Biarritz Coté nature by Ville de Biarritz

J’ai pour moi le vent, les astres et la mer Haizea, izarrak eta itsasoa alde ditut Devise de Biarritz

De la colline aux hortensias aux bosquets de tamaris, du magnifique domaine de Françon aux espaces naturels qui bordent ses lacs, Biarritz réussit, avec respect, le mariage parfois improbable de l’urbanité et de la nature. Ici, le respect et la sauvegarde de l'environnement sont essentiels. La Ville de Biarritz considère depuis longtemps le problème de la protection de son patrimoine, naturel et bâti, comme prioritaire. Restreindre les constructions dans la ville, prendre des mesures de protection de plus de 800 villas et immeubles, préserver son littoral comme les jardins et espaces verts sont des mesures appliquées avec rigueur. Ici, il convient de ne mettre en cause ni la réputation de la grande station balnéaire ouverte sur le monde, ni le respect de son cadre de vie, ni l’image d’une ville dont la qualité de l'accueil et ses origines basques sont, depuis toujours, ses atouts.

BIARRITZ

ne ressemble à nulle autre : belle et éclectique, élégante et naturelle, la cité balnéaire se nourrit de contrastes forts, à l’image de son patrimoine naturel : authentique, fragile et exceptionnel. Côté mer, elle révèle une côte escarpée, magnifiée par les déferlantes et ses superbes plages qui invitent aux plaisirs de l’océan. Côté ville, elle cultive son allure impériale. Véritable ville-musée embellie par une mise en lumière théâtrale, Biarritz métisse les références d’hier et les influences de demain pour des espaces réinventés à vivre au présent. Côté jardin, elle surprend par la richesse de son patrimoine forestier et floral.

sommaire 05

Une histoire de paysage

La nature apprivoisée « Sur des terres quasiment vierges naissent alors des jardins aux plantes inconnues. » INTERVIEW CHRISTIAN GELOS

Patrimoine paysager & végétal

Un site naturel d’exception « Malgré l’importante évolution de l’urbanisation du Biarritz d’antan et grâce à la vigilance des autorités locales, la côte a gardé son authenticité naturelle. » PROMENADE SUR LE LITTORAL / PROMENADE AUX JARDINS / PROMENADES AUX LACS / LES COULISSES DES JARDINS / INTERVIEW PATRICK SASAL, DIRECTEUR DES JARDINS / CARNET DE TENDANCES

Cadre de vie & développement durable

Protéger le devenir de Biarritz « La ville développe des concepts intégrant, à la fois, la dimension environnementale, les exigences d’une population vigilante et les attentes de ses visiteurs. » UN DISPOSITIF ET UNE MISE EN SCÈNE SOIGNÉE / PROPRETÉ ET LUTTE CONTRE LA POLLUTION / INTERVIEW D’ANNE MARIE DUBECQ, ADJOINTE AU MAIRE EN CHARGE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES ESPACES VERTS

Compétivité & valorisation « Dans le cadre de l’Agenda 21, nous introduirons une dimension océane qui exprimera la spécificité, la sensibilité et l’engagement de la Ville en termes d’environnement. » INTERVIEW DE DIDIER BOROTRA, SÉNATEUR MAIRE

BIARRITZ CÔTÉ NATURE Publication municipale - Hors Série Réalisation : Direction de la communication de la Ville de Biarritz Rédaction : Claire Ripert Lartigau, directrice de la communication - Orane Sinan, pigiste journaliste - Vanessa Peronny, pigiste - Avec la collaboration de Patrick Sasal, directeur du service des Jardins - Anne-Marie Dubecq, adjointe au Maire en charge du développement durable, de l’environnement et des jardins. Maquette & graphisme : Marie-Céline Hondelatte Photogravure de la couverture : Profilkolor Crédits photos : Photothèque Ville de Biarritz Photographe principal : Laurent Garcia Et aussi : Patrick Tohier, Isabelle Palé, Pascal Le Doaré, Balloïde Photo, Ludovic Zeller, Laurent Masurel Photo de Couverture : Samuel Lescombe

Accueil, animation & développement économique

Destination Biarritz « Plus qu’une tradition, ici l’accueil est culturel. » INTERVIEW D’OLIVIER LÉPINE, DIRECTEUR DE BIARRITZ TOURISME / LES BIARROTS S’ENGAGENT / INTERVIEW DES MEMBRES DU COMITÉ MAISONS FLEURIES / EVÉNEMENTS : LA NATURE EN SCÈNE « LA VILLE ORGANISE DES ÉVÈNEMENTS QUI METTENT DIRECTEMENT EN SCÈNE LE CADRE NATUREL DE LA VILLE. »

Opulence et exotisme

L’intense vie mondaine de Biarritz, lieu de villégiature favori des princes et riches excentriques de l’époque, exigeait un décor digne de ses acteurs. Sur des terres quasiment vierges, balayées par les vents et les embruns, naquirent alors des jardins aux plantes inconnues rapportées du bout du monde par les explorateurs, et des parcs à l’architecture à la fois rigoureuse et pleine de fantaisie qui font aujourd’hui partie de l’identité de Biarritz.

Lorsque Napoléon III et l’Impératrice Eugénie tombent sous le charme de Biarritz et y construisent leur Villa (Hôtel du Palais), ils déclenchent l’essor mondain d’un site qui n’était alors qu’un modeste port de pêcheurs. Tout ce que l’Europe compte de têtes couronnées suivies par l’aristocratie de l’industrie et de la finance font à leur tour bâtir villas et châteaux, nichés dans d’immenses parcs. Si tous les styles et toutes les fantaisies architecturales sont représentés, l’aménagement de ces jardins obéit à des règles strictes dictées par les contraintes climatiques maritimes qui rendent difficiles l’acclimatation des certaines espèces. Pourtant les premiers parcs sont plantés d’arbres importés comme le pin maritime introduit par Napoléon III, le platane ou le pin parasol venus de Méditerranée, ou le tamaris d’Afrique. Toute l’histoire des plantations de Biarritz est ainsi liée à l’aventure des grands explorateurs et botanistes du XVIIIe, britanniques pour l’essentiel, qui allaient chercher des plantes inconnues en Asie ou aux Amériques.

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La beauté des jardins Biarrots ne vient pas seulement de la luxuriance de la végétation que l’on peut y admirer mais de leur organisation. Les grands arbres sont plantés en bosquets et de larges allées favorisent la promenade avec des perspectives qui offrent de belles échappées sur l’océan ou les montagnes basques. Fidèle au style de la Belle époque, l’architecture de ces jardins est composée de terrasses, gloriettes et divers kiosques. Le parc de La plupart la Roseraie, belle des villas de demeure Art Déco (propriété privée), est cette époque à cet égard exem- disposent plaire : magnolias d’un jardin centenaires, tulipiers du Japon, allée de d’hiver à Platanes, roseraie... l’anglaise. La Villa Natacha, (propriété de la Ville), a pu conserver ses jardins classiques du XIXe avec ses massifs fleuris, sa grande cour arborée et l’allée circulaire pour les calèches. La plupart des villas de cette époque disposent d’un jardin d’hiver à l’anglaise. La Villa Barbarenia (propriété privée) est l’une

1910 : Le casino municipal et ses jardins avant sa destruction en 1920

des rares à avoir conservé sur plus de 2 ha son parc d’origine. Début du XXe, c’est un style moins ostentatoire qui s’impose avec la mise en place de massifs de fleurs où dominent roses, glycines et hortensias à l’abri de haies brise-vent tels les tamaris et pittosporums.

1904 : Un jardin public est aménagé face à la Gare du Midi dotant ainsi Biarritz de son premier espace vert public. Quatre ans plus tard, un kiosque à musique y sera érigé.

1908 : Le boulevard de la Grande Plage relie l’Hôtel du Palais aux abords du Casino Bellevue. Il est composé de cheminements et de jardins à la française.

