Un oeil sur le manga

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Que signifie le mot

MANGA ? «Le terme «manga» est constitué de 2 idéogrammes (kanji), chacun porteur d’un sens propre : le premier «man» signifie l’imprécision, la légèreté ; le second, «ga», signifie la représentation graphique, l’esquisse, l’illustration. L’alliance des 2 caractères pourrait se traduire littéralement par «dessins au trait libre», ou encore «esquisses au gré de la fantaisie». C’est le peintre et caricaturiste Hokusai qui, en unissant ces 2 kanjis, a créé ce terme pour désigner les recueils de caricatures et de croquis qu’il publia au début du XXème siècle. Aujourd’hui, le mot manga désigne tout simplement la bande dessinée. « En France, dès 1979, c’est par le canal de la télévision que la production de dessins animés populaires ou animes (Goldorak, Albator) déferle sur la seconde chaîne nationale puis sur TF1 (Club Dorothée). Avant 1990 le manga est assimilé au shojo et au shonen, genres destinés aux enfants, le public méconnaissant les autres productions. Ce sont ensuite des éditeurs comme Glénat ou Tonkam, qui élargissent au grand public ce genre si particulier de la bande dessinée.


Les genres des mangas sont définis en fonction du public auquel ils sont destinés.

Shonen «Une part importante de la BD japonaise est destinée aux jeunes garçons, de 10 à 15 ans environ. Elle encourage l’adolescent à développer des énergies positives : le courage, la persévérance, l’amitié ou encore le don de soi. La plupart des récits mettent en avant un héros juvénile auquel le lecteur s’identifie facilement [...] mais il possède aussi un talent caché qui lui permettra de se dépasser et d’accomplir de grandes choses [...] Le lecteur est immédiatement plongé dans l’action [...] Les auteurs optent d’ailleurs souvent pour une mise en page qui exaltent les prouesses de leurs personnages.» A lire : Dragon Ball de Akira Toriyama, Hikaru no go de Yumi Hotta Kekkaishi de Yellow Tanabe, Mx Zéro de Yasuhira Kano Death Note de Takeshi Obata, GTO de Tôru Fujisawa


Shojo Ce terme signifie jeune fille. Le shojo s’adresse aux écolières, collégiennes, lycéennes ! «Les récits abordent des sujets variés tels que la musique, le sport, l’école, la mode avec souvent des histoires d’amour en toile de fond. La plupart du temps ils sont réalisés par des auteurs féminins. Ce genre possède ses propres codes graphiques : les personnages sont longilignes aux visages finement détaillés. Il offre une grande créativité en matière de mise en page.» A lire : L’académie Alice de Tachibana Higuchi La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda Fruits basket de Natsuki Takaya


Kodomo Ce mot signifie enfant. Ici, les mangas ciblent un public de 6 à 11 ans mais le succès de certains d’entre eux, comme Pokémon, élargit leur audience. A lire : Manga science de Yoshitoh Asari Pokémon de Hidenori Kusaka Astro boy de Osamu Tesuka


Seinen «Récits d’aventure, intrigues sentimentales, thrillers ou chroniques de la vie quotidienne, les mangas pour adultes abordent tous les thèmes et tous les registres imaginables [...] Sujets, univers, graphismes varient, du réalisme le plus sobre à l’outrance, qu’elle soit comique ou dramatique [...] Les récits sont pour la plupart graves, intimistes, ou au contraire épiques.» Si ce type de manga reprend les thèmes abordés dans les shonens, les intrigues sont plus complexes et les personnages plus subtils et torturés. A lire : L’Homme qui marche de Jiro Taniguchi, La vie de Bouddha de Osamu Tezuka Le fleuve Shinano de Kazuo Kamimura, Solanin de Inio Asano Tueur de Hiroshi Hirata,Lone wolf and cub de Kasuo Koike

Young Seinen

A lire : Gunnm de Yukito Jishiro, Happy Mania de Moyoko Anno Les petites fraises de Ichigo Mashimaro Le roi des ronces de Yuji Iwahara Booking life de Yuzo Takada


Josei C’est le pendant féminin du seinen. On l’appelle également «ladies comic». Les intrigues y sont plus complexes que dans le shojo. Les relations amoureuses, la séduction et les relations sexuelles sont souvent les sujets principaux de ces récits, tout comme les préoccupations des jeunes femmes modernes tels que le célibat, le travail, le partenaire idéal. A lire : Intrigues au pays du matin calme de Natsuki Sumeragi Nonamour de Kyoko Okazaki Pékin, années folles de Natsuki Sumeragi Subaru, danse vers les étoiles de Masahito Soda


Manwha Prononcé «man-houa» C’est le nom donné à la bande dessinée coréenne par simple traduction du terme manga. Le manwha est né sous l’influence des mangas japonais importés massivement vers 1928 pour réduire à néant la création coréenne : alors satirique elle dépeignait la vie quotidienne à Séoul sous le joug de l’occupation japonaise. La bande dessinée coréenne se décline sur de nombreux supports comme le papier, l’internet ou le téléphone mobile. L’auteur de manwha est appelé manwhaga. A lire : La bicyclette rouge de Kim Dong Hwa Les nourritures de l’âme de Kim Dong Hwa Z le chat de Byun Ki-hyun Priest de Hyung Min Woo


Manhua Le manhua désigne la bande dessinée chinoise, équivalent du manga au Japon. L’auteur de manhua est appelé manhuajia. Il possède ses propres codes graphiques ; le dessin y est très souvent réaliste avec beaucoup de planches en pleine page. Beaucoup d’ouvrages sont réalisés en couleur. Dans ces mangas, on sent une volonté des créateurs de se tourner vers la tradition européenne et américaine. A lire : My way de Ji Di Remember de Benjamin Pourquoi j’veux manger mon chien de Ah Ko


Anime Prononcé animé, il s’agit d’une série télévisée ou d’un film d’animation japonais.

