terre.* solaires…) et ce l’environnement. » Pour prendre une que consomment les image, Enercal gère des calédoniens (industries, autoroutes qui transportent l’électricité. collectivités, professionnels et Le transporteur commande et voit arriver particuliers). Assurer en permanence cet diverses sources de production sur ces équilibre “ offre-demande ” est la mission autoroutes et doit livrer l’électricité première du gestionnaire du système en grandes quantité sur les divers électrique. Enercal travaille en temps réel points de consommation que sont les en pilotant à distance tous les moyens de métallurgistes lorsqu’ils en ont besoin, production du territoire pour répondre les grands centres miniers mais aussi les à la consommation. Pour cela, nous distributeurs comme EEC, sur Nouméa, nous basons sur des éléments divers : la 62
consommation de la veille, de la semaine précédente, des données météorologiques (la température en particulier)… Pour répondre à la demande, heure par heure, Enercal “ empile ” les moyens de production en commençant par les énergies renouvelables puis les autres moyens du moins cher au plus cher. C’est plus facile la nuit qu’en milieu de journée ou lorsqu’il fait chaud, c’est-àdire lorsque la demande est élevée.
Comment composer avec l’accroissement de la production d’énergies intermittentes prévu par le STENC ? Une production d’électricité est le résultat d’un bouquet composé de plusieurs sources. On se doit de composer le bouquet le moins cher et le plus respectueux de l’environnement. On distingue les énergies garanties (elles sont toujours disponibles) des énergies intermittentes (on ne décide pas de leur disponibilité ; par exemple, la disponibilité de l’énergie solaire dépend de la présence ou non de soleil ; de même pour l’éolien avec le vent). On peut
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Le SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition, en photo) est le système utilisé pour téléconduire le réseau de la Grande Terre. Renouvelé d’ici fin 2018 pour se mettre au service du Schéma de transition énergétique, il permettra de gérer la complexité de nombreuses productions renouvelables et de futurs systèmes de stockage.
compter en permanence sur les premières comme les centrales thermiques, qui fonctionnent 8 000 heures par an - tandis que pour les secondes, c’est plus aléatoire. En outre, l’énergie intermittente est dite “ fatale ” car lorsqu’elle est produite, on doit la consommer. Plus il y aura d’énergies fatales, plus on devra pouvoir s’appuyer sur des moyens de production garantie dont on pourra faire varier la production pour soit laisser la place aux énergies renouvelables intermittentes, soit au contraire pallier leur absence à d’autres moments.
Quel est l’avenir du stockage d’énergie renouvelable ? Les dernières centrales éoliennes et photovoltaïques sans stockage vont être réalisées dans les prochains mois car on voit poindre des technologies de stockage qui gagnent en maturité avec des coûts qui deviennent acceptables. L’intermittence va donc pouvoir être gommée par des batteries. C’est crucial car il est généralement admis qu’audelà de 30 % d’énergies intermittentes,
on peut rendre un système électrique insulaire instable. Il y a donc complémentarité entre la production thermique qui garantit la sécurité du système et le renouvelable qui augmente notre autonomie énergétique et concourt au développement durable.
harmonieuse dans le système électrique calédonien. C’est l’occasion d’identifier les risques de contrainte sur les 1 200 km de lignes de transport ou sur les 13 postes sources de la Grande Terre. Ainsi, Enercal a publié une cartographie des capacités du réseau, de sorte à orienter les développeurs Quels sont les enjeux de projets vers « Le thermique de l’intégration des des zones où ce garantit la sécurité dernier est en nouveaux projets du système et photovoltaïques ? mesure d’accepter Le gouvernement de la permet de basculer de nouvelles Nouvelle-Calédonie vient centrales. Une fois d ’ a u t o r i s e r 9 p r o j e t s d e à tout moment sur un projet approuvé, f e r m e s p h o t o v o l t a ï q u e s le renouvelable. » le développeur supplémentaires ; ainsi la part et le gestionnaire du solaire dans le bouquet énergétique de réseau établissent une convention de la distribution publique calédonienne technique de raccordement et (hors métallurgie) va passer de 1 % fin d’exploitation et, surtout, un contrat 2016 à 4 % mi 2017 puis à 15 % avant d’achat. Même si le prix d’achat est fin 2018. Enercal accompagne ces approuvé par le Gouvernement, ces deux projets, en amont de leur acceptation, à documents détaillent tous les aspects de travers des “ notes de raccordement ”. la gestion de ces centrales pour les 20 Cela permet d’attester de la faisabilité années qui suivent. du raccordement du projet au réseau * Enercal est à ce titre gestionnaire du système de transport et donc de son intégration électrique 63
énergies renouvelables
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De l’énergie à revendre
Une première ferme solaire de 250 Kilowatts a été mise en service par Enercal Energies Nouvelles, à l’île des Pins, en mai 2016.
La SAS Enercal Energies Nouvelles, filiale à 100 % d’Enercal, a vu le jour en février 2014. Sa mission ? L’étude et la mise en œuvre des projets de production d’électricité à partir d’énergie renouvelable, allant dans le sens du développement durable. Le point sur les projets en cours et les perspectives d’avenir de cette filiale avec son directeur, Philippe Nething.
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a société Enercal est née avec le barrage hydraulique de Yaté ; elle est donc née avec les énergies renouvelables. Elle a, depuis lors, une triple casquette : celle de producteur, de gestionnaire du système électrique et de distributeur. Sur le volet de la production, les choses évoluent. « Depuis 3 ans, la baisse des coûts du photovoltaïque et de l’éolien, combinée avec le nouveau système tarifaire, a permis le développement de projets compétitifs », explique Philippe Nething. Depuis la mise en service d’une première ferme solaire de 250 Kilowatts à l’île des Pins, en mai dernier, Enercal Energies
Nouvelles poursuit sur sa lancée avec de nouveaux objectifs, en particulier dans les îles. « à Ouvéa, où Enercal a déjà une centrale qui fonctionne à l’huile de coprah, on étudie comment parvenir à l’autonomie énergétique 100 % renouvelable, d’ici 10 ans, grâce notamment au photovoltaïque », poursuit le responsable.
Le solaire plébiscité Le 4 avril, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a accordé dix nouvelles autorisations d’exploitation, portant à 79,2 MWc (Mégawatt crête) la production d’énergie solaire en 64
Nouvelle-Calédonie. C’est près de 4 fois la puissance actuellement générée par le parc de centrales photovoltaïques. La Programmation Pluriannuelle des Investissements de production électrique (PPI) prévoit d’autoriser 62 MWc de projets photovoltaïques d’ici à 2020, dont 25 MWc avec stockage. Les 10 projets sélectionnés ont une puissance totale de 57,2 MWc. C’est 92 % de la puissance photovoltaïque autorisée à l’horizon 2020. Parmi les 10, on compte 1 projet photovoltaïque avec stockage et 2 projets innovants de serres photovoltaïques portés par Enercal Energies Nouvelles. Une première ferme agri-solaire verra le
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« La baisse des coûts du photovoltaïque, combinée avec le nouveau système tarifaire, a permis le développement de projets compétitifs. »
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Comme à la Réunion (photo 1), une ferme agri-solaire de 4 ha verra le jour à Focola (photo 2) et à Ouaco (photo 3) en partenariat avec Akuo Energy.
jour à Focola, en partenariat avec Akuo Energy. Cette société utilise déjà ce système à la Réunion.
Des serres photovoltaïques « Là-bas, faute de place, pour faire du solaire, il faut arracher de la canne à sucre. Installer des panneaux photovoltaïques sur les serres alimentaires est donc devenu évident. En Nouvelle-Calédonie, même si la pression foncière n’est pas la même, ce concept nous permet d’aborder la problématique du renouvelable et de la production agricole au sein d’un même projet », précise Philippe Nething. à Focola, sur 4 hectares, des serres surmontées de panneaux photovoltaïques vont être construites pour produire 1,7 Mégawatts (MW), en partenariat avec Jean-Christophe Niautou agriculteur et président du réseau Repair, donc concerné par les problématiques environnementales. Un second projet du même type est prévu à Ouaco, en collaboration avec Nord Avenir et Akuo
Energy. Par ailleurs, Enercal Energies de projets techniquement réalisables mais Nouvelles vient d’être autorisée à pour lesquels d’autres problématiques construire, avec Promosud, une ferme entrent en compte, comme les contraintes solaire de 10 MW avec stockage à environnementales et foncières. « Ces Oua Tom. Pour « lisser » la production aménagements au fil de l’eau se durant la journée, Enercal a prévu résument en un simple captage sans de stocker l’électricité retenue, contrairement produite sur batterie pour aux barrages qui « Contrairement la restituer lors des pics inondent une zone de consommation. C’est pour créer la retenue aux barrages, encore un projet en partie et donc le stockage les captages agricole puisqu’il sera d’énergie. D’une combiné avec un élevage manière générale, la d’eau ne de moutons. réalisation d’un projet nécessitent pas hydraulique est plus l’immersion Un captage d’eau complexe et nécessite à Pouébo plus de temps qu’un d’une zone. » L’ h y d r o é l e c t r i c i t é projet solaire, mais il n’est pas, pour autant, permet une production abandonnée. Un projet de 3 Mégawatts, d’énergie garantie, même s’il n’y a pas prévu à Pouébo sur une zone arrosée à de barrage », poursuit Philippe Nething. l’extrême Nord du Mont Panié, est en Quant à l’éolien, il n’est aujourd’hui pas cours d’instruction et les travaux devraient privilégié par la société qui préfère, au débuter en 2018. Enercal Energies rang des énergies nouvelles, miser sur le Nouvelles a répertorié une quarantaine photovoltaïque. 65
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Installations photovoltaïques VERIFICATION TECHNIQUE, ASSISTANCE LORS DES TRAVAUX ET RECEPTION DE VOS INSTALLATIONS ELECTRIQUES
Vous accompagner dans vos projets photovoltaïques
En hausse annuelle de plus de 30 à 40 % dans le monde, le marché global du solaire photovoltaïque est au beau fixe. En France, le tarif d’achat de l’électricité d’origine solaire a été fixé par le législateur. Ce tarif particulièrement attractif, ainsi que le crédit d’impôt accordé pour l’acquisition d’une installation photovoltaïque, ont contribué au fort développement de cette filière.
Apave a élaboré une offre globale spécifique aux installations photovoltaïques :
• Vérification technique, • Assistance lors des travaux, • Réception des installations électriques, • Formation des personnels.
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L’offre Apave Les équipes Apave vous accompagnent pour mener à bien vos projets photovoltaïques.
Contrôle Technique de Construction (CTC) Solidité des charpentes et bâtiments. Diagnostic solidité sur les charpentes existantes, Contrôle technique de construction pour la solidité des ouvrages existants ou neufs. Assistance technique Assistance lors de l’opération de montage d’ouvrages, types fermes photovoltaïques au sol. Examen des documents constitutifs des dossiers de conception et d’exécution des ouvrages, spécifications techniques du constructeur, pièces graphiques, notes de calcul, Vérification sur site à l’occasion de visites ponctuelles de chantier des ouvrages, Examen des documents formalisant les résultats des autocontrôles et vérifications techniques effectuées par les constructeurs, Fourniture des rapports formalisant l’avis Apave. Assistance lors des travaux Coordination de la sécurité sur le chantier Missions de Coordination Sécurité et Protection de la Santé (CSPS) afin de prévenir sur le chantier les risques
résultant des interventions simultanées ou successives des entreprises ou travailleurs indépendants. La prestation CSPS s’exerce dès la phase de conception jusqu’à la réception de l’ouvrage.
Réception des installations électriques Conformité de l’installation photovoltaïque Evaluation de la conformité pour des installations photovoltaïques raccordées au réseau public, Vérification initiale électrique, CONSUEL.
Vérification initiale foudre Etude pour la protection des structures photovoltaïques sur lesquelles une agression par la foudre pourrait être à l’origine d’événements susceptibles de porter atteinte, directement ou non, à la sûreté des installations, à la sécurité des personnes et à la qualité de l’environnement. Vérification du système anti-Ilotage Evaluation de l’efficacité des mesures de prévention contre l’ilotage utilisé par le conditionneur de puissance des systèmes photovoltaïques interconnectés au réseau public.
