GENETIC BROS | ROLY PORTER | IKONIKA | SHINIGAMI SAN | LM1 | LOADSTAR
BASS MUSIC magazine #10
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BASS MUSIC MAGAZINE N째10 NOVEMBRE / DECEMBRE 2011 BIMESTRIEL GRATUIT
BASS MUSIC MAGAZINE #10 - NOV / DEC 2011
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SOMMAIRE 2
04. ANT TC1 06. ROLY PORTER 08. GENETIC BROS 10. SHINIGAMI SAN 14. LOADSTAR 19. LM1 22. IKONIKA 24. EBK 26. FAJUNE 28. CHRONIQUES 34. FREE TRACKS 37. FREE MIXTAPES
BASS MUSIC MAGAZINE #10 - NOV / DEC 2011
BASS MUSIC MAGAZINE #10 | NOVEMBRE DECEMBRE 2011
BASS MUSIC MAGAZINE Édité par l’association Totaal Rez www.totaalrez.com www.bassmusic.fr ADRESSE Bass Music Magazine Julien Duclos 32, rue Notre Dame 69006 Lyon RESPONSABLE DE LA PUBLICATION Elizabeth Valat liza@totaalrez.com PUBLICITE com@bassmusic.fr RÉDACTEUR EN CHEF Julien Duclos asco@bassmusic.fr RÉDACTEURS NARY - Marie-Charlotte Dapoigny M3T4 - Mattias de Barberin ASCO - Julien Duclos HUBWAR - Anthony Batlle KPUSH - Sébastien Zandrini
EDITO Hi Bass Headz ! Neuf interviews exclusives, vingt chroniques, quatorze free tracks et six mixtapes en téléchargement gratuit, voilà ce qui vous attend dans ce numéro. Soit quarante-neuf bonnes raisons de parcourir attentivement les quarante pages qui composent cette dixième édition. Si ce numéro fait encore la part belle aux Anglais avec six entretiens, nous avons quand même réussi à placer un Russe, un Tunisien et une petite Française, au nom de la diversité internationale. Vous souhaitez rejoindre la joyeuse équipe de rédacteurs ? N’hésitez pas à nous proposer votre collaboration en envoyant un petit mail pour vous présenter à contact@bassmusic.fr et ainsi agrandir la famille Bass Mag. Bonne lecture ! Asco
GRAPHISME Julien Duclos CRÉDITS PHOTOS Marthe Duval de Laguierce Zoe Lower Yassin Hamrouni Bass Music Magazine est un bimestriel gratuit Ne peut être vendu Tirage : 0 ex (édition digitale) ISSN : 2114-2505
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INTERVIEW | ANT TC1 | DISPATCH RECORDINGS | UK
Interview par Marie Dapoigny Photo : Zoe Lower
SANS DOUTE AUCUN, L’UNE DES MEILLEURES RENCONTRES ARTISTIQUES DU FESTIVAL OUTLOOK : DISPATCH RECORDINGS ! DIRIGÉ D’UNE MAIN DE FER PAR LE GRAND ANT TC1, NOUS AVONS FORCÉ LE DESTIN D’UNE RENCONTRE AVEC LE MAÎTRE DE CES LIEUX... L’HISTOIRE DU LABEL TOUT D’ABORD: D’OÙ EST VENUE L’IDÉE ? Jason de Hidden Agenda a décidé tout d’abord de fonder une branche pour sortir ses productions les plus deep. Et il avait besoin de soutien, de moi et d’autres amis pour faire rouler l’affaire. Il a toujours été une idée plutot inédite pour moi de l’aider avec le label, je n’aurais jamais imaginé le reprendre et le mener là où il en est aujourd’hui. Je pense que j’ai toujours cherché à continuer à faire ce que je faisais, et apprendre toujours plus chaque jour. Je ne suis pas sûr de savoir exactement ce qui a fait que les choses aillent si bien en ce moment, si c’est quelque chose en particulier ou juste l’aboutissement d’un travail acharné... J’aimerais bien savoir ! Mais je suis très content dans tous les cas. TES ESPOIRS POUR L’ANNÉE À VENIR ? J’espère pouvoir continuer à diffuser cette musique autant qu’il m’est possible de le faire, et que les gens continuent à l’apprécier, c’est vraiment aussi simple que ça ! TON RÔLE AU SEIN DE LA MACHINE DISPATCH MAINTENANT? Je dirige le label complètement, et le possède maintenant. Je sors la musique d’un cercle restreint d’artistes avec lesquels j’ai travaillé pendant des années, et j’en choisis quelques nouveaux aussi. J’ai en charge la promotion, et je dois faire face à toutes les contraintes légales et administratives que l’activité implique. Mais la chose vraiment intéressante est de pouvoir sortir un morceau en lequel tu crois vraiment, et de voir que ça fonctionne.
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QUELLE EST TA PERCEPTION DE LA SCÈNE ACTUELLE EN UK ? TU ES PLONGÉ DEDANS JUSQU’AU COU, IL SERAIT INTÉRESSANT D’AVOIR TON AVIS À CE SUJET. Musicalement, je pense que c’est mieux que ça ne l’a jamais été auparavant. A mes yeux c’est quelque chose comme deux fois plus fort qu’avant. J’ai la chance de pouvoir jouer dans de grandes salles, devant un public toujours aussi nombreux chaque semaine. Nous avons notre propre soirée à Leeds, au Wire le dernier vendredi de chaque mois, c’est la huitième année déjà, et c’est plus rempli que jamais. Je pense que la D&B a toujours été en bonne santé, mais je sens actuellement un effort supplémentaire de variation musicale chez les producteurs en ce moment qui est tout à fait sans précédent. TES ARTISTES PRÉFÉRÉS DU MOMENT ? LES PLUS INNOVANTS ? Survival, Octane & DLR, Calyx & Teebee, Cern, Dabs, Skeptical & Dub Phizix, il y en a des tas ! … ROCKWELL, PAR EXEMPLE ? Rockwell est un gars très talentueux, il fait des choses qui remettent en questions les bases mêmes de la D&B, et le panel créatif de sa musique est extrêment large, d’un bout à l’autre, c’est clair qu’il aime repousser les limites à chaque fois qu’il prend place dans son studio. Il mérite amplement le succès qu’il a en ce moment. D’AUTRES LABELS QUE NOUS DEVRIONS SURVEILLER EN CE MOMENT ?
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Oui, Ingredients, Demand Records. Ils se portent bien et se font remarquer en sortant de bons morceaux et de nouveaux talents. QU’EST CE QU’ON DOIT ATTENDRE DE DISPATCH DANS LES PROCHAINS MOIS ? Un 12” de Markus Intalex, le Dispatch 50# EP, qui représentera 10 ans d’activité pour Dispatch Recordings. DEVONS-NOUS NOUS ATTENDRE À UN NOUVEL LP AUSSI BON QUE LE PRÉCÉDENT, ‘TRANSIT ONE’ ? J’espère. J’essaie d’en constituer un nouveau pour l’année prochaine, sans hésitation. Pas forcément avec les mêmes artistes que la dernière fois, je dois chercher les morceaux avant de savoir à quoi l’album devra ressembler, si tout va bien les choses se feront. Le timing de recherche des morceaux doit être serré. Je ne veux pas juste faire un album parce que je me sens obligé de le faire ou quoi que ce soit. REVERRA-T-ON DE SITÔT QUELQUES SORTIES D’ANT TC1 SUR DISPATCH ? Oui, dès que j’aurais un peu de temps pour m’y remettre. Ce qui est sûr, c’est que ça me démange, vraiment, dès que possible je me remets à la production. C’est juste qu’en ce moment, tout mon temps passe dans la gestion du label et les évènements. J’ai récemment fait un remix avec Survival pour Cern & Dabs (‘Oh The Horror’), qui va sortir sur un EP de Dabs, vers Décembre/Janvier. C’est très bon et j’en suis vraiment très satisfait, c’est en cours de peaufinage. UN DERNIER MOT, POUR CONCLURE ? Merci à toi pour cette interview, j’apprécie beaucoup. Et merci à tous les artistes ainsi qu’à tous les gens qui travaillent avec moi pour le label. Les gens pensent que je fais tout, mais en fait je suis entouré d’amis géniaux et super talentueux qui m’aident à le gérer pour les covers, la presse, le mastering etc. Je suis très chanceux.
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INTERVIEW | ROLY PORTER | UK
Interview par Mattias de Barberin Photo : DR
ROLY PORTER ROLY PORTER EST TRÈS CERTAINEMENT L’UN DES PÈRES DU DUBSTEP. MOITIÉ DE VEX’D, SON ALBUM SOLO EST SORTIE FIN SEPTEMBRE, À PEU PRÈS DEUX SEMAINES AVANT LA SORTIE DU PREMIER ALBUM DE JAMIE KUEDO, L’AUTRE MOITIÉ DE VEX’D. ETONNANT TIR GROUPÉ, D’AUTANT PLUS QUE LES DEUX ALBUMS N’ONT ABSOLUMENT RIEN À VOIR. CE QUI EST CERTAIN QUE C’EST ROLY PORTER MAINTIENT LE REGISTRE SOMBRE DU MYTHIQUE DUO DANS SON ŒUVRE «AFTERTIME».
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COMMENT-EST CE POSSIBLE QUE KUEDO ET TOI SORTIEZ VOTRE ALBUM SOLO EN MÊME TEMPS ? C’est vraiment un hasard ! On en parlait avec Jamie, en se demandant comment la sauce allait prendre dans ces conditions. Et au final ça n’est pas très important, car les deux albums sont très différents : ce n’est pas le même style de production, pas la même recherche et encore moins les mêmes concepts. C’est impossible de comparer les deux albums. QUAND AS-TU COMMENCÉ À ÉCRIRE CET ALBUM ? Tout a démarré avec l’enregistrement des ondes Martenot à la fin de l’année dernière (NDLR : Les Ondes Martenot est l’un des plus ancien instrument de musique électronique). En février l’album était terminé. Subtext a tout de suite accroché le concept et signé la musique. C’est le label sur lequel nous avions sortit nos premier travaux en tant que Vex’D. TOUS LES MORCEAUX SONT INTITULÉS PAR UN NOM DE PLANÈTE PROVENANT DE L’UNIVERS DE DUNE. QU’EST CE QUE CELA IMPLIQUE DANS LE CONCEPT DE L’ALBUM ? POURQUOI AVOIR CHOISIT LE NOM «AFTERTIME» ? Sans être un «nerd» de la SF, l’univers de Dune m’inspire beaucoup. J’adore le film, particulièrement pour sa bande son, même si il est techniquement daté. Le calvaire lié à la production de dance music, c’est que tous les genres sont liés les un aux autres. Mon album n’est pas une recherche esthétique post apocalyptique ou quoi que ce soit. Je voulais écrire une œuvre qui se pose dans un contexte vierge de toutes références, c’est-à-dire, un temps où nous ne sommes plus. C’est cette idée qui m’a amené à la science fiction et qui m’a motivé à choisir des noms issus de l’univers de Dune. ET TU AS CHOISIS LES TITRES AU HASARD ? Chaque morceau correspond aux planètes à vrai dire : sur «Caladan» par exemple, il y a ce sentiment de sécurité, de calme. A mon sens l’album constituerait une bande son adaptée pour un remake de Dune (rires). QUEL EST LE CONCEPT MOTEUR DE TON ALBUM ? L’objectif est d’allier du bruit aux ondes Martenot et d’en sortir quelque chose de musical. Ce ne sont pas que des drones, ni du classique. C’est avant tout dans un esprit noise que j’ai fais ça. AS-TU EU L’OCCASION DE «AFTERTIME» AU PUBLIC ?
JOUER
ET
PRÉSENTER
Oui lors de différentes performances. A première vue, c’est une œuvre qui se destine plus à des performances dans des musées ou galeries d’art, mais ça marche aussi en club.
VRAIMENT ? Les deux fois que j’ai jouées en club, je suis resté sur un format de 40-45 minutes. La musique est plutôt intense et ça demande de l’attention de la part de l’auditeur. De plus, ça n’implique pas de dance ou de mouvement. Ce sont des morceaux à jouer dans une salle sombre avec un sound system massif. TA PREMIÈRE SORTIE EN SOLO ÉTAIT SOUS LE NOM DE «ARMOUR» AVEC LE TITRE «IRON MAN» SUR TECTONIC. CE PROJET EST-IL DÉFINITIVEMENT ENTERRÉ ? A vrai dire, aux débuts de Vex’D, c’était très excitant de voir tous ces producteurs produire des choses vraiment nouvelles, et on échangeait beaucoup. A partir de 20072008, je me suis sentit de moins en moins connecté à la mouvance générale. Ce fut l’occasion pour moi de faire un break, et de me recentrer sur mes projets, ce que je voulais faire. Je ne crois pas que je reviendrai à «Armour». QUELLE PLACE DISCOGRAPHIE ?
