Quand l’aventure s’écrit Recueil de nouvelles autour de la légende arthurienne Atelier d’écriture Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer Novembre 2012 – Avril 2013
Nouvelles imaginées par la classe de seconde (2D3) de Mme Dubuis Lycée Ribot de Saint-Omer
Aventure n° 1 : Les origines de Merlin l'Enchanteur Lucie, Aude. La forêt de Brocéliande était sombre le jour à cause des arbres tellement denses qu'ils ne laissaient passer que quelques rayons de soleil. La nuit, illuminée par des milliers de lucioles, la forêt semblait enchantée. Le sol de cette forêt était entièrement recouvert de diverses plantes étonnantes d'apparence magique, qui avaient un scintillement argenté. Un chemin de pierre blanches menait jusqu’à la célèbre fontaine aux fées, où de nombreux animaux venaient s'abreuver. Près d'une grange abandonnée se trouvait une pierre. Mais pas n'importe laquelle. Cette pierre se nommait " la pierre de Barenton ": quiconque versait de l'eau dessus, déclenchait un gros orage. Dans cette forêt dont nous connaissons maintenant les moindres détails, une jeune femme fraîche et alerte se dirigeait vers la plaisante fontaine aux fées afin d'y cueillir de la badiane, de la menthe poivrée, plantes connues pour leurs propriétés médicinales nécessaires à la guérison de différents maux. Cette femme, fine et élancée avait la chevelure blonde et tressée tel un épi de blé. Son teint était clair comme celui d'une poupée de porcelaine. Sa robe blanche, soyeuse et virginale flottait au vent derrière chacun de ses pas tels une plume se posant délicatement sur le sol fleuri. Cette femme était d'une beauté rare, comparable à celle de Vénus. Son nom était Prélude. Lorsqu’elle se dirigea vers sa prochaine cueillette, elle entendit un bruit étrange, strident et assourdissant. Ce bruit lui glaça le sang, elle sentit tout son corps se figer de peur, un froid lui traversa le dos. Elle tremblait, elle ne pouvait plus bouger. Lorque, tout d'un coup, un énorme sanglier sortit des buissons. Les yeux de Prélude s'écarquillèrent, elle se mit à crier de toutes ses forces dans l'espoir qu'on l'entende et qu'on la sauve. A ce moment-là, un autre bruit se fit entendre, c'était un bruit de brindilles et d'herbe s'écrasant sous les pas de quelqu'un ou d'un animal. Un homme sortit des buissons, il était très beau, les cheveux bruns lui arrivant aux épaules, musclé, portant une chemise en lin couleur crème, un pantalon en soie noire et des sandales en cuir. Ses vêtements avaient l'air de riche fortune. Sur son dos se trouvait un sac à flèches et dans sa main droite un arc parsemé de multiples éclats de pierres précieuses. Il chargea son arc et sa flèche fondit sur le dos de la bête devenue incontrôlable, l'écume sortant de sa bouche. La bête s'écroula au sol et le trépas vint faucher le sanglier. La bête à présent hors d'état de nuire, le jeune homme s'approcha de Prélude et lui demanda : - Tout va bien, chère damoiselle ?
Prélude hocha la tête et le remercia infiniment. Il lui sourit et se présenta : - Mon nom est Panagane, je suis ici afin de recueillir quelques échantillons de plantes magiques pour mon élixir. - Ah ! Voilà, je me rappelle de vous ! Vous êtes le jeune homme aux potions magiques ! Panagane hocha la tête et sourit. Il proposa à la damoiselle de l'escorter jusqu'à son habitat afin qu'elle ne se fasse plus attaquer par un animal sauvage. Celle-ci le suivit donc. Après un certain temps, ils furent arrivés. Panagane s'approcha de la jeune beauté et lui demanda si elle était fiancée. Celle-ci répondit par la négative. Panagane lui dit alors soudainement : - Quel dommage car vous êtes très plaisante chère damoiselle ! Prélude se mit aussitôt à rougir et se sentit gênée et très flattée. Panagane dut repartir chez lui pour préparer immédiatement son nouveau breuvage censé donner la santé éternelle.
Quelques jours plus tard, ils se recroisèrent et firent une promenade revigorante dans la forêt. Tous les deux explorèrent gaiement cette si grande forêt, ils s'amusèrent beaucoup et ne virent pas les secondes, les minutes, les heures passer. De retour dans la maison de Panagane, celui-ci avoua à la jeune femme ses sentiments et son affection profonde pour elle. Il lui posa donc la question fatidique, celle qui allait changer la vie de la jeune damoiselle. - Voulez-vous m'épouser ? Prélude rougit, se figea sur place. Son cœur trembla de bonheur et d'anxiété en même temps, elle tenta d'esquisser un sourire avant de répondre tout simplement par un oui. Sa voix était tremblante, elle était toute calme et toute gênée en même temps. Plusieurs semaines plus tard, ils se marièrent secrètement dans un endroit isolé. Ce n'est que quelques mois plus tard que de leur amour et de leur passion éternelle naquit un jeune enfant du nom de Merlin. Le nouveau-né était menu, très vif. Il ressemblait plus à son père mais avait quand même les yeux de sa mère. Ce jeune enfant eut une enfance assez éprouvante. Il fut privé de son père car ce dernier, étant d'un rang bien inférieur à celui de Prélude, dut d'éloigner d'elle sous la pression de la monarchie qui jugeait que
pour deux personnes de rang différent, une progéniture était inconcevable et, de ce fait, dès que le roi eut vent de la nouvelle, il ordonna la séparation des deux jeunes gens. Ils se séparèrent alors à contre cœur et Prélude éleva donc seule son enfant. Merlin n'eut jamais le bonheur de jouir de la chaleur d'un lien paternel, il passa son enfance à subir les regards noirs et interrogateurs des adultes et des enfants du village qui le croyaient "maudit". A ceci s'ajouta son intelligence préoce : à 7 ans, il s’exprimait déjà comme un vieux philosophe ou un ermite mystérieux. Il se battait constamment avec ses camarades qui l'insultaient et ne cessaient de se moquer de lui car ses origines inconnues inspiraient la méfiance. Il avait hérité des dons de son père : ses yeux avaient la capacité de tout voir et de lire dans les pensées d'autrui. On supposait également qu'il était capable de lire l'avenir, il lui venait donc souvent de s'exprimer à la façon d'un prophète. C'est donc l'union de Panagane, le sorcier aux milles mystères et de Prélude, la jeune femme douce et de haute naissance que naquit Merlin le "légendaire" enchanteur qui, plus tard, entrera dans la légende sacrée d'Excalibur aux côtés du jeune Arthur, roi sacré de la Table Ronde.
Aventure n°2 : Le paysan et les chaussures Audrey, Marlène, Kelly
Un jour, dans une forêt, vivait un gobelin. Il était petit, avec un ventre rebondi, malgré le fait qu’il était court sur pattes. Il avait de longues oreilles et de grands yeux jaunes, dont les pupilles étaient dilatées comme celles des chats. Il avait de longs pieds, des petites mains, dotées de trois doigts griffus et sales. Il avait la peau verte parsemée de boutons rouges. On l’appelait « le bossu » en raison de la bosse que formait son dos. Il portait de vieux haillons qui avaient perdu toute couleur. Son pantalon ne tenait qu’à l’aide d’une ficelle, et sa cape était rouge sang. Il vivait dans une petite maisonnette, au fin fond de la forêt. Alors que le gobelin cherchait des champignons, il entendit des cris d’animaux et des rires sarcastiques. Il décida donc d’aller voir d’où cela venait. Il arriva dans une petite clairière où se trouvait une vieille bicoque, dont les fenêtres n’avaient plus de vitres. Le bossu s’approcha de l’une d’elle afin de voir la source de ces cris étranges. Un vieux magicien, apparemment fou, beuglait des mots ressemblant à : «MéméméméAboudouglouglouentébourakoubalououafmiaou.» face à un chaudron contenant un liquide orange et bouillant, qui dégageait une odeur de soufre nauséabonde. Il était grand et mince, avait les cheveux en broussaille et la barbe longue et blanche. Il portait des lunettes grandes dont les verres manquaient sur ses yeux ronds et exorbités. Il avait un chapeau bleu pointu, orné d’étoiles, semblable à sa robe beaucoup trop courte, laissant apparaître ses genoux. Il portait également de vieilles chaussettes vertes. Il prit un peu de sa potion dans une fiole avant de renverser cette dernière sur une paire de bottes en cuir noir, un peu abîmées par le temps, tout en continuant ses abominables miaulements. Le magicien, baillant, décida d’aller se coucher. Le gobelin en profita donc pour s’introduire dans la maison et voler les bottes. Après s’être éloigné de la maison, il s’assit sur un rocher afin de réfléchir à une potentielle blague. Au loin, il entendit de la musique qui venait de la taverne du village, il y entra et il entendit dire qu’un homme du village partait en pèlerinage. Ce dernier l’avait offensé auparavant. Il avait insinué qu'il s'’apparentait à un lama. Le gobelin avait donc trouvé sa victime. Et comme par hasard, il avait besoin de chaussures. Le bossu mit sa capuche et s’empressa, alors que le paysan était seul, d’aller lui faire une proposition : « - Bonjour, cher voyageur, j’ai entendu dire que vous auriez besoin de chaussures pour votre futur voyage. Et, il se trouve que j’en ai une paire dont je n’ai plus l’usage. Si elles vous intéressent, je peux vous les vendre à un prix raisonnable.
