Rapport annuel 2006

Page 1

Rapport annuel 2006


e r i a m som

aillage te 6/Un m in d o la collec r é e H d t d r r e a urable rn xp ement d 6 10/E avec Be p 0 n p 0 2 ie lo t e s e v r lé t é 4/En r du d hiffres c 2/Acteu isé 9/C 2 im e t r p iè o il f l s de la territoria s acteur le s u o t rer 16/Fédé rs consolidés ie s financ 28/État

L’

année 2006 aura été marquée par une très forte sensibilisation du grand public aux principales menaces qui pèsent sur l’environnement de la planète. Comme rarement dans le passé, les médias se sont fait l’écho, par l’image, les chiffres et les commentaires, des conséquences pour l’humanité du réchauffement climatique, de la perte lente mais inexorable de la biodiversité et de la raréfaction des énergies fossiles. Il est à intéressant de noter que des personnalités aussi différentes que le Vice-Président Al Gore, l’astrophysicien Hubert Reeves, l’économiste Sir Nicholas Stern et le producteur Nicolas Hulot, relayant les études et les constats de milliers de scientifiques et de responsables associatifs, sont pour une fois majoritairement d’accord. Chacun a compris que ces menaces étaient avérées, non pas au siècle prochain et pour les générations futures, mais aujourd’hui pour les générations actuelles et sur l’ensemble de la planète. Cette hypermédiatisation aura eu sans doute pour conséquence une prise de conscience du grand public que, au-delà du rôle essentiel des politiques, la responsabilité de chacun était engagée et qu’il était maintenant urgent d’agir. Cette implication pourra s’exprimer dans son foyer, son cadre de vie, son entreprise, sa région, seul ou collectivement. La protection de l’environnement, la lutte contre le réchauffement climatique ou la préservation des ressources naturelles passent aussi par un changement de notre manière de vivre au jour le jour. Le développement durable devient donc plus compréhensible dans l’opinion publique car il s’exprime par une série d’engagements, de réalisations concrètes, de changements de comportements dans la vie quotidienne. Parmi ces petits gestes, celui qui arrive en tête des enquêtes concerne le tri des déchets.

2


Depuis près de quinze années, Eco-Emballages, en liaison avec 35 000 communes partenaires, développe le tri sélectif des emballages et leur recyclage, faisant prendre conscience à nos concitoyens qu’ils peuvent agir dans la vie de tous les jours en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le gaspillage. Nous sommes engagés dans l’action et nous mesurons pleinement les difficultés pour modifier durablement les comportements, d’où les efforts permanents pour sensibiliser, former et motiver inlassablement le public, en particulier les jeunes. Nous devrons continuer à agir solidairement avec nos voisins européens pour privilégier les efforts de réduction des déchets, pour mieux concevoir, mieux recycler, mieux communiquer et démontrer aux autorités responsables de notre pays, comme de l’Union européenne, que nos engagements continueront à être tenus dans les années à venir avec cette ambition d’aller vers zéro déchet non trié, non recyclé ou non valorisé.