PREND
«CLOUDSEED»
DANS
TA
Contrairement à «Degenerate», tu peux entendre sur «Cloudseed» quelles sont les productions de Jamie et quelles sont les miennes. Cela est du au fait que nous avons achevé ce projet n’étant pas physiquement au même endroit. «Degenerate» était bien plus homogène. Je suis content que «Cloudseed» ai vu le jour malgré tout. D’ailleurs, pour mettre les choses au clair, Jamie et moi n’avons pas «splitté», on n’est juste pas au même endroit. PEUT-ON ESPÉRER DE NOUVELLES PRODUCTIONS DE VEX’D À L’AVENIR ? A vrai dire, le projet «Aftertime» est pour moi dans la continuité directe de Vex’D, et je ne suis pas sur que j’y porte autant d’intérêt maintenant que mes projets en tant que Roly Porter sont enclenchés. Et si je pense à Jamie, je crois qu’il serait difficile pour lui de revenir à Vex’D après le projet Kuedo. Quand j’écoute son album, je me rends compte qu’il y réalise une ambition qu’il a eue depuis très longtemps, et je peux l’entendre de manière très bien produite. A QUELS PROJETS TE CONSACRES-TU EN CE MOMENT ? Cette semaine je suis en résidence avec ce même joueur d’Ondes Martenot qui est présent sur l’album. On développe sur une version live d’«Aftertime», ainsi que la création d’une nouvelle pièce. Aussi on a ce vidéaste, Rod Machlachlan, qui travaille avec nous : il a une approche analogique de la vidéo et projette ça sur un écran de taille iMax ! Des photos et vidéos seront bientôt en ligne.
ROLY PORTER – Aftertime Retrouvez une chronique de l’album Aftertime à la page 34. BASS MUSIC MAGAZINE #10 - NOV / DEC 2011
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INTERVIEW | GENETIC BROS | RUSSIE
Interview par Marie-Charlotte Dapoigny Photo : DR
GENETIC BROS GENETIC BROS EST UN TOUT JEUNE ARTISTE FRAÎCHEMENT POUSSÉ SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE PAR LE LABEL VIPER AU MOIS DE JUILLET. A LA SUITE DE CETTE SORTIE PLUTÔT BIEN ACCUEILLIE PAR LA CRITIQUE, IL A FONDÉ UN PROJET D’UN GENRE SANS PRÉCÉDENT: UN LABEL COGÉRÉ PAR DES ARTISTES, QUI NE SORT QUE DES MORCEAUX EN TÉLÉCHARGEMENT LIBRE: ARTIST RECORDINGS. BIEN CURIEUSE DE CONNAÎTRE LES TENANTS ET LES ABOUTISSANTS DE CET ARTISTE RUSSE PAS COMME LES AUTRES, LA RÉDACTION DE BASS MAG S’EST PENCHÉE SUR SON CAS. EN TANT QUE JEUNE ARTISTE, PEUX TU NOUS EN DIRE UN PEU PLUS SUR TA CARRIÈRE DANS LA D&B ?
d’eux et écouter vraiment la musique, pas seulement lire le nom des artistes.
Je compose vraiment de la Drum & Bass depuis 2009, lorsque j’ai réalisé que personne d’autre que moi ne le ferait mieux à mes yeux. Mais jusqu’alors mon frère et moi essayions de faire quelques bidouilles en coupant des pans d’autres morceaux, de les mixer entre eux, mais la qualité n’était pas franchement au rendez-vous, il était de toute évidence nécessaire de changer les choses. J’ai donc décidé de déménager, parce que mon frère n’avait pas de temps pour ça et qu’à côté il avait une famille et des enfants.
TU AS ÉTÉ RÉCEMMENT SIGNÉ SUR VIPER, QU’EST CE QUE ÇA SIGNIFIE POUR TOI ?
QUE PENSES-TU POUVOIR APPORTER À LA SCÈNE DANS L’ENSEMBLE ? Mon but est d’essayer de mélanger un peu tous les styles, toutes les influences, toutes les époques, et de faire de chacun de ces ingrédients un bon plat du soir avec une sauce surprenante, saupoudré d’herbes ! (Rires) Je pense que tu vois ce que je veux dire, des guitares, du funk, les 80’s, beaucoup d’harmonies et le plus important, la qualité de production, qui est la clef pour faire de ce menu quelque chose de vraiment délicieux. Et si je peux me permettre de donner un conseil aux musiciens, pensez bien à travailler davantage sur la qualité de vos morceaux, ne vous souciez pas seulement de l’idée, parce que parfois, j’entends des travaux d’artistes expérimentés, je me prends la tête à deux mains et je me dit - comment se fait-il que... avec l’expérience que vous avez... et les labels devraient un peu regarder autour
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Il me faut tout de suite apporter une correction: je n’ai pas conclu de contrat avec Viper... Oui, il m’en ont proposé un après mon single, mais j’ai décidé de ne pas le signer parce que je pense que leur travail en tant que label n’est pas compétent et qu’il n’apportent pas le respect minimum dû à leurs artistes. Ils n’ont pas pris mes morceaux pour l’album de compilation Worldwide, ni pour la Summer Slammers 2011, et le travail de PR pour ma sortie n’a commencé que cinq jours avant la sortie de mes morceaux, chose qui devrait normalement être fait en plusieurs étapes... Tu montres un bonbon, puis tu enlèves le paquet, le fais sentir aux gens, tu les excites un peu, et c’est seulement après que la salive coule du bec de l’enfant que tu le lui donnes. Dans mon cas, les choses se sont passées un peu comme s’ils avaient juste donné un bonbon puis l’avaient oublié, parce que deux jours plus tard ils ont du commencer la PR pour Summer Slammers 2011. Après ça, je me suis dit: devrais-je vraiment attendre six mois à chaque fois pour mes sorties avec un effet pareil ? Et là, je me suis dis: hors de question, je ne veux pas de ça, et j’ai tant de choses à accomplir tant que je suis encore jeune. Malgré tout je leur en suis très reconnaissant de m’avoir apporté cette expérience, parce que sans cela Artist Recordings n’aurait jamais vu le jour ! Merci les gars !
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SUR QUELS PROJETS TRAVAILLES-TU EN CE MOMENT, QUELLES SONT TES AMBITIONS ? En ce moment, je commence à développer l’activité du label Artist Recordings. En tant qu’artiste, je viens de terminer mon premier single Dubstep intitulé ‘Reflection’, qui sera sorti sur le label Screewloose, où se trouvait autrefois Koan Sound. J’ai un autre single sur Formation Records, et plusieurs morceau sur TalkingBeatz, où je suis inclus dans la compilation initulée ‘Make Way For The NEW Generation’, sortie prévue le 31 octobre. Quelques remixes aussi, qui apparaitront bientôt sur ma page Soundcloud Geneticbros. QUELLE EST TA VISION DE LA SCÈNE RUSSE DE NOS JOURS? Bonne question. Je pense que la Russie est en ce moment à classer seconde sur la scène D&B internationale, au regard de son nombre de producteurs, juste derrière le RoyaumeUni. Et vous ne tarderez pas à en prendre conscience, car je prévois en Décembre une compilation de deux CDs où ne figureront que des artistes russes. Vous sentirez alors tout le potentiel de notre scène, j’ai déjà sur ma liste plus de 30 artistes que j’aimerais y retrouver, ce sera un grand coup, et surtout, ce sera gratuit et accessible à tous. PEUX-TU NOUS EN DIRE UN PEU PLUS À PROPOS D’ARTISTS RECORDINGS ? Ce label est fait pour les artistes qui placent la créativité au sommet de leur échelle de valeurs. C’est difficile de trouver ce genre d’artistes, et j’espère qu’à l’avenir leur nombre
va augmenter. Pour l’instant nous sommes contents de travailler avec quelques uns d’entre eux, tels que Grafix, Hectix, Indivision, AntToBe, Digital:Twist, et la liste s’allonge de plus en plus. Artist - le mot contient en lui-même, l’art. L’art est ce pour quoi travaille un artiste ou un musicien... quelque chose qui le fait vivre, qui lui permet de trouver un réel épanouissement dans son travail. Artist Recordings est bâti pour etre un médiateur direct entre les artistes et leur audience, notre but est d’apporter de la bonne musique aux gens, sans aucun obstacle comme l’argent. Par ailleurs, si une personne trouve qu’un musicien vaut le détour, il sera toujours prêt à aller le voir en soirée avec ses amis. Un musicien a certes besoin d’argent, mais l’argent ne devrait pas prendre le pas sur le reste, comme l’essence pour les voitures. Le plus important est la machine, pas le gasoil, l’argent pour nous est comme l’essence, ça nous permet de nous maintenir en forme, en vie, parce que tu dois payer des comptes payants, différents services, et nous aurons prochainement un site qui permettra aux gens de télécharger directement la musique sans problème. J’ai décidé de faire les choses différemment, sur un schéma un peu distinct de ce qu’on peut voir d’habitude, et de ce que j’ai pu en voir les choses se déroulent plutôt bien, attendons de voir ce que nous réserve l’avenir ! UN DERNIER MOT POUR NOS LECTEURS ? Merci à tous ceux qui auront pris le temps de lire cette interview. Croyez en ce que vous faites et n’abandonnez jamais !
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INTERVIEW | SHINIGAMI SAN | TUNISIE
Interview par Julien Duclos Photo : Yassin Hamrouni
SHINIGAMI SAN INTERVIEW D’UN MEMBRE ACTIF DE LA SCÈNE TUNISIENNE, MEMBRES DES COLLECTIFS HEXTRADECIMAL ET WORLD FULL OF BASS, ZIED MEDDEB HAMROUNI EST SHINIGAMI SAN. PEUX-TU TE PRÉSENTER, NOUS PARLER DE TON PARCOURS ET DE TES DIFFÉRENTES ACTIVITÉS ? J’ai commencé la musique par la guitare, comme beaucoup de personnes. J’écoutais du Rock, puis du Métal. Un retour sur l’histoire du Heavy Métal m’a fait découvrir les années 70, Led Zeppelin, Jimi Hendrix et un retour vers le Blues était une suite logique. Le Jazz m’a ouvert les portes «mentales» de l’improvisation et de la musiques improvisée de façon plus générale. Avec la découverte de John Coltrane d’un côté, le Free Jazz / New Thing de l’autre, tout ceci fut une période de révélation pour moi. L’énergie et la liberté en musique ont pris tout un autre sens. C’était «Something Else». Un jour qui restera mémorable, c’est quand un pote à moi était rentré d’un voyage en France et il ramenait avec lui un disque dur plein de nouvelles musiques pour moi. Un disque avec du High Tone, du Miss Ficel , de la Drum & Bass, de la Jungle, du Trip Hop, beaucoup de Dub, etc .. Et là, «something big happened». Je découvrais d’autres choses, après avoir cru que la musique s’arrêtait à Coltrane et Hendrix. Quelques années après, je me mettais à faire de la musique électronique. Je découvrais enfin que la musique était non seulement une question de notes, mais qu’une bonne texture sonore pouvait procurer autant de fortes sensations qu’une mélodie ou un groove. Mon premier groupe/formation électronique fut avec Molsen. On lui avait donné un nom très simple mais qui résumait bien notre vision de l’époque. On a été parmi les premiers à jouer de la musique électronique et à proposer de l’IDM et de l’Electronica dans des concerts Rock à Tunis. SKNDR, fondateur de Hextradecimal et précurseur à tous les niveaux, avec la formation Skin Like Cream (avec NDS ) avait lancé l’offensive avant nous. En voyant bien que le public suivait, on a décidé avec SKNDR de lancer des soirées électroniques à la capitale. Elles avaient pour thème et objectif principal le rejet de la médiocrité de la pseudo scène électronique qui n’était que du clubbing entre commercial et électro mainstream. Les Electro Party avaient eu un franc
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succès. Après, pour plusieurs raisons, la mouvance s’était arrêtée. Mais le public était là, en train d’attendre. Quelques temps après, grâce à SKNDR d’ailleurs, il m’avait fait découvrir Milanese et Vex’D et puis en continuant les recherches la claque : Digital Mystikz et Kode 9. Encore une révélation était en train de se préparer à submerger mon univers musical qui s’essoufflait un peu. La découverte du Dubstep et de l’énergie des subs m’a apporté la réponse à plein de questionnements que j’avais sur la musique. Les questionnements continuent, heureusement, mais certaines réponses ont été très importantes. Me voila plongé donc à ce moment là (2007/2008) et pendant une bonne période dans l’univers du Dubstep et un retour sur son histoire s’était imposé. Le projet Shinigami San est né à ce moment là. J’avais découvert une musique qui me parlait, et qui synthétisait une bonne partie de ce que j’ai écouté auparavant dans ma vie. Je trouvais dans le Dubstep la maturité que je cherchais en musique depuis très longtemps. Le slogan des soirées DMZ à Londres restera la meilleure phrase qui exprimera ce que cette musique aura amené : «Come Meditate On Bass Weight» Digital Mystikz. Bien sûr, là je parle du vrai Dubstep, ce qui a reçu le nom et non pas la musique à la mode se réduisant à un ramassis de Wobbles + un Beat. C’est catalogué Dubstep , mais ces «nouvelles tendances» ne représentent pas ce que le Dubstep a apporté a l’histoire et qui fait que ce courant ait été révolutionnaire (à ses débuts), autant que la Jungle l’aura été. En faisant mes premiers tracks en tant que Shinigami San (2007), j’ai eu l’idée de les envoyer à Greg G (7even Recordings) ayant trouvé son contact. Il m’a fait un forward dessus, et ceci a été décisif pour moi. Ça m’a donné une bonne dose de confiance pour entamer le projet encore plus sérieusement, et de me concentrer sur cette nouvelle direction musicale que j’avais prise. Depuis, une émission de radio à Tunis a vu le jour (Frequencity), un collectif est né (World Full Of Bass - TN) et des releases sur F4T sont sorties de l’ombre.
