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est né de plusieurs constats. Au milieu de tout ça, une question qu’on s’est souvent posée : pourquoi la presse féminine s’entête à ne parler que de filles, de leur vie, leur oeuvre, leur tour de hanches et leurs cheveux ? Et si c’était possible de réunir en un seul magazine du sociétal, du bordelais et du féminin ? Bibiche a voulu tenter le coup.
Vous ne savez pas encore ce que vous trouverez dans ce magazine. Nous, on peut déjà vous dire ce que vous n’y trouverez pas : _des it-girls, des it-bags, des it-saucisses de Toulouse ; _des idées beauté vous poussant à acheter le dernier mascara aux extraits de caviar qui vous coûtera l’équivalent du PNB Ouzbek ; _des recettes de salades aux graines de curcuma à ingurgiter en intraveineuse ; _des conseils shopping où le moindre top vous fait hypothéquer la maison que vous n’avez pas ; _des avis de célibataire pour vous apprendre à gérer votre couple ; _et bien d’autres sujets de fond, ou comment coordonner son gloss à son épilateur électrique.
En revanche, et c’est une promesse que nous vous faisons, vous pourrez y trouver les bons plans bordelais et alentour, du son qui fait du bien, des portraits de gens qui se bougent et des regards sur la ville et son Histoire. Mais aussi nos coups de coeur locaux, des analyses pointues sur des sujets ovales, de la blagounette, des sujets de fond et de surface... avec un ton différent, divergent et dissipé : ça, on y tient. Vous faire sourire, vous émouvoir, vous interloquer et vous en apprendre un peu plus sur Bordeaux, la ville chère à nos coeurs, c’est l’objectif que l’on s’est fixé. Et c’est déjà pas mal. Alors, pari tenu ? A vous de nous le dire.
Très bonne lecture chers Bibichons. Et bienvenue, vous êtes ici chez vous
Célia et Marine 3
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Sous les pavés
Rue du Palais Gallien : la SPB, Société Protectrice des Bidets, s’insurge. Pour adopter Jean Bidet, rendez-vous sur www.jadopteunbidet.fr
L’e-c@r, premier car interurbain français à Haute Qualité de Service. Objectif : réduire l’empreinte environnementale, améliorer le confort des voyageurs et la qualité des services à bord. Quatorze véhicules assurent la liaison Bordeaux-Lège-Cap Ferret depuis le 1er janvier, dix autres d’ici l’été sur Bordeaux-Langon. Tarif unique : 2,50€. Pour en savoir plus : transgironde.gironde.fr Rue Fernand Philippart (et partout dans Bordeaux) : au cas où le message ne soit pas assez subliminal, ramassez les pêches immondes de vos amis à quatre pattes. En vous remerciant.
Rue du Loup : la glycine du bâtiment des archives municipales de Bordeaux est le lauréat aquitain du concours de l’arbre de l’année. Votez pour lui sur www.arbredelannee.com.
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Sous les pavés
Rue des Remparts : une bien jolie biche trône en vitrine du Bois Dormant, non moins jolie boutique de bijoux déclinés autour des contes de fées. Allez-y de notre part, Jessica vous y accueillera avec toute la grâce et la gentillesse qui la caractérisent.
Rue Arnaud Miqueu : brûler les Chappy, nouveau mode de protestation du Bordelais pas content.
Quai de Queyries : 32 bouées ont été installées le long des bords de Garonne. Évitez quand même de vous jeter à l’eau, Pamela Anderson n’est plus toute jeune.
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La bibiche AOC
Catégoriser Béatrice Aspart relève de l’impossible tant cette héroïne des temps modernes a toujours joué ses cartes selon ses propres règles. Concernée, sensible, libre, attentionnée, généreuse, la fondatrice du Garage Moderne et du Bar de la Marine à Bordeaux a plus d’un tour dans son sac, et encore aujourd’hui. Portrait d’une battante au grand cœur, jamais à court d’idée et à la langue bien pendue ! « On va tous mourir un jour. Et entre temps, il faut bien faire quelque chose. Surtout s’il nous reste la mémoire pour l’éternité, on n‘a pas intérêt à s’emmerder ! » Le ton est posé. Quand Béatrice s’exprime, on a souvent l’impression qu’elle a tout compris. Cette femme vise juste et pertinent, à chaque fois. Il faut dire que son parcours parle pour elle et qu’on aimerait bien, chacune, à son âge en avoir autant dans les valises et dans le cœur.
Béatrice a arpenté les bancs de la fac de Toulouse pendant plus de cinq ans, accompagnée de son chien. Après son master de psycho, elle a poursuivi par trois-quatre mois en Histoire de l’art. Quand on lui a demandé de ne plus amener son chien en cours, elle a décidé de ne plus y aller non plus. Beatrice ne se pose pas de questions, elle vit. Bercée par ce qui lui arrive, tachant de toujours rebondir, et avide de nouvelles rencontres « Il n’y a pas de projets. A un moment, les
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choses se passent. Celles qui me sont arrivées m’ont menée là où je suis », guidée par l’affect, et la confiance : « Je crois beaucoup aux rencontres, à la magie de la vie qu’on perd parfois. Il faut faire confiance, au départ. ». Après des années entre Toulouse et Bordeaux, où elle a monté une maison d’édition, travaillé dans l’insertion professionnelle des jeunes, s’est découvert des talents de visiteuse médicale, Béatrice est revenue à Bordeaux à 33 ans.
La bibiche AOC
Pour de bon cette fois, avec cette envie de créer une galerie d’art qui lui tenait toujours au corps. Il lui faudra pourtant attendre quinze ans avant de se lancer dans SA grande aventure.
Trouver les personnes qui nous déterminent
En 2000 Béatrice, accompagnée de Véronique Goglin et Boufeldja Labri, ses deux acolytes, crée Le Garage Moderne, lieux connus et appréciés des Bordelais : « J’allais dans un garage de ce type-là, à Toulouse. Un lieu avec des outils qui proposait une aide de professionnels pour réparer sa voiture, mais il n’y avait rien à y faire et je me faisais royalement tartir. » Quand le projet du Garage Moderne est né, Béatrice et Boufeldja savaient déjà quoi faire de cet endroit « Je voulais un truc original, avec des coins où on puisse s’asseoir, qu’il y ait des choses à regarder, des rencontres à faire, un lieu ouvert à tout le monde. » Au-delà du garage, les 2200 mètre carré d’espace s’habillent des toiles de Véronique. Régulièrement, ils accueillent des projets culturels (concerts, expos, pièces de théâtre). « Tout est parti à chaque fois d’une proposition qu’on nous a faite. La première des choses c’est comment apprendre à dire oui ! » Le Garage Moderne aujourd’hui c’est 25 salariés, dont 11 en contrats de droit commun (CDI) et les autres en contrats aidés et aides à l’insertion, évidemment. Et la petite cerise sur le gâteau : une formation qualifiante de mécanicien ouverte en 2012, qui
accueille 11 stagiaires pour un an. Quand Béatrice s’engage c’est à sa manière, avec ses valeurs de générosité, de solidarité et d’entraide, en maîtres-mots, chevillées au corps.
Une parenthèse hors du temps
Le dernier né de l’univers de Béatrice et Boufeldja, c’est le Bar de la Marine, un bistrot ouvert en 2011, situé tout près du Garage Moderne. « On a voulu recréer un lieu hors du temps, montrer des choses de la vie de tous les jours, quelque chose de plus léger que le Garage. » Un restaurant ouvert le midi, décoré avec des objets de récup’, qui sert des produits locaux et bio, à des tarifs plus qu’abordables, c’est ce qu’a voulu Béatrice pour ce bistrot. « Avec le Bar de la Marine, j’ai eu l’impression d’une transmission », une notion fondamentale pour Béatrice « J’aime ce que j’ai fait, et j’ai envie que ça continue, mais on est pas immortels. Ce qu’on a fait, il faut savoir le transmettre pour la paix de l’esprit.» Entre les deux, Béatrice jongle. « Je suis à la fois la chef du bar et du Garage. Mes journées c’est beaucoup de téléphone. J’essaie de faire bien dans les deux même si ce ne sont pas les mêmes ambiances. L’essentiel c’est que quand les gens viennent, ils sentent la même générosité.» Pari gagné Béatrice, assurément.