- Oui, cela me semble très intéressant… Puis-je les voir ? - Bien sûr ! » Le gobelin lui montra les bottes, le paysan sembla ravi. “ - Elles sont parfaites, je vais les prendre, peu importe le prix. - Je vous les donne, elles sont faites pour vous !” La bête lui donna les bottes et s’en alla. Il était bien décidé à espionner sa victime afin de voir si sa plaisanterie marcherait. Arrivé chez lui, le paysan décida d’essayer les chaussures. Soudain, de petites étoiles l’entouraient, et un visage se matérialisa devant lui, et lui dit : « - Bonsoir cher monsieur, il me semble que théoriquement, les chaussures que vous portez sont miennes. Je vous demanderai de me les ramener aussi vite qu’un dragon rugissant dans les plaines aux cochons, grand et fort comme le néant que séparent mes oreilles, et aussi vif qu’un lapin ayant surpris un chasseur avec Robin des bois. J’habite une maison magique dans les fins fonds de la forêt. Posez-les moi à l’entrée, sinon la malédiction des rois belettes s’abattra sur vous ! » Et pouf. Tout avait disparu. Les étoiles ainsi que le visage qui venait de lui parler. L’écho du rire du magicien raisonnait encore dans la pièce. Sur le coup, le paysan resta abasourdi, puis laissa échapper un rire nerveux qui cachait une pointe d’anxiété. Mais son projet de pèlerinage apaisa rapidement son esprit. Il retira les bottes, ne souhaitant pas les abîmer pour son voyage. Le soir même, sa besace était prête et il se mit en route, ses précieuses chaussures aux pieds. Il traversa le visage, sautillant de joie en prenant la peine de saluer ses quelques amis au passage. Il commençait à se dandiner dans les rues, sans aucune raison apparente à une telle joie. Arrivé près de la taverne, aux portes de la ville, il dansait. La musique ne faisait qu’amplifier la folie dansante qui le possédait. Le mot “malédiction” qu’avait prononcé le magicien auparavant raisonnait dans sa tête. Il comprit alors que le magicien avait raison, et que ces bottes n’étaient pas normales. Il continua de danser et tenta de s’arrêter, en vain. Il était essoufflé , et des gouttes de sueur commençaient à perler sur son front. Ses paupières devenaient lourdes et lorsqu’il avait les yeux ouverts, il voyait des choses qui ressemblaient à tout sauf au réel. Quelques secondes plus tard, il perdit tout contact avec la réalité. On entendit un bruit sourd, le paysan venait de tomber au sol, raide mort. Il avait eu juste le temps de retirer ses chaussures, elles étaient restées dans ses mains. Son visage laissait voir une expression de douleur, ses yeux étaient exorbités. Au loin, le gobelin, lui, avait un sourire narquois aux lèvres. Sa vengeance accomplie, il repartit, satisfait.
Aventure n°3 : Comment la triple prophétie de Merlin se réalisa Clarisse, Ophélie, Romain C'était au temps où les arbres verdissent. Arthur avait décidé d'organiser une grande fête où étaient conviés tous les chevaliers de la Table Ronde ainsi que Merlin son fidèle ami. Le soir venu, l'ambiance était conviviale, chacun riait des blagues de l'autre. Tout semblait aller pour le mieux. Le vin coulait à flot, la nourriture abondait et en guise de spectacle des femmes dansaient. Tout le monde était un peu éméché mais plus particulièrement le Baron de Bussens qui avait un peu trop abusé du vin. Le Baron était un homme dont la fortune était basée sur les nombreux territoires qu'il avait pu acquérir au cours de sa vie. Il y avait fait construire des commerces en tout genre et avait embauché une trentaine d'artisans et de paysans pour les gérer. Ses affaires étaient fructueuses et ses négoces étaient à portée de main ce qui rendait service aux habitants et facilitait leur vie. De Bussens était un homme influent, de grande réputation et respecté de tous. Il avait épousé la Comtesse Elaine, une femme de grande beauté qui lui avait donné deux magnifiques fils. Sous l'emprise de l'alcool, il commença à injurier tout le monde puis s'en prit violemment à Merlin : Imposteur ! Vous avez autant de pouvoir que moi j'ai de lucidité en ce moment! Pour la lucidité je veux bien croire que vous n'en avez guère! Vous êtes ivre mon ami. dit Merlin en riant. - Je prouverai que vous n'êtes qu'un charlatan! répondit le baron. - Eh bien allez-y ! Prouvez-le! » se moqua le mage. La soirée finie, chacun reprit la route pour rentrer. Le baron titubait et ne regardait pas où il allait, si bien qu'un homme conduisant une charrette manqua de le renverser. De Bussens s'écria : J'ai bien cru voir mon heure arriver ! Tout à coup, Merlin apparut comme par miracle devant De Bussens et lui dit l'air moqueur : Ah ah ! Ne vous inquiétez pas cher ami, votre vie s'achèvera lors d'un combat. Foutaises! » rétorqua le baron. Merlin s'éclipsa en éclatant de rire. Le lendemain matin au réveil, déterminé plus que jamais à démasquer Merlin, le Baron de Bussens décida de se faire passer pour un mendiant et se rendit au marché, là où Merlin allait chaque semaine. Arrivé sur place, il s'assit par terre, près du poissonnier. Il était vêtu d'une tunique grise décousue tâchée de boue,
portait des houseaux troués avec des semelles décollées, un chaperon déchiré sur la tête, ses cheveux gras masquaient ses yeux et ses main étaient pleines de terre. Il attendit l'arrivée du sorcier. À ce moment, Merlin passa devant lui. De Bussens l'interpela : « Monseigneur, n'auriez-vous pas quelques écus, je n'ai pas mangé depuis trois jours, je sens ma fin proche.. » Vous n'avez pas à vous en faire mon brave, vous ne mourrez pas de faim aujourd'hui ! Vous êtes destiné à mourir sous les crocs féroces des loups.. Vous êtes bien comique Monseigneur, vous n'aurez point apaisé ma faim mais au moins vous m'aurez fait bien rire! S’esclaffa le baron. Ha ha ! Vous ferez moins le fier au moment venu ! » De Bussens lui tourna le dos et Merlin s'éclipsa en éclatant de rire. Le Baron avait maintenant la certitude que Merlin n'était qu'un charlatan. Cependant, il voulait marquer le coup de grâce en usurpant une fois de plus l'identité de quelqu'un d'autre. Il décida donc de monter un dernier complot contre l'enchanteur à l'aide des moines du village, qui, eux non plus ne croyaient pas aux pouvoirs de Merlin. Le Baron se déguisa donc en homme d'église et les autres moines se chargèrent de contacter le devin pour lui demander son aide, prétextant qu'un de leur moine était très affaibli. Merlin se rendit au monastère et entra dans la chambre où était couché le Baron parfaitement déguisé: il portait une coule en laine grise, une longue tunique noire à capuche par-dessus et, nouée par-dessus à la taille, une ceinture de corde. Les autres moines avaient fait en sorte de mettre une Bible sur le chevet à côté du