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COMMENT S’EST FAITE LA CONNEXION AVEC F4TMUSIC ? Ca s’est fait via Myspace. Je ne sais plus comment, mais au moment ou m3t4 était au Japon, peut être via Greg G, il m’a envoyé un mail pour me dire qu’il aimait ma musique et me demander de lui envoyer des tracks. Quelques temps après, la première release a vu le jour. C’etait le track «dub». En face B du Apnea de Substep Infrabass. J’avais déjà mixé dans mon
émission quelques tracks du label F4T, peut-être comme ça aussi que la connexion s’est faite. La dernière étape de ce parcours c’est le Toys Lp. Des morceaux qui ont commencé à Tunis et d’autres qui ont commencé à Paris, la ou je réside maintenant. Cet album couvre la période entre mon départ de Tunis et mon installation à Paris. C’est une sorte de récit de voyage. Il accompagne cette transition qui reste très importante pour moi. Tellement de choses avaient changé et muté que tout cela se retrouve finalement dans l’album. Plein de couleurs très différentes co-existent. Entre un «Percussive» qui essaye de renouer avec la musique traditionnelle Tunisienne, un «Toys» qui renoue avec mes origines IDM et Electronica, «Talk, don’t be silences» et “Post Trauma” qui sont des essais Techno, et un «LoFi» qui possède un caractère 8bits , tout ça fait beaucoup de couleurs pour une seule release, mais c’est honnête musicalement. Honnête dans le sens où je ne suis pas quelqu’un qui essaye de se restreindre à un style ou un genre. Je n’y crois pas tout simplement. Chez moi j’écoute aussi facilement de la musique classique que du Bong-Ra ou du mezoued Tunisien en passant par du Hip Hop. Je crois a la musique, pas aux styles musicaux. PEUX-TU NOUS PARLER DE LA SCÈNE BASS MUSIC TUNISIENNE ? Je dirais que la scène Bass Music, si on peut parler de scène,
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se résume pour le moment aux soirées World Full Of Bass TN. C’est le seul collectif visant très ouvertement à proposer cette musique en Tunisie. Y a plein d’autres choses qui se passent par rapport à la musique électronique en général. D’autres collectifs travaillent de leur côté pour faire avancer la culture électronique en Tunisie. Il ne faut pas oublier de rappeler aussi l’apport du FEST (qui a commencé au même moment que les Electro Party autour d’Hextradecimal) et qui nous a offert Plastician pour la première édition (2007), Robert Koch et Filastine pour 2010, ainsi que Niveau Zero pour l’édition de 2011. Pour revenir a la Bass Music en Tunisie, apres bientôt deux ans de Wolrd Full Of Bass - TN nous avons pu ramener Joe Nice pour la session #6. Et je pense que cette date va marquer un bon pas en avant. Joe a été d’une générosité qui dépasse ce que j’attendais. Il nous a concocté un set d’une beauté inégalable, avec des dubplates rares de Mala, de Gothtrad, Tunnindge et d’autres. Pour l’anecdote, il a joué en portant le T-shirt de la DMZ #6, ramené spécialement pour l’occasion. L’objectif maintenant est non seulement de continuer à promouvoir ces musiques, en Tunisie en ramenant d’autres artistes internationaux, mais en faisant en sorte que les musiciens y croient de plus en plus. L’objectif principal est de développer une vraie scène avec des artistes Tunisiens qui n’auront rien a envier aux artistes internationaux. Il n’y a aucun espace pour ces musiques, ni pour les artistes qui en font en Tunisie. Nous l’avons créée, et on continue de la faire progresser. IL ME SEMBLE QUE TU ES DÉJÀ VENU JOUER EN FRANCE, QUELLES DIFFÉRENCES AS-TU PU CONSTATER AVEC LA TUNISIE ? Je vais parler plutôt de ce que je connais le plus. La différence est principalement culturelle, mais encore plus l’accès et la disponibilité de la culture. Je penses que la Tunisie développe depuis toujours son contexte culturel. Des collectifs comme WFOB ( World Full Of Bass - TN ) , FRD , Waveform ou encore les labels comme Hextradecimal ou Afrotek sont en train d’enrichir le contexte culturel par rapport à la musique électronique. Une autre différence primordiale je pense, est le rapport que les gens ont à la musique. En France, la disponibilité fait en sorte que les choses finissent par se valoir. En Tunisie, la rareté redonne de l’intérêt aux événements, à la musique , au cinéma, etc... Je trouve que c’est une bonne chose, vue sous un certain angle. Cela fait vivre tout cela de façon plus
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intense. Certes, c’est plus dur de se procurer des moniteurs par exemple. Mais le jour ou tu les achètes, tu peux être sur d’apprécier le fait de les avoir comme il se doit. COMMENT AS-TU VÉCU PERSONNELLEMENT ÉVÈNEMENTS SURVENUS DANS TON PAYS ?
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Virtuellement. J’étais a Paris a ce moment là. Je fais partie des gens qui ont aidé à diffuser et à partager l’information face à la machine de la censure. Je ne dis pas que nous (ceux qui étaient à l’étranger) avons fait la révolution. Je dis simplement qu’on était une sorte de petit renfort logistique a ceux qui l’ont faite vraiment, donc les gens qui sont sortis dans la rue et qui se sont battus avec des pierres et à mains nues contre des balles réelles et des gaz paralysants. C’est toujours à eux qu’il faudra rendre hommage. CELA A-T-IL EU UNE RÉPERCUSSION SUR LA SCÈNE MUSICALE OU ANNONCE-T-IL DU CHANGEMENT ? Elle a eu un petit «shake» on va dire. Les choses ont bougé et ça continue de bouger. Mais les gens ont depuis toujours fait de la musique en Tunisie. Ce n’est pas nouveau. Maintenant il y a comme de la réceptivité qui s’est ouverte un peu plus qu’avant. Les gens sont moins hermétiques a des musiques nouvelles. Le Dubstep par exemple, commence à être un peu plus écouté. Mon frère m’a raconté une fois qu’il a vu des collégiens écouter du Dubstep sur leur téléphone portable entre deux cours. Et c’était bien avant le soulèvement. Ces jeunes n’avaient pourtant pas la possibilité d’assister à nos soirées, mais ils suivaient sur Facebook. Aujourd’hui, il y a plus de chance qu’avant d’écouter un titre de Mala passer sur les ondes radios Tunisiennes. Ce qui était juste improbable un an auparavant, même si j’ai déjà fait des passages radio avant les événements de Décembre/Janvier. AU NIVEAU DE LA PRODUCTION, QUEL EST TON SET-UP ? Basiquement pour la production, j’utilise Reason. Ce logiciel me donne pratiquement tout ce dont j’ai besoin pour bosser ma musique. J’avais commencé sur FL (brièvement) et surtout Rebirth avant d’en arriver à Reason. Apres je peux toujours intégrer des éléments qui viendraient de Live ou de Reaktor (pas Razor !). Je ne suis pas un fervent «digger» de VST. Je préfère avoir une seule plateforme et jongler dedans
pour sortir ce que j’entends dans ma tête que d’aller vers des objets qui donneront directement l’effet attendu. Etant architecte et opérateur de prises de vue de formation, je préfere avoir des contraintes qui m’obligent à recréer des cheminements qui me sont propres pour produire mon son. Même si au final il se trouve souvent altéré. J’aime beaucoup l’idée que le processus de création intègre l’accident, l’inattendu, l’imprévisible et l’évolution. Je ne suis pas du genre a vouloir chercher une maîtrise parfaite au préalable. Je préfère rester ouvert et attentif à ce que les accidents peuvent ramener, même si un retour sur la compréhension de l’accident est vital dans mon travail. Ce qui est sûr, c’est que je n’aime pas les «recettes». Pour le live, il y a Live. C’est la plateforme parfaite pour cela. (Merci Robert Henke). La version de mon live dans laquelle je suis maintenant et que j’ai présentée au Riddim cette année me permet de rejouer mes tracks en dub version. L’étape d’avant était un live Techno qui récupère plein de bouts de mes morceaux comme de la matière brute et qui pousse le détournement jusqu’à ne plus reconnaître les morceaux. C’est du recyclage en quelque sorte. Pour la section vidéo, il s’agit de visuel qui accompagne la musique en réaction aux différentes gammes de fréquences. Je vais dire qu’il en est à une version assez basique, mais je tiens le bon bout je crois. QUELS SONT TES ACTUALITÉS EN COURS ET À VENIR ? Des évents a Tunis pour WFOB. Des projets de sorties sur F4T, Hextradecimal et Afrotek. Le lancement d’Hextradecimal qui va être LA plateforme qui donnera le plus de visibilité pour la scène électronique Tunisienne. Un autre projet sur Hextradecimal va voir le jour très bientôt : HDxx. HDxx étant la reunion entre SKNDR et Shinigami San (première partie de High Tone en 2010 à Tunis au cours d’une soirée E-FEST). Il y a aussi mon mix pour Electronic Explorations. qui devrait arriver dans pas longtemps. «Intro» de «Toys» a déjà été playlisté dans la session 168 de Electronic Explorations (Roly Porter).
SHINIGAMI SAN TOP 5 Roly Porter
SURGEON
JOAAN
GENOTYPE
Tleilax
Radiance
Nocturnality
Version
(Subtext Recordings)
(Dynamic Tension)
(7even Recordings)
(Exit Records)
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TOMMY FOUR SEVEN Armed 3
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INTERVIEW | LOADSTAR | UK
Interview par Marie-Charlotte Dapoigny Photo : DR
DEPUIS LA FIN DES ANNÉES 2000, LA DRUM N’BASS DANCEFLOOR AVAIT GRAND BESOIN D’UN NOUVEAU NOM ET D’UN PETIT LIFTING. ET PUIS LOADSTAR EST ARRIVÉ AVEC LA NOUVELLE DÉCENNIE, POUSSANT QUELQUES TITRES BIEN SENTIS QUI ONT JALONNÉ LES MIXES DES DJS D&B DE TOUS HORIZONS TOUTE L’ANNÉE. MARCHANT DANS LES PAS DE QUELQUES CHASE & STATUS, SUB FOCUS, DC BREAKS ET AUTRES DE LEURS COMPARSES AYANT REJOINT L’ÉCURIE RAM ET LITTÉRALEMENT EXPLOSÉ SUR LA SCÈNE D&B CES DENRIÈRES ANNÉES, ILS FÉDÈRENT, INÉLUCTABLEMENT. ET NOUS LES ATTENDIONS, DEPUIS TROP LONGTEMPS PEUT-ÊTRE. NOUS LEUR SOUHAITONS TOUT LE SUCCÈS QU’ILS MÉRITENT, APRÈS DES ANNÉES PASSÉES À ABOUTIR LEURS PROJETS SOLOS PLUS QUE RESPECTABLES. LOADSTAR RÉINVENTE LE NU SKOOL, ET LEUR INFLUENCE ARTISTIQUE SE RESSENT DÉJÀ DANS LES PRODUCTIONS DES PLUS GRANDS PRODUCTEURS DU MOMENT. QUAND LA MUSICALITÉ ET LES BASSLINES GLACÉES DE LOMAX RENCONTRENT LA PUISSANCE ET LA TECHNICITÉ DE XAMPLE, LE RÉSULTAT EST TOUT SIMPLEMENT BLUFFANT. MAIS LE DUO DE PRODUCTEURS ANGLAIS DE PLUS EN VUE DU MOMENT, DÉJÀ FORT D’UN DISQUE D’OR OUTRE-MANCHE, GARDE LES PIEDS SUR TERRE, ET LEUR ATTITUDE NOUS LAISSE AUGURER LE MEILLEUR POUR LA SUITE. COMMENT LES CHOSES ONT-ELLES PRIS FORME ? C’EST L’OCCASION RÊVÉE POUR TOI DE NOUS RÉVÉLER QUELQUES EXCLUES SUR TOI ET XAMPLE… SI VOUS ÊTES GAYS, JE VOIS DÉJÀ LA PROCHAINE COUVERTURE DU MAG, TYPE GRAND TABLOÏD ANGLAIS… (Rires.) Eh bien NON, au risque de te décevoir… Nous sommes tombés tous les deux dans la Drum vers 1996, ce sont en particulier les sons de Wax Doctor, SS, Peshay, Bukem et les débuts de John B qui nous ont fait accrocher. Aussi quelques labels comme Hardleaders et Renegade Hardware. Nous avons toujours su que nous voulions produire, et c’était alors une période extrêmement inspirante et excitante pour la musique… On achetait alors des tonnes de disques, on allait à nos premières raves on écoutait ces supers morceaux… Et on n’a jamais décroché depuis. Gav et moi ne nous sommes
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pas rencontrés avant 2004 en fait, lorsque nous sommes retournés à Bristol plus ou moins au même moment, mais nous connaissions chacun le travail de l’autre, et nous avons donc convenu de faire quelques sessions studios ensemble. Peu après j’ai aussi été signé sur Ram, et l’idée d’un projet commun est rapidement venue. QUELLES ONT DONC ÉTÉ TES PREMIÈRES AMOURS EN D&B, LES CHOSES LES PLUS INSPIRANTES QUE TU AS RENCONTRÉES AU DÉBUT ? Je me souviens encore de ma toute première soirée, la période où je sortais toute la nuit et mes parents devenaient fous ! En 96, je suis allé voir the Logical Progression en tournée à la Reading University, avec Bukem, Blame, Conrad, PhD, tout le crew. Je n’avais jamais vraiment vu quelque
