Magazine N°1 - Belgian National Orchestra

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Dirk De Wachter à propos de l’espoir et du désespoir

Varieté: nieuwe partituur voor een stomme film

Faites la connaissance d’Alexei Moshkov et de Misako Akama

Mahler en de natuur

Bâillonné : l’éloquence muette de la Symphonie n° 8 de Chostakovitch

Yibai Chen: “Shostakovich’ leven voelen”

Carl Nielsen – un Danois inclassable et étonnamment obstiné

Henk de Vlieger: “De kunst van de geleidelijke overgang”

Lucas Tavernier : « Être acteur face à un orchestre, c’est comme chevaucher un dragon »

Calendar 2023

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Tuesday to Sunday: 10:00- 17:00 and 1 hour before every performance

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De Cort DESIGN Heren Loebas TEXTS Mien
Veyt TRANSLATION ISO Translation PRINT Graphius COVER PHOTO Reginald Van de Velde Follow us on social media! Q @belgian_national_orchestra E facebook.com/nationalorchestra.be
Mien Bogaert, Griet
Bogaert, Thomas Clarinval, Johan Van Acker, Elias Van Dyck, Zara
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Welkom in het nieuwe seizoen van het Belgian National Orchestra!

De start van een nieuw seizoen is steeds een bijzonder inspirerend moment. Het is als samen vertrekken op een grote reis. Een tocht die zal leiden langs grote monumenten, met goede gidsen, soms verrassende ontmoetingen en altijd weer onverwachte vergezichten. Heel veel muziek wacht op ons. Overdonderende, kleurrijke en emotionele muziek, vertolkt door de musici van uw Belgian National Orchestra, vergezeld van een schare uitgelezen solisten en dirigenten. Als chef-dirigent verheug ik me er op om tijdens deze reis doorheen het seizoen uw compagnon de route te zijn. Daarbij wil ik niet alleen concerten geven, maar ook actief deelnemen aan het Belgische en Brusselse leven.

Het openingsconcert gaf met een uitvoering van Mahlers Totenfeier reeds een voorsmaakje van de groots opgezette Mahlercyclus, die de komende twee jaar wordt georganiseerd door de drie federale cultuurinstellingen. Ook speelden we een postume première van de onlangs overleden componist Wim Henderickx. Hij is dit seizoen onze huiscomponist: we eren hem met verschillende concerten.

We zetten het seizoen verder met onder andere een uitvoering van Mahlers Eerste symfonie door eerste gastdirigent Roberto González-Monjas. In november laat geassocieerd dirigent Michael Schønwandt u de Derde symfonie van Carl Nielsen ontdekken. Zelf kijk ik uit naar het dirigeren van de Achtste symfonie van Shostakovich en naar het brengen van een compilatie van Wagners muziekdrama Tristan und Isolde – een stuk dat mij bijzonder na aan het hart ligt.

Over al deze concerten en nog veel meer vindt u in dit nagelnieuwe magazine dat vanaf nu drie keer per seizoen zal verschijnen meer achtergrondinformatie. Grasduin door artikelen over Mahler, Shostakovich en Carl Nielsen, maak kennis met cellist Yibai Chen, acteur Lucas Tavernier en onze beide concertmeesters, en laat u inspireren door de woorden van psychiater Dirk De Wachter over ons seizoensthema ‘Hope and Despair’.

Bij deze wil ik u graag aanmoedigen om dit seizoen ook eens de sprong te wagen in het onbekende. De werken die we brengen, zijn steeds met grote zorg uitgekozen. U kan er dus op vertrouwen dat elk concert iets in u zal losmaken. Probeer bijvoorbeeld eens een filmmuziekconcert uit: componiste Elena Kats-Chernin schreef prachtige nieuwe muziek bij de filmklassieker Varieté!

Tot binnenkort!

Scan pour la version
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française

Dirk De Wachter

FR © DBA - Het Nieuwsblad
à propos de l’espoir et du désespoir par Mien Bogaert
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Le psychiatre Dirk De Wachter, professeur à la KU Leuven et attaché au Centre psychiatrique universitaire de Kortenberg, s’est fait connaître en Flandre et aux Pays-Bas avec des livres tels que Borderline Times (2012), L’Amour ? Un impossible désir ? (2014) et L’Art d’être malheureux (2019). La relation particulière qu’il entretient avec les arts revient de manière récurrente dans ses ouvrages et articles ainsi que dans les nombreuses interviews qu’il accorde. En 2022, lorsque Dirk De Wachter a dû faire face au cancer – une véritable épée de Damoclès au-dessus de sa tête depuis lors – il s’est lancé dans l’écriture de Consolations. Il y met en avant l’importance de l’Autre, évoque les rituels et le vivre-ensemble et décrit Bach comme le consolateur ultime. Nous l’avons rencontré dans son cabinet de Kortenberg pour évoquer le fil conducteur de la saison : « Hope and Despair ».

Au Moyen-Âge, la métaphore de la roue de la Fortune symbolisait les aléas du bonheur de vivre. Livré aux caprices de la déesse Fortune, l’homme n’a d’autre choix que d’espérer que la roue tourne du bon côté et est laissé à son désespoir si la chance tourne. Une image appropriée selon vous ?

Je ne perds jamais de vue le caractère tragique et fortuit de notre existence. En tant qu’êtres humains, nous sommes projetés dans la vie sans l’avoir demandé. Chacun d’entre nous se retrouve sur une voie, une route dont il ne connaît pas la fin. L’on peut être ainsi confronté à des situations dramatiques, des événements inéluctables. C’est le sujet de mon dernier livre. Mais la beauté peut aussi naître précisément du désespoir que ressent une personne. C’est d’ailleurs ici que les arts trouvent leur origine selon moi – un avis que beaucoup partagent. Nous sommes devenus humains lorsque nous avons pris psychiquement conscience de la mort – et de l’horreur de la mort. Combien perdre une personne qui nous est chère est épouvantable ! Et réaliser aussi que le même sort nous attend. Autour des dépouilles des défunts, on s’est donc mis à danser et à faire de la musique. Ainsi ras-

semblés, les proches du défunt pouvaient mieux faire face au désespoir. La sculpture, raconter des histoires, les retranscrire ensuite, remplissent la même fonction : créer un « environnement soutenant », une sorte d’environnement intra-utérin qui rend possible le retour à la vie. Les arts en général, et la musique en particulier, sont des « structures porteuses » essentielles pour traverser les périodes de désespoir.

Pourtant, les arts tels que nous les concevons aujourd’hui n’existent pas depuis longtemps. Avant, on aurait peut-être parlé de religion…

C’est exact, les origines de l’art sont indissociables de la religion. Cependant, dans nos contrées, la religion apparaît de moins en moins comme un soutien, un réconfort dans le désespoir, et c’est très certainement le cas de la religion catholique. J’habite moi-même à Anvers, près de De Singel. Dans mon église paroissiale, Sint-Laurentiuskerk, il n’y a guère plus qu’une dizaine de personnes âgées le dimanche à 11 heures, pour l’eucharistie. Par contre, à De Singel, les salles sont pleines à craquer, entre autres quand Philippe Herreweghe, mon confrère psychiatre, dirige ↑

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Scan voor de Nederlandse versie

des œuvres de Bach. N’est-ce pas remarquable qu’une musique très religieuse à l’origine – les passions, les messes et les cantates par exemple – touche aujourd’hui dans une salle de concert une corde universelle, au sens propre comme au sens figuré, et qu’elle permette aux gens de se connecter à quelque chose de plus haut, de plus grand, quelque chose qui transcende notre propre petitesse ?

de la musique. « We are so small between the stars. So large against the sky », chante Leonard Cohen. C’est toujours une pensée réconfortante.

L’expérience de la culture est-elle accessible à tous ? Ou bien est-ce le privilège d’une certaine élite ?

L’art n’est cependant pas un remède, écrivez-vous dans votre livre Consolations. Vous insistez plutôt sur le contact avec les autres, n’est-ce pas ?

En effet, lorsqu’un patient vient me trouver pour un problème de dépression, je ne vais pas lui prescrire de la musique. Les choses ne sont pas aussi simples. À des moments cruciaux, j’ai moi-même juste besoin de contact avec celle que j’aime. Je pense toutefois que la musique est quelque chose qui peut vous apporter un soutien tout au long de votre vie. Ce n’est pas du luxe ou quelque chose de superflu, c’est quelque chose de fondamental. Pour le philosophe Levinas, le fait d’être jeté dans l’existence est en soi quelque chose de menaçant. Nous sommes tous confrontés à l’insoutenable gravité de la vie, à un « exister anonyme et brut », sans forme. C’est le concept d’« il y a ». Selon Levinas, la première étape pour échapper à cet horrible destin est « la jouissance ». Plus précisément, pour échapper à l’enlisement qui colle à l’être, nous devons jouir, profiter de la beauté des choses, de la nature, du chant des oiseaux et du soleil qui se couche. En ce qui me concerne, c’est surtout aussi la beauté

L’éducation joue un rôle clé à cet égard. Même si je n’avais aucun talent, je suis vraiment heureux d’avoir fréquenté une école de musique. Il ne faut pas oublier la complexité inhérente à la musique classique, ce qui implique qu’il y aura souvent des obstacles à surmonter. Mais ce n’est pas forcément négatif puisque cela permet une nécessaire profondeur. Il faut cependant avoir les outils pour appréhender cette complexité, et ces outils, on ne peut les acquérir qu’en fréquentant une école de musique, par exemple. En d’autres termes en se cassant les dents sur un instrument pendant des années. Dans une culture de l’instant comme la nôtre, une culture fast-food de la facilité, je pense qu’il est du devoir d’une société civilisée de doter les jeunes des outils nécessaires pour leur permettre d’accéder à des formes d’expression complexes telles que l’art contemporain, la littérature et surtout la musique classique. Je ne pense pas forcément aux écoles – elles font déjà beaucoup – mais surtout aux parents, aux grands-parents et aux autres membres de la famille. Ils ont ici une grande responsabilité. Car si les enfants ne reçoivent pas ces outils, ils risquent fort de se laisser entraîner dans une « culture de la consommation » dans laquelle ils se perdront rapidement.