Qu’est ce qu’on peut faire pour passer un bon moment dans le monde ?
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Et pour la suite ?
« Ce qui me plairait, c’est de faire un truc dans le Lot-et-Garonne. Accueillir les gens dans des roulottes avec des jolies couleurs, le seau et la casserole pour se laver : une échappée hors du temps.» Très bien, autre chose ? « Et m’occuper d’élever des animaux. Il y a plein de gens bien et d’animaux très cons. Et alors ? »
Et ailleurs
Et non, l’auto-stop n’est pas réservé à un groupe d’étudiants qui rentrent éméchés du Monseigneur, ou aux baroudeurs du dimanche qui partent en trek à Bugarach. A Floirac, vous pouvez lever votre pouce : de ce petit geste tout bête, vous en ferez un autre pour la Terre, qui vous le rendra bien. Initié par la mission Agenda 21 de la Ville de Floirac, l’écostop, comme toutes les bonnes idées, s’organise simplement : le concept est d’identifier les propriétaires de véhicules qui souhaitent participer à ce système de covoiturage, les passagers volontaires, et de matérialiser des points de rassemblement. Ensuite, la mise en relation du conducteur et du passager se fait de façon spontanée. A Floirac, les déplacements entre la plaine et le coteau ne sont visiblement pas très «flex» : le maillage routier y est faible et l’avenue François Mitterand (le principal axe de circulation) est peu habité donc peu desservi par les transports en commun. A pied ou à vélo, pas vraiment l’idéal non plus : la pente découragerait les plus fanas de la pédale, et l’avenue longue comme un jour sans Oreo n’invite que peu à la marche à pied. L’écostop tombe à pic : en plus de favoriser le lien social, il fait du bien à la planète en limitant les émissions de gaz à effet de serre. Vous vivez ou travaillez sur la commune de Floirac : vous pouvez bénéficier de l’écostop. Plusieurs documents sont à fournir au moment de l’inscription, où l’on vous remettra un kit écostop (autocollant pour le véhicule, brassard pour les passagers,...). Renseignement : 05 57 80 33 93 www.ville-floirac33.fr/Agenda-21
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Photo : Meliha Gojak
Et ailleurs
Photo : zhekos
Il fait bon vivre à Bordeaux et alentour, on ne vous l’apprendra pas.
Pour mettre en avant les saveurs et les métiers de Gironde, la Chambre des métiers et de l’artisanat vous invite à tracer le long de la « Route des savoir-faire et du patrimoine artisanal ». Partez à la rencontre d’artistes passionnés et passionnants, et découvrez des créations uniques et des produits typiques du coin. Pour les gourmets, les fins limiers du gosier, les friands des joies papillaires, la route des Artisans Gourmands vous embarque à Labrède pour tremper votre doigt dans un pot de confiture, sur le Bassin d’Arcachon pour vous lécher la moustache de chocolat, ou encore dans l’Entre-deux-Mers pour siroter une bière rousse artisanale. Sur la route des Artisans Patrimoine, les métiers et les savoir-faire sont à l’honneur : le long du chemin, partez faire la connaissance d’un artisan bijoutier à Sainte-Foyla-Grande, d’un ébéniste à Libourne, d’un restaurateur de billards anciens à Gauriaguet ou encore d’une clinique spécialisée dans la restauration des jouets et poupées. www.savoirfaire-gironde.fr
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Ça daille gavé
Depuis 2008, les Chinois ont débarqué (les Anglais étaient déjà là, ils n’ont donc pas pu débarquer ensemble) dans les vignes du Bordelais. Un phénomène qui semble bénéfique autant qu’il inquiète. Si tu as déjà voyagé dans un endroit où le chaland ne baragouine pas un mot de ta langue et où tu te débats avec tes « Where is Bryan? » et « Te quiero mucho », tu as dû vivre ce moment où on te demande d’où tu viens. « Me? Bordeaux! ». Là, le visage de ton interlocuteur s’illumine. « Bowdow? Aahh... Wiiine... » Devant ce regard ennamouré, tu te sens pousser des plumes et t’as envie
de chanter « Cocorico ». Sauf que depuis peu, t’as l’impression que ton coq a les yeux qui se brident. Bordeaux et la Chine vivent une histoire d’amour viticole et de plus en plus de propriétés hissent le pavillon chinois. Mais relativisons. Le vignoble bordelais c’est plus de 7000 propriétés. Les Chinois, eux, ont fait leur première aquisition en 2008 et possèdent aujourd’hui
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Ça daille gavé
une trentaine de châteaux. Anecdotique en somme. Sauf qu’il existe une forme de racisme envers les Chinois. La Chine, c’est une culture aux antipodes de la tienne, une masse de gens vertigineuse et le pays number ouane de la contrefaçon. Mixe tout ça avec la nouveauté du phénomène et, si t’es pas dans le commerce, le Chinois sans scrupule et assoiffé de sang te fait claquer des dents.T’as peur d’être envahi, de perdre ton identité. Alors quand on s’attaque au fleuron du Bordelais, tu trouve que ça sent le canard laqué cramé chez toi. Mais évitons de cracher tout de suite dans la soupe de raviolis aux crevettes.
photos : Pierre Rebaud
D’après Karin Maxwell,
de l’agence immobilière Maxwell-Storrie-Baynes, spécialisée notamment dans la transaction de châteaux viticoles, « ce n’est qu’une vague. Bordeaux a toujours été un terrain d’investissements étrangers. Ces achats sont de nouveaux marchés à un moment où le vin est en crise. Les Chinois adorent la France et veulent développer le tourisme autour du vin, ce qui permettra à Bordeaux de traverser la crise en douceur. » Un point de vue en partie partagé par Pierre Rebaud, responsable marketing et commercial du château Gaby (Canon-Fronsac), propriété qui appartient à un Canadien. « L’investissement étranger est bénéfique. Un château est une machine de guerre qui coûte très cher. Ces acheteurs, millionnaires, permettent de rénover pour continuer à produire des vins de qualité et d’entretenir la propriété. Sans investisseurs étrangers, Gaby n’aurait pas cette allure. » Le must, c’est que la plupart du temps, l’équipe technique ne bouge pas : Michel sait quand vendanger quelle parcelle, René est un as de la vinification, Josette connaît tous les bisbilles administratifs. De plus, les Chinois achètent souvent des propriétés en difficulté, des noms qui ne sont pas mondialement réputés mais qui ressemblent à quelque chose so chic : Chenu-Lafitte, Latour-Laguens, Richelieu, etc.
Génial, non? Tout bénef !
Pierre Rebaud apporte malgré tout un bémol : « Les notions de protectionnisme et de terroir sont inconnues des Chinois. Le monde du vin est très surveillé en France, il y a des règles, des lois. Les Chinois sont tout à fait capables de les transgresser... même involontairement.» D’autres craintes? Oui, celle de voir l’intégralité de la production d’un château partir dans l’Empire du Milieu. « En principe, les marchés existants sont maintenus, ce sont les invendus qui partent en Chine », explique Karin Maxwell. « Ca dépend, répond Pierre Rebaud. Il y a une propriété, en Fronsac, qui n’a pas sorti une bouteille du chai depuis trois ans. Tout est parti en Chine. » Est-ce que les Chinois pourraient s’approprier le savoirfaire français pour développer la filière dans leur pays, entraînant une rude concurrence? « Cela fait des années que des Français sont partis apporter leur savoir-faire en Chine. Mais les pierres restent en France et le terroir bordelais restera le terroir bordelais. On ne peut pas réimplanter n’importe quoi n’importe où », rassure Karin Maxwell. Ouf, ce n’est donc pas demain qu’il y aura la statue de Mao place Pey-Berland. Mais bientôt, ce sera peut-être les Brésiliens ou les Indiens qui voudront s’offrir leur nom sur une étiquette. On s’donne rendez-vous dans 10 ans ?
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Marine à testé
Récemment, j’ai lu sur le réseau social de l’oiseau : « Le rugby féminin existe, ça s’appelle les soldes. » J’ai ricané. C’est misogyne, bas de front et absolument réducteur, mais pas complètement faux. Il faut dire que j’étais pas étouffée par la fierté quand j’ai beuglé « JE PRRREEENDS ! » au milieu de onze autres nanas, qui voulaient le même cardigan que moi, la semaine d’avant. Et même si on n’en était pas au point d’inventer le rugby féminin à XII, il y a eu quelques… moments d’émotion.
