Bass Music Magazine #13

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SCUBA | KASRA | OUTLOOK FESTIVAL | STAR WARZ | GOTH-TRAD

BASS MUSIC magazine #13

BASS MUSIC MAGAZINE N째13 MAI / JUIN / JUILLET 2012 BIMESTRIEL GRATUIT

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BASS MUSIC MAGAZINE #13 | MAI / JUIN / JUILLET 2012 BASS MUSIC MAGAZINE Édité par l’association Totaal Rez www.totaalrez.com www.bassmusic.fr

ADRESSE Bass Music Magazine Julien Duclos 32, rue Notre Dame 69006 Lyon RESPONSABLE DE LA PUBLICATION Elizabeth Valat liza@totaalrez.com PUBLICITE com@bassmusic.fr

RÉDACTEURS NARY - Marie-Charlotte Dapoigny KPUSH - Sébastien Zandrini M3T4 - Mattias de Barberin LIZA - Elizabeth Valat HUGO - Hugo Lautissier

PHOTO COUVERTURE Joris Couronnet DISTRIBUTION Vibration Clandestine Bass Music Magazine est un bimestriel gratuit Ne peut être vendu Tirage : 2 500 exemplaires ISSN : 2114-2505

Hello !

Alors que période estivale rime forcément avec festival, nous sommes allés rencontrer un des organisateurs du plus Bass Music des festivals : l’Outlook. Également au menu de ce numéro : des artistes anglais (Scuba et Kasra), des soirées belges (Star Warz), un producteur japonais (Goth-Trad), des chroniques et l’immuable Selecta du Digga du père Kpush. Un numéro à lire sur une serviette, les pieds dans l’eau, en sirotant un mojito ! Pour la rentrée de septembre, on vous prépare un Bass Mag nouvelle formule. Nous aurons besoin de nouveaux rédacteurs alors si vous vous sentez l’âme d’un journaliste, n’hésitez plus et envoyez-nous un mail à contact@bassmusic.fr ! D’ici là portez-vous bien et que la basse soit avec vous !

RÉDACTEUR EN CHEF Julien Duclos asco@bassmusic.fr

GRAPHISME ASCO - Julien Duclos

EDITO

Love Asco

SOMMAIRE 04. 08. 10. 14. 18. 22. 27.

KASRA STAR WARZ SCUBA OUTLOOK FESTIVAL GOTH-TRAD FREE DOWNLOAD CHRONIQUES

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INTERVIEW | KASRA | UK

Interview par Marie-Charlotte Dapoigny Photo : Andrew Attah

KASRA Après une ascension bien remarquée ces derniers mois, Critical fait un nouveau coup de force en proposant le dernier mix Fabric Live, l’un des podcasts les plus prestigieux et attendus de la scène électronique européenne. Dirigé par Kasra, le label incarne désormais l’essence d’une Drum & Bass réfléchie et volontairement underground. Rencontre avec le maitre de ces lieux, sous le soleil étonnamment radieux d’un printemps londonien. HEY KAS, POURRAIS-TU PRÉSENTER CRITICAL À NOS LECTEURS, COMMENT L’AVENTURE A COMMENCÉ, ET COMMENT LES CHOSES ONT ÉVOLUÉ PAR LA SUITE ? Je gère le label depuis une dizaine d’années déjà. Je l’avais commencé par la motivation d’entendre les productions de nouveaux producteurs bourrés de talent, et l’envie de m’investir pleinement dans la scène, en les aidant à émerger. Nous avons commencé au départ avec beaucoup de producteurs méconnus, mais avec le temps les gens ont commencé à nous remarquer, et nous avons pu commencer à signer des noms un peu plus connus tels que Calibre ou Breakage, et les choses ont vraiment pris forme à partir de là. COMMENT AS-TU OBTENU CETTE RÉSIDENCE À LA FABRIC ? QU’EST CE QUE CELA SIGNIFIE POUR TOI, ET POUR LE COURANT EN GÉNÉRAL ?

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Ca faisait un bon moment que je voulais proposer une nuit Critical à Londres, mais ça n’avait jamais vraiment fonctionné, et puis la Fabric m’a contacté. C’est un vrai honneur, et cela signifie que nous pouvons pousser la musique et le son que nous proposons encore plus loin. C’est absolument génial de pouvoir se retrouver dans un club qui se situe à la pointe de la musique électronique. TU AS TOUJOURS ÉTÉ DU CÔTÉ LE PLUS UNDERGROUND DE LA DRUM & BASS. CETTE PARTIE DE LA SCÈNE A ÉTÉ DISSIMULÉE PENDANT UN BON MOMENT, PENSES-TU QUE C’EST UNE MANIÈRE DE LUI DONNER DAVANTAGE D’EXPOSITION ? Je pense, oui. La Drum & Bass ne s’efface jamais, elle est toujours là. Le côté le plus underground de la scène est actuellement très riche, et se porte merveilleusement bien, de très bonnes choses se font, ce qui s’avère un milieu très stimulant.

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peu secrètes. ET CE MÊME EN DEHORS DU ROYAUME-UNI, CE QUI EST ASSEZ FASCINANT. J’AI VU QUE TU JOUAIS DEUX MORCEAUX D’HYBRIS DANS CE FABRIC LIVE MIX, UN COMPOSITEUR AMÉRICAIN QUI RÉSIDE EN RÉPUBLIQUE TCHÈQUE ET QUE NOUS SURVEILLONS DE PRÈS EN CE MOMENT. DEVONS NOUS NOUS ATTENDREÀ QUELQUE SORTIE CRITICAL POUR LUI ?

COMMENT PENSES-TU FAIRE ÉVOLUER LES CHOSES AVEC LA FABRIC DANS LES MOIS À VENIR ? Je prévois simplement de continuer le bon travail que nous avons déjà fait ensemle, plus de soirées avec de très bons artistes et de la très bonne musique.

Oui je l’espère, il m’envoie toujours ses productions.

QUAND AURA LIEU LA PROCHAINE SOIRÉE CRITICAL ?

POURRAIS-TU NOUS DIRE COMMENT TU AS CONSTRUIT CE SET ? BEAUCOUP DE PRESSION J’IMAGINE, COMMENT AS TU CHOISI LE CONTEXTE ET LES MORCEAUX QUE TU VOULAIS Y PLACER ?

Le 11 mai.

Eh ben j’ai commencé à faire une wish-list des morceaux que je souhaitais y voir figurer, il y en avait une soixantaine. Puis j’ai commencé à sélectionner au sein de celles-ci, à les assembler et voir ce qui fonctionnait le mieux, ce qui s’assemblait bien et formait une cohérence satisfaisante. Je savais qu’il y avait certains morceaux que je devais inclure à tout prix, des morceaux importants pour le mix. Ce fut un procédé assez long ! DES MORCEAUX IMPORTANTS QUI DEVAIENT REPRÉSENTER LE SON CRITICAL ? Oui, des choses que j’ai l’habitude de jouer, des choses que j’aime.

NOUS ESPÉRONS T’Y RETROUVER ALORS. QUELQUES INFORMATIONS SUR LES PROCHAINES SORTIES À VENIR SUR CRITICAL EN 2012 ? QUELQUES RUMEURS D’UN ALBUM D’ENEI SONT PARVENUES À NOS OREILLES… Oui, nous prévoyons un album pour Enei aux alentours d’Octobre, un Various Artists EP incluant Cyantific, Enei, Spectrasoul, Foreign Concept, Xtrah ainsi que moi-même. Un single de Dub Phizix, et beaucoup d’autres encore. POUR FINIR, UNE QUESTION PIÈGE : TON MORCEAU PRÉFÉRÉ DE TOUS LES TEMPS ? Oh, c’est dur ! Probablement ‘How You Make Me Feel’ de Marcus Intalex et St Files. Une très belle réalisation, deep tout en étant dancefloor, émouvant et entrainant à la fois. Tout ce qui peut se faire de bien en Drum & Bass. Je pense que nous avons trouvé là l’essence même de Critical.

QUEL GENRE DE SON AIMES-TU VRAIMENT ? MERCI POUR CETTE INTERVIEW KASRA. Mes producteurs favoris du moment sont Jubei, Enei, Foreign Concept, Emperor, Xtrah. De la très bonne D&B underground. PEUT-ON VRAIMENT DIRE QU’IL S’AGISSE D’UNDERGROUND LORSQUE L’ON VOIT L’EXPOSITION MÉDIATIQUE ACTUELLE DE SHOGUN, DE CRITICAL OU ENCORE D’EXIT ? De manière relative oui, c’est toujours de l’underground au sens où ça ne passe pas en journée à la radio. Mais les choses se portent bien, les gens commencent à remarquer ce qu’il se passe et à chercher la nouveauté là où elle se trouve.

Merci à vous.