AUTRES PRESTATIONS :
Contrôle technique de construction Assistance à Maîtrise d’ouvrage Sécurité et protection de la santé Inspection des systèmes de sécurité incendie et thermique Diagnostic Assistance Technique Diagnostics immobiliers Haute Qualité Environnementale
Apave
Apave Alsacienne SAS
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Apave Parisienne SAS
Apave Sudeurope SAS
191 Rue de Vaugirard 75738 Paris Cedex 15 Tél. : +33 1 45 66 99 44 Fax : + 33 1 45 67 90 47
2 Rue Thiers - BP 1347 68056 Mulhouse Cedex Tél. : +33 3 89 46 43 11 Fax : + 33 3 89 66 31 76
5 Rue de la Johardière - CS 20289 44803 St Herblain Cedex Tél. : +33 2 40 38 80 00 Fax : + 33 2 40 92 08 52
17 Rue Salneuve 75854 Paris Cedex 17 Tél. : +33 1 40 54 58 00 Fax : + 33 1 40 54 58 88
8, rue Jean-Jacques Vernazza Z.A.C Saumaty - Séon - CS 60193 13322 Marseille Cedex 16 Tél. : +33 4 96 15 22 60 Fax : + 33 4 96 15 22 61
oct 2009 - Crédits photos : Fotolia
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énergies renouvelables
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Une “grande surface” solaire à Boulouparis
Les panneaux sont répartis sur une superficie de 17 hectares
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cteur incontournable de la transition énergétique en Métropole et outre-mer, le groupe Quadran est présent en NouvelleCalédonie depuis 2002 (Aérowatt-NC est devenue Quadran Pacific en 2014). Premier producteur local indépendant d’électricité 100 % renouvelable, il a mis en service 25 Mégawatts (MW) de centrales éoliennes. En 2018, un nouveau parc éolien de 20 Mw sera mis en service à Yaté. Actuellement, c’est l’ouverture de deux centrales photovoltaïques qui occupe le devant de la scène énergétique. « Les technologies de transformation du
rayonnement solaire en électricité ont jusqu’à 11 232 kWc. « Une centrale évolué très rapidement ces dernières d’une telle envergure est possible années pour entrer dans grâce à la présence à une phase réellement proximité du site du La centrale industrielle et compétitive, poste source Enercal va produire et ainsi permettre de de Boulouparis et de annuellement diversifier nos sources de transport l’équivalent de ce réseaux d’énergie », avance le qui vont nous que consomment permettre d’injecter groupe Quadran. 5 400 foyers plus d’électricité à Branchée sur 150 000 cet endroit. Les postes volts source sont des relais qui permettent de Située dans la province Nord, à Témala, gérer le réseau électrique », explique la première centrale atteindra une Sarah Ormazabal, chargée de projets puissance de 3 182 kWc tandis que la chez Quadran Pacific. « Il existe deux seconde, installée à Boulouparis, ira modes de transports : la ligne de 68
Crédit photo : Drones NC
Le groupe Quadran, qui est un des leaders indépendants de la production d’électricité verte en France, est présent sur les principales sources d’énergies renouvelables. En Nouvelle-Calédonie, il mise sur l’éolien et le photovoltaïque. Quadran Pacific vient d’inaugurer la plus grande ferme solaire du Pacifique sud.
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Centrale photovoltaïque de Boulouparis
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Quadran Pacific, acteur incontournable de l’énergie verte
Crédit photo : Drones NC
ÉOLIEN L’air
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• Est présent depuis plus de 15 ans en Nouvelle-Calédonie • A développé, construit et exploité plus de 21 MW d’énergie éolienne entre 2000 et 2015 • Met en service 15 MW d’énergie solaire photovoltaïque en 2017 • S’engage pour la transition énergétique et les énergies renouvelables en Nouvelle-Calédonie Agence Nouméa : 00 (687) 27 65 38
www.quadran.fr
énergies renouvelables
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1) La centrale de Boulouparis représente 43 200 panneaux solaires. 2) Philippe Loch et Sarah Ormazabal accompagnent le lancement du projet. 3) 300 onduleurs accompagnent les rangées de panneaux solaires. 4) L’installation des panneaux est pourvoyeur d’emploi local.
150 000 volts, qui parcourt de longues distances, et la ligne de 33 000 volts qui mène l’électricité à l’habitat », ajoute Philippe Loch, superviseur des travaux. La centrale de Boulouparis représente 43 200 panneaux solaires et 300 onduleurs répartis sur une superficie de 17 hectares. Elle est financée et construite par Quadran Pacific qui l’exploitera sur une durée de 20 à 25 ans.
Stocker l’énergie La société est propriétaire du terrain, qui présente l’avantage d’être plat et bien ensoleillé. « L’absence de dénivelé nous permet d’installer nos structures sans impacter le sol. Avec un
agriculteur de Bouraké, on va mettre en place un élevage ovin pour l’entretien du site. L’objectif est que les herbes ne dépassent pas les panneaux solaires pour éviter l’ombre », souligne la chargée de projets. Une fois activée, cette centrale produira annuellement l’équivalent de 18 000 MWh, soit la consommation de 5 400 foyers, donc 5 fois celle de la commune de Boulouparis. La centrale inaugurée en mai ne possède pas de stockage mais Quadran Pacific vient d’obtenir l’autorisation du Gouvernement de construire, toujours à Boulouparis, une seconde centrale de 16 MW avec stockage. 70
Pourquoi opter pour le solaire ? • Le gisement solaire est abondant et inépuisable. Le rayonnement solaire apporte à notre planète plus de 10 000 fois l’énergie que l’humanité consomme. • La production photovoltaïque n’émet pas de gaz à effet de serre et ne génère pas de pollution durant sa phase d’exploitation. • Une centrale génère localement des retombées fiscales, économiques et environnementales positives. • L’installation de la centrale est totalement réversible. Elle est simple, rapide et sans impact sur le paysage. • à la fin de la période d’exploitation, les terrains peuvent retrouver l’usage qui leur était initialement dévolu ou faire l’objet d’une nouvelle activité.
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Gestion de l’eau
Une micro-station d’épuration économe en énergie
© Top Assainissement
© Soroca
La société sorocal commercialise un système innovant de station d’épuration à usage individuel, sous la marque puroo. économe en énergie, cette micro-station de fabrication locale est équipée d’un dispositif qui a remporté un 1er prix aux greentec awards 2014.
C
onstruire son logement dans une zone qui n’est pas reliée à un système collectif d’assainissement des eaux, c’est faire face à l’obligation d’installer, dans son terrain, soit une fosse toutes eaux, soit une microstation d’épuration individuelle. Plus avantageuse, cette dernière est aussi plus efficace. Une micro-station d’épuration individuelle, c’est un appareil dont le mécanisme permet de traiter localement les eaux usées d’un logement. Plus besoin d’être relié à un réseau collectif d’assainissement des eaux, la microstation se charge elle-même de purifier les eaux sales rejetées grâce à un système biologique utilisant des bactéries. L’eau est
ainsi clarifiée et peut ensuite être relâchée directement dans l’environnement. C’est d’ailleurs là son principal atout face à la fosse toutes eaux : pas besoin de créer une zone d’épandage.
Rentable à l’usage Dans le Grand Nouméa comme en Brousse et aux îles, on peut ainsi installer un système d’épuration performant et peu coûteux à l’usage. « Les micro-stations d’épuration Puroo sont équipées d’un système hautement performant fabriqué en Allemagne et installé par la société Epureau. Il permet une consommation électrique moindre pour des villas allant du F3 jusqu’au F9 », précise Thomas 74
Beyneix, responsable commercial chez Sorocal. Le caractère innovant et la fiabilité de ce système lui ont valu d’être récompensé, en 2014, par un GreenTec Award dans la catégorie “ traitement de l’eau ”. Cette récompense est la plus importante en Europe pour la protection de l’environnement et des technologies vertueuses. Autres avantages de ce système d’assainissement individuel : il est peu volumineux (environ 4 m2 pour un poids de 200 kg) et facile à installer. Il est toutefois conseillé de faire évaluer les contraintes liées à la nature du sol avant toute installation (lire encadré). Une fois en place, la micro-station bénéficie du suivi et de l’entretien par un professionnel.
Pour installer une micro-station, mieux vaut faire appel à un spécialiste qui connaît le produit. La société Top Assainissement assure le suivi de chantier et la qualité des produits proposés, en collaboration avec Sororal, lors de la réalisation et la rénovation d’assainissement collectif et particulier. En plus des mini-stations d’épuration, Top Assainissement propose l’installation de fosse toutes eaux avec système de filtrations, septodiffuseur ou percolateur, bac à graisse, séparateur d’hydrocarbures, poste de relevage, toilettes sèche, etc. La société réalise aussi des travaux divers tels que la maçonnerie : entrée charretière, mur de soutènement, rampe d’accès véhicule, clôtures, etc. 1) Une fois la cuve enterrée, seul le couvercle de visite reste visible de l’extérieur. 2) Mise en eau de la micro-station d’épuration Puroo.
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Sur quel terrain l’installer ? Avant l’installation, les points suivants doivent être impérativement vérifiés : • La nature du terrain ; • La hauteur de la nappe phréatique et la capacité de drainage du sol ; • Les charges devant être supportées par la cuve (par exemple : passage de voitures) ; • Lors de l’implantation de la cuve à proximité d’un arbre existant ou d’une plantation en prévision, il faut respecter une distance d’au moins 3 mètres.
Comment ça marche ? Lorsque les eaux usées arrivent dans la micro-station, l’effluent passe, par gravitation, du décanteur primaire vers le réacteur biologique, où le niveau d’eau s’élève. à l’intérieur, les eaux sont aérées par intermittence par un surpresseur et un diffuseur jusqu’à ce que la vanne flottante arrive à son niveau haut et actionne l’air lift. Pendant une courte durée, ce dernier renvoie les boues du réacteur biologique vers le décanteur primaire. Le surpresseur est alors stoppé et la décantation peut commencer : les boues activées se déposent au fond du réacteur. Après une heure, le surpresseur se remet en marche pour faire fonctionner l’air lift et évacuer les eaux épurées via la boîte d’échantillonnage vers l’exutoire. Conséquence : le niveau d’eau présent au sein du réacteur biologique baisse, la vanne flottante arrive à son niveau bas et l’air est redirigé vers le diffuseur d’air. Tout est prêt pour un nouveau cycle. 75
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Un installateur spécialisé
Gestion de l’eau
© Tourette.p
Environnement vous propose quelques définitions afin de mieux comprendre les termes liés à la gestion de l’eau. Agent de contamination Espèce, substance ou matière introduite soit dans un environnement où elle ne se trouvait pas auparavant, soit dans un environnement où elle se trouvait déjà mais en quantité moindre, ce qui pourrait entraîner des répercussions négatives sur l’air, l’eau et le sol.
ou d’un site minier. Le déclassement comprend la remise en état du sol ou des plans d’eau touchés et la planification des travaux d’entretien. Eau de mine Eau qui est pompée ou qui s’écoule lors de toute exploitation souterraine ou à ciel ouvert.
Aquatique Terme utilisé pour décrire un organisme qui croît ou qui vit dans l’eau ou au bord de l’eau. Certains animaux ou plantes qui vivent dans l’eau sont appelés « espèces aquatiques ».
Eau de ruissellement Eau qui n’est pas absorbée par le sol et qui est éliminée dans les plans d’eau.
Assèchement ou déshydratation Fait d’extraire l’eau d’une mine (souterraine ou à ciel ouvert) ou d’un mélange d’eau et de roches concassées.
Eau de traitement Eau utilisée dans un procédé industriel et qui n’est pas destinée à la consommation humaine.
Bassin de décantation Plan d’eau naturel ou artificiel utilisé pour recueillir les eaux usées de façon à pouvoir en extraire les matières solides avant de les déverser dans l’environnement.
Eau souterraine Eau qui se trouve sous la surface de la terre et qui alimente des puits et des sources. Eaux grises Eaux usées s’écoulant d’une douche, d’une baignoire, d’un lavabo, d’un évier, d’une cuisine et d’une installation sanitaire domestique, à l’exception des eaux-vannes.
Bassin hydrographique Étendue de terrain qui laisse couler les précipitations (eau de pluie et eau de fonte) vers un même endroit. Un bassin hydrographique est normalement délimité par une crête de terrain qui le sépare des autres bassins ; ainsi, l’eau de pluie qui tombe d’un côté de la crête coule vers le point le plus bas d’un bassin tandis que celle qui tombe de l’autre côté se dirige vers le point le plus bas d’un autre bassin.
Eaux usées Eau qui comprennent les eaux-vannes et les eaux grises. Eaux-vannes Eaux contenant des matières fécales, provenant des WC et des urinoirs.
Biorestauration Procédé visant à réduire la teneur en substances polluantes dans le sol ou dans l’eau au moyen de micro-organismes ou de la végétation.
Effluent Matière liquide résiduaire, traitée ou non traitée, qu’a rejeté dans l’environnement une structure, comme un bassin de décantation ou une station d’épuration des eaux usées.
Chloration Procédé qui consiste à purifier ou à désinfecter l’eau en ajoutant du chlore.
Effluent de mine acidifié Effluent provenant de l’exploitation minière, de résidus ou de stériles et caractérisé par un bas pH (acide) ou excès d’acidité.
Déclassement Processus visant la fermeture permanente d’une installation 76
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La recherche à l’université
DÉVELOPPER NOS CONNAISSANCES
75 chercheurs 5 laboratoires de recherche 1 école doctorale - 52 doctorants + de 3 000 étudiants CRESICA Consortium de la recherche
BÂTIR - TRANSMETTRE - RAYONNER
Du “ Géocorail ” à la dépollution des eaux
©M. Fouquet
LA RECHERCHE
Les chercheurs de l’Université de la Nouvelle-Calédonie impliqués dans le projet : Thomas Quiniou, Peggy Gunkel-Grillon, Charlotte Carré, Arnaud Serres (de g. à dr.).
Polluées, notamment par les métaux, les eaux calédoniennes pourraient retrouver un peu de leur pureté grâce au dépôt calco-magnésien. Le système vient de sortir du laboratoire PPME de l’Université de la Nouvelle-Calédonie pour une évaluation dans l’environnement réel de la baie de Numbo.
S
ous l’effet de la chaleur, les sels de calcium et de magnésium contenus dans l’eau des réseaux domestiques ont tendance à précipiter pour former un dépôt calcaire qui entartre canalisations et résistances. Mais ces concrétions peuvent aussi être fabriquées délibérément par électrolyse d’eau salée. Après Biorock® et sa solution de réhabilitation des récifs coralliens, une start-up française s’est saisie de ce procédé pour fabriquer du Géocorail®. En faisant passer un faible courant à
travers une armature métallique plongée dans l’eau de mer, les minéraux dissous, notamment calcium et magnésium, vont précipiter sur ce support. Ainsi utilisée en guise de cathode, la grille se recouvre rapidement d’un dépôt blanchâtre. Au fur et à mesure de sa croissance, ce dépôt calco-magnésien emprisonne ensuite sable, sédiments et débris coquilliers. En quelques mois, se forme un véritable béton naturel qui présente l’avantage de consommer du dioxyde de carbone. Déjà installé sur des chantiers pilotes, le Géocorail® 80
continue à être étudié pour maîtriser le processus de formation dans différents environnements marins, notamment à Nouméa.
Des résultats encourageants Dans nos eaux, la question s’est alors posée de savoir si des contaminants, comme le nickel, pouvaient être piégés pendant la croissance de ce dépôt. Les premiers résultats du Pôle Pluridisciplinaire de la Matière et de l’Environnement (PPME) sont plutôt encourageants. En milieu contrôlé
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1) Géocorail® formé par accrétion électrolytique dans l’eau de mer. 2) Grille métallique recouverte de dépôt calco-magnésien. 3) Jusqu’à 25 % du nickel dissous dans l’eau de mer artificielle se retrouve dans le dépôt. 4) Unité informatique du laboratoire déporté qui mesure la conductivité, l’oxygène dissous, la température et la turbidité de l’eau.
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©M. Fouquet
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au laboratoire, l’hydroxyde de nickel précipite sur la grille à l’instar de l’hydroxyde de magnésium. « En 7 jours, jusqu’à 25 % du nickel dissous s’est retrouvé dans le dépôt calco-magnésien », avance Charlotte Carré, étudiante en thèse sur ce projet financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR EcoCorail). En revanche, la quantité piégée varie selon la densité de courant mais la valeur optimale sera tenue au secret. Un brevet a déjà été déposé sur cette solution de Géocaptage®. Reste à éprouver cette approche en conditions
réelles, en présence de concentrations électrolytique, ainsi que l’absence en nickel dissous beaucoup plus d’impact négatif sur le milieu aquatique. faibles que celles Et enfin d’analyser ce expérimentées pour dépôt qui pourrait peutl’instant dans une eau être piéger d’autres Un brevet de mer de synthèse. éléments toxiques. a déjà été Ainsi, un laboratoire L ’ a v e n t u r e e s t déposé déporté a été immergé p r o m e t t e u s e . N o n sur cette baie de Numbo sur un seulement ce processus solution de site mis à disposition peu énergétique permet Géocaptage®. par le service des de valoriser le CO2 phares et balises. dissous des océans dans L’occasion aussi un matériau, mais le d’évaluer l’influence de la matière nickel ainsi piégé pourrait très bien être organique sur ce processus d’accrétion récupéré. 81
évaluer le risque incendie sur la biodiversité
©DSCGR
LA RECHERCHE
Chaque année, les feux de brousse ravagent plusieurs milliers d’hectares. Ils démarrent préférentiellement à proximité des sites d’habitation et des voies d’accès.
Hotspot de biodiversité, le territoire mérite de se doter d’une stratégie de prévention plus ciblée... Des équipes de l’IRD se sont organisées en consortium pour développer un outil de prédiction dynamique intégrant différentes composantes de ce risque.
P
our lutter contre les feux qui menacent la biodiversité, la seule prise en compte des conditions climatiques (vent, humidité ambiante, températures, précipitations) ne suffit pas en Nouvelle-Calédonie. Car le risque incendie a également de fortes composantes environnementale et surtout sociale. De façon évidente, le départ d’un feu dépend du type de végétation présente
et de son état écophysiologique*. Les plantes du maquis n’ont pas la même capacité d’ignition que celles de la forêt humide, ni même de la forêt sèche ou de la savane. Le degré d’activité chlorophyllienne (feuilles plus ou moins vertes) joue aussi un rôle. Par ailleurs, le terrain influence sa propagation. Selon la pente, l’altitude et l’orientation du versant, un feu ne progressera pas de la même manière. Finement 82
caractérisées, en s’appuyant notamment sur un indice dynamique de “ verdure ” spécialement développé, l’ensemble de ces données constitue la composante environnementale.
Zones de conflits Ensuite, les feux calédoniens ne surviennent pas n’importe où. Ils démarrent préférentiellement à proximité des sites d’habitation et des voies
87 %
des feux démarrent sur terre privée ou coutumière dont 27 % en limite des deux.
Nombreux sont les feux qui démarrent sur des zones de conflits (à l’interface terre privée - terre coutumière, gisement de nickel).
Compilé avec les données d’endémisme, le logiciel fournit un indice d’impact sur la biodiversité.
Combiné aux données d’endémisme, le logiciel cible les zones de biodiversité les plus vulnérables au risque incendie.
Les plantes du maquis n’ont pas la même capacité d’ignition que celles de la forêt humide, ni même de la forêt sèche ou de la savane.
Le logiciel développé par le consortium de l’IRD “ Incendies et biodiversité des écosystèmes en Nouvelle-Calédonie“ donne à un instant donné le risque de départ de feu sur la Grande terre.
d’accès. Toutefois, battant en brèche les idées reçues, les chercheurs de l’IRD ont montré que « aucun critère lié à la composition socio-économique, ethnique et démographique ne permet d’expliquer que telle ou telle commune connaît une occurrence des feux plus importante ». En revanche, « les gens brûlent dans des espaces qui sont les leurs ou revendiqués comme tels ». 87 % des feux démarrent sur terre privée ou coutumière, dont 27 % aux limites des deux. Et quand les départs de feu ne sont pas expliqués par ce lien avec le foncier, c’est le gisement de nickel qui en rend compte.
Indice d’impact
Ainsi, l’ensemble de ces influences sociales, environnementales et climatiques a été modélisé pour estimer le risque, non seulement d’ignition mais aussi de propagation du feu dans chaque parcelle de 300 m2 de la Grande terre. Construit par apprentissage sur une base de données obtenue par télédétection, « ce modèle bayésien** intégré est capable de prédire 96 % des feux déclarés au cours des 40 dernières années », déclare Morgan Mangeas, chercheur en Maths appliquées à l’IRD. Compilé avec les données d’endémisme, le logiciel fournit, au final, un indice d’impact sur 83
la biodiversité. Reste maintenant à se saisir de cet outil pour définir, avec les chercheurs, des seuils opérationnels permettant de concentrer les interventions d’urgence sur les zones les plus à risque d’impact sur la biodiversité. Ou encore pour mettre en place les aménagements limitant les démarrages de feu autour des zones identifiées comme les plus à risque. *Ecophysiologique : réponse comportementale et physiologique des organismes à leur environnement. **Bayésien : permettant de déduire la probabilité d’un événement (selon la théorie de Bayes).
LA RECHERCHE
éliminer la dengue naturellement
La lutte contre le moustique Aedes aegypti, vecteur de la dengue, du zika et du chikungunya, passe par la recherche. La Nouvelle-Calédonie teste actuellement deux méthodes de lutte alternative aux épandages d’insecticides chimiques.
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a destruction des gîtes larvaires est actuellement en cours. Elle vise à et l’épandage d’insecticides évaluer l’efficacité des épandages de ciblant les moustiques larvicides dont le adultes autour du domicile produit actif est du malade ont montré leurs le BTI (Bacillus Une mortalité limites, notamment la difficulté de 80 à 100 % t h u r i n g i e n s i s de détruire l’ensemble des des moustiques istraelensis), un gîtes larvaires (gouttières, toits bio insecticide terrasse, gîtes difficiles d’accès, très peu toxique par exemple). Une étude réalisée en pour l’homme et l’environnement. partenariat avec la Ville de Nouméa, Lors d’une première phase de test à 84
Nouville, on a constaté une mortalité de 80 à 100 % des moustiques. Une nouvelle phase de test à l’échelle d’un quartier a été lancée en janvier 2017, à la Vallée-des-Colons. Les résultats encourageants de cette dernière phase de test a permis de lancer les premiers épandages alors que l’épidémie de dengue de 2017 venait de faire une première victime à Nouméa.
© Eliminate Dengue
En Australie, les élèves de Townsville sont impliqués dans le programme de recherche “Eliminate dengue”.
Les larves adultes sont la cible des épandages de bio insecticide.
© DR
© Eliminate Dengue
Sur le long terme, cette méthode pourrait totalement éradiquer les virus transmis par ce moustique.
Une bactérie « antivirus »
bactérie que l’on trouve chez de nombreux Dans le même temps, la Direction des insectes mais pas chez l’Aedes aegypti. Affaires Sanitaires et Sociales Dirigé par l’Université (DASS), la Ville de Nouméa, et Monash, en Australie, « Nous y l’Institut Pasteur de Nouvellece programme a croyons Calédonie (IPNC) se sont développé une méthode fermement » réunis avec les chercheurs permettant de transférer du programme mondial la bactérie à l’intérieur de recherche scientifique du moustique, retirant à “Eliminate Dengue” (EDP) afin d’étudier l’insecte et à sa descendance, la capacité une méthode utilisant la Wolbachia, une de transmettre des virus. 85
Depuis 2011, cette méthode est testée à grande échelle en Australie, au Brésil, en Colombie, en Indonésie ou encore au Vietnam, avec des résultats prometteurs. Sur le long terme, cette méthode pourrait totalement éradiquer les virus transmis par ce moustique. « C’est un grand projet, prometteur pour la lutte contre la dengue et nous y croyons fermement», a déclaré Jean-Paul Grangeon, médecin inspecteur à la Dass-Nc.
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biodiversité « A chaque métier un chef de projet qualifié & expérimenté. »
Connaître pour comprendre Comprendre pour décider Décider pour agir et améliorer
« La communication et la concertation garants de l’acceptabilité de tout projet »
PôLE HYDROBIOLOGIE • Suivi physico-chimique. • Suivi biologique, inventaires & bio-indicateurs : poissons, invertébrés, diatomées. • Gestion Intégrée de la Ressource en Eau (GIRE). • Réhabilitation écologique des cours d’eau.
Permitting
PôLE conservation • Diagnostic et plan de gestion environnementaux. • Planification & stratégie biodiversité. • Gestion des Espèces Exotiques Envahissantes. • Economie de l’environnement : services écosystémiques, mécanismes financiers.
éviter, Réduire, Réhabiliter,Compenser dans le cadre d’une approche environ -nementale intégrée
PôLE R&D • Développement d’outils de bioindication (diatomées, diagnose rapide des plans d’eau…). • Programmes visant à améliorer la compréhension du fonctionnement des socio-écosystèmes.
Faisabilité
Conception
Construction Réalisation
Exploitation Réhabilitation
« Notre devise, vous assurer un service clef en main » « Nos clients : aménageurs publics ou privés, industriels, miniers mais aussi collectivités et institutions »
• Faisabilité environnementale et réglementaire. • étude d’impact. • Demande d’Autorisation Environnementales : Défrichement, Ecosystème, Espèce protégée. • Demande d’occupation du Domaine Public Maritime. • Demande d’autorisation d’exploitation : Installations Classées, carrières. • Déclaration d’Utilité Publique, Mise en Compatibilité des PUD. • études d’impact sanitaires. • Bilan Carbone. • étude de danger. • Concertation et communication avec le grand public. • Plans de compensation • Pilotage environnemental « Chantier Vert » (phase chantier et exploitation).
7 bis rue Suffren - Immeuble Le Kariba 98800 Nouméa - Tél : (687) 25 04 88 bioeko@bioeko.nc - www.bioeko.nc
Référents Bio Eko : Emmanuelle Ruet-Garioud Yannick Dominique
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PARC DES GRANDES FOUGERES Vers un plan de gestion à long terme Rédaction : Bioeko et Parc des Grandes Fougères
Résultant d’une volonté conjointe de la province Sud, des communes de Farino, Moindou, Sarraméa et des autorités coutumières locales de protéger un patrimoine naturel de grande valeur écologique, le parc des Grandes Fougères a été créé en 2008 afin de préserver la forêt dense humide.
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ntièrement situé sur du domaine privé de la province Sud, ce parc de plus de 4500 ha abrite sur, 93 % de sa surface, l’une des plus belles forêts humides du territoire et présente une diversité botanique (fougères, palmiers, conifères, orchidées) et zoologique remarquables (toutes les principales espèces d’oiseaux terrestres du territoire y nichent). Ouvert au public, il offre un espace de découverte et de loisir exceptionnel dont la fréquentation, avec 15 000 visiteurs par an en moyenne, contribue largement au développement touristique de la région.
En 2006, l’étude de faisabilité et l’avant-projet sommaire établis avaient confirmé l’intérêt d’implanter un parc provincial eu égard aux richesses naturelles et culturelles des lieux ainsi qu’au potentiel d’accueil du public du site, alors décrit comme « un espace naturel authentique au cœur d’une région habitée, chargée d’histoire et de traditions où le visiteur sera accueilli dans le respect des lieux ». Ces études avaient, pour l’essentiel, déterminé les axes selon lesquels le parc allait être aménagé, mais aucun 88
plan de gestion n’avait alors été proposé. Les opérations menées par le SMGF, depuis son ouverture, il y a 8 ans sont pour l’essentiel des actions structurantes qui ont permis de mettre à disposition du public de structures d’accueil de qualité. Considérant l’expérience du syndicat mixte des Grandes Fougères dans la gestion du parc d’une part et les nécessités techniques et réglementaires de disposer d’un guide de gestion d’autre part, l’établissement du plan de gestion du parc des Grandes Fougères a été engagé en 2014.
Les principales étapes de l’élaboration du plan de gestion
Diagnostic
Valeurs et enjeux du site
Résultats
Évaluation Les objectifs sont-ils atteints ?
Quel est l’état ou le fonctionnement souhaité ?
Objectifs opérationnels et programme d’actions
Objectifs à long terme
Que vais-je faire et comment ?
ZONAGE du Parc : deux secteurs ➡ Un secteur est réservé à la chasse et au contrôle des populations d’animaux, au sein duquel seule la pratique de la chasse à pied et à la journée est autorisée (environ 1 754 ha). ➡ Un secteur est réservé à la promenade, à la randonnée et à la conservation du milieu naturel, subdivisé en trois zones : • une zone de sécurité de 151 ha, où aucun usage n’est prévu ; • une zone de 1 215 ha dédiée aux usages autres que la chasse : promenade, randonnée pédestre et en VTT (libre ou accompagnée) ainsi qu’à la randonnée équestre accompagnée ; • une zone dite de « Conservation » d’une superficie d’environ 1 422 ha. Cet espace, qui n’est actuellement accessible ni aux visiteurs ni aux chasseurs, présente des intérêts particuliers sur le plan écologique, faunistique et floristique. Les restrictions d’accès ont pour objectif de conserver durablement les écosystèmes dans leur état naturel, le plus intégralement possible et de manière permanente.
Un plan de gestion : Comment et pourquoi faire ? Le Plan de gestion est un outil qui permet de définir, de programmer et de contrôler la gestion de manière objective et transparente. Son élaboration permet de tirer le plus grand profit de toutes les expériences positives et négatives, dans un processus d’adaptation progressive, au fur et à mesure des évaluations. C’est ainsi un document évolutif qui doit laisser la place à l’adaptation et à la créativité.
Phase 3 - Programmation sur 5 ans Afin de définir au mieux les enjeux mis en évidence durant les 5 années d’activité du parc, des réunions de travail et de concertation ont été menées avec les gestionnaires et différents partenaires du SMGF en vue de : • la validation et/ou reformulation définitive des objectifs à long terme (Objectifs à 30 ans) définis à la création du parc ; • la formulation des objectifs de plan à atteindre sur une échéance de 5 ans ;
Phase 1 - Mise à jour du diagnostic environnemental Cette phase avait pour objectif : • l’intégration de l’ensemble des connaissances acquises durant les années d’activité passées du parc, incluant les informations recueillies durant les phases faisabilité et APS (Avant-Projet Sommaire) pour la mise en place du parc. • l’organisation du diagnostic actualisé selon la méthode ATEN (Atelier Technique des Espaces Naturels). • le partage de la nouvelle version du diagnostic avec le SMGF pour amendements et définition concertée des enjeux de gestion.
Phase 2 - Réunions de concertation La phase de concertation a été menée entre octobre et novembre 2014 sous la 89
©Yuji OKAHISA
Comment capitaliser les résultats ?
forme d’ateliers ouverts à toute personne concernée par les activités du parc (prestataires, communes, organismes de recherche, associations, consultants etc…). Cette phase avait pour but : • de partager, consolider et faire valider les enjeux identifiés lors du diagnostic de l’état initial, ainsi que le bilan de la gestion passée par acteurs concernés, • sur la base de ce diagnostic, d’identifier les objectifs de plan auxquels répondra le plan de gestion environnementale, • de définir les actions de gestion à mettre en œuvre pour répondre aux objectifs de gestion à long terme.
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Il a été veillé à ce que soient représentées les activités suivantes : • loisirs sportifs ; • chasse, régulation et lutte contre les EEEA (Espèces Exotiques Envahissantes Animales) ; • recherche scientifique, connaissance et protection du milieu ; • sensibilisation et autres activités à vocation naturaliste.
• Diagnostic
• la définition des actions avec pour chacune d’elles la désignation de l’opérateur, du ou des prestataires, sa planification et l’évaluation des moyens humains, matériels et financiers que nécessitera sa mise en œuvre.
Les acteurs du plan Le Syndicat mixte des Grandes Fougères (SMGF) Le Syndicat mixte des Grandes Fougères est l’établissement chargé de la gestion et de l’aménagement du parc des Grandes Fougères. Établissement public de coopération intercommunale, il a également eu, de 2005 à 2010, une mission de développement local, d’amélioration de la qualité des produits agricoles ou touristiques et de leur promotion, d’aide aux opérateurs locaux et d’animation dans les trois communes de Farino, Moindou et Sarraméa. Le SMGF est une originalité en termes de gestion des parcs provinciaux qui sont normalement gérés directement par la Direction de l’environnement de la province Sud. Le SMGF a participé à l’ensemble des réunions de travail et de concertation ayant permis d’aboutir à la création du plan d’action.
foncier. La présidence est exercée par l’un des trois représentants de la province Sud élu à l’Assemblée de Province. Le conseil associe d’autres membres possédant une voix consultative, notamment les représentants des autorités coutumières locales et des services provinciaux. Le conseil d’administration a également été convié à participer aux réunions de concertation dans le cadre de l’élaboration du plan de gestion.
Les autres acteurs De nombreux autres intervenants ont été invités aux réunions de concertation afin d’échanger sur leurs attentes vis-à-vis du parc et d’être force de proposition concernant les actions à mener sur les cinq années à venir, le but étant d’associer l’ensemble des usages potentiels du parc.
Le conseil d’administration du SMGF Le SMGF est administré par un conseil de six membres représentant les trois communes sur lesquelles s’étend le parc ainsi que la province Sud propriétaire du 90
L’état des lieux constitue les fondements du plan de gestion. En effet, c’est lui qui doit permettre de disposer d’une connaissance suffisante, pertinente, actualisée, analytique et synthétique afin d’orienter la stratégie de gestion et le programme d’actions en découlant. Ainsi, il doit regrouper suffisamment d’informations pour comprendre le fonctionnement d’ensemble du site et permettre au décideur de dégager des enjeux, tout en réalisant un exercice important de concision et de synthèse. L’objectif du diagnostic a été de permettre à l’ensemble des parties prenantes (SMGF, DENV, associations, instituts de recherche) d’avoir une vision d’ensemble de la situation du parc des Grandes Fougères (contexte biologique, physique, chimique, géologique, hydrologique, mais également social, économique, politique et institutionnel) et ce de manière à identifier les facteurs qui peuvent influencer l’état de conservation du patrimoine naturel, de façon positive ou négative.
• la forêt dense humide sempervirente couvre près de 93% de la surface du parc (estimation faite par l’IRD lors de la création du parc en 2008). • le parc pourrait ainsi être un conservatoire dynamique de la biodiversité à l’échelle du pays ; lieu d’étude, de suivi et de conservation privilégié. • la population de fougères arborescentes dont le parc des Grandes Fougères tire son nom (famille des Marattiacées représentée par 2 genres). Ces fougères très représentées dans le paysage forestier ont pour certaines été inscrites comme espèces rares et menacées au titre du code de l’environnement de la province Sud afin de les protéger contre le commerce abusif dont elles ont longtemps été l’objet. • le milieu dulçaquicole constitué de nombreux creeks sillonnant l’ensemble du périmètre. Très dense et sous couvert d’une végétation originelle bien préservée, cet habitat est susceptible d’abriter des espèces intéressantes. • l’avifaune et plus particulièrement le cagou, avec une population estimée à 400 individus, dont l’importance tant emblématique qu’écologique en fait un sujet d’étude particulièrement prisé des ornithologistes. Outre l’aspect scientifique, l’attractivité de cette espèce est un élément phare de communication auprès du grand public : la découverte et l’étude des cagous est une activité à part entière attirant de nombreux visiteurs. • de nombreux autres groupes comprenant des espèces endémiques comme
les lépidoptères, les reptiles et les amphibiens dont certains revêtent une importance patrimoniale du fait de leur caractère emblématique et de leur rareté à l’échelle mondiale. Lors de l’élaboration de l’étude de faisabilité (ECO-CONSEIL, 2004), des enjeux et risques liés à la création du
parc avaient été soulevés. Les menaces identifiées portaient principalement sur les problèmes pouvant porter préjudice à la bonne gestion du parc telles qu’un mauvais contrôle du développement des activités et des infrastructures, une mauvaise promotion ou un manque de renouvellement de l’offre du parc. Les années d’activité du parc ont démon-
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• Les principaux enjeux naturels mis en avant lors de l’état des lieux sont :
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• les moyens humains et financiers à mettre en œuvre, • la priorité d’action et planification dans le temps, • les indicateurs de suivi et de résultat. Ce projet de plan de gestion est en cours de finalisation et sera soumis, au deuxième semestre 2017, à la validation du conseil d’administration du syndicat mixte des Grandes Fougères et de la province Sud. Il fera l’objet d’une enquête publique et d’une réunion de présentation à l’ensemble des représentants des utilisateurs du parc des Grandes Fougères (coutumiers, associations, prestataires…). Le comité provincial pour la protection de l’environnement de la province Sud (CPPE) sera également consulté sur ce projet de plan de gestion pour avis.
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tré que ces risques pressentis ne s’étaient les espèces animales endémiques ou pas traduits par des dysfonctionnements indigènes du site au niveau de l’organisation du parc • sensibiliser le public au respect de mais que des pressions sur l’environnel’environnement naturel et contribuer ment étaient avérées. En à l’enrichissement des ses effet, les cerfs et les coconnaissances sur le milieu Chaque chons sont responsables contribuer au développe• objectif du retournement des sols ment de l’activité éconode plan est sur lesquels s’établissent mique et touristique de la les plantules, de l’abrourégion décliné tissement des plus jeunes • mettre en œuvre une gouen plusieurs végétaux, et de blessures vernance et des moyens actions sur les arbres de plus techniques et humains gros diamètre. Si les individus matures Ces «objectifs à long terme» permettent de la strate arborée sont actuellement d’avoir une vision claire, précise et parépargnés, le maintien à long terme des tagée de l’état que l’on souhaite atteindre formations forestières est localement en termes de conservation/développemenacé du fait de la pression des on- ment du site. C’est à la lumière de ces gulés sur la régénération. Maîtriser les objectifs que seront évaluées l’atteinte populations d’espèces envahissantes des résultats attendus et l’efficacité de la animales (EEA) s’avère donc essentiel gestion. à la préservation de la biodiversité au Chaque objectif à long terme a ensuite sein du parc. été décliné en objectif de plan qui constituent des étapes à atteindre à l’issue de la • Programme d’actions période de vie du plan. Sur la base des enjeux mis en évidence Chaque objectif de plan a quant à lui été lors de l’état des lieux et après concerta- décliné sous formes d’actions au sein tion avec l’ensemble des acteurs concer- d’un programme global, véritable outil nés, 5 objectifs à long terme ont été rete- du SMGF pour la gestion future du parc, nus : qui précise notamment pour chaque ac• préserver, conserver gérer durablement tion : les habitats emblématiques • les acteurs : qui pilote ? qui réalise ? qui • préserver, conserver, gérer durablement finance ?
Objectifs à long terme (30 ans) 5 objectifs à long terme (OLT) traçant la ligne de conduite du gestionnaire pour les 30 ans à venir ont été retenus. Ces OLT permettent d’avoir une vision claire, précise et partagée de l’état que l’on souhaite atteindre en termes de conservation/développement du site. C’est à la lumière de ces objectifs que seront évaluées l’atteinte des résultats attendus et l’efficacité de la gestion.
Objectifs de plan
Actions
(2016-2020)
• Les objectifs de plan constituent les étapes à atteindre sur la durée du plan pour se rapprocher des attendus des OLT. • Le plan de gestion du parc des Grandes Fougères comporte 27 objectifs de plan.
(2016-2020)
Chaque objectif implique la réalisation de nombreuses actions pour lesquelles le plan d’actions précise : • les acteurs : qui pilote ? qui réalise ? qui finance ? • l’estimation de la charge de travail (EtP) et le budget, • la priorité d’action et planification dans le temps, • les indicateurs de suivi et de résultat.
Zonage du parc des Grandes Fougères
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FORMATION DURABLE
©AG Nord Consulting
AG NORD CONSULTING Les ficelles du métier
AG Nord Consulting privilégie l’acquisition de connaissances pratiques dispensées sur le terrain.