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Marine Ă testĂŠ
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Million dollar Bibiche
« Des nouvelles de Marie ? Elle vient de rentrer chez « Parce que je le vaux bien ». Et Max, lui, a monté sa boîte de com’ en 2011. Il a un succès incroyable… Moi, en ce moment ? Non je ne grince pas des dents, j’ai l’émail fragile avec le vent ! » Pour ces problèmes de dentition en particulier et vos ambitions en général, laissez-moi vous dévoiler cinq règles d’or à utiliser chaque jour, jusqu’à obtention du succès visé. Sinon vous pouvez continuer à grincer des dents et prendre du magnésium B6 pour les nerfs.…
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Million dollar Bibiche
Règle 1 « Je sais donc je suis »
Oui, Descartes se décline à l’infini. Alors avant de gravir les marches du Normandy-Barrière pour une conférence sur vous, vous, vous… il serait utile de savoir ce que VOUS VOULEZ. Installez-vous au calme et préparez trois listes. Dans la première, intégrez 10 traits de caractère qui vous définissent vraiment. Dans la seconde, énoncez les lieux et les personnes qui vous font briller. Dans la troisième enfin, détaillez clairement ce que vous rêvez de devenir. Ces listes vous serviront de ligne de conduite dans vos décisions futures… alors conservez-les précieusement.
Règle 2 La carte magique
Cette carte, lorsque vous l’aurez rédigée, vous devrez la garder avec vous n’importe où et n’importe quand. Prenez de préférence votre carte de visite, et si vous n’en avez pas, dessinez-la ! Derrière, énoncez vos objectifs pour les trois années à venir, comme s’ils existaient déjà. Mettez des dates et soyez concret. Une fois rédigée, veillez à regarder cette carte au moins trois fois par jour, et visualisez, pour chaque point énoncé, votre succès, les gens qui vous entourent, votre attitude éblouissante. Vous devez sentir que vous avez déjà ce que vous souhaitez. Une technique de visualisation que les plus grands sportifs utilisent avant chaque grand match !
Règle 3 L’aura du succès
C’est elle qui vous fait briller alors que vous n’avez pas mis de blush. Celle qui fait s’extasier toute la boîte alors
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que ce dossier, vous l’avez pondu en trois minutes. Celle qui vous permet d’hypnotiser une assemblée entière, ou qui vous le permettra bientôt. Le secret d’une aura puissante ? Rayez de la carte ce qui vous tétanise et concentrez vous sur ce qui vous fait rayonner. C’est en chassant les pensées négatives de votre esprit et en cherchant partout ce qui vous met en valeur que curieusement - loi de l’attraction oblige - vous attirez ce qu’il y a de mieux pour vous et vos projets. Alors, maîtrisez votre esprit !
Règle 4 AGISSEZ… et faites des erreurs !
Maintenant que vous êtes opérationnel, agissez. Cessez de programmer vos bonnes résolutions quatre mois à l’avance. Vous voulez ce poste ? Tapez à la porte de cet employeur et proposez lui de vous mettre à l’essai une semaine durant. Sortez des sentiers battus et faites ce que vous avez à faire. Vous risquez de rater, en effet… Comme les plus grands, qui font de très nombreuses erreurs. La différence c’est qu’ils ont appris à se relever immédiatement.
Règle 5 La Gatsby party
Cette technique est tirée d’un livre sensationnel de Jack Canfield. Parce que pour attirer le succès il faut commencer par l’imaginer. Son secret : organiser une soirée à thème où chacun vient jouer le personnage qu’il rêve de devenir. Accessoires, vêtements et comportement à l’appui, les invités évoluent en exposant les « preuves de leur succès ». Best-seller, articles, clés de leur villa avec piscine, cette technique positive influerait sur le mental et orienterait nos actions futures. Alors… vous invitez qui ?
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Le Gros Doss
Malheureusement pour cette pauvre Desireless, aujourd’hui, voyager n’emmène plus aussi loin que la nuit et le jour. Partir à l’étranger ne représente plus cet « ailleurs » si longtemps convoité, courtisé, redouté. Les 20-30 ans, tranche phare de la génération dite « Y » l’ont bien compris. Paradoxalement, pour eux, coller parfaitement aux codes qui régissent la société est primordial mais la tendance les pousse à exprimer un certains malaise face à un habitat naturel qui ne leur convient pas. Pourquoi et comment ce phénomène « je plaque tout et je pars en voyage » prend-il autant d’ampleur auprès des jeunes adultes ? Plaqueurs modérés, engagés ou définitifs, pour tout bien comprendre, Bibiche a récolté des témoignes d’expatriés et des avis de pros. Les plaqueurs modérés : ils partent … et reviennent Partir et revenir, c’est l’apanage de tout vacancier : je pars, je sais combien de temps, je sais où et je sais quand je rentre. Le voyage, pour certains, en deviendrait presque plus rassurant, serait délimité par un cadre dans le temps et l’espace. Cette notion de partir-revenir n’est pas étrangère à certains « plaqueurs » : Gaël, jeune bordelais de 29 ans, a pris un an de congés pour partir en Nouvelle-Zélande avec un Working Holiday Visa (visa VacancesTravail). Sa motivation pour prendre le large ? « J’ai vécu toute ma vie à Bordeaux
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Les plaqueurs motivés : ils partent... mais pas que ! Partir pour partir, très peu pour les plaqueurs motivés : cette typologie de voyageurs se donne un but, se fixe un objectif de voyage, se veut utile dans le trip. Partir avec une association humanitaire, partir pour développer l’énergie solaire, ou partir pour repousser ses limites,
comme vont le faire Clément et Jérémy, deux amis bordelais adeptes de la pédale et du guidon. Préparant un tour du monde de trois ans à vélo à partir du 1er avril 2013, les deux amis ne se voyaient pas prendre le large autrement que sur leur selle : « on est vraiment habitués au vélo, on ne se déplace que comme ça : pour aller travailler, pour partir voir les copains » explique Clément.Au-delà de l’aspect détente et balade que Ivy Daure : Le voyage peut procurer la Petite Reine, l’envie de ne pas alimenter donne à l’individu l’occasion les circuits traditionnels de déplacement nourrit également de devenir quelqu’un d’autre les futurs trippeurs. « J’ai horreur aux yeux des autres. de mettre de l’essence dans ma voiture, j’ai l’impression que je donne directement à la société. Le vélo, on y prend goût : ça laisse le temps de regarder les paysages, les gens, de retrouver une dimension humaine de transport », ajoute Jérémy. La préparation méticuleuse du voyage est également en elle-même un début de motivation, un moyen d’atteindre LE but. Comme l’explique Ivy Daure, « ce sont souvent des projets très préparés, il y a une idée du « avant – pendant – après » voyage. C’est le projet d’une vie ». Le besoin de voyager “autrement” est aussi celui d’assouvir une différence qui devient un moteur. Pour Clément et Jérémy, voyager MAIS voyager à Patrick Baudry : Sociologue, vélo rend l’aventure extraordinaire, Professeur des Universités à l’Université dans son sens premier : différente Michel de Montaigne Bordeaux 3 : de l’ordinaire, différente des autres, imaginaires et cultures, conduites à risque différente de ce qui peut se faire et mutations urbaines. “habituellement”. Bibliographie : Le Corps extrême (1991) La motivation de se surpasser reste Éd. L’Harmattan, La pornographie et ses également un moteur essentiel : se images (1997) chez A. Colin, La Place tester, repousser ses limites, voir des morts, enjeux et rites, (2006) Ed. où nos capacités vont nous mener. L’Harmattan. photo : DR
et alentour. Mais vivre 29 ans au même endroit aboutit évidemment à des envies d’ailleurs. Nous avons une planète entière à disposition, avec tellement de paysages, cultures et personnes différentes, il faut en profiter ! Je sais que je me sentirais extrêmement triste si je finissais ma vie avec l’impression de ne pas avoir fait le maximum pour voir tout ça ». Comme l’explique Patrick Baudry, « il y a une demande d’ailleurs : la théorie ne suffit plus. Ces voyageurs veulent physiquement vivre ces idées, et découvrir le monde de leur propre corps ». Mais partir définitivement, plaquant veaux, vaches, cochons, reste un défi difficile à relever pour le plaqueur modéré. Ivy Daure nous explique que « le voyage donne à l’individu l’occasion de changer de peau sur un moment donné ». C’est cette notion de “moment donné” qui cadre le voyage du plaqueur modéré. Partir mais pour revenir, ouvrir une parenthèse sur une période choisie et déterminée et savoir quand la refermer. Gaël confie qu’il n’a jamais envisagé de partir pour ne plus revenir : « Je tiens à partager encore des moments avec mes proches, famille et amis ! Et par ailleurs, j’adore ma région et ma ville, j’y suis attaché, je m’y sens bien et la qualité de vie y est excellent ».