baron pour rendre l'histoire plus crédible ainsi qu'un chapelet semblable à celui que les religieux portaient. L'abbé se tourna vers Merlin et lui demanda : « Ne sentez-vous pas sa fin proche mon ami ? Une telle agonie ne peut annoncer que la mort.. N'ayez crainte mon père ! Ce n'est pas cette maladie qui lui sera fatale mais une chute un peu trop brutale si j'ose dire. déclara Merlin. » Le soir même, Arthur avait de nouveau organisé un banquet. Tous les chevaliers étaient réunis autour de la Table Ronde, ainsi que Merlin assis à côté du roi. Soudain, le Baron de Bussens se leva et prit la parole : « Mes amis, j'avais assuré, au dernier repas, que je prouverai que ce très cher Merlin n'était qu'un escroc et j'y suis parvenu. En effet, en deux semaines, j'ai recueilli tous les éléments nécessaires pour vous convaincre. Voyez-vous, je pris l'initiative de lui tendre quelques petits pièges bien préparés. Un déguisement par ci, un petit complot par là et le tour était joué ! Ce sorcier que vous admirez tant
m'a prédit trois morts différentes. Etant donné que je ne crois pas à la réincarnation et à toutes ces sottises, comment pourrais-je mourir trois fois dans une vie ?! Toute la table s'agita et demanda des explications à Merlin. Celui-ci éclata de rire et répondit : Mes amis, avez-vous le souvenir que je me sois trompé sur une quelconque prédiction dans le passé ? Non. Cette triple prophétie est fondée. Si vous ne me croyez pas, eh bien, vous ne tarderez pas à changer d'avis ! Mensonge ! Vous n'êtes qu'un charlatan vous méritez la mort pour vos prophéties inventées de toutes pièces! Qu'on le brûle! cria De Bussens. Baron, veuillez retirer tout de suite vos propos ! Depuis le temps que Merlin m'accompagne, moi et mes ancêtres, il m'a plus d'une fois prouvé sa clairvoyance! Je vous prie de quitter cette table sur le champ ! » Ordonna le roi. Le Baron, énervé, obéit et quitta le château. Quelques jours plus tard, le Baron se querella avec Bohort, un chevalier présent le soir du banquet. En effet, le baron était d'une vanité démesurée et s'amusait à rabaisser les autres chevaliers se croyant le plus riche et le plus fort. Il ne pouvait s'empêcher de crier à quel point sa fortune était élevée, affirmait que personne ne réussissait aussi bien sa vie que lui et n'avait bâti tout ce qu'il avait pu construire au cours de son existence. Il ajouta aussi que jusqu'alors, aucun chevalier, de faible ou de haut niveau n'avait réussi à le vaincre. Agacé par les fleurs que se lançait le baron, le chevalier Bohort décida de le provoquer en duel sur la montagne qui dominait le village et ses environs. Le jour venu, les deux chevaliers se rencontrèrent et le combat commença. Les épées s'entrechoquaient, les lances volaient et la soif de vaincre l'autre était à son point culminant. Tout à coup, le chevalier frappa violemment le Baron en pleine poitrine, son cheval s'emballa. De Bussens tomba de la falaise, se brisa le cou. Le chevalier s'approcha de la falaise et le vit se vider peu à peu de son sang. Le cheval du baron s'enfuit et quelques minutes plus tard, des grognements se firent entendre en bas de la falaise. Les loups étaient à l'affût, ils s’approchèrent du Baron qui gisait dans une mare de sang, se jetèrent sur lui et le dévorèrent. Face à ce spectacle sanglant, le chevalier s'empressa de prévenir le roi et sa cour. En apprenant de quelle façon était mort le pauvre baron, tous se retournèrent vers Merlin, les yeux grands ouverts plein d'admiration et de regrets à la foi. Il avait fallu une fin tragique pour que le sorcier retrouve sa réputation de prophète infaillible. Cependant, tous étaient fascinés par le pouvoir de prédiction dont bénéficiait Merlin. Chacun lui présenta ses excuses pour avoir douté de lui et l'ordre fut rétabli au village. On dressa une sépulture décente pour les restes du baron et plus jamais les pouvoirs de Merlin et son honnêteté ne furent remis en cause.
Aventure n°4 : Merlin en Orient. Alice, Manon et Emma. Comme tous les dimanches, à Constantinople, un tournoi de joute était organisé le long des remparts, sur le vaste terrain herbeux face au Palais d'Hormidas qui appartenait au Basileus Ismet. Ce palais était l'un des plus beaux du pays. Il était typiquement turc : en marbre, orné de peintures murales ainsi que de faïences. Ses bulbes s'élevaient haut dans le ciel, on pouvait les voir à des kilomètres. Son jardin était lui aussi magnifique avec ses arbres fruitiers, ses palmiers et sa fontaine de pierre blanche sur laquelle on pouvait voir un homme moustachu, chaussé de babouches qui jouait du saz en chantant des mélodies turques.
Au lever du Soleil, les participants du tournoi de joute se rejoignirent sur le terrain. Les musiciens annoncèrent le début des combats singuliers. Durant ces tournois, une seule règle était imposée : les joueurs devaient mettre en jeu quelque chose qui leur était cher. C'était au tour du grand basileus Ismet de combattre contre un seigneur quelconque qui détenait un modeste pays à l'Est. Pensant gagner haut la main ce combat et ayant le goût du défi, le basileus mit sa femme Nazik en jeu et le Seigneur, nommé Güneº, mit une partie de son royaume en jeu. Le combat fut sanglant. Les spectateurs, captivés, attendaient silencieusement et anxieusement le verdict. Le Basileus qui habituellement remportait haut la main la plupart des combats, cette fois échoua. Ismet fut contraint de trouver une solution pour ne pas perdre sa bien-aimée. Il fit donc appel au célèbre Merlin et à ses pouvoirs magiques. A l' instant même, la mage apparut : c'était un vieil homme au regard à la fois clair et perçant, doté d'une longue barbe blanche. Sa robe interminable couvrait son corps mince et élancé. Devant le désarroi du Basileus, Merlin fit alors appel à ses pouvoirs : il trouva une prisonnière dans l'un des cachots du palais d'Hormidas qui avait la même longue et soyeuse chevelure brune que la femme d'Ismet et lui donna la même apparence qu'elle. Nazik, de son coté, alla se cacher dans la palmeraie la plus proche pendant quelques jours, le temps qu'Ismet allât donner sa fausse épouse à Gunes. Celui-ci nargua le Basileus qui ne répondit pas aux moqueries mais riait silencieusement en piégeant Gunes qui pensait emporter Nazik. Ce dernier ne se rendit pas compte de la supercherie et emmena cette jeune femme jusqu'à son royaume. Ismet, heureux et comblé de garder Nazik à ses côtés pour toujours, offrit à Merlin une ancienne pierre sacrée et précieuse aux pouvoirs surnaturels dont il avait hérité d'un mage d'Orient en remerciement de l'immense service qu'il lui avait rendu. Celui-ci, honoré de recevoir ce bien, disparut aussi vite qu'il était apparu.