Vous êtes un collectionneur frénétique de CD et possédez une vaste collection d’enregistrements des suites pour violoncelle de Bach... Qu’est-ce qu’un concert apporte de plus ?

Pour moi, la salle Henry Le Bœuf est inextricablement liée au Concours Reine Élisabeth. Admirer en direct comment de très jeunes gens s’attaquent au Concerto pour piano n° 3 de Rachmaninov, une œuvre littéralement injouable,

« Nous sommes tous confrontés à l’insoutenable gravité de la vie, à un « exister anonyme et brut », sans forme. »
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est une expérience incroyable. Cela fait 25 ans que j’assiste au Concours Reine Elisabeth, de préférence au premier rang. Un orchestre live peut vous engloutir comme un animal monstrueux et gigantesque, dans un nuage de sublimation où le désespoir, le « despair », se transforme en pure beauté. Chostakovitch est l’un de mes compositeurs préférés. C’est incroyable comme il parvient, dans son Concerto pour violoncelle par exemple, à tout laisser derrière lui – l’oppression étouffante du régime stalinien – pour atteindre à des hauteurs indicibles. La musique la plus belle est celle qui parvient à sublimer le désespoir le plus terrible et atteindre ainsi la beauté ultime.

Quelle expérience musicale vous a le plus touché ces derniers mois ?

Il y a quinze jours, un de mes amis est décédé et j’ai assisté à ses funérailles. Lorsque nous sommes entrés dans l’église, le chœur chantait Wir setzen uns mit Tränen nieder de la Passion selon Saint Matthieu de Bach. Cette musique ainsi que la douleur des personnes présentes m’ont profondément marqué. Comme j’ai moimême été très malade et que mon pronostic est toujours incertain, je me suis naturellement demandé à quoi ressembleraient mes funérailles. Qui sera présent ? Que diront les gens ? Quelle musique jouera-t-on ? Dans de tels moments, la musique est absolument essentielle. Je suis très critique à l’égard des célébrations lors desquelles on voit défiler un diaporama de photos de vacances du défunt. C’est très touchant bien sûr, mais cela ne met l’accent que sur l’existence de la personne. Or, les funérailles sont le moment idéal pour parler de l’essentiel, pour aller au fond des choses. Parler de la communauté, de notre histoire, de la roue de la Fortune, du concept nietzschéen de l’Éternel Retour du même, de notre vacuité, etc. La musique classique comprend l’art de parler de toutes ces choses essentielles, elle nous relie à travers le temps au grand mystère de la vie.

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© Diego Franssens

Varieté: nieuwe partituur voor een stomme film

Vorig seizoen begon het Belgian National Orchestra aan de reeks Film

Symphonic. Daarbij worden films vertoond op groot scherm in de Henry Le

Boeufzaal van Bozar, begeleid door live orkestmuziek. Op 15 september staat

Varieté op het programma, een stomme film uit het jaar 1925 waarvoor Elena

Kats-Chernin nieuwe muziek componeerde. Die wordt uitgevoerd door het Belgian National Orchestra onder leiding van filmmuziekexpert Dirk Brossé.

door Zara Veyt NL
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Elena Kats-Chernin © Bruria Hammer

“Als orkest heb je volgens mij enerzijds de verantwoordelijkheid om het grote repertoire in leven te houden,” liet Dirk Brossé vorig jaar in een interview naar aanleiding van het eerste Film Symphonic-concert optekenen: “tegelijkertijd is het echter raadzaam te bouwen aan een nieuwe muziekcultuur. Ik denk al meer dan 40 jaar na over de vraag wat we moeten programmeren. In die tussentijd is er niet alleen 40 jaar extra repertoire bijgekomen, maar is de orkestwereld naast op de klassieke muziek ook in toenemende mate gaan steunen op drie andere pijlers. Het uitvoeren van filmmuziek is er daar één van, naast cross-overprojecten (met de beeldende kunsten, met animatie, met acteurs …) en concerten waarin orkesten over het muurtje kijken naar muziek van popartiesten om die dan bijvoorbeeld symfonisch gaan herwerken. Dat een orkest als het Belgian National Orchestra dit ook zo ziet, verheugt mij ten zeerste. Ons gemeenschappelijk doel? Op een artistiek verantwoorde manier projecten uitwerken die een breed publiek aanspreken!”

Exportsucces van de Weimarrepubliek

In de vroege jaren 1920 experimenteerden Franse impressionistische filmmakers frequent met camerabeelden om zo de gemoedstoestand van de personages op een vernieuwende manier over te brengen naar het publiek. Deze bijzondere filmtechniek inspireerde al snel Duitse filmmakers, waaronder Carl Hoffmann en Karl Freund. Freund paste deze unieke filmtechniek dan ook toe op Ewald André Duponts Varieté die het leven verhaalt van twee verliefde trapezeartiesten.

De hoofdrolspeler, Boß Huller (vertolkt door Oscarwinnaar Emil Jannings) is na een ongeval niet langer in staat om op te treden als trapezekunstenaar. Daarom besluit hij met zijn vrouw en kind een kermistent uit te baten in Hamburg. Wanneer enkele matrozen op een dag een aantrekkelijke jonge danseres genaamd Berta-Marie meenemen naar Boß’ kermistent, wordt hij algauw verliefd op haar. Samen beslissen ze hun omgeving te ontvluchten en het geluk te zoeken in het legendarische variététheater ‘Wintergarten’ te Berlijn, waar ze hun acrobatische kunsten de vrije loop laten. Boß komt er gaandeweg echter achter dat Berta-Marie hem bedriegt met de circusbaas, wat leidt tot een explosieve woede-uitbarsting.

Deze stomme film uit 1925, de periode waarin de Duitse expressionistische filmbeweging langzaam tot haar einde kwam, betekende door het vernieuwend camerawerk van Freund een waar succes binnen de Weimarrepubliek. Zo tilde Freund de Duitse filmtechniek naar een hoger niveau door de camera op de trapezes te plaatsen, waardoor de film een erg intiem, prikkelend en zweverig karakter kent. Daarnaast genoot de film van internationaal succes wegens het speciale gebruik van groothoeklenzen, opvallende diepteopnames, innovatieve montagefragmenten en een sensuele inhoud.

Nieuwe compositie van Elena Kats-Chernin

Varieté werd in 2015 gerestaureerd door de Friedrich-Wilhelm-Murnau-stichting. Deze ↑

Scan pour la version française 9

versie wordt op vrijdag 15 september vertoond in Bozar. Het Belgian National Orchestra begeleidt de stomme film met nieuwe muziek van de Oezbeeks-Australische componiste Elena Kats-Chernin. Zij werd geboren in de Sovjet-Unie, studeerde in Moskou, emigreerde dan naar Sydney en volgde uiteindelijk ook lessen in Duitsland bij onder andere Helmut Lachenmann. Daar werd ze in de jaren 1980 bekend door haar samenwerkingen met Andrea Breth (een theaterregisseuse voor wie ze de toneelmuziek schreef) en opdrachtcomposities van onder andere Ensemble Modern. In 1994 keerde ze terug naar Australië, waar ze haar bekendste werk schreef: het ballet Wild Swans, een commissie van het Australisch Ballet en het Sydney Opera House.

Hoewel Elena Kats-Chernin initieel actief en gekend was binnen de theater- en balletwereld, bestaat haar œuvre vandaag uit werken die bijna elk genre binnen het klassieke repertoire afvinken; van instrumentale solo- en ensemblestukken tot opera’s en dus ook filmmuziek. Met Varieté schreef Kats-Chernin voor de vierde keer een soundtrack voor een stomme film, en

ook dit keer gebeurde dit in samenwerking met de Duits/Franse tv-zenders ZDF/ARTE. Vorige stomme films die ze van muziek voorzag, waren The Phantom Carriage (1921), People on Sunday (1930) en The Devious Path (1928). Elena Kats-Chernins soundtracks bevatten telkens de kracht om emoties op te roepen en een verhalende sfeer te creëren die perfect aansluit bij de visuele elementen van de betreffende films. Haar composities ondersteunen op een effectieve manier de thema’s en essentie van de film .

