Impact éco 8

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Sommaire

Impact

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04 ZAPPING 06 ACTU INSTITUTIONS - Océania 21 appâte les stars - Réduire sa consommation d’électricité - Vavouto : réaction à la démobilisation - Lifou : les apiculteurs font miellerie commune - Province Sud : un budget annuel en baisse

11 SOCIAL

- Toute l’information sur un plateau

20 dossier

LE GOût du luxe

25 btp Le lycée du Mont-Dore en phase de construction

27 commerce

- Accessoires pour les enfants «made in Caledonia» - Des repas d’affaires hauts en couleur

28 tourisme

12 SE FORMER

- Sup and Go, dépaysement garanti !

Une nouvelle formation d’ouvrier aquacole

30 entretien avec...

14 Interconsulaire

- Laurent Guy accueille les nouvelles coupures

- Zac Panda : des docks et une antenne CMA - CCI : un autre regard sur le savoir-faire - Agriculture : des produits locaux au SIA

15 les conseils du notaire Une opportunité à saisir : la défiscalisation pour le logement intermédiaire

34 marketing / communication Un logo qui vous colle à la peau

35 médipôle L’opportunité peinture du Médipôle

36 décodage 37 actualité réglementaire - Vu dans le JONC - En Mars, n’oubliez pas

38 reprise d’entreprises

31 économie La pauvreté met le couvert

32 sur le web Can’L au plus près de chez vous

17 développement durable La réglementation DEEE est en marche

18 tendance nickel Asia Nickel : au cœur des discussions

ISSN Dépôt légal : 2270-1400 Directeur de publication : Claude Dahan - Rédactrice en chef : Elisabeth Auplat - Rédaction : Marie Jeanne Stevaux, Aurélie Cornec, Amélie Rigollet, Frédéric Huillet, Sandrine Chopot - Photographie de couverture : Valérie Morignat - Photographies intérieures : Valérie Morignat, Marc Le Chélard, Patrick Chalas, Niko Photos, DR - Corrections : Point Virgule - Maquette & mise en page : Christelle L’Haridon - Régie publicitaire : ACP 16 rue d’Austerlitz - BP 4763 - 98847 Nouméa Cedex - Tél. 24 35 20 - acp@lagoon.nc Responsable publicité : Brigitte Suhami Tél. : 78 88 05 - Impression : ARTYPO Ducos

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ZAPPING L’indicateur du mois : 53

Tel sera le nombre de paquebots en escale à Maré cette année. La compagnie australienne Carnival Australia a confirmé ses rotations depuis quelques mois déjà. Par ailleurs, la destination pourrait aussi être proposée par la Royal Travelling Cruise, une société de croisières américaine en relation avec l’agence calédonienne Kenua.

Acheter ses billets en ligne

La CGPME-NC a changé de tête

©CGPME-NC

Cinq enseignes à la une

Dans le cadre du premier concours Florilège des enseignes calédoniennes, organisée par l’alliance Champlain, cinq entreprises se sont fait remarquer pour la qualité de leurs visuels et du jeu de mots dans leurs enseignes. La particularité de cette opération : les commerçants ont été choisis par un jury de l’alliance, d’après des photos prises par le grand public et n’étaient donc pas au courant. Le Nautile d’or a été attribué à la boutique de dépôtvente de vêtements Belle & re-belle. Les quatre autres entreprises distinguées sont le Boudoir (lingerie fine), Fou rire (articles de fêtes), la Popotte (restaurant) et la Case à coiffer (salon de coiffure). La remise des prix s’est déroulée à la CCI-NC fin novembre.

©CCI-NC

Chérifa Linossier a repris le flambeau de la présidence de l’organisation patronale après la démission de Monique Jandot en novembre dernier. Chef d’entreprise confirmée, elle est depuis dix ans à la tête de NC Prev, cabinet spécialisé de conseil et formation dans la santé et la sécurité au travail.

Dans le cadre du 11e FED, Fonds européen de développement, la NouvelleCalédonie bénéficie d’une enveloppe de près de 30 millions d’euros, soit 3,5 milliards de francs CFP, pour la période 2014-2020. Arrêté dans le cadre de la nouvelle DAO, Décision association outre-mer, ce montant est en augmentation de 30 % par rapport au précédent programme. Il servira à financer la formation, l’insertion des jeunes ainsi que l’éducation. Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie aura accès aux programmes européens en faveur des étudiants tels que Erasmus. ©CCI-NC

www.tickets.nc est le premier site Internet calédonien de billetterie en ligne pour les spectacles, concerts, événements sportifs ou encore festivals. Pour y accéder, rien de plus simple : il suffit de créer son compte et de « remplir son panier ». Une fois la commande validée réglée par carte bancaire, via un site sécurisé, l’internaute pourra imprimer son billet. www.tickets.nc permet même de réserver sa place pour les spectacles à l’Arène de Païta. Parallèlement, pour tous ceux qui sont encore récalcitrants à l’achat en ligne, www.tickets.nc a mis en place un partenariat avec l’As de Trèfle à Magenta et Compact mégastore, qui se chargeront de l’émission des billets. Le premier spectacle prévu : Laurent Géra, le 25 avril à l’Arène du Sud, Païta.

FED : 3,5 milliards sur six ans

Totem à Tiga

C’est une première en NouvelleCalédonie : la petite île de Tiga bénéficie désormais du dispositif de téléprésence robotique médicale Totem. Grâce à un écran, une webcam et une connexion Wi-Fi sécurisée, Nono, tel est le nom du robot donné par les enfants de l’île, permettra aux médecins de Lifou ou de Nouméa d’être en liaison avec les patients et d’assister à distance l’infirmier en poste. Un petit frère de Nono pourrait faire son apparition au dispensaire d’Ouvéa courant 2014. Une initiative du gouvernement et de la Province des îles pour réduire l’isolement en matière de santé.

Il l’a dit…

L’EGC du Pacifique Sud cartonne

Ce n’est pas nouveau : l’École de gestion et de commerce du Pacifique Sud s’est toujours classée parmi les meilleures du réseau national et ses 25 établissements. Cette année, la notoriété de l’école est encore montée d’un cran : la promotion 2013 est arrivée en tête de classement national en finance et marketing. 31 étudiants au total ont décroché leur diplôme : 11 en alternance, 19 à temps plein et une étudiante en double diplôme. Le taux de réussite aux examens est de 77 % et de 100 % celui de l’insertion des diplômés dans le monde professionnel en moins de trois mois.

Harold Martin, président du gouvernement, à propos du 11e FED : « Depuis 2008, nous avons été très présents à Bruxelles et nous avons été aidés par le député Maurice Ponga et l’État, qui ont appuyé notre demande. Ces fonds sont intéressants pour nous notamment au niveau de la formation professionnelle (…). C’est un aboutissement heureux ». 4

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ZAPPING Aircal adopte son pacte social

Le 22 janvier dernier, la compagnie aérienne domestique Air Calédonie a signé un nouvel accord économique et social pour développer la compétitivité. Quatorze mois de négociations avec les syndicats auront été nécessaires pour aboutir à ce pacte, historique et novateur. Parmi les dispositions, le gel des recrutements durant un an, la mise en place de la GPEC*, l’optimisation de la programmation des vols ainsi que l’intéressement. Chaque catégorie de personnel (navigant et sol) consent à des efforts afin d’améliorer les performances de la compagnie : une ancienneté réduite de trois ans, rattrapables en fonction des bénéfices d’Aical, un toilettage des primes ou encore l’abaissement des salaires des commandants de bord et pilotes. Une dizaine de chantiers est aussi programmée dont le renouvellement de la flotte et l’aménagement d’une plate-forme d’entretien des appareils. Pour les deux parties, direction et partenaires sociaux, « la sérénité et esprit de responsabilité ont prévalu durant ces longs mois d’échange, riches, intenses et parfois rudes. Cela fait 19 ans que nous attendions cet instant et aujourd’hui, nous y sommes ! » *gestion prévisionnelle des emplois et des compétences

La compagnie aérienne domestique Air Calédonie vient de réceptionner son 4e appareil après avoir clôturé une année d’exercice durant laquelle elle a transporté 400 000 passagers et affiché un taux de remplissage de 82 %. Ce nouvel appareil, un ATR 72-500 qui représente un investissement d’1,1 milliard CFP, arrive à point nommé pour permettre le développement de la compagnie qui navigue avec précision de grands projets en grands projets. Dans un premier temps, il va permettre d’augmenter d’environ 35 % le trafic sur l’ensemble du réseau et donc de mieux répondre aux attentes des usagers. L’ouverture d’une ligne directe Tontouta / île des Pins est également prévue ainsi que des rotations vers le Vanuatu ou encore des charters à destination de l’île australienne de Norfolk. Air Calédonie envisage de renouveller sa flotte existante d’ici 2016 afin de maintenir l’excellent niveau de sécurité dont elle bénéficie grâce aux compétences de ses équipes techniques. A terme, la compagnie a d’ailleurs pour ambition de devenir une plate-forme régionale capable d’effectuer les grandes visites techniques des ATR réalisées jusqu’à présent à l’étranger. Le 31 janvier, lors de l’arrivée de l’appareil sur le tarmac de Magenta et de l’annonce de ces grands projets par le président directeur général Samuel Hnepeune, le vice-président du gouvernement, Gilbert Tyuienon, a souhaité féliciter les directions et le personnel d’Air Calédonie en ajoutant qu’il s’agissait là « d’une des plus belles sociétés de Nouvelle-Calédonie ».

©Valérie Morignat

Un nouvel ATR 72 pour Aircal

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Carte des zones économiques du Pacifique

ACTU INSTITUTIONS

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ACTU INSTITUTIONS

Océania 21 appâte les stars Nicolas Hulot et Jean-Michel Cousteau porteront les valeurs d’Océania 21, fin juin, à Nouméa. Des grands noms pour des grands projets de protection environnementale : quoi de mieux pour valoriser un message à résonance internationale rassemblant une quinzaine de nations, parfois en situation de détresse.

Frédéric Huillet - Photo : DR

Océania 21 change de classe en mode première internationale. Elle quitte la petite cour locale de conférence pour celle des grands. Qui plus est à Nouméa. Fin juin prochain, quinze pays insulaires du Pacifique Sud donneront un autre écho à leur message de protection environnementale grâce à la présence de deux grands noms connus mondialement. Nicolas Hulot qui, des reportages initiatiques d’Ushuaïa à ses mésaventures politiques vertes, maintient sa zone d’influence auprès de l’Élysée comme conseiller spécial du président de la République pour la protection de l’environnement. Jean-Michel Cousteau, fils du précurseur Jacques Cousteau, apportera aussi son analyse en tant qu’environnementaliste et fondateur de l’association Ocean Futures Society. Et déjà, on évoque un possible « appel de Nouméa » pour sauver les îles du Pacifique Sud. « Océania 21 est un espace d’échanges où l’on aborde les problématiques communes à la région, mais c’est aussi une tribune à l’échelle de la planète sur les sujets qui nous préoccupent », a résumé Anthony Lecren, membre du gouvernement en charge

de l’environnement au gouvernement et artisan de ce regroupement régional.

Décrocher des financements

Grâce à eux, espère M. Lecren, l’écho devrait franchir les frontières de la barrière de corail et surtout décrocher des financements pour des projets de survie et de protection. Car pour l’heure, les fonds pour le Pacifique Sud plongent dans les abysses. Notre région constitue 20 millions de km2, soit ¼ de la planète. De nombreux archipels, dont ceux de Tokelau, de Nauru ou de Kiribati sont menacés de disparaître sous les eaux. Mais où vont les aides internationales d’un montant de 12 000 milliards de dollars ? Vers les pays émergents, la Chine, l’Inde ou le Brésil. Afin de valoriser l’intérêt du Pacifique Sud, plusieurs projets seront mis en lumière fin juin. On parlera surtout du grandiose Parc international de la mer de corail, s’étendant sur 1,4 million de km2, unissant l’Australie, la Nouvelle-Calédonie, les îles Salomon et le Vanuatu. L’action « Océan de solidarité » sera aussi

lancée localement. Cette initiative, essentiellement en direction des jeunes, est portée par la fondation Albert II de Monaco. Elle permettra de nouer des liens fructueux entre la Méditerranée et le Pacifique.

