L'AVENTURE BIBICHE
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Vous nous attendiez au tournant depuis le numéro 0 ? Il y a des chances qu’on ait été limite plus impatientes que vous de le voir débarquer, ce NUMÉRO 1. Parce qu’on y a mis la même énergie et la même passion que pour le précédent, mais qu’on l’a fait avec nos oreilles. Oui. Pour ce numéro 1, on vous a écoutés, entendus. On a discutaillé, échangé, on s’est même parfois défendues quand d’autres fois on s’est laissées faire. Au final, ce numéro 1 c’est vous qui l’avez rendu possible. Vous, et eux, les nouveaux arrivés dans l’équipe ! De nouveaux rédacteurs : Anne Gaëlle, Beatrice et Alice, qui inaugurent la rubrique « La Geekette cendrée » / Jocelyn, qui se charge de la nouvelle rubrique « Les conseils de Père Castor » / Elsa qui s’occupe de notre site ouaib / Elodie et son coup de coeur de choc. Et une directrice artistique au talent fou, Anaïs alias Caribou, qui s’est occupée de la maquette de ce Numéro 1 avec son oeil vif et affûté, sa folie et sa douceur, son pet au melon et sa rigueur. Une fille un peu schizophrène comme on les aime. Une Bibiche quoi. Tous ces gens sont la veine de ce nouveau numéro : parce que chez Bibiche, ce qui nous excite, ce sont les projets à 158 mains et faire les choses toutes seules dans notre coin, on ne voit pas trop l’intérêt. Évoluer, écouter, se remettre en question, viser la Lune (même à l’usure on y croit encore et en coeur), ça commence avec eux, et avec vous. Nous sommes des femmes, des filles, des garçons et des hommes parmi d’autres. Nous avons envie de faire, de dire et surtout de nous bouger. Le Prix Pulitzer, on s’en tape. Ce qui nous motive c’est la vie. Chanter la vie, danser la vie, n’être qu’amour. En tout cas, merci, ne serait-ce que pour nous tenir entre vos mains (même si vous nous chatouillez un peu).
Les Bibiches
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BLABLABLA
MERCI On a eu très envie de faire un gros merci à toute l’équipe qui a contribué à la naissance de Bibiche, de ce numéro et du précédent : il est bon de rappeler que ce sont des gens qui, à côté de leur « vrai travail », participent ou ont participé à Bibiche bénévolement, avec tout le talent et la gentillesse qui les caractérisent. C’est assez rare pour le souligner. Merci à : Elodie Cabreira / Frédéric Diot / Joëlle
imprimeur 100% durable,
Votre
Dubois Rémi Dupouy / Charlotte Giraudeau Caméllia Lady Dopée / Béatrice Lajous Audrey Lamarque / Marion Lucas / Anne Gaëlle Manach Elsa Mendes / Anaïs Mesnard Gaëlle Pasquier / Julien Raynaud Mélody Szymczak / Jocelyn Tixier
respectueux de l’environnement certifié imprim’verT et peFC
Alice Travers
BIBICHE, le magazine de société bordelais, féminin et gratuit Association La Goutte d’eau lagouttedeau33@gmail.com DIRECTRICE DE PUBLICATION : Célia Lamarque RÉDACTRICE EN CHEF : Marine Guinle RÉDACTION : Rémi Dupouy, Alice Travers, Béatrice Lajous, Anne-Gaëlle Manach, Jocelyn Tixier, Elsa Mendes, Elodie Cabreira, Marine Guinle, Caméllia Lady Dopée, Célia Lamarque, Audrey Tchong – Lamarque DIRECTION ARTISTIQUE + CONCEPTION GRAPHIQUE : Anaïs Mesnard aka. Caribou / www.cariboucaribou.fr CRÉDIT PHOTO : Bibiche sauf mention contraire PHOTOGRAVURE + IMPRESSION : BLF Impression 33185 Le Haillan Tirage : 10000 exemplaires / Imprimé sur papier recyclé Cyclus Print avec des encres végétales par un imprimeur labellisé « Imprim’Vert » Distribution du 8 Juin au 6 septembre 2013
Tél. 05 56 13 13 00
www.blfimpression.fr
SOMMAIRE
SOUS LES
BIBICHE AOC
ÇA DAILLE GAVÉ
COUP DE COEUR
8-9
10-11
12-13
C’EST TRÈS TRÈS VERT
LA RUBRIQUE DU DR DREY
LA SAISON
DESSINE-MOI
RATEAUX
NÉVROSE
PAVÉS 6-7 MARINE A TESTÉ
DES
UNE
14-15
16-17
18-19
20-21
PÈRE CASTOR
BIBICHONS LABEL POURPRE
GEEKETTE CENDRÉE
VERS L’INFINI ET AU DELÀ
LES 7
RÉSEAUX CAPITAUX 22-23
24-27
28-29
30-31
AU B OU T D U COTON TIGE
5,6,7... ET 8
L E PAT R I M O I N E CA VOUS BRAME
M O D E E T R AT I O N
LE BITUME EN GRANDES
BORDELINO
POMPES 32-33
34-35
36-37
ET AILLEURS
40-41
BLA BLA BLA
PARASOL ET SAUCISSON
ABO DISTRI BIBICHE SUR LE WEB
42-45
46 5
UN PARFUM DE
CANDALE 38-39
S O U S L E S PAV É S
L’expression refoulée d’une envie naissante ? Une vision épurée de notre monde et son mal-être ? L’oeuvre d’un mec bourré ? On ne saura jamais ce que signifie cette toile éphémère, rue Pierre Curie, quartier NANSOUTY, rebaptisé « Nansoutif » pour l’occasion. Idem pour cette esquisse rencontrée au détour d’une brasse coulée à la PISCINE JUDAÏQUE. Cet expressionnisme teinté de postmodernisme nous fascine.
T’as pris cher Ratatouille
Un bar pour nos potes à 4 pattes. (Cours de l’Intendance) A venir : le Mojito Frolic
(rue Pas Saint Georges)
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t
na d
S O U S L E S PAV É S
Le Mai talençais, c’est THE événement de l’année dans la ville étudiante de la CUB. Cette année, des rideaux de pluie se sont abattus sur le Parc Peixotto mais on a réussi à dénicher LE truc méga flippant de l’event : ce mannequin d’enfant emprisonné dans une fusée Pourquoi ? Comment ? Qui sont les gens qui cautionnent ça ? Quel est leur réseau ? (Parc Peixotto)
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Le buste de Carl Von Linné trône fièrement à l’entrée du JARDIN BOTANIQUE, Rive Droite. Ce sacré naturaliste suédois, inventeur de la classification binomiale des êtres vivants, était, selon nos sources, accro aux Kit Kat.
Vous connaissez le RUCHER DE PALMER ? Non non, ce n’est pas une faute de frappe : vous le saviez, vous, que la salle de concert installée à Cenon produisait du miel ? 6 ruches y sont installées dans une maison, « La Maison Pop », qui héberge donc dans sa cheminée des abeilles, afin qu’elles puissent venir produire leur doux miel, baptisé « Le Miel du Rocher ». Une belle initiative qui permet de protéger les copines de Maya, essentielles à notre écosystème. (Parc Palmer - Cenon)
Crédit photo : frymde
On a trouvé THE endroit pour faire imprimer votre entrecôte (rue Camille Sauvageau) Crédit photo : David Bross, Christophe Goussard
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LA BIBICHE AOC
Il est des rencontres qui donnent envie de croire que l’humanité tout entière ne court finalement pas à sa perte (oui oui, à ce point-là). Bibiche a fait la connaissance de Daphné Dufour : un tête-à-tête qui nous a donné envie de chanter la vie et de danser la vie, tant cette professeur d’arts appliqués a de l’espoir à revendre. Portrait (au crayon) d’une petite femme au cœur immense. Daphné est née à Bordeaux il y a quarante ans. Dès son plus jeune âge, son penchant pour les arts plastiques la porte, la stimule et la suivra jusqu’à la fin de sa Terminale. Pour en faire son métier, sa voie, sa vie. « Même si j’étais devenue charcutière, j’aurais dessiné. » Une passion, donc. Le Bac en poche, elle passera ensuite par l’École Estienne de Paris, qui forme de jeunes créateurs dans les métiers de l’imprimerie, du design, de la communication et des métiers d’art du livre. S’en suivent de nombreuses années en tant d’illustratrice dans des bureaux de création. Où Daphné affûte son talent et aiguise son œil, passant de boîtes en boîtes. Mais pas de souci pour cette acharnée de boulot : « Quand on est créatif, on rayonne partout. » « Allô Daphné ? C’est l’Éducation nationale à l’appareil » Un jour, l’Éducation nationale appelle Daphné. Une place de professeur à Bordeaux est libre. Elle se lance alors dans l’aventure de l’enseignement, avec dans la tête des idées bien précises, et surtout l’envie de rendre ce qu’elle a puisé dans sa formation. Adieu boîtes de comm, studios de création ou bureaux design, bienvenue sur les bancs de l’école. Professeur depuis presque dix ans au Lycée professionnel La Morlette de Cenon, Daphné enseigne avec ferveur les arts appliqués, persuadée que les élèves peuvent « faire du beau », et qu’en général, « on malmène le dessin, la musique et le sport, alors qu’il ne faudrait pas que les jeunes en manquent, quand on voit la joie et la satisfaction que ça leur apporte. » Un autre coup de fil va alors l’amener sur des chemins jusqu’alors inexplorés. « Allô Daphné ? C’est ton ancienne professeur de collège au téléphone » Ayant gardé contact avec sa professeur de dessin du collège, Daphné assiste sur son invitation à la diffusion d’un film tourné par Bernard Giraudeau sur Christine Gericot. Elle découvre alors cette femme, premier professeur d’arts plastiques de l’Éducation Nationale mis à disposition dans un hôpital. Qui, depuis des années, a mis en place un atelier d’arts plastiques à l’Institut GustaveRoussy de Villejuif, destiné aux enfants et adolescents atteints de cancer, via son association « Sur un lit de couleurs ». Déclic pour Daphné qui, pourtant, nous confie qu’elle n’aurait jamais imaginé faire rentrer du dessin à l’hôpital. C’est aujourd’hui à l’Institut Bergonié que Daphné a donc mis en place depuis
plus d’un an un atelier d’arts plastiques, dans le service ados et jeunes adultes. Son challenge ? « C’est un âge que je connais bien : les ados, je les vois tous les jours, en tant que professeur. Là, le défi est de retrouver des ados avec la problématique de la maladie. A l’école, dans ta classe, ton crédit, c’est de les faire réussir. Là, à l’hôpital, ton crédit, c’est de leur apporter quelque chose qui les sorte de la maladie. » Deux demi-journées par semaine, Daphné se rend à l’Institut, dans une salle dédiée à l’atelier ou directement en chambre, pour ceux qui ne peuvent se déplacer. Crayons, peinture, aquarelle et origamis l’accompagnent. Quand on demande à Daphné si elle a déjà eu des doutes ou des craintes, elle nous explique que « trouver ma place était atypique : dans cet univers aseptisé, j’avais peur de déranger avec mes pelures de gomme et mes taches de peinture. Du côté des patients, beaucoup d’entre eux tremblaient ou hésitaient au début : en tant que professeur, j’ai réussi à leur faire dépasser toutes ces craintes. Et surtout à leur faire dire : j’ai des idées, je peux réussir. » Du côté des soignants, l’arrivée de Daphné dans le service est largement saluée. Delphine, infirmière au service adolescents et jeunes adultes, nous confie que « nous, on s’occupe des soins, on ne peut pas sortir les patients de leur quotidien. Avoir quelqu’un en blouse blanche avec des poissons dans le dos, ça change tout. Quand on a le temps, on assiste nous-mêmes aux ateliers et notre relation avec le patient change. » Des patients qui, quotidiennement confrontés à la douleur ou à leur pathologie, « oublient alors le cadre hospitalier, leur maladie, leur parcours.
