Contre vents & marées Durant ces 3 mois de gestation, ce numéro 2 de Bibiche a essuyé bien des phrases toutes faites : « La vie n’est pas un long fleuve tranquille », « La vie est faite de rencontres », « La vie ne m’apprend rien, je voulais juste un peu parler, choisir un train ».Et s’il est vrai que nous en apprenons chaque jour, il est tout aussi vrai que c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid et que ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à tomber de la dernière pluie. Mais cessons ici d’enfoncer des portes-fenêtres ouvertes et concentrons-nous sur l’essentiel : car oui, on a toujours autant envie de vous parler de gens qui bougent, d’initiatives qu’on aime, de notre chère Bordeaux. Il nous en reste, des choses à dire. C’est pour ça qu’on ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et que ce numéro 2, on l’a mûri, peaufiné, pour faire en sorte de ne toujours pas vous décevoir. C’est la rentrée et nous avons accueilli sur les bancs de la Bichécole 3 nouveaux rédacteurs : David et sa plume au vitriol nous plongent dans le monde de l’économie / Papotiche est partie pour nous en vadrouille et raconte ses trouvailles et découvertes / Sabrina évoque son coup de cœur du mois dans ce numéro automnal. Et toujours, nos rédacteurs Bibichons qui font depuis ses débuts partie de l’aventure, et qui croquent quelques sujets par-ci par-là, de la bovine bordelaise au sexisme ordinaire en passant par la cure de raisin. C’est le moment de vous plonger dans ce numéro 2. Bonne baignade les Bibichons. Et n’oubliez pas, vous êtes ici chez vous.
Bibiche
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BLABLABLA
Bibiche, le magazine de société bordelais, féminin et gratuit Association La Goutte d’eau lagouttedeau33@gmail.com Directrice de publication : Célia Lamarque Rédaction : David Arnaudy, Célia Lamarque, Rémi Dupouy, Sabrina Ferret, Camellia Lady Dopée, Anne-Gaëlle Manach, Elsa Mendes, Anne Quimbre, Audrey Tchong-Lamarque, Jocelyn Tixier, Alice Travers Direction artistique + conception graphique : Anaïs Mesnard aka. Caribou / www.cariboucaribou.fr Crédit photo : Bibiche sauf mention contraire Photogravure + impression : BLF Impression - 33185 Le Haillan Tirage : 10000 exemplaires / Imprimé sur papier recyclé Cyclus Print avec des encres végétales par un imprimeur labellisé « Imprim’Vert » Distribution du 7 octobre au 7 janvier Crédit photo couv : © graphic@get et © homydesign Fotolia.com / Illustration : Caribou
SOMMAIRE
sous les
ç a daille ga v é
bibic h e a o c
chronique du sexisme ordinaire
pavés 6-7
c o u p de c o e u r
8-9
10-11
12-13
PAPOT i CHE a t e s t é
c’est très très vert
la rubrique du dr drey
EN PLUMES ET A POIL
MANGEZNOUS
Lâche-moi cette
grappe
14-15
16-17
18-19
20-21
p è r e cas t o r
bibichon label pourpre
M I L L I ON D O L L A R BIBICHE
gee k e t t e ce n d r é e
TRAVAUX
Greg,
Mobilis in mobile :
D’accroche
faut qu’on cause
22-23
24-25
26-27
28-29
vers l’infini et au delà
a u b o u t d u coto n t ige
5,6,7... et 8
le pa t r im o i n e C A VOU S B R A M E
5 applications bordelaises
Crinieres
Un bon voyage commence où s’arrête celui des autres
UN GROUPE qUI eN
A
melee
êtes-vous ?
30-31
32-33
32-35
36-37
m o de e t r a t i o n
e t aille u r s
en
bla bla bla
Ma vigne en l’air 38-39
quelle bovine
40-41
5
parasol et saucisson
distri bibiche sur le web
42-25
46
S O U S L E S pav é s
S O U S L E S pav é s
Demis Roussos chantait « On écrit sur les murs à l’encre de nos veines, on dessine tout ce que l’on voudrait dire ». A côté du Pont Chaban Delmas, un message 100% bordelais inscrit sur un pan de pierres trône fièrement. Peut être un fan de Bibiche qui adore notre rubrique « Polémique » du même nom ?
Crédit photo : Audrey Dessomerant
Quelques bad boys de la Caserne Niel…
Le 8 août dernier, les températures estivales ont grimpé un peu plus : le chanteur Patrice est venu chantonner sur les Quais de Garonne, à la cool. Un moment de simplicité dont le showbismess manque parfois cruellement.
Crédit photo : BordeauxplusbellevilledeFrance
Crédit photo : mamourblog.fr
Le 4 juillet, la soirée Bibiche sur l’Iboat vous a accueillis nombreux, on en profite pour vous remercier, vous les gens qui nous suivez. Pour l’occasion, les fabulous Skinjackin vous ont bien attaqué l’épiderme. Florilège de nos préférés. (Crédit photo : MXBX)
(Crédit photo : Isabelle Marmat)
L’horloge de la Place de la Comédie en plein jet-lag (ou descente d’acides?) : quand il est 5h rue Sainte Catherine, il est 9h37 cours du Chapeau Rouge.
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L A B I bi c h e ao c
Une grande penseuse de ce siècle disait « Je vais vite, car je sais que le chemin est long, je vais vite, tous mes mots dépassent le mur du son ». Cette philosophique maxime pourrait parfaitement coller à l’état d’esprit de Roxane Maury. Pétillante quadragénaire qui, jusqu’ici, a connu 17 vies, Roxane dirige le Run Femina Tour, qui depuis 11 ans, organise 3 courses féminines (L’Arcachonnaise, La Toulousaine et La Bordelaise) au service d’une bonne cause. Portrait d’une combative au cœur en chamallow. Le Run Femina Tour est LE rassemblement des joggeuses novices et confirmées de la région : attirant plus de 8 000 participantes sur 3 dates annuelles, les 3 courses (l’Arcachonnaise,la Toulousaine et la Bordelaise) soutiennent une association venant en aide aux enfants malades (cette année : l’Unicef). 350 bénévoles, des heures de préparation, une logistique impeccable. Le chef d’orchestre de ce joyeux concert ? Roxane. Crinière au vent et sourire Tonigencyl, on pourrait croire que la jeune femme s’apprête à poser devant l’objectif. Que nenni. Avec Roxanne, ça rocks. Ça déménage. Depuis toujours.
départements, des architectes, des storistes, des menuisiers… Pas l’ombre d’une femme à l’horizon mais Roxane enchaîne, botte en touche et marque. Au détour d’une annonce, Roxane va ensuite occuper le poste d’attachée commerciale pour le CEB (Congrès et Expositions de Bordeaux). Quelques foulées plus tard, elle se retrouve responsable du développement des ventes des salons grand public (Foire internationale de Bordeaux, du Salon de la maison et des loisirs Conforexpo et du Salon auto-moto). Une aubaine, un challenge, que Roxane relève haut la main. Son secret ? « La franchise. Dans le pro comme le perso, il faut dire les choses. Toujours avec calme et respect. Renvoyer chier ceux qui le cherchent en gardant mon self-control, c’est mon secret ! Et jusqu’ici, ça m’a toujours servi. »
« Petite, mon oncle possédait plusieurs boîtes de nuit sur Bordeaux. Ainsi qu’une brasserie dans laquelle ma mère travaillait. Entre deux sessions avec mes Barbie, je l’aidais à faire la caisse, je rendais la monnaie aux clients, c’est comme ça que j’ai appris à compter ! » La pratique plaît à Roxane, bien plus que la théorie. Être dans « la vraie vie » plutôt que d’essuyer les bancs de l’école. Qu’elle arrêtera d’ailleurs de fréquenter en 3ème.
par Célia
Roxane, sportive dans l’âme, arrête sa course folle brutalement lors d’une chute en snowboard : la cheville en 1 700 morceaux, alitée des mois et goûtant même au fauteuil roulant, la jeune femme a, du coup, du temps à revendre. Et à méditer. Plaquant le CEB, elle monte sa boîte de conseil en communication, event et stratégie commerciale, Droxcom. Et une fois de plus, au gré des rencontres, prend la direction du Run Femina Tour. C’est son passage de relais le plus déterminant : « Je gère les 350 bénévoles sur les 3 courses tout au long de l’année. C’est beaucoup d’investissement, de préparatifs et de présence, mais je fais les choses par passion. Aujourd’hui, je n’ai plus rien à me prouver, je me sens accomplie, équilibrée, en phase avec moi-même », sourit Roxane.
Sa vie à elle ressemble à ces courses qu’elle organise. « A 15 ans, j’ai arpenté la rue Sainte-Cath à la recherche d’un boulot : de contrats d’apprentissage en contrats d’apprentissage, j’ai passé CAP, BEP et Bac Pro en 2 ans. » Sans jamais arrêter de travailler, telle une coureuse de fond, Roxane passe son Bac grâce à une VAE (validation des acquis et de l’expérience) puis intègre une école de marketing. A 20 ans, elle devient maman, et continue son chemin de guerrière. C’est à l’âge de 24 ans, en plein boom de la téléphonie mobile, qu’elle monte sur l’une des marches de son podium : elle se retrouve propulsée à la tête de 2 magasins, avec 9 vendeurs sous sa responsabilité. « Un monde de mecs, où j’ai dû bien montrer que, moi aussi, j’en avais », nous avoue-t-elle. Puis, au gré des rencontres, Roxane devient chef de secteurs pour un fabricant de stores intérieurs, et rencontre tous les jours, sur plus de 12
Alors que certaines têtes bien pensantes s’échinent à nous répéter à longueur de vie que sans un Bac+8, t’es personne, il est des hommes et des femmes qui, en prouvant le contraire, forcent le respect. Roxane Maury fait partie de ces warriors du quotidien.
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ç a d aille g av é
Illus’ : cariboucaribou.fr
chronique du sexisme ordinaire par Camellia Lady-Dopée à l’écart, ces messieurs ont l’imagination fertile : « Ma bite, je la sors que pour éteindre des feux de cul », « Hey, mad’moiselle, quand je te vois j’ai la troisième jambe qui palpite », « Hey ! Sois polie ! Tu pourrais répondre quand je te dis bonsoir, sale pute ! », ou encore « Franchement t’as des yeux magnifiques, on dirait un chien de traîneau ». Modestie, poésie, respect. Qu’il est beau d’être une femme et d’avoir l’impression d’être une entrecôte-échalottes-frites-à-la-graisse-de-canard.
