Bayonne mag 152, septembre-octobre-novembre 2008

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Rentrée scolaire > Des actions passerelles à Envint Saint-Esprit > Joette p.8 p6

Développement durable > La Ville sort du Comité des villes et Jourcolat >villages Unl'art fleuris p.12 p24

Cadre de vie > Les habitants sensibilisés aux Évnt questions de propreté urbaine > Uneuin p22 p.14

MAGAZINE

Dossier Dos

pl nsot, Première rentrée un au campus de la Nive

n°152 > Septembre - Octobre - Novembre 2008


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sommaire

LE MAGAZINE DE LA VILLE > n°152 Septembre - Octobre - Novembre 2008

Action publique

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 ÉDITORIAL

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 RENTRÉE SCOLAIRE

> Campus de la Nive : un pari réussi > Ouverture d’une classe passerelle à Jules-Ferry

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 VIE SOCIALE

> La rentrée scolaire en images

11  TIC

> « e-ban : un levier pédagogique efficace »

13  STATIONNEMENT

> Des horodateurs au fonctionnement simplifié

14  FLEURISSEMENT

> « Sortir du concept des 4 fleurs »

16  PROPRETÉ

> Trois jours pour combattre les incivilités

17  VIE SOCIALE

> La Semaine bleue : donner le goût de l’inconnu

Dossier > Première rentrée au campus de la Nive

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20   L’ABOUTISSEMENT D’UN PROJET COHÉRENT  22  LE CAMPUS 24  DES ÉQUIPEMENTS ANNEXES DE QUALITÉ

Vie de la cité

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28  ÉVÉNEMENT

> 159 régions maritimes d’Europe à Bayonne

29  ÉVÉNEMENT

> Festival Les Translatines : vers une biennale

30  ÉVÉNEMENT

> Patrimoine : visites des réserves de la bibliothèque

31  CULTURE

> Une expédition dans les Pyrénées racontée à la Bibliothèque

32  HISTOIRE

> Caradoc-ko jauregian ospak

34  PORTRAIT

> Gaël Rabas, de Sciences Po au théâtre

35  QUARTIER

> Novembre, le mois du jeu !

36  PATRIMOINE

> À la découverte de la muraille romaine

38  QUARTIER

> Balichon : quand les habitants se racontent leur quartier

40  QUARTIER

> EHPAD Harambillet : « Des résidentes transformées »

41  SOCIÉTÉ

> Tout faire pour sortir de la misère

Bloc-notes > Actualité associative > Carnet

Directeur de la publication > J. Grenet Responsable de la rédaction > K. Danjoux Secrétaire de rédaction > S. Daguin Rédaction > K. Danjoux Photos > I. Palé, C. Pasquini, J.Ph. Plantey, L. Zeller. Mise en page > Scoopcommunication Impression > Imprim’33 Régie publicitaire > Supports Promotion


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Action publique

Éditorial

Campus de la Nive : un pari réussi > Entretien avec Jean Grenet, Maire de Bayonne, Président de la Communauté d'agglomération de Bayonne Anglet Biarritz, Député des Pyrénées-Atlantiques

Jean Grenet, entouré d'Henri Labayle, adjoint au maire, viceprésident de la CABAB en charge de l'enseignement supérieur, et de Philippe Zavoli, doyen de la faculté pluridisciplinaire.

Quelles sont les grandes étapes qui ont concourues à la réussite de ce nouveau campus universitaire ? Le site universitaire de Saint-Crouts était arrivé au bout de son développement. Il a pu cohabiter avec l’école de musique pendant plusieurs années, mais le développement des formations de ces deux activités devait se traduire par le départ de l’une ou de l’autre. L’ancien grand séminaire avait été acheté par le District avec l’aide financière du ministère de la Culture. Il était donc logique que ce soit l’enseignement supérieur qui déménage.

Développer l'enseignement supérieur à Bayonne C’est au contrat de plan État-Région qui s’est achevé en 2007 que la

nité de réaliser une belle opération : l'implantation de l'université en centre-ville afin de permettre son développement. Je crois que l’architecte Antoine Stinco a réussi ce pari : c’est un très beau projet qui valorise le quartier du Petit-Bayonne, cette presqu’île entre Nive et Adour, et qui apporte une animation et une activité économique qui seront très profitables pour le quartier lui-même et pour l’ensemble de la ville. Mais l'essentiel est de donner à nos enfants les moyens d'accéder à l'enseignement supérieur dans d'excellentes conditions. Je suis satisfait de voir réaliser ce projet car il était difficile à mettre en œuvre et à financer. Nous voyons aboutir aujourd’hui le résultat de longues années d’efforts en commun, d’abord sur le plan des financements avec la CABAB en première ligne, suivi de l’État, de la Région, du Département et de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. C’était également un projet difficile à réaliser car il impliquait la confrontation


Action publique

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Éditorial

Comment la Ville a-t-elle accompagné ce projet universitaire ? Implanter un campus de plus de 2 000 étudiants dans un centre-ville n’est pas seulement leur fournir des locaux d’enseignement, c’est aussi leur permettre de vivre normalement en trouvant sur place toutes les activités qui leur sont nécessaires. Ainsi, au lycée Paul-Bert, la Maison de l’étudiant abrite depuis 2004 la Médecine préventive, le service d’information et d’orientation, les services culturels et associatifs et le service des activités sportives. La Ville a ensuite désaffecté le gymnase Paul-Bert pour en faire un restaurant universitaire avec une cafétéria. Des places de stationnement ont été prévues à Glain pour les étudiants, mais aussi pour le corps enseignant aux parcs Sainte-Claire et Mousserolles.

Un quartier réhabilité et mis en valeur

Il faut signaler également la mise à disposition de vélos gratuits, l’existence de navettes gratuites et de tarifs étudiants très intéressants consentis par la STAB, qui facilitent les déplacements dans la ville. De plus, sur l’ensemble du dispositif, la Ville a cédé gratuitement le gymnase PaulBert et a financé avec l’aide de la CABAB la magnifique bibliothèque conçue par l’architecte bordelais Jean de Giacinto. Enfin, qui dit campus universitaire

également de la Maison des associations qui pourra accueillir toutes sortes de réunions ou manifestations, comme un bal étudiant par exemple. La proximité de l’Aviron Bayonnais, du Palais des sports de Lauga, de la piscine Lauga et du gymnase universitaire de la Floride fournira par ailleurs tout le nécessaire à la pratique d’activités sportives. Quelles sont les conséquences de cette implantation en plein centre-ville ? Il y a moins de dix ans, ces 9 ha étaient une friche militaire inaccessible et méconnue des Bayonnaises et des Bayonnais. Répondant aux belles façades de la rue Pelletier, nous avions un mur de 5 m de haut surmonté de fil de fer barbelé. Aujourd’hui, nous avons ce magnifique espace du mail Chaho-Pelletier et l’implantation de cette université correspond à une requalification de tout l’espace, doublée d’une redynamisation évidente dont bénéficie le quartier du Petit-Bayonne. L’arrivée de 2 000 étudiants « tirera vers le haut », sur tous les plans, le quartier du Petit-Bayonne si cher à nos cœurs, et qui, j’en suis convaincu, avait besoin de retrouver dynamisme et équilibre. N

Le 7 septembre, François Fillon, premier ministre, et Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, étaient en visite sur le campus de la Nive.


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Action publique

Éditorial

Errobiko campusa, pario irabazia 2000 ikasle etorriko dira Errobiko kasernen gunera campus berri batean. Zer sentimendu sortzen dizu horrek ? St Crouts-ko unibertsitatea ez zitekeen gehiago gara. Urte ainitzez musika eskolarekin egon da, bainan bi iharduera horien formakuntzen garapenak bata edo bestearen lekualdatzea eragin behar zuen. Districtak erosi zuen apezgaitegi haundi ohia Kultura ministeritzaren diru-laguntzarekin. Goi-mailako irakaskuntza joan zedin bidezkoa zen beraz. 2007an bururatu den Estatu-Eskualde Plan kontratuan erabakia izan zen eta diru laguntzak erdietsiak. 1993an, Baionako Herriak Armadari erosi zizkion herriaren erdi erdian ziren 9 hektareko Errobiko kasernak. Orduan operazio bikoitza baten burutzeko parada zegoen hor: lehenbizikorik, hiri barnean unibertsitatearen ezartzea bere garapena baimentzeko gisan, hirimoldaketa operazio baten obratzea bestalde. Uste dut Antoine Stinco arkitektoak apustu hori irabazi duela: Baiona ttipiko auzoa balioesten duen egitasmo ederra da, auzoa berari eta herri guziari animazio eta iharduera ekonomiko onuragarriak ekarriko dizkiena. Bainan gure haurrek goi-mailako ikasketak baldintza hoberenetan segi ditzaten baitezpadakoa da. Proiektu hori gauzatua izan dela pozik naiz diruztatzea eta burutzea ez zelako errez. Gaur egun bukatzen ikusten duguna urte luzeen ondoko emaitza da diru laguntzen sailan lehenbizikorik, Hiri Elkargoak bereziki bainan ere Estatuak, Akitaniak, Departamenduak eta Unibertsitateak eraman duten lan amankomunarena. Proiektu burugaitza zen ere bai lehengo eraikuntzak, berritu ondotik, anfiteatroa edo unibertsitatearen liburutegia bezalako obra garaikideekin parekatu behar zirelako harresietan integratuz. Emaitza orotan guziz ohargarria da : baionesek ezagutzeko parada ukanen dute urriaren 3an eta 4an Herriak antolatzen dituen ate-irekitzen karietan.

Nola lagundu du Herriak unibertsitate-egitasmo hori ?

degia berritu du herriak kafetegia ukanen duen unibertsitate-jatetxea sortzeko. Ikasleentzako parkalekuak pentsatuak izan dira Glainen eta erakasleentzako ere Ste Claire eta Mousserolles parkalekuetan. Azpimarra dezagun ere bai urririk pirripitak har daitezkeela, autobus ttipiak badirela eta hirian barna mugitzeko STABek ikasleei eskaintzen dizkiela prezio bereziak. Gainera, proiekturako Paul Bert kiroldegia utzi du Herriak eta Hiri Elkargoaren laguntzarekin Bordaleko Jean de Giacinto arkitektoak sortu duen liburutegi bikaina diruztatu. Azkenik, campusarekin betan atseden guneak izanen dira‌CGR zinema bat, bowling berri berria, diskoteka eta zernahi bilkur edo ekitaldi mota antolatzeko Elkarteen etxea. Aviron Bayonnais kirol batasuna, Lauga igerilekua, La Florideko eta Laugako kiroldegiak hurbil hurbilak direnez, kirolan aritzeko aukera nasaia dagoke.

Zoin dira hiri barnean ezartze horren ondorioak? Duela hamar urte eskas, 9 hektare horiek baionesek guti ezagutzen zuten larre militar helgaitza ziren. Pelletier karrikako aitzinalde ederren parean gai-

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Action publique

Éditorial

Campus universitari : Ua Jòga plan escaduda ! tèca universitari,integrats aus embarris.Lo resultat qu'ei en tots punts remercable:Las Baionesas e los Baionès qu'ac poderàn descobrir dens l'encastre de las Jornadas Portas Obertas organisadas per la Vila de Baiona,la CABAB e l'UPPA los 3 e 4 de octobre.

Que vos evoca la vienuda de 2000 estudiants sus lo site de las casernas de la Niva,dens un navèth campus universitar ? Lo site universitari de Senta Crotz qu'èra arrivat au cap deu son desvolopament.Qu'a podut coabitar dab l'Escòla de Musica pendent mantruas annadas,mes lo desvolopament de las formacions d'aqueras 2 activitats que's devé tradusir per la partença de l'ua o de l'auta.L'ancian gran seminari qu'esto crompat dab l'ajuda financiera deu ministèri de la Cultura.Qu'èra donc logic que sia l'ensenhament superior qui mudi. Qu'ei au contract de plan Estat-Région qui s'ei acabat en 2007 que la decision esto presa e los finançaments obtienuts.En 1993,la vila de Baiona qu'avé tornat crompar a l'Armada los 9 ha de casernas de la Niva en plen centre-vila.Que i avè donc aqui ua bèra oportunitat de realisar ua doble operacion : l'implantation de l'universitat en centre vila afin de permeter lo son desvolopement d'ua par,la realisacion d'ua opracion d'amenatjament urban de l'aute part.Que credi que l'arquitècte Antoine Sinco qu'a reussit aquèra joga:qu'es un fòrt bèth projecte qui valorisa lo Petit Baiona,aquèra peninsula enter Niva e Ador,e qui da ua animacion e ua activitat economic qui seràn fort profièitosas preu quartièr eth medish e l'ensemble de la vila. Mes l'essenciau qu'es de dar a nostes mainatas los mejans d'accedar a l'ensenhament

De quina faiçon la Vila a acompanhat lo projecte universitari? Implantar un campus de mei de 2000 estudiants dens un centre-vila,n'ei pas sonque balha'us locaus d'ensenhament,qu'ei tabei balha'us la possibilitat de viver normalament en troban suu lòc totas las activitats necessarias enta'd eths.Atau,au licèu Paul Bert,l'Ostau de l'Estudiant qu'apriga despuish 2004 la Medecina preventiva,lo servici d'informacion e d'orientacion,los servicis culturaus e associacions e lo servici de las activitats esportivas.La Vila qu'a desafectat lo gimnasi Paul Bert enta'n har un restaurant universitari dab ua cafeteria. Espacis de parcatge que son estats prevists a Glain per los estudiants e los professors aus parcs de Senta Clara e Mousserolles. En mei,sus l'ensemble deu dispositiu,la Vila qu'a cedit a gratis lo gimnasi Paul Bert e qu'a finançat dab l'ajuda de la CABAB la bèra bibliotèca concevuda per l'arquitècta bordalès Jean-de-Giacinto. Qui dits campus que vòu diser endrets de destenta... Practicament sus plaça,a Glain,los estudiants que profièiteràn deu cinema multiplex CGR,d'un bowling de 20 pistas tot nau,d'ua discotèca e tabei de l'Ostau de las associacions qui poderà arcuelher tot escantilh de reunions e manifestacions,com un bal estudiant.La proximitat de l'Aviron baionès,deu palais deus espòrts de Lauga,de la piscina Lauga e deu gimnasi universitari de la Florida que hornirà,per alhors,tot lo necessari a la practica d'activitats espòrtivas. Que cau mencionar tabei la mesa a dispausicion a gratis de velòs,l'existencia de navetas a gratis e de pretz estudiants interessents acordats per la STAB qui hen los desplaçaments mei aisits. Quau son las consequencias d'aquèra implantacion en plen centre-vila? Que i a mensh de 10 ans,los 9 ha qu'èran ua terra perduda militaria,inaccessibla e desconeishuda deus Baionès.Responent a las bèras parets de davant v a u o o i a , d

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Action publique

Éducation

RENTRÉE SCOLAIRE

Ouverture d’une classe passerelle à Jules-Ferry L’école maternelle Jules-Ferry est la première à expérimenter, sur Bayonne et son agglomération, des « actions passerelles » avec une crèche halte-garderie. Pour une entrée en douceur à la maternelle.