FRI 15.09 | 20:00 | BOZAR

FILM SYMPHONIC: VARIETÉ

New Score for a Silent Movie

PROGRAMME

Varieté (1925 movie by E. A. Dupont) music by Elena Kats-Chernin

(c) Universum Film AG | Paramount Pictures

Faites la connaissance d’Alexei Moshkov et de Misako Akama

Le Belgian National Orchestra travaille avec deux Konzertmeister, en alternance. Alexei Moshkov, originaire d’Ouzbékistan, a récemment fêté ses 25 ans dans l’orchestre. Misako

Akama, du Japon, entame sa troisième saison. Entretien avec ces deux Konzertmeister !

FR
Scan voor de Nederlandse versie Misako Akama © Jun Takumi
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Alexei Moshkov

Comment êtes-vous arrivés au Belgian National Orchestra ?

Misako Akama : J’ai étudié au conservatoire de Paris de 2013 à 2019 et ensuite au conservatoire de Cologne jusqu’à 2021. Parallèlement aux études et au travail du premier violon solo à l’orchestre des lauréats du conservatoire à Paris, j’ai cherché un emploi dans une région francophone. Un jour, je me suis retrouvée à Bruxelles, où j’ai vu par hasard une affiche du Belgian National Orchestra. C’était ma première rencontre avec l’orchestre ! J’ai passé une audition en 2021 et depuis, je fais partie de l’orchestre. J’ai déjà énormément appris en quelques années.

Alexei Moshkov : J’ai passé l’audition en 1998. Avant cela, j’ai travaillé en France pendant trois ans, dans un sextuor à cordes. Acquérir de l’expérience en tant que Konzertmeister n’est pas facile. Lorsque j’ai commencé ce travail, tout était très nouveau pour moi. Heureusement, de nombreux collègues étaient là pour m’aider. J’ai été très bien accueilli au cours de mes premières années ici, ce qui était très sympathique. Je tiens à remercier encore une fois mes collègues musiciens pour cela !

Alexei, comment l’orchestre a-t-il évolué au fil des ans ?

Alexei Moshkov : L’orchestre est un organisme vivant en constante évolution. D’une part, parce qu’il est composé de personnes qui vont et viennent. Plus de la moitié des membres de l’orchestre sont aujourd’hui des personnes qui ont commencé après moi. Mais d’autre part, le chef d’orchestre est très déterminant aussi. Le premier avec lequel j’ai travaillé était Yuri Simonov. Il a mis l’orchestre au point pour interpréter de grandes œuvres symphoniques : de Richard Strauss, de Chostakovitch et de Tchaïkovski, entre autres. Puis est arrivé Mikko Franck. Avec lui, nous avons joué toutes les symphonies de Sibelius, ainsi que beaucoup d’œuvres d’Einojuhani Rautavaara, un compositeur contemporain finlandais qui était une connaissance personnelle de Mikko Franck. Sa sonorité est plus transparente, polyphonique et linéaire. Ensuite, c’est Walter Weller qui a été chef d’orchestre, de 2007 à 2012 : un homme brillant ! Il a été Konzertmeister de l’Orchestre philharmonique

de Vienne et a pris une direction plus classique en interprétant des symphonies de Schubert, Schumann et Brahms. La musique française comme celle de Ravel et de Debussy lui tenait également à cœur. Ainsi, un orchestre évolue constamment dans sa sonorité, comme un organisme vivant. Quels concerts attendez-vous avec le plus d’impatience ?

Misako Akama : Le concert Tristan und Isolde, début décembre, sera particulièrement passionnant ! Nous jouerons un arrangement de Henk de Vlieger, dont nous avons déjà joué l’arrangement de Die Meistersinger von Nürnberg il y a deux ans. Ce fut une expérience fantastique, d’autant plus qu’Antony Hermus, qui dirigera également Tristan und Isolde, a une large connaissance de la musique de Wagner. J’attends également avec impatience le concert du 17 décembre avec le pianiste Kirill Gerstein. Le précédent concert qu’il a donné avec nous, il y a un an et demi, sous la direction de Thomas Adès, a été très inspirant. Kirill Gerstein est un musicien très ouvert à l’expérimentation. Avec lui, on ne s’ennuie jamais quand on joue ensemble !

Alexei Moshkov : J’attends avec impatience le Messie de Haendel, que nous jouerons le 12 novembre. Pour un orchestre symphonique comme le nôtre, plus habitué à jouer, par exemple, des symphonies de Mahler, ce choix peut sembler étrange à première vue. Le Messie est l’œuvre la plus romantique de Haendel, avec un grand chœur et des solistes. S’il y a une musique de Haendel que nous pouvons interpréter, c’est bien celle-là. Ce sera une expérience très intéressante pour notre orchestre d’interpréter l’opus magnum de trois heures de Haendel à Bozar ! D’autre part, j’attends avec impatience la Troisième symphonie de Carl Nielsen, dirigée par Michael

« Pour un orchestre symphonique comme le nôtre, plus habitué à jouer, par exemple, des symphonies de Mahler, ce choix peut sembler étrange à première vue. »
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Schønwandt le 24 novembre. Cette musique est tout à fait dans les cordes de ce Danois. C’est un spécialiste de la musique de Carl Nielsen. Et le contact entre Michael Schønwandt et l’orchestre est également très bon !

Misako, comment caractériseriez-vous nos trois chefs d’orchestre permanents ?

Misako Akama : Antony Hermus est un communicateur hors pair. Il s’adresse à tous les musiciens, ce qui crée un lien très fort. C’est un cadeau de l’avoir comme chef d’orchestre !

En ce qui concerne Roberto González-Monjas, notre premier chef invité, je le trouve très attentif et instictif à ce qui se passe sur scène, tout en étant clair dans ses idées musicales. Cette saison, il donnera un concert avec nous au cours duquel il interprétera en soliste un concerto pour violon de Mozart et le dirigera lui-même. J’attends cela avec impatience !

Michael Schønwandt, chef d’orchestre associé, a une personnalité très chaleureuse. On ne peut s’empêcher de l’admirer pour sa chaleur, son humanité, mais aussi pour son souci du détail et sa grande connaissance du métier. Oui, ce sont trois personnalités très différentes, qui font grandir l’orchestre chacune à leur manière.

Vous avez vous-même étudié à Moscou, Alexei. Le Belgian National Orchestra joue encore beaucoup de musique russe malgré la guerre en

Ukraine. Que pensez-vous de cette situation ?

Alexei Moshkov : En effet, nous jouerons bientôt la Huitième symphonie de Chostakovitch. C’est une musique qui dénonce haut et fort l’injustice qui s’est produite à l’époque : l’oppression des gens, le régime totalitaire. Dans cette œuvre, Chostakovitch pose des questions universelles, les mêmes que Shakespeare et Sophocle. Seule le language diffère. Il en va de même pour Prokofiev, Khatchatourian, et j’en passe, toute la pléiade de compositeurs russes. C’est maintenant justement que nous devons continuer à interpréter ces œuvres !

Que faites-vous en dehors de la musique ?

Misako Akama : Quand j’ai le temps, j’aime bien me plonger dans un livre pendant deux à trois heures. Cela me détend énormément car ça me permet de m’évader dans un autre monde. J’alimente même un compte Instagram (anonyme) avec les livres que je lis. Le livre que je lis actuellement ? 1Q84 de Haruki Murakami !

Alexei Moshkov : Je suis originaire d’Ouzbékistan, qui faisait autrefois partie de l’Union soviétique et qui est aujourd’hui un pays indépendant. Lorsque je ne suis pas occupé par la musique, j’aime beaucoup préparer des plats traditionnels de mon pays d’origine. L’Ouzbékistan a une cuisine très riche et délicieuse. Presque tous les hommes savent cuisiner !

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© Barth Decobecq / Les premiers violons du Belgian National Orchestra avec Alexei Moshkov (troisième à partir de la gauche) et Misako Akama (deuxième à partir de la droite) comme Konzertmeister

Mahler en de natuur

Waar Mozart de componist was die als geen ander de liefde bezong, daar beschouwde Gustav Mahler volgens dirigent Josef Stránský zichzelf als

“Sänger der Natur”: iemand die zijn hele leven lang de schepping had bezongen. In de werken van Mahler valt inderdaad diens intense liefde voor de natuur op, zowel in concrete als in abstracte zin.

Mahler hield er – eerst als kapelmeester en daarna als dirigent en operadirecteur – een uiterst drukke agenda op na. Veel tijd om te componeren had hij niet. Vanaf 1893, de periode waarin zijn Tweede symfonie ontstond, besloot hij enkel nog te componeren in de zomermaanden. Die bracht hij steevast door in de natuur. Tijdens lange wandelingen doorheen de bergen noteerde Mahler zijn muzikale ideeën in kleine schetsboeken. Thuisgekomen werkte hij deze notities uit tot een eerste ontwerp, waaruit dan de particel (verkorte partituur) ontstond. Dit proces was erg intensief en niet gebaat bij storende contacten met de buitenwereld. Het volledig uitschrijven van de partituren – het orkestreren – was daarentegen een zeer ambachtelijk werk dat Mahler buiten zijn vakantieperiode wel nog ergens kon tussenkrijgen.