ÉRIC GUILLON PRÉSIDENT D’ECO-EMBALLAGES

3


BERNARD HÉRODIN DIRECTEUR GÉNÉRAL D’ECO-EMBALLAGES

S’il fallait définir en trois mots et en trois temps forts l’année 2006, quels seraient-ils ? B. H. / Je dirais : innovation, partenariat, responsabilisation. Et je retiendrais les Recyclades en mai, l’Éco-Parlement des jeunes® en octobre, les ECOTOP en novembre. 2006 a marqué l’an II de l’agrément encadrant votre activité jusqu’en 2010. Quelle action majeure avez-vous menée pour relever le défi du « mieux trier » ? B. H. / Rappelons que nos objectifs 2010 sont d’améliorer les performances de tri de 10 % et de réduire le taux de refus de 20 %. Pour soutenir les collectivités territoriales dans leurs actions de sensibilisation au geste de tri, nous avons relancé le recrutement des ambassadeurs du tri. Ces communicants de proximité sont les véritables maillons forts de la collecte sélective, et leur efficacité, en termes de performances de tri et de réduction des coûts, n’est plus à démontrer. Eco-Emballages a également conforté son positionnement de prestataire de conseil en proposant, notamment, des outils de communication clés en main et adaptables aux besoins de chaque territoire. Enfin, notre nouvelle organisation en huit régions assure une plus grande proximité entre nos collaborateurs et les collectivités territoriales. Autre défi : « mieux dépenser ». Sur quels leviers avez-vous fait porter votre expertise ? B. H. / Comment améliorer la productivité et la qualité des dispositifs de valorisation et d’élimination des déchets ménagers sans en connaître précisément les coûts ? Notre ambition est claire : préserver l’environnement à un coût économiquement pertinent pour tous. « Soutiens à la connaissance des coûts » et gamme complète d’e-outils, déployés en partenariat avec les autres acteurs de la filière, pour les collectivités territoriales engagées dans l’optimisation ; services dédiés à la prévention et à l’éco-conception, pour soutenir les actions des entreprises visant à réduire l’impact de leurs emballages sur l’environnement : l’innovation partagée est bien le pivot de la politique de service d’Eco-Emballages. Le pragmatisme et la concertation sont donc au cœur de votre stratégie, actuelle et à venir. B. H. / Ce sont précisément les bases du modèle développé par Eco-Emballages et réaffirmé à nos confrères européens lors du congrès de Pro Europe, qui s’est tenu en octobre en présence de Nelly Olin, ministre de l’Écologie et du Développement durable.

4


De gauche à droite : Yvan Liziard, directeur du département Recyclage. Janie Blanchard, directrice Forte de ses quatorze années d’expérience de partenariat entre les secteurs public et privé, du département Communication. Eco-Emballages continuera d’accompagner la création des sociétés agréées dédiées aux nouvelles filières de tri et de recyclage et leur déploiement auprès des collectivités territoriales. Vincent Regnouf, directeur Dans le respect de la complémentarité des solutions de collecte, de tri du département Services et de traitement, nous veillerons à garantir la pérennisation des débouchés du recyclage aux collectivités. dans un contexte d’ouverture au marché et à la concurrence. Marie-Laurence Leroy, directrice du département Le modèle d’Eco-Emballages n’intègre-t-il pas une dimension « développement durable » ? des Ressources humaines B. H. / Notre ambition demeure, encore et toujours, de faire évoluer le comportement et de la formation. de nos concitoyens, notamment les plus jeunes, vers moins de gaspillage et plus Jean-Pierre Barranger, de conscience environnementale. Un Éco-Parlement des jeunes® devrait voir le jour directeur du département en région PACA en 2007. Pour sensibiliser massivement en s’appuyant sur l’effet d’image Services aux entreprises. des marques, nous poursuivrons les partenariats avec les entreprises sur le thème de Bertrand Paillat, directeur du l’environnement, sur le modèle de l’opération Syndilait. Et parce que nous sommes département Développement. persuadés que l’enjeu du développement durable est de pérenniser le geste de tri chez Marie-Aude de Bonnières, nos concitoyens où qu’ils se trouvent, 2007 sera riche en événements de communication directrice du département grand public : campagne d’affichage cosignée avec l’AMF, communication sur les idées Finance et gestion. reçues, poursuite des partenariats pour mettre en place le tri dans les lieux publics

et festifs. D’une communication de cause, l’objectif est d’évoluer vers une communication de responsabilisation.

5


l a i r o t i r r e t e un maillag optimisé

Démarrée en avril, la mise en place de la nouvelle organisation d’Eco-Emballages en huit régions s’est achevée avec les inaugurations des nouvelles régions Centre Ouest (Limoges) et Nord (Lille), à l’automne 2006. Proximité, réactivité et efficacité : telles sont les ambitions majeures de ce réseau territorial élargi, qui permet à Eco-Emballages d’assurer au plus près des collectivités et avec une plus grande homogénéité ses missions d’expertise, de conseil et de prestataire de services. Eco-Emballages peut dorénavant se prévaloir d’un ancrage institutionnel fort sur le plan local. En termes de ressources humaines, l’objectif a été de capitaliser sur les compétences internes et de privilégier les promotions, dont ont bénéficié 24 collaborateurs. Des formations dédiées à la cohésion d’équipe et à la conduite du changement ont été développées pour accompagner les nouveaux responsables régionaux et responsables communication locale dans leurs capacités à animer et à piloter les équipes régionales.