En Nouvelle-Calédonie et en particulier sur les mines, les connaissances en maintenance industrielle ou en matière de sécurité s’acquièrent souvent sur le terrain. Pour préparer leurs employés à exercer ces métiers, les industriels ont désormais recours à un organisme de formation domicilié au plus près des sites miniers de la province Nord.
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embre de l’AMD de la mine. « Je fais de l’assistance en (Association maintenance recrutement pour les centres miniers de durable), au même titre la province Nord qui cherchent à recruter qu’une cinquantaine d’entreprises dans leur environnement immédiat, sur calédoniennes, AG Nord Consulting a la côte Est comme sur la côte Ouest », la particularité d’être basé à Koumac, à précise Gilles Josnin, le responsable l’extrême nord du territoire. En plus de d’AG Nord Consulting. ses activités d’expertise en maintenance industrielle, candidats motivés « Peu importe Des de résolution de problèmes Lors d’un entretien qu’ils aient ou pas préalable à la formation, techniques, d’ingénierie un diplôme et de coordination de les candidats sont avant en rapport travaux et de sécurité, cette tout jugés sur leur avec la société s’est également motivation et leur volonté maintenance. » de s’impliquer à long spécialisée dans le conseil et la formation. Dans ce terme dans le poste auquel domaine, elle privilégie l’acquisition ils se destinent. « Peu importe qu’ils de connaissances pratiques dispensées aient ou pas un diplôme en rapport sur le terrain et par des professionnels avec la maintenance. En général, ils 96
ont un intérêt pour la technique et des connaissances dans ce domaine. Souvent, ils ont fait de la mécanique sur des poids lourds ou des engins de mine », ajoute Gilles Josnin. Des incidents survenus sur les sites miniers et l’augmentation de la complexité technique ont poussé les industriels à délivrer des formations spécifiques à leurs employés. Un programme réparti sur 4 jours – avec un tiers de théorie et deux tiers de pratique - suffit à inculquer aux apprenants les ficelles du métier. « Je leur apprends comment ça fonctionne à l’intérieur de la machine et pas seulement à la conduire. Ils ont un sens aigu de l’observation. Sur le terrain, ils voient souvent très rapidement les choses que personne ne voit plus », confie le responsable.
©AG Nord Consulting
« Ce qui a été mémorisé en formation doit être acquis une fois pour toutes.»
Les futurs opérateurs de maintenance sont testés sur des pannes spécifiques.
Un suivi post-formation Une fois leur autorisation de conduite en poche, les apprenants peuvent accéder à des postes de conducteur d’installation fixe ou d’opérateur de maintenance. « Ils ne sont pas pour autant lâchés dans la nature puisque je passe les voir
en situation, pendant 4 heures, dans les 15 jours qui suivent la formation. Chacun est alors à son poste et je peux les tester sur des pannes spécifiques. Ce qui a été mémorisé en formation doit être acquis une fois pour toutes », ajoute Gilles Josnin. Environ
Se former à la sécurité
©AG Nord Consulting
La prévention des risques est aujourd’hui un enjeu incontournable dans tous les secteurs d’activité. Pour préparer les personnels de l’industrie, de la mine ou du BTP à occuper des fonctions d’assistant HSE (Hygiène Sécurité Environnement), dans le cadre d’un groupe de travail organisé par l’AMD, AG Nord Consulting a contribué à l’élaboration d’un cursus aboutissant à un certificat de qualification professionnelle de niveau IV. Au programme, la compréhension des risques susceptibles de porter atteinte à la santé des salariés intervenant sur un site identifié, l’actualisation des outils HSE en fonction des évolutions normatives en matière de prévention des risques, et enfin l’alerte et/ ou une intervention de première urgence en cas de survenance d’un incident.
Les apprenants peuvent accéder à des postes de conducteur d’installation fixe ou d’opérateur de maintenance.
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6 semaines à 2 mois plus tard, les apprenants ont droit à un second passage du formateur sur leur lieu de travail. Le but ? Vérifier que les bonnes pratiques sont toujours de mise. Leur propre sécurité et celle de leurs collègues en dépendent.
FORMATION DURABLE
© Campus des îles
Campus des îles Un cadre propice aux études
Pendant l’opération “ campus propre ” tous les étudiants sont chargés de nettoyer les locaux et de faire des plantations.
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’ils sont en majorité inscrits dans des filières de techniciens supérieurs (BTS), les étudiants logés au Campus des îles sont également nombreux à suivre une formation à l’Université de Nouvelle-Calédonie ou à l’IFM-NC. « Cette année, 175 jeunes, de 18 à 25 ans et de toutes origines, occupent les chambres et les studios du Campus. Auparavant, on ne logeait que des jeunes originaires des îles Loyauté mais, depuis l’ouverture du campus de Nouville, on propose nos chambres aux jeunes des autres provinces et on a signé
une convention avec le Vanuatu », précise Dick-Samuel Ukeiwé, le directeur. Le Campus des îles héberge également, dans ses locaux, le Foyer tutorat et les 25 étudiants de l’association Mwasup. Ceux-ci bénéficient d’un service de transport qui les mène jusqu’à leur lieu d’étude. Une ligne Karuïa dessert également le campus.
Un service de restauration Inaugurés en 2003, les locaux du Campus des îles, soit trois bâtiments en enfilade, appartiennent à la province 98
© Campus des îles
à quelques minutes à pied du centre-ville, le Campus des îles loge 175 jeunes qui poursuivent des études supérieures. Originaires des trois provinces, du Vanuatu et même de Métropole, les résidents sont accompagnés durant leur parcours pour les aider à réussir.
des îles Loyauté. Cette dernière les met à la disposition de l’association Afepil, qui gère l’hébergement des étudiants de la province des îles et la restauration en pension complète, 7 jours sur 7. Sans
© MP
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À flanc de colline, proche du centre-ville, le Campus s’ouvre à tous les étudiants.
Dick Samuel Ukeiwé, le directeur du Campus des îles, prône l’ouverture et la réussite. © Campus des îles
Le but est d’aider nos jeunes à accéder à la réussite.
© Campus des îles
réservation, les repas sont accessibles à tous les étudiants munis d’un ticket, au prix de 600 F. Ils sont aussi accessibles au plein tarif (1 500 F) pour les personnes extérieures, sur réservation. Pour les chambres, les prix varient entre 14 000 F pour un hébergement en chambre triple et 28 000 F pour un studio individuel. Il existe également des chambres doubles. Tous les étudiants ont accès, jusqu’à 22 heures, à une bibliothèque, une salle d’informatique et une laverie. Les résidents participent à l’opération “ campus propre ”.
Des cours du soir Le soir, les résidents peuvent, à la demande, assister à des cours de soutien dans différentes matières et en petits groupes. Ils sont dispensés, moyennant rémunération, à des jeunes en fin d’études. Des stagiaires métropolitains de l’IRD (Institut pour la recherche et le développement) sont souvent hébergés sur le Campus des îles durant 3 ou 6 mois. Ils en profitent pour partager leurs connaissances dans les matières scientifiques avec les autres résidents. « Le but est d’aider nos jeunes à accéder à la réussite. Le logement est un très gros souci pour eux car, sur le Campus de Nouville, il y a 500 places disponibles pour 900 demandes chaque année. On espère que le projet de résidence universitaire à Koutio pourra voir le jour », souligne le directeur.
Opération “ campus propre ” Dans un esprit citoyen, le Campus des îles s’est mis au recyclage, en centralisant les déchets comme les ampoules ou les déchets verts et fait régulièrement appel à Trécodec. Offrir aux étudiants un cadre de vie propice aux études est le but premier de cette démarche éco-responsable. « Chaque trimestre, on met en place une opération Campus propre. La prochaine a lieu ce mois-ci. Tous les étudiants sont alors chargés de nettoyer les locaux et de faire des plantations. On n’a pas beaucoup de terrain mais on a quand même réussi à planter des avocatiers et des arbustes. Les jeunes des îles ont tous leurs plantes médicinales pour soigner leurs petits maux », précise Dick-Samuel Ukeiwé.
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FORMATION DURABLE
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Le lycée Anova deux fois primé
Les Nautiles de l’innovation BNC ont permis de financer un voyage en Australie.
Si le lycée Anova de Païta s’est inscrit dans une démarche de développement durable en 2013, il s’investit dans l’environnement depuis plus de 20 ans. Ces efforts ont été récompensés puisque l’établissement s’est distingué à deux reprises en remportant un Nautile de l’innovation BCI et un Nickel de l’initiative.
U
ne fois de plus, le lycée général et technologique Appolinaire Anova n’a pas failli à son surnom de “ lycée vert ”. Outre son potager bio alimenté par un compost 100 % “ made in Anova ”, les initiatives en matière de collecte et de recyclage des déchets ne manquent pas. Le personnel enseignant, qui prend sur son temps libre pour organiser et faire vivre ces projets écocitoyens, communique son enthousiasme aux élèves. Initiée en 2014, une brigade
éco-responsable a été mise en place, en marge d’une classe de seconde option “ développement durable ”. Cette brigade est encadrée par un comité de pilotage composé d’une dizaine d’enseignants. Chaque classe compte un ou deux délégués impliqués dans les actions de communication en faveur de l’environnement. « On fait tous du tri sélectif et des photocopies recto-verso pour ne pas gaspiller le papier. La mairie de Païta nous fournit des bacs et le Mont100
Dore gère la collecte avec des coûts moindres. La province Sud et la Société Générale sont aussi partenaires », précise Ghislaine Bellenguez, la directrice du lycée.
Une ferme solaire à l’étude Parmi les projets qui ont mis le lycée en exergue, celui des élèves de Laurent De Boerdere, un professeur de physiquechimie, va voyager jusqu’en Australie, en août prochain, pour la Semaine
Un prototype du projet de stockage d’électricité sera réalisé grâce aux Nickels de l’initiative.
Phase 1 : Stocker de l’eau dans une cuve située au 2e étage du lycée au moyen d’une pompe électrique alimentée par l’énergie solaire.
© Lycée Anova
© Lycée Anova
Phase 2 : Consommer cette énergie à un moment ultérieur au moyen d’une turbine hydroélectrique.
Chaque classe compte un ou deux délégués impliqués dans les actions en faveur de l’environnement.
de la science. Ce projet vise à assurer le rechargement de téléphones portables par le biais d’une cuve d’eau mise en hauteur qui permet de stocker l’électricité produite (voir schéma). Ce projet innovant a été primé, en 2016, par un Nickel de l’initiative et un Nautile de l’innovation. « On doit installer prochainement un panneau solaire sur le toit du CDI. On envisage même de créer une ferme solaire qui pourra servir au collège voisin », poursuit la directrice. D’autres projets sont à l’étude, comme l’installation de ruches dans les jardins du lycée. L’équipe enseignante menée par Cathy Adamus, la responsable du CDI, n’est pas à cours d’idées en matière de développement durable. 101
FORMATION DURABLE
Saint-Pierre-Chanel a tout compris sur le tri !
© Lycée St-Pierre Chanel
La classe de 1ère Bac Pro Commerce du Lycée St -Pierre-Chanel s’est impliquée dans plusieurs projets écoresponsables qui ont été distingués par la DDEC et la province Sud.
Dans le cadre d’un projet intitulé “ Comment devenir éco-citoyen ”, la classe de 1re Bac Pro Commerce du Lycée St -Pierre-Chanel, à la Conception, a réalisé un clip vidéo sur le tri sélectif des déchets qui s’est distingué parmi tous les établissements sélectionnés par la province Sud. Le jury du concours l’a élu “ meilleur clip d’éducation au développement durable ” de sa catégorie.
E
n reprenant, avec son autorisation, le slogan de la commune du Mont-Dore, « si tu tries, t’as tout compris », les élèves du lycée St-PierreChanel et leur professeur ont fait appel à leur créativité et à leur sens civique pour réaliser une courte publicité sur le thème du recyclage. Le scénario du film, d’une durée imposée d’une minute, est le suivant : une jeune femme habitant le Mont-Dore jette une canette sur la tête d’un jeune homme très écolo qui va lui apprendre le bien-fondé
du recyclage. Ils tomberont amoureux et, ensemble, ils seront éco-citoyens ! L’originalité de la présentation du clip a fait mouche lors du concours initié par la province Sud dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets (SERD), avec pour thème l’éducation au développement durable. Mais il a aussi reçu le prix de l’originalité décerné par le concours audiovisuel de la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC). à l’aide d’un simple téléphone portable, l’équipe de tournage 102
s’est impliquée activement à la réalisation du clip. Leur professeur a même suivi un stage d’écriture de scénario pour soigner sa présentation. « Les deux protagonistes, Steven et Alexia, sont en 1re Bac Pro commerce. Ils ont été choisis pour interpréter la romance qui se joue en toile de fond parce qu’ils correspondaient bien à l’esprit des personnages et ils étaient volontaires pour tourner sur une journée de vacances scolaires ! », précise Marie Le Corre, professeur de vente au lycée Saint-Pierre-Chanel.
© Lycée St-Pierre Chanel
Marie Le Corre, professeur de vente au lycée St-Pierre-Chanel, s’est investie dans la réalisation du clip vidéo primé.
« Devenir éco-citoyen », tél était le thème du concours de clips qui a suscité l’adhésion des lycéens.
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La prise de conscience des élèves a grandi avec ces projets.