KASRA Fabriclive 62

C’EST VRAI QU’À LA FIN DES ANNÉES 2000, BEAUCOUP DE GENS ONT COMMENCÉ À DIRE QUE LA DRUM & BASS ÉTAIT MORTE… Oui, mais nous sommes toujours là, plus vivants que jamais, toujours forts. IL SEMBLERAIT QUE OUI, LE FABRIC LIVE MIX EN EST UNE JOLIE PREUVE. C’EST UNE EXCELLENTE NOUVELLE POUR TOUS LES GENS INVESTIS DANS CE COURANT. Exactement. J’AI ENTENDU ÉGALEMENT UNE VERISON VIP DU TRÈS BON ‘OBLIQUE’ DANS CE MIX, DOIT-ON S’ATTENDRE À UNE SORTIE PROCHAINEMENT ? Je ne suis pas sûr, parfois il faut garder certaines choses un

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INTERVIEW | STAR WARZ | BELGIQUE

Interview par Marie-Charlotte Dapoigny Photo : DR

STAR WARZ Star Warz : ce nom ne vous dit peut-être rien mais il s’agit de l’une des soirées Drum & Bass les plus mythiques du plat pays. Hébergées dans l’ancien théâtre à l’italienne nommé le Voruuit, non loin de la frontière française. Sono parfaite, scéno travaillée, salle comble à chaque rendezvous. Accompagné par nos confrères nordistes, les Hard Bass Dealers, Bass Mag a fait le déplacement. Cette fois-ci le rendez-vous n’est pas des moindres : Critical VS Dispatch Recordings ! Au menu, quelques Ed Rush, Phace, Kasra, Ant Tc1, Octane & DLR, SP :MC et consœurs. Un line-up qui n’a rien à envier aux soirées londoniennes les plus pointues. Il nous fallait en savoir un peu plus sur la personne qui se cache derrière un projet d’une nature bien ambitieuse : Jürgen, programmateur des soirées Star Warz depuis 2001, a.k.a One87, son nom de producteur. POURRAIS-TU TE PRÉSENTER UN PEU AU PUBLIC FRANÇAIS, COMMENT ES-TU TOMBÉ DANS LA DRUM ET COMMENT EN ES-TU VENU À ORGANISER DES SOIRÉES ? J’ai d’abord commencé comme fan de jungle vers 1993-1994. J’adorais la Jungle et rien ne se passait ici. J’ai alors décidé d’aller acheter mes disques en Angleterre, de mixer, mais

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comme personne n’organisait quoi que ce soit en Belgique j’ai organisé ma première soirée et lancé mon propre magasin de disques. J’y ai tout de suite pris beaucoup de plaisir et un peu plus tard m’est venu le projet Star Warz, et tout cela a pris de plus en plus d’importance dans ma vie, comme un genre de gros hobby (Rires). PEUX-TU NOUS DIRE UN PEU PLUS PRÉCISÉMENT COMMENT LE PROJET STAR WARZ A PRIS FORME ? J’étais déjà en charge d’une salle à l’époque, qui organisait des soirées Techno. On m’a confié l’une des salles, je m’occupais de la programmation et y officiais moi-même en tant que DJ résident. Nous avons juste décidé de sortir un nouveau concept de tout cela : les soirées Star Warz. On s’est lancés, il y a eu une première édition qui a eu beaucoup de succès, alors nous avons programmé une nouvelle date, et ainsi de suite pendant cinq ans, puis finalement le projet

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a atteint sa dixième année. Ce n’était pas vraiment pour le business vraiment, nous avons toujours voulu mettre en avant le côté artistique des choses, les artistes les plus avantgardistes, les plus underground de la Drum n’Bass. Tout s’est fait naturellement et sans préméditation. LE MOT D’ORDRE DE LA PROGRAMMATION STAR WARZ ? C’EST UN SON ASSEZ PARTICULIER QUE VOUS REPRÉSENTEZ DANS LA DRUM & BASS. Avant la scène était plus homogène je dois dire, et la question ne se posait pas vraiment en ces termes. Il y a à peu près cinq ans que l’on commence à vraiment catégoriser le côté deep/ underground, le coté dancefloor, etc. Je ne me suis jamais vraiment préoccupé de tout cela, j’ai simplement toujours programmé les DJs que j’aimais moi-même sans me soucier du reste, c’était ma seule ligne de conduite. Je choisis des nouveaux artistes prometteurs dont le travail m’intéresse et je les associe à d’autres gros noms qui rameront suffisamment de public pour que le tout fonctionne bien. Je ne suis pas un homme d’affaire mais un amoureux de la musique, sinon je pense que je ferais des line-ups complètement différents. Mais c’est comme cela que les choses fonctionnent ici, et les gens sont au rendez-vous. Je veux représenter la diversité de ce qui se fait dans ce milieu, parfois avec des line-up un peu plus danceflooor, qui me permettent de revenir ensuite à des choses plus pointues. Le prochain line-up sera une collaboration avec le festival Outlook et sera dix fois plus deep que celui-ci, ce sera vraiment très spécial ! CE SOIR, TU AS CHOISI DE REPRÉSENTER DEUX LABELS, CRITICAL VS DISPATCH POUR LA SOIRÉE, UN VÉRITABLE PARTI PRIS, PEUX TU NOUS EXPLIQUER POURQUOI ? J’ai déjà une sortie sur Critical et j’en ai d’autres à venir, et j’adore la ligne de conduite du label, toutes ses sorties, l’atmosphère générale qui s’en dégage. C’est un peu la même

chose pour Dispatch, un label que j’aime et que je respecte beaucoup pour la musique qu’il contribue à promouvoir. De bonnes choses ressortent de ces deux labels, et je me suis dit « pourquoi ne pas les associer sur une soirée » ? TU AS MENTIONNÉ DES PROJETS EN COURS POUR CRITICAL ? Oui, j’ai un morceau signé qui devrait sortir sur la prochaine compilation Critical, ou en 12 ‘’ sur une sortie vinyle dédiée, je ne sais pas encore, mais ça devrait sortir bientôt ! QU’EST CE QUE TU PENSES DE LA SCÈNE D&B EUROPÉENNE EN GÉNÉRAL ? Je pense qu’il doit il y avoir d’autres personnes, dans d’autres pays européen qui doivent avoir la même sensibilité et qui essaient de faire les choses comme je les fais, qu’ils soient DJs, MCs, organisateurs, … Nous sommes dans une période très étrange pour la D&B, il y a des choses très commerciales, il y a quelques années on ne s’y serait vraiment pas attendu ! J’ai toujours soutenu les choses les plus deep, les plus recherchées, et ce type de son prend racine partout en Europe, dans le monde, et fait des émules, des artistes plus underground voyagent hors des frontières de leur pays d’origine, et comme ce soir, peuvent passer de bons moments, tous ensemble réunis. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est un choix qui vient du cœur et je pense de toute façon que je m’ennuierais assez vite en me restreignant à l’esthétique dancefloor. Tout le monde commence à se rendre compte que les gens réagissent vraiment aux sonorités plus deep, qui transmettent une énergie différente mais bien réelle, et cela change la donne, petit à petit c’est vrai, nous sommes dans une dynamique positive. Je suis content de voir les choses évoluer de cette manière. Tous ces artistes travaillent très dur et je pense que cela paiera un jour. On verra !

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INTERVIEW | SCUBA | UK

Cette interview a été réalisée en partenariat avec BF2D Interview par Mattias de Barberin ; Photos : DR .

SCUBA En février dernier, Paul Rose surprenait le monde de l’électronique avec son nouvel album « Personality », en marge des styles aux caractères bien définis. Ses derniers maxis laissaient effectivement entrevoir les signes avant-coureurs de cette déviance programmée. Aussi déviance, dans le monde artistique, ça ne veut pas dire grandchose. Fruit d’une alchimie développée par le Londonien depuis quelques années, le dernier disque du boss de Hotflush impose une touche bien particulière. Nous avons pu rencontrer l’artiste et faire lumière sur sa démarche, ses intentions, son parcours ainsi celui de son label. Tout vous saurez tout sur Scuba, et même un peu plus. TU VIENS DE SORTIR TON ALBUM « PERSONALITY », UN TITRE QUI LAISSE ENTENDRE UNE CERTAINE AFFIRMATION DE TOI EN TANT QU’ARTISTE, COMME SI CET ALBUM TE REPRÉSENTAIT PLUS QUE JAMAIS. QU’EN PENSES-TU ? J’ai eu droit à pas mal de critiques ces dernières semaines, on me reproche de vouloir faire un truc avant tout commercial. Mais ce sont des conneries ! Il n’y a rien qui ressemble à cet album à l’heure actuelle et c’est très différent de tout les genres « commerciaux » . Bien sur que j’ai envie que l’album marche, mais si je n’avais que ça en tête, j’aurai sûrement fait autrement. Le titre de l’album fait référence à des influences que je ne m’autorisais pas à exposer au public jusqu’alors, parce que ça ne collait pas aux univers Dubstep et Leftfield dans lesquels j’évoluais. En relâchant cette vigilance, je pense que l’album laisse entrevoir une image plus complète de moi-même en tant que musicien. Je ne pense pas que ce soit commercial comme approche, mais le résultat est certainement plus coloré et orienté dancefloor que mes précédentes sorties. Maintenant, je ne pense pas non plus que ce disque soit totalement déconnecté de mon parcours, on y retrouve une certaine continuité.

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EFFECTIVEMENT, SI ON ÉCOUTE UN TITRE OU UN AUTRE ISOLÉMENT, ON PEUT ÊTRE SURPRIS. MAIS IL ME SEMBLE QUE L’ALBUM EN LUI MÊME EST TRÈS COHÉRENT ET S’INSCRIT BIEN DANS TON PARCOURS. Oui tout à fait. Je comprend que certaines personnes soit surprises par le single « The Hope » qui ne fait pas vraiment dans la dentelle, avec ses paroles et son coté « In your face ». Après il ne faut pas non plus prendre le titre « à la lettre ». Bref il y a de la continuité et des nouvelles choses, c’est le principal. «DUE TO MUTUAL ANTIPATHY, YOUR TRY THE TRIANGULATION OF YOUR OWN PERSONALITY». QUE PENSES-TU DE CETTE PHRASE PAR RAPPORT À TON PARCOURS MUSICAL? (Rires) Ca fonctionne oui, j’approuve. PENSES-TU QUE « PERSONALITY » MARQUE LA FIN D’UNE PÉRIODE ET LE DÉBUT D’UNE AUTRE? AS-TU L’IMPRESSION D’ALLER EN AVANT OU EN ARRIÈRE AVEC CET ALBUM ? Comme je te l’ai dis il y a beaucoup d’influences que je n’autorisais pas à montrer dans ma musique avant cette sortie, certainement des musiques avec lesquelles j’ai grandis. Donc c’est pas vraiment un pas en avant, ni même un pas e n

arrière à vrai dire. Le processus d’écriture a été très différent de cette approche, et ça m’a pris à peu près 18 mois pour amener l’album à maturité. Les singles « Loss » ou « Adrenaline » qui ne figurent pas sur l’album font partie de ce processus cependant. C’est consciemment que je me suis mis à explorer la vibe « old school House », voir ce que j’en faisais, essayer de la remettre au gout du jour, tout en gardant ma touche. SUR LE PREMIER TITRE DE L’ALBUM, « IGNITION KEY » IL Y A UN SAMPLE DE VOIX QUI SEMBLE TRANSMETTRE UN MESSAGE IMPORTANT POUR « COMPRENDRE » L’ALBUM. UN INDICE À CE SUJET? Uhm…. (Silence)… J’imagine oui que ce speech aide à comprendre le sens de « Personality »: il y a beaucoup de raisons pour lesquelles cet album est nommé ainsi, certaines sont musicales et d’autres non. Ce speech est en faite la dernière chose que j’ai ajouté à « Personality ». C’est mon texte, ma voix. IL Y A PRESQUE 10 ANS QUE TU AS SORTI TON PREMIER DISQUE, FONDANT PAR LA MÊME HOTFLUSH RECORDINGS. COMMENT VOIS-TU TON PARCOURS MUSICAL ? Je pense que mon parcours va de pair avec l’évolution du label. Au départ l’objectif était vraiment d’arriver à publier la musique que je souhaitais sortir et ce jusqu’à « Triangulation », qui est pour moi l’aboutissement d’une phase d’apprentissage: je n’ai jamais étudié l’ingénierie sonore, je connais des instruments mais pour tout ce qui est technique en studio, je suis partit de rien. Et lors de la sortie de « Triangulation », je me suis vraiment senti en confiance avec mes productions. C’est pour ça que désormais je me sens capable de faire n’importe quel style de musique sans être limité techniquement et « Personality » traduit cette délivrance. En terme de style, Hotflush a été très vite catégorisé dans la section « dubstep » et même si ce n’est pas exactement ce que l’on voulait ça n’est pas très grave. On continu d’être vu comme un label Dubstep et Bass Music, malgré le fait que ce sont surtout des sorties House et Techno que nous produisons ces temps ci. Jamais je n’ai vu nos sorties catégorisées en House ! Pourtant, j’ai toujours eu une vision large pour le label, ne pas s’enfermer. La seule décision que j’ai prise consciemment par rapport à l’évolution du label était qu’il fallait sortir du créneaux dubstep. AUJOURD’HUI EN TOUT CAS ON PEUT DIRE QUE HOTFLUSH EST UN LABEL DE CONFIANCE POUR DE NOMBREUX FANS ! Oui c’est certain, et ça prend beaucoup de temps pour arriver à ce niveau. Si j’avais su, quand j’ai commencé, combien de temps ça allait prendre, je ne suis pas certain que je l’aurai fait (rires). Non plus sérieusement, ça c’est passé comme ça, c’était un processus intéressant même si tout n’est pas forcément fun dans le business. PAR RAPPORT À CETTE ÉVOLUTION DE TON SON

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DE HOTFLUSH, QU’EST CE QUI T’AS INSPIRÉ OU INFLUENCÉ POUR AMENER CES TOUCHES HOUSE ET TECHNO DANS VOS PRODUCTIONS ? LE FAIS QUE TU RÉSIDES À BERLIN Y EST-IL POUR QUELQUE CHOSE? Uhm, je ne suis pas sur que Berlin soit très importante dans ce contexte, enfin seulement dans une certaine mesure: tu peux difficilement vivre quelque part durant 4 ans et ne pas être influencé par ton environnement direct. Et puis, la House et la Techno sont les premiers genres électroniques qui m’ont marqué, je suis parti de là ! COMME LES COURANTS « EARLY RAVE » ET « CHICAGO HOUSE » PAR EXEMPLE ? Non je ne suis pas si vieux (rires), c’était plutôt le milieu des années 90, les labels tels que Plink Plonk Records. J’étais vraiment dans ce que les Américains faisaient à l’époque, c’était mon principal intérêt, même si tout était très excitant à cette période à Londres: la jungle poussait en force aussi à cette période. J’étais immergé dans cette culture « rave ». Quand je suis arrivé à Berlin, tout mon parcours a soudain pris du sens. Je n’étais plus vraiment dans le Dubstep, alors que c’était en train d’exploser à Londres. Berlin n’est pas juste un haut lieux de la House et de la Techno, c’est avant tout une capitale artistique globale: ça va beaucoup plus loin que la musique. Ce qui m’a réellement marqué ici, ce sont surtout le Berghain et le Panorama Bar, spécialement ce dernier d’ailleurs. La première fois que j’y suis venu, je me suis dit « il faut que je joue ici ». Je ne me souviens pas m’être déjà dit une telle chose auparavant , pas depuis que j’étais gamin en tout cas. Donc oui, cet endroit a eu un impact très fort sur moi.

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PAR RAPPORT AU MOUVEMENT DUBSTEP, EST-CE QUE TU TE SENS TOUJOURS CONNECTÉ À LA SCÈNE ? Non pas du tout. Je garde des liens avec la scène, je parle avec Skream, Distance, Hatcha mais non, je ne fais plus partie de ça musicalement. ET QUAND TU VOIS TON ALBUM DANS LES BACS DUBSTEP ÇA TE FAIT QUELQUE CHOSE? Je ne sais pas dans quel bac il devrait être à vrai dire: ce n’est pas House, ce n’est pas Electro… Bon même si c’est un peu difficile pour moi, il faut que je le dise: ce n’est même pas proche du Dubstep. JE ME SOUVIENS DE JAMES BLAKE QUI SE PLAIGNAIT L’ANNÉE DERNIÈRE DE VOIR SON ALBUM CATÉGORISÉ AUX COTÉS DE SKRILLEX PAR EXEMPLE, J’IMAGINE QUE ÇA NE DOIT PAS ÊTRE FACILE POUR TOI NON PLUS ? C’est sur que c’est difficile de ne pas être ennuyé par ça mais bon, que puis-je y faire? On sort les Sepalcure et Mount Kimbie, et pour ça non plus je n’ai pas réellement d’idées quant à leur catégorisation et honnêtement, je n’y penses pas trop. Pour nous, un bon titre et un bon titre, c’est tout. Grâce à la renommée du label, on peut se permettre de pousser en avant du son comme ça. D’AILLEURS, QU’EST CE QUI EST CHAUD CHEZ HOTFLUSH EN CE MOMENT? La prochaine sortie sera un album de Jimmy Edgar, Sigha prépare un album pour plus tard cette année aussi. Et puis d’autres maxis de Locked Groove, George Fiztgerald, donc on se tient occupé.3