La première action passerelle a été engagée entre la halte-garderie Sainte-Esprit et l’école Jules-Ferry.

C’est avec la crèche voisine de Saint-Esprit, distante de l’école Jules-Ferry de quelques mètres seulement, que l’école maternelle lance son expérience d’actions passerelles. Ce dispositif innovant initié par la Ville de Bayonne a pour objectif de permettre à des enfants de moins de 3 ans d'apprivoiser l’école maternelle. Ainsi, dès la rentrée, huit enfants du quartier, âgés de 2 à 3 ans, ont pris le chemin de la classe le matin puis ont été accompagnés vers la halte-garderie par l’éducatrice de jeunes enfants pour y prendre leur repas et y passer l’après-midi. Après le passage dans le milieu de l’école, étranger et parfois

bruyant, ils se sont retrouvés avec les enfants de la halte-garderie qu’ils connaissaient déjà. « Ce projet est innovant sur l’agglomération. C’est une aide à l’intégration en douceur du tout-petit en milieu écolier, commente MarieChristine Dumas, adjointe au maire déléguée à la Petite enfance, à l’éducation et à la formation. Conduit par le service municipal de la Vie scolaire et de la petite enfance, il est aussi l’aboutissement d’un travail partenarial mené entre l’Éducation nationale au travers de l’équipe enseignante de Jules-Ferry et celle de la halte-garderie, le Conseil d’École, la PMI et la CAF. C’est un projet qui pourra être développé sur d’autres sites. » N


Action publique

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Vie sociale

La rentrée scolaire en images -3- La rentrée des Classes à Horaire Aménagé Musique (CHAM) de l’école Maurice-Ohana a eu lieu le 8 septembre. C’est dans le cadre de leur semaine de cours que les enfants inscrits en CHAM bénéficient d’un enseignement consacré à la pratique de la musique (à Bayonne), du chant (à Anglet) ou de la danse (à Biarritz).

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-1- Pour les enfants de l’école des arènes, la rentrée 2008 a été l’occasion de découvrir un nouveau préau, construit pendant l’été dans leur cour de récréation. Pour l’année 2008, le montant des travaux dans les écoles s’élève à 560 000 ` : aménagement de salles ou réfection, travaux de sécurité (mise en place de portes coupe-feu, installation de garde-corps à certaines fenêtres, sécurisation des cours d’écoles), réfection de peintures et sols, réfection des sols, remplacement d’agrès, clôtures, création de jardins pédagogiques dans les cours, fours neufs dans tous les offices de cantine.

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10 Action publique

Éducation

RENTRÉE SCOLAIRE

Un Projet de Réussite Éducative En cours d’année scolaire 2007 / 2008, un Projet de réussite éducative avait été mis en place sur la rive droite de Bayonne. Il a été reconduit à la rentrée au profit d’enfants reconnus comme présentant des signes de décrochage scolaire. > ENTRETIEN croisé entre Marie-Christine Dumas et Isabelle Dufau, coordinatrice du projet.

qui peuvent aider l’enfant à s’ouvrir et s’épanouir. Ceci est fait en accord avec la famille. Cette année, notre objectif est de mettre en place de véritables parcours individualisés pour ces enfants. Cela passe par la proposition d’adhésion à des activités gratuites comme Ticket Découverte ou par l’incitation à inscrire les enfants dans des centres de loisirs, moyennant une aide financière si l’argent représente un frein.

B.M. : Avez-vous pu déjà observer des résultats ?

Marie-Christine Dumas, adjointe au maire déléguée à la petite enfance et à la vie scolaire, en réunion de travail avec Isabelle Dufau, coordinatrice du Projet de réussite éducative.

Bayonne Magazine : Comment est né le Projet de réussite éducative ? Marie-Christine Dumas : C’est un nouveau dispositif qui entre dans le cadre de la Politique de la ville et du Plan de cohésion sociale, mis en place par la municipalité sur la rive droite. Financé par l’État, il vient compléter le travail déjà très riche des partenaires éducatifs et sociaux. Il s’adresse aux enfants et adolescents qui présentent des signes de fragilité ou des risques de décrochage scolaire. Le but est de les remettre durablement dans un parcours de réussite en lien avec leurs parents. Pour réaliser ce travail, la Ville a recruté Isabelle Dufau, coordinatrice du projet et enseignante détachée de l’Éducation nationale.

B.M. : Comment ce dispositif fonctionne-t-il ?

La pratique sportive, excellent vecteur d’épanouissement, est souvent encouragée dans le cadre du Projet de réussite éducative.

Isabelle Dufau : Il s’adresse à des enfants identifiés par les acteurs socio-éducatifs, le plus souvent les directeurs d’école, comme présentant des fragilités : un comportement violent ou agressif, un renfermement sur soi, des pleurs répétés pour les plus petits. Quand ces signes sont repérés, l’idée est de mettre en place des actions, en concertation avec les principaux éducateurs de l’enfant,

I. Dufau : À l’école élémentaire Jean-Cavaillès, le club « Coup de Pouce » a permis à cinq enfants de CP, présentant des difficultés liées à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, de rattraper leur retard et aux familles d’entrer dans l’école, en participant à des lectures de contes… À l’école élémentaire Jean-Pierre Brana, vingt enfants sont venus tous les mercredis participer à des activités telles que le montage de films ou de pièces de théâtre, la philatélie avec l’association Aliénor ou des activités scolaires basées sur la méthode Montessori. Les objectifs fixés pour ces enfants, et pour d’autres sur d’autres initiatives, ont été atteints : la restauration de la confiance en soi, l’appétence scolaire et l’autonomie. M.C. Dumas : J’aimerais ajouter que l’impact partenarial de ce projet est assez fort, avec les parents d’une part et les différentes institutions d’autre part. Pour faciliter les rencontres entre les différents intervenants socio-éducatifs par exemple, nous avons mis en place des journées de formation sur le thème de la communication interculturelle. Ainsi, même si le financement (NDLR : 67000 ` par an pendant trois ans) cesse au bout de trois ans, on peut imaginer que l’habitude de fonctionner ensemble sera prise et poursuivie par l’ensemble des différents partenaires. N


Action publique 11

Éducation

TIC

« e-ban : un levier pédagogique efficace » À la rentrée 2007, un Espace numérique de travail baptisé e-ban avait été mis à la disposition des instituteurs de six écoles pilotes. L’objectif est que toutes les écoles bénéficient à court terme de ce nouvel outil pédagogique. « L’Espace numérique de travail que nous avons mis en place l’an dernier est destiné à donner à tous les élèves bayonnais un égal accès aux TIC et à les aider à l’obtention du B2I*, explique Sylvie Durruty, adjointe au maire déléguée aux TIC. Il est actuellement très bien utilisé par plusieurs enseignants et l’objectif pour cette année est qu’il le soit par un plus grand nombre d’entre eux, y compris par ceux dont les connaissances en TIC sont peut-être plus limitées. » À ce titre d’ailleurs, la Ville de Bayonne poursuit l’équipement des écoles : à terme, toutes seront dotées d’une salle multimédia et d’un ordinateur par classe avec du nouveau matériel : 120 postes supplémentaires cette année.

Expérience réussie Certains d’entre eux, comme Régis Sabalo, enseignant à l’école du Petit-Bayonne, se sont déjà bien approprié l’outil : « L’espace numérique de travail e-ban est une plate-forme qui nous a permis entre autres de créer facilement un blog de classe et d’école, aux enfants de raconter la vie de la classe, de présenter des travaux individuels ou collectifs. En terme pédagogique, la publication sur Internet est un levier efficace. Les enfants s’y investissent pleinement, ils sont contents de partager avec leurs parents certains projets menés à l’école. Nous avons par exemple participé à un défi sciences et nous avons présenté les énigmes puis ensuite les solutions que nous avions trouvées. On a même eu des papas qui se sont engagés dans les recherches et nous ont proposé des solutions par e-mail. »

Sylvie Durruty, adjointe au maire déléguée aux TIC, et Marie-Christine Dumas, adjointe au maire déléguée à la Vie scolaire, à l’école élémentaire du Petit-Bayonne.

À l’école, les nouvelles technologies sont aussi et surtout un outil au service des autres disciplines : « Le fait de mettre en ligne des écrits est un accès privilégié à la maîtrise de la langue, reprend Régis Sabalo. Ce type de publication amène aussi à travailler sur l’image et les arts visuels. L’enfant fait des choix de prise de vue, de mise en forme, il travaille les photos. D’autre part, lorsque la classe veut présenter collectivement un projet, les élèves vont devoir échanger, argumenter, apprendre à s’écouter, et prendre en compte les points de vue des autres dans le cadre de débats évidemment passionnés. En terme d’autonomie et de rigueur enfin, la relation maître-élève est “perturbée” par la présence de cette machine. Et à la différence de l’enseignant, celle-ci ne transige jamais… » N *B2I : Brevet Informatique et Internet

e-b@n, aussi en langue basque L’acronyme proposé « e-b@n », pour Éducation – Bayonne Accès Numérique constitue un clin d’œil au volet bilingue français / euskara de cet espace numérique de travail, avec le prénom local bien connu Iban. L’ENT présentera donc une version dans une langue régionale – une première en France –, dont la traduction a été confiée à l’Office Public de la Langue Basque (OPLB).


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Action publique 13

Cadre de vie

STATIONNEMENT

Des horodateurs au fonctionnement simplifié La Ville de Bayonne poursuit ses efforts pour gérer au mieux le stationnement dans le centre-ville. Plusieurs mesures ont ainsi été prises en ce sens. Pendant l’été, de nouveaux horodateurs, à énergie solaire et au fonctionnement simplifié, ont été mis en place. Le paiement du stationnement peut se faire avec de la monnaie, une carte bleue ou une « carte ville ». Comme pour la plupart des horodateurs, ils émettent un ticket que le conducteur doit ensuite placer sur le tableau de bord de sa voiture. À noter également qu’ils sont situés à une hauteur accessible aux personnes handicapées. La mise en place d’une « carte ville » correspond à une volonté d’homogénéiser les modes de paiement : elle permet en effet de régler le stationnement partout à Bayonne et fait automatiquement profiter d’une demi-heure de stationnement gratuit par 24 heures sur voierie. Elle est rechargeable à la Direction du stationnement, située au parc de stationnement Vauban, ainsi qu’au Bureau des formalités simples, au rez-dechaussée de la mairie.

Le stationnement sur Bayonne.fr Un dépliant sur les nouvelles mesures prises en faveur du stationnement sera distribué en boîtes aux lettres et téléchargeable sur www.bayonne.fr.

Les nouveaux horodateurs émettent un ticket que le conducteur doit ensuite placer sur le tableau de bord de sa voiture.

Que les voitures bougent ! Pour diminuer le nombre de véhicules dits « ventouses », des zones de stationnement à durée limitée ont été créées. La durée de stationnement en hypercentre est limitée à deux heures, contre huit heures dans la rue SainteUrsule ou sur le quai de Lesseps, par exemple. Plus on s’éloigne du centre-ville, plus la durée autorisée rallonge et plus les tarifs sont dégressifs. Il s’agit là d’une mesure qui vise à qualifier l’usage du stationnement : stationner peu de temps en hypercentre pour y faire une course ; préférer la périphérie lorsqu’il s’agit d’aller travailler pour la journée… En ce sens et en cohérence avec cette mesure, les zones de stationnement réglementé ont été étendues à l’avenue de Pampelune, à

certaines rues du quartier Saint-André et à d’autres à Saint-Esprit. La carte résident, au tarif de 28 euros par mois, existe pour que les habitants d’un quartier parviennent à s’y garer plus facilement. Une nouveauté enfin : une heure de stationnement gratuit est offerte à qui stationne sur le quai Pedros, à deux pas du centre piétonnier. N


14 Action publique

Développement durable

FLEURISSEMENT

« Sortir du concept des 4 fleurs » En avril dernier, la Ville de Bayonne se désengageait du Conseil national des villes et villages fleuris et sortait du concours qui lui avait permis d’obtenir le label « 4 fleurs » pour la qualité de son fleurissement. Cette décision prend racine dans une volonté d’appliquer à Bayonne les principes d’un fleurissement durable. > ENTRETIEN avec Martine Bisauta, adjointe au maire déléguée au développement durable et à la participation citoyenne.