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Le Gros Doss
photo : Constant Formé-Bècherat
LA question au fond : pourquoi voyage t’on pour tout plaquer ? Patrick Baudry : « Je ne pense pas qu’on voyage aujourd’hui dans le but de radicalement changer sa vie. Il y a un côté « sympa-rigolo » dans l’idée de voyager mais il y a aussi la contrainte de ne plus vouloir de l’apesanteur d’un cadre. Il y a un sentiment d’insatisfaction : on ne veut pas se réduire au monde qu’on connaît. Parce qu’il y a une inquiétude sur la société dans laquelle on évolue. »
IvyDaure : « Je pense que cette dynamique de voyage est une réponse à la société actuelle, à une quête de bien-être, propre à la génération dite « Y ». L’accumulation des notions d’individualisme et de plaisir encouragent cette recherche de la jouissance. La réponse « voyage » au besoin de plaisir et de bienêtre est un phénomène avant tout sociétal. »
Tout ça ne reste possible pour ces “plaqueurs” que dans l’extrême : dans le cas de Clément et Jérémy, silloner les routes du monde pendant trois ans, sur les cinq continents, avec peu d’euros en poche, mais un sourire, une bonne humeur et surtout une condition physique qui feront le reste ! (pour suivre leur aventure, rendez-vous sur www.attrapemaroue.com) Les plaqueurs définitifs : ils partent et… sont partis ! « Revenir en France pour les vacances ou les fêtes, on aime bien. Allumer la télé et entendre Jean-Pierre Pernaud nous raconter les embouteillages à cause de la neige, ça nous rend nostalgiques. Mais pour tout le reste, on repart ». Thomas, 28 ans, a tout quitté il y a six ans pour aller vivre à Shanghaï et n’a, visiblement, aucunement prévu de revenir. Il fait donc partie de ces Français expatriés qui sont partis, un jour, pour finalement ne pas rentrer. Peu importe la raison qui les a poussés à quitter la France, ce qui réunit les « plaqueurs définitifs », c’est l’adoption de la culture qui les a accueillis. « Quand cela relève d’un choix, rester dans le pays, c’est manifester le besoin d’aller chercher une nouvelle appartenance. Ils partent pour se donner la possibilité d’être importés » explique Yvi Daure. Et Thomas de confirmer : « Leur façon de travailler ici est très intéressante, ça a été un véritable choc culturel. Je ne
P.atrick Baudry : Y a t’il encore un vrai sentiment de chez soi ? Ou le chez soi est devenu « là où je suis ? » Le monde est là où je suis moi-même reviendrai pas en France, c’est une certitude ». Barbara, jeune trentenaire partie vivre en Australie, ajoute qu’ « ici, c’est un modèle a l’américaine : tu peux payer, tu as un appartement. Du coup, ils te font confiance très vite. Quand je suis arrivée, je n’avais aucun travail, aucun garant, et presque pas d’argent en poche : j’ai tout trouvé en seulement quatre jours. » Habitudes de travail, qualité de vie, nouveaux codes socio-culturels découverts en arrivant et qui fascinent, surprennent ou bousculent, ils s’y sont collés, fondus et adaptés très volontiers. « La logique de définition identitaire se fait par le mouvement aujourd’hui, une volonté de vivre le monde par son propre corps » souligne Patrick Baudry. Parce qu’ils ne correspondent plus au moule sociétal qui les enferme à un moment précis, les plaqueurs définitifs ont voulu aller voir si de l’autre côté de la planète (et si possible du côté d’une civilisation qui n’a rien à voir) l’herbe n’était pas plus verte. A les voir y rester et s’y épanouir, peu de doutes subsistent. Tant qu’ils reviennent en France pour bien manger et faire la sieste, tout va bien. De là à y voir la France comme un pays dortoir...
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Ivy Daure Psychologue clinicienne, spécialiste des questions d’interculturalité dans le milieu familial. Docteur en psychologie à l’Université de Bordeaux. Membre du conseil bordelais de la diversité. Bibliographie : « Familles entre deux cultures, dynamiques relationnelles et prises en charge systémiques ». Nov 2010, Ed. FABERT.
à voir
« Into The Wild », de Sean Penn « A bord du Darjeeling Limited », de Wes Anderson « Carnet de voyage », de Walter Salles
à écouter
« The Passenger », Iggy Pop « Bruxelles », Dick Annegarn « Free », Donavon Frankenreiter
à lire
« Sur la Route », de Jack Kerouac « Voyages », de Stephan Zweig « Ébène », de Ryszard Kapuscinski
à connaître
www.tourismesolidaire.org www.campedansmonjardin.com www.bookcrossing.com
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C’est très très vert
Dans la course à la réduction des factures, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Manque d’informations, de temps ou (et) d’envie, la plupart du temps, la question de l’économie d’énergie passe au second plan des préoccupations. Pourtant si on y réfléchit cinq minutes on se rend bien compte que lien entre les deux il y a, indubitablement. A l’heure où la crise
et les enjeux environnementaux sont matraqués et assaisonnés un peu n’importe comment, on oublie trop souvent qu’ils sont liés. Et pas comme on voudrait bien le croire au premier abord. Là où beaucoup fantasment l’écocitoyenneté et le développement durable comme des gouffres financiers, l’association Prioriterre a imaginé un concept qui s’attarde à prouver le contraire : le « Défi familles à énergie positive ». Le principe : réunir des familles qui « s’affrontent » dans un challenge destiné à économiser l’énergie à la maison (eau, chauffage, électricité…). Du 1er décembre au 30 avril, les valeureux participants se doivent de diminuer d’au moins 8% leurs factures par rapport à l’hiver précédent. Oui c’est comme Kyoto (le protocole, tout ca), c’est normal, c’est fait pour. Si l’association Prioriterre est à l’initiative du projet depuis cinq ans, le dispositif a été mis en place cette année en Aquitaine par l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). La ville de Bordeaux s’est elle aussi lancée dans l’aventure, en partenariat avec les associations labélisées « Espace Info Energie ». « Notre rôle est d’accompagner
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les gens vers des comportements écocitoyens. Nous menons des actions concrètes auprès des Bordelais pour faire évoluer les mentalités sur les consommations d’énergie » explique Camille Choplin, de la Maison Ecocitoyenne de la ville de Bordeaux.
En Gironde, 85 familles, réparties en 14 équipes, représentant tous les
quartiers de la ville sont engagées dans ce défi plus pédagogique que compétitif « Notre but c’est changer les comportements et faire du lien social. On se concentre surtout sur la progression des habitudes d’un hiver à l’autre » précise Emilie Scherrer, chargée du projet à la Maison écocitoyenne de Bordeaux. Chaque équipe est menée par un capitaine dont la responsabilité première est d’animer leur délégation « Au départ, il faut répondre aux questions des familles et constater leurs habitudes de consommation » explique Erika Guitard, conseillère en économie sociale et familiale au centre d’animation de Bacalan. Erika est capitaine de l’équipe du quartier Bacalan Bordeaux Maritime qui réunit sept foyers « Je me suis positionnée spontanément pour chapoter le projet depuis ma structure. Je
C’est très très vert
me disais : pourquoi exclure certaines familles, malgré leurs problématiques et questionnements autres, de ces notions d’économies d’energie ? ». En effet. Mobilisation des participants, animation du groupe, sensibilisation aux bonnes habitudes, les capitaines gèrent leur équipe à leur façon, accompagnés dans leur mission par les associations techniciennes, labélisées Espaces Infos Energies. Toutes les clés, techniques et moyens sont bons pour modifier les mauvaises habitudes « Le relevé des compteurs, mesurer la cuve de fioul, et la lecture des factures sont les points les plus compliqués » affirme Erika. « On travaille ensemble dans tout ce qu’on fait. Notre crédo c’est l’entraide par le partage d’expériences ».