Une expérience concluante Ce n’était pourtant pas gagné d’emblée pour cette classe dont les élèves n’étaient pas conscients, dès le départ, de la nécessité de recycler ses déchets. « L’idée du clip est partie d’une sortie de classe au bord de mer. Les élèves avaient laissé des traces de leur passage et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour éveiller leurs consciences, d’autant que notre lycée professionnel s’inscrit dans une démarche de développement durable. Ils ont commencé par nettoyer la mangrove et ils se sont bien impliqués dans ce projet », raconte Marie Le Corre. Les lycéens ont ensuite tenu un stand sur le recyclage, durant la Semaine de l’environnement, avant de participer au Trophée des espoirs. La prise de conscience des élèves a grandi avec ces projets. « Le clip est une suite logique à nos actions en faveur de l’environnement. Paul Wongsodikromo, le responsable du CDI du lycée est aussi chargé de mission pour le développement durable auprès du Vice-Rectorat. Il m’a soutenue et encouragée dans cette démarche », tient à préciser le professeur de vente. La vidéo primée a été mise en ligne sur le site Internet Youtube avec pour titre : « si tu tries t’as tout compris version pub ». Forte de cette expérience concluante, la classe de Bac Pro commerce a décidé de renouveler l’expérience l’an prochain en réalisant un second clip autour de la collecte des déchets. Le professeur et ses élèves, qui seront alors en terminale, ont déjà leur petite idée sur le prochain scénario. 103
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CoopĂŠrative Agricole Les Grains du sud
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agriculture et agroalimentaire
Une réserve d’eau pour les plantes
Philippe Ouaki di Giorno explique que l’eau de pluie est maintenue à la racine des plantes au lieu d’être gaspillée.
Alors que l’eau apparaît comme une ressource précieuse à l’échelle de la planète, l’agronome français Philippe Ouaki di Giorno, a fait “ sortir de terre ” un procédé qui intéresse l’agriculture et, au premier titre, les régions chaudes en manque d’eau.
P
hilippe Ouaki di Giorno a but recherché par l’agronome qui, par travaillé de nombreuses années principe, s’est refusé à revendre son sur l’élaboration de ce concept brevet à des grands groupes industriels révolutionnaire et son invention ne et prône la biodiversité. « Je me sens date pas d’hier. Constatant que 70 % une responsabilité par rapport à mon des ressources en eau de la planète invention. La réussite locale vaut tous sont utilisés dans les milliards de la l’agriculture, il a terre », expliquait « Je me sens une cherché à développer responsabilité par rapport l’agronome à un procédé pouvant Frédéric Lopez, à mon invention. La être utilisé à grande journaliste de échelle afin de réaliser réussite locale vaut tous France 2. des économies d’eau les milliards de la terre. » substantielles. Le Activateur de résultat va au-delà de croissance ses espérances puisqu’il peut permettre Ce produit innovant, que son inventeur a de faire pousser des plantes dans des baptisé Polyter, est à la fois un activateur régions désertiques. C’est d’ailleurs le de croissance, un hydro-rétenteur et un
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fertilisant biodégradable, donc sans risque pour le sol. Issu de la chimie organique, il est constitué de polymères, des granulés de couleur verte composés d’un mélange de cellulose, d’engrais organique et de polyacrylate de potassium. Il est capable de retenir 97 % de l’eau de pluie ou d’arrosage pour les restituer à la plante et peut ainsi grossir jusqu’à 300 fois sa taille. « Cela permet de gommer le stress hydrique. La masse racinaire des plantes s’accroit et stabilise la plante », explique l’agronome. Une fois réparti autour de ses racines, le Polyter évite toutefois à la plante de pourrir. Enfin, autre point fort écologique, il retient les nitrates et les phosphates, évitant la pollution des nappes phréatiques.
Localement La société AGRI NEW CONCEPT fait la promotion du POLYTER en Nouvelle Calédonie depuis 2011. Le POLYTER est de plus en plus utilisé car il donne pleine satisfaction à ses utilisateurs particuliers ou professionnels. Les effets positifs sont évidents sur le végétal lui-même mais également sur la rentabilité (moins d’arrosage, moins d’engrais, croissance rapide pour une production quantitativement et qualitativement équivalente ou supérieure). Les résultats sont garantis en pépinière, en production maraichère et fruitière ou encore en paysagement. La société PACIFIQUE JARDIN l’utilise systématiquement depuis cinq ans dans ses chantiers. « C’est beaucoup plus efficace qu’un hydro-rétenteur classique car la croissance de la plante est accélérée de façon spectaculaire. J’incite tous mes collègues à l’utiliser car cela évite notamment l’apport d’engrais » affirme Maryline, chef de chantier dans cette société.
Le Polyter est constitué de granulés biodégradables.
La croissance d’un radis sans Polyter (à droite) et avec Polyter (à gauche).
POLYTER, POUR BOOSTER VOS CULTURES !
+ -
La croissance d’un cocotier avec Polyter.
Là, le Polyter a été ajouté au bout d’un an.
NON POLL
RAPIDES ROBUSTES PRODUCTIVES D’ARROSAGE DE FERTILISANTS DE MALADIES
UANT
UNE TECHNOLOGIE DE POINTE Polyter est un hydro rétenteur fertilisant exceptionnel qui stocke l’eau, active la croissance des plantes, bonifie les sols.
POUR CONSULTER LA LISTE DES REVENDEURS : WWW.AGRINC.NC La croissance d’un cocotier sans Polyter.
Tél: 731 263
AGRI New Concept
email:agri.newconcept@gmail.com
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agriculture et agroalimentaire
Le maïs local au cœur du débat
La production de maïs locale a atteint 8 543 tonnes en 2016, de quoi parvenir à l’autosuffisance alimentaire.
Ce débat défraie la chronique depuis que le collectif Stop OGM Pacifique a annoncé que 300 hectares de maïs « génétiquement modifié », obtenu par mutagénèse, ont été plantés sur le territoire. L’incrimination des importateurs des semences de maïs muté est-elle justifiée ? Où en est la législation ? Eléments de réponse.
L
a commercialisation récente champ d’application la mutagénèse, de variétés mutées rendues aucun rapprochement n’ayant été tolérantes aux herbicides a attiré établi entre cette technique et les OGM, l’attention du public sur issus de la transgénèse. Dans la CEE, il n’y a ces plantes, que certains Aucun écologistes considèrent donc pas d’évaluation, comme des « OGM rapprochement n’a d’étiquetage ou de cachés ». traçabilité imposée été établi entre la à ce jour, la Nouvellemutagénèse et les aux plantes mutées, Calédonie, comme sont largement OGM, issus de la qui la Métropole, suit le utilisées, en agriculture transgénèse. principe de précaution conventionnelle et européen relatif aux biologique. OGM (organismes génétiquement modifiés). La directive Autorisé en bio européenne 2001/18, qui donne la En effet, le cahier des charges de définition d’un OGM, a exclu de son l’agriculture biologique n’exclut pas la 108
mutagenèse. De nombreuses semences issues de ces technologies sont ainsi utilisées par les agriculteurs certifiés AB, parfois sans le savoir. Le 3 octobre 2016, le Conseil d’Etat a demandé à la Cour européenne de justice (CJUE) de statuer, d’ici un an, sur ce sujet qui fait aussi débat en Métropole. Interrogée par le journal La France agricole, l’Union française des semenciers (UFS) s’est déclarée « sereine sur les conclusions auxquelles la CJUE aboutira ». Selon l’UFS, « il est clair que le législateur européen a constamment écarté de la réglementation sur les OGM les variétés issues des techniques d’obtention qui relèvent de la mutagenèse. »
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agriculture et agroalimentaire
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Cette variété présente-t-elle un bénéfice particulier pour les agriculteurs calédoniens ? En Australie ou en Nouvelle-Zélande, le maïs IT est utilisé car il est résistant à un herbicide, le Clearfield. En NouvelleCalédonie, cet herbicide est interdit à l’importation. La particularité du maïs IT ne présente donc aucun avantage pour nous, à l’heure actuelle.
3 questions à :
Roger Galliot, président du syndicat des céréaliculteurs Les céréaliculteurs calédoniens ont été accusés d’avoir planté des OGM « cachés », qu’en est-il ? Il n’y a pas de cultures OGM sur le territoire puisqu’ils sont interdits à l’importation alors que la variété « IT », que nous avons utilisée, est autorisée ici, comme partout ailleurs. Notre fournis-
seur australien nous a envoyé un lot de semences 606 IT car il n’en avait pas assez pour honorer une grosse commande de la variété que nous commandons habituellement, la variété 606. Nous l’avons utilisée comme nous étions en droit de le faire. D’ailleurs, une grande partie du maïs importé sur le territoire provient des mêmes semences. Si on interdit la production locale de maïs IT, il faudrait aussi interdire l’importation des céréales produites à l’extérieur qui en contiennent.
Les activistes de Stop OGM craignent que les autres plantes ne soient « contaminées » par les cultures de maïs muté. Que leur répondez-vous ? C’est impossible du simple fait que les caractéristiques d’un plant de maïs ne peuvent se transmettre qu’à un autre plant de maïs et non aux autres espèces. Affirmer le contraire, c’est tromper les gens et détruire l’agriculture locale.
« Il n’y a pas de cultures OGM sur le territoire »
Qu’est-ce que la mutagénèse ?
Source : CETIOM (Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains)
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La mutagenèse constitue une utilisation dirigée d’un phénomène – la mutation génétique – qui se produit naturellement dans l’environnement. En laboratoire, elle est provoquée à l’aide de rayons ionisants (rayon X, gamma...), de produits chimiques, de décharges électriques... Il n’y a donc pas d’introduction de gène étranger, contrairement aux OGM. Cette technique est utilisée depuis plus de 50 ans pour l’amélioration génétique de la plupart des espèces végétales. Dans le monde entier, le maïs issu de mutagénèse est largement utilisé, en agriculture conventionnelle et biologique.
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Gestion des déchets
Pour collecter, traiter et valoriser
Couverture en béton étanche du site.
Spécialisée dans la gestion des déchets ferreux et non-ferreux, la société EMC travaille, depuis 2014, à la mise en conformité de ses installations dans le cadre de son arrêté complémentaire ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Près de 6 000 m2 d’installations ont ainsi été étanchéifiés. Un investissement conséquent en vue d’offrir le meilleur service à ses clients.
D
epuis plus de 50 ans, ou des installations réformées. l’entreprise EMC a pour cœur Depuis 2000, la société est soumise à de métier la récupération de autorisation dans le cadre d’un arrêté déchets métalliques et de matériaux ICPE (lire par ailleurs). L’exploitant en vue d’être recyclés. Partenaire répond à des préconisations relatives historique de la SLN, elle à ses déchets, s’est diversifiée au cours ses émissions, la « Nous avons des dix dernières années et pollution visuelle, fait appel à un emploie aujourd’hui près sa traçabilité… bureau d’études de 50 personnes, avec un « Notre arrêté spécialisé parc d’engins conséquent. initial a évolué. pour trouver Elle assure également Depuis l’arrêté des solutions un service de collecte complémentaire techniques des déchets ainsi que des de 2014, EMC adaptées. » chantiers d’assainissement doit exercer toutes et de démolition de sites ses activités sur industriels, comme par exemple les des aires étanches et récupérer toutes entreprises sinistrées par un incendie les eaux issues de son process, les eaux 114
de pluie ainsi que les eaux d’extinction incendie, pour pouvoir les traiter avant rejet », explique Marine Bouleau, la responsable QHSE.
Mise en conformité Pour se mettre en conformité, l’entreprise a été amenée à envisager la mise en place d’une dalle de béton capable de supporter les allers et venues de machines pesant entre 30 et 50 tonnes. « La contrainte était de garder l’intégrité du béton. Nous avons fait appel à un bureau d’études spécialisé pour trouver des solutions techniques adaptées. à EMC Ducos, près de 6 000 m2 sont à présent étanchéifiés, sur une surface totale de 8 000 m2 »,
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EMC se met aux dernières normes environnementales
L’ICPE : classer pour protéger
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Une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) est une activité à caractère industriel, artisanal ou agricole susceptible de présenter des nuisances ou des risques vis-à-vis de l’environnement, de la santé et de la sécurité publique, ou de la commodité du voisinage. Les ICPE sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet, selon l’importance des risques ou des pollutions qu’elles peuvent générer, à un régime de déclaration (activités les moins polluantes et peu dangereuses), d’autorisation simplifiée (risques connus) ou d’autorisation (activités présentant des risques ou des pollutions importantes). Elles sont visées à l’article 412-1 du code de l’environnement en province Sud, à l’article 411-1 du code de l’environnement en province Nord et à l’article 1er de la délibération n°90-65/ API du 20 juillet 1990 en province des Iles Loyauté. Pose du système de traitement des eaux.
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planifiés ont été réalisés. Ils seront achevés à la mi-juin. C’est un investissement important pour nous », affirme Hiro Mattaliano, le directeur d’EMC. à la clé, des améliorations notables que les usagers ne manqueront pas d’apprécier.