Bayonne Magazine : Pourquoi la Ville de Bayonne a-t-elle subitement décidé de sortir du Conseil national des villes et villages fleuris, alors qu’elle bénéficiait depuis une dizaine d’années du label « 4 fleurs » ? Martine Bisauta : La décision est moins subite qu’elle n’y paraît. Elle est le résultat d’un long travail de réflexion et d’expérimentation du service des Espaces verts dans le sens d’un plus grand respect environnemental. Ce service est entré dans une démarche écologique depuis une quinzaine d’années maintenant. Or, pour se maintenir au niveau exigé par le Conseil national des villes et villages fleuris, il fallait encore satisfaire au plus grand nombre de fleurs au mètre carré, plutôt qu’à la façon dont le fleurissement a été obtenu. Il y avait donc divergence sur ce point et nous sommes sortis du concours, la tête haute, avec un label « 4 fleurs » renouvelé et la volonté de poursuivre un fleurissement autrement qualitatif. B. M. : Quelles méthodes écologiques utilise le service des Espaces verts ? M. Bisauta : Il a adopté la taille douce ou taille à l’anglaise depuis le début des années 90 pour entretenir le patrimoine arboré de la ville ; en ce qui concerne l’emploi de produits chimiques, cela fait maintenant une quinzaine d’années qu’il a abandonné les traitements sur les arbres et les arbustes – il a pu constater une diminution du nombre d’attaques de ravageurs type pucerons ou cochenilles ; il

Martine Bisauta et Vincent Plombin, directeur du Cadre de vie. Dès cet hiver, Les massifs de la rue Thiers seront les premiers à expérimenter un mode de fleurissement plus écologique et plus économique. Il en sera de même pour la Maison de retraite Harambillet et le parc de Caradoc. D’ici à 2010, les massifs de fleurs traditionnelles seront entièrement supprimés.


Action publique 15

Développement durable

Les alstroemers sont un exemple de plantes vivaces qui pourront être utilisées dans les massifs

poursuit l’abandon progressif des désherbants anti-germinatifs et les remplace par des désherbants foliaires, qui ne s’attaquent qu’aux plantes ; depuis cette année, le centre de production horticole recourt à la protection biologique intégrée* et les produits phytosanitaires ont été entièrement abandonnés dans les serres municipales… Les prochaines pistes sur lesquelles il travaille portent sur le choix de végétaux du type vivaces, arbustes et graminées, moins demandeurs en eau et en entretien, qui seront plantés à la place des annuelles et des bisannuelles dans les massifs.

B. M. : Quels changements cette démarche écologique renforcée implique-t-elle ? M. Bisauta : En traitant de façon naturelle et écologique, on ne peut pas planter n’importe quel type de fleurs, n’importe où. Ce nouveau mode opératoire, qui est aussi plus économique que le tout chimique, est

accompagné d’une décision politique d’aller progressivement vers un nouveau type de fleurissement. De ce point de vue, les jardins dits à l’anglaise, très ramassés, intimistes, composés de végétaux pérennes, ont fait leur preuve et c’est vers ce style que nous nous dirigeons. L’enjeu esthétique existera toujours, il va de soi, mais il sera différent. Aux ensembles arbustifs et plantes vivaces, il faudra apporter des touches de couleurs et jouer sur la composition graphique. C’est un nouveau défi et je suis sûre que le service des Espaces verts saura le relever. N *la protection biologique intégrée consiste à lutter contre les ravageurs par l’introduction de prédateurs (les larves de coccinelles contre les pucerons par exemple)

Retrouvez les conseils écologiques de Jacques Goyetche, responsable de service des Espaces verts, sur www.bayonne.fr

Le point de vue de Maryline Chevrel, conseillère municipale déléguée au cadre de vie. « Nous avons choisi de sortir d’un certain classicisme et d’aller vers un nouveau mode de fleurissement avec une palette végétale faite d’agapanthes, de convolvulus, de pérovskias, d’euphorbes, d’héléniums, d’ipomées,… Nous aurons certes des floraisons moins opulentes, donc moins riches en terme d’impact de couleurs : finis les tapis de pétunias et impatiens. Le rendu sera plus fin et plus proche de ce que l’on peut espérer d’une floraison qui existe dans la nature. Je crois que les citoyens sont prêts pour cela. Il y a plusieurs années, lorsque le rondpoint du Prissé avait été semé de fleurs des champs – c’était une première à Bayonne, personne n’avait trouvé à redire. Cela signifie que les gens s’habituent à ne plus avoir de parterres colorés et fleuris toute l’année. Tout le monde comprend la nécessité d’allier un cadre de vie agréable à de vrais enjeux écologiques et ce mode de fleurissement présente aussi des avantages sur le plan économique ! ».


16 Action publique

Cadre de vie

PROPRETÉ

Trois jours pour sensibiliser les citoyens Dépôt sauvage d’ordures ménagères, déjections canines, mégots, les 3e Journées de la propreté seront l'occasion d'en débattre. > ENTRETIEN avec Maryline Chevrel, conseillère municipale déléguée au cadre de vie.

Bayonne Magazine : La troisième édition des Journées de la propreté aura lieu les 1er, 2 et 3 octobre. Sur quoi mettrez-vous l’accent cette année ?

Maryline Chevrel, conseillère municipale déléguée au cadre de vie : « L’objectif des Journées de la propreté est de favoriser les prises de conscience. La Ville à elle seule ne peut plus se contenter de compenser les incivilités commises par quelques-uns. »

M. Chevrel : Nous insisterons sur la problématique des mégots de cigarette. Une action de prévention, avec un film suivi d’un débat, sera menée au lycée Louis-de-Foix par l’association Surfrider. Nous allons dresser un bilan et échanger des idées pour trouver des solutions lors d'un colloque où nous inviterons des experts, les services de la Ville et des représentants d'associations. Une chasse au trésor éco-citoyenne sera organisée par l’association Vert de ville. Enfin, une exposition décrivant toutes les prestations municipales sera présentée au Bureau d’information de la rue Bernède.

B. M. : Êtes-vous satisfaite des résultats obtenus lors des deux précédentes éditions ? M. Chevrel. : Lors de la dernière édition, nous avions surtout mis l’accent sur le problème des déjections canines. Depuis quelques années, la situation s’améliore. De plus en plus de propriétaires ramassent les déjections de leurs chiens et cela reste la meilleure solution. La mise en place de canisites et surtout de distributeurs de poches s’est révélée efficace. Pendant l’édition 2008, ils seront d’ailleurs marqués de la présence de totems pour bien en signaler l’existence. N Retrouvez le programme des Journées de la propreté et le guide du bon voisinage sur www.bayonne.fr

Des règles pour bien vivre en centre-ville UÊÊ iÊLÀÕ ÌÊ\ le tapage diurne est interdit au même titre que le tapage nocturne et les amendes sont les mêmes (450 `) ; les soirées bruyantes, même ponctuelles, le sont aussi. UÊÊ ½ Þ} m iÊ\ les dépôts sauvages d’ordures ou de détritus sont interdits. Le contrevenant est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 90 ` (180 ` en cas de récidive) à laquelle s’ajoute la facturation de l’enlèvement spécial effectué par les services municipaux, soit 63,69 `. Les poubelles doivent être sorties juste avant l’heure du ramassage. Des collecteurs sont également installés dans plusieurs endroits. Pour les encombrants, il faut appeler le 05 59 57 00 00 (enlèvement gratuit). Les propriétaires de chiens ont l’obligation de ramasser les déjections de leurs animaux. 15 canisites et 40 distributeurs de poches sont à leur disposition. UÊÊ iÊÃÌ>Ì i i ÌÊ\ du lundi au dimanche, l’entrée des véhicules en zones piétonnes doit se limiter à de courtes durées et peut se faire de 6h à 10h30 et de 19h15 à 21h15. Les trottoirs, les rues piétonnes et les parvis doivent rester libres pour les piétons et les circulations douces. Les contrevenants s’exposent à des amendes, dont le montant varie en fonction de l’infraction, voire à un enlèvement de véhicule. Numéro vert Bayonne Propreté : 0 800 64 00 64 (appel gratuit).


Action publique 17

Vie sociale

SENIORS

La Semaine bleue : donner le goût de l’inconnu Du 21 au 27 octobre, la Semaine bleue proposera une multitude d’animations destinées aux seniors. Plusieurs nouveautés cette année : le Ticket bleu – séances d’initiations au sport, des ateliers jardinage à la plaine d’Ansot, ainsi qu’un spectacle accessible à prix modéré. À travers la création de nouvelles animations, la municipalité se met en phase avec une attente de plus en plus forte des seniors. Particulièrement actifs à l’âge de la retraite, ils sont inquiets pour leur santé et cherche à se maintenir en forme. Ainsi est née l’idée de les initier à différentes activités physiques, pour la modique somme d’un euro la séance. Elles seront animées par les éducateurs sportifs de la Ville et concernent le tir à l’arc, l’escalade, le secourisme et la prévention des chutes, la course d’orientation, le badminton, puis la sophrologie et la relaxation. « Si l’initiative plaît, l’opération pourrait être suivie à l’année, sans pour autant concurrencer l’offre des associations, précise Christine Lauqué, adjointe au maire déléguée à la Solidarité intergénérationnelle. Notre volonté est de donner aux personnes âgées le goût de disciplines inconnues, tout comme nous le faisons dans la plupart des propositions de la Semaine bleue. »

Aller au théâtre Dans le même esprit, trois spectacles de la compagnie du Rideau rouge seront programmés pendant la semaine au théâtre municipal. « Un don de la peña Salbaïa nous permettra d’appliquer des droits d’entrée relativement modiques, ajoute Christine Lauqué. Là aussi, nous souhaitons permettre en priorité aux Bayonnais disposant de faibles revenus d’aller au théâtre. »

Christine Lauqué, adjointe au maire déléguée à la petite enfance, avec Bruno Camgrand, du service des sports. Le Ticket bleu a été créé à partir de l’expérience de Ticket découverte.

Les éditions précédentes avaient déjà été l’occasion de programmer des ateliers jardinage, encadrés par le service des Espaces verts. Cette année, le service Environnement et écologie urbaine accueillera les seniors à la Plaine d’Ansot. Chantal Dabbadie, titulaire d’un BEP en horticulture, animera des ateliers axés sur la culture potagère biologique. D’autres activités seront également proposées durant la semaine : ateliers informatique, conférence et exposition à Caradoc sur l’histoire du château (voir notre article en pages 32-33). N Programme complet disponible sur www.bayonne.fr

La compagnie du Rideau rouge donnera trois représentations au théâtre : sous le titre générique « Deblout les mononstres », deux petites pièces de Ionesco ; « Piège pour un homme seul » de Robert Thomas et « L’Affaire Turcaret » de Alain René Lesage.


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dossier

POUR EN SAVOIR PLUS > w w w. b ayo n n e. f r

Première rentrée au campus de la Nive

20 - « L’aboutissement d’un projet cohérent »

22 - Le campus 24 - Des équipements annexes de qualité

Le 15 septembre, les premiers étudiants du campus de la Nive effectuaient leur rentrée scolaire dans des bâtiments neufs, sur un site prestigieux, celui des anciennes casernes de la Nive. L'occasion d'apprécier les points forts des formations qui y sont proposées.

Lounes Unration.


20 Dossier

CAMPUS DE LA NIVE

Regrouper sur un même site des unités d’enseignements qui étaient jusque-là dispersées donne à chacun une plus grande lisibilité et l’opportunité de mieux fonctionner. > ENTRETIEN avec Henri Labayle, adjoint au maire, vice-président de la CABAB

« L’aboutissement Bayonne Magazine : quels principaux avantages les étudiants et enseignants vont-ils trouver sur le campus de la Nive ? > Entretien avec Henri Labayle, adjoint au maire, vice-président de la CABAB en charge de l’enseignement supérieur.

Henri Labayle : Fréquenter un campus niché au cœur d’un site historique aussi prestigieux, réalisé dans de telles conditions de goût et de qualité est d'abord une réponse en soi. Je pense que nous saisirons tous la chance qu’il y a à étudier et enseigner dans un tel confort, dans cet environnement. Honnêtement, je ne connais pas beaucoup d'étudiants en France qui aient la chance que nous avons. On mesure l’ingéniosité qu’il aura fallu aux architectes pour parvenir à cet équilibre entre les besoins des usagers et les exigences de sauvegarde et de mise en valeur d’un patrimoine particulièrement riche. Au-delà de cette approche qualitative, le second point fort de cette installation est celui de la cohérence. Cohérence d'une implantation effectuée en parallèle de celle de l’UFR de Montaury à Anglet qui est tournée vers les sciences et la technologie. Ici, le dispositif universitaire regroupe l'ensemble des formations en lettres, droit, économie et gestion. Cohérence interne aussi avec le regroupement sur le site de plusieurs unités d’enseignement et de recherches : l’IUT et le Centre de recherche en langue basque Iker sur le haut du site, l’UFR pluridisciplinaire et l’IAE sur le bas du campus. Chacun dispose de davantage de place, dans des locaux véritablement adaptés aux besoins, ce qui n'était pas toujours le cas dans l'ancien Séminaire

à Saint-Crouts. D'autant qu'en augmentant très substantiellement les surfaces, nous avons choisi de garder libre trois grands "plateaux" susceptibles de faire face aux besoins de demain et à de nouvelles implantations universitaires. Cohérence de l'aménagement d'ensemble, enfin, avec la Bibliothèque et le restaurant universitaire.

B. M. : les universités sont généralement tournées vers la mutualisation des moyens. Qu’en est-il de l’UPPA et du campus de la Nive ? H. Labayle : La crise actuelle de l'Université française est très sérieuse. Sans mutualisation des moyens, sans coopération entre universités, je pense qu'elle pourrait finir par emporter certaines petites structures comme la nôtre. Cela fait plusieurs années qu’une coopération existe pour l’enseignement de la langue basque entre l’UPPA et Bordeaux 3 et avec Bordeaux 2 et l’Institut Universitaire Professionnel (IUP) Sport de Bordeaux 2 que nous accueillons. Compte tenu de l’exiguïté du site, à Saint-Crouts, il était devenu concrètement impossible d’accueillir quoi que ce soit de nouveau. Maintenant, ça l’est. Il y a fort à parier que ce genre de coopération se multiplie dans l’esprit de créer des unités de lieux et de rationaliser les moyens. Nous nous sommes dotés ici des moyens d'affronter l'avenir et disposons d'un atout formidable pour attirer de nouveaux partenaires. N


Dossier 21

CAMPUS DE LA NIVE

d’un projet cohérent » « Des formations tournées vers l’international »

Historique du projet 1975 : création du secteur sauvegardé dont le périmètre est dicté par les remparts.

