NEKOCHAN | JFX | DELTA HEAVY | MONTREAL | HADRA | ADDICTIVE TV | ROBOKOP | TALI
BASS MUSIC magazine #09
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BASS MUSIC MAGAZINE N째9 SEPTEMBRE / OCTOBRE 2011 BIMESTRIEL GRATUIT
BASS MUSIC MAGAZINE #09 - SEPT / OCT 2011
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BASS MUSIC MAGAZINE #09 - SEPT / OCT 2011
BASS MUSIC MAGAZINE #09 | SEPTEMBRE OCTOBRE 2011
BASS MUSIC MAGAZINE Édité par l’association Totaal Rez
EDITO
www.totaalrez.com www.bassmusic.fr ADRESSE Bass Music Magazine Julien Duclos 32, rue Notre Dame 69006 Lyon
Entre les départs en vacances, les déplacements en festivals et les obligations liées à la rentrée, ce numéro ne s’est pas fait sans mal. Mais le numéro 09 est bien là et à l’heure en plus !
RESPONSABLE DE LA PUBLICATION Elizabeth Valat liza@totaalrez.com
Souhaitons la bienvenue à Nicolas Rame qui rejoind l’équipe de rédaction. Basé à Montréal, il nous a préparé un dossier sur cinq artistes de sa ville.
PUBLICITE com@bassmusic.fr
Au programme des interviews (Tali, Nekochan, Addictive TV, Robokop, Hadra, Hype, Reggae Roast), des focus (Jarring Effects, Delta Heavy), des playlists et une sélection de morceaux en libre téléchargement. Vous trouverez une page de jeux concours bien garnie avec des disques et une trentaines de places de soirées à gagner.
RÉDACTEUR EN CHEF Julien Duclos asco@bassmusic.fr RÉDACTEURS NARY - Marie-Charlotte Dapoigny ASCO - Julien Duclos NOYL - Nicolas Rame ALKA - Marion Larguier LIZA - Elizabeth Valat KPUSH - Sébastien Zandrini M3T4 - Mattias de Barberin JUNIOR - Aurèle Jacquot
Bonne lecture et bonne rentrée à tous !
GRAPHISME Julien Duclos MERCI À Nico et Jérôme de JFX Fab d’Active Disorder Lucid et Arnaud Tous les orgas pour les places à gagner Bass Music Magazine est un bimestriel gratuit Ne peut être vendu Tirage : 0 ex (édition digitale) ISSN : 2114-2505
WEB : www.bassmusic.fr FACEBOOK : /bassmusicmagazine TWITTER : @Bass_Music_Mag SOUNDCLOUD : /bass-music-magazine EMAIL : contact@bassmusic.fr
SOMMAIRE
Asco
04. 07. 10. 16. 21. 24. 26. 30. 31. 32. 34. 36. 37. 38.
TALI JARRING EFFECTS DOSSIER MONTREAL NEKOCHAN ADDICTIVE TV ROBOKOP HADRA DJ HYPE DELTA HEAVY REGGAE ROAST CADEAUX FESTIVALS PLAYLISTS FREE TRACKS
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INTERVIEW | TALI | UK
Interview par Marie Dapoigny Photo : DR
TALI NOUS AVIONS RENCONTRÉ AVEC PLAISIR LA JEUNE FEMME À L’OCCASION D’UNE SOIRÉE TOTAAL REZ AUX CÔTÉS DE SIGMA ET DOPE AMMO. UNE CHARMANTE RENCONTRE, QUE D’AUCUNS AYANT ÉTÉ SUBJUGUÉS COMME MOI PAR SA VOIX ET SON DYNAMISME N’AURONT SÛREMENT OUBLIÉE. ELLE NOUS AVAIT ALORS CONFIÉ SON INTENTION DE SE RETIRER PROCHAINEMENT DE LA SCÈNE DRUM & BASS. C’EST DONC AVEC SURPRISE QUE NOUS AVONS REÇU LA PROMO DE SON NOUVEL ALBUM, SORTIE PRÉVUE SUR AUDIOPORN LE 19 SEPTEMBRE EN CD ET DIGITAL, AVEC PAS MOINS DE DEUX CDS, ET DIX-NEUF ENREGISTREMENTS ! APRÈS ÉCOUTE, CONSTATANT AVEC PLAISIR QUE L’OEUVRE MÉRITAIT AMPLEMENT CES QUELQUES LIGNES, NOUS SOMMES NATURELLEMENT ALLÉS À LA RENCONTRE DE LA JEUNE FEMME POUR TENTER D’EN SAVOIR PLUS. ALORS NATALIA, QUOI DE NEUF DEPUIS L’ANNÉE DERNIÈRE ? Je vais très bien, 2010 a été une année beaucoup plus difficile sur de nombreux aspects, il me fallait prendre le bon état esprit pour être prête à faire des chansons avec un ordre d’idées spécifique. Beaucoup de choses personnelles se sont passées. Cette année est bien plus calme et plus sympathique ! J’ai trouvé mon rythme, je suis heureuse. S’OUVRE MAINTENANT LA PÉRIODE PLUS DIFFICILE DE LA PROMOTION DE L’ALBUM DONC ! ET L’ALBUM EST VRAIMENT AGRÉABLE À ÉCOUTER. POURRAISTU NOUS EN DIRE UN PEU PLUS SUR CE PROJET ? Eh bien avant toute chose, l’album est venu d’une conversation que j’ai eue avec Shimon, au cours de laquelle je lui disais que je pensais me retirer de la scène Drum & Bass. Et il n’était pas d’accord. Il ma dit “Tu as tant fait pour la scène et pour les femmes dans la Drum & Bass, pas moyen que tu te retires. Pas sans un dernier projet.” Alors au début nous parlions simplement de faire un EP. Puis nous avons rapidement réalisé que nous étions en train de travailler sur un album. Les morceaux tombaient, et de plus en plus d’artistes s’impliquaient dans le projet. Par
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ailleurs, je faisais des jam-sessions avec des amis à moi, qui vivent dans la communauté d’artiste du Nord de Londres, à Warehouse, un groupe de trois musiciens nommés More Like Trees. Un jour ils ont commencé à jammer Dark Days. J’ai chanté pour les accompagner, et ça sonnait vraiment très bien, vraiment différent: c’est extraordinaire de voir le changement d’atmosphère que les instruments live peuvent donner à un morceau ! Et c’est à partir de là que nous avons commencé à interpréter de plus en plus de morceaux de l’album. Avant même de nous en apercevoir, nous avions un concert, et l’idée nous est venue d’aider à la promo de l’album en en faisant des previews live. Nous avons donc fait un show-case VIP à la Warehouse, avec champagne et réception, des bougies, des lumières douces, 70 invités triés sur le volet. Et ça a été vraiment génial. L’atmosphère était vraiment magique, comme si nous avions découvert quelque chose de particulier. Ant Miles était venu voir le show, et il a été bluffé. Il a suggéré que nous allions en studio enregistrer ça, qu’il le ressentait vraiment bien et que ça donnait une interprétation dynamique et rafraîchissante aux chansons. Vous savez maintenant que nous avons enregistré un album live de sept morceaux. Et voilà, vous avez un double album !
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ET IL FAUT LE DIRE, LA PREMIÈRE FOIS QUE J’AI ÉCOUTÉ CET ALBUM, J’AI PRÉFÉRÉ LA PARTIE LIVE, À MON PLUS GRAND DÉSARROI ! Exactement. Beaucoup de gens ne peuvent se rendre compte de la qualité naturelle de la voix d’un chanteur sur de la Dance Music. La voix y tient un rôle de complément musical, mais ça la dénature parce qu’elle ne sera jamais capable d’avoir la même qualité qu’en acoustique, cela sonnerait mal. Alors même si j’adore l’album électronique, parce que pour moi il raconte une histoire, musicalement parlant, l’album live raconte une autre histoire : à travers la qualité de la voix et l’honnêteté des instruments. Et les gens ont été étonnés, peut être qu’il ne se doutaient pas que je pouvais chanter comme cela. L’ALBUM LIVE DONNE PLUS DE PLACE À TON TALENT, TALI ! Merci, je suis contente que tu aies compris ce que j’essayais de transmettre. C’est ça, qui rend un artiste heureux ! ALORS, FINALEMENT, EST-CE VRAIMENT LÀ TON DERNIER PROJET ? Je pense le dernier de mes projets britanniques en tout cas. Mais je ne crois pas que je serais capable d’arrêter la musique, pas avant un bon bout de temps en tout cas. Des producteurs d’horizons assez variés m’ont contactée pour de nouveaux projets vocaux, comme Dirtyphonics. J’ai dit que je voulais me retirer parce que j’ai peur qu’après avoir eu des enfants je ne veuille me dédier entièrement à mon rôle de mère. Mais plus j’y pense, plus je sais qu’en fait c’est stupide de penser ça. Il y a plein de stars en Nouvelle-Zélande qui amènent leurs enfants en festival, jouent, et leurs enfants sont sur le côté de la scène et les regardent. Et la scène musicale est comme une grande famille. Donc en fait je vais me mettre dans une situation où je pourrais parfaitement assumer ces deux rôles. IL N’EST JAMAIS BIEN CONFORTABLE DE PENSER CELA LORSQU’ON EST UNE FEMME, ON PEUT TOUJOURS SE DIRE “ET SI J’ÉTAIS UN HOMME ?”, ET ÇA PARAÎT INJUSTE. Classique, n’est ce pas ? On ne peut y échapper dans aucune fonction je pense. Mais je pense que je suis d’une constitution assez jeune, j’ai confiance en moi, heureuse dans ma relation, j’aime faire de la musique. Mon Dieu, vous allez tous encore entendre parler de moi pour encore au moins cinq à dix ans ! Je sais que je n’arrêterais pas la musique, même si je ne fais pas de la Drum n’Bass pour toujours. Peut-être que je reviendrais à cinquante ans, énorme et grasse, et ferais une apparition spéciale “diva” comme Candy Statton (Rires.) UNE COLLABORATION PRÉFÉRÉE SUR CET ALBUM ? LA MIENNE RESTE CELLE AVEC SHIMON, ‘INTO THE DEEP’. J’ai apprécié travailler avec tout le monde. Mais c’est marrant que tu dises ça, c’est justement celle que j’allais citer ! La plus grande surprise pour moi a été ‘Into The Deep’, je parlais souvent à Shimon du fait que je voulais avoir davantage de Liquid DnB, parce que c’est mon genre préféré. Alors il m’a dit qu’il était OK, qu’il allait m’en faire une. C’était un peu un test pour lui, parce qu’il n’en avait jamais fait auparavant. Et pourtant, c’est bien une preuve indiscutable de l’ampleur
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de son talent, parce qu’il a fait un morceau vraiment génial, même si j’ai du participer à un certain moment pour lui dire comment je voulais que ça soit construit, et lui ai demandé une bassline un peu Jazzy, pour changer. En fait beaucoup de producteurs ont travaillé avec moi pour essayer de nouvelles choses, comme Ed Rush pour ‘Dark Days’, et Skism qui ne fait que du Dubstep a fait un morceau super deep au lieu d’un vulgaire wob wob wob.
devenue maman ! J’ai des idées pour des projets musicaux assez variés, à réaliser dans les prochaines années. Je sais que la scène làbas est très vivifiante et assez familiale, j’espère ne pas être déçue ! J’ai aussi rencontré Benga la semaine dernière, il m’a vu chanter et il m’a tout de suite proposé un projet, m’a donné son contact. Mais je suis un peu timide, je n’ose pas le recontacter ! C’est bête parce que je suis MC, et je dois me mettre en avant sur scène. Mais dès que j’en sors je préfère m’effacer et rester tranquille dans mon coin.
NOUS SOMMES D’ACCORD, LE DUBSTEP MANQUE PARFOIS POUR LE MOINS DE... MUSICALITÉ.
ET D’OÙ T’EST VENUE L’IDÉE DE RETOURNER DANS TON PAYS D’ORIGINE ?