Le temps des dragouilles gentillettes où l’on nous demande si notre père est fabricant de biscottes parce qu’on est craquante est révolu. Aujourd’hui, place au frontal, au brutal, au trivial, au sale et autres rimes en -al. Le tumblr « Paye ta shnek » (« Paye ta chatte » en argot alsacien), recense toutes ces perles de drague en milieu urbain, disponible en version papier depuis juillet (c’est ici : www.payetashnek.bigcartel.com, 9 euros). Et il faut reconnaître que, l’élégance mise bien bien
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ç a d aille g av é Entre nous, messieurs, pourquoi insister ? Vous savez bien pourtant que vous vous prendrez une veste systématiquement. Quelle fille peut être flattée qu’on la siffle comme un chien ou qu’on la considère comme une pute ? En tout cas pas Hélène, petite blonde à grande gueule, qui vient d’ouvrir un salon de massage. Oui oui, de massage. Point. Un truc où on te trifouille les muscles pour te détendre, pas pour te faire jouir. « Un jour un type est entré et m’a demandé ce que je faisais comme finition. Et il a insisté, utilisant tout un tas d’arguments pour que je cède : il n’en parlerait à personne, ce serait un client régulier qui paierait très bien, etc. Il s’est cru à Phuket ! »
de la réputation de cruchasses qu’on leur colle. Valérie, secrétaire d’une entreprise industrielle de la CUB, devait connaître à la minute près tous les emplois du temps des membres de la direction pour que ces messieurs clients et sous-traitants ne la pourrissent pas en la taxant d’incompétente. « Si bien qu’un jour, j’ai joué à la débile qu’ils croyaient que j’étais. Pour entrer en salle de réunion, ils étaient obligés de passer par mon bureau. Et je me suis barrée en pause déjeuner en fermant à clé derrière moi. Ils sont restés une heure et demie enfermés. » Au retour, un joli « Uuuuuuups, pardooooon !! », agrémenté d’un petit jeté de mèche en arrière a accueilli les sous-traitants prisonniers.
Petit exercice de style, inversons donc les rôles. Toi, l’homme, est-ce que ça te plairait que je vienne te caresser la cuisse transpirante quand tu rentres de ton jogging « parce qu’il est super mignon ton short Boule et Bill » ? Est-ce que ça te paraîtrait normal que, quand tu vas boire un coup avec tes potes, une nana te sorte : « Eh vazy, mec, quand j’te vois tu m’fais l’effet d’un glaçon sur les tétons. Viens, on va tester mon lubrifiant » ? « Et toi le coiffeur, au lieu de me masser le crâne, tu f’rais mieux de venir vérifier si ma toison ne mériterait pas deux ou trois allers-retours de rabot ». Un dernier pour la route ? Imaginez-vous dans le tram, prêt à aller bosser. Là une fille vous interpelle: « Salut mignon. Avec le paquet que t’as l’air d’avoir sous ton jean, tu dois en voir passer des culs. Tu veux tâter du mien ? Eh, j’te fais un compliment, connard, tu pourrais répondre, j’t’ai pas manqué d’respect ! » Ca vous paraît incongru ? Eh bien à nous aussi, figurezvous. Ca marche dans les deux sens.
Carine, elle, était maître de chai dans un château de l’Entre-deux-Mers. Vous savez, cette personne qui règne sur la cave des châteaux, de l’arrivée du raisin à la mise en bouteilles. Et le grand classique des métiers classés dans la rubrique « hommes » : on la prenait pour la secrétaire. « Bonjour mademoiselle, on voudrait voir quelqu’un qui puisse nous conseiller s’il vous plaît. » « Mais bien sûr monsieur, venez, je vous emmène dans le bureau. Là ? Arf, suis-je sotte, ceci est le chai. Bon ben tant qu’à être là, hein, je vais vous raconter pour que vous partiez moins bête… Quoi ? Ah oui oui oui, c’est moi qui veille au grain. » Comment ça monsieur tu te sens con et fût (jeu de mots pourri totalement assumé) ? Mince alors, parce que ce n’était pas du tout, mais alors du touuuut, mon intention… Battements de cils et cheveux entortillés dans les doigts. Et alors, ces petites bravades éphémères, ça marche ? Au coup par coup, oui, parfaitement. Dans l’ensemble en revanche, c’est plutôt moyen, mais ça a au moins le mérite de faire du bien ! Et à force d’être pris pour des êtres mononeurones, les rustres, les goujats, les condescendants arrêteront peut-être de jouer à celui qui est le plus encrassé dans ses préjugés. Allez les filles, chargez !!!!
Les belles se rebellent La bonne nouvelle dans tout ça ? De guerre lasse, les filles n’essaient plus trop d’apprendre à parler correctement aux malotrus. Elles agissent. Et plutôt bien. Marre d’être considérées comme une bière fraîche à s’enfiler après 40 jours de désert, d’être prises pour des sous-hommes qui n’en ont pas, des Walkyries renaissent çà et là. Et jouent
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Popins
23, Rue Saint James 33000 Bordeaux 09 52 93 42 25 www.popins.fr
c ou p d e c oeur
c ou p d e c oeur
Crédit photos : Popins
Consom’acteur, écolo, libertaire, engagé… Thomas est un ami qui nous veut du bien. De retour en France, il bosse donc près de 2 ans dont 6 mois nuit et jour sur le prototype parfait. Passant près de 300 km/mois sur son vélo, le monsieur a bien le loisir de le tester, son porte-parapluie ! Le prototype enfin achevé, Thomas dépose ce qui deviendra le Popins, en clin d’œil, bien entendu, à Mary Poppins. Quelque temps après, il rencontre Fred et lui propose de s’associer au projet. « J’ai revendu mon café-jeux et rejoint Fred qui m’avait fait une place dans sa boutique nichée sous la Grosse Cloche à quelques pas de là, et c’est ensemble que nous avons débuté l’aventure. » Aujourd’hui, revendeurs et particuliers s’arrachent le Popins, déjà distribué dans plus d’une centaine de boutiques dont une vingtaine à l’étranger. Dispo en ligne pour moins de 30 euros, vous trouverez aussi en boutique des parapluies Popins anti-pluie et anti-vent (armés de baleines en métal qui ne se plient pas sous l’effet de la tramontane la plus féroce), des sonnettes, des lumières, bientôt des antivols et surtout, et c’est nouveau, des vélos avec Popins pré-intégrés.
Thomas c’est un peu … comment vous dire ? Un flegme qui force le respect. Le genre à s’allumer une clope en découvrant une bombe sous sa chaise. La force tranquille quoi ! « Je suis ingénieur en biologie de formation, j’ai d’abord exercé sur Paris. J’ai aussi été skipper, instituteur à domicile pour mes filles, directeur d’un café-jeux sur Bordeaux et j’en passe. » Vous l’aurez donc compris : tout comme Ken, le Thomas se décline en une multitude de métiers et de pays … sur Paris, Bordeaux, en Asie, en Afrique ou ailleurs, il explore le monde dès qu’il le peut et c’est d’ailleurs lors de l’un de ses voyages, il y a 4 ans, que Thomas a la révélation.
Supercalifragilisticexpialidocious par Sabrina
« Le vent fera craquer les branches, la bruuuuuuuume viendra dans sa rooooobe blanche ». Et oui, tonton du Lot-et-Garonne avait raison : l’automne arrive avec son lot de conditions météorologiques pourries. Mais parce que Bibiche aime vous mettre du baume senteur coconut au cœur, nous avons rencontré Thomas Cellier, le fondateur de Popins. L’idée ? Elle est aussi simple que géniale : la fabrication et la vente de porte-parapluies pour vélo. Et vous le verrez, plus qu’un accessoire, le Popins est une façon de voir le monde en vert. Et de passer entre les gouttes, le sourire accroché au guidon. 12
« Le Popins intrigue, attire et fait s’interroger les passants. Il n’y a qu’à traverser Bordeaux pour t’en apercevoir. C’est un peu comme les motards entre eux, si tu rencontres un autre Popins il te fera un signe. Un arrêt au feu et c’est une multitude de mots gentils qui fusent. Les gens trouvent cela génial, certains me disent même attendre la pluie avec impatience rien que pour pouvoir sortir le Popins. » C’est également un super plan drague … mais là ce n’est pas que lui qui le dit, hein… Actuellement en négo avec Go Sport, les deux compères ne comptent pas s’arrêter là.
Alors qu’il traverse le Japon à vélo avec femme et enfants, il découvre que certains autochtones utilisent un porte-ombrelle sur leurs vélos pour se protéger du soleil. L’idée s’abat donc sur lui comme la foudre ou le Nutella sur la dépressive : « Ça a été un véritable déclic : chants grégoriens en fond dans ma tête, lumière divine, bam boum, je me suis dit mais bien sûr c’est ça ! Je savais que je tenais un truc. » Et c’est le sourire jusqu’aux oreilles qu’il décide d’en acheter un exemplaire et de le ramener en France pour l’étudier. « Mon projet était clair : je voulais m’en inspirer et décliner l’idée en un porte-parapluie adaptable à tous les guidons européens. Je n’y voyais pas seulement un accessoire futé mais le moyen d’apporter un confort quotidien à ceux qui, comme moi, considèrent le vélo comme un mode de vie à part entière. Et au passage pourquoi pas contribuer à la préservation de la planète en réduisant si possible au maximum les trajets en voiture. »
« On travaille en ce moment avec une équipe de designers bordelais pour que 2014 voie le Popins nouvelle génération inonder les routes. Il sera adaptable à tous les véhicules à roulettes : fauteuils roulants, poussettes, … A terme, on tient absolument à ce que la production se fasse en Europe de A à Z. » Eh oui, le Popins c’est aussi une idéologie ! Bref le Popins c’est pop, c’est in (mouais je sais elle était facile celle-là) et surtout c’est pratique, ne l’oublions pas ! Qui qui c’est qui va adorer les hivers pluvieux d’Aquitaine pour se la péter avec son Popins ?
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PA P O T I CH E a test é
PA P O T I CH E a test é
Conseiller aux lectrices de Bibiche de s’effeuiller, c’est un peu comme débattre des conséquences géopolitiques de la crise de l’euro avec Paris Hilton : à première vue, pas très cohérent... Mon défi ce trimestre est pourtant bien de t’inciter à te foutre à poil. Et avec les pin-up du Bordeaux Collectif Burlesque, faire péter l’soutif prend clairement une tournure féministe.
Quand le strip peut sembler avilissant pour la femme, le burlesque lui permet au contraire de reprendre le pouvoir. Dans un élan féministe, la troupe The Velvet Hammer Burlesque a réinterprété dans les années 90 l’effeuillage né dans les années folles en y mêlant des arts de la rue, du cirque et du théâtre. Un univers où tous les corps sont acceptés : loin des codes imposés par les magazines féminins, être effeuilleuse new burlesque est un acte militant. La photographe Katharina Bosse a exporté le mouvement en Europe, c’est son travail qui
Photos : Maria Patricia Peñuela
a donné envie à Julie de Barros de s’intéresser à cet univers érotico-artistique, pour créer
par Papotiche
quelques années plus tard le Bordeaux Collectif Burlesque.
petit à petit j’en dévoile un peu plus, avec cette consigne en tête : prendre mon temps. Pour Paris, il s’agit d’adapter chaque geste au corps de son élève : « J’ai parfois eu des élèves très très rondes, dont le ventre les empêchait de se baisser. » Pour les élèves, c’est bien plus qu’apprendre à faire un show à sa moitié, en préambule à une partie de jambes en l’air. Bon, je te mentirais si je te disais que Monsieur Papotiche n’a pas été ravi que je rapporte des « devoirs à la maison ». Mais le but est avant tout de réconcilier les femmes avec leur corps. Une sorte d’art-thérapie. Paris me raconte que l’une de ses élèves, super introvertie, n’osait jamais prendre la parole en public. Au terme de plusieurs séances, plus sûre d’elle, elle a fini par obtenir une promotion au taf.
