Francis BALDEWYNS 1967-2017 e
150 anniversaire du séjour de Victor Hugo à Chaudfontaine
Editions du Prof
150e anniversaire du séjour de Victor Hugo à Chaudfontaine Il y séjourna avec sa famille du 29 août au 11 septembre 1867 1. Avant-propos De 1865 à 1870, Victor Hugo et sa famille voyagent beaucoup : la Belgique, Outre-Rhin, la Zélande, la Suisse. Le poème illustré qui suit respecte l’histoire de Victor Hugo et sa famille ; Mais l’auteur s’est réservé le droit d’introduire quelques descriptions et réflexions personnelles qui n’engagent que lui. Autrement dit, tout est vraisemblable, mais tout n’est pas exact. C’est d’ailleurs le propre de Ma légende des siècles, le recueil d’où est tiré ce poème. Voici l’arbre généalogique de la descendance de Victor Hugo qui pourra servir à la compréhension du poème.
Remarques : a) Ci-dessus, 1822 est la date du mariage de Victor et Adèle b) Les photos des membres de la famille, reprises dans l’illustration qui va suivre, ont été choisies en fonction de leur disponibilité ; elles ne correspondent pas nécessairement à l’année 1867, sauf celle de Victor Hugo. 2. Le poème illustré (Disponible en vidéo via le lien : https://youtu.be/sZJz45-CaFU Ils sont à la campagne, ils sortent et se promènent, C’est vraiment un plaisir de vivre à Chaudfontaine. Victor, Adèle, Juliette, Charles et sa femme, Alice, Partagent le bonheur d’un enfant sans malice, Un bébé de cinq mois criant à pleine gorge, Qu’Alice et Charles Hugo ont choisi d’appeler Georges. Parmi ces voyageurs, on reconnait Juliette, Victor sait à présent que sa vieille conquête Est restée près de lui depuis Lucrèce Borgia Aux pires heures de sa vie, même quand il s’exila.
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page2) Sous un soleil de plomb, ils vont prendre les eaux Fraîches et vivifiantes parmi les chants d’oiseaux ;
Puis les voilà flânant sur les berges de Vesdre, Pendant ce temps radieux, vrai paradis terrestre ; D’un côté la rivière, et de l’autre un bief (Prononcer Bié »,
Canal amenant l’eau que l’on a déviée Du flux de la rivière, la source d’énergie Des petits laminoirs, fenderies et clouteries, Que compte la famille habitant le château, Érigé dans le parc en bordure du coteau. Et c’est là qu’ils s’arrêtent devant cette bâtisse Au clocheton bulbeux, couronnant l’édifice De structure Louis Quinze, de décor Louis Seize, Dont le charme esthétique les remplissait tous d’aise. Quant au cadran solaire de la cour intérieure, Il leur dit que pour Georges, il serait bientôt l’heure...
En haut de page : les Belles Fontaines En dessous, à gauche : Le château d’Hauster tel que le vit Hugo ; à droite, la Vesdre à Chaudfontaine;
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page3) Ci-dessous, de gauche à droite et de haut en bas : le château d’Hauster, d’époque Louis Quinze, devenu aujourd’hui l’Hôtel des Thermes; un morceau du fronton et un chapelet de piastres au-dessus des fenêtres, caractéristique de l’ornementation Louis XVI; le cadran solaire dans la cour intérieure; le bief qui passe sous l’hôtel des Thermes ; deux platanes du Parc en forme de pattes de dinosaures.
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page4)
En haut, à gauche, Adèle Foucher en 1860 à l’âge de 57 ans ; en 1867, elle a 64 ans. En haut à droite, Victor Hugo à l’âge de 65 ans, en 1867, l’année du voyage à Chaudfontaine. En bas à gauche, Charles Hugo à l’âge de 30 ans, en 1856 ; en 1867, il a 41 ans. En bas à droite, Alice Lehaene, épouse de Charles, à l’âge de 37 ans, en 1883 ; en 1867, elle a 21 ans. .