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A L’HEURE D’AUJOURD’HUI QU’ÉCOUTES-TU ? QU’EST CE QUI T’INSPIRES MUSICALEMENT ? A vrai dire, pas grand chose de neuf. Enfin disons que quand je suis chez moi, je n’écoute pas vraiment de musiques électroniques. Récemment, j’aime beaucoup écouter Bon Iver par exemple. PAR RAPPORT À TON SET UP, TON STUDIO DE PRODUCTION, C’EST PLUTÔT SIMPLE OU BLINDÉ D’ÉQUIPEMENTS ANALOGIQUES? C’est très simple vraiment, j’ai un compresseur externe et quelques trucs, mais la plupart des processus se passe dans la boite. BON ET T’AS UN SECRET DE PRODUCTION À PARTAGER AVEC LES LECTEURS ? (rires) Bien essayé. Non je ne divulgue pas de secrets… bon aller, j’utilise Cubase, j’enregistre un tas de matière avec un micro, mais je ne peux pas aller beaucoup plus loin. Je ne crois pas que les jeunes producteurs doivent être cadré dans leurs recherches musicales au contraire, c’est un travail personnel. Le danger de vouloir reproduire la même chose qu’un autre, c’est que tu ne crées pas réellement un style particulier. J’AI ENTENDU DIRE QUE TU PRÉPARERAI UN LIVE SET ? Oui il est presque prêt, la première date est fixée pour Mai à Fabric. On est 3 pour la représentation: c’est un show audiovisuel et je suis content du résultat. LA QUESTION BONUS : QUE PENSES TU DE LA RÉCENTE FERMETURE DE MEGA UPLOAD ET DES RÉGULATIONS DE L’INTERNET EN GÉNÉRAL ? Il est certain que les lois doivent être changées. Maintenant je ne suis pas forcément en accord avec la manière de procéder des politiciens, il y a énormément de paramètres qui ne sont pas pris en compte. En général, c’est un débat assez polarisé: il y a ceux qui veulent une liberté totale, et d’autres qui veulent enfermer les utilisateurs. On trouve peu de positions conciliatrices, ce qui fait qu’il y a beaucoup de désinformations à ce sujet, le débat manque de nuances. Maintenant, d’une perspective purement business, les utilisateurs volent la propriété des artistes, même si légalement ce n’est pas exactement ça, au final, ça se résume à ça. Il faut un cadre juridique pour cette réalité, pour ces services. Les gens ne consomme plus de musique sous forme physique, ou très peu. Mais à un moment ou à un autres, il faut une contrepartie pour le label et l’artiste. Maintenant, j’aurai aimer que ceux qui font les lois aient un peu plus d’imagination, un peu plus de connaissances par rapport à ce phénomène. C’est un débat très difficile en tout cas, et sommes toutes assez frustrant pour beaucoup de gens. Personnellement, ce qui m’agace le plus, c’est que ça commence à faire un sacré bout de temps que ça dure, et que les politiques semblent toujours ne rien y comprendre, malgré le fait que ce ne soit pas nouveau. Bref, on va pas épiloguer, je pourrai déblatérer des heures à ce sujet.

PAUL A ACCEPTÉ CE TEST DE PERSONNALITÉ CONCOCTÉ PAR NOS SOINS. SANS TIRER DE CONCLUSIONS HÂTIVES, VOUS ALLEZ AU MOINS POUVOIR VOUS FAIRE UNE IDÉE DES GOÛTS DE L’ARTISTE, ET PEUT ÊTRE MÊME ENTREVOIR SA « VRAIE » PERSONNALITÉ.

Ouest ou Est ? Heineken ou Corona ? Cigarette ou Cigare ? Thé ou Café ? Viande ou Légumes ? Burger ou Foie Gras ? Weed ou Vin ? Lsd ou Ecstasy ? Facebook ou Twitter? Analogique ou Digital ? CD ou Vinyl ? Earphones ou Headphones ? Live ou DJ set ? Knobs ou Faders ? Allen & Heath ou Pionner ? Infrabass ou Mid range ? Ambient ou Hardcore ? Madonna ou Lady Gaga? Roly Porter ou Jamie Kuedo ? Joker ! Intellect ou Emotion ? Amour ou Sexe ? Garcon ou Fille ? Religion or Esotérisme ? Maths or Philosophie ? Livre ou Film? PC ou Mac? Téléphone ou Smartphone ? Voiture ou Vélo ? Fait maison ou de marque ? 80’s ou 90’s? Nord ou Sud ?

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INTERVIEW | OUTLOOK FESTIVAL | UK / CROATIE

Interview par Marie-Charlotte Dapoigny Photo : Dan Medhurst

OUTLOOK FESTIVAL

Outlook. Le festival nous semble à la fois si proche et si lointain, maintenant que la neige et l’état hibernatoire post-fêtes de fin d’année aura effacé les dernière marques de bronzage des plus coriaces d’entre-nous. Et pourtant. L’ensemble du crew se réunissait en janvier dernier pour fêter le lancement de la nouvelle saison. A partir de maintenant, dans toutes les grandes villes européennes, chacun va y aller de sa petite Launch Party. Celle-ci était cependant toute spéciale. Avec un line-up à faire pâlir de jalousie plus d’un amateur de basses pures. Avec les Soundsystem Dub les plus puissants que la Terre n’ait jamais porté (à tel point que pour la première fois de ma vie, et sans doute la dernière, j’ai vu l’effet du Rumble sur une platine CD… véridique ! effet un poil plus troublant que sur une platine vinyle : à savoir que la platine CD, quand elle change de sillon, en fait, change de piste !) Alors voilà, on se trouve dans les parages, on voit de la lumière, on rentre… et oh surprise ! Mais qui voilà, (effet dramatique tout à fait naturel) : Jon, membre du crew Vagabondz, artiste, chanteur du groupe Gentlemen’s Dub Club. Ne perdant jamais une occasion de pêcher une nouvelle exclusive, Bass Mag est sur la brèche, enregistreur au poing, prêt à mettre notre fort sympathique Jon sur le grill. Parce qu’Outlook, c’est bien gentil de nous dire qu’il va il y avoir une nouvelle édition super cool, mais on aimerait quand même en savoir un peu plus !

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HEY JON, POURRAIS-TU D’ABORD TE PRÉSENTER UN PEU À NOS LECTEURS ? Salut, je suis Jon, je fais partie des créateurs et organisateurs du festival Outlook. Nous sommes tous réunis ce soir à Londres pour cette soirée de lancement, et c’est vraiment très engageant, l’ambiance et surchauffée à l’intérieur, les tickets sont partis très vite. Je suis le chanteur du groupe Dub nommé Gentlemen’sDub Club et je fais partie du crew Vagabondz depuis environ cinq ans. Je viens de Leeds où j’ai fait mes études, et le milieu Dub, la culture Soundsystem y sont très présents et ont eu beaucoup d’influence sur nous. Je m’y suis tout de suite attaché, nous avons monté notre propre Soundsystem avec pour projet de faire partager notre passion à un maximum de gens, quelles que soient les frontières qui nous séparent, et c’était le début d’une longue histoire. Il y a eu déjà quatre éditions du festival et nous allons sur la cinquième. Toute cette progression s’est faite de manière très naturelle depuis le début. QUELLE EST L’ORIGINE DU PROJET OUTLOOK ?

ET CE PROJET DE ‘DIMENSION FESTIVAL’ ALORS ? EST-CE QU’ON DOIT LE COMPRENDRE COMME UNE RÉPONSE À UNE DIVISION DE LA SCÈNE BASS MUSIC ENTRE DES ARTISTES PLUS MAINSTREAM ET D’AUTRES DESTINÉS À UN PUBLIC PLUS SPÉCIALISÉ ? Non je ne pense pas. Le ‘Dimension Festival’ est conçu comme un festival de musique électronique underground. Il comprend donc un éventail un peu plus large de musique électronique, House, Techno, IDM, etc. Il reconnaît aussi une partie très underground du Dubstep et de la Drum & Bass. Nous pensons que c’est une bonne chose de pouvoir représenter ces genres un peu différents, et c’est une nouvelle aventure qui s’annonce tout aussi excitante que celle d’Outlook. Nous avons eu des retours très enthousiastes pour le moment. Le festival sera concentré sur une partie du site que nous apprécions énormément, le fort, et que nous voulons pouvoir explorer d’une nouvelle manière. Nous voulons simplement réunir là tout ce que nous voyons de mieux dans la culture électronique. Le public sera sans doute un peu plus varié, pour une part identique à celui d’Outlook, mais attirera aussi d’autres personnes, d’univers différents.

C’est assez étrange en fait. Nous avons été contactés par un groupe de personnes qui gèrent toute une zone touristique en Croatie et qui voulaient y faire venir un festival. Ils nous ont contactés, nous, en tant qu’organisateurs au RoyaumeUni, et nous ont dit qu’ils aimeraient voir venir un festival de taille raisonnable sur leur terrain. Nous étions plusieurs crew concerné et nous nous sommes tous mis au travail, Vagabondz, Exodus, Subdub, etc. Nous avons monté la première édition, de taille modeste, au Nord de la Croatie. Il y avait peut être 900, 1000 personnes, et c’est devenu de plus en plus grand, de plus en plus important, et les moyens ont suivi derrière pour faire de l’aventure ce qu’elle est aujourd’hui.

QUELLES SONT VOS ATTENTES POUR OUTLOOK EN 2012 ?

QUELS SONT TES SENTIMENTS AU SUJET DE LA PRÉCÉDENTE ÉDITION ?