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commente Marine Bouleau. Les travaux piétons, les véhicules et les engins ne se ont débuté en septembre 2016. Le temps croisent. De plus, les opérateurs sont en de séchage des dalles étant de 3 semaines, lien par radio. Un registre d’observation les engins ne pouvaient pas accéder à de sécurité a été mis à la disposition du ces zones. Les stocks personnel. Conscients de de déchets ont donc l’amélioration de leurs « Cela nous été déplacés. Cette conditions de travail, a permis de cohabitation présentant les employés sont très réorganiser un risque pour le impliqués. Ils ont été le site et de personnel comme sensibilisés aux risques réfléchir à pour les usagers, liés à leur activité lors de la sécurité l’entreprise a renforcé formations à la sécurité des zones de sa vigilance. « Nous et sont responsabilisés circulation. » avons réorganisé le site envers leur équipe. Pour afin de sécuriser les améliorer la sûreté du zones de circulation et celles réservées site, et faciliter l’évacuation en cas aux piétons, dont celles en travaux », d’urgence, un portique limite l’accès prévient le responsable. aux personnes munies de badges magnétiques. La vidéosurveillance a Renforcer la sécurité et la sûreté été renforcée et un radar de protection Côté sécurité, des marquages au sol périphérique est en cours d’installation. limitent désormais la probabilité que les « à ce jour, près de 90 % des travaux
Le chef de parc informe son équipe des risques et des mesures préventives liées à la tâche de chargement de container (analyse sécuritaire des tâches).
Gestion des déchets
Les déchets inertes proviennent essentiellement des chantiers de démolition du BTP.
En avril 2016, la province Sud avait adopté une délibération visant à facturer 150 francs chaque tonne déversée sur le site de Koutio-Kouéta. Mais cette délibération fait débat. Les entreprises de transport privées du BTP, opposées à la facturation, ont fait part de leur mécontentement. De fait, l’application de cette éco-participation a été repoussée, sine die.
L
e 13 avril dernier, les rouleurs du BTP ont débarqué, avec leurs camions, devant le dépôt de déchets inertes de la province Sud, à Koutio-Kouéta. Ce dépôt, que les rouleurs appellent “ la carrière ”, est une plateforme d’endigage accessible à tous et jusqu’à présent gratuite. La facturation des déchargements devait, à l’origine,
entrer en application le 2 mai. Fin mars, la province avait repoussé cette échéance à une date ultérieure, non précisée à ce jour. Le dépôt de déchets inertes voit arriver chaque jour une centaine de camions de transport chargés de matériaux, essentiellement des résidus de chantiers (lire par ailleurs). 116
En avril 2016, la province Sud avait adopté une délibération visant à facturer 150 francs chaque tonne déversée sur le site de Koutio-Kouéta. Le but de cette éco-participation ? Réduire le volume des déchets entreposés. Apposée à titre dissuasif, elle ne couvrirait que 30 % des frais engagés par la province pour le traitement de ces déchets
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Les déchets inertes facturés en province Sud ?
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Apposée à titre dissuasif, la taxe ne couvrirait que 30 % des frais engagés par la province.
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Christian Simon (au centre) et Tommy Fau Fau (à droite) sont montés au créneau en manifestant avec leurs collègues transporteurs.
Qui va payer ? Christian Simon s’est fait le porteparole des transporteurs privés. Comme ses collègues, il ne se dit pas opposé à l’application d’une taxe mais il s’inquiète de la destination finale de la facture. « On veut que ce soit le pollueur qui paie, pas le transporteur », a-t-il précisé à la presse. Un camion chargé devra
reverser jusqu’à 3 000 francs à chaque passage au dépôt. Avec entre 8 et 10 rotations par jour, chaque transporteur peut ainsi se retrouver avec une facture mensuelle de 600 000 francs par camion. Ils s’inquiètent aussi des augmentations que pourrait connaître, à l’avenir, cette nouvelle imposition. Reste à imaginer quelle pourrait être la réaction des
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Qu’est-ce qu’un déchet inerte ? Les déchets inertes proviennent essentiellement des chantiers du bâtiment et des travaux publics (BTP), ainsi que des activités industrielles dédiées à la fabrication de matériaux de construction (bétons, pierres, tuiles et céramiques, briques, terres, granulats et gravats non pollués…). En revanche, les déchets de matériaux contenants de l’amiante ne sont pas des déchets inertes car ils doivent être traités en tant que déchets dangereux. Les plâtres ne peuvent pas non plus
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Quelle règlementation ? Au plan législatif, la gestion des déchets inertes est régie par l’article 423-2 du Code de l’environnement de la province Sud et par la réglementation générale relative aux déchets en province Nord. Selon la règlementation en vigueur, la responsabilité de gestion des déchets inertes incombe au maître d’ouvrage du chantier où ils sont prélevés. Audelà de 3 m3 de déchets inertes produits, ce dernier doit remplir un bordereau de suivi des déchets inertes (BSDI).
entreprises de transport ou des autres acteurs du BTP si cette décision entrait en application. Les dépôts sauvages de matériaux inertes risqueraient de fleurir aux quatre coins du territoire. En attendant de savoir ce qui les attend, et pour faire entendre leur voix, les rouleurs du BTP se disent prêts à monter au créneau. Affaire à suivre.
être considérés comme un déchet inerte, car ils peuvent évoluer dans le temps. On les classe dans la catégorie des déchets non dangereux (DND). En effet, un déchet inerte ne doit avoir subi aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Il se décompose pas, ne brûle pas et ne produit aucune réaction physique ou chimique, n’est pas biodégradable et ne détériore pas d’autres matières avec lesquelles il entre en contact, d’une manière susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou de nuire à la santé humaine.
Gestion des déchets
OPTIMISATION ET SOLUTIONS INNOVANTES Un service sur mesure pour vos déchets industriels Avec plus de 8 000 tonnes de déchets collectés chaque année, Viva Environnement est un acteur majeur du développement durable. équipée pour répondre à des demandes spécifiques et variées, cette entreprise basée à Ducos propose, en plus de la collecte des déchets, un service sur mesure et clé en main pour le nettoyage de bâtiments ou de sites industriels. Chantier de nettoyage avec tri des déchets sur un site minier.
N
otre défi, ce sont les moutons ce Calédonien a fait ses premières armes à 5 pattes ! » En utilisant cette dans la gestion des déchets de l’industrie image, le directeur de minière Viva Environnement, Mickaël avant de « On fait faire Michelon, met en avant le savoirracheter, des économies faire et la soif de challenge de en 2010, au client son équipe. Celle-ci bénéficie, la branche en réduisant en effet, d’une expérience « déchets les volumes, de terrain lui permettant de industriels » avec des s’adapter et de trouver des de la société contenants solutions, parfois innovantes Ve o l i a . adaptés. voire inédites, aux problèmes Aujourd’hui les plus complexes qui peuvent à la tête se poser en matière de gestion des déchets. d’une équipe de 25 personnes, il gère un Ingénieur spécialisé en environnement, parc de 12 véhicules adaptés à tous types 118
de chantiers et certifie pouvoir compter sur du matériel fiable et de qualité. Avec ses camions de collecte, l’entreprise a mis en place, du lundi au samedi, un service à la carte, aussi bien pour le dépôt des contenants que pour leur enlèvement, et même sur des sites difficiles d’accès (en cas de locaux fermés, d’accès restreint, d’horaire précis…).
Des prestations personnalisées Depuis sa création, Viva Environnement s’est diversifiée en étoffant la gamme de ses prestations. Elle propose désormais des solutions
Sensibilisation au tri des déchets sur le chantier de construction du Pôle Hospitalier Privé (PHP), à Nouville.
personnalisées, adaptées aux besoins de sa clientèle. « à la base, nous faisions uniquement de la collecte de déchets, essentiellement non dangereux, avec de la location de bennes et de bacs que nous transportions jusqu’aux filières réglementées. Aujourd’hui, nous proposons des solutions globales pour tous types de déchets, avec la gamme de contenants la plus large du marché. Notre métier consiste aussi à prendre en charge, pour le compte de nos clients, le nettoyage de sites ou de bâtiments », explique Mickaël Michelon. Cette
activité de nettoyage comprend le tri des déchets et leur évacuation vers les filières règlementées, avec le recyclage des matières valorisables. Elle concerne aussi bien les docks que les espaces extérieurs et les terrains vagues. La gamme de services proposée se destine à une large clientèle. « Cela va des industriels aux entreprises du BTP, en passant par la grande distribution, les administrations et les collectivités ou encore les PME et les artisans », précise Michèle Bruschet, technicocommerciale chez Viva Environnement.
Gestion intégrée des déchets En se positionnant comme interlocuteur unique chez ses clients, l’entreprise a développé la gestion intégrée des déchets. « On ne fait plus simplement de la location de bennes, mais on sensibilise aussi le client sur la règlementation en vigueur et sur la traçabilité. On l’accompagne et on le forme à la mise en place du tri et à la valorisation ainsi qu’à l’affichage. L’optimisation économique est favorisée par la réduction des volumes et par la mise en place des contenants les plus adaptés à ses besoins », détaille le
Une offre diversifiée Pour l’évacuation des déchets de ses clients, Viva Environnement dispose d’une large gamme de contenants et de matériels adaptés à tous types de déchets : • Contenants : bacs de 120 à 1 000 litres ; euroconteneurs fermés de 3 et 5 m3 ; bennes de 5 à 30 m3 et compacteurs adaptés aux gros volumes de déchets. • Véhicules et matériels : véhicule utilitaire, camion PL, camion plateau, grutage, balayeuse, laveuse haute pression, etc. • Services associés : nettoyage manuel et mécanique, manutention, conditionnement, collecte, évacuation. Benne hermétique de fabrication locale, d’une capacité de 15 m3.
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Gestion des déchets Chantier de nettoyage d’un terrain, propriété du Fonds social de l’habitat (FSH).
directeur. Le client voit ainsi sa facture diminuer en conséquence. « Certains peuvent estimer que nos prestations sont plus chères que nos concurrents mais, sur la durée et après calcul, nos clients réalisent qu’on leur fait faire des économies, d’autant plus que nous leur proposons un service personnalisé assuré par des personnels qualifiés. Sur certains marchés, il nous arrive aussi de mettre en concurrence des exutoires pour obtenir le meilleur service au meilleur prix », souligne le responsable.
Une relation de confiance Lors d’opérations spécifiques, la manipulation manuelle – tri à la main –
est aussi importante que l’intervention des machines et que la créativité surtout lorsqu’il faut imaginer des solutions permettant d’être plus compétitif. « Pour prendre un exemple récent, sur un chantier du FSH (Fonds social de l’habitat), les volumes de déchets évacués ont pu être diminués grâce à l’utilisation de techniques de tri et de collecte adaptés », poursuit le directeur. « C’était le cas aussi au dock de la SCEB, où il a fallu intervenir avec minutie pour libérer le bâtiment du matériel de boulangerie qu’il contenait, tout en préservant le lieu », ajoute Michèle Bruschet, technico-commerciale. En plus de son engagement envers le client,
Des déchets de toute nature
Les déchets collectés par Viva Environnement sont les suivants : • déchets industriels banals (DIB), • déchets métalliques, • matières recyclables (papier, carton, plastiques, etc.), • déchets dangereux (souillés aux hydrocarbures, déchets chimiques, aérosols, etc.), • déchets d’activités de soins (DAS), • déchets verts.
Résultat du tri manuel
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« Nous proposons des solutions globales pour tous types de déchets, avec la gamme de contenants la plus large du marché et en adéquation avec les besoins de nos clients. »
Témoignage
Chargement et évacuation de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) pour les FANC, à Artillerie. On voit que la benne est remplie de façon optimale.
Viva Environnement met la priorité sur le respect de la sécurité et de la règlementation, créant une relation de confiance avec ses clients et ses partenaires (prestataires externes). Viva Environnement s’est ainsi constituée un réseau de qualité lui permettant de répondre à toutes les sollicitations. En accord avec le client, les techniciens de la société peuvent aussi assurer la coordination des diverses opérations qui interviennent à l’occasion de chantiers importants et leur faire bénéficier de leur expérience et de leur savoir-faire.
À la demande du client, la benne a été équipée d’un système coulissant de fabrication locale pour assurer une bonne sécurité
« Lors de son intervention dans notre magasin à la Conception, Viva Environnement nous a fourni un service clés en main pour la gestion des déchets. Les travaux on été réalisés avec un grand professionnalisme, aussi bien dans le conseil que dans l’exécution. Ce sont des partenaires de confiance. » Camille Poli, SCEB (client de Viva Environnement)
Partenaire de grands projets
QUESTION à : Olivier Curé, OCTR (prestataire sur le chantier de la SCEB) Pouvez-vous nous parler de vos interventions dans la gestion d’opérations spéciales avec VIVA ENVIRONNEMENT, notamment sur le chantier de la SCEB ? « Nous travaillons en collaboration avec Viva Environnement depuis plus de 5 ans. Cette relation est basée sur les échanges et la confiance mutuelle. C’est un interlocuteur qui nous permet de participer activement à la recherche de solutions sur des problématiques techniques. Il n’impose pas ses solutions et cela nous permet de mettre en avant notre expérience et de pouvoir apporter des conseils afin que les clients soient satisfaits de nos prestations. L’attention que Viva Environnement et OCTR portent sur le respect des contraintes en matière de sécurité est également un point important. »
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• Néobus : Viva Environnement est associée au projet Néobus, via les services de location de contenants, de collecte et d’évacuation des déchets ainsi que d’autres prestations demandées par ses clients qui participent à la construction de cette nouvelle infrastructure. • Opération Garages Propres : début 2017, Viva Environnement s’est engagée auprès de la CMA en étant partenaire du label Garage propre. • Pôle hospitalier privé (PHP) : la société participe également au chantier de construction du futur établissement privé regroupant les trois cliniques du projet « île Nou-Magnin », sur le site de Nouville.
