Bayonne magazine n°153

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Tri sélectif >Pourquoi est-il important de bien trier ses déchets ? p6 et 7

Hauts-deSainte-Croix > Le changement par le cadre de vie p10 et 11

Exposition > Les œuvres monumentales de Ghiotti p24

MAGAZINE

Décembre à Bayonne Animer les rues et les quartiers

n°153 > Décembre 2008 - Janvier 2009



sommaire

LE MAGAZINE DE LA VILLE > n°153 Décembre 2008 - Janvier 2009

Action publique

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« Encore plus de solidarité »

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 ÉDITORIAL

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 ENVIRONNEMENT

> Tri sélectif : les erreurs coûtent cher

8  CONSEIL MUNICIPAL

> Les nouvelles commissions et leurs membres

10  ANRU

> Les Hauts-de-Sainte-Croix font peau neuve

13  VIE SOCIALE

> S’initier aux sports grâce à Ticket Bleu

Dossier

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15 16 18 20

 DÉCEMBRE À BAYONNE > ANIMER LES RUES ET LES QUARTIERS  Fédérer les initiatives des commerçants  Olentzero annonce le retour de la lumière  Conter Noël dans les quartiers

Vie de la cité

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24  EXPOSITION

> Les sculptures de Ghiotti sur le mail Chaho Pelletier

26  ÉVÉNEMENT

> Salon Eco’vie : reflet d’une forte demande locale

28  CULTURE

> Lézards qui bougent : une compagnie qui tourne bien

29  ENSEIGNEMENT

> IAE : santé et commerce international

30  HISTOIRE

> Fastes au château de Caradoc

32  ÉVÉNEMENT

> Le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme

34  CULTURE

> Le Théâtre des Cimes : un regard bienveillant sur l’autre

35  PORTRAIT

> Six anciens Bayonnais honorés

36  PORTRAIT

> Le trio s’accorde

Bloc notes > Actualités associatives > Bayonnescope > Carnet

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Directeur de la publication > Jean Grenet Responsable de la rédaction > K. Danjoux Secrétaire de rédaction > S. Daguin Photos > C. Pasquini, L. Zeller, É. Barrère Photo de couverture > P. Zamora Mise en page > Scoopcommunication Impression > Imprim’33 Régie publicitaire > Supports Promotion Traductions > Philippe Jauréguiberry (basque) et l’Académie gasconne (gascon)


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Action publique

Éditorial

« Encore plus de solidarité » Il est de coutume, en cette période, de préparer les fêtes de fin d’année et de présenter toutes les animations proposées aux familles et plus particulièrement aux enfants pour lesquels Noël doit rester magique. C’est aussi le moment où il est fait appel à la générosité, à l’esprit de solidarité car c’est bien durant ces moments de réunions familiales ou amicales que les plus défavorisés d’entre nous se retrouvent seuls et ne peuvent que regarder cadeaux et réjouissances sans pouvoir y prétendre. Ils ont encore plus besoin de soutien et d’amitié. Cette fin d’année 2008 est particulière car beaucoup, qui abordaient généralement ces fêtes traditionnelles avec joie et l’esprit léger sont inquiets. L’année 2009 sera difficile. Tout le monde aujourd’hui, politiques, économistes, chefs d’entreprise… s’accordent à le dire. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la pérennité de leur emploi ; ceux qui en sont déjà privés voient leurs chances d’en retrouver s’amenuiser. Les jeunes pensent que leur entrée dans le monde du travail sera rendue plus difficile. Quant aux personnes âgées, elles craignent de connaître à nouveau des temps de privation oubliés.

Jean Grenet à la maison de retraite Caradoc.

Cette crise financière qui se traduit aujourd’hui par une crise économique réelle est aussi l’occasion pour nous de nous reposer un certain nombre de questions sur notre

mode de vie, notre comportement, et plus, sur les valeurs qui sous tendent nos actions. Chacun en fonction de ses convictions, y apporte ses propres réponses mais tous nous devons modifier nos comportements, changer nos habitudes, qu’il s’agisse de notre façon de consommer ou plus globalement de notre relation à la planète. Les comportements qui ont conduit à la crise économique mondiale sont aussi ceux qui ont mené à la situation qui exige aujourd’hui que le développement durable soit au cœur de nos préoccupations. En cette année 2009, nous serons touchés soit directement, soit indirectement par la crise économique. Nous ne devons, ni baisser les bras, ni désespérer, mais nous devons faire, encore plus, preuve de solidarité et c’est ce à quoi la ville s’engagera.

En 2009, la Ville s’engage à faire preuve de plus de solidarité

Non seulement celle-ci doit continuer ses efforts envers les plus démunis, mais elle aura à les amplifier, alors qu’elle aussi verra ses ressources diminuer. Il faudra donc faire des choix et privilégier le nécessaire, l’indispensable et aider, plus et mieux, avec notre service social, notre CCAS et toutes les associations qui luttent contre la précarité, les plus faibles de nos concitoyens. C’est parce que je suis certain qu’ensemble nous pourrons relever ce nouveau défi et passer ce cap difficile, que je souhaite à tous de joyeuses fêtes et une bonne année 2009. ■


Action publique

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Éditorial

« mei de solidaritat » Qu'ei la costuma,en aqueste sason,de preparar las hestas de fin d'annada e de presentar totas las animacions prepausadas a las familhas e mei particularament aus mainatges,car entad eths,Nadau que deu demorar magic. Qu'ei tabei lo moment on aperan a la generositat,a l'esperit de solidaritat,pr'amor qu'ei pendent aqueths moments d'amassadas familiaus o amicaus que los mei desfavorits d'enter nos que s'arretrèoban solets e qu'espian dab envejan presents e regaudiments e ne pòden i pretender.Qu'an enquèra mei besonh de sostien e d'amistat. Aqueste fin d'annada qu'ei particulara,pr'amor fòrt de gens qui,generalament abordaban las hestas tradicionaus dab gaujor e l'esperit leugèr que son inquièts.L'annada 2009 que serà dificile. Tot lo monde uei,politics,economitas,,caps d'enterpresa que son d'acòrd enta ac dìser. Mantruns son los qui s' pausan questions sus la perennitat deu son emplec,los qui en son privats que veden diminuir l'escadença d'en arretrobar un.Los joens que pensan que la lor entrada dens deu tribalh que serà renduda mau-aisida.Per çò qui pertòca a las personas atjadas,que cranhan de tornar coneishèr temps de privacion oblidats. Aqueste crisi financèra qui s' traduseish uei per ua crisi economic vertadèra qu'ei lo parat entà nos de s' pausar questions sus lo noste mòde de vita,noste comportament e mei sus las valors qui inspiran las nostes accions. Los comportaments qui an miat a la crisi economic mondiau que son tabei los qui an miat a la situacion qui exigeish uei que lo desvolopament duradìs que sia au còr de las nostes preocupacions. En aqueste annada 2009,que seràm directament tocats-de tota faiçon- per la crisi economic Ne devem pas baishar los braç,ni desesperar,mes que devem enquèra mei har la pròva de solidaritat,çò a que la vila que s'engatjarà. De segur,la vila que deu continuar los sons esfòrç de cap aus mei desfavorits mes que deverà amplifica'us au moment on ved era tabei los sons mejans diminuir. Que calerà donc har causidas e privilegiar lo necessari,l'essenciau,e ajudar,mei e mièlher,dab lo noste servici sociau,noste CCAS,e totas las associacions qui òbran contre la precaritat,los mei febles deus nostes ciutadans. Qu'ei pr'amor que soi segur qu'amassa que poderàm har front a aqueth defidat e passar aqueth cap dificil que desiri a tots gaujosas hestas e ua bona annada 2009. ■

Le téléthon est l’occasion de faire preuve de solidarité. Ici, rassemblement au pied de l’Hôtel de Ville en 2004.

« Elkartasun gehiago » Denbora horretan, urte ondarreko pestak apailatzen ohi dugu, familiei eta bereziki haurrei eskaintzen zaizkien animazio guziak aurkezten. Norberaren eskuzabaltasunari eta elkartasun ezpirituari dei egiten da ere bai memento horietan gutarik dohakabeenak bakarrik aurkitzen baitira. Oraino laguntza eta adiskidantza gehiago behar dute. 2008 urte ondar hori berezia da, gehienetan bozkarioan eta gogoa laxoan pesta horiei hurbiltzen zitzaizkienetarik ainitz kexu baitira. 2009 urtea gaitza dateke. Politikariak, ekonomistak, enpresaburuak,…denak ados dira horren erraiteko. Beren enpleguaren betikotasunaz grinatuak direnak ainitz dira ; jadanik enplegurik gabe direnei baten erdiesteko mentura xuhurtzen ari zaie. Lan munduan sartzeko zailagoa izanen dela uste dute gazteek. Adinekoei doakienez, ahantzitako gabetasunaldien berriz ezagutzeko lotsa dira. Egiazko krisi ekonomikoa bilakatu den finantza-krisi horrek gure bizimoduaz, gure gobernuaz gure buruak galda ditzagula eskaintzen digu parada, eta areago gure egintzen iturburu diren baloreez. Bakoitzak bere sinesteen araberan bere erantzunak dakarzkio bainan denek behar ditugu gure jokabideak bestelakatu, gure usaiak aldatu, izan dadin gure xahutzeko moldea edo orokorkiago gure lurrarekilako harremana. Garapen jasangarria gure arranguretan ezararazi digun egoera sortu duten jokabideak munduko krisi ekonomikoa eragin dutenak dira ere. 2009 urte honetan, krisi ekonomikoak xuxenki edo zeiharka hunkituko gaitu. Ez dugu ez etsi ez eta amore eman behar bainan oraino elkartasun gehiago erakutsi behar dugu. Premia horri lotuko zaio Herria. Alde batetik behartsuen alde zazpi ahalak egiten segitu beharko du bainan bestalde handitu beharko ditu, bere baliabideak murriztuko zaizkiolarik berari ere. Hautuak egin beharko dira beharrezkoa eta baitezpadakoa lehenetsiz eta gure jendarte zerbitzuarekin, gure HJLZ-rekin eta ezegonkortasunaren aurka ari diren elkarteekin gehiago eta hobeki lagundu gure herrikideetarik ahulenak. Elgarrekin pario berri hori altxatzen eta kinka hori gainditzen ahalko dugula segur naizelako, guziei pesta dohatsuak eta urte berri ona opatzen dizkizuet. ■


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Action publique

Environnement

TRI SÉLECTIF

Les erreurs coûtent cher ! Depuis que le tri sélectif a été mis en place par la Communauté d’agglomération il y a dix ans, des flux supplémentaires et filières de tri ont été mis en place dans les déchetteries et centres de tri. Les citoyens ont parfois mal assimilé ces nouveautés. Pourtant, les erreurs ont aussi un coût ! Consommer différemment

De gauche à droite : Guy Mondorge, vice-président de la Communauté d'agglomération délégué à l'assainissement et aux déchets, Alain Iriart, président du syndicat Bil Ta Garbi, et Dominique Gentili, vice-présidente du syndicat Bil Ta Garbi et adjointe au maire de Bayonne déléguée à l’eau et aux espaces naturels, ont annoncé les nouveautés en matière de tri sélectif le 5 novembre à la déchetterie Saint-Frédéric.

Les bombes aérosols, ça se trie ? Et les bouteilles d’huile ? Les flacons de shampoing ? Les huiles de friture ? La réponse est oui à toutes ces questions. Et beaucoup d’éco-citoyens se les posent au moment de se débarrasser de leurs déchets. Certains commettent des erreurs, comme celle de jeter les pots de yaourts dans le sac à tri (transparent) ou de les porter dans un conteneur à plastique avec les bouteilles et flacons en plastique. Or, les pots de yaourts ne sont pas valorisés. « La raison tient à ce qu’aucun industriel en France n’est intéressé par ce genre de plastique, trop léger pour être valorisé, explique Amaïa Lissalde, chargée de mission prévention et valorisation des déchets au Syndicat mixte Bil Ta Garbi. » Commettre ce type d’erreur a un coût, estimé à quatre fois celui du bon geste de tri. « Bien connaître la procédure de tri et la destination de nos déchets présente un double avantage : celui du coût bien sûr, mais celui aussi d’inciter à consommer différemment, reprend Amaïa Lissalde. Pour les yaourts par exemple, il vaut mieux acheter des pots en verre, matière qui, elle, se recycle à l’infini. »

Le syndicat Bil Ta Garbi, qui depuis 2004 s’occupe du devenir des déchets d’environ 400 000 habitants l’été et 250 000 l’hiver, répartis sur la majeure partie du Pays Basque et sur trois cantons béarnais, a d’ailleurs adopté comme devise : « Jetons moins, trions plus ! ». Car, pour moins jeter, il faut aussi consommer différemment : préférer l’eau du robinet à l’eau en bouteille, acheter des éco-recharges, coller un auto-collant « stop pub » sur sa boîte aux lettres lorsqu’on ne lit pas les publicités, se munir d’un cabas ou d’un filet à provision pour faire ses courses, faire sa compote au lieu de l’acheter en petits pots ou en biberons (qui ne sont pas recyclables et sont enfouis, comme tous les autres déchets ménagers), etc. Ceux qui ont un jardin peuvent aussi utiliser les matières fermentescibles, comme les épluchures de fruits et de légumes, les sachets de thé et le marc de café, pour faire du compost : cette pratique réduit de 20 à 25 % le volume des poubelles. Elle a été mise en place pour les habitats individuels de l’agglomération et ceux qui le souhaitent peuvent se procurer un composteur au Centre technique du pont de l’Aveugle moyennant la somme de 10 €.

Les nouveautés « De nouveaux flux de recyclage ont récemment été mis en place, explique Dominique Gentili, vice-présidente du syndicat Bil Ta Garbi et adjointe au maire de Bayonne déléguée à l’eau et aux espaces naturels. Dans leur sac transparent, les habitants peuvent maintenant ajouter les cartonnettes, c’est-àdire les emballages de céréales, de riz, de biscotte, de sucre et même les boîtes à œufs. » D’autres flux de recyclage ont également été mis en place en déchetterie : on y récupère les soins de ménage (seringues, lancettes, embouts de stylo injecteur, bandelettes…), le bois et les gravats, ainsi que les déchets


Action publique

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Environnement

Les déchets triés par les particuliers (bouteilles et flacons plastiques, cartonnettes et boîtes métalliques) arrivent par camions au CETRAID, à Tarnos, où ils sont redirigés manuellement vers des filières de recyclage. Pour que le travail soit efficace, il faut que le tri ait été correctement fait dès le départ et que les boîtes, notamment de conserve, aient été vidées de leur contenu. Cette précaution sera d’autant plus appréciée de l’agent chargé de les trier !

d’équipements électriques et électroniques (D3E) – pour ces derniers toutefois, les distributeurs ont l’obligation de reprendre le produit usager contre l’achat d’un produit neuf, ce qui réduit un peu le coût de la collecte. « Lors de notre journée d’action en faveur du tri sélectif, nous avons été félicité par la représentante de la société Ecologic, qui recycle et valorise les D3E, pour les résultats que nous obtenons sur l’agglomération eu égard à la collecte de ces déchets, reprend Dominique Gentili. » La collecte du textile en déchetterie est récente elle aussi. Elle contribue en outre aux économies solidaires : l’association Emmaüs de Tarnos récupère les textiles et chaussures dans des conteneurs prévus à cet effet et les valorise jusqu’à en faire de l’isolant. ■

Bon à savoir… • Le « Journal du tri » : Pour être sûr de ne faire aucune erreur de tri, les habitants de l’agglomération sont invités à consulter le « Journal du tri » que vient d’éditer la Communauté d’agglomération de Bayonne Anglet Biarritz. Il est distribué en boîtes aux lettres, en même temps que ce numéro de Bayonne Magazine pour les Bayonnais. • Les ambassadeurs du tri : À compter du 1er janvier, six ambassadeurs du tri vont être recrutés par la Communauté d’agglomération pour passer chez les habitants du BAB expliquer les gestes éco-citoyens en terme de tri des déchets et répondre à leurs questions. Parallèlement, la Communauté d’agglomération s’engage à former les gardiens d’immeubles. • Les sapins : à la déchetterie ! Les sapins et emballages en carton ne sont pas collectés en porte-à-porte. Les particuliers doivent donc les apporter en déchetterie. Pour Noël, au lieu de jeter les papiers cadeaux, on peut les réutiliser ! S’ils sont abîmés, ils doivent être jetés avec les papiers et journaux dans les conteneurs prévus à cet effet. La déchetterie Saint-Frédéric, comme les autres déchetteries de l’agglomération, est ouverte du lundi au samedi de 8h à 12h45 et de13h30 à 18h, puis de 9h à12h le dimanche. • Réforme de la collecte : Les foyers équipés d’un conteneur individuel ne bénéficient plus de la gratuité des sacs à ordures ménagères (de couleur noire). Ils bénéficient toujours de la gratuité des sacs transparents pour la collecte des bouteilles et flacons plastiques, bombes aérosols et cartonnettes.