LE DIMENSION FESTIVAL A DONC POUR OBJECTIF D’OFFRIR UN CADRE UN PEU PLUS INTIMISTE AUX FESTIVALIERS ?

C’est assez complexe à expliquer. On a l’impression que tout se déroule de manière assez naturelle, mais il y a tout de même deux ou trois moments en 2011 qui m’ont vraiment coupé le souffle. Et je me suis senti vraiment très fier, très heureux d’avoir pris part à la création d’un projet de cette ampleur, dont les retombées sont à 100% positives, qui comprend des tas de personnes d’horizons très différents, réunis par la passion de la musique à un moment donné. Des gens qui vibrent d’un même cœur, d’une même sensibilité, et c’est la chose qui me rend le plus heureux vraiment. Parce que notre line-up est vraiment deep, et couvre un panel très large de styles dans la Bass Music. C’est ainsi que nous pouvons réunir les gens les plus passionnés de cette scène, que ce soit du côté du public ou du côté des artistes, les gens du public reconnaissent et répondent aux morceaux, les artistes sont heureux et communiquent vraiment avec le public. C’est une chose magnifique.

Oui, nous le voulons plus petit. Outlook comprendra entre 11 000 et 12 000 personnes, et Dimensions environ 6000 personnes. Plus intimiste donc, et nous voulons le commencer dans de modestes proportions pour pouvoir vraiment lui donner une âme, créer une nouvelle famille autour de ce projet.

Nous lançons une partie du line-up ce soir, en fait ! Nous avons pu réunir quelques uns des artistes à nos yeux les plus talentueux et les plus représentatifs de la scène. Du HipHop américain au Dub britannique le plus puissant, toutes sortes d’artistes représentant la crème de l’underground. Nous voulons simplement franchir une nouvelle marche, un nouveau cap dans l’histoire de notre projet. Le garder dans les mêmes proportions, et nous assurer que tout se passe le mieux possible dans les meilleures conditions pour chacun. Nous sommes tous vraiment impatients de voir comment les choses vont se passer.

PEUT-ÊTRE QUELQUES INFOS SUR LES PROJETS DE GENTLEMEN’S DUB CLUB À VENIR CETTE ANNÉE ? Le 3 Mars, nous avons un EP de cinq titres à paraître, deux singles avant l’été, puis nous travaillons sur un projet d’album sur lequel nous sommes tous très impatients de travailler. 2012 est une vraiment une année pleine de promesses pour nous ! POUR FINIR, UN DERNIER MOT POUR LE PUBLIC FRANÇAIS ? Oui ! j’aimerais leur dire à quel point je suis impressionné, et tout le respect que j’ai pour la scène Dub en France, les choses que vous faites changent vraiment la donne pour nous tous. J’adore la France, la scène Dub-Reggae est vraiment géniale, le public vraiment passionné, c’est très satisfaisant.

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Jeudi 3 mai

TOTAALICUT

Hybu, Keneda, Selekta Kabok, Brano 23h-5h, 5€ - La Marquise, 20 quai Augagneur, 69003 Lyon

Samedi 5 mai

EZ! #5 : CARTE BLANCHE A BASS FREAK DOGZ

Dodge & Fuski (UK), D-Jahsta (GRECE), Paranoise Collision, Dual Shock, [voloDM] 23h30-5h, 10€/12€ - Club Transbo, 3 bd de Stalingrad 69100 Villeurbanne

Mercredi 9 mai

BEAT ASSAILANT

19h, 25€ - Ninkasi Kao, 267 rue Marcel Mérieux, 69007 Lyon

Jeudi 10 mai

PUZZLE RUMBLE #36 Epeak, Hubwar, Mc Fly, Kpush

23h-5h, 5€ - La Marquise, 20 quai Augagneur, 69003 Lyon

Jeudi 17 mai

OUTLOOK EXPORTED (CIRCUIT ELECTRONIQUE NUITS SONORES)

Marcus Nasty (UK), Warrior One (UK), R1 Ryders (UK), G Double (UK), Flore (Live), Sherlock, Docta Roots 21h-5h, 2€ - La Marquise, 20 quai Augagneur, 69003 Lyon

Samedi 2 juin

HASTE #3

23h30-5h, gratuit - Club Transbo, 3 bd de Stalingrad 69100 Villeurbanne

Jeudi 7 juin

PUZZLE RUMBLE #37

23h-5h, 5€ - La Marquise, 20 quai Augagneur, 69003 Lyon

Samedi 9 juin

TOTAAL REZ X JARRING EFFECTS Slugabed (UK)

23h30-5h - Club Transbo, 3 bd de Stalingrad 69100 Villeurbanne

Jeudi 5 juillet

PUZZLE RUMBLE SPÉCIALE KAMIKAZ CROSS FADER 23h-4h30, 5€ - La Marquise, 20 quai Augagneur, 69003 Lyon

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INTERVIEW | GOTH-TRAD | JAPON

Interview par Sebastien Zandrini Photos : Joris Couronnet

GOTH-TRAD Goth-Trad aura résolument été pour moi «le» coup de coeur d’Outlook Festival 2011. Après avoir découvert l’artiste en back to back avec Vivek sur le «Dock Stage», une ballade en bateau pour la Deep Medi Boat Party le lendemain aura scéllé le coup de foudre ! Et pourtant il ne vient pas d’apparaître dans le paysage Deep Dubstep puisque il a signé sa première release sur Deep Medi en 2007 ainsi qu’une série d’EP et plus récemment son album «New Epoch» sur le même label. Le Japonais étant de passage à Lyon pour le Rumble Festival, nous avons pu discuter assez longuement (1h30 quand même !) et découvrir sa vision de la Bass Music empreinte par la culture de son pays d’origine. EXPLIQUE NOUS COMMENT LES CHOSES ONT COMMENCÉ POUR TOI, COMMENT TU T’ES MIS À PRODUIRE DE LA MUSIQUE ? J’ai commencé à écouter de la Techno vers l’age de 10 ans et j’ai grandi avec. J’adorais les productions de Warp records: Aphex twin, OTK…; la musique de Bristol comme tricky et plus généralement la musique électronique underground britannique. En 1999/2000, j’ai commencé à produire de l’Abstract HipHop, du Downtempo et du Dub underground. En 2003, j’ai commencé à m’ennuyer de ces styles et je me suis mis à faire des choses beaucoup plus expérimentale en utilisant beaucoup de hardware que j’ai fabriqué moi même, des pédales d’effets et des distorsions. D’ailleurs j’avais joué au Batofar à cette époque là pour une soirée Batofar Tokyo avec des artistes underground japonais, c’était mon premier show en dehors du Japon! Par la suite j’ai joué plusieurs fois en France, Bordeaux, Strasbourg, Nantes, Marseille,… C’était la période qui a marqué la finalisation de mon 2ème album qui était vraiment orienté Noise, pas de beat, pas de loop, juste du bruit ! Après 2004, j’ai commencé a écouter beaucoup Grime et du Garage et j’ai produit mes premières instrus Grime. Fin 2005, j’ai achevé un troisième album beaucoup plus influencé «Dance music» Grime et Drum n’ Bass. Je l’ai fait écouter à des amis anglais qui l’on fait écouter eux-même à des DJs et ils ont tous dit «mais c’est pas du Grime ça, c’est du Dubstep !»

C’EST À CE MOMENT LÀ QUE TU AS RENCONTRÉ MALA ? J’ai eu beaucoup d’opportunités à cette période: j’étais en contact avec beaucoup de labels qui m’ont proposé de signer des morceaux et beaucoup de DJs voulaient les jouer. Nous avions déjà été en contact sur internet car il avait écouté ma musique sur Myspace, mais c’est en septembre 2006 que j’ai rencontré Mala à Londres et il m’a signé sur Deep Medi dans la foulée. Suite à ça, j’ai fait mon premier show Dubstep en septembre 2007. QUAND TU EST ARRIVÉ EN ANGLETERRE, TU AS JOUÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS POUR UNE DMZ PARTY ET TU AS TOUT CASSÉ, QU’EST CE QUE TU AS RESSENTI ? Je n’avais jamais joué comme DJ avant de produire du Dubstep et je n’avais jamais vu ça au japon: là bas, les Dj mixent seulement des tracks qu’ils achètent: il n’y a pas d’artiste à la fois producteur et DJ. A ce moment là, je ne faisait que du liveset et j’ai rencontré Mala. C’était étrange de voir ce gars débarquer avec un bac d’une centaine de Dubplates* contenant ses propres productions, celles de son label mais aussi beaucoup d’exclusivités. je n’avais jamais vu de DJ comme ça. Kode9, Loefah, Pinch jouaient ces vinyles que tu achètes 50 livres et ça m’a interloqué: si je devais jouer du Dubstep, je devais le faire comme ça. Ca m’a donné envie de ramener cette culture au Japon et j’ai commencé à m’y mettre parce que j’avais envie de jouer des morceaux originaux et non signés mais également mes propres productions.

