S’HABILLER POUR LE SPORT,
1880 – 1930
La pratique d’une activité physique trouve ses racines dans l’Antiquité, le plus souvent en lien avec des logiques militaires ou sacrées. Au cours du 18e siècle apparaissent des courants de pensée hygiénistes ayant une influence notable sur le développement du sport en France à partir des années 1850. La communauté britannique qui vient régulièrement en villégiature sur les côtes de la Manche dès les années 1880 apporte avec elle ses pratiques sociales et culturelles et contribue à l’éclosion de certains sports, à l’image du football ou du rugby.
C’est aussi grâce aux Anglais que se développe une mode vestimentaire adaptée à la pratique du sport, permise par l’implantation de magasins spécialisés diffusant leurs articles et costumes. Avant de s’adapter au corps et au mouvement induit par l’activité physique, le vêtement continue pendant longtemps de répondre aux exigences de la bienséance et du paraître notamment en ce qui concerne les tenues féminines.
Des changements sociétaux indissociables du développement de la pratique sportive parcourent la deuxième moitié du 19e siècle jusqu’à l’entre-deuxguerres. Si l’émancipation des femmes se fera très progressivement, cette période voit tout de même un certain affranchissement des contraintes et une plus grande liberté, qui s’exprime parfois à travers la pratique d’un sport. Étroitement liée aux classes aisées, la pratique sportive se démocratise toutefois au fur et à mesure du 20e siècle et fait désormais partie du quotidien pour nombre de Français.
Au travers de la reconstitution de vêtements d’époque par Nathalie Harran, costumière, et de l’évocation de huit sports, l’exposition s’attache à retranscrire l’éclosion de la mode sportive de 1880 jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le conflit qui bouleverse l’équilibre planétaire constitue un tournant majeur dans le quotidien et les mentalités des populations. En effet, si l’hygiène de vie et les loisirs prennent une place de plus en plus importante à la fin du 19e siècle, c’est encore plus le cas dans la seconde moitié du 20e siècle.
Le Musée d’Histoire de la Vie Quotidienne remercie tous ceux qui ont participé à la réalisation de cette exposition : Nathalie Harran (La Dame d’Atours) pour la coréalisation, l’association du Musée des Arts et Traditions Populaires du Talou, le Musée d’Ethnologie Régionale de Béthune, le Musée Villa Montebello de Trouville-sur-Mer, le Musée Juliobona de Lillebonne, les Archives départementales de la Seine-Maritime, le Fonds ancien et local de la Ville de Dieppe, la Bibliothèque Forney de Paris, la Bibliothèque Nationale de France, l’association des Amys du Vieux Dieppe, Gaumont-Pathé Archives, Normandie Images, Jean-Paul Villain, Christophe Romefort du Golf de Dieppe-Pourville, le service communication, le pôle culture ainsi que les membres de la Commission musée.