Oui, c’est pourquoi mes morceaux Dubstep ont une atmosphère musicale, une âme. Parce que je n’aime que le Dubstep avec de la musicalité ! Un petit aspect ethnique ou qui sonne un peu live. J’ai fait le Dubstep que j’aimais plutôt que le genre que je pensais pouvoir être à la mode, plaire aux kids ou convenir aux DJs. J’AI BIEN DU MAL IL EST VRAI À APPRÉCIER TOUTE CETTE VEINE DUBSTEP WOBBLELISANTE ET ABRUTISSANTE À SOUHAIT... Tout à fait. Quelques uns d’entre nous parlions justement de cela en assistant à un set Dubstep en Autriche le weekend dernier. Nous pensions tous (les “DnB people”) que nous aimions une part du Dubstep, mais qu’il y aura un changement très bientôt. Car ce genre de son ne peut se maintenir. Comme le Garage. Les gens vont naturellement se rebeller contre ces abus et vont vouloir entendre des choses plus musicales. La Drum & Bass sera là pour y remédier, comme ce fut son rôle en d’autres périodes. En ce moment, mes DJs préférés sont S.P.Y, Lenzman, Marcus Intalex, Calibre. Continuons à garder notre foi intacte. TES PROJETS POUR LA SUITE ?
MERCI NATALIA, PLEIN DE BONNES CHOSES POUR TOI À L’AVENIR !
Je m’installe en Nouvelle-Zélande à partir d’Octobre. J’aurais pas mal de choses à faire avant et après mon installation. Mais j’ai aussi d’autres projets, même pour après être
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Parce que je veux avoir des enfants, que ma famille est là-bas. Et qu’élever des enfants en Nouvelle-Zélande est bien mieux qu’à Londres ! Le mode de vie y est vraiment plus tranquille, les paysages magnifiques et vraiment imposants. Quand j’étais plus jeune, ce sentiment m’écrasait, je préférais l’atmosphère confinée de la ville, me sentir entourée. Maintenant ces montagnes me manquent, ces baies, ces lagunes, le surf, ces étendues sauvages, tout ce vert... Je pense que quand tu es né en Nouvelle-Zélande, si tu pars, une part de ton esprit reste toujours attaché à la terre. Et peu importe que tu veuilles l’oublier et te perdre dans une autre vie, une part de toi-même reste toujours. Aucun n’endroit ne m’a jamais vraiment paru familier, je m’étonne moi même de dire ça ! Je ne sais pas si je m’y sentirais comme chez moi. Peut-être que j’ai besoin de rentrer pour partager tout cela avec mon mari, et poser enfin mes racines. Il faut essayer ! Si ce n’est pas bon, nous ne resterons pas. Nous sommes ouverts à tout ce que la vie peut nous faire découvrir.
Merci à vous, ce fut un réel plaisir !
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RIDDIM COLLISION | FESTIVAL
Texte par Julien Duclos Photo : DR
JARRING EFFECTS ACTUALITÉ CHARGÉE CHEZ NOS AMIS DE JARRING QUI CES DEUX PROCHAINS MOIS NOUS PRÉPARENT UNE SORTIE EXCLUSIVE, LA 100ÈME DE LEUR CATALOGUE, ET LEUR INCONTOURNABLE FESTIVAL «RIDDIM COLLISION». IMPOSSIBLE POUR NOUS DE PASSER À CÔTÉ.
Du 5 au 15 octobre 2011, le festival Riddim Collision réinvesti pour la 13ème fois la ville de Lyon, dans plus de dix lieux dont le Transbordeur par deux fois, l’Epicerie Moderne et le Marché Gare. 10 jours qui promettent de belles découvertes. Si chez Bass Mag on risque fort d’être sur tous les coups, on ne ratera sans aucun prétexte les 10 ans de Ad Noiseam au Marché Gare le 8 octobre. Pour honorer l’anniversaire du label berlinois à la pointe de l’Intelligent Dance Music, Breakcore et Dubstep, JFX a invité sept artistes du label mais surtout a organisé deux rencontres exceptionnelles. La première est l’association, le temps d’un live Dubstep de
haute voltige, entre l’allemand Hecq et le duo anglais Matta. La seconde rencontre très attendue et qui promet d’être monstrueuse est le clash entre deux artistes au sommet du Breakcore Jungle, à savoir : End.user versus Bong-Ra. Les plus fébriles d’entre vous ont tout intérêt à aller se planquer s’ils ne veulent pas repartir les pieds devant. Un petit coup de coeur également pour la clôture du festival au Transbordeur avec notamment le showman américain Saul Williams et les très attendus Dope D.O.D en provenance d’Hollande, véritable phénomène entre Grime/Hip Hop Harcore et Electro surpuissante. Le Riddim c’est aussi des projections de films, une guinguette, une tournée des bars ainsi qu’un lieu d’échange à l’esprit militant (tables rondes, conférences...) Bref n’hésitez pas à aller découvrir tout le programme sur www.riddimcollision.com
FX100 – A HUNDRED EFFECTS Arriver à la très symbolique centième sortie n’est pas donné à tous les labels, surtout pour un label indépendant. Jarring Effects qui en 13 ans d’activité n’a pas chômé se devait donc de marquer le coup. La FX100 prévue pour le 12 septembre prendra donc la forme d’un coffret contenant un joli livret d’une quarantaine de pages et surtout trois disques de titres inédits, remixes et autres collaborations inattendues. Vous retrouverez les artistes qui ont marqué et fait l’histoire du label. Le premier CD est axé sur le Dub, le deuxième sur l’Electro et Hip Hop et le dernier est intitulé UFO (ovni en anglais) ce qui laisse présager de bonnes surprises. Pour tenter de gagner votre coffret, rendez-vous à la page 30 de ce magazine.
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DOSSIER | MONTREAL
Dossier par Nicolas Rame Photo : DR
MONTREAL PARCE QUE JE LE VAUX BIEN
MONTRÉAL, VILLE BIEN CONNUE POUR AVOIR VU ÉMERGER AMON TOBIN, KID KOALA OU A-TRAK EST AUSSI UN VIVIER DE PLUS PETITS ARTISTES QUI N’ONT PEUT-ÊTRE PAS ATTEINT VOS OREILLES OUTRE-ATLANTIQUE. CE MOIS-CI, JE VOUS PROPOSE DE DÉCOUVRIR CINQ ARTISTES DE LA PLUS FRANÇAISE DES VILLES NORD-AMÉRICAINES.
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DOSSIER | MONTREAL
Dossier par Nicolas Rame Photo : DR
DIALECT
Le Hip- Hopper repenti
www.davedialect.com
Né dans les années 80 (comme beauc oup d’entre nous me direz-vous), Dialect a commencé à expérimenter le Djing dès son plus jeune âge en scratchant les vinyles de Disney et les vieilles balades irlandaises de ses parents sur le tournedisque familial. Un curieux début de carrière qui explique probablement pourquoi Dialect est l’un des Djs les plus déjantés à mon goût à MTL. Influe ncé à ses débuts par les mixtapes des Djs Hip-Hop locaux, il s’est vite tourné vers le milieu Rap pour produire et jouer avec eux en live (ce qu’il fait toujours avec beaucoup d’aisance). Il a ensuite évolué vers le milieu Jungl e toujours par le biais des mixtapes et a commencé à jouer des breaks Hip-Hop en 45 tours, à jouer les morceaux en Uptempo, pour tomber finalement dans la Bass Music où il a su s’illustrer en Electro, Breaks et finalement le Dubstep où il nous régale. Habitué des raves, afters et autres soirées doute uses, il a pu jouer avec Datsik, Ed Rush et bien d’autres gross es têtes d’affiches. Signé sur divers labels de Londres à Vancouver en passant par MTL évidemment, il s’est fait connaître avec des morceaux aussi évocateurs que Wort hless Shitbag»,«Sniff Coke Off My Dick» ou «Torture Moth erfucker» mais c’est avec «Cocaine Inside my Blunt » qu’il a secoué Montreal. Hymne Dubsteppo-Hip-Hop qui reste (même si ce n’est pas à mon goût) son meilleur morceau, et a le mérite d’être très efficace.
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DOSSIER | MONTREAL
Dossier par Nicolas Rame Photo : DR
FAMELIK Le Geek
Installé depuis bientôt deux ans à Montréal, le Toulousain (Palois en vérité mais ne chipotons pas) est un artiste sonore polyvalent doté d’une énergie dévas tatrice: producteur et remixeur oscillant entre IDM japon isante et musiques urbaines, sound designer passionné (et de formation) par la recherche de textures sonores innov antes et Dj adepte de Turntablism et de live aux pads. Très impliqué dans le milieu du Turntablism français, il a nourri tout les scratcheurs de l’hexagone de ses beats fournis sur Beat 4 Battle et sur les loopers de ses acolytes beatmakers. Dès son arrivée en 2010, il s’implique progressivement au sein de la scène montante de la Bass Music montréalaise. Depuis son apparition en première partie de Mark Instinct et son passage dans les fameuses soirée s Bassdrive Wednesday, (sorte de surboom survitaminée où des kids souvent mineurs découvrent leurs corps et la Bass Music par la même occasion) Famelik ne cesse de nous surprendre avec ses sets. Ses productions imagées mêlen t drive-by, apparitions fantomatiques et samples de poule t (qui aurait cru qu’un poulet autre que Footix puisse soule ver une foule) et nous plonge dans un univers à la fois spont ané, régressif, sombre et calculé.
soundcloud.com/famelik
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A travers la maturité acquise par diverses collaborations (récemment le rappeur Abraxxxas) et à l’issue d’un parcours éclectique initié en France, il conci lie aujourd’hui ses différentes influences dans des sets hybrides qui allient technicité et présence scénique. Très loin du “Laptop DJ” qui consulte ses mails en plein live, sa musique est un furieux mélange de rythmiques efficaces, de basslines assassines et de mélodies cinématographiques.
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Dossier par Nicolas Rame Photo : DR
GEOFF BUKK The Filth
Parmi les plus respectés des producteurs Dubstep de Montréal, Geoff Bukk a envahi les playlists des clubs canadiens et du reste du globe. Influencé par le Métal et passionné de sound design, Geoff Bukk nous a habitué à des boucheries toutes aussi massives les unes que les autres. Il a récemment sorti un EP signé sur BroTown et parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, quelques semaines plus tard, il sort un projet de 3 maxis sur Tuff Love Dubs dont 3 titres ont atteint les sommets de Beatport, et l’un s’est même hissé dans les 10 premières places. Ce ne sont que des chiffres qui ne reflètent pas forcement la qualité de son travail ? Pourtant, il n’y a qu’a écouter quelques-unes de ses tracks pour se rendre compte que sa musique est certes très violente (ce qui ne ravira pas les fans de Dub de canapé) mais surtout très aboutie et complexe. Et sur scène, Geoff peut aussi en faire pâlir plus d’un. Ayant partagé la scène avec 12th Planet, Zed’s Dead ou Borgore (que des gens reconnus pour leur finesse), ses sets sont un appel à l’émeute et laisse une grande part à la découverte de nouveaux sons puisqu’il joue en grande partie ses productions et ses remixes. Fort de sa troisième place au concours de remix pour Filth Collins, il nous prépare actuellement un nouveau projet Dubstep/Hip-Hop avec SYPS qui devrait sortir dans les prochains mois.