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zra
par Célia
Je ne connaissais pas encore Daphné que déjà, en parlant avec les patients, je savais qui elle était et surtout, l’impact qu’elle avait eu sur eux », ajoute Delphine. Daphné, des projets plein la tête, prévoit prochainement une exposition de clichés pris lors des ateliers. Et bien sûr, de continuer l’aventure « Sur un lit de couleurs » : « Quand je rentre chez moi, j’ai l’impression d’avoir été utile, de ne pas avoir perdu ma journée, d’avoir fait du bon boulot, et du bien. » « Allô Daphné ? Quand je serai grande, j’veux être comme toi ».
Sur un lit de couleurs Pendant seize ans, Christine Géricot a animé un atelier conçu pour les enfants et adolescents atteints de cancer au sein de l’Institut Gustave Roussy. Aujourd’hui retraitée de l’Éducation Nationale, c’est désormais via son association « Sur un lit de couleurs » qu’elle veut déployer des espaces « d’ouverture à l’art, à la créativité et à la culture ». Sa mission : « faire renaître et soutenir le désir de créer, d’apprendre et de rêver de l’enfant ou de l’adulte malade, à travers l’expression artistique ». Les livres de Christine Géricot : « La porte bleue – autoportraits d’enfants atteints de cancer » (avec Judith Perrignon) et « Sur un lit de couleurs » sont publiés aux éditions Les Arènes. www.surunlitdecouleurs.com
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Ç A D A I L L E G AV É
par Camellia Lady-Dopée
Une soirée arrosée entre potes et c’est tout Bordeaux qui se réveille avec une gueule de bois. Ils s’appellent Maxime, Vincent ou Julien, retrouvés noyés dans la Garonne après avoir passé la nuit à boire des coups avec des potes. La psychose s’empare de la ville, la rumeur enfle. Du trafic d’organes au serial-pousseur, toutes les hypothèses sont avancées pour trouver un responsable à ces six morts en l’espace d’un an. Personne ne veut croire à la thèse purement accidentelle d’un mec tout bourré qui, on ne sait pourquoi, s’est mis en tête de franchir les barrières de sécurité.
des coupables, on met tout en place pour que cela n’arrive plus. Campagne d’affichage, brigades fluviales, multiplication des caméras de vidéosurveillance, patrouilles renforcées aux abords des quais, lumière intensifiée au miroir d’eau pour éloigner les oiseaux de nuit, bouées de sauvetage le long des gardes-corps... La municipalité, qui a tout fait pour réconcilier la ville avec son fleuve, a mal au crâne. Mais tout sera mis en oeuvre pour pouvoir repêcher un malheureux à l’équilibre précaire.
La suite est logique. La Ville se devait de réagir, elle n’avait pas le choix. A défaut d’épingler
Ils s’appellent François, Goafar ou Gruidha, victimes collatérales de l’hypersécurisation de
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Ç A D A I L L E G AV É fermer sa porte à clé, ceux qui se demandent qui peut être cet être couvert de poils couché à côté d’eux. Les temps changent, et je m’autoadministre la caution « vieille conne » de Bibiche pour ce numéro. Est-ce que c’était mieux avant ? Est-ce que « de notre temps, on n’aurait pas fait ça » D’un côté, non. On a tous fait ça. On a tous été foncièrement inconscients, on s’est tous mis en danger. Mais peut-être pas de la même manière, peut-être pas pour les mêmes raisons. Et qu’on ne maîtrise pas, c’est ce qui peut passer par la tête d’un jeune qui a envie d’aller pisser dans l’eau, c’est ce que l’esprit embrumé par les vapeurs d’alcool peut te dicter de faire. On ne sait pas si un tel a voulu jouer l’équilibriste ou si son état a réveillé son profond mal-être de jeune qui ne sait pas comment trouver sa place dans ce monde.
l’espace public. Épiciers de quartier asphyxiés par un arrêté préfectoral qui les oblige à baisser le rideau dès 22 heures du jeudi au samedi, tandis qu’à deux pas, des bars continuent à servir à outrance des rangées de shooters à des clients tenant à peine debout, malgré une surveillance renforcée des débits de boissons. Elles s’appellent Anaïs, Émilie ou Clémentine. Elles se font raccompagner le soir ou dorment toutes chez l’une ou l’autre. Parce qu’elles ont entre 17 et 20 ans et qu’elles n’aiment pas se promener toutes seules la nuit. Parce qu’elles sont des filles, disent-elles, et qu’elles ont la trouille. Et pourtant, elles sont obligées de s’accrocher les unes aux autres pour ne pas se cogner contre tous les murs de la rue. Elles avouent même parfois boire une bouteille d’alcool fort par personne en soirée. A l’heure de mettre ce magazine sous presse, Bordeaux célébrait son fleuve et le jeune Cédric était toujours porté disparu. Malgré les affiches, malgré les caméras et les patrouilles. Étrange vision que celle de la navette de la gendarmerie slalomant entre les voiliers de la Solitaire du Figaro arrivant dans le port de la Lune. Alors, quelle est la réponse ? Et surtout, quel est le problème?
Depuis belle lurette, on sait que l’adolescence et les premiers pas de jeune adulte sont des périodes critiques dans la vie de tout être. L’hyperalcoolisation des jeunes, ce binge-drinking qui fait clignoter tous les voyants rouges des organismes de santé, est considéré comme un problème majeur, que personne ne sait résoudre. Tout le monde semble désemparé. Parce qu’aucune explication géographique ne tient la route. Parce que les campagnes de prévention ou le tout-répressif ne règlent aucun problème. Parce que chez nous, l’alcool a encore l’étiquette « fête » accrochée au cul de la bouteille. Mais s’enfiler une bouteille entière pour prouver qu’on a la plus grosse, même si on est une fille, est-ce vraiment faire la fête ? Et quoi qu’on dise, quand t’as 8g dans chaque œil, on peut toujours essayer de te raisonner, on n’y arrivera pas. A Bordeaux, on a attaqué la surface. Reste plus qu’à comprendre comment atteindre le coeur.
VIEILLE CONNE C’était il y a dix ans. Fraîchement débarquée à Bordeaux, prête à croquer ma vie nouvelle de jeune étudiante presque indépendante. Moi aussi je suis allée gratter à la porte à demi-fermée de l’Arabe du coin pour mendier une bouteille de Polikaov qui fait mal à la tête (ou de Cuvée d’Antan qui fait des trous dans les organes quand mon porte-monnaie était juste bon à faire résonner un écho). Et je l’avais ma bouteille, accompagnée d’un « Vous l’avez pas prise chez moi, hein ? ». Qui n’est pas rentré ivre mort, à parler à ses chaussures ou à pleurer que « personne ne m’aime, chuis qu’une merde » ? Il y a aussi ceux qui se sont retrouvés à Bègles en croyant marcher vers la Victoire, ceux qui se sont affalés sur le canapé du voisin qui avait oublié de
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Pour contacter Magma : COMPAGNIE MMM... MDHC Allée des petits rois 33400 Talence 06 61 50 29 63 mmmcompagnie@hotmail.fr www.compagniemmm.jimdo.com
Crédit photo : Manon Barthélémy
par Elodie
COUP DE COEUR
Crédit photo : Manon Barthélémy
Un visage, huit trombines. Avec son spectacle « La famille vient en mangeant », Magma incarne à elle seule sa tribu au grand complet : de la mère crémeuse et piquante à la grand-mère un brin amère. Une pièce qui met les pieds dans le plat et dans votre salon. douloureuses. Mais au final, des parents ou des enfants, qui éduque qui ? La réponse est dans la représentation.
Magma, c’est une jeune comédienne de 25 ans avec des boucles folles qui squatte chez les gens pour jouer la comédie. Depuis 2011, la pièce « La Famille vient en mangeant » tourne, enchaîne les dates grâce au bouche à oreille et à une folle idée : le théâtre en appartement. Chez vous, moi, le voisin ou la boulangère. Alors bien sûr, il faut un peu ré-agencer son home sweet home, pousser deux trois meubles et glisser la poussière sous le tapis, mais Bibiche l’assure : tes zygomatiques te remercieront. Cette pièce où l’on se tord de rire de bout en bout se distingue par la performance de Magma. Une tornade d’1,60 mètre capable de vous faire oublier qu’elle est seule en scène.
QUATRE MAINS, ONE WOMAN SHOW Derrière la bobine de Magma se cache pourtant un autre visage, celui de Julien Marot. Ces deux-là, inséparables à la vie comme à la scène, se sont rencontrés sur les bancs de l’école de théâtre Temps d’M avant de fonder la Compagnie Mmm, distributeur de la pièce. Celle qu’il surnomme « Museau », a fait appel à lui pour co-écrire son projet de fin d’études, la pièce en question. Quatre mains, One woman show. Julien, c’est ce mec drôle qui reste dans un coin lors des représentations. Tapi dans le noir, il note les répliques où le fou rire est unanime, celles - rares - qui tombent à plat. La comédienne explique : « On retravaille le texte, on le fignole. A chaque représentation, on se nourrit des retours du public. » Car quand le rideau tombe, la star ne boude pas son public, au contraire. Julien et Magma en profitent pour papoter autour d’un verre, partager les impressions même si, désormais, le texte est « définitivement bouclé ». La Cie Mmm porte un nouveau projet qui explore la folie. Famille ou HP, au final, on est toujours chez les zinzins. En janvier, après plus d’un an de tournées à domicile, la brunette a empoché son premier cachet d’artiste, quittant pour de bon son job de vendeuse sur les marchés. La compagnie Mmm ne se cantonne plus aux parquets cirés mais gagne les planches des cafés-théâtres : Grenoble, Lyon et même Aurillac pour le très convoité Festival international de rue. « La Famille vient en mangeant » trace sa route et laisse dans son sillage un goût de reviens-y. Mais si tu veux payer ton salon et te tailler une part de franche rigolade entre potes, tu sais ce qu’il te reste à faire : glisser la poussière sous le tapis...