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Lors de ma première tournée en Europe, j’ai joué en configuration live et les gens était surpris de voir ça, ils n’avaient jamais vu de liveset Dubstep ! LORS D’UN SHOW RADIO EN 2006, ON T’AVAIT ENTENDU JOUER BABYLON FALL. COMMENT EST NÉ CE MORCEAU ? IL VIENT JUSTE DE SORTIR ! A cette époque là, j’avais un projet avec un bassiste qui s’appelle Rebel Familia. Je faisais des beats Jungle, Hip-Hop et Dub, lui posait la ligne de basse et je faisais le «Dub mix». Nous avions un CD qui est sorti au Japon en featuring avec Max Romeo. Du coup, j’avais une accapella de ce morceau et j’ai fait ce remix uniquement pour moi, je voulais avoir ma Dubplate «spéciale». TU EST RÉSIDENT DU BTC CLUB À TOKYO, QUELLE EST L’AMPLEUR DU MOUVEMENT BASS MUSIC AU JAPON ? EST-CE QUE CELA ATTIRE AUTANT DE MONDE QU’EN ANGLETERRE?

A PART LE DUBSTEP, QU’EST CE QUE TU ÉCOUTES EN CE MOMENT ? QU’EST CE QUI T’INFLUENCE ? Je suis beaucoup influencé par la Techno, le Dubstep bien sûr mais aussi le Hip-Hop. Je prends des idées un peu partout mais comme dit auparavant, j’aimes créer mon propre univers et faire quelque chose que l’on a jamais entendu. Après je pense de la bonne musique reste de la bonne musique pour toujours, j’écoutes toujours du Portishead, du Tricky et je trouve toujours ça frais. DONC TU ES PLUTÔT INFLUENCÉ PAR TOUT CE QUI EST DOWNTEMPO ? Non pas nécessairement, j’écoutes aussi des trucs Hardcore. Par exemple, j’adore Napalm Death, Godflesh et encore beaucoup d’autres choses. Pour moi mon album sonne hardcore, tout dépends du sound system ! QUE PENSES-TU DE LA SCÈNE DUBSTEP ACTUELLE ?

J’ai commencé à faire mes premières soirées en 2006 et c’était des toutes petites soirées avec une centaine de gens. Cela parait insignifiant mais c’est déjà énorme pour Tokyo, les gens ne sortent pas beaucoup le samedi. Avec le temps cela attire plus de monde mais pour te donner un ordre d’idée, la dernière soirée que nous avons fait avec des DJs anglais a rassemblé environ 400 personnes ce qui ne parait pas beaucoup mais c’est déjà une très bonne affluence quand on prends en compte que il n’y a pas vraiment de salles pour ça à Tokyo. Les évènements se produisent souvent dans des petits clubs et les gens sortent un peu le soir mais pas la nuit entière. A cause du tremblement de terre, beaucoup de soirées ont été annulées l’an dernier car les gens restaient chez eux mais maintenant ça va mieux. QUELLE EST L’ORIGINE DE TON NOM ? C’est un mélange entre 2 mots: -»Goth» car j’aime utiliser des instruments à cordes et mes fans m’ont dit «c’est de la musique Goth !». Du coup, j’ai regardé ce que «Fashion Goth» veut dire dans le dictionnaire car c’est issu de la culture européenne et ça m’a donné envie de choisir ce mot. - «Trad» pour traditionnel. Je suis japonais de sang et j’ai grandi là bas. Je respecte mon pays, sa culture traditionnelle et il n’y a rien d’autre qui égale la culture japonaise à part le Japon. Je voulais donc faire ressortir cette spécificité dans mon nom. PARLONS UN PEU DE MATOS : QU’EST CE QUE TU UTILISES POUR LA PRODUCTION ? LE LIVESET ? JE SAIS QUE TU AS CONÇU UN THEREMIN UN PEU PARTICULIER ET D’AUTRES INSTRUMENTS QUE TU FABRIQUES TOI MÊME, EST-CE QUE TU LES UTILISES DANS TES PRODUCTIONS ? J’ai fabriqué beaucoup d’instruments métalliques pour faire de la musique expérimentale mais je ne les utilise pas actuellement. Lors de ma période Noise, j’utilisais beaucoup de sampleurs, des synthétiseurs mais maintenant, j’ai un PC et je n’utilise plus que lui. Je travaille avec Ableton Live car il est très accessible. Mais j’essaye toujours de trouver des nouveaux sons, je n’aime pas l’idée de faire la même chose que les autres.

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C’est un petit peu la course à celui qui envoi le truc le plus lourd avec le mastering le plus violent possible et la plupart des gens trouvent que le son est bon sur leur portable ou sur leur iphone car il y a beaucoup de volume et de compression sur les basses. Si je veux mixer un vieux vinyle DMZ avec ce qui est produit actuellement il y a une réelle différence, le son du vinyle est plus chaud et c’est dur de mélanger les 2. Je n’ai pas trop d’affinités avec la scène américaine, je trouve que tous les morceaux se ressemblent, il n’y a pas de sub basse. C’est facile de faire du «Loud» et d’envoyer du lourd toute la soirée mais ce n’est pas vraiment du Dubstep, on est plus proche de l’électro. Ceci dit, ce n’est pas très différent sur la scène deep, beaucoup de jeunes producteurs se mettent à en faire et de la même façon, les morceaux commencent à se ressembler. J’aime beaucoup le style DMZ et de manière général le Dubstep et je suis toujours un peu déçu d’entendre «le Dubstep est mort». Pour moi, ce sont des gens fatigués, il y a encore tellement de choses à faire et de possibilités. POUR FINIR, AURAIS-TU UNE ANECDOTE MARRANTE À PROPOS D’UNE PERFORMANCE LIVE OU DE TES FANS? Les anglais me font rire à tout le temps vouloir à tout prix savoir qu’est-ce que tu es en train de jouer. Une fois, j’ai commencé à jouer et les gens étaient tellement excités par la musique que le MC n’arrêtait pas de faire des rewinds (rembobiner le disque pour le remettre au début). C’était quelque chose d’assez nouveau pour moi de voir cette excitation autour des dubplates, chose qu’on ne voit pas au Japon, les gens sont assez statiques devant le DJ et viennent plus pour lui que pour la musique.

*Dubplate : Disque microsillon en acétate gravé à un seul exemplaire à destination d’un Sound System qui en a la propriété exclusive. (source wikipédia) Mais plus généralement dans le Dubstep, il s’agit d’un disque spécial à tirage très limité destiné à tester la réaction du public en vue d’une future sortie sur label.

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Textes par Sebastien Zandrini

LA SELECTA DU DIGGA /// TRUE TIGER - BREAKAWAY Pour lancer la sortie de son EP Eye to Eye le 16 Avril, True Tiger propose un de ses morceaux en téléchargement gratuit. Le morceau est plein d’influences différentes, une construction empruntée au Metal avec quelques samples de guitares électriques et des cuivres lui donnant une petit sonorité Reggae. http://bit.ly/truetiger

/// VIBESQUAD - RUTHLESS RABBIT (R/D REMIX) R/D est un des pilier de la scène Glitch-Hop californienne et il nous le montre une fois de plus avec ce remix des non moins connus Vibesquad. Ce n’est pas une mais 3 tracks que je vous propose ici: le morceau original de Vibesquad, un remix de Freddy Todd et le remis de R/D. http://soundcloud.com/r-d-1/vibesquad-ruthless-rabbit-r-d http://bit.ly/vibesquad

/// GLŸPH - SUN SCORCHING Une fois de plus, les deux belges de Charleroi débarquent avec un espèce d’OVNI musical indéfinissable entre Glitch, 2 step, Downtempo et Deep Dub montrant leur incroyable talent a produire toujours quelque chose de nouveau. Le morceau n’est pourtant pas nouveau, cela fait près d’un an qu’il est sur leur soundcloud mais ils viennent juste de le mettre en free download. http://bit.ly/glyphsun

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/// THING - DUB FIGHTER La découverte de cette petite perle ne m’est pas attribué puisque c’est notre Docta Roots local qui m’a fait tourner ça. Et comme d’habitude, il ne s’y est pas trompé, ça envoi la dubsauce!! Le premier album de Thing chez Dubthing Records est disponible depuis le 11 avril sur la plupart des plateformes de téléchargement. http://bit.ly/dubthing

/// LIQUID STRANGER & EXCISION - GET TO THE POINT (CYBEROPTICS REMIX) L’original est un peu un monument du Dubstep Filthy et je suis certain que comme moi vous vous êtes dit «pfffh!! Get to the point, c’est rincé!!» mais quand c’est Cyberoptics qui se colle au remix, c’est pas la même: un peu comme si Optimus Prime himself faisait de la prod Dubstep et envoyait son jus robotique à travers tes enceintes !! Un must have !! http://soundcloud.com/cyberopticsdub/liquid-stranger-excision-get http://bit.ly/cyberoptics2