Les relevés sont recensés par équipe, au fur et à mesure sur
le site aquitaine.familles-a-energiepositive.fr. Les résultats définitifs sont analysés entre le 30 avril et le 25 mai, journée de clôture de l’événement, organisée par la ville de Bordeaux. A l’issue ? De nouvelles habitudes, des réflexes écocitoyens et des factures allégées. Un gain symbolique et engagé, à la valeur pécuniaire non négligeable. « Tout le monde va gagner parce que tous vont atteindre les -8%. Les résultats chiffrés ne sont pas notre priorité » précise Emilie Scherrer, « Ce qu’on veut c’est que ça fasse boule de neige, que d’autres familles s’engagent dans l’action l’année prochaine… D’ailleurs, vous êtes intéressée vous ? »
Photo : Association Prioriterre
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La rubrique de Docteur Drey
A première vue, les boules de geisha servent principalement à faire des « ohhhh » et des « aahhhh » de plaisir : sex-joujou attitré des plaisirs solitaires, elles peuvent également devenir vos meilleures amies et surtout, celles de votre périnée. Car même si elles existent depuis des lustres pour des pratiques coquinettes, elles peuvent se transformer en arme de reconstruction massive pour retrouver un périnée en forme (dans tous les sens du terme), notamment après une grossesse. Enquête sur ces alliées récréducatives (récréatives et éducatives, tout le monde suit ?).
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La rubrique de Docteur Drey
Et oui mes petites chéries, la grossesse fragilise le périnée et je vous recommande fortement, quelle que soit la façon dont vous avez accouché (naturelle, césarienne, forceps, couteau suisse, en canard, c’est la chenille qui redémarre...) de vous en occuper sérieusement en vous faisant accompagner par un(e) professionnel (elle). Depuis des années, les séances de rééducation périnéale consistent à remuscler le plancher pelvien par électro-stimulation à l’aide d’une sonde vaginale (miam) ou à s’exercer soi-même avec l’aide d’un professionnel. Encore faut-il arriver à visualiser vos muscles, et même à les ressentir : allez, je vous mets au défi de savoir contracter votre urètre !
Trêve de plaisanterie, le mieux est de faire un bilan complet chez votre sage femme ou votre kinésithérapeute avant de vous lancer. En effet, mal choisir ses boules de geisha (trop légères ou trop lourdes) peut avoir des conséquences sur votre périnée. Côté prix, cela varie de 15€ à 30€ environ en fonction du revêtement (latex, polymère médical) et de l’aspect (poids, taille). Alors mes pt’ites chéries, prêtes à tenir les boules ?! Et puis si vous n’y arrivez pas, vous pourrez toujours les recycler en sex-toy ou en arme d’autodéfense !
Santé, plaisir, bonheur Aujourd’hui, les boules de geisha semblent être une alternative recommandée aux jeunes mamans à la fois pour une rééducation en douceur et un aspect ludique. Ces deux sphères creuses reliées l’une à l’autre et prolongées d’un lien renferment non pas une figurine à collectionner mais une boule plus petite, qui permet de déclencher un mécanisme de roulement à chacun de vos mouvements une fois introduites dans le vagin. Côté musculaire, les contractions réflexes que leur poids va déclencher vont permettre à votre périnée de se contracter naturellement, ce qui va engendrer un afflux de sang lors des exercices, mais aussi permettre une meilleure vascularisation des muscles vaginaux. En gros, en clair et en italique, vous pouvez dire au revoir à vos petits problèmes d’incontinence. Côté sensations , leurs vibrations déclencheront de subtils chatouillis, d’où le petit plus qui fait plaisir …
Actif/passif A vous de voir par la suite si vous préférez une utilisation active pour faire travailler votre périnée et les muscles qui l’entourent ou plutôt passive (non, ça ne signifie pas faire la loque devant « Plus Belle la Vie » ) en les portant chez vous pendant que vous vaquer à vos occupations. L’idée étant de les porter dans la journée ou pendant que vous êtes en mouvement, choisissez bien votre créneau horaire : il ne sera pas évident pour certaines de tenir plusieurs heures d’affilée, il ne faudrait pas non plus les perdre dans le tram entre Roustaing et Arts et Métiers, ou s’afficher devant votre responsable RH avec un petit sourire de mini-orgasme...
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Vers l’infini et au-delà
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Vers l’infini et au-delà
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Au bout du coton tige
Photo : Odezenne
La tâche serait trop aisée de réduire Odezenne à des chanteurs qui font de la chanson, des rappeurs qui font du rap, des mecs énervés ou énervants. Groupe de potes bordelais qui tourne, écrit, compose, Odezenne a des choses à dire, à faire, « mais rien à revendiquer, c’est pas notre rôle ». La langue pendue et le verbe facile, Jaco et Alix, les chanteurs d’Odezenne, m’ont kidnappée dans leur univers, le temps d’une bière. J’avoue, je me suis laissée faire...
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Au bout du coton tige
Un premier concert à l’Inca en 2007, deux albums (2008 « Sans chantilly » et 2011 “OVNI”) et un label dans les clous (Universeul), Odezenne n’en est pas à ses balbutiements : Alix , Jaco, Matia et Pierre, amis depuis longtemps, font avec une bonne grosse dose de talent « de la musique en français. Les étiquettes, on n’est pas fan, si l’on devait nous mettre dans un bac à la Fnac, ça serait peut-être au rayon “Hiphop expérimental”, mais ça ne veut pas dire grand chose pour nous. La musique est au coeur de notre savoirfaire, mais Odezenne, ce n’est pas que ça : on investit tous les supports, on crée nos flyers, on tourne nos films, chaque support devient un espace de création à part entière », explique Alix. Au-delà d’être des grosses bêtes de scène, Odezenne sait aussi s’entourer de talents à l’oeil vif et l’esprit perché : des réals (Vladimir Mavounia-Kouka, Undi-Lee), le collectif Oktome, des peintres... des personnes de qui Odezenne à réussi à « obtenir la moëlle créative », comme l’explique Jaco. « On fait tout nous-mêmes, les maisons de disque ne viennent pas nous chercher mais on tourne, on évolue, et on reste surtout maître à 100 % de ce qu’on fait. »
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Une parution dans les Inrocks, des prix (dont le prix
Adami Deezer de Talents 2012), des concerts (une tournée de 3 mois d’octobre à décembre 2012), et pourtant, le melon voire la pastèque sont loin d’atteindre les deux amis : « On n’a aucune revendication, aucun message à faire passer, aucun coup de gueule affirmé : on a juste envie de dire des choses. Odezenne, il faut que ça reste une récréation, on s’en fout d’être des rock-stars : nous, on est des mecs avec un chromosome de fouteurs de merde. » Merci pour la petite pépite Jaco, celle-là je me la garde au chaud.
Ok, mais vos chansons, elles parlent de quoi ? « De
nanas principalement. On parle de la vie, du quotidien, de l'individu, on aime bien évoquer des choses, générer une compréhension floue et imagée. » Des jeux de mots, des allitérations, des voix lancinantes mais entêtantes, des samples qui fusent, un flow qui te reste collé au oreilles et des gars qui ont effectivement des choses à dire : voilà ce que je retiendrai de ma délicieuse rencontre avec Jaco et Alix. « OVNI » a été réédité en 2012, en édition Louis XIV avec 5 titres inédits : vous n’avez aucune excuse de ne pas l’écouter.
5..6...7....et 8
Photo : Lucie Anceaume
Des pulsions à évacuer ou un besoin de se défouler ? De libérer la rockeuse bêcheuse trop longtemps réfrénée qui sommeille en vous ? Une envie d’adhérer à un sport aux valeurs de tolérance et de respect profondément et viscéralement défendues ? Allo le Roller Derby Bordeaux Club ? Oui c’est pour faire un sport de fille…
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5..6...7....et 8
Quand on plonge dans l’univers du roller derby, on y va la tête la première et on reprend son souffle à la sortie. Pas de place pour les brushing et merci de laisser les manucures à l’entrée : ca décoiffe, ça déménage, et c’est fait exprès. Le petit côté « cocorico » bordelais à noter c’est que la première équipe française de roller derby est née à Bordeaux à l’automne 2009. Et depuis, d’autres équipes se sont formées et continuent de se développer partout en France.