Promoteur du développement durable

Au-delà des projets, Océania 21 projette d’entrer dans le concret et l’administratif. Un comité de pilotage et un comité scientifique seront créés. Deux ou trois actions de mise en application réelle d’une politique de développement durable dans l’un ou l’autre des pays signataires seront engagées. À l’horizon 2015, l’organisation se donne pour objectif de devenir un acteur majeur de la grande région Asie/Pacifique en tant qu’initiateur et promoteur des politiques de développement durable. Afin de ne pas devenir la première région au monde victime du réchauffement climatique. Et que la presse internationale s’en fasse l’écho.

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ACTU INSTITUTIONS

Réduire sa consommation d’électricité L’opération Energ’éco, mise en place par l’association Synergie en 2012, est relancée pour la deuxième année consécutive, mais cette fois sous tutelle du gouvernement de la NouvelleCalédonie. L’objectif reste le même : maîtriser la consommation d’électricité en saison chaude. Aurélie Cornec - Photos DR

Energ’éco 2012 : chiffres clés 1171 personnes se sont inscrites. Selon une étude I-Scope, 67 % des personnes interrogées ont mené une action corrective suite aux alertes SMS, les 33 % restants ont estimé ne pouvoir diminuer davantage leur consommation ou ne pouvoir agir. La population des inscrits est urbaine, active et plus jeune que la moyenne calédonienne : • 97 % vivent en province Sud et 68 % à Nouméa même • 61 % appartiennent à la catégorie des professions intermédiaires et élevées contre 27 % de la population calédonienne des 15 ans et plus) • 81 % ont entre 25 et 50 ans

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), à travers le CTME (Comité territorial pour la maîtrise de l’énergie) ont ainsi décidé de relancer l’opération Energ’éco dès le 8 novembre dernier. « La Nouvelle-Calédonie dispose d’un parc de production électrique essentiellement thermique (environ 80 % en 2012). Le territoire ne possédant pas de ressources fossiles locales, nous sommes fortement dépendants des importations de ces énergies. Le prix de l’électricité consommée sur le territoire et donc l’économie de la Nouvelle-Calédonie sont vulnérables du point de vue de l’approvisionnement, mais sont aussi soumis aux effets directs des cours internationaux (pétrole,

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charbon…). Il nous faut donc l’utiliser de façon rationnelle, autrement dit avec bon sens, pour réduire le gaspillage », commente le gouvernement. Cette initiative fait appel à la volonté de chacun et poursuit notamment l’objectif d’équilibrer la distribution d’électricité en évitant le démarrage de moyens de production coûteux. « Au moment d’une pointe de consommation électrique, Enercal doit mobiliser tous ses moyens de production, y compris les turbines de Ducos qui fonctionnent au kérosène, un combustible très coûteux », précise l’institution.

Une inscription rapide et gratuite

Si les personnes inscrites en 2012 le sont automatiquement pour cette deuxième

édition d’Energ’éco, celles qui souhaitent participer peuvent s’inscrire sur le site Internet www.energeco.gouv.nc et communiquer leurs coordonnées. Un SMS est alors envoyé pendant les pics de consommation et les inscrits sont invités à réduire leur consommation d’électricité. En participant à cette opération, chacun a donc la possibilité de réduire la facture énergétique du territoire. Pour une entreprise, l’intérêt est double : réaliser des économies et cultiver son image de marque en mettant en avant une démarche écocitoyenne.


ACTU INSTITUTIONS

Vavouto : réaction à la démobilisation L’usine du Nord a massivement démobilisé les salariés chargés de sa construction. La Province nord a aussitôt lancé son plan Réaction afin de trouver des solutions de reclassement. Fin décembre, 58 % des anciens de Vavouto étaient engagés dans une démarche de solution dont 19 % dans l’emploi.

Frédéric Huillet - Photo : KNS

La Province nord a voulu réussir l’après construction de l’usine de Vavouto. Face à la grande démobilisation des salariés du chantier, elle a chargé la cellule Koniambo de mettre en œuvre le plan Réaction. Il vise à fournir aux entrepreneurs locaux et aux salariés un accompagnement individualisé, une meilleure visibilité sur les appels d’offres de marchés ou les offres d’emplois disponibles. L’accompagnement est également privilégié avec la prise en compte des compétences acquises durant la construction de l’usine.

Diagnostic, conseil et accompagnement

Pour le volet des entreprises, la cellule Koniambo s’est rapprochée de la cellule économique du BTP. Par contrat, elle met à disposition des sociétés un outil informatique, Prométhée, qui permet une veille efficace, en temps réel, sur les appels d’offres lancés sur le territoire. Au travers de la Maison de l’entreprise, qui associe la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre de métiers et de l’artisanat et la Province nord, le plan Réaction propose un diagnostic gratuit et confidentiel, ainsi que des solutions d’accompagnement individualisées. À destination des salariés, la province a ouvert sur le site de Vavouto un guichet appelé Relais information conseil. Des conseillers de Cap emploi et de la MLIJ-PN les reçoivent quatre jours par semaine. Les salariés y trouvent un accueil personnalisé, des conseils, des offres d’emploi et de formation, de l’information sur leurs droits vis-à-vis de la Cafat. Les mises à jour des dossiers des salariés et les mises en relation avec des entreprises qui recrutent sont directement effectuées sur place.

Photo d’archive construction de l’usine de Vavouto

Formations

Entre 2009 et 2013, la Province nord a investi plus de 66 millions de francs par an dans des formations en lien direct avec la mine et en accompagnement de la démobilisation, au bénéfice de plus de 420 personnes. Elle a également commandé la réalisation de 240 évaluations des acquis professionnels pour faciliter la reconversion et la montée en compétences des salariés du site de Vavouto, dans les domaines du BTP, de la mine, de l’hébergement et de la restauration.

Majorité de femmes

Depuis sa création, plus de 540 salariés se sont inscrits pour bénéficier d’un accompagnement individualisé. Fin décembre

2013, environ 25 % d’entre eux n’étaient pas encore démobilisés. Environ 64 % des inscrits au Relais information conseil ont moins de 40 ans, sont majoritairement des femmes (60 %), originaires de la province Nord à 79 % et en contrat de chantier pour 75 % d’entre eux. Alors qu’à fin décembre 2013, environ 42 % des salariés dorénavant démobilisés du site de Vavouto demeurent à la recherche d’un emploi, l’action du plan Réaction a permis à ce jour à 58 % d’entre eux de se trouver dans une « démarche de solution », que ce soit en termes d’emploi (19 %), de formation (13 %), de projet de vie individuel (25 %) ou plus marginalement de création d’entreprise (1 %).

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ACTU INSTITUTIONS

Lifou : les apiculteurs font miellerie commune La filière apicole représente un important levier de développement économique pour les îles Loyauté. La création d’une miellerie commune à Lifou fait ainsi partie des différentes mesures provinciales mises en place pour accompagner ce secteur. Aurélie Cornec - Photo : DR

Installée au sein des locaux de l’UCPA (Unité de conditionnement des produits agricoles) à Traput, cette miellerie propose aux apiculteurs dépourvus de matériel d’extraction de venir sur place collecter les cadres miellés, puis d’extraire et conditionner leur miel.

Une trentaine de ruchers concernées

La miellerie se charge également de la commercialisation et offrira bientôt la pos-

sibilité aux producteurs d’acheter du petit matériel apicole sur place, évitant ainsi un déplacement sur la Grande Terre. Les locaux, conformes à la règlementation en matière d’hygiène alimentaire, sont équipés de l’ensemble du matériel nécessaire à l’extraction, à la maturation et au conditionnement du miel en bocaux. Un équipement destiné à recycler la cire, nettoyer les cadres et réaliser de nouvelles feuilles de cire gaufrées est aussi mis à disposition des producteurs.

La mise en place de ce nouvel outil, dont la gestion est assurée par l’UCPA, représente un investissement de 11,2 millions F CFP, entièrement assumé par la Province des îles Loyauté. Une subvention de 5 millions a également été allouée à l’UCPA pour financer la première année de fonctionnement et le fonds de roulement nécessaire à la réussite du projet. Les premières collectes de miel ont eu lieu le 4 décembre dernier.

Province sud : un budget annuel en baisse Moins 3 %. C’est la diminution du budget de la Province sud par rapport à 2013. Cette baisse sera compensée par un recours plus important à l’emprunt et une diminution des subventions et investissements (-2,2 milliards). Aurélie Cornec - Photo : MJS

L’assemblée de la Province sud a adopté, le 19 décembre dernier, le budget primitif 2014 s’élevant à près de 57,2 milliards de F CFP – contre 59 milliards en 2013 – avec 11,3 milliards en investissement et 45,8 en fonctionnement. Quelles sont les raisons à l’origine de cette amputation de 1,7 milliard ? « Une baisse des dotations de la Nouvelle-Calédonie (-3,13 %), expliquée par l’évolution de la fiscalité calédonienne pour les années 2014-2016 », précise la Province. Cette diminution est cependant compensée par la prise en charge de la Nouvelle-Calédonie de différentes prestations sociales : le

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handicap, l’aide au logement, le contrôle médical ainsi que le placement des demandeurs d’emploi. La crise économique, la baisse attendue des recettes fiscales et le problème des clés de répartition entre les trois provinces sont également évoqués.

Des priorités maintenues

La Province devrait parvenir à équilibrer son budget en ayant un recours accru à l’emprunt bancaire, soit 11 % de son budget global. « Malgré cette baisse des ressources, la Province maintient ses priorités que sont la santé, la solidarité sociale et l’habitat

avec des aides diversifiées répondant aux ménages les plus modestes comme aux classes moyennes et pour tous les types de logement », assure l’institution.


soCIAL

Toute l’information sur un plateau ! Accueillir, informer, accompagner, animer, tels sont les objectifs de l’espace Jeunes de la Province sud, qui a ouvert ses portes début janvier. Ce lieu de rencontre et d’échange inédit se veut avant tout un portail d’entrée pour tous les jeunes tant au niveau de l’insertion, de la formation que des projets professionnels, voire personnels. Présentation d’un dispositif novateur. Marie Jeanne Stevaux - Photo : province Sud

Une plate-forme en « open space » d’environ 400 m2 comprenant un accueil centralisé, une cyberbase, un centre de documentation, un mini amphithéâtre, un coin pour les tout-petits, une cafeteria et des bureaux destinés à des entretiens personnalisés, le tout dans un décor convivial et moderne : l’espace Jeunes est opérationnel depuis le 7 janvier. Ce dispositif, qui s’inscrit dans le plan Ajir* de la Province sud, est le fruit d’une réflexion et d’une collaboration avec des organismes partenaires, impliqués dans l’avenir de la jeunesse calédonienne : vice-rectorat, École de la deuxième chance, point Apprentissage, Maison de l’étudiant, RSMA* ou encore Maison de la NouvelleCalédonie, pour ne citer qu’eux.

Ne laisser aucun jeune au bord du chemin

« Il nous aura fallu plus de trois ans pour le concrétiser. La conception et l’agencement de l’espace se sont réalisés en relation avec nos partenaires, qui vont bien sûr pouvoir l’utiliser dans le cadre d’animations ponctuelles. L’objectif du plateau est avant tout d’accompagner les jeunes vers la réussite, dans tous les domaines.

