A chacun sa lecture

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E R U T C E L A S N A CHACU é n n o i t c e l é s a e d n o c e s e » d e l e b v a è s l s é a c n i n o ç Chaque r a g e L « n a m o r u d t i a . x i o h c un extr n o s é i f i t s u j t e


« Au bureau de tabac, il demande un carnet de timbre. Il aimerait ajouter « Et que ça saute », mais il n'ose pas. Il paie, met les timbres dans la poche de son blouson et remonte sur son vélo. À quelques mètres devant lui, une femme traverse. Elle a un peu plus de soixante-dix ans, elle est en train de faire ses courses. Henri ne freine pas. Il ne cherche pas non plus à l'éviter. Il la percute. Elle tombe. Il ne s'arrête pas. » p. 121

ddaammee le il le ie il v ie e v n e u n rreennvveerrsseerr u i r i n r e n H e ir H o ititddûû ir v a o r e v u a d r a e u é d il a u , é t il q u n , o t q e h n o c eej’j’aai iééttéé ch NNoorrmmaalelemme u . q it u . a e q f it c oosseeddee r e a fa h a c l r c a p ’i h a l u e c it p ’i q u a u e r it e q lq t u a c x e r e lq t e à u c x e t q it qu ce t e ionn à J’a J’ai icchhooisisi i ce rouulelerrssaannssfafairireeaattteennttio mee, ,rreeggaarrddeerrssi ieelllleeaavvaait à ro da m eettccoonnttininuueerr à u’il laarreennvveerrsséélalavvieieilillele da rréélilieenn u A u A rèssqqu’i ss’a’arrrêêtteerraapprè l’ammbbuulalannccee. . elerr l’a ccaasssééeettaappppele


« Joseph regarde la porte et attend que sa mère apparaisse. Comme elle n'apparaît pas, il va voir à quatre pattes si elle est derrière. Il y a un couloir. Les doigts de Joseph sont si petits qu'ils pourraient presque se coincer dans les interstices du parquet. Il essaie d'attraper les yeux sombres dans les dessins du bois, mais ils se dérobent. Il avance silencieusement jusqu'à l'escalier, il lui semble entendre la voix de sa mère, en bas. Joseph pose une main sur la première marche, et c'est en voulant poser la deuxième qu'il perd l'équilibre. Il bascule, la tête en avant, et puis il roule, bong, bong, bong, bong, jusqu'en bas. Cet escalier est interminable. C'est aussi ce que pensent les adultes qui viennent de comprendre d'où vient ce bruit et savent, tout en se précipitant, qu'ils arrivent trop tard. »

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« Une nuit d'hiver, Henri se perd dans son quartier qu’il ne connaît pas encore très bien. Il a dans la poche de son blouson un plan qui doit le conduire de l'arrêt d'autobus du foyer. Henri n'a aucun problème avec la gauche et la droite mais il ne sait pas lire un plan…À 21 heures, un éducateur part à sa recherche en voiture. À 22 h 30, ne l'ayant pas trouvé, il appelle la gendarmerie. Un peu avant minuit, Henri est aperçu par deux gendarmes, immobile sous un réverbère, son plan à la main. Il va bien, peutêtre a-t-il eu un peu froid aux mains car il ne porte jamais de gants. Il replie son plan avant de monter dans la voiture. -J'avais presque trouvé, dit-il d'un ton rassurant aux gendarmes. » P.108

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« Dialogue entre Henri et nous. NOUS : Henri, qu'est-ce que tu voudrais faire cet après-midi ? HENRI : Si on allait au cinéma ? Qu-qu-qu-qu'en penses-tu ? NOUS: Oui... Si on allait plutôt faire des courses aux Nouvelles Galeries ? En fait on a des courses à faire. HENRI (sombre) : Pourquoi pas ? NOUS : Tu te souviens, la dernière fois que nous y sommes allés, on a vu l'automate... tu sais, le lutin géant. HENRI : Ah oui! NOUS : On pourrait retourner le voir. HENRI : Si tu veux... NOUS : Et tu te souviens, quand on a perdu un paquet en bas de l'escalator ? Et qu'on a essayé de descendre l'escalator qui montait pour le récupérer ? HENRI: Ah oui! NOUS : C'était drôle, non ? HENRI (s'esclaffant) : Ah oui, c'était très drôle! NOUS: Bon, alors ça te va, qu'on aille là-bas, cet après-midi ? HENRI: Oui, oui. NOUS : Ça te fait plaisir ? HENRI: Oui, Oui. Si tu veux, je t'aiderai à porter les paquets, comme ça, t-t-t-tu n'en perdras pas dans l'escalator. (Rires.) NOUS : Très bien. »