Le roller derby, quoi qu’est-ce ?
chargées de marquer des points en dépassant le pack adverse tandis que les bloqueuses, elles, …bloquent le passage.
Un univers culturel alternatif et assumé. Au moment de
chausser les patins, elles enfilent au passage leur costume de guerrière, à la mode bloody-sexy. Marques de fabrique du folklore ambiant : la trash attitude, le maquillage et le DIY (do it yourself) sont de rigueur. Imagination et créativité sont les atouts majeur de ces filles qui jonglent avec les mots et se créent des personnages aux sobriquets habiles et capilotractés (BelleZébuth, Aie-Catraz…). F a r o u c h e s compétitrices, les rollergirls des « Petites morts », l’équipe phare qui s’affiche en tournoi, se décrivent ellesmêmes comme redoutables et honnies des arbitres « pour leur acharnement jusqu’au boutiste et leur goût prononcé pour la provoc’ ». Mais au moment de parler de la culture et de l’état d’esprit, toutes sont unanimes : c’est grâce à ses valeurs de tolérance, d’ouverture, de respect et de valorisation de soi que le roller derby tire son épingle du jeu.
Trash attitude, maquillage et DIY sont de rigueur.
Avant toute chose, c’est un sport de fille. Les individus de genre burné sont acceptés dans les catégories « coaches », « arbitres » et « fans » uniquement. Le roller derby se pratique sur patins (des quads old school à quatre roues rangées deux par deux et customisés à la main par leur propriétaire) et ornée d’un équipement à la sauce vintage, féministe, rock & roll et petit budget. Un sport féminin où on apprend à tomber avant de patiner ; on est loin du combat de nanas dans la boue qui excite le mâle hébété. Là, on parle de sueur, de gnaque et de détermination : « Quand on tombe, c’est vrai. C’est pas du catch, rien n’est chorégraphié », témoigne Aie-Catraz, jameuse de l’équipe de Bordeaux. Les entraînements sont physiques et soutenus, et les courbatures font partie du planning hebdomadaire.
Les règles :
une piste ovale (le track), deux équipes. Une jameuse et quatre bloqueuses de chaque côté, avec pour objectif de se dépasser et / ou se bloquer les unes et les autres en se bousculant (au choix avec les épaules, les hanches ou les fesses, tant qu’à faire). Les jameuses sont
Alors, prêtes à en découdre avec vous-même ? S’il vous faut
d’autres informations, le plus simple c’est encore d’aller les chercher à la source ! Leur QG à Bordeaux, c’est le Cercle des poètes disparates, un bar associatif situé 22, place de la Ferme de Richemont (proche Palais des Sports et cours Victor Hugo), et leur site internet (www. rollerderbybordeaux.fr) vous donnera tous les détails qui n’ont pas pu figurer dans l’article (parce qu’il y a sacrément de choses à raconter et qu’il faudrait encore plusieurs pages pour tout vous dire).
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Le roller derby Bordeaux club n’arrêtant jamais de patiner, un petit groupe de filles, associé à quelques patineurs des STYX (l’équipe masculine de derby bordelaise) a décidé de concourir pour les 24 heures du Mans ! Les « Big Girls On Quads » c’est sept roller girls et trois roller boys qui partent les 25 et 26 mai affronter le mythique circuit Bugatti ( Le Mans, Sarte). Pour plus d’infos : « Big Girls On Quads » sur Facebook
Pour celles et ceux qui auraient envie de filer un coup de main, sachez que le roller derby club de Bordeaux cherche une salle où s’entrainer. Parce que le rink des hockeyeurs et la salle des sports de Talence ça va bien cinq minutes, mais pour définitivement jouer dans la cours des grandes, autant leur en donner les moyens avec un lieu bien à elles. Pour les contacter : rollerderbybordeaux@gmail.com. Le reste, elles s’en chargent, et comme des championnes.
Le patrimoine, รงa vous brame
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Le patrimoine, ça vous brame
De nombreuses cités se sont installées aux abords d’un fleuve ou d’un estuaire, l’eau vive promettant l’ouverture au Monde. Si certaines villes se retournent aujourd’hui vers ces artères qui les ont faites – ou défaites, crues et voies d’invasions en cause –, d’autres s’en détournent encore. Bordeaux, elle, a longtemps hésité, malgré son nom sans équivoque. Pourtant, la vineuse doit tout à Garonne, par « qui » tout transitait, en commençant par les pierres de sa reluisante devanture imposée par le Marquis de Tourny. Ce Louis-Urbain Aubert, dont la bedonnante statue vous attend au Musée d’Aquitaine, fut en Juppé des temps anciens à l’origine du grand nettoiement de ce courtil à ciel ouvert qu’était la ville à son arrivée, en 1743. Un quartier pourtant, un peu excentré, demeura dans la fange, à l’ombre-sud des Lumières, car il devait conserver un accès direct au fleuve.
Trouvez-le dans l’adage
« Quel qu’y fut le choix dans la date, aucun n’oubliera sa visite, au Quai de Paludate ». Il sera reconnu par tous ceux qui ont un jour foulé ce coin du vieux Bordeaux portuaire, que Paludate rime pour eux avec paluche ou batte, « envoie du bois » ou chatte, cacheton ou citrate. Car c’est bien de cette dark side du bord des eaux qu’on voulait vous parler. On y a tous, soi-même ou un poto, ou un ami d’ami, survécu l’Expérience ! Pour certains, pipe ou patin joué entre deux portes sous un néon bleuâtre vibrant à l’électro ; pour d’autres, une nuit aux urgences l’œil clos ou révulsé. Aux antipodes de Caudalie, bienvenue en Ethylie, petite enclave fantôme et parallèle, paradis pour les uns, coupe-gorge pour nos mères. Comme le bruit attire les curieux, le Quai de Paludate continue de fédérer les masses noctambules, restau-bistrotdisco, mais plus d’accès à l’eau. Qui l’eut (modeste) cru : leur nom provient de ces bibines dites « vins de palus » encore produites sur les terres alluviales des îles et rives de l’estuaire, trop grasses et humides pour le Vitis méditerranéen, mais dont l’inondabilité en phyllosauva
un jour les ceps. Ces sols limoneux, les paluds, sont riches d’ailleurs de l’amoncellement de cadavres d’animaux et déchets végétaux, matières organiques fertilisant au poil.
Paludate donc, quai aux vins où
l’on entreposait barriques et foudres pleins, avant les grandes embarquées. Admettons qu’à l’époque déjà, aux premières tavernes, des coquins sévissaient sur les lieux. On regrettera cependant ces castagneurs Gascons, ces rugueux vignerons au jet de tonneau leste, ces Saintongeois du Nord venus sucer-picrate : ils ont laissé la place à d’inconscients quidams, pauvres hères en déshonneur n’ayant pas voulu avancer à fleurets mouchetés. Car on changea de pratiques et pourcents volumiques, d’eaux-de-vie en acides, pied de bibiche en poche, champis au coin des docks – non poêlée de girolles, nous parlons bien ici de mycètes en sachets. « J’hallucine », nous répondrait l’armateur anglais, bordeauphile incurable venu y faire emplette de force sang du Christ. On amarrait d’ailleurs bien fermement, et un mousse faisait le guet en armes.
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Aujourd’hui, des lames se baladent dans les chaussettes, des bandes s’encanaillent et cognent pour le trip. Ainsi ces chers carrelets remontent de temps à autre un overdosé ou un marmot multi-schlassé, les corps des autres iront fertiliser nos vignes. Mais Paludate le traquenard veut racheter ses torts. Et pour montrer l’exemple, abattoirs ont fermé. Un Pôle de Culture et d’Economie Créative reprendra le flambeau. Pierre reblanchie dans le centre, re-vie de Rive droite, re-nuit à Paludate ? On lit aussi que le septième pont, lou Delmas, supporte 38.000 Gonzague : c’est mieux que le Verrazano un jour de marathon !
Ok, ok, Bordeaux
se retourne vers son fleuve, de nuit comme de jour. Miroir d’eau, Ligne A, et shopping aux Chartrons sur le dos de la Lune. Une amie étrangère me faisait remarquer, depuis le Pont de Pierre, qu’on eut dit de Bordeaux un petit Pétersbourg. Soit, mais foi de soupireux des années vin, où l’alcool était encore un plaisir des béats et non des tristes sires, heureusement qu’elle enleva le « Saint-» !