www.bukk.ca BASS MUSIC MAGAZINE #09 - SEPT / OCT 2011
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DOSSIER | MONTREAL
Dossier par Nicolas Rame Photo : DR
LIVING STONE Le Showman
Co-fondateur de Dig-It-Al (collectif d’arti stes distribuant leurs bonnes ondes sur l’Amérique du Nord et l’Europe), Living Stone est l’un des pionniers du Dubst ep à Montréal. Faisant partie de ceux que l’on croise moin s dans les clubs de la ville, il nous ravit à chacune de ses sorties. Les Montréalais ont eu la chance de le voir partager la scène avec Skream, Benga, Bassnectar ou Eskmo, et j’en oublie évidemment. Et d’un point de vue purement technique, ses DJ sets sont un régal et extrêmement bien ficelés. Il fait parti des rares DJperformers qui créent toujours l’alch imie avec le public. Doté d’une culture de la Bass Music impressionante, il est de l’espèce en voix de disparition (malheureusement) de ceux qui préfèrent rester dans l’omb re à travailler fort pour nous donner un produit fini d’une grande qualité et vous m’accorderez qu’à l’heure où n’importe quel ado peut pondre un banger sur Massive en 2h, ça ne fait pas de mal. Signé dans un premier temps chez Dig-It -al puis Monkey Dub, Living Stone a passé le pas récemment pour rejoindre Daly City Record (label de Mochipet) où son dernier EP « Root up » ravira tout les amateurs de Dub. Et on peut présager que le prochain, qui devrait sortir sous peu à en juger du nombre de nouveaux morceaux sur son Sound cloud devrait suivre prochainement.
soundcloud.com/livingstonesound 14
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DOSSIER | MONTREAL
Dossier par Nicolas Rame Photo : DR
ZIMO
L'arracheur de dancefloor
réalaise, sans doute Pas le plus en vue dans la nightlife mont s, Zimo est pourtant car il ne faut pas abuser des bonnes chose e de la métropole. une des valeurs sûres de la Bass cultur à coup sûr faire mouche sait il , talent de é bourr cteur Produ t à Amsterdam à la fin avec ses productions. C’est en vivan dans la Drum & Bass, erger s’imm pu a qu’il 90 s des année puisqu’à son retour à oc troch d’élec er qualifi ce qu’on peut ire de la Drum et du produ à ence comm il Montréal en 2000, de sons pour les Djs Hip-Hop avec ses premières banques es d’unreleased plus locaux. Depuis ce temps et des dizain il excelle. Son EP sorti tard il bascule dans le Dubstep où une suite de bangers et fin 2010 chez Standard Audio est aient des bagarres de d’anthems dancefloor qui déclencher époque du Far-West. vieille e bonn la à vivait on si n saloo venant de toutes les Soutenu par beaucoup d’artistes e, tels que Laurent oniqu électr ue musiq la de branches on et j’en passe, Excisi Loud, Too Far ça), que Garnier (rien ant « Animal remix en ent èrem derni é Zimo s’est illustr nt et tout Batta our Tamb lais arseil » du duo parisiano-m ang Gartner. C’est sans fraîchement « Space Junk » de Wolfg lui dans les prochaines nul doute qu’on va entendre parler de de ses morceaux. années vu la qualité toujours croissante
soundcloud.com/zimo
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INTERVIEW | NEKOCHAN | FR
Interview par Marie Dapoigny Photos : Salomé Barrot
NEKOCHAN LE JOURNALISTE EST CHAQUE JOUR CONFRONTÉ À L’AMBIVALENCE DE SA FONCTION, ET CE D’AUTANT PLUS DANS L’UNIVERS DE LA MUSIQUE. L’ON N’EST JAMAIS À L’ABRI D’UNE GROSSE DÉCEPTION, DU CONSTAT D’ABUS ET D’USURPATIONS ARTISTIQUES ÉVIDENTES QUE LE SUCCÈS COMMERCIAL SERAIT SUPPOSÉ DÉMENTIR. ET PUIS PARFOIS AUSSI, C’EST L’OCCASION DE BELLES RENCONTRES. DE PERSONNALITÉS INVESTIES, RAFRAÎCHISSANTES, INSPIRANTES MÊME. DE CES CONVERSATIONS QUI VOUS MARQUENT TOUTE UNE VIE. ET C’EST LÀ QUE NOTRE STATUT PEUT PRENDRE UNE VRAIE DIMENSION, ET TOUTE SA SAVEUR. NEKOCHAN EST L’UN DE CES PETITS GRAINS DE SEL DE L’EXISTENCE QUE L’ON N’EST PAS PRÈS D’OUBLIER. PÉTILLANTE, AMÈNE ET HUMBLE, LA RENCONTRER FÛT UN PLAISIR. L’ÉCOUTER ENCORE DAVANTAGE. LE “PETIT CHAT” LYONNAIS EST UNE ARTISTE POUR LE MOINS INCLASSABLE, OSCILLANT ENTRE DUBSTEP, GLITCH HOP, TOUJOURS DANS UNE VEINE MUSICALE ET SENSIBLE. UN UNIVERS ÉQUILIBRÉ, DES PRODUCTIONS MILLIMÉTRÉES ET D’UNE TECHNICITÉ À EN FAIRE VERDIR DE JALOUSIE PLUS D’UN. DE CES INSTANTS DE SOUVENIRS, DE RÉFLEXIONS, DE RIRE ET DE PARTAGE, VOICI LE COMPTE-RENDU. NEKOCHAN EST FORTE D’UN PARCOURS CLASSIQUE, A COMMENCÉ LA MUSIQUE TRÈS JEUNE, PAR UNE FORMATION DE VIOLONCELLISTE : QU’EST CE QUI A BIEN PU LA DÉCIDER À SE TOURNER VERS LA MUSIQUE ÉLECTRONIQUE ? Vers l’âge de sept ou huit ans, ma mère m’a offert un synthétiseur Yamaha, ceux qu’on offre à des enfants. J’ai commencé à pianoter, ayant déjà fait un an d’éveil musical au piano pour essayer. A cette époque je me destinais à faire soit du piano soit de la harpe, pas du violoncelle ! Malheureusement, à l’école de musique, il y avait cinq ans de file d’attente pour les cours de piano ! Pour commencer la musique douze mois plus tard, j’avais seulement le choix entre tuba et violoncelle. J’ai choisi naturellement le tuba ! (Rires). Mais ma mère a refusé, j’ai du faire du violoncelle, mais en attendant, elle m’a offert ce synthétiseur avant que je commence à prendre des cours de piano et à faire mes propres petites compos. Je me suis dès lors pris d’affection pour les synthés, et ma mère écoutant beaucoup de musique électronique de l’époque (Kraftwerk, Deep Forest, …), j’ai baigné très tôt dans ce terreau électronique. VOILÀ COMMENT TU ES TOMBÉE DANS LA MARMITE TRÈS JEUNE DONC ! Oui, c’est un socle qui s’est enrichi petit à petit, j’ai fait de plus
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en plus de compos, le travail sur les machines m’intéressait vraiment. Vers 16-17 ans, je me suis retrouvée vraiment à cheval sur les deux mondes, ayant terminé mes études de violoncelliste, avec l’opportunité de continuer soit dans un cursus classique soit Jazz-impro. Et je n’ai choisi aucune des deux, j’ai choisi la voie de la musique électronique, et ai continué dans la filière académique de l’éclectro-acoustique. Tout est parti de là en fait. Je suis plutôt dans l’aspect créatif de la musique, et en cela le violoncelle ne m’offrait que des possibilités restreintes, tout l’inverse de la musique électronique. LE GLITCH HOP EST ENCORE ASSEZ PEU REPRÉSENTÉ EN FRANCE, EST-CE CHOSE FACILE DE S’IMPOSER SUR LES LINEUP FRANÇAIS ? C’est sûr que parler de ce que je fais dans la musique aux gens sur mon lieu de travail est une affaire assez fastidieuse. On m’a répondu : Ah, comme David Guetta ? Il faudrait à mon avis d’abord commencer par présenter la musique électronique aux gens. C’est pour cela que je fais un peu de tout. Mais cela a aussi quelques désavantages : on va souvent me dire « non on ne peut pas te faire jouer à notre soirée parce que t’es pas assez « placez le terme choisi ». Et dans l’autre sens, on te dit la même chose, mais avec le reproche inverse ! Mais bon, après j’arrive toujours à trouver
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quand même ma place, pas toujours celle que je pensais peut-être, c’est vrai. LE CLIVAGE EST ENCORE PRÉSENT, ET APPARAÎT BIEN (TROP) SOUVENT COMME NOCIF POUR LA VISIBILITÉ DES ARTISTES ÉVOLUANT DANS LE MILIEU ALTERNATIF. MAIS TENTONS DE LEVER LE VOILE SUR LE SON INIMITABLE DE NEKOCHAN: COMMENT FAIT-ELLE SA MUSIQUE ? Je compose le morceau sur un piano, de base, en entier. C’est la première de mes méthodes (j’en ai plusieurs). La plus facile. Une fois que tout est écrit, je compose ma basse, sur Logic. Je pose mes accords, avec un beat complètement bateau, pour avoir sous les yeux la composition du morceau. Puis je crée des sons à partir de rien, sur un synthé, un son pur avec une seule harmonique, et à partir de ça je crée avec les synthés analogiques que j’ai à la maison ou sur ordinateur. Je peux ensuite rajouter des samples ou de vrais instruments, principalement des instruments à cordes. Une fois que c’est finalisé, je peux ou non poser ma voix, puis faire les arrangements. L’autre solution est de partir directement d’un sample ou d’un son de synthé que j’ai adoré et de composer à partir de ça. Ma composition est assez académique et théorique, venant du classique, les bases du solfège ont leur importance. J’ai d’ailleurs du mal à me voir comme « producteur », plutôt comme quelqu’un qui crée des chansons. Ça fait hyper « pop » mais ça m’est égal. Je commence à en avoir marre de toujours devoir prouver aux gens que je fais de la vraie musique. Je fais partie des deux mondes, ce ne sont que deux approches différentes. C’est pareil que pour les DJs, plein de gens me disent que les DJs ne sont pas des musiciens, et même si moi-même j’ai encore du mal à me le représenter, ils sont des musiciens « pas comme les autres », avec un instrument et une approche encore différente. C’EST COMME POUR TOUT, IL Y EN A DE TRÈS BONS COMME DE TRÈS MAUVAIS, NOUS SOMMES D’ACCORD SUR CE POINT, TOUT EST UNE QUESTION D’ENGAGEMENT ARTISTIQUE ! NEKOCHAN NOUS APPARAÎT A CONTRARIO COMME UNE ARTISTE COMPLÈTE, QUI CHANTE MÊME SUR SES PROPRES MORCEAUX. D’OÙ EST DONC VENUE L’IDÉE DE POSER SA VOIX SUR SES PROPRES COMPOSITIONS ?
MAIS NEKOCHAN, C’EST AUSSI UN UNIVERS VISUEL BIEN PARTICULIER ! COMMENT S’EST FAITE LA RENCONTRE ARTISTIQUE AVEC LA VJETTE FAJUNE ? Je l’ai rencontrée par l’intermédiaire de DJ Bubzz, qui se trouve être son cousin. Elle a appris la vidéo par l’intermédiaire de Mysterious Kid. On était déjà bien potes à l’époque, et il lui a donné les manettes pour faire de la vidéo. Elle était complètement paniquée ! Sa passion est venue comme ça, et elle est devenue très forte par la suite. Elle a appris le mapping, toutes les techniques qu’il fallait pour pouvoir assurer en vidéo. Quand j’ai vu ce qu’elle faisait, je lui ai proposé une collaboration, parce que c’est vrai que je suis toute seule sur scène... Et même si je chante et qu’on me voit tourner des boutons, c’est bien d’avoir un visuel. On a deux écrans, d’énormes boules, et on peut projeter tout dessus grâce au mapping, ça donne une vraie valeur ajoutée au show dans son ensemble. On a vécu ensemble pendant quelques mois, ce qui nous a permis de plancher dur sur le spectacle pour que la musique et la vidéo soient parfaitement en harmonie. Elle connaît mes goûts, mon univers, elle sait ce que j’aime et le résultat est selon moi vraiment satisfaisant ! C’est un vrai travail d’équipe, même si nous ne sommes pas un groupe : elle reste une VJette à part entière, et elle a d’autres projets parallèles. BON, ALLEZ, JE SAIS QUE ÇA NE VA PAS LUI PLAIRE MAIS IL LE FAUT. POURRAIT-ELLE TENTER DE NOUS DÉFINIR SON UNIVERS MUSICAL ?