p.117- 118

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« À l'instant où il entre en piste, un silence absolu se fait sous le chapiteau. Certains spectateurs ont fait des centaines de kilomètres pour venir le voir. Une onde électrique relie chacun d'entre eux à cette petite silhouette aux gestes si précis qu'ils remplissent tout l'espace. C'est la deuxième fois que Buster Keaton est la vedette du cirque Medrano, à Paris. Il recréée le numéro qu'il avait inventé pour Le Figurant, l'une des toutes dernières fois où on le laissa être drôle au cinéma. Pendant dix minutes, il essaie en vain d'installer sur un lit une femme ivre morte. Elle est aussi lourde qu'un cadavre, aussi désarticulée qu'un pantin. Il n'arrive jamais à la soulever en entier. Après maintes tentatives pour la prendre dans ses bras, il lui vient une idée. Il l'allonge sur le côté et lui donne la forme d'une chaise, le dos bien droit, les jambes en équerre. Puis il couche une chaise par terre et la place exactement derrière elle. Prestement, un peu comme on retourne une crêpe, il fait faire un quart de tour à la chaise pour installer la femme dessus. Il ne lui reste plus qu'à remettre doucement la chaise sur ses pieds et à prendre dans ses bras le corps endormi, juste avant qu'il ne s'effondre de nouveau. En coulisses, chaque soir, les clowns suivent chacun de ses mouvements. Ils l'observent avec tant d'attention qu'ils ne peuvent s'empêcher d'imiter ses attitudes. Une sorte de pur ravissement les saisit. Ils voudraient que ça ne s'arrête jamais. C'est ce même ravissement qu'éprouveront, quelques années plus tard, les techniciens des Feux de la rampe lorsque Keaton fera une stupéfiante improvisation dans le rôle du pianiste perdu mais stoïque. On raconte que Chaplin en coupa les meilleurs moments. » p.148

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« Joseph regarde la porte et attend que sa mère apparaisse. Comme elle n'apparaît pas, il va voir à quatre pattes si elle est derrière. Il y a un couloir. Les doigts de Joseph sont si petits qu'ils pourraient presque se coincer dans les interstices du parquet. Il essaie d'attraper les yeux sombres dans les dessins du bois, mais ils se dérobent. Il avance silencieusement jusqu'à l'escalier, il lui semble entendre la voix de sa mère, en bas. Joseph pose une main sur la première marche, et c'est en voulant poser la deuxième qu'il perd l'équilibre. Il bascule, la tête en avant, et puis il roule, bong, bong, bong, bong, jusqu'en bas. Cet escalier est interminable. C'est aussi ce que pensent les adultes qui viennent de comprendre d'où vient ce bruit et savent, tout en se précipitant, qu'ils arrivent trop tard. »

p. 45-46

oommmmee c e c m e m m o h m o n h u t n aauussoommmmeennt u e. .IlIl r te r n nnppèèrre te o o n s m o c o e s e m ir v c e a e fa ir v s t a e fa u é s e t n e p u r é e u te p tourn UUnneecchhuute fafairireeddeessto a é a c n é rrilileesstt e c a n c m e a m lu c m o p c m lu ’a o p a c m Il ’a a . re m n Il . ture ton terrKKeeaato BBuusste sstytyleledd’é’éccriritu e L . e L re . b re lè b é c lè eettoouuvvraraggee é e c c m e re c m li m o re ié h m li c o n é ié h r u c p n é u p r u n a p e eessttddeevvenu ccoonnqquuisis, ,j’j’aai i ap ’a m ’a n m a n m a ro tonn. . m KKeeaato e ro r C . e te r C s le . u te ib s B le s u s s ib e B e s c ll s c e e e a t c ll trtrèèss ac ssddeecchhoosseess te in le in p le ir p r v ir u r o v c u é o qquui imm’a’afafaititddéc M aaxxim imeeM .. M e r v M li re v e li c e é c im é a i im J’J’aai a


« Je cours me mettre devant le grand miroir de la salle de bains pour vérifier la ressemblance. Le regard n'est pas assez intense, pas assez déterminé. J'y suis presque... ça y est, je lui ressemble. Un soir où ma mère est près de moi devant le miroir, je lui demande : - À qui je ressemble ? Elle ne voit pas. J'insiste : - J'imite quelqu'un. C'est facile, regarde. Elle ne voit toujours pas, comme c'est étrange. La ressemblance est pourtant criante. - Tu ne trouves pas que je ressemble à Henri ?» p.15-16

t drôle. e é g t cela a e im le c z n e s o s n a itant so le trouve im je le , il f e g e a it s t s é ce pa de la pe e im n a è n c s ie b la i t a J’ léger. emen t it e a f x r u a e p r e u lutôt he p e On s’imagin r v li u d urire. assages p ls u touche. e s e s m e m’a fait so i d u n Chloé q u e l’ s t s s e r ’e d c n e e u t certaine e Je trouve q n u e g a s ce pas Il y a dans