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Mises en scène

Après l’oubli, le renouveau Biarritz a conservé de ces folles années un important patrimoine forestier et floral. Certains sites ont même été oubliés et l’entretien négligé pendant de longues années (années de 150 ha. Des projets Des projets soixante) par les élus locaux d’aménagements se ou les familles. En 1992, la d’aménagements mettent alors en place Ville entreprend un vaste se mettent alors pour ouvrir au public les programme de réhabilitasites les plus remaren place pour tion de ces espaces natuquables. Ainsi l’espace rels et de son patrimoine ouvrir au public naturel d’Ilbarritz-Mouavec un nouveau Plan les sites les plus riscot, le plus grand d’Occupation des Sols qui massif boisé de la ville remarquables. prévoit alors une augmenavec ses 110 ha, tout tation de 50 % de ses espaces boisés. comme la renaissance du Lac Marion, Une mission d’étude confiée à cette s’inscrivent dans cette volonté de revaépoque à l’Office national des forêts met lorisation d’un milieu écologique riche en évidence qu’ils constituaient près de et exceptionnel, participant à la qualité 15% de la superficie de la ville, soit plus et la diversité des paysages.

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Les Gélos, horticulteurspaysagistes, de père en fils

En 1857, Mathieu Gélos, jardinier-horticulteur, s’installe à Biarritz. L’époque est propice : le développement de villégiature balnéaire entraîne la construction de nombreuses villas et jardins. En 1894, ses fils, Barthélémy et Casimir, fondent avec un oncle par alliance, la société « Gélos frères et Dufils » consacrée à l’horticulture et à la création de jardins, quartier de la Milady. L’entreprise a projeté et réalisé la plupart des jardins et parcs de Biarritz et de la région, seule, ou en collaboration avec de célèbres paysagistes, comme la Villa la Roseraie ou la Villa Cérès. En 1914, les deux frères fondent «la société d’Horticulture Gélos frères» qui comprend une surface cultivée de dix hectares et mobilise à l’époque jusqu’à 250 ouvriers pour la création et l’entretien des parcs et jardins. Barthélémy formera ses deux fils, Casimir et Gustave, à la gestion de l’entreprise qui ne cesse de croître. Dans les années 50, si l’activité de création de jardin diminue, la société, reprise par Gustave Gélos, continue de promouvoir l’horticulture. En 1970, l’entreprise est dirigée par Claude Gélos (suite au départ de son père) et ses deux fils, Christian et Francis. Elle regroupe l’exploitation de deux magasins de fleurs, six hectares de pépinières, une entreprise de jardin et une jardinerie créée en 1986 sur les lieux même de l’exploitation horticole, vieille de plus de cent ans. Ainsi, les activités de la famille Gélos, dirigées par six générations d’horticulteurs, ont marqué les périodes successives des influences paysagères de Biarritz et sa région.

Projet d’escalier avec filet d’eau central et pergola pour le jardin de la villa Barbarenia à Biarritz.

Villa Barbarenia et son jardin à l’espagnol. Réalisé par JC Nicolas Forestier en 1927 en collaboration avec l’entreprise Gélos.

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Projet de jardin réalisé dans les années 1920 pour la villa Arghia, avenue du Bois de Boulogne.

« interview eux aussi fleuris. Les variétés évoluent également. Par exemple, autrefois on mettait beaucoup de Dahlias, aujourd’hui il y a de nouvelles espèces inconnues il y a 30 ans.

CHRISTIAN GELOS est paysagiste et horticulteur, à la retraite depuis 6 ans. Son grand-père, son père, puis luimême et ses deux frères ont réalisé une grande partie des massifs biarrots. Par exemple, son grand-père a dessiné le jardin public et il y a une vingtaine d’années, Christian Gelos a, entre autres, créé le massif du rond point Lichtenberger, sous la fresque.

Vous êtes issu d’une lignée d’horticulteurs qui est née en 1857 et qui a travaillé avec la Ville de Biarritz. Comment voyez-vous l’évolution de son côté « jardin » ? En matière d’urbanisme Biarritz, comme la plupart des villes européennes, fait des efforts de fleurissement, d’aménagement de parcs et d’espaces verts… Il y a une évolution énorme entre ce que j’ai connu lorsque j’étais jeune et ce que l’on pouvait voir sur les photos d’archives du XIXe siècle. Le centre-ville était tout petit et était entouré par une ceinture verte. Aujourd’hui le centre s’est élargi et les espaces verts y reprennent peu à peu leur place. Le mobilier urbain s’est multiplié et diversifié, comme le mobilier horticole et les vasques fleuries. Outre les parcs et les rondspoints, les ponts et les fontaines sont

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Les Biarrots accordent de plus en plus de temps à leur jardin, comment l’expliquez-vous ? Dans les années 1850-1900, en Europe, il y a eu de nombreux botanistes amateurs qui se sont passionnés pour l’horticulture. Ils sont partis à travers le monde faire un inventaire des plantes, puis ils ont commencé à les importer. Les hortensias originaires de Chine par exemple, sont d’abord passés par l’île Maurice pour voir s’ils s’acclimataient avant d’arriver en Europe. A cette époque ils faisaient beaucoup d’expériences de mise en végétation de plantes exotiques que l’on retrouve aujourd’hui chez nous. Et c’est à cette période là que les jardins ont commencé à être plus fleuris. En 1900 à Biarritz les maisons étaient sans jardin, ou alors avec un potager. En fait, les fleurs sont arrivées dans les jardins en même temps que le niveau de vie a augmenté. Les jardins d’alignement n’étaient plus une exclusivité pour la bourgeoisie, ils se sont démocratisés. Et puis, je pense que voir de nouvelles fleurs, de jolies harmonies, et de différentes compositions dans les espaces publics et les jardins de la ville ont fini par donner des idées, et les Biarrots ont eu envie de les avoir chez eux. Cela a certainement incité les jardiniersamateurs, toujours à la recherche de nouveautés, à améliorer le fleurissement de leur jardin.

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« Je ne sache pas d'endroit plus charmant et magnifique que Biarritz (...), une grève douce et unie au milieu d’un labyrinthe inextricable de rochers. », c’est ainsi que Victor Hugo décrit Biarritz. De nos jours, malgré l’importante évolution de l’urbanisation du village d’antan et grâce à la vigilance des autorités locales, la côte a gardé son authenticité naturelle.

Biarritz côté mer

✹ La Grande Plage et ses jardins s’ouvrent sur l’océan en plein cœur de la ville, balisée par l’un des plus grands palaces d’Europe, l’Hôtel du Palais, escorté par le Casino Art Déco et la rotonde du Bellevue. ✹ La célèbre colline aux hortensias

La mer dans la ville Depuis toujours, Biarritz a lié son destin à l’Océan. Il a forgé l’identité de la ville comme celle des Biarrots, modelé le style de vie de ses habitants comme leurs activités. Pêche à la baleine et bains de mer hier, thalassothérapie, tourisme et surf aujourd’hui, la mer occupe une place centrale dans l’espace géographique et social des Biarrots. Lorsque le visiteur arrive à Biarritz, sa première impulsion est d’aller vers l’océan. Avec ses 5 kilomètres de côte, Biarritz offre au promeneur un littoral d’une étonnante diversité. Si le bord de mer est une source infinie de coins et de recoins à découvrir, le spectacle de la mer bénéficie aujourd’hui d’une mise en scène particulièrement soignée. La conservation du trait de côte de la ville, tant dans ses zones rocheuses que sur les plages, est importante pour l’image de Biarritz, pour sa capacité d’accueil touristique et la sécurité des nombreux promeneurs. Le littoral biarrot fait donc l’objet d’une veille constante et de travaux de restauration réguliers (diagnostics, remise en état, confortements, etc.)

Promenade sur le littoral…

✹ La baie de Biarritz c’est tout d’abord le panorama qu’offre le plateau du Cap St-Martin qui place le spectateur aux premières loges.

a été enrichie d’une plantation de plus de 400 plants entre 2008 et 2009, de 13 variétés différentes.

Le jardin de la Grande Plage entièrement recomposé en 1994 est composé de tamaris, pittosporum, eleagnus et Hebe (véronique).

✹ La promenade du bord de mer est ponctuée de massifs de tamaris ou d’hortensias, de rochers et gardes corps d’époque. On surplombe le pittoresque port des pêcheurs pour déboucher sur le saisissant panorama du Rocher de la Vierge, battu par l’océan.

✹ Depuis le Port Vieux, on découvre le profil de la Villa Belza et la perspective de la Côte des Basques avec ses kilomètres de plages en enfilade.