Inauguration officielle de la région Nord à Lille. De gauche à droite : A. Jeanneret, responsable régional Nord ; C. Gallez, vice-présidente de Valenciennes Métropole ; R. Ragazzo, vice-président de la Communauté urbaine de Dunkerque ; P. Mauroy, président de Lille Métropole Communauté urbaine, ancien Premier ministre ; B. Hérodin, directeur général d’Eco-Emballages ; J.-M. Barbier, président de la Communauté d’agglomération de Saint-Omer.

Inauguration de la région Centre Ouest à Limoges. De gauche à droite : A. Rodet, président de la Communauté d’agglomération de Limoges Métropole ; B. Hérodin, directeur général d’Eco-Emballages.

RÉGION OUEST Responsable régional : Catherine Le Pober • Nombre de collectivités territoriales sous contrat :

198

• Nombre d’habitants : 7,4 millions

RÉGION SUD OUEST Responsable régional : Éric Buffo • Nombre de collectivités territoriales sous contrat :

154

• Nombre d’habitants : 5,3 millions 6


s giondes 8 rauéservice collectivités territoriales

RÉGION ÎLE-DE-FRANCE Responsable régional : Jérôme d'Assigny • Nombre de collectivités territoriales sous contrat :

100 • Nombre d’habitants :

RÉGION NORD Responsable régional : Antoine Jeanneret • Nombre de collectivités territoriales sous contrat :

105

• Nombre d’habitants : 6,8 millions

RÉGION EST Responsable régional : Christophe Neumann • Nombre de collectivités territoriales sous contrat :

131

11 millions

• Nombre d’habitants : 5,9 millions

RÉGION CENTRE EST Responsable régional : Jean-François Rossillon • Nombre de collectivités territoriales sous contrat :

RÉGION CENTRE OUEST

206

• Nombre d’habitants : 6,1 millions

Responsable régional : Pascal Henaux • Nombre de collectivités territoriales sous contrat :

145

• Nombre d’habitants : 5,7 millions

RÉGION SUD EST Responsable régional : Denis Blanchard • Nombre de collectivités territoriales sous contrat : • Nombre de collectivités territoriales sous contrat : • Nombre d’habitants : 1,2 million

12

115

• Nombre d’habitants : 5,9 millions

7


s giondes 3 rauéservice entreprises

DSE ÎLE-DE-FRANCE NORMANDIE

DSE GRAND EST

Directeur régional : Olivier Albessard

Directeur régional : Gérard Martinod

NOMBRE DE GRANDS COMPTES* SOUS CONTRAT :

NOMBRE DE GRANDS COMPTES* SOUS CONTRAT :

291

320

DSE GRAND OUEST Directeur régional : Pascal Labbé NOMBRE DE GRANDS COMPTES* SOUS CONTRAT :

326 * Grand compte : contribution supérieure à 30 000 euros par an.

8

Au siège, deux conseillers entreprises, sous la direction d'une responsable commerciale, sont au service de 9 174 PME adhérentes.


Tous les chiffres sont consolidés et concernent Eco-Emballages et Adelphe.

Les performances de recyclage

165 412,3

Le gisement d'emballages ménagers contribuant est de 4,8 Mt. Taux de recyclage : 59,7 du gisement, soit 2,9 Mt. Taux de valorisation : 76 du gisement, soit 3,7 Mt.

% %

collaborateurs

Les performances de recyclage par matériau

LES RESSOURCES

En pourcentage du gisement contribuant : acier 99 ; aluminium 26,3 ; papier-carton 54,4 ; plastique 20,5 ; verre 71,8 .

%

%

% % %

millions d’euros

47 000 entreprises sont regroupées sous 22 183 contrats et versent, en moyenne, 0,6 centime d'euro par emballage.

LES DÉPENSES

94 %

des dépenses d'Eco-Emballages et d’Adelphe sont versés aux 1 405 collectivités territoriales, qui représentent 35 950 des 36 679 communes françaises (Insee, 1999).

