Edition francophone n° 6 | Février 2017 | www.bejo.fr
Le magazine de l'Oignon Extrait : Développement de la culture de l'oignon sur le marché belge en pleine croissance
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MARCHÉ BELGE EN PLEINE CROISSANCE : Développement de la culture de l’oignon
TECHNIQUE DE SEMIS FACTEUR DE SUCCÈS : Quelle est la meilleure technique de semis ?
Innover pour le consommateur Bejo est une société spécialisée, entièrement tournée vers la création de variétés de qualité supérieure pour la filière agro-alimentaire conventionnelle et biologique. Notre métier : traduire les souhaits des clients en variétés de légumes aux qualités et à la valeur ajoutée uniques.
Une gamme optimale
Un réseau mondial
En oignon et échalote, Bejo répond à tous vos besoins de segmentation de marchés, grâce à une large gamme comprenant des produits phares et des produits innovants sur toutes les précocités. Notre génétique s’enrichit en permanence de nouvelles capacités de résistance face aux principaux pathogènes.
Nous sommes proches de la production et organisons des consultations auprès des industriels légumiers et des grandes surfaces. Les mailles du réseau formées par nos filiales à l’international nous permettent de trouver les partenaires idéaux pour la production de légumes de qualité irréprochable dans le monde entier. Des supports techniques prodigués par nos spécialistes renforcent ce réseau.
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MARCHÉ BELGE EN PLEINE CROISSANCE :
Avec la culture de l’oignon
Ces derniers temps, la culture d’oignons s’étend tous les ans en Belgique. Cette croissance va-t-elle en s’intensifiant ? Quels sont les avantages de la culture de l’oignon en Belgique ? Et quelles sont les menaces qui la guettent ? Nous avons posé ces questions à trois spécialistes belges.
les terrains voient un oignon. Le paysage est en pente douce, de sorte que les averses violentes ne provoquent pas partout des inondations de même intensité. C’est pourquoi je m’attends à ce que la croissance se poursuive encore un moment.»
Quelles sont les opportunités?
Guido Schriever Agro-Sud, Riemst Belgique Agro-Sud se consacre à la protection des cultures, aux engrais et aux semences pour l’agriculture et l’horticulture aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Guido Schriever est le gérant de l’entreprise.
Quelles évolutions observe-t-on ? «Notre zone d’activité pour la culture de l’oignon s’étend de la région qui entoure Riemst jusqu’à Jodoigne. Nous y constatons que la culture de l’oignon gagne beaucoup de terrain : quelque 10 à 15 % l’année dernière, d’après mes estimations. On peut invoquer différentes raisons pour expliquer cette situation. Les plans existants sont beaucoup basés sur les céréales. Les producteurs recherchent des cultures au rendement supérieur. De plus, le prix de la betterave à sucre est sous pression, ce qui joue également un rôle. À tout cela s’ajoute que les conditions sont idéales pour l’oignon. C’est souvent la première fois que
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«Nous travaillons de manière intensive avec les fournisseurs de semences, les transformateurs et les producteurs. On considère généralement comme un atout la couleur plus jaune de l’oignon belge, qui est due au lœss et aux terres limoneuses. Certains sols ont également un peu d’avance par rapport au sud-ouest et aux polders des PaysBas, en particulier à l’intérieur des terres, où les températures sont en moyenne légèrement supérieures. Pour certains transformateurs, c’est une bonne raison d’expédier les oignons de semis précoces vers le sud-est des Pays-Bas et en Belgique.»
Que percevez-vous comme une menace? «La distance pour le transport. Elle induit des surcoûts et requiert une organisation et un planning très serrés pour les cultures avec vente directe. La langue dans la partie francophone de la Belgique peut aussi causer de légers “problèmes”. Par ailleurs, il me semble que la connaissance de cette culture est encore limitée, et que de nombreux conseils s’orientent trop sur le désherbage. Les producteurs ont besoin d’une aide professionnelle pour le contrôle de la culture, afin d’obtenir un bon rendement.»
Koen Verbruggen Bejo Belgique Bejo fait partie des principaux spécialistes internationaux de l’amélioration génétique, de la production, de la transformation et de la vente de semences de qualité. Koen Verbruggen est représentant de Bejo pour la Belgique.
Quelles évolutions observe-t-on ? «Dans les zones frontalières avec les Pays-Bas, et en particulier en Flandre zélandaise, on cultive l’oignon depuis toujours. Cette culture se développe en Belgique depuis 10 ans. La croissance a été énorme ces trois dernières années, surtout en Hesbaye, une région fertile qui s’étend sur plusieurs provinces. Je m’attends à une poursuite du développement des cultures d’oignons ces prochaines années. Des producteurs expérimentés connaissent dans certains cas une croissance très rapide, de 5-6 ha à 20-30 ha en trois ans. Les producteurs qui débutent commencent généralement avec de petits terrains de quelques hectares, quoi-
Quelles sont les opportunités?
que l’on voie également des producteurs commencer avec plus de 10 ha. Les producteurs débutants commencent presque toujours par de l’agriculture contractuelle, bien que l’on voie aussi émerger de plus en plus de producteurs “indépendants” ces dernières années, qui investissent dans leur propre entrepôt.»
Quelles sont les opportunités? «Étant donné que les terres sont vierges, on rencontre peu de problèmes de maladies liées au sol, et on peut cultiver des oignons de bonne qualité en Belgique. Je constate ainsi que de nombreux transformateurs et commerçants aiment acheter leurs oignons dans ce pays. Par ailleurs, on trouve ici de plus en plus d’entreprises qui transforment les oignons. Ainsi, certains producteurs transforment et vendent leur propre récolte au niveau local. En Flandre occidentale, le marché des produits frais et l’industrie (produits surgelés et épluchage) offrent encore des opportunités. Ces marchés se sont développés au cours des dernières années.»
Que percevez-vous comme une menace? «Les connaissances limitées en matière de culture d’oignons. Certains producteurs ne sont pas encore à la hauteur, même si nous tentons bien sûr de les assister au maximum. La barrière de la langue est aussi un obstacle au développement. Enfin, on remarque également la peur des producteurs d’oignons que l’on n’achète pas en Belgique à cause de la distance, une année où l’offre serait importante.»
Reginald Buysse Sainte-Marguerite, Belgique Reginald Buysse cultive des oignons et travaille depuis des années dans le commerce des oignons aux Pays-Bas et en Belgique. Son entreprise se situe tout près de la frontière, dans la province belge de Flandre orientale.
Quelles évolutions observe-t-on ? «L’année dernière, la culture d’oignons s’est agrandie d’environ 1 000 ha. Au total, on compte entre-temps quelques 3 000 ha de culture. D’après les prévisions, cette surface devrait encore augmenter pour atteindre 5 000 ha. On peut diviser la culture de l’oignon en deux segments. D’un côté, l’industrie, avec des entreprises comme Ardo, d’Arta et Pinquin, qui représentent ensemble environ 50 % de la superficie. De l’autre, la culture pour le marché domestique, dont une grande partie part aussi aux Pays-Bas. Je m’attends à une croissance pour les deux segments, parce que les produits locaux bénéficient d’une préférence.»
«À présent que certaines cultures sont sous pression, comme celle de la betterave, de nombreux producteurs recherchent des cultures rentables. Les débutants qui maîtrisent la culture de l’oignon progressent rapidement jusqu’à 20-50 ha par entreprise. La Belgique possède différentes régions qui sont très appropriées pour la culture de l’oignon, comme les terres meubles sablonneuses et limoneuses d’Audenarde, de l’arrière-pays bruxellois et du nord des Flandres occidentale et orientale. On trouve ici beaucoup de sols qui ne sont pas touchés par des maladies comme la pourriture blanche et la fusariose. Étant donné que les parcelles sont souvent très éparpillées, avec peu de bulbilles les première et deuxième années, la pression des maladies est relativement faible. De plus, les plans de construction sont souvent moins intensifs, ce qui diminue le stress provoqué par la croissance. »
Que percevez-vous comme une menace? « La plus grande menace, c’est le manque de connaissance de la culture. Bien que cette connaissance se développe, on constate encore de nombreuses erreurs. Et, étant donné que la culture de l’oignon est coûteuse, les échecs font tout de suite perdre beaucoup d’argent. Une autre menace est la sensibilité de certains sols à l’érosion. Le cultivateur belge est aussi habitué aux contrats et n’aime pas prendre beaucoup de risques. Même si on note une évolution vers d’importants investissements dans le stockage. »
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Pour la France :
Pour les Pays-Bas, la Belgique et l’Afrique du Sud :
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