Drie componeerhuisjes

“Het ideale natuurlandschap zag er voor Mahler als volgt uit,” zo beweerde de musicoloog Jens Malte Fischer ooit: “bergen om in te wandelen, meren om in te zwemmen en een hutje om in te componeren.” In het Oostenrijkse Steinbach am Attersee liet Mahler zich voor de zomer van 1894 een eerste componeerhuisje bouwen. “Vier muren met een dak erop,” zo beschreef dirigent Bruno Walter het uiterst bescheiden gebouw “met een piano, een tafel, een zetel en een bank als meubilair.” Daarheen voerde Mahler na lange wandelingen zijn muzikale oogst, “als hooi in een schuur.” De zomer van 1896 was de laatste die Mahler doorbracht aan het Attermeer: een nieuwe waard baatte de naburige herberg uit en stelde te hoge eisen.

NL door Mien Bogaert 14

Vanaf 1900 bracht Mahler zijn vakanties door in het Oostenrijkse gehucht Maiernigg aan het Wörthermeer aan de noordelijke voet van de alpen. Ook daar liet hij een componeerhuisje inrichten. Volgens Alma Mahler bevond er zich in het huisje zelfs een vleugel, naast boeken van Goethe en Kant, en partituren van Bach. “Deze keer is het ook het woud met al zijn wonderen en zijn gruwelen dat mij omringt en zich mengt in mijn klankenwereld,” zo schreef Mahler aan een vriend: “steeds meer besef ik dat je niet zelf componeert maar dat je wordt gecomponeerd.”

Toen zijn oudste dochter in de zomer van 1907 aan roodvonk overleed, vluchtte Mahler weg uit Maiernigg. Samen met zijn vrouw en jongste dochter streek hij neer in het Italiaanse Toblach, de poort naar de Dolomieten. Daar liet hij een jaar later een schrijnwerker zijn derde en laatste componeerhuisje bouwen. Het was het kleinste huisje dat hij tot dan toe had betrokken, en helemaal uit hout gebouwd. Aan het einde van zijn leven keek Mahler met gemengde gevoelens terug op zijn componeerhuisjes: “ofschoon ik daar de mooiste uren van mijn leven in heb doorgebracht, heeft mijn gezondheid het waarschijnlijk moeten bekopen. Een mens heeft zon en warmte nodig.”

Een veranderend natuurbegrip

Mahlers natuurbegrip maakte een hele evolutie door. In zijn vroege werken, zoals het lied Ging heut’ morgen übers Feld, treft men een idyllische natuur aan: een wandelaar spreekt vogels en bloemen aan en is daarbij intens gelukkig. De natuur is hierbij een spiegel van de ziel in de romantische traditie van Franz Schubert, en nog geen zelfstandig wezen. Ook de eerste beweging van de Eerste symfonie is hiervan een voorbeeld. Daarin schildert Mahler op magistrale wijze het ontwaken van de natuur. Een lang aangehouden oertoon vormt de vruchtbare aarde waaruit het leven zich langzaam ontwikkelt. Kiemen ontspruiten, de koekoek roept en vogels beginnen te zingen. Hoorns schudden de slaap van zich af, de lucht begint te trillen en uiteindelijk culmineert alles in één groot lentefestijn.

Het leven bracht Mahler echter heel wat slagen toe: niet alleen zijn broer overleed voortijdig, ook zijn ouders stierven voor hijzelf de leeftijd van 30 jaar bereikte. Kennis nemend van de materialistisch-darwinistische natuurwetenschap en onder invloed van de geschriften van Friedrich Nietzsche en Sigmund Freud, verloor de natuur voor Mahler al snel veel van haar glans. Beethovens Pastorale countert Mahler met een Zesde symfonie die de Tragische wordt genoemd. Onmenselijk, godverlaten en wreed is het beeld dat Mahler hierin van de wereld schetst.

In late werken zoals Das Lied von der Erde kwam Mahler eindelijk tot een aanvaarding van het menselijk lot, waarbij hij het individu nu zag als onderdeel van een grotere orde, een allesomvattende natuurlijke samenhang. Waar in een wereld waarvan het basisprincipe geweld is, de dood banaal en betekenisloos leek, daar ontdekte Mahler nu in de dood de mogelijkheid om te participeren aan de eeuwigheid: door de opheffing van het individu wordt men weer deel van het geheel. Deze pantheïstische trek in het denken van Mahler stond onder andere onder invloed van de geschriften van Goethe, niet enkel zijn literaire geschriften, maar ook zijn werk als denker, filosoof en natuuronderzoeker.

Oneindig mysterie

“Mensen denken nog steeds dat de natuur slechts oppervlakte is,” riep Mahler ooit uit: “maar hij die bij het aanschouwen het gelaat van de natuur nog nooit gegrepen is geweest door het goddelijke, door een oneindig huiveringwekkend mysterie dat niet te bevatten of te doordringen is, kent de natuur niet! En een spoor van dit oneindige mysterie moet besloten liggen in elk kunstwerk dat van de natuur een afbeelding claimt te zijn.”

SUN 24.09 | 15:00 | BOZAR

MAHLER 1 & IBRAGIMOVA PLAYS MOZART

Mahler’s First Symphony

PROGRAMME

Mozart, Violin Concerto No. 5

Mahler, Symphony No. 1

Scan pour la version française 15

MAHLER: THE SYMPHONIES

In two seasons, the three federal institutions will present all of Gustav Mahler’s symphonies at Bozar. Get a subscription for the five concerts of this season and (re)discover Mahler at a reduced rate!

SUN 24.09

15:00 | BOZAR

MAHLER 1, “TITAN”

Belgian National Orchestra & Roberto González-Monjas

SUN 01.10 17:00 | BOZAR

SUN 18.02

17:00 | BOZAR

SUN 14.04

15:00 | BOZAR

SUN 16.06

19:00 | BOZAR

MAHLER 2, “AUFERSTEHUNG”

La Monnaie Symphony Orchestra & Alain Altinoglu

LIEDER EINES FAHRENDEN GESELLEN

La Monnaie Symphony Orchestra & Alain Altinoglu

MAHLER 6, “TRAGISCHE”

Belgian National Orchestra, La Monnaie Symphony Orchestra & Antony Hermus

MAHLER 5

Dallas Symphony Orchestra & Fabio Luisi

© GR-DR
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Bâillonné l’éloquence muette de la Symphonie

n° 8 de Chostakovitch

Lorsque les troupes de l’armée russe sont entrées en Ukraine au printemps 2022, l’art russe s’est retrouvé lui aussi pris dans la tourmente. Une position claire a toutefois rapidement émergé : une mise au ban totale équivaudrait à livrer le patrimoine culturel russe aux mains de la machine de propagande de Poutine, qui ne manquerait pas de se l’approprier et de l’utiliser à mauvais escient pour servir ses intérêts. Les concerts controversés de Valery Gergiev, chef d’orchestre attitré du pouvoir, en Ossétie du Sud et à Palmyre, avaient récemment mis une nouvelle fois en avant le potentiel politique de la musique classique.

Bettmann (Getty Images) Scan voor de Nederlandse versie
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Chostakovitch en tenue de pompier, posté sur le toit du Conservatoire de Leningrad (Saint-Pétersbourg), 1941

L’actualité politique influence incontestablement notre perception de la musique russe. Pourtant, des œuvres telles que Casse-Noisette de Tchaïkovski ou le Concerto pour piano n° 2 de Prokofiev – toutes deux au calendrier du Belgian National Orchestra pendant la saison 2023/2024 – échappent en grande partie à la tourmente. En effet, elles ne conduisent pas à des associations explicites avec le nationalisme, la dictature ou la propagande. En revanche, le lien entre la musique et la politique que l’on trouve chez Dmitri Chostakovitch est plus actuel que jamais. La façon dont sa musique est perçue oscille en permanence entre deux extrêmes, où l’on voit tantôt un message de propagande parfois éminemment explicite, tantôt la possibilité réjouissante de démasquer, derrière les programmes « officiels », un dissident dont chaque note est en fait un cri, une charge cachée contre la dictature soviétique. Testimony (1979), les mémoires posthumes de Chostakovitch « dictés à et rédigés par » Solomon Volkov, a joué un rôle crucial dans cette perception. L’ouvrage a d’emblée suscité un débat enflammé. Le Chostakovitch de Volkov, à la fois héros incompris de la résistance et victime amère, a été tour à tour dénoncé et validé comme fondamentalement conforme à la réalité par les musicologues, les proches et les héritiers du compositeur.

La mauvaise œuvre au mauvais moment

Le fait que, tout au long de sa vie, Chostakovitch ait souvent été tantôt coopté, tantôt sévèrement condamné par l’appareil du parti nous en apprend encore plus sur la dualité de la réception de son œuvre. Cette tension trouve son locus classicus dans les trois « symphonies de guerre » du Russe. Contrairement à la Symphonie n° 7, saluée avec enthousiasme comme l’expression du combat héroïque et de la certitude de remporter la « Grande Guerre patriotique » contre le nazisme, la Huitième, plus sombre et plus introvertie, allait déplaire au régime. Avec cette symphonie, Chostakovitch a voulu, comme il l’a dit lui-même, recréer « le

monde intérieur de l’être humain, l’angoisse, la souffrance, le courage et la joie, des sentiments assourdis par le gigantesque marteau de la guerre ». Des « états psychiques qui ont acquis une netteté particulière, éclairés par le brasier de la guerre ». Lors de la création de cette symphonie en novembre 1943, les chances de succès avaient définitivement changé de camp. La victoire russe n’était plus qu’une question de temps. Plutôt qu’une tragédie pessimiste, les autorités s’attendaient à présent à une anticipation optimiste d’un triomphe imminent.