Grâce à cet autocollant fourni gratuitement par Bil Ta Garbi à coller sur les boîtes aux lettres, les citoyens manifestent leur désir de ne plus recevoir de publicité.

• Les encombrants : Les encombrants doivent être apportés en déchetterie ou peuvent être collectés en prenant rendez-vous au 05 59 57 00 00. Ils ne doivent en aucun cas être laissés dans la rue.


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Action publique

Élections

CONSEIL MUNICIPAL

Les nouvelles commissions et leurs membres Lors de la séance publique du 23 octobre, le conseil municipal a procédé à l’élection des membres de huit commissions municipales et de trois commissions extra municipales.

Les commissions municipales Sans posséder de pouvoir de décision, les commissions municipales sont chargées d’étudier les questions soumises à l’approbation de l’assemblée délibérante. Elles peuvent être saisies de l’instruction d’un dossier par le Conseil municipal ou le maire. Dans les communes de plus de 3 500 habitants, leur composition doit respecter le principe de la représentation proportionnelle pour permettre l’expression pluraliste des élus au sein de l’assemblée communale. C’est le conseil municipal qui crée les commissions et fixe le nombre respectif des membres permanents.

1 Commission « urbanisme et développement urbain » : M. le Maire, président de droit ♦ M. François Gouffrant ♦ Mme Martine Bisauta ♦ M. Daniel Lozano ♦ Mme Maryline Chevrel ♦ Mme Sophie Castel ♦ Mme Monique Boé ♦ M. Alain Lacassagne ♦ Mme Marina Salducci ♦ M. Jean-Claude Soudre ♦ Mme Colette Capdevielle ♦ M. Henri Etcheto ♦ Mme Eliane PibouleauBlain ♦ M. Georges Barrère 1 Commission « culture et animation » : M. le Maire, président de droit ♦ M. Jean-René Etchegaray ♦ Mme Marie-Hélène Chabaud-Nadin ♦ M. Aitor Arandia ♦ Mme Monique Boé ♦ Mme Marie Demont ♦ Mme Stéphanie Touraton ♦ Mme Isabelle Doucet-Joyé ♦ Mme Marina Salducci ♦ M. Jérôme Aguerre ♦ M. Henri Etcheto ♦ Mme Déborah LoupienSuarès ♦ Mme Pibouleau-Blain ♦ M. Yves Ugalde 1 Commission « sports » : M. le Maire, président de droit ♦ M. Thomas Jaussaud ♦ Mme Sylvie Durruty ♦ M. Michel Soroste ♦ Mme Marie-Hélène Chabaud-Nadin ♦

M. Jean Saussié ♦ M. Bernard Causse ♦ M. Francis Gastambide ♦ Mme Marina Salducci ♦ M. Henri Etcheto ♦ Mme Caroline Thicoipé ♦ M. Mathieu Bergé ♦ M. Yves Ugalde 1 Commission « éducation » : M. le Maire, président de droit ♦ Mme Marie-Christine Dumas ♦ Mme Christine Lauqué ♦ M. Christian Millet-Barbé ♦ Mme Sylvie Durruty ♦ M. Thomas Jaussaud ♦ Mme Sophie Castel ♦ Mme Isabelle Doucet-Joyé ♦ Mme Marina Salducci ♦ M. Henri Etcheto ♦ Mme Caroline Thicoipé ♦ Mme Déborah Loupien-Suarès ♦ Mme Eliane Pibouleau-Blain ♦ M. Yves Ugalde 1 Commission « vie sociale » : M. le Maire, président de droit ♦ M. Christian Millet-Barbé ♦ Mme Christine Lauqué ♦ M. Thomas Jaussaud ♦ Mme Marie-Hélène Chabaud-Nadin ♦ Mme Marie Demont ♦ M. Francis Gastambide ♦ Mme Isabelle Doucet-Joyé ♦ Mme Marina Salducci ♦ M. Jean-Claude Soudre ♦ Mme Caroline Thicoipé ♦ M. Mathieu Bergé ♦ M. Georges Barrère

1 Commission « espaces publics, infrastructures, circulation et stationnement » : M. le Maire, président de droit ♦ M. Henri Labayle ♦ Mme Marie-Hélène ChabaudNadin ♦ M. Pierre Pommiez ♦ M. Philippe Escapil-Inchauspé ♦ M. Bernard Causse ♦ Mme Monique Boé ♦ Mme Françoise Darmendrail ♦ M. Francis Gastambide ♦ M. Jean-Claude Soudre ♦ M. Jérôme Aguerre ♦ Mme Déborah Loupien-Suarès ♦ Mme Eliane Pibouleau-Blain ♦ M. Georges Barrère 1 Commission « cadre de vie » : M. le Maire, président de droit ♦ Mme Maryline Chevrel ♦ M. Daniel Lozano ♦ Mme Sophie Castel ♦ M. Philippe Escapil-Inchauspé ♦ Mme Françoise Darmendrail ♦ Mme Marie Demont ♦ Mme Stéphanie Touraton ♦ Mme Marina Salducci ♦ M. Jean-Claude Soudre ♦ Mme Colette Capdevielle ♦ Mme Déborah Loupien-Suarès ♦ M. Yves Ugalde 1 Commission « développement durable et participation citoyenne » : M. le Maire, président de droit ♦ Mme Martine Bisauta ♦ M. Philippe Escapil-Inchauspé ♦ M. Bernard Causse ♦ Mme Françoise Darmendrail ♦ M. Alain Lacassagne ♦ Mme Marie Demont ♦ Mme Stéphanie Touraton ♦ Mme Marina Salducci ♦ Mme Colette Capdevielle ♦ M. Jérôme Aguerre ♦ M. Mathieu Bergé ♦ M. Georges Barrère


Action publique

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Élections

Les commissions extra municipales Les commissions extra municipales sont des instances consultatives et de concertation non officielles permettant d’associer élus municipaux, représentants d’associations et personnalités ayant des compétences particulières dans les domaines traités par ces commissions. Quatre commissions extra municipales ont récemment été mises en place à l’occasion du dernier Conseil municipal.

1 Commission extra municipale « fêtes traditionnelles » : M. Henri Lauque, président ♦ M. Thomas Jaussaud, vice-président Conseillers municipaux : Jean-René Etchegaray ♦ Henri Labayle ♦ Martine Bisauta ♦ Aitor Arandia ♦ Isabelle Doucet-Joyé ♦ Jérôme Aguerre ♦ Mathieu Bergé ♦ Yves Ugalde Représentants des peñas : Laurent Roux (président du GAB, Groupement des Associations Bayonnaises) ♦ André Lascoumes (président Or Konpon) ♦ Jean-Jo Marmouyet (Peña Erronda) Représentants des cafetiers hôteliers - restaurateurs : Pierre Barat ♦ Mikel Ochandiano Représentants d’associations et personnes qualifiées : Maider Etxoan (collectif des femmes du Pays Basque, collectif contre les violences sexistes) ♦ Maité Axiari (ANPAA 64) ♦ Jano Fourcade (Association Info&Co) ♦ Gérard Iribarren (quartiers périphériques) ♦ M. Christian Paillaugue (animations) ♦ Franck Ethève (animations) ♦ Roger Goyénèche (animations) ♦ Jacques Savoignac (animations)

1 Commission extra municipale « taurine » : M. le Maire, président de droit ♦ M. Michel Soroste ♦ M. Pierre Pommiez ♦ M. Jean Saussié ♦ Mme Monique Boé ♦ Mme Marie Demont ♦ Mme Stéphanie Touraton ♦ Mme Marina Salducci ♦ M. Jérôme Aguerre ♦ Mme Caroline Thicoipé ♦ M. Mathieu Bergé ♦ M. Yves Ugalde 2 représentants désignés par chacun des clubs taurins suivants : Betisoak : M. Franck Bétachet et M. Yves Bippus Cercle taurin bayonnais : M. Philippe Ducasse et M. Jacques Bonnein Peña Campera : M. Jean-Dominique Lacroix et M. Dominique Perrin Peña taurine bayonnaise : M. Guy Bournac et M. Jean-Michel Légarburu Peña taurine Côte Basque : M. Roger Merlin et M. Jacques Oxandaburu Personnalités qualifiées : M. Bernard Massé ♦ M. Jean-Michel Gouffrant ♦ M. Bernard Darhan ♦ M. Jean-Louis Harriet ♦ M. Pierre Daulouède ♦ M. Hervé Pallas ♦ M. Alain Laroche ♦ M. Georges Barrère

1 Commission extra municipale « patrimoine et toponymie » : M. le Maire, président de droit ♦ M. Jean-René Etchegaray ♦ Mme MarieHélène Chabaud-Nadin ♦ Mme Maryline Chevrel ♦ M. Aitor Arandia ♦ M. Alain Lacassagne ♦ M. Francis Gastambide ♦ M. Jean-Claude Soudre ♦ M. Henri Etcheto ♦ Mlle Déborah LoupienSuarès ♦ Mme Eliane Pibouleau-Blain ♦ M. Yves Ugalde Personnalités qualifiées : M. Bernard Massé ♦ M. Pierre Hourmat ♦ Mme Josette Pontet ♦ M. Xarles Bidegain ♦ M. Jean-Paul Dartiguelongue ♦ M. Bertrand Gaudin de Saint-Rémy ♦ M. Patrick Toubal ♦ M. Pierre-Jean HartéLasserre ♦ M. Kristian Liet ♦ M. JeanClaude Larronde 1 Commission extra municipale « vie économique et commerce » : M. le Maire, président de droit ♦ Mme Sylvie Durruty ♦ Mme Sophie Castel ♦ Mme Marie-Hélène ChabaudNadin ♦ M. Philippe Escapil-Inchauspé ♦ Mme Marie Demont ♦ Mme Isabelle Doucet-Joyé ♦ Mme Marina Salducci ♦ Mme Colette Capdevielle ♦ M. Jérôme Aguerre ♦ M. Mathieu Bergé ♦ M. Georges Barrère Personnalités qualifiées : M. Dominique Destribats ♦ Mme Jocelyne Mendilahatxu ♦ Mme Laetitia Letamendia ♦ Mme Marie-Christine Caunègre ♦ Mme Johanna Sicart ♦ Mme Josèphe Malleville ♦ Mme Catherine Gueguen ♦ Mme Gilberte Dufrêne ♦ M. Benjamin Deviauce


10 Action publique

Aménagement urbain

ANRU

Les Hauts-de-Sainte-Croix font peau neuve Sur les Hauts-de-Sainte-Croix, un programme de mixité sociale et de rénovation urbaine est en cours. Avec la rénovation des immeubles, il implique le réaménagement de plusieurs espaces publics, ainsi que la construction d’une piscine « nouvelle génération » et d’une salle festive. > ENTRETIEN avec François Gouffrant, adjoint au maire délégué à l’aménagement urbain.

François Gouffrant

Qu’est-ce que l’ANRU ? L’Agence national de rénovation urbaine met en place un programme national qui concerne la rénovation de 529 quartiers en France. Il vise à améliorer les conditions de vie et l’attractivité du quartier. Pour Bayonne, l’ANRU a retenu un programme d’actions d’ici à 2012 : il concerne la Zone Urbaine Sensible du quartier Saint-Etienne. Son coût s’élève à 80 millions d’euros.

Les pieds d’immeubles de l’avenue de Jouandin sont en cours de réaménagement : avec cette rénovation, une place plus grande sera accordée aux piétons.

Bayonne Magazine : Pourquoi est-ce important d’aménager différemment les Hauts-de-Sainte-Croix ? François Gouffrant : C’est important parce que le temps l’exige. La zone a été réalisée dans les années 60. Elle a bien vieillie parce que la structure est de bonne qualité, mais l’environnement, intérieur comme extérieur, a besoin d’une rénovation importante et profonde. La rénovation des immeubles de l’avenue de Jouandin est esthétique : elle concerne les peintures, carrelages et revêtement des appartements*, mais elle modifie également les pieds d’immeubles pour redonner la place aux piétons et aux habitants. Aujourd’hui, les voitures vont jusqu’aux pieds des immeubles : nous allons les éloigner et améliorer la circulation en créant une contreallée parallèle à l’avenue du 14-avril, qui permettra de circuler en toute sécurité. Des zones seront aménagées pour les deux-roues dans des boxes privatifs à serrure. Nous éviterons ainsi que les deux-roues ne rentrent dans les cages d’escaliers. Il faudra peut-être faire un peu la chasse aux mauvaises habitudes au début, mais je pense que les changements de comportement seront aidés par ce que nous mettons en place.

B.M : Cette rénovation est possible grâce à des financements ANRU, qui visent normalement à la destruction des grandes barres HLM. Pourquoi le cas de Bayonne a-t-il été traité différemment ? F. Gouffrant : La particularité de Bayonne est que la barre HLM conçue par l’architecte américain Breuer ne sera pas détruite contrairement au cas de plusieurs autres villes. C’est l’intérêt architectural des bâtiments qui a convaincu de les conserver et de les valoriser. Le dispositif ANRU regroupe plusieurs sources de financement, pour une enveloppe globale de 80 millions d’euros. Ce dispositif a rendu la rénovation possible. B.M. : Quels sont les changements prévus en pieds d’immeubles ? F. Gouffrant : Nous avons voulu recentrer et attirer les commerces en pieds d’immeubles. Il est en effet plus facile de faire ses courses dans le quartier quand tout se trouve au même endroit. Nous avons également souhaité que les associations qui avaient montré leur dynamisme puissent accéder à un local à cet endroit.


Action publique 11 Un complexe aquatique répondant à la démarche Haute Qualité Environnementale ouvrira en février 2010.

Aménagement urbain

Échéancier des travaux d’aménagement B.M. : Un objectif de mixité sociale a également été fixé. Comment allez-vous l’atteindre ? F. Gouffrant : Autour du site, il fallait des points d’attraction qui soient ouverts aux Bayonnais comme aux non-Bayonnais. Un complexe aquatique va donc être construit, dans une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE) : quatorze cibles environnementales, mais aussi économiques et sociales particulièrement exigeantes ont donc été définies. Nous aurons ainsi affaire à un complexe aquatique de nouvelle génération qui saura attirer une population d’autres quartiers. Un autre élément de mixité sociale intervient avec une opération d’accession à la propriété menée par l’Office public HLM et qui concerne pour partie une population qui vient d’autres quartiers. Par ailleurs, pour désenclaver le quartier, ou plutôt pour le rapprocher du centreville, nous allons prochainement en revoir la desserte. Dans deux ans, la délégation de service public à la Société des Transports de l’Agglomération Bayonnaise (STAB) sera

remise en cause et nous chercherons à répondre au mieux aux besoins des habitants, par une extension des horaires de desserte, le soir notamment.

B.M. : La construction d’une salle festive est très attendue sur le quartier. Sera-t-elle également un élément de mixité sociale ? F. Gouffrant : La salle festive, qui devrait ouvrir en septembre 2009, sera destinée à accueillir jusqu’à 170 personnes pour des événements de type anniversaires, mariages, etc. Elle sera ouverte à tous, avec une priorité pour les gens du quartier. Elle attirera tout de même, comme pour la piscine, des habitants d’autres quartiers. Elle correspond d’abord à une demande faite par les habitants de Sainte-Croix, qui manquent parfois d’espace pour se réunir. ■ *La somme allouée à la rénovation est de 20 000 € par appartement ; 30 000 € si l’on y ajoute le coût de la rénovation des parties communes.

• de 2008 à 2011 : rénovation de la barre HLM de l’avenue de Jouandin (1103 logements) • de 2009 à 2012 : travaux sur les pieds d’immeubles et les espaces publics de l’avenue de Jouandin • de 2010 à fin 2012 : concertation et rénovation des HLM sur l’avenue de Mounédé (OPH) • de 2009 à mi 2011 : concertation et rénovation des HLM sur l’avenue de Mounédé (HSA) • de 2009 à mi 2010 : rénovation du parc HLM de Caradoc • de 2008 à mi 2009 : rénovation du parc HLM de Sainsontan • de 2008 à fin 2009 : lotissement et construction de HLM à Habas-les-Vallons • de 2008 à début 2009 : construction du hameau de Plantoun • de fin 2008 à mi 2009 : construction d’une salle festive sur l’avenue du Grand Basque • de septembre 2009 à février 2010 : construction du complexe aquatique

Une salle festive ouvrira ses portes à la rentrée 2009 sur l’avenue du Grand-Basque.