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chose de semblable, mais j’y suis allé avec quelques copains de classe et j’ai passé l’une des meilleures soirées de toute ma vie. La Drum n’était alors pas un objet très accessible pour nous, nous prenions un plair tout particulier à découvrir des choses rien que pour nous-mêmes, lisant les premiers magazines Knowledge et en écoutant des mixtapes sur Cds, en partant à Londres et en commençant à acheter des disques, etc. Les choses ont vraiment changé maintenant, parce que tout est immédiatement accessible. Mais à l’époque tu devais te bouger et chercher par toi-même, il y avait une vraie auréole de mystère qui entourait ces producteurs et DJs. TU PENSES DONC QUE CETTE AURA DE MYSTÈRE ÉTAIT UNE PART DU GOUT UN PEU MYTHIQUE DE LA SCÈNE À SES DÉBUTS ? Oui, tout particulièrement en ce qui me concerne dans une ville de taille plutôt moyenne, où il n’y avait pas vraiment de scène à proprement parler, à peine un disquaire en ville et seulement quelques personnes vraiment impliquées dans la musique. C’était donc une part de ce jeu de découverte… ça donne un enrobage un peu exclusif, particulier au tout. Faire écouter des packs de cassettes de mix aux amis à l’école, essayant désespérément de les faire accrocher à la musique, je m’en souviens comme si c’était hier ! Gav a grandi à Bristol, c’était donc une expérience très différente pour lui, il y avait une scène très importante, avec Represent, Full Cycle etc, il baignait donc en plein dans la musique. Donc finalement, oui, nous avons quelques souvenirs exceptionnels de toute cette époque où l’on commençait à se familiariser avec la musique et avec la scène, et ce fut un long voyage au final, vu que ça a évolué au fil des ans. RASSEMBLER DEUX NOMS DISTINCTS DÉJÀ EXISTANTS SOUS UNE SEULE ET MÊME IDENTITÉ, COMME C’EST LE CAS POUR TOI ET XAMPLE, EST QUELQUE CHOSE D’ASSEZ PARTICULIER POUR UN ARTISTE. QU’EST CE QUI FAIT L’IDENTITÉ DE LOADSTAR ? Je ne suis pas certain qu’il y ait vraiment un mot d’ordre en particulier, mais le nom est venu du fait que notre son a commencé à évoluer de manière assez différente de nos sorties en tant que Xample & Lomax, et nous sentions qu’il était temps d’arriver avec un nouveau nom, qui puisse refléter ce changement. Nous rencontrions toujours des gens qui nous rattachaient à
nos projets solos, et comme c’était un projet commun, nous nous sommes dit que le nom de Loadstar le représenterait mieux, ça nous donne aussi un peu plus de liberté pour explorer différents styles et genres musicaux. C’est frais, excitant, avantgardiste, et c’est ce que nous voulons représenter dans notre musique. JE SUPPOSE QUE BEAUCOUP DE GENS AURONT REMARQUÉ VOTRE NOM AVEC LE FABULEUX ‘SPACE BETWEEN’, POURRAIS-TU M’EN DIRE UN PEU PLUS AU SUJET DE CE MORCEAU, SON HISTOIRE, ET CE QUE TU PENSES DU RÉSULTAT ? Nous voulions aborder ‘Space Between’ avec la structure-type d’une chanson, une intro avec un lead vocal assez prenant, suivi par un refrain qui agit comme le ‘drop’ principal et donne une toute autre ambiance au morceau. Il en dit long au final sur ce que nous sommes. Moi, Nick, ai toujours essayé d’avoir une base musicale très forte dans mes morceaux en solo, et Gav a toujours prouvé qu’il pouvait exceller dans le son dancefloor Nu Skool. Je pense que ce morceau a une belle unité, et incarne bein ces différents élements. Vous pouvez regardez un making of du clip de ce morceau ici: http://bit. ly/o9tCFk TU AS MENTIONNÉ PRÉCÉDEMMENT LE “SON DANCEFLOOR NU SKOOL”, POURRAIS-TU NOUS LE DÉFINIR UN PEU PLUS PRÉCISÉMENT ? Prends des éléments anciens, mets les au gout du jour, comme des sons de reeces, mais avec une production plus actuelle et des beats incisifs et vraiment percutants. L’UNE DE VOS OEUVRES INOUBLIABLES RESTE À MES YEUX LE REMIX QUE VOUS AVEZ FAIT DE ‘FIGHTING FIRE’, DE JESS MILLS. UN MOT À CE SUJET ? On nous propose énormément de projets de remixes et nous les avons toujours sélectionnés avec soin, ne prenant que ceux sur lesquels nous nous sentions de faire quelque chose de vraiment spécial... tu as le respect de l’artiste que tu remixes. Jess Mills a un son que nous apprécions vraiment, nous aimons sa voix sur ce titre et nous voulions en faire quelque chose de musicalement intéressant : avoir une intro longue, musicale, épique, qui mène à quelque chose de très fat après le drop.
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ET MAINTENANT, QUELS SONT VOS ESPOIRS POUR L’AVENIR ? L’album est la prochaine grosse étape pour nous, nous l’aurons bientôt tout à fait terminé et alors nous nous pencherons sur notre projet de live l’année prochaine. Nous somme vraiment impatients de voir ce qu’il va bien pouvoir ressortir de tout cela, c’est une période géniale pour la dance music en général en ce moment, et nous sommes vraiment heureux d’en faire partie. Nous avons d’autres projets musicaux en cours, mais nous nous concentrons vraiment sur l’album pour l’instant, il nous faut le boucler parfaitement. J’AI BIEN ENTENDU LE “PROJET LIVE” ?! C’est la progression logique vers laquelle nous nous dirigeons avec nos performances. Nous voulons faire une tournée de promotion de l’album pour quelques shows triés sur le volet, pour vraiment nous permettre de retranscrire notre musique de la meilleure manière qui soit. Nous sommes tous deux musiciens, avons joué dans des groupes auparavant, et nous voulons donc faire quelque chose de spécial et apporter une expérience vraiment live de notre son, ou le show est tout à fait centré sur la musique. J’AI HÂTE DE VOIR ÇA ! POURRAIS-TU M’EN DIRE UN PEU PLUS SUR CET ALBUM EN COURS ? Un bien intéressant voyage que nous avons fait avec cet album, nous avons en fait commencé à le composer il y a de ça deux ans, et les choses ont tellement changé entre temps que le processus n’a fait qu’évoluer depuis. Nous nous ennuyons de nos propres morceaux assez vite, ce fut donc l’occasion de vérifier que les choses restaient vraiment fraiches et bien actuelles, et de nous pousser à donner encore plus de nous-mêmes. Nous avons eu beaucoup de temps ce qui signifie que nous n’avions pas à presser les choses, ça nous permet de les faire correctement. Nous avons exploré différents genres, différents styles, mais le coeur reste vraiment orienté D&B, c’est là-même où nous en sommes en ce moment.
POURQUOI PRODUISEZ-VOUS TOUJOURS DE LA D&B ALORS QUE TANT D’AUTRES SE JETTENT SUR LE WAGON DE QUEUE DU DUBSTEP, POUR SE FAIRE RAPIDEMENT UN NOM ET UN COMPTE EN BANQUE BIEN REMPLI ? Nous avons toujours aimé la Drum & Bass, la passion n’est jamais partie, parce que l’énergie et la vibe qu’elle transmet supporte mal la comparaison avec d’autres genres de dance music. C’est un genre qui s’est donné du temps pour grandir de manière organique, évoluant naturellement dans différentes directions, et c’est toujours aussi frais et excitant à écouter, même après avoir passé 14 ans de ma vie à en écouter. Tu dois être vraiment passionné pour pouvoir la composer, sinon, quel est le but ? Cela transparaît d’une manière ou d’une autre dans ta musique. Ces derniers temps, la dance music évolue constamment, et je pense qu’en tant que producteur il te faut montrer un peu de diversité, ne pas te limiter à un seul style si tu veux vraiment toucher une audience plus large... ne faire qu’une seule chose est assez ennuyeux de toute façon ! Pour nous, le coeur de notre fanbase est D&B, et notre album aux trois quart constitué de D&B, mais avec ce projet nous avions une superbe opportunité et un immense label derrière nous pour nous tirer à une audience plus large, essayer des choses différentes, comme travailler sur de vrais grands vocaux. Cela a une certaine signification pour nous, nous voulons vraiment montrer à quel point nous pouvons varier les genres. LE MOT DE LA FIN ? Un grand merci à notre label Ram, qui vient d’atteindre sa 100 ème sortie, ce qui est un immense succès... et c’est une super sortie qui vient couronner le tout ! Ils ont aussi vraiment été d’un réel soutien pour tous les projets que nous avons eus et nous sommes très fiers d’en faire partie.
LOADSTAR TOP 5( BY LOMAX): Loadstar
Phace
Various
Culture Shock
Losing You
Outcast
Ram100
Ohrwurm
(Ram Records)
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(Vision)
(Ram)
(Ram)
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Thesis Starseeds
(Totaal Rez)
UK | LM1 | INTERVIEW
Interview par Marie-Charlotte Dapoigny Photo : DR
LM1
LM1 A ÉTÉ CES DERNIÈRES ANNÉES L’UN DES ARTISTES LES PLUS PROMETTEURS, NE FAISANT QUE CONFIRMER SES PROGRÈS DE SORTIE EN SORTIE. PARALLÈLEMENT À SON ACTIVITÉ D’ARTISTE, IL A FONDÉ LE LABEL OFFWORLD RECORDINGS EN 2009, UN LABEL QUI A FAIT SON CHEMIN PETIT À PETIT, ET RASSEMBLE AUJOURD’HUI QUELQUES UNES DES PLUS GRANDES POINTURES DE LA LIQUID & ATMOSPHERIC DRUM & BASS. IL ÉTAIT DONC BIEN TEMPS D’ESSAYER DE FAIRE LE BILAN DE CETTE ACTIVITÉ, ET DE GRAPILLER QUELQUES INFORMATIONS EXCLUSIVES SUR CE QU’IL NOUS RÉSERVE POUR L’AVENIR !
D’ABORD POURRAIS-TU NOUS PRÉSENTER UN PEU LE PROJET OFFWORLD, COMMENT LES CHOSES ONT COMMENCÉ, QUEL ÉTAIT TON BUT PREMIER ET COMMENT LES CHOSES ONT-ELLES ÉVOLUÉ AU FIL DES ANS ? Je me suis mis sérieusement à la musique lorsque Cov ops (le label d’ASC) a fermé et j’ai vu qu’il y avait là une opportunité de lancer mon premier label, en commençant par sortir mes
premiers morceaux. C’était en novembre 2009, avec mon EP ‘Blue Mountain’. La critique l’a accueilli plutôt favorablement, et après en avoir discuté avec plusieurs artistes, je me suis dit que c’était vraiment l’occasion de sortir la musique que j’aimais vraiment, les choses les plus atmosphériques, la Drum & Bass la plus mélodique. Le label a fait son trou depuis lors, avec des sorties de quelques uns de mes artistes préférés, les ventes sont allées
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croissantes, nous avons ouvertnotre propre plateforme de téléchargement, et les graphismes sont réalisés par mes amis Fuse & Method One. Nous nous sommes également lancés dans la production de CDs et de T-Shirts, et nous ammassons de nouveaux fans en permanence, que ce soit pour le label ou pour mon show sur Bassdrive.com. J’ai maintenant un vrai noyau d’artistes qui sont sur la même longueur d’onde que moi, et le label attire toujours plus d’artistes et de fans, accroit sa notoriété. Finalement je me rends compte que ça en valait vraiment la peine, à entendre tous ces gens me dire le respect qu’ils ont pour mon travail, pour mon label et tout ce que je fais. Offworld est mon bébé et j’en suis fier ! LA DERNIÈRE SORTIE EN DATE DU LABEL EST CELLE DE SHADOWBOXERS: PEUX TU NOUS LES PRÉSENTER UN PEU, AINSI QUE LEUR EP ? Sean et son frère viennent du groupe ‘Pariah’, une figure de référence dans le milieu de l’atmospheric D&B, ils ont été signés sur Good Looking et 720 degrees, pour n’en nommer que quelques uns. Sean s’est remis à la musique l’an dernier et en entendant ses nouvelles productions j’en suis tout de suite tombé amoureux . Elles arrivent à capter la vibe traditionnelle du bon vieux temps, tout en restant au gout du jour. On retrouve bien tous ces éléments dans ‘Awakenings’ EP, sorti sur Offworld. TON DERNIER ALBUM EST SORTI EN JUIN DERNIER: DISNOUS EN UN PEU PLUS SUR CE PROJET AU LONG COURS, TON AMBITION, ET EXPLIQUE-NOUS POURQUOI TU AS DÉCIDÉ DE LE SORTIR SUR TON PROPRE LABEL !
et qui vont produire un album pour Offworld dans le courant de l’année. C’est triste qu’il y ait toute cette distance entre nous, mais j’ai vraiment hâte de pouvoir tous les rencontrer autour d’une bière. OSCILLIST A ÉTÉ AUSSI L’UNE DES MEILLEURES SURPRISES DE L’ANNÉE, AVEC SON FABULEUX ‘DEEP SEA SCREAMING’, QUI EST-IL, COMMENT L’AS-TU DÉCOUVERT ? Evant (Oscillist) m’a envoyé quelques démos et j’ai été vraiment époustouflé par la beauté que contenait ses morceaux, avec de magnifiques subtilités, des atmosphères à tomber. J’ai collaboré avec lui pour retravailler un peu les morceaux de l’EP, et le résultat final est vraiment stupéfiant, et il a été très très bien reçu. Je lui ai programmé un second EP prévu dans les prochains mois, et j’en suis très content, il a un vrai talent. TES AMBITIONS POUR OFFWORD DANS L’ANNÉE QUI VIENT? Le calendrier est vraiment bien rempli jusqu’à la fin de l’année, et je fais évoluer le label vers des projets un peu plus longs, des albums et des compilations. Je suis vraiment content que les CDs et les T-shirts se soient si bien vendu, c’est un soutien financier permanent. L’an prochain j’espère pouvoir partir en tournée dans le monde entier, comme j’apprécie vraiment mon show sur Bassdrive. Scenic et Advisory représentent déjà le label un peu partout, j’espère donc pouvoir créer une véritable soirée Offworld quelque part.