La Huitième de Chostakovitch échoua magistralement à remplir ces critères tacites. Les bonzes soviétiques découvrirent une musique à mille lieues de la marche d’invasion galvanisante de la Symphonie n° 7, sans apothéose triomphale. Après un voyage émotionnellement exténuant jalonné de colères incendiaires, de vulgarité sardonique et de désespoir sans issue, la Symphonie n° 8 s’achève sur une sorte de no man’s land émotionnel : ni triomphe vide de sens ni tragédie profonde, juste de la résignation.

Alors que l’accueil réservé à la Huitième avait été glacial, l’étau allait encore se resserrer les années suivantes autour du compositeur. En 1944, la symphonie fut étiquetée « œuvre non recommandée ». Quatre ans plus tard, Andrej Zjdanov, bras droit de Staline, passa à l’attaque frontale : la Symphonie n° 8 était un exemple scandaleux d’un « formalisme » élitiste qui devait être définitivement extirpé de la musique russe. Chostakovitch se retrouva ainsi une deuxième fois officiellement condamné. Il se vit contraint d’admettre, dans une déclaration humiliante, qu’il « parlait une langue étrangère au peuple russe ».

La réaction agressive des idéologues du parti à la Symphonie n° 8 de Chostakovitch fournit de solides arguments à ceux qui souhaitent voir dans le compositeur un dissident, comme l’avait fait Volkov, d’autant que la musique elle-même se prête aussi à une telle interprétation. Aucun saut quantique dans la lecture de cette symphonie n’est nécessaire pour entendre, dans son

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intensité parfois brûlante, la répression exercée par un régime totalitaire. À cet égard, il est toutefois au moins aussi pertinent de se demander pourquoi nous semblons tellement tenir à cette image rassurante pour le monde occidental d’un Chostakovitch victime et combattant d’une répression étouffante.

L’art contre la camisole de force

Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’une œuvre acquière au fil de l’histoire de sa réception divers niveaux de sens, parfois très contrastés. Essayer de sonder l’âme de Chostakovitch apparaît toutefois comme un enjeu qui va au-delà du travail d’enquête purement académique. Dans un état totalitaire comme l’Union soviétique, où il était interdit de s’exprimer et où un geste innocent suffisait à vous stigmatiser, l’art revêt une position particulière. Fondamentalement ambigu et insaisissable, l’art ne se laisse jamais enfermer complètement dans un carcan idéologique. « Oubliez la controverse : nous savions ce que cela voulait dire », a dit un contemporain de

Chostakovitch à propos de sa Symphonie n° 11, prétendument propagandiste : dans un pays où la parole est muselée, ce sont les arts qui s’expriment. Ils sont en mesure de créer, en signe de protestation, un sentiment tacite de solidarité face auquel les autorités sont impuissantes. Leur seule arme – la censure – rend en effet compte de leur propre vulnérabilité. À l’heure où la Russie semble à nouveau se transformer en un régime de terreur, l’art redevient une arme politique. Il est à nouveau l’étendard de ce qui ne peut être dit et s’exprimer à voix haute.

En Europe de l’Ouest, la vie dans une dictature apparaît de plus en plus comme un lointain souvenir, et non plus comme une expérience vécue. La Symphonie n° 8 de Chostakovitch ouvre une fenêtre sur une situation qui est toujours aujourd’hui atrocement réelle pour des millions de personnes. Loin des allégories guerrières, l’œuvre du Russe se fait encore plus l’écho d’un homme pris au piège d’une époque traumatisante – à la fois hautement personnelle et universelle.

FRI 6.10 | 20:00 | BOZAR (symphonic hour)

SUN 8.10 | 15:00 | BOZAR

SHOSTAKOVICH 8 & LORENZO GATTO PLAYS SAINT-SAËNS

A Defeated Survival

PROGRAMME:

Saint-Saëns, Violin Concerto No. 3 (only on 8.10)

Shostakovich, Symphony No. 8

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Yibai Chen: “Shostakovich’ leven voelen”

De Chinese cellist Yibai Chen is slechts 22 jaar oud, maar won al heel wat internationale prijzen. Memorabel was zijn passage op de Koningin Elisabethwedstrijd, waar hij in 2022 de tweede prijs behaalde. Binnenkort komt hij terug naar België voor een concert op zaterdag 21 oktober onder leiding van emiritus dirigent Hugh Wolff. Een interview met de jonge virtuoos, die verderop in het seizoen ook een wereldpremière brengt!

NL
door Thomas Clarinval
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© Queen Elisabeth Competition

Kijk je er naar uit om terug te keren naar Bozar?

Jazeker! Het gaat erg bijzonder aanvoelen om opnieuw het Eerste celloconcerto van Shostakovich uit te voeren, het werk dat ik ook al in de finale van de Koningin Elisabethwedstrijd speelde. Ik kijk er ook enorm naar uit om opnieuw samen te spelen met de muzikanten van het Belgian National Orchestra, met wie ik niet de finale speelde, maar wel heel wat laureatenconcerten. Als je een concerto uitvoert, moet je als solist samen met het orkest een team vormen, en dat lukt heel goed met de muzikanten van het Belgian National Orchestra. Enkele sectieleiders heb ik intussen ook al wat beter leren kennen, zoals bijvoorbeeld cellist Olsi Leka en altviolist Marc Sabbah. Twee geweldige solisten!

Wat vind je zo speciaal aan Shostakovich’ Eerste celloconcerto, een van de moeilijkste stukken uit het cellorepertoire?

Het meest bijzondere – en ook moeilijkste –deel is voor mij de derde (en voorlaatste) beweging: één grote cadens, zonder begeleiding van het orkest. Dat is het moment waarop je enkel zelf spreekt, waarop je helemaal alleen bent en je de eenzaamheid voelt. Toch kan je net in dit deel een speciale atmosfeer creëren en het publiek uitnodigen om Shostakovich’ leven te voelen. Thema’s uit alle andere delen vind je terug in dit deel. Shostakovich heeft variaties gemaakt op die thema’s, ze door elkaar gemengd en op het einde wordt het supergek. Na die waanzin begint het vierde deel ‘attacca’: er wordt zonder pauze verdergespeeld. Typerend aan dit concerto is ook dat het alle negatieve emoties bevat

die je je maar kunt voorstellen. Toch eindigt het met een majeur akkoord. Ik denk dat Shostakovich hiermee wou aanduiden dat, wat er ook gebeurt, we uiteindelijk zullen terugkeren naar een hoopvolle plek, naar vrede.

Waarom zouden mensen naar deze uitvoering van het concerto moeten komen luisteren?

Sinds de finale van de Koningin Elisabethwedstrijd heb ik met Shostakovich’ Eerste celloconcerto een hele weg afgelegd. Het zal interessant zijn om het verschil te horen! Deze keer breng ik ook een ander instrument mee: een zeer goede cello gemaakt door Giuseppe Guadagnini. Ik kijk er ook naar uit om het concerto niet met het Brussels Philharmonic, maar met het Belgian National Orchestra te spelen, met Hugh Wolff als dirigent.

Op het Fête de la Musique-concert (21 juni 2024) zal je dit seizoen een tweede keer samenspelen met de muzikanten van het Belgian National Orchestra. Daarbij breng je de wereldpremière van Sehnsucht, een celloconcerto van de Belgische componist Piet Swerts. Hoe bereid je je hier op voor?

Ik begin met het proberen te begrijpen van de taal van de componist. Muziek is immers een soort taal en elke componist heeft een andere stijl. Dan lees ik de partituur en probeer wat harmonieën uit op de piano. Dat is hoe ik het gevoel waarnaar ik op zoek ben begrijp en hoor. Wanneer je die harmonieën speelt op de piano, moet je als de componist zelf zijn, die het werk probeert te schrijven. Je ervaart als het ↑

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ware welke weg of houding hij in zijn hoofd had wanneer hij aan het schrijven was. Eens je de partituur heb geleerd, is de volgende stap het gebruiken van je verbeelding. De titel bijvoorbeeld, Sehnsucht, betekent ‘verlangen’. Maar verlangen naar wat? Je moet je verbeelding gebruiken om je klank te veranderen in een specifiek verlangen.

Wat is je diepste doel of ambitie bij het maken van muziek?

Als muzikant wil ik tijdens de uitvoering een heel persoonlijke band creëren tussen het publiek en de componist. Ik wil dus niet per se dat mensen naar mij luisteren, maar ik wil dat ze naar de componist luisteren, dat ze voelen wat de muziek zelf brengt. Dat is volgens mij onze taak als uitvoerders. Het is onze missie. Ik probeer mezelf er altijd aan te herinneren dat we de ideeën van de componisten moeten respecteren, terwijl we tegelijkertijd ook onze eigen individualiteit behouden. Tussen ons, uitvoerders, de componist en het publiek bestaat er een soort spirituele verbinding.