Quartier Saint-Mich, je pars retrouver Paris Lahaine, artiste de l’asso « Bordeaux Collectif Burlesque ». Pas très à l’aise avec mon petit corps d’ado qui attend désespérément que ses seins poussent (à 29 ans, j’ai encore espoir...), c’est pleine de complexes et de préjugés que je pousse la porte de l’atelier (l’intérêt militant du moment que je m’apprête à vivre ne me saute pas aux yeux).
qui porte le nom d’« effeuillage ». Je t’avoue, au début je me sentais mal (heu, attends, on va vraiment s’foutre en culotte là les filles ?). Car pour moi, se déshabiller, c’était : jeter mes godasses dans le couloir, enlever ma robe en massacrant mon chignon, rouler mes collants en boule façon capote usagée et ôter mon string avec la grâce d’une grenouille avinée. L’effeuillage, lui, rend ce cérémonial artistique et sensuel.
Pour Julie de Barros (fondatrice du Bordeaux Collectif Burlesque), jouer avec son corps, c’est aussi en reprendre le contrôle suite à une maladie. L’asso est porteuse d’un projet de reconstruction de l’estime de soi pour les victimes du cancer du sein, Effeuille et Moi, avec l’Institut Bergonié. Les femmes qu’elle a rencontrées, pour la plupart, n’avaient plus envie de se faire belles. Leur poitrine meurtrie, elles estimaient avoir perdu leur féminité. « Le but est de faire le deuil, face au miroir, d’un corps qui n’est plus le même et l’accepter sans honte, avec son histoire… »
Premier constat rassurant : face au miroir, point de gogo-danseuses ou exhibitionnistes perverses. Mais Estelle, Léonie, Aisha ou encore Andréa, des nanas comme vous et moi, plus ou moins réservées, canons ou ordinaires, qui ont décidé de se lancer un défi. Durant un cours de 2h, Paris Lahaine nous délivre en musique les techniques du déshabillage burlesque,
Timidement, j’apprends à faire glisser ma veste le long de mes bras cagneux avec l’oeil coquin de Bettie Page, à retirer mes gants doigt par doigt avec les dents sans les maculer de rouge à lèvres, à subtilement libérer mes pieds de Potiche de leurs escarpins avec la grâce d’une Marlène Dietrich (et à les jeter loin, discrètement, rapport aux odeurs hein...),
Au terme du cours, Estelle, qui m’avouait complexer sur quelques kilos en trop, avait retrouvé sa légèreté. Aisha, qui cachait ses seins au début, a fait danser ses nippies. Et moi, qui ose à peine me mettre en bikini sur la plage, je me suis trémoussée en slip devant ces inconnues et ça m’a fait un bien fou. Nos vêtements ont volé aussi loin que nos complexes.
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Je suis sortie en me demandant comment j’avais pu, des années durant, me pourrir la vie sous prétexte de ne pas avoir un corps « parfait ». En un jet de soutif, à notre manière, nous avions repris le pouvoir. Sur nous-mêmes, et sur les autres. De Marianne aux Femen, de Joséphine Baker à Paris Lahaine, montrer ses nibards est un acte militant dans une société phallocentrique. Ma rencontre avec ces pin-up au demeurant si légères m’a convaincue que le féminisme pouvait prendre divers visages. Les héroïnes ordinaires sont partout autour de nous.
Bordeaux Collectif Burlesque www.bordeaux.collectifburlesque.fr Tarif : 25euros pour 2h de cours + goûter. > Prochain stage durant Octobre Rose, les bénéfices seront reversés au projet Effeuille et moi. > Possibilité d’organiser des stages sur demande.
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Bibiche AUX FÊTES DE BAYONNE
Photo : Julie
r
Pédelucq
e Renon Photo : Cécil
n Renie Photo : Mario
Photo : Sabrina Cha illou
ien Tchong Photo : Dam
Bibiche AU CAP FERRET
Bibiche à la rogers cup / montréal
Photo : .com
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attrape
Bibiche à New York
EN Bibiche DE THAïLAN
Bibiche à SAINT-AVIS DE SOULEGES / dordogne
Photo : Julia La
grée
aroue.com Photo : attrapem
Bibiche à RIO DE JANEIRO
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Photo : Mélissa Andres
el Photo : Mich
.com Photo : attrapemaroue
Bibiche à
COPENHAGUE
e SUR Bibich LE CERCLE UE ARCTIQ DE / FINLAN
Bibich eà MOSCOU 17
Bibiche à JAVEA / ESPAGNE
c ’ est tr è s tr è s v ert
Un après-midi d’été, on avait trouvé un VCub de locomotion. Alors on est parti à Nansouty. Au jardin d’Ars plus exactement, au croisement du boulevard Albert Ier et de la route de Toulouse. Un petit espace de verdure et de partage.
c ’ est tr è s tr è s v ert
la résidence. Et ça marche ! Mais globalement, ça manque de relais », déplore l’utopiste Florence. « La volonté ne suffit pas, il faut du temps, de l’énergie et de la persévérance. Quand nous communiquons sur nos initiatives, les idées fusent. Or quand il s’agit de les appliquer, ça s’essouffle. Mais je ne baisse pas les bras ! »
une initiative de jardins partagés à côté de chez lui. « Les gens venaient se servir, c’est agaçant. » Encore une fois, c’est fait pour…
La volonté ne suffit pas
Illus’ : cariboucaribou.fr
« On atteint là les limites du mouvement, raconte Florence Métin. Cette aventure part d’une envie de partager, sans rien attendre en retour. Il faut se défaire de la notion de propriété et éradiquer la suspicion envers la gratuité. Et les gens qui en ont vraiment besoin ne viennent pas dans un jardin qui jouxte un McDo. » C’est là que Bibiche fait sa neuneu défaitiste: « N’est-ce pas un peu ambitieux, ce genre d’initiative en France, et surtout dans une grande ville où la méfiance prédomine ? » Sourire de notre interlocutrice: « C’est sûr qu’il y a un vrai travail de communication à faire. Les Incroyables Comestibles, pour que ça marche, c’est 50% d’action, 50% de communication. Il faut être visible sur Internet, dans les médias et, chose primordiale, que les pouvoirs publics soutiennent activement les projets. Ce n’est pas un hasard si les communautés qui fonctionnent le mieux sont celles de Bretagne, d’Alsace ou du Pays basque, des coins de France où l’identité est forte. »
par Camellia Lady-Dopée
Il a l’air tout timide ce jardin, coincé entre un gros McDo et deux axes de Bordeaux où circulent des milliers de véhicules tous les jours. Un écrin qui paraît revendiquer sa verdure et sa nature face au gros bitume, au béton et aux cylindrées. Un petit jardin qui incarne à lui seul l’utopie d’un monde meilleur, où partage et respect seraient les maîtres mots. C’est là que les Incroyables Comestibles bordelais ont planté leurs graines, à côté d’une structure de jeux pour enfants, et en face d’une boîte à lire. Tomates, fraises, capucines s’éclatent joyeusement sur leur butte. Le concept : proposer aux passants de se servir gratuitement en fruits, légumes et plantes aromatiques.
Plantes de Nansouty, les premiers plants ont trouvé leur place dans le jardin d’Ars, sur une butte de terre de forêt de l’Entre-deux-Mers. Autour, trois pancartes « Nourriture à partager » ont été plantées. Puis une autre butte est venue tenir compagnie à la première, des jerricans d’eau sont postés sous les buissons pour que chacun arrose les plants quand il passe. Et depuis, ça pousse tranquillement. « Cela intrigue et il n’y a jamais eu aucune incivilité ou dégradation. Les gens sont respectueux », se félicite Florence Métin, l’une des Incroyables à l’origine du projet bordelais. Tellement respectueux d’ailleurs que lesdits gens n’osent pas toucher DU TOUT ! Un vieil homme qui passait par là avec sa petite-fille observe, bienveillant. « Je ne vais pas en prendre, je n’en ai pas besoin. » Et Florence de réagir: « Mais c’est fait pour ! » Un autre raconte
Les Incroyables bordelais sont nés en septembre 2012. Et le 24 mars dernier, à l’occasion du second Troc
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En tout cas, nous, on veut y croire. Les initiatives citoyennes, l’agriculture urbaine, les habitants qui se réapproprient la ville, on aime. Surtout quand un mouvement joue avec les codes : un retour à la nature qui se répand grâce aux nouvelles technologies. Et surtout ici, barrière de Toulouse, dans un jardin co-géré par McDo et la mairie. Est-ce que le géant de la malbouffe américain cherche à s’acheter une conscience ? Peu importe, les tomates encore vertes, sur leurs petites buttes, semblent brandir leur bras vengeur.
facebook.com/pages/Incredible-Edible-France www.incredible-edible.info
Et donc, un an après sa création, ça donne quoi le groupe bordelais ? « Il y a eu des initiatives, notamment dans la résidence Les Chais de Bacalan, où l’une des nôtres a investi des coursives avec d’autres habitants de
Le mouvement « Incredible Edible »
est né en 2008, à Todmorden, village de 15 000 âmes au nord de l’Angleterre. Pour faire face à la crise, les habitants ont commencé à planter des légumes devant chez eux, destinés à être cueillis par tous, notamment les chômeurs, qui avaient un accès restreint aux produits frais. Cinq ans après, le village est presque autosuffisant en légumes et en œufs. Fin 2011, François Rouillay, conseiller en développement territorial, découvre cette initiative et décide d’en faire autant chez lui, en Alsace. Aujourd’hui, il existe environ 250 communautés Incredible Edible dans le monde. En France, il y a en ce moment une initiative par semaine. L’exemple rochelais est à lire dans « Causette » #36.
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la rubri q ue d u d r Dre y Mais d’abord, définissons ensemble le mot « jeûne ». Oui parce que la cure de raisins n’est ni plus ni moins qu’un affamage en bonne et due forme, soyons honnêtes 2 minutes 15. « Un jeûne se définit comme une privation volontaire de nourriture. Il peut être complet, c’est-à-dire ne permettre la consommation d’aucune nourriture, mise à part l’eau, pour une durée déterminée. Il peut aussi s’agir d’un jeûne partiel, où certains jus de légumes et de fruits sont tolérés, ou d’un jeûne qui n’autorise qu’un seul aliment. »
la cure. » Ouais mais là, comment te dire… J’AI FAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIM. En clair : du poids, tu vas en perdre, sois-en sûre. A côté de ça, tu passes 3 semaines à alterner phases de constipation et de diarrhées, tu risques maux de tête, nausées et vertiges. Et cerise sur le gâteau, le resvératrol (polyphénol présent dans certains fruits comme les raisins, les mûres ou les cacahuètes) fluidifie le sang à outrance : en cas de cure, tu peux donc te retrouver avec le coeur qui déconne et une tension énorme. Sans compter ton absence de vie sociale pendant des jours (à moins d’amener ta bouteille de Volvic et ton kilo de Muscat chez tes potes), et un taux de glycémie qui pète tous les records...
Cette cure de raisins, que propose-t-elle ? > « Une alimentation exclusive à base de raisin, qui peut durer de 3 jours à 3 semaines. » OK, donc là, on t’explique que tu vas te taper de la pulpe de fruit et des pépins pendant 21 jours… ET RIEN D’AUTRE. Oui parce qu’un craquage Twix ou tranche de Beaufort, tu peux oublier, et repartir à zéro si jamais tu succombes… En revanche, on te propose d’alterner raisin rouge et raisin blanc. LA FOLIE QUOI.