Aventure n°5 : L'histoire du chevalier Gaste Lande surnommé Lion Sans Pitié Mathilde, Tatiana, Alanis Le Chevalier de la Gaste lande a perdu sa mère lors de son accouchement. Son père le reniant déjà dès le début de la grossesse, le détesta encore plus, suite à la mort de son épouse. Toute son enfance il fut considéré comme un simple chien de chasse. Maltraité et battu, il décida de partir dans la forêt. A partir du moment où l'enfant s’enfuit de chez son père, il courut jour et nuit, il ne s'arrêta jamais par peur de se faire rattraper par son père qui le battait. La deuxième nuit passée, il entendit du bruit, quelqu'un criait; sans savoir exactement d'où venaient les cris, il cria à son tour : " Qui est là? Qui êtes-vous? Que voulez-vous?". L'enfant était terrorisé à l'idée que son père le retrouve. La nuit passée, les cris persistaient toujours, le Chevalier de la Gaste Lande s'en approcha jusqu'à ce qu'il sente sous ses pieds une résonnance. Les cris reprirent de plus belle, il avait trouvé d'où ils venaient. Il enleva, le feuillage et il trouva une femme, laide, une jeune et jolie femme, qui était la fille du roi. La fille, qui s'était perdue, remercia le garçon qui l'emmena à son royaume. Le roi reconnaissant envers ce garçon d'avoir sauvé sa fille disparue, qu'ils avaient cherchée partout sans jamais l'avoir retrouvée, fit de ce jeune garçon un preux chevalier. Quelques années plus tard, un cyclope qu'on appelait Glan menaçait le village. Le roi envoya son meilleur chevalier, le Chevalier de la Gaste Lande. Le chevalier partit immédiatement du château. Arrivé sur place, il vit que l'immense cyclope faisait des prisonnières. Des maisons étaient en feu, des femmes hurlaient la mort de leurs enfants, tout le monde était en panique. Le chevalier voulut se faire remarquer en lui jetant des cailloux dans son seul oeil. Le cyclope le remarqua enfin. Le chevalier lui cria alors que tout le monde pouvait abattre des murs, tuer des enfants et des dames, mais affronter quelqu'un de sa force était plus difficile. Le cyclope, mécontent s'avança vers lui et essaya de le tuer avec sa massue. Le chevalier évita de justesse le coup et lui lança l'une de ses épées qui se planta agilement dans son œil. Le cyclope poussa un cri de douleur et tomba. Le chevalier s'approcha et vit qu'il avait perdu connaissance. Il en profita pour se jeter sur lui et lui planta sa dernière épée dans le cœur. Le chevalier attendit quelques minutes, s'assurant que le cyclope était bien mort pour aller délivrer les jeunes filles qui étaient prisonnières. Le Chevalier de la Gaste lande y gagna le surnom de Lion sans pitié. Le chevalier vivait d'amitié, de gloire et de beauté, mais il lui manquait la chose la plus importante, l'amour. Un dimanche, il alla se promener dans la forêt. A un moment donné il découvrit une grotte. Quand il essaya d'entrer dans celle-ci, un mur d'air l'en empêcha. Il décida alors de trouver un autre chemin pour y rentrer. Il fit le tour de la grotte quand il entendit une voix de femme se
plaindre amèrement. Cette voix sortait d'un passage secret de la grotte dissimulé derrière des buissons. Il parvint à s'y faufiler et s’aventura dans la sombre grotte. Il se rapprocha de cette voix tout en restant caché et en faisant le moins de bruit possible pour ne pas se faire voir. C'est alors qu'il vit une sorcière battre sans scrupule une jeune femme. Des lumières de toutes sortes de couleurs sortaient des poignets de la vieille, s'abattant directement sur la jeune femme souffrante. Il n'attendit pas longtemps pour arrêter ce massacre et se jeta sur elle avec la nette idée de tuer cette vieille sorcière. Il la poussa contre le mur, la vieille un peu étourdie, lança un de ses sorts difficilement. Le preux chevalier l'esquiva de justesse mais se brûla avec le chaudron qui était juste à côté de lui. Il prit alors la sorcière qui était au bout de ses forces et la jeta dans le chaudron. Il libéra aussitôt la jeune fille, la porta jusqu'à son cheval. Au cours du voyage cette dernière lui raconta son histoire; la sorcière lui avait jeté un sort qui l'avait fait devenir laide. Son sort ne pourrait être rompu que lorsqu'elle serait mariée avec le chevalier qui aurait tué la sorcière et quand elle aurait eu un enfant de cette homme. Cet enfant devrait tuer le célèbre Dragon Rouge. Le femme vit que le chevalier était blessé, elle lui proposa alors de le soigner chez elle. Arrivé à destination elle le soigna avec sagesse, douceur et gentillesse. Il fut charmé par ses qualités et décida de la délivrer du mauvais sort. Ils partirent donc au château du roi pour se marier. Neuf mois plus tard le fruit de leur union naquit. Quinze ans après, l'enfant ayant l'âge et l'entraînement de combattre, décida enfin de délivrer sa mère. Le fils de Lion sans pitié partit donc vers la grotte accompagné de son père. Sachant exactement ce qui l'attendait, il s'avança vers l'entrée de cette grotte, tua en deux, trois mouvements les deux gardes qui se cachaient à l’intérieur de l'antre, et s'aventura dans la sombre caverne. Son père, étonné de le voir aussi agile et performant le rattrapa en courant sans dire un mot. Ils arrivèrent enfin près du célèbre Dragon Rouge, qui dormait paisiblement sur un tas de foin. L'enfant se rapprocha doucement du dragon, et lui planta son épée dans le cœur. Il prit ensuite la torche de son père et la lança dans le tas de foin pour brûler le dragon. Ils partirent en courant, les cris de souffrance du dragon résonnant encore dans leur tête. Ils rentrèrent au château, et se précipitèrent jusqu'à la dame qui était devenue magnifique au moment même où le Dragon avait expiré. Au retour, sur un chemin étroit, ils rencontrèrent un chevalier nommé Arthur, ni l'un ni l'autre ne voulut céder le passage, ils n'en démordirent. Le Lion sans pitié, sûr de lui, défia Arthur. Un âpre combat commença. Les coups pleuvaient dans le fracas des armes. Et finalement Arthur prit le dessus et gagna. Il fallut donc laisser le passage à Arthur. Mais le combat avait été loyal et les deux chevaliers devinrent amis. C'est ainsi que Le Chevalier de la Gaste lande surnommé Lion sans pitié raconta son histoire au futur Roi Arthur qui décida de la faire figurer dans les récits de La Table Ronde.
Aventure n°6 : Excalibur. Mallaury, Chloé, Mohamed et Perrine Au royaume des fées et des enchanteurs, la vie se déroule paisiblement et normalement. Mais un jour, Merlin prédit un bouleversement dans le royaume des mortels, plus exactement dans celui de Bretagne. Il prédit un futur roi très puissant : Arthur. Arthur est l’enfant d’Ygerne et d’Uther Pendragon, qui avait été confié à Antor, un homme loyal. Mais pour que ce bambin devienne l’élu, il fallait lui créer une arme redoutable, qui porterait le nom d’Excalibur. Ce sont les fées qui ont choisi ce nom. Cette épée serait incassable, très maniable, capable de tuer un adversaire en un seul coup. Merlin avait imaginé concentrer tous les pouvoirs des fées dans Excalibur. Pour cela, il réunit ces immortelles dans la salle principale et démesurée du château de Tintagel qui était ornée de tentures, de tableaux et tapisseries en tout genre. Elle était décorée de lustres de cristal incrustés de précieux diamants. Les fées pouvaient s’asseoir sur des banquettes de soie rouge brodée de fils d’or. Elles étaient de taille humaine, elles avaient une chevelure dorée, un visage angélique, des yeux azur, des doigts fins avec une peau translucide, un teint de lys et une taille de guêpe,. Les fées se mirent à l’aise et la cérémonie pouvait commencer. Quand Merlin apparut, un grand silence s’imposa. Une fois installé à la table il cria : « Mes tendres amies, j’ai besoin de votre aide, en effet je prépare une épée magique dans laquelle vous concentrerez vos pouvoirs afin de la rendre invincible et je la remettrai à un roi nommé Arthur qui s’en servira pour ses futures aventures. Cette épée devra être incassable, elle ne pourra pas blesser son propriétaire et elle contiendra une poudre magique qui empoisonnera l’adversaire transpercé. Il faudrait me la fournir au plus vite. » Les fées furent d’accord pour aider leur enchanteur favori et se mirent de suite à concentrer leurs pouvoirs. Elles eurent besoin d'un an pour la forger. Enfin le grand jour arriva, Merlin vint chercher Excalibur (nom que les fées avaient trouvé pour cette épée magique). Il les remercia et partit transmettre l’épée à la Dame du lac. Puis il se transforma en chevalier pour envoyer Merlin au lac. « Arthur, je suis le chevalier Enguerrand, je dois te confier une mission de la plus haute importance : rends-toi au lac immédiatement. Une rencontre décisive pour ton avenir et celui du royaume breton t’attend. » Arthur, se posant des questions et tout excité à l’idée de voir ce qui l’attendait, décida donc de se rendre à l'endroit indiqué au plus vite. Il sella son cheval, le monta et partit vers le lac qui se trouvait à plusieurs milliers de pas de là. Il mit plusieurs heures pour y arriver. Là, il descendit de son cheval, s’approcha du bord de l’eau. Et la Dame du lac apparut, elle était grande et belle, brune aux yeux bleus. Elle sortit de l’eau et tendit Excalibur à Arthur. Il se demanda ce que
voulait dire ce signe divin ainsi que ce qu’il devait faire : prendre cette magnifique épée ou la laisser ? Pour le rassurer la dame lui dit : « Bonjour Arthur, je te présente Excalibur. Si, en la touchant, elle scintille d’une poudre bleue, c’est que tu es le roi que Merlin attend. Approche-toi délicatement de moi, et touche cette épée ». Arthur se lance, s’approche et touche Excalibur. Quelques instants plus tard, l’épée s’illumine. C’est clair, le nouveau roi tout puissant, c’est bien lui. Un sourire éclaire son visage, ses yeux pétillaient comme s'il avait découvert un trésor. Le lendemain le roi Arthur partit pour ses aventures. Il rencontra des bêtes énormes, des armées gigantesques : après d’âpres combats et de nombreuses blessures, il obtint néanmoins d’éclatantes victoires. Il se sentait grand, fier et supérieur, jusqu’au jour où il se trouva face à face avec l’animal le plus redoutable de la Bretagne. C’était une tortue alligator géante. Cet animal était surnommé : l’Intouchable !! Le combat fut très féroce !! Au bout de longues minutes d'efforts, Arthur se trouve en difficulté, son épée projetée loin de lui par la queue de la bête, mais les fées qui ont relié leurs pouvoirs à Excalibur accourent, et arrivent à lui remettre l’épée dans ses mains et il tranche la queue de la bête qui perd tout son sang et meurt. Ce fut la plus grande victoire d’Arthur qui porta sa renommée à son plus haut point. Il venait de réaliser un exploit, le plus grand de Bretagne. Ils retournèrent tous au château, où toute la population s'’était déplacée pour acclamer le nouveau roi de Bretagne. Les habitants de tout le royaume crièrent en chœur : » Arthur, Arthur, Arthur » pendant des heures. Tellement heureux, il annonça donc qu’il organisait une grande fête pour mettre à l’honneur Excalibur et les fées sans lesquelles il serait mort à cette heure. Plus de 900 personnes se rendirent à ces grandes festivités. Le nouveau roi occupe parfaitement sa place dans son royaume et toute la population est satisfaite. Les années passèrent pendant lesquelles Arthur fit encore de nombreux exploits avec Excalibur et toute la population fut heureuse d’avoir un roi si noble et courageux à la tête du royaume.