Les Mousquetaires

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ANGLET EHPAD Madame CHAABANE, directrice. Établissement de plain pied conçu par des professionnels de santé ● accueil de jour ● séjour temporaire ● séjour permanent 3e et 4e âge valides et invalides ● accueil de maladies cognitives

51, rue Hausquette Tél. 05.59.52.97.07 Centrale de réservation Fax 05.59.52.02.80


Action publique 13

Vie sociale

SENIORS

S’initier aux sports grâce à Ticket Bleu Sur le modèle de Ticket Découverte, la Ville de Bayonne lance l’opération Ticket Bleu. Cette animation permettra aux seniors de s’initier à diverses activités sportives, dans un souci de socialisation et de bonne santé. > ENTRETIEN avec Thomas Jaussaud, adjoint au maire délégué aux sports et à la vie associative Thomas Jaussaud, adjoint au maire délégué aux sports et à la vie associative

Bayonne Magazine : Pourquoi une telle opération ? Thomas Jaussaud : À l’initiative de Christine Lauqué, nous avions intégré dans le programme de la Semaine Bleue des ateliers sportifs encadrés par les éducateurs de la Ville de Bayonne. Le succès de cette opération nous pousse à proposer ces activités tout au long de l’année. Sur le modèle de Ticket Découverte réservé aux jeunes, le service des Sports de la Ville de Bayonne propose désormais des séances régulières d’activités physiques pour les jeunes retraités. Ce sont les Ticket Bleu. B.M. : Trouviez-vous l’offre existante pour les seniors insuffisante ? T. Jaussaud : Certaines associations, comme l’Entraide sociale, proposent déjà de la randonnée, ou d’autres activités comme la gymnastique aquatique ou la gym douce. Les Tickets Bleus sont là pour enrichir cette offre. Les éducateurs sportifs de la Ville de Bayonne ont des compétences très diversifiées. Ils nous permettent de proposer un plus large panel d’activités tout en tenant compte des aptitudes et capacités physiques des retraités. B.M. : Quels types de sports proposez-vous et à quel rythme ? T. Jaussaud : Avant tout, nous avons veillé à proposer des activités adaptées aux pratiquants. C’est une approche douce du sport, axée sur les loisirs et la santé. Nous avons mis en place trois ateliers thématiques : adresse et

En novembre et décembre, les seniors peuvent faire l'expérience du jeu de badminton.

Renseignements et inscriptions : coordination (jeux de ballons, badminton, parcours d’habileté motrice, tir-à-l’arc,...) ; adresse, force, équilibre (golf, escalade,...) et endurance (marche, vélo, parcours d’orientation,...). Nous avons également programmé des séances bowling qui permettront au plus grand nombre de découvrir cette activité dans le nouveau bowling de Glain. Le rythme des activités sera celui d’une séance par semaine pendant cinq à dix semaines, en fonction des activités. Il sera bien sûr possible de s’inscrire à plusieurs sessions, et même d’essayer toutes les disciplines proposées à l’année. ■

• Mairie (Bureau des formalités simples) • Maison de la Ville, avenue de Jouandin • Palais des sports de Lauga, avenue Paul-Pras Tél. 05 59 31 91 01 • Activités réservées aux personnes de plus de 55 ans • Certificat médical obligatoire


MATÉRIEL POUR

HÔTELLERIE ET COLLECTIVITÉS Z.A. de Bassilour - 293, rue de Bassilour - 64210 BIDART Tél. 05 59 54 79 49 - Fax 05 59 54 75 86 aft.equipement@wanadoo.fr


dossier

POUR EN SAVOIR PLUS >

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Décembre à Bayonne L’approche des Fêtes est synonyme d’animations dans les quartiers. La Ville de Bayonne ainsi que les associations de commerçants se sont mobilisées pour rendre le centre-ville encore plus agréable à vivre et donner de la joie aux habitants et aux promeneurs.

16 - Fédérer les initiatives des commerçants

18 - Olentzero annonce le retour de la lumière

20 - Conter Noël dans les quartiers


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DÉCEMBRE À BAYONNE

Le commerce bayonnais fait preuve d’une belle dynamique. Des initiatives émergent ici et là pour animer les rues et attirer les visiteurs. À l’approche de Noël, Sophie Castel, adjointe au maire déléguée au commerce et à l’artisanat, œuvre dans le sens de la synergie et de l’harmonisation des propositions. Rencontre.

Fédérer les initiatives seconde de créer un très grand spectacle de rue ; la troisième de monter une charbonnière. Le lien s’est fait entre la première et la troisième propositions et ce sont celles-là que nous avons retenues pour cette année. J’ai ensuite cherché à savoir comment la plupart des commerçants pouvaient décliner ce thème du charbonnier dans leurs vitrines. J’ai invité un ou deux représentants par rue à une conférence de Claude Labat, chercheur d’une association locale, qui leur a expliqué le sens, les valeurs et la symbolique portés par ce personnage. Le thème de la lumière a été retenu. Certains commerçants y avaient déjà pensé et ont décidé d’utiliser des lumignons dans leurs vitrines, tandis que d’autres ont opté pour la lanterne, qui est un des attributs d’Olentzero. > Sophie Castel (deuxième en partant de la droite) lors d’une réunion avec les commerçants de la rue De Luc.

Bayonne Magazine : Comment considérez-vous votre rôle d’élue au commerce et à l’artisanat ? Sophie Castel : De nombreuses initiatives émanent des commerçants bayonnais, que ce soit de la rue De Luc, Sainte-Catherine, d’Espagne… Et dans l’idéal, quand une dynamique émerge, il est préférable qu’un maximum de personnes y adhère. Il n’y a rien de plus déstabilisant pour un chaland de voir des animations diverger d’un point à l’autre ; il y respire la désolidarisation et cette atmosphère ne le pousse pas à l’acte d’achat. Autour de l’événement de Noël, j’ai donc essayé de fédérer les initiatives autour d’un fil conducteur. C’est un début. Il y aura d’autres tentatives dans la mesure où l’année est riche en événements. B.M. : Quel fil conducteur avez-vous proposé en décembre ? S. Castel : Il y a plusieurs mois, l’association Hiruki et l’Institut culturel basque sont venus nous voir avec trois idées en tête : la première était de mettre l’accent sur Olentzero ; la

B.M. : Le village de Noël est comme chaque année installé sur la place de la Liberté. Quelle volonté exprimez-vous à travers cette mise en place ? S. Castel : La volonté première est d’attirer à Bayonne des personnes qui n’y seraient pas venues sans cette attraction. Ma volonté seconde est d’avoir sur ce marché une offre spécifique et suffisamment diversifiée pour chacun des chalets. Là aussi, les représentants de l’Office de commerce et moi-même avons souhaité une offre attractive. Plusieurs chalets répondent très bien à cette commande : jouets en bois, confiseries et pains d’épices, souffleurs de perles de verre, guirlandes lumineuses, serviettes de bain ; produits artisanaux bulgares… Ce village, sur lequel l’on fait des petits achats, doit être moteur pour le reste de la Ville. ■

Retrouvez le programme de Noël sur www.bayonne.fr et dans les lieux habituels.


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DÉCEMBRE À BAYONNE

Ouverture des commerces le dimanche Les commerçants des Halles ouvriront leurs portes tous les dimanches de décembre de 8h à 14h. Ceux du centre-ville seront majoritairement ouverts les dimanches 7, 14 et 21 décembre.

des commerçants Les temps forts - Les samedis et dimanches en fin d’après-midi : démonstration de patinage artistique et de hockey à la patinoire, place du Réduit - Les samedis et dimanches matins : ateliers d’initiation au patinage assurés par des entraîneurs diplômés. Gratuits (location des patins : 3,50 €) et ouverts sur préinscription

- Le 6 décembre : 22e Téléthon avec thé dansant de 14 h à 18 h et grande soirée dansante « Téléthondanse » de 19 h à 3 h, Maison des associations. Les commerçants du centre-ville proposeront diverses actions en faveur du Téléthon 2008 - Du 10 au 20 décembre : mise en place d’une charbonnière à la Poterne ; exposition photos sur le travail du charbonnier ; exposition sur Olentzero - Du 12 au 23 décembre : exposition d’artisans d’art au Cloître de la cathédrale organisée par l’Union commerciale de Bayonne - À partir du 7 décembre : cérémonie des lumières tous les jours à 17 heures rue d’Espagne - Le 14 décembre : journée du chocolat rue d’Espagne : avec le concours de M. Puyodebat, les commerçants offriront des chocolats à leurs clients ; les cafetiers auront à leur carte un chocolat chaud à l'ancienne - Le 21 décembre : journée du foie gras - Les 13, 14, 20, 21, 23 et 24 décembre : un père Noël sera dans la rue avec un photographe, et les photos seront offertes aux enfants qui se feront photographier avec lui. - Tous les jours : vente de fleurs en papier au profit du Téléthon par les commerçants Bayonne la belle vie

> Les commerçants de la rue d’Espagne font une cérémonie des Lumières chaque jour à 17h.

- Le 17 décembre puis du 19 au 23, dégustation de chocolats chauds dans les chalets accueil de la place Pasteur et du carreau des Halles

> Une patinoire synthétique est ouverte place du Réduit.

Une patinoire accessible par tous temps Une patinoire de 300 m² est ouverte depuis fin novembre sur la place du Réduit. Entièrement synthétique, le procédé de fabrication procure un plaisir de la glisse presque équivalent à celui de la glace, pollution en moins, puisque aucune production de gaz n’est nécessaire au maintien de la température de la glace comme c’est le cas pour une patinoire classique. Celle-ci offre en outre l’avantage d’être accessible par tous temps, qu’il fasse 20°C ou - 5°C, ou bien encore en cas de pluie. Ouvert du dimanche au jeudi de 10 à 19 h et les vendredis et samedis de 10 h à 20 h 30. Location des patins : 3,50 €


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DÉCEMBRE À BAYONNE

Longtemps perçu comme un simple charbonnier, comme le Père Noël basque, Olentzero est en fait celui qui annonce le retour de la lumière. Il arrive au moment du solstice d’hiver pour rappeler aux hommes que le soleil et toujours là et qu’il va reprendre sa course ascendante.

Olentzero annonce le retour En basque, « Olentzero » veut dire « nouvelle époque ». Son origine, et le fait de fêter le soleil est toujours là, sont très anciens. Claude Labat qui, au sein de l’association Lauburu, a travaillé et continue de travailler sur la mythologie basque, y trouve même des parallèles avec les Saturnales, fêtes païennes qui du temps des Romains, couraient du 17 au 24 décembre. Elles étaient l’occasion de faire des grands repas, des spectacles, des cadeaux et de décorer les maisons. Et, comme d’autres fêtes ultérieures, elles entouraient ce moment fatidique de l’année, celui du solstice d’hiver, moment où le jour reprend le pas sur la nuit. « L’Église va ensuite plaquer la fête de Noël le 25 décembre, jour de la fête du soleil invaincu pour les Romains. Dans cette façon de procéder, l’Église ne lutte pas contre les croyances populaires, au contraire, elle les phagocyte. De manière symbolique, elle fait coïncider ce jour avec celui de la naissance du Christ. C’est ainsi qu’Olentzero deviendra plus tard l’annonciateur de la naissance du Christ. Or, cette tradition est bien antérieure au christianisme, explique Claude Labat. »

Une tradition locale Plus proche de nous en effet, dans la tradition basque et plus largement pyrénéenne, on trouve de vieilles légendes qui racontent que dans un temps reculé, le peuple de la montagne s’attendait à un proche changement d’époque. Cette attente s’explique par le besoin de comprendre le mouvement du soleil. « À cette époque, reprend Claude Labat, l’année était considéré comme un mouvement pendulaire ayant deux pôles, l’un au solstice d’hiver, marqué par la fête du renouveau, l’autre au solstice d’été, marqué par les feux de la Saint-Jean. » Olentzero serait l’un des survivants de ce peuple disparu, qui vivait de l’Ariège au Pays Basque. Il vient rappeler que l’hiver s’arrêtera

> Olentzero sera à Bayonne le 20 décembre.

et que la lumière réapparaîtra. Pour symboliser cette double vérité, il tient une lanterne à la main et une faucille dans l’autre. » « Le choix du charbonnier, au visage noirci par la suie, n’est pas anodin. De tout temps, les peuples ont eu besoin d’avoir recours à la noirceur comme faire valoir de la lumière. Plus tard, on a ajouté à cette noirceur en disant de lui qu’il buvait plus que de raison et en imaginant qu’il était battu par sa femme… » Sa condition sociale ne relève pas du hasard non plus. Il incarne un personnage de basse condition, qui pourtant annonce la lumière, comme pour rappeler la pertinence des savoirs et traditions populaires.

Confusion des années 70 Localement, la tradition d’Olentzero est pratiquée dans la vallée de la Bidassoa jusque dans les années 70 où il se fait connaître à l’Ikastola d’Arcangues. Avec le réseau des


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DÉCEMBRE À BAYONNE

Olentzero à Bayonne

de la lumière

Ikastolas, le phénomène prend une ampleur considérable, et parce qu’associé aux enfants, il devient le Père Noël basque aux yeux des médias et des visiteurs. C’est là qu’intervient la confusion, en France tout du moins, car l’Espagne, qui fête surtout Saint-Nicolas, lui épargne ce traitement.

Olentzero arrivera à Bayonne le 20 décembre. Il accostera comme à son habitude près du pont Pannecau et entamera un parcours à travers la ville pour rejoindre la mairie. Il fera une pause rue du Pilori, passera par la rue d'Espagne, la rue des Gouverneurs, la Poterne où il s’arrêtera faire une visite à la charbonnière en chanson, repartira par la place Jacque-Portes, la rue Thiers, la rue Bernède avant de rejoindre la mairie. Il sera suivi par les enfants des Ikastolas, tandis que des chœurs chanteront à chacune de ses étapes. Une exposition sur Olentzero, préparée par l’Institut culturel basque et Claude Labat, chercheur au sein de l’association Lauburu, sera visible du 10 au 20 décembre près de la charbonnière, à la Poterne.

Il y a une dizaine d’années, l’association Hiruki le fait connaître à Bayonne et en parallèle, l’association Lauburu démarre ses recherches sur cette pratique, qui à Bayonne aussi prend une ampleur considérable auprès des enfants et de leurs familles. ■

Une charbonnière à la Poterne Du 10 au 20 décembre, Koldo Azunares fabriquera une charbonnière à la Poterne. Le public pourra suivre le processus de fabrication : pose des tronçons de bois, des feuilles, des galettes de terre, allumage, entretien et jusqu’à l’ouverture. De cette charbonnière d’environ 6 mètres de diamètre, Koldo pense retirer quelque 700 kg de charbon. Deux tonnes de bois auront été nécessaires à cette opération, du bois de pin en l’occurrence. Le charbon sera vendu en petits sachets « collectors » à partir du 22 décembre dans les chalets Bayonne la belle vie des places Pasteur et des Halles. Les fonds recueillis sont destinés au groupe local de l’association ATD Quart Monde, qui s’engage au quotidien à lutter contre la misère et le respect de la dignité humaine. Retrouvez l’interview de Koldo Azunares sur www.bayonne.fr

> Une charbonnière sera installée à la Poterne du 10 au 20 décembre.


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DÉCEMBRE À BAYONNE

C’est dans deux lieux totalement différents que des commerçants ont eu l’idée d’organiser des lectures de contes à l’approche de Noël : à l’espace d’art contemporain Spacejunk et au cloître de la cathédrale. Ces lectures auront lieu le mercredi 17 décembre après-midi.

Conter Noël dans les Pour répondre au souhait de la municipalité d’animer les rues et les quartiers, l’association des Amis du cloître et les commerçants de la rue Sainte-Catherine ont eu l’idée d’organiser des lectures de contes et d’y inviter parents et enfants.

Pêche à la lumière avec Les Amis du cloître Les Amis du cloître proposent aux enfants d’aller à la pêche à la lumière : sur le principe de la pêche à la ligne, ils partiront à la pêche à la lanterne ou aux lumignons. « Dans les lanternes seront enfermés des poèmes du monde, qui seront lus par les animatrices de la bibliothèque municipale, explique Patrick Verdoux, président de l’association. Nous avons souhaité nous associer à des professionnels de l’animation pour que les poèmes retenus puissent être compris par des enfants en bas âge, mais aussi pour leur donner ou renforcer en eux le goût de la poésie. » Les parents qui le souhaiteront pourront également lire les poèmes que leurs enfants auront pêchés, des poèmes porteurs d’espoir et de lumière. Une des commerçantes, adhérente à l’association des Amis du cloître et gérante d’un restaurant rue d’Espagne, offrira un goûter sous la forme d’un gâteau de Noël, tandis que l’Union commerciale de Bayonne* offrira des bonbons. Les parents qui le souhaitent peuvent aussi s’associer à l’animation en apportant un gâteau ou des boissons.

Noël solidaire avec les commerçants de la rue Sainte Catherine Sans être pour le moment réunis en association, les commerçants de la rue Sainte> Les enfants sont invités à un jeu de pêche à la lumière le 17 décembre après-midi au Cloître de la cathédrale.