Notre rôle est d’identifier leurs besoins afin de pouvoir apporter une information la plus concrète possible », explique Philippe Le Poul, délégué à la jeunesse de la Province sud. L’espace Jeunes n’est donc pas un centre d’orientation, mais centralise

plus récemment, un animateur multimédia. Lieu d’échange, d’information, l’espace Jeunes propose aussi des entretiens personnalisés, des ateliers, par exemple pour la recherche d’un stage ou la rédaction d’un CV, et des animations, rencontres,

l’information avant d’aiguiller le public vers les organismes référents, quels que soient le projet et les questions posées. « En aucun cas il ne s’agit de nous substituer à nos partenaires, mais nous apportons une complémentarité aux structures existantes. Nous sommes une sorte de guichet unique : un seul endroit pour obtenir tous les renseignements pratiques, y compris ceux de la vie quotidienne », ajoute Joane Paidi, la responsable de la plateforme. L’équipe est formée de six professionnels, des conseillers expérimentés et,

conférences, bons plans, forums et expositions. « Nous avons de nombreux projets à déployer et c’est justement ce qui est très motivant. Le jeu en vaut la chandelle ! » conclut-elle. Depuis son ouverture, la plate-forme a accueilli jusqu’à une centaine de visiteurs certains jours. L’espace Jeunes se situe au 4, rue de Sébastopol et est ouvert… même le samedi matin, de 9 h à midi !

L’objectif du plateau est avant tout «d’accompagner vers la réussite, dans tous les domaines. »

*Agir pour la jeunesse : insertion et réussite *service militaire adapté

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SE FORMER

Une nouvelle formation d’ouvrier aquacole Instrument territorial pédagogique, le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) du Mont-Dore a ouvert depuis la rentrée une formation d’ouvrier aquacole. Une réponse à un besoin dans le secteur de l’aquaculture aujourd’hui en pleine croissance. Amélie Rigollet - Photo : Patrick Chalas

Déjà dispensée en 2008 au sein du CFPPA Nord et de Bourail, la formation qualifiante et certifiée d’ouvrier aquacole ouvre ses portes dans le Sud. « Après une mise en sommeil nécessaire pour éviter de saturer le marché, le gouvernement a souhaité relancer cette formation en l’incluant en 2012 dans la commande publique »,

CFPPA Sud s’adresse aux demandeurs d’emploi et aux salariés âgés de dix-huit ans minimum. Pour Jean-Michel Py, « la motivation et le projet professionnel sont les conditions premières à la réussite de cette formation ». Durant trois mois, douze stagiaires maximum vont passer huit semaines au sein du centre de formation de

La main-d’œuvre a besoin de se «professionnaliser et de se former

aux dernières évolutions techniques. indique Jean-Michel Py, directeur du CFPPA Sud. Pour évaluer les besoins, des réunions et visites de terrain s’organisent dès avril 2013 entre le CFPPA Sud, le Groupement des fermes aquacoles (GFA) et l’Erpa (Établissement de régulation des prix aquacoles). Comme l’indique le directeur, un fort besoin s’est dégagé des visites de terrain : « La main-d’œuvre a besoin de se professionnaliser et de se former aux dernières évolutions techniques. »

Trois mois pour se former

Véritable montée en compétences, la nouvelle formation d’ouvrier aquacole du

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»

Boulouparis et dix semaines en entreprise, principalement en fermes aquacoles. Ces périodes d’application en entreprise (PAE) permettent d’alterner facilement le terrain et les cours dispensés à la fois en salle et sur plateau technique. Dispensée par un ingénieur agronome spécialisé en aquaculture, cette formation modulaire met l’accent à la fois sur les aspects scientifique, technique et théorique. À noter qu’une indemnisation des stagiaires est prévue à hauteur de 65 % du salaire minimum garanti (SMG) s’ils ne sont pas hébergés, contre 45 % du SMG s’ils sont logés au sein de l’organisme de formation.

À l’issue de la formation, chaque stagiaire recevra un titre qualifiant d’ouvrier aquacole de niveau V, délivré par la Direction de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement (DAFE) de l’État.

Le CFPPA, en bref Présents dans chacune des trois provinces, les CFPPA proposent aux adultes trois types de formations. Sous l’autorité du ministère de l’Agriculture, ils dispensent des formations certifiantes et diplômantes de niveau V (CAP ou BEP) ou IV (bac) dans des domaines tels que l’horticulture, l’aménagement paysager, ou encore l’industrie agroalimentaire. Aussi, les CFPPA proposent des formations qualifiantes ciblées pour des montées en compétences en direction de porteurs de projets ou demandeurs d’emploi. Enfin, des formations de premier niveau d’employabilité (PNE) sont mises en place en faveur de jeunes handicapés, détenus ou demandeurs d’emploi. L’objectif est d’acquérir les premiers gestes professionnels pour une meilleure réinsertion dans le marché du travail.



INTERCONSULAIRE

Texte : Marie Jeanne Stevaux - Photos : CMA-CCI-NC

Des produits locaux au SIA ZAC Panda : des docks et une antenne CMA C’est une bonne nouvelle pour les artisans à la recherche d’un espace de travail moderne et adapté : une vingtaine d’ateliers leur seront bientôt proposés à la location à la ZAC Panda. Avec quatorze docks d’une superficie de 83 m2 et cinq de 120 m2, ces locaux comprennent par ailleurs une mezzanine de 42 m2 un espace sanitaire et une alimentation électrique. Accessibles aux professionnels en création, développement ainsi qu’aux repreneurs d’entreprise, ils sont prévus pour accueillir des activités de production : menuiserie, charpente ou encore mécanique. Le choix de réaliser un tel parc d’activités à Panda, à deux pas de l’échangeur, n’est pas le fruit du hasard : en effet, selon les statistiques, le nombre d’artisans sur Dumbéa a connu une hausse de 32 % ces quatre dernières années. Autre constat, bon nombre de professionnels ont du mal à louer des locaux à des tarifs abordables. Enfin, la CMA a voulu faire d’une pierre deux coups : le dernier espace d’environ 230 m2 est entièrement réservé à sa nouvelle antenne. Les artisans pourront y effectuer leurs formalités sans passer par la case Nouméa, rencontrer des animateurs économiques ou encore se rapprocher du centre de gestion de la CMA. Pour en savoir plus sur les conditions d’accès, il suffit de contacter Grégory Armando au 28 23 37.

Organisé fin février à Paris, le SIA, Salon international de l’agriculture avait, comme chaque année depuis 1998, son stand calédonien. Si un producteur seulement, Serge Blanco des Délices bouraillais, avait fait le déplacement, une dizaine d’enseignes étaient par ailleurs représentées par la Chambre d’agriculture : Hoïa (café, miel et confiture), vanille des îles Loyauté et de la haute Karikouié, Lyne création (paréos et robes mission), la distillerie de Nessadiou (niaouli), Cosmécal (produits de beauté), la GBNC et Le Froid (bières et boissons hygiéniques), la société des eaux du Mont-Dore et la maison Ridolfi (liqueurs). Dans le cadre du concours général agricole du SIA, les trois lauréats 2013 (Délices bouraillais, Le Froid, Vanille de la haute Karikouié) étaient à nouveau de la partie pour tenter de décrocher une deuxième médaille dans leur catégorie. Outre la dégustation de crevettes et de viande de cerf, les visiteurs ont aussi pu découvrir le réseau Bienvenue à la ferme, destiné à promouvoir l’agriculture et la NouvelleCalédonie. Avec 800 000 visiteurs chaque année, dont 100 000 professionnels, le SIA est la plus grande vitrine mondiale de l’agriculture.

Un autre regard sur le savoir-faire

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©CC-NC

Alors que 2013 a été décrétée « année de l’industrie » par les CCI en métropole et en outre-mer, la CCI-NC a voulu elle aussi marquer l’événement et rendre hommage à ses entreprises. « L’industrie, l’art d’un pays », tel est le nom de cette exposition photographique itinérante. À travers trente-trois clichés grand format, en noir et blanc ou en couleurs, il s’agit de mettre en valeur toute la diversité et le savoir-faire de l’industrie locale auprès du public, les Calédoniens mais aussi les visiteurs. Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir tout un pan de l’économie calédonienne. Après un vernissage chez l’imprimeur où les élus consulaires ont pu admirer en avant-première les différentes œuvres d’art, l’exposition s’est tenue d’abord à l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta, de décembre jusqu’à mi-février. Déplacée dans un deuxième temps à Ducos, elle finira son parcours dans certaines communes de Brousse. Pour la réalisation de cette opération, quatre photographes professionnels de renom ont été sollicités : Claude Beaudemoulin, Stéphane Ducandas, Fred Payet et Nicolas Petit.


les conseils du notaire

Une opportunité à saisir : la défiscalisation locale dans le secteur du logement intermédiaire Par Maître Jean-Daniel Burtet, notaire associé à Nouméa et membre du Groupe Monassier.

La Nouvelle-Calédonie a apporté au secteur du BTP un joli cadeau de fin d’année avec la loi du pays n° 2013-10, parue au Journal officiel le 19 décembre 2013.

En effet, cette loi crée un nouveau régime de défiscalisation en matière immobilière pour tout contribuable domicilié fiscalement sur le territoire et décidant d’investir dans le secteur du logement intermédiaire à but locatif, ou pour les primo-accédants à la propriété, en vue d’y habiter à titre de résidence principale. Cette mesure a été conçue par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie comme un soutien à l’activité du secteur du BTP dans la mesure où elle tente de créer une incitation fiscale à l’investissement dans l’immobilier sur le territoire. En conséquence, elle s’applique aux acquisitions de logements neufs ou sur plan.

Une mesure transitoire

Il s’agit d’une mesure transitoire qui doit prendre fin le 31 décembre 2015. Pour bénéficier du dispositif, le contribuable acquéreur doit prendre l’engagement de louer le logement pour une durée minimale de 6 ans, à l’usage de résidence principale du locataire. S’agissant des primo-accédants, ils doivent prendre, dans les 3 mois de l’achèvement, l’engagement d’affecter le bien à leur résidence principale pour une durée minimale de 6 ans. Le dispositif prévoit un certain nombre de conditions pour qu’une opération puisse bénéficier de l’avantage fiscal.

En premier lieu, le locataire ou le primoaccédant devra disposer de ressources annuelles inférieures à des seuils fixés par arrêté du gouvernement (un peu plus de 4 000 000 F CFP pour une personne seule, de 6 800 000 F CFP pour un couple, de 7 200 000 F CFP avec une personne à charge). De plus, le prix de revient du logement ne sera défiscalisable qu’à concurrence de 311 250 F CFP par m2 de surface habitable (logement + partie des terrasses couvertes jusqu’à 30 m2). Enfin, pour les investissements à but locatif, le loyer mensuel ne devra pas dépasser un seuil fixé à 1 612 F CFP du m2 de surface, à l’exception des communes de Nouméa, Voh, Kone et Pouembout pour lesquelles le seuil est fixé à 1 964 F CFP. Ces seuils sont en outre corrigés pour chaque logement en fonction d’une formule mathématique fixée par le gouvernement. Le taux de la réduction d’impôt est fixé à 30 % du montant de l’investissement, imputable sur 6 années, le plafond de l’investissement étant en outre de 36 000 000 F CFP par an et par foyer fiscal, et le nombre d’acquisitions limité à 2 par an.

CFP de l’impôt sur le revenu qu’il doit à la Nouvelle-Calédonie. Montant du loyer pour un bien situé à Nouméa ou dans la zone VKP : 90 m2 (68 m2 + 22 m2) x 1 964 x 0,911 = 161 028 FCFP. Le prix de revient du logement est donc en réalité ramené à 20 596 250 F CFP. Il s’agit d’un avantage significatif qui devrait inciter à investir dans l’immobilier sur le territoire, et de ce fait grandement contribuer à relancer l’activité du secteur du bâtiment actuellement en période de crise. La seule question qui se pose : y aura-t-il assez de logements construits sur la courte période d’existence du dispositif pour satisfaire tous les contribuables ?