Aventure n°7 : Comment Excalibur fut forgée. Océane, Amélie, Julie Il y a bien longtemps, après avoir lu l'avenir d'un jeune garçon nommé Arthur dans les astres, Merlin l'enchanteur alla au royaume des fées pour leur demander de tisser un fourreau et forger une épée qui protégerait celui qui était destiné à devenir le futur roi des Bretons. Après ces paroles, les fées commencèrent à forger l'épée qui devait être incassable mais surtout qui serait l'arme la plus redoutable du Royaume. Elles essayèrent maintes et maintes fois de rendre incassable l'épée mais elles n'y parvenaient pas. Elles décidèrent donc de demander de l'aide à leurs amis les Gobelins. Ces mystérieuses créatures avaient de nombreux pouvoirs magiques, ils étaient également de très bons forgerons. Ils arrivèrent à fabriquer une poudre magique à partir de cendres d'un chêne : cette poudre permettait à l'épée d'être plus forte que les autres et même indestructible. De retour dans leur royaume, les créatures ailées rendirent l'arme si tranchante que n'importe quel être humain la touchant se blessait instantanément. Elle était très difficile à manier sauf pour son possesseur et à chaque ennemi tué, l'épée devenait encore plus puissante. Pour accompagner cette épée, les fées tissèrent également un fourreau brodé à l'emblème du Royaume : on pouvait observer un très beau motif de dragon couleur rouge représentant la force de l'épée qui fut appelée Excalibur. Ce fourreau permettait à l'arme de garder son pouvoir magique. Après une année de travail sur Excalibur et son fourreau, les fées marchèrent une semaine entière avant d'arriver à destination: la grotte magique de la Dame du lac. L'entrée était faite d'une cascade d'eau qui ne pouvait être traversée que par des créatures féériques. La grotte était entourée de fleurs qui s'ouvraient à la venue des personnes invitées par la dame. Les fées y pénétrèrent donc, elles découvrirent un lieu décoré de pierres précieuses avec beaucoup de lumière. La Dame du lac arriva quelques minutes plus tard. Elle était vêtue d'une longue robe blanche et elle fit grande impression. Elle avait des yeux bleus lumineux, ses cheveux blonds touchaient presque le sol et on pouvait y voir de somptueux reflets d'or. Elle était divine et semblait venir du paradis. Après lui avoir fait une révérence, les fées lui remirent l'épée et le fourreau demandés par Merlin. Les fées repartirent chez elles et la Dame du lac sous l'eau. Les années passèrent, Arthur grandissait rapidement, il eut bientôt dix-huit ans et la Dame du lac se préparait à lui remettre l'arme qui ferait de lui le roi le plus puissant de Bretagne.
Un beau jour d'avril, le jour de ses dix-huit ans, le roi Arthur se baladait à cheval avec ses chevaliers. Après plusieurs heures de route, ils décidèrent de s'arrêter près d'un lac pour se rafraîchir et prendre leurs repas. Arthur s'éloigna pour se baigner seul. Après être rentré dans l'eau, le jeune homme prit le temps d'observer le paysage. Il trouvait cela magnifique, on pouvait entendre les oiseaux chanter, les arbres étaient si grands que les branches lui faisaient de l'ombre, c'était un endroit magique et reposant. Arthur se pencha sur le lac et mit de l'eau sur son visage perlé de sueur. C'est alors qu'il entendit une voix qui disait son prénom. De surprise, il recula. Il vit sur l'eau un visage féminin qui devenait de plus en plus visible. Cette femme sortit de l'eau, portant l'épée Excalibur et elle s'avança jusqu'à lui : « - Arthur je vous ai enfin trouvé. Comment me connaissez-vous ? Je suis la Dame du lac et je suis ici pour vous apporter Excalibur, pour célébrer votre accession au pouvoir et le long règne qui vous attend. » Arthur fut surpris et ne savait quoi répondre. Elle s'avança vers lui, tendit l'épée, il la prit et retourna vers ses chevaliers muni de sa nouvelle arme. Il leur raconta toute l'histoire sans oublier aucun détail car ce qui venait de se produire l'avait profondément marqué. Les chevaliers furent fascinés par tout ceci et ils retournèrent tous au château. Pendant ce temps-là, Guenièvre, la femme du roi, était restée toute seule au château. Un monstre s'y était invité profitant de l'absence d'Arthur. L'animal tomba vite amoureux d'elle. La reine rejeta ses avances car elle aimait profondément Arthur et ne voulait pas de cette créature immonde. La bête repartit, comprenant qu'elle n'avait aucune chance contre le roi. Mais elle songea beaucoup à la jeune femme.. Alors le monstre poussé par la jalousie repartit pour défier le roi ! Arthur était de retour chez lui. Le monstre força l'entrée de sa demeure, tuant tous les chevaliers qui voulaient l'en empêcher. Arthur vit la bête: c'était une sorte de dragon immense de couleur verte. Ses ailes étaient faites en plumes, son corps était plein de cicatrices. Il avait les yeux rouges sang. Ses blessures étaient sûrement la trace des nombreux combats qu'il avait dû traverser. Il avait aussi des pattes géantes et de longues griffes. Le dragon essaya de cracher du feu sur le jeune roi mais celui-ci recula à temps. Arthur prit Excalibur et se jeta sur la bête qui se défendit avec force. Le combat était dur mais le jeune homme parvint à donner un coup d'épée dans la patte avant droite du monstre qui se mit à saigner abondamment. L'animal monstrueux, se mettant en colère, donna un puissant coup de queue en direction du Roi. Arthur fut projeté au sol ce qui lui causa quelques égratignures et son épée tomba à quelques mètres de lui. De rage, il se releva et alla récupérer son
arme en courant, hurlant à s'en casser les cordes vocales. Il sauta sur la tête de la créature, le monstre se secoua avec violence. Arthur glissa et tomba sur la tête: sous le choc il s'évanouit. Le dragon s'approcha de lui pour le tuer mais à ce moment-là Guenièvre cria tellement fort qu'Arthur se réveilla tout étourdi. La créature s'avançait vers lui, plus que jamais menaçante, mais dans un dernier effort Arthur lui planta la pointe de l'épée dans les yeux. Elle poussa un énorme cri; Arthur se jeta sur elle et transperça son cœur à l'aide d'Excalibur. Le dragon tomba sur le sol à son tour et fit trembler tout le royaume par son poids extrêmement lourd. Guenièvre accourut et releva difficilement son mari, elle le ramena jusqu'à sa chambre et lui donna les soins dont il avait besoin. Après ce combat Arthur mesura à quel point Excalibur était une épée précieuse, qu'il garda toujours à ses côtés. Elle l'aida à se débarrasser de nombreux monstres ou ennemis menaçant le Royaume et lui permit de régner pleinement sur la Bretagne.