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page5) L’eau du bief inspira à Victor un proverbe : « Chacun dirige l’eau vers son propre moulin ; Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin » ; C’est entre ces platanes qu’ils se sont rassasiés, Et que le petit Georges, aux grands yeux extasiés, Avala la mixture préparée par Alice Qui de toute apparence s’avéra un délice. La forme des deux arbres interpellait Victor Qui voyait devant lui deux pattes de dinosaure, Car depuis vingt-cinq ans, il connaissait ce terme, Distinguant ce géant de tous les pachydermes. Cette courte balade, de l’hôtel à ce lieu, Faisait, aller-retour, pas plus d’une demi-lieue ; C’était tout ce qu’Adèle pouvait encore marcher, Elle pressentait qu’allaient, à son tour, s’approcher Les pénibles journées, prélude à l’au-revoir, Qu’elle devrait s’efforcer bientôt de concevoir Comme l’unique issue de sa vie ici-bas, La Livrant nuit et jour à son dernier combat. Heureusement Juliette, devenue son amie, Et l’éternelle maîtresse de l’homme de sa vie, Essayait pour le mieux d’apaiser ses souffrances, Que ce fut à Guernesey, en Belgique ou en France, Juliette avait d’Adèle le plus profond respect, Qu’elle manifestait sous différents aspects ; La lecture de poèmes, l’hiver au coin du feu, Avait sa préférence et lui montrait les cieux. Madame Victor Hugo, nouvellement grand-mère, Ne voyait plus que Georges, le seul être sur terre Qui pourrait dire un jour, dans le siècle suivant : « C’était Maman Adèle et elle m’aimait tant ». Tout en se rapprochant quelque peu de Juliette, Victor lui rappela de manière discrète, Que déjà vingt-six ans venaient de s’écouler, Depuis qu’à Chaudfontaine ils avaient roucoulé. « Te souviens-tu Juliette du voyage vers le Rhin ? En Mil huit cent trente-neuf, parti d’un beau matin
De la ville de Liège, dans cette diligence Qui aurait mérité qu’on la nomme indigence ? » « Ce fut vraiment pénible, en effet » répond-t-elle; Le fouet du cocher fustigeait la femelle Qui peinait à franchir terrassements et remblais, Tout le long de la route jusqu’au prochain relais. »
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page6) Oui, ce fut gigantesque ! dit Victor, ébahi Ne pouvant résister au rêve qui l’envahit : « On trouait les collines, on coupait les vallées, Et on se demandait si en fin de journée On serait à bon port, tout près d’Aix-la-Chapelle Où j’avais réservé un confortable hôtel.
Partout, près des ébauches de tunnels et de ponts, Sur des chantiers primaires, dans le feu de l’action, Des ouvriers couraient vers une planque incertaine, Juste avant que la roche n’éclabousse la plaine. Le cocher s’énervait, puis il criait « Allons ! », Ajoutait des jurons et des imprécations, Sans jamais oublier quelques coups de fouet, Pour vaincre l’inertie des trois chevaux de trait. Puis ceux-ci repartaient jusqu’au prochain chantier, Où le même scénario était renouvelé. Alors qu’ils arrivaient Esplanade de la gare, Où deux cochers fin prêts signalaient le départ D’un voyage destiné à de jeunes pèlerins, Qui venaient de descendre à l’instant de leur train, Un troisième cocher les ayant aperçus, Approcha son attelage mu par deux chevaux blancs, Au poil bien peigné, au teint étincelant, Ce cocher s’écria : « Je suis libre comme l’air, permettez, Messieurs, Dames, Qu’un instant je vous fasse un peu de ma réclame !
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page7)
Gare de Chaudfontaine et l’Esplanade de la gare
« Voulez-vous que mes filles vous mènent à Chèvremont Ou bien préférez-vous la nouvelle excursion, Qui vous promènera dans la Vallée de l’Ourthe ? Une jolie sortie qu’on allonge ou écourte Selon le bon-vouloir de ceux que je transporte Et du doux ravissement que la balade apporte. L’Ourthe a donné son nom à un département Que la France dirigea jusqu’au démantèlement De l’Empire Français, vaincu à Waterloo, Là où Napoléon perdit tout son halo »
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 8) On aurait pu penser en voyant ces touristes Que l’on avait affaire aux plus heureux curistes. Pourtant, début septembre mil huit cent soixante-sept, Chacun se sentait mal dans sa petite assiette : C’était l’anniversaire du drame de Villequier, Et tous avaient encore le cœur non résigné, Depuis qu’étaient partis la douce Léopoldine Et Charles, son mari, ces époux qui cheminent Ensemble et à jamais là-haut parmi les anges, Et dont Victor ne cesse de clamer les louanges. Pour qu’Adèle, abattue, et Juliette, affligée, Puissent au mieux profiter de leurs jours de congé, Victor accepta l’offre de ce cocher vacant Qui avait affiché un discours convaincant, Même s’il n’aurait pas dû lui rappeler que l’empereur, Sur notre territoire connut le déshonneur. Et tout ce petit monde quitta cette esplanade Pour accomplir enfin cette belle promenade ; A côté de la gare, se trouvait un Kursaal, Bâtiment de loisirs qui rimait avec Charles, Dont on connaissait bien la passion pour les jeux Et dont le père Hugo détestait le milieu.
