Torben

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Torben Eskerod (1960) « Life and Death Masks », 2001 « Damaged Portraits », 2011 Deux variations sur le registre du portrait auquel Torben Eskerod est particulièrement attaché et qui motive une grande partie de son œuvre, constituent une empreinte originale du temps sur les visages. D’une part, la série « Life and Death Masks », reproductions en grand format de moulages en plâtre de figures de personnalités danoises du siècle passé appartenant pour l’essentiel au monde culturel : ces pièces déposées au Musée National d’Histoire, dans le château de Frederiksborg, avaient été réalisées dans les années 1940 par un dentiste à des fins médicales. Une série qui nous renvoie à la tradition des masques mortuaires, mais aussi à celle des musées de cire tels que Grévin à Paris ou Madame Tussauds à Londres. Le masque arrête le temps, et la photographie vient s’y superposer pour donner une autre dimension à la représentation du visage, amplifiant l’ambigüité entre la vie et la mort. L’autre série de portraits, " Damaged Portraits ", est extraite d’un ensemble de tirages dont la surface a été accidentellement endommagée, alors qu’ils étaient entreposés dans le studio de Torben Eskerod envahi par l’eau, et qu’il a re-photographiés. Le processus qui a attaqué la surface du papier et par conséquent altéré la représentation des visages fait écho ici à l’épreuve du temps que subissent les lapidaires installés dans le logis abbatial. Le grain de la photographie dialogue ainsi avec celui de la matière minérale.

Two variations on the portrait theme, to which Torben Eskerod is particularly attached and which inspire a large body of his work. They present an original view of the passage of time on faces. Firstly, the Life and Death Masks series of large-scale prints of plaster casts of faces, primarily of Danish cultural celebrities of the last century. These are kept at the National History Museum in Frederiksborg Castle and made for clinical purposes by a dentist in the 1940s. They remind us of the death-mask tradition as well as waxwork museums such as the Grévin in Paris or Madame Tussaud’s in London. The mask freezes time, and the superimposed photograph adds another dimension to the face’s depiction, amplifying the ambiguity between life and death. The second series, Damaged Portraits, is drawn from a set of prints damaged by flooding in Torben Eskerod’s studio, and which he subsequently re-photographed. The damage to the paper’s surface and the consequent effect on the appearance of the faces echo the ravages of time on the stonework of the abbot’s residence. The grain of the photograph is thus in a dialogue with that of the mineral matter.

Huit artistes danois


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