Avant et aujourd’hui Le retour d’un carnivore La disparition du loup du sol français pendant plusieurs décennies a très certainement modifié les relations entre ces prédateurs et l’homme. Si les instincts du loup sont pendant très longtemps considérés comme malveillants et malfaisants, aujourd’hui une meilleure connaissance de l’animal et de ses mœurs explique son comportement. Les observations naturalistes, les reportages, ainsi que les articles scientifiques, permettent de sensibiliser le grand public et d’expliquer ses comportements de prédateur de façon rationnelle. Son retour sur le territoire français peut inquiéter certaines personnes, et notamment les éleveurs d’ovins, d’autant plusquel’animalestobservéunpeupartout en France. Néanmoins, il est très clair qu’il participe fortement à la préservation des écosystèmes et à l’équilibre naturel. Le seuil de viabilité de l’espèce semble être atteint puisqu’apparemment, plus de 500 loups seraient présents en France. Aujourd’hui, le loup est inscrit à l’annexe II de la convention de Berne de 1979 (espèces strictement protégées), relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe. L’espèce est aussi enregistrée aux annexes II (espèces d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation) et IV (espèces d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte) de la directive « habitats-faune-flore ». Même si le loup a été inscrit sur la liste des mammifères protégés sur le territoire français en 1996, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, des dérogations délivrées par les préfets bravent l’interdiction de destruction de certaines espèces protégées… dont le loup fait partie.