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DÉCEMBRE À BAYONNE

Les commerçants décorent leurs vitrines Le thème retenu pour la décoration des rues et des vitrines est celui de la lumière, symbole porté par le personnage d’Olentzero. Plusieurs commerçants ont répondu à cette proposition en faisant preuve de créativité pour la décoration de leur vitrine.

quartiers Catherine ont eux aussi décidé de créer un après-midi chaleureux à l’approche des Fêtes. Le 17 après-midi, ils invitent également les familles à se rassembler autour de lectures de contes de Noël qui seront dits par Fred Fort. Cela se passera à Spacejunk, traditionnellement dédié aux expositions d’art tournant autour des sports de glisse. « Pour l’occasion, nous installerons un grand tapis au sol, sur lesquels les enfants pourront s’asseoir, explique Alban Morlot, directeur de l’espace. Les parents qui le souhaitent peuvent aussi apporter des gâteaux et des boissons à partager à l’issue des lectures. Nous n’avons pas de budget pour la manifestation, mais il est bon de retourner à des valeurs traditionnelles de partage où chacun y met un peu du sien de temps en temps. » Cet après-midi-là, Pierre Haury, une des figures du quartier, viendra avec son âne proposer des balades aux enfants. L'association Oshukaï – karaté traditionnel, kobudo – prévoit un après-midi « Création d’objets artisanaux et décorations de Noël » (au 29 rue Sainte-Catherine). De son côté, Julio Calluori, gérant de la Gallibrairie a proposé aux commerçants de la rue d’exposer des photos sur le thème du handicap dans le monde réalisées par des photographes professionnels pour le compte de l’Association des paralysées de France. ■

Pêche à la lumière et lecture de contes au cloître Le 17 décembre à partir de 15 h Renseignements : 06 67 94 16 19. Lecture de contes rue Sainte-Catherine Le 17 décembre à partir de 15 h Renseignements : 05 59 55 09 39 *Du 12 au 23 décembre, l’Union commercial de Bayonne organise une exposition d’artisans d’art au cloître de la cathédrale

Anne-Marie Diloy, boutique Nahia, rue de la Salie « J’adore faire les vitrines* et le thème d’Olentzero m’a été très utile cette année, parce que les couleurs des vêtements sont dans le noir, le gris et le blanc. J’ai donc un petit charbonnier, des tons noirs et dorés, du branchage, de la paille, des lumières, une lanterne, un feu de bois, dans l’idée de recréer l’ambiance d’une charbonnière et rappeler qu’Olentzero avec sa lanterne, le feu de bois qui nous réchauffe, sont là pour redonner espoir. » *Anne-Marie Diloy a déjà reçu le prix de la plus jolie vitrine décerné par l’Union commerciale Maité Goïty, boutique Eskulana, rue Pannecau « Je suis la plus ancienne de la rue et très heureuse de voir arriver des jeunes qui ont envie de s’investir pour le quartier. Quand la municipalité a proposé un thème commun, nous avons rebondi, tant le fait de faire des choses ensemble nous paraît porteur et intéressant. Nous avons retenu l’idée de la lanterne que chacun accrochera comme il pourra, puis celle d’utiliser un autre des attributs d’Olentzero, une bûche, un béret, du charbon, à la guise de chacun. Dans la rue, devant chaque boutique, nous placerons un cône en bambou recouvert de feuilles d’or sur fond rouge, enrubanné d’un grand ruban vert. Ce sera notre arbre de Noël : il aura été réalisé pour la modique somme de 15 € par commerçant ! Il est possible de faire de jolies choses avec peu de moyen ! » Geneviève Debat, D’ici et d’ailleurs, rue de la Monnaie « Je travaille avec des artisans qui proposent des pièces de décoration uniques. Ma vitrine et ma décoration sont donc faites d’objets que je vends. Pour Noël, j’ai réagi favorablement au thème de la lumière parce qu’il est facile à mettre en scène : je vais accrocher une grande lanterne au plafond dans laquelle je ferai courir une guirlande de lucioles. Mes produits seront installés sur un fond de doré, et pour insister sur le côté chaleureux de Noël, je vais installer une fausse cheminée, avec des bûches et des plaques noires et dorées en suspensions. »



vie de la cité POUR EN SAVOIR PLUS >

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24 - Exposition Les sculptures de Ghiotti sur le mail Chaho Pelletier 26 - Événement Salon Eco’vie : reflet d’une forte demande locale 28 - Culture Lézards qui bougent : une compagnie qui tourne bien 29 - Enseignement IAE : santé et commerce international 30 - Histoire Fastes au château de Caradoc 32 - Événement Le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme 34 - Culture Le Théâtre des Cimes : un regard bienveillant sur l’autre 35 - Portrait Six anciens Bayonnais honorés 36 - Portrait Le trio s’accorde


24 Vie de la cité

ERAKUSKETA

Ghiottiren zizelkadurak Chaho Pelletier pasealekuan Urtarrilaren 18 arte, Maximo Ghiottiren hamabost bat zizelkadura haundi dago Baionan. Errobiko campusak eskaintzen duen modernoaren eta antzinakoaren arteko buruz-burukatzearekin bat egiten du zizelkadura horien geometria espirituak. Maximo Ghiottik zizelkaritza eta margolaritza irakasten ditu Turineko Arte Ederren eskolan Europako hiri ezberdinetan bere lanak erakusteaz gain: Cologne, Lugano, Vilnius, San Petesburgo, Mosku eta gaurregun Baiona. Turineko hiriak proposamena egin ondotik bere lanak kasernen eta Errobiko campusaren leku ospetsuan jarriak izan dira. Hiruretan hogei urtetan, Maximo Ghiottik abstrakzio molde klasiko batetik idokitzen du bere sormena : molde guziz geometriko batez lantzen du metala eta ardurenik bulkadaren eta tiratzearen kontrakotasunak baliatzen ditu. Unibertsitatearen patioan kokaturiko « Speculum »-an argiki agerian da. Obra horretan bi hiruki gurutzatuen arteko orekaren bilatzea agerian emana dago. Platanondoen etorbidean dagoen « Origo » obran ere ageri da, bi aho korapilatuen iduria eskaintzen duena. Bolborategiaren sartzean ezarria den « Tetrade » obran oraino agerian da, bulkatzen duten bultzailuak eta atxikitzen duten kateak erabiltzen dituena. Zizelkadura hori Michael Angeren „Jopu bihurria“ obraren aipamena da ere, gorputz zainart batean dagoen indar guzia iragarriz bihurdikatze mugimendu batek adierazten trabatzen dirudiena.

Bigarren bizi bat eman Zizelkadura haundi horien sortzeko, tona bat eta 2.5 tona artekoa bana, turindar hori burdinketariekin dabil maiz. Beren oletan kamioi malgukiak, kateak, metalezko zubixkak, induskailuen palak biltzen ditu... Zati horiek ez ditu berriz erabiltzen figurazko forma batean bainan irudikatzen duten indarrarentzat eta ukan duten atxikitze edo bultzatze betekizunarentzat baizik. Maximo Ghiottiren baitan dago ere hutsbeteak baliatzeko nahikaria, eta zonbaitetan

ere lerroekin edo makurdura hautsiekin, „la ruote de fetonte“-n bezala*.Kaserna ttipiaren sartzean aurkeztua den gurpilak ez dirudi burutua denik: arraia zonbat eta uztaiaren zati bat eskas dira. Hutsune horiek ikusliarraren irudimena istorioan sartzen uzten dute,errotaren marrazkia (edo xedea) jarraiki nahi balu bezala, eta errota hori itzultzen has dadin igurikatu baita ere. Hau da autoreak bere publikoa hunkitzeko eta bere istorioan sarazteko duen manera, menturaz ere idekidura sortzeko duen moldea, norberaren baitan „zapatua dirudien bizi-indarra“ senditzen duen lekuan baiesten du. ■ * idazlearen oharra: Phaéton, italiarrez Fetonte ahozkatua, jainko-erdia zen. Bere etorkia frogatzeko asmoz Heliosen, bere aita, orga gidatu nahi zuen, erdietsi gabe. Bere izarigabeko handinahiagatik zendu zen: zaldiak basatu zitzaizkion eta lurrean lehertu zen.


Vie de la cité 25

EXPOSITION

Les sculptures de Ghiotti sur le mail Chaho Pelletier Jusqu’au 18 janvier, Bayonne accueille une quinzaine de sculptures monumentales de Maximo Ghiotti. L’esprit de géométrie qui les caractérise cadre bien avec la confrontation du moderne et de l’ancien offert par le site du campus de la Nive. Maximo Ghiotti enseigne la sculpture et la peinture à l’école des Beaux-Arts de Turin tout en exposant ses œuvres dans différentes villes d’Europe et jusqu’en Russie : Cologne, Lugano, Vilnius, Saint-Pétersbourg, Moscou et aujourd’hui Bayonne… C’est sur une proposition de la Ville de Turin que ses œuvres ont donc pris place sur le site prestigieux des casernes et du campus de la Nive. À soixante ans, Maximo Ghiotti puise sa créativité dans une forme d’abstraction classique : il travaille le métal de façon très géométrique et joue le plus souvent sur les oppositions entre traction et poussée. Cela se voit clairement dans Speculum, implantée dans la cour de l’université et qui met en évidence une recherche d’équilibre entre deux triangles croisés. Cela se voit aussi dans Origo, qui borde l’allée des Platanes, et qui donne l’impression de deux bouches entrelacées. Cela se voit encore dans Tetrade, installée à l’entrée de la Poudrière, et qui joue entre des chaînes qui retiennent et des ressorts qui poussent. Cette sculpture est aussi une référence à L’Esclave rebel de Michel-Ange,

révélant toute la force contenue dans un corps musclé et comme empêché de s’exprimer par un mouvement de torsion.

Donner une seconde vie Pour créer ces sculptures monumentales, qui pèsent entre une tonne et 2,5 tonnes chacune, le sculpteur turinois fréquente les ferrailleurs. Il récupère chez eux des ressorts de camion, des chaînes, des passerelles métalliques, des pelles de tractopelles… Il ne réutilise pas ces pièces dans une forme figurative, mais pour la puissance qu’elles incarnent et cette fonction qu’elles ont eue de retenir ou repousser. Il y a aussi chez Maximo Ghiotti une volonté de jouer sur les pleins et les vides, et parfois même les lignes ou courbes interrompues, comme dans La ruote di Fetonte*. La roue qui est présentée à l’entrée de la petite caserne ne semble pas finie : il y manque des rayons et une partie de la jante. Ces vides laissent l’imaginaire de l’homme entrer dans l’histoire, comme s’il voulait poursuivre le dessin (et dessein) de la roue, et même attendre qu’elle se mette à tourner. C’est là une façon qu’a l’auteur d’intéresser son public et de l’entraîner dans son histoire, peut-être aussi une façon qu’il a de créer une ouverture là où il sent en chacun « une force de vie qui est comme comprimée », affirme-t-il. ■

„Tetrade“ obra Michael Angeren „Jopu bihurria“-ren aipamena da, gorputz zainart batean dagoen indar guzia erakusten du, bihurdikatze mugimendu batek adierazten trabatzen iduri duena.

Tetrade fait référence à L’Esclave rebel de Michel-Ange, qui montre toute la force contenue dans un corps musclé et comme empêché de s’exprimer par un mouvement de torsion.

* NDLR : Phaéton dit Fetonte en italien était un demi Dieu, qui, pour prouver son origine, voulut conduire le char d’Hélios, son père, sans y parvenir. Son ambition démesurée le conduisit à la mort : les chevaux s’emballèrent et il s’écrasa sur terre.

Ostegun guziz, 13:00an, Myriam Blom arte historialariak Maximo Ghiottiren obren inguruan kultur ibilbidea eskaintzen du. Euria ari badu, bisita bolborategian iraganen da, zizelkariaren obra miniaturizatuak han aurkeztuak baitira. (arratsaldetan irekia 14:00etatik 18:00 arte) Tous les jeudis à 13h, l’historienne de l’art Myriam Blom propose une pause culturelle autour des œuvres de Maximo Ghiotti. En cas de pluie, la visite a lieu dans la Poudrière où des œuvres miniatures du sculpteur sont exposées (ouverture les après-midi de 14h à 18h).


ÉVÉNEMENT

26 Vie de la cité

Salon Eco’vie : reflet d’une forte demande locale Le premier salon Eco’Vie aura lieu à la Maison des associations du 30 janvier au 1er février 2009. Parmi les partenaires exposants, l’association BLE(1) permet l’installation ou la conversion d’agriculteurs biologiques au Pays Basque, et les accompagne dans la mise en vente de leurs produits. > RENCONTRE avec Maité Goienetxe, animatrice technique au sein de l’association.

Bayonne Magazine : Comment évolue la demande en produits biologiques au Pays Basque ? Maité Goienetxe : Elle évolue positivement. Dans les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP(2)), la demande est très forte en produits issus de l’agriculture biologique. Les quinze AMAP du Pays Basque fournissent cinq cents clients, alors que trois cents autres sont en attente d’une place. Ces dernières années, la demande a évolué de manière frappante. En plus d’avoir des produits bio, les consommateurs recherchent des produits locaux. La réflexion écologique et la recherche d’économie d’énergie jouent favorablement. Notre devise est d’ailleurs « Bio et local, c’est l’idéal ! » B.M. : Comment faire pour répondre à cette demande croissante en aliments biologiques ? M. Goienetxe : La colonne vertébrale d’une alimentation biologique, c’est le maraîcher. Nous avons une déficience en légumes, pour lesquels la demande est très forte. En 2008, nous avons permis l’installation de quatre maraîchers. Notre travail est de les accompagner d’un point de vue technique dans les Culture de soja à la Plaine d’Ansot. Laurent Hayet fait partie des trois agriculteurs installés par la Ville de Bayonne : « 90 % du soja non bio produit dans le monde contient des OGM. Il était donc intéressant de s’installer en bio ici à la Plaine d’Ansot, d’où je viens de faire ma première récolte. Le soja que je produis part à une coopérative de Pau et est destiné à l’alimentation humaine. »

La sensibilisation au bio des plus jeunes est l’un des enjeux majeurs pour l’avenir. Ici, création d'un potager à l'école maternelle Balichon.

choix de variétés, les modes de fertilisation, les outils, le choix des serres, etc. Et ce jusqu’à la mise sur le marché de leur production.

B.M. : Quels sont les principaux freins à l’installation d’un agriculteur ? M. Goienetxe : Bien que nous ayons des jeunes agriculteurs formés au bio, le problème reste l’accès au foncier. Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est la prise en compte de cette difficulté par les élus de la côte. Nous recevons des appels des municipalités qui veulent installer des maraîchers en zone péri-urbaine et réserver des terrains à cet effet. Le phénomène est récent : il date de 2006. À Bayonne, sur la plaine d’Ansot, nous avons aidé à l’installation de trois agriculteurs : l’un cultive des plantes médicinales, le deuxième du soja et le troisième est maraîcher. Dans un ou deux ans, nous aurons plusieurs maraîchers biologiques à la plaine d’Ansot.


ÉVÉNEMENT

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B.M. : Trouvez-vous des débouchés dans les restaurations collectives ? M. Goienetxe : Oui. Depuis plusieurs années, nous travaillons avec le lycée de Navarre de Saint-Jean-Pied-de-Port. Nous avons commencé par l’introduction d’un menu entièrement bio par trimestre, puis le choix s’est porté sur l’introduction du pain biologique à tous les repas. C’est à la fois plus efficace en terme de santé et en terme éducatif. Quant à la quantité de pain « gaspillé », elle est bien moindre, de l'ordre de 30 % en poids. Même économiquement, on s'y retrouve, par le fait que les élèves modifient naturellement leur manière de consommer. Et je ne vous parle même pas de la qualité nutritionnelle réellement supérieure de ce pain bio, qui vient notamment de la qualité des blés bios utilisés pour sa fabrication !

ronnemental et écologique au prix de revient du produit conventionnel. La pollution qu’il engendre est actuellement prise en charge par la collectivité : si elle était payée par le producteur, alors le bio serait beaucoup plus concurrentiel. Une étude a été menée par l’INRA de Colmar : à Münich, la Ville a investi 750 000 € pour la conversion de tous les agriculteurs de son versant en bio : aujourd’hui, l’eau de consommation produite n’a plus besoin d’être traitée. Elle coûte moins d'un centime par m3, tandis que la production d’un m3 d’eau potable coûte, en France, plus de 70 centimes le m3. Le coût de la dénitrification de l’eau est élevé, tandis que la culture biologique a, à la base, un impact positif sur la qualité de l’eau. ■

B.M. : Quel est le coût de revient d’un repas bio servi en cantine ? M. Goienetxe : Le coût de revient en matières premières est de 2,80 € contre 2 € pour un menu conventionnel.La comparaison n'est pas toujours évidente car les repas bios trimestriels sont aussi améliorés du point de vue du contenu du menu. L'intendance du lycée a chiffré le surcoût entre + 25 et + 30% (soit + 0,5 €/repas). Mais si l’on s’en tient à ce genre de calcul, on regarde les choses par le petit bout de la lorgnette. Parce qu’il faudrait réintégrer le coût envi-

(1) BLE : Biharko Lurrare Elkartea (2) Les AMAP fonctionne grâce à un système d’adhésion au trimestre : chaque semaine, les adhérents viennent chercher leur panier de viande, légumes, pain, œufs, en un lieu donné, moyennant une somme définie à l’avance (entre 10 et 20 euros). Ils n’en connaissent jamais précisément le contenu et le découvrent sur place. La seule certitude est d’avoir des produits frais et de saison ! Ce système présente aussi l’avantage d’assurer aux agriculteurs une rentrée d’argent régulière.