LES TRIBULATIONS D’UN LOGIS Pour ce premier spectacle solo, Magma s’est inspirée de sa propre famille, l’occasion « d’avouer les non-dits » dans un écrin d’humour. L’histoire ? Un dimanche comme tant d’autres, la famille Reimmors s’apprête à passer à table. Marie-Odile, maman un tantinet bourgeoise et experte pour envoyer des pics, concocte le déjeuner pour sa marmaille tandis que Jean-Marie, le mari, râle en savourant sa « petite cigarette ». Comme à la maison ! (Quoi, chez vous c’est papa qui cuisine ?) A l’étage, les gosses tiennent le Conseil de Fratrie, une société secrète des frangins ô combien sélecte. Et c’est parti pour le défilé. Tel un Zébulon, Magma envahit l’espace, gesticule dans tous les sens. A chaque mimique, un personnage : Myriam, cadette capricieuse, Joseph, bouille d’ange toujours la tête dans les étoiles, Sarah, directive et féministe, Quitterie, celle qui est belle et qui le sait, et Jean-Marc, bagarreur au grand bagout. Ça se chamaille, ça refuse de retourner à l’école et ça cache un polichinelle dans le tiroir. Voilà comment transformer un repas anodin en théâtre des révélations. Entre deux bouchées et quelques assiettes brisées, la famille Reimmors parle IVG, éducation sexuelle, droit des femmes et règles
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MARINE A TESTÉ
« Toujours plus loin, plus fort plus viiiiite, jusqu’au bout de l’extrêêêême limiiiiite »… Pardon, je m’égare. C’est à cause du Yoga Bikram. Bi…quoi ? BI-KRAM. Si, si. J’ai testé pour toi public, toute en sueur et en petite tenue, une pas si nouvelle technique de Yoga venue tout droit de Calcutta. Et c’est assez… PHYSIQUE. En temps normal, je hais le yoga. Mais comme je supporte étonnamment bien la chaleur, quand on m’a dit que le yoga bikram c’était 26 postures pendant 90 minutes dans une salle chauffée à 40°, j’y ai tout de suite vu un défi à relever et un moyen d’évaluer mon niveau de masochisme. C’était bien avant de savoir que ça n’avait rien à voir, ni avec le yoga, ni avec rien. Je me suis donc rendue à mon premier cours de Bikram bardée d’appréhensions, histoire de faciliter la rencontre : très vite, mon cerveau s’est vu envahi de stimuli divers et toutes mes barrières se sont ramassées sur la moquette.
le tout en 15 secondes chrono en ayant glissé, de çà de là, une expression en indien qui doit indiquer de près ou de loin le nom de la posture- torture que tu es en train d’essayer d’élaborer ; - 1 qui t’envoie des grosses doses d’endorphines dans la face en mode « Elle se tait la douleur, elle se taiiiiit » ;
par Marine
- 1 qui tente de réguler ta chaleur corporelle : « Je vais bien, je suis en Picardie, il fait froid, on est le 18 novembre. Non je ne transpire pas. Les gouttes sur mes tempes ? Ce sont les embruns d’Amiens, évidemment. » Une fois les cinq cerveaux branchés au taquet et la mise en situation peaufinée, entre en jeu ce satané physique à la condition franchement dégradée. Ambiance. Tandis que tu sues à la seule idée de devoir te gratter le coude, on te demande subitement de te mettre sur un pied avec le reste du corps parallèle au sol. A ce stade précis, tu as très envie d’insulter la dame du fond à l’origine de tout ça et c’est à ce moment-là qu’elle te dit : « Regardez-vous dans le miroir, remerciez-vous d’être là. » Silence… Voilà autre chose : le but ultime en venant ici est de se faire du bien ? Attends deux secondes, je rebranche les vieux câbles de ma self-estime que j’ai laissé rouiller au grenier.
PREMIER CONSTAT : il fait une chaleur de bête. A peine entré dans la salle, tu transpires rien qu’à respirer et tu redoutes l’insolation sous les néons. Une expérience qui oscille entre la stupéfaction et le doute. DEUXIÈME CONSTAT : il te faut au moins 5 cerveaux. - 1 qui se focalise sur cette catin de sangle abdominale « on RENTRE LE VENTRE ! » ; - 1 qui s’intéresse à la respiration « y a quoi après « inspirer » ? » ; - 1 qui essaie, tant bien que mal, de capter ce que dit la dame qui parle au fond de la salle là, et ce que ça veut dire, en vrai, sur ton corps, « on monte les bras, on croise les doigts, on serre les pouces, on relève la tête, on rentre le ventre, on soulève les coudes, on tend les jambes, on sort les poumons, on respire, on tient, on tient, on TIENT ! »,
Pendant ce temps-là, le calvaire dans lequel je me trouve a l’air de ne concerner que moi. Si mes jambes flageolent et mes genoux sont sur le point de vriller, autour de moi
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MARINE A TESTÉ
* Alain Cadet a ouvert le premier centre de Yoga Bikram à Bordeaux. « Le yoga Bikram est une technique inventée par Bikram Choudhury* à partir du Yoga Atha, dynamique et basée sur le travail physique. Les 26 postures choisies ont été sélectionnées pour leur pureté. Chacune d’entre elle prépare le corps pour la suivante, elles permettent un travail complet, un rééquilibrage total, et une détoxication des tissus, le tout en insistant sur le cardiovasculaire grâce à la chaleur, qui favorise également l’étirement des muscles. Il n’y a pas d’autre prétention que de maintenir le corps en bonne santé, ni aucune notion de performance et chacun va à son rythme. Il n’y a pas de contre-indications du moment qu’on supporte l’effort cardiaque. » tout le monde est GAINÉ. À cette prise de conscience s’ajoute une nouvelle sensation, que la monopolisation de mes autres cerveaux avait atténuée : la douleur. On m’avait dit que c’était un travail en profondeur, je n’ai plus, à ce stade-là, de raisons d’en douter. Seule et en souffrance, j’ai maintenant l’impression que la bouteille de Synthol au goulot est mon seul salut. Je suis à présent sur un demi-pied, l’autre jambe croisée, en appui sur mon genou, un bras tentant de me maintenir en équilibre tandis que l’autre est plié sur ma poitrine. J’ai les cinq cerveaux au taquet niveau concentration, je sue, je souffle et la dame du fond continue de glisser 3 termes indiens tous les quinze mots « Et on n’oublie pas de bien contracter la sangle abdominale ! » Non, bien sûr, Florence, j’oublie pas, COMPTE SUR MOI !
c’est normal ! » Ah parfait, parce que je chiale, là. Sans raison. Sans que personne ne me pince ou me force à regarder « Peau d’Âne ». « On a beaucoup travaillé le cœur, le plexus et les organes internes, ce n’est pas étonnant », me confiera Florence après le cours, me rassurant ainsi sur le fait que non, je ne suis pas qu’une lopette. Et le point de côté à l’arrêt juste en respirant fort, c’est normal ? Bon, en vrai, même si j’ai failli m’étaler comme une loque avec le ventre qui tremble et les genoux qui vacillent, que j’ai soufflé comme un bœuf asthmatique sur les hauteurs des plateaux mongols, j’ai tout bonnement adoré ce cours... En plus d’une sensation de détente non négligeable, j’ai musclé mon cœur, rééquilibré mon corps, favorisé l’élimination des toxines et ma circulation sanguine. Yvan Guronzan peut aller se rhabiller, moi j’ai choisi Bikram Choudhury*.
En théorie, quand tu as 5 années de Yoga Bikram trois fois par semaine, et 12 cerveaux qui gèrent l’intégralité de tes sphincters et de tes chakras, tu lui dis ça à la dame du fond. Mais en vrai, quand tu es dans ma tête, tu préféreras : « F’.. Flo’… Florence ! Je crois que je viens de paumer mon stérilet...! Je ne peux plus contracter ma sangle abdominale parce qu’elle convulse, en fait.... Hein, et puis faudrait songer à arrêter l’indien parce que je me suis contentée de l’espagnol au lycée et je COMPRENDS RIEN. Passe-moi le formol qu’on en finisse ! » Mais au lieu de ça, tu persistes à souffler comme si tu cherchais à relancer une éolienne en panne, et tu prends sur toi en traitant silencieusement la vie de chienne. Sur les 26 postures prévues, la moitié se fait en position debout, et l’autre moitié au sol. Naïve, j’attendais la seconde partie comme le Messie, pensant me reposer un peu. Cinq minutes plus tard, allongée, j’entends : « Si vous avez des étoiles dans les yeux et que vous vous sentez bizarres,
YOGA BIKRAM BORDEAUX 26 cours de la Martinique 33000 BORDEAUX / 05 56 08 33 58 www.yogabikrambordeaux.com alain@yogabikrambordeaux.com
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Photo : attrapema rou
e.com
Photo : Elodie Cabreir a
Au grand jeu de BIBICHE E N VOYAGE, vous avez tou s été particuli èrement inspirés. Avec cette sélectio n de clichés, toute l’équipe vous remercie ! Pour retro
uver les photos de Bibiche en rdv sur notre Voyage, page Facebook , on a un bel al bum !
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Photo : Julia Lagrée
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Photo : David Sauvanet
Photo : Joce lyn Tixier
Photo : Gaël Dudieu
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C’EST TRÈS TRÈS VERT
Familles étalées sur six hectares, parties de beach-volley, barbecue de potes sous le sunset et pelotage de couples dans les dunes… La plage en voit des vertes, des pas mûres, et pas seulement l’été. Tout le monde adore littéralement se vautrer au soleil et barboter dans les vagues, en aguichant le MNS ou la bonasse d’à côté le ventre gainé et la croupe cambrée. Mais qui s’est déjà réellement intéressé à ce qui se passait AVANT cet étalage de glande et de crème solaire ? Bibiche a enquêté sur les plages de Gironde.