Quand j’étais petite, j’aimais chanter sur mes compos. Et c’est resté, tout simplement. En cours de solfège, on t’apprend à chanter avec. J’ai juste évolué dans la musique électronique, ce qui me permet d’écrire aussi des morceaux sans le chant, mais il est vrai que j’ai du mal à faire un morceau sans ma voix. La voix apporte un plus, quand tu as un micro sur scène et que tu commences à chanter, les gens te percutent tout de suite, ils lèvent la tête et ils
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suivent pour voir ce que tu as à dire, à leur communiquer. Ça rapproche les gens et ça les hypnotise encore plus. Quand j’arrête de chanter, les gens se raccrochent à la basse, et dès que je commence à chanter ils lèvent les bras. Quand je chante, je me livre encore plus. Et du fait de donner encore plus de soi, plus qu’avec des machines, les gens sont encore plus captivés. C’est comme un instrument en fin de compte, et tu rentres dans une intimité très spéciale. C’est d’ailleurs la chose dont je suis le moins sûre, et ce qui me donne le pus de trac avant de monter sur scène à chaque fois : vais-je chanter juste ? Et si j’y parviens, à la fin d’un concert, je suis vraiment contente de moi.
La question piège ! Je fais les choses avec le cœur, ça ne va pas plus loin que ça. Ça vient de l’inspiration, rien d’autre. Mes influences sont d’un peu partout, de tous les éléments du quotidien. Je ne fais pas de la musique que pour moi, je la fais aussi pour les autres, et ça peut sembler prétentieux, mais c’est pour éveiller l’oreille des gens… Ma musique est pleine d’accords, d’harmonies, plein de choses que j’ai envie de faire. J’aime que les gens gardent ma musique en tête, se la répètent, que ça ne les
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quitte jamais tout au long de la journée. Je veux faire des morceaux qui transmettent des émotions particulières. Je marche à l’émotion. J’aime ressentir un maximum de sensations, dans toutes les gammes. LA BASS MUSIC EST UN TERME PLUTÔT RÉCENT, QUE L’ON A CRÉÉ A POSTERIORI POUR DÉSIGNER DES GENRES DÉJÀ EXISTANTS, MAIS QUI NE COMMUNIQUAIENT PAS FORCÉMENT BEAUCOUP ENTRE EUX. RESSENT-ELLE CETTE ÉVOLUTION RÉCENTE COMME QUELQUE CHOSE DE POSITIF ? J’aime la Bass Music parce que ça se rapproche du violoncelle, ma principale base. Je suis violoncelliste. J’aime la basse. Si j’ai pas de basse dans ma musique, ça craint ! Au piano, la main gauche est à la basse, et la droite à la mélodie. Sans l’un ou l’autre de ces éléments, je ressens la musique comme incomplète, même si ça peut bien sonner, il manque quelque chose. Sans cette fréquence basse qui traverse le corps, ça ne me touche pas. On la retrouve dans le TripHop effectivement, j’ai d’ailleurs commencé par ça, puis la Jungle, la Drum, et puis l’Electro Minimale et le Dubstep. Au début, les gens allaient en soirée Bass Music en pensant qu’ils allaient écouter de la Drum, puis quand le Dubstep est arrivé, les gens trouvaient ça hyper lent. Maintenant il est vrai que la basse tend à rassembler tous ces gens autour d’un dénominateur commun, ce qui me permet de trouver ma place plus facilement dans les soirées Bass Music, qui sont devenue par le fait plus éclectiques. La basse est mon chemin de croix, mais également la mélodie. Les choses évoluent de manière positive, il y a de plus en plus de spécialistes, les
gens s’habituent à entendre des choses différentes, qui sortent des sentiers battus. Des sous-catégories naissent des sous-genres, et ainsi de suite. LES RAMIFICATIONS DEVIENNENT LONGUES ET INEXTRICABLES: C’EST BIEN SEMBLE-T-IL LE SIGNE DE VIE D’UNE SCÈNE DYNAMIQUE, QUI SE RENOUVELLE EN PERMANENCE. NOUS ARRIVONS AU TERME DE L’INTERVIEW. DERNIER ÉLAN DE CURIOSITÉ: QU’EST CE QUI TRAÎNE DANS SON MP3 EN CE MOMENT ? Surtout du Glitch Hop, du Dubstep, de l’IDM, du Jazz, de la musique ambiante, des trucs plus connus comme Radiohead, Pavel Dovgal (un Russe qui fait un genre de Glitch Hop-IDM indien), j’écoute beaucoup de choses. ALLEZ, POUR FINIR: UN DERNIER CONSEIL POUR LES MUSICIENS EN DEVENIR ? Bossez comme des tarés, tous les jours. Parce que la musique, c’est pas facile ! (Rires) Je travaille tous les jours, et rien n’est acquis. Même à quatre-vingt ans je ne saurais rien de l’étendue de ce qu’il y a à savoir encore. On a toujours des choses à apprendre. Travailler, et faire ce qu’on aime, sans se laisser influencer par tel ou tel genre musical. Faire ce qui te passionne avec la beauté pour seul objectif. Aime ta musique avant de vouloir qu’elle plaise aux gens : si elle ne te plaît pas tu ne prendras aucun plaisir à la jouer, donc déjà pense à aimer ta musique !
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Interview par Marie Dapoigny Photo : DR
ADDICTIVE TV | INTERVIEW
ADDICTIVE TV
ADDICTIVE TV, C’EST LA RENCONTRE DE DEUX PERSONNALITÉS COMPLÉMENTAIRES, ET LE RÉSULTAT EST À L’IMAGE DES PERSONNAGES: COMPLET. BASÉS À LONDRES, ET TRAVAILLANT LE SAMPLE COMME UNE MATIÈRE INTÈGRALE, SON ET VIDEO, MARK ET GRAHAM PROPOSENT UNE EXPÉRIENCE ÉLECTRONIQUE À LA FOIS VISUELLE ET ACOUSTIQUE POUR LE MOINS DÉTONNANTE, ET SURVITAMINÉE. POUSSANT LA COLLUSION DJING ET VJING À SON PLUS HAUT NIVEAU, LES VOIR ET LES ENTENDRE FUT UNE DES PLUS AGRÉABLES SURPRISE DE CET ÉTÉ. RENCONTRÉS À L’OCCASION DE LA SILENT DISCO À GRENOBLE, UN ÉVÈNEMENT RASSEMBLANT QUELQUES 10000 PERSONNES DANSANT EN SILENCE (ÇA VAUT LE DÉPLACEMENT !), IL ME FALLAIT LEVER LE VOILE SUR LES MYSTÈRES DE CETTE CRÉATION MUSICALE ET VISUELLE HORS-NORME. BASS MUSIC MAGAZINE #09 - SEPT / OCT 2011
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NOS LECTEURS NE SONT PAS FORCÉMENT FAMILIERS AVEC VOTRE PROJET, QUI SEMBLE À PREMIÈRE VUE PLUTÔT ORIGINAL: POURRIEZ-VOUS NOUS LE DÉFINIR ? Ce que nous faisons est assez simple: nous créons de la musique que vous pouvez voir. A partir de samples comme la plupart des producteurs, mais les samples que nous utilisons sont aussi des samples videos. Nous utilisons beaucoup de bandes originales de films, que nous remixons, des passages légendaire rentrés dans la conscience collective (Eminem, les Rolling Stones, Edith Piaf, etc). Nous prenons les passages filmés de ces artistes où l’on peut les voir jouer ou chanter, en dégageant de petits loops et créons la musique en gardant la correspondance avec la video: on remixe à la fois la musique et la video correspondante. C’est donc un travail de DJ et de VJ à la fois. C’EST UNE MANIÈRE BIEN PARTICULIÈRE DE PENSER LA MUSIQUE DONC ! MAIS J’AI VU QUE VOUS CHOISISSEZ SOUVENT DES PASSAGES DE FILMS TRÈS CONNUS, DES CHANTEURS ET DES ARTISTES MONDIALEMENT RECONNUS. POURQUOI ? Parce qu’on aime le faire. Nous avons fait pas mal de remixes de films qui ne sont pas si connus que ça, des artistes peu connus également. Nous avons travaillé par exemple sur un film espagnol de Guillermo Del Toro, Le Labyrinthe de Pan, ce n’est pas un film vraiment populaire mais plutôt un film culte, tout comme les films italiens des années 90 et 60’s. Nous travaillons tout simplement sur les choses que nous aimons. Notre répertoire est donc très étendu et assez éclectique. Mais c’est un terrain sur lequel on ne peut jamais gagner dans le monde de la musique, certains vous trouveront toujours trop commercial, d’autres trop conceptuel ! On ne fait rien en nous disant “Oh si nous faisons cela de telle ou telle manière les gens vont aimer !”, nous faisons juste que qui nous plaît d’abord à nous, et si les gens apprécient tant mieux, sinon tant pis, ça ne nous touche pas. J’AI ENTENDU QUE VOUS TRAVAILLEZ AVEC LES STUDIOS HOLLYWOODIENS, COMME CRÉATEURS DE TEASERS VIDEOS ET DE BANDE-ANNONCES POUR DE GRANDS BLOCKBUSTERS, COMME ‘IRON MAN’. COMMENT UNE TELLE OPPORTUNITÉ S’EST-ELLE PRÉSENTÉE À VOUS ?
Ouh, c’est une longue histoire, nous nous sommes rencontrés il y a des années ! C’était quand, en 2003 ? Mark est un mashup DJ, qui a fait des tonnes et des tonnes de mashups. Je faisais le même genre de travail avec de la video. Nous avions été contactés pour un même projet par EMI, à partir des Doors. C’est comme cela que nous nous sommes rencontrés. Nous nous sommes développés en essayant, en testant différentes choses sur les gens. Un de nos projets nous a vraiment aidés à nous développer. On nous disait souvent “vous ne faites que remixer des films, des beats déjà existants, etc.”, ce qui est faux, car nous créons toute la musique derrière en nous servant juste de samples. Mais bon, les gens croient toujours qu’on ne fait que sortir aller acheter un enregistrement, et qu’on leur passe le film correspondant en jouant, ce qui n’est pas du tout le cas. Nous avons donc décidé de tirer avantage du fait de voyager dans le monde entier: pourquoi ne pas embarquer des caméras, des micros, et commencer à filmer des musiciens traditionnels, locaux du monde entier ? De les sampler, et de monter un nouvel album, un nouveau projet inédit. Nous avons des samples de guitare sénégalaise, de bons groupes de Mexico, en Roumanie, en France (accordéons, guitares, batteries). Nous avons construit petit à petit nos archives, on travaille sur ce projet depuis six mois, environ six morceaux de faits pour le moment. VOTRE PARCOURS MUSICAL AVANT ADDICTIVE TV ? Mark : Je jouais dans un groupe il y a pas mal d’années de cela dans les années 80-90, à Londres. J’étais guitariste. Graham: Le mien était plutôt dans les films et la télévision. je n’avais jamais considéré l a musique comme u n e
Ils nous ont passé un coup de fil, un jour, tout simplement. On avait un peu peur au début que ce soit pour nous réclamer des droits ou nous intenter un procès pour tous les samples de films que nous utilisions pour faire notre musique. En rentrant de soirée, nous avons entendu leur message, assez court, sérieux, du type “je travaille pour les studios “xx” à Hollywood blablabla...”, et c’était super inquiétant ! Nous les avons rappelés et quelqu’un nous a dit qu’il avait vu un de nos travaux sur un film italien, qu’il avait vraiment apprécié, et que si nous pouvions faire quelque chose de similaire pour eux pour un prochain film. En 2006, personne n’avait encore fait un remix officiel pour un film Hollywoodien. C’était pour nous un moment historique ! Et de fil en aiguille, nous avons été contactés par d’autres studios, et les choses ont commencé à prendre de l’ampleur. ET COMMENT VOUS-ÊTES-VOUS RENCONTRÉS, QU’EST CE QUI VOUS A DONNÉ L’IDÉE D’UN TEL PROJET ?