Olivier Millard, agriculteur bio à Saint-Pée-sur-Nivelle, tient un stand le samedi matin sur le marché de Bayonne. Il fournit aussi l’une des AMAP de Bayonne.

Le salon de la vie écologique Le premier salon Eco'vie, qui se tiendra à Bayonne du 30 janvier au 1er février, se donne pour vocation de faire découvrir au plus grand nombre des modes de vie et de consommation plus responsables et solidaires. Ses organisateurs veulent permettre à chacun de réfléchir à ses choix de vie, et de proposer des solutions grâce aux exposants présents et aux animations. www.salonecovie.com


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CULTURE

Lézards qui bougent Une compagnie qui tourne bien © Yanick McDonald

Le succès de la compagnie des Lézards qui bougent ne se dément pas. Elle s’est faite connaître des Bayonnais, tout en commençant très tôt une carrière internationale. Koffi Kwahulé, dans lequel Kristian Frédric se confrontait au duo infernal de la victime et de son bourreau. Enfin, ces deux dernières années, le metteur en scène exultait avec sa pièce Moitié-moitié, de l’auteur australien Daniel Keene, qu’il a voulu à la fois symbolique, énigmatique et surtout provocante. Avec 82 représentations, la pièce a voyagé d’est en ouest, de la Suisse au Canada, en passant par Paris, Dijon, Marseille… Elle a surtout ouvert un axe atlantique, qui la mène régulièrement de l’autre côté de l’océan. Les mises en scène contemporaines de Kristian Frédric, souvent abruptes et épurées, séduisent, au point qu’elles deviennent, pour certains programmeurs, une valeur sûre avant même les créations.

Jaz créée en Amérique

Moitié-moitié - Usine C

Il y a un moment déjà que la compagnie s’est faite remarqué du public bayonnais : il y a eu La Nuit juste avant les forêts mettant en scène Denis Lavant sur un texte de BernardMarie Koltes, pièce créée au théâtre de Bayonne, jouée au théâtre de la Ville à Paris et pour laquelle le sculpteur Ousmane Sow avait modelé trois pièces. Puis Big Shoot de

Lectures en appartement La compagnie des Lézards qui bougent a ses bureaux dans un des appartements de l’avenue de Jouandin. Elle est conventionnée par la Ville de Bayonne. En 2008, grâce à un partenariat avec la Maison de la vie citoyenne Saint-Étienne, elle a contribué à l’animation du quartier en proposant aux habitants de recevoir chez eux des comédiens pour des lectures de textes.

La prochaine pièce, Jaz, sera créée à Montréal à l’issue d’une résidence d'artiste obtenue à l’Usine C fin 2009 et début 2010. Pour cette mise en scène d’allure cinématographique, Kristian Frédric s’appuie sur un texte extrêmement fort de Koffi Kwahulé, un langage à la fois parlé et poétique qui dénonce l’anéantissement de l’être et des racines. « Mais peut-on totalement détruire ce qui forme notre genèse ? s’interroge Kristian Frédric. Ce monde peut tuer et essayer d’anéantir ce qui nous constitue, mais peut-il à jamais éteindre notre sens du sacré ? Peut-être qu’à travers sa destruction, Jaz trouvera enfin la paix, une forme de plénitude qui pourrait encore résonner comme une note. Et d’une simple note peut naître une mélodie. » Là aussi, la proposition a séduit le public des professionnels puisqu'une tournée est d’ores et déjà prévue à New York, dans d’autres villes des États-Unis puis en Europe. ■


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ENSEIGNEMENT

IAE Bayonne : santé et commerce international L’Institut d’Administration des Entreprises des Pays de l’Adour propose deux formations phare sur le site du campus de la Nive : un master Management de la santé, ouvert depuis la rentrée 2008 à Bayonne*, et un master Management international. « Le master Management de la santé prépare aux postes d’administration et de direction dans les institutions du secteur sanitaire et médico-social, ou dans les instances de tutelle de ces organisations, du type DDASS, DRASS ou conseils généraux, explique Sandrine Cueille, directrice déléguée de l’IAE. C’est une formation qui répond à un besoin crucial des institutions locales. Elles recherchent ce type de compétence, car elles manquent de personnel d’encadrement ». Avec la réforme du système de soins en France – la mutualisation des services et le travail en réseau – le besoin en terme de formation et de ressources humaines s’avère fondamental. L’IAE des Pays de l’Adour a donc jugé bon d’y répondre rapidement en créant ces spécialités, d’autant plus que la finalité d’insertion professionnelle est traditionnellement de mise dans ce genre d’école : les élèves de deuxième année travaillent en alternance. Ils passent la moitié de la semaine dans une structure professionnelle, et l’autre moitié en cours. « Ceci présente un intérêt de taille pour la structure qui peut compter sur la présence d’un étudiant à mi-temps d’octobre à juillet et à qui elle peut confier une mission d’étude importante, reprend Sandrine Cueille. Le système est aussi profitable à l’étudiant dont le stage ouvre souvent la porte à un futur poste. »

Débouchés assurés La démarche est la même du côté du master Management international : les étudiants ont l’obligation de suivre un stage en entreprise de plusieurs mois. Ils peuvent aussi suivre une partie de leur formation en Amérique latine, grâce à un partenariat signé avec des universités du Brésil, d’Argentine ou du Mexique, notamment. « Grâce à un lien constant avec le monde économique,

les débouchés professionnels sont assurés, explique Marc Valax, responsable du master 2e année Commerce international. Les entreprises se trouvent aujourd’hui confrontées à la nécessité de tout organiser en temps réel. Elles ont besoin de personnel qualifié pour mener à bien ce genre de mission. » Un des axes forts est donc de former les étudiants à travailler en ligne ; l’autre est de les familiariser au concept de « glocalisation » (le local dans le global), c’est-à-dire d’adapter des produits locaux aux besoins d’un pays situé à des milliers de kilomètres. « L’expérience de l’entreprise Xibiouz, située à Saint-JeanPied-de-Port, illustre ce principe : elle fabrique des vêtements tendance sorcières, qui marchent aussi bien ici qu’au Japon, pays pour lequel elle a quand même dû intégrer l’esprit manga ! » ■ *Le master Management de la santé existait précédemment à Pau

Les étudiants de l’IAE ont principalement cours dans les halles du campus de la Nive.

L’IAE de Bayonne organise un forum des métiers du commerce international le samedi 13 décembre : De 9h à 12h30 : ateliers de recherche animés par les professionnels du CI et maîtres de conférences De 14h à 17h : tenues de stands par les organismes (BIJ, maison de l'étudiant, Service Volontaire Européen...)


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HISTOIRE

Vue de la casa Caradoc aux environs de 1860, avec ses tours d’angle et son dôme. Photo prise sous le premier propriétaire, le général Caradoc Lord Howden.

Fastes au château de Caradoc En 150 ans d’existence, le château de Caradoc a connu un destin fastueux avant de devenir maison de retraite, vocation qu’il conserve aujourd’hui encore. Retour sur l’histoire d’une propriété d’exception. Avant le château de Caradoc existait la propriété de Mérignac. Quand, le 31 décembre 1856, le général Caradoc Lord Howden achète cette propriété de 2 ha, il l’appelle Casa Caradoc, par affection pour l’Espagne, où il est ambassadeur de Grande-Bretagne. C’est d’ailleurs sur la route de Madrid et se trouvant à passer par Saint-Étienne que le général découvre ce site magnifique dominant la vallée de l’Adour et Bayonne, sur lequel est édifié une demeure bourgeoise passablement délabrée. Il décide de l’acquérir sur le champ pour y faire construire un très beau château qui pourrait lui servir d’escale entre son Irlande natale et Madrid. Il choisit à cet effet le célèbre architecte italien Albano qui vient d’achever en 1847 le théâtre royal

italien de Covent Garden, à Londres. Deux ans plus tard, il achète la métairie contiguë de Sescosse et porte ainsi l’étendue du domaine à 3 ha. Il s’installe à Caradoc au moment de sa retraite de l’armée, en 1861, alors que les travaux ne sont pas encore tout à fait achevés. Il y restera jusqu’à sa mort en 1873. Sur son testament, n’ayant pas d’héritier et sa femme étant décédée avant lui, il lègue sa propriété, pour l’usufruit, à Lucie de Laborde et, pour la nue propriété, à Emmanuel Bocher, son neveu. La dame refusant son legs, le bien passe aux mains d’Emmanuel Bocher, qui ne fait avec sa famille que de rares séjours à Caradoc. Toutefois, au cours de ces brèves incursions, il ne manque pas d’entretenir ce


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HISTOIRE

splendide héritage, un château de 2 620 m² répartis sur trois niveaux et son parc.

Lord Howden en 1864. Photo Eugène Disdéri, RMN (musée d'Orsay).

La grande époque Ce nouveau propriétaire acquiert des terres alentours et porte le domaine à 11,5 ha, ce qui fait de lui le créateur du « Grand Caradoc ». Il faut alors compter avec une équipe de 15 à 17 jardiniers permanents, sous l’égide d’un chef jardinier de renom pour entretenir le parc. De l’avis général, c’est entre 1888, date des dernières acquisition, et 1920, date de sa revente, que Caradoc connaît son rayonnement optimal. Il a été aménagé par le célèbre paysagiste Édouard André : plantations de cèdres du Liban, de sapins du Caucase, d’araucarias du Chili et de gingkos de Chine. Après le décès d’Emmanuel Bocher, ses filles se montrent peu désireuses de garder cette somptueuse mais onéreuse propriété. Elles la cèdent, en 1920, à Felipe Prado, marquis de la Fuente Hermosa, et à son épouse, originaires du Pérou et résidant à Biarritz. Commence alors cette période à la fois fastueuse et insouciante d’après guerre « où il est de bon ton d’étaler ses richesses en affectant de n’y point attacher une importance démesurée »*. Caradoc n’échappe pas à cette ambiance : « depuis 1920, le nouveau chef jardinier dirige son équipe avec une autorité paternelle. D’une grande compétence, il veille jalousement à l’entretien des parterres de fleurs, arbres, etc., sans oublier les serres où ses magnifiques dahlias remportent régulièrement les premiers prix aux expositions florales du casino de Biarritz. Quant aux trois chauffeurs (un pour chaque maître : marquis, marquise et leur fille), ils constituent une classe privilégiée au sein du personnel de service. » Bénéficiant de la notoriété grandissante de Biarritz, Caradoc voit défiler d’illustres personnages, dont le roi Alphonse XIII d’Espagne, époux de la reine Victoria Eugénie de Battenberg, petite fille de la reine Victoria d’Angleterre. Ses altesses laissent leurs signatures sur le livre d’or de Caradoc.

Une maison de retraite Le marquis de la Fuente Hermosa décède le 11 août 1939, attribuant en toute propriété Caradoc à son épouse, qui se voit dans l’obligation de réduire considérablement son train de vie. Déjà en 1935, le départ du chef jardinier marque le début de temps devenus

difficiles. La marquise n’est plus entourée que de quelques fidèles serviteurs, et « bien que le château, propriété étrangère, échappe à la honte de l’occupation allemande, elle décide de vendre Caradoc à la Ville de Bayonne par acte notarié du 3 octobre 1952 pour la somme de 25 millions de francs de l’époque. » Le maire, en la personne du docteur Delay, fait aménager et transformer les intérieurs du château pour 15 autres millions de francs. Après que plusieurs propositions aient été étudiées, il y fait établir une maison de retraite pour Bayonnais âgés en priorité. Les services de la Ville seront chargés des aménagements. Après cinq ans de travaux, la maison de retraite est inaugurée le 26 avril 1957, tandis que la partie basse du parc est réservée à la construction de logements sociaux. ■ *extraits de notes prises par Joseph-René Garanx, habitant le quartier Saint-Étienne et ayant fait de nombreuses recherches sur le quartier.

Toutes les photos sont extraites d’un album appartenant aux Archives municipales de Bayonne.

Aménagement du parc de Caradoc sous Lord Howden.


ÉVÈNEMENT

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Le 60 anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme Pour célébrer le 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), plusieurs manifestations seront en place dès le 10 décembre, et se déclineront sur l’année 2009. Il commence avec la signature d’une convention partenariale entre la Ville de Bayonne, la Maison d’arrêt et la Direction des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation des Pyrénées Atlantiques. > RENCONTRE avec Adrien Charbeau, responsable du services hors-les-murs de la Médiathèque municipale.

Bayonne Magazine : Depuis six mois, vous vous rendez deux fois par mois à la Maison d’Arrêt de Bayonne pour y renforcer le goût de la lecture. Comment fonctionnez-vous ? A. Charbeau : L’action de renforcer le goût de la lecture auprès des détenus avait été engagée par une des bibliothécaires de l’équipe. Quand Isabelle Blin, notre directrice, est arrivée, elle a voulu formaliser les choses, d’où la signature d’une convention. Concrètement, nous apportons aux détenus des ouvrages, livres ou magazines, appartenant à la médiathèque municipale qu’ils peuvent emprunter. En apportant également quelques dons, nous renouvellons ainsi le fonds de la bibliothèque de la Maison d'arrêt pour pallier à un budget d'acquisition relativement restreint (quelques bandes dessinées ont été achetées par le SPIP de Bayonne cette année). B.M. : Quelles sont les demandes les plus fréquentes de la part des détenus ? A. Charbeau : Nous apportons beaucoup de documents illustrés, beaux livres avec des photos, livres pratiques, biographies de personnages célèbres, bandes dessinées, de magazines d’ac-

tualités sur les pays, les voitures, le sport… La poésie marche beaucoup également, sans qu’il y ait de préférence particulière. Les ouvrages bilingues pour les étrangers voulant apprendre le français ou lire dans leur langue maternelle ont un certain succès. Nous déposons une cinquantaine de livres tous les quinze jours pour une durée de deux mois, à destination d’environ 130 détenus. Il y a des demandes très précises, d’autres moins. Un jour, un détenu m’a demandé de lui trouver une photo d’un village qu’il avait visité au Brésil : il voulait la montrer à son co-détenu. Nous avons cherché, mais n’avons pas trouvé le village en question. Par contre, nous lui avons apporté de la documentation sur la région. Il était ravi.

B.M. : Comment se passent les contacts avec les détenus ? A. Charbeau : Bien, dans l’ensemble. C’est un public réceptif, qui a du temps et dont la lecture ou du moins, la venue à la bibliothèque de la Maison d’arrêt, est une des activités principales. Il y a assez peu de tensions ou de rapport de force mais il faut avoir du caractère pour s’imposer, il y a toujours une manière de créer le contact. Au début, un jeune qui jouait un peu les caïds m’avait dit : « moi, la lecture, au bout de deux lignes, ça me donne mal à la tête ». J’avais repéré qu’il aimait jouer aux cartes et nous lui avons proposé un livre sur le sujet que nous avions ramené par hasard. Il est resté une bonne demi-heure dessus. C'était gagné ! B.M. : Comment faites-vous pour briser les distances ? A. Charbeau : Il y a eu un temps d’observation. Puis, les liens se sont tissés. Nous commençons par leur poser des questions sur eux-mêmes. Et ils enchaînent en posant des questions sur ce qui se passe à l’extérieur. Puis, nous en arrivons au livre, car même si l’écoute à la personne est importante, nous n’oublions pas que nous sommes des bibliothécaires. Apporter des livres ne suffit pas, les filles de l'équipe se déplacent aussi pour les faire vivre et les rendre attractifs aux yeux d'un public très hétérogène avec des


ÉVÈNEMENT

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L’équipe des bibliothécaires se rend deux fois par mois à la Maison d’arrêt pour proposer de nouveaux ouvrages aux détenus. De gauche à droite : Adrien Charbeau, Anne Urbain-Perroy Marie-Odile Di Pasquale, et Véronique Moustrou. (Manque sur la photo Dominique Gutierrez)

jeunes en grande difficulté par rapport à l'écrit mais aussi des gros lecteurs de romans ou des amateurs de poésie. Nous leur apportons quelques bouquins pour enfants et adolescents, comme Copains des Pyrénées ou Copains des champs, qui marchent bien car ce sont des bouquins à la fois encyclopédiques et ludiques. Il faut parfois braver les moqueries, creuser les pistes. La démarche en vaut la chandelle : un ancien détenu est venu chercher une carte d’abonnement à la médiathèque il y a quelque temps ! Pour aller plus loin, j’ai proposé de doubler cette politique de prêt par une politique d’animations. Les 9 et 11 décembre, l’auteur et conteur togolais Gustav Akakpo viendra échanger avec eux sur le thème du voyage, de la migration, du mélange des cultures. Il parlera aussi de son expérience à la prison de Fresnes où il anime des ateliers d’écriture. ■

Surnommé “l'homme des droits de l'homme”, René Samuel Cassin fut le “père spirituel” et le rédacteur principal de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme adoptée par l'ONU en 1948.