LES TRIEURS

59,1

millions de Français

peuvent trier leurs emballages. Ils produisent chacun 353 kg par an d'ordures ménagères (source : Ademe), dont 86 kg sont des déchets d'emballages ménagers. Ils trient, en moyenne, 42 kg de déchets d'emballages ménagers par an. Leurs performances varient selon le type d'habitat : • urbain = 26 kg par an ; • semi-urbain = 41 kg par an ; • semi-rural = 54 kg par an ; •rural = 59 kg par an.

9


JACQUES PÉLISSARD PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES MAIRES DE FRANCE

10


t r e p x e de la collecte L’année 2006 aura été marquée par la confirmation de l’entrée de la filière emballages dans l’ère de l’optimisation et de la prévention. Mobilisé autour de ces deux objectifs, Eco-Emballages a accompagné collectivités territoriales, bailleurs et entreprises dans leurs démarches, en donnant la priorité aux services de conseil et d’aide à la décision. Ses équipes s’appuient sur des méthodes testées avec les parties prenantes, tout en développant de nouveaux outils innovants.

Depuis maintenant presque quinze ans, Eco-Emballages et les collectivités locales ont, chacun selon leurs compétences, mis en place et développé la collecte sélective des emballages ménagers. Attentive aux préoccupations et aux attentes de ses adhérents, l’Association des Maires de France a entretenu un partenariat constant avec votre société agréée qui a permis le partage des savoir-faire et l’acquisition commune de réelles capacités d’expertise. À l’enthousiasme juvénile des débuts a succédé maintenant la maturité, favorable à la gestion des acquis et à l’optimisation des réalisations. En 2007, l’AMF et ses adhérents comptent poursuivre cette efficace collaboration avec vous, afin de perfectionner les dispositifs en place et de faire bénéficier les nouvelles filières en chantier de l’expérience d’une démarche partenariale. Ainsi, Eco-Emballages et les collectivités territoriales contribueront ensemble à améliorer la protection de l’environnement et à promouvoir le développement durable.

11


optimisé

t expdeelarcollecte

Faire mieux à moindre coût En 2006, les équipes d’Eco-Emballages se sont focalisées sur le développement de l’optimisation de la collecte sélective. À travers le soutien à la connaissance des coûts, elles ont pu accompagner les nombreuses collectivités signataires du barème D engagées dans la démarche. Autre axe prioritaire, la diffusion d’outils dédiés à l’habitat collectif. Le barème D (nouveau barème 2005-2010) propose un soutien spécifique aux collectivités territoriales qui désirent mieux maîtriser les coûts de gestion de leurs déchets ménagers, notamment par le biais du « soutien à la connaissance des coûts » assuré par Eco-Emballages. Convaincre les collectivités de s’engager dans cet audit des coûts, en s’appuyant sur des ressources internes ou par le biais d’un prestataire externe, n’a pas toujours été facile. Eco-Emballages a d’abord ciblé ses efforts sur les 120 agglomérations de plus de 100 000 habitants. En 2006, sur les 108 collectivités qui ont engagé une étude de connaissance des coûts (soit 9,7 millions d’habitants concernés), 31 sont de grandes agglomérations, comme la Communauté urbaine de Bordeaux, Nantes ou Strasbourg. Eco-Emballages accompagne les collectivités signataires en copilotant avec elles l’audit financier, depuis l’élaboration du cahier des charges, la sélection du bureau d’études, le cas échéant le pilotage de l’étude, jusqu’au rendu et à l’évaluation des documents produits. Une fois qu’elles ont acquis la connaissance des coûts poste par poste, les collectivités territoriales peuvent déterminer les leviers sur lesquels agir pour optimiser leur gestion des déchets ménagers et, en particulier, la collecte sélective : modification