Aventure n°8 : Comment le Saxon Engist fut tué par Uther Pendragon Emma, Ameline, Amélie Sur la plaine de Kaercarrei, la nuit est noire. La forteresse d' Uther est maintenant aux mains d'Hengist. Le chef saxon, profitant d'une absence d'Uther, s'est emparé de son château. C'est un chef de guerre cruel, qui sème la terreur ; brûlant et pillant les villages, violant les femmes et les filles, détruisant tout ce qu'il peut sur son passage et n'ayant de pitié pour personne. Cette nuit-là, Uther a dressé son campement à quelque distance de son ancienne forteresse. Il se demande comment reprendre son bien, triompher de son ennemi et rendre à son peuple le sentiment d'être en sécurité. Il appelle Merlin pour lui demander conseil: "-Merlin, vois-tu l'ampleur des dégâts que cause Hengist dans mon royaume? Il faut que cela cesse. Je dois réussir à récupérer ma forteresse et à faire partir Hengist, même s'il faut me battre. Je ne peux laisser régner la terreur au sein de mon peuple. J'ai besoin de ton aide, car il n'y a aucun moyen de rentrer dans le château: chaque porte est surveillée par plusieurs gardes." Merlin l'écoutait attentivement. Bien entendu, il savait ce qu'il allait advenir du royaume et d'Hengist. C'est pourquoi il avertit Uther: "-Mon cher Uther, il faut que tu te prépares. Ton ennemi a prévu, d'ici la fin de cette nuit, de venir t'assassiner durant ton sommeil. Il viendra seul, armé d'une lance. Il voudra te trouver endormi, pour ne pas avoir à se battre. C'est pourquoi tu devras le piéger, et l'attendre posté derrière l'auvent. Prépare tes armes : quand l'aube se lèvera, la mort tombera." Se préparant à l'éventualité d'une mort proche, Uther enfila l'une de ses plus légères mais résistantes côte de mailles. Sa fraîcheur lui rappela celle qui l'attendait dehors. Uther se posta derrière l'auvent et guetta l'arrivée de son ennemi. Soudain, il entendit des bruits. Il crut en premier lieu qu'il s'agissait de la brise, mais il se rendit vite compte qu'il s'agissait de pas lourds et assurés. S'apprêtant au combat, il rassembla ses esprits et se mit en garde. Sur le champ de bataille qui n'en était pas encore un, l'air prenait déjà l'odeur du sang qui n'avait pas encore coulé. Avançant dans le territoire ennemi, Hengist s'y voyait déjà. Triomphant, avec la tête d'Uther Pendragon, les yeux vides et la bouche close, accrochée au bout de sa lance. Il entendait, par-delà les remparts, le peuple l’acclamant, scandant son nom; les femmes se jetant à ses pieds.
Cédant aux caprices de son imagination, Hengist avançait le torse bombé et le regard fier lorsqu’Uther l'intercepta: "-Halte! Je ne sais pas si l'on peut te considérer comme un ennemi digne de ce nom; ta déloyauté et ton orgueil te perdront. Alors que tu pensais que je périrais au clair de lune, je t'enverrai, quoi qu'il m'en coûte, dans les abîmes sombres de l'enfer où aucune lumière ne perce." Hengist, manquant d'esprit et de noblesse pour répondre à cette attaque, ne s'embarrassa pas de mots: il leva les armes et attaqua. Lorsque le combat commença, la vivacité des coups était égale. Les crissements de l'acier, montrant la volonté de chacun des chevaliers, étaient principalement dûs aux attaques agressives d'Hengist, qu'Uther contrait avec une agilité acquise grâce aux nombreux combats singuliers qu'il avait déjà effectués. Néanmoins, ce dernier fut vite dépassé par les coups d'Hengist sur ses flancs, le plus souvent suivis d'une feinte. Grâce à sa technique, Hengist réussit à blesser Uther au mollet. Voyant dans le regard d'Hengist sa conviction de sortir vainqueur du combat, Uther s'acharna sur lui, parant ses coups et redoublant les siens, il déchira la côte de maille de son adversaire et le blessa au flanc gauche. Il mena le combat à son terme, épuisant le traître qui lui faisait face. Dans un dernier élan de vigueur, Uther manœuvra sa lame d'une telle façon que le tranchant se trouva tout à coup sur sa gorge. Vulnérable et désarmé, le lâche ne s'en sortirait qu'avec la clémence de son bourreau. Mais d''un geste vif, Uther transperça la cage thoracique d'Hengist, lui plantant l'épée dans le cœur jusqu'à ce que l'extrémité de celle-ci touche le sol. "-Toute ta vie tu as vécu comme un traître, tu mourras comme un misérable." Son souffle s'éteignit en même temps que la brise qui courait sur la plaine.Lorsque l'aube se leva, le couperet de la mort était tombé A l'annonce de la nouvelle, les soldats d'Uther poussèrent des cris de joie et retrouvèrent leur courage. Sous ses ordres, ils se lancèrent à l'assaut de la forteresse. Les soldats d'Hengist, dépourvus de leur chef, prirent rapidement la fuite. Et cette défaite porta le coup fatal aux Saxons. C'est ainsi que les Bretons retrouvèrent leur château et la paix sur leurs territoires.
Aventure n°9 : L'adolescence d'Arthur Morgan, Alizée, Léonie. L’adolescence d’Arthur fut paisible chez Antor. Vivant près de la forêt, il avait l’habitude de chasser avec son frère Kay et ne revenait jamais sans gibier. Il savait manier l’arc et la flèche et avait été désigné meilleur chasseur du village suite à un affrontement avec un ours féroce des montagnes qu’il avait terrassé. Il était également très endurant. Tous les matins, il partait de chez lui et traversait une forêt sombre au sol couvert d’une multitude de racines, puis il courait jusqu’à la rivière où il sautait de rocher en rocher pour traverser. Il finissait son parcours en escaladant une haute montagne. Le jour du quinzième anniversaire d'Arthur, lui et son frère Kay décidèrent d'aller chasser, quand ils virent une biche bondir au loin dans la forêt sombre et humide. A ce moment même, une idée illumina l'esprit des deux jeunes hommes. Ils se regardèrent et décidèrent de pourchasser l'animal au plus profond de la forêt. Ils coururent très vite, quand tout à coup, la biche se volatilisa et ils arrivèrent au bord d'un lac. L'atmosphère avait complètement changé. Le ciel s'était éclairci, les oiseaux chantaient et volaient autour d'eux, l'herbe était aussi verte et brillante que l'émeraude et l'eau du lac paraissait transparente et aussi paisible qu'un sage. Arthur aperçut un mouvement sur la surface du lac et vit tout à coup une mystérieuse femme sortir de l'eau. Elle avait les yeux dorés, une belle chevelure brune et un visage d'ange qui interpella notre héros. Il fut séduit et décida de s'en approcher, mais avec une certaine crainte. En effet, de sa jeune expérience, il n'avait jamais rencontré une telle beauté, mais au fond de lui, il se doutait que quelque chose allait se passer. Kay, surpris de la réaction de son frère, se demanda ce qu'il regardait avec insistance. Le jeune homme ne pouvait distinguer ce qu’Arthur avait le pouvoir d'apercevoir. Il trouva donc celui-ci très étrange. Il se mit à lui poser des milliers de questions sans jamais que celui-ci ne daigne lui répondre. Arthur était hypnotisé par cette demoiselle. Il avança et lui demanda : «-Qui es-tu belle inconnue ? -Je suis la Dame du Lac, je viens t'annoncer une grande nouvelle.» Arthur, intrigué, s'approcha lentement. Il était face à cette créature qui lui semblait être une illusion. Il continua à lui poser des questions : «Quelle grande nouvelle viens-tu m'annoncer ?» La Dame du Lac sourit et lui répondit : «-Tu es destiné à accomplir de grandes choses ! -Que pourrais-je accomplir de si grand ?
-C'est à toi de découvrir ce mystérieux secret. -Mais comment pourrais-je le savoir ? -Pour arriver à ce destin, tu devras te surpasser et te soumettre à une épreuve. -Quelle épreuve ? -Je ne peux t'en dire plus, mais il faudra que tu l'achèves pour découvrir le secret qui te prépare à ton avenir. Mais maintenant, je dois partir, le devoir m'attend. -Mais attends, tu ne m'as pas tout dit!» La Dame du Lac disparut dans le fins fond des eaux après ces vagues explications. Quand Arthur revint, Kay le questionna : «Mais que s'est-il passé Arthur?» Arthur, encore abasourdi, ne lui répondit pas. «-Mais dis-moi ce que tu as vu pardi ! -Ne me dis pas que tu ne l'as pas vue? -Mais qui voyons? Et où -La Dame du Lac, elle était juste ici, sur l'eau, je ne rêve pas, tout de même! -Je pense sincèrement que tu deviens complètement fou mon cher frère. Mais pourquoi t'es-tu approché ? -Mais non je ne délire pas! Elle m'a même parlé! Elle m'a annoncé un grand avenir! -Tu commences à me faire peur Arthur... De quoi me parles-tu? -Mais ne me dis pas que tu n'as rien vu ni rien entendu! Si je veux découvrir ce futur, il me faudra accomplir une épreuve. -Je pense franchement que ce n'était qu'une illusion Arthur! Réfléchis, si tu l'avais vue, je l'aurai vue également non? -Tu ne peux pas comprendre alors! Je sais ce que j'ai vu et ce que j'ai entendu tout de même!». Après ce bouleversement, ils se mirent en route pour le village. C'était la première fois qu'ils revenaient sans aucun gibier.