© Daniel Franck

Qui était René Cassin ? "Le fantassin des droits de l'homme". René Cassin arrive au Conseil constitutionnel, sous la colonne du Palais Royal.

Né à Bayonne, René Cassin vit son enfance à Nice. Gravement blessé durant la Première Guerre mondiale, il dénonce l'incohérence des conflits et fonde en 1918 l'union des anciens combattants comptant plus d'un million d'adhérents. Membre de la délégation française à la Société des Nations en 1924, il participe à la création de l'Union Européenne. Plus proche des êtres que des idéologies, ce juriste hors pair participe à la vie politique de son pays comme un internationaliste, soucieux de mener sa mission d'humaniste à travers la défense des droits fondamentaux des individus. Dès la montée du nazisme, il énonce comment les nations pourront rétablir une paix durable. À l'appel du général de Gaulle, il se rend à Londres pour rédiger les textes légaux de son gouvernement naissant et participe aux négociations franco-britanniques. Alors qu'il préside le comité juridique du gouvernement provisoire, il donne de nombreuses conférences aux quatre coins du monde et entreprend des missions académiques en tant que délégué français à l’Unesco dont il fut, d'ailleurs, l'un des principaux inspirateurs. Il sera bientôt le président de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies. À l'âge de 60 ans, il participe à l'élaboration de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : fruit sublime de l'union de ses connaissances juridiques, de son humanisme éloquent et de sa maturité spirituelle. « Cette déclaration, dit-il, se présente comme la plus vigoureuse, la plus nécessaire des protestations de l'humanité contre les atrocités et les oppressions dont tant de millions d'êtres humains ont été victimes à travers les siècles ». Aussi, pour son action en faveur du « respect des droits de l'homme sur le plan mondial », le comité Nobel d'Oslo lui attribue en 1968 le prix Nobel de la Paix. ■

Les temps forts de l’anniversaire de la Déclaration

Enveloppe à l’effigie de René Cassin, Prix Nobel de la paix en 1968, dédicacée à la Ville de Bayonne. Cette enveloppe fera partie des objets présentés à la médiathèque à partir du 10 décembre.

■ Le 10 décembre • à 17h : signature de la convention de partenariat entre la Ville, la Maison d’arrêt et la Direction des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation Bayonne Magazine qui permet de fixer les engagements de chacun. • à 17h30 : inauguration d’une exposition d’affiches et d’objets ayant appartenus à René Cassin à la médiathèque. L’exposition est proposée par les associations Pragmatique et Bakea Bai. • à 18h : rassemblement devant la maison natale de René Cassin, rue EdouardDucéré, organisé par Amnesty International face à la mairie ■ Le 18 décembre • à 20h30 : diffusion d’un film documentaire « René Cassin, Une vie au service de l’Homme » à L'Autre cinéma, en présence du réalisateur. Le film a été réalisé par Aubin Hellot, qui a produit de nombreux documentaires historiques pour des chaînes publiques, dont Paul-Émile Victor, voyage d’un humaniste ou encore Jeu de miroir ou jeu de massacre (enquête sur les Guignols de l’info), etc. ■ En avril : Lors des Nouveaux Entretiens de Bayonne, le thème des débats et conférences s’articulera autour de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ■ D’autres manifestations sont en cours de programmation.


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CULTURE

Le Théâtre des Cimes : un regard bienveillant sur l’autre Avec une partie création et une partie enseignement, le Théâtre des cimes aborde le rire, la comédie, le drame. D’un aspect à l’autre, cette compagnie pratique l’eclectisme. > RENCONTRE avec Daniel Bellanger, directeur artistique de la compagnie.

pièce, Toi et tes nuages, d’Eric Westphal, où il est question de rapports psychologiques entre deux sœurs névrosées, voire schizophrène pour l’une. Leurs liens tissés en huis clos et leur rapport, ou non rapport au monde, m’ont touché. C’est une pièce extraordinaire dans laquelle l’auteur s’est inspiré d’une expérience familiale. Je travaille aussi sur une autre pièce, un huis clos dans un ascenseur, confrontant deux hommes dans un rapport très intense avec pour lien une femme, dont l’un est le mari, l’autre l’amant.

Toi et tes nuages est une pièce montée par Daniel Bellanger, avec Francine Bétat, Frédérique Martin, Eddie Sansano et Fred Fort.

Bayonne Magazine : depuis combien de temps êtes-vous installé à la Maison de la vie citoyenne du centre-ville ? Daniel Bellanger : depuis une dizaine d’années ; C’est là que nous répétons, donnons des cours pour adultes encadrés par nos comédiens. Et depuis le 4 novembre, nous organisons également des ateliers pour adultes et adolescents au Garage des arts, dans le quartier Saint-Esprit. B.M. : quelle est la spécificité du Théâtre des cimes ? D. Bellanger : je dirai que c’est le dynamisme et l’éclectisme. Je monte des pièces d’auteurs que j’aime. Et ce qui m’intéresse dans la mise en scène, c’est le non-dit, la psychologie des personnages, qui peut être trahis par la voix, par les silences. J’ai par exemple monté une

B.M. : vous travaillez sur des drames, les aspects sombres de l’humanité. Faîtes-vous pareil dans vos ateliers ? D. Bellanger : non. Il s’agit là de choix de metteurs en scène dans lesquels je scrute le côté sombre, la face cachée de l’humain. Cela n’a rien à voir avec le travail d’ateliers où nous abordons aussi le rire, la comédie, le drame… En ce moment, nous travaillons sur Molière. C’est en cela que la compagnie a un caractère éclectique. B.M. : comment abordez-vous les novices en théâtre ? D. Bellanger : à chaque fois que j’accueille des novices qui me disent « J’ai envie de faire du théâtre », j’ai envie de leur répondre – et je ne l’ai jamais fait jusque-là, « Méfiezvous que ce ne soit pas le théâtre qui vous fasse… ». Puis, en cours d’exercice, je pars du point où en est le comédien pour l’amener au théâtre tel que je le conçois. Sans violence. Il faut beaucoup d’écoute pour cela, beaucoup de bienveillance. Dans les cours débutants, j’essaie de poser ce regard bienveillant sur les élèves. C’est ce qui crée l’harmonie dans le groupe. Il faut beaucoup d’humilité pour accepter l’autre. ■


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PORTRAIT

Six anciens Bayonnais honorés Chaque année, à l’occasion de la Semaine Bleue, la Ville de Bayonne honore des anciens qui ont joué un rôle important pour leurs concitoyens en tant que bénévole ou simplement marquant par leur personnalité dévouée aux autres. « Cette année, j’ai souhaité que plusieurs personnalités soient mises à l’honneur, explique Christine Lauqué, adjointe au maire déléguée à la solidarité et à l’action sociale. Six Bayonnais ont été reçus par monsieur le maire, qui a pu dire un mot sur chacun, sur son dévouement et son désintéressement. » Parmi les noms qui mériteraient d’être retenus à Bayonne, Christine Lauqué a proposé celui de l’Abbé Camino, né le 7 février 1927 à Arnéguy. Curé à la cathédrale de 1982 à 1987 puis Supérieur du Grand Séminaire et vicaire de monseigneur Molères, il est aujourd’hui retraité et néanmoins prêtre auxiliaire à Guéthary. Ses prêches ont reçu et reçoivent encore la probe de nombreux fidèles ; il est de ceux qui parlent simplement des conduites à tenir sans toutefois paraître moralisateur, ni faire la leçon. Pierre Duhalde, né à Saint-Esteben le 17 avril 1928, a été retenu pour son investissement en tant que bénévole dans diverses associations caritatives et festives. Pour la 21e fois cet été, il a contribué à la fabrication de chars pour le corso lumineux des Fêtes de Bayonne. Il participe également à l’animation du carnaval, avec l’amicale Saint-Léon. Avec l’association Bietan « chorale et mutxiko » qu’il a créée il y a quinze ans, il anime diverses manifestations et mariages. Paul Labadie, né le 27 avril 1928, à SaintEsprit, a été honoré pour qualités de joueur de rugby à l’Aviron Bayonnais. Sous la houlette de Harry-Owen Roë et de Jean Dauger, il a été 21 fois International, entre 1952 et 1957. En 1954 et 1955, ce talonneur a été vainqueur du tournoi des cinq nations, et fait partie de l’équipe vainqueur des All black en 1954. De 1969 à 1976 : il a été président de la Commission Rugby et a fait partie du Conseil d’Administration de l’Aviron Bayonnais. Il est resté à la tête de la commission Rugby jusqu’en 1990. Arlette Laffitte, née le 27 septembre 1925 à Mont-de-Marsan, a connu le bénévolat très tôt : dans sa jeunesse, elle fait partie des « Louise de Marillac » qui visitent les

personnes âgées. Pendant 38 ans, elle a travaillé dans une boutique de la rue d’Espagne où elle vendait et achetait des livres d’occasion. Durant toute cette période, elle a contribué au développement du théâtre amateur, jouant alternativement avec la troupe du foyer Saint-André, des Compagnons du Labourd et de la Comédie de Bayonne. Aujourd’hui, elle chante à la chorale Denekin de Saint-André. Jean Nesprias, né le 18 juin 1927 à Biarritz, s’est illustré par sa contribution à promouvoir les danses traditionnelles basques : il a fondé plusieurs associations (Orok Bat, Orai Bat), une fédération (Ohidurak) et a longtemps enseigné la danse. En 1971, il a créé un Festival International de danses traditionnelles à Bayonne. En 1990, il a reçu la médaille d’argent de la reconnaissance de la Pologne puis en 1993, il a créé Erro Bat et s’est déplacé dans plusieurs festivals de danses traditionnelles : en Slovaquie, en Pologne et en Allemangne. Bernard Pachebat, né le 28 juin 1928 à Bayonne, a été reconnu pour son dévouement en tant que médecin au sein de l’Aviron Bayonnais où il s’occupait des équipes junior et réserve. Puis il a apporté son aide à l’équipe de la Croix-Rouge et à diverses associations sportives bayonnaises. ■

Jean Nesprias, Abbé Camino, Arlette Laffitte, Bernard Pachebat, Paul Labadie, Pierre Duhalde autour de Jean Grenet.


PORTRAIT

36 Vie de la cité Jean-Luc Tauziède, Jérôme Chuillon et Marcelino Herrero.

Le trio s’accorde Jean-Luc Tauziède, Jérôme Chuillon et Marcelino Herrero sont artisans : archetier pour le premier, archetier et luthier pour le second, exclusivement luthier pour le troisième. Ils se sont regroupés au 29 rue des Faures, pour exercer leurs métiers dans une plus grande complémentarité. « Il n’y en a plus des comme vous » lance un passant étonné, à la porte de l’atelier. « Non, c’est vrai que nous faisons un peu figures de dinosaures dans la profession », répond Jérôme Chuillon sans sourciller. « L’industrie chinoise nous fait beaucoup de concurrence, poursuit-il. En milieu de gamme, leurs instruments sont même d’assez bonne qualité. » Heureusement, pour obtenir un instrument haut de gamme ou très haut de gamme, la lutherie chinoise est absente du marché. Rien ne vaut le travail manuel et le temps passé à ajuster un instrument, à y tendre de bonnes cordes notamment. Dans le domaine du haut de gamme, JeanLuc, Jérôme et Marcelino ont donc encore toutes leurs chances. Jusqu’au 15 septembre, ils exerçaient chacun de leur côté, puis se sont installés en un seul et même lieu, le 29 rue des Faures, pour y travailler en synergie et en bonne intelligence. Leur complémentarité s’est avérée évidente : Jean-Luc à la fabrication des archers ; Jérôme, archetier en contrebasse et luthier en guitare ;

Marcelino, luthier dédié au quatuors des instruments à cordes (violon, violoncelle, alto et contrebasse).

L’archet, français d’origine Il est encore des domaines où la qualité de la facture française est reconnue. L’archèterie en fait partie. C’est à François-Xavier Tourte, Français et horloger de profession, que l’on doit la mise au point de cette partie de l’instrument : l’essence du bois choisie pour sa fabrication (du bois de Pernambouc), le profil concave de la baguette, son léger amincissement depuis le talon, puis plus nettement jusqu'à la pointe. Il obtint la perfection en 1775 et depuis lors, son savoir-faire continue à se perpétuer de maître à élève et d’une génération à l’autre, tout comme cela s’est passé pour les luthiers, dont le maître originel est l’Italien Antonio Stradivarius. Il faut un amour du bois et des matériaux nobles – du bois de Pernambouc, de la nacre (de Bretagne), de l’ivoire (de mammouth déterré en Sibérie !) ou de l’ébène d’Afrique pour pouvoir exercer le métier d’archetier. Mais depuis un an, l’abattage du Pernambouc, bois exotique qui pousse au Brésil, est interdit par la Convention de Washington relative à la protection des espèces. Dès qu’ils ont appris la nouvelle, Jean-Luc et Jérôme se sont aussitôt mis en quête de bois à vendre. Ils se sont mis en contact avec un importateur situé à Agen, le seul en France, et lui en ont acheté l’équivalent de 25 ans de travail ! ■


BAYONNE SCOPE

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Ça s’est passé à Bayonne et vous ne l’avez peut-être pas vu... 1

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1- Le 17 octobre 2008, réception en l'honneur de Daniel Chéné qui a quitté la mairie de Bayonne après 19 ans d’engagement en tant que Directeur des Espaces publics d’abord, puis en tant que Directeur général des services techniques. En termes de réalisation, ses plus grandes fiertés sont « l’aménagement des quais de la Nive et de la rue d’Espagne, la mise en place du réseau cyclable, ainsi que la reconstruction du théâtre. » Il est maintenant directeur du Syndicat mixte des transports. -2- Le 24 octobre, réception en l'honneur de Gérard Rigaber qui a quitté ses fonctions de Directeur général des services après 31 ans de service, en ayant débuté comme rédacteur auprès d’Henri Grenet. Il est aujourd’hui conseiller municipal de Cagnotte, dans les Landes, et conseiller auprès de Jean Grenet, président de la Communauté d’agglomération du BAB. -3- Le 19 octobre, pendant la Semaine Bleue, Le jardin public en-chanté était joué au théâtre par une troupe de comédiens amateurs avec le concours des élèves de l’école du Petit-Bayonne. -4- Le 19 novembre, le rallye Saint-Esprit a permis à une centaine d’enfants du Patronage laïque des Petits Bayonnais de réaliser un parcours artistique dans le quartier, dont un passage à Spacejunk. Une exposition du snowboarder et plasticien Nicolas Thomas y est présentée jusqu’au 10 janvier 2009. -5- Le 27 novembre, Jean Grenet a inauguré le stade Christian-Belascain en présence de la famille de cet ancien joueur de rugby, décédé brutalement il y a cinq ans, et de ses anciens co-équipiers de l'Aviron Bayonnais. Le stade Belascain se trouve à la Floride. Il dispose d'un gazon synthétique. -6- Le restaurant universitaire a ouvert ses portes après les vacances de Toussaint. Sur la place Saint-André, il accueille une multitude d’étudiants du campus de la Nive. 5

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> > > > CONCERT DE NOËL

Des opéras as bouffes au théâtre LLes 20 et 21 décembre, au théâtre de Bayonne, un concert symphonique sera donné au théâtre de Bayonne. Quatre opéras « bouffes » de Germaine Taillefer, Le bel Ambitieux, La Fille d’opéra, La pauvre Eugénie et Mr Petit Pois achète un château, seront interprétés par l’atelier lyrique de l’ORBCB (Amandine Bousquet, Laetitia Casabianca, Isabelle Castillon, Véronique Couchot, Véronique Soulet, Daniel Boulain, Sébastien Paulini et Gilles Ramade) sous la direction de Laetitia Casabianca comme chef de chœur, de Gaël Rabas comme metteur en scène et de Guy Condette comme directeur général. Quatre petits opéras bouffes de Germaine Taillefer. Samedi 20 décembre à 20h30 et dimanche 21 décembre à 17h30. Tarif : 24 € / réduit : 20 € / jeune : 15 €. Renseignements > 05 59 59 07 27.