/// LOKID - FEAR OF HEIGHT (MSD VIP REMIX) Lokid, c’est un peu le truc frais anglais à écouter avec Hudson Mohawke, Rustie et Lunice histoire d’être à la page sur le son qui va commencer à faire le buzz en 2012. C’est notre MSD local qui s’est attelé au remix et ce n’est pas gage d’une moins bonne qualité: MSD est peut être un des meilleurs producteurs Dubstep français et pas nécessairement le plus reconnu. Les anglais ne s’y sont pas trompé et ont repéré le talent de cette artiste qui collabore également dans un tout autre style sur le projet «Son Of Glitch». http://bit.ly/lokidmsd

/// SKRILLEX VS DEADMAU5 - SCATTA MATHS (SKETI MASHUP) Un petit mashup break de Sketi, parce que c’est plus trop souvent, le style est au bord de l’oubli et surtout parce que celui-ci est d’une qualité certaine: gros banger testé sur public : obligé, tu te lèves et tu danses !! http://bit.ly/sketi

/// FOREIGN BEGGARS - PALM OF MY HAND Les Beggars débarquent avec ce morceau aux influences Chiptune (tu sais la musique avec les Gameboy…) Le style hiphop/8bit est un peu éloigné de la bassmusic mais ils ont tellement de talent que vous ne pouviez passer a coté. http://bit.ly/beggarz

/// AZEALIA BANKS - FUCK UP THE FUN Azealia Banks c’est un peu la nouvelle Nicky Minaj mais en mieux parce que elle pose juste sur des instrumentales de psychopathe !! Cette fois-ci, c’est sur une prod du non moins talentueux Diplo en collaboration avec Dj Master-D qu’elle pose. Je n’aurais qu’un mot a dire pour résumer ce que je pense du morceau: «CALIENTE!!» http://bit.ly/azealiadiplo

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FREE DOWNLOAD | FREE TRACKS

Textes par Sebastien Zandrini

/// RUSKO - SOMEBODY TO LOVE ( BREAK BOMB REMIX) Un très bon remix Moombahton du hit de Rusko a télécharger de toute urgence si vous ne l’avez pas déjà: de quoi bruler copieusement la piste de danse!! http://bit.ly/breakbomb

/// FLUX PAVILLION & SKISM & FOREIGN BEGGARS - JUMP BACK (SON OF KICK & NONAMES REFIX) Une version complètement barrée sortie tout droit du cerveau malade de Son of Kick et Dj Nonames (le Dj de Foreign Beggars), pas de style, pas de genre, c’est juste de la bassmusic et de la bonne!! http://bit.ly/jumpbacksok

/// ARCHIE COOPER - WARPAINT Archie Cooper n’est pas très productif, ça faisait un moment que je n’avait rien entendu de lui mais il faut croire que c’est juste pour pouvoir revenir mieux : Le morceau est aux frontières entre Downtempo et Trip-hop avec des accentuations Blues qui viennent relever le coté ambiant du morceau… mais pour faire court, c’est tout simplement beau et ça me fait vibrer!! Enjoy! http://bit.ly/archiecooper

/// DEMON - UNIDENTIFIED Mon coup de coeur de la rubrique : un morceau entre Deep Dubstep et Garage par le boss de Hedmuk aka Demon. J’ai fait cette découverte sur le blog de Hedmuk qui propose très régulièrement des morceaux Deep Dubstep en téléchargement gratuit et vous conseiller d’aller y faire un tour n’est pas qu’un conseil, c’est une nécessité !! http://bit.ly/demonhedmuk Le morceau est aussi dispo en version wav sur le blog de Hedmuk: http://hedmuk.blogspot.fr /// TRUTH FEATURING YAYNE - DANGEROUS Les Neo-Zélandais de Truth nous propose ce morceau accentué par la douce voix de Yayne pour ce morceau indéfinissable Deep Dubstep à la rythmique très breakée, du grand art as usual http://bit.ly/truthyayne

/// SMILODON - WATTS Smilodon est un des rares américains à donner dans le deep/minimal Dubstep et il le fait assez bien avec ce morceau au sample emprunté à la BO de Requiem for a Dream. L’EP du même nom est très bon et il est téléchargeable ici: http://smilodon.bandcamp.com/album/watts-ep http://bit.ly/smilodonwatts

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LES MIXTAPES /// NICKBEE & SUNCHASE - INVISIBLE MIX NickBee a sorti un EP sur Invisible Recordings fin mars et il voulait nous faire découvrir via ce mix plusieurs morceaux exclusifs qui ne sont pas encore sortis. Ce mix a été posté sur le soundcloud de Noisia et ce n’est pas innocent, le style est résolument Neurofunk. http://bit.ly/invisiblemix

/// DOCTA ROOTS - MENTHOL SERIES #3 Notre Docteur, DJ Multicasquettes officie ici le 3ème opus de ses «Menthol Series» Deep Dubstep et c’est toujours un grand bonheur d’écouter ces mixes qui frisent la perfection. A écouter de toute urgence en mode étoile de mer dans ton canapé. http://bit.ly/mentholseries3

/// MEGALODON - ESSENTIAL MIX Il s’agit juste de la mixtape que j’ai le plus rouillé au mois de mars, un enchainement de tueries qui fait se demander si on a à faire à un producteur ou à un serial killer, 90% des morceaux sont unreleased et chaque nouveauté drossée ici accentue ma sécrétion de salive pour finir avec une grosse flaque de bave au bout de 30 minutes !! Megalodon, c’est résolument le producteur à suivre avec xKore, Cyberoptics et D-Jahsta qui vont tout casser dans les prochains mois. http://bit.ly/megalodonmix http://soundcloud.com/megalodon/megalodon-essential-mix

/// JAKES - NO NAMES MIXTAPE Un petit mix sans nom et sans tracklist du fondateur de Hench Recordings genre «j’ai pas envie de me casser la tête a chercher un titre, mais c’est du bon, écoutes!!» http://bit.ly/jakesnonames

/// EXCESS - EXCESSTAPE #11 Quand les collègues de Welovedub.net font des trucs bien, on ne manque pas de le partager avec vous à l’instar de cette mixtape à la selecta parfaite de Excess. Il y en a plein d’autres a écouter sur son soundcloud mais elles disparaissent au fur et à mesure qu’elles sont remplacées par les nouvelles, dépêchez vous d’aller me télécharger ça !!! http://bit.ly/excess11

ENCORE PLUS... RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE LA RUBRIQUE DU DIGGA EN VERSION EXTENDED BIENTÔT SUR LE BLOG : WWW.BASSMUSIC.FR

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CHRONIQUES | REVIEWS

Textes par Mattias De Barberin, Hugo Lautissier, Elizabeth Valat et Julien Duclos

CHRONIQUES Synkro Broken Promise EP Apollo Records

Joe McBride est Synkro, l’un de ces producteurs de la nouvelle génération UK qui s’appliquent à casser les idées reçues en matière de Bass Music. Avec un parcours proche de l’excellence, le partenaire de route de Indigo publie en ce début d’avril son nouvel EP sur Apollo. Pour faire court, Apollo, c’est le label de Renaat Vandepapeliere (fondateur de R&S), qui devait se sentir un peu lésé à la vue du succès rencontré par son ancien label ces tempsci. Le revoilà dans la course donc, ramenant au goût du jour son autre label, pas moins prestigieux, qui dans un autre registre à vu passer des Aphex Twin, Biosphere et autres DJ Krush.

Scratch Bandits Crew 31 Novembre Infrasons

Cet album est tout simplement magnifique, à la fois calme et reposant, mélodique, riche et entrainant. 40 ans après l’apparition de la scratch music les trois compères lyonnais de Scratch Bandits Crew font preuve d’une sacré maturité musicale. Les scratchs sont dosés, les riffs de piano enivrants, les voix aguicheuses, les batteries

On a affaire à un EP 4 titres définitivement orienté Ambient et Bass Music. Dans Broken Promise, Synkro montre pate blanche et offre un titre tel que ceux qui l’ont rendu célèbre sur Exit Recordings. Sur Why don’t you et Memories of Love, il distille un beat half step, pas exactement Dubstep puisque plus lent, mais résolument deep avec de nombreux samples de voix, sa spécialité. Le EP se boucle sur Knowledge, où l’artiste intègre des enregistrements spaciaux issus des archives de la NASA, et ainsi nous offre un voyage interstellaire de plus de 7 minutes à la progression lente, rassurante et hypnotique. Rassurant c’est le terme: le genre de EP que l’on se met après une bonne grosse journée de boulot, pour se poser. Ainsi, Synkro et Renaat nous prouve que la Bass Music, ça peut aussi être de la musique de salon. MB parfaites. Ils ont réalisé un énorme travail d’écriture de leurs morceaux et sortent du carcan purement démonstratif du turntablism. Ce très bon disque mélangeant HipHop, Jazz, Funk et Electro est définitivement une invitation à aller voir leur performance live. En effet, s’ils enregistrent leur propre materiau sonore, ces bandits du scratch développent également leurs outils de scratch personnels tels que la guitare-scratch ou la derbouka-lampe. Je me remets l’album et je vous le dis : « allez les voir en concert, vous ne serez pas déçu ». JD