OK, peut être grossit-on le trait. Tout ça pour te dire que ce genre de cure, c’est quand même sacrément pas bon pour ton organisme. Au lieu d’être nettoyé, celui-ci va lutter pour se débarrasser des résidus produits par le jeûne. La perte de poids est surtout induite par une perte d’eau et de masse musculaire. Et dès qu’on arrête la cure, la reprise de poids est immédiate, parfois énorme. Les fruits, riches en vitamines et en antioxydants, sont certes bons pour ton body. Mais manger uniquement des litchis, des prunes ou des raisins pendant plusieurs jours n’a jamais fait fondre le graillou. Même s’ils apportent de bons glucides, les fruits sont dépourvus de protéines, un des 3 grands éléments essentiels à la vie des cellules.
> « Lavez soigneusement le raisin : dans de l’eau additionnée éventuellement de jus de citron. » Déjà que tu vas subir une chiasse d’un autre siècle à force d’ingurgiter des fruits, on te suggère un bon ulcère à base d’acide citrique au quotidien. > « Il est recommandé de faire un lavement intestinal chaque jour durant la cure afin de faciliter l’élimination des raisins et des toxines libérées. » C’est à ce moment que je sens que je te perds définitivement… T’as mentalement mal aux fesses de te taper 3 kilos de Chasselas par jour. Là, ton anus va physiquement t’en vouloir.
par Audrey
C’est la rentrée (Ah bon ? Ah bon !). Et qui dit rentrée dit souvent régime. Si si, on vous assure. D’ailleurs, on a déjà bien dû vous faire culpabiliser d’avoir goulûment mangé beignets et chichis, de vous être jeté sur les merguez/sauce barbecue, ou d’avoir fini les bouteilles de rosé. Les régimes, chez Bibiche, on n’est pas contre : quiconque peut avoir besoin ou envie de perdre quelques kilos. Nous, on est juste contre le grand n’importe quoi. Dans ce numéro, au lieu de vous conseiller, j’ai décidé de vous déconseiller. Et dans la catégorie monodiète, le César du régime à la mords-moi-les tongs est attribué à : la cure de raisins !
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Tu peux aussi ajouter à la liste des effets secondaires : dysfonctionnement du foie, carences en vitamines, anémie, perte de masse osseuse... Et tu te doutes bien que le jeûne complet ou partiel ne sera jamais recommandé par les professionnels de la nutrition puisqu’il va à l’encontre des principes de base d’une alimentation équilibrée.
> « Restez attentif aux réactions de votre corps. Les maux de tête ou quelques boutons sont un signe de libération des toxines, par contre si les symptômes durent ou sont plus aigus, c’est sans doute le signal pour arrêter la cure. » Ah très bien. Tu te sens prête à manger ton avant-bras tellement la faim t’assaille, et en sus, t’as la face pleine de bubons et des céphalées à te cogner la tête contre la porte Cailhau. Et puis entre nous, ça te rassure, toi, un régime où on te dit, avant même de commencer, que tu risques de prendre sacrément cher niveau santé ?
Alors lâche-moi cette grappe, par pitié. Et si tu as envie ou besoin de te délester de quelques kilos, file chez le nutritionniste, ou chausse tes baskets et pose ce saladier de Nutello, c’est encore la meilleure et la plus simple des solutions.
> « Il est déconseillé de reprendre une alimentation trop riche en protéines tout de suite après
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p è re c astor
Pa r Jo ce lyn
p è re c astor
Baballes
Tontongs
Amis sportifs (ou non), prenez un cutter, un marqueur et une vis puis transformez votre balle de tennis en porte-clefs, porte torchon, courrier… Attention : ce n’est pas une raison pour tester un ace dans votre cuisine ou votre séjour et défoncer le vase en terre cuite que vous a confectionné votre bien-aimé(e).
Accros à la lecture dans les vatères ? Une paire de tongs peut caler les papiers de tout genre : règlement intérieur, recette de cuisine, ou toute lecture à chier qui sera, par essence, de circonstance.
Pinpinces
Si votre beauf’ est casseur, si la R5 de vos 18 ans encombre votre garage ou si la 4L de votre grand-père est en train de pourrir au fond de la cour, n’hésitez pas à transformer les fixations de ceinture de sécurité en porte-clefs très pratique.
Personnalisables à souhait, deux ou trois pinces à linge vissées dans votre bureau ou entrée vous permettront de suspendre votre courrier, vos clefs, des photos, le calendrier des PTT, votre collection d’images Panini, enfin que sais-je ? Tout ce qui vous fera plaisir ! Tapette (toi-même) Une tapette à souris peut aussi faire le même travail. Impressionnez vos amis en suspendant votre Bibiche dans le salon ! En revanche, Bibiche ne garantit pas son pouvoir dissuasif chez nos amis rongeurs.
Ceinture !
Voilà, vous avez toutes les combines pour ne plus avoir tous ces objets qui traînent sur le buffet de l’entrée ou pour toujours savoir où sont vos clefs tout en étant original et tendance. On dit merci à Père Castor !
BONJOUR, JE M’APPELLE EKLO Créer, habiller, dévier de leur usage habituel les objets du quotidien est la mission de votre serviteur. Père Castor est là pour réveiller le Mac Gyver qui sommeille en vous, pour vous guider dans votre transformation en Bricol’girl, afin de vous faciliter la vie et d’agrémenter votre intérieur. Et histoire d’éviter la crise de nervous breakdown quand vous cherchez vos clés (d’ailleurs, sachez que des clés ne se perdent jamais : elles sont, a priori, TOUJOURS AU FOND DE VOTRE SAC), pour ranger la pile de magazines dans vos caca-rooms ou encore pour mettre en évidence sous votre nez cette facture de gaz que vous devez payer depuis 1996, voici une liste de petits objets qui vont vous permettre de tout accrocher. 22
j’ai 2 ans ... et 35 ans d’expériences*
* Communication / Imagerie & Animation 3D / Production Vidéo & Photo T. 02 48 24 70 44 - info@eklo-design.com - www.eklo-design.com
le bibi c h o n label p our p re
le bibi c h oN label p our p re
Causette, contre toute attente, est, depuis 2009, fondé, dirigé et porté par un mec. Un grand coup de boule supplémentaire dans le monde merveilleux des clichés. Du coup, il fallait qu’on vous présente ce mec-là, Grégory Lassus-Debat. Parce qu’en plus d’avoir eu la dose nécessaire de talent et d’audace pour créer LE magazine plus féminin du cerveau que du capiton, le monsieur a grandi à Martignas, fut lycéen à Mérignac et étudiant à Bordeaux 3, puis Bordeaux 2. Un gars du coin. Un Bibichon du cru. Qu’on a eu la chance d’interviewer. Une interview à la sauce Bibiche, on préfère vous prévenir. Mais comme on s’en doutait, Grégory s’est plié à l’exercice, avec une bonne dose d’humour. Et un peu à la manière des G-Squad, on a envie de te dire, Greg, qu’on est raide dingue de toi. Bibiche : Tu es un homme. Qui a créé un magazine féminin. C’est assez rare pour le souligner. Du coup, on a bien envie de savoir ce qu’il y a de plus féminin chez toi.
Quel est le truc le plus stupide qu’on ait dit à un mec qui dirige un magazine de meufs ? GLD : Ça doit être le pied de ne bosser qu’avec des femmes !
Grégory Lassus-Debat : Ma femme !
Peux-tu nous avouer un secret sur Causette ? Que personne ne connaît ? (vous avez failli vous appeler « Jeanvaljean », tu es une femme et t’as quand même un super déguisement, la vérité est ailleurs…)
Nous aussi, on est d’accord qu’on nous prend pour des quiches. A ce propos, quel est ton secret pour réussir une bonne quiche ?
Greg,
il faut qu’on cause ! par Célia
GLD : Les bons sentiments. C’est l’ingrédient fatal. La quiche royale n’est pas celle qui prend volontairement les femmes pour des dindes. Je suis à peu près sûr que le type qui a créé le stylo BIC rien que pour les filles pensait sincèrement qu’elles écriraient mieux et plus intelligemment avec un stylo rose, le pauvre.
GLD : Causette existe vraiment et je la séquestre dans ma cave pour qu’elle continue à écrire pour moi. Autrement, vers septembre 2008, j’ai eu une idée de génie : je voulais appeler ce mag « Les Cervelées ». Parce que ça sonnait bien et que les initiales, ben ça faisait LC et que LC, ça sonnait « Elle sait ». Et puis en fait, c’était vraiment une idée pourrie.
Quand tu reviens à Bordeaux, quel est le truc que tu n’oublies jamais de faire ?
Tu as grandi et étudié en Gironde. Nous aussi, on est quand même pas mal du coin. Et chez Causette comme chez Bibiche, on aime bien ne pas prendre les femmes pour des attardées du bulbe. Du coup, tu penses que y’a un truc spécial dans le vin ou les canelés ? Ou c’est un pur hasard ?
GLD : Prendre une grande inspiration à la gare et chaque fois m’étonner que même dans ce quartier, on sente l’iode de l’océan, si, si. Et puis aller voir mon grand-père. Et aller manger le meilleur kebab du monde, chez Coluche. D’ailleurs, quelle est TA bonne adresse bordelaise ? Un restaurant, une mercerie, un karaoké ?
GLD : Mais qu’est-ce que c’est que cette question ?! C’est bien connu qu’en Gironde, il y a trois facteurs qui aident au développement de l’âme : le vin qui accélère les connexions neuronales, l’air marin qui vous fait poète et... le vin qui rend la vie plus drôle.
GLD : La Mauvaise réputation, la librairie honteuse où il y a à boire et à manger !
On va vous avouer un secret : Bibiche, avant même de s’appeler Bibiche, avait une grande sœur. La grande sœur que l’on bade toutes dans son enfance, à qui on a envie de piquer des fringues et qu’on admire beaucoup, parce qu’on a l’impression qu’elle a tout compris avant nous. Clairement, notre grande soeur rêvée à nous, c’était Causette. Un magazine féminin qui nous prend pas pour des quiches, qui s’adresse à la non it-girl par excellence, avec du fond, un ton audacieux, une forme décalée.
Un bon conseil pour réussir dans la vie ? (Nous on écoute Miley Cyrus en boucle, ça marche moyen.)
Viens on parle de moi : comment nous-décrirais-tu, nous, le mag Bibiche ?
GLD : Toujours garder en tête qu’elle ne va pas durer...
GLD : Bibiche, c’est bien écrit, débile juste comme il le faut, ça me fait plaisir de voir une petite soeur à Causette digne de ce nom et bon, même si je fermerai un peu les yeux sur la gratuité de ce canard en forme de biche : dans mes bras mes soeurs !
Une de nos lectrices aimerait savoir ce que tu penses de la contraception des phoques en Alaska. Ce sujet, visiblement, la touche particulièrement. GLD : Je suis un pro-life convaincu quand il s’agit de jolies petites bêtes grasses et nymphomanes, alors au diable les coïts sans lendemains !
Grégory, on peut te dire qu’on t’aime beaucoup et qu’on a envie de te faire des enfants ? GLD : Oh regarde, un phoque !