BLOCNOTES

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SPECTACLES POUR ENFANTS

P’tits bouts de berceuses « P’tit bout ne peut pas dormir à cause de la pluie, c’est une berceuse qu’il lui faut. Commence alors un voyage chez ses voisines qui viennent d’ici, qui viennent de là, qui viennent d’ailleurs… Peut être que l’une d’elles aura la berceuse qui calmera P’tit bout… ». C’est en ces termes que Sandrine et Virginie, conteuse et chanteuse, présentent leur premier spectacle pour enfants, composé ensemble. P’tit bout de berceuse est un spectacle destiné aux bébés, aux jeunes enfants et aux adultes qui les accompagnent ; un spectacle plein de douceur et de poésie qui met du baume au cœur. Les contes, les jeux de main et les chants (grâce à la voix cristalline de Virginie) sont à la fois captivants, émouvants et réconfortants. Sandrine et Virginie jouent de préférence en petit comité, dans les crèches ou chez les particuliers. Pour permettre aux parents de reprendre des contes ou berceuses avec leurs enfants, elles proposent également des ateliers autour de leur spectacle, travail du jeu de main, apprentissage de chants et de berceuses, travail sur la respiration et le calme intérieur. Avec leur compagnie Sardines à lunettes & Cie, les deux jeunes femmes travaillent à la création de leur nouveau spectacle. Renseignements > 05 59 25 49 68 / 06 61 46 98 78 sardinesalunettes@yahoo.fr

SALON

Quelles études après le bac ? Le deuxième salon Studyrama, présentant les offres de formation post-bac, aura lieu à la Maison des associations le 13 décembre de 10h à 18h. 80 établissements publics et privés proposant près de 200 formations post-bac, classiques ou en alternance, en France ou à l’étranger ; seront au rendez-vous : BTS, universités, écoles de commerce et d’ingénieurs, écoles de métiers et CFA (Centre de Formation d’Apprentis). Ces établissements, régionaux et venant de toute la France, présenteront leurs formations supérieures et les métiers qui y sont liés, dans une multitude de secteurs : le commerce, les sciences et techniques, l’informatique, l’art, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, l’agriculture, l’agroalimentaire entre autres.

RECENSEMENT

Démarrage en janvier Le recensement de la population a lieu chaque année. À partir du troisième jeudi du mois de janvier, neuf agents recenseurs parcourront les rues de Bayonne pour recenser la population. 8 % de la population a ainsi été tirée au sort pour répondre à leurs demandes. Les personnes concernées seront préalablement prévenues par courrier de la mairie de la venue d’un agent recenseur, dont le nom leur sera communiqué.


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BLOCNOTES

RETRAITE

Bayonne à l’heure espagnole Les assurés résidant dans les Pyrénées-Atlantiques et ayant travaillé en Espagne et en France, pourront se renseigner sur leurs droits à la retraite espagnole et française, les 16 et 17 décembre à la CCI de Bayonne. Au cours de ces deux jours, les conseillers retraite de la CRAM Aquitaine, de l’INSS, de la MSA, du RSI Aquitaine et de l’ARRCO*, informeront aussi bien les futurs retraités que les retraités n’ayant jamais fait valoir des droits à une retraite en Espagne. En marge des stands d’information personnalisée, le public découvrira une exposition de photos autour de l’émigration et pourra assister à une conférence qui abordera le thème de l’émigration espagnole en France. Ces journées sont organisées chaque année, en France et en Espagne, en partenariat avec l’Institut National de la Sécurité Sociale espagnol. Les dernières ont eu lieu en Espagne à Murcie en juin 2008. *Caisse Régionale d’Assurance Retraite (CRAM Aquitaine), Institut National de la Sécurité Sociale (INSS), Mutualité Sociale Agricole (MSA), Régime Social des Indépendants (RSI Aquitaine) et Association pour le Régime de Retraite Complémentaire des salariés (ARRCO). Renseignements et inscriptions > www.cram-aquitaine.fr / Bureau information municipal / Consulat d’Espagne / Centre Culturel espagnol et Chambre de Commerce et d’Industrie.

ÉDITION

Les Maisons du Pays Basque de Duplantier Pour réaliser son livre Maisons du Pays Basque, ensemble des Dominique Duplantier a sillonné l’ensemble ays Basque communes des trois provinces du Pays varre et la français : le Labourd, la Basse-Navarre Soule. Sa connaissance approfondie de ce terriieuse, celle d’un toire l’a guidé dans une approche curieuse, erche systématiamoureux. Il ne s’agit pas d’une recherche ue, d’un que mais plutôt d’un appel esthétique, inventaire subjectif, composé au gré des impressions du regard, au gré des sensations. Il s’est associé à Francine Callède pour la mise en couleur des plans et dessins d’architecture et à Odile Contamin, docteur en histoire de l’art, conservatrice honoraire du Musée Edmond Rostand à Cambo et présidente de l’association des Amis du Musée basque. Les dessins ayant servi à la réalisation de cet ouvrage sont exposés jusqu'au 15 janvier à la Médiathèque municipale. Renseignements > Maisons du Pays Basque, 168 pages, éditions Cairn, 49 €.

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TIC > > > > > > > > > > > > Bayonne, ville Internet La Ville de Bayonne s’est vue décernée quatre @ par l’association gestionnaire des labels Villes Internet. Ces @, dont la notation s’étend de un à cinq, sont attribués en fonction des efforts faits par la Ville pour diffuser l’information citoyenne sur Internet, et les moyens pour permettre à un maximum de personne d’accéder à ce média. Bayonne a été récompensé pour ses initiatives liées à la mise en ligne d’un guide des droits et démarches, mais aussi pour l’ouverture de deux cyberbases, dont celle située près du Bij, rue Bourgneuf, équipée de dix postes de consultation, ainsi que pour la mise en œuvre d’un Espace numérique de travail (ENT), à l’usage des enseignants, parents et enfants des écoles primaires.

L’info du Bij > > > > > > > > > Prêt de vélo 4 deux roues oranges sont à la disposition des personnes désireuses de parcourir Bayonne à vélo. On peut les emprunter aux heures d'ouverture du BIJ.

Nouvelle permanence du planning familial Les 1er et 3e mercredis du mois, de 14h30 à 16h30 au BIJ, pour parler de sujets tels que : je ne sais plus ou j'en suis ; je suis enceinte ; victime d’abus sexuels ; j'ai interrompu une grossesse ; j'ai un retard de règles ; cela se passe mal avec mes parents ; il faut que j'en parle ; je ne comprends plus mon enfant ; etc.

Sidaction PATRIMOINE

Changement d'horaires de la boutique La boutique du patrimoine sera désormais ouverte du lundi au vendredi de 13h à 17h, pour permettre aux visiteurs d’y accéder pendant leur pause méridienne. Elle est située au 42 rue Poissonnerie. Renseignements > Boutique du patrimoine, 05 59 25 60 83 Direction de l’urbanisme, 05 59 46 63 65.

Le 1er décembre, le Bij a marqué le coup de la journée mondiale contre le SIDA, avec ses différents partenaires (Hôpital, AIDES, planning familial...). Des kits santé, des préservatifs et informations sur le sujet sont encore disponibles.


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ACTUALITEASSOCIATIVE ACTUALITÉASSOCIATIVE

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SOCIÉTÉ

Retrouver du travail grâce à une association L’association Bayonne Seniors Services est un service d’aides à domicile assurées par des RMistes en recherche d’emploi. En un an, elle a permis à plusieurs personnes de réussir dans leur entreprise et à des particuliers de pourvoir à leurs besoins. > Entretien avec Olivier Raynald, président de l’association.

Bayonne Magazine : À qui s’adresse l’association Bayonne Seniors Services ? Olivier Raynald : Elle s’adresse aux particuliers qui ont des besoins en termes de travaux ménagers, entretien de la maison, petit bricolage, jardinage, gardiennage, dame de compagnie, livraison de courses, accompagnement dans des démarches administratives… Nous sommes quatre actifs dans l’association aujourd’hui, tous anciens RMistes. Tout a commencé par une réunion sur l’emploi des seniors RMistes au CCAS de Bayonne. En discutant sur les solutions envisageables, nous avons réalisé que le CCAS était un lieu ressources pour trouver des clients. Le personnel social qui fait des soins à domicile se trouve souvent confronté à des soucis d’entretien ou de bricolage et ne sait pas vers qui se tourner. D’où l’idée de créer une association de personnes motivées qui rendraient ce genre de services et se feraient payer en Chèque Emploi Service Universel (CESU).

B.M. : Comment recrutez-vous les RMistes au sein de l’association ? O. Raynald : Au départ, nous avons été sélectionnés par le CCAS de Bayonne. Sur plus de 100 personnes contactées, nous étions huit intéressées. Un an après, deux d’entre nous ont créé leur entreprise, une personne est en CDI et deux autres en CDD à temps partiel. Aujourd’hui, ce sont les ANPE et les animateurs locaux d’insertion qui nous envoient les RMistes. Nous les recevons en entretien individuel pour tester leur motivation, avec l’aide de l’association Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprise (EGEE), qui a été missionnée par le Conseil général des PyrénéesAtlantiques afin de nous soutenir. Il nous arrive aussi de recevoir des salariés à temps partiel qui ont envie de compléter leurs revenus.

C’est grâce à l’association Bayonne Seniors Services qu’Olivier Raynald, ancien RMiste, a retrouvé du travail.

B.M. : Quel a été votre parcours personnel, depuis votre passage par le RMI ? O. Raynald : Aussitôt après la création de l’association, j’ai trouvé du travail à Biarritz. Je faisais du ménage. Puis, j’ai trouvé un CDI à temps partiel en tant qu’homme d’entretien, ce qui me convient parfaitement, puisque je continue à travailler en CESU en parallèle. Disons que mon occupation première, ce que j’aime faire, c’est le jardinage. Au sein de l’association, je continue mon travail de bénévole en répondant aux appels qui nous parviennent sur une plateforme téléphonique et je fais le lien avec les institutions qui nous envoie des clients.

Renseignements : Bayonne Seniors Services, 05 59 59 32 90 / 06 78 22 76 43.

Retrouvez les associations bayonnaises sur le site www.bayonne.fr, rubrique CARNET D’ADRESSES


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ACTUALITEASSOCIATIVE ACTUALITÉASSOCIATIVE

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FORCE BASQUE

GASCON

Le chapitre de Noël de l’Académie L’Académie gasconne de Bayonne organise son Capitol de Nadau, ou chapitre de Noël, le 12 décembre à 15 h au centre de réunions Sainte-Ursule. Au programme : intervention en langue gasconne de plusieurs académiciens, vente des « armanacs » du précédent chapitre et intronisation d’un nouvel académicien. L’entrée est gratuite et ouverte à tous. Un cocktail amical suivra les conférences.

Un sport à part entière

Renseignements : 05 59 63 63 60 / 05 59 45 33 92.

SKI

La saison au Ski Club Basque Cette année, le Ski Club Basque privilégie les Pyrénées et des destinations de part et d'autre des montagnes : des séjours à Baqueira (Espagne) du 14 au 19 décembre, du 25 au 30 janvier, du 22 au 28 février et du 13 au 19 avril, des week-ends à Baqueira les 10 et 11 janvier, à Formigal les 7 et 8 février, et à Luz Ardiden (ski et balnéo) les 21 et 22 mars, des dimanches au Tourmalet le 18 janvier et à Peyragudes le 8 mars. Le Ski Club Basque propose d'améliorer le niveau de pratique de ses adhérents grâce à une équipe de moniteurs bénévoles, dans une ambiance conviviale, pour encore plus de plaisir.

Renseignements : 6 rue Saubiole à Bayonne - Tél 05 59 59 32 98 Permanences les mardis et les jeudis de 18h30 à 20h du 15 octobre à la fin avril. www.skiclubbasque.com

Les sorties de Léo-Lagrange Cet hiver, le club Léo-Lagrange organise des séjours de ski pour les enfants de 8 à 18 ans à Saint-Lary pendant les vacances scolaires de février 2009. Il propose également des sorties à la neige les samedis, à la journée, de décembre 2008 à mars 2009.

Club Léo-Lagrange, porte Mousserolles, rue Ravignan. Tél : 05 59 59 33 79.

L’association Indarka promeut une image sportive de la force basque, moins folklorique qu’à l’habitude. « Il n’y a pas besoin de faire plus de 100 kg pour pratiquer la force basque, clame Sébastien Guiltou, 1,80 m, 72 kg et manager au sein de l’association. Il est plus question de stratégie et de technique que de gabarit pour soulever un poids. D’ailleurs, les compétitions se font par catégories de poids, comme en boxe. » Qui dit force basque pense jeux traditionnels basques, tels que le bûcheronnage, le lever d’enclume ou de charrette, ou encore le lancer de balle de paille. Ces jeux existent effectivement, mais la discipline la plus répandue est celle de la lutte à la corde (ou tir à la corde). Au-delà des démonstrations, elle permet aussi des rencontres à l’échelle internationale puisque une compétition mondiale a lieu tous les deux ans. C’est d’ailleurs typiquement le type de discipline accessible à tous et toutes, dès l’âge de seize ans. « Elle est aussi très technique et demande une grande qualité d’écoute, une volonté de faire cohésion avec le reste de l’équipe, ainsi qu’un certain sens de la stratégie », poursuit Sébastien. Les compétitions occupent cinq mois de l’année, le reste du temps étant consacré aux démonstrations un peu partout en France.

Indarka, 34 av. du Capitaine Resplandy. Renseignements : 06 03 41 40 56.


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CARNET NAISSANCES Matis COMMES 31/08/2008| ■ Abdel ABDUL RAZZAK 8/10/2008 ■ Alex JIMENEZ 20/09/2008 ■ Alia GOBEAUT 29/10/2008 ■ Alyssa JAMMET 26/10/2008 ■ Amalia MENDIBURU 4/09/2008 ■ Amira MIHOUB 6/10/2008 ■ Ana PASCUAL-VALLES 1/09/2008 ■ Andréa MARTIN 27/09/2008 ■ Annabella BERBERS 7/10/2008 ■ Bixintxo DAGUERRE 18/10/2008 ■ Camille BUZENAC 4/10/2008 ■ Camille OLIVEIRA 23/09/2008 ■ Capucine LESCOUTE 8/09/2008 ■ Chahinez KABOURI 14/10/2008 ■ Chaïma TOIBA-SALANNE 23/09/2008 ■ Diègo VINUESA PELAEZ 19/09/2008 ■ Elaïa MILLOX 18/10/2008 ■ Elisa VERA 21/10/2008 ■ Elise MARGUERITTE 2/09/2008 ■ Eloïse HERRADURA 10/09/2008 ■ Enea SORHAÏTZ 14/09/2008 ■ Enzo PEYRE DE FABRÈGUES 23/10/2008 ■ Fatima MANDIN 9/09/2008 ■ Florent CARDONNE 5/10/2008 ■ Freyja SAUVAGNAC 18/09/2008 ■ Gorka BOURGEOIS 23/09/2008 ■ Guilhèm CORBIÈRE-GADAUD 2/09/2008 ■ Héloïse DAMBREVILLE 28/09/2008 ■ Iban PETIT 16/10/2008 ■ Idoïa JAROCKI 13/10/2008 ■ Inès GONZALEZ 11/09/2008 ■ Jahnaë TOIHIRI 1/09/2008 ■ Jaymine SAINTE-ROSE 18/09/2008 ■ Jean CAZAUX 27/09/2008 ■ Kattalin PICAUD 19/10/2008 ■ Kattalin SALLABERRY 29/09/2008 ■ Keana GUILLAUME-GAUTHIER 24/10/2008 ■ Kellia LESCARRET 25/10/2008 ■ Lana DEMAT 9/10/2008 ■ Laura MICHAUD 12/10/2008 ■ Léon GAUDUCHAU 6/09/2008 ■ Leyla BRODAT 2/09/2008 ■ Lilou CARDONA 2/10/2008 ■ Lola GRELET 26/09/2008 ■ Lomig GONNORD 19/09/2008 ■ Louane REBOURS 30/10/2008 ■ Luca BERBERS 7/10/2008 ■ Lucas LEFÈVRE 14/09/2008 ■ Lucie RTIBI 4/09/2008 ■ Matys DREYFUS 24/10/2008 ■ Maxime GOMEZ 28/10/2008 ■ Médérick JOUSSEAUME 24/09/2008 ■ Mélissa LINARES 4/09/2008 ■ Nahia LORINEF 13/10/2008 ■ Nassim DE SOUSA SOARES-MRAOUNA 8/09/2008 ■ Nayeli JIMENEZ 14/10/2008 ■ Ninon OSSARD 31/08/2008 ■ Noé VINCENT 25/09/2008 ■ Noé DUPÉROIR-LÉVI 06/10/2008 ■ Ouassim ABBAR 01/10/2008 ■ Rudy GREBERT-OUHAMMOU 18/09/2008 ■ Salomé CORBOLIOU 10/09/2008 ■ Séréna DA COSTA 06/10/2008 ■ Shana ELISSALDE-HIRIART 18/10/2008 ■ Shayna MERIL-NAUD 12/10/2008 ■ Simon LE BEC 05/10/2008 ■ Stella DE DEUS 01/10/2008 ■ Tadia SANZ 23/10/2008 ■ Thaïs SILVA CASTRO 2/10/2008 ■ Théo BRUN 6/09/2008 ■ Thomas MOUSTIRATS 7/10/2008 ■ Typhaine QUARANTA 19/09/2008 ■ Valentine ETCHETO 21/10/2008 ■ Wassim DARIF 27/10/2008 ■ Zachary THIBAUT 9/09/2008 ■ Zinedine LOUNICI 2/10/2008 ■

MARIAGES

Félicitations à Delphine et Erwin Dazelle, qui se sont mariés le 10 novembre à la mairie de Bayonne.