par Marine Grandes étendues de sable blanc, chemins de caillebotis bordés de steppes dunaires, un air chargé d’embruns qui chatouille les narines et cette impression, le mollet brûlant d’avoir escaladé cette foutue dune, que ça y est, enfin, les vacances sont là. Qui ne s’est jamais extasié devant cette majestueuse étendue d’eau bleu marine qui fièrement s’impose, par-delà la visière de la casquette, une fois le sommet du sentier atteint ? Personne, bien évidemment. En revanche, qui, à ce moment d’extase précis, s’est déjà fait la réflexion « Franchement, y a dû avoir un taf de malade pour nettoyer la plage cette année ! » ? Là, bizarrement, les abonnés sont bien moins nombreux il semblerait… Pourtant, l’entretien des zones côtières et le nettoyage des plages mobilisent chaque année des centaines de personnes et coûte un bras aux collectivités locales. Et ce n’est pas uniquement pour rendre la plage plus jolie et toute blanche « parce que ça fait propre », non. Derrière, il y a de véritables enjeux de défense de l’environnement, de sauvegarde du littoral et de protection d’habitat naturel d’une multitude d’espèces végétales et animales. Si, si. Et pour que chaque touriste de Gironde puisse se prendre son coup de soleil annuel et son hydrocution en bonne et due forme, il faut mobiliser une sacrée énergie. Bernard ! Bouge avec ta tractopelle, t’as failli maraver la méduse ! Jusqu’au début des années 2000, les communes entreprenaient un nettoyage
mécanique et, pour le coup, redoutable au printemps (de mars à mai), ravalant des kilomètres de plage en réunissant une armée de pelleteuses et autres camions bennes. Radicalité, quand tu nous tiens. Mais avec l’évolution des mœurs et les prises de conscience progressives, depuis une petite dizaine d’années, la tendance est plutôt au retour aux sources et au nettoyage raisonné. C’est-à-dire ? Une action qui nettoie sans décaper, plus subtile. Moins Biactol qu’Eau Précieuse, en somme. Depuis 2004, le Conseil Général a établi une « Charte qualité du nettoyage des plages littorales », signée par l’ensemble des communes de la côte girondine. Elle les encourage à pratiquer un nettoyage respectant au mieux l’équilibre biologique et sédimentaire de la plage. Parce qu’entretenir la côte c’est bien, c’est mignon, c’est plein de bonnes intentions. Mais défoncer les dunes en abusant d’engins mécaniques n’est pas sans risque pour l’environnement. Ah bon ? Appauvrissement de l’écosystème, disparition d’espèces animales et végétales côtières sont les têtes d’affiche. Derrière, bien évidemment, l’érosion des plages sableuses qui se chiffre en moyenne et par année entre un et trois mètres pour les côtes girondines, d’après l’Observatoire de la côte Aquitaine. Le nettoyage manuel, lui, a la cote auprès des élus locaux et des organismes proches de l’environnement (le Conservatoire du littoral, l’Office national des forêts, l’Observatoire de la côte Aquitaine
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Photo : cariboucaribou.fr
C’EST TRÈS TRÈS VERT
et bien d’autres). Maintien des éléments naturels, conservation de la richesse biologique du milieu, sauvegarde des dunes, traitement d’une quantité réduite de déchets, et moindre coût font la part belle à cette technique désormais favorisée et encouragée. Comment ? Avec un chantage encouragement financier pardi ! Le Conseil Général, sur la base de 4000 euros par km et par an, soutient les communes à auteur de 80% en cas de nettoyage manuel, et de 50% dans une démarche mécanique. Et la petite cerise sur le gros gâteau de l’écologie dans tout ça ? Le nettoyage manuel est, la plupart du temps, assuré par des structures qui favorisent l’insertion professionnelle. Faut-il en rajouter ? Parce qu’à terme, le but est de permettre à l’usager de poser son séant serein sur une plage en parfaite santé, avec tout un tas de jolies bébettes qui s’épanouissent en cœur. Pour être tout de même sûr que tous les moyens sont mis en œuvre pour trouver la meilleure solution, l’Observatoire de la côte Aquitaine a mis en place une évaluation de ces différentes techniques de nettoyage, et leur impact sur la biodiversité. En bonne élève et principale concernée puisqu’elle représente le premier département d’accueil pour les touristes en Aquitaine, la Gironde a choisi deux sites de démonstration qui se situent au Truc Vert (commune de Lège-Cap Ferret) et le secteur centre Gironde (commune du Porge). A toi qui voudrais t’en mêler : sache que bon nombre d’associations proposent toute l’année des opérations de nettoyages bénévoles et engagées. Libre à chacun de se sentir concerné ou non par son habitat naturel, mais ceux qui s’en foutent seront jugés et frappés à coup de méduses mortes, pour le symbole.
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LA RUBRIQUE DU DR DREY
par Audrey
La première fois que j’ai entendu parler d’art-thérapie, j’ai ri… Pire, je me suis moquée : « Donc si je comprends bien, c’est en faisant un joli Mako Moulage qu’Hannibal Lecter pourrait guérir de son cannibalisme ??!! » Heureusement, l’art-thérapeute que j’avais en face de moi avait suffisamment d’humour, d’expérience et de sagesse pour ne pas me frapper avec son tour de potier. Avec un peu plus d’ouverture d’esprit et au bout d’une heure d’entretien, j’ai finalement adhéré à la chose. Depuis, je fais régulièrement des ateliers gommettes avec mes enfants pour mieux vivre mon barjotisme ! Sans rire, de quoi s’agit-il vraiment ? 20
LA RUBRIQUE DU DR DREY
L’ART-THÉRAPIE POUR QUOI ?
DEVENIR ART-THÉRAPEUTE ?
L’art-thérapie consiste à stimuler ses capacités artistiques et son esprit créatif afin de dépasser ses difficultés, le but étant de développer une énergie qui apaise nos souffrances et qui nous donne la force d’affronter nos névroses ou nos complexes. Amen !
N’est pas art-thérapeute qui veut : il ne suffit pas de savoir dessiner des moutons pour prétendre pratiquer. Cette méthode ne peut être exercée que par une personne formée et diplômée. Ceci étant, cette formation répond à un besoin croissant de compétences concrètes en art-thérapie, pour les artistes, les enseignants en art, les professionnels de la santé, de l’éducation, du social et de l’animation. Et ça tombe bien parce que la Délégation aquitaine des art-thérapeutes diplômés d’université est basée à Bordeaux.
L’ART-THÉRAPIE POUR QUI ? En général, l’art-thérapie s’adresse à des personnes en difficulté psychique : des personnes atteintes d’Alzheimer, d’autisme ou de trisomie, mais elle peut aussi agir sur certaines maladies mentales telles que la schizophrénie. La bonne nouvelle, c’est qu’elle aide aussi les Bibichons comme vous et moi à surmonter des difficultés psychiques passagères ou ancrées : introversion, dépression, deuil … Chez l’enfant et l’adolescent, l’art-thérapie permet de plus en plus de faire face aux troubles d’apprentissage scolaire comme ceux du langage, du calcul ou de l’attention. Elle donne également des résultats en matière d’hyperactivité ou de troubles psychomoteurs. Les enfants surdoués y trouvent enfin du réconfort et nos artistes contemporains à 10 000 euros la croûte n’ont qu’à bien se tenir !
L’ART-THÉRAPIE COMMENT ? L’art-thérapie se pratique généralement en institution médico-sociale ou en chez un art-thérapeute libéral sous forme d’ateliers collectifs ou individuels. Au programme : peinture, argile, dessin, mais aussi pâte à modeler (si si !), collage, écriture, marionnettes (méchant Guignol !), théâtre, et bien sûr, musique (qui a d’ailleurs sa propre dénomination, la musicothérapie). L’idée n’est pas d’être capable de faire aussi bien que Dali, mais simplement de laisser libre cours à son esprit créatif, de contacter son moi profond et de le laisser s’exprimer, bref de se lâcher et de se faire du bien !
www.art-therapie-aquitaine.net www.la-therapie-structuraliste.fr www.createca.free.fr + Le bouquin : “Le grand livre de l’art-thérapie”, d’Angela Evers, Édition Eyrolles
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PÈRE CASTOR
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par Par Jocelyn Jocelyn
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La conjoncture actuelle aidant, le « Do it yourself » (« Fais-le toi-même » pour les non-anglophones) est partout. Et pour inaugurer cette nouvelle rubrique des conseils du Père Castor, j’ai déniché pour vous un « Do it yourself » auquel il fallait penser : la personnalisation de vos interrupteurs. Oui oui, vous avez bien lu. Je vous embarque dans ma caisse à outs ? 22
PÈRE CASTOR
Aujourd’hui, nous allons donc parler électricité. Comme vous avez pu le remarquer, cette dernière, autrefois discrète, a décidé depuis peu de faire son coming out. Fini les prises de courant et autres interrupteurs blancs ou jaunes délavés. L’appareillage (comme on dit dans le jargon) se veut clinquant, imposant, stylé et mis en valeur. Mais attention (parce qu’il y a toujours un mais), le prix de ces petits bijoux muraux est lui aussi « sorti du placard ». Comptez en moyenne 40€ pour un interrupteur personnalisé (sachant que votre fille, dans une douzaine d’années, ne trouvera plus forcément à son goût le superbe bouton Hello Kitty que vous lui avez installé dans sa chambre d’enfant). De plus, la qualité n’étant pas toujours au rendezvous sur ce genre de matériel, je ne saurais trop vous conseiller de miser la sécurité et opter pour les marques dont la réputation n’est plus à faire. Alors là, vous vous dites : « Non, mais attend, un feutre, un peu d’imagination et le tour est joué. » Bien sûr, vous pouvez laisser parler votre âme de Picasso qui fera bien rire 5 minutes vos potes de soirée enivrés mais vous vous lasserez vite, trop vite. C’est pour ça que je suis allé dégoter pour vous « The » solution pour avoir un intérieur plein de jolies idées à moindre frais. La plaque d’interrupteur (ou de prise de courant, TV, RJ 45, etc.) « Odace You » est très abordable (dans les 3€ en moyenne) et surtout personnalisable à volonté. Voici comment ça marche. Prenez une photo du motif que vous souhaitez travailler (ou une photo de la personne que vous aimez, votre belle-mère, votre agent immobilier... que sais-je ! ) et suivez le guide ! (cf page de gauche ! ) Et voici un interrupteur Bibiche. Cela m’a pris environ 3 minutes et l’effet est garanti. Une multitude d’autres manières de personnaliser vos boutons existent. Il n’y a de limite que votre imagination. Alors n’hésitez plus, laissez parler vos envies, exprimez votre créativité, levez-vous et allez dire à Mme Damidot qu’elle n’a pas le monopole de la déco. Réf. : Schneider Electric modèle Odace You (en vente dans tout bon magasin de bricolage).
LES
TE FONT LA
PEAU ! Par Célia
Ils s’appellent Kub, Freak City ou encore Mr Poulet. Des noms que l’on pourrait croire tout droit sortis d’un comic-book. De supers-héros, ces gars-là en possèdent bien l’étoffe. Mais ces 15 Bibichons sont, pour de vrai, des pirates. Les SKINJACKIN... Tin tin tin tiiinnnnn (musique angoissante). LEUR ARME ? Des feutres. LEUR CIBLE ? La peau. LEUR CONCEPT ? Animer, faire bouger, colorer. Et à voir évoluer ces kidnappeurs d’un autre genre, on aurait bien envie de se choper le syndrome de Stockholm.
LES BIBICHONS LABEL POURPRE
« Tatoueurs éphémères », « Dermo-pirates », « Assassins de la peau lisse » : si les qualificatifs divergent (en un mot) pour désigner les briscards, chacun s’accorde sur la créativité de ces flibustiers du stylo. Collectif d’illustrateurs, de graffeurs et de typographes, les Skinjackin ont un concept simple, efficace, au succès grandissant : investir des soirées publiques et kidnapper la gent masculine, féminine, (canine?), pour repeindre une partie de leur corps. Duch, le plus jeune des Skinjackin, nous explique que « le collectif est né d’une soirée à l’Hérétic à Bordeaux, où trois copains dessinateurs, voulant éviter l’habituelle performance de graffeurs, se sont attaqués à la peau du public en leur imposant dessins, lettrages et jeux de mots. Ce qui faisait marrer les copains a bien fonctionné et l’aspect éphémère du graff a été poussé à bout. » De Montréal à Paris en passant par Bordeaux, ces grands enfants attendent toujours de nouvelles sessions pour s’attaquer à tous les épidermes.
DES SALES GOSSES Grands adeptes de la contrepèterie, du calembour, du jeu de mot crapuleux (« Bikini Manjaro », « Contourne la l’oie », « Walker Texas Power Ranger »...), ou encore du cartoon tex-averyen et des stickers Crados des années 90, les Skinjackin sont des performers à part entière, des show-men, qui donnent au public de vraies prestations live. « Les gens sont très réceptifs au skinjackin. Souvent, on est même obligés de cerner notre espace d’intervention : en quelques minutes, le public se presse autour de nous pour regarder ou faire la queue pendant parfois des heures », poursuit Duch.