Wie is Yibai Chen?

• Geboren in 2001 in Shanghai, China.

• Koos voor de cello nadat zijn moeder, die een traditioneel Chinees instrument bespeelt en een grote fan is van Yo-Yo Ma, hem drie opties gaf: de piano, de viool en de cello. Hij wilde het diepste geluid, dus koos hij voor de cello.

• Ander instrument dat hij graag zou willen leren bespelen: de piano.

• Rolmodel en inspiratie: Yo-Yo Ma en zijn leraar Danjulo Ishizaka.

• Favoriete componist: Beethoven.

• Beste advies dat hij heeft gekregen: “Kijk nooit achterom”.

• Woorden in het Nederlands of Frans die hij bij zijn gastouders heeft geleerd: “bonjour, bonsoir, bonne nuit, félicitations, à tout à l’heure”

SAT 21.10 | 20:00 | BOZAR

BEETHOVEN 3 & YIBAI CHEN PLAYS SHOSTAKOVICH

Memory of a Great Man

PROGRAMME

Bacewicz, Divertimento for string orchestra

Shostakovich, Cello Concerto No. 1

Beethoven, Symphony No. 3

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Carl Nielsen –

un Danois inclassable et étonnamment obstiné

« De la musique venue tout droit d’une autre planète ». C’est ainsi que d’aucuns qualifient l’œuvre symphonique du compositeur danois Carl Nielsen (1865-1931). Une œuvre qui semble avoir été influencée à de nombreux niveaux par la Cinquième de Beethoven, comme en témoignent entre autres l’articulation rythmique et la traduction orchestrale de la lutte et du conflit. Ce n’est pas non plus un hasard si sa Symphonie n° 3, op. 27, dite « Sinfonia espansiva », s’ouvre sur un motif pulsatile, auquel Nielsen fait succéder un thème grandiose et expansif pour précipiter sans détour l’auditeur dans le cœur de la bataille. Une symphonie superbe, qui laisse entrevoir la lueur de l’horizon de son pays, une partition dont la création en 1912 a séduit aussi le public de toute l’Europe.

Le petit village de Nørre Lyndelse se niche au cœur de l’île danoise de Fyn, plus exactement au sud d’Odense. C’est là que Carl Nielsen a grandi, entouré de la musique traditionnelle de la campagne danoise. Naturellement doué pour la musique, il suit très jeune des cours de violon et de piano et compose ses premières pièces vers huit ou neuf ans. À quatorze ans, il devient clairon et tromboniste dans un bataillon stationné à Odense, tout en continuant à jouer du violon.

Identité musicale danoise

La cour du Danemark et les salles de concert ont été friandes de musique allemande et italienne à partir du XVe siècle. Il y avait bien sûr des compositeurs danois, même si un compositeur comme Dietrich Buxtehude (1637-1707) était surtout un représentant du style baroque de l’école de l’Allemagne du Nord. L’histoire du Danemark s’enrichit parallèlement d’un vaste patrimoine de légendes et de chants traditionnels, auquel les compositeurs commencèrent à s’intéresser au XVIIIe siècle. Ainsi naquit le ‘syngespil’ (œuvre théâtrale jouée et chantée), un genre du théâtre musical authentiquement danois.

Ces temps politiquement troublés favorisèrent le nationalisme musical des peuples de toute

l’Europe. Les Italiens trouvèrent « leur » musique chez Verdi, les Polonais chez Chopin, les Tchèques chez Smetana… Wagner et l’opéra Der Freischütz (1821) de Weber allaient quant à eux accompagner l’unification de l’Allemagne. Pour les Danois, point de grand compositeur mais Elverhøj (« la colline des elfes »), un ‘syngespil’ composé en 1828 par Friedrich Kuhlau, qui contient de nombreux chants scandinaves.

Le Danemark connut un nouvel embrasement nationaliste pendant les guerres pour la conquête des duchés du Schleswig-Holstein – et surtout après la terrible défaite contre l’Allemagne, en 1864. La musique romantique inspirée par les épopées nordiques et les contes traditionnels locaux connut alors son heure de gloire, tout comme les sonorités « nordiques » des mélodies simples aux accents populaires, caractérisées par un rythme calme et des passages en mode mineur portés par une orchestration sombre.

Symphonie n° 3, « Sinfonia espansiva »

En 1889, le jeune Nielsen, tout juste sorti du conservatoire, entre au service de l’Orchestre Royal Danois, une aubaine pour sa carrière de compositeur. Il développe un style obstiné, empli de rythmes urgents et de libertés tonales, qui ne ↑

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séduit pas d’emblée dans son pays. Il faudra attendre 1912 et les créations de sa Symphonie n° 3, une symphonie très mélodieuse, et du Concerto pour violon op. 33, une pièce virtuose, pour que le public et les critiques soient définitivement conquis.

L’œuvre symphonique de Nielsen contient peu d’éléments typiquement danois. Elle est la plupart du temps énergique, extrêmement rythmique et nerveuse sur le plan harmonique. Les contes traditionnels et les mélodies nordiques en sont absents. Très rarement, une partition convoque des étendues et des paysages pastoraux, tout en clair-obscur, par exemple dans le deuxième mouvement de la Symphonie n° 3 (1912). Il ne faut cependant pas y voir un élan nationaliste selon Nielsen.

La Symphonie n° 3, op. 27, « Sinfonia espansiva » se caractérise par sa clarté structurelle et une structure concise en quatre mouvements à la Haydn. La partition s’ouvre sur un motif pulsatile au rythme toujours plus rapide (Allegro espansivo), auquel Nielsen fait succéder un thème grandiose et expansif pour précipiter sans détour l’auditeur dans le cœur de la bataille. À l’instar de Jean Sibelius dans ses symphonies, il tempère toutefois le pathos et l’héroïsme romantiques. Après l’urgence expansive du premier mouvement, Nielsen insère une pastorale (Andante pastorale) : des mélodies idylliques, rehaussées d’éclats de passion. Vers la fin de ce deuxième mouvement, deux vocalises sans paroles (solo soprano et solo baryton) se fondent dans la palette orchestrale. Une ambiance sereine et paisible, celle de la nature, avant la chute. L’intermezzo qui suit (Allegretto un poco) témoigne une fois encore de la prédilection du Danois pour les solos de cordes. L’œuvre symphonique s’achève sur un finale libérateur (Finale. Allegro) sur un thème hymnique. Rien ne laisse ici présager les ombres et le désespoir caractéristiques des dernières symphonies de Nielsen. La création du 28 février 1912 – avec celle du Concerto pour violon, op. 33 – fut acclamée. Ce concerto en deux mouvements fait songer au concerto grosso baroque, ce qui le différencie du Concerto pour violon, op 74 (en trois mouvements, avec une partie orchestrale bien plus présente) de Jean Sibelius, très en vogue à l’époque.

La Symphonie n°4, « L’inextinguible » composée en 1916 allait séduire un public encore plus nombreux.

L’on n’y retrouve plus aucune trace de la douceur romantique de Gade, Grieg et d’autres compositeurs scandinaves. Sur fond de Première Guerre mondiale, Nielsen signe ici un puissant plaidoyer universel pour l’humanité qui s’achève en une apothéose dramatique, avec le duel entre deux timbales.

Un symbole national à son corps défendant Dans sa musique symphonique, Nielsen a suivi un parcours résolument personnel, à mille lieues du folklore. S’il est malgré tout toujours considéré comme un symbole national, et sa musique comme typiquement danoise, c’est sous l’influence du discours du XIXe siècle, qui continua, longtemps après la Seconde Guerre mondiale, à « cataloguer » les compositeurs. Le style si personnel de Nielsen est devenu la musique du Danemark car de jeunes compositeurs danois s’en sont emparés. Son style et ses sonorités symphoniques ont fini par être associés à la Scandinavie, car ses œuvres ont profondément influencé de nombreux compositeurs scandinaves de la première moitié du XXe siècle. Les caractéristiques nordiques de sa musique relèvent en partie d’une catégorisation ou d’une construction a posteriori. C’est ainsi qu’il a fait école, à son corps défendant.

FRI 24.11 | 20:00 | BOZAR

NIELSEN 3 & TETZLAFF PLAYS SIBELIUS

Before the Fall

PROGRAMME

Dvořák, In Nature’s Realm

Sibelius, Violin Concerto

Nielsen, Symphony No. 3

FRI 15.12 | 20:00 | BOZAR

NIELSEN 4 & MARIA JOÃO PIRES PLAYS

BEETHOVEN

The Belgian National Orchestra invites the Orchestre national de Lyon

PROGRAMME

El-Khoury, Grand poème Alpestre pour cor et orchestre (world premiere)

Beethoven, Piano Concerto No. 4

Nielsen, Symphony No. 4

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AMBASSADOR EVENTS SEPTEMBER - DECEMBER

FRI 8.09 after drink with Antony Hermus

SUN 8.10 meet and greet with orchestra musician Bram Nolf (oboe)

SAT 2.12 access to the dress rehearsal of Tristan und Isolde

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© Marin Driguez

Henk de Vlieger

“De kunst van de geleidelijke overgang”

Op 3 december voert het Belgian National Orchestra onder leiding van chef-dirigent

Antony Hermus in Bozar een symfonische compilatie uit van Wagners muziekdrama

Tristan und Isolde. Die werd samengesteld door de Nederlandse percussionist, componist en arrangeur Henk de Vlieger. Zijn compilaties en arrangementen worden met de regelmaat van de klok wereldwijd uitgevoerd.