> Philippe Zavoli, doyen de la faculté pluridisciplinaire

« La spécificité du campus de la Nive, au sein de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, est d’être tournée vers l’international. Nous avons un master en Coopération transfrontalière et interrégionale, ainsi qu’un master de juriste européen. Pour les niveaux licence (L), en filière économie gestion par exemple, nous ouvrons un parcours en management international, qui permet aux étudiants d’être notamment accueillis à l’Institut d’Administration des Entreprises (I.A.E.) après l’obtention de leur licence. L’I.A.E. lui-même accueille des étudiants en master de Management international. Il propose une formation bilingue français / espagnol, avec des enseignants qui viennent d’Amérique latine. Cette particularité est claire tant du point de vue des formations en économie et commerce, qu’en langue avec une formation en littérature basque ou qu’en droit. »

1988 : un accord de principe est passé avec l’armée pour l’acquisition du site par la Ville.

1993 : la Ville devient propriétaire de la totalité du site. Un diagnostic géotechnique et un repérage des vestiges archéologiques sont entrepris.

1995 : installation au château-neuf du département informatique de l’IUT. T

1997 : installation du musée basque et de l’histoire de bayonne.

1999 : réalisation du schéma d’urbanisme universitaire par l’agglomération du bab.

2000 : contrat plan État-Région 2000-2006. 2001 : diagnostic archéologique sur le site du projet universitaire.

2003 : réalisation du programme général, concours de maîtrise d’œuvre, lancement de la concertation publique, fouilles archéologiques préventives de la halle est.

2004 : réalisation de l’avant-projet par les architectes et réalisation de l’étude d’impact du projet.

automne 2006 : début des travaux. février 2007 : pose officielle de la première pierre.

automne 2007 : fin du gros-œuvre. septembre 2008 : installation des étudiants dans leur nouveau campus.


22 Dossier

CAMPUS DE LA NIVE

Le campus


Dossier 23

CAMPUS DE LA NIVE

Entrée principale Entrée Château-neuf IAE (bureaux, salles de réunions) Services administratifs UFR et IAE > Entrée du campus universitaire.

Salles de cours UFR et IAE Salles de cours et de recherche Amphithéâtres Bibliothèque universitaire IUT et Cleremo

> Un escalier monumental permet d'accéder à l'IUTT et à la bibliothèque depuis les amphithéâtres.

IUT Centre de recherche Iker Restaurant universitaire Maison de l'étudiant Bureau information jeunesse (Bij)

> Entrée des amphithéâtres


24 Dossier

CAMPUS DE LA NIVE

Plusieurs équipements ont été créés autour du campus pour accompagner l’arrivée de quelque 2000 étudiants : une bibliothèque, un restaurant, une Maison de l’étudiant, une halle des sports…

Des équipements La bibliothèque universitaire Avec ses 30 000 ouvrages et 300 titres de presse, la bibliothèque universitaire s’adresse au public enseignant et étudiant. Elle est pluridisciplinaire et s’intéresse au droit, à l’économie, la gestion, la comptabilité, les lettres et comporte un fond local orienté vers la culture et la littérature basque. « Dans mes décisions d’acquisition, explique la directrice Michèle Mounier, j’essaie d’éviter les doublons avec la bibliothèque municipale et le musée Basque, qui seront bientôt nos voisins. » La bibliothèque ouvrira le 13 octobre dans son nouveau nid, sous le talus du cavalier Sainte-Claire, ouvrant sur l’extérieur par une façade en verre. L’architecture a été travaillée pour s’intégrer au site avec une résille de béton en partie basse et une résille végétale en partie haute, qui laissent passer la lumière naturelle. L’intérieur du bâtiment a été voulu très fonctionnel, avec une partie de réserves, accessibles aux membres du personnel, une grande salle d’étude et des petits espaces plus intimistes pour la lecture de revues. Une vingtaine de postes informatiques, avec un accès à une base documentaire en ligne, est à la disposition des étudiants et enseignants.

Le restaurant universitaire (RU) Il ouvrira après les vacances de la Toussaint au 71, rue Bourgneuf, à l’emplacement de l’ancien gymnase Paul-Bert. Sur deux étages, il donne en rez-de-chaussée sur un grand hall très lumineux puis sur une cafétéria où seront servis des boissons (cafés, chocolats, etc.), ainsi que des sandwichs, froids ou chauds. À l’étage, une salle à manger avec


Dossier 25

CAMPUS DE LA NIVE

> La bibliothèque universitaire ouvrira ses portes le 13 octobre au pied de l'IUTT nouvellement installé dans le bâtiment Sainte-Claire

annexes de qualité que « le taux de fréquentation du restaurant universitaire de Saint-Crouts est supérieur à la moyenne des RU d’Aquitaine, avec des vagues de 200 à 300 étudiants par jour. »

La Maison de l’étudiant Située au 77, rue Bourgneuf, elle a ouvert en 2004 et abrite de nombreux services : la médecine préventive, le service d’information et d’orientation, les services culturels et associatifs et le service des activités sportives. Elle propose également un service de renseignement sur la validation des acquis de l’expérience.

La halle des sports

terrasse pourra accueillir jusqu’à 900 personnes par jour. Un menu complet y sera servi (2,85 `) comprenant une entrée, un plat, un dessert, le tout sera préparé sur place par trois cuisiniers qui y incorporeront parfois des recettes locales du type axoa ou poissons à l’espagnole. Un kiosque « grillades » et un kiosque « pâtes » viendront compléter leurs propositions. Sur la question de la satisfaction des étudiants, Éric Dupuis, responsable du RU, estime qu’elle est sans doute bonne puis-

Ouverte depuis septembre 2007, elle est implantée à la Floride, près du gymnase Robert-Caillou, avenue Raoul-Follereau. Dans ce bâtiment aux lignes contemporaines, les étudiants disposent d’une salle multi-sports de 1000 m², d’une salle de musculation de 150 m² et de terrains de sport collectif. Dans cette halle des sports et sur d’autres équipements sportifs, comme la piscine Lauga juste à côté, le Service Universitaire des Activités Sportives (SUAPS) propose des cours de badminton, musculation, basket, futsal, volley, handball, multi danse, hip hop, boxe, capoeira, natation, etc. N

Une section Sport étude danse N’importe quel étudiant de licence, IUT et Master, peut choisir d’étudier la danse en même temps que ses études. Les points accumulés comptent comme ceux d’une option. Cet enseignement est dispensé en partenariat avec le Centre chorégraphique national Ballet Biarritz Thierry Malandain, le Conservatoire de Bayonne et plusieurs écoles de danse locales. Sans droit d’inscription supplémentaire, l’étudiant choisit au minimum trois cours ou ateliers par semaine dans un ou plusieurs styles : classique, contemporain jazz, modern jazz, hip hop, danse espagnole, africaine, orientale, basque.


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Lúlú.

vie de la cité POUR EN SAVOIR PLUS > w w w. b ayo n n e. f r

28 - Événement 159 régions maritimes d’Europe à Bayonne 29 - Événement Festival Les Translatines : vers une biennale 30 - Événement Patrimoine : visites des réserves de la bibliothèque 31 - Culture Une expédition dans les Pyrénées racontée à la Bibliothèque 32 - Histoire Caradoc-ko jauregian ospak 34 - Portrait Gaël Rabas, de Sciences Po au théâtre 35 - Quartier Novembre, le mois du jeu ! 36 - Patrimoine À la découverte de la muraille romaine 38 - Quartier Balichon : quand les habitants se racontent leur quartier 40 - Quartier EHPAD Harambillet : « Des résidentes transformées » 41 - Société Tout faire pour sortir de la misère


28 Vie de la cité

ÉVÉNEMENT

Dans l’estuaire de l’Adour, le port de Bayonne est le neuvième port commercial de France.

159 régions maritimes d’Europe à Bayonne La Maison des associations accueillera du 1er au 3 octobre prochain l’Assemblée générale de la « Conférence des Régions Périphériques Maritimes d’Europe ». Il y sera notamment question de construction européenne, de politique maritime, de politique agricole commune et du plan Énergie-climat.

Plus de 400 délégués provenant de 159 régions issues de 28 États membres ou non de l’Union Européenne seront réunis à Bayonne. Ces régions se regroupent au sein d’une association appelée Conférence des Régions Périphériques Maritimes d’Europe (CRPM), grâce à laquelle elles défendent des intérêts communs et apportent des idées favorables à la construction européenne. L’Assemblée générale de l’association a lieu cette année à Bayonne et les 400 délégués, provenant de régions telles que les Balkans, les rives de la Méditerranée, la mer du Nord ou l’océan Atlantique, travailleront sur les négociations relatives à la participation et le rôle des régions dans les politiques européennes de la prochaine décennie. Les thèmes abordés tourneront autour de la politique maritime intégrée européenne, l’impact de l’avenir de la Politique agricole commune sur les économies des régions périphériques maritimes d’Europe, la place des régions dans le plan Énergie-climat de l’Union européenne, la cohésion territoriale avec en exemple la stratégie de Lisbonne et le développement régional, etc. « La CRPM a déjà permis une avancée dans plusieurs domaines, explique François Desrentes, directeur de l’association. La mise en place d’instruments financiers destinés à favoriser la coopération des régions en fait partie, de même que la création d’une politique maritime européenne. Dans le traité de l’Union européenne, nous avons également fait inscrire un article sur un traitement spécifique des îles européennes, afin que leur caractère insulaire et parfois leur éloignement géographique soient pris en considération. Cela se traduit par des programmes financiers spécifiques. » N Pour en savoir plus : www.crpm.org/fr

Qu’est que la CRPM ? La Conférence des Régions Périphériques Maritimes d'Europe (CRPM) réunit 159 régions issues de 28 états membres ou non de l’Union européenne. Représentant presque 200 millions d'habitants, elle œuvre pour favoriser un développement plus équilibré du territoire communautaire. Elle assure la promotion des intérêts communs aux régions maritime d’Europe auprès des institutions européennes et des États. Elle est aussi une pépinière de projets de coopération entre ses membres.


Vie de la cité 29

THÉÂTRE

« Yerma », de Federico Garcia Lorca, sera joué par les comédiens de la Comédie Française.

Festival Les Translatines : vers une biennale Pour sa 28e édition, le festival de théâtre franco-ibérique et latino-américain adopte la version courte. Une étape vers sa prochaine évolution : une biennale. Du 23 au 25 octobre, c’est à une synthèse de festival que les habitués des Translatines auront à faire. Synthèse, car le festival présentera trois uniques spectacles dont l’un sera exclusivement destiné aux scolaires, les deux autres étant ouverts au grand public. Jean-Marie Broucaret, directeur de la compagnie du théâtre des Chimères et du festival, s’explique : « Pour des raisons budgétaires évidentes – nous faisons venir des compagnies et des artistes de très loin –, nos coûts augmentent, et, parallèlement, les subventions restent les mêmes. Nous avons donc décidé de passer au rythme d’une biennale. Cette décision permet de poursuivre l’aventure d’un festival qui continue a être largement plébiscité par le public (98 % de remplissage des salles en 2007 !). Elle offre par ailleurs de nouvelles perspectives comme, par exemple, s’inscrire en complémentarité avec le festival de Bordeaux, Mira !, organisé par le Théâtre National de Bordeaux-Aquitaine, qui est lui aussi biennal et tourné vers les cultures latines. Ainsi un lien se tisse entre les villes, et une présence permanente du théâtre ibérique et latino-américain est assurée dans la région. C’est encourageant. »

Deux styles différents Bien que modeste, La programmation 2008 privilégie la présentation de deux styles de théâtre très différents. Avec « Yerma », de Federico Garcia Lorca, mis en scène par le compositeur Vicente Pradal bien connu du festival, et interprété par les comédiens de la Comédie Française, c’est un grand classique du théâtre espagnol qui sera mis en avant. Mais, ici, le classicisme de la proposition est complètement revisité par notre modernité. On trouvera sur scène, de superbes acteurs – Coraly Zahonero est une magnifique Yerma notamment – mais également des musiciens et des chanteurs d’inspiration flamenco qui restituent son authenticité et son caractère vibrant et passionnel à l’univers de Lorca. Avec « Lulú », d’une jeune auteur contemporaine chilienne, Ana Harcha Cortés, présenté par la Compagnie Hecho en casa et le Théâtre des Chimères, c’est à un théâtre dans la veine dissipée et provocante du festival que les spectateurs se confronteront. Ils suivront le trajet, entre rire et émotion, d’une femme aux questionnements très actuels et dont la quête d’identité n’est pas sans rappeler une certaine « Yerma », revue et corrigée par notre vingt-et-unième siècle ! N

Au programme de l’édition 2008 : N « Yerma» - La Comédie Française (Paris) – Théâtre de Bayonne N « Lulu» - Théâtre des Chimères et Cie Hecho en Casa (Biarritz) – Les Écuries de Baroja N « Amamaren Memoria» Cie Pok Produkzioak (Donostia) – Salle P.V Couturier – Boucau (réservé aux scolaires) N Lectures - spectacles d’auteurs espagnols et latino-américains – Aux découvertes – Biarritz et Médiathèque d’Anglet


30 Vie de la cité

ÉVÉNEMENT

Patrimoine Visites des réserves de la bibliothèque 70 % des documents restent invisibles aux yeux des visiteurs traditionnels de la bibliothèque. Les 20 et 21 septembre, les Journées du patrimoine ont été l’occasion de visiter les réserves et de découvrir cette masse de documents, dont certains au caractère exceptionnel.