Car il avait horreur de tous ces « pièges à bourses », Ces endroits prometteurs, privateurs de ressources ; Victor avait déjà réglé de lourdes dettes, Que, depuis quelque temps, Charles avait déjà faites, Et notamment à Spa, l’autre cité thermale, Où on le retrouvait, fauché, sans capital.
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 9)
Victor Hugo et Juliette Drouet résidèrent à l'Hôtel du Lion Noir, rue du Marché, en 1864 et en 1865 3
A une lieue du départ, La voiture bifurqua près d’une grande usine, C’était la Vieille-Montagne, l’Ourthe était sa voisine ; L’usine se trouvait là depuis plus de trente ans, Elle produisait du zinc, un métal important, Employé dans les villes pour faire des gouttières Mais aussi procéder au zingage du fer
Quelques jolies filles captèrent l’œil de Victor, Quand il les vit couchées sur l’herbe, à même le bord De cette eau silencieuse où régnait le bonheur De gens rassemblés là en quête de fraîcheur.
3 Photo extraite du site de Guy Peeters : http://www.spa-entouteslettres.be/hugo.html;
Commentaires de l’exposition « Victor Hugo et Spa » ; 1985
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 10) Puis ils sont arrivés dans un joli village, Où le cocher montra le plus beau voisinage, Dont les deux grands hôtels aux allures accueillantes D’où sortaient des odeurs de cuisine alléchantes. L’un d’eux se dénommait « Hôtel des étrangers », Et l’autre avait choisi pour nom « l’Amirauté » ; De l’avis unanime, ils choisirent le second, Dont il faut reconnaître l’unique situation D’être à proximité d’une belle rivière Et d’y bénéficier d’une paix salutaire.
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 11) De nos jours, au moment où vous lisez ces vers, Si vous êtes attablé dans ce bel univers, La grande salle à manger de style Louis quinze, Parmi les plus anciennes de cette belle province, Semble avoir oublié que le célèbre Hugo S’y restaura un jour, alors qu’il faisait chaud, Et que les verts et roses agissaient de concert, Sous une voûte bleue au moment du dessert : Ils étaient attablés sur l’herbe tout près de l’Ourthe, Et l’œil mâle du maître scrutait les robes courtes, Découvrant des mollets de jeunes filles rayonnantes, Qui dans d’autres endroits eussent été plus avenantes.... Et pourtant son œil mâle s’humecta soudainement, Quand il pensa à celle, partie depuis longtemps, Qu’Auguste4, l’avant-veille, avait commémorée, Par les quelques rameaux qu’il avait prélevés Sur la végétation qui décorait sa tombe, Et qu’Adèle attendait rêvant de sa colombe.
La tombe commune de Léopoldine et Charles
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Auguste Vacquerie, le beau-frère de Léopoldine
Il s’agit d’Auguste Vacquerie, le frère de Charles, le beau-frère de Léopoldine qui envoyait des rameaux à Adèle
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 12) C’est ainsi désormais qu’elle appelait sa fille ; N’était-elle pas le guide de toute la famille, Colombe de l’amour, de la fidélité, Qui éclaire la voie vers leur éternité ? Le lendemain matin, Charles, Alice, Bébé Georges quittèrent Chaudfontaine Et se rendirent à Spa où, depuis deux semaines, Logeait François-Victor, le frère plus sérieux, Que l’on disait habile et même talentueux. Ainsi s’exprimaient les férus de Shakespeare, En relisant son œuvre, qu’il venait de traduire. Restée seule à l’hôtel dans le quartier des sources, Adèle régénérait ses vitales ressources,
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François-Victor en 1853 à Spa (Il a 39 ans)
Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 13) Pendant que son époux et Juliette Drouet Soucieux de dispenser les chevaux du fouet, Gravissaient pas à pas l’épuisante colline, Où chacun contribue à sa tâche divine. Comme vous l’avez compris, ils avaient emprunté Le chemin du Calvaire, où dévots éreintés Etaient agenouillés devant chaque station ; Les plus âgés, déjà, prenaient une collation, Les plus jeunes faisaient maigre, soucieux d’optimiser Cette succession d’épreuves et souffrances forcées.
