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Loena Hendrickx

La consécration de Loena Hendrickx

Quadruple championne de Belgique, médaillée d’or au Grand Prix de France et vice-championne du monde. Du haut de ses 23 ans, Loena Hendrickx offre à notre pays ses lettres de noblesse en patinage artistique, comme nulle autre avant elle. Et n’en a pas fini de s’élever vers les sommets.

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Elle chemine sur la glace, légère et aérienne, forte d’une aisance qui donne une impression trompeuse de facilité. Dans chaque mouvement, on perçoit l’expertise d’une carrière, couronnée de succès et d’or pour la première fois dès 17 ans, aux championnats de Belgique. Et la passion fiévreuse d’une discipline débutée dès la petite enfance. Entourée de trois grands frères, Loena grandit dans les allées de la patinoire et ne tarde pas à s’y aventurer également. « Mes parents nous emmenaient tous les week-ends sur la glace, avec des amis, juste pour le plaisir. C’est ainsi que j’y ai pris goût. Et c’est devenu une histoire de famille. Deux de mes grands frères sont des fanatiques de hockey sur glace et le troisième a entrepris une carrière de patineur olympique. De mon côté, si j’ai testé la danse et la natation, le patinage demeurait le sport qui me passionnait et dans lequel je désirais persévérer. »

Grandir sur la glace

C’est ainsi que rapidement, le hobby laissa la place aux entrainements intensifs et aux espoirs de futures victoires. Un rythme de vie qui, comme pour tous les jeunes sportifs, imposa alors à Loena des sacrifices, de même qu’il forgea une motivation chevillée au corps. « Mon existence n’était tournée que vers le sport. Enfant je changeais de classe tous les six mois, pour pouvoir combiner les cours au patinage artistique et il était dès lors très difficile de me faire des amis et de les garder. Et je ne pouvais pas sortir avec mes copains, ayant entrainement le lendemain. Il y a eu le harcèlement scolaire aussi et la jalousie. Mais en parallèle, le patinage m’a rendue plus forte. J’étais une petite fille timide et il m’a permis d’acquérir confiance en moi. Aujourd’hui je sais ce que je veux et je suis déterminée à l’obtenir, sur la glace comme dans les autres domaines. »

Tomber pour mieux se relever

Une ténacité et une énergie présentent depuis 2016, les premiers championnats et les premières victoires. Des podiums qui depuis s’enchainent en un palmarès déjà époustouflants. Jusqu’à cette consécration de vicechampionne du monde, arrachée dans la douleur, aux Mondiaux de Montpellier en mars 2022. « Je me suis blessée durant ce championnat. C’était très difficile. J’avais déjà connu ce genre de revers après les Jeux olympiques de 2018, où j’avais fini 16e. Des problèmes d e s a n t é m ’a v a i e n t a l o r s m a i n t e n u à l ’é c a r t d e s compétitions durant deux ans. Mais le mantra qui me guide est « fais ce que tu aimes et n’abandonne jamais » et il m’a porté. M’a prouvé que tant qu’on croit en soit, on est capable de tout réussir. »

Juste le commencement

Ce 5 novembre 2022, jour de son anniversaire, Loena Hendrickx a décroché l’or au Grand Prix de France disputé à Angers, l’amenant plus loin que tout autre belge, en patinage artistique masculin comme féminin. U n sa c r e p o u r l a j e u n e c a m p i n o i s e m a i s a u s s i et toujours une victoire familiale, puisque depuis 2019, son entraineur n’est autre que son frère Jorik, lui aussi patineur artistique. « Il est mon plus grand modèle et ses réalisations me poussent à aller toujours plus loin ». Vers un nouvel envol et dans son sillage, toucher du doigt le rêve de nouveaux exploits. La prochaine étape dans son agenda ? Le championnat du monde de 2023, à Saitama au Japon, auquel elle compte bien réaliser des prouesses. Une résolution sublimée par le talent, qui force l’admiration.

www.loenahendrickx.com

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