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orientation possible dans ma vie, mais après avoir rencontré Mark les choses ont changé. QUID DE L’EXPÉRIENCE ‘SILENCE ON DANSE’ ? CELA PEUT SEMBLER VRAIMENT ORIGINAL POUR NOUS QUI ACCUEILLONS LE PHÉNOMÈNE POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANCE. Nous avons connu cette expérience pour la première fois à Glastonbury il y a quelques années. Et c’était vraiment bizarre, parce que tant que tu portes le casque, tu es plongé dans la
musique, et dès que tu le retires, il n’y a plus rien, juste des gens qui dansent autour de toi et se parlent dans le silence le plus total ! Et je crois que ce soir ils veulent battre leur propre record d’affluence pour une soirée de ce genre. C’est une bonne idée, les autorités locales sont bien plus tolérantes à l’égard d’un évènement s’il est silencieux ! DES PROJETS EN COURS ? Nous avons une tournée prévue en octobre dans toute la France, dont une à la Cigale à Paris, un showcase au Cube, et des dates à Carcassone, Toulouse. VOUS PRODUISEZ UN CERTAINS NOMBRE DE MORCEAUX DRUM N’BASS, BREAKBEAT. QUE PENSEZ-VOUS DE LA BASS MUSIC ? De la musique avec de la basse, hum, c’est une sympathique valeur ajoutée ! (Rires). Eh bien, tout vient des systems Dub jamaïcains. Le gros de tout cela s’est transmis à L’Angleterre, comme à d’autres pays, où beaucoup d’autres genres sont nés à partir de cela, dont le Hip-Hop. C’est une évolution conséquente dans l’histoire de la musique, parmi d’autres. Nous avons fait quelques morceaux D&B, dont un bootleg d’un chanteur populaire brésilien. Je crois que ses fans vont être horrifiés, j’espère qu’il ne va pas nous envoyer ses avocats brésiliens !! (Rires). Nous avons aussi samplé beaucoup de musique classique pour en faire des morceaux D&B. L’idée nous est venue parce que Goldie était dans un programme TV en UK sur BBC 1, et il passait juste après une émission sur la musique classique, c’était un vrai choc culturel ! Nous aimons beaucoup ce genre de crossover. Notre idée est d’être éclectiques, ce qui nous permet de bien mettre en lumière l’originalité de notre procédé créatif. Ce n’est pas vraiment du remix, mais plutôt quelque chose de complètement différent à partir de matériaux préexistants. C’est un peu différent de ce que les gens ont l’habitude de voir et d’entendre.
POUR FINIR, UN TOP 5 DE VOS OEUVRES PRÉFÉRÉES ? G: Sûrement un Led Zeppelin... M: Un ABBA, un Rolling Stone... G: Manu Chao... M: Sex Pistols, (God Save The Queen), Sid Vicious. G: En Dance Music... sûrement du Prodigy M: Du Chemical Brothers. Le mien change toutes les semaines, en fonction de mon humeur. G: Des films: ‘Batman’, ‘Batman 2’, ‘Batman 3’... (Rires). Non, je suis un gros fan de ‘Star Wars’ en fait. L’un de mes films préférés restera quand même toujours ‘Brazil’ de Terry Gilliam. M: ‘Shining’ pour moi, des films de zombie G: Et un film allemand, ‘La Vie des Autres’, vraiment bien fait, je vous le recommande ! Récemment... M: ‘Twister’, ‘2012’ ! G: Oh mon Dieu, ces film étaient de vrais navets !! (Rires). Non, je dirais que mon réalisateur préféré reste Terry Gilliam (Monty Pythons, Las Vegas Parano, Les Aventures du baron de Munchausen, Tideland, ndlr). RETROUVEZ LEUR ACTU ET LEURS DERNIERS PROJETS SUR WWW.ADDICTIVE.TV
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INTERVIEW | ROBOKOP | NL
Interview par Sebastien Zandrini Photo : wedoit.fr
ROBOKOP
IL A FAILLI FAIRE COULER LA MARQUISE AU MOIS DE JUILLET LORS DE LA FREE DUBSTEP PARTY ORGANISÉE PAR NOS AMIS D’ENOVER À LYON, NOUS NE POUVIONS LAISSER LE HOLLANDAIS PASSER SANS LUI POSER QUELQUES QUESTIONS. ROB JAGËR AKA ROBOKOP PRODUIT DEPUIS ENVIRON DEUX ANS DES REMIXES EFFICACES, ET DES MORCEAUX COHÉRENTS AVEC DES INFLUENCES VARIÉES ALLANT DU HIP-HOP AU DUBSTEP MAINSTREAM. DIS NOUS, COMMENT TA CARRIÈRE A COMMENCÉ. COMMENT T’ES TU MIS À PRODUIRE DE LA MUSIQUE ? J’ai commencé avec Poema, un ami à moi avec qui j’ai fait « Tazmanian Sub » (Robokop Circus EP). J’avais environ 20 ans et nous produisions des sons Hip-Hop hollandais marrants. Je faisais du Beatbox et ne produisais rien mais j’avais envie de me mettre à faire ça, et il m’a appris les bases
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de la production sous Fruity Loops 4. J’adore le son Hip-Hop Eastcoast dans le style Dj Premier et j’ai commencé à produire du Hip-Hop pendant quelques années. J’ai même monté un projet avec Distrikt avec qui je sors un vinyl en Septembre. En 2009 j’ai entendu « Eastern Jam » de Chase & Status et « Cockney Thug » de Rusko et ça été comme une révélation. Depuis j’essaie de faire des morceaux Dubstep épiques sans oublier de leur donner un coté percutant.
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QUELS PRODUCTEURS T’ONT DONNÉ ENVIE DE TE METTRE À PRODUIRE DU DUBSTEP? QUELLES SONT TES INFLUENCES ? Je pense que c’est surtout Chase & Status, Noisia, Rusko et Giant qui m’ont donné l’inspiration de départ. J’écoute également beaucoup d’autres musiques comme du Jazz ou de la musique de film. J’ai d’ailleurs produit mon morceau le plus emblématique après avoir vu TRON et entendu sa bande originale produite par Daft Punk. TU AS PLUS DE 20 000 VUES SUR SOUNDCLOUD POUR TON REMIX DE BLACK EYED PEAS “I’VE GOT A FEELING”. ESTCE QUE TU PENSES QUE C’EST LÀ QUE LES CHOSES ONT COMMENCÉ ? J’ai eu beaucoup de vues avant ça mais ce morceau a effectivement été une bonne chose pour moi. Mon remix de La Roux « In For The Kill » a également dépassé les 20 000 vues, c’est excitant de voir que ça marche et que les gens suivent.
COURS ? ON VEUT DE L’EXCLU !! Ahah ! En ce moment, je suis très excité par la sortie prochaine de « Fire » un morceau que j’ai fait avec Distrikt. Il va sortir en premier en vinyle et nous avons fait un morceau supplémentaire qui s’appelle « Burning It Down » pour la sortie en digital. D’ailleurs je l’ai joué pour la première fois en France lors de mon passage à Lyon et Grenoble. J’ai un autre vinyle qui sort plus tard en octobre qui s’appelle « We move at Midnight » avec un remix banger de SPL dessus !!! La sortie en digital inclura le morceau « You Win » et un remix de Stereologue. Je pense que ce sont les seules exclusivités que je peux vous annoncer. J’ai également beaucoup d’autres plans en cours mais je ne préfère rien annoncer pour ne décevoir personne. TU AS LE SUPPORT DE PRODUCTEURS ET DJ PRESTIGIEUX TELS QUE DOWNLINK, DOCUMENT ONE, MODESTEP, MARK INSTINCT, FIGURE… EST-CE QUE DES COLLABORATIONS SONT PRÉVUES DANS LE FUTUR ? ALLEZ, BALANCE !
D’OÙ VIENS TON NOM ? Mes amis m’ont donné ce surnom par rapport à mon prénom, Rob. Robokop c’est juste trop simple à se souvenir, tu remplaces le C par un K et tu l’as !! HAHA !! QU’EST-CE QUE TU UTILISES POUR LA PRODUCTION ET LE LIVE SET? Pour la production, j’utilise Fruity Loops pour construire mes beats, Massive pour les basslines et de temps en temps Albino ou Surge. J’utilise Absynth 5, Gladiator, Octopus, Razor pour la plupart de mes synthés ou je les mélange avec des samples. Pour les effets et l’équalisation, je me sers de Wavesarts et Izotope pour le mastering. En live, j’utilise des platines CD mais parfois, je peux poser avec mon MC Distrikt ou Julia une chanteuse qui m’a écrit quelques paroles pour mon morceau « We move tonight ».
J’ai eu de bons contacts avec Figure pour préparer quelque chose plus tard et il y a des trucs en cours avec Mark Instinct. Comme je t’ai dit juste avant, il y en a d’autres mais on en parlera en off si tu veux !! POUR FINIR, EST-CE QUE TU AS UNE ANECDOTE MARRANTE À PROPOS D’UNE DE TES PERFORMANCES LIVE ? J’ai déjà joué avec une énorme barbe blanche !! « BASSFACE ON !! »
QU’EST-CE QUE TU ÉCOUTES EN CE MOMENT ? J’écoute beaucoup de morceaux classiques que l’on parle de Reggae, de Drum n’ Bass ou d’Electro. Je pense qu’il y a des bons morceaux dans tous les styles et je ne mets pas de limites à ce que j’écoute. TU AS QUAND MÊME SORTI CINQ EP EN 2010 ET DÉJÀ QUATRE EP EN 2011. QU’EST-CE QUE TU AS COMME PROJET EN
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INTERVIEW | HADRA TRANCE FESTIVAL
Interview par Marion Larguier Photo : DR
HADRA
A PEINE REMIS DE L’ASCENSION VERS LES MONTS D’OR ET SON FESTIVAL DES DÉMONS, NOUS VOILÀ REPARTIS À ESCALADER CEUX DU VERCORS EN DIRECTION DU FESTIVAL HADRA, QUI POUR SA 6ème ÉDITION AVAIT UNE FOIS DE PLUS PRÉPARÉ, EN PRO ET EN AMONT, LE TERRAIN AFIN DE RÉUNIR LES MEILLEURES CONDITIONS D’ACCUEIL ET D’EXPLORATION ARTISTIQUE POUR SON PUBLIC FIDÈLE ! MONTÉE EN 2001, DANS L’IDÉE DE PROMOUVOIR LES MUSIQUES ÉLECTRONIQUES, L’ASSOCIATION HADRA A CHOISI POUR NOYAU DUR LA MUSIQUE TRANCE ET S’EST CRÉÉE AUTOUR DES THÈMES DU VOYAGE, DE LA RENCONTRE, ET DE LA PASSION …. L’IDÉE ÉTAIT POUR CETTE BALADE EN ISÈRE DE MONTRER LES LIENS EXISTANTS ENTRE LES COURANTS ÉLECTRO QUI DEPUIS BIENTÔT 20 ANS N’ONT EU DE CESSE DE SE CROISER ET D’ÉVOLUER. RENCONTRE AVEC LA NOUVELLE GÉNÉRATION DE MEMBRES ACTIFS : ANABELLE, JEUNE PRÉSIDENTE DE L’ASSO, BEN, COORDINATEUR ET ALIZÉE QUI S’ATTÈLE À LA BRANCHE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, ONT REÇU L’ÉQUIPE DU BASS MAG DANS LE MÊME ESPRIT QUE CELUI DÉFENDU : OUVERT ET LIBRE !