12

des circuits ou réduction de leur fréquence, adaptation du volume des bacs, développement de points conteneurs, etc. C’est la deuxième étape de la stratégie de maîtrise des coûts, programmée pour 2007, celle du « soutien à la connaissance des leviers d’optimisation ». Encouragée par les résultats de l’année 2006, Eco-Emballages prévoit que 200 nouvelles collectivités réalisent une étude de connaissance des coûts en 2007, La Communauté urbaine l’objectif étant que 40 d’entre elles de Strasbourg fait partie soient de grandes agglomérations. des 108 collectivités qui ont engagé des études L’année 2006 a également été de connaissance des coûts. marquée par la poursuite des efforts portés sur les zones d’habitat collectif, où les gisements de progrès sont encore très importants. En fin d’année, 250 exemplaires d’un outil interactif de formation, destiné aux relais privilégiés que sont les gardiens, avaient été diffusés. Ce kit comporte un module spécifique de « formation de formateur » à destination de personnes ressources (gardien ou autre) susceptibles ensuite de relayer cette formation auprès de leurs pairs ou des personnels d’entretien. Quant à e-collectif, le logiciel de simulation pour l’aménagement des locaux de propreté, une dernière version, mise en service fin 2006, propose, en plus des fonctions de base, un calcul automatique d’une dizaine d’indicateurs clés : la superficie moyenne des locaux, le nombre de bacs et la contenance des bacs par local, etc. Enfin, le partenariat avec l’Union sociale pour l'habitat, engagé depuis 2005, se poursuit dans le cadre de la préparation du deuxième Forum sur l’habitat collectif, prévu fin 2007.


Répartition des soutiens à la connaissance des coûts par segment Comptes locaux : 58 contrats / 600 000 habitants

gueservices a t p rye accrue eantreprise c é Dxpertis des

e Une Grands comptes et grands comptes nationaux : 31 contrats / 7,9 millions d’habitants

Comptes clés : 19 contrats / 1,2 million d’habitants

L’année 2006 a été marquée par la poursuite des efforts portés sur les zones d’habitat collectif, où les gisements de progrès sont encore très importants.

Parallèlement aux services destinés aux collectivités, Eco-Emballages a formalisé dans une nouvelle Charte d’engagements l’ensemble des services qu’elle propose à ses entreprises adhérentes. Avec une ambition commune : répondre aux objectifs de recyclage 2008. L’une des priorités de la Charte est de soutenir davantage les démarches de prévention des emballages. Eco-Emballages a ainsi lancé un service de « diagnostic rapide » adapté aux PME. Concrètement, un expert en emballages émet, après deux jours d’observation sur le site, des recommandations aisément réalisables pour une entreprise dotée de moyens limités. En 2006, ce sont 40 PME qui ont profité de ce service. En outre, les projets industriels d’élèves ingénieurs de l’Esiec*, menés dans le cadre des stages de fin d’études, ont été reconduits dans 17 PME. Eco-Emballages accompagne également les entreprises dans leurs actions de prévention par le biais d’une formation à « l’éco-conception des emballages ». En 2006, plus de 130 ingénieurs packaging en ont bénéficié. Enfin, dans les déclarations annuelles faites par les entreprises, un système d’alerte indique les références dont les emballages n’ont subi aucune réduction en poids ou en unités au cours de l’année. Un moyen d’amener l’entreprise à orienter ses efforts en matière d’éco-conception. Une autre des priorités inscrites dans la Charte est de poursuivre la simplification administrative. Les déclarations annuelles par Internet ont ainsi représenté environ 60 % des adhérents en 2006. * École supérieure d’ingénieurs en emballage et conditionnement.

13


optimisé

t expdeelarcollecte

Quels outils pour maîtriser quels coûts ? Pour appuyer les démarches d’optimisation, Eco-Emballages développe depuis 2000 de nombreux outils de diagnostic, de suivi de gestion et de simulation qui sont testés sur des sites pilotes avant d’être déployés. Loin de travailler en solo, Eco-Emballages collabore le plus souvent avec des organismes spécialisés. Objectif : enrichir l’expertise mise à la disposition des collectivités territoriales et des partenaires qui souhaitent améliorer le rapport coût/efficacité de leur gestion des déchets. C’est ainsi qu’Eco-Emballages a élaboré le logiciel e-coûts en se fondant sur les méthodes de calcul préconisées par l'Ademe. Cet outil permet à une collectivité territoriale de mesurer et d’analyser ses dépenses de gestion des déchets, puis de comparer ses ratios avec des collectivités de taille équivalente. À la fin de l’année 2006, e-coûts avait été utilisé par 200 collectivités territoriales représentant 15 millions d'habitants. L'objectif est que, à l’horizon de la fin 2008, les coûts de gestion des déchets concernant la moitié de la population française aient été mesurés à l’aide de cet outil. Le nouveau logiciel e-tem proposé en 2006 vise, quant à lui, les centres de tri. Conçu et développé avec la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (Fnade), l’outil permet à l’exploitant d’un centre de tri de suivre et d’archiver les données portant sur les tonnages livrés par chacune des collectivités, afin d’en assurer la traçabilité selon les filières de matériaux. Le monde professionnel s’est rapidement saisi d’e-tem : Sita et Coved ont signé avec Eco-Emballages un contrat leur permettant d’utiliser e-tem, tandis que Veolia a décidé d’intégrer les algorithmes d'e-tem dans son propre logiciel Tritem, aux fonctions comparables. Les centres de tri en régie et indépendants sont également

14

Mapeos, application cartographique sur Internet, rassemble les données sur la gestion des déchets ménagers.

ge a t p y Décr apeos :

M ion novat n i ’ l r nt su l’acce

150 tonnes 300 tonnes 600 tonnes

Tonnages de plastique collectés par département, 1er trimestre 2006.

initiés à cet outil. À l'horizon 2008, les centres de tri multicollectivités dans leur ensemble seront équipés. Ainsi, chaque collectivité membre d'un même centre de tri recevra les soutiens qui lui reviennent. Actuellement, Eco-Emballages développe également Mapeos, une application cartographique sur Internet qui rassemble toutes les données sur la gestion des déchets ménagers détenues par Eco-Emballages, les collectivités territoriales et l’Ademe, notamment. Mapeos pourra les restituer aux collectivités territoriales afin d’optimiser leurs circuits de collecte sélective. Ce projet a fait l’objet d’un partenariat avec l'AMF et la Fnade début 2007. Il est testé avec quatre sites pilotes qui ont choisi d'adhérer à cette démarche innovante et d’apporter leur expérience du SIG (système d’information géographique) appliqué à la gestion des déchets : la Communauté urbaine de Bordeaux, Grenoble Alpes Métropole, le Smictom Aunis Vals de Saintonge et le Syndicat départemental de Vendée Trivalis avec la Communauté de communes du Pays yonnais. Mapeos sera disponible en 2008.


Dynamiser le marché de reprise des matériaux secondaires À l’occasion de la négociation du nouveau barème D en 2004, l’État a souhaité que la reprise des matériaux d’emballage triés s’ouvre à la concurrence dans des conditions de traçabilité et de recyclage strictement définies. Cette ouverture a fait l’objet d’un contrat-cadre entre Eco-Emballages, la Fnade et Fédérec. Depuis 2005, les collectivités ont ainsi le choix, matériau par matériau, entre trois options pour la reprise de leurs déchets collectés et traités : la « garantie de reprise » telle qu’elle est assurée par Eco-Emballages depuis l’origine (un prix unique par matériau pour toutes les collectivités territoriales, variable selon le niveau du marché) ; la reprise via les opérateurs agréés par les fédérations professionnelles, appelée la « reprise garantie », avec des prix variables selon les matériaux et selon les collectivités ; la « reprise hors garantie », sous la seule responsabilité de la collectivité. Dans tous les cas, les conditions de recyclage sont contrôlées par Eco-Emballages, qui exerce cette mission avec l’appui de cabinets spécialisés. Fin 2006, un peu moins d’un tiers de la population vivait dans des collectivités ayant opté pour la nouvelle solution de « reprise garantie ». Les recettes au titre de la reprise de matériaux sont passées de 60 millions en 2004 à quelque 115 millions en 2006. Une hausse qui tient aux causes structurelles énoncées plus haut, à savoir l’ouverture à la concurrence et l’adoption de prix marchands pour tous les matériaux, mais aussi et surtout à des causes conjoncturelles. La tension sur les prix résulte essentiellement de la demande en matériaux des pays émergents, comme la Chine ou l’Inde, portés par une croissance industrielle exceptionnelle. Une incertitude demeure donc sur l’évolution de ces marchés.