Affiche de Benjamin Gomez récemment acquise par la bibliothèque.

« Pour trouver une bibliothèque au fond documentaire aussi important, il faut aller à Bordeaux, à Pau ou à Périgueux pour la région Aquitaine, avance Jacques-Albert Schlecht, responsable du patrimoine et du fonds local. » Il est vrai qu’avec ses 160 ans d’âge, la bibliothèque médiathèque de Bayonne a eu le temps d’acquérir une certaine masse de documentation… Pas moins de 1 000 m² sont consentis au classement de livres anciens, de journaux locaux et même d’affiches. L’une des dernières acquisitions de la bibliothèque est d’ailleurs une affiche de l’architecte et illustrateur Benjamin Gomez présentant une exposition internationale ayant eu lieu à Bayonne et Biarritz. « Elle a d’autant plus de valeur qu’elle n’est réperr toriée nulle part, explique Jacques-Albert

Extrait de l’affiche présentant Zuzpiak Bat, le blason des sept provinces basques.

Schlecht. Elle existe peut-être dans une autre bibliothèque, mais nous n’avons retrouvé sa trace dans aucun catalogue. »

Bibliothèque d’étude Un des critères d’acquisition d’une œuvre est qu’elle ait trait à l’histoire locale ou au Pays basque en général. C’est, entre autre, ce que se sont entendus dire les quelques dizaines de visiteurs venus découvrir cette face cachée de « leur » bibliothèque, en parallèle parfois à une visite des Archives municipales, service encore plus spécialisé sur l’histoire locale. « La plupart des gens ne voient que les 30 % d’ouvrages exposés au public sans imaginer ce qui se passe derrière et le travail que cela implique, reprend Jacques-Albert. La bibliothèque de Bayonne était une bibliothèque d’étude jusque dans les années 60, date à laquelle les BD et les romans dits « faciles » ont commencé à y faire leur apparition. » Elle l’est restée pour partie mais s’est aussi ouverte à la « lecture publique », selon le jargon des bibliothécaires. Parmi les documents consultables, beaucoup ont été microfilmés pour des questions d’usure et ne sont plus visibles dans leur état d’origine. Des documents, exceptionnellement ancien, comme cette édition de 1571 du Nouveau Testament, traduite pour la première fois en basque par Jean Liçarrague, ou bien encore La Somme des fautes et faussetez… du théologien janséniste Jean Duvergier-de-Hauranne et édité en 1626 ne sortent que très rarement. Elles ont fait partie des œuvres montrées au public le week-end dernier, œuvres émouvantes par leur vétusté et si importantes pour les historiens. N


Vie de la cité 31

CULTURE

Une expédition dans les Pyrénées racontée à la Bibliothèque À partir du 9 octobre, le compte rendu d’une expédition réalisée au cours de l'été 2007 sur toute la chaîne des Pyrénées sera présenté à la Bibliothèque dans le cadre de Lire en fête. Une rencontre avec un botaniste est également programmée. Entretien avec Isabelle Blin, conservatrice en chef de la bibliothèque. Bayonne Magazine : Comment est née cette idée de faire venir des botanistes à la bibliothèque ?

sable de l'expédition Terranoos, et par Astrid

Isabelle Blin : Cela fait un an que je « piste » les botanistes de l’association Terranoos J’étais allée les voir à leur point d'arrivée d’expédition fin août dernier à Saint-Jean-de Luz et je m’étais positionnée pour présente les résultats de leurs recherches à Bayonne Je savais qu’ils prévoyaient de les présente sous forme d’exposition, d’éditer un film e de publier un livre. Je trouvais que l’opératio Lire en fête se prêtait à les accueillir.

N

B. M. : Quel était le but de leur expédition ?

Sur les traces de Pyramus de Candolle :

I. Blin : Sous Napoléon Bonaparte, Augusti Pyramus de Candolle, célèbre botaniste gene vois, avait reçu pour mission de parcour la France afin étudier la flore. En 1807 il a effectué la première grande traversé des Pyrénées, de Perpignan à Bayonne e 70 jours, minutieusement consignés dans so carnet de route. 2007 marquait le bicente naire de cette expédition. Pour le commémo rer, un groupe de botanistes, photoreporter et accompagnateurs en montagne ont suiv le même périple, accompagnés de chevau de Mérens, une race ancienne, rustique e pyrénéenne. Cette mission leur a perm d'effectuer un état des lieux de la flore pyré néenne et de sensibiliser le grand public la protection du patrimoine végétal. Ils on retrouvé certaines espèces introduites pa leur prédécesseur il y a deux cents ans e viendront nous en parler.

N

expositions du 9 au 31 octobre à la bibliothèque du centre-ville et du 4 au 23 novembre 2008 à la bibliothèque annexe de Sainte-Croix

N

conférence animée par Alain Félix, journaliste et membre de l’association Terranoos, et par Astrid Vergez, enseignante paysagiste, le 9 octobre à 18h30 à la bibliothèque du centre-ville (Vente et dédicace du livre Pyrénées l'aventure botanique par la librairie Elkar)

N

animations en partenariat avec le Muséum d'histoire naturelle de Bayonne à destination des enfants et des adultes (programme détaillé dans les bibliothèques et sur www.bibliotheque.bayonne.fr)

B. M. : Quelles animations prévoyez-vous autour de l’exposition ? ? I. Blin : Une soirée conférence animée pa Alain Félix, journaliste, initiateur et respon


32 Vie de la citĂŠ

HISTOIRE

Caradoc-ko jauregian ospak 150 urtez, Caradoc-ko jauregiak zorte ospatsua ezagutu du erretira etxea bilakatu aitzin. Aparteko eremu baten historiari behakoa.


Vie de la cité 33

HISTOIRE

Lord Howden, Casa Caradoc-en lehen jabea, 1960 irian.

da hara bere familiarekin. Halere, egonaldi labur horietan, ondore aparta horren mantenua segurtatuko du beti, hiru mailetan banatua den 2620 m²-ko jauregia eta bere parkea.

Garai haundia Jabe berri horrek inguruetako lur batzu erosiz 11.5 hektareetan finkatzen du eremua. Parkearen mantentzeko 15 -17 baratzezain dituen lantalde baten beharra dago, omeneko baratzezain-buru baten itzalpean. Ororen ustetan, 1888 (lehen erosketen urtea) eta 1920 artean (bere saltzearen urtea) Caradoc-en dirdira bere goihenan izan da. Edouard André paisai-apaintzaile ospetsuak du antolatu : Libanoko zedroen landatzeak, Kaukasiako izeiak, Txileko Araucariak eta Txinako Gingkoak. Emmanuel Bocheren hiltzearen ondotik, handiosa bainan garestia den etxaldearen atxikitzeko nahi guti agertzen dute bere alabek. 1920an Felipe Prado Fuente Hermosako markesari eta bere emazteari saltzen diete, Bi i bi i di i Od h

baten bidez garaiko 25 milioi liberetan”. Auzapezak, Delay medikua, beste 15 milioi libera gehituz jauregiaren barnealdea berrantola eta bestelakoarazten du. P b i ik k i d ik

N Argazki guziak Baionako herriko Artxibotegietako album batetik hartuak dira. Retrouvez cet article en français sur www.bayonne.fr

Erretira etxea


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PORTRAIT

Gaël Rabas, de Sciences Po au théâtre Directeur de la compagnie du théâtre du Versant, Gaël Rabas a introduit le théâtre au conservatoire Maurice-Ravel. À la rentrée 2008, il va plus loin en proposant, avec des comédiens de sa compagnie, un cursus d’enseignement qualifiant. Regard sur un homme d’exception.

Gaël Rabas dans le parc du théâtre du Versant. À la rentrée de septembre 2008, un 1er cycle et un 2e cycle de cursus d’enseignement théâtre seront proposés aux jeunes à partir de 16 ans au conservatoire MauriceRavel. Une réflexion est entamée pour l’ouverture future de Classes à Horaires Aménagés Théâtre.

Gaël Rabas est directeur de la compagnie du théâtre du Versant. Il aurait pu être diplomate. Il y a trente ans, en effet, fraîchement diplômé de Sciences Po Bordeaux, il s’apprêtait à affronter l’ENA, quand il fut rattrapé par sa passion du théâtre et son amour pour une jeune femme qui lui disait : « Jamais je ne t’épouserai si tu deviens diplomate. » Le choix était fait. Avec six autres passionnés de théâtre, il créait, à partir de la compagnie amateur de son père, une compagnie professionnelle. La première création fut encourageante, et après quinze années de labeur, le couronnement jaillit au festival de Cannes en 1992 avec Le livre de Christophe Colomb de Paul Claudel. « Nous avons eu le succès dont toutes les compagnies rêvent, commente Gaël Rabas. Un miracle : la une du Monde avec un article élogieux de Michel Cournot, le plus grand critique de théâtre du moment, des articles dans Libé, Le Figaro et Le Nouvel Obs qui qualifiait la pièce de Merveille des merveilles, un sujet d’une demi-heure dans « Le Masque et la plume », etc. Mais comme nous avions beaucoup travaillé et lutté, nous ne sommes pas devenus idiots, nous ne nous sommes pas disputés, ni séparés… Nous avons commencé à tourner en France et à l’étranger. Et, huit ans après, nous ouvrions le Centre de recherche théâtrale internationale pour lequel nous avons bien été aidés. » En 28 ans de cheminement artistique, Gaël a quitté son premier amour, s’est marié avec une autre femme, a eu trois enfants et a gardé intacte sa passion du théâtre.

« Un théâtre d’où les gens ressortent élevés » Les spectacles créés par la compagnie cherchent à toucher la vie, le cœur, la compréhension du public. Pas en le provoquant, en le choquant ou en soulevant pour une énième fois les tonnes d’ambiguïtés dont la vie est déjà pleines, mais en « élevant l’âme », en ouvrant un chemin à la réflexion. « Lorsque je parle d’élever les spectateurs ou de leur donner espoir, je passe pour un catholique intégriste ou alors un utopiste. Je ne suis ni l’un ni l’autre, mais je me sens à contrecourant, confie Gaël. À contre-courant d’un théâtre européen qui a tendance à se replier sur luimême et, pire, sur « un cercle de connaisseurs », que décriait Brecht. » Pour sortir de cet enfermement, la compagnie s’appuie sur une mission que lui a confiée le ministère de la Culture : développer des liens et travailler avec les compagnies des départements et territoires d’outre-mer, d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes. Dans ces pays, la conception du théâtre se rapproche de celle de la compagnie, puisqu’il n’existe pas de structure théâtrale, de lieu spécifique au théâtre. Les scènes s’improvisent sur une place de village, sous un arbre ou dans une école, là où l’on est. « Du coup, tout le monde a accès au théâtre, reprend Gaël, un peu comme nous essayons de le faire ici, en invitant les écoles au Centre de recherche théâtrale ou en créant un cursus d’enseignement au Conservatoire. » N


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QUARTIERS

Novembre, le mois du jeu ! Plusieurs manifestations sont proposées par le Patronage laïque des Petits Bayonnais sur le thème du jeu. Elles s'adressent aux enfants, aux jeunes, aux familles et ont lieu dans différents quartiers de Bayonne. C’est pour le plaisir de jouer mais aussi pour tester, échanger et découvrir des jeux que le Patronage laïque des Petits Bayonnais a mis cet événement en place. Ainsi le mercredi 19 novembre de 13h30 à 17h30, la ludothèque propose Les mystères spiritains, un rallye « grandeur nature » pour les enfants de 7 à 11 ans. Accompagnés par un animateur, les enfants partiront à la découverte du quartier St-Esprit. Des points-jeux, des énigmes, une feuille de route pleine de surprises et un plan leurs permettront de progresser dans le quartier. Ils devront également se renseigner auprès des habitants, qui seront sollicités pour leur donner un coup de pouce. En fin d'après-midi, un goûter et une remise des prix récompensent toutes les équipes devenues expertes dans la connaissance du quartier St-Esprit. À la ludothèque toujours, une Soirée jeuxx sera organisée le 28 novembre à partir de 20 heures. Cette soirée est gratuite, elle s'adresse aux jeunes et aux adultes, chacun peut apporter ses boissons et friandises préférées !

et s'adresse à tous. Il sera l'occasion de découvrir des jeux (jeux géants, jeux d'imitation, de plateau, de construction, de société, jeux vidéo, etc.), d'en tester certains, gratuitement. Les adolescents et parents pourront également échanger leurs points de vue sur leurs critères d'achats. Enfin, à la Maison des associations, l’association Questions de familles – Ondoan proposera une soirée de discussion autour du thème Les jeux vidéo en jeu ? le 25 novembre à partir de 18h30. Là aussi, l’entrée est libre. N

Les adresses N Ludothèque, 18, rue Sainte-Catherine

N Salle Paul-Bru, chemin de Hargous

N Maison des associations,

Ensemble, jouons ! Un après-midi de rencontres autour du jeu sera également organisé le 22 novembre à partir de 14h30 à la salle Paul-Bru, près de l'église St-Etienne. Il est proposé par la MVC St-Etienne, la ludothèque du Patronage Laïque des Petits Bayonnais, le Foyer des Mouettes, la Ludo 64, le Centre Social MariaPia, avec le soutien du Réseau Appui Parents

Comment participer ? Les mystères spiritains : début novembre, des fiches d'inscriptions seront disponibles dans les écoles. Il faut essayer de constituer des équipes de 8, qui pourront aussi être complétées le jour même. Sinon, se rendre directement le 19 novembre à 13h30 devant l'école Jules-Ferry. Une participation de 2 euros par enfant est demandée. Les parents qui le souhaitent peuvent accompagner une équipe ! Pour les autres manifestations, se rendre directement dans les lieux indiqués.