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millio n d ollar bibi c h e
millio n d ollar bibi c h e
Mettons en perspective
Non, Jef, on te la fera pas à l’envers ! Pour que cette taxe fonctionne, il faut qu’elle soit acceptée unanimement par tous les plus puissants, y compris Vladimir Poutine. Sans quoi les gars comme toi auront tôt fait de déménager leurs bureaux dans ces pays exotiques aux valeurs extra-libérales qui n’appliqueront bien évidemment pas cette taxe. Comptons aussi sur les matières grises de Wall Street qui sauront inventer des ersatz de montages juridico-prise-de-tête pour contourner les bras (encore) dodus de notre François corrézien et de leur germanique Ang(u)ela « j’aime pas me marrer et j’t’emmerde ». Ajoutons la ribambelle de spécialistes et d’éminences, partenaires de squash de Jef, qui, à coup d’études et de rapports, démontrent qu’une telle mesure va avoir notamment un effet négatif sur la croissance (de leurs primes, vous croyez ?), sur l’accès au crédit (etc.). Bref : oulalala ! Il ne faut rien faire ! Du lobbying vous croyez ? Sourions.
> Recettes fiscales 2012 en France ? Environ 300 milliards d’euros. > Résorber la faim dans le monde ? 22 milliards par an selon la FAO*. Et nous pouvons être sûrs que cela serait amplement suffisant pour solutionner l’aide au développement, absorber la grave pauvreté, financer la lutte pour le droit des femmes et des enfants, et tous les maux majeurs que compte cette planète. Eurêka, Youpi, youp-lala ! On s’est sorti le cul des ronces (expression populaire landaise) !
Illus’ : cariboucaribou.fr
Sauf que y’a Jef, le champion de la finance. Et non, Jef, t’es pas vraiment pour ! « Le politicard, il se frotte les mains de tout ce blé parce qu’il est incapable de trouver des solutions par lui-même ! Encore un coup d’esbroufe pour subventionner les fainéants, les fonctionnaires (pléonasme !, glisse-t-il subtilement) et les étrangers sans travail mais bardés de marmots ! » En tout cas, l’utilisation de cette ressource reste fort nébuleuse…
Non, Jef, tu vas pas déménager ! Sans doute une chimère électoraliste de plus. Le Quarter Pounder with cheese à Addis-Abeba, ce n’est pas pour demain : on se contentera pour encore un moment de la galette de sable au jus de cailloux. L’aide au développement ? Sauvez l’UMP de la faillite, les pauvres, on verra après, sauf les cartés. La fin de la finance inconsciente et incendiaire ? Jef se marre ! « Et pourquoi pas une meuf présidente de la France ? ». Vu les (enfin, LA) meufs présidentiables du moment, pour une fois au moins, partageons avec Jef cette franche rigolade…
Non, Jef, tu l’as pas vu venir ! Cette taxe, une utopie ? Sachez qu’elle est en cours de mise en place dans l’Union européenne et personne n’en parle. En tout cas, tellement l’ignorent ! Le projet a été validé par onze pays de la zone, dont la France et l’Allemagne. Sarkozy et Merkel à l’initiative.
par David
James Tobin (qui se prononce TobinE). Économiste américain né en 1918 et mort en 2002. Prix Nobel d’économie 1981. Un type qui est à l’intelligence ce que Nabilla est aux nichons : un copieusement pourvu ! La taxe Tobin est l’héritage de ses réflexions, autrement appelée taxe Robin des Bois. Principe simplifié : prélever un pourcentage (on parle aujourd’hui de 0.01%) sur toutes les transactions financières (achats ou ventes d’actions par exemple) dans le monde. En 2008, le montant total de ces transactions s’élevait à 1 600 000 milliards d’euros. Et énormément plus aujourd’hui ! En calculant très simplement, avec un taux de 0.01%, cette taxe aurait rapporté 160 milliards d’euros en 2008. 26
Non, Jef, t’es pas content ! Avec tout ce pognon qu’on va te piquer, il va falloir réduire la voilure avec Svetlana, chambre 316 du Carlton. Tu vas devoir troquer ta caisse customisée contre un modèle de série de chez Audi. Tocard ! Fini le burger de chez Fauchon. Et dire que ce bon vieux Mr Tobin, avait, au départ, imaginé sa petite taxounette pour des raisons purement économiques, rien d’humanitaire...
*FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations
Non, Jef, tu perds pas espoir ! Car les marchés financiers ne sont pas l’addition de gars qui, comme toi, bossent dans la finance, sniffent de la coke et s’achètent quelques vulgaires soupirs dans des karao-putes de Hong-Kong. Il s’agit en fait d’une entité qui n’existe d’abord que pour ellemême. Un gros bonhomme jamais repu, qui fume le cigare même dans les lieux publics et il s’en bat ! Et la survie de l’espèce s’applique à la bestiole ! Et elle va se débattre, il faut y compter.
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la g ee k ette c e n d r é e
MOBILIS IN MOBILE : 5 APPLICATIONS BORDELAISES par Alice et Anne-Gaëlle
la g ee k ette c e n d r é e
Condomatix, pour les envies pressantes
« Où sont les toilettes ? ». En un clin d’œil, cette appli 100% bordelaise développée par BeTomorrow géolocalise les lieux d’aisance à proximité… et te permet de les noter. Tu évites ainsi avec brio les toilettes sales ou à la turque. Indispensable !
On est bien d’accord, la méthode artisanale du retrait, on oublie, même si c’est le dernier jour de colo, que tu viens de conclure avec Baybay Bogoss, qu’il est 3h du mat et que la pharmacie est fermée. Alors on fait comment ? On se connecte sur condomatix.com, qui te permet de trouver le distributeur de préservatifs le plus proche. Une soixantaine de distributeurs sont recensés sur Bordeaux. Les créateurs de l’appli comptent sur les utilisateurs pour en ajouter de nouveaux et signaler leur état de fonctionnement. Allez, on respire un grand coup, on fait la course avec Baybay jusqu’au prochain distributeur (si je t’attrape…) et on rentre couverts !
App Store, Google Play, Nokia Store, Windows Phone Marketplace > Gratuit
News Republic royaume de l’info On devient vite accro à cette application, qui sélectionne parmi des centaines de sites d’informations tous les articles qui se rapportent aux sujets préalablement sélectionnés : Politique, High-Tech, Bordeaux, etc. Elle évite l’écueil des 3 854 applications, une pour chaque site d’info, que l’on finit par ne plus ouvrir. La prise en main est ultrasimple. On aime : le système de notification, que l’on active ou désactive par sujets, et le mode nuit pour prévenir le dézingage de smartphone à 4h du mat à cause de ces mêmes notifications !
Application web, accessible depuis app.condomatix.com > Gratuit
Illus’ : cariboucaribou.fr
FidMe, nothing more but fidme Rien à voir avec le tube de Morris Albert que tu chantais en yaourt dans un anglais so fluent ! FidMe, c’est l’appli maline et pratique qui évite à ton portefeuille d’imploser sous le poids des cartes de fidélité. Elle regroupe toutes les cartes de fidélité dans ton smartphone. Il faut simplement saisir le numéro de ta carte dans l’appli, ou prendre en photo son code-barres. Tu n’auras plus qu’à présenter la copie numérique de ta carte lors du prochain passage en boutique en l’affichant sur ton smartphone. Un coup de scan, et le tour est joué ! App Store, Google Play, Windows Phone, BlackBerry, Samsung Bada, Nokia, Java
App Store, Google Play, Windows Phone Marketplace > Gratuit
iMove : je move mon corps dans Bordeaux Quoi de plus désagréable que de vouloir rentrer chez soi à 1h02 le jeudi soir, de s’apercevoir qu’il n’y a plus de tram et que la station de VCub la plus proche a été attaquée par une horde de malotrus qui ont eu la même idée que toi… mais un quart d’heure plus tôt ? Prochains passages des bus et trams, disponibilité des VCub dans les stations les plus proches, nombre de places disponibles dans chaque parking de la Cub : toutes les infos pratiques pour circuler à Bordeaux sont dans iMove.
> Gratuit
Où sont les toilettes ? Elles sont par là ><
Se sortir sans égratignures de la jungle urbaine, le poil soyeux et le museau humide, vous en rêviez ? Des Bordelais(es) l’ont fait ! Elles sont jeunes, belles et branchées : top 5 des applications mobiles indispensables à toute Bibiche pour s’épanouir sur son territoire. 28
App Store
On est toutes des pisseuses, faut bien dire ce qui est. Et les toilettes publiques sont notre eldorado quand notre micro-vessie déborde. Sauf que les toilettes publiques, c’est un peu comme ton mec qui rentre ivre mort d’une soirée : tu sais qu’il est là, quelque part, et pourtant il arrive encore à se planquer dans votre 28,6 m2. On n’a pas d’applis magiques pour retrouver ton bien-aimé qui a décidé d’aller dormir sous l’évier, en revanche, on te propose l’appli
> 0,89€
Retrouvez les astuces, réflexions et analyses de nos geekettes sur www.ledoigtdanslether.net.
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Crédits photos : Kazakhstan > © byheaven / Kosovo > © jahmaica / Iles Féroé > © oskar_c - Fotolia.com / Belize > mysweetparadise.com
v ers l’ i n f i n i et au d el à
v ers l’ i n f i n i et au d el à
chonocoeur. Ne partez pas sans avoir goûté le koumis, la boisson locale, du lait fermenté de jument…Bon app’.
UN BON VOYAGE COMMENCE Où S’arrête cElui des autres par Célia
Le + cultureux Le + « Dame Nature mon amie »
Pour toi, le Kosovo reste peut-être ce pays dont te parlait Jean-Pierre Pernaut il n’y a pas si longtemps encore, accompagné des termes « guerres ethniques », « Serbes », « il fait un temps de kosovar » (euh non, rien à voir ça). Depuis 2008, date de son indépendance, le plus jeune état européen prend sa revanche : trésors culturels et artistiques, monastères et mosquées, paysages montagneux composent ce pays longtemps laissé à l’abandon. Pour ceux qui aiment faire les fifous, le Kosovo regorge de bars, clubs et cafés, fréquentés en général par une population jeune. Attention cependant, des tensions ethniques entre Kosovars et Serbes persistent au Nord du pays, déconseillé aux touristes.
Le + « doigts de pieds en éventail » A moins que tu aies suivi un Master de géographie, on est sûr que t’es même pas cap de trouver le Belize sur une mappemonde ! Ce pays de la taille de la Belgique, niché entre le Mexique et le Guatemala, faisant face à la mer des Antilles, était autrefois le paradis des pirates. 250 km de côtes turquoises, une immense forêt tropicale regorgeant de sites mayas, une magnifique barrière de corail, véritable appel à la plongée. Mais parce que le paradis n’est pas aussi facilement accessible, il n’existe aucun vol direct vers le Belize : tu peux compter en moyenne 60h de voyage aller-retour et 4 escales au bas mot…
Un climat subarctique, des températures estivales qui ne dépassent pas les 10 degrés, un ciel souvent couvert, des côtes balayées par les vents, une brume persistante, des pluies fréquentes, des tempêtes en hiver… Bienvenue aux îles Féroé ! À mi-chemin entre la Norvège, l’Écosse et l’Islande, les Féroé sont un groupement de 18 îles rattachées au Danemark. Ami de la nature avec un N majuscule, tu es ici chez toi : reines de l’écotourisme, les îles Féroé possèdent des falaises parmi les plus belles et les plus hautes au monde, on y trouve davantage de faune sauvage (big up les oiseaux et les moutons) que d’humains, et le ferry, moyen de transport le plus couru, assure un dépaysement total.