Mode et ration
Dans un verre en plastique, la « Cuvée d’antan» vous excite ? Si Ivresse vous cherchez, votre chemin passez. Dans l’art de la dégustation, le vin est bien entendu l’élément essentiel, mais le contenant possède également un pouvoir étonnant. Du coin de sa moustache, Salvator Dali susurrait : « Qui sait déguster, ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets ». Pour découvrir ces fameux secrets, il est indispensable de bien choisir le contenant du nectar. En dégustation, à boire sur une belle entrecôte ou à l’apéritif, le vin s’adapte à son calice : laissez moi vous guider dans le choix du vôtre.
BORDEAUX CLASSIQUE
C’est le verre idéal pour accompagner repas et apéritifs, notamment lorsque vous prévoyez des vins différents.Verre parfait pour apprécier les vins dès que ceux-ci entrent en contact avec le verre, les arômes s’y perdent cependant un peu plus vite...Je le déconseille en mode “dégustation”.
OPEN UP : Idéal pour la
dégustation, sa forme lui permet de bien «ouvrir» le vin et de ne pas laisser les arômes filer trop vite. Élégant et raffiné, il reste le verre absolu pour aérer le vin : si vous voulez déguster dans les règles de l’art, faites tourner le verre en cercle pour dégager les arômes et apprécier le vin sous son meilleur jour. L’Open Up peut bien entendu être utilisé sur des bons gueuletons et les apéritifs (personnellement, c’est mon préféré).
INAO : C’est LE verre de
dégustation professionnelle par excellence, sa forme lui permet notamment de concentrer les arômes du vin et de les garder plus longtemps dans le verre. Il reste votre meilleur allié quand vous souhaiter déguster plusieurs vins et les comparer entre eux. Je vous le déconseille cependant pour les repas : l’ouverture du verre étant réduite, ce n’est pas le verre le plus pratique et élégant qui existe.
Maintenant que vous avez une idée générale de l’influence du verre sur le vin et sa dégustation, j’espère que j’ai pu ouvrir vos papilles, et éveiller vos sens. Je vous invite à en faire l’expérience par vous-même et vous m’en direz des nouvelles.... Bonne dégustation !
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Le bibichon Label Pourpre
Le Bibichon Label Pourpre, c’est un peu notre coup de coeur masculin du moment et notre petite bouffée de testostérone. Nous, ce qu’on aime, ce sont les hommes qui changent des hommes. Pour le premier numéro de Bibiche, j’ai rencontré Jérôme, cheminot et humoriste à ses heures. Et parce que nous sommes de grosses curieuses, nous avons voulu en savoir un peu plus sur lui. Bonjour Jérôme. Tu es cheminot, on est en 2013 : est ce que tu t’échines toujours à mettre du charbon dans une locomotive ? Les vapeurs c’est pas trop dur à supporter ? Ou il faut que je me mette à la page ? Cheminot est un terme générique, il englobe tous les métiers de la SNCF. Que l’on travaille dans un bureau, dans un train ou sur les voies, on est cheminot. Moi je travaille en extérieur. Je suis au service électrique, je m’occupe de la signalisation : passages à niveau, feux de signalisation, etc. Ce sont des travaux qui visent à l’amélioration de l’infrastructure. Eh oui, je suis un de ces types en gilet orange fluo. Et quand on est sur le bord des voies, c’est pas pour regarder passer les trains comme les vaches, c’est pour pas se prendre un train en pleine poire. J’imagine que tu as passé par un Bac Correspondance pour Tours, puis le chemin classique : Licence couplage parallère option barre anti-roulis puis Master Distributeur de frein ?
Bien sûr, c’est exactement ça. Mais je suis un cas particulier parce qu’en fait, tout le monde peut rentrer à la SNCF, tout un tas de métiers sont représentés. Pour le mien, il faut au minimum un bac pro. Il existe même un bac pro Maintenance des systèmes mécaniques automatisés option systèmes ferroviaires. Sinon, en fonction du corps de métier que l’on vise, on reçoit des formations complètes quand on intègre l’entreprise. Bon, c’est vrai, le stage d’arrêt de battement de paupières, histoire de ne pas se planter dans le comptage des clignottement des feux, c’était un peu compliqué. Mais maintenant, quand le vent est de face, je tiens 2 minutes et 43 secondes ! J’ai envie demain de devenir cheminote (oui oui ça se dit). Tu me donnes des conseils steuplait, t’es gentil. Quand on travaille au bord des voies, il faut être vraiment rigoureux, étant donné que notre métier est basé sur la sécurité, et très vigilant, pour ne pas se faire tarter par un
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train. Il faut aussi savoir respecter les délais donnés quand la voie est libre, jusqu’au prochain train qui passe. Si on décale le premier train de quelques minutes, ça peut entraîner des retards importants sur les suivants. On est là pour faire circuler les trains en temps et en heure et en toute sécurité. Il faut également pouvoir s’adapter à toutes les conditions climatiques. Pluie, vent, froid ou canicule, il faut que ça avance ! Bien entendu, on travaille en équipe donc il faut un très très bon caractère, et il est évident que cette qualité me décrit parfaitement. Il faut aimer le plastique pour pouvoir porter un casque, et être nyctalope est également un plus pour les chantiers de nuit, parce qu’on ne peut décemment pas être des lumières à toute heure. Pour finir, une question me brûle la courroie de distribution : tu chausses du combien ? 41 1/3 en été, 41 en hiver. Ou inversement.
Coup de cœur
« Hello Burdigala ! », « Ola Le Port de la Lune ! », « Salam La Belle endormie ! », « Buongior... » ça va, ça va, on a compris le principe. C’est notre coup de coeur du moment : “Bonjour Bordeaux” met chaque jour en lumière à 8h33 un cliché de la Ville. Son créateur et responsable éditorial Yves Maguin, vidéaste et photographe, avoue s’être inspiré du site « Bonjour Madame » pour lancer son projet. Au-delà de vouloir faire découvrir la ville girondine, le site se veut avant tout un projet collaboratif, inspiré et inspirant. Et ça, chez Bibiche, c’est notre dada. On vous en parle. C’est un peu le calendrier de l’Avent sauce bordelaise : tous les matins à 8h33, quand certains ont encore les yeux collés et la bouche pâteuse, une photo de Bordeaux est publiée sur Bonjour Bordeaux. Yves Maguin, créateur du site et responsable de la société de production CovenWeb à Bègles, pique et choisit les images qui lui parlent : amateurs et professionnels du cliché lui font parvenir leurs oeuvres, contribuant ainsi gratuitement au site. « Je ne refuse quasiment aucune photo, sauf celles dont la qualité est vraiment médiocre. Mais je prends tout ce qu’on m’envoie » nous confie Yves.
Ensemble !
Plus de 200 visiteurs quotidiens, une dizaine de photos reçues par jour, des chiffres qui font chonocoeur quand on sait que le site ne fonctionne que sur le bouche-àoreille et le participatif : « C’est en juin 2011, après un voyage au Pays Basque et suite à mon emménagement à Bordeaux, que j’ai eu envie de faire découvrir la Ville. Je me baladais constamment avec mon appareil photo, prenant des clichés atypiques de Bordeaux, que j’ai eu envie de publier ». Yves en parle autour de lui, d’autres mordus souhaitent prendre part au projet, et l’idée d’un site collaboratif
Photo : Yves Maguin était né, où novices du zoom et spécialistes du focus se côtoient. Bien évidemment, vous y verrez quelques photos “classiques” de Bordeaux : après tout, la ville est belle non ? Mais comme Yves nous le confie, « le but est de montrer la ville autrement, sous ses angles les plus fous, les plus cachés, les plus décalés. »
Dans les cartons
Yves Maguin est également à l’initiative du site « Bonjour Aquitaine », qui fonctionne sur le même principe que son petit frère bordelais, à la différence que seuls deux clichés son publiés par semaine. Et que, comme son nom le souligne (si vous suivez bien), les photos sont prises dans toute la région. Prochainement, une application mobile réalisée par les étudiants du Digital Campus devrait voir le jour : directement depuis son mobile, le quidam pourra poster une photo en live sur le site. Un “Bonjour Poitou Charentes” est également en préparation. bonjourbordeaux.net www.bonjouraquitaine.fr
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Parasol et saucisson
frais, etc), la quantité de cream cheese peut varier. > la quantité de sucre est également à adapter en fonction de votre goût et de ce à quoi vous parfumez votre cheesecake. Le sucre utilisé peut être blanc, brun, ou encore de la cassonade. > pour parfumer votre cheesecake, tout est permis : vanille, coulis de fruits, chocolat, caramel, zeste de citron, purées de fruits, extraits d’arome de son choix, épices… > pour le glaçage : - 150ml de crème fleurette - 50ml de crème fraiche - 20g de sucre
Joelle Dubois,
c’est la reine de la soul food, l’impératrice de la cuisine métissée, qui réchauffe les coeurs et les papilles, une cuisinière hors pair qui fait des merveilles avec peu. Joëlle, c’est aussi une blogueuse qui aime sa ville, ses couleurs, qui parle de voyages, de cinéma, de rencontres, et de cuisine donc. Et parce que chez Bibiche, on aime allier le plaisir des jolies rencontres au plaisir de bien manger, on vous laisse vous lécher les babines à la lecture de sa recette du cheesecake, le gâteau pour lequel on serait capable de vendre notre propre faon.