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PLAISANCE
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Naviguer “ vert ” pour garder les flots bleus
Avec plus de 25 000 bateaux immatriculés en Nouvelle-Calédonie, l’impact sur le lagon est réel.
Amoureux de la mer, les plaisanciers ne sont pourtant pas tous exemplaires en termes de protection de l’environnement, que ce soit en navigation ou dans l’entretien de leur navire. Depuis quelques années, toutefois, la tendance s’inverse. Les bonnes pratiques sont de plus en plus suivies et une large gamme de produits “verts” destinés aux passionnés de bateau est désormais disponible en Nouvelle-Calédonie.
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ntifoulings toxiques, déchets inorganiques largués en mer lors des grandes traversées, rejet direct des eaux usées dans le milieu marin, le sillage des plaisanciers est d’une propreté pour le moins douteuse. Les conséquences sur l’état des mers et des océans sont lourdes, si l’on considère qu’au moins quinze millions d’unités de plaisance naviguent dans le
monde, voile et moteur confondus. Avec plus de 25 000 bateaux immatriculés en Nouvelle-Calédonie, l’impact sur le lagon est réel. H e u r e u s e m e n t , l a c o n s c i e n c e environnementale des navigateurs comme des fabricants progresse. Côté moteurs pour commencer, les quatretemps hors-bord de nouvelle génération ne rejettent quasiment plus de particules 123
nocives. S’ils sont vidangés dans les règles de l’art, ils atteignent des standards de propreté élevés. Mieux, on peut désormais motoriser son annexe en 100% électrique avec les propulseurs de la marque allemande Torqeedo, distribués par un revendeur de Nouville Plaisance. équipés de batteries au lithium d’une durée de vie de huit ans, ils sont environ deux fois plus chers
PLAISANCE On attend pour bientôt en Calédonie, un nouvel antifouling neutre pour l’environnement.
Si l’élan se maintient, et si le cadre juridique l’encourage, il est permis de rêver à une plaisance réellement respectueuse de l’environnement.
Alimentés à l’énergie solaire, les ascenseurs à bateaux et jet skis soulèvent la coque au-dessus de la surface.
à l’achat que les moteurs thermiques de puissance équivalente, mais leur bilan carbone est excellent.
Antifouling neutre et ascenseurs à bateaux Sur le front des antifoulings érodables • produits nocifs par nature puisqu’ils sont formulés pour empêcher la croissance de coquillages et d’algues sur les coques, et conçus pour se disperser progressivement dans l’eau • la proportion de cuivre, hautement toxique, a été réduite à 40 %, au profit de pesticides organiques relativement moins dangereux. On attend pour bientôt en Calédonie le Seawax Marine Coating, un nouvel antifouling qui se veut neutre pour l’environnement, en empêchant la formation de salissures par sa microstructure et non par ses propriétés chimiques. D’autre part, pour réduire la fréquence des carénages, activité
particulièrement polluante, il existe désormais une alternative au stockage des bateaux en port à sec : un distributeur local propose les systèmes de mise hors d’eau en marina Sunstream, surnommés “ ascenseurs à bateaux ”. Alimentés à l’énergie solaire, ils soulèvent la coque au-dessus de la surface, soit en injectant de l’air dans des ballasts, soit par poussée hydraulique. Toujours dans le domaine de l’entretien de la coque, les chantiers navals calédoniens ne se valent pas tous sur le plan des bonnes pratiques environnementales. Certaines adresses, à privilégier, disposent du label “ garage propre ”, avec bacs de rétention, containers pour batteries, etc.
Rejets, déchets et énergie Si nombre de navigateurs - sur les longues traversées en particulier continuent à évacuer leurs déchets non organiques en mer, c’est avant tout 124
faute de place à bord pour les stocker. à Nouméa, Smartgrinder commercialise un compacteur qui permet de diviser par dix, après usage, le volume des emballages plastiques, carton et alu embarqués. L’importateur propose aussi un broyeur qui pulvérise les déchets alimentaires, afin de ne pas perturber l’écosystème en rejetant restes de repas, épluchures, etc. En effet, les déchets de nourriture ont beau être biodégradables, ils ne sont pas pour autant des aliments appropriés pour la faune marine. Concernant les rejets des plaisanciers, le gros point noir reste les eaux usées, en particulier celles des toilettes de bord. Bien que de plus en plus d’unités soient équipées par les constructeurs de réservoirs à “ eaux noires ”, les marinas calédoniennes ne sont pas encore en capacité de recueillir celles-ci et, pour le moment, aucun aménagement de ce type ne semble prévu. Petite consolation, on trouve facilement sur le Caillou des
Un matériau composite suédois, à base de lattes de PVC recyclable, est distribué par une entreprise locale de menuiserie marine.
Afin de ne pas perturber l’écosystème, certains broyeurs pulvérisent les déchets alimentaires.
produits de nettoyage et d’entretien 100% biodégradables, notamment les gammes Simple Green et Bioclean, qui permettent de briquer son bateau sans nuire à la qualité de l’eau. En revanche, s’il existe un domaine où les amateurs de bateaux sont à la pointe du progrès, c’est bien celui de l’énergie renouvelable. De nombreux plaisanciers calédoniens sont déjà équipés en panneaux solaires et éoliennes, grâce à une offre de produits variée et abordable, qui s’étoffe régulièrement.
Teck synthétique et crowdfunding Les matériaux permettant d’équiper son bateau de façon durable sont encore rares, mais les revêtements de pont en
“ teck synthétique ” Flexiteek offrent déjà une innovation intéressante. De haute qualité - et de coût en rapport ce matériau composite suédois à base de lattes de PVC recyclable est distribué par une entreprise locale de menuiserie marine. Sa texture est très proche du bois, et le fabricant garantit des performances techniques supérieures au teck, pour un entretien simplifié. Surtout, Flexiteek permettrait de préserver chaque année des dizaines d’hectares de forêt indonésienne, très menacée. Dans un avenir assez proche, on verra sans doute apparaître sur nos côtes des bateaux construits en matériaux “ verts ”, pour remplacer la polluante fibre de verre. Un jeune français,
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Corentin de Chatelperron a commencé la fabrication en série, au Bangladesh, de petits voiliers fabriqués en fibre de jute, et la navigatrice Catherine Chabaud construit actuellement, grâce au crowdfunding, un prototype de “ voilier du futur ” à base de matériaux végétaux. Progressivement, la conscience de la nécessité de préserver le milieu marin fait son chemin chez les plaisanciers, bien qu’ en termes d’équipement elle reste, pour l’heure, un luxe. Si l’élan se maintient, et si le cadre juridique l’encourage, il est permis de rêver à une plaisance réellement respectueuse de l’environnement, en Nouvelle-Calédonie, d’ici quelques années.
Quelques définitions
Votre magazine Environnement vous propose quelques définitions afin de mieux comprendre les termes liés à l’environnement.
BILAN CARBONE Le Bilan Carbone est un instrument de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre mis au point par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Il vise à évaluer les émissions de gaz à effet de serre provoquées par une activité ou par une région.
éNERGIE FOSSILE Une énergie fossile désigne l’énergie que l’on produit à partir de roches issues de la fossilisation de certains êtres vivants comme le plancton, les algues ou les fougères. Les trois principales énergies fossiles sont le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Elles sont présentes en quantité limitée et non renouvelable dans le sous-sol terrestre. Leur combustion entraîne des gaz à effet de serre.
BIOCARBURANT Les biocarburants sont des carburants fabriqués à partir de végétaux (colza, betterave, canne à sucre, etc). Ils peuvent remplacer l’essence ou le gazole ou être mélangés à des carburants issus du pétrole. Leur utilisation permet de diminuer les émissions de CO2 des moteurs des voitures.
éNERGIE RENOUVELABLE Une énergie renouvelable est une source d’énergie qui se constitue ou se reconstitue plus rapidement qu’elle n’est utilisée. L’acronyme d’énergie renouvelable est « EnR ».
BIOGAZ Gaz issu de la fermentation de la matière organique contenue dans les déchets.
éNERGIE SOLAIRE L’énergie solaire est l’énergie transmise par le soleil sous la forme de lumière et de chaleur. Elle permet notamment de produire de l’électricité ou de chauffer des liquides.
éOLIENNE Une éolienne est une turbine qui transforme l’énergie cinétique (c’est-à-dire l’énergie de mouvement) du vent en électricité.
BIOMASSE La biomasse est une énergie renouvelable issue de l’énergie des matières organiques tels que les végétaux, les plantes et les matières animales. CHAUFFE-EAU SOLAIRE Un chauffe-eau est un appareil de production individuelle d’eau chaude sanitaire grâce au soleil. L’acronyme de chauffe-eau solaire « CES ». éFFICACITé éNERGéTIQUE L’efficacité énergétique vise à réduire les dépenses en énergie tout en maintenant une qualité de service identique pour l’usager.
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LE NICKEL-SLN : LA 1ère ENTREPRISE-PAYS SE MOBILISE
GAZ à EFFET DE SERRE Les gaz à effet de serre sont les gaz qui participent à l’effet de serre, c’est-à-dire qu’ils retiennent la chaleur du soleil sur terre. L’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre est une des causes du réchauffement climatique. L’acronyme de gaz à effet de serre est « GES ». GéOTHERMIE La géothermie est l’étude de techniques permettant d’exploiter la production de chaleur interne du globe terrestre. HYDROéLECTRICITé L’hydroélectricité ou énergie hydroélectrique exploite l’énergie des flux d’eau (fleuves, rivières, chutes d’eau, courants marins, etc.) pour la transformer en électricité MAÎTRISE DE L’éNERGIE La maîtrise de l’énergie est l’action de réduire ses consommations énergétiques. L’acronyme de maîtrise de l’énergie est « MdE ». MéTHANISATION La méthanisation est un processus de fermentation par lequel les produits organiques produisent du biogaz.
ÉCONOMIE
Aujourd’hui, la société Le Nickel-SLN est entièrement 1er producteur mondial de ferronickel mobilisée sur son 1er employeur privé de Nouvelle-Calédonie : plan de performance 10 000 emplois directs, indirects ou induits SLN2018, afin de rester concurrentielle face 1er contributeur : 5 milliards Fcfp aux producteurs par mois dans l’économie calédonienne à bas prix.
ENVIRONNEMENT 1ère société minière et métallurgique calédonienne certifiée ISO 14 001 Baisse constante des impacts environnementaux.
SOCIÉTAL
Dialogue et concertation avec toutes les parties prenantes Implication et participation aux côtés des Calédoniens
www.sln.nc
SLN - Le Nickel
Pilier du développement économique et social de la Nouvelle-Calédonie, la SLN est résolument tournée vers l’avenir !
pour la convertir ensuite soit en énergie thermique chauffant de l’air ou de l’eau (panneau solaire thermique) soit en électricité (panneau solaire photovoltaïque). POMPE à CHALEUR Une pompe à chaleur est un dispositif permettant de transférer une quantité de chaleur d’un milieu émetteur vers un autre milieu récepteur. PHOTOVOLTAÏQUE Photovoltaïque signifie produire de l’électricité grâce à la lumière du soleil et à des panneaux photovoltaïques. L’acronyme de photovoltaïque est « PV ». SOLAIRE THERMIQUE Le solaire thermique est un procédé de chauffage de l’eau sanitaire. VOLT Le Volt est l’unité internationale de mesure de la tension. WATT Le Watt est l’unité internationale de mesure de la puissance énergétique. Son symbole est W et son acronyme « Wh ».
NéGAWATT Le négawatt est une unité non officielle mesurant une puissance d’énergie dont on économise l’utilisation grâce à une action préalable de réduction, grâce à une innovation technologique ou un changement de comportement. L’association Négawatt promeut un scénario visant à optimiser l’utilisation de l’énergie.
WATT CRêTE Le Watt crête caractérise la puissance d’un panneau photovoltaïque. La puissance crête représente la puissance maximum délivrée par un panneau photovoltaïque. Son symbole est « Wc ».
PANNEAU SOLAIRE Un panneau solaire est un élément présentant une surface plane exposée au soleil, destinée à recueillir l’énergie solaire
WATT-HEURE Un Watt-heure correspond à l’énergie consommée ou délivrée par un système d’une puissance de 1 Watt pendant une heure.
Tous, soutenons la 1ère entreprise-pays !
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$/livre
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Environnement 2017 / n°27
Nouvelle-Calédonie
Sécurité
Une préoccupation majeure
Environnement Nouvelle-Calédonie
PHOTOVOLTAÏQUE Les projets se multiplient
MINES Reverdir les anciens sites TRANSPORT Le Néobus sur les rails FORMATION DURABLE L’environnement citoyen Mine / Formation durable / sécurité / Agriculture…
édition 2017 / N°27 / 600 F