Les loups dans les contes et fables Les Fables d’Ésope Jean de La Fontaine (1621-1695) Depuis fort longtemps, le loup incarne méchanceté, cruauté et fourberie dans l’imaginaire. Les fables délivrent des morales tandis que les contes, récits d’initiation, mettent en scène des animaux anthropomorphes ; le loup y a, de tout temps, une place de choix. Il y endosse le plus souvent le mauvais rôle, employant la ruse, la fourberie, et se montre parfois stupide ou malveillant. Un grand nombre d’images pour les jeunes, illustrantlescontesetfables, représentent le loup d’une façon malsaine, marquant les esprits de nombreuses générations – peut-être plus que les écrits eux-mêmes. D’autant plus que ces fables sont apprises, encore aujourd’hui, dans les écoles et touchent toutes les classes sociales. Les historiens ne savent que peu de choses sur Ésope, fabuliste grec, réel ou imaginaire ; il aurait vécu au VIIe siècle avant J.-C. Pour certains, Ésope sonne comme un nom englobant ses fables, ainsi que toutes sortes de récits accumulés durant plusieurs siècles avant lui, peutêtre transmis oralement. Quoiqu’il en soit, les fables, dont certaines mettent en scène des animaux, étaient très courtes, écrites en prose et en grec. Jean de La Fontaine (1621-1695), auteur de fable, romancier et moraliste, a travaillé comme maître des eaux et des forêts. Il a ainsi pu observer la nature, mais surtout étudier les comportements de certains animaux, s’en inspirant pour la rédaction de plus de 240 fables. Il met alors en théâtre des animaux personnifiés afin de décrire les travers des hommes et des femmes.
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