Le chemin du Calvaire fin du dix-neuvième siècle
Le chemin du Calvaire n’a pas changé en 2012
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 14) Victor pensa alors qu’il avait eu sa part, Que ces gens expiaient selon leur bon-vouloir, Alors que Dieu pour lui avait tout décidé, Sans jamais l’avertir ni rien lui demander. Il ignorait alors que la grande faucheuse S’apprêtait à hausser sa puissance fossoyeuse Et prendrait Petit Georges avant qu’il ait un an, Sans se préoccuper de tuer un enfant, Puis ce seraient Adèle, Charles et François-Victor Lui permettant ainsi d’établir un record. Pas étonnant, dès lors, que Victor écrira : « La vie n’est qu’une longue perte de tout ce qu’on aima. » L’ascension du Calvaire atteignit la chapelle Réputée guérisseuse, de source très officielle, Depuis qu’elle fut construite par des persécutés, Quelques jésuites anglais prêts d’être exécutés, Et qui s’étaient enfuis pour trouver un pays, Où en priant son Dieu, on n’était pas haï.
La chapelle vue en montant le chemin du Calvaire
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 15)
Gravissez la colline, et de nos jours encore, Vous lirez sur l’autel la phrase qui le décore, Près de l'enfant Jésus et de la Sainte Vierge, Là où les pèlerins aiment faire brûler un cierge : « Ô, Sainte Marie, priez pour l’Angleterre »5 Victor y lut aussi cette courte prière Où les persécutés, anciens persécuteurs Voulaient que se terminent tous ces siècles d’horreurs.
N’avait-il pas écrit, avant Les misérables, Que ces exécutions étaient intolérables, Et que « la religion contre les religions» Devait faire son œuvre de pure contagion ? Il fut tout aussi clair dans « La fin de Satan », Qu’il avait terminé depuis très peu de temps : « Tous les cultes, soufflant l'enfer de leurs narines, Mâchent des ossements mêlés à leurs doctrines; Tous se sont proclamés vrais sous peine de mort; Pas un autel sur terre, hélas, n'est sans remord. » 5
« Sancta Maria, ora pro Anglia »
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 16) C’est le 11 septembre et la fin du séjour Qui fut rempli de fleurs, de famille et d’amour ; Et alors qu’il quittait la place de l’Esplanade, Pour rejoindre à Bruxelles la place des Barricades, Victor lança soudain : « Au revoir Chaudfontaine ! Je ne dis pas adieu, mais à la fois prochaine, Espérant qu’en ce lieu, Adèle reviendra, Et que le petit Georges, avec nous sera là. Puisse être Soixante-huit une glorieuse année, Où se libérera la France maltraitée, Nous qui voulons qu’enfin la troisième République Abolisse à jamais les intérêts iniques De quelques autocrates, ultimes accapareurs De biens souvent acquis par crimes et terreurs. « Et où cessera l’exil qui nous pèse vraiment », Ajouta-t-il alors en ce divin moment; « A bientôt, Chaudfontaine, noble cité thermale, Au sol gorgé d’eau, aux vertus optimales, Nous n’oublierons jamais tes coteaux, tes vallons Ni la douce chaleur des propos des Wallons ; Quand nous nous côtoyâmes un soir à la brasserie, Leur langage était riche en tendres cocasseries, Nous disions « serpillière », et eux disaient « torchon », Nous mangions des endives, eux c’étaient des chicons, Mais ensemble, chaque jour, nourrissions l’espérance, Ce mot nous est commun, en Belgique et en France. Chaudfontaine la modeste, comme l’humble violette Exhale son doux parfum de manière discrète, Tu nous as reposés, et je pars satisfait D’avoir pu savourer tes multiples bienfaits.
Plaque commémorative du séjour sur la Maison Sauveur à Chaudfontaine
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Victor Hugo à Chaudfontaine et Tilff du 29 août au 11 septembre 1867 (page 17)
Locomotive des années 1860
Et le train démarra, « une bête véritable, Qui de plus en plus devenait habitable, Au repos, elle soufflait, gémissait au départ, C’était une créature en vérité à part, Qui jappait sur sa route, suait, tremblait, sifflait, Parfois même hennissait, souvent ralentissait, Balançant une fiente de charbons enflammés Et d’urine bouillante tout le long du tracé »6 A bientôt, cher Victor, car je sais que tes mots Tes poèmes, tes romans, ont atteint ce niveau Qui transcende les temps, et qu’aujourd’hui surtout Où l’homme désenchanté ne pense plus qu’aux sous, Tu pourras leur donner le remède éternel Qui rend l’humanité plus sage et fraternelle.
Francis Baudouin Francis Baldewyns 6
Dans cette strophe, sont utilisés les verbes de Victor Hugo, lui-même, lors de ses premières expériences ferroviaires.