Le plus TRANQUILLE Sinon, il te reste aussi la Lune. Genre c’est loin. Genre c’est désert. Mais avoue qu’y planter ta Quechua, ça claque. Au niveau du voisinage, pas de gros gros soucis de tapage. Certes, le trajet, a priori long et un poil flipasse, peut te faire regretter le Cap Ferret un 15 août. Et y’a des chances que tu galères à trouver un camping avec douches. Et que tu doives vendre ton foie et celui de tes descendants sur 6 générations pour pouvoir y aller. Mais quand même… LA LUNE QUOI.
N’y compte même pas… Pour des raisons d’ordre médical et sanitaire ou liées à la situation politique du pays, plusieurs pays sont très vivement déconseillés (en ce moment : Egypte, Mali et Sud-Soudan en tête de liste). Avant de remplir votre gourde et de boucler votre valise, pensez à consulter : > Le site de l’Institut Pasteur actualise en temps réel les alertes sanitaires à travers le Monde www.pasteur.fr > Le site du ministère des Affaires étrangères : le plus complet. Liste les destinations déconseillées et propose une information globale sur chaque pays du monde - www.diplomatie.gouv.fr
Le plus « Terre de nomades »
Les sentiers battus, très peu pour toi, jeune Bibiche à sac à dos : tu veux goûter de l’inconnu, de l’inédit, du rarement visité, de l’intact et du pur ? On t’a trouvé quelques destinations à part. Ancien état en guerre ou pays oublié par les cartes, prends ta valise !
Le Kazakhstan, 9ème plus grand pays du Monde, frontalier de la Russie, se décline, dans l’inconscient collectif, en steppes à perte de vue : pourtant, canyons, forêts, glaciers, lacs idylliques mais aussi désert de sable et sommets enneigés composent aussi la palette de couleurs mise à disposition du voyageur. Véritable paradis du cavalier, eldorado des fans de trekking et d’alpinisme, l’hospitalité kazakhe fait également bien
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LE ROCHER DE PALMER
au bout d u c oto n ti g e www.facebook.com/Le.A.bandpage
Passer, en l’espace de quelques mois, de la création d’un groupe à la première partie de Vampire Weekend, le pari semble surréaliste. Mais pas pour « le A » : groupe bordelais naissant, un album dans les tuyaux, Ita, Blandine, Emeline et Michaël écument les salles et ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Portrait d’une belle « A »scension.
www.le-a-music.fr www.lalettrea.tumblr.com www.lalettrea.bandcamp.com www.soundcloud.com/lalettrea
Septembre décembre 2013
kisskissbankbank.com/fr/projects/le-a-premier-album
> En concert le 28/11 au Barbey Club à Bordeaux.
> Pourquoi tu t’appelles Le A ? « En hommage à la BD « Philémon » du dessinateur Fred, dans laquelle les lettres de l’océan Atlantique sont des îles, chacune plus étrange que la précédente. Nous, on s’est posé sur le « A » de Atlantique ». ajoute Emeline. « Et puis Mika, c’est pas un garçon, c’est Mika ! », conclut Blandine. « Plus sérieusement, un groupe de filles, ça ne nous plaisait pas forcément plus que ça. Ça nous semblait plus discriminatoire qu’autre chose, très stigmatisant. »
A l’origine du groupe, une annonce postée en ligne par Ita, à laquelle Blandine répond. En duo, les jeunes musiciennes se produisent sur quelques scènes locales. Emeline, amie d’amis, et Michaël, compagnon d’Ita, rejoignent les rangs. Ce n’est que depuis avril 2013 que la formation à 4 existe. Seul garçon dans ce groupe de filles, Michaël nous confie que « ça ne change pas d’un groupe de mecs, je suis pas forcément plus indulgent avec elles parce que ce sont des nanas ». « Un mec c’est pratique pour porter des amplis »,
En début d’année, le groupe participe au « Bordeaux Mon Tremplin 2013 » : initié par la Rock School Barbey, ce tremplin musical regroupe plusieurs formations par quartier ( 8 en tout), puis sélectionne un vainqueur
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Entre-temps, l’association « Allez les Filles » (association de promotion des musiques alternatives et cultures émergentes), qui suit le groupe depuis ses débuts, propose plusieurs artistes pour jouer en première partie des New-Yorkais de Vampire Weekend en juillet dernier, au Rocher de Palmer. Encore une fois, on vous pose la question : d’après vous, qui A séduit les oreilles du quatuor Américain ? « On avait une bonne pression parce que la première partie n’était pas annoncée, on s’attendait à ce que les gens ne soient pas forcément réactifs… Au contraire, le public a été top, on s’est éclaté ! », s’enthousiasme Ita. L’album du A devrait voir le jour dans les premiers mois de 2014. Ce qu’on peut leur souhaiter ? « De trouver un tourneur, un label, espère Michaël. Et de pouvoir être assez libres pour vivre de notre musique. » On croise les dou-A.
SOIrée de rentrée
mer 9 Oct | 19:00-0:00 happy hOur / dj SetS cOncert trOmbOne ShOrty & OrleanS avenue avec allez leS FIlleS, nOva, talItreS, le crOuS, FIp...
www.lerOcherdepalmer.Fr / 05 56 74 8000
> T’es qui, le A ? Blandine : chant, synthé / Ita : chant, guitare / Emeline : gtuitare, chant / Michaël : Batterie
Keziah jones © hassan hajjaj
Crédit Photo : Colin Manierka
par Célia
IAM ANA MOURA !!! YOUN SUN NAH KEZIAH JONES AYO ANOUAR BRAHEM...
par coin de ville. Chacun s’affronte ensuite au cours d’une soirée de finale qui récompense un seul gagnant. Les artistes sont évalués par le public et par des jurys, composés de professionnels de la musique, d’un représentant de la ville de Bordeaux et de représentants du quartier. On vous laisse deviner qui A tout déchiré… « Le tremplin nous a permis d’enchaîner les concerts et de nous faire connaître du grand public », précise Ita. Fête du Fleuve, Fête de la Musique, scènes offertes par la Mairie (hôtel de ville et musée des Arts Déco), le groupe poursuit sa route. Jusqu’au studio pour l’enregistrement de leur premier album cet été. 10 titres aux influences multiples : « Mika est plutôt hardcore, Emeline fan de Radiohead et Portishead, Blandine va s’inspirer des Velvet Underground et, de mon côté, j’écoute beaucoup de rock des années 90 », détaille Ita. « Toutes ces influences ressortent dans nos morceaux », poursuit Blandine. Des morceaux pop, psyché, rock, avec une énergie commune et un véritable sens de la mélodie. Leurs inspirations ? « Les rêves et le cosmique ! », enchaîne Blandine. « On aime bien raconter de petites histoires, et parler d’amour », ajoute Ita.
- Matchs à domicile : BX vs BOBIGNY > 13/10 BX vs MONTPELLIER > 17/11 BX vs USAP > 15/12 - Stade Bordelais (lieu des matchs et des entraînements) Rue Ferdinand de Lesseps 33110 Bordeaux
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A tous ceux qui pensent que les joueuses de rugby ne sont forcément que des bourrines de 2m10 à qui il reste 3 dents, couvertes d’ecchymoses et qui sentent le gymnase, on dit STOP. Parce que vous savez quoi ? C’est quand même sacrément loin d’être le cas. Bibiche a rencontré quelques-unes des Lionnes du Stade Bordelais, qui font partie du Top 10 (équivalent du Top 14, genre la crème de la crème) : tandis que l’une d’entre elles est arrivée en jupe, une autre s’était mis du mascara. Ouais, DU MASCARA. Dingue, non ? Entretien avec des félines qui en ont. Elles s’appellent Diane, Camille ou Julie. Ont entre 23 et 25 ans. Elles sont chef de projet dans une agence de pub, étudiante ou encore professeur des écoles. Ce qui les unit, c’est la passion du ballon ovale, loin des clichés, des réflexions machistes et d’un manque de reconnaissance flagrant.
Crinieres en melee par Célia
terrain, et on en reparle. », explique Diane. Et alors, au jeu des différences entre hommes et femmes, ça se passe comment ? « La pratique féminine ne se compare pas à celles des hommes : effectivement, on ne peut pas envoyer des ballons à 40 mètres ! Il y a forcément une différence de physique. On ne cherche pas à imiter les mecs. En revanche, les règles, l’esprit et le sport sont les mêmes », poursuit Camille. Parce que le rugby, c’est avant tout un sport. Masculin ou féminin, ça n’est qu’une affaire d’adjectif. Diane ajoute qu’« on nous dit souvent que notre jeu est peut-être moins physique, mais plus technique, et plus fluide. Et sur le terrain, on a tendance à être plus dociles que les mecs, moins dans l’affrontement. » Une affaire de testostérone, sans doute…
Crédit Photos : Stade Bordelais
Mais comment, un beau matin d’hiver, après avoir englouti son bol de Chocapic, on se décide à attraper crampons et protège-dents et à fouler la pelouse ? « J’ai pratiqué la danse pendant de nombreuses années. Au bout d’un moment, j’en ai eu marre d’être seule : seule dans la pratique, mais surtout seule dans les joies et les peines. J’ai cherché un sport co à pratiquer en club : le rugby est venu à moi naturellement », nous confie Diane. Pour Julie, la transition s’est faite en douceur. « Étudiante en Staps, j’ai touché à tous les sports pendant mes études. J’étais plutôt partie pour faire de la gym. Mais quand mes copines se sont mises au rugby, j’ai voulu les suivre. D’abord en cadette, puis aujourd’hui dans l’équipe 1. Je m’y suis mise doucement, j’ai pas pris de gros tampons dès le premier match ! Le rugby, c’est mon exutoire. Quand j’arrive à l’entraînement, je retrouve les copines et je change d’univers à partir du moment où j’enfile mon short. »
« On n’est pas en short tous les jours » Parce que les joueuses restent avant tout des filles, les rugisseuses se font plaisir. Et nous rappellent que sport et sexy ne sont pas encore incompatibles. A dévorer le calendrier annuel dans lequel elles prennent la pose avec plaisir, on a bien envie de les croire (DIEU QU’ELLES SONT BEEEEELLES). Histoire d’enfoncer le clou encore plus profond dans la tête des préjugés, une partie d’entre elles a récemment défilé pour une jeune marque bordelaise, Origin By. Avec un aplomb et une élégance qui en a laissé plus d’un sans voix. 12 000 femmes possèdent une licence de rugby dans 200 clubs de l’Hexagone (Sources : Le Monde). Autant de wonderwomen qu’on aurait adoré rencontrer. Mais avoir fait la connaissance de ces fadas de l’ovalie nous a déjà bien fait chaud au coeur. Finalement, ses chansons sont bidons mais il n’avait pas tort, Yannick Noah : les Lionnes sont vraiment des reines.