Cheesecake. New-York represents.
Et si vous vous lanciez dans la réalisation d’un Cheesecake ? Oui, ça a l’air compliqué comme ça, mais pas du tout. Il vous suffit d’un tout petit peu de temps et d’imagination, vite récompensé par le plaisir de mordre dans un dessert onctueux et régressif à souhait. Et si plutôt qu’une recette, vous aviez la formule magique pour décliner à l’infini le cheesecake et réaliser tous ceux de votre imagination. Matériel - un moule à charnière. Ingrédients > pour la base biscuitée : - entre 80g et 100g de beurre - entre 220g et 280g de biscuits écrasés ou un mélange biscuits écrasés + noix ou fruits secs ou graines ou chocolat, etc - 1 cuillère à café du parfum de votre choix (liqueur ou extrait d’arôme) (optionnel) > pour la préparation : - entre 800g et 1kg de Philadelphia cream cheese
- 100 et 200g de sucre - 4 gros oeufs - une pincée de sel - 2 cuillères à soupe d’extrait d’arôme, liqueur, jus de fruit, etc pour parfumer votre cheesecake - du chocolat ou des fruits secs ou des fruits frais (optionnel) nota : > un beau cheesecake est un cheesecake épais. Pour que le cheesecake soit épais, il vous faut un certain volume total de préparation. Selon si votre préparation est uniquement à base de cream cheese, ou de cream cheese + l’ingrédient de votre choix (chocolat, fruits secs, fruits
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> pour la décoration : des fruits frais, un coulis de fruits, du caramel, chocolat, morceaux de biscuits, etc… Préparation 1 – avoir tous les ingrédients à température ambiante 2 – préchauffer votre four à 170° chaleur tournante 3 – mixer vos biscuits, faire fondre le beurre, et le verser sur les biscuits écrasés. Mixer le tout (il ne doit plus y avoir de morceaux de biscuits) 4 – recouvrir le fond du moule à charnière d’une feuille de papier sulfurisé et beurrer les bords du moule. Verser la préparation biscuitée sur la feuille de papier sulfurisé et les répartir uniformément sur le fond. Tasser la préparation à l’aide d’un verre. Si vous avez envie, vous pouvez faire remonter les miettes sur les bords du moule pour donner une bordure à votre cheesecake – réserver. 5 – à l’aide d’un robot, détendre votre Philadelphia cream cheese à la vitesse maximum pendant 5 minutes > ajouter le sucre et battre encore 2 minutes supplémentaires > ajouter alors le parfum de votre choix et mélanger jusqu’à l’obtention d’une preparation homogène > baisser la vitesse du batteur au minimum et ajouter les oeufs, un par un > mélanger jusqu’à ce que chaque oeuf ait été bien incorporé dans la preparation
Bélier : pour la fin du monde prends Balance ta valise et va là-haut sur la montagne on t’attend.
: surveillez votre poids. Celui de gauche tend un peu vers la droite.
Taureau
Scorpion : sale bête va.
: vous n’avez pas eu le 1er prix au salon de l’Agriculture cette année. Votre femme vous trompe avec un cheval, très tendance actuellement. Vous vous demandez si l’herbe ne serait pas plus verte dans le pré d’à côté.
Gémeaux : non rien. Cancer
: si c’est pas pour aujourd’hui, c’est pour demain. Alors n’oublie pas que si tu souris, tu vois que les choses ne vont pas si mal que ça. Cancer célèbre : celui du foie.
Lion
: owimbowé owimbowé owimbowé owimbowé owiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii > (optionnel) c’est à ce moment que vous incorporez le chocolat, les fruits frais ou fruits secs >mélanger une dernière fois 6 - verser le mélanger sur le fond de pâte biscuitée et enfourner 45-50 minutes > sortir le gâteau du four (ne pas éteindre le four !) et le laisser refroidir 10 minutes. 7 – pendant ce temps, préparer le « glaçage » > verser la crème fleurette, la crème fraiche et le sucre dans un saladier 8 – mélanger à l’aide d’une maryse et étaler délicatement sur le cheesecake 9 – enfourner le cheesecake et laisser cuire 10 minutes de plus 10 – sortir le cheesecake du four et le mettre tout de suite dans votre réfrigérateur > laisser refroidir au minimum 12 heures avant de le servir > sortir le cheesecake du réfrigérateur 10 minutes avant de le server, le démouler (attention, si les bords attachent, les décoller délicatement à l’aide d’une spatule 11 – décorer le cheesecake à votre guise
Vierge
: Saturne rétrograde en Scorpion, ce qui est bien mais pas top. Par conséquent, modérez votre consommation de bulots.
Si toi aussi l’écriture intuitive de téléphone te joue des tours, ces quelques petites perles devraient te parler.
“Se mélanger les ponceuses” “Merci mon coude” “C’est à dure” “Œuf bourse” “Bonne journée, viscosités !” A vous de retrouver ce dont il était question à la base….
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Sagittaire
: vous méprisez les autres, et vous sentez supérieur à eux. Vous avez raison, les autres sont trop cons.
Capricorne
: vos enfants vous détestent, votre mari ne se brosse plus les dents et votre boss vous méprise. Mais Pluton dans la conjonction orbitale d’Uranus vous promet un beau dernier trimestre 2087.
Verseau
: vos cheveux sentent bon le magnolia, la chance est avec vous jusqu’en 2059 et Ryan Gosling vous soûle avec ses textos (notre directrice de publication est Verseau).
Poissons : signe d’eau, vous prenez
plaisir à noyer les bébés labrador. Il serait temps d’arrêter vos conneries.
Bibiche, le magazine de société bordelais, féminin et gratuit. Association La Goutte d’eau 34 rue Arnaud Miqueu 33000 BORDEAUX lagouttedeau33@gmail.com
Tu as très envie de recevoir ton Bibiche chez toi ? Rien de plus simple : pour 10€ par an, soit 4 numéros, on se fera un plaisir de t’adresser un mot doux. Nous écrire : lagouttedeau33@gmail.com
Directrice de publication : Célia Lamarque Rédactrice en chef : Marine Guinle Rédaction : Rémi Dupouy, Charlotte Giraudeau, Marine Guinle, Caméllia Lady Dopée, Célia Lamarque, Mélody Szymczak, Audrey Tchong – Lamarque Direction artistique et conception graphique : Gaëlle Pasquier Crédit photo : Bibiche sauf mention contraire
Bibiche est distribué dans plusieurs lieux de dépot sur Bordeaux et la CUB. Rendez vous sur www.bibichelemag.fr rubrique «Où nous trouver» pour trouver le point de distribution le plus proche de chez toi, de ton taff, de ton coiffeur préféré.
Photogravure et impression : BLF Impression - 33185 Le Haillan Tirage : 10000 exemplaires Imprimé sur papier recyclé Cyclus Print avec des encres végétales par un imprimeur labellisé «Imprim’Vert» Distribution du 8 Mars au 6 Juin 2013
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44 Ne pas jeter sur la voie publique. Sinon, on vous frappe !