Les jardins du plateau du Phare privilégient sobriété et naturel. Les tamaris qui bordent l’esplanade sont les plus anciens de Biarritz.

patrimoine paysager & végétal

Promenade a u x jardins… ✹ Le jardin Jules-Ferry : la nouvelle configuration du quartier (2006 - 2009) s’organise autour d’une coulée verte qui permet de relier l’ensemble des équipements publics et facilite les échanges.

Biarritz côté terre La ville à la campagne A l’origine du Biarritz balnéaire il y a des grandes propriétés, des parcs et domaines aux allées majestueuses et perspectives sur l’océan, séparés par des champs agricoles et pâturages, des forêts ou des lacs qui se bordent progressivement de villas aux jardins fleuris. Biarritz peut aussi prendre un air de «ville à la campagne», entretenu par un climat atlantique qui favorise une végétation abondante, pour peu qu’on la protège des vents marins... D’une superficie totale de 1 300 ha, Biarritz compte une surface d’espaces boisés classés de 132 ha et près de 125 ha d’espaces verts publics. Les jardins se sont considérablement développés ces dernières années tout comme la réalisation de nouveaux espaces paysagers dus à la recomposition du centre-ville, du quartier Jules-Ferry ou la réhabilitation d’espaces naturels comme le Lac Mouriscot ou le Lac Marion. La conséquence est un patrimoine végétal enrichi, et l’on compte un supplément de 500 arbres d’une trentaine d’espèces et plus de 6 000 arbustes de 150 espèces différentes en 2009. Le mouvement est donné, la ville renoue avec ce riche patrimoine végétal qu’il soit naturel, paysager ou urbain.

✹ Le jardin public : situé en face de la

La Villa Natacha et son parc public présentent les premiers résultats d’un travail de recalification (hortensias, plantes vivaces).

gare du Midi, le parc ombragé, aux arbres malades, était peu fréquenté et sa réhabilitation programmée. Mais depuis la tempête de janvier 2009, 17 tilleuls se sont effondrés et aujourd’hui le parc est plus ensoleillé, plus ouvert. Une réflexion sur le réaménagement du parc est en cours.

✹ Le parc Mazon, rénové en 2006, a conservé son aspect d’origine avec ses allées réaménagées pour faciliter l’accessibilité. Construction de 1 380 m2 d’aires de jeux pour les enfants. ✹ Le jardin Lahouze : créé sur les ruines d’un ancien réservoir qui alimentait les thermes salins, il complète l’offre de jardins publics dans un quartier qui en était dépourvu.

Les jardins créés en 2006 soulignent le profil de la Médiathèque avec son champ de Salvia (Sauges), ses massifs de Cistes et sa pinède de jeunes pins parasols.

patrimoine paysager & végétal

Ont également été rénovés l’hiver 2008/2009 : la place Tchékhov et ses massifs de fleurs, les jardins de la chapelle Impériale avec une plantation de jeunes camélias parfumés ou le square d'Ixelles et ses massifs de couleurs. Le principe des giratoires s’est développé et leurs massifs ont été retravaillés avec une recherche d'esthétisme, de structure, de couleurs et de « rajeunissement ».

patrimoine paysager & végétal

✹ Lac Marion : Avant de tomber dans l’oubli, le Lac Marion était au XIXe l’un des lieux de promenade les plus courus de Biarritz. Lorsque la Ville lance sa réhabilitation (1996), elle découvre une richesse végétale exceptionnelle avec plus de 250 espèces de végétaux, de la flore aquatique aux espèces forestières, dont 36 variétés d’arbres. L’architecte paysagiste Gilbert Samel y réalise des espaces attractifs et respectueux de l’environnement : pontons, sous bois, clairières, verger et jardin de curiosités végétales. Aujourd’hui, le Lac Marion a retrouvé sa vocation de halte champêtre à quelques pas de l’océan et du centre-ville.

Promenade aux lacs…

✹ Espace naturel Ilbarritz Mouriscot : ce site de 110 ha, à cheval sur les communes de Biarritz et Bidart, est d'une qualité environnementale exceptionnelle. Le programme de valorisation en cours a pour objet de protéger les zones sensibles tout en ouvrant les autres parties à la promenade. Des études scientifiques ont été entreprises sur la nature des espaces, leur faune et flore et sur les précautions à prendre pour préserver les équilibres écologiques. Un accès aux magnifiques jardins de Françon est à l’étude avec les propriétaires tandis qu’une recomposition de l’espace autour du club Hippique a permis des liaisons piétonnes avec les espaces boisés voisins. Fermé depuis 2008 à la circulation automobile, le Lac Mouriscot devient un espace naturel protégé, partiellement classé « Natura 2000 ».

Le Lac Marion, réhabilité en 1996-1998, habillé de ses couleurs d’automne.

Un grand chantier pluriannuel de valorisation est en cours sur le site du Lac Mouriscot.

patrimoine paysager & végétal

Biarritz, ville fleurie Le service des jardins travaille au quotidien à la gestion, à la pérennisation et au développement du patrimoine végétal. Ainsi les nouveaux massifs des places Bellevue et Clemenceau changent selon les saisons, le jardin des Rocailles structure et participe à la mise en valeur de l’ensemble du quartier, la colline aux hortensias s’est enrichie de 400 Hydrangea. Une approche qualité est mise en place pour embellir le cadre de vie et s’inscrire dans une démarche de développement durable.

Les coulisses des jardins les chiffres clés… Chiffres & métiers, 57 agents + 2 apprentis soit : 43 jardiniers répartis dans 9 équipes d'entretien 9 responsables de secteurs 5 agents au sein de l'équipe de Direction

Chiffres & sites, 125 ha gérés par le service des jardins : 250 lieux d’intervention 80 espaces fleuris 6 000 arbres dont 1 800 arbres d'alignement 490 arbres de parcs et d'avenue plantés en 2008 en 30 variétés différentes. 6 180 arbustes plantés en 2008 en 150 variétés différentes. 30 000 annuelles pour l'été 2009 en 140 variétés différentes 1 300 vivaces en essai pour l'été 2009 30 000 bisannuelles pour l'hiver 2008 18 320 bulbes pour l’hiver 2008

Le centre horticole, 6 276 m2, dont : 2 serres (320 m2 et 164 m2) 1 hangar 311 m2 1 ombrière : 399 m2 1 bâtiment : 2189 m2

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« interview

PATRICK SASAL est directeur du service des jardins de Biarritz depuis deux ans. Il est arrivé avec l’envie de concilier harmonieusement, le patrimoine bâti, le naturel du littoral et le fleurissement de la ville de Biarritz.

Vous avez pris vos fonctions à Biarritz en juillet 2007, comment avez-vous mis en place votre programme d’actions ? P.S : Avec la soixantaine d’employés du service des jardins, nous sommes tout d’abord allés sur le terrain afin de voir les améliorations que nous pouvions apporter aux espaces verts. L’objectif est d’amener de la rénovation paysagère mais aussi de potentialiser les moyens du service, de maîtriser les dépenses dans un cadre de développement durable. La ville est divisée en 9 secteurs géographiques et chaque équipe est chargée de faire évoluer son territoire, d’être force de proposition. Il faut aussi savoir composer avec le cadre urbain, apporter une touche de modernité tout en préservant le côté traditionnel de Biarritz. Le littoral, le patrimoine bâti sont déjà d’une grande beauté, les jardins permettent de les sublimer. Le but est de mettre en valeur l’existant, d’embellir la ville pour que les visiteurs comme les Biarrots prennent du plaisir à déambuler dans Biarritz. Ici tout est possible, c’est une chance. Je souhaite qu’au service des jardins on soit audacieux, originaux, à la recherche constante de plantes adaptées. Vous avez lancé en 2008 une campagne de fleurissement que vous poursuivez cette année, quel est son thème ? P.S : Le thème est « Biarritz s’habille de couleurs ». Ainsi les 80 massifs à composer à travers la ville ont chacun leur dominante de couleur qui change deux fois par an : Une 1re fois au cours de la campagne de fleurissement d’été et une autre fois en hiver. 2009 verra donc la naissance d’environ 160 créations uniques avec un graphisme retravaillé pour chaque massif. Cet été

patrimoine paysager & végétal

conditions climatiques biarrotes. Quelles sont les spécificités florales de Biarritz ? P.S : Ici il y a beaucoup de tamaris en arbre d’alignement, certains ont 50 voire 100 ans d’âge. Ces vieux troncs torturés ressemblent à des sculptures vivantes, c’est assez spectaculaire. Il y a aussi de nombreux hortensias dits hydrangea notamment sur la colline au-dessus de la Grande Plage. En 2009, 400 hortensias de 13 variétés différentes y ont été plantés et cet