Les filles de la bande Même si cette rubrique est consacrée à la gent couillue, il était primordial d’évoquer les filles de la troupe des jackeurs bordelais : PAULINE et TATIE PROUT. PAULINE, c’est la maman de la troupe, qui gère les rendez-vous, les sessions et qui câline la joyeuse bande. TATIE PROUT fait partie du crew des dessinateurs. Comment vit-elle le fait d’être la seule dessinatrice au pays des hommes ? « C’est parfait ! Ils sont gentils et font attention à moi. De toute manière, ils savent que je peux aisément être plus scandaleuse qu’eux ! C’est trop pépouze le SKINJACKIN, ça regroupe une bande de copains un peu coquins et gavé doux. »
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Les SKINJACKIN seront présents à la prochaine soirée Bibiche,
le 4/07 à l’Iboat pour une session de 4H où ta peau va sévèrement
swinguer. + d’infos p 46
Les Skinjackin assument également leur côté sale gosse : attention à ne pas leur demander de vous dessiner Flipper le dauphin ou Lady Gaga qui chevauche un poney, ils seraient capables de vous affubler d’une magistrale verge sur l’épaule gauche. « Les réticents qu’il nous arrive de rencontrer sont ceux qui n’ont pas compris qu’ils ne choisissent pas leur tattoo, et qui insistent pour avoir le prénom de leur chien dans le bas du dos. Mais une fois qu’on leur a bien expliqué et qu’ils sont décidés à se laisser faire, ils sont ravis ! ».
repeindre un mur quand on est bien reçu. Le principe du Skinjackin reste principalement l’attaque dermique, et dans n’importe quel événement qui nous donne l’envie d’avoir envie... On développe aussi en ce moment les ateliers avec les kids ». Sinon, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter d’autres les gars ? « On rêverait d’avoir un local dans une maison de quartier remplie de mini-pouces participant à nos ateliers, mais nous n’avons pas encore trouvé... » À bon entendeur...
LA PEAU, MAIS PAS QUE Les épidermes des noctambules ne sont pas les seules cibles de nos preneurs d’otage. Manifestations culturelles, festivals à la campagne et divers ateliers font aussi partie de leurs terrains de jeu. « Les pirates sont toujours chauds pour
www.skinjackin.com facebook.com/SKINJACKIN twitter.com/SKINJACKIN
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LA GEEKETTE CENDRÉE
par Alice - Anne Gaëlle - Béatrice
AVANT, IL Y AVAIT COPAINS D’AVANT. MAIS ÇA, C’ÉTAIT AVANT. Aujourd’hui, aux côtés de Facebook, le mastodonte au milliard d’utilisateurs, bien d’autres réseaux sociaux déploient leurs ailes et tirent leur épingle du jeu. Revue du web social. 28
LA GEEKETTE CENDRÉE
TUMBLR (PRONONCER TEUM-BLEUR)
Nous ne connaissons pas la raison de ce rituel, nos experts sont sur le coup. www.instagram.com
Avec chersvoisins.tumblr.com ou peopledyinglikemarioncotillard.tumblr.com, moins de 3 minutes sont nécessaires en moyenne pour se transformer irréversiblement en amateur de GIF animés et détournements. Tumblr, c’est du blogging réduit à sa plus simple expression, où le partage est érigé en principe fondamental. Retrouver la source originelle n’est pas une sinécure dans ce temple de l’éphémère et de la citation.
PINTEREST, DE LA BICHE EN IMAGE FIXE Quoi de mieux qu’une photo pour montrer ses centres d’intérêts ? Avec Pinterest, on partage ses trouvailles en image ! Les photos sont épinglées dans des tableaux, partagées avec ses followers. La page d’accueil est plutôt sympa, façon kaléidoscope avec ses centaines de photos, où se mélangent allègrement têtes de mort, fooding et mode. Le moins du réseau ? Au bout de 15 minutes à faire défiler des milliers de photos de Beyonce à côté du taboulé maison, faut bien dire que ça donne le mal de mer… www.pinterest.com
www.tumblr.com
REDDIT, C’EST GAVÉ LIEN Un ovni… mais ça nous plaît ! Le but du jeu est simple : vous y postez vos pépites cybernétiques et les membres de Reddit votent pour leurs liens préférés. Le classement se veut bien évidemment controversé. Un excellent moyen de procrastiner et de découvrir la face poilante, voire poilue, de l’Internet interstellaire.
FOURSQUARE : HARLEM CHECK-TOI Partagez vos lieux (de vie) préférés avec vos amis. Un bar clandestin, un resto, un lieu d’expo… ou votre bureau ! Foursquare vous géolocalise et propose de vous « checker ». Votre mère sera sûrement rassurée de savoir que vous mangez un Bo-Bun à Saint-Pierre, que vous buvez du Pampryl à SaintMich’ ou que vous matez « Evil Dead » au Gaumont de Talence. Publiez une rafale de « check-ins » et vous aurez toutes les chances de détrôner le « Mayor » ou de décrocher un badge... On est en train de perdre les deux du fond ? On vous éclaire : si vous vous géolocalisez souvent à un même lieu, vous devenez le « mayor », ce qu’on pourrait traduire par maire ou ambassadeur. Mais vous pouvez vous faire voler votre titre si une autre personne dépasse votre nombre de check-ins. L’intérêt ? Euh, on cherche encore... Géolocalisons-nous vivants ! www.fr.foursquare.com
fr.reddit.com
TWITTER, JE SUIS EN TRAIN DE LIRE #BIBICHE Signe distinctif ? Les messages envoyés sont limités à 140 caractères pour plus d’instantanéité. D’où la présence des hashtags (#) pour situer en un mot-clé le contexte : #bdx #unfruitunecelebrite, etc. Si vous regardez Top Chef, The Voice ou Confessions Intimes (attention, une émission de merde s’est glissée dans cette liste… ou deux… voire trois), c’est sur Twitter qu’il faut livrer vos impressions en temps réel, autrement dit « livetweeter ». www.twitter.com
INSTAGRAM OU L’ART DE LA PHONÉOGRAPHIE
ET VINE QUE POURRA L’art numérique nous abreuve sans cesse… Nouvelle figure imposée : une captation vidéo de 6 secondes, qui n’en finira pas de tourner en boucle. Cette application n’est aujourd’hui disponible que pour les utilisateurs Apple. En quelques mois, cet Instagram augmenté a séduit les acteurs dilettantes de soft porn ou en proie à la cocasserie. A vous de signer #yourfirstvine, en mettant en scène Ryan Gosling et votre paquet de céréales. www.vine.com
Avec cette application mobile, quelques pressions de pouce suffisent à partager ses photomontages, tendance carrée et vintage. Instagram dispose de seize filtres et autres effets, à l’instar du « tilt shift » (procédé photographique utilisé la plupart du temps afin de simuler un effet de miniaturisation sur vos photos). Un effet pervers d’Instagram : il semblerait que certains de ses utilisateurs aient l’agaçante manie de prendre systématiquement en photo ce qu’ils mangent (et hop, un beau confit de canard).
Retrouvez les analyse d’Alice, Anne-Gaëlle et Béatrice sur www.ledoigtdanslether.net
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V E R S L’ I N F I N I E T A U D E L À
par Célia
L’été est souvent synonyme de vacances (Waou, bravo, t’as trouvé ça toute seule ? C’est bien, tiens, voilà une gommette). Et tu connais sûrement déjà le couchsurfing ou le home-exchange, qui ont le vent en poupe depuis maintenant plusieurs années. Que tu prévoies de prendre un bon mois de congés (mais je suis pas à l’abri, par pure jalousie, de faire péter un pot de Lou Gascoun dans ton combishort), de t’évader un petit week-end ou même juste une nuit, j’ai déniché pour toi quelques bons plans d’hébergement, même si ton portefeuille est presque aussi vide que ton frigo. ALLEZ, PRENDS TON MANTEAU, ON S’EN VA ! CAMPEDANSMONJARDIN : LE + « BUTAGAZ » Ce site met en relation propriétaires de jardins et campeurs de tous horizons. Véritable alternative au camping sauvage (où tu risques de te faire réveiller par Jean-Michel Gardeforestier et son braque allemand « Mastoque ») et au camping traditionnel (avec cris d’enfants et Patrick Chirac en moule-paquet à
la clé), campedansmonjardin est, en plus, simple d’utilisation (faut pas déconner, c’est les vacances) : les propriétaires de jardins s’inscrivent et enregistrent leur fiche, avec les services proposés, des photos, etc. Et le campeur rentre directement en relation avec lui. Tu peux donc débarquer dans un château du Médoc avec piscine, jacuzzi et caïpiroska pour 15 euros la nuit. C’est pas cadeau ça ? Tu peux aussi partir camper chez nos voisins italiens, espagnols, belges, cana-
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V E R S L’ I N F I N I E T A U D E L À
le site. Côté voyageur, c’est l’assurance de dénicher des petites perles dans plus de 33 000 villes et 192 pays dans le monde, à moindre prix, dans un logement tout équipé, doigts de pied en éventail, bonnes adresses des hôtes laissées sur la table avec un gentil mot et binouze sur la terrasse. Avec surtout l’impression de vivre comme un local et non par comme un touriste parqué dans le quartier le plus attrape-gland de la ville.
diens et même nicaraguayens. Alors ça te « tente » ? Ce jeu de mots vous est offert par le fan club de Bernard Menez. www.campedansmonjardin.com
ROULOTTES DE CAMPAGNE : LE + « CHARLES INGALLS »
Et la confiance dans tout ça ? Hyper sécur, le site a mis en place une assurance pour les hébergeurs et contrôle tous les logements mis en ligne. www.airbnb.fr
CARRÉ D’ÉTOILES : LE + « CASTOR ET POLLUX »
Allez j’avoue : celui-là, c’est mon chouchou. Si tu as usé les plaisirs du camping ou de la chambre d’hôte et que tu rêves de croiser Nelly Olson pour lui mettre une bonne pêche, les Roulottes de Campagne sont faites pour toi. Avec un esprit « nature” et retour aux sources, au milieu des champs, au coeur d’un vignoble ou d’une forêt, le dodo en roulotte promet une bonne désintoxication urbaine, dans un espace tout équipé, ambiance « feu de bois et chamallow ». Plus de 70 adresses sont répertoriées, dont 6 en Aquitaine. Tout comme moi, vous aurez peut être la surprise de découvrir des tarifs loin d’être exorbitants, avec des nuitées pour les premiers prix autour de 30 ou 40 euros pour deux. Et puis franchement, cocher « une roulotte » dans votre liste « Lieux où j’ai fait l’amour », c’est pas bioutifoul ?