Exemple concret

Un contribuable acquiert un logement F3 d’une surface habitable de 68 m2, disposant d’une terrasse de 22 m2, moyennant un prix de 29 000 000 F CFP (hors frais de notaire). Le plafond défiscalisable s’élève à 311 250 x (68 m2 + 22 m2) = 28 012 500 F CFP, montant à retenir pour le calcul de la réduction d’impôt. La réduction d’impôt s’élève donc à 28 012 500 x 30 % = 8 403 750 F CFP. Imputation annuelle sur l’impôt dû par le contribuable : 8 403 750/6 = 1 400 625 F CFP. Le contribuable pourra donc déduire chaque année, pendant 6 ans, 1 400 625 F Impact éco n°8 / Mars 2014

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Développement durable

La réglementation DEEE est en marche Depuis le 1er décembre 2013, la réglementation relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) s’applique en province Sud. L’éco-organisme Trecodec est agréé pour organiser la collecte, le traitement et le financement de cette sixième filière. Sandrine Chopot - Photos : DR Les importations d’équipements en Nouvelle-Calédonie sont en hausse constante. Selon une étude chiffrée, elles représentaient 7 000 tonnes en 2011. Face à ce constat, une réglementation s’imposait.

Responsabilité élargie des producteurs

Comme pour les cinq filières existantes – piles, batteries au plomb, huiles usagées, pneumatiques et véhicules en fin de vie (VHU) –, les DEEE sont réglementés selon le principe de la responsabilité élargie des producteurs (REP) ce qui sous-entend que « ces derniers doivent assumer l’organisation et le financement de la collecte et du traitement issus de produits qu’ils importent ou qu’ils fabriquent et informer le grand public de leur action », tient à rappeler Bernard Creugnet, directeur de l’éco-organisme. Dans un premier temps, cette réglementation concerne cinq types de déchets : le gros électroménager froid et hors froid, les lampes ou ampoules, le matériel informatique/écrans et téléphonique et les distributeurs automatiques. Fin 2014, viendront se rajouter le petit électroménager, l’outillage, les jouets et les instruments de contrôle. Enfin, le principe « 1 pour 1 » sera encouragé. « Les ménages pourront rapporter leur équipement usagé lors de l’achat d’un nouveau matériel », poursuit-il.

Un facilitateur pour les opérateurs

La réglementation impose à tous les producteurs le dépôt d’un plan de gestion qui doit être agréé par la province Sud. Pour satisfaire leurs obligations, les importateurs peuvent choisir de se regrouper au sein de l’éco-organisme Trecodec pour pouvoir bénéficier de son plan de gestion collectif. « Faire son plan de gestion seul, c’est souvent très compliqué car l’entre-

prise doit arriver à se projeter sur cinq ans. Notre rôle est d’accompagner les opérateurs en leur proposant des solutions de service à un coût mutualisé. À ce jour peu d’importateurs se sont manifestés auprès de l’éco-organisme. Ils ont encore du mal à prendre conscience que cette réglementation est obligatoire. Si certains peuvent être tentés de jouer la montre, il faut savoir que la rétroactivité de l’éco-participation est de quatre ans », explique le directeur. Reste aujourd’hui à déterminer quel sera le montant de cette éco-participation.

Une filière créatrice d’emplois

Outre la démarche de protection de l’environnement, le recyclage des DEEE pourra permettre la création d’emplois. « Le démantèlement et la remise sur le marché pour prolonger la durée de vie de l’appareil sont inscrits dans la réglementation. Dans un premier temps, la priorité sera donnée au démantèlement ce qui va générer des emplois d’insertion, comme il en existe en métropole, avec les Emmaüs par exemple. Il s’agit de métiers qui demanderont un certain savoir-faire mais pas une haute technologie. Ils permettront de déboucher, dans un second temps, sur de la réparation et du service après-vente », conclut Bernard Creugnet.

Calsol : les artisans adhèrent ! Marie Jeanne Stevaux

En décembre dernier, dix nouveaux installateurs de chauffe-eau solaires sont venus renforcer la liste des adhérents de la charte Calsol. Cette démarche, coordonnée par la Chambre de métiers et de l’artisanat, est une marque d’engagement basée sur le volontariat. L’enjeu est triple : s’il s’agit en priorité de développer les énergies renouvelables et rendre le solaire plus accessible, l’adhésion à Calsol garantit également des installations aux normes. Un artisan qui souhaite rejoindre le réseau devra répondre à cinq exigences : être enregistré sous l’activité de plombier, suivre une formation au centre Lucien-Mainguet, réussir les tests, demander l’adhésion dans les deux ans qui suivent le stage, s’engager sur tous les points de la charte. Les installateurs agréés peuvent faire bénéficier leurs clients de la prime Ecocash. Pour en savoir plus, www.cma.nc

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tendance nickel

Asia Nickel : au cœur des discussions Du 15 au 22 novembre 2013, une délégation calédonienne, composée d’acteurs institutionnels et économiques, s’était déplacée en Indonésie pour sensibiliser les dirigeants locaux à la situation du marché mondial de l’or vert. Point d’orgue, la troisième conférence Asia Nickel à Jakarta les 19 et 20 novembre 2013. Texte et photo : Amélie Rigollet

« Il s’agissait d’une mission historique », a lancé Roch Wamytan, président du congrès, au retour de son déplacement en Indonésie où il était accompagné de Gilbert Tuyenon, vice-président du gouvernement ainsi que d’une importante délégation institutionnelle et économique du pays.

Ouvrir le dialogue

Cette première visite sur le sol indonésien intervient dans un contexte du marché du nickel excédentaire. De son côté, l’Indonésie a exporté son nickel en 2013 de manière massive vers le marché chinois. Les responsables politiques et économiques calédoniens ont souhaité ouvrir un dialogue avec les dirigeants politiques indonésiens. « Ce furent des entretiens conviviaux et amicaux, mais aussi francs, directs et constructifs », lance le président du congrès.

Sur le terrain

Afin d’appréhender les réalités de la compétition du secteur nickélifère, la délégation a visité durant les deux premiers jours des sites majeurs de production. Une partie de la délégation s’est rendue sur le site de la société PT Antam dans l’archipel de Sulawesi, produisant 15 000 tonnes de nickel métal par an, tandis qu’une autre partie est allée visiter l’usine Weda Bay Nickel qui devrait produire à son démarrage 30 000 puis 60 000 tonnes de nickel chaque année.

La force législative

De retour à Jakarta, la délégation a ensuite effectué une série de visites avec les acteurs politiques indonésiens. L’occasion pour eux de rappeler au gouvernement sur place l’importance de l’application de la loi no 4 de 2009, contraignant les indus-

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Roch Wamytan, président du congrès et Gilbert Tuyenon, vice-président du gouvernement

Un système de quota « d’exportation pourrait voir le jour. » triels à passer de l’exportation de minerai brut à la transformation locale d’ici cinq ans. Selon Roch Wamytan, « l’Indonésie a pris conscience des retombées économiques de cette loi qui doit être appliquée dès le 12 janvier 2014 ». À cela, il n’a pas manqué de souligner qu’un « système de quota d’exportation pourrait voir le jour ». Les élections présidentielles et législatives en Indonésie prévues en début d’année sont à suivre de près. Le gouvernement calédonien entend lancer les premières discussions à la suite de ces échéances. « Nous allons devoir nourrir cette relation ouverte avec l’Indonésie », conclut le président du congrès.

L’union fait la force Alors que l’Indonésie et la Nouvelle-Calédonie représentent à eux seuls 80 % des ressources mondiales du minerai vert, la Nouvelle-Calédonie a proposé la création d’une sorte « d’Opep », réunissant autour d’elle l’Indonésie et les Philippines. Alors que les cours du nickel sont plutôt à la baisse, cette organisation des pays producteurs et exportateurs de nickel permettrait aux trois pays membres de maîtriser davantage le marché.



Dossier

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Le goût du luxe

Le goût du luxe Épicuriens, passionnés, généreux ou amoureux. Les qualificatifs sur les adeptes du luxe ne manquent pas dans les propos des commerçants spécialisés. Tous, sauf un : fortunés. C’est pourtant la clé de ce succès qui mord à pleines dents dans les portefeuilles élargis. Les Calédoniens argentés ne se privent pas d’y croquer... malgré la crise Frédéric Huillet Photos : Patrick Chalas et Niko Photos

« C’est quand même exceptionnel de partager du vrai bon foie gras de bonne qualité, une boîte de caviar ou des truffes avec une excellente bouteille », s’enthousiasme Alexandre Castegnaro, directeur de Gastronomie Import. « Conduire une Porsche Cayenne est un moment privilégié. C’est la puissance, la régularité, la finition au volant », s’envole Frédéric Delomais, manager de la marque en Nouvelle-Calédonie. « Un sac Hermès, un carré ou toute autre création, c’est unique, une classe sans ostentation, une qualité et une image vraiment française », glisse dans un sourire très convenu aux initiés Christiane Aillaud, la seule représentante Hermès dans les Dom-Tom français. « On crée pour une femme. On crée de la beauté et du bonheur », s’enflamme Jacques Dolbeau, fondateur et créateur joaillier calédonien de Diam’s avec un label 100 % local.

Un marché local

À eux quatre, ces commerçants symbolisent le luxe calédonien, en majorité importé mais plutôt rentable. Car le luxe ne connaît pas vraiment la crise sur le territoire. Il y a bien les touristes qui cherchent à Nouméa le « made in France » de prestige. Mais ce n’est vrai que pour une infime partie des produits. L’essentiel des ventes est vraiment local. Du Grand Nouméa, de l’intérieur et maintenant des îles, la clientèle calédonienne tient le marché. Pourtant, ces personnes argentées, à forte capacité de voyage à l’étranger, pourraient acheter à moindre prix en Asie ou en Europe. Non. Beaucoup préfèrent Nouméa où chacun se connaît, se fait confiance et commande du sur-mesure aux prix « amicaux » des grandes familles et des relations. En effet, « c’est ridicule pour un Calédonien d’acheter un diamant à l’occasion d’un voyage car s’il l’acquiert localement, il aura non seulement la même qualité de pierre, mais également le choix de la monture et le service qui l’accompagne », confie Jacques Dolbeau.

Contraste

« Les gens portent du Hermès pour eux-mêmes, pour la qualité et la beauté du produit. Contrairement à d’autres marques de luxe, le paraître n’est pas ostentatoire. »

Des observateurs y trouvent une certaine indécence face à une autre catégorie de la population beaucoup plus modeste.. D’autres, au contraire, considèrent ces dépenses comme une juste récompense d’un travail assidu et intelligent. Sans juger, il n’en demeure pas moins que le contraste est saisissant entre la proximité des briques de mauvais vin gisant dans les caniveaux, non loin des millions de francs en pierres précieuses glissés aux doigts. Les locks et les 4x4 de luxe se frôlent dans une société où l’indice de Gini* propulse la NouvelleCalédonie, avec sa note de 43 à 50 selon les analystes, dans le top 20 des pays aux plus fortes disparités de revenus au monde**. « Et alors ! On n’a pas le droit de profiter

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Dossier de l’argent que l’on a gagné ? » s’insurge le patron de Gastronomie Import. « Celui qui veut se payer une bouteille à 50 000 ou à 100 000 francs, qu’il se la paie. C’est un choix épicurien lorsque l’on a travaillé toute l’année et qu’on le mérite. Et le mieux est encore de la partager avec des amis. » Même réaction chez Mme Aillaud. « Les gens portent du Hermès pour eux-mêmes, pour la qualité et la beauté du produit. Contrairement à d’autres marques de luxe, le paraître n’est pas ostentatoire. » En revanche, au volant d’une Porsche Cayenne, « on montre l’envergure de ses ambitions. On renvoie une image de réussite sociale envers ses clients et son entourage », relève Frédéric Delomais. « Le logo de la marque suffit à valoriser l’acheteur dans ce qu’il pense de lui-même. Et lorsque l’on a les moyens financiers, on se fait plaisir. C’est tendance. »

Baisser la marge

Aux dires des commerçants, acheter du luxe en Nouvelle-Calédonie serait une bonne affaire. Car c’est promis et juré, tous fournissent des efforts sur leurs bénéfices. « Globalement, je limite ma marge à 20 % par rapport au prix français », précise le patron de Gastronomie Import en rappelant le coût élevé du fret par avion lorsque des truffes, des huîtres, du caviar ou du foie gras arrivent en urgence pour les fêtes de fin d’année. « Sur certains produits, nous avons les mêmes prix qu’en métropole. Lorsque la TGI est presque identique à la TVA de métropole (19 %),

nous sommes freinés tant localement qu’à l’export. C’est le seul élément qui nous empêche de nous développer car on achète au même cours que tout le monde », déplore Jacques Dolbeau.

Entre local et import

« Et alors ! On n’a pas le droit de profiter de l’argent que l’on a gagné ? » s’insurge le patron de Gastronomie Import, une truffe délicieusement parfumée au nez.

j’absorbe les frais de fret en réduisant ma marge », assure la patronne d’Hermès dont la clientèle est à 25 % calédonienne contre 75 % japonaise. « On souhaite autant que possible s’aligner sur les prix de métropole. On doit rester dans les prix du marché », souligne le manager de Porsche dont plus d’une centaine de modèles Cayenne se sont vendus depuis 2009. Mais « avec le système de taxation calédonien,

Pour Frédéric Delomais, manager de la concession Porsche, « le logo de la marque suffit à valoriser l’acheteur dans ce qu’il pense de lui-même. Et lorsque l’on a les moyens financiers, on se fait plaisir ».

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À défaut de pouvoir hausser ses marges, le commerce du luxe absorbe les taxes et réduit ses bénéfices pour rester compétitif face à une clientèle calédonienne aisée, qui voyage et consomme à l’étranger. « Sur les pierres précieuses, on paye 21 % de TGI et 4 % sur le métal. C’est un avantage. Si on importe un bijou fini, on paye 41 % de TGI. Donc, plus la pièce est chère, plus l’intérêt du client est de l’acheter en fabrication locale », plaide le créateur de Diam’s qui livre un exemple. « Un de mes concurrents propose un bracelet en or avec 1 100 pierres à 6,5 millions car il est importé. Si c’est moi qui le fabrique, il coûtera à peine 4 millions avec un suivi et une qualité supérieurs. » Mais entre le « made in New Caledonia » et l’import, la fiscalité frappe fort. « Pourquoi taxer des produits qui ne sont pas locaux ? On ne fait pas de la noix de Saint-Jacques ou du saumon en Nouvelle-Calédonie. Pourtant, on paye 55 % de taxe sur ces produits », s’insurge Alexandre Castegnaro.

Pas à plaindre

Pourtant, au final, la réglementation fiscale ne plombe pas vraiment le marché du luxe, hormis celui de l’automobile. « On ressent la crise de manière réelle », reconnaît le manager de Porsche/Audi/Volkswagen, appartenant au groupe Jeandot. « En 2009, nous avons vendu 47 Cayenne contre 24 en 2013. Sur l’ensemble de la concession, 565 voitures ont été vendues en 2012 contre 483 en 2013, soit une chute d’environ 80 véhicules. Mais cela reste un volume de vente très acceptable pour notre petit marché calédonien. Dans le contexte de crise que l’on connait en Europe, il serait malvenu de se plaindre. » Surtout avec des Cayenne oscillant de 9,2 à 16 millions de francs ! « La conjoncture du luxe est stable mais sans croissance, note le patron de Gastronomie Import. La seule différence est que les gens se font plaisir une seule fois par an au lieu de plusieurs fois auparavant. Pour l’instant, le pouvoir d’achat du luxe est identique. Mais je ne peux m’avancer pour 2014. » Mieux, chez Hermès, l’année 2013 a été meilleure que 2012. « Il n’y a pas eu d’effet de crise. Les Calédoniens sont fidèles. Ce qui freine l’activité, c’est la


Le goût du luxe

baisse du tourisme de qualité. C’est pourquoi Vuitton ou Chanel ne se sont pas installés en Nouvelle-Calédonie », relève sans complaisance Mme Aillaud, suggérant que la « qualité » d’un touriste se mesure à l’amplitude de sa carte bancaire.

Anticiper et s’adapter

Tandis que beaucoup de petits commerces peinent à survivre, le marché du luxe se maintient malgré les incertitudes économiques et politiques de 2014. « Il y a de l’argent en Nouvelle-Calédonie et si les Calédoniens achetaient localement tout ce qu’ils achètent à l’étranger, nous serions riches ! », assène le patron de Diam’s. Dans un marché du luxe dominé par les profits de l’importation, Jacques Dolbeau et ses fils se démarquent et ont anticipé localement. « Le vrai défi se situe dans le e-commerce avec lequel on peut acheter partout dans le monde en un simple clic. Il n’y a plus de frontières. C’est une valeur ajoutée si nos politiques prennent conscience qu’il faut trouver un système fiscal qui correspond à ce type de commerce. Un pays qui grandit est un pays qui crée de l’industrie, du savoir-faire et sait s’adapter. On peut le faire ici. » Et dans sa gouaille toute calédonienne, Jacques Dolbeau de lâcher en séduction : « Tant qu’il y aura des femmes, le luxe aura de l’avenir. » • L’indice de Gini indique dans quelle mesure la répartition des revenus entre les individus ou les ménages au sein d’une économie s’écarte de l’égalité parfaite. Dans ce coefficient, le 0 signifie que les revenus sont uniformément répartis alors que le chiffre 100 correspondrait à l’accaparement par une seule personne de toute la richesse nationale. (Source : Union européenne) • ** France : 32,7; Nouvelle-Zélande 36,2; Papouasie-Nouvelle-Guinée 50,9

Une douzaine de X6 et X5 de la série M sont vendus chaque année dans ce que le concessionnaire BMW qualifie « de marché de niche ».

Un marché de niche selon BMW A plus de 15 millions l’unité, les beaux X6 et X5 de la série M ne s’envolent pas comme des petits pains. Une douzaine est vendue chaque année dans ce que le concessionnaire BMW qualifie « de marché de niche ». Mais la clientèle est fidèle et surtout constante. Prestige Motors n’a pas connu de baisse du très haut de gamme ces dernières années. A la recherche du plaisir et de la sécurité, les acheteurs sont essentiellement des chefs d’entreprise ayant réussi dans leurs affaires. « Ils veulent du plaisir et de la sécurité. Un X6 ou un X5, c’est une technologie, une conduite agréable et des performances. » constate Romain Hudan, directeur marketing et communication. Malgré le prix, ces voitures de très haut de gamme se monnayent parfois cash, comme dans un grand coup de cœur. D’autres acquéreurs préfèrent les comptes de société ou les prêts aux organismes bancaires. Mais tous ont un point en commun : « Ce sont des personnes très accessibles et très différentes de la clientèle métropolitaine. Ici, ils ont réussi par eux-même, veulent se faire plaisir et, parfois, aiment le montrer tout en restant simples » souligne le concessionnaire.

Le luxe 100 % lôôôcal

Autour de leur père Jacques, Frédéric et Dominique Dolbeau ont appris la joaillerie et fourmillent d’idées pour développer Diam’s dans un concept 100 % calédonien et très numérique.

Il a commencé comme simple apprenti horloger. Aujourd’hui, Jacques Dolbeau mène la danse de la joaillerie de luxe faite maison. Avec minutie, persévérance et travail, il a forgé Diam’s, une entreprise à l’esprit très familial, où chacun gagne sa place dans le tutoiement et l’investissement personnel. Sa stature reflète la volonté de gagner autrement que par l’importation. Avec ses fils Frédéric et Dominique, il a offert une autre réputation à son nom broussard. Pourtant, l’or, l’argent et les diamants ne les dispensent pas d’un bon coup de pêche ou de chasse. Tant que l’imprimante 3D, la seule du territoire dans la joaillerie, façonne par informatique les moules de futurs bijoux vers de nouveaux avenirs sur mesure. Les marchés français et australiens sont déjà à portée de carats pour ces Calédoniens qui voient loin, qui ont amorcé leur révolution technologique et illustrent au quotidien des ressources locales méconnues vers un luxe « made in New Caledonia ».

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BTP La livraison de la totalité du lycée du Mont-Dore, tel que prévu sur cette vue actualisée, est espérée pour la rentrée 2018.

Le lycée du Mont-Dore en phase de construction Huit ans après avoir été décidé, le lycée du Mont-Dore est enfin lancé. La première tranche de construction démarre cette année pour une livraison partielle à la rentrée 2016. L’ensemble ne sera achevé, au mieux, qu’à la rentrée 2018. Frédéric Huillet - Photos : Patrick Chalas – Cabinet Artimon

Mars 2014 marquera le vrai lancement de la construction du lycée du Mont-Dore. Enfin, est-on tenté de souffler. Après de multiples atermoiements depuis 2006, date à laquelle le principe de sa construction avait été retenu, huit ans ont défilé. La municipalité avait pourtant acquis les onze hectares du terrain Babin en 2008, à l’entrée de Saint-Michel, pour 230 millions de francs. Face au lagon, à la sortie de Boulari, tout semblait devoir aller vite. Mais la décision du comité des signataires de 2009 d’entériner l’implantation de ce nouveau lycée a patiné jusqu’à l’an dernier, la ville du Mont-Dore et le vice rectorat se renvoyant la balle au sujet des travaux de viabilisation. Et ce n’est que l’an dernier que les premières pelleteuses sont entrées en action.

Accélérer la cadence

Le tout de manière limitée. Seule la future aire consacrée à la gare d’échange du Néobus, à l’entrée du lycée, a été concernée. Il s’agissait pour la Dumez de désamianter le sol truffé des remblais du col de Plum. Les matériaux naturels contenant de l’antigorite avaient été déposés en vrac voici plusieurs années, face à la ferme de SaintMichel, lors des travaux d’élargissement

de la route. Au total, 7 200 mètres cubes de sols contaminés sur 30 à 40 centimètres d’épaisseur ont été enfouis sur place puis recouverts par plus d’un mètre de terre. L’ensemble sera bitumé et inoffensif pour la santé. Reste maintenant à accélérer la cadence car l’ouverture de la première tranche du lycée est prévue pour la rentrée 2016. Et ça presse. Dès ce mois de mars, les friches du terrain devraient disparaître sous les bulls qui s’attaqueront aussi au terrassement. En juillet ou août, les premières fondations seront coulées. Puis, les bâtiments seront érigés.

son internat et ses locaux techniques. Au final, le lycée du Mont-Dore est prévu pour accueillir 660 élèves dont une centaine en internat. L’établissement sera polyvalent en mêlant des filières d’enseignement général, technologique, professionnel et agricole. Pour l’heure, un budget de 5 milliards de francs est envisagé, sans compter avec les redoutables intempéries et avenants...

Polyvalence

Le vice rectorat rêve d’une livraison fin 2015 afin de bénéficier des vacances d’été pour installer le matériel avant la rentrée 2016. Cette première tranche comprendra les salles des filières d’enseignement général, le CDI, le réfectoire, les locaux administratifs ainsi que les parkings publics et techniques. Les élèves travailleront au son des travaux durant encore deux années. Jusqu’à 2017, il faudra bâtir les ateliers, les salles de cours pour les BTS, l’étage des salles banalisées, les équipements sportifs et un logement de fonction. Enfin, pour 2018, le lycée sera au complet avec

Caroline Marlot, du cabinet Artimon, est l’une des architectes du lycée du Mont-Dore avec les cabinets Chabanne et Partenaires ainsi que MC Architecture.