Le jeu des 7 différences Le contact est rugueux, parfois violent, mais les Lionnes, elles s’en foutent. Ces filles-là, ce qu’elles aiment, c’est l’esprit d’équipe et le collectif. « On aime en chier ensemble, mais aussi partager des moments de joie, c’est ce qui fait l’essence même d’un sport collectif », ajoute Camille (qui évolue en équipe nationale à XV et à 7. EX-CUSE-TOI).
> Soirée de lancement du calendrier 2014 : jeudi 7 novembre à la Calle Ocho (date à confirmer). > Où trouver le calendrier ? - Stade Sainte-Germaine du Bouscat - Lors des matchs de l’UBB au stade Moga de Bègles ou au stade Chaban Delmas.
A ceux qui doutent de leurs capacités physiques ou de leur jeu, les filles répondent : « Venez nous voir sur un
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le patrimoi n e , ç a v ous brame
le patrimoi n e , ç a v ous brame
5 / Landaise
qui vous fichent, choisissent le mâle qui vous monte et surveillent votre descendance. Contraintes nécessaires, on aimerait tant vous revoir !
Vous êtes une sportive invétérée, une walkyrie façonnée pour la lutte, et une immigrée bien intégrée. Connue sans vraiment l’être, des fêtes de village aux arènes de la côte, et jusque sur nos écrans, bien peu savent que vous êtes en fait la dame d’un fier Espagnol, héros des corridas, appelé toro de lidia dans son pays d’origine. Mais l’usage populaire vous aura nationalisée : vous êtes « landaise » de par vos activités professionnelles dites « courses landaises », sauts, écarts, cocardes et jeux taurins. Pour vous voir, rien de tel qu’une visite de ganaderia dans la lande ou un ticket pour les arènes, où l’on admirera vos lignes sèches de grande athlète, votre robe du noir au gris en passant par le roux, et votre sens inné du spectacle.
QUELLE BOVINE êtes-vous ? par Rémi
Un muscle finement marbré de gras : tout ce que nous vous souhaitons en matière de séduction.
6 / Béarnaise
3 / Bazadaise
C’est l’automne, et à l’instar de nos ours, il nous faut faire du gras en prévision du froid. On vendange, on flaire la champigne, on excite les chiens, on tire les fusils et les couteaux à viande. Belle carnée, grâce laitière, guerrière du quotidien ou secrète ingénue, puisons ensemble dans le fabuleux et pluriel bestiaire bovin aquitain, pour déterminer ensemble laquelle de nos cornues vous correspond le mieux. 1 / Blonde d’Aquitaine
et avant-main charnue font de vous une habituée des étals de bouchers. Enfin, côté mondain, vous êtes la star des salons, on vous prend en photo et vous aimez ça.
Populaire géante au dos droit, votre poil est crème et vous êtes une pâte. Pas de Facebook, mais un Herd-book, registre généalogique recensant vos effectifs, qui compte deux millions de sujets ! En Colombie, au Canada, en Australie… Musculeuse, plantureuse et féconde, nous vous savourons à toutes les sauces et à bien des cuissons. Fierté du Bassin aquitain, vous êtes en fait un regroupement opéré à partir de races anciennes, Garonnaise, Blonde du Quercy et Blonde des Pyrénées, dont bien peu vous auront survécu. On vous travaille avec plaisir : votre cul généreux
2 / Bordelaise Vous êtes en déclin. Belle mais en déclin. Vêtue de votre petite robe blanche mouchetée de noir, vous adoreriez vous pavaner sur les Allées de Tourny, ex-laitière officielle des châtelains médocains, mais plus question de vous retrouver entre copines, car vous êtes en sous-effectif. Vous vous coltinez les illuminés du Conservatoire des Races d’Aquitaine
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Vous êtes la laitière du coin. Le pis suprême, généreux et galbé, la corne en lyre (posez-vous des questions), la pilosité froment-claire à rouge, tout pour faire de vous la célèbre figure héraldique du drapeau béarnais. Vos colliers ont pour pendentifs de massives sonnailles qui tintent dans la montagne : vous aimez qu’on vous repère. Jadis attelée sous le joug de l’effort, sans travail vous virez race mixte, lait et viande. Autrement dit, votre lactation régulière et de qualité n’aura pas fait oublier l’intérêt de vos formes et vos jarrets charnus. Mais votre châssis de blonde torride surmonté de deux sabres effilés vous aura permis de ne pas craindre l’ours ! On vous aperçoit en estive du côté des vallées d’Aspe et d’Ossau. Merci d’être cette bouffée d’air pur.
Vous êtes une célèbre sanguine, pour votre viande au persillé unique. Véritable chaînon manquant, votre potentiel carné est cette merveille à la fois très française de par sa charge musculaire et sa tendre fermeté en bouche, mais innervée de graisse à l’anglaise ! Le french paradox vous doit beaucoup, vous devriez sortir de Bazas, ou y attirer les foules. Même Bernard Arnault y a marié sa fille, et Lignac y dégusta une côte à l’os au Café Indigo. Votre divin fumier servait autrefois à enrichir les vignes du sud Gironde, et vous débardiez les troncs de la forêt landaise. Mais vous vous dédiez dorénavant à l’abattoir, tant qu’il y aura ce formidable muscle graisseux dans vos gènes !
4 / Marine Vous êtes petite, brune et discrète, et avez la zone anogénitale, le tour des yeux et les lèvres foncés, ce qui vous octroie un sex appeal très latin et un irrésistible regard de bibiche. Par-dessus tout, vous aimez la dune littorale avec vue sur la mer. La côte sauvage, l’odeur des pins, le fracas des rouleaux sur le sable, ça vous connaît. Autrefois répandue sur tout le littoral aquitain, vous êtes une goulue accusée d’aimer brouter les jeunes pins, ce qui vous plongea en disgrâce. Dans la lande, vous subîtes les ardeurs de soldats allemands jaloux, puis ceux de maquisards affamés. Miraculeusement retrouvée, on vous croise aujourd’hui à l’étang de Cousseau ou en plein pinhada, où vous reprenez des forces. Courage, l’océan est au bout !
Vos amies sont toute votre vie, vous avez de la fesse et du cran, vous êtes la reine du compromis ? Seriez-vous Bazadaise ?
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mo d e et ratio n
Crédit Photos : CCI
Ma vigne en l'air
mo d e et ratio n
« Tour de contrôle à parcelle n°6 : tu feras attention, une de tes grappes se fait la malle. » Mais non, ne vous inquiétez pas, nous n’avons ingéré aucune drogue. Cet avertissement pourrait très bien être donné à l’aéroport de Mérignac, qui est le seul au monde à cultiver ses propres vignes (cocorico puissance 1 000) : le vignoble « Croix de Guyenne », allusion aux deux pistes sécantes de l’aéroport. Et oui, toi qui as déjà foulé le tarmac mérignacais, tu as pu remarquer ces rangées de ceps, qui, contrairement à ce que tu penses, ne sont pas là pour faire joli. Il paraîtrait même qu’il est bon, ce doux breuvage, sans aucun goût de kérosène ou de pneu d’avion. Embarquement immédiat. c’est Steven le stewart qui s’occupe de ces jolies grappes : Olivier Bernard, propriétaire du Domaine de Chevalier à Léognan, cru classé de Graves, prend soin de ce vignoble atypique. De façon manuelle, s’il te plaît : taille, ébourgeonnage, pliage, épamprage (nous non plus hein, on savait pas ce que c’était : tu peux aussi ouvrir un dico), levage, dédoublage, vendange verte, effeuillage et bien sûr les vendanges.
par Célia
Chaque année, la CCI convie une poignée d’invités à venir symboliquement vendanger les vignes, d’ordinaire le 1er mercredi d’octobre. Mais grâce à ce cher mois de juin qui nous a bien daillé la chocolatine niveau précipitations, c’est le 9 octobre que de nombreux chefs d’entreprise girondins viendront mettre la main à la pâte pour ce cru 2013.
« En 1996, lors de la construction du hall B de l’aéroport, la Chambre de commerce et d’Industrie (CCI) de Bordeaux souhaitait symboliser ce qui fait la notoriété internationale de sa ville et de la région : le vin. Une manière de rappeler que l’Aéroport de Bordeaux est à la fois un équipement de développement économique et d’aménagement du territoire, mais aussi un aéroport international au service de l’Aquitaine et de son terroir », explique Florence Rico-Fayad, chargée de communication à la CCI. C’est trois ans après, en 1999, qu’ont lieu les premières vendanges sur les 15 ares de vignes : chaque année, la récolte représente entre 1 100 et 1 200 bouteilles de vin baptisé « La Croix de Guyenne ».
La Croix de Guyenne, nous a-t-on dit, reste assez boisé, avec de beaux accords de fruits rouges et de café. A notre grand regret, nous avons appris qu’il n’est pas commercialisé mais seulement servi à la table de la CCI de Bordeaux… Par conséquent, nous espérons que vous avez passé un bon vol sur Air Bibiche et nous vous invitons à vivement jouer les piqueassiette et à vous faufiler dans une soirée ou à un cocktail à la CCI. A bientôt sur nos lignes.
Tout comme la plupart de ses grandes soeurs bordelaises, les vignes de la Croix de Guyenne sont plantées à 40 % de cabernet sauvignon et à 60 % de merlot, pour 10 000 pieds par hectare. Et tu te trompes lourdement si tu penses que
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et ailleurs
Pessac se fait mousser
Avoir un Sam sous le bras, c’est primordial quand on compte se poutrer la mine et rentrer en mode véhiculé. Mais Sam n’est pas le seul à avoir de bonnes idées. On a trouvé LA nouvelle solution girondine. Roulement de tambour… le SOMNIBUS. L’idée, comme souvent toutes les bonnes idées, est simple : transformer un bus en un dortoir/hôtel mobile pour les fins de soirées compliquées.
par Elsa
La région Bordelaise regorge de chais, de châteaux et de domaines viticoles en tout genre. Mais, le saviez-tu ? Quelques brasseries se sont glissées dans l’horizon… Bibiche, amatrice de spiritueux en tous genres, s’est intéressée plus particulièrement à une brasserie pessacaise, qui porte haut et fort les couleurs de sa région : Gasconha de son petit nom.
Depuis 2010, ses cuves produisent des bières dites « naturelles », artisanales et brassées à l’ancienne. Non filtrée, non pasteurisée et refermentée en bouteille, la bière Gasconha est un produit vivant qui évolue et s’affine avec l’âge. Vincent Soulas et Nathanaël Rogier, brasseurs en chef, jouent la carte du local avant tout : leurs produits sont distribués chez la plupart des cavistes de la Cub et même de la région, dans plusieurs épiceries fines mais aussi dans la grande distribution à l’échelle locale.
Brasserie Gasconha
Alcool au volant, bus au tournant
Ils comptent déjà cinq gammes de bières, mais n’entendent pas s’arrêter là : les compères songent d’ores et déjà au lancement d’une nouvelle bière ou encore à une bière « bio ».
228 avenue du Haut Lévêque / 33600 Pessac 05 56 08 93 32 06 70 12 61 14 ou 06 51 43 15 49 www.gasconha.fr > Ouvert toute l’année du lundi au vendredi de 8h à 18h.
par Elsa ARTICLE SPONSORISÉ
> Et le jeudi soir, c’est soirée after work (19h-21h) : bières, rosé pamplemousse, tapas, assiettes de charcuterie et de fromage prolongent le plaisir.
La Cuisine de Cerise de Cafe Martillac, stimule tes papilles ! Depuis le 12 septembre, la Cuisine de Cerise de Café a ouvert ses portes : 100m2 dédié aux plaisirs gustatifs simples et bons, élaborés comme à la maison, produits de saison en vedette. > Le matin, une formule petit-déj réveille les plus endormis. > A l’heure du déjeuner, un chef-cuistot, derrière ses fourneaux, concocte plats du jour, quiches, croquemonsieur, sandwichs chauds et froids, salades et crêpés salées. > Un creux dans l’après-midi ? Café, cappuccino, chocolat et gâteaux volent à votre rescousse.
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La Cuisine de Cerise de Café Restauration sur place ou à emporter, Salon de thé, Café et Soirée After Work 2 bis chemin Canave 33650 MARTILLAC 05.56.72.13.94 facebook.com/lacuisinedecerisedecafe > Ouverture de 7h à 19h du lundi au vendredi
A l’origine du projet du Somnibus : Laurent et Géraldine. Laurent a travaillé dans l’immobilier puis dans la grande distribution avant de revenir vers son premier amour, la cuisine. C’est à cette occasion, lors d’extras, qu’il a été régulièrement confronté au problème des couchages. Côté vie privée, le couple installé à Izon étant de nature plutôt fêtarde, les nombreuses soirées à la maison se faisaient l’écho du même souci. Le Somnibus a donc vu le jour à l’issue de cette réflexion en avril dernier : il se déplace depuis sur les routes girondines au gré des fêtes de famille, mariages ou autres cousinades, et cherche à se positionner aussi bien auprès des particuliers que des entreprises, des associations et même des municipalités.
Crédit Photos : somnibus
et ailleurs
Somnibus
www.somnibus.com Tél. 06 78 83 82 86. lessomnibus@gmail.com
« C’est un sacré pari mais les usagers semblent déjà conquis. Le Somnibus remporte un réel succès : complet tout l’été, il est aussi réservé jusqu’en octobre ! Nous cherchons à agrandir le parc, qui dispose aujourd’hui de 4 bus, aménagés de 18 couchages chacun. » La réussite ne s’arrête pas là : en effet, déjà plus de 5 personnes ont contacté le couple et sont intéressées pour mettre en place le concept chez eux. Le Somnibus fonctionne depuis seulement quelques mois et est déjà en passe de devenir une franchise. Ça roule quoi…
Prochainement, Laurent et Géraldine prévoient la mise en place d’un bus pour les étudiants aux endroits stratégiques de la Ville (Bassins à flot, Victoire, quais…), sur une période d’essai de 3 mois à partir de septembre, « si tout se passe bien », ajoute Laurent.
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parasol et sau c isso n
Jusqu’à maintenant, notre blougeuse préférée Joëlle Dubois nous distillait ses bons petits plats en mode « miam et merci pour Jean Michel Estomac ». Une fois n’est pas coutume, c’est Bibiche qui vous propose sa recette du moment : la bicyclette. LE cocktail de vos moments fifous. Dont vous n’allez bientôt plus pouvoir vous passer. Mais attention, vous n’êtes pas à l’abri de vous poutrer la mine avec la bicyclette. Parce qu’on n’est pas non plus de grosses sanglières écervelées, on vous rappelle que l’alcool est toujours dangereux pour la santé. Si si, pour de vrai. Alors on n’oublie pas d’inviter son pote espagnol Moderación et de déguster à la cool, comme de bonnes Bibiches que vous êtes.
parasol et sau c isso n
L'horoscope de Bibiche Bélier : Soyez imprévisible, ne passez pas à côté de l’essentiel. Comment ? Ah ben ça va hein, tu te démerdes mon grand, c’est facile d’avoir tout cuit dans le bec tout le temps hein, il s’agirait de te sortir les doigts maintenant, j’suis pas ta mère quoi, CAVACESTBON. Si tu es né en mars, lève-toi (ne dit-on pas : « Lève-toi et mars »?).
trois accords harmonieux, ni à ânonner votre texte, vous aimez fumer des cigares et l’odeur des billets de 5 euros : devenez producteur.
Sagittaire : Votre signe astral entre en conjonction de coordination de Neptune le 12. D’ailleurs, saviez-vous que Neptune étant à la fois inhabitée et proche de la Terre, nous pourrions facilement y exiler les indésirables qui gâchent notre vie quotidienne ? Les gens qui taguent et qui mettent des photos de bouffe sur Facebook, les candidats de Secret Story, Nadine Morano...
Taureau : Sortez un peu, lâchez-vous, ne prenez pas tout pour argent comptant et pensez à vos vitamines. Si vous n’avez plus d’ami(e)s, rendez-vous à la SPA la plus proche de chez vous, il y a peut-être une journée portes ouvertes.
Capricorne : Vu le flou qui règne autour du nuage
Gémeaux : Pour les natifs des 1er et 2ème décans :
de Cassiopée, t’es dans la merde jusqu’au cou. Capricorne célèbre : ta mère.
oh là là là là là ! Pour les natifs du 3ème décan : l’inverse.
Verseau : Les dégagements gazeux de l’hémisphère sud de Jupiter vous bloquent dans la concrétisation de votre projet d’enluminure sur gravier. De plus, Mercure vous empêche de finir vos phrases. Du coup, vous êtes persuadée que votre conjoint se.
Cancer : Problèmes rénaux le 3, pensez à ouvrir Pour accompagner votre bicyclette :
Pour élaborer une belle et bonne bicyclette, il vous faut :
> du surimi > des Curly cacahuète (LA BASE) > du radis noir (on n’y pense jamais) > une tapenade maison
> un saladier > 1 bouteille de vin blanc sec et fruité > 1 louche de vodka > 1 louche de sirop de sucre de canne > 1 citron coupé en tranches > le jus d’un citron (un autre hein) > des glaçons > des amis > une excuse à trouver pour festoyer (la naissance d’un cousin éloigné, 10 centimes trouvés par terre, vous avez réussi à vous faire une tresse à 4 mèches) Versez le tout dans le saladier. Mettez au frais. Dégustez.
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une boîte de thon pour aérer votre appartement.
Lion : Vous rugissez de plaisir à la moindre occasion : à la caisse du Leclerc de Lesparre, en mangeant des gnocchis, en vous épilant les dents. Calmez-vous, respirez de l’huile essentielle de menthe poivrée et apprenez à vous contrôler. ‘Spèce de chaudasse.
Après quelques verres, n’importe quel aliment comestiblement envisageable peut faire l’affaire :
Vierge : Cessez de vous autodétruire et détruisez les autres. Le 5 : faites du bobsleigh.
> la peau d’un saucisson > une courgette crue > un bocal de câpres > des chips au vinaigre (QUI AIME CA??) > un steack cuit au micro-ondes (ça va, on l’a toutes fait).
Balance : Attendez le 9, que la Lune soit dans l’orbite de Pluton, pour vous lancer dans la grande aventure de la sodomie. Ménagez votre dos, et mangez des pruneaux.
Régalez-vous ! Et n’hésitez pas à nous raconter vos aventures bicyclettaires sur notre page FB.
Scorpion : Vous n’avez aucun talent, vous n’arrivez ni à écrire deux lignes qui se tiennent, ni à composer
Poissons : Vous avez beau faire tous les efforts du monde, vous montrer sous votre meilleur jour (au jour le jour ainsi qu’au jour d’aujourd’hui), sourire de toutes vos incisives, vous ne pourrez jamais y échapper : les poissons sont toutes des morues. CROCODILE : Eh non, raté.
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parasol et sau c isso n
parasol et sau c isso n
Rapport calorie bouffe / sexe
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Les rates de l’ecriture intuitive Un doigt qui ripe, un texto envoyé entre deux portes et hop, ça ne veut plus rien dire.
Un sachet de marrons grillés du vendeur de Gambetta
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Un chocolat chaud à la cannelle au marché de Noël
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« Je te fais de gros biopsies » « Un pique-nique à l’ombre des zèbres? » « Faudrait juste qu’elle arrête de Perez la moche » « Dis moi si tu veux solaire chose en paléoclimat » « T’as pensé à apporter maman? » « Ça te dit qu’on aille s’aliéner
Dans un sauna, 15 minutes de « Catamaran des Balkans » (position sexuelle qui consiste, en grand écart, à offrir une fellation à son partenaire, lui-même effectuant une pirouette Biellmann sur un skate)
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20 minutes de marteau-piqueur. Finir par 17 minutes de « Cerf en rut »
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à la crêperie à midi ? »
Un grand verre d’eau gazeuse.
Ces petites choses qui agacent
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Si toi aussi, ces petits choses insignifiantes du quotidien t’exaspèrent, tape des mains 3 fois. Allez, respire, c’est pas si grave...
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2. Il pêche cours de la Marne 6. Lieu de la première soirée Bibiche 8. Celle aux Plaisirs investit les Quinconces 2 x par an 10. La nôtre n’est pas molle et possède même une place 11. A Bordeaux, cette sainte est une rue 12. Ile nous rend hystérophobe quand il tombe en panne mais on l’aime bien, au fond 13. Les vrais de vrais la dégustent à 5h du mat aux Capu
1. Ses statues bizarres mais jolies ont habillé la Ville tout l’été 3. Cailhau, Dijeaux, Bourgogne, de la Monnaie, de la Grosse CLoche... 4. Il n’y a pas un bordelais qu’elle n’a pas gavé fait chier 5. Communément appelé « la mare aux microbes » 7. On peut se battre à mains nues pour la légitimité de ce mot 9. Il possède un pont, une statue, un stade
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> Faire un créneau devant une terrasse bondée > Les recommandations aussi bienveillantes qu’inutiles. « Attention, ne te coupe pas ! » quand on ramasse du verre cassé > Les personnes âgées qui, à 8h37 tapantes, sont déjà à la caisse du Simply, le chariot rempli des courses de la semaine, alors que toi, pauvre de toi, tu te pointes avec ta canette de Red Bull qui va te servir à tenir au moins la matinée. Tu vas attendre 27 minutes. Le temps, à vrai dire, de peaufiner ta stratégie de géronticide. > La distance entre les doigts et le ticket de péage > Croiser le sourire du chanteur à la guitare dans le restaurant > Éternuer en doublant un camion > Réfléchir en suçant un feutre par le mauvais bout > Voyager en train en te demandant si chaque passager qui monte n’est pas le véritable occupant de ta place > Ceux qui ne font pas la bise quand ils font la bise > Être pris pour celui qui vient de klaxonner > L’éternelle chaussette seule au sortir de la machine à laver > Les démangeaisons impossibles à localiser > Se prendre la manche dans la poignée de la porte une tasse de thé à la main > Les objets bien rangés, mais où ?
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Distribution Bibiche est distribué dans plusieurs lieux de dépôt sur Bordeaux et la CUB. Rendez-vous sur www.bibichelemag.fr rubrique « Où nous trouver» pour dénicher le point de distribution le plus proche de chez toi.
bibiche sur le web Le site de Bibiche : www.bibichelemag.fr, garanti sans huile de palme On est cap’ de s’exprimer en 140 caractères : twitter.com/Bibichelemag On se lâche sur Facebook : facebook.com/Bibichelemag
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BLABLABLA
Ne pas jeter sur la voie publique. Sinon, on vous frappe !