premières publications Dans leur Journal, les frères Goncourt rapportent une conversation avec Flaubert : « A beaucoup écrit depuis sa sortie du collège et n’a jamais rien publié, sauf deux petits articles dans un journal de Rouen » (25 février 1860). Le jeune auteur est dans sa quinzième année quand paraissent dans la revue littéraire Le Colibri : Bibliomanie, le 12 février 1837, et Une leçon naturelle. Genre commis, le 30 mars, sous le titre « Mœurs rouennaises ». L’écrivain débutant doit sans doute son entrée dans la revue à son ami Alfred Le Poittevin, dont le nom se trouve plusieurs fois au sommaire. Les deux textes ne sont signés que de l’initiale « F. », l’auteur n’étant pas majeur. Bibliomanie a les honneurs de la première page. Flaubert corrige à cette occasion ses premières épreuves. Alors qu’il est devenu un écrivain réputé, Flaubert juge que ces deux œuvres de jeunesse ne sont pas indignes d’être mentionnées. Ce sont les seuls textes imprimés avant Madame Bovary, parmi les milliers de pages restées inédites de son vivant, suffisamment nombreuses pour remplir aujourd’hui deux volumes sur cinq des Œuvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade.