Établissements sportifs et découverte de nouveaux horizons
Les nouveaux loisirs qui s’ouvrent peu à peu aux membres de la bourgeoisie permettent également de découvrir de nouveaux lieux d’exploration et de nouveaux plaisirs, que ce soit seul ou en groupe.
C’est en ville que l’éventail des activités physiques est le plus large. Par exemple, le patinage fait fureur dans les années 1870. Que ce soit en patins à roulettes ou à glace, l’engouement est tel que des établissements spécifiques d’initiatives privées sont ouverts. Souvent, ils allient patinage et divertissements divers dans un cadre luxueux. De la même façon, des gymnases, des piscines et des salles d’escrime sont construits pour accueillir des oisifs désireux de prendre des leçons.
Jusqu’alors réservée à quelques pionniers souvent d’origine britannique, la découverte de la montagne en été s’offre aux premiers randonneurs après que le club alpin français est fondé en 1874. Même si l’alpinisme est vécu comme un sport masculin par essence (car l’homme est y confronté aux éléments naturels extrêmes), les femmes sont les bienvenues dans les nombreux clubs fondés dans les massifs montagneux, ce qui constitue un des rares exemples de mixité sportive.
Enfin les années 1890 connaissent la vogue du cyclisme, pratiqué sur les routes ou dans des vélodromes. Grâce aux améliorations techniques, même si l’objet demeure onéreux, le vélo est maintenant plus accessible. À la fois moyen de mobilité et d’exercice physique, il ouvre de nouveaux horizons, notamment pour les femmes de la bourgeoisie qui trouvent dans ce nouveau loisir une façon d’échapper un temps au contrôle familial et d’élargir leur cadre de vie. Certaines se lancent même dans la compétition, rejoignant les rares femmes à pratiquer le sport de manière assidue hormis quelques aristocrates qui font encore figures d’originales à la fin du siècle.