1 + 9 = 10 chapitres Pour écrire son roman encyclopédique, Flaubert a lu lui-même ce qu’il fait lire à ses « vieillards abécédaires » (Albert Thibaudet), dans tous les domaines de la connaissance qu’il organise en neuf disciplines successives, après un chapitre de présentation : I. [Rencontre] II. [Agriculture] III. [Sciences] IV. [Histoire] V. [Littérature]
VI. [Politique] VII. [Amour] VIII. [Philosophie] IX. [Religion] X. [Éducation]
Tous les savoirs, depuis l’agriculture au chapitre II jusqu’à l’éducation au chapitre X, ne donnent pas lieu à la même densité de lectures. Le chapitre VII consacré à l’amour est le plus pauvre en livres, en raison de sa nature particulière : « Les femmes y tiennent peu de place et l’Amour aucune » (à Gertrude Tennant, 16 décembre 1879). Au total, Flaubert lit 1 500 livres. Il en possède certains, il en achète quelques autres, mais il emprunte le plus grand nombre à la Bibliothèque nationale s’il se trouve à Paris, et à la Bibliothèque municipale de Rouen, quand il est, le plus souvent, à Croisset. Les registres de prêts de Rouen ont été conservés pour la période qui s’étend de 1877 à 1880. On y relève quarante-deux titres, couvrant les lectures en vue des chapitres IV (l’histoire) à IX (la religion). Edmond Laporte émarge 14 fois en continu dans la colonne des entrées et des sorties entre le 22 février 1879, après que Flaubert s’est cassé la jambe (25 janvier), et jusqu’au 24 mai 1879.