Mon album était un rassemblement de morceaux que j’avais réalisé dans l’année. ll n’y avait pas vraiment de thème, je voulais juste sortir un album avec mes meilleures productions. Il m’est arrivé d’acheter de nombreux albums d’artistes D&B, et j’ai toujours été déçu de n’en apprécier tout au plus que trois ou quatre titres, avec beaucoup de titres non D&B qui ne leur vont pas du tout. Je voulais donc éviter cela, alors j’ai sélectionné ce que j’estimais comme mes meilleurs morceaux. L’album est donc assez varié en matière de styles D&B, mais c’est ce que je considère comme quelque chose d’agréable à écouter du début à la fin, sans morceaux bouche-trous. Il s’est par ailleurs très bien vendu, et j’en ai eu de très bons retours, c’est ma plus grande satisfaction jusqu’à présent. Il a toujours été dans mes plans de sortir un album sur mon propre label, car il colle parfaitement au son qu’il représente, ça m’a paru le choix le plus judicieux.
SUR QUELS PROJETS EST-CE QUE TU TRAVAILLES EN CE MOMENT ?
ET QUI CONTIENT MÊME QUELQUES SYMPATHIQUES COLLABORATIONS, COMME GLEN E STONE, RADICALL ET METHOD ONE ! IL SEMBLERAIT QUE LA SCÈNE ATMOSPHERIC SE COMPORTE UN PEU COMME UN GRANDE FAMILLE, PEUX-TU M’EN DIRE UN PEU PLUS SUR LES AMIS QUI GRAVITENT AUTOUR DE TOI ?
POUR FINIR ?
Mon parcours m’a permis de rencontrer beaucoup d’artistes et de DJs, et de nouer des liens d’amitié avec certains d’entre eux. Tout le monde est très sympathique et d’un inconditionnel soutien les uns pour les autres. Nous sommes comme une famille en effet, et nous nous amusons beaucoup ensemble sur le chat. Quelques uns me sont vraiment proches, comme Scenic & Advisory, Seathasky, Antibreak et Glen E. Stone, avec lesquels je parle vraiment régulièrement
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Je suis vraiment fébrile à l’idée de toutes les bonnes choses qui se profilent pour Offworld, j’ai un super album sur le point d’être sorti début septembre, de Scenic & Advisory, appelé ‘Paradigm Shift’, en édition CD limitée, un nouvel album d’un de mes producteurs préférés, Seathasky. Des EPs de moimême, LM1, Oscillist, Submatic et Phat Playaz. Deux albums de Antibreak & Glen E. Stone, ainsi qu’une nouvelle édition de mon Transmission series (vol. 2), ainsi qu’une compilation minimale. En tant que LM1, j’ai un remix du ‘Ellipse’ de Future Engineers, à sortir sur Absys 12”, un remix de Mage à venir sur Kill inc, des morceaux à venir sur Translation et Levitated, je suis vraiment très heureux de pouvoir travailler avec ces gens.
Merci à toi et à Bass Music Magazine, Brian @ Translation Recordings, Seathasky, Scenic & Advisory, Stunna, Method One, Oscillist, Glen, Jay le roc, l’ensemble des artistes d’Offworld et toute l’équipe de Bassdrive.com. Un grand merci à tous les fans d’Offworld à travers le monde, nous apprécions toujours votre soutien !
BASS MUSIC MAGAZINE #10 - NOV / DEC 2011
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Interview par Mattias De Barberin Photo : Marthe Duval de Laguierce
UK | IKONIKA | INTERVIEW
IKONIKA IKONIKA A BEAUCOUP FAIT PARLER D’ELLE DEPUIS 2007 AVEC SES PREMIERS MAXIS SUR HYPERDUB, PUIS SON ALBUM «CONTACT LOVE WANT HAVE». POURTANT, DEPUIS CES SORTIES, LES NOUVEAUX TITRES DE IKONIKA SE FONT RARE. NOUS AVONS PROFITÉ DE SON PASSAGE À LYON POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS SUR CE QU’ELLE NOUS PRÉPARE… TU VIENS JUSTE DE FINIR TON SET, COMMENT AS TU SENTI LA FOULE LYONNAISE ? PLUTÔT RÉCEPTIVE À TA MUSIQUE ? Ikonika: Honnêtement, je n’en sais rien et à vrai dire ce n’est pas trop mon problème. Je vais sur scène et dans mon esprit c’est comme si j’étais dans ma chambre. Je n’ai jamais voulu aligner ma musique sur ce que les foules veulent, je fais ma musique suivant ce que je ressens moi. J’ai fais assez de soirée Dubstep pour savoir ce que les gens pensent de ma musique, et je n’y fais pas vraiment attention à vrai dire, c’est peut être ce qui m’a valu différentes nominations à certains Dj Awards en Angleterre. Ça me donne une certaine assurance.
PARLE-NOUS DE TON LABEL « HUM + BUZZ » ? Mon prochain Ep sortira dessus au début de l’année prochaine. Cette sortie a connu d’incessants changements de tracklist, je ne suis pas très à l’aise en tant qu’artiste et directeur artistique du label. Mais je suis fière des autres talents que j’ai signés. Le dernier disque par exemple est de Dro Carey, un jeune australien qui concentre tant d’influence dans ses morceaux, que sa musique a vraiment un son unique. Ce qui m’ennuie dans cette histoire c’est qu’il a fallu que des DJs anglais jouent sa musique pour que la scène australienne prenne conscience de son talent. COMPTES-TU RETOURNER SUR HYPERDUB ?
QUELLES SONT LES ACTUALITÉS CONCERNANT IKONIKA ? Tout s’est passé très vite depuis 2006, l’année où j’ai commencé à produire. 2011 est une année que je prends pour me poser, travailler mes DJ sets tout en développant mon label « Hum + Buzz ». Cela me permet de redéfinir ce qu’est Ikonika pour avancer plus loin encore. Je ne suis pas «la femme ambassadrice de la musique électronique» ou quoi que ce soit. Je ne vois pas ce que mon genre vient faire là et à vrai dire, je n’ai jamais vraiment compris. Je voulais juste surprendre avec ces sons Wonkee, post-Dubstep, Future Garage… Mais c’est beaucoup de pression pour quelqu’un qui ne souhaite pas vraiment être considéré comme … UNE ICÔNE ? Précisément. Le nom Ikonika vient du mot iconoclaste, qui signifie la volonté de détruire les icônes religieuses. La recherche d’Ikonika consiste à détruire et reconstruire musicalement. J’ai pris cette année pour penser à tout ça et cette réflexion m’amène à créer un son plus sombre, qui prend des libertés par rapports à ce que la foule pourrait attendre.
Quand je parle à Kode 9 de mes projets d’album, et que je lui dis que je veux développer un son influencé «Freestyle House», «Techno de Detroit», «Early Chicago House»… il se moque de moi. Parce que lui, il a 10 ans de plus, il a vu l’avènement de toutes ces scènes et leurs mutations en live. Il y voit des cycles. Moi, j’ai envie de prétendre que je suis une gamine de 16 ans habitant à Chicago en 1984, comme ci je pressais le bouton reset sur une console de jeu. A priori quand un truc te gonfle, tu retournes aux classiques, et ainsi de suite, comme un cercle. Je ne veux pas être un cercle, je veux être un arbre, avec pleins de pousses et de branches (Rires). Je veux explorer d’autres styles, d’autres recettes. Je pourrais faire mille et une versions de «Please» ou «Sahara Michael», mais ça ne m’intéresse pas. Je veux bouger en permanence, sans cesse me renouveler. AVEC TOUS CES PROJETS, TU ARRIVES À BIEN ORGANISER TON TEMPS ? Oui, bien sûr. Je passe mes weekends à jouer, la semaine j’équilibre, je ne peux pas passer mes semaines dans mon studio, ça me rendrait dingue. J’essaie d’écrire mes morceaux en deux, trois jours. Souvent Kode 9 me demande de retravailler certaines choses sur mes productions, et je lui dis de laisser tomber. Je ne veux plus faire de rectifications, je veux des morceaux finis. Et justement, je me sens très à l’aise avec mes dernières productions.
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INTERVIEW | EBK | UK
Interview par Marie-Charlotte Dapoigny Photo : DR
EBK EBK, C’EST LE COUP DE COEUR DE L’OUTLOOK FESTIVAL 2011. UN PRODUCTEUR TALENTUEUX, SIGNÉ SUR RENEGADE HARDWARE ET DISPATCH RECORDINGS, ET DOUBLÉ D’UN DJ HORSNORMES. ET COMME IL EST AUSSI, POUR NE RIEN GÂCHER, UN GARÇON FORT SYMPATHIQUE... ET APRÈS L’AVOIR ODIEUSEMENT CORROMPU EN LUI TRADUISANT QUELQUES MOTS DOUX EN FRANÇAIS POUR FAIRE CRAQUER SA DULCINÉE... IL N’AVAIT AU FINAL D’AUTRE CHOIX QUE DE RÉPONDRE À TOUTES NOS QUESTIONS ! COMMENT LES CHOSES ONT COMMENCÉ POUR TOI DANS LA D&B ? Aussi loin que je puisse m’en souvenir, j’ai toujours écouté de la dance music underground. J’ai commencé à acheter mes premiers disques quand j’étais un jeune ado. J’ai donc grandi avec le Hardcore, puis la Jungle et ensuite la Drum & Bass. Simplement une évolution naturelle je pense. ET QU’EST CE QUI T’A POUSSÉ À DEVENIR DJ ET PRODUCTEUR ?
mais j’ai toujours voulu passer au niveau supérieur et produire. J’ai essayé pendant quelques années, fait des beats en enregistrant une boite a rythme pour mettre sur cassette et réécouter à chaque fois. ça sonnait pire que mauvais, mais c’était un début ! (Rires) J’ai mixé pendant des années, mais comme la production, c’était par intermittence, j’ai donc vraiment commencé à produire correctement depuis cinq ou six ans au total, mais je mixe depuis que je suis tout jeune. J’ai produit beaucoup entre 1998 et 2000, puis je m’y suis remis récemment. POURQUOI CE RETOUR À LA PRODUCTION ?
J’aimais la musique à tel point que je voulais faire davantage pour elle que juste l’écouter. Le Djing est vraiment sympa,
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J’ai simplement commencé à apprécier à nouveau la musique,
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j’avais de bonnes personnes autour de moi, et je sentais que je pouvais essayer de contribuer à quelque chose à nouveau. La D&B ne me séduisait plus vraiment depuis des années, quand ça a commencé à devenir vraiment crasseux et contre-productif, comme si chaque morceau essayait de surpasser le précédent en merdicité - comme pour jouer à celui qui pisse le plus loin. J’ai trouvé que ça commençait à devenir vraiment chiant et plus vraiment dans le coup pendant un bon moment, mais les dernières quatre ou cinq dernières années, ça a été vraiment super à nouveau. Bass, groove, créativité - tout ce qui faisait que je m’y étais investi au départ. C’est une question de cycle. Je pense qu’autour de 2006 le Dubstep a été un vrai sursaut pour la D&B. Il a pris alors une tournure vraiment deep, vraiment bassy, bien tournée, qui faisait que la Drum sonnait désormais faiblarde dans les clubs. Mais maintenant, le D&B s’est bien réveillée et c’est le Dubstep qui se traine la tronçonneuse... Qu’ils la gardent ! (Rires.) On prendra la sub. De toute evidence, je tanne tout e monde ici avec la même chose, mais je pense que beaucoup de gens vont se reconnaitre dans ce que je dis. Les deux scènes sont très variées et en pleine santé maintenant, ce qui ne peut être qu’une chose des plus positives.
veulent juste recevoir un maximum d’énergie avec la Drum & Bass. Tu peux toujours jouer un ou deux trucs plus deep, mais il te faut lire le public et ne pas perdre les gens.
OUI, ENFIN, SI L’ON REGARDE UN PEU LES SORTIES D&B CES DEUX DERNIERS MOIS, JE PENSE QU’ON PEUT COMMENCER À SE FAIRE DU SOUCI SUR LE RETOUR DU JUMP UP... MÊME SUR CERTAINS LABELS COMME SHOGUN !
Oui, je remixe ‘Seven’, d’Octane & DLR, qui sortira sur Dispatch également. Un nouveau projet solo appelé ‘Suffocate’, je voulais le agrder en dub, mais il semble plutot pas mal fonctionner en soirée, alors je ne sais pas, on verra. C’est bientôt l’hiver, donc je vais passer beaucoup plus de temps en studio.