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Aurélie Cornec - Photos : Marc Le Chélard

commerce

Accessoires pour enfants « made in Caledonia » Installée en centre-ville depuis le mois d’août dernier, la boutique Bonbon de miel propose de nombreux articles de décoration et vêtements pour enfants. L’originalité du concept : des produits entièrement réalisés par les mains de Vanessa Juillerac, la gérante. Grâce à sa formation de styliste en mode et de décoration d’intérieur, la jeune femme crée différents articles en tissu : tours de lit, gigoteuses, mobiles, tapis à langer, jouets en tissu, doudous, couvertures, bavoirs, chaussons, etc. « L’idée est de permettre aux jeunes parents, ou aux personnes qui souhaitent offrir des cadeaux originaux, de choisir un tissu pour réaliser le produit qu’ils veulent. Cela offre aux clients une vraie liberté de choix », explique-t-elle. Chaque pièce est donc unique et tous les articles présentés en magasin sont disponibles sur commande afin d’être personnalisés. « Les clients peuvent par ailleurs me soumettre leurs propres idées. »

Mettre en avant les créateurs locaux

Bonbon de miel accueille également d’autres créateurs. « La boutique est ouverte au dépôt-vente, afin de faire découvrir aux clients d’autres créations artisanales », précise Vanessa. Grâce à des tarifs abordables, ce magasin atypique permet d’offrir aux plus jeunes des vêtements et accessoires de qualité et fabriqués à la main. Un shopping original qui contribue à soutenir les créations calédoniennes.

Des repas d’affaires hauts en couleur

Aurélie Cornec - Photos : Marc Le Chélard

De nombreuses enseignes commencent à s’installer dans la région VKP mais cette fois, un commerce de Koné ouvre un second établissement à Nouméa. Après le Tumbala café de Koné, véritable institution dans la région, place au Tumbala café de Nouméa, qui a ouvert ses portes le 13 novembre dernier. « Le concept reste le même qu’à Koné : la convivialité avant tout, avec beaucoup de couleurs dans la décoration ! » résume Zakkia Ghaba, cogérante. « Nous proposons deux types de cuisine : française et marocaine. En ce qui concerne la carte, nous sommes donc plutôt dans un esprit restaurant à Nouméa, alors que l’établissement de Koné est davantage orienté snack. Nous sommes cependant ouverts en continu, tous les jours, depuis le petit-déjeuner jusqu’à la fin de soirée », précise Zakkia.

Une clientèle éclectique

Le Tumbala café organise régulièrement des « after-work », entre 18 h et 20 h, avec des concerts aux styles musicaux variés. L’établissement accueille également différentes expositions artistiques et dispose d’une salle à l’étage, souvent réservée aux groupes. « Nous organisons des repas d’entreprises, l’établissement peut donc tout à fait être utilisé pour des réunions de travail », ajoute la cogérante. Un lieu idéalement situé – à deux pas de la plage de l’Anse-Vata – et loin d’être austère pour les longues discussions d’affaires… Impact éco n°8 / Mars 2014

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TOURISME

Sup and Go, dépaysement garanti ! Installée depuis octobre 2012 sur la commune de Boulouparis, Sup and Go s’est spécialisée dans le stand-up paddle ainsi que le bateau-taxi et propose des balades « découverte » tout en harmonie avec la nature. Rencontre avec ses gérants, Bénédicte Martinet et Alain Kerzreho, grands passionnés d’écotourisme. Marie Jeanne Stevaux - Photo : Sup and Go

S’ils ont choisi, « contre toute attente », la région de Boulouparis pour exercer leur activité, c’est tout simplement parce qu’ils sont tombés amoureux de la baie de SaintVincent. « Nous avions déjà une entreprise de location de paddles sur Nouméa, mais nous avons préféré la déplacer ici avant d’ajouter, il y a trois mois, l’activité de taxi-boat. Le site est formidable avec cette particularité d’avoir à la fois de la rivière, de la mangrove et du lagon. Par ailleurs, malgré son fort potentiel touristique, la région est encore très peu développée et c’était donc aussi une belle opportunité pour nous y installer », expliquent Bénédicte Martinet et Alain Kerzreho. Aujourd’hui, Sup and Go est bien intégrée dans le paysage touristique de la zone et propose un service de qualité à travers des excursions originales. La philosophie de l’entreprise est fondée sur la sensibilisation du grand public aux richesses naturelles de toute une région, et ce, à seulement trois quarts d’heure de Nouméa.

Une autre façon de découvrir la nature

Ainsi, le stand-up paddle est pratiqué surtout en mangrove et en rivière et permet 28 Impact éco n°8 / Mars 2014

d’être au plus près d’un environnement exceptionnel. Aucune condition physique n’est requise : l’activité est destinée à tout le monde, y compris aux enfants à partir de trois ans, accompagnés par leurs parents, et aux personnes âgées. « Contrairement au paddle en mer, nous ne sommes pas tributaires de l’influence ni du vent, ni de la houle, ce qui permet à tous d’y arriver en toute sécurité et de pouvoir se concentrer sur une faune et une flore exceptionnelles par la même occasion. D’ailleurs je me charge de tout l’aspect pédagogique dans ce domaine et le paddle devient uniquement un moyen de découvrir le milieu naturel », précise Alain Kerzreho.

La baie et les îlots en taxi boat

Même concept pour l’activité de bateautaxi : Sup and Go centre ses circuits essentiellement sur la découverte de la baie de Saint-Vincent et de ses îlots, Ducos, Leprédour, Perseval ou encore Hugon. En été, une halte baignade à petit Ténia, où la sensation d’être en harmonie avec la nature est à son summum, vient couronner cette balade sur l’eau de trois heures. Confortable, d’une capacité de onze personnes, la navette comprend une coque rigide et

des places ombragées. L’embarquement des passagers se déroule à la marina de port Ouenghi, avec des possibilités de stationnement. Des dessertes à la carte, à la journée, au week-end et plus à petit Ténia, à l’îlot Golfy, voire près du récif, viennent compléter l’offre de Sup and Go. Et l’entreprise n’est pas en panne de projets : cette année, elle compte développer la pêche au lancer dans la mangrove… sur un paddle. « J’ai moi-même testé cette pratique et après avoir inséré une vidéo sur notre page Facebook, nous avons eu un retour plus que favorable. Les amateurs sont impatients, mais nous préférons mettre en place nos activités au fur et à mesure tout en conservant la qualité des prestations », conclut le gérant. Chi va piano, va sano…

Contact Sup and Go BP 533 - 98812 Boulouparis Tél. : 74 45 58 info@supandgo.nc - www.supandgo.nc



entretien avec

Laurent Guy accueille les nouvelles coupures 500, 1 000, 5 000 et 10 000 francs : les nouveaux billets CFP sont entrés en circulation le 20 janvier dernier et viendront remplacer progressivement les anciennes coupures. Pour Laurent Guy, le président du SCNC*, tout a bien été préparé en amont et les contraintes pour les professionnels restent aujourd’hui minimes. Propos recueillis par Marie Jeanne Stevaux - Photo : Valérie Morignat

Depuis le 20 janvier dernier, quels sont les principaux changements pour les commerçants ? Laurent Guy : Même si le lancement est arrivé en pleine période de soldes et durant les vacances scolaires, on ne peut pas dire que l’entrée en circulation des nouvelles coupures ait provoqué une profonde déstabilisation chez les professionnels. Ils se sont vite familiarisés avec les nouveaux billets et ont intégré le fait que les deux gammes, ancienne et nouvelle, cohabiteront jusqu’au 30 septembre prochain. Rapidement, ils ont acquis les bons réflexes : récupérer dans leurs caisses les anciens billets pour ensuite les déposer en banque et rendre la monnaie avec les nouvelles coupures. Il y a encore certains ajustements, mais tout va rentrer dans l’ordre peu à peu, j’en suis convaincu. Avez-vous entrepris des actions auprès de vos adhérents pour mieux les préparer aux nouveaux billets ? LG : Outre la campagne de communication menée par l’IEOM* sur le calendrier de double circulation, nous avons de notre côté suivi, comme la plupart des organisations professionnelles, une courte formation à l’institut pour devenir « formateursrelais ». L’objectif résidait surtout dans la reconnaissance des caractéristiques des nouveaux billets : le format, les motifs, les filigranes, les signes de sécurité et ceux pour les personnes malvoyantes. Un commerçant qui a besoin d’informations pratiques pourra venir nous consulter à tout moment. Ceci étant, nous recommandons aux professionnels de rester vigilants : des études ont démontré que lors de l’introduction de nouvelles coupures les risques de fraude sont plus importants. De faux anciens billets pourraient circuler, d’autant

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plus qu’ils sont bien moins sécurisés que les nouveaux. Il faut rappeler également que les peines encourues en cas de détention ou de mise en circulation de fausse monnaie sont lourdes et peuvent aller jusqu’à 30 ans d’emprisonnement, en plus de l’amende qui peut s’élever à plusieurs dizaines de millions de francs CFP. Quelles sont les contraintes pour les commerçants aujourd’hui ? LG : Elles sont relativement faibles. Les professionnels sont aujourd’hui conscients de leur rôle participatif et savent qu’ils vont contribuer activement à récupérer les anciennes coupures jusqu’à leur disparition. Par ailleurs, ils sont tenus d’effectuer des remises séparées : d’un côté les anciennes coupures, de l’autre les nouvelles. Pour les petites et moyennes structures, cette manipulation ne prend pas beaucoup de temps et reste gérable. En revanche, la grande distribution, qui gère un nombre important de caisses, doit jongler un peu plus jusqu’au mois d’octobre. Vous semblez adhérer à 100 % aux nouvelles coupures ? LG : Absolument ! D’abord, parce que les anciennes ont fait leur temps et ne correspondent plus aux standards actuels. Les nouveaux billets sont non seulement très beaux mais surtout plus compacts, un peu comme le format de ceux en euro, donc plus faciles à manipuler. On distingue aussi mieux les 500 F et les 5 000 F, ce qui n’est pas négligeable non plus. Mais le « plus » c’est que les Calédoniens qui avaient pour habitude de thésauriser vont forcément remettre leurs anciens billets en circulation et peut-être les dépenser dans bon nombre de nos commerces ! * Syndicat des commerçants de Nouvelle-Calédonie


économie

La pauvreté met le couvert Près de la moitié du budget des ménages pauvres calédoniens est consacrée à l’alimentation. C’est le constat de la dernière étude publiée en octobre dernier par l’Isee (Institut de la statistique et des études économiques). Retour en détail sur ces résultats. Amélie Rigollet – Photo : Shutterstock

En 2008, 17 % des Calédoniens étaient considérés comme pauvres. La part du budget alimentaire de ces ménages, ayant une ressource inférieure à 72 000 F CFP par mois et par unité de consommation (cf. encadré), est bien supérieure au logement ou au transport.

Des ressources différentes…

Selon la situation géographique du foyer, la part budgétaire allouée à la nourriture varie. En effet, les ménages pauvres résidant dans le Sud y consacrent une part plus importante que ceux habitant dans le Nord et les îles. En effet, il est plus difficile de se soustraire à la consommation marchande. Quant aux foyers résidant en zone rurale ou tribale, le recours à l’autoconsommation est plus courant (55 % dans le Nord et 33 % dans les îles contre 16 % pour les citadins). Il peut s’agir de

ressources provenant du jardin, de la pêche, de la chasse, de la cueillette, de l’élevage, mais aussi des denrées offertes.

… et des particularités d’achat

Et lorsque la consommation est marchande, les ménages en dessous du seuil de pauvreté concentrent leurs achats sur des denrées alimentaires de première nécessité (pain, céréales, riz). Ils sont principalement effectués dans des magasins de proximité permettant aux foyers pauvres de s’approvisionner sans avoir recours aux moyens de transport. D’autant que les petits magasins et supérettes peuvent offrir la possibilité de payer à crédit. À l’instar des ménages vivant au-dessus du seuil de pauvreté, les foyers vulnérables ne consacrent que 10 % de leurs achats alimentaires dans les magasins discount.

Se loger

En deuxième position derrière l’alimentation, le logement. Les ménages pauvres y consacrent un tiers de leur budget, l’électricité y prenant une large part. En effet, concernant le loyer, l’étude de l’Isee explique que « trois ménages pauvres sur cinq vivent en tribu et bénéficient dans le cadre de la transmission des terres coutumières, d’un terrain ou d’un logement, sans avoir ni loyer ni remboursement de prêt immobilier à assumer ». Les foyers en zone urbaine concentrent quant à eux un quart de leur budget pour se loger. En conclusion, les pauvres sont les premiers touchés par la « vie chère » puisque l’alimentation reste en tête de liste des dépenses.