enrichissement se poursuit chaque année. Ce sont des plantes résistantes qui donnent un fleurissement estival somptueux. Le parc de la villa Natacha accueille également une belle collection d’hydrangea près de laquelle un jardin de plantes vivaces voit le jour, composé de 200 variétés de plantes pérennes. Le décor sera évolutif au fil des saisons. Enfin un jardin parfumé avec une collection de menthe, de rosiers parfumés, de magnolias, d’Hedy-

par exemple, le rond- point de l’Europe s’habillera de bleu et de jaune. Douze variétés de plantes s’y mêleront : le bleu de Salvia victoria, le jaune de Gaillardia gallo yellow, le doré de Coleius « or des Pyrénées ». La place Clemenceau qui est très fréquentée verra, elle, son décor changer chaque mois, participant ainsi à l’animation du centre-ville. Biarritz est une ville qui borde l’océan. Le vent, les embruns, la pluviométrie rendent-ils plus compliqué le choix des variétés végétales ? P.S : Oui il est plus difficile de constituer une palette végétale d’autant qu’à cela s’ajoute un sol pauvre en matière organique. Il faut donc des plantes résistantes. Mais il y a aussi des jardins abrités situés à l’intérieur de la ville où il peut y avoir des variétés plus fragiles et plus fleuries. En jouant sur les nuances de feuillage des plantes les plus exposées aux embruns ou au vent on peut donner un effet fleuri au massif végétal. Cet été il y aura tout de même 140 variétés, dont 56 nouvelles, et 30 000 plantes mises en scène à Biarritz. Parmi elles 30 sont des espèces de Nouvelle Zélande qui se sont parfaitement adaptées aux

chium Journéesprendra techniques place au sein pour les duorganisées parc. professionnels dans les jardins de la Villa Natacha avec conférences, village d’exposition et visites commentées.

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originalité & légèreté

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Biarritz se pare de couleurs nouvelles…

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Le moindre est important !

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Une palette enrichie de 54 essences nouvelles !

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Les plus belles couleurs sont celles de la nature : vert chartreux, bleu océan, rouge basque, jaune d’or, chocolat...

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Des mises en scène florales audacieuses ...

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... et un seul objectif, la qualité !

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Modernisme, recherche de lignes et de volumes ...

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Secrets de massifsâ&#x20AC;Ś dans les formes et les associations.

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patrons de massifs...

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Compositions en trames

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Brighamia

Persicaria

Bidens ferulifolia

Duranta

Les CARACTERISTIQUES Hortensia, Tamaris, Pittosporum FicoĂŻde delosperma

Les + RESISTANTES au sel et au vent Agapanthes, Calocephalus, Cordyline, BĂŠgonia

Hortensia

Lysimachia nummularia goldylocks

Hebe

Tamaris

Nepeta variegata

Acalypha pudziana

Plantes et fleurs de Biarritz

Dalhia karma amanda Astilba japonica deutchland

Geranium lierre ville de dresden

Les + PETITES Lysimachia, Ficoide, Nepeta

Calocephalus browni Azalea Alocasia

Euphorbia

Cycas revoluta

Les + ORIGINALES Acalypha, Colocasia, Duranta, Sacharum, Alocasia Miscanthus

Nepeta variegata

Begonia Party Dress

Les + GRANDES Saccharum, Miscanthus, Musa

Alocasia

Helxine

Cycas

Acalypha pudziana

cadre de vie & dĂŠveloppement durable

ProtĂŠger le devenir de Biarritz

Protéger et embellir le patrimoine de Biarritz

Un dispositif et une mise en scène soignée Une ZPPAUP pour préserver l’héritage architectural de la ville

Biarritz considère depuis longtemps la protection du patrimoine naturel comme prioritaire. La qualité du cadre de vie est un objectif majeur pour une ville balnéaire qui doit offrir tout au long de l’année à ses habitants comme aux vacanciers un accueil chaleureux, un littoral préservé, une ville et des plages d’une propreté irréprochable… Pour atteindre cet objectif, la Ville développe des concepts intégrant à la fois la dimension environnementale, les exigences d’une population particulièrement vigilante et les attentes de ses visiteurs.

Les belles demeures de Biarritz témoignent d’un passé glorieux où une société aisée développait un goût certain pour l’élégance. Au détour des rues, on découvre des villas qui mêlent les styles Art Nouveau, Art Déco, Belle époque, néo-régionalisme basque et qui apportent au paysage un aspect éclectique sans pareil dans la région. Pour préserver le riche patrimoine naturel et bâti qui constitue l’identité même de Biarritz, la Municipalité a mis en place une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) destinée à induire un développement cohérent de l’urbanisme et du cadre de vie. Engagée en 1996, elle concerne 830 habitations dont 230 villas. La ZPPAUP reconnaît et protège des sites urbains et zones prioritaires qui font partie de l’histoire de Biarritz et contribuent à son charme. Elle permet d’éviter toute atteinte irréversible qui pourrait détruire ou dénaturer des lieux remarquables, n’empêchant toutefois ni leur réaménagement ni leur transformation.

cadre de vie & développement durable

Lumière sur le littoral

Les réhabilitations les plus marquantes sont la Gare du Midi, le Bellevue, le Casino municipal et plus récemment l’Établissement des bains.

Seule ville en France à avoir créé un plan lumière de son ensemble côtier, Biarritz a confié cette réalisation au concepteur lumière Pierre Bideau (Tour Eiffel, châteaux de la Loire, etc.). De la pointe Saint-Martin à la plage du Port-Vieux, c’est une mise en scène somptueuse qui prend place dès la tombée de la nuit. Le système d’éclairage bénéficie de variateurs de tension qui s’adaptent à l’intensité de la lumière naturelle. Ainsi, la mer et les rochers, les promontoires bénéficient d’un éclairage “naturel” mettant en valeur la mer, les vagues, et les édifices remarquables dévoilent des angles inattendus.

L’Art dans la ville Biarritz, comme les plus grandes villes européennes, enrichit et valorise son paysage, à la fois urbain et naturel avec des sculptures monumentales des plus grands : Francisco Leiro, Manolo Valdes, Jorge Oteiza ou encore Magdalena Abakanowicz.

Érosion et falaises Les falaises subissent régulièrement des glissements de terrain liés à l’écoulement de la nappe phréatique et des eaux pluviales ou à l’érosion marine. Depuis longtemps, la Ville engage des efforts considérables pour leur confortement, par exemple depuis 1983, 630 mètres ont été protégés à la Côte des Basques, sur 1200 mètres de côte. L’objectif est de poursuivre les travaux jusqu’à Marbella.

La Médiathèque. La ZPPAUP instaure des règles d’architecture pour harmoniser les constructions, sans interdire les innovations de style.

cadre de vie & développement durable

Environnement & Développement durable

Propreté et lutte contre la pollution Plan propreté Mis en place depuis 2004, il s’agit de porter la propreté dans la ville à un meilleur niveau par respect pour les habitants et les visiteurs, mais aussi pour l’attractivité de Biarritz et sa qualité de vie. Des zones sensibles ont été répertoriées de sorte qu’une action rapide permette de faire disparaître les dégradations accidentelles ou sauvages. Un grand renfort en service et matériels performants a été programmé : minibalayeuses, motos-crottes, unités mobiles de nettoyage à la demande avec une optimisation du fonctionnement de la flotte mécanisée. Un numéro vert permet les appels d’urgence et des interventions immédiates lorsque cela s’avère nécessaire.

Entretien quotidien des plages En général, Biarritz bénéficie d’une mer belle et limpide pour le plus grand plaisir des vacanciers. Malheureusement, la baignade peut être perturbée par des déchets flottants poussés par les vents ou les courants vers les côtes. Biarritz a adopté un principe d’entretien systématique des plages tous les jours de l’année, avec l’assistance de machines spécifiques et renforcé par l’indispensable ramassage manuel. Les employés de la Ville s’affairent au nettoyage des plages 365 jours/an. En été, une dizaine de saisonniers épaule les effectifs habituels.