11, allée de Glain


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PATRIMOINE

À la découverte de la muraille romaine La restauration de plusieurs immeubles en centre ancien a permis la découverte d’une muraille antique d’une excellente qualité de conservation. Cette muraille est visible en plusieurs points de la ville.


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PATRIMOINE

Les fenêtres à remplages ont été découvertes de façon très inattendue sous les enduits.

Vue depuis l’angle de rue d’Espagne avec la rue des remparts Lachepaillet.

La cité romaine de Lapurdum a été construite sur les hauteurs de l’actuelle Bayonne à partir du IIe siècle et fortifiée à compter du IVe. Ce sont des vestiges de cette époque qui ont récemment été découverts en plusieurs points de la ville. L’on sait, d’après des plans, que l’enceinte romaine partait du Château-Vieux, là où était construit le castrum, remontait les remparts Lachepaillet, suivait ceux de la rue Tourde-Sault, coupait à l’angle de la rue Passemillon pour suivre l’actuelle rue des Augustins jusqu’à la rue de la Salie pour obliquer vers la rue Orbe et revenir au castrum. Sur ce parcours, des vestiges sont encore à découvrir. Les portions récemment mises à jour concernent la rue des Augustins, avec une hauteur qui atteint les six mètres, situées juste après la tour romaine entièrement restaurée, au niveau du bâtiment suivant (qui accueille le cabaret La Luna Negra) et plus loin de l’ancien Hôtel de Hauranne. Mais la plus grosse des surprises est arrivée avec la restauration d’un immeuble situé à l’angle de la rue d’Espagne et de la rue des remparts Lachepaillet. Cet immeuble capte les regards en vertu de la « superposition d’époques » mises à nues. Il a été construit sur les bases d’une courtine du IVe siècle et d’une tour d’angle tournée vers l’actuelle rue d’Espagne. Jean-Pierre Fordrin, archéologue missionné pour sonder les murs, se trouve étonné de l’état de conservation de la muraille : « vu depuis les remparts de Vauban, la mise à jour permet de visualiser ce que pouvait être le chemin de ronde sur la courtine. On devine une porte d’entrée de la courtine vers la tour carré, qui était formée en U. Nous n’avons pratiquement pas retouché aux murs, dont l’appareillage était en bon état. Les boulins, trous établis à l’époque pour monter les échafaudages, étaient pour la plupart perceptibles. J’ai choisi de les laisser

apparents à la fois pour créer des dissymétries visuelles et pour rappeler une des techniques de l’époque. »

Un immeuble qui retient les regards En grattant l’enduit en ciment dont l’immeuble était recouvert, la surprise fut encore plus grande. Un peu plus haut, toujours sur la façade donnant sur les remparts Lachepaillet, des fenêtres à remplage en pierres de Mousserolles ont également été découvertes, sans qu’aucun document n’ait pu laisser présager de leur existence. Elles sont datées des environs du XIVe siècle. Du côté de la rue d’Espagne, la façade à colombages laisse entrevoir des croisillons en pans de bois du XVIIe siècle, dont certains, d’époque, ont été restaurés par le propriétaire lui-même, issu du métier du bâtiment. « Avec ses différentes facettes, l’immeuble retient l’attention des passants, reprend Jean-Pierre Fordrin. Beaucoup s’arrêtent, étonnés, et semblent apprécier le caractère assez exceptionnel de ce patrimoine. » Un peu plus bas, sur les remparts Tour-deSault, l’archéologue a également travaillé sur la restauration de la Tour du bourreau, ainsi baptisée du nom de son occupant, qui y logeait de la fin du Moyen-Âge à la Révolution. Cette tour, dont la base jusqu’au deuxième étage est romaine, est intégrée à l’Hôtel des Basses-Pyrénées, en cours de rénovation. Elle aussi est en bon état de conservation. Une portion de la courtine a été dégagée, une porte antique l’a été également (au premier et deuxième étage). Les traces d’une niche devant servir de four, située à côté d’une cheminée, ont été découvertes. Au troisième étage, qui est une surélévation médiévale, une porte à ogive sera conservée : elle agrémentera une des suites de l’hôtel. N


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> V Ê Quand les habitants se racontent leur quartier

À Balichon, la Maison de la vie citoyenne a proposé aux habitants de retracer l’histoire de leur quartier en collectant les souvenirs de leurs voisins. Une anthropologue les a formés au collectage d’informations et à l’écriture.

QUARTIER


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QUARTIER

Les abords de la source découverte à Balichon ont été aménagés parr les habitants, avec l’aide des élèves du collège Saint-Bernard.

Raconte-moi mon quartierr est le titre de l’opération lancée il y a un an par la Maison de la vie citoyenne de Balichon. Ce quartier populaire coincé entre les Arènes d’un côté et les Allées-Marines de l’autre a connu peu de changements en 50 ans. Parmi les 2200 habitants, qui ont comme point commun d’être quasiment tous des locataires HLM, certains se souviennent des débuts. Cette mémoire est d’ailleurs un atout, en particulier quand on veut la raconter aux autres. Pressentant cette richesse, Nicolas Neveu, directeur de la Maison de la vie citoyenne de Balichon, a invité les habitants à consigner leurs souvenirs. Une quinzaine d’entre eux, âgés de trente à quatre-vingt-cinq ans, a répondu présent. Dans le cadre de « cafés-socios », ils ont acquis des outils méthodologiques liés à la collecte d’informations, puis au travail d’écriture. Deux professionnelles sont intervenues en ce sens : l’anthropologue AnneSophie Sayeux et l’écrivain Marie Cosmay.

Les HLM, un luxe Des souvenirs intéressants sont ainsi remontés à la surface : habiter un appartement HLM dans les années 50 était en fait un luxe pour ceux qui n’avaient jusque-là connu ni l’eau courante, ni l’électricité ; se mobiliser pour une cause commune – pour la création d’un boulodrome ou d’un terrain de foot, par exemple –, était chose acquise ; se regrouper pour garder des enfants à tour de rôle (l’Office municipal HLM avait pour cela prêté un appartement de type F2) ou partager des compétences culinaires faisaient aussi partie de la vie du quartier… Autant de souvenirs qui fleurent bon l’esprit de communautés… À travers la confrontation d’idées, de compétences et de souvenirs, l’initiative Racontemoi mon quartierr a également permis la

découverte d’une source se souvient l’un des hab un quartier, Balichon éta deux ou trois moulins. viendrait d’ailleurs de l’u Une animatrice de la M possibilité de l’existence droit pressenti : la présen racines pneumatophore aux zones humides. San habitante du quartier, œuvre ses talents de so un succès. Aujourd’hui, nouveau. N *Maison d’initiation à la faune et aux espaces natu

Retrouvez les témoignages des habitants de Balichon dans le cadre de Raconte-moi mon quartier sur www.bayonne.fr

Totems réalisés par des élèves du collège SaintBernard avec l’aide de leur professeur d’arts plastiques, Claude Labat.


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QUARTIER

EHPAD* Harambillet « Des résidentes transformées » Au foyer logement Harambillet, deux coiffeuses et une esthéticienne prennent soin des résidentes. Chaque mois, elles coiffent et manucurent bénévolement une quinzaine de dames, ravies d’être ainsi pomponnées. L’idée est née à l’issue de l’édition 2007 de la Semaine bleue. Carmen Pommiez, Laurette Labat, anciennes coiffeuses, et Monique Laporte, passionnée d’esthétique, avaient alors participé à une journée re-looking et coiffure offerte aux personnes âgées. « Avec mon amie Laurette, nous avions du temps et nous adorions coiffer, explique Carmen. L’idée de nous occuper de personnes âgées nous est venue naturellement. Monique nous a rejoint pour leur faire les ongles, les masser, les maquiller. Elle a une manière de faire extraordinaire. Les femmes adorent ! » Elles sont une quinzaine à profiter des soins chaque mois, à l’approche de Noël ou de la fête des mères. Soins du visage, pose de vernis et couleurs aux lèvres, plutôt tendres et pastelles que rouge vif d’ailleurs… Elles embellissent sous les mains délicates de ces professionnelles entièrement bénévoles. « La dernière fois, j’avais coiffé une mamie en lui coupant les cheveux assez courts. Quelques jours plus

tard, un jeune homme est venu me voir pour me remercier. En parlant de sa parente, il m’a dit : « Félicitations ! Vous l’avez transformée ! Combien vous dois-je ? ». 2 ` sur une joue, 2 ` sur l’autre, lui ai-je répondu ! « Alors je vous en donne 20 », a-t-il répliqué. J’ai trouvé ça extraordinaire ! » Au-delà de l’aspect esthétique, l’aspect social et psychologique entre évidemment en jeu. Car, comme le rappelle Christine Lauqué, adjointe au maire déléguée à la Solidarité et à l’Action sociale, « beaucoup de ces femmes n’auraient pas les moyens d’aller aussi régulièrement dans un salon de coiffure ou chez une esthéticienne. Cette prestation gratuite et à domicile est pour elles extrêmement importante, en terme d’image de soi et d’image dans le regard des autres. Se sentir bien, jolie, élégante, est un élément de socialisation essentiel pour une personne âgée. » N *EHPAD : Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes


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SOCIÉTÉ

Tout faire pour sortir de la misère En France aussi, la misère existe. Pour venir en aide aux victimes de ce fléau, l’association ATD Quart Monde lutte depuis cinquante ans à leurs côtés. Elle organise le 17 octobre une Journée du refus de la misère. ATD, Aide à Toutes les Détresses ; Quart Monde, pour rappeler qu’en Occident aussi, les oubliés de la croissance économiques existent et souffrent de cette situation. La constatation s’est faite dès 1954 avec l’appel lancé par l’Abbé Pierre en faveur des laissés pour compte. Il était suivi en 1957 par le Père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde. Ce prêtre avait été choqué par l’état de pauvreté qu’il découvrit au camp de sans-logis de Noisy-legrand en 1956. Il y avait été envoyé par ses responsables cléricaux, après que d’autres prêtres aient été découragés. Dans ce camp, 252 familles vivaient dans des « bidonvilles » en tôle, attendant des logements sociaux de la part des autorités, se ressourçant aux trois uniques points d’eau existant sur le site et essayant, tant bien que mal, de se réchauffer l’hiver. En voyant la situation, le père Joseph, qui avait lui-même connu la misère dans son enfance, s’est « reconnu en ce peuple » et a pris la ferme résolution de le sortir de là.

Renouer avec la dignité humaine Trois conditions étaient pour lui indispensables à cette aventure : rendre sa dignité à chacun d’entre eux, sa confiance en lui ; lui donner accès à la culture et cesser de l’assister. Il a ainsi mis en place des chantiers collectifs où il confiait un rôle à chacun ayant une profonde confiance en sa capacité à réussir : de leurs propres mains, ils ont ainsi construit une chapelle et un foyer dans lequel les femmes pourrait se réunir et échanger leurs expériences. Il proposa aux familles de créer un jardin d’enfants et une bibliothèque. « Ce n’est pas tellement de nourriture, de vêtements qu’avaient besoin tous ces gens, mais de dignité, de ne plus dépendre du bon vouloir des autres. » Un atelier pour les jeunes et les adultes, une laverie, ainsi qu’un salon d’esthétique

pour les femmes seront également réalisés. Quant à l’assistanat, il a d’emblée supprimé la soupe populaire au camp de Noisy-leGrand en encourageant les uns et les autres à trouver une manière de gagner son pain. Sur le sujet, il n’a pas été compris tout de suite. Aujourd’hui, vingt ans après sa mort, le mouvement perdure. Chaque 17 octobre, il organise les Journées du refus de la misère en partenariat avec d’autres associations et a obtenu de l’ONU que la misère soit reconnue comme une violation aux Droits de l’homme. À Bayonne, une vingtaine de familles sont suivies et accompagnées dans leur désir de sortir de la pauvreté. Ceux qui le souhaitent apporteront leurs témoignages le 17 octobre prochain, lors d’un rassemblement place de la Liberté. N Pour en savoir plus : www.atd-quartmonde.org

Le Père Joseph Wresinski entouré d’enfants, qu’il ne cessait d’encourager pour leur donner confiance en eux.


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BLOCNOTES EMPLOI

FESTIVAL e

3 édition des Rencontres improbables La 3e édition des Rencontres improbables aura lieu du 15 au 28 novembre. Ce festival foisonne de manifestations originales et en différents lieux : des cartes blanches à de jeunes journalistes en herbe, à Jean-Paul Guimbretière pour une exposition photographique aux Galeries Lafayette, à Katia Scarton Kim pour la réalisation d’un documentaire, mais aussi des performances… La pianiste Maria Pacowski aux Galeries Lafayette, le cinéaste Norma Mc Laren au cinéma Le Royal à Biarritz, Kilikolo Zirko à la salle Paul-Bru, une lecture de textes au restaurant Kalostrape, deux danseuses aux écuries de Baroja, un musicien et un peintre sur le campus de la Nive, des comédiens poètes à la Luna Negra, une conférence menée par trois performers à Baroja, etc. Renseignements et programme complet > Compagnie Lézards qui bougent, 5 bis, avenue de Jouandin, BP 710, 64107 Bayonne cedex. Tél. / Fax : 05 59 50 36 60 / 05 59 50 36 61 / lezards.qui.bougentwanadoo.fr

Un forum pour les se Le 6 novembre, de 10h à 16h30, la Maison de l’emploi organise un premier forum emploi destiné aux seniors. Plusieurs tables rondes, des ateliers et des stands d’informations guideront les seniors et les employeurs dans leurs démarches. Entre autres thèmes abordés : créer ou reprendre une entreprise, valoriser des compétences, optimiser un entretien… Des informations sur les mesures d’aides à l’embauche seront également présentées par l’ANPE. Des rencontres avec les entreprises seront possibles tout au long de la journée : la Guyenne et Gascogne, Eiffage Constructions, Décathlon, Leroy Merlin, Transports Lataste, le Réseau des femmes chefs d’entreprises de la délégation des PyrénéesAtlantiques, Castorama, Carrefour, les PME du secteur de la construction, etc. Renseignements > 05 59 29 21 21 mde@mde-paysbasque.com

CONFÉRENCE

Littérature albanaise à la Bibliothèque Dans le cadre des Belles étrangères, événement organisé par le Centre national du livre depuis 20 ans, la Bibliothèque accueille deux écrivains originaires d’Albanie. L’un est connu et a déjà été traduit en français : Fatos Kongoli ; l’autre non : Agron Tufa. Le vendredi 14 novembre, ils feront connaître leurs œuvres. Des romans albanais issus du fonds de la bibliothèque seront exposés pour l’occasion.