NL
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© Rob van Dam

Hoe ben je ooit begonnen met het maken van symfonische compilaties?

Ik ben 40 jaar slagwerker geweest bij het Radio Filharmonisch Orkest. Daarnaast heb ik altijd al gecomponeerd en gearrangeerd. Begin jaren ’90 kwamen deze activiteiten in een stroomversnelling toen toenmalig chef-dirigent Edo de Waart me vroeg om een symfonische compilatie te maken van Wagners Ring-cyclus voor een tournee in Duitsland. Dat werd een groot succes: hetzelfde jaar reeds werd hiervan een cd geproduceerd. Een tijdje later vroeg men mij een symfonische compilatie te maken van Parsifal en toen er een nieuwe manager voor het orkest kwam –die een box wou uitgeven met compilaties van Wagners muziekdrama’s – kreeg ik de vraag om ook Tristan und Isolde onder handen te nemen. Wereldwijd zijn die compilaties in de voorbije 20 jaar ontdekt geworden door andere orkesten en dirigenten. Zo is alles begonnen!

Ben je zelf een grote Wagnerliefhebber?

Niet per se, dat is steeds weer het grote misverstand. Ik ben nog maar één keer naar Bayreuth geweest en heb daar niet eens een productie gezien. Met de auto hebben we een toertje gedaan omheen het Festspielhaus, maar binnen zijn we niet geraakt, want er vond op dat moment een repetitie plaats. Voordat Edo de Waart me vroeg die compilaties te maken, hadden we met het Radio Filharmonisch Orkest net de volledige Ring-cyclus concertant uitgevoerd. Dat was eigenlijk mijn eerste kennismaking met de muziek van Wagner. Natuurlijk is hij wel een fantastisch componist, iemand waar je niet omheen kan. Hij heeft de muziekgeschiedenis erg ingrijpend veranderd en tot op de dag van vandaag blijft zijn invloed onverminderd doorwerken.

Wat zijn de ideeën achter jouw symfonische compilatie van Tristan und Isolde?

Bij het maken van een symfonische compilatie moet je kiezen voor langere fragmenten waarbij het orkest een hoofdrol speelt. Bij de Ring kon ik door middel van dergelijke fragmenten vrij goed het originele verhaal navertellen. Bij Parsifal lukte dat niet: daar koos ik er voor om te focussen op het rituele aspect. Ook bij Tristan und Isolde was het heel erg lastig om tot een goede selectie te komen. Ik koos uiteindelijk zeven fragmenten die weergeven wat er in de hoofden van de protagonisten plaatsvindt. Concreet: na het voorspel komen we direct in het tweede bedrijf terecht: het moment waarop de koning op jacht vertrekt, Isolde in extase gaat en ze Tristan eindelijk ontmoet. Hun duet, het hart van de opera, heb ik ‘Nachtgesang’ genoemd. Die scène wordt ruw onderbroken wanneer de koning terugkomt van de jacht. Uit het derde bedrijf heb ik drie fragmenten gekozen. Eerst hoor je wat er in het hoofd van Tristan gebeurt, dan hebben we de ontmoeting tussen Tristan en Isolde, en uiteindelijk eindigen we met de beroemde Liebestod

Voor het concert op 3 december breidde je in overleg met Antony Hermus de symfonische compilatie uit met gezongen passages. Op het podium staat niet alleen het orkest, maar ook Tristan (Ben Gulley), Isolde (Martina Serafin) en Brangäne (Barbara Koselj).

Dat klopt! De originele compilatie duurt ongeveer 70 minuten. Antony Hermus vroeg me om hiervan een avondvullend geheel te maken, zonder pauze en met zangers. Na wat overleg besloten we om het grote liefdesduet in het tweede bedrijf uit te voeren met zangers. De ‘Nachtgesang’ wordt dus veel langer. Ook Isoldes Liebestod ↑

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wordt met zangeres uitgevoerd. Daarbij blijft het originele concept – tonen wat er in de hoofden van de protagonisten omgaat – gehandhaafd. Wat daarbuiten plaatsvindt – de jachthoorns van König Marke, de waarschuwingen van Brangäne, de solo van de Engelse hoorn – wordt steeds gespeeld door muzikanten die zich niet op het podium te vinden.

In elk muziekgeschiedenisboek staat te lezen dat Tristan und Isolde een absolute mijlpaal vormt. Hoe verklaar je dit vanuit de partituur?

In Wagners muziekdrama wordt de tonaliteit voor de eerste keer consequent op losse schroeven gezet. Dat gebeurt meteen al in het voorspel. Het is heel erg onduidelijk in welke toonaard we ons bevinden. Meer dan vier uur lang word je vervolgens in spanning gehouden met akkoorden die maar niet oplossen. Mike Boddé, een presentator van het in Nederland erg bekende televisieprogramma Podium Klassiek, zei ooit: “ik kan niet naar Wagner luisteren, en al zeker niet naar Tristan und Isolde. Daarin worden geen punten gebruikt, enkel komma’s”. En inderdaad: enkel op het einde, tijdens de Liebestod, de extatische climax waarin Tristan en Isolde elkaar in de dood ontmoeten, zet Wagner een muzikaal punt. Exact dezelfde muziek gebruikt Wagner trouwens ook al in het duet in het tweede bedrijf, maar daar krijgen we geen punt. De muziek wordt ruw onderbroken door de komst van de koning.

En wat de orkestratie betreft?

Wagner is natuurlijk ook een enorm vernieuwer op het gebied van klankkleur. Tristan und Isolde is een vrij laat werk, geschreven nadat hij reeds Das Rheingold en Die Walküre had gecomponeerd. Door de toevoeging van instrumenten zoals de basklarinet en de althobo, en door het gebruik van

een enorm gediviseerd strijkorkest, met verschillende solostrijkers, kon hij voordien nog nooit gehoorde klankkleuren realiseren. Op dat vlak beschikte Wagner over een ongelofelijk vakmanschap. Zelf beschreef hij dit in een brief naar Mathilde Wesendonck als “de kunst van de geleidelijke overgang”. Wagner nam de tijd om met behulp van zowel harmonieën als orkestraties geleidelijke overgangen te creëren, waardoor je eb- en vloedbewegingen krijgt die je volledig opslorpen.

Hoe is de samenwerking met Antony Hermus verlopen?

Vijftien jaar geleden kreeg ik vanuit het niets een mailtje waarin stond: “je kent me misschien niet, maar ik ben Antony Hermus, GMD (Generalmusikdirektor) in Hagen. Omdat het orkest 100 jaar bestaat, hebben we een cd gemaakt met een opname van jouw symfonische compilatie van Tristan und Isolde. Kan je me jouw adres laten weten, zodat ik je de cd kan toesturen?” Ik heb dat toen gedaan, kreeg de cd toegestuurd en viel van mijn stoel toen ik zijn interpretatie hoorde. Dat was zo goed, zo ontzettend mooi gedaan! Een ontmoeting in Amsterdam was vervolgens het begin van een lange samenwerking. Hij is intussen een groot pleitbezorger van mijn Wagnerarrangementen. En het is erg prettig samenwerken met hem: muzikaal zitten we op dezelfde lijn.

SUN 3.12 | 15:00 | BOZAR

ANTONY HERMUS CONDUCTS

TRISTAN UND ISOLDE

Endless Longing

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durf twijfelen.

Moeten we altijd zo strijden voor ons eigen gelijk? Of mogen we nog twijfelen? Twijfel verdient een betere naam. Want wie twijfelt, laat ruimte voor dialoog. Dat is wat Knack doet: de kalmte bewaren, de feiten checken en nieuwe standpunten een kans geven. Dus in plaats van altijd over alles een mening te hebben, wees slim: durf twijfelen.

dur f twijfelen.

« Être acteur face à un orchestre, c’est comme chevaucher un dragon

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Chaque année, Bozar et le Belgian National Orchestra organisent, juste avant les vacances de Noël, un spectacle à découvrir en famille. Pour cette édition 2023, leur choix s’est porté sur le célèbre ballet Casse-Noisette de Tchaïkovsky. Au moyen de ses dessins, l’illustrateur et animateur français Grégoire Pont donnera vie sur grand écran aux aventures de la petite Clara, tandis que l’histoire sera racontée de manière envoûtante par l’acteur Lucas Tavernier, qui nous accorde aujourd’hui une interview.

Vous êtes très connu en Flandre pour avoir joué dans des séries télévisées comme Thuis (Youri Lavrov), Zone Stad, Familie et Het verhaal van Vlaanderen. Mais étant polyglotte, vous travaillez aussi régulièrement au-delà des frontières de la Flandre. Comment en êtes-vous arrivé là ?