Maître de mon chien Pour satisfaire à la fois les propriétaires de chien et les autres, la Ville propose des solutions comme la distribution de kits de ramassage de déjections canines, des distributeurs de sachets partout dans la ville ou des espaces “WChiens”. Une fourrière a ouvert ses portes et la Police municipale est en mesure de verbaliser les maîtres selon la conduite de leur animal.

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Entretien des zones de baignade

Lutte contre la pollution

Contrôle des eaux de baignade

Chaque été un dispositif de veille permanente se met en place. Il permet une intervention immédiate des équipes de nettoyage. Pour collecter un maximum de déchets en mer, avant qu’ils n’arrivent dans les zones de baignade, un bateau sillonne la baie de Biarritz en ratissant la surface de la mer, secondé par 2 scooters des mers plus adaptés aux zones moins accessibles. En complément, un ramassage collectif des déchets en haute mer est assuré par le Syndicat mixte.

Pour faire face aux risques occasionnels de pollution des eaux de baignade, toujours liés aux très fortes pluies, le traitement des eaux usées est aujourd’hui effectué par un dispositif performant : station d’épuration avec capacité de traitement trois fois supérieure à la précédente, émissaire de rejet des eaux pluviales et épurées plus long, un parc de bassins de rétention croissant.

Biarritz joue la transparence. En cas de très fortes pluies, Biarritz utilise un processus de contrôle rapide des eaux de baignade avec un temps de réponse inférieur à 3 heures. Les plages concernées peuvent être temporairement fermées (drapeau rouge), dans l’attente des résultats. Une information précise est mise à la disposition du public. INFO PLAGES 0 805 2000 64 - appel gratuit.

La station d’épuration a une capacité trois fois supérieure à la précédente. Biarritz joue la transparence et peut fermer une plage lors de fortes pluies, le temps des

Pollution visuelle : un règlement de publicité strict

Un nouveau dispositif de collecte des déchets ménagers Les sacs poubelle sur les trottoirs mettent en cause la propreté de la ville et entraînent des risques sanitaires. Ainsi, depuis 2007, la Ville et la Communauté d’Agglomération se sont engagées dans le stockage par conteneurs, individuels pour les secteurs pavillonnaires, de regroupement pour les zones d’habitation denses, et enterrés pour l’hyper-centre. Il s’agit d’associer la population à la gestion des déchets qu’elle crée et de susciter une responsabilisation plus grande des concitoyens.

A la prolifération anarchique des publicités nuisant au confort visuel, la Ville a préféré une politique prônant la restriction, cohérente avec le plan ZPPAUP. Biarritz a adopté en 1998 un règlement strict et contraignant prohibant les panneaux et placards d’affiches imposants en centre-ville. Ainsi, seules des publicités de dimension de 2m2 sont visibles dans une ville qui met un point d’honneur à préserver l’esthétique de son paysage.

Lutte contre la pollution sonore

nocturnes, elle est également amenée à verbaliser les deux roues en infraction «bruit». En mairie, un médiateur propose des permanences pour régler à l’amiable les conflits de voisinage. Action complétée par un conciliateur de justice en cas de procédures.

Pour réguler le flux des voitures Des navettes gratuites sont en circulation depuis l’été 2008. Elles permettent de relier les parkings aux principaux sites de fréquentation (plages, musées, centre ville, etc.). Création de parkings de dissuasion à la périphérie, notamment à la Halle d’Iraty (ouverture fin 2009), Aguilera, Floquet, l’Hippodrome des fleurs, etc.

Biarritz est une ville balnéaire dont l’activité se renforce pendant les vacances et week-ends, ce qui entraîne des conséquences sonores. La Ville s’est engagée dans la lutte contre les nuisances sonores au travers de campagnes de sensibilisation sur les conséquences du bruit. De vocation dissuasive, une brigade de nuit antibruit parcourt la ville notamment auprès des établissements d’activités

Et de traitement des déchets

Le mobilier urbain a été dessiné par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, qui a réalisé l’aménagement piéton du centre ville, spécialement pour Biarritz.

Aujourd’hui les ordures ménagères de l’agglomération sont transférées dans une décharge de la Gironde. Demain, elles seront triées et prétraitées dans un Centre de tri et de compostage à Bayonne, avant que les déchets ultimes ne soient enfouis dans la décharge de Saint-Pée-Sur-Nivelle. Le Pays Basque et l’agglomération B.A.B. ont, ensemble, pris des décisions réfléchies qui aboutiront à un traitement à la fois moderne et respectueux de l’environnement.

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« interview Depuis 15 ans la préservation de l’environnement fait partie intégrante de la politique des élus Biarrots. Bilan et perspectives avec ANNE-MARIE DUBECQ adjointe au Maire, en charge de la délégation développement durable, environnement et jardins. Depuis 1991, la Municipalité, consciente de la richesse de son patrimoine, a fait de la préservation de celui-ci le fer de lance de sa politique. La signature d’une charte municipale d’environnement en 1994 témoigne de cette volonté, qu’en est-il 15 ans plus tard ? AMD : Cette Charte a atteint les objectifs qu’elle s’était fixés : trouver le juste équilibre entre le développement urbain et le respect de l’environnement, promouvoir une véritable politique environnementale, diffuser un réflexe « environnement » pour l’ensemble des décisions prises et changer en profondeur l’image de la ville, à l’époque associée à une urbanisation non contrôlée. A cette fin le conseil municipal a défini dès 1996 une ZPPAUP qui a permis de préserver plus de 800 bâtiments notables de la ville. Outre l’amélioration de la qualité des eaux de baignade, la mise en valeur des sites naturels comme actuellement le site de Mouriscot, la Charte a permis, et c’est essentiel, de développer un état d’esprit prenant en compte l’environnement dans les divers aménagements.

La deuxième tranche des travaux de valorisation du site naturel d’Ilbarritz-Mouriscot est en phase de finition. La circulation des véhicules y est désormais interdite, un parking et des cheminements y ont été aménagés.

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Par la suite, la Ville de Biarritz s’est engagée dans une réflexion plus globale en signant en 2000 la charte pour l’environnement de la Communauté d’agglomération du BAB. Quelles sont les actions menées dans cette optique ? AMD : Une fois les travaux fondateurs de la démarche de développement qualité aboutis, la Charte à l’échelle municipale ne se justifiait plus. Elle s’effectue à présent à l’échelle de la communauté d’agglomération ou dans le cadre de la convention plus spécifique Pays Ainsi Biarritz Basque. Ainsi poursuit son action, Biarritz poursuit son action, toutoujours dans un jours dans un souci de gestion souci de gestion urbaine urbaine économe économe des des ressources et ressources et respectueuse de respectueuse de l’environl’environnement. nement. Nous travaillons par exemple à développer l’écocitoyenneté. S’agissant du traitement des déchets ménagers et de leur tri, nous sommes en train de fina-

liser avec la CABAB la conteneurisation dans la ville supprimant le principe des sacs poubelle. D’une même manière, quelque 250 propriétaires se sont vus attribuer par le syndicat mixte de traitement des déchets ménagers assimilés (Bil ta garbi) des bacs de compostage individuels. En interne, nous sensibilisons nos agents au management environnemental. Un diagnostic de performance énergétique est actuellement effectué au sein des bâtiments publics afin de diminuer leur consommation en énergie. Un relevé de la consommation d’eau et d’électricité est en cours pour chaque bâtiment, l’objectif étant de la diminuer de 10% et les bâtiments communaux désormais construits devront respecter les nouvelles normes environnementales et l’utilisation des énergies propres sera favorisée. L’Administration est incitée à faire des achats responsables, une formation à l’écoconduite destinée aux agents est en place, nous réduisons les impressions et avons intégré dans les appels d’offres des critères “carbone” et “environnementaux”. Au niveau des jardins, les produits chimiques ne sont plus utilisés pour dés-

Optimisation des consommations d’eau, d’électricité et de gaz en cours. Les produits chimiques ne sont plus utilisés pour les jardins au profit du paillage. Remplacement de l’intégralité des lampes par des produits à basse tension de sodium, plus écologiques et moins consommateurs d’énergie.

herber, les eaux pluviales sont récupérées pour laver la voierie… etc. D’une même manière, est effectué dans les services un inventaire des actions réalisables qui seront systématisées dans le cadre de l’Agenda 21 de la ville. A ce sujet, Biarritz élargit donc sa politique en faveur du développement durable en engageant une réflexion autour du futur Agenda 21 de la Ville de Biarritz. Pouvez-vous nous en dire plus ? AMD : L’ambition première est la prise de conscience collective. Il s’agit d’engager la commune et ses habitants dans le sens d’une amélioration continue, guidée par les principes fondateurs du développement durable : plan climat, biodiversité, cohésion sociale, consommation responsable, etc. Une stratégie territoriale doit donc être définie. D’où l’élaboration, en liaison avec les trois communes de l’agglomération, d’un Agenda 21 spécifique à Biarritz et à ses besoins. Depuis plusieurs mois, un comité de pilotage a engagé ce travail et définira les orientations liées aux caractéristiques historiques, culturelles, économiques et sociales de notre ville, puis suivra l’élaboration de l’agenda lui-même, c’est-à-dire le

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Développement de Biarritz Quartier Jules-Ferry Un quartier dédié à la culture et à l’image, entièrement recomposé en 2006, avec la construction de quatre équipements culturels publics (Médiathèque, Conservatoire, BTS Audiovisuel et école d’Art). Un grand jardin de 8 000 m2,la réhabilitation de l’école primaire Jules-Ferry, la recomposition des voies et places périphériques et la construction d’un parking souterrain de 247 places viennent compléter cet aménagement.