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COMMENT AVEZ-VOUS AMENÉ L’UNIVERS DE LA MUSIQUE TRANCE AU MILIEU DE CETTE VALLÉE GRENOBLOISE POUR FAIRE VENIR OU REVENIR LE PUBLIC VERS VOS SOIRÉES ET À CONVAINCRE LES AUTORITÉS DE VOTRE BONNE FOI ? L’idée a germé dans la tête de 3 amis qui sur le retour d’un festival Trance en Zambie ont choisi de monter en région Rhône-Alpes des soirées Trance alors qu’à cette époque il existait, mises à part Gaia et Antaris’Project, très peu d’assos porteuses de projets pour diffuser cette musique. Après l’hécatombe dans les années 95 engendrée par les lois Pasqua/Debré sur la règlementation des évènements à caractère festif, le courant Electro s’est scindé basculant d’un côté vers un underground free-parteux et de l’autre vers le clubbing commercial. La Trance Music n’accrochant aucun de ces bords, il a fallu trouver d’autres formes d’expression et d’organisation. A cette même époque la Trance Goa faisait son petit bonhomme de chemin dans toute l’Europe, surtout en Hollande, alors qu’en France elle avait été complètement étouffée par ces nouvelles lois. On peut rappeler qu’avant ça dans les années 90, la Trance était au contraire fortement plébiscitée et passait même à la radio sur les ondes principales. Ça n’a pas été une mince affaire et ça continue de l’être, heureusement l’édition 2010 du festival a marqué certains esprits dans le sens positif. Au début il s’agissait plutôt de soirées privées dans des petites salles de villages avec des noms pas possible, déstinées aux amateurs du genre. ON A COMME L’IMPRESSION QUE LES POLITIQUES ONT DU MAL À ACCEPTER QUE CES MOUVEMENTS SOIENT RENTRÉS ET ASSUMENT UNE PLACE PRENANTE AU SEIN DE LA CULTURE. Même si les subventions n’ont absolument pas bougé alors que nos budgets, eux, ont évolués sur une courbe de production évolutive, aujourd’hui mine de rien, Conseil Régional, Général, et la Ville de Grenoble apportent leur participation, même si ça reste minime et que le travail d’Hadra commence à peine à être reconnu par ces institutions. Le paradoxe avec les associations ciblées « underground » c’est que depuis le début on apprend à faire avec des bouts de ficelles, alors lorsqu’on s’adresse aux partenaires, ils s’imaginent qu’il en sera toujours ainsi et pinaillent à nous donner plus de moyens. Puisqu’on a commencé à se débrouiller tout seul on continuera. On est souvent catégorisés avec des préjugés sur les hippies ou sur l’amalgame Trance = consommation de substances, on est largement pas les seuls à devoir faire face devant certains abus et aujourd’hui on retrouve des dérives à tout niveau social. C’est lié plus généralement à la politique actuelle, on n’est plus
dans un pays qui symbolise la fête ! Bien au contraire on tente souvent de nous culpabiliser à vouloir être heureux. Concernant le secteur culturel sur Grenoble, il représente 80 % des acteurs pour seulement 20% du budget de la Culture. Au lieu de réduire les fonds pour les grosses machines, ils réduisent ceux des asso et des lieux culturels. A PROPOS DU FESTIVAL… Première édition du festival en 2005 puis en 2006, malheureusement on est tombé sur un opposant assez hargneux qui visait au final la municipalité et qui, à priori, n’a pas mieux à faire que d’essayer de nous mettre des battons dans les roues. Du genre à aller râler sur le forum des assos du Vercors ou de passer des coups de fil accusateurs aux Maires que l’on rencontrait. Et même après avoir changé de lieu, cette personne continue de nous affubler d’une mauvaise réputation auprès des mairies environnantes. Pour nous la consécration est venue en 2010, après l’annulation des éditions 2007 et 2008, on a eu la chance de pouvoir monter le festival sur un site exceptionnel en plein air suite à une rencontre avec le Maire de Lans en Vercors et ce fût le début d’une reconnaissance, récoltant les fruits de 9 ans de travail et d’activisme. Aujourd’hui on s’autofinance à plus de 95%, on vient de recevoir les 1ères subventions de la Spedidam, de l’Adami et de la SCPP , et avec notre lot de contrôles : 1er contrôle fiscale, sanitaire, et celui l’URSSAF. ET L’ESPRIT D’ÉQUIPE DANS CETTE AVENTURE? POUR FAIRE COÏNCIDER LE BÉNÉVOLAT ET LA SALARIAT, ON TIENT L’ENGAGEMENT VOLONTAIRE AVANT TOUT? Les fondateurs d’Hadra font avant tout partie d’une bande de potes. L’asso s’est montée très rapidement à partir d’un esprit volontariste visant à mesure que les années avancèrent, à promouvoir les artistes et à les intégrer directement au projet, notamment en créant le label en 2004 et aux premières embauches en 2005. C’est surtout une affaire de
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passion. Travailler dans une asso implique de s’adapter en permanence, d’être polyvalent, et d’avoir des compétences humaines. La position de salarié n’enlève rien à l’engagement dans le collectif. Si on a envie de donner du temps et de se responsabiliser sur tel ou tel projet c’est aussi pour défendre la base. Chez nous les réflexions restent communes et les décisions sont prises par le CA qui redispatchent ensuite les missions vers chacun. COMMENT CHOISIR UNE BONNE PROGRAMMATION SANS NON PLUS SE FONDRE PARMI CELLES DES GRANDS FESTIVALS EUROPÉENS.
place aux dispositifs lyonnais, cette année c’était avec les Dub Addict Sound System. Cet éclectisme découle d’une volonté de faire découvrir la Trance à un public néophyte ainsi qu’aux tranceux d’autres courants. La rencontre des deux publics est très enrichissante, les voir se croiser sur un même espace apporte une autre dimension à l’évènement, et les faire osciller d’une scène à l’autre n’est pas si évident. On apprend énormément à combiner avec les différences, en technique par exemple, faire les balances avec des groupes et avec des DJs ce n’est pas le même boulot ! L’arrivée de la seconde génération au sein de l’asso ni est pas pour rien dans ce nouveau souffle.
On est ambassadeur et partenaire des grands festivals, on peut trouver par exemple leurs places en vente sur notre site. Les échanges avec la scène Psy Trance se font surtout grâce au label dont le panel d’artistes régionaux, nationaux et internationaux, a notamment participé à son explosion depuis 2 ans. Pour en citer quelques uns : Digital Talk, pionnier de la scène Trance dès 90, Shotu, Lakay pour le côté plus Electro Jazz/Dubstep, Digidep, Dirawonga, Secret Vibes et bien d’autres encore à découvrir ou redécouvrir. Les personnes qui gèrent la programmation ou la technique comme Driss, Kokmok ou Manu étant eux même artistes ils connaissent leur sujet sur le bout du diamant d’un bras de platine et le réseau comme les sillons d’un vinyle. L’idée est aussi de se démarquer des festivals européens qui suivent généralement la même prog d’un festival à l’autre avec les mêmes tourneurs.
ET POUR LA CRÉATION VISUELLE ?
L’an passé sur la scène alternative en donnant la carte blanche au label Airflex Labs on a souhaité donner une
En 2005, Elixir, un des artistes d’Hadra qui travaille dans le secteur de l’animation avait envie de partager le Djing
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Cette année en prog Vjing, on a pu compter sur les prestas d’XLR Project, en étroite collaboration avec « l’Association au service de la culture Electro » : Technopol. L’an passé, c’est la team des Wiiskiller Krew qui nous a régalé avec ses vidéos et qui officie également tout au long de l’année sur la scène Bass Music. Aujourd’hui, un jeune artiste Vj Liquid vient de rejoindre l’asso, cette branche tend à s’élargir donc. Il y a aussi la partie déco, même si l’on sait qu’en général, les deux ne s’accordent pas toujours très bien et que la vidéo a du mal à ressortir avec la lumière. C’est un peu la jungle, chacun veut imposer son style. AU SUJET DE L’INTRONISATION DES ATELIERS DJING/ VJING/ DÉCO/ MAO…
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et le Vjing avec des jeunes et il a commencé à monter des petits ateliers, puis on s’est rendu compte qu’il y avait une réelle demande du public prêt à découvrir ces disciplines. Ça nous a offert la possibilité de tisser des liens avec les structures culturelles, les MJC, l’association Les Lucioles, et les professionnels comme Technopol, Laurent Carlier, Lutin des Bois, Cubik Spline et B Brain pour les interventions. On est subventionné pour la totalité des ateliers, le souhait étant de maintenir une politique tarifaire accessible pour tous. Ça représente tout de même un gros budget matériel, surtout pour l’atelier déco ! Une fois de plus pour nous c’est un peu une passerelle vers la professionnalisation des artistes intervenants, et on ne se cantonne pas uniquement à la musique Electro. Je repense à ce groupe de Rap/HipHop qui suivait des cours de MAO et qu’on a mis en contact avec une autre asso qui les a programmés en 1ère partie d’évènement. Cette année c’est une petite batucada créée à la suite d’un atelier Vjing/Mix/Batuc qui a ouvert le festival. A EN JUGER PAR LE POINT D’HONNEUR MIS SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DÉVELOPPEMENT BIENÊTRE, ON SE DIT QUE LES GRANDS ÉVÈNEMENTS PUBLICS DEVRAIENT TOUS RESSEMBLER AU VÔTRE ! Le festival Hadra dure 4 jours en non-stop, quand les gens viennent, ils se déconnectent complètement, ils vivent sur place comme dans un village. Il existe une culture de la fête et du bien-être particulière au milieu Trance. En général, sur tous les festivals du genre tu trouves un espace détente/bien être. S’il n’y en avait pas, le public nous interpellerait illico :
« quoi comment ça on ne peut pas se faire masser ni faire de yoga ! » En venant ici tu sais que tu pourras manger bio, faire ton Thaï Chi du matin, t’offrir des objets ou vêtements fait-main, te faire-faire un massage ré-énergisant des pieds pour continuer à danser, tout en écoutant du bon son. Le lien entre développement bien-être et développement durable part d’une recherche de respect et de sensibilisation, il existe des alternatives, des modes de vies plus humbles, plus modestes, moins polluants et ça s’intègre bien dans le cadre d’un festival Trance parce que les valeurs sont les mêmes : celles de partage, d’écoute, que ce soit de soi-même ou de l’environnement naturel, ça se recroise complètement et c’est pour ça que ça se passe bien. Les gens sont réceptifs, c’est un peu leur valeur de base que de faire attention à leur terre mère, ils ne sont pas étonnés de voir des gobelets ou des cendriers de poche. L’an dernier, après que 9000 personnes soient passées sur le site, tout était clean, c’est aussi grâce à la participation et au travail important de l’équipe d’Aremacs. Pour 2011, on a instauré les toilettes sèches, même si ça coûte beaucoup plus cher. C’est un parti-pris. C’est aussi celui d’autoriser les gens à venir avec leur propre nourriture, leur alcool, à partir du moment où ce n’est pas du verre et ça c’est unique, même si c’est potentiellement un manque à gagner sur les recettes du bar. En même temps c’est comme ça que ça marche quand tu veux créer des espaces de liberté pour que les gens aient le smile. BELLE CONCLUSION… Oui, le festival Hadra c’est presque une TAZ, une zone d’autonomie temporaire !