Vraiment ? J’ai du rater quelque chose, ici je n’entends que des choses vraiment sympas ! Shogun a toujours eu ce genre de crossover. C’est tout à fait ce que Friction joue en festival... Il joue en fait des sets très différents en fonction de l’endroit où il se trouve. Je le respecte pour ça. Il fait vraiment en fonction du public. C’EST DOMMAGE, PARCE QU’IL RESTE L’UNE DES FIGURES LES PLUS CONNUES DU MOUVEMENT... IL POURRAIT AVOIR UN RÔLE D’AMBASSADEUR POUR LA BONNE MUSIQUE, PLUTÔT QUE DE VOULOIR ABSOLUMENT FAIRE CE QUE LES GENS ATTENDENT DE LUI (OU PAS). A l’etranger, il faut jouer des choses très punchy. Les gens ne sont pas du tout fan des choses plus deep, même très légèrement. Ils ont du Dubstep. Je pense que les gens
TON SET A ÉTÉ POUR MOI LE MEILLEUR QU’IL M’AIT ÉTÉ DONNÉ D’ENTENDRE À OUTLOOK. C’ÉTAIT VARIÉ, ÉNERGIQUE, FIN... Pour être franc, je pense qu’un set fait d’un seul genre est ennuyeux. J’essaie de jouer un panel de styles le plus large possible, pour que le rythme puisse évoluer, monter, descendre, fluctuer différemment que si tout sonne simplement pareil. La plupart des gens sont bookés parce qu’ils sont producteurs, et non DJs. Et ils jouent un set avec tous leurs morceaux et ceux de leurs potes qui font des tracks qui sonnent exactement comme les leurs. J’ai commencé comme Dj, je n’ai donc aucune affinité particulière à aucun genre, aucun producteur, si c’est un bon morceau, si je pense qu’il va fonctionner, alors je le passe. Un set doit contenir des nuances, de l’ombre et de la lumière. Attrape-les gens, emmène-les loin, puis surpends-les, et mets un sourire sur leurs visages - ton travail est fait. On me demande souvent la référence de morceaux que j’ai passé et qui ont vraiment transporté le public. RENEGADE, DISPATCH, COMMENT-EST CE ARRIVÉ ? Je connais le crew Hardware depuis des années, il n’était juste question que de faire le bon morceau pour être sur le label. Dispatch, Ant m’a contacté au sujet d’un morceau que je lui avais envoyé et nous sommes devenus bons amis ensuite. Ant TC1 et le crew Dispatch sont les gens les plus sûrs qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer dans la D&B. J’ai un morceau, ‘Zulu Fade’ qui va bientôt sortir, une collaboration avec Octane & DLR. Avec un remix de Cern de ‘In The Grind’ sur la face B. Ce sont des gars sympas qui travaillent très correctement, et on s’amuse beaucoup à chaque fois que l’on se voit. Ils ont une attitude vraiment positive face à la musique. D’AUTRES PROJETS EN COURS QUE NOUS DEVRIONS SURVEILLER ?
EN PARLANT DES SAISONS, QU’EST CE QUE TU AS PENSÉ D’OUTLOOK ? Vraiment cool. C’est la seconde fois pour moi que je joue là bas, et cette année la part laissée à la D&B était vraiment plus importante.La boat party Renegade Hardware était sans doute la meilleure soirée que j’ai eue cette année. MERCI POUR CETTE INTERVIEW MARTIN, AU PLAISIR DE TE RENCONTRER À LONDRES BIENTÔT ! Merci, c’est gentil, et merci encore pour le soutien !
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VJING | FAJUNE | FR | INTERVIEW
Interview par Anthony Batlle Photo : DR
FAJUNE A L’OCCASION DE L’ÉDITION 2011 DU FESTIVAL WOODSTOWER, QUI S’EST DÉROULÉ DÉBUT SEPTEMBRE DANS LE PARC DE MIRIBEL-JAUNAGE, À PROXIMITÉ DE LYON, BASS MUSIC MAGAZINE A INTERCEPTÉ LA VIDEO-JOCKEY FAJUNE, À SA SORTIE DE SCÈNE AVEC NEKOCHAN. L’OCCASION POUR NOUS DE LUI POSER QUELQUES QUESTIONS ET DE VOUS FAIRE DÉCOUVRIR UNE ARTISTE QUI FLEURTE DE PRÈS AVEC LA BASS MUSIC, EN ASSOCIANT SES IMAGES À CE GENRE MUSICAL. PEUX-TU EN QUELQUES MOTS TE PRÉSENTER EN NOUS DISANT COMMENT TU EN ES ARRIVÉE AU VJING ? Mon entrée dans l’univers du VJing est assez récente, je joue sur scène depuis un peu moins de deux ans. Celadit, j’ai toujours baigné dans le milieu artisque, de part mon cursus scolaire, ma passion pour la photographie et mes fréquentations. Il y a de ça presque deux ans, j’ai fait
la rencontre de VJ M-Kid, qui m’a initié à la vidéo, en me présentant un univers visuel auquel j’ai été beaucoup plus sensible que les divagations psychédéliques que j’avais pu découvrir auparavant dans les rave-parties. Dès lors j’ai décidé de me lancer et d’en faire ma profession, et de travailler plus particulièrement avec des artistes de la BassMusic parce que c’est le genre musical qui me touche le plus et que j’écoute le plus souvent.
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QUELS SONT LES ARTISTES AVEC QUI TU TRAVAILLES AUJOURD’HUI ET QUELS SONT LES PROJETS QUI Y SONT ASSOCIÉS ? Je travaille surtout avec Nekochan depuis un peu plus d’un an, pour qui j’assure la partie VJing, à l’occasion de ses concerts. Je participe aussi aux projections video lors des événements de mon collectif NoRules Corp, qui se déroulent depuis quelques temps sur Lyon. Je rencontre d’autres artistes au cours de ces événements, avec qui il se pourrait que je travaille à l’avenir. Il n’y a rien de formalisé pour l’instant car je me concentre principalement sur le projet de Nekochan. Ce projet est devenu de plus en plus concret depuis que nous sommes en partenariat avec l’agence de booking/ développement d’artistes Caravelle... En clair on prépare une tournée ! Voilà ! (rires)... Cela me demande beaucoup de temps, de concentration et de précision pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixés. QUEL EST TON RAPPORT À LA MUSIQUE, QUELS SONT TES GENRES MUSICAUX DE PRÉDILECTION, QUELS SONT LES MUSICIENS, DJS ET/OU PRODUCTEURS QUE TU APPRÉCIES? Je m’intéresse beaucoup à la musique, ça influence mes choix d’artistes avec lesquels j’ai envie de travailler. Plus jeune j’écoutais surtout du rock, influencée par les goûts musicaux de ma mère. Puis, comme beaucoup de gens au milieu des 90’s, je suis passée à l’abstract Hip-hop, avec des artistes comme Mr. Scruff ou encore Bonobo. Cela m’a ouvert l’esprit à un courant encore plus abstrait, l’IDM et à l’artiste qui m’a le plus marqué : Aphex Twin, que je considère comme le
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maître du genre. La musique de Clark me touche beaucoup aussi. Plus récemment, C’est Flying Lotus qui m’a fait revenir à mes premiers amours avec sa façon si personnelle de revisiter l’abstract hip-hop. QUELS SONT LES COURANTS OU GENRE DU MONDE DE L’IMAGE (CINÉMA/VIDEO) AINSI QUE LES ARTISTES DE CES UNIVERS QUI TE PLAISENT ET QUI T’INFLUENCENT ? Je vais être honnête, je suis plus mélomane que cinéphile. Je n’ai pas une grande culture cinématographique, je suis beaucoup plus sensible aux clips-video, à l’illustration de la musique par l’image. J’aime beaucoup le travail de Chris Cunningham ainsi que les VJs du label Brainfeeder : Strangeloop pour la finesse dans ses choix de samples et Beplee pour sa maîtrise technique des logiciels d’animation. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que je me penche de plus en plus sur la création d’animation de A à Z plutôt que de tout baser sur le sampling. SUR TES DIFFÉRENTS PROJETS, COMMENT RÉUSSIS-TU À T’ADAPTER CHAQUE FOIS À DES UNIVERS MUSICAUX TRÈS DIFFÉRENTS ? EN BREF, QUELLE EST SELON TOI LA PLACE DU VJ DANS SON RAPPORT AVEC LE MUSICIEN ? Généralement, je demande à l’artiste de me donner une liste de films, clips, images etc. qui lui plaisent et qu’il aimerait associer à sa musique. Dans cette présélection, j’essaie de comprendre ses goûts et d’y associer les miens. D’abord en supprimant tout ce qui ne ma plaît pas, puis en ajoutant ma touche, avec des samples issus de mes banques perso’ ainsi
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que des animations que je conçois. C’est de ce mélange de goûts que résulte notre entente sur le projet final. Le fait que je sois mélomane m’aide beaucoup dans mes relations avec les musiciens, j’ai appris leur jargon et aussi à détecter la structure des morceaux. Ce que j’aime par dessus tout, et c’est là où je pense mettre le plus ma patte, c’est la synchronisation des images avec ce qui se passe musicalement, à la fois avec le rythme mais aussi au niveau des émotions, c’est pour cela que je fais cette discipline.
L’ASPECT MUSICAL SOIT PRÉDOMINANT ? Avant de passer à des projets de cette ampleur, j’aimerai réaliser des clips sur des morceaux de type album, mais cela demande des compétences que je n’ai pas encore acquises. J’y travaille ! J’aimerai aussi un jour, me tourner vers la réalisation de films documentaires. Là aussi, je n’ai pas encore toutes les cartes en mains, mais ce sont des sujets auxquels je pense de plus en plus.
ON POURRAIT PENSER QUE S’ADAPTER SANS CESSE À DES UNIVERS DIFFÉRENTS POURRAIT GÉNÉRER UNE CERTAINE FRUSTRATION CHEZ UN VJ, QUI EST, ON L’AURA COMPRIS, UN ARTISTE À PART ENTIÈRE. QU’EN PENSES-TU ? Je ne peux pas me sentir frustrée, puisqu’ avant tout, je fais toujours le choix de travailler avec des artistes dont j’aime la musique. Je fais ça d’abord par amour pour la musique et je refuse qu’on m’impose des choses. Je vais parfois jusqu’à les pousser à aller plus loin, en live, sur les morceaux que je préfère. La seule frustration que je pourrais ressentir, et attention, ce n’est pas parce que j’ai un égo démesuré, c’est le fait d’être peut citée. ça s’applique à l’ensemble des VJs, on est souvent mis à l’écart par les médias et/ou les campagnes de communication liées à des événements musicaux et il y a peu de reconnaissance pour notre travail, qui peut représenter un énorme boulot, notamment dans le cadre de la préparation d’une prestation live millimétrée. PENSES-TU À L’AVENIR, DÉVELOPPER DES PROJETS VIDEO COMPLÈTEMENT PERSONNEL, OU DU MOINS SANS QUE
PETITE SÉLÈCTION DE MORCEAUX Bonobo - Silver (Ninja Tunes) Clark - Hot my slides (Warp records) Flying Lotus - Massage situation (Brainfeeder) Strangeloop - Fields (Brainfeeder) Tokimonsta & Beeple - Live (Brainfeeder) Bonobo - Silver (Tru Thoughts)
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CHRONIQUES | REVIEWS
Textes par Marie-Charlotte Dapoigny, Mattias De Barberin, Julien Duclos et Anthony Batlle
CHRONIQUES
INK & LOXY Horsementality
AQUASKY Rise The Devil
Renegade Hardware
Passenger
Hardware décide encore une fois de frapper un grand coup. Cette fois-ci, le projet de 30 titres, réunissant les efforts de plus de 30 artistes différents, sortira en digital le 28 Novembre. En vynile, nous aurons droit à trois sorties successives de trois EP, sorties successives prévues les 31 Octobre, 14 et 28 Novembre. 18 morceaux seront donc ajoutés en sortie digitale exclusive à la fin du mois de Novembre. Ink, Loxy, Skitty, BTK, Gremlinz, Friske, Skeptical, Resound, Amoss, Pessimist, Stranjah, DBK, Overlook, Sam KDC, Blocks, Kaizen, Arclight, Sinistarr, Fade, Linden, Escher, J. Robinson, Getz XTM & Eddie Bo, DJ E, The Untouchables & Mental Forces, Fade & True Renegades... What else ?
Les trois vétérants d’Aquasky (15 ans dans la Bass Music ça compte !) ont choisis la date du 11/11/11 pour sortir leur 7ème album. ‘Raise The Devil’ sortira donc sur leur propre label Passenger Records et comprendra des featurings avec notamment Tenor Fly, les Ragga Twins et Daddy Freddy pour les chanteurs ainsi que Pyramid, Cutline ou encore Engine Earz Experiment pour les producteurs. Aquasky nous présente un album bien varié avec du Dubstep aérien et du Dubstep plus énervé, du Garage, du Breakbeat, du Drumstep et même un morceau Drum & Bass; le tout largement empreint de leurs influences Reggae. Malgré tous les styles, l’album garde une bonne cohérence. Les morceaux sont enchainés, ce qui est assez agréable lors de l’écoute intégrale de l’album. Julien
Marie
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PARHELIA Dragon Song Absys Records Absys, le label irlandais, a toujours le don de trouver des talents sortis de nulle part. Et celui-ci n’est pas des moindres. Le savoir-faire mélodique de ce nouveau venu est plus que saisissant. Alors oui, il faut aimer les saveurs un peu exotiques. Mais lorsque tout fonctionne, que les éléments s’assemblent pour former un équilibre parfait, il n’est guère question que de fermer les yeux, et de savourer.