« Parfois le public court lui aussi certains risques. Un soir, deux spectateurs osent se moquer à voix haute du solo de saxophone de Myra. Joe voit rouge, ses mains cherchent un projectile, trouvent Buster. Il saisit fermement la poignée de valise sous la veste de son fils, et le lance de toutes ses forces sur les deux perturbateurs. Ce sont les pieds de Buster qui arrivent d'abord. Ils brisent trois côtes chez l'un, deux dents chez l'autre. L'honneur de Myra est vengé. » P.53

a famille m s n a d s e ir to is nté de telles h o c ra t n e v u o s On m’a et extrait. c i is o h phrase. c i re a j’ iè n e r u e q d a ç la r lu u et c’est po ts quand j’ai la c é x u a ri i a j’ et délicieux. Il m’a fait sourire r u o m u h n u c e age av Sasha. Elle finit cette p


« - Les enfants comme ça, on ne devrait pas les laisser vivre, tu ne trouves pas ? »

P.88

Cette phrase m'insupporte : comment peut-on dire qu'un enfant ne devrait pas être en vie, personne n'a le droit de dire si telle ou telle personne à le droit de vivre ou pas, cet enfant n'a rien demandé à la vie...Cette phrase est vraiment horrible !!! Celia


« Cette attente-là, François et moi la partageons maintenant avec Henri, et nous haïssons le samedi après-midi. Nous sommes assis tous les trois à l'arrière de la voiture. Nous ne parlons pas. Nous n'essayons même pas de faire un jeu. Chacun suit mentalement le trajet des gouttes de sueur qui lui dégoulinent jusqu'en bas du dos. De temps en temps, nous regardons nos montres et nous n'en croyons pas nos yeux. Un marchand de boissons est installé une trentaine de mètres plus haut, sur l'avenue. Il vend des Pepsi et des Mirinda, le Mirinda est une sorte de Fanta d'une teinte plus acidulée. » p. 28-29

d et avoir u a h c ir o v a it a v e l point Henri d e u q à e in g a im re pour j’ u r it a o c v it la a e tr x d e ir t e rt c J’ai choisi qu’il pourrait so rs lo A ême parfois . é m it rm a v fe e n d e il e r tr e ll ’ê a d la sensation se retient d’y ri n e H , à quand si r p e se P n e n p u it u o fa e ’a c m la vienne. Cela re chercher une g re è p n so e u q re avant passé… le s n attendre des heu a d é iv rr Lucas a jà é d st ’e m la e c r j’était petit ca


« Dans le silence de la cuisine, ma grand-mère dit : - Les enfants comme ça, on ne devrait pas les laisser vivre, tu ne trouves pas ? Henri n'a rien entendu. Ou s'il a entendu, il n'a pas saisi que cette phrase parlait de lui. Il ne comprend pas pourquoi je me lève soudain en renversant mon tabouret, pourquoi je fais claquer la carafe d’eau sur la table, pourquoi je jette une assiette dans l'évier. » p. 88

la défense de d n re p is ço n ra F et sans pitié. te n a h c é m i ic compte. ît s a ra p a p d p n a re re n è e s’ -m e d La gran e ce dernier n u q it sa mour et au a il r i s a p e m se ê is g m a ri ri n n e e son frère H ue le frère d’H q st e c’ , e u m é p ou nd mère. ra g la e d e s ti Ce qui m’a beauc ê b Raphaëlle ant la ç n o n é d , é it rn te nom de leur fra


Buster voit sa mère jouer du saxophone, son père faire des acrobaties très drôles avec une table, et il n'a qu'une envie : s'amuser avec eux. Régulièrement, il fait irruption sur scène en pleine représentation et ses parents sont obligés d'interrompre le spectacle pour le ramener en coulisses. » «

Buster t, ti e p t u to jà é d écouvrir que d it fa s u o n l ’i u ble déjà q m e se rc a ie p o e v g a a S . ss c a li p b J’ai choisi ce face à un pu e tr ê si s u a ilu it voudra aime la scène et Eluste s’amuser. e d ra se ie v a S . e toute tracé


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