Un centre-ville dédié aux piétons Entièrement repensé en 2004, le centreville fait désormais la part belle aux piétons. Les espaces ont été ouverts à la promenade, à l’animation et le périmètre du bord de mer s’est élargi vers le quartier Jules-Ferry et le quartier des Halles, tous deux points d’appui d’activités commerciales et culturelles perma-

Le nouveau quartier Kléber regroupera logements, bureaux, commerces, structures publiques et espaces verts, dont la construction de la maison du développement durable à vocation pédagogique.

Compétitivité et valorisation nentes. La Place Clemenceau devenue un site aéré composé de haies et massifs fleuris dédié aux promeneurs. Place Bellevue, le stationnement des voitures a disparu au profit d’un belvédère sur la Grande Plage et l’océan.

Halle d’Iraty Ouverture fin 2009 de la Halle d’Iraty destinée à recevoir des événements commerciaux (salons ou foires), des concerts ou des spectacles d’envergure. Un parking de 1 500 places est créé sur le site pour permettre le stationnement des visiteurs. Il servira également de parking périphérique relié par navettes gratuites vers les lieux les plus fréquentés de Biarritz, allégeant ainsi la circulation du centre-ville.

Ouverture en décembre 2009 de la nouvelle halle d’exposition polyvalente de 8 000 m2

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Quartier Kléber Construire du logement locatif est une priorité qui a condui la Ville à envisager la création d’un quartier d’habitation (350 logements) qui constituera, grâce au choix de la mixité, à la présence d’équipements publics (crèche, maison du développement durable, locaux associatifs), d’activités de service (bureaux et commerces) et au traitement qualitatif des espaces publics, un atout de développement pour la ville.

Protection et valorisation du site naturel Ilbarritz-Mouriscot Il s’agit de préserver et valoriser un espace naturel de 110 ha, situé sur les communes de Biarritz et Bidart. Le projet consiste à protéger les zones sensibles (marais, sous-bois, prairie, etc.) et à ouvrir les autres parties à la promenade (forêt, bord du lac, etc.). Sans aucune construction nouvelle, le site est fermé à la circulation automobile, il est devenu un espace naturel protégé, dont une partie est déjà classée « Natura 2000 ».

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« interview La Mifen (maison d’initiation à la faune et aux espaces naturels) est une association née en 1987. Deux structures la composent. L’une chargée de la réinsertion sociale à travers l’entretien des espaces naturels, l’autre de l’assistance à maîtrise d’ouvrage, de conseil et de formation à la gestion de la biodiversité auprès des collectivités locales. EMMANUEL DE JOHANTO est son directeur. Parmi la cinquantaine de salariés de la Mifen, une équipe de 5 à 6 personnes intervient particulièrement au domaine d’Ilbarritz-Mouriscot. Quelle est sa mission ? Emmanuel de Johanto : « Nous travaillons sur ce site depuis 2001 à raison de 3 jours par semaine et durant toute l’année. Nous avons une mission d’entretien du domaine, des sentiers pédestres, de propreté des abords du lac, de lutte contre les espèces végétales invasives qui empêchent les autres espèces de se développer. L’herbe de la pampa, par exemple, prend la place des espèces

La Côte des Basques

« Biarritz Océan »

Établissement des bains

Un centre de ressources autour de l’Océan. La Ville lance un projet ambitieux autour de la création d’un nouveau pôle d’animation à thème ludo-scientifique. Son concept unique repose sur deux sites totalement dédiés à l’océan : l’agrandissement et la modernisation du Musée de la Mer et la construction de la Cité de l’Océan et du Surf qui développeront chacun leur propre spécificité, mais seront totalement complémentaires.

Après avoir été fermé pendant 30 ans, ce bâtiment Art Deco, réhabilité à l’identique avec sa terrasse et ses pergolas, réouvre ses portes au public en juillet 2009. Il reprend ses fonctions liées aux bains de mer avec des locaux pour sauveteurs, clubs et écoles de surf, cabines de douches, consignes, restaurant, etc.

Projet d’aménagement du site de la Côte des Basques locales plus rares. Nous effectuons essentiellement un travail manuel et nous utilisons des moyens mécaniques légers afin de préserver le site. Mouriscot est un espace naturel en milieu urbain ce qui le rend très intéressant, d’autant plus qu’il est riche : il y a des zones humides, d’autres marécageuses... En interne nous utilisons ce site pour sensibiliser sur le terrain les salariés à la protection de la nature et à la biodiversité. De temps en temps, nous emmenons un groupe d’élèves afin de mener des actions pédagogiques. Ici nous ne faisons pas qu’observer les animaux et les végétaux, nous leur montrons ce que l’homme réalise pour préserver l’environnement. A Biarritz nous avons également une mission de récupération de déchets sur le littoral, et été comme hiver nous intervenons sur les plages de la côte basque.

Ici nous ne faisons pas qu’observer les animaux et les végétaux, nous leur montrons ce que l’homme réalise pour préserver l’environnement.

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Au sein de votre association, la problématique de la réinsertion sociale est indissociable de celle de la préservation de l’environnement. Comment cela s’articule-t-il ? E.-d.J. : Le but premier de nos missions auprès des collectivités locales est de faire de la réinsertion sociale, l’entretien des espaces naturels est en réalité secondaire. Nos salariés sont des Rmistes ou des chômeurs de longue durée. Une fois recrutés ils signent un contrat de 6 mois à un an et travaillent 3 ou 4 jours par semaine. En parallèle un accompagnement individuel leur est proposé pour les aider dans leur recherche de formation, de logement… Mais nos actions concernent également le grand public. À Mouriscot le mieuxêtre des promeneurs qui trouvent ici un espace naturel entretenu est important. Cette culture de l’entretien des espaces verts commence d’ailleurs à changer. Auparavant ils devaient être coupés au carré rien ne devait dépasser. Aujourd’hui la fibre environnementale se fait sentir et les collectivités laissent davantage l’herbe pousser dans certains espaces et de petites fleurs ou plantes réapparaissent. »

L’aménagement prendra en compte la nécessité et la réinstallation sur ce site unique d’une nature disparue avec le confortement des falaises (par le béton) : promenades permettant aux piétons de cheminer avec des vues exceptionnelles, une plage verte, etc. Des projets d’aménagement vont être étudiés comme la construction d’un parking souterrain, d’un funiculaire ou d’une piscine naturelle qui se renouvellerait par le jeu des marées...

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« interview

DIDIER BOROTRA, Sénateur Maire de la Ville de Biarritz. Le Gouvernement vient de lancer le «Grenelle de la Mer» avec pour objectif de trouver le juste équilibre entre l’exploitation des océans et la protection de leur écosystème. Il s’agit d’une démarche partenariale associant l’Etat, les collectivités territoriales, les scientifiques, les professionnels et industriels de la mer, les associations de défense de l’environnement. Une ville balnéaire comme Biarritz est-elle directement concernée, sinon impliquée ?