Ces réalisations ont largement contribué en France à l’implantation des mangas. Les films d’animation ont connu le succès au Japon dès la première série, Astro Boy, créée en 1963. Elle est suivie en 1965 du Roi Léo puis des films de science fiction tels Goldorak et Albator. Ceux-ci arrivent en France en 1978 dans l’émission Récré A2 où Candy et Tom Sawyer ont aussi leurs heures de gloire. A partir de 1980, la France produit ses propres séries en s’entourant de professionnels japonais. Le Club Dorothée se fait l’écho de ces réalisations et permet l’importation massive de japanimation.Une nouvelle reconnaissance du grand public arrive en 1997 avec les réalisations de Miyazaki telles que Princesse Mononoké ou le Voyage de Chihiro, mais aussi les personnages Pokémons créés par Satoshi Tajiri ! A voir et à lire : Pokémon de Hidenori Kusaka , Princesse mononoké de Hayao Miyazaki Le château dans le ciel de Hayao Miyazaki Ghost in the shell de Mamoru Oshii


alternatifs Cette expression n’existe pas au Japon. «Elle désigne les œuvres n’obéissant pas aux contraintes régissant la production destinée au grand public. Ce sont des œuvres d’une plus grande inventivité graphique, le plus souvent produites en-dehors du giron des principales maisons d’édition.» A lire : Dreamland de Reno Lemaire Underskin de Andrea Iovinelli Dofus de Ancestral Z

: 100 séries indispensables / Julien Bastide, Anthony Prezman ; avec la collab. de Nathalie Bougon et de Matthieu Pinon. - Paris : Bordas, 2006. Le manga / Texte et dessins Philippe Brocard. Lyon : Ed. Duteil, 2005.

Manga : soixante ans de bande dessinée japonaise : tout en couleurs / Paul Gravett ; traduit de l’anglais par Frédéric Brument. - Monaco : Rocher, 2005.

Inventez vos personnages : BD, fantasy, animation : trait pour trait / Chris Pasmore ; traduit de l’anglais par Alex Nikolavitch. - Paris : Eyrolles, 2005. Le Grapholexique du Manga / Denis Sigal.-Eyrolles, 2006

Manga Creator : Devenez auteur et créateur de mangas ! . - Boulogne Billancourt (Hauts-de-Seine) : Min scape, 2007

Culture manga / Fabien Tillons. - Paris : Nouveau Monde éditions, 2006.

SELECTION DE SITES : www.manga-news.com, www.the-ryoweb.com


Les principaux

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mangakas

Mitsuru ADACHI Gosho AOYAMA CLAMP T么ru FUJISAWA Hiroshi HIRATA Yumi HOTTA Min-Woo HYUNG Takehiko INOUE Yuji IWAHARA Kazuo KAMIMURA Kaiji KAWAGUCHI Yun KOGA Kazuo KOIKE hirow MASAMUNE aiyou MATSUMOTO Hayao MIYAZAKI Akimoto NAMI OCHAZUKENORI Takeshi OBATA Eiichiro ODA Katsuhiro OTOMO Natsuki SUMERAGI Yoichi TAKAHASHI Rumiko TAKAHASHI Natsuki TAKAYA Masashi TANAKA Jir么 TANIGUCHI Osamu TESUKA Akira TORIYAMA Naoki URASAWA Ai YAZAWA


Le contenu de ce livret est en partie extrait de Guide des mangas (Bordas, 2006) écrit par Julien Bastide et Anthony Prezman.

Julien Bastide, Denis Sigal, les libraires d’Excalibulle et de l’Escale à mangas et les membres de l’association nantaise les Yamanos participeront à la table ronde organisée par la bibliothèque Neptune à l’occasion de Lire en Fête, le vendredi 10 octobre à 20h30.


Tous les mangas, les livres et les cd cités sont disponibles dans les médiathèques du Réseau de Brest. Pour les emprunter il suffit d’être abonné. L’abonnement tous médias, accessible dès 14 ans, permet d’emprunter des livres, des revues, des cd, des films...

Tarifs : Gratuit pour les Brestois de moins de 25 ans Gratuit pour les étudiants de moins de 25 ans Gratuit pour les Brestois sous condition de ressources (RMI, carte Tempo...) 16€ pour les brestois de plus de 25 ans 26€ pour les non brestois de plus de 14 ans Pour plus d’infos sur le fonctionnement des médiathèques : www.mairie-brest.fr/biblio bibliothèque@mairie-brest.fr Bellevue - Place Napoléon lll - 02 98 00 89 30 Cavale Blanche - Place Jack London - 02 98 055 400 Etude - 22, rue Traverse - 02 98 00 87 60 Lambezellec - 8, rue Pierre Corre - 02 98 00 89 40 Neptune - 16 bis, rue Traverse bibliothèque 02 98 00 87 40 Espace de création multimédias 02 98 00 88 31 Pontanezen-Jo Fourn - 1, rue Sisley - 02 98 02 52 40 Quatre Moulins - 186, rue Anatole France - 02 98 45 96 35 Saint Marc - Place Vinet - 02 98 00 89 80 Saint Martin - Place Guérin - 02 98 34 32 84




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