Les nuits à la belle étoile, on en a tous fait. Mais si tu n’en peux plus de te geler le boule à 3h du mat, ou que le sable prenne possession de tes cheveux, ou encore que le chat de la voisine pisse sur ton oreiller, j’ai trouvé la solution : le Carré d’étoiles. Un cube en bois de 9m2 avec un lit en mezzanine qui donne sur une coupole vitrée, de quoi observer la constellation de la Biche bien au chaud, emmitouflé sous ta couette Bob l’Eponge. Les Carrés d’étoiles sont équipés de kits d’observation du ciel avec lunette astronomique et carte stellaire, histoire de dire à ton cher(e) et tendre que oui, son père est définitivement un voleur, car il a volé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans ses yeux. Et pas la peine d’aller faire caca dans les bois, le carré est tout confort : WC, cuisine, et tutti quanti.
www.roulottes-de-campagne.com
AIRBNB : LE + « VIENS À LA MAISON, Y’A LE PRINTEMPS QUI CHANTE » Airbnb, c’est tout simple : cette plate-forme met en relation, d’un côté, particuliers qui souhaitent héberger, et de l’autre, voyageurs cherchant un logement chez l’habitant. Côté hôte, n’importe qui disposant d’une chambre libre, d’un appartement (le temps que tu partes faire les Fêtes de Dax, par exemple), voire d’une maison ou d’un château (j’en possède un très beau près de Versailles) peut proposer son bien sur
Côté prix, la nuitée la moins chère démarre à 70 euros, petit déj compris. Allez, un p’tit kiff étoilé ? www.carre-detoiles.com
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Duende en tournée 21/06 : Mourenx (64) 22/06 : Mimizan (40) 13/06 : Saint-Gaudens (31) 20/06 : Mont-de Marsan (40) 27/06 : Sauveterre -de-Guyenne (33)
LATINE - MOI TENDRE, LATINE - MOI VRAI par Célia
Groupe né en 2007 à l’initiative de son chanteur Luis Garate Blanes, Duende sillonne les routes de France et de Navarre avec dans ses bagages un premier album studio que le groupe défend ardemment sur les scènes régionales. Des cuivres qui claquent, des percus qui s’excitent, des voix qui déraillent, Duende, c’est avant tout une troupe de joyeux Bichons bondissants, nourris d’une passion commune pour la langue de Lorca et la musique « libre ». Rencontre avec Luis Garate Blanes.
T’es qui Duende ? Luis Garate Blanes (chant, auteur/compositeur) - Alex Pascau Carrasco (piano, chant) Régis Fernandes (guitare, chant) - Paul Magne (batterie) - Jérémy Lacoste (basse) Simon Mestres (trombone) - Thibault Bouvier (trompette) - Arnaud Jacquet (son, technique)
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AU BOUT DU COTON TIGE joie et de tristesse qui, finalement, crée la passion. Même si on est des saltimbanques, on fait un métier important dans la vie des gens : la musique, elle te suit tout au long de ton existence. Les gens se rappellent de la musique à ton baptême, tu te rappelles quel morceau passait la première fois que t’as fait l’amour, tu choisis la musique de ton mariage, de ton enterrement...Toute la vie est accompagnée par la musique. Attention, j’ai une question super bateau à te poser : tu écris et composes les chansons du groupe, quelles sont tes influences ? L : J’ai pas mal d’influences, de Jacques Brel à Sergent Garcia, en passant par Alborosie, Ojos de Brujo ou encore Macaco. Du coup, le style de Duende s’en ressent : ce mélange de salsa, de reggae, de hip-hop... Je ne sais pas vraiment si on peut parler de style en fait, on fait de la musique métissée, on fait du Duende, on fusionne quoi !
Bibiche : Bonjour Luis. Luis : Bonjour Célia. B : Ça va bien? Je t’ai pas commandé une bière, je savais pas ce que tu voulais. L : Non mais ça va, je vais prendre un coca.
Est ce que la scène hispanique sur Bordeaux est vivace ? L : Bordeaux à une forte identité latine, l’immigration espagnole était là avant l’immigration nord-africaine. Et oui, Bordeaux est une ville latine, cosmopolite, avec des groupes espagnols qui font pas que « Bamboleïo » ! Je pense notamment à Metisolea, Mayna, qui font plusieurs scènes par an.
TAVVVERRRNNNIIIIEEER !!! UN COOOCCCAAAA !!!!!! Et sinon, pourquoi ce choix de chanter en espagnol et pas dans la langue de JB Poquelin ? L : J’ai la double nationalité franco-espagnole, mais il fallait une identité au groupe. Ce qu’on voulait à la base, c’était multiplier les styles musicaux (reggae, salsa, rock) en gardant un vrai fil rouge. Certains groupes choisissent un style en particulier mais chantent en anglais, français, espagnol... Nous, on a privilégié le choix de la langue : notre fil rouge, c’est l’espagnol.
Quels sont les projets du groupe ? L : On a encore très envie de défendre l’album sur scène, on fera cet été la clôture des Fêtes de Bayonne, un concert à Mont-de-Marsan pendant les fêtes (ça va être chaud, on a hâte ! ), on a plusieurs dates qui s’enchaînent. Un second album et un nouveau clip sont également en préparation.
Elles parlent de quoi vos chansons ? L : Souvent, dans nos chansons, les gens meurent (!). On parle de musiciens de rue, de l’immigration nordafricaine, d’un amour impossible entre une gitane et un homme de la ville, de la passion pour la musique... Notre musique est festive mais nos textes peuvent être très dark. C’est aussi ça Duende : cette dualité entre noirceur et joie.
Au fait, ça veut dire quoi « Duende » ? L : Le « duende », c’est l’état de transe du musicien, une sorte d’état de communication pure entre lui et la musique, lui et son public, un état de grâce où l’osmose entre tous les éléments est parfaite.
Justement, si je te dis que les chansons en espagnol, c’est bon que le temps d’un été à rouler des pelles sur la plage, tu réponds quoi ? L : Ben déjà, que t’as de la chance de rouler des pelles ! Comme je viens de le dire, quand on se penche un peu sur les paroles des chansons espagnoles ou latines en général, le texte est parfois en totale contradiction avec le rythme ou la mélodie. Ça ne nous intéresse pas forcément d’écrire des textes gais sur une musique punchy, ou des textes tristes sur une musique plus sombre. Ce qui nous motive, c’est ce mélange de
Une question qui n’a rien à voir pour finir : des idées de sujets pour Bibiche ? L : Ça vous dirait pas de faire un supplément masculin, qu’on pourrait appeler « Bi-Bite » du coup ? Ben écoute, l’idée est bonne, on note ! Merci Luis !
www.duende.fr fr.myspace.com/duendemusica facebook.com/duende.fr
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« - Tu peux me passer la poubelle? Il faut que je rajoute du poids. - Attends, je finis ma série d’abdos. Tiens, pousse-toi, tu prends tout le trottoir. » KAMOULOX ! Non, non. Ces échanges s’avèrent tout à fait logiques, voire constructifs si on se place du point de vue de la discipline sportive dont il est question ici : l’urban training (ou entraînement urbain). Très rapidement, les plus alertes d’entre vous auront compris la nécessité de préférer la sonorité anglo-saxonne de cette expression.
par Marine
BREF, L’URBAN TRAINING AU FOND ET EN SURFACE : QUOI QU’EST-CE ? Une activité sportive - et non un sport à part entière, la différence est importante : il n’y a pas de compétition - qui utilise le mobilier urbain comme base de tout entraînement. Tout y est : la règle des 3 E (échauffement – entraînement – étirement), du cardio qui essouffle, du renforcement musculaire qui brûle dans les cuisses, du travail d’équilibre et de posture, et de la proprioception. C’est la caution « mot compliqué » de l’article, la définition se trouve dans tout bon dictionnaire qui se respecte, si ça t’intéresse. Non, on déconne : ça veut dire la connaissance inconsciente de notre position. Un travail sur l’intuition qui nous aide à prendre conscience de notre environnement et d’y évoluer, en renforçant les articulations, en somme. Voilà, donc TOUT est prévu dans l’urban training. Et le tour de force, c’est de réussir à élaborer un programme complet dans un milieu qui, à la base, n’avait pas pour ambition de servir à ça, voire qui présente certaines hostilités (la météo désastreuse et les déjections canines, pour ne pas les citer, sont les exemples les plus probants). Et c’est là que la subtilité de cette pratique sportive s’invite dans l’équation : si on se penche un peu sur les détails, on se rend compte que derrière l’aspect « à la
mode et top tendance », le deuxième effet kiss cool est plutôt surprenant de profondeur. L’urbain training c’est le sport qui te prouve qu’au-delà de répondre aux exigences de l’INPES ou du ministère de la Santé, se remuer et transpirer ça peut aussi rendre + intelligent. Dingue !
MAIS COMMENT ÇA ? Le mieux placé pour en parler c’est Walig, qui a créé le premier club d’urban training à Bordeaux, avec son pote Nicolas, en 2011. Et ça tombe bien, il est intarissable sur le sujet. Ils ont même écrit un livre, c’est un peu LA preuve que sport et neurones sont tout à fait compatibles. Mais si. COMONBODY, c’est le nom de l’activité qu’ils ont créée à Bordeaux (là encore, le lecteur le plus averti y reconnaîtra un jeu de mot, et en anglais qui plus est) : des cours d’urban training, donc. Son rôle à lui : accompagner et encadrer les séances qu’il donne avec Nicolas tous les jours de la semaine (même les dimanche et jours fériés) et avoiner guider ses élèves dans le bon déroulement de leurs exercices. D’après Walig, ce sport fait appel à trois capacités incontournables dans la vie de tous les jour (à moins d’apprécier la vie seul et isolé, en ermite ou de prétendre au statut de sociopathe avéré).
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L’urban training de Walig et Nicolas : COMONBODY - 5 € / 1h de cours - 12 pers. par groupe - 3 modes de cours : loisir, débutant, confirmé *
PETIT-UN : l’urban training encourage la capacité d’adaptation. Toi qui n’arrive pas à évoluer avec aisance dans un lieu qui n’est pas prévu pour toi, l’urban training t’y aide.
« Le sport est un formidable lieu d’échange et de partage, je ne comprends même pas pourquoi les sites de rencontre n’ont pas encore commencé à s’y intéresser », s’étonne Walig. Hmmm, peut être parce qu’on ne donne pas franchement envie quand on transpire comme des veaux et qu’on a le visage de la couleur d’un cul de babouin ? « Pas du tout, c’est une vision hyper subjective. Quand on fait du sport, on travaille sur le rapport à soi. Du coup, tout ce qui vient des autres a beaucoup moins d’importance, on est moins vulnérables et plus sûrs de nous. » La confiance en soi s’ajoute donc à tout le reste. Le Q.I. n’a pas bougé mais on se sent bien plus armé face à la vie, non ? Si en + on se retrouve en meilleure santé…
PETIT-DEUX : l’urban training pousse à l’ouverture d’esprit. Pour toi un VCub ne sert qu’à joindre un point A et un point B en pédalant ? Que nenni ! Essaie de t’en servir comme haltère, on en reparlera… PETIT-TROIS : l’urban training favorise la sociabilité de ses adeptes. Cet être humain que tu n’avais jamais croisé auparavant va grandement te faciliter les étirements en t’attrapant les mains, là comme ça. L’autre est ton ami, l’autre te veut du bien. L’urban training te le prouve.