COMMUNICATION

La Bibliothèque s’affiche Sculptures monumentales À partir du 3 octobre, une exposition de sculptures monumentales et bas-reliefs de l’Italien Maximo Ghiotti sera présentée à la Poudrière, sur l’allée des Platanes et sur le campus de la Nive.

Pour lui donner une identité plus forte auprès de ses adhérents et visiteurs, un nouveau code graphique vient d’être donné à la Bibliothèque-Médiathèque de Bayonne. Il consiste en des visages connus de personnages scientifiques ou littéraires, traités en couleurs sur fond blanc. Ce code sera dorénavant utilisé pour toutes les communications internes et externes de la bibliothèque : signalétique, carte d’abonnement, bibliobus, dépliants, affiches,… À travers lui, chacun saura très rapidement que c’est la Bibliothèque qui s’exprime. Au-delà de l’aspect visuel, Isabelle Blin, directrice de la Bibliothèque s’engage à élargir la diffusion de son fonds de supports numériques, en particulier les DVD.

SALON

Lurrama, ppour une agriculture locale Le salon agricole Lurrama aura lieu du 31 octobre au 2 novembre sur le mail Chaho-Pelletier, ainsi qu’à la Maison des associations. Comme chaque année, ce salon présente les produits régionaux et promeut une façon de consommer plus locale, plus goûteuse et aussi plus écologique.


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BLOCNOTES

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L’info du Bij > > > > > > > > >

RD 810

Poursuite de l’aménagement à deux fois deux voies La mise à deux fois deux voies de l’avenue du maréchal-Soult (RD 810) se poursuit sur la portion située entre le collège Saint-Amand et le rond-point du Cadran. Les travaux dureront entre six et huit mois, perturbant la circulation durant cette période.

ÉDITION

Sortie d’un guide sur la pelote basque La pelote basque est avant tout une histoire de passion, de valeurs et de culture locale. Elle regorge de mille et un secrets, d’anecdotes, et reflète des images extraordinaires. Les éditions Arche Conseil Sport viennent de publier le Guide de la pelote basque 2008 qui se veut le plus complet sur les compétitions de l’année en cours, mais aussi une véritable leçon d’histoire pour tous les curieux et tous les passionnés. Édité en partenariat avec le Conseil Général des PyrénéesAtlantiques et la Fédération Française de Pelote Basque, il fournit de très nombreux témoignages de grands champions des différentes disciplines, mais aussi d’autres grands amateurs tels que Serge Blanco ou Bixente Lizarazu. Disponible un peu partout, il est un véritable must pour tous les curieux de la culture basque. Guide de la pelote basque 2008 > éditions Arche Conseil Sport, 8 €.

/ ÕÃÊ iÃÊÌÀ> ÃÊÊ tous les jours à moitié prix ! ! La carte CIJA est délivrée aux étudiants de moins de 26 ans domiciliés en Aquitaine et poursuivant des études post-baccalauréat (fac, BTS, IUT,…) en Aquitaine ou dans les régions limitrophes : Limousin, PoitouCharente et Midi-Pyrénées. Elle coûte 24 ` et permet aux étudiants de bénéficier de 50 % de réduction sur le réseau SNCF 2e classe pour les déplacements entre le domicile (ou le domicile des parents) et le lieu d’études, quelle que soit la période (bleue ou blanche) sans aucune restriction. Elle donne également accès aux tarifs étudiants sur les bus urbains des villes universitaires : Bordeaux, Bayonne, Agen, Pau, Périgueux et Mont-de-Marsan. Pour se la procurer, il suffit de retirer l’imprimé au BIJ et de le renvoyer au Centre information jeunesse Aquitaine de Bordeaux avec les pièces demandées. La carte est disponible dans les dix jours.

Les permanences ÕÀ ` µÕià Une permanence juridique est assurée par l’Ordre des Avocats de Bayonne tous les 1er et 3e mercredis du mois de 17h à 18h. Elle est anonyme et gratuite pour les moins de 30 ans. Renseignements et inscriptions à l’accueil.

À ÌÊ>ÕÊ }i i Ì

Anne Etchegoyen

Tous les jeudis, de 17h à 18h, un conseiller du Foyer des jeunes travailleurs tient une permanence au BIJ de Bayonne. Il informe le public sur leurs droits vis-à-vis du logement.

Anne Etchegoyen amène « un nouveau souffle au chant basque dans un pays de voix d’hommes », et n’hésite pas à l’affirmer… Son dernier CD Pachamama est le reflet de ses tournées en Argentine et aux États-Unis. Sa formation classique lui confère une rigueur musicale qu’adoucit sa voix cristalline. Sa longue expérience du chant, basque pour commencer puis français et espagnol, ainsi que ses recherches musicales produisent une incontestable originalité.

Les >ÃÃ V >Ì ÃÊ Les associations sportives et culturelles peuvent faire parvenir leurs documentations au Bij qui tient des fichiers à jour et les diffuse sur son site Internet.

ÕÀÃiÃÊ

Pachamama > éditions Otentik.

La peinture d’Yvon Lambure Dans son livre Parcours, l’artiste peintre bayonnais Yvon Lambure montre toute l’étendue de son style : le figuratif d’expression. Dans cette galerie de quatre-vingt tableaux, on découvre les thèmes qui lui sont chers : marines, cirque, tauromachie, scènes de genre, paysages, natures mortes… Autodidacte, il a été l’élève de LouisFrédéric Dupuis, l’un des derniers suiveurs de cette fameuse école bayonnaise qui a forgé des générations de peintres. Yvon Lambure, « Parcours » > 240 x 220, 94 p - Atlantica, 25 €.

> Pour les projets des 18/30 ans Une vingtaine de bourses Déclics Jeunes d’un montant de 7 600 ` sont décernées chaque année par la Fondation de France à des jeunes âgés de 18 à 30 ans afin de finaliser un projet original et d’intérêt général dans des domaines tels que la solidarité, la culture, l’environnement, la recherche, etc. Pour concourir, il suffit de télécharger, jusqu’au 15 novembre, un questionnaire de présélection sur le site www.fondationdefrance.org. > Pour l’enseignement supérieur Sous certaines conditions, la Ville de Bayonne délivre une bourse pour l'enseignement supérieur. Le dossier est à retirer au BIJ.

BIJ > Place Marc-Aubert 71, rue Bourgneuf 64100 Bayonne - 05 59 59 35 29 Lundi au vendredi : 9h - 12h / 14h - 18h www.bij.bayonne.fr


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ACTUALITÉASSOCIATIVE ACTUALITEASSOCIATIVE

ARTS PLASTIQUES

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CIRQUE

Des nouveautés Un garage des arts à Saint-Esprit à l’Enfance de l’art L’Enfance de l’art reprend son enseignement de l’art de la peinture auprès des enfants et des adultes. De nouveaux ateliers sont proposés cette année : l’atelier des enfants poètes pour les enfants de 9 à 15 ans qui déclinera écriture de poésie, illustration de textes connus chantés et pratique du slam ; un atelier de dessin pour adultes, accessible à tous niveaux ; des ateliers culture teintée d’histoire de l’art, d’analyse d’images, de réflexion poétique et d’anthropologie, ainsi qu’un atelier calligraphie où, en plus de l’apprentissage des écritures traditionnelles, il sera par exemple possible de styliser son écriture personnelles ou de réaliser des projets personnels.

Renseignements : L’Enfance de l’art, 34 rue Poissonnerie. Tél. 05 59 59 33 17.

Dans son nouveau local à Saint-Esprit, le garage des arts, l’association Oreka poursuit son enseignement des arts du cirque. Les mercredis et samedis sont plus particulièrement destinés aux enfants qui peuvent commencer à partir de deux ou trois ans grâce à l’intervention d’une psychomotricienne. Ses compétences permettront également l’intégration d’enfants à mobilité réduite dans les cours existants. Autre nouveauté cette année : possibilité est donnée aux parents d’organiser des « goûters cirque » à l’occasion d’anniversaires, de fêtes, etc.

Parallèlement à ses actions envers les enfants, l’association poursuit son travail de formation envers les adultes (acrobatie et jonglerie), ainsi que son soutien à la création (les samedis après-midi). Elle accueille également les cours de théâtre adulte de la compagnie du théâtre des Cimes (les vendredis soirs). Les 13 et 14 septembre, Oreka invite toutes les personnes intéressées à découvrir son nouveau local et ses différentes activités. Reprise des cours le 16 septembre.

Renseignements : Oreka, 05 59 59 53 92 / 09 54 82 49 10 / http://orekazirkoa.free.fr

MONTAGNE

La rentrée du Club alpin

ENSEIGNEMENT

Apprendre une langue étrangère L'Association de Formation Permanente propose des cours de langue à la villa El Hogar d'Anglet. L'enseignement de 9 langues (anglais, espagnol, italien, japonais, grec, portugais, russe, allemand et français pour étrangers) y est dispensé.

Renseignements : Madame Lahitte, 05 59 57 10 99.

Le Club alpin Bayonne Pays Basque fait sa rentrée en reprenant les cours de l’école d’escalade qui avait déjà bien fonctionné l’an dernier. Les cours sont destinés à des jeunes garçons ou filles de 8 à 13 ans. Ils auront lieu le jeudi de 17h30 à 19h30 au mur de la ville de Bayonne au trinquet Sainte-Croix. Pour informer le public, un aprèsmidi « Mur ouvert » est organisé le 20 septembre de 14h à 17h en présence de Virginie Faure, diplômée d’État d’escalade. Par ailleurs, le 13 septembre, le Club alpin participe à la manifestation nationale « Que la Montagne est belle » en organisant une journée Découverte de la forêt et nettoyage à la Rhune (Renseignements et inscriptions au 06 73 38 38 35). Enfin, une action éducative intitulée « Rencontre et loisir » réunissant de jeunes adhérents du Club et des jeunes non encore adhérents de tous horizons se déroulera sur deux W.E. avec des activités : escalade, randonnée aquatique et canyoning. Renseignements auprès de Virginie Faure 06 83 11 52 53.

Renseignements et inscriptions : le Mercredi de 18h30 à 19h30 à la Maison des associations ou au 05 59 44 74 10. Le bulletin du club est disponible et téléchargeable sur www.ffcam.fr/bayonne.


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ACTUALITÉASSOCIATIVE ACTUALITEASSOCIATIVE

MÉTHODE PILATES

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MALVOYANCE

Des cours à la Maison des associations La méthode Pilates est basée sur six principes fondamentaux : le contrôle, la concentration, le centre, la précision, la fluidité et la respiration. À travers ces exercices, on apprend à activer les muscles faibles et à relâcher les muscles trop tendus dans le but d'équilibrer le maintien du corps. C'est aussi une prise de conscience du corps et du fonctionnement des muscles. Les cours s'adressent autant aux hommes qu'aux femmes, car la synergie entre le renforcement musculaire et l'amélioration de la souplesse est un excellent moyen de prévenir ou de soulager le mal de dos. Les cours de la méthode Pilates dispensés par Vincent Brisson, diplômé d'État, ont repris le 11 septembre. Il est encore temps de s’inscrire. Cours dispensés à la Maison des Associations de Bayonne, au Club Olympique Bayonnais, puis à l'école de danse Gillet-Lipszyc.

Renseignements : 06 87 27 20 19 - www.placedesarts.fr

CROIX-ROUGE

La délégation de Bayonne a déménagé… La délégation de la Croix-Rouge de Bayonne a déménagé. Elle se trouve maintenant au 58, Allées Marines, entre la CPAM et la Chambre de Commerce à l’angle du chemin de Sabalce. Cette nouvelle implantation, plus accueillante et fonctionnelle, lui permet d’assurer dans de meilleures conditions ses missions de secourisme et de solidarité envers les personnes en difficulté. Elle organise une journée « Portes Ouvertes » le samedi 18 octobre de 10 heures à 16 heures afin de présenter ses diverses actions : formations au secourisme, aide vestimentaire, aide alimentaire avec une épicerie sociale, intervention en milieu carcéral, maraudes hivernales, etc. Pour financer ses actions, elle met en place une braderie d’automne le 11 octobre.

Deux journées pour la solidarité Les 4 et 5 octobre, dix associations nationales d’aveugles et de malvoyants feront appel à la générosité du public à l’occasion d’une grande quête. Sur l’agglomération bayonnaise, l'association ValentinHaüy au service des aveugles et des malvoyants présentera ses actions au public et sollicitera sa générosité dans divers lieux publics. Les fonds récoltés lui permettront de poursuivre ses activités au profit des déficients visuels sur le département des PyrénéesAtlantiques. Quatre engagements sont au cœur de ces journées : encourager une vie autonome et solidaire dans la cité, faciliter l’emploi, l’apprentissage et l’accès à une profession aux aveugles et aux malvoyants, proposer une aide de qualité dans différents établissements et services, conduire des campagnes de prévention et soutenir la recherche médicale.

