Edition francophone n° 6 | Février 2017 | www.bejo.fr
Le magazine de l'Oignon Extrait : QUELLE EST LA MEILLEURE TECHNIQUE DE SEMIS ?
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MARCHÉ BELGE EN PLEINE CROISSANCE : Développement de la culture de l’oignon
TECHNIQUE DE SEMIS FACTEUR DE SUCCÈS : Quelle est la meilleure technique de semis ?
Innover pour le consommateur Bejo est une société spécialisée, entièrement tournée vers la création de variétés de qualité supérieure pour la filière agro-alimentaire conventionnelle et biologique. Notre métier : traduire les souhaits des clients en variétés de légumes aux qualités et à la valeur ajoutée uniques.
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Nous sommes proches de la production et organisons des consultations auprès des industriels légumiers et des grandes surfaces. Les mailles du réseau formées par nos filiales à l’international nous permettent de trouver les partenaires idéaux pour la production de légumes de qualité irréprochable dans le monde entier. Des supports techniques prodigués par nos spécialistes renforcent ce réseau.
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LA TECHNIQUE DE SEMIS DÉTERMINE LE SUCCÈS DE LA CULTURE
Quelle est la meilleure technique Il est généralement connu que la technique de semis détermine dans une large mesure le succès d’une culture. Mais quelle est la meilleure technique de semis ? Nous avons interrogé Reinoud Tepper, directeur de Kramer BV, importateur des machines renommées, ProSeeder. Lorsque nous avons demandé à Reinoud Tepper la meilleure façon de semer, il a souri: « Vous ne savez jamais vraiment à l’avance si ce que vous faites est bien. En effet, il y a toujours un facteur qui peut détruire d’un seul coup tous les calculs et préparations que vous avez élaborés avec soins : la nature. Les derniers hivers en sont l’exemple ultime. Cela fait déjà trois années consécutives que le sol n’a plus gelé en profondeur. La plupart des parcelles ont pour cette raison des problèmes relativement importants avec les mauvaises herbes. En effet, lorsque vous retournez la terre, vous remettez la couche d’il y a deux ans en surface, y compris les mauvaises herbes qui s’y trouvent encore.»
«Le plus important est de bien fixer les semences» Selon Reinoud Tepper, cela ne doit pas empêcher le cultivateur de faire tout ce qu’il peut pour entreprendre toutes les préparations appropriées. « Le plus important est de bien fixer les semences. Pour cela, vous avez besoin d’un sol humide, qui permet un fonctionnement capillaire. La profondeur à laquelle vous devez semer dépend de la position de la couche humide. Si elle se trouve à 2,5 cm, vous devez semer à 2,5 cm ; si elle se trouve à un niveau supérieur, il faut semer plus haut. Pouvez-vous influencer cette situation ? Si vous pouvez arroser, oui. Sinon, ce sera difficile. » Il existe différentes techniques pour fixer les semences. Les machines de Kramer disposent pour cela d’un rouleau de pression intermédiaire indépendant et de poids réglable : « Avec ce rouleau, on applique une pression qui est adaptée au type de sol et à sa lourdeur. Cette pression peut varier entre 1,5 kg pour un sol très léger et 13 kg pour un sol très lourd. Par ailleurs, sur des sols hétérogènes, nous conseillons d’utiliser un soc tranchant, et pour les autres sols, un soc large. Donnez à l’oignon l’espace nécessaire pour croître. Après tout, il en va de sa qualité. La lumière et l’air sont bénéfiques à la récolte.» La façon de recouvrir ensuite les semences dépend de la profondeur à laquelle vous avez semé, explique Reinhoud Tepper. «Si votre sol humide est proche de la surface, vous n’avez besoin que d’une couche de sable mince pour recouvrir – de préférence du sable
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exempt de mauvaises herbes, naturellement.»
Des semis encore plus adaptés au site Un des avantages du rouleau de pression intermédiaire est la possibilité de tasser tout le champ avec le même poids. Pourtant, on peut encore réaliser des profits à ce niveau. « Nous sommes déjà passés du semis mécanique au semis pneumatique, et nous sommes à présent sur le point d’entamer la phase suivante : le semis électrique. Une parcelle n’est plus considérée comme un ensemble unique, mais se divise en zones à l’aide de cartes pédologiques. Vous pouvez ainsi semer de manière encore plus adaptée au site, avec pour conséquence un rendement amélioré. Comme je l’ai déjà dit : le plus important, c’est de fixer les semences. Sur une parcelle hétérogène, c’est difficile. Bien que les semis électriques puissent en effet rapporter un certain bénéfice.»
De cinq à quatre rangées Une autre évolution qui influence les semis est la tendance à semer quatre rangées au lieu de cinq sur des plates-bandes de 1,50 m de large. «Lorsqu’on sème cinq rangées, les rangées extérieures reçoivent plus d’air et de lumière que les trois rangées du milieu. Cela aboutit souvent à des oignons plus gros dans ces rangées extérieures. Avec quatre rangées, vous cultivez en général des plantes beaucoup plus uniformes. Cependant, toutes les parcelles ne se prêtent pas à la culture sur quatre rangées.»
Quelle est la meilleure technique ? Cette question s’avère complexe et en appelle de nombreuses autres. Par exemple, on demande souvent à Kramer BV quel vide il est nécessaire d’exercer. « La force d’aspiration est idéale lorsque les semences sont tout juste retenues sur le disque perforé. Pour un poids de mille grains élevé, vous devrez aspirer un peu plus fort, pour un poids faible, un peu moins. Par ailleurs, la tendance est à des semences un peu plus grosses, ce que signifie que vous avez besoin d’une force d’aspiration relativement élevée. » Donc, nous n’aurons pas de réponse à notre question concernant la meilleure technique de semis ? « Si, j’y viens ! Chaque cultivateur peut semer de manière optimale. Mais la technique est différente pour chacun d’entre eux ! À la base, toutes nos machines sont identiques, mais en pratique, chaque machine est unique. Nous adaptons la machine à la situation. Et si le temps est favorable, vos semis peuvent bel et bien être parfaits.»
E:
e de semis?
Cerfontaine BV située à Berg en Terblijt dans la province de Limbourg, a acheté l’an dernier une nouvelle machine de semis et d’arrachage de Gaspardo. À quoi l’entreprise a-t-elle été attentive ? « Nous avons choisi une technique sur 3 m. Nous semons donc 11 rangées sur 3 m au lieu de 10 sur 2 × 1,5 m. L’avantage est que vous avez moins de rangées latérales et que vous obtenez une culture plus homogène. Nous prévoyons une augmentation du rendement de 3 à 8 % », explique Bart Bakker, employé au bureau de Cerfontaine. La machine Gaspardo est dotée d’une roue plombeuse métallique lourde qui suit les aspérités du sol et tasse ainsi les semences. « Nous déposons les semences sur un sol stable pour une germination optimale. » Entre-temps, l’expérience montre que les semis uniformes derrière la herse donnent un lit de semences bien égal. « Cette technique est efficace et permet des économies. La préparation du lit de semences dans toute la largeur et son tassement égal permettent une bonne germination. Il est par contre important de choisir le bon moment pour semer. » L’expérience de la première année a engendré des attentes positives : « La nouvelle machine nous aide à tout faire un peu mieux. En tant que travailleurs agricoles, nous pouvons ainsi aider le cultivateur à augmenter son bénéfice de quelques pour cent. Grâce à ce système, nous sommes prêts pour l’avenir ! »
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