Emmanuelle GONZALEZ et Bernard CAZENAVE 5/09/2008 ■ Ndèye FALL et Jacques BONNET 6/09/2008 ■ Audrey ACEDO et Christophe LANNOT 6/09/2008 ■ Samia DELLA et Gérard LACAULE 6/09/2008 ■ Marie SAINT-PAUL et Olivier SANSON 6/09/2008 ■ Emma DJOROBO et Maxime DUBREUIL 13/09/2008 ■ Chantal MEUX et Christian LOPEZ 15/09/2008 ■ Maria-Isabel RUIZ et Olivier LECLERC 20/09/2008 ■ Simone BARRAU et Jacques DUPLESSIS 27/09/2008 ■ Marie LARREGAIN et Jean-Daniel ROUSSEAU 27/09/2008 ■ Joëlle DUBLANC et Christophe LABURTHE 27/09/2008 ■ Elodie LO MONACO et Richard USANDIZAGA 3/10/2008 ■ Bitou DIAW et Cherif LAM 4/10/2008 ■ Florence PERRET du CRAY et Alexandre BELLOC 4/10/2008 ■ Sabrina MACIAS et Patrick INDEY 4/10/2008 ■ Marie-Thérèse AMARO-DAVILA et Bernard IRATCHET 4/10/2008 ■ Mylène LABENNE et Albert LANOU 11/10/2008 ■ Virginie ASPART et Stéphane ETCHEBARNE 18/10/2008 ■ Sylvie PICABÉA et Xavier LESCOURRET 24/10/2008 ■ Caroline DALBIEZ et Alexandre RAGOUILLIAUX 24/10/2008 ■ Delphine THOMAS et Erwin DAZELLE 25/10/2008 ■ Jocelyne CAPOT et Stéphane PINEL 31/10/2008 ■

DÉCÈS Geneviève DUCASSE 30/08/2008 ■ Marie TOUSSAINT 31/08/2008 ■ Marguerite REYNAUD /09/2008 ■ Dominique de SALES GOMES 4/09/2008 ■ Pierrette DESSOMMES 8/09/2008 ■ Gracianne ESCOS 8/09/2008 ■ Alain CLÉMENT 14/09/2008 ■ Y GUN EBAN 16/09/2008 ■ Jeanne LAVIELLE 18/09/2008 ■ Jean LAÏLE 20/09/2008 ■ Jean-Claude RÈGLE 22/09/2008 ■ Pierre RICHARD 23/09/2008 ■ Claire BIGOT 24/09/2008 ■ William CAMPS 25/09/2008 ■ Marie ROYNETTE 26/09/2008 ■ Marie REDONNET 28/09/2008 ■ Renée GOMEZ 29/09/2008 ■ Auguste MÉRIGOT 29/09/2008 ■ Joseph BIDONDO 30/09/2008 ■ Gérard LE BRUN 8/10/2008 ■ Carmen CONDIS 9/10/2008 ■ Daouia ALLOUA 10/10/2008 ■ Jacques ROUSSERIE 10/10/2008 ■ Raymonde DAGUERRE 11/10/2008 ■ Jacques PILARDEAU 11/10/2008 ■ Louis VIOLANTE 12/10/2008 ■ Ana Maria GONZALEZ LABART 13/10/2008 ■ Pierre LACHAUD 13/10/2008 ■ René DICHARRY 15/10/2008 ■ Léonie ALLEGROTTI 17/10/2008 ■ Geneviève de VECCHY 18/10/2008 ■ Francisco HOFF 19/10/2008 ■ Jean LONCAN 21/10/2008 ■ François LE GALL 22/10/2008 ■ Louise DUDEFOI 23/10/2008 ■ Claude ANDRE 27/10/2008 ■ Marie-Louise CACAREIGT 28/10/2008 ■ Nicole BLAIGNAN 31/10/2008


MAGAZINE

n° 153

Expression des groupes politiques

BAYONNE ENSEMBLE Groupe des élus de gauche POLITIQUE SPORTIVE : BONDS ET REBONDS Nous savons que la ville de Bayonne est attachée au rugby professionnel et à l’image positive qu’elle en tire. On n’oublie parfois que l’Aviron, c’est aussi un des plus grands clubs omnisports amateurs français. L’histoire sportive de la ville est aussi portée par de nombreux clubs et associations tout aussi méritants, qu’il s’agisse de football, de basket, de handball, ... Mais, notre patrimoine sportif est en déclin, la fréquentation diminue et des associations font part de leur démotivation. Pour rompre cette spirale, nous avions proposé au printemps dernier de créer un Office Municipal des Sports pour faire de Bayonne une capitale des sports et du bien être en laissant à chacun sa liberté de choix. Pour cela, nous avions et nous avons comme ambition de : - Faire un état des lieux avec les services et les usagers pour tous les équipements sportifs de la ville avec un diagnostic précis : vétusté, travaux, entretien, performance en terme de développement durable. - Remplacer les équipements délaissés (fronton et mur à gauche St Léon, gymnase Paul Bert ). - Repenser l’offre entre autre sur la rive droite. - Créer un Office Municipal des Sports (services, associations) en charge d’une gestion cohérente des équipements, au service de tous et du projet sportif local. - Contractualiser avec la SASP rugby pro pour que le soutien nécessaire de la ville trouve une contrepartie dans l’implication des professionnels auprès des jeunes bayonnais (sensibilisation, formation). - Se donner les moyens de nos projets en vendant le golf de Bassussary qui n’est pas au service des Bayonnais. - Donner aux plus âgés un accès à la pratique sportive adaptée. Lors du dernier conseil municipal du 23 octobre nous avons eu l’occasion de nous exprimer sur plusieurs thématiques voisines :

Infrastructures sportives amateurs (à la remorque …) On peut légitimement se demander si la pratique sportive est aujourd’hui une priorité pour la municipalité en place. Cependant, il nous apparaîtrait grave et contre-productif de privilégier le sport professionnel et de sacrifier la culture club de la ville pour une équipe. On ne peut continuer à sacrifier la pelote, le tennis, le foot sans créer des frustrations et transformer l’amour d’un club dans lequel tout le monde se retrouve en une méfiance envers une équipe et des intérêts privés. Bayonne se doit de favoriser le lien social via la pratique sportive et par là même, de protéger l’identité bayonnaise sur les terrains et dans les tribunes. Pour illustrer notre propos, nous avons choisi d’aborder la situation du tennis. La section tennis disposait (sic) de deux terrains couverts sur les Hauts de Sainte-Croix, car bien que le dispositif fusse déjà insuffisant, ces terrains sont aujourd’hui fermés pour raison de sécurité et en voie de réparation… Le nouveau bureau de la section tennis, initiateurs d’un projet de construction de courts couverts autofinancés, s’est vu communiquer une fin de non recevoir, car le projet n’était pas assez prestigieux pour le site.

BAYONNE

Nous avons interpellé le Maire de Bayonne pour qu’il donne sa vision sur ces faits. Nous l’avons incité à s’engager à ce que la pratique sportive et le sport amateur ne soient pas à la remorque du sport professionnel. En effet, les investissements à court terme et l’absence d’orientation politique peuvent à court terme paraître légitimes, mais contre-productifs au long cours.

Feuilleton Stade Jean Dauger (après l’Ilot de la Monnaie et avant le Zénith) Au lendemain de son élection, Jean Grenet a tenu à recevoir les leaders des deux groupes d’opposition pour leur présenter le nouveau projet de rénovation de l’enceinte de Jean Dauger en mentionnant désirer que la procédure se fasse dans la transparence et dans le consensus. Force est de constater que derrière ces belles déclarations d’intention rien n’est venu, nous n’avons été associés à rien, ni informés de rien si ce n’est par la presse. Dans un souci de clarté, notre groupe a demandé que l’on nous communique des éléments sur l’essence du contentieux concernant la couverture des tribunes, le positionnement des partis, ainsi que le calendrier. Les réponses ont été plus qu’évasives pour ne pas dire inexistantes. Cependant la population et les élus bayonnais ont le droit d’avoir des éléments concrets sur la situation, surtout quand il s’agira de mettre la main au portefeuille ou de se défaire de foncier, comme sous-entendu dans l’annonce à la presse. En conséquence, nous avons demandé au Maire d’être transparent sur le sujet et d’informer le conseil municipal sur la situation de ce contentieux conformément aux dispositions de l’article L. 2122-23 du Code général des collectivités territoriales.

Golf de Bayonne ( à Bassussarry) Lors du bilan de la S.E.M., nous avons mis en exergue le problème crucial du « service rendu » par le golf de Bassussarry aux contribuables et à la collectivité. Service tout bonnement risible… À cet égard et à la lecture du bilan, l’énoncé des opérations menées en direction du public est édifiant, et consternant ! Pas de quoi se glorifier pour des actions qui ont concerné en tout et pour tout 79 enfants, au titre de stages d’apprentissage et d’une animation durant le temps scolaire, ou encore que l’école de golf accueille une cinquantaine d’enfants ? 50 enfants… soit 2 classes pour toute notre agglomération ! Comment oser afficher un tel bilan quand on sait que la Ville a investi en 2004 près de 900.000 € dans cet équipement ? Qu’en contrepartie, les Bayonnais ne bénéficient même pas de tarifs spéciaux ? Bien au contraire, le caractère privé et haut de gamme de l’infrastructure est renforcé. En témoigne le récent équipement des voiturettes de golf d’un système de GPS, aussi luxueux que superfétatoire pour la pratique de la discipline. Nous avons interpellé le Maire sur le fait que l’argent investi aurait été plus utilement employé dans des actions de démocratisation du golf, en permettant à un plus grand nombre d’enfants de s’initier et de pratiquer ? N’est-elle pas là, la vocation d’un golf dit « public » ? L’opposition municipale de gauche s’est toujours élevée contre cet investissement coûteux, et qui année après année démontre son inutilité pour la collectivité. L’argument ultime de Jean Grenet pour justifier la « bonne affaire » du Golf de Bassussarry dit s’appuyer sur une volonté de maîtrise foncière. Ce n’est pas l’arrivée, sortie du chapeau, d’une résidence touristique de luxe qui va nous faire avaler cette couleuvre.


MAGAZINE

n°153

Expression des groupes politiques

AVIS DE TEMPETE En attendant l’orage, il pleut déjà sur le porte-monnaie des Bayonnais avec l’augmentation des impôts locaux, le prix des parkings et des cantines. En situation normale, nous sommes en droit d’attendre pour les collectivités locales un endettement maîtrisé, une gestion sage et un soutien constant de l’État pour les activités sociales ou pour les travaux d’équipement. Depuis quelques années, la situation change, la crise économique frappe de plein fouet et l’État se désengage. Ce qui peut aboutir à un démantèlement de la vie locale et à la ruine progressive de l’idée même de solidarité. Nous observons plusieurs manifestations de tout cela : • la fermeture des services publics de proximité : La présence postale en tout lieu, mission inscrite au préambule de la Constitution, est un maillon essentiel de l’aménagement du territoire. Les gouvernants actuels tentent de passer outre. Il faut un sursaut de toutes celles et ceux qui sont attachés au maintien du service public dans notre pays pour stopper cette dérive néolibérale. Le maintien du service public postal passe notamment par l’abandon du projet de changement de statut de La Poste. • les dotations de l’État sont rognées : Nous avons sollicité le Maire lors d’une question d’urgence au Conseil municipal pour qu’il nous informe sur la remise en cause de la DSU (Dotation de solidarité urbaine) et sur les intentions du Gouvernement sur ce dossier. Bayonne risquait d’être privée d’une subvention de 985 000 euros suite au changement de critères ne tenant plus compte du nombre de logements sociaux. Jean Grenet nous a indiqué le maintien du dispositif pour 2009 et sa future participation à un comité de travail visant à la prise en compte de nouveaux critères, dont celui de la centralité.

CHANTIER ANRU Dans son ensemble, nous espérons que la réalisation de ce projet de requalification débouchera sur une double amélioration : celle de la qualité réelle et concrète du cadre de vie, mais également celle d’une réhabilitation de l’image de ce quartier, trop injustement décriée. Lors du dernier conseil municipal, plusieurs délibérations concernaient le quartier des Hauts-de-Sainte-Croix dans le cadre du programme de rénovation urbaine ANRU. Nous avons approuvé le bilan de la concertation pour la requalification des espaces publics du grand ensemble de l’avenue de Jouandin. Ce projet contribuera, on peut l’espérer, à une amélioration sensible du cadre de vie des habitants de ce quartier en souhaitant que l’on s’attache encore à davantage de concertation en amont avec les habitants. Cette exigence de qualité ne doit pas s’arrêter d’ailleurs à la seule rénovation urbaine : le quartier et ses habitants souffrent d’un certain enclavement dans la ville et il est temps de mieux les intégrer à la vie bayonnaise. On pense bien sûr notamment à une meilleure desserte par les transports en commun. La rénovation urbaine du quartier a toutefois son revers. Malgré les financements publics annoncés, les résidents seront touchés par une augmentation sensible du montant des loyers qui s’ajoutera à celle de l’indice national : au total ce sera plus de 20 % d’augmentation en deux ans. À défaut d’être représentés à l’Office Public de l’Habitat, nous avons sollicité les représentants de la Ville de Bayonne pour qu’ils prennent position pour faire limiter ces augmentations de loyers. De même, nous espérons que sur les chantiers ANRU à venir nous puissions voir la mise en œuvre d’une réelle démarche d’économie solidaire sur ce quartier qui en a tant besoin. Nous avons suggéré d’ailleurs la création d’une Régie de Quartier.

BAYONNE

Pour BAYONNE ENSEMBLE Jérôme Aguerre, Colette Capdevielle, Mathieu Bergé, Henri Etcheto, Caroline Thicoïpé, Jean-Claude Soudre, Déborah Loupien-Suares

Pour nous écrire : Bayonne Ensemble Jérôme Aguerre - Hôtel de Ville, BP 4, 64100 Bayonne. Tél. : 06 63 03 24 22. www.bayonne-ensemble.fr

BAYONNE PAR CŒUR Pas de solidarité sans économie Les difficultés économiques pèsent sur notre quotidien. Beaucoup de nos concitoyens en souffrent déjà. Il suffit de converser avec les divers acteurs sociaux, mais aussi économiques, de notre ville pour sentir monter ce malaise. La voix de la CABAB, à la compétence économique déléguée par les trois villes, et de son président, va-t-elle enfin se faire entendre sur ces sujets qui réclameront une solidarité à laquelle BPC est prêt ? Si les individus sont de plus en plus en difficulté, beaucoup de PME aussi. Et on sait leur importance dans la vie économique de notre ville. À quand un vrai dialogue ? Et un réel échange entre tous les acteurs sur les vrais enjeux : aux consommateurs de préférer les produits et services locaux, aux entrepreneurs d’embaucher, former et transmettre nos entreprises localement plutôt qu’aux grands groupes, aux élus de s’intéresser aux besoins des entreprises qui ont leur mot à dire. Des espaces abordables pour se développer, des infrastructures urbaines et une écoute permanente… Cà commence quand l’économie solidaire ?

Dauger… « après-demain » ? Avant l’été, le maire de Bayonne recevait avec empressement les représentants de l’opposition municipale, dont Yves Ugalde pour BPC, au sujet de la modernisation du stade Jean Dauger. Il était question du comité technique à mobiliser au plus vite pour répondre aux exigences du rugby professionnel à échéance de 2010. Depuis, rien, et cette phrase de Jean Grenet lors du dernier conseil municipal : « Dauger, c’est pour demain, ou peut-être même après demain… » Voilà donc un des premiers grands dossiers significatifs de ce mandat au sujet desquels il semble désormais urgent d’attendre. Et pourtant, que n’a-t-on pas entendu dire quand BPC affirmait lors de la campagne que la situation financière de la ville n’était pas confortable ! Un trou ? Scoop au sujet du projet hôtelier Lagrange au Makila Golf Club de BayonneBassussarry à la fin du dernier conseil municipal grâce à une intervention de BPC qui en a développé les grandes lignes devant de nombreux élus, y compris de la majorité, totalement surpris. Sans notre intervention, les élus de la Ville de Bayonne – tout de même majoritaire en capital dans la SEM du golf ! – restaient en dehors d’une information que les actionnaires minoritaires détenaient déjà depuis quatre jours. Une sorte de 19 e trou… de mémoire ?

Les élus de Bayonne Par Cœur : Yves Ugalde, Georges Barrère. Pour nous écrire : Bayonne Par Cœur, Yves Ugalde, Hôtel de Ville, BP 4, 64 109 Bayonne Cedex. Tél : 06 10 97 66 33


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