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INTERVIEW | DJ HYPE | UK
Interview par Aurèle Jacquot et Mattias de Barberin Photo : DR
DJ HYPE DJ HYPE C’EST UN MEC PLUTÔT COOL ET PLEIN D’HUMILITÉ. PIONNIER DE LA SCÈNE DRUM ANGLAISE IL EST AUJOURD’HUI L’UN DE SES PLUS CÉLÈBRES AMBASSADEURS, DU COUP À BASS MAG ON PENSAIT QU’ON AURAIT À FAIRE À UNE VRAIE DIVA. NOUS L’AVONS RENCONTRÉS LORS DE SON PASSAGE AU RUMBLE FESTIVAL (HÉ OUI, ENCORE!) À LYON EN MAI DERNIER; CELUI QUI SE NOMME KEVIN À L’ÉTAT CIVIL (PAS TRÈS HYPE TOUT ÇA) NOUS A FAIT LA SURPRISE DE SA BONNE HUMEUR ET DE SON HONNÊTETÉ. ROLL IN IT ! TOUT D’ABORD IL Y A UNE CHOSE DE MARQUANTE DANS TES SETS: LEURS INFLUENCES RAGGAE ET HIP HOP. D’OÙ ÇA TE VIENT ? J’écoutais beaucoup de Raggae adolescent puis vers le milieu des 80’s j’ai découvert la House. Parallèlement j’ai commencer à scratcher chez moi, avec deux platines sans pitch et une table de mixage, sans crossfader mec ! (Rires.) Ensuite je suis arrivé à Londres, courant 1998 et c’est là que j’ai fais mes premières compétitions DMC. Puis il y a eu mes débuts sur les radio pirates comme Fantasy FM. Ça a été un énorme tournant dans ma carrière et j’y ai découvert énormément de sonorités différentes. Tu sais, il y avait à l’époque à Londres un sentiment d’extase collective qui a cassé pas mal de barrières, entre jeunes et vieux, blancs et noirs... Tout cela a façonné ma conception de la musique ! TU TIENS LE HAUT DU PAVÉ DE LA SCÈNE DNB DEPUIS PLUS DE VINGT ANS, AVEC LE RECUL QUELLE FUT POUR TOI LA MEILLEURE DÉCENNIE ? J’adore comme c’est maintenant mais honêtement je ne peux pas vraiment dire... tu sais, on se rappelle des bons beats, pas des mauvais ! Et puis aujourd’hui j’ai beaucoup plus de pressions, je dois payer les factures, prêter attention à un
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tas de conneries qui n’ont aucun rapport avec la musique ! J’essaie juste de continuer à m’amuser maintenant autant qu’à mes débuts. A l’époque il n’y avait rien, tout était à construire et ce qu’on a fait, on l’a fait avec le coeur mec ! Je n’aurais jamais rêvé être encore là à jouer de la Drum’n’Bass et parcourir le monde à 43 ans ! ÇA FAIT LONGTEMPS QUI TU N’AS PAS SORTI DE TRACKS NON ? Non, ça fais cinq ans que je n’ai rien produit. Je n’ai plus assez de temps pour me consacrer à la production et faire ça bien, la Drum est vraiment l’une des musiques les plus dures à maîtriser ! TU POURRAIS ÊTRE UNE SORTE DE LORD ? Non! (Rires.) Je suis juste un gars qui passe des disques ! ET TU PENSES QUOI DE LA FAMILLE ROYALE ? (Rires.) Quand j’étais jeune je disais «fuck da queen» et tout ça, puis finalement je ne peux pas les blâmer pour ce qu’ils sont... Ils participent à des oeuvres de charité, ils essayent d’être utiles et puis c’est imprégné dans la culture anglaise tout ça. Tu sais, je préfere avoir une Reine plutôt qu’un Président...
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UK | DELTA HEAVY | FOCUS
Texte par Elizabeth Valat Photo : DR
DELTA HEAVY
QU’ON LE VEUILLE OU NON, ON N’Y ÉCHAPPE PAS, CELA FAIT UN MOMENT QUE L’ACTUALITÉ DE LA BASS MUSIC TOURNE AUTOUR DU DUBSTEP : NOUVELLES SORTIES, NOUVEAUX ARTISTES, NOUVEAUX REMIXES, NOUVEAUX LABELS, NOUVELLES SOIRÉES DÉDIÉES. ON EN OUBLIERAIT PRESQUE QU’IL SE PASSE DE BIEN JOLIES CHOSES DU CÔTÉ DE LA DRUM & BASS ! A l’heure où le Dubstep envahit même les média purement Electro, il faut se battre un petit peu plus qu’avant pour se tenir au courant des actualités de la grande Dame. La sortie de RAMM 100 et son concours de mixes sont pour nous l’occasion de vous brosser le portrait de petits « nouveaux » qui vous clouent au plancher et dégondent vos portes d’entrées. Bien qu’ils se soient rencontrés durant leurs études à l’université, Ben Hall et Simon James avaient au fond d’eux une toute autre ambition pour leurs vies respectives : faire carrière dans la musique. Tandis que Ben mixait depuis dix années, Simon mixait et faisait partie d’un groupe de musique; ensemble ils ont décidés de monter un projet commun en partant de zéro. Apprendre où réapprendre à composer pour proposer leurs morceaux et leur touche, tel a été leur travail durant trois longues années. Bienheureux fût le jour où, après avoir envoyé des morceaux à Futurebound, ce dernier les recontacte pour sortir « Galaxy » sur Headroom EP Pt 3 du label Viper Recordings. Ça y est, le duo Delta Heavy sort de son trou de souris et arrive directement à un niveau de production digne des plus grands labels. En effet, après ce premier succès s’ensuit très vite la sortie du morceau « Abort » sur le même label, secrètement jalousé par Ram Records. Andy C n’hésitera pas à mettre le grappin sur le duo au potentiel incontestable.
Delta Heavy intègre donc l’écurie de l’Executionners aux côtés des grands Sub Focus, Chase & Status, Loadstar, DC Breaks et des nouvelles têtes de proue du label, Wilkinson et Culture Shock, avec lesquels ils se sentent particulièrement proches. Dans le courant de l’été 2010, la sortie RAMM 88 leur est consacrée et elle ne passera pas inaperçue : « Space Time » et « Take The Stairs » sont des tubes qui feront trembler les dancefloors et ce, sans concessions. Propulsés au top niveau ils seront ainsi nominés pour les titres de Best Single, Best New Producer et Best New DJ au Drum & Bass Arena Awards. Résolument producteurs de Drum & Bass, ils s’accordent cependant des ouvertures vers d’autres styles et voient leurs sets qualifiés de Drum & Bass hybride du fait de leur subtil mariage avec la House, la Techno et le Dubstep. Si leur virtuosité leur permis d’accompagner Andy C sur ses dates durant un an, aujourd’hui ils sont considérés comme de réels ambassadeurs du label Ram Records, en témoigne la sortie de leur morceau « Minus » sur le LP RAMM 100 fêtant la centième sortie du mastodonte de la Drum & Bass. Delta Heavy est sorti du nid. Le duo vole désormais de ses propres ailes tout en gardant les pieds sur terre dans ses propos : faire de la musique qui fait danser les foules sans pour autant céder aux lueurs du mainstream. Souhaitons-leur plus de ténacité qu’Icare aveuglé par un astre prometteur mais destructeur.
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INTERVIEW | REGGAE ROAST | UK
Interview par Marie Dapoigny Photo : DR
REGGAE ROAST Reggae Music EP
NEW POSITIVE VIBES FOR REGGAE ! SI D’AUCUNS AVAIENT PU PENSER QUE LE REGGAE ÉTAIT MORT, DÉTROMPEZ-VOUS !!! ET C’EST MÊME EN FORCE QU’IL REVIENT AVEC LES NOUVELLES SORTIES DU RÉCENT CREW REGGAE ROAST, FORMÉ EN 2007. LES PONTES DU MILIEU S’ASSOCIENT EN EFFET AVEC CET EP ‘REGGAE MUSIC’, PRÉLUDE AU LANCEMENT DE L’ALBUMCOMPILATION ‘LICK IT BACK’, VÉRITABLE ODE À L’HÉRITAGE REGGAE UK, SORTIE PRÉVUE LE 11 JUILLET. ‘Reggae Music’ est ainsi fait de quatre titres, et autant de versions différentes de la même chanson, sous toutes les formes permises par la Bass Music made in UK: deux versions Reggae savamment orchestrée par Nick Massaneh et Earl 16, une version Dub de Massaneh, et une version Dubstep réalisée par Mungo’s Hi Fi. Autant dire qu’il ne s’agit pas là d’un simple exercice de style. Pour l’occasion, j’ai organisé une petite entrevue avec le fort sympathique Nick Massaneh., pour lui demander ses sentiments sur ce nouveau projet d’envergure. ‘Travailler avec Earl 16 est toujours un immense plaisir à mes yeux, nous travaillons ensemble depuis plus de vingt ans. Aucune affaire d’ego ne rentre en compte. J’ai eu beaucoup de chance de travailler avec de très bons groupes récemment. Je mixe en ce moment même le grand Cornell Campbell et Lutan Fyah, un magnifique
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morceau des Soothsayers.’ De bonne nouvelles donc, pour le Reggae ! Mais j’aimerais bien avoir son avis sur la ‘roots music’ made in UK, et ses intentions avec cet EP bien particulier. ‘Il est vrai de dire que la roots music devient de plus en plus une affaire de featurings, et ce même en dehors du cercle du Reggae. C’est une part indétachable du folklore UK maintenant, et les gens soutiennent le mouvement, et apprécient vraiment les bons musiciens. Pour le Reggae au sens strict, je trouve que les goûts deviennent un peu plus libéraux, tout ne tourne pas autour des steppers comme c’était le cas pour les premiers crews, aujourd’hui les jeunes s’ouvrent à toutes les collaborations, et même à d’autres genres. Par dessus-tout, la scène est très dynamique et variée. Le panel artistique des choses sur lesquelles je suis appelé à travailler
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est tout à fait surprenant, d’autant plus lorsqu’on considère qu’il s’agit pour l’essentiel de Reggae !’
pas là pour ranimer les vieilles querelles de clocher. Aurait-il par hasard d’autres projets en cours similaires à ce dernier ?
Voilà qui aura de quoi rassurer les plus pessimistes quant à l’avenir du mouvement. Mais une question me brûle les lèvres depuis le départ : nous sommes face ici à des formes assez diverses, du Dub au Dubstep, avec toujours cette fascinante voix Reggae. Mais pourquoi ne pas avoir proposé de version Jungle ou Drum n’Bass, dont le destin était au départ si intimement lié à l’esthétique des sound-systems Reggae britanniques ?
‘Toujours, toujours ! En particulier le label Roots Garden. De très bonnes choses se profilent pour nous en ce moment même. Nous venons de faire un show-case à Brighton, avec un bon nombre des artistes du crew, Bob Skeng, Dark Angel, Ras Zacharri, Cate Ferris, Ruben Da Silva, tous jouant leurs morceaux en live, secondés par les Resonators. C’était énorme ! Je travaille en ce moment sur d’autres morceaux en collaboration avec Bob Skeng pour terminer un album. Ras Zacharri vient de sortir un nouvel album dont j’ai mixé à peu près la moitié du contenu. Et je vais bientôt terminer un nouveau projet pour Hammerbass Records, ce qui représente un travail sur des ambiances une nouvelle fois assez différentes. Ils le veulent avant la fin de l’année, alors je ferais mieux de m’y remettre !’ (Rires.)
‘Je ne suis pas trop d’accord avec le postulat de cette question. J’ai toujours pensé que le ‘dub’ de ‘Dubstep’ a un sens véritable. Lorsque je regarde les gens danser sur du Dubstep, ils dansent sur un tempo Reggae. Je pense qu’on peut donc vraiment affirmer que le Dubstep se réfère au Reggae et au Dub, alors que la Drum n’Bass se rattache davantage au Hip Hop et au Funk. Et je tiens à souligner que je n’ai pas fait le choix des artistes qui allaient remixer la chanson, même si je suis très satisfait qu’ils aient trouvé les gars de Mungo, comme j’avais toujours apprécié leur musique.’
Tout est dit ! En attendant, je vous recommande vivement de porter une oreille attentive sur ce petit ‘Reggae Music’ fraichement sorti des studios de Nick, en attendant la sortie du nostalgique ‘Lick It Back’.