* à choisir et doser au fur et à mesure, en fonction de son investissement
PLUS D’INFORMATIONS ET TOUS LES CONTACTS : Sur la toile cirée : www.comonbody.com Sur le réseau social bleu marine : Comonbody Le livre (numérique, excuse-toi) : http://e-amphora.com/livres-numeriques/a-paraitre/urban-training/
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L E PA T R I M O I N E , Ç A V O U S B R A M E
BORDELINO
QUID DU BORDEAUX LATINO ? par Rémi
Attention, mémoire fraîche. A Pessac, au pied des tours de Saige, l’art mural s’étale sur 60 mètres pour raconter l’émigration chilienne en Bordelais. Mardi 30 avril, 20h30, quartier St-Mich. Perle la sueur émue du patron rubicond alors qu’il sort des feuillets plastifiés et les couche sur le zinc. Photos, dossiers, contacts. Il soutient « Les Vénérables », projet docu qui réhabiliterait la mémoire de ces immigrés espagnols arrivés à Bordeaux au rythme des drames de l’Histoire. L’homme est sur la réserve, pétrifié même quand je lui demande si son frère est bien mort, comme le veut la légende. « Mort ? Non, il a repris un hôtel près de León. » Et m… Los Dos Hermanos – dont les deux vont bien donc – est ce restau-café canonique où une bande de vieux Espagnols s’aligne souvent au comptoir comme fière ration de chipirones à l’encre. « Si on s’y met tous, on y arrivera », me glisse Domingo sans parler du Real qui joue mal ce soir-là, l’air grave mais plein d’espoir de ne pas voir la trace des migrants s’abîmer dans l’oubli.
Si les Bretons sont celtes, les Ch’tis flamands, les Alsaciens germains, que sont ceux du Sudouest ? Presqu’espagnols, pardi ! Et pas que pour les clopes et la tise au rabais, ni leurs virées friponnes aux « maisons » frontalières. De nombreux traits de leur culture débordent de latinité. Et ils l’expriment en bien des occasions : Toros y salsa, Arte Flamenco, Jazz in Marciac, les ferias… Mais Bordeaux, face à l’éternelle rivale Tolosa, pousse-corne et carrefour d’Oc, a parfois du mal à assumer sa proximité avec les Ibères, son appartenance à l’Europe du Sud, et les influences que les vagues d’immigration lui ont fait adopter. Tournée vers l’océan comme Nantes et Rochelle, la cité ne pouvait chercher soutien identitaire qu’auprès des oursins ou du lointain.
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L E PA T R I M O I N E , Ç A V O U S B R A M E Gloria Verges, œil vif et tignasse au vent d’Ouest, présidente de France Amérique latine 33, aime papoter filmothèque engagée et actions in situ. « Et le Bordeaux latino ? Donde esta? » lui glissé-je. L’expression latine n’a selon elle pas la visibilité qu’elle mérite à Bordeaux. Les murs de l’asso de la rue de Son Tay sont décrépits, mais pas l’affiche ni la prog du festival de ciné latino qu’elle organise chaque année. Je retiens une phrase de Gloria, qui tente d’aller dans mon sens : « C’est vrai qu’après manger, on allait boire le café en Espagne. » N’y aurait-il plus trace à Bordeaux de ce regard au Sud ailleurs que dans les bars à tapas back in le vieux centre ? Du bureau d’à côté se lève alors la plantureuse Alexandra, peut-être Colombienne : « Mais si, il y a cette initiative des jeunes latinos de la ville, La Fiesta Bordeaux ! Je te mets en contact ? » Vale, c’était l’élément-clé.
des soirées à succès exploitant les penchants latineux de la night locale. Péruviens, Costariciens, Habaneros et Cariocas ne sont pas venus pour meubler la Calle Ocho. Ils se retrouvent au Chuchumbe ou à la Casa Latina, et ils dansent, font découvrir les frasques zicales de leurs compadres à tous ceux animés, aimantés par cette folie latine, mélange de rythme et de candeur, de couleurs et d’ardeurs.
On y trouve des drapeaux portugais dans les coins et l’estuaire d’un fleuve espagnol. Des Chiliens aussi, organisés entre eux et muralistes à leurs heures. Et des ritals, témoins d’une « immigration réussie », tel le placardent-ils. Mais Bordelino, capitale des Gascons, ces latins galéjeurs, c’est surtout ce bordel sans nom. Identifier un Bordeaux latino, c’est donc une autre paire. Et si les cojones de la ville sont là, gorgées des vagues d’émigration ibérique des XIXe et XXe, elles sont en 2013 moins palpables que par le passé. Retrouver le Bordeaux rebeu ou asiat, no soucy. Pareil pour les Anglois du pays aquitain, chez eux comme plante à Genet. Où se terrent les latinos, nos frères de culture ? Notre Quartier latin, qui siérait aux ruelles intimes de Saint-Pierre et SaintPaul, où quelque air tapageur ou transi grimperait sans effort le long des murs jaunis, « on es passat? »
Déguste-le, ton téquila añejo, négocie-le, ton kawa colombien, et caresse-le, ton col de chemise italien. Plus besoin de ne se croire chaud lapin que dans les rues de Vic pour Tempo latino. No. Toulouse est romaine et apostolique ? Bordeaux est gasconne, endiablée, chaude le soir et loin du désespoir. Sa culotte est pleine, ses fouilles moins qu’avant mais ses âmes frivoles. Olé, Dolce vita, Hasta siempre et bacalhau ne sont plus les seuls mots à employer. Dorénavant, on se fait une quesadilla, on mate un cul bahiense, on s’enfume d’un habano robusto et on ajuste son Montechristi superfino. Ne plus être un latin froid et rogue, savoir que l’on en est, que l’on brille haut et fort, et qu’autant qu’en dedans, on latine au-dehors !
A Bordeaux, aujourd’hui, il y a des latino-américains : étudiants restés sur le 45e Nord ou héritiers d’un départ nécessaire. Après un appel d’Alejandro, DJ bordelo-mexicain, je vais à leur rencontre le soir-même au Torito. Entre électro-cumbia, jupes et caipirinhas, je retrouve Alexandra. « - Baila baila! - Calma calma! » Se retroussant les manches / se débloquant les hanches, ils cultivent leur âme dans
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MODE ET RATION
Le vin et Saint-Emilion, c’est un peu le plateau de fromage à la fin d’un bon repas : une évidence, un lien indéfectible, l’un n’allant pas sans l’autre. Saint-Emilion, son terroir, ses traditions, son histoire… et son vin. Oui, mais rouge ! Alors quand un château de l’appellation si fameuse se lance dans le rosé, on a très envie de crier au scandale. Sauf quand il s’appelle Candale. Explications.
UN PARFUM DE CANDALE par Marine
« Mon idée était de faire du vin qualitatif dans une région réputée, avec la rigueur et les traditions qui existent sur les appellations du Saint-Emilion. Mais comme je ne suis pas issu du vin, j’avais envie de sortir des produits plus originaux, avec une touche d’humour et décalés. » Jean-Louis Vicard est l’heureux propriétaire du château de Candale, situé dans le vignoble de Saint-Emilion. Ce Charentais d’origine travaillait dans l’entreprise de tonnellerie familiale à Cognac. Quinze années de vadrouille et de rencontres à travers le monde ont tendance à forger un caractère et une passion. Pour Jean-Louis, ce sera le vin, et son dada à lui, c’est l’originalité au pays des puristes.
Au jeu du caillou dans la chaussure, il a misé sur un joli galet en choisissant de produire du rosé au pays de Saint-Emilion. Osé. Et quoi de mieux, histoire de pousser un peu plus le bouchon que d’assumer l’étiquette scandaleuse et de jouer avec le nom du château ? En imaginant une bouteille sérigraphiée unique qui reprend un scandale marquant de l’année, le tout intitulé « S off Candale ». Futé ! « Partant du nom du château de Candale, l’association avec « Scandale » était facile. On a fait ça avec un groupe de copains autour d’une bonne table. On a listé ensemble les événements marquants de l’année puis j’ai tranché. Je ne dis pas que c’est la picole qui fait avancer le Schmilblick, mais c’est pas loin »,
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MODE ET RATION
OÙ TROUVER LE ROSÉ S OFF CANDALE ? Au château, bien sûr ! Au restaurant de la propriété et à la boutique. Pour tous, une même adresse : 1, Grandes Plantes, 33330 Saint-Laurent-des-Combes Plus d’infos sur le domaine : www.chateau-de-candale.com Millésime 2011 édité à 2500 équivalents bouteille, vendu 30€ le magnum 1,5 litre. Millésime 2012 édité à 5000 bouteilles, vendu 15€ la bouteille 0,75 litre, en boutique. explique Jean-Louis. Une table, des potes et un terreau fertile : il n’en fallait pas moins pour voir naître le millésime S off Candale 2011, premier du nom, étiqueté à la sauce… DSK, évidemment (une serrure, une soubrette, tout ça…).
Les gens savent que c’est dans la lignée de ce que je veux faire depuis que je suis arrivé, à savoir préserver l’essentiel et le patrimoine. » Propriétaire du Château depuis 2009, Jean-Louis mûrit encore quelques ambitions pour son domaine, avec la même envie de surprendre et de chatouiller les convenances. Cette touche d’impertinence qui lui est propre est juste le résultat d’un savant dosage entre bon sens et curiosité, deux notions qui lui sont chères tandis qu’il produit, en parallèle, deux cuvées de rouge sous l’appellation Saint-Emilion Grand Cru, dans les « règles de l’art », celles-ci…
Le concept est simple mais efficace. Un vin de qualité (depuis quand rigolade rime avec cheap ?) une quantité limitée de bouteilles, un contenant sérigraphié unique et le tour est joué. En 2012, c’est l’ami Lance Armstrong et son amour inconditionnel pour les aiguilles et l’oxygène qui a gagné le droit d’être mis en humour et en bouteille. « J’avais dans l’idée de faire une bouteille un peu collector, de sortir de l’étiquette traditionnelle. Quelque chose d’esthétique, qui donne envie crée une sorte d’attente du prochain rosé à sortir tous les ans. »
ET LE TOUT, BIEN ÉVIDEMMENT, CONSOMMÉ AVEC MODÉRATION, PARCE QUE VOUS N’ÊTES PAS DES ANIMAUX ET VOUS SAVEZ RESTER CLASSE EN TOUTES CIRCONSTANCES.
Si l’énergie avec laquelle Jean-Louis mène son château provient de sa passion pour le vin, il n’en demeure pas moins qu’il est gouverné, la plupart du temps, par l’envie de se démarquer, de proposer autre chose, de penser mieux, de voir plus loin. « Le rosé est un produit de consommation rapide, qui vient à l’inverse de ce qu’on veut proposer avec le vin rouge. C’est en quelque sorte une nouvelle marque, en « off » de ce que le château propose traditionnellement », raconte-t-il. Tiens alors, un vin de marque qui décolle les étiquettes et assume son enjeu marketing. De quoi en défriser plus d’un…
pour Rosir de plaisir
Une bouteille de rosé
offerte *
Avec le bagage du Charentais débarqué en Bordelais pour faire du vin, de base, l’enjeu s’avérait de taille. Mais l’accueil s’est fait dans la douceur. Le rosé en lui-même plaît parce que l’objectif principal, au fond, était de « proposer quelque chose de neuf pour redonner un peu de vie dans un coin de Saint-Emilion qui déclinait un peu. On a apporté un peu de sang frais, de jeunesse.
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ET AILLEURS
par Elsa
Les maillots de bain ont envahi tout espace visuel disponible, on lit partout les bonnes recettes pour choper en masse sur le sable, les régimes aux herbes de Provence battent leur plein et le dernier épilateur toupie pour s’arracher les bulbes en faisant le poirier a détrôné le rasoir 56 lames : c’est sûr, L’ÉTÉ ARRIVE.