Les unités de consommation, quèsaco ? Selon l’échelle d’équivalence de l’OCDE (Organisme de coopération et de développement économique), les unités de consommation, dites « UC », attribuent un poids à chacun des membres du foyer. Ainsi, le premier adulte du ménage compte pour un UC, tandis que les autres, âgés de 14 ans et plus, pèseront 0,5 UC. Néanmoins, les enfants de moins de quatorze ans seront évalués à 0,3 UC chacun. Ainsi, une famille composée de deux adultes et deux enfants de moins de quatorze ans représente 2,1 UC. Ce foyer sera considéré comme pauvre si le revenu mensuel est inférieur à 151 200 F CFP par mois (72 000 multiplié par 2,1).

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sur le web

Can’L au plus près de chez vous Avec une dizaine de partenaires, tous des professionnels de l’informatique ou de la téléphonie, Can’L a su consolider son réseau de vente un peu partout sur la Grande Terre. Objectif : proposer aux habitants de Brousse les mêmes offres qu’à ceux de Nouméa. Résultat : Can’L est aujourd’hui le premier fournisseur d’accès représenté en province Nord. Marie Jeanne Stevaux Qu’il s’agisse de Nouméa et Grand Nouméa, de Bourail, Koné, Koumac, Houaïlou ou encore Poindimié, ils sont aujourd’hui douze revendeurs officiels de l’offre Can’L et GoTV. Cette démarche, mise en place dès le lancement des différents produits, permet aujourd’hui au fournisseur d’accès de cibler une clientèle, notamment de Brousse, de plus en plus variée. « Comme à Nouméa, nos futurs abonnés accèdent, sans avoir à se déplacer dans la capitale, à toute notre gamme, dont les tarifs ont été revus à la baisse depuis novembre dernier : les forfaits Internet sec, ainsi que les packages Multiplay, qui comprennent l’Internet, la téléphonie et les bouquets de chaînes GoTV », explique Cyrille Darmon, le directeur commercial.

Proximité et réactivité

À travers une convention de partenariat avec ses prestataires, Can’L a voulu miser sur la proximité

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client à 100 % et asseoir sa présence en province Nord. « Ces professionnels sont, pour la plupart, originaires de la région dans laquelle ils exercent et connaissent donc très bien les attentes de la clientèle. S’ils proposent nos offres, ils interviennent aussi dans des actions de dépannage. Nos abonnés de Brousse représentent environ 20 % de nos clients et grâce à la présence et au travail de nos revendeurs, nous sommes devenus le premier fournisseur d’accès dans le Nord », souligne-t-il. Autre point fort, tous les professionnels sont formés aux produits Can’L. « En fait, il s’agit d’une formation en permanence puisqu’à chaque fois que nous élargissons notre offre, nous les mettons systématiquement dans la boucle. Deux cas de figure : soit ils viennent sur place soit nous faisons le déplacement. D’ailleurs au courant de l’année, Can’L prévoit plusieurs animations en Brousse avec ses revendeurs », conclut-il.

Les revendeurs Can’L où sont-ils ? En itinérant : Dlamm.com Ducos : Téléphone + et Micromédia Baie-des-Citrons : Point net informatique Mont-Dore informatique services Païta Informatique Bourail Informatique Houaïlou Informatique Koné : Nord service Informatique Koumac : KISS, Koumac informatique sono system Poindimié : Rob’s informatique et la Maison du bonheur Contacts sur www.canl.nc



MARKETING COMMUNICATION

Un logo qui vous colle à la peau Il est partout, là où vous n’êtes pas, c’est lui qui parle à votre place, qui incarne l’histoire de votre entreprise, vos valeurs, vos produits, vos services… Il est votre porte-parole permanent et doit inspirer la confiance auprès de vos prospects. Lui, c’est votre logotype, prenez-en soin ! Sandrine Chopot

« Un logo n’est pas une œuvre d’art ou un simple acte de création, c’est avant tout un point de repère », lance d’emblée Claude Vandevoorde, directeur de l’agence Publicis Freelance. Il fonctionne comme une carte d’identité et constitue « un signe de reconnaissance et un moyen de se distinguer ». Que ce soit le coquillage Shell, le lion PSA, l’oiseau Auchan, le banian de la Banque calédonienne d’investissement (BCI)…, ces logos stigmatisent, par l’intermédiaire d’un symbole, d’une forme ou encore d’une couleur, leurs firmes respectives.

L’alchimie d’une identité visuelle

Quatre éléments doivent être pris en compte lors de la réalisation d’une identité visuelle. Le nom : ce dernier peut être utilisé entièrement (ex. Aircalin) ou se réduire à des initiales (ex. BCI, NRJ). Le symbole : entièrement graphique, il permet d’identifier l’entreprise, ses valeurs, ses produits et de provoquer une reconnaissance immédiate auprès du public. Il peut 34 Impact éco n°8 / Mars 2014

être abstrait (ex. le losange de Renault) ou figuratif (ex. la pomme d’Apple). Les couleurs : il s’agit d’une combinaison de couleurs censée représenter l’entreprise (ex. le rouge et blanc de Coca-Cola). Enfin, le code graphique (typographie et espace). « Un logo n’est rien sans un certain nombre de codes graphiques qui sont bien souvent les reflets d’une époque. En NouvelleCalédonie, après les arbres (banian, pins colonnaires), il y a eu le phénomène nautile. Aujourd’hui, on le retrouve un peu partout : logo du congrès, de la Province sud, de la Province nord. C’est le phénomène des tendances. On vit au même endroit, on a les mêmes codes, on reçoit les mêmes informations… »

Les vertus d’un bon logo

« Un logo doit être simple, lisible, reconnaissable et intemporel. Si ces dernières années, on a privilégié les logos 3D et en relief, aujourd’hui les entreprises ont tendance à lifter leur logo Plus un logo est simple et plus il a de portée. » Si l’on

prend l’exemple du logo Chanel, les deux C entrelacés, simples et immédiatement reconnaissables, sont devenus l’emblème du luxe. L’entreprise a réussi à installer durablement sa marque sur le marché en conservant toujours le même logo alors que ses collections évoluent avec les saisons et les modes. Cependant, comme le souligne Claude Vandevoorde, « le logo doit aussi accompagner l’entreprise dans ses évolutions et ses diversifications. À titre d’exemple, le premier logo de la BCI que nous avons réalisé représentait un banian inspiré des planches du Petit Larousse illustré. Le logo actuel est toujours un banian mais très stylisé ». Enfin, retenez qu’un logo est un système cohérent qui constitue la base d’un programme d’identification visuelle. « Le logo n’est pas une fin en soi. Il faut arriver à créer un langage graphique, une collection. Une fois accepté, il devra être déclinable sur tout support interne ou externe de l’entreprise : uniforme, packaging produit, campagne publicitaire, cartes de visite… », conclut Claude Vandevoorde.


Médipôle

L’opportunité peinture Dans la morosité du BTP, quelques niches apportent un rayon de soleil. Comme celle des peintures du Médipôle qui réclame la création de 40 à 50 postes. À l’initiative du gouvernement et de la société EPC en charge du marché, une quinzaine de jeunes suit une formation qui débouchera sur un CDI de chantier. Texte : Frédéric Huillet - Photos : Niko Photos

Peindre un hôpital n’est pas à la portée du premier bricoleur du dimanche. On ne s’attaque pas aux murs du salon, aux vieux papiers peints à décoller ou aux petits trous à reboucher. « C’est un vrai métier qui nécessite beaucoup de savoir-faire », affirme-t-on chez BIEF (Banian Ingénierie et Formation) qui développe, depuis décembre dernier, un long stage de formation des futurs peintres du Médipôle. Pas moins de quatre mois et demi sont nécessaires pour apprendre sur le bout du pinceau toutes les techniques d’un enduit de qualité et pouvoir travailler sur un aussi gros chantier que celui de l’hôpital. Préparer la surface représente 80 % du métier. Il faut se familiariser avec les différents supports : béton, placoplâtre, métal ou plastique. Reboucher, lisser et poncer ne s’improvisent pas. Tout comme l’utilisation d’un pistolet de peinture nécessite une bonne connaissance des risques liés à la pression. Et pour répondre aux normes de sécurité imposées par la construction du futur hôpital de Koutio, les stagiaires se sont familiarisés avec les échafaudages, ont suivi une formation aux premiers secours et une habilitation à l’électricité.

Sélection à l’entrée

Lancée début décembre, la session de formation ne s’achèvera qu’à la mi-avril. C’est déjà un grand sujet de satisfaction souligné par BIEF. « Aucun des quinze stagiaires n’a abandonné en cours de route. » Il est vrai que la motivation est concrète car tous obtiendront un contrat de travail en CDI de chantier de deux ans. C’est aussi le résultat d’une sélection pointue dès l’entrée. Demandeurs d’emploi, ils ont passé des tests de français, de mathématique, ont rencontré un psychologue du travail ainsi que la société qui les embauchera, avant de débuter le stage. « Il fallait évaluer leur capacité et leur motivation avant de les retenir car on ne peut pas se permettre de manquer de main-d’œuvre locale sur le Médipôle », souligne l’organisme de formation qui a travaillé avec la DFPC* et la société EPC pour monter le projet.

calédonienne qui fédère un groupement de professionnels pour le marché du Médipôle. Au final, les stagiaires, anciens demandeurs d’emploi, gagnent sur de nombreux plans. Ils bénéficient d’une formation qualifiante mais non diplômante qui est rémunérée à 65 % du salaire minimum. Ils sont assurés de travailler au moins deux ans. Ils profiteront aussi d’une expérience de terrain qui leur ouvrira durablement des débouchés sur le marché du travail. *DFPC : Direction de la formation professionnelle continue

Multiples avantages

Cette première session sera suivie d’une seconde dans les semaines à venir. L’emploi de 40 à 50 peintres supplémentaires est attendu par l’Entreprise de peinture

Une seule femme La motivation des stagiaires est concrète car tous obtiendront un contrat de travail en CDI de deux ans.

Préparer la surface à peindre représente 80 % du métier.

Pas moins de quatre mois et demi sont nécessaires pour apprendre sur le bout du pinceau toutes les techniques d’un enduit de qualité et pouvoir travailler sur un aussi gros chantier que celui du Médipôle.

Mylenia est la seule femme participant au stage de formation en peinture. À 22 ans, elle souhaite « sortir des hauts et des bas, des stages ici et là, pour trouver un travail fixe ». Forte de son expérience au sein du Groupement du service militaire adapté (GSMA), elle connaît la rigueur dans le travail et le respect des missions qui lui sont confiées. Mais le stage la surprend. « Je croyais que c’était facile de faire de la peinture. Mais j’ai appris qu’il y a beaucoup de choses à faire avant. C’est une bonne expérience et ce métier me plaît. Je vais continuer. » Impact éco n°8 / Mars 2014

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décodage

Environnement

Formalités

Entreprises

Par Marie Jeanne Stevaux

Une entreprise en redressement judiciaire peut-elle continuer à exercer ? Oui, justement lorsqu’une entreprise est en difficulté et se voit dans l’impossibilité de payer ses dettes (factures, salaires…), le redressement judiciaire lui permet de poursuivre l’activité et maintenir les emplois. La procédure est ouverte par le tribunal à la demande soit du chef d’entreprise, soit d’un créancier. La cessation des paiements doit être déclarée au greffe dans les 15 jours de sa constatation. Le dirigeant ou son représentant sera convoqué devant le tribunal et devra se soumettre (être présent) à une audience. L’objectif, pour les juges et le président de l’institution, sera d’étudier la mise en place d’un plan de redressement avec, entre autres, l’apurement des créances, à l’issue d’une période d’observation, pendant laquelle un bilan économique et social de l’entreprise est réalisé. Un mandataire judiciaire, représentant les créanciers et chargé de l’exécution du jugement, sera désigné. Les salariés, quant à eux, choisiront leur propre porte-parole. L’entreprise devra faire ses preuves durant une période d’observation plusieurs mois. S’il s’avère que le plan de redressement n’a pas été respecté ou n’a pas pu être tenu à l’issue de ces échéances, le tribunal prononcera alors la liquidation judiciaire, avec une poursuite d’activité limitée à quatre mois. En revanche, si l’entreprise n’est pas viable, la liquidation peut être prononcée tout de suite lors de la première audience.