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Marie
GEMINI Graduation EP
VARIOUS ARTISTS SHOCKONE 15 Years Compilation Relapse feat. Sam D&B Arena Nafie
Gemini compte au nombre de ces artistes constants qui rarement peuvent vous décevoir. Mais cette fois-ci, il fait mieux. Les titres de cet EP contiennent ce que tout bon morceau Dubstep devrait proposer: une rythmique parfaite, un équilibre sensible entre puissance et mélodie, et une technique de production sans faille. Aucune wobble mal placée. Pas une fausse note au tableau donc. Avec une petite mention spéciale pour le titre ‘Graduation’. A seulement 21 ans, la carrière du jeune anglais s’annonce plutôt bien.
Près de 50 titres et deux mixes qui viennent ponctuer les quinze années d’existence de DnB Arena. On y retrouve tous les titres qui auront marqué les esprit des junglists du monde entier. Revus et corrigés par quelques unes des plus grandes figures du mouvement. Pour marquer le coup, c’est un objet plutôt sympathique. A remettre entre toutes les oreilles, les plus comme les moins expérimentées (un cadeau fort approprié pour Mamie à Noël, par exemple, mais pas que).
Inspected Records
Marie
Viper
On peut toujours dire ce qu’on voudra sur le Dubstep, quand ce sont ceux qui l’ont inventé qui s’y attèlent, le résultat est rarement décevant. ShockOne, en tant que DJ ou comme producteur, c’est toujours la rencontre de l’esprit dancefloor et d’une technicité sans faille. L’Australien fraîchement débarqué à Londres nous propose un nouvel avant-goût de son album à sortir sur Viper début 2012. La stratégie fonctionne, on en a déjà l’eau à la bouche. Un nouveau hit à son actif. Sortie le 27 novembre.
Marie
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Marie
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PRESK Love Again EP
MARCUS INTALEX Stark / Virgo
L33 Step Ahead LP
Presk est l’exemple parfait à suivre si vous souhaitez vous faire votre place dans les playlists des meilleurs DJs actuels. Jouez régulièrement des concerts et affûtez votre son patiemment, tôt ou tard un label prendra bien soin de vous. Ainsi, c’est sans surprise que l’on retrouve le premier Ep du jeune Hollandais sur TTY. Ce qui n’est pas vraiment un hasard. Après 3 ans de concerts entre la Hollande et la Belgique et avoir affûté son style depuis bien 5 ans, le producteur a signé plusieurs maxis cette année et vu la qualité des morceaux, on ne peut que s’attendre à en voir arriver plus de sa part ces prochains mois. Le Love Again Ep est un hybrid de House et de Garage, aux sonorités analogiques variées, hypnotiques, qui collent systématiquement au dancefloor avec un sens de la progression très bien dosé et particulièrement sexy. La maîtrise du sampling est excellente (une spéciale pour Slick Rick) et rend un son chaleureux et mûr. Et c’est pour ça qu’il nous plaît, Presk : c’est une force tranquille, équilibrée, qui marche patiemment vers le top des charts. A suivre.
Marcus Intalex revient en force, et c’est sur le désormais incontournable label Dispatch Recordings que sort son nouveau 12”. On y retrouve une liquid savoureuse, dynamique, avec toute la soul du grand maître dont le talent n’est plus à discuter. Des sonorités créatives, parfois inattendues viennent ponctuer le tout et donner ses lettres de noblesse au genre qu’il représentera encore longtemps aux yeux de beaucoup.
Depuis quelques mois, le panel des sonorités du label franco-belge Midtech Recordings s’est largement étendu, et ce pour notre plus grand plaisir ! On retrouve donc, à l’entrecroisement de la Neurofunk et des sons Techstep, quelques variables Deep D&B qui ne sont pas pour déplaire. Un jeune producteur, venu, je vous le donne en mille, d’Europe de l’Est, où la scène est littéralement en train d’exploser. L’album est déjà parti pour faire un carton, procurez-le vous vite si ce n’est pas déjà fait !
Dispatch Recordings
Ten Thousand Yen
Marie
Mindtech Recordings
Mattias
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Marie
RISKOTHEQUE, MARCHMELLOW & SOUTHBOUND HANGERS All Alone / You Don’t Understand Love Sick Recordings
Voila la première sortie du nouveau label Love Sick, fondé par quatre producteurs de Brighton : Riskotheque, Marchmellow et Screen Age & Mudie (aka Southbound Hangers). Prenant le contre-pied des productions Dubstep aggressives du moment, les tracks de Love Sick sont une fusion du Dubstep avec une forte influence Deep House et Techno. Il en ressort une musique mélodique et émotionnelle qui s’écoute aussi bien en Club que tranquillement chez soi.
RUBEN DA SILVA Sensi Skank feat. Skinnyman, Manasseh & Placid Reggae Roast
Les Reggaemen n’ont pas dit leur dernier mot ! Le crew Reggae Roast nous gratifie d’une nouvelle sortie bien léchée. Plusieurs versions du même riddim dans la plus pure tradition Reggae. On y retrouve Nick Massaneh, Murray Man, Skinnyman, Placid. Deux remixes D&B viennent ponctuer le tout. DUB WISE ! Avec une petite touche Nu Skool qui ravira les amateurs du genre. Marie
UNQUOTE Reverberation Box Medschool
Medschool, filiale de Hospital, nous montre une fois encore qu’elle sait aller chercher le meilleur des jeunes artistes dont la Russie fourmille ! C’est cette fois-ci Unquote, jeune musicien de Saint-Petersbourg, qui propose pour son tout premier album de bien beaux morceaux. Entre 130 et 170 Bpm, il explore dans une veine très atmosphérique, qui convole un peu parfois en justes noces avec l’IDM. Du volume, de l’espace, du rêve comme parfois on aime en écouter chez soi, à la maison, ou dans la rue. Tout est apaisant, aérien, et équilibré. C’est un très beau choix pour Medschool, vivement la suite. Marie
Julien
GOLDFFINCH Dirty Bird EP Airflex Labs
Label lyonnais Airflex Labs sort un nouveau vinyle avec cette fois le duo belge GoldFFinch qui reprennent le meilleur du son minimal allemand et l’early-Techno de Detroit la plus funky pour nous offrir « Dirty Bird », une production Future Garage impeccable
avec son sample vocal Footwork entêtant. « Burned Bit » quand à lui tourne autour d’un beat fait à la 808 avec des percussions et une bassline à réveiller le dancefloor. Vous trouverez également un remix du jeune producteur lyonnais Jay Weed. Déjà playlisté par Loefah, Boddika, 2562, Trusta, Synkro et Mary Anne Hobbs ce disque est disponible depuis le 7 novembre.
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Julien
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AUTHOR Author
FOURWARD The Healer
Author, c’est la rencontre de deux producteurs basés à Leeds (UK), Jack Sparrow et Ruckspin, sur un projet qui donne naissance à cet album éponyme. Les deux producteurs s’étaient déjà fait remarqués à plusieurs reprises, avec des signatures sur les labels Contagious, Earwax, Pushing Red, Cloqwerq etc. On retiendra notamment pour Ruckspin les EP Shikra (Pushing Red 004 - 2011) et Jibber (Ranking 013 - 2011) tandis que Jack Sparrow avait déjà frappé fort en 2010 avec un album très personnel intitulé «Circadian» (comprenez cycle biologique, horloge interne) et paru chez Tectonic recordings. De cette nouvelle collaboration, qui combine avec habileté sonorités jazz, grooves et autres basslines inérantes au dubstep, se dégage une dualité entre des émotions légères et une sombre mélancolie. Leur maîtrise de la synthèse sonore, illustrée ici par de profondes infrabasses organiques, alliée à des arrangements mélodiques raffinés, nous mènent dans un univers moderne et atypique. Cet opus composé de huit morceaux rappellera à certains l’arrivée dans les bacs du désormais incontournable «K&D Sessions» de Kruder et Dorfmeister voire sur certains aspects, les ambiances jazzy chères à Cinematic Orchestra. Il s’agit là d’un télescopage de genres bien senti, qui retenti comme une alarme dans l’ère du «tout wobble».
Fourward revient, plus enervé que jamais. ‘The Healer’ est bien le genre de titre propre à vous sauver une après-midi d’automne un peu trop grise. Mainframe, le label de Disazst, prend du galon, et cette seizième sortie nous laisse encore et toujours une impression des plus positives sur la santé de la scène autrichienne. C’est péchu, c’est techniquement au point, avec tout juste ce qu’il faut de mélodie pour passer un vrai bon moment de Drum & Bass. Fourward l’a fait, une nouvelle fois !
VARIOUS ARTISTS 10 Years Of Dispatch EP
Mainframe
Tectonic Recordings
Marie
Dispatch #50
Mindscape & Hydro. Octane, DLR & Saphire. Spinline. Zero T & Script. Pour fêter sa cinquantième sortie, Dispatch laisse transparaître sa joie en faisant confiance à quelques grands producteurs de D&B. C’est comme toujours deep et néammoins bien percusif. Il vous suffira d’y jeter une oreille pour vous en rendre compte. Des reeces parfaites et surgonflées vous assaillissent de toutes parts, des sons glacé et industriels vont prennent au ventre, et alors l’on n’a plus d’autre choix que de dire, encore une fois, chapeau, et longue vie à Dispatch !
Amateurs d’electro-jazz, technoaddicts, bass-heads et autres mélomanes avertis, il est temps de faire la paix, les deux comparses anglais nous livrent ici de quoi passer de longs moments de plaisir partagé.
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Anthony
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Marie
ROLY PORTER Aftertime
Subtext Recordings Roly Porter, ça ne vous dit sans doute rien. Vex’D vous fera peut être réagir un peu plus, du moins si vous avez des bases solides en matière de Dubstep. On n’entend plus parler du duo de Bristol à vrai dire, simplement parce que chacun a choisi de faire sa route: d’un côté on a Kuedo qui lâche des beats funky et dance floor, de l’autre Roly qui explore un registre néo-classique au sounddesign hallucinant. Aujourd’hui, il nous présente son premier album, Aftertime. Chronique post-apocalyptique pour une œuvre d’anticipation.
DELTA HEAVY Overkill / Hold Me Ram Records
Delta Heavy revient avec la ferme intention de ne pas laisser vos oreilles en paix. ‘Overkill’ nous promet monts et merveilles, passant allègrement des beats Drumstep à Drum &Bass oscillant entre Electrostep et Jump Up énervé. Les synthés bien cheap sont au rendezvous, les petites voix electro aussi. Mais ce n’est pas de la soupe pour autant. Pourquoi ? Mais parce que c’est bien produit, tout simplement. Parfois, cela suffit. Puis je vous invite à découvir immédiatement le clip de ‘Hold Me’, tout simplement magnifique (amoureux des chats s’abstenir).
TREI & LAOS Mumbo Jumbo / The Light
VARIOUS ARTISTS Way Of The Warrior LP
Viper
Shogun
Trei revient en force, et c’est avec plaisir qu’on le retrouve désormais dans les rangs de Viper ! Une sortie bien remarquable, ou le producteur fait visiblement évoluer son son vers des sphères un peu plus in-your-face, pour le plus grand plaisir des amateurs de Drum n’Bass punchy. Toujours avec ce petit background un peu tribal et la technicité du Trei des meilleurs jours.
Il y avait deux étapes pour Shogun. La release party au Cable de Londres samedi 15 Octobre. Puis la sortie de ‘Way Of The Warrior’ le lundi 17. J’ai de loin préféré la première expérience. D’abord pour le bon set Old School de DJ SS. Puis le set Liquidfunk de Rockwell. Pour Spectrasoul aussi, qui a su tenir la foule en éveil malgré une sélection de morceaux très minimaux et déstructurés. Mais surtout pour Friction, dont j’ai enfin pu voir le vrai visage, après avoir été mainte fois déçue par la soupe Jump Up bien fadasse qu’il sert au public chaque fois qu’il est à l’étranger. Alors oui, Friction peut avoir bon goût. C’est même un très bon DJ. Son set était varié, équilibré, dansant, parfait. Dommage qu’il ait fallu venir dans son pays pour pouvoir le découvrir. ‘Way Of The Warrior’, comme tout objet un peu trop attendu, peut décevoir par certains aspects. Il contient pourtant quelques très bons titres, en particulier ‘Cemetery’, de Foreign Concept & Bringa, pur joyau de DEEPNESS.
