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Les bonnes adresses de la rédaction
Pour tous les goûts
Des lieux qui font bouger Bruxelles et le Brabant wallon, de la cuisson à la flamme, des assiettes canailles, de la cuisine de copains, un brunch dominical, l’amour du partage. Soit une sélection tout à fait subjective des bonnes adresses de la rédaction. A tester sans tarder.
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M O T S : S E R V A N E C A L M A N T
Flamme, à Saint-Gilles
« Flamme » ( ex « Saussice » ) porte la signature de deux foodistas revendiquées, Bénédicte Bantuelle (co-créatrice de « Bouchéry ») et Hanna Deroover (entrepreneuse culinaire) qui misent sur le feu de bois pour cuire, flamber, griller, rôtir, ou simplement parfumer des produits locaux, bio, viandes et légumes. Même les desserts, comme vous le verrez en fin d’article. Ce nouveau projet privilégiant la dimension bistronomique et le partage, le jeu gourmand consiste à commander plusieurs petits plats qui arrivent plus ou moins au même moment.
Pour nous, ce sera terrine maison et pickles, une spécialité maison qui ne faillit pas à sa réputation d’excellence, sucrine sur la braise et sa sauce César maison, et un savoureux (mais modeste par la taille) contrefilet de rouge des Flandres. Vous voyez la belle rousse qui paît à la fraiche sur les polders? C’est le fief des bouchers stars Dierendonck d’où vient notre viande parfaitement saignante, quoique cuite au feu de bois, saluons donc au passage, la belle maîtrise du feu de « Flamme ». Le menu changeant régulièrement, on aurait pu tout aussi bien savourer le tartare de thon pêches fraiches ou les joues de porc à la bière, soit autant de bons plats canailles presque régressifs - ah, le boudin blanc compote. Le palais se rafraîchit avec des vins natures ou des boissons non alcoolisées maison. Tiens, il est où le fumé dans le dessert ? Pommes, coings, caramel beurre salé, crumble et yaourt fumé. Le fumé « à toutes les sauces ».
www.flamme-restaurant.com
Miki, à Bruxelles
L e D i n e - a n d - D a n c e , c ’e st l a t e n d a n c e h o r e c a d u moment. Avec le « Barbizon » à Overijse et « Lily ’s » à Ixelles, « Miki » fraichement installé dans le quartier huppé du Sablon à Bruxelles, joue également la carte du restau-club qui invite à prolonger les soirées des jeudis, vendredis et samedis entre ses murs. Chez « Miki », la fête a lieu au sous-sol dans un espace clubbing avec DJ, à l’attention d’une clientèle très aisée accueillie par un portier-physionomiste. C’est que le restau « Miki » n’est franchement pas donné ; mais la qualité et le service ont forcément un prix. Le jeune chef suisse, 26 ans à peine, coaché par le chef exécutif du restaurant « L’Atelier SaintBarth » de feu Joël Robuchon, met manifestement l’accent sur des produits de qualité travaillés avec une réelle précision. Ainsi, en entrée, cette brioche nappée d’une fine tranche de wagyu flambé en salle et ce ceviche péruvien ultra rafraichissant. Ensuite, c’est carrément Byzance avec une pieuvre grillée tendre à souhait et des linguines au homard et sauce homardine à la cuisson parfaite. Soit des plats parfaitement exécutés, avec une pointe d’exotisme stimulant. Si la (bonne) surprise se trouve dans l’assiette et dans les desserts (le chef pâtissier revisite le mille-feuille avec un caramel au beurre salé d’une rare gourmandise), elle l’est aussi à travers une déco flamboyante dont le point d’orgue est sans conteste un arbre de beauté tout doré, la définition de « Miki » en japonais, créé par l’artiste belgo-égyptien Said. L’atmosphère qui se dégage du lieu n’étant pas sans rappeler celle des établissements branchés du Moyen- Orient, le voyage (gustatif ) se fait tout logiquement en première classe…
www.miki.brussels
Restaurant Hadrien, à Etterbeek
A tout juste 30 ans, Hadrien Teniers décide d’ouvrir son propre restaurant de quartier, à deux pas du rond-point Montgomery à Etterbeek, et c’est tout naturellement qu’il fait appel à son ami Antoine Speeckaert, rencontré à la brasserie du « Mess » et qui a fait ses armes auprès du chef Yves Mattagne, pour élaborer la carte.
Hadrien en salle, affable à souhait, sait mettre à l’aise (quel charme, cet Hadrien !), et Antoine, derrière les fourneaux, aime laisser parler son imagination pour proposer une cuisine bistronomique colorée qui flatte la viande et le poisson, sans jamais oublier les légumes ! Des légumes que le chef, bien ancré dans l’air du temps, place au centre de l’assiette, en les sublimant dans leur plus pure simplicité. Ainsi cette poêlée de pleurotes, sa u c e a u f o i n et h e r b e s f r a i c h e s, c e c a r p a c c i o d e betteraves fêta fumée ou ce filet de coucou de Malines et ses choux-fleurs colorés. Des plats judicieusement équilibrés et goûteux à souhait qui vous sont donnés à titre indicatif car les menus du soir sont renouvelés toutes les deux semaines, de quoi vous offrir une expérience inédite à chaque passage. En revanche, il est une gourmandise qui ne fait jamais défaut, c’est le pain perdu au spéculoos, une véritable tuerie qui vous obligera à pondérer votre gourmandise (chaque mets à la carte se commande en plat ou en entrée) pour laisser une place bien méritée à ce dessert gagnant. Jolie carte des vins avec un choix judicieux de vins au verre.