Je ne viens pas d’une famille qui valorise particulièrement la culture sous toutes ses facettes. Avant de pouvoir me lancer dans une formation d’acteur, mes parents m’ont demandé de suivre de « vraies » études, de minimum quatre ans et de préférence à l’université. J’ai choisi les langues romanes, qui me semblaient un bon compromis. Dans le cadre du programme Erasmus, j’ai passé la majeure partie de ma dernière année d’études à Paris, où j’ai aussi suivi des cours de théâtre. Une fois mon diplôme de langues romanes en poche, je suis resté dans la capitale française pour y entamer des études d’acteur. D’abord parce qu’une fois qu’on a réussi l’examen d’entrée à Paris, on est sûr de pouvoir y terminer la formation, et peut-être aussi en guise de revanche par rapport à mes parents. Ce fut une expérience incroyable : après ma formation, j’ai décroché le rôle principal dans une pièce française classique, L’Aiglon d’Edmond Rostand, alors même que le français n’était pas ma langue maternelle. J’y ai vu une belle récompense de mon travail !

En Belgique, j’ai déjà joué au Théâtre Royal du Parc, au Théâtre Royal des Galeries ou encore à Villers-la-Ville. Et à l’étranger, j’ai participé à la production de films comme Monuments Men, Comandante, Subhuman et bien d’autres.

Êtes-vous un féru de musique classique ?

Musicalement, je me considère plutôt comme complètement ignare ! Mais je n’en ai pas moins une admiration et un respect sans limites pour les musiciens. Un bon ami à moi est premier alto à Paris et produit également de la musique classique. J’ai déjà travaillé plusieurs fois avec lui sur des spectacles où la musique classique et le texte se rencontrent. Ma première collaboration avec le Belgian National Orchestra en 2019, à l’occasion du concert de Noël La fille des neiges, déjà avec Grégoire Pont, a été une expérience extrêmement enrichissante. C’était un véritable honneur d’être aux côtés du chef d’orchestre, de la soprano et du ténor... C’était impressionant de voir comme les chanteurs pouvaient faire vibrer toute la salle Henry Le Bœuf de leurs voix puissantes !

Comme pour La fille des neiges, il y aura deux représentations de Casse-Noisette réservées aux écoles. Quelle est la différence entre une représentation pour des écoles et une représentation pour des familles ?

Les représentations pour les écoles sont toujours plus bruyantes, car il y a beaucoup d’enfants dans la salle, encadrés seulement par quelques enseignants. Mais ce n’est pas quelque chose de négatif, au contraire. Je me souviens encore de ce que m’avait dit la soprano de La fille des neiges : « This is the best audience ever! ». Le bruit dans le public représente une forme d’apprécia-

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tion : cela signifie que les spectateurs vivent le spectacle avec nous. Les chanteurs et musiciens ne peuvent pas modifier leurs notes et partitions, mais en tant qu’acteur, j’ai la possibilité de jouer mon rôle différemment en fonction du public. C’est un aspect passionnant de mon travail, surtout quand je suis face à des enfants. La musique ne doit faire l’objet d’aucune adaptation, car elle va directement de l’oreille vers le cœur. Les textes, en revanche, font un détour par le cerveau, le ratio, la compréhension. Et la compréhension d’un enfant de six ans n’a bien sûr rien à voir avec celle d’un adulte de trente-six ans. Il faut en tenir compte quand on raconte une histoire. Mais dans tous les cas, l’énergie que dégage un public, quel qu’il soit, est toujours magique.

Vous donnerez la première représentation en français (avec sous-titres en néerlandais), et la deuxième en néerlandais (avec sous-titres en français). On dit que notre personnalité change en fonction de la langue que l’on parle. C’est le cas pour vous ?

Je fais de mon mieux pour avoir la même basse continue pendant les deux représentations. Et ce n’est pas une mince affaire avec ces deux langues qui n’ont pas du tout le même rythme ! Je reste la même personne qui raconte l’histoire, mais chaque langue a sa propre respiration et ses propres limites. Et sa propre expressivité. Je parle plus avec les mains en italien qu’en allemand, par

exemple. On ne verra jamais un Suédois se donner en spectacle. Par contre, la langue italienne est parfaite pour faire de l’esbroufe !

Comment se passe la collaboration avec Grégoire Pont ?

Quand j’ai commencé à travailler sur le projet de La fille des neiges, je ne savais pas trop à quoi m’attendre par rapport aux « dessins en live » de Grégoire. Il était assis devant un ordinateur sur la scène, et un projecteur montrait ses illustrations sur un grand écran placé au-dessus de l’orchestre. J’ai découvert non seulement que ses dessins étaient magnifiques, mais aussi qu’il parvenait à respecter le rythme de la musique tout en dessinant. Je suis tellement fasciné par le travail de Grégoire que je dois faire attention à ne pas trop regarder ses dessins pendant le spectacle, au risque de perdre le fil de mon récit !

Est-ce impressionnant d’être placé si près d’un orchestre ?

Oui ! Agir avec un orchestre comme partenaire de jeu, c’est comme chevaucher un dragon... Un dragon à quatre-vingts têtes, qui tolère votre présence. Je me sens très privilégié, en tant que non-musicien, de pouvoir me tenir si près d’un orchestre. En effet, ce dragon virevolte, respire, vibre et rugit, et c’est tout bonnement époustouflant à vivre !

FRI 22.12 (FR) & SAT 23.12 (NL) | 18:00 | BOZAR
CONCERT: THE NUTCRACKER Tchaikovsky Illustrated and Animated 32
WINTER
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Illustration de Grégoire Pont en préparation du concert d'hiver Casse-Noisette

SEPTEMBER

HENDERICKX & LEIF OVE ANDSNES PLAYS

BEETHOVEN

Tribute to Wim Henderickx

FRI 8.09 | 20:00 | BOZAR

FILM SYMPHONIC: VARIETÉ WITH DIRK BROSSÉ

New Score for a Silent Movie

FRI 15.09 | 20:00 | BOZAR

MAHLER 1 & IBRAGIMOVA PLAYS MOZART

Mahler’s First Symphony

SAT 23.09 | 19:00 | NAMUR CONCERT HALL

SUN 24.09 | 15:00 | BOZAR

MAHLER 1 & BEZUIDENHOUT PLAYS MOZART

Mahler’s First Symphony

FRI 29.09 | 20:00 | DE SINGEL

SAT 30.09 | 20:00 | CC HASSELT

OCTOBER

SHOSTAKOVICH 8 & LORENZO GATTO PLAYS SAINT-SAËNS

A Defeated Survival

FRI 6.10 | 20:00 | BOZAR

SUN 8.10 | 15:00 | BOZAR

BEETHOVEN 3 & YIBAI CHEN PLAYS

SHOSTAKOVICH

Memory of a Great Man

SAT 21.10 | 20:00 | BOZAR

SUN 22.10 | 20:00 | 30CC LEUVEN

| AMBASSADORS ACTIVITY

| YOUNG AMBASSADORS ACTIVITY

| SYMPHONIC HOUR*

| SCHOOL PERFORMANCE

| GUIDED CONCERT

Calendar 2023
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NOVEMBER

HANDEL MESSIAH SANDRINE PIAU & CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR

Transcending Tunes

SUN 12.11 | 15:00 | BOZAR

NIELSEN 3 & TETZLAFF PLAYS SIBELIUS Before the Fall

FRI 24.11 | 20:00 | BOZAR

ORCHESTRASCOPE BY ZONZO COMPAGNIE (Big Bang Festival)

SUN 5.11 | 15:00 | BOZAR

MON 6.11 | 11:00 | BOZAR

MON 6.11 | 13:30 | BOZAR

DECEMBER

ANTONY HERMUS CONDUCTS

TRISTAN UND ISOLDE

Endless Longing

SUN 3.12 | 15:00 | BOZAR

NIELSEN 4 MARIA JOÃO PIRES PLAYS

BEETHOVEN

The Belgian National Orchestra Invites the Orchestre National de Lyon

FRI 15.12 | 20:00 | BOZAR

BEETHOVEN 5 & GERSTEIN PLAYS BARTÓK

“Thus Fate Knocks at the Door”

SAT 16.12 | 20:00 | CC HASSELT

SUN 17.12 | 15:00 | BOZAR

WINTER CONCERT: THE NUTCRACKER Tchaikovsky Illustrated and Animated

THU 21.12 | 11:00 | BOZAR

THU 21.12 | 13:30 | BOZAR

FRR 22.12 | 18:00 | BOZAR (FRENCH)

SAT 23.12 | 18:00 | BOZAR (DUTCH)

WED 27.12 | 15:00 | CONCERTGEBOUW .....

BRUGGE

BEETHOVEN 5 & ALEXEY STADLER PLAYS

DVOŘÁK

“Thus Fate Knocks at the Door”

FRI 29.12 | 20:00 | KURHAUS WIESBADEN

*a short concert on Friday evening 35

FLEX SUBSCRIPTION

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You will receive a 15% discount on the total price of 5 different concerts of the Belgian National Orchestra in Bozar.

Retouradres: Belgian National Orchestra Ravensteinstraat 36, 1000 Brussel

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