Arthur réfléchit à tout ceci, il lui fallait aller de l'avant. Il ne savait pas où, mais il suivait son instinct. Il s'enfonça, sûr de lui avec son frère Kay, dans les profondeurs de la forêt. Ils arrivèrent devant une très grande tour entourée d’eau. Elle était sombre, recouverte de lierre, mais des jets de lumière en sortaient. Arthur se demandait qui pouvait résider dans un tel lieu, mais, à ce même moment, un magicien un peu fou en sortit. Il s’avança devant Arthur et fit pousser instantanément un mur de ronces derrière lui pour lui bloquer le passage. Arthur lui demanda alors: «-Mais qui êtes-vous? -Je suis le magicien Fourras, le mage de la tour. Pour passer votre chemin, vous devez résoudre mon énigme. -Dépêchez-vous vieux mage, que je puisse continuer ma route. -D’accord. Qu’est-ce qui s’allonge et rétrécit en même temps?» Arthur réfléchit pendant un long moment, et finit par répondre: «-Je pense avoir trouvé la solution de votre énigme. -Quelle est-elle d’après vous ? -Vieux mage, je pense que la réponse est « la vie ». Plus on avance dans le temps, plus on s’approche de la mort. -Félicitations jeune Arthur, vous avez trouvé. Vous pouvez passer, mais prenez garde, le chemin qui vous attend est long et sinueux. Arriver au bout ne sera pas chose facile. Ne prenez rien pour acquis.» Sur ces mots, Arthur regarda le mur de ronce disparaître dans une épaisse brume. Il salua le vieux mage et affronta la brume. La nuit commençait à tomber. Kay proposa à Arthur de chercher un endroit où passer la nuit. Ils aperçurent la montagne décrite par l’illusion du lac. Ils décidèrent de l’escalader, comme à leur habitude. La roche était glissante, et un grognement sourd se faisait entendre. Ils trouvèrent une petite grotte cachée dans cette montagne. Kay partit chercher du bois et de grandes feuilles tandis qu’Arthur allait chasser. Il vit un sanglier qui était blessé et qui ne pouvait être soigné. Il voyait la souffrance que la bête ressentait et décida donc d’abréger ses souffrances. Il tira sur la bête et la mit sur son dos. Il prit quelques fraises des bois qui étaient dans les alentours et retourna à la grotte. Kay pendant ce temps, trouva du bois et de grandes feuilles pour réchauffer l’abri. Ils se retrouvèrent dans la grotte, ils firent un grand feu avec deux pierres trouvées. Kay s’occupait d’accrocher les feuilles devant l’entrée de l’abri, et Arthur faisait des lits avec ces mêmes feuilles. Ils firent rôtir le sanglier et se couchèrent.
Le lendemain matin, ils mangèrent les fruits récoltés la veille, et reprirent leur ascension. Ils escaladèrent encore une demi-journée jusqu'au sommet avec une vue imprenable sur la forêt. Les chemins étant étroits, ils bravèrent plusieurs fois la mort, en plus du froid. La nourriture commençait à manquer et leur force diminuait. Ils arrivèrent enfin au sommet du montage qui était, à leur grande surprise, déserte. Un nid trônait au centre qui contenait deux gros œufs. La faim les prit, et décidèrent de s'en servir comme repas. Ils allumèrent un grand feu à l'aide de pierres trouvées près du nid, puis attendirent que le feu prenne, et laissèrent refroidir les braises pour faire cuire les œufs. Après les avoir retournés plusieurs fois, ils cassèrent la coquille et les dégustèrent. Ils s'installèrent pour la nuit dans le nid de paille où ils avaient trouvé les œufs. Le lendemain, à l'aube, un bruit sourd les réveilla. Ils se levèrent et virent un immense dragon aux écailles couleur de l'enfer, avec des dents aiguisées comme des couteaux, des griffes acérées et un cri dévastateur. Il se posa devant le nid tel un tremblement de terre et battit les membranes de ses ailes avec fureur tel un ouragan. Arthur attrapa de suite son épée et poussa Kay derrière des rochers, à l'abri du dragon. Le dragon cracha des flammes de Satan sur notre héros. Arthur s'élança dans les rochers et le dragon le suivit avec frénésie peu avant de s'encastrer entre deux pierres. Arthur profita de ce moment de faiblesse pour le chevaucher. À ce même moment, le dragon se sortit de ce mauvais pas et s'envola. Le monstre l'emporta avec lui dans les airs et se dirigea vers le village où il mit le cap sur le village brutalement. Arthur, de suite, bondit sur la terre ferme et se dirigea vers la forêt, y entraînant l'animal pour limiter les dégâts. Arthur progressait d'arbre en arbre avec le dragon à ses trousses et ils finirent aux alentours d'un lac. Là, Arthur prit son épée à la main, s'élança et décapita le dragon sous les yeux ébahis des villageois. La Dame du Lac apparut de suite à Arthur et lui annonça: « Tu as relevé le défi, ton avenir ne dépend plus que de toi » Elle s'évapora et Arthur retourna au village où il fut acclamé par les villageois et où il retrouva Kay qui y était revenu seul. Pendant plusieurs mois, on entendit parler des exploits d'Arthur dans tout le royaume.