C’est un point de vue tout à fait défendable, à cela près que le Dubstep me semble pour une grande part s’être quelque peu éloigné des sonorités Dub qui l’avait vu naitre, et qu’il n’est pas si éloigné dans son esthétique et ses moyens de production de la Drum n’Bass actuelle. Mais nous ne sommes
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JEUX CONCOURS
Orchestré par Julien Duclos
CADEAUX POUR GAGNER C’EST SIMPLE : ENVOYEZ VOS NOM ET PRÉNOM PAR MAIL À JEU@BASSMUSIC.FR AVEC COMME SUJET LE NOM DE LA SOIRÉE À LAQUELLE VOUS SOUHAITEZ PARTICIPER OU «COFFRET» POUR LE COFFRET JARRING EFFECTS. Pour ce numéro, Bass Music Mag va vous gâter. Grâce à Jarring Effects, vous avez la possibilité de repartir avec un des 3 coffrets FX 100 mis en jeu (coffret 3 CDs de la 100ème sortie de Jarring) ainsi que 5 CDs promo (compilation FX 100).
CD COMPILATION
Les amateurs de soirées ne seront pas en reste. En effet, les organisateurs de toutes la France vous offrent des invits pour leurs évènements. Au total, plus de 30 places à gagner. Paris, Toulouse, Montpellier, Lyon, Grenoble, il y a forcément une soirée près de chez vous ! Les gagnants seront avertis par mail 3 jours avant la soirée et début octobre pour le coffret.
3 TS
COFFRET 3 CDS [FX 100]
COFFRE
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COMPILATIONS
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PLACES
DNB CIRCLEZ
4
PARIS - GLAZART 16.09.11
Sub Zero (UK), Mindscape (HU), Jade (HU), Lam-C, 1.100.C vs El Indian, Metod MC
CHAMPION SOUND
CODE
PLACES
TOULOUSE - LE BIKINI 17.09.11
Flux Pavilion (UK), Doctor P (UK), Skism (UK), Silent Frequencies, Dubsturbance, Hanbleceya
MONTPELLIER - ROCKSTORE 17.09.11 Foreign Beggars feat. Kyza (UK), Dub-4, FTP Krew, The Entertainers
4
EZ!
LYON - NINKASI KAO 23.09.11
PLACES
BASSODROME
ShockOne (UK), Delta Heavy (UK), Ikonika (UK), Son Of Kick (UK), Uzul
3
GRENOBLE DRAK’ART + L’AMPERAGE 24.09.11
2
PLACES
5
Futurebound (UK), Bar9 (UK), Treï (NZ), Specimen A (UK), Asco, Rylkix, Mars’L, Vital Riddim, Nicolas, Alex Rollin, Kapich, Jim, Leaf, Hazemaker
BANG BANG
PLACES
PARIS - LA MACHINE DU MOULIN ROUGE 30.09.11
PLACES
CHATEAU BRUYANT PARTY PARIS - NOUVEAU CASINO 30.09.11
Tambour Battant, Niveau Zero, The Unik, Habstrakt, Baxter Beez, Pablito Zago, Wapi Wap
5
PLACES
Interface (UK), Ego Trippin (UK), Vini Selecta, Monolythe, Freaky
DIRTY DANCIN’ 10 RIDDIM COLLISION LYON - TRANSBORDEUR 15.10.11
5
PLACES
Saul Williams (US), Kaly Live Dub, Luke Vibert (UK), Tha Trickaz, Dope D.O.D (NL), Ed Chamberlain (UK), 2methylbulbe1ol, Herrmutt Lobby (BE), Näo Live Band
TOULOUSE - LE BIKINI 14.10.11
DJ Hype & MC Daddy Earl (UK), Calyx & Teebee (UK), Subscape (UK), SKS & Peyo
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PLACES
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RECAP | FESTIVALS
Textes par Elizabeth Valat, Marion Larguier, Clovis Ferré, Julien Duclos Photo : DR
FESTIVALS L’équipe de Bass Mag a bien bougé ces derniers mois et s’est déplacée sur de nombreux festivals. Cette rentrée est l’occasion pour nous de vous faire un petit récapitulatif de nos pèlerinages et de vous donner nos rapides impressions, positives et négatives. ENJOY FESTIVAL
RUMBLE FESTIVAL
NUITS SONORES
UAF
1 au 5 juin Lyon (France)
16 au 18 juin Vienne (Autriche)
TOP 3
TOP 5
TOP 5
TOP 5
Aphrodite High Rankin Habstrakt
Buraka Som Sistema Ruckspin Far Too Loud Emalkay Dj Hype
The Gaslamp Killer Lorn Scuba Tokimonsta Agoria
Deadmau5 Panacea Netsky John B Andy C
Le cadre du festival (friche réabilitée), l’équipe accueillante.
DÉCEPTION
DÉCEPTION
DÉCEPTION
Toddla T qui n’est pas venu
Ben UFO
Pendulum DJ set
LES -
LES + : Scénographie et
LES +
LES + : Les scènes
Le manque de public.
jeux de lumières. Prog 100% Bass Music.
Le cadre du festival (friche).
13 au 16 avril Marseille (France)
LES +
5 au 7 mai Lyon (France)
LES -
LES La pluie
WORLDWIDE FEST.
HADRA
24 au 25 juin Poleymieux (France)
6 au 10 juillet Sète (France)
7 au 10 juillet Lans-en-Vercors (France)
TOP 5
TOP 5
TOP 5
The Qemists Jahtari & Soom T Baby’Bro High Tone Alienhearts
Pearson Sound The Pyramids Derrick Carter Lefto Joy Orbison
Hilight Tribe Neutral Motion Dende Dub Addict Massoud Raonak
LES +
DÉCEPTION
LES +
La convivialité. Un festival à taille humaine.
LES Les djembés sur le camping.
Jamie XX
LES + : Un public festif et mature, le cadre idyllique, la prog pointue et surprenante.
LES - : Le prix des consos.
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LES Un public sale.
Le manque de public.
DÉMON D’OR
couvertes, la scéno de la Main Stage est fabuleuse.
Déco, mixité du public, la verdure chatoyante du Vercors, l’équipe accueillante.
LES La queue pendant des plombes au point d’eau !
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DOUR
14 au 17 juillet Dour (Belgique)
TOP 5 Bassnectar Jack Beats Laurent Garnier Kode 9 Rusko
DÉCEPTION TC
LES + : Line up gigantesque LES - : La pluie et la boue, le public TRES sale et voleur, on se perd, on perd du temps, on fait la queue…
TOP TEN TRACKS | PLAYLIST
Par Julien Duclos Photo : DR
PLAYLISTS SON OF KICK (UK)
WAY WAY RECORDS / MUTI MUSIC 01. Nicki Minaj - Did It on ‘Em (Calvertron Rmx) 02. The Haters - Shut Up (Son Of Kick Rmx) 03. Son Of Kick - From Here ft: RQM (Rose Ryot Rmx) 04. Booba - Jour De Paye (Son Of Kick Rkx) 05. Marger - Wow 06. Eprom - The Symbiote 07. Unkown ShΔpes - Used to give a FK 08. Nirvana - In Bloom 09. Micro Coz - Rouge Vif 10. Klub Sandwich - Joli Village
SPECIMEN A (UK) FUNKATECH 01. Daft Punk - Aerodynamic (Specimen A & James D’ley Refix) 02. Skrillex - First of the year (Equinox) 03. Zomboy - Gametime 04. Futurebound - Blind Cobblers Thumb (Tantrum Desire Remix ) 05. Lazy Rich - The Chase ft Belle Humble 06. Far Too Loud - Money Maker 07. Nero - Must be the Feeling 08. 16 bit - Dinosaurs 09. Sub Focus - Stomp 10. Zed - Dovregubben
COTTONMOUTH (UK) PERMANENT DAMAGE RECORDS 01. Rorschach Beats - The House Of Ari 02. Dual Shock & Paranoise Collision - Oh My Yoy 03. Cottonmouth - Pink Elephants Remix 04. Digital Dubstar feat. Miss Fire - Cany Say No- Matt IQ Dubstep Mix 05. Eggchan feat. Maksim - Nasty 06. The Love Theme - Hen & Remi (Cottonmouth Remix) 07. Arkasia - The Awakening 08. The Qemists ft Enter Shikari - Take It Back 09. Rorschach Beats - Who Is Rorschach? 10. Roksonix - 2 Bad
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FREE DOWNLOAD | FREE TRACKS
Textes par Julien Duclos
LA SELECTA DU DIGGA KPUSH LE GRAND MANITOU DE LA SELECTA DU DIGGA ÉTANT EN VACANCES, J’EN PROFITE POUR LUI CAR-JACKER SA RUBRIQUE AFIN DE VOUS OFFRIR QUAND MÊME VOTRE DOSE DE SON EN LIBRE TÉLÉCHARGEMENT. RORSCHACH BEATS - THE HOUSE OF ARI Rorschach Beats est l’alias que prend le producteur Cottonmouth quand il sort autre chose que du Dubstep. Ici donc un morceau Breakbeat hypnotisant aux basses ultra lourdes. http://bit.ly/obGR6Q
AUDIO BULLYS - WE DONT CARE (DJ ABSURD DUBSTEP REFIX) [CHATEAU BRUYANT] Le parisien DJ Absurd revisite Audio Bullys et nous gratifie d’une version Dubstep électrisante. http://bit.ly/nYs7k0
SKEPTIKS - UNDER THE BED [NEVER SAY DIE] Le label Never Say Die n’est jamais avare en Free Download, et voilà leur dernier cadeau ! Il sera à vous en échange de votre adresse mail. http://bit.ly/pEHlfy
PORTUGAL THE MAN - SLEEP FOREVER (BASSEX RMX) [PLAY ME] Le break ressemble à une ballade mais le drop vous arrache le slibard, normal quand un groupe de Psychedelic Rock se fait remixer par une nouvelle recrue de Play Me. A la fois planant et filthy. « I just want to sleep forever ». http://bit.ly/q6EX9b
CHASE & STATUS FEAT. DELILAH - TIME (STEPZ REMIX) Parmi tous les remixes de ce morceau, et il y en a un paquet, voici mon coup de coeur. Un remix Dubstep du producteur français Stepz. http://bit.ly/r5KGgQ
SEFYU - AU PAYS DU ZAHEF (NERAW RMX) [FTP KREW] Amateur de Rap français crapuleux et de Dubstep vénère vous voilà servi. Neraw nous sort une version Dubstep ultra lourde de Krik-Krik-Sefyu. http://bit.ly/qhbMBR
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FREE DOWNLOAD | FREE TRACKS
Textes par Julien Duclos
SKRILLEX - SYNOPSIS (CYANBROTHERS MASHUP) Cyanbrothers a compilé 7 morceaux de Skrillex en un seul. Mashup ! http://bit.ly/nSAC04
HABSTRAKT - BASS MUSIC MAGAZINE PODCAST #8 Le dernier podcast de Bass Mag envoie du lourd. Que des tracks exclusives mixées par le producteur qui monte en flèche, j’ai nommé Habstrakt. http://bit.ly/pl2X8Y
GUNS N ROSES - SWEET CHILD OF THE JUNGLE (SCAPO RE-LOADED) Hé les rockers ! Scapo reprend un classique des Guns en y ajoutant sa touche Break, that rocks ! http://bit.ly/pM2Qd1
ADELE - ROLLING IN THE DEEP (BULLWACK REMIX) Ce morceau a été archi-remixé mais la version Dubstep mélodique de Bullwack vaut le coup d’oreille. http://bit.ly/n4MsGF
CHIK - FRIGHTENED VIP Un morceau lourd et ambiant en provenance de Republic Tchèque. http://bit.ly/qRceaa
KLAYPEX – LOOSE DIRT - FREE EP Les ricains de Klaypex nous lâchent gratuitement leur dernier album. Au total 10 morceaux à forte influence Skrillexienne. http://bit.ly/klaypexfree
FULL ! ALBUM CKS ! 10 TRA
INK, LOXY & FULL CLIP AUDIO – GRUDGE BORE VIP Le seul morceau Drum & Bass de la sélection arrache, et il est orchestré par le Renegade Hardware crew pour célébrer «Last Scroll», le dernier album de DJ Ink. http://bit.ly/nXIAmf
BASTARDFOOL - USE THE STEPS Le hongrois Bastardfool file ce morceau qui ravira les adeptes de brostep-débilo-track ! http://bit.ly/pjFFOa
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