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Bassnectar Vava Voom LP

Amorphous Music Bassnectar est un cas à part dans le milieu de la musique électronique. Producteur hors norme et showman charismatique (voir chevelure), les concerts du natif de San Francisco attirent des milliers de personnes aux Etats-Unis comme en Europe. L’an dernier, ils étaient plus de 10 000 à s’écraser contre les barrières du Red Rocks Festival à Phoenix. La clef du succès de Bassnectar? Un savant mélange entre musique Rock, Hip-Hop alternatif et Dubstep survitaminé. Dans son dernier album, Vava Voom, Lorin Ashton de son vrai nom ne déroge pas à la règle. On retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de ses précédents opus, on pense notamment à l’ EP Timestretch ou à l’album Divergent Spectrum. Ainsi le tube de l’album, Vava Voom en

DC Breaks Firez EP Ram Records

L’eau a coulé sous les ponts depuis leur première sortie en 2005 chez Restless Natives. Après 19 releases, et un nombre important de remixes, le duo DC Breaks fait encore chavirer les dancefloors Drum & Bass à coups de Jump Up. Amateurs de petites nappes et sonorités sympathiques, de vocaux arrondissant les angles sur une rythmique bien cadencée le tout propre au genre -, Dan et Chris remettent le couvert pour la troisième fois chez Ram Records et propose un EP taillé pour danser. Rien de surprenant, les 4 morceaux sont cuisinés à la même sauce que les précédentes sorties. Firez ouvre l’EP avec un synthé qui donne le ton d’un morceau édulcoré. Des petites nappes flottent sous un

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featuring avec Lupe Fiasco, valeur montante du Hip-Hop outreatlantique, est marquée du sceau Bassnectar : voix pitchées et time stretchées, gros synthés et samples de vieilles boites à rythmes TR 808. Idem pour l’excellent titre Do It Like This en featuring avec Ill Gates, qui rappelle ses co-productions avec Datsik, ou pour Ping Pong dans lequel des échanges de balles rythment le morceau. Moins réussi par contre, sa reprise trop impersonnelle du morceau Bro Hymn en hommage à un de ses groupes Punk Rock favori dans Pennywise Tribute. Mais le californien sait rester sur une bonne note et se faire plus calme en fin d’album avec Laughter Crescendo (réédition bienvenue d’un ancien titre) ou Butterfly avec Mimi Page, aérien, comme un ultime morceau en clôture du Dour festival. HL

synthé à tendance Dance, très féminin. Era, change d’ambiance, plus sombre, plus énergique, la bass synthétique roule comme les vagues de la mer et s’agrémente d’un synthé ludique. Move Closer est sûrement le morceau qui se dénote le plus de cet EP, et ce grâce à la présence de Belle Humble. La voix est compressée, déformée et donne suite à des bass synthétiques et nerveuses, et s’agrémente de nappes à tendance voix lactée. Enfin pour Shaken, l’intro ressemble à un questionnement, elle invite à un voyage froid, du type sciencefiction. Les basses grondent, roulent, et s’entrecoupent de moments plus doux. Cet EP peut donc séduire la gente féminine et masculine sans aucun souci. EV

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BEATure Enter the Krypt Sens Inverse

BEATure, c’est le duo Illektré & pRmZ qui a su instiller la vibe Dubstep sur Strabourg et sa région avec leur crew Sens Inverse (Caterva, Helixir...). Des soirées, ils en organisent à la pelle, mais ce n’est pas tous les jours qu’ils sortent de nouvelles productions. 2012 semble marquer leur grand retour, puisque d’au début de l’année ils sortaient le maxi vinyle «Bass not War» et revienne aujourd’hui avec un son Dubstep bien particulier pour leur nouveau maxi digital. Le point commun entre les deux titres du maxi, c’est l’usage de sons d’orchestres pour développer une atmosphère peu banale. C’est la première fois que le duo explore cette direction et à vrai dire on a rarement entendu ça. Faust’s

DJ Madd The Real & The Shadow Black Box

Nouvelles sorties haut de gamme pour le label anglais Black Box qui cumule les signatures prestigieuses avec des noms comme Truth, N-Type, RSD, Benton ou encore Biome. Cette fois-ci, c’est le hongrois DJ Madd qui s’y colle avec l’album The Real & The Shadow, une pépite à la fois sombre et lumineuse qui fleure bon la cave. Passé par Budapest et Bristol avant de s’installer à Londres, Peter Simon (DJ Madd) est passé par la Drum & Bass avant de multiplier les sorties Dubstep de qualité depuis 2008 sur les plus grands labels: Wheel & Deal, Boka, Subway ou Osiris. Cinq ans après, Madd nous offre un premier 13 titres aux multiples influences avec une vrai cohérence.

Orchestra ouvre l’EP avec un son cinématique, évoquant une balade dans un cimetière un soir de pleine lune. Avec ses basses sorties d’outre tombe et des percussions qui rappelle un zombie se cassant un peu plus les membres à chaque pas, le beat est lent mais inexorable. Enter the Krypt, plus énergique, entretient le même type de Basswork, et nous offre une véritable virée dans l’Underworld, effrayante et fascinante. Dans le genre Dark on peut difficilement faire mieux, d’autant que le tout est assemblé de main de maître et offre une expérience d’écoute réellement différente. Reste à voir si cette sortie restera anecdotique dans l’ histoire des BEATure ou si leurs prochaines productions resterons infusées de mythes obscures. MB

Bien sûr, certains titres restent dans une démarche très «dungeon» à l’image de The Life You Chose ou Riginal qui combleront les amateurs de l’émission de Youngsta sur Rinse FM. Mais l’album s’écarte parfois de ce modèle et se fait plus mélodique, sur Deeply par exemple en featuring avec la chanteuse Lady Maroo, ou avec Moovin On et Kensal Avenue qui flirte avec un Dubstep plus atmosphérique. A écouter aussi Junglist dans lequel DJ Madd renoue avec des influences Jungle à l’ancienne, et No Tomorow en featuring avec Rebel MC entre Grime et Reggae old school. Grosse sortie donc pour l’artiste hongrois qui vient enrichir la discographie impressionante du label Black Box. HL

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Baobinga & I.D. FT Rider Shafique ‘Guntalk’ / ‘Lickle Further’ Build Recordings

Gun Talk, titre mythique sorti l’année dernière sur l’album de Baobinga Joint Ventures, se paye un vinyle en bonne et due forme, et pas des moindres. A vrai dire, le titre original, que vous retrouverez sur le disque, est déjà une belle tuerie à même de ramasser 80% des dancefloors Dubstep à la petite cuillère. Cependant, si ce maxi est remarquable, c’est pour deux raisons: la première est que chaque titres est supporté par le flow intransigeant de Rider Shafique. La seconde, c’est parce que Kahn

The Funktastics Soultown EP

Under Pressure Records Des voix soul, des breaks de Old Shool Jungle, des riffs au piano et de la Drum & Bass qui parle à l’âme, voilà le mélange que propose The Funktastics. Composé des trois producteurs Hugabass, C-Nine et DJ Science, ce groupe s’est déjà fait

Hamilton Deep In My Heart / Rich Kids Ram Records

112ème référence du catalogue de l’usine à tubes Ram Records, cet EP ne déroge pas à la règle. Bien que assez classique, Deep In My Heart

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pose et impose son remix, une composition encore plus meurtrière que l’original. Ce sont donc des talents de premières classes qui s’allient pour faire de ce maxi une bombe en puissance. Le remix de Kahn pousse l’original vers de nouveaux horizons: plus sombre, le remix semble avoir été enregistré dans le hangar d’une usine de sidérurgie: ça sent la poussière industriel, les copeaux d’acier et la sueur, il fait chaud, très chaud sur le dancefloor. En bonus on trouve Lickle Further qui nous laisse apprécier une fois encore les talents de Shafique et la production de Baobinga & Id. Killers, no fillers. MB

remarquer sur plusieurs labels tels que Good Looking, Shogun Audio et Spin recordings. Ils reviennent avec ce quatre titres sorti sur Under Pressure Records, et confirment leur amour incontestable pour la Funk, l’Electro et bien sûr les grosses basses. JD

marche à coup sûr sur le dancefloor avec son gimmick vocal, sa basse qui rince et sa mélodie planante. Le deuxième morceau est déjà un poil plus original avec un drop à la « qui ne saute pas n’est pas lyonnais !» et une construction bien barrée. Un must-have pour le peak hour. JD

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PUPPETMASTAZ MAX ROMEO ASM - A STATE OF MIND DOPE D.O.D FLAVIA COEHLO ROD TAYLOR IRATION STEPPA APHRODITE SLONOVSKI BAL

FAT BASTARD GANG BAND DJ FLY Live set LENNOX DREAD FLORE MONKI et beaucoup d'autres...

Scéno/Vidéo : WSK

Plus d'infos :

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www.demondor.com

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