Un permis de conduire établi en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie ou en métropole est-il suffisant pour louer un véhicule à l’étranger ? De plus en plus de pays exigent désormais le permis international. Cette formalité est extrêmement simple : il suffit de remplir un formulaire de délivrance auprès de la DITTT* (document téléchargeable sur www.dittt.gouv.nc) Le dossier devra comprendre deux photos d’identité, un timbre fiscal de 2 400 F et le permis de conduire délivré dans une collectivité française ou en métropole. Il faudra prévoir un délai de quinze jours environ pour pouvoir récupérer le précieux sésame, avec une durée de validité de trois ans. A savoir, le permis international délivré sur le territoire de pourra être utilisé qu’en dehors de la Nouvelle-Calédonie. * Direction des infrastructures, de la topographie et des transports terrestres

Quelle est la signification du Point Vert sur certains emballages ? Bon nombre de consommateurs pensent que ce logo, un cercle avec une flèche verte, indique que l’emballage est soit biodégradable soit recyclable. Ils se trompent. En réalité, le Point Vert symbolise uniquement l’engagement des entreprises en métropole dans la valorisation des emballages ménagers : par le biais d’une redevance, elles prennent en charge le financement à la fois de la collecte, du tri et du recyclage des emballages qu’elles mettent sur le marché. Le tarif est calculé selon le poids, le matériau et le nombre d’éléments de l’emballage. En 2012, la contribution des quelque 50 000 entreprises s’est élevée à plus de 650 millions d’euros. Le Point Vert est aussi devenu un symbole international qui témoigne partout de la responsabilité en faveur du recyclage. Ces deux flèches entremêlées sont ainsi utilisées dans toute l’Europe. La démarche Point Vert n’existe pas en Nouvelle-Calédonie.

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ACTUALITé réglementaire Par Marie Jeanne Stevaux

Vu dans le JONC... Le PAI 2014 Le programme annuel d’importation ou PAI 2014 est disponible sur le site du Journal officiel, www.juridoc.gouv.nc, depuis fin décembre. Ce document, toujours très attendu par les importateurs, fixe les conditions d’entrée en Nouvelle-Calédonie des différentes marchandises soumises à contrôle ou à autorisation. Le tarif des douanes a fait l’objet d’un numéro spécial. (PAI : Arrêté 2013-3625/GNC du 17.12.13 – JONC n° 8981 du 26.12.13 – Tarif des douanes : délibération 327 du 13.12.13 – JONC n° 8987 du 31.12.13)

Prix de la viande Le gouvernement a fixé les tarifs d’achat, les marges ainsi que diverses prestations de l’Ocef, l’office de commercialisation et d’entreposage frigorifique. Les carcasses de viande achetées aux éleveurs par l’Ocef ont augmenté de 30 francs par kilo. Le prix de la viande importée, quant à lui, a été relevé de 2 %. La marge de l’Ocef sur la viande locale ou importée passe à 15 francs le kilo. Par ailleurs, une augmentation de 2 % est appliquée sur la viande importée afin de favoriser l’écoulement de la production locale. (Arrêté n° 2013-3745/GNC du 24.12.13 – JONC n° 8984 du 31.12.13)

Sécurité routière, un plan sur cinq ans Malgré une légère amélioration, comparée à la métropole et à l’Outre-mer, depuis 2010 la mortalité routière en Nouvelle-Calédonie reste largement supérieure : avec 15 tués par an pour 1 000 habitants, elle se classe parmi les très mauvais élèves (92e rang au niveau mondial) entre les îles Salomon et la Colombie. Afin de diminuer considérablement les accidents de la route, des dispositifs de contrôle technique, de sécurité et des actions de prévention, d’éducation et de formation seront mis en place dans le cadre de ce plan quinquennal. (Délibération 325 sur 13.12.13 - JONC n° 8986 du 31.12.13)

A la hausse

+0,8 % pour l’alimentation

En décembre, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 0,8 %. Cette hausse a concerné essentiellement les légumes frais (+12,7 %), suivis des poissons et fruits frais avec +2,7 %. En 2013, les prix de l’alimentation affichent une augmentation de 1,7 %. En revanche sur l’année, l’inflation (indice général et indice hors tabac) n’affiche que 0,7 %.

Le déficit commercial s’accentue

Moins de marchandises importées, moins de nickel exporté… les échanges commerciaux durant le troisième trimestre 2013 continuent à dégringoler. Conséquence : le déficit commercial continue à se creuser affichant un taux de couverture (différence entre l’import et l’export) de 38,6 % en 2013 contre près de 40 % de janvier à octobre 2012.

A la baisse

Moins de touristes australiens

Au troisième trimestre, la clientèle australienne semble avoir boudé la destination Nouvelle-Calédonie avec 909 touristes en moins par rapport à la même période en 2012, portant le total à 4 493 personnes. Même si les visiteurs néo-zélandais et d’Océanie ont été plus nombreux, cela ne suffit pas pour compenser la défection de nos voisins australiens.

TGA* non votée au congrès : l’avis du Medef-NC Depuis 2004, du gouvernement Thémereau au gouvernement Martin, puis le gouvernement Gomès et à nouveau le gouvernement Martin, tous ont érigé la réforme fiscale comme une nécessité pour la Nouvelle-Calédonie. Et pourtant, cette grande réforme, toujours annoncée, n’a jamais abouti, de peur de pénaliser certains secteurs d’activité. Même, s’il est nécessaire de trouver les dispositifs qui permettraient à certaines entreprises de passer le cap en les aidant lors de cette phase et dans leur développement, être contre une fiscalité moderne, juste et équitable c’est vouloir rester dans une économie de comptoir ! Car ne leurrons pas le consommateur, la TGA est effectivement une taxe sur la consommation, mais nos taxes actuelles à l’entrée sont aussi payées in fine par le consommateur. Et la TGA a la faveur du Medef-NC car c’est un impôt à assiette large et qui dit assiette large, dit taux plus faibles. Nous demanderons aux élus à l’occasion de leur campagne électorale pour les provinciales, quelles sont leurs véritables propositions en matière de réforme de la fiscalité indirecte puisque jusqu’à présent toutes les réformes proposées par les exécutifs ont été désavouées par le congrès. Dans l’intervalle le Medef-NC demande la suppression de la loi sur le gel des prix. * taxe générale sur les activités

Retrouvez chaque mois dans cette rubrique un conseil parmi les questions les plus fréquemment posées au service juridique du MedefNC dont 60 % des entreprises adhérentes ont moins de 10 salariés. Et pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site Internet de la fédération des entreprises : www.medef.nc

En mars n’oubliez pas... Le 31 Ruamm Les travailleurs indépendants ainsi que les gérants majoritaires devront déposer leur déclaration de ressources et payer le deuxième trimestre de leur cotisation.

Impôt sur le revenu Paiement du premier acompte pour tous ceux qui n’ont pas encore opté pour la mensualisation des impôts et dépôt des déclarations pour l’année 2013

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reprise d’entreprises HOTEL - Tourisme Prix : 90 MCFP

Description : Hôtel 15 chambres + piscine + locaux commerciaux, sur foncier 3 ha Zone VKP bordure RT1. Licence 1 Travaux à prévoir Développement possible sur appart-hôtel et restauration. Informations Détails Secteur d’activité Hôtellerie, CHR Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Plus de 10 ans Localisation Nouvelle-Calédonie (Province Nord) Chiffre d’affaires Moins de 25 Mcfp Personnel Salarié Moins de 5 Type de cession Majoritaire Raison de la cession Retraite Situation de l’entreprise Activité à redynamiser Informations complémentaires Foncier

BIJOUTERIE - Commerce Prix : 28 MCFP

Description : Bijouterie Or Argent Bagues Colliers Montres Positionnement commercial idéal centre ville Bail 3/6/9 loyer faible Cession de parts sociales Valeur Stock 25 MCFP Atelier de fabrication, lamineuses... Pas d’employé. Informations Détails Secteur d’activité Commerce, Bijouterie Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Plus de 10 ans Localisation Nouvelle-Calédonie (Province Sud) Chiffre d’affaires Moins de 25 Mcfp Personnel Salarié Moins de 5 Type de cession Majoritaire Raison de la cession Retraite Situation de l’entreprise Activité à redynamiser Informations complémentaires Pas de porte

Rocher - Commerce Prix : 96 MCFP

Description : Magasin d’alimentation générale sur Nouméa 220 m2, plats cuisinés, poissonnerie, bazar, vêtements. Immobilier également disponible à la vente. Informations Détails Secteur d’activité Commerce d’alimentation générale, distribution, détail. Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Plus de 10 ans Localisation Nouvelle-Calédonie (Province Sud) Chiffre d’affaires De 100 à 300 MCFP Personnel Salarié De 5 à 10 Type de cession Majoritaire Raison de la cession Retraite Situation de l’entreprise Activité stable Informations complémentaires Emplacement, organisation, forte progression possible sur la marge commerciale

CHAUDRONNIER - Industrie-production Prix : 70 MCFP

Description : Entreprise de chaudronnerie, tuyauterie, transport de fluides calorifuges. Grande technicité. Marchés signés. Capitaux propres 84MF Résultat net 40 MF Prix 70 MF -dettes financières +trésorerie Informations Détails Secteur d’activité Chaudronnerie, Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Plus de 10 ans Localisation Nouvelle-Calédonie (Province Sud) Chiffre d’affaires De 100 à 300 MCFP Personnel Salarié De 11 à 30 Type de cession Majoritaire Raison de la cession Retraite Situation de l’entreprise Activité croissante Informations complémentaires Technicité, spécialisation, rentabilité

PIZZA-BURGER - Services Prix : 23 MF

Description : Fabrication et livraison de pizzas burger et snacking Ventes sur place 15% livrées 85% Enseigne indépendante Très bel outil de travail , deux laboratoires, accueil clients. Possibilité terrasse pour restauration sur place. Petite équipe Informations Détails Secteur d’activité Restauration à emporter ou à livrer Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Plus de 10 ans Localisation Nouvelle-Calédonie (Province Sud) Chiffre d’affaires De 25 à 50 MCFP Personnel Salarié Moins de 5 Type de cession Majoritaire Raison de la cession Changement d’activité du dirigeant Situation de l’entreprise Activité croissante Informations complémentaires Hygiène, carte, emplacement.

ENSEIGNE - Services Prix : 6 MCFP

Description : Société de réalisation d’enseignes, signalétiques, marquages véhicules, vitrines... Clients : commerces, transports urbains, 2 associés, pas de salariés ; pose sous traité. Profil idéal : Personne ayant des bases en infographie. Bail commercial, local tout équipé. Informations Détails Secteur d’activité Enseignes, signalétique Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Moins de 5 ans Localisation Nouvelle-Calédonie (Province Sud) Chiffre d’affaires Moins de 25 Mcfp Personnel Salarié Moins de 5 Type de cession Majoritaire Raison de la cession Changement d’activité du dirigeant Situation de l’entreprise Activité stable Informations complémentaires Portefeuille client, notoriété, rémunération de gérance

Imm. le Fiji - 16 rue Bichat - 98800 Nouméa - Tél. 23 71 67 www.cessionsacquisitions.nc - contact@cessionsacquisitions.nc 38 Impact éco n°8 / Mars 2014

CP 158t GB Tresor public




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