Aahh le soleil, les vacances, le repos, toussa toussa… Ouais, on n’a pas tous la chienne de chance de pouvoir partir en cette période estivale, qu’à cela ne tienne ! Vous ne le savez peut être pas, mais la périphérie bordelaise possède un fabuleux potentiel d’évasion, et cet exotisme de proximité (n’ayons pas peur des mots) est propice à la pratique de la randonnée. Du reste, ce que l’on ne savait pas chez Bibiche, c’est que le temps estimé pour en faire le tour est de 5 à 6 jours de marche (rien que ça). C’est d’ailleurs dans l’objectif de favoriser la découverte du territoire que le collectif « BRUIT DU FRIGO » (collectif de création et structure d’éducation populaire, qui se consacre à l’étude et l’action sur la ville et le territoire habité, à travers des démarches participatives, artistiques et culturelles) a créé et installé une série de refuges autour de l’agglomération bordelaise depuis 2010. Oui bon ok,
ça fait 3 ans que ça existe mais vous saviez, vous, qu’on pouvait dormir dans un nuage à Cenon ? AAAHHH!!!! Voyez ! Présenté dans le cadre de l’été Métropolitain, initiative imaginée par la CUB, le projet des Refuges périurbains, mené en collaboration avec Zébra 3/Buy-Sellf (association bordelaise qui intervient adans le domaine de l’art contemporain), est accompagné et financé par la CUB, avec la participation des communes hôtes. Si le cœur vous en dit, plusieurs refuges sont disséminés dans les alentours, ils sont gratuits et ouverts à tous, il suffit de réserver sa nuit. Le confort y est certes sommaire, il n’y a ni eau, ni électricité, mais la sensation d’évasion est garantie. Plus d’infos sur www.bruitdufrigo.com
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ET AILLEURS
Si traîner votre carcasse, l’œil bovin et le courage d’un âne qui recule vous rappelle certains matins embrumés, Bibiche a déniché pour vous une alternative à la dépression nerveuse hebdomadaire : Mssieudam, un café fraîchement moulu pour sortir de votre torpeur ?
par Elsa
Parce que chez Bibiche, on aime bien découvrir ces petits choses du quotidien qui sortent du quotidien, on avait envie de vous parler du concept de « Autour d’un café », qui propose du café bio provenant de la coopérative ouvrière la Scop Café Michel à Pessac, du chocolat de chez Monbana, des short breads qui débarquent direct d’Angleterre, mais aussi de quoi ravir les amateurs de thé en tous genres et bien d’autres trésors. Outre les richesses gustatives dont dispose Linda, la propriétaire, « Autour d’un Café » n’est pas un coffee bar classique puisque ce point de vente rigolo est un triporteur, qui pose toute la semaine ses valises à Talence, au 439 cours de la Libération. « J’avais à cœur de développer un projet associant le développement durable à une alimentation bio : mon choix s’est donc porté naturellement vers le triporteur qui me permet une liberté et une mobilité optimales », explique Linda.
pour faire face dès 8h à Christiane et Jean-Mi ou carrément les éviter, puisque plus besoin de passer par la case machine à café / jus de chaussette / rinçure. On vous entend déjà dire qu’on ne peut pas tous avoir sa dose. Qu’à cela ne tienne, Linda se déplace pour animer des événements culturels ou festifs. D’ailleurs, on en profite pour vous dire que ce joli petit vélo aménagé pèse tout de même 300 kg. Linda est donc en recherche active d’un artisan ou d’une entreprise qui pourrait être en mesure de motoriser sa petite bête pour se déplacer plus facilement et ainsi étendre son rayon d’activité.
AUTOUR D’UN CAFÉ 439 cours de la Liberation 33400 Talence - 06 30 07 36 04 Du Lundi au Vendredi de 8h à 14h
Le triporteur, c’est l’instant guimauve de votre journée, une parenthèse originale et hors du temps
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PA R A S O L E T S A U C I S S O N
BBQ ! Le mot qui sonne bien l’été, qui rime souvent avec jardin, copains, bières à la main, merguez dans du pain... Et pour changer des traditionnels saucisses / ventrèches, notre experte en miam Joëlle Dubois nous livre ses secrets de barbecue qui change.
Véritable terrain d’expression culinaire, la cuisine au barbecue offre mille et une possibilités. Légumes, viandes, poissons, fruits de mer, fruits, fromage…. Synonyme de saucisses, cuisses de poulet, entrecôte, il plaît aussi aux végétariens : brochettes de légumes, légumes laqués, camembert au barbecue, fruits, papillotes, légumes grillés, le bbq se plie à toutes nos envies ! En mode 100% sans viande, voici quelques idées de barbecue : - des papillotes de légumes - des épis de maïs grillés - un fromage de chèvre rôti (avec une salade verte et un filet d’huile de noix) - un camembert grillé dans sa boite - des fruits grillés saupoudrées de cannelle et sucre Oui oui, des fruits ! Car les fruits grillés au barbecue (ananas, pêches et abricots, bananes ou figues), c’est le régal ! Quelques minutes sur le grill, on ajoute une boule de glace et on a un dessert ultime.
Ma recette du mois ? L’ananas grillé au barbecue et son sirop de rhum.
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Préparer un sirop épicé en faisant chauffer 125g de sucre dans une casserole.
2 Dès que le sucre est fondu et doré, ajouter les grains d’une gousse de vanille, la badiane, une noix de gingembre pelée et coupée en petits morceaux. 3 Laisser cuire quelques minutes, et ajouter 50ml de rhum vieux. Ajouter un peu d’eau pour diluer le sirop. 4 Couper l’ananas en tranches fines et les faire griller quelques minutes de chaque côté. L’ananas doit être tendre. 5 Poser les tranches d’ananas sur un plat et arroser de sirop de rhum. BON APP ! Retrouvez toutes les recettes de Joëlle et bien plus sur www.lecoindejoelle.com
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PA R A S O L E T S A U C I S S O N
L'HOROSCOPE DE BIBICHE BÉLIER : On vous rappelle qu’ Adolf Hitler était Bélier. Allez, bonne journée.
faire un truc pas cool dans une vie passée. Vous ne passionnez personne. Premier décan, vous pourriez, à la rigueur, intéresser William Leymergie.
TAUREAU : vous avez reçu un mail de ce type :
SCORPION : né entre le 24 octobre et le 6 novembre,
« Cher Jean-Pierre Petit, permettez-moi de vous informer que je désirerais être en affaire avec vous. Je suis le Prince Isaac Kosongo, le seul fils du dernier roi du Kosongo, j’ai contracté le cancer de l’ongle et je vous sollicite en tout bien tout honneur pour que vous ouvriez un compte dans votre pays où mes 15000€ dont je ne pourrais profiter vous seront très prochainement virés ». Vous vous dites que vous en avez, de la chance. Vous êtes un peu con.
votre vie professionnelle est à chier. Né entre le 8 et le 22 novembre, attendez vous à passer le reste de vos jours seul avec vos 19 chats. Né le 7 novembre, vous êtes scorpion.
SAGITTAIRE
: en astrologie tropicale, vous correspondez à un angle compris entre 240 degrés et 270 degrés comptés sur l’écliptique à partir du point vernal. Vous êtes gouverné par Jupiter, planète de l’affirmation et la maison IX, maison des voyages, de la liberté, de l’étranger. En gros, vous la ramenez en permanence, mais ailleurs. Ce qui au final n’intéresse personne (surtout en juillet).
GÉMEAUX : depuis que votre jumelle est morte, vous rayonnez enfin et régulez votre bipolarité en ramenant en permanence la couverture à vous. Le MNS et le vendeur de chichis du camp de nudiste du Cap d’Agde se foutront sur la gueule tout l’été pour gagner le droit de vous choper en bonne et due forme. Attention à l’insolation, le 18.
CAPRICORNE : Vous hésitez entre partir en Suisse ou partir en couilles. Attention à Venus en dilatation de Mercure qui risque de vous faire comprendre que l’herbe est toujours plus verte là où vous n’êtes pas. Deuxième décan, vous ne passez plus les portes. Essayez de profil.
CANCER : stoi le crabe LION : « C’est l’histoiiiiiiiiiiiiiiiiire de la vieeeeeee, nananiminaminamonéééééééé ».
VERSEAU : c’est certainement parce que vous êtes un signe d’eau que vous sentez la tanche morte. Votre manque d’hygiène légendaire vous fera passer un été seul et honni de tous.
VIERGE : Vous sentez bien que votre antipathie latente et votre physique discutable ne vous attirent pas toutes les sympathies. Si c’est le cas, essayez les glaïeuls en décoction ou montrez vos parties génitales en soirée. Subitement, votre vie vous apparaîtra bien plus fofolle, ou vous finirez en cure (le 23).
POISSONS : des perspectives d’emploi s’offrent à vous : Captain Igloo recrute.
CASTOR : votre signe n’existe pas, arrêtez d’insister !
BALANCE : Vénus vous gratte les fesses et tout comme les roux et les dalmatiens, vous avez dû
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PA R A S O L E T S A U C I S S O N
C’est de suite moins joli quand c’est traduit de la langue de Shake-Britney-Speare à celle de Molière. A vous de retrouver l’originale. GOOD CHANCE !
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PA R A S O L E T S A U C I S S O N
Un doigt qui ripe, un texto envoyé entre deux portes et hop, ça ne veut plus rien dire. « Ro et merde hein, fenêtre-toi! » Comme 100% des êtres humains, il vous arrive d’être en retard. Parce qu’on pense très fort à vous, Bibiche vous propose ces mots d’excuse à remettre à votre interlocuteur. De rien.
« Bisous mon coeur, je trime » « C’est parquet tout çà ! »
la loi de Murphy?
Je regardais «Dans les Alpes avec Annette» à la télé et j’ai pas vu le temps passer
J’ai démâté sur la Garonne
Mon chat avait le hoquet
Le tram est tombé en panne d’essence
La vérité est ailleurs
J’ai perdu mon stérilet
Un avion a atterri sur la rocade
Les gens croyaient que j’étais Charlize Theron
m’a tuer
« Non mais eux ça suffit, jarretelle de bosser avec eux »
L’odeur de mon propre pet m’a plongée dans un profond coma
Je suis en retard mais je t’emmerde
Omar
« Je suis cheeseburger mes parents »
Vous connaissez
BLABLABLA
ABON- DISTRI-
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Bar - Cocktails - Tapas Restauration rapide le midi sur place ou à emporter
HORAIRES D’OUVERTURE : Lundi - Mardi : 11h - 15h Mercredi - Jeudi - Vendredi : 11h-15h / 18h - 2h et Samedi : 18h - 2h
Lounge Cocktail - 16 cours du Général de Gaulle 33170 Gradignan (derrière Lidl) - 09 82 20 10 88 - loungecocktail33@gmail.com
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LE COCKTAIL PHOTOS DU MOIS : L’action et les personnages de ce roman photos sont totalement imaginaires. Si certaines pratiques artistiques décrites dans cette page offrent des ressemblances avec celle d’un petit restaurant de quartier sympathique ouvert tout l’été situé à Mérignac près de l’aéroport, ce nommant Lulu dans la Prairie. Ces dernières ne sont ni intentionnelles ni fortuites mais tout bonnement inévitables car Lulu dans la Prairie c’est vraiment de la bombe !!! Plus d’infos : www.luludanslaprairie.com - Réservations : 05 56 34 86 02
Ne pas jeter sur la voie publique. Sinon, on vous frappe !