Renseignements : association Valentin-Haüy au service des aveugles et des malvoyants, résidence La Palisse, Bât G, 25, chemin de Lestanquet, BP 209, 64102 Bayonne cedex. Tél/Fax : 05 59 31 15 41 www.avh.asso.fr

Braderie d’automne : samedi 11 octobre de 9h à 17h, Maison des associations ; Journée « Portes Ouvertes » : samedi 18 octobre, de 10h à 16h, 58, allées Marines.

Renseignements : 05 59 59 40 46.

Retrouvez les associations bayonnaises sur le site www.bayonne.fr, rubrique CARNET D’ADRESSES


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à Olivia Buisson, née le 26 novembre 2007 et à Marie Esponda, née le 17 juin 2008

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n° 152

Expression des groupes politiques

BAYONNE ENSEMBLE Groupe des élus de gauche Dure rentrée pour tous les vacanciers en septembre. Travailler plus pour gagner plus ne dupe plus personne, les prix augmentent sans modération de manière incontrôlée, tout le monde est victime, les précaires déjà en souffrance, les travailleurs sans distinction qui ne peuvent plus vivre dignement du fruit de leur travail et les retraités de leurs pensions. Le pouvoir d’achat est devenu la préoccupation principale des Français, qui souffrent actuellement des effets de l’inflation galopante. Dans ce contexte difficile concernant le pouvoir d’achat des Bayonnais, nous avons dû nous opposer lors du conseil municipal du 24 juillet 2008 à deux questions fondamentales concernant cette question.

AUGMENTATION CANTINES SCOLAIRES On peut débattre comme en Seine-Saint-Denis de l’intérêt de la gratuité des cantines scolaires. Mais il ne faut pas perdre de vue les inégalités qui peuvent découler de pratiques différenciées suivant les communes. Il reste que dans le domaine de la restauration scolaire en école primaire et maternelle, on trouve de tout : des tarifs uniques, des tarifs basés sur le quotient familial comme dans notre commune ; des paiements au repas, des paiements au forfait et à l’extrême, la sélection des enfants ayant droit à la cantine ce qui n’est heureusement pas notre cas ! Dans ces pratiques, on peut voir une vision diamétralement opposée du rôle social de la restauration scolaire. On ne peut donc parler de l’augmentation des tarifs des cantines de notre commune en ne faisant pas de politique : tout est question de choix. Selon l’Observatoire National des Restauration Scolaire, la moyenne française se situe entre 2 et 3 euros. Comment se fait-il que certaines familles bayonnaises en arriveront à payer 4 euros 63 à la rentrée prochaine ? Ce sont ces mêmes familles qui depuis 2005 ont à supporter une augmentation de 8.94 % des tarifs en cumulé ce qui représente un taux bien plus élevé que l’inflation. Dans un contexte de crise majeure du pouvoir d’achat, la municipalité augmente ces tarifs, alors, que pouvons-nous raisonnablement espérer de cette majorité pour les années futures ?

STATIONNEMENT : ACTUALISATION TARIFS Le nouveau dispositif prévoit : 1°/ La suppression de fait de la 1/2 heure gratuite puisque désormais seuls les possesseurs de la “carte ville” pourront en bénéficier... 2°/ Une hausse généralisée et très conséquente des tarifs - dans les parkings ouvragés (hors Paulmy) : augmentations diverses, en général de 10 % à 33 %. - stationnement de surface (tous secteurs) : augmentation de 12,5 à 20 %. - tarifs résidant : plus de 5 % d’augmentation. - la “palme” pour les parkings “de Gaulle” et “Pedros” : Jusqu’à 55 % d’augmentation. 3°/ Pour couronner ce matraquage tarifaire, on trouve d’autres dispositions qui étendent les zones payantes (aussi bien dans le Grand Bayonne et le Petit Bayonne qu’à St Esprit), soit sur la voirie, soit par la transformation de zones gratuites en parc à 1 €.

BAYONNE

La municipalité justifie ces dispositions en les présentant comme des mesures destinées à inciter les gens à moins utiliser la voiture. Sur le principe nous serions d’accord. Mais pour que ce soit équitable et efficace, il faudrait encore que cela s’accompagne d’une offre beaucoup plus ambitieuse et satisfaisante en matière de transport en commun. C’est ce qui a été fait au niveau de l’agglomération bordelaise par exemple : une politique globale et cohérente de déplacement urbain, où la politique de stationnement a été conjuguée avec la mise en service du tramway. Chez nous rien de tel, et nous payons au contraire l’inconséquence de la politique communautaire de la CABAB, qui jusqu’à aujourd’hui n’était gérée que par messieurs Grenet, Villenave et Borotra.

LA RENTRÉE DES TOUT-PETITS Listes d’attente trop longues, plannings chargés, jours et heures d’accueil mal adaptés aux réalités familiales et professionnelles : la garde des petits reste un vrai casse-tête pour les familles. La municipalité actuelle n’a pas évalué en amont les besoins ainsi qu’une réponse adaptée à la vie des familles en centre-ville. Cette absence totale de prévision dans la gestion de la petite enfance conduit à cette situation de crise qui pèse également sur les portefeuilles de jeunes familles bayonnaises. Un proverbe africain dit : « Le chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter deux chemins à la fois ». Difficile pour le citoyen, le contribuable bayonnais et l’élu d’opposition de s’y retrouver dans le maquis de certains dossiers. Au fil des mois et des semaines, nous voyons opérer des modifications et changements à vue de la part du maire de Bayonne. Quelques exemples vécus lors du conseil municipal du 24 juillet.

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’OFFICE PUBLIC DE L’HABITAT Lors du conseil municipal nous apprenons qu’aucune place ne sera réservée à l’opposition dans le CA de l’Office Public de l’Habitat … « Vous serez représentés par la personne que vous désignerez au sein de votre opposition. Je m’engage dans le Conseil Municipal qui suivra la parution du décret à valider la position de celui que vous aurez choisi pour siéger à l’Office Public de l’Habitat » (J.Grenet CM du 15/04/08). Il n’y aura donc pas de représentants de gauche eu sein du CA de l’OPH. 40 % des électrices et des électeurs qui ont accordé leur confiance à notre liste sont ainsi muselés. Cela ne serait pas grave si le problème du logement n’était pas un problème si crucial dans notre communauté d’agglomération. Force est de constater que, face à un problème qui concerne l’ensemble de la communauté humaine de notre agglomération, la majorité préfère tomber dans le jeu des camps et des appareils.

STADE JEAN DAUGER – TRAVAUX Tribune Parkinson / une troisième. Lors du dernier conseil municipal la majorité a adopté le paiement de 46 000 pour compenser les études de réforme de la petite tribune qui n’ont jamais été effectuées. Pour résumer, alors que s’élabore le troisième projet de réforme, voire de reconstruction, de notre tribune tremblante en moins de 10 ans, le contribuable bayonnais paye des travaux qui n’auront jamais eu lieu. Si l’aviron bayonnais a besoin d’un véritable outil à la hauteur de ses ambitions, il n’est guère pertinent d’attendre chaque nouveau rebond du club, car tout bon rugbyman saura qu’il vaut mieux prendre la balle au vol avec vision qu’attendre le rebond, car n’oublions jamais que ce ballon est ovale et non rond.


MAGAZINE

n°152

Expression des groupes politiques

DES YEUX ET DES OREILLES Nous sommes en 2008, les technologies évoluent. Certaines vont dans le bon sens, d’autres non. Certaines innovations peuvent poser des questions de santé publique, d’autres sont porteuses de dérives sécuritaires. Le débat reste ouvert.

PROJET SFR – QUARTIER SAINT-ESPRIT Certains des riverains de ce quartier, organisés en collectif, ont été très surpris en apprenant le projet d’implantation d’un relais de radiotéléphone mobile à proximité de la gare, d’autant plus surpris qu’ils croyaient ce projet définitivement abandonné depuis janvier dernier. Nous sommes tous biens conscients que ce phénomène de téléphonie mobile va croissant et qu’il est nécessaire de mettre en place des équipements performants. Mais ce projet d’installation de 2 antennes de 19 et 17 mètres + un faisceau hertzien sur mât a légitimement quelque chose d’inquiétant quand on sait qu’il est en plein cœur de ville et à proximité d’une école. Suite à notre interpellation en conseil municipal le maire de Bayonne a rejoint notre position qui était de mettre en place un moratoire sur les installations de relais de ce type en centre-ville.

Coup de chapeau aux penas et au GAB (groupement des associations bayonnaises), qui défendent bec et ongles les intérêts de nos associations et de notre fête à la bayonnaise. Une dernière ligne pour Philippe Pouymayou, qui aimait particulièrement cette semaine des fêtes, nous n’avons pas entendu résonner le son de son saxo, mais les souvenirs de bonheurs communs continueront longtemps tant que la fête sera belle à Bayonne. Pour BAYONNE ENSEMBLE Jérôme Aguerre, Colette Capdevielle, Mathieu Bergé, Henri Etcheto, Caroline Thicoïpé, Jean-Claude Soudre, Déborah Loupien-Suares

Pour nous écrire : Bayonne Ensemble Jérome Aguerre - Hôtel de Ville, BP 4, 64100 Bayonne. Tél. : 06 63 03 24 22. www.bayonne-ensemble.fr

BAYONNE PAR CŒUR L’ÉTÉ A PARLÉ

DISPOSITIF DE VIDÉOSURVEILLANCE URBAINE DEMANDE DE SUBVENTION Les orientations concernant la gestion de la sécurité urbaine ne constituent pas des décisions légères et sans conséquence. Bien qu’à l’évidence, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, l’opposition ne prône pas les mêmes valeurs que la majorité. Un projet d’installation de vidéosurveillance urbaine est tout à la fois inutile et inapproprié. Inutile tout d’abord car les statistiques le montrent : l’insécurité ne régresse pas là où ce type de système est installé. De plus, les expériences le montrent : la vidéosurveillance ne fait que déplacer le terrain de la délinquance, d’une rue aux autres, ou de la surface vers les sous-sols. Il convient de ne pas oublier que Bayonne n’est pas une ville où règne l’insécurité au point de devoir recourir à ce type de mesures extrêmes, à supposer qu’elles soient efficaces. Et avant de faire appel à la vidéosurveillance, arme ultime du tout répressif, il serait plus opportun d’explorer toutes les pistes offertes par une vraie politique de prévention. Une ville où l’on se sent bien n’est pas seulement celle où les délinquants sont davantage appréhendés, c’est d’abord celle où la délinquance diminue. Qu’en est-il des droits de nos concitoyens ? Le souci sécuritaire qui se traduit par l’installation de caméras sur la voie publique fait peu de cas d’une liberté pourtant essentielle des habitants : celle d’aller et venir et de pouvoir marcher librement dans un espace public sans être observé.

LE BILAN DE BATTITTA FÊTES DE BAYONNE 2008 Les fêtes de Bayonne 2008 ont été marquées par une baisse de fréquentation de l’ordre de 20 %, l’ouverture des fêtes en juillet étant peut-être une formule à pérenniser pour que nos fêtes gardent une échelle raisonnable. La moindre fréquentation ne nous affranchira cependant pas de défendre nos positions au sein de la commission extra-municipale afin d’améliorer la fête et de participer à la diminution des nuisances. Nous regrettons également les événements de la dernière nuit et nous tenons à souligner que, s’il nous apparaît normal que l’ensemble des règles de la fête soient respectées par les acteurs civils et institutionnels, l’esprit de la fête se doit également d’être respecté par l’ensemble des participants.

BAYONNE

Deux moments de l’été voient une implication très directe de la Ville : nos fêtes traditionnelles et la saison taurine. Le déroulement des deux aura amplement justifié les positions de Bayonne Par Cœur. Les Fêtes d’abord, placées sous la houlette d’une commission extramunicipale plus politisée et dont la première réunion fut exclusivement axée sur la notion de sécurité et de prévention. Cette commission a-t-elle une compétence en matière de sécurité et d’ordre publics ? Non bien sûr ! Yves Ugalde, au nom de BPC, en a donc annoncé son retrait devant la confirmation de ce que nous dénonçons depuis longtemps et qui consiste à agiter des peurs, plutôt que de travailler avec la discrétion que nécessite le sujet. Au positionnement public et clair de notre leader, sont venues s’ajouter, nous l’avons appris, des interventions plus discrètes auprès de Monsieur le Maire dont le propos a soudainement évolué avant les Fêtes vers le souci d’une fête plus belle. Le sous-préfet s’est chargé de l’essentiel de la communication sur la sécurité : rien de plus cohérent en somme. Une seule question : des fêtes plus belles ne sontelles pas des fêtes plus sûres ? Opposants raisonnables, nous avons pris acte de cette évolution et accepté de rejoindre dans un premier temps la commission, ne serait-ce que pour constater si les actes suivront les paroles. Pour ce qui concerne la temporada, nous constatons tout à la fois son intérêt taurin incontestable et son échec populaire dont les causes sont multiples : pouvoir d’achat sans doute, mais d’autres beaucoup plus imputables au pouvoir municipal : néant d’un lien événementiel entre les dates taurines, pauvreté de nombreux cartels directement liée au monopole d’un prestataire, devenu, ni plus ni moins, que notre concurrent direct. N’annonçait-il pas à Saint Sébastien tous les noms qui manquaient à nos affiches ? N’a-t-il pas organisé à Bilbao une des ferias les mieux équilibrées de la saison espagnole et française ? Retour à un discours plus fédérateur et moins répressif pour les fêtes, reconnaissance à peine cachée de la part du premier magistrat de la ville de l’inadéquation d’un certain mode d’exploitation des arènes de Bayonne dont le déficit pèse injustement sur notre budget municipal : l’été bayonnais aura, hélas parfois, validé nos analyses et légitimé nos propositions, y compris en matière de gestion. Des propositions, au sujet desquelles nous espérons enfin être entendus.

Pour nous écrire : Bayonne par cœur Yves Ugalde - Cité du Palais - 24 avenue de Marhum 64100 Bayonne Tel : 06 10 97 66 33 / www.bayonneparcoeur.fr


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