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« Ici, nous vivons la réalité de l’Atlantique quotidiennement et nous sommes confrontés à l’évolution des pratiques humaines, sociales, économiques, industrielles et à leurs conséquences négatives. Il y a longtemps que la baleine a disparu de nos côtes, repoussant les pêcheurs basques vers le Saint-Laurent. Les bains de mer exigent une qualité d’eau irréprochable, la thalassothérapie s’est imposée comme un atout de santé et d’équilibre, le surf fait partie des activités sportives et de l’image habituelle de nos côtes. Hélas, parallèlement le problème des déchets flottants provenant de l’Adour et des côtes espagnoles s’accentue, et devient une réelle préoccupation. J’ai été amené à poser récemment une question écrite au Gouvernement, pour connaître la suite concrète des décisions réglementaires prises à cet égard. Mais sans attendre que l’on nous propose la solution à nos soucis, nous devons mettre en place un système de ramassage encore plus performant. La nouvelle directive européenne concernant les eaux de baignade ne devrait pas créer de difficultés majeures pour les plages de

Biarritz. Mais nous savons que les techniques de mesures permettant des résultats rapides et fiables, doivent être améliorées pour tenir compte de la diminution des seuils de pollution bactériologique acceptés et de la mesure obligatoire des entérocoques, à partir de 2012. Une recherche est menée avec la Lyonnaise des Eaux, pour trouver les réponses qui commandent probablement le destin touristique de la ville. La construction en bord de mer est interdite à Biarritz. Pas seulement par la loi littoral mais aussi par les réglementations urbaines que nous avons mises en œuvre. L’arrivée de mon équipe à la mairie est liée au rejet par la population de projets de construction en bord de mer, sur la Grande Plage ou à Ilbarritz. Nous avons, en conséquence, imposé une nouvelle orientation de l’urbanisme dans la ville, refusant un bétonnage incontrôlé et garantissant une protection plus efficace des paysages, de l’architecture, de l’équilibre naturel en général et de l’Océan en particulier.

garde d’une lutte, qui concerne, en Dans le cadre de l’Agenda 21, sur fait, le monde entier. Biarritz Océan lequel nous travaillons, nous introsera l’un des pôles autour desquels se duirons une dimension océane parconstruira cette action. J’ai rencontré ticulière qui exprimera la spécificité, les représentants d’universités scienla sensibilité et les engagements de tifiques, d’Ifremer, de la Cité des la ville, en termes d’environnement. Sciences et de bien d’autres orgaLa réussite d’une telle politique supnismes français ou étrangers. Tous ont pose impérativement qu’on sensibiconsidéré que notre projet venait en lise l’opinion et tout particulièrement son temps et se sont déclarés prêts à les jeunes, qu’on leur explique les l’accompagner. J’ai la certitude qu’il mystères, la complexité de l’Océan, correspond à un intérêt général qu’on les aide à connaître mieux la majeur, à l’attente de nos concitoyens mer pour avoir envie de la respecter les plus lucides et qu’il convaincra, dès et d’agir pour elle. C’est l’ambition sa réalisation, les Biarrots comme nos de notre grand projet « Biarritz visiteurs. » Océan ». Le message est clair : l’Océan est un être vivant, fragile, dont la beauté, la diversité, l’équilibre, nous imposent un comportement responsable, mili« Le message est clair : tant. Ce projet est un enjeu l’Océan est un être vivant, capital pour l’avenir et Biarritz ; en apportant fragile, dont la beauté, la une contribution origi- diversité, l’équilibre, nous nale, sérieuse, attractive, imposent un comportement à la protection de l’Océan, il sera à l’avant- responsable, militant. »

« Dans le cadre de l’Agenda 21, sur lequel nous travaillons, nous introduirons une dimension océane particulière qui exprimera la spécificité, la sensibilité et les engagements de la Ville, en termes d’environnement. »

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Biarritz à bras ouverts Pour Biarritz, tout se déclenche lorsque Napoléon III et l'Impératrice Eugénie arrivent pour leur premier séjour, en 1854. La ville est lancée. Elle sait dorénavant que sa prospérité dépendra de la qualité de l'accueil de tous ses habitants vis-à-vis des visiteurs. Sa réputation d'hospitalité franchit les frontières et le meilleur du monde vient s'ébattre sur ses plages. Biarritz est une ville de dualité, à la fois du sud et de l'Atlantique, dolente et tonique, qui fait que son accueil est chaleureux et authentique. Plus qu'une tradition, ici l'accueil est culturel. Biarritz, une ville ouverte sur le monde, élégante et cosmopolite depuis près de 200 ans. C'est ainsi qu'en 1996 un slogan s'est imposé, comme une évidence, « Biarritz à bras ouverts ». C'est la pérennité de l'accueil, de celui qui reçoit et de celui qui est reçu, toujours, toute l'année, sans aucune distinction de public.

Le logo de la ville de Biarritz Conte et légende Au commencement c'est un village pauvre qui vit à peine du produit de sa pêche. Dans ce village, vit une belle jeune fille nommée Miarritz. Une nuit de tempête elle eut un rêve étrange. Le dieu Yavé lui promit d'envoyer l'âme de Martin son serviteur pour apporter richesse et prospérité sur la côte abandonnée et aride. Le lendemain, debout sur la grève, elle aperçoit une barque de pêcheurs étrangers, luttant contre les courants avant de s'échouer sur la plage. Elle leur vient en aide et accueille chez elle ces marins qui viennent de Gascogne, les Biarrins (ou hommes pacifiques). Elle épouse le jeune chef et de leur union naîtra la ville de Biarritz.

En 1992, la ville de Biarritz inaugurait son logo : un personnage sortant des flots, ouvrant les bras sur fond de ciel nocturne d'un côté, ensoleillé de l'autre. Un logo dont la mission était d'affirmer la vocation de grande station touristique européenne de Biarritz. En 2004 elle le modernise, car même si cette vocation est toujours d'actualité, la réalité économique de la ville a largement dépassé le cadre balnéaire. En faisant évoluer son logo, Biarritz affirme cette nouvelle dimension, celle d'une ville à part entière.

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B i a r r i t z

« interview Biarritz est avant tout une ville touristique (70% de son économie est liée au tourisme). Pour donner envie de venir la découvrir ou pour que les touristes prolongent leur séjour, l’accueil est primordial. Le point avec OLIVIER LÉPINE directeur général de Biarritz Tourisme. Au sein de Biarritz Tourisme que faites-vous afin de proposer le meilleur accueil possible aux visiteurs ? OL : Aujourd’hui les gens ne viennent plus simplement chercher un plan de la ville à l’Office de tourisme. C’est lorsqu’ils recherchent quelque chose de particulier qu’ils viennent nous voir. Notre travail devient de plus en plus pointu. Au sein de notre office tout le personnel est à la découverte constante de la ville, toujours sur le terrain à l’affût de ce qui est nouveau. De l’hôtesse au comptable, nous leur demandons d’être réactifs et de partager l’information. Il est certain que pour fournir un bon accueil il faut aussi aimer servir et donc sourire, être aimable, vouloir faire plaisir au client. Depuis le début de l’année vous avez entrepris une nouvelle démarche nommée « Biarritz qualité accueil ». De quoi s’agit-il ? Chaque mois, nous distinguons une personne qui par ses actions régulières et particulières contribue à l’amélioration de la qualité d’accueil de notre ville. L’objectif est de stimuler les autres, commerçants, hôteliers, restaurateurs ou particuliers et ainsi, créer une émulation autour de la qualité de

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l’accueil. La première personne distinguée en mars 2009 loue des appartements meublés. Elle propose des idées de promenades à ses clients, leur fait les courses avant leur arrivée, pose un bouquet de fleurs dans l’appartement… Elle fournit un accueil sur-mesure. Le deuxième lauréat est un retraité qui prend les touristes en photo et leur fait découvrir la ville, son histoire, juste pour le plaisir. Enfin le dernier reconnu pour la qualité de ses prestations est un hôtelier. Touchée par son accueil, l’une de ses clientes, peintre reconnue, lui a laissé en remerciement l’une de ses toiles, un cadeau d’une grande valeur. A la fin de l’année un prix sera octroyé pour récompenser le « meilleur » d’entre eux. Toujours dans le domaine de l’accueil, quelles autres actions sont spécifiques à la ville de Biarritz ? Par exemple, lorsque des congrès sont organisés en ville nous distribuons aux chauffeurs de taxi des « CD d’accueil » afin de présenter Biarritz aux congressistes. Depuis l’an dernier, nous avons créé un « panier d’accueil » (il en existe plusieurs formats). Ainsi nous proposons aux propriétaires d’appartement meublé de remplir leur réfrigérateur afin que leur client ait de quoi se nourrir en arrivant. Ils doivent simplement