Marie
Marie
Mais il anticipe quoi au juste, Roly ? Des atmosphères pas très fun a priori : le ton est grave, les textures agressent l’oreille tandis que gémissent les machines et autres instruments obscurs (les ondes Martenot, ça vous dit quelque chose ?). Pourtant le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail sonique est particulièrement soigné. Parce que fun ou pas, le son est là, et il porte à l’imagination. Imaginons que les beats de la Drum & Bass sont autant de tours, d’immeubles qui forment un paysage urbain. Hop, on «nuke» la ville… Beau bordel. Eh bien Roly, dans ‘Aftertime’, a blasté les beats de la Bass Music : tout ce qu’il reste pour animer le spectre sonore ne sont que textures de basses, notes concrètes et arrangements sauvages, symboles
d’un monde en proie au chaos et à la désolation. Certains morceaux sont particulièrement poignants et pour peu que l’on s’y prenne, ‘Aftertime’ est un régal du début à la fin. Quelle excellente surprise de la part de celui qui inscrit son travail clairement dans la continuité de Vex D, tout en allant encore plus loin : Roly transcende le duo et signe ici un album important, présentant une musique résolument « Post Dubstep ». Un détail surprenant est que tous les titres des morceaux font référence à des noms de planètes issues de l’univers de Dune de Frank Herbert. Il faudrait poser la question à Roly, sans doute un truc de geek passionné de SF. Des gens comme vous et moi en somme. Mattias
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Textes par Sebastien Zandrini
LA SELECTA DU DIGGA POUR LE DIXIÈME NUMÉRO, J’AVAIS ENVIE DE FAIRE QUELQUE CHOSE DE SPÉCIAL, ET VOUS PROPOSER AUTRE CHOSE QUE CE QU’ON ENTEND PARTOUT EN SOIRÉE : WEETABIX QUI UTILISE DU DUBSTEP DANS SA DERNIÈRE PUBLICITÉ, SKRILLEX QUI S’INTÈGRE A UN GINGLE DE FUN RADIO, ÇA M’A DONNÉ ENVIE DE REVENIR AU SOURCES !! CETTE RUBRIQUE SERA DONC SOMBRE ET TORTURÉE AVEC DU DUBSTEP MINIMAL, DU GLITCH, DU DEEP ET DE LA WOBBLE SALE ET MÉTALLIQUE DANS UN ESPRIT PUREMENT GHETTO : IMAGINEZ, VOUS ÊTES AU FOND D’UNE RUE MAL ÉCLAIRÉE DE CROYDON, BANLIEUE SUD DE LONDRES, IL FAIT FROID ET SOMBRE AVEC UN PETIT CRACHIN TYPIQUEMENT ANGLAIS… ETEIGNEZ LES LUMIÈRES, RIDEAU !
EXCLU DAFAKE PANDA – DA NEXT PLACE Download exclusif pour Bass Music Magazine à retrouver sur notre Soundcloud : soundcloud.com/bass-music-magazine Dafake Panda est un Parisien, batteur de Free-Jazz, multi-instrumentiste et bidouilleur sonore. Il explore les liens entre la Bass Music, l’IDM, le Jazz et le Glitch. Son 1er E.P «A Glitch Experience» est un voyage dans une forêt sombre et brumeuse, parsemé d’embuches sonores, de sentiers analogiques et de pousses de bambou au lourd parfum de hase. Les basses sont lourdes et les défaillances électroniques ne font que renforcer l’ambiance oppressante de ce morceau très expérimental. http://bit.ly/uA5uyz
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SIVE EXCLU G A M BASS OAD L N W DO !!! TRACK
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Textes par Sebastien Zandrini
TRACKS PROPATINGZ – LAST REQUEST (FEAT PHIL LE BLANC) / TRAP Anthony Traynor de son vrai nom est un artiste un peu à part puisque ses productions oscillent entre Dubstep et Glitch Hop. Il a eu la générosité de nous proposer 3 morceaux gratuits sur un mois. Les basses de « Last request » sont merveilleusement travaillées et Phil Leblanc accentue le coté sombre du morceau avec sa voix envoûtante et voilée. « Trap » est plus industriel et me fait étrangement penser à du Nine Inch Nails. Hayling sonne plus Lazer bassline avec une intro toute en douceur. http://bit.ly/propatingz1 http://bit.ly/propatingz2 http://bit.ly/propatingz3
ANTIKZ – BETTER THAN YOU Antikz, originaire de Birmingham, donne dans le Dubstep minimaliste. Les wobbles sont métalliques, répétitives et hypnotiques, à l’image d’autres artistes comme Jakes, Badklaat ou encore Requake. http://bit.ly/antikzmonster
DRAPEZ - MONEY MONEY MONEY (ENIGMA DUBZ MIX) Enigma Dubz est un artiste de Birmingham très productif, pas moins de 74 entrées sur son Soundcloud en un an ! Et ce n’est pas au détriment de la qualité, les morceaux sont superbement produits. Cela très certainement grâce a sa formation d’ingé-son. Il nous sert ici un remix du morceau Grime du Londonien Drapez avec des samples du célèbre Money Money Money de Abba. Allez voir également l’original, il vaut franchement le détour. http://bit.ly/enigmadubz
RDG – KING KONG OF COPENHAGEN RDG qui est un des rares artistes Dubstep Danois que j’ai pu entendre. Il nous offre ce morceau pour son 666ième « like » sur sa page Facebook et il n’y a pas grand chose d’autre à dire : c’est le son de Satan, fraichement débarqué à Copenhague dans une déferlante de Bubble-wobbles saccadées ! http://bit.ly/rdgdubstep
N-DREAD – DEEMS N- Dread fait partie d’un collectif de jeunes producteurs/Djs qui s’appelle ICU Audio. C’est un de mes gros coups de cœur d’Outlook Festival : ils nous ont fait passer un dimanche après-midi que je n’oublierais jamais, avec une sélecta parfaite de morceaux deep et dark, que nous avons savourés allongé sur la plage de galets en sirotant de la Pina Colada : le paradis, ça doit ressembler à ça… http://bit.ly/ndreadicu
SUBFILTRONIK – SUB FREQUENCY FREE EP 1 & 2 Corey Smith est un jeune producteur de Manchester âgé de 20 ans. Subfiltronik est un vicieux, il aime le bruit du couteau qu’on raye volontairement sur un tableau d’écolier, les oreilles qui saignent et les dents qui grincent (mais ça, ce sont les vôtres…) 2 EPs avec des morceaux d’une qualité inégale mais toujours minimalistes et torturés. Je vous conseille toutefois de télécharger les deux, j’ai beaucoup aimé ‘Subfunk’, ‘Lockdown’ et ‘Clown Face’. http://bit.ly/subfiltronik1 http://bit.ly/subfiltronik2
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Textes par Sebastien Zandrini
TRACKS TRUTH – STRAIGHT JACKET http://bit.ly/truthdubstep1
HIZZLE GUY – FUSED Hizzle Guy fait partie d’un collectifs de producteurs/Dj de Brighton qui s’appele Gangoon Dubz, et qui produisent un son Dubstep Minimal qui sent bon le ghetto anglais. http://bit.ly/hizzleguy
THE S.K. – DON’T FUCK WITH ME Comme quoi on fait des trucs qui déboitent bien en France aussi, et aux vues des collaborations et signatures, les Anglais s’en sont rendu compte avant nous !!! Shame on us !!! http://bit.ly/theskdubstep
JERAMY HOLLOW – GRAVE PLANET Alors ça c’est le coup de cœur de la Rubrique !! Un EP tout en finesse avec des basses envoutantes et noires sur un beat lourd avec des snares de déglingo !! un téléchargement les yeux fermés et il ne vous faudra que 20 secondes du premier morceau « The Door » qui contient une sample du film The Doors pour vous convaincre ! http://bit.ly/jeramyhollow
FIGURE – BEETLEJUICE C’est pas la première fois que je vous met un morceau de l’américain Figure mais il n’est jamais avare de mettre une partie de ses productions en téléchargement gratuit et il mérite a nouveau sa place dans cette rubrique. Forcément vous connaissez tous le thème de Beetlejuice et il nous en sert ici un remix Dubstep d’une grande qualité. A noter aussi, son remix de Wonderwall d’Oasis, en téléchargement gratuit également sur son soundcloud et son site. http://bit.ly/figurejuice
HULK – BUSTAZ Parce que depuis 3 ou 4 numéros, pas une rubrique ne se fait sans un bon vieux Hulk des familles et parce que étrangement ils arrivent toujours a me sortir un freebie dans le ton de ce que je voulais faire sur cette rubrique : un morceau sombre et métallique avec une sample de Wacka Flocka Flame qui lui donne une petite saveur Ghetto-crunk typiquement américaine. http://bit.ly/hulkdubstep
ADULT SWIM UNCLASSIFIED COMPILATION 18 RARE & UNRELEASED TRACKS Quand j’ai dit que je voulais faire un truc minimal sombre, on m’as fait tourner beaucoup de future garage, style que je n’affectionne pas plus que ça car je trouve cette musique très élitiste : les productions sont léchées et on sent que les mecs ont passé du temps en studio mais pour moi cela ne fait pas tout. Ceci dit, dans mes recherches, je suis tombé sur cette compilation d’une assez belle qualité où on retrouve quelques grands nom de la Bass Music: Ikonika, Untold, SBTRKT, Starkey, Burial, Kode9, Pinch et Le mot « unreleased » a fini par me convaincre, elle a sa place ici ! http://bit.ly/adultswimuc
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BASS MUSIC MAGAZINE #10 - NOV / DEC 2011
FREE DOWNLOAD | FREE MIXTAPES
Textes par Sebastien Zandrini
MIXTAPES COMMODO – SONIC ROUTER MIX #100 Commodo est la dernière recrue du Label DEEP MEDi sur lequel il a signé la release n°044 cette année. Il nous propose ici une mixtape deep Dubstep qui fete la 100ième de Sonic Router, un blog avec une ligne éditoriale orientée Dubstep qui existe depuis février 2009. C’est la deuxième fois en un mois que j’entends un artiste commencer un set avec un track de Taylor The creator et je ne serait vous expliquer cette mode mais j’aime ça !! http://bit.ly/commodo
TRUTH – CLOSER TO CHAOS MIX Truth est une Formation Neo Zelandaise. De 2 Producteurs/DJ peu connus ici mais assez célèbres de l’autre coté de la Manche. C’est mon 2ième coup de cœur à Outlook Festival : un moment assez mémorable sur une boat Party que je n’oublierais Jamais et la puissance pure le lendemain sur un sound system hors normes (150dB à 1m !!) ou j’ai vu pour la première fois quelqu’un faire une overdose d’infrabasses !! Le mix a été enregistré en live à Saint Petersbourg, Russie http://bit.ly/truthdubstep2
ALEXANDER ROSSON - TIME OUT SESSIONS Play Me 2 nous habitue plus a du gros Banger qui fait sauter de partout en soirée mais j’ai eu la surprise de tomber sur cette mixtape Downtempo D’Alexander Rosson qui s’intègre parfairtement au ton de la rubrique : c’est sombre et ça prends aux tripes comme dirait une copine, « ça fait des choses dans le bas ventre » (elle se reconnaitra !) http://bit.ly/alexanderrosson
DOPE WIGGINGS - CHILL & ARTWORK PODCAST J’avais déjà proposé un Podcast Dubstep assez dur de Dope sur un numéro précédent et il revient ici avec quelque chose d’un peu different, tout dans la douceur sans négliger le coté sombre. Un mix parfait pour chiller le Dimanche après une soirée bien sauvage !! http://bit.ly/dopewiggings
SON OF KICK – HOUSEHOLD BASS MIX Son of Kick qui entretien avec brio la fréquentation de notre blog avec « Playing The Villain » ne nous avait pas beaucoup abreuvé de mixtapes et c’était surement car il souhaitait nous en balancer une de qualité ! La sélecta est super éclectique et fouillée et contient beaucoup de morceaux et de remixes rares et exclusifs quasi introuvables ailleurs du genre « Marger x Trolley Snatcha & The Others «Lord Of Grime x Break Your Neck» (Nonames Refix) » si vous le trouvez, hésitez pas à me MP… ^^ http://bit.ly/sonofkickhousehold
EXCISION – X SESSIONS VOLUME 1 Il fallait bien un vilain (très vilain) petit canard de Boucher Charcutier Canadien dans le lot et Excision s’y prêtait a Merveille, pour les énnervés amateur de gros filth bien bourrin que cette rubrique aurait laissé de marbre je cloture celle ci avec une heure de guerre thermonucléaire !!! http://bit.ly/excisionxsession
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s u m m a mus n em mu n em s mu i n e s m i n e ss s zi s s z i ba s a z ba s a z c ba g s a a a i c b ga i c ag s i c ag s i m a g a u s m m a mus em mu n em s mu i n e s m i n e ss m s z i n s s z i a s a z ba s a z ba s a a ICb g a c ag s i c ag b a i g c g si a us m m a US m mu a e m e m u m E m m e S M IN n ss z i n ss s i n s a s i AS z ba a b Z a a s z a g c b A g c i B ga s i c AG s i c m ag u s i m a u s e m a m a M mu e s m i n e s m i n ss m mu e n n s s s s z i ba s a z i ba s a z c ba g a z i c ba g a a ic a g s i c ag s i m a u s g m a a us u e m m e s m in m mu e m s e n m in n ss z i s s s i z a s s a z b s a z ba a i c b ga i c aga b a a g c g c a ag u s i m a u s i e m a m u s e m m u s n e m m u s e s m in n ss z i m s s i n s zi s z ba s a z c ba g a c ba g a a a a i c b g i c ag s i a usi m a u g a s m a us m mu e s m ine s m m mu e e n s m z i n s s z i n a s s a z i ba s a z ba s a z a a i c b g i c ag s i c ag b a g c ag u s i m a u s e m a m u s e m m u n e m e s m in m s z i n ss z i n s s zi s a z ba a b a a a g c b a g c i a g s i c ag s i m a u s m u em s mu i n e s m i n e m n s s zi z s z a a a b a b ga s i c ag s i c m ag u m mu i n e s m i n e z ba s a z a WWW.BASSMUSIC.FR g s i c ag BASS MUSIC MAGAZINE A.K.A. BASS MAG m FANZINE PAPIER + EZINE PDF + BLOG + AGENDA ONLINE u m ine BASS MUSIC MAGAZINE #10 - NOV / DEC 2011 40 az