Aventure n°10 : Les aventures du chevalier Ulfin Agathe, Justine, Florian et Florine Ulfin habite dans les environs de Stonehenge avec Diane, son épouse. Il fait partie des chevaliers de la Table Ronde. Il possède de vastes terres louées à de petits fermiers. Ulfin est grand, vaillant et jouit de l'estime de tous pour sa bravoure et l'aide qu'il apporte à tous ceux qui en ont besoin. Il est issue d'une famille nombreuse et il est le seul parmi ses 8 frères et sœurs à avoir reçu à la naissance n don très rare: celui de se souvenir de tout ce qu'il a pu entendre depuis sa naissance. Ses parents étant d'origine Poliskenne, ils parlaient couramment le Poliskyen, une langue maintenant disparue de toute civilisation. Un jour, Diane s'interrogea sur la provenance de leurs richesses étant donné que ni sa famille ni celle d'Ulfin n'était bien riche et sur les raisons d'une réputation aussi flatteuse. C'est à ce moment-là qu'Ulfin décida de lui conter son incroyable aventure. Il y a une vingtaine d'années, Ulfin partit rendre visite à un de ses fermiers dans la forêt de Brocéliande quand, sous des frondaisons épaisses, il fut intrigué par l'entrée d'une grotte. La grotte paraissait secrète. Il y entra, hésitant, et vit sur le mur d'étranges inscriptions qui lui rappelaient vaguement quelque chose. Soudain, tout s'éclaira. Sans effort, il comprit cette langue qu'il pensait ne pas connaître et fut stupéfait du message qu'il venait de découvrir : il disait que le roi était en danger. Ulfin était alors porteur d'informations de la plus haute importance et devait à tout prix prévenir le roi du danger qui le menaçait. Il ne perdit pas une minute et se lança dans ce périple. La forêt de Brocéliande, malgré tous ceux qui y avaient trépassé, était cependant le plus court chemin pour se rendre au château. Sa bravoure lui permettrait d'y arriver. A l'entrée de la forêt, un pauvre homme vêtu de haillons, le regard rempli de tristesse, mendiait quelques sous. Ulfin, par compassion, lui donna 5 écus. Il se remit en marche quand il entendit l'homme gémir. Il se retourna brusquement et vit un énorme serpent qui étranglait le malheureux. Ulfin se saisit de l'épée qu'il portait à sa ceinture. L'animal n'eut pas le temps de faire un mouvement qu'il eût la tête tranchée d'un coup d'épée. En guise de remerciement, l'homme lui tendit ses 5 écus mais Ulfin les refusa et reprit sa route. La nuit venue il essaya de trouver le sommeil, en vain, d'étranges odeurs l'en empêchaient. Bien vite il commença à manquer d'oxygène et eut la preuve que la légende des plantes vénéneuses n'était pas qu'un mythe. Il se souvint que le héros de ce mythe se sortait de ce mauvais pas en inspirant profondément l'odeur des hydranias. Même s'il n'y croyait pas, c'était son dernier espoir, et il prit donc exemple sur ce héros. Une fois de plus, il s'en sortit indemne, cette fois grâce à ses connaissances. Soulagé, il espère maintenant arriver au château du roi sans encombre. Malheureusement ce ne fut pas si simple : un bruit de sabots lui fit tendre l'oreille étant donné le silence qui régnait depuis des heures dans cette immensité
désertique. Une ombre noire arrivait vers lui d'un pas décidé. Il ne discernait pas s'il s'agissait d'un homme ou d'un cheval. La créature sortit de l'ombre et Ulfin se rendit compte que c'étaient les deux. La chose qu'il redoutait le plus se dressait devant lui : u centaure aux yeux de feux. Celui-ci dégageait une telle force, puissance, brutalité, férocité et une détermination qui pouvait se lire dans ses yeux. En une fraction de seconde le centaure fondit sur lui. Ulfin eut à peine le temps de brandir son épée que le centaure en sortit une trois fois plus imposante. La victoire de la bête était gagnée d'avance. Mais la stratégie fut plus payante que la force. Le centaure essaya instinctivement de tuer Ulfin mais il ne fut pas aussi rapide que son adversaire. Ulfin saisit son épée et trancha sa patte gauche. La bête fut ainsi déstabilisée et s'effondra sur le sol, incapable de bouger. Le chevalier lui laissa la vie sauve, il avait tout de même affaire à un être humain. Encore bouleversé par cette mésaventure, il atteint le château dans les plus brefs délais. Le château était surveillé pr de multiples gardes mais son entrée fut facile puisqu'il faisait partie des chevaliers de la Table Ronde et se rendait au château à chaque réunion mensuelle. Il alla trouver le roi et lui confia ce message. A peine eut-il le temps de lui exposer les faits que tout de suite le roi s'exclama : -« Par tous les Dieux, Balthazar mon neveu, qui cherche à me tuer ? Que de sottises... ! Te rends-tu compte de tes accusations ? Sir, je crains malheureusement que cela soit la vérité, même si cela peut vous paraître insensé. Votre neveu est l'héritier, puisque vous n'êtes pas père et il semble vouloir s'emparer du trône plus tôt que prévu. Mais j'ai toujours tout fait pour mon neveu, je l'ai élevé comme mon propre fils ! Ulfin, je n'ai aucune preuve de ce que tu avances. Au contraire, je sais également que ce soit votre neveu vous a invité à dîner, cela ne vous a-t-il pas paru bizarre ? Il profitera de ce tête à tête pour vous empoisonner... » Le roi Arthur se rappela qu'effectivement il avait reçu une invitation à dîner, et que cela lui avait paru bizarre puisqu'il n'y avait aucune raison ni aucun événement à célébrer. Arthur commençait à envisager avec angoisse ce que disait Ulfin. Se disant qu'il n'avait rien à perdre, il fit surveiller le repas par ses gardes, Ulfin était de la partie. Le repas se passait normalement jusqu'à ce que Balthazar serve un verre de vin au roi. Le roi, suspicieux, lui ordonna de boire celui-ci. Balthazar, étonné, refusa tout net. La prédiction se confirmait. Les gardes arrêtèrent Balthazar, le conduisirent en prison, et le roi fut sauvé. On avait fait tester quelques gouttes de ce vin à une souris. Celle-ci était à l'agonie quelques minutes plus tard. Le roi était attristé de la conduite de son neveu mais il était surtout très reconnaissant envers Ulfin. Il regrettait d'avoir douté de lui. Pour le remercier de
son courage et de son acte héroïque, il le couvrit d'or et organisa un buffet en son honneur. Ulfin était désormais connu de tous pour sa bravoure et sa générosité.
Aventure n°11 : Comment Lancelot adolescent prouva sa valeur Solène, Louise, Morgane Un vieil homme, Henri, avait besoin d'un écuyer et en recherchait un activement depuis quelques temps. Il possédait un riche royaume avec un château, deux lacs et de vastes terres fertiles.
Lancelot, jeune garçon de quinze ans, blond aux yeux verts comme des émeraudes scintillantes, habitait dans le château de la Dame du lac. Il entendit parler de cette place d'écuyer qui le mènerait à coup sûr vers son rêve d'exploits chevaleresques. Il se mit alors en route pour rencontrer le seigneur. Hélas, pendant ce temps, le seigneur se faisait dépouiller de son royaume par le Chevalier Maléfique. C'était un homme grand et fort, toujours vêtu d'une cape sombre, qui montait un grand cheval noir. Il voulait posséder le plus de terres possibles dans tout le pays, et il était toujours accompagné de son fidèle serviteur. Dans ses combats précédents, après avoir fait sauter le heaume de ses adversaires, il les mordait au cou pour les tuer, tel un vampire. Ainsi, il pouvait récupérer leur royaume.
Le Chevalier Maléfique arriva dans le royaume d'Henri. Il décida que pour un tel vieillard, son serviteur pouvait bien le remplacer. Il l'envoya enlever Henri. Le serviteur provoqua ensuite le vieillard en duel. Désavantagé par son âge, celui-ci faiblit et fut vaincu. Il fut obligé de céder ses terres en échange de sa survie. Plus tard, Lancelot arriva au château et s'avança vers le seigneur, très abattu de ce qui venait de se passer. Il lui expliqua sa mésaventure et la perte soudaine de son royaume. Sans plus attendre, Lancelot décida d'aider ce pauvre homme à récupérer ce qui lui appartenait et de tuer le mystérieux Chevalier. Ce dernier se porta à la rencontre de Lancelot accompagné de son valet, la nouvelle ayant vite atteint ses oreilles. Le chevalier, ne voulant pas se fatiguer avec un gringalet, envoya son valet combattre à sa place. Lancelot n'en fit qu'une bouchée. Le Chevalier Maléfique était contrarié à l'idée de le combattre. Il ne s'attendait pas à pareille prouesse venant d'un si jeune chevalier. Il alla à son tour le provoquer en combat singulier, afin de venger son fidèle valet. Il arriva face à lui et le regarda droit dans les yeux. Le jeune chevalier lui tint tête. Il assena le premier coup, au niveau du genou. Le sang coulait. Il s'en suivit des scènes violentes dans lesquelles Lancelot assénait moult coups d'épée à son adversaire. Soudain, le jeune homme détacha le heaume du chevalier d'un coup puissant. Celui-ci essaya de le mordre dans le cou comme il l'avait fait lors de ses précédents duels. Il n'y arriva pas... Lancelot continuait à se battre et esquivait
tous les coups de son adversaire. Tout à coup, il le frappa de son épée dans le ventre ce qui détacha l'armure du Chevalier Maléfique. Lancelot, épuisé au bout de trois heures de combat intense, finit par lui asséner un coup fatal dans l'aine avant de l'achever par un coup de poing violent sous le menton. Il réussit ainsi à abattre son adversaire dans la douleur, le sang et la souffrance tant physique que morale. Après quelques heures de repos bien méritées, il alla voir le seigneur pour lui annoncer cette bonne nouvelle. Il arriva, triomphant, devant ce dernier et l'informa qu'il pouvait enfin retourner dans son royaume. Le seigneur, ne voyant pas comment remercier Lancelot, lui proposa alors d'hériter de ses terres à sa mort, sachant que sa fin était proche. Lancelot, gêné, refusa la proposition. Il avait simplement voulu rendre service à ce vieux seigneur.
Lancelot expliqua alors qu'il désirait plutôt vivre d'autres aventures comme celleci et devenir un véritable chevalier errant.
Atelier d'écriture autour de la légende arthurienne dans le cadre de la manifestation : « A la croisée des arts : Saint-Omer-Thérouanne au Moyen Age » Partenariat : Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, UPA, Lycée Ribot. Intervenants : Mme Olivier, professeur à l'IUFM d’Arras. Mme Dubuis, professeur de lettres au Lycée Ribot de Saint-Omer. L’équipe de la section adulte de la bibliothèque de Saint-Omer
Plus d’informations sur le site de la Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer . Ne manquez aucune de nos animations, conférences, Expositions en nous suivant sur notre page Facebook