censure Malgré l’engagement de la Revue de Paris de publier intégralement le texte de Madame Bovary, une première censure intervient au moment où paraît le début de la troisième partie, dans le numéro du 1er décembre 1856. « Ta scène du fiacre est impossible » : Maxime Du Camp a prévenu Flaubert, qui exige l’insertion d’une note (page 45). Dans la dernière livraison, en date du 15 décembre, d’autres scènes sont à nouveau coupées. Cette fois, c’est Flaubert qui signe la note de protestation (page 250). Dès la publication de Madame Bovary chez Michel Lévy, vers le 15 avril 1857, Flaubert reporte dans un exemplaire imprimé les passages qui ont été barrés sur le manuscrit du copiste et les suppressions pratiquées par la Revue de Paris. Il a conservé ce document pour montrer à ses amis la bêtise des censeurs, qui ont mutilé une œuvre d’art au nom de la morale.
Revue de Paris, 1856. Rés-U-3894-16.