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choisir un panier, téléphoner à notre partenaire (Les Galeries Lafayette) qui se charge de tout le reste. Le but est toujours de faire en sorte que le client se sente attendu, qu’on s’occupe de lui. Par ailleurs, il existe plusieurs points d’informations à Biarritz : à l’aéroport, à la gare, à l’entrée d’autoroute ou encore au musée de la mer. A cela s’ajoutent pendant l’été des « points ambulants ». Tous les jours de 16h à 21h, des hôtesses se déplacent à travers la ville et vont à la rencontre des vacanciers pour devancer leur demande, les aident à réserver un hôtel, un restaurant, distribuent des plans… Notre accueil semble faire des heureux. Fin mai était organisé le concours national de danse à Biarritz. Et bien le président national de la ligue nous a fait savoir qu’ils n’avaient jamais été aussi bien reçus. Pourtant nous n’avons fait que notre métier : servir le client, lui faciliter le séjour, être agréable… »

C'est culturel. Au Pays Basque on doit entretenir sa maison, repeindre la façade, soigner les volets et fleurir les balcons. Signe du respect que l'on porte à ses hôtes. Les hôteliers de Biarritz sont de cette lignée.

Hôtels de charme comme le château du Clair de lune ou le Beaumanoir, ou plus typique comme la ferme ou La Villa Vauréal ou encore l’Hôtel du Palais, l’un des grands palaces d’Europe.

Biarritz Tourisme qualifié NF pour l’accueil et l’information… Biarritz Tourisme certifié AFAQ pour le tourisme d’affaires…

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Les Biarrots s'engagent L’enfant et l’Océan, un projet éducatif La Ville de Biarritz a lancé en 2008 le projet éducatif « L'enfant et l'Océan », pour aider les enfants à vivre l'océan en conscience et en confiance, et développer les compétences dans les domaines de la natation, du surf, du secourisme et du sauvetage côtier. L'objectif est que chaque élève, à l'issue de formations intra et extra-scolaires, devienne un fin connaisseur de l'océan, un nageur accompli, un secouriste émérite... le sauveteur de demain.

Le développement durable au centre de loisirs Mouriscot L'équipe pédagogique s'est fixé un objectif fil rouge: l'éducation à l'environnement. Ainsi, plusieurs ateliers ont conduit à des créations par et pour les enfants du centre de loisirs : cabane végétale, fabrication de nichoirs pour les oiseaux du parc, confection d'un potager, compostage des restes des repas (pour l'engrais du potager), création d'ampoules pense-bête et de poubelles « mange-papier » pour l'économie d'énergie, plantation d'arbres fruitiers (au printemps 2009 : 10 fruitiers, 3 pommiers, 5 cerisiers, 3 poiriers), etc.

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B i a r r i t z

A l’origine, des surfeurs Créée à Biarritz à l'initiative de surfeurs, depuis 1990 l’association Surfrider Foundation Europe œuvre pour «la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l'océan, du littoral et des vagues.». Elle rassemble aujourd'hui un réseau de plusieurs milliers de bénévoles, adhérents et divers sympathisants en Europe. Localement, l’association agit en partenariat avec les institutions publiques pour sensibiliser la population au travers d’interventions en milieu scolaire, expositions thématiques et diverses actions médiatiques comme le nettoyage des plages.

La baignade pour tous Plage de la Milady, des «Tiralos» sont à la disposition des personnes à mobilité réduite. Il s’agit de fauteuils roulants et flottants spécialement conçus pour la baignade. Un tapis d’accès à la mer est installé et des « handiplagistes », formés à cet effet, accueillent et assurent la baignade et la mise à l’eau des Tiralos.

Les petits débrouillards Tous les mercredis, au Parc Mazon, les animateurs de l’association proposent aux enfants des ateliers d'expérimentation, d'échange et d'observation propices au développement de la culture scientifique, sur des sujets aussi variés que le changement climatique, la géographie humaine, la physique et le littoral, la faune et la flore du littoral, etc.

« interview

LE COMITÉ MAISONS FLEURIES Chaque année de plus en plus de Biarrots participent au concours des maisons fleuries. Ils peuvent se présenter dans une des quatre catégories : maisons et jardins, façades et cours, balcons et fenêtres enfin hôtels, restaurants et commerces. Un comité de 10 bénévoles s'est chargé de son organisation. Quel est l'objectif de ce comité des maisons fleuries ? Dominique Matton-Pujos, membre CMF : Le but du comité est d'inciter les habitants et les commerçants à mettre en valeur leur jardin, leur cour, leur façade ou leur balcon afin de participer à l'embellissement de la ville. Chaque année, nous organisons donc un concours pour encourager les Biarrots à avoir un bel extérieur fleuri. Chaque participant reçoit une plante élaborée par le service des jardins dans les serres municipales et un diplôme à son nom. Ils sont ravis de voir leur travail reconnu.

En quoi consiste le travail des membres du comité ? Huguette Lobry, membre bénévole du comité depuis 2007 : Durant tout l'été nous nous promenons dans Biarritz un appareil photo en mains. La ville est divisée en quatre secteurs et nous sommes deux par territoire. Nous faisons des repérages dès le mois de juin, avant de prendre les fleurs en photo au cours de l'été. Nous partons à la découverte des jardins nouvellement fleuris, de balcons colorés... Il faut savoir lever la tête pour découvrir de jolies fleurs tombantes ou de belles jardinières. Certains Biarrots nous appellent aussi pour que l'on vienne découvrir leurs créations. Les jardins les plus fleuris sont souvent ceux qui se trouvent dans les endroits les plus abrités ou ceux situés dans de grandes propriétés. L'important est que l'on puisse les voir depuis la chaussée. La plupart des concurrents sont des personnes à la retraite, ils ont davantage de temps pour prendre soin de leur jardin.

De quelle manière s'effectue le choix des lauréats du concours ? D. Matton-Pujos : Depuis deux ans nous avons simplifié les choses, il y a désormais quatre prix. Pour les plus beaux jardins qui sont vraiment exceptionnels et hors catégorie un prix spécial peut être décerné. Ce sont les membres du comité des maisons fleuries, en concertation avec le directeur des espaces verts, qui choisissent les lauréats. Ils se basent sur les photos prises par les bénévoles. La répartition des lots proposés par le service des jardins est effectuée par les membres du comité. Une personne qui a un jardin aura une plante qu'elle pourra mettre en terre, celle qui a un balcon pourra planter son lot dans une jardinière, etc. La remise des lots et des diplômes a généralement lieu en novembre. L'an dernier ils étaient plus de 170 à concourir, nous en attendons environ 200 cette année. »

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Événements : la nature en scène… Que ce soit des actions pour embellir la ville, protéger son patrimoine naturel ou bâti, développer et promouvoir la destination, celles-ci ne trouveront tout leur sens que si la population locale comme les résidents occasionnels (souvent secondaires) se sentent directement concernés. C'est dans cet esprit de sensibilisation que la ville organise des événements qui mettent directement en scène le cadre naturel. Morceaux choisis...

La traditionnelle Pêche aux crabes, le Rip Curl Music Festival sur la Plage d’Ilbarritz.

De haut en bas : Biarritz s’habille de lumière, François-René Duchable en concert, Roxy Jam Biarritz, Festival des Arts de la rue.

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Biarritz s’habille de lumière, La giga-barre, le Festival du Temps d’Aimer. Festvial des Arts de la Rue, Fêtes de Pâques, Casetas

… ou la nature pour Ici, les événements se mettent de plus en plus « au vert ». Le principe est d’impliquer les participants par des actions concrètes comme le nettoyage du site par le public, l’utilisation de gobelets consignés (et non jetables), la mise en place de navettes gratuites pour éviter le débordement de véhicules, l’expérimentation de toilettes sèches sans produits chimiques, etc. Mais aussi des actions de sensibilisation comme la projection de films sur grand écran, des expositions sur les dégâts de la pollution, des ateliers découverte pour les petits, etc. Et si tous les grands rendez-vous de Biarritz devenaient des éco-événements ? d e s t i n a t i o n

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