www.restaurant-hadrien.com
Brunch dominical au Steigenberger Icon Wiltcher’s Brussels, à Ixelles
Début 2022, Kevin Lejeune installe son restaurant étoilé « La Canne en Ville » au n° 77 de la prestigieuse avenue Louise, en intégrant le Steigenberger Icon Wiltcher’s. Infatigable, le chef signe au même moment la carte du « Loui », le restaurant et cocktail bar du 5 étoiles supérieur. A quand le brunch du dimanche ? C’est pourtant une véritable institution dans de nombreux grands hôtels élégants à travers le monde. On trépigne d’impatience, jusqu’à ce beau jour d’octobre qui réintroduit enfin les brunches dominicaux au menu des gourmets bruxellois. Et la surprise est de taille, car c’est Kevin Lejeune en personne qui signe l’ensemble de la partition. Un brunch étoilé : on y court !
Désormais, chaque dimanche, de 12h30 à 15h30, succulentes viennoiseries, copieux buffet chaud et froid, généreux banc d’écailler, élégant chariot de fromage, rivalisent de gourmandise, dans le cadre feutré d’un 5 étoiles sup’. Une carte propose également deux plats au choix servis à table. A nous la coupe de champagne, le buffet convivial, puis la fricassée de homard élégamment servie à table donc, avant un show cooking, une crêpe cuite devant nous, en guise de dessert. La pianiste de l’hôtel, Amaëlle, accompagne de ses musiques lounge ce dimanche gourmand suspendu …
www.loui.brussels
© Tribe Agency © Steigenberger Icon Wilthcer’s Brussels
Le Cyprès - table de copains, à Rixensart
C’est quoi une table de copains ? Un rendez-vous gourmand où l’on mange bien, mais où l’on ne se prend pas forcément le chou ? Bien vu. Manger bien, c’est-àdire privilégier le circuit court avec de bons produits locaux. Si près, « Cyprès ». Fallait y penser à ce jeu de mots, Martin Volkaerts (le chef de l’ « Amandier », lire Be Perfect été 2022) a fait mieux encore, il a racheté un resto de quartier et a placé derrière les fourneaux, Julie Denis, une trentenaire qui a travaillé plusieurs années avec lui et son père Marco, à l’ « Amandier ». Martin réalise ainsi son rêve, créer une ambiance conviviale autour de plats canailles et Julie, dans le même mood, joue la carte de la cuisine familiale revisitée à base de produits de producteurs qui ont fait leurs preuves à l’ « Amandier ». Si la carte du « Cyprès » change tous les mois, les scampis kiki (vin blanc moutarde crème, cognac pour flamber le tout) font partie des valeurs sures auxquelles Julie tient comme à la prunelle de ses yeux. Et pour cause, « c’est le plat de ma maman, de mon enfance, je l’ai revisité en travaillant les scampis en tempura et la sauce au siphon ». Le « Cyprès », c’est la belle petite adresse qui fait du bien, une cuisine simple mais pas simplette, bistronomique plutôt que gastronomique, qui donne véritablement l’eau à la bouche quand elle n’invite pas à retomber en enfance : crêpes flambées, omelette norvégienne, mousse de lait au Bounty infusé … Pas gourmand(e), s’abstenir.
www.lecypres.be
Nina Restobar, à Ixelles
Dans le quartier du Cimetière d’Ixelles, « Nina » invite à se rassembler autour d’un aperitivo ou à s’attabler autour d’un plat de pâtes fraîches. Avec Amore e gusto en baseline, « Nina » se veut même une ode au partage et au goût. Voilà pour l’aspect marketing. Du reste ? Soyons honnêtes, « Nina » a du charme à revendre et pourrait bien se profiler comme un rendez-vous ixellois incontournable, d’autant que cette nouvelle adresse s’adresse aux multiples facettes de notre personnalité, eh oui,
on peut être festive et sentimentale à la fois. Festive, on se presse au bar, l’un des plus chaleureux de la capitale, pour y déguster des cocktails maison accompagnés d’une planche à partager de fromage, de charcuterie ou de streetfood à l’italienne ; romantique, on se ménage un charmant tête-à-tête dans une jolie salle à manger ouverte sur les fourneaux. Frondeuse ? On teste tout. Au bar, on commande un Basilico smash, excellent mariage du gin et du basilic, avant d’attaquer, à table, des pâtes fraiches calamarata con crema di pistacchio, le plat signature de « Nina ». Les plats étant aussi généreux que la cuisine de la Botte n’est gourmande, une entrée pour deux devrait suffire (la burrata des Pouilles fumée à table fait en plus son petit effet !), d’autant que côté dessert, le Pandoro alla francese, une brioche italienne travaillée comme un pain perdu et sa crème de mascarpone, permet de clôturer la soirée avec, mhmm, sensualité.
www.ninarestobar.be