Bilan environnemental 2006 du recyclage des emballages ménagers en France Pour répondre au besoin d’évaluation de l’impact environnemental de la gestion des déchets ménagers, Eco-Emballages et l’Ademe ont participé à l’élaboration d’un outil, Wisard ™, développé par la société Écobilan depuis 1993. Ce logiciel évalue, selon la technique normalisée de l’analyse de cycle de vie, tous les impacts environnementaux • de la collecte, • du tri, • du transport des matériaux triés, • des procédés de recyclage, • de l’incinération, • du compostage, • du stockage. Il permet donc de calculer les impacts environnementaux générés par la mise en place

de la collecte sélective. Pour 1 tonne d’emballages ménagers, le calcul mesure la différence entre le bilan environnemental de la collecte sélective (impacts de la collecte, du tri et du transport + impacts du procédé de recyclage – impacts évités de la fabrication de matière vierge) et le bilan environnemental si la collecte n’existait pas (la tonne d’emballages ménagers est gérée, incinérée ou stockée). En 2006, la collecte sélective a permis d’économiser environ 1,5 million de tonnes équivalent CO2. La Commission européenne estime que le recyclage et la valorisation des emballages ont permis une réduction de 0,6 % des émissions de CO2 de l’UE 15.

Source : Valorplast. 15


PHILIPPE-LOÏC JACOB

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU GROUPE DANONE

16


r e r é d é ftous les acteurs de la filière Eco-Emballages a organisé durant l’année 2006 une série d’événements propices aux rencontres et aux échanges entre les différentes parties prenantes qui ont un rôle à jouer en matière d’optimisation et de prévention des déchets d’emballage. Ces initiatives, qui prolongent les actions engagées en 2005, concrétisent l’existence d’une communauté d’intérêts et de responsabilités entre ces acteurs qui, chacun, œuvrent dans des univers professionnels différents.

La protection de l’environnement fait partie du code génétique de Danone. Dès les années 1970, avec des opérations comme Vacances propres, jusqu’à notre Charte pour la protection de l’environnement de 1996, en passant par la création d’Eco-Emballages en 1992, notre groupe agit en faveur de l’environnement. En amont de notre activité, nous mettons aujourd’hui en œuvre un programme visant, notamment, à réduire la production des déchets et à développer leur valorisation. Depuis juin 2001, Danone s’est ainsi engagé à réduire de 10 % le poids de ses emballages d’ici dix ans, en particulier en développant l’éco-conception. La réussite actuelle du projet repose sur la mobilisation de toutes les équipes de notre chaîne de production, R&D, Marketing et Achats. Les enjeux à venir sur une utilisation durable des ressources font de la valorisation des déchets d’emballages une action clé. En favorisant la responsabilisation des différents acteurs de la filière, Eco-Emballages nous accompagne concrètement dans cette démarche transversale, et assume aussi pleinement la mission qui est la sienne.

17


L’innovation partagée Respectueux des fonctions de chacun, Eco-Emballages joue un rôle de véritable chef d’orchestre, désireux que les différents métiers interprètent chacun leur partition avec les meilleurs résultats possible tout en se mobilisant dans le même sens.

En 2006, Eco-Emballages a consolidé ou développé de nouvelles passerelles entre des secteurs d’activité qui se connaissent peu ou mal : entreprises, organisations professionnelles de la récupération et du recyclage, associations de consommateurs, collectivités territoriales. La deuxième édition des ECOTOP a été l’occasion de valoriser l’inventivité des industriels et des collectivités territoriales, qui œuvrent chacun à leur manière en faveur de la réduction de l’impact des emballages. Lors de la remise des prix, qui a eu lieu en novembre 2006 à Paris, les « Trophées Prévention » ont récompensé trois PME qui ont réduit de manière particulièrement innovante l’impact de leurs emballages sur l’environnement : la Coopérative laitière de Villefranche (63), les plats cuisinés Covi PCA (44), les surgelés Maître Pierre (57). De leur côté, les « Trophées Optimisation » primaient les collectivités territoriales présentant le meilleur rapport coût/efficacité pour leur collecte sélective : Sitom Sud Rhône (69), Communauté de communes du Pays yonnais (85), Commune d’agglomération de Pau (64). Lors de ces ECOTOP 2006, Eco-Emballages a souhaité donner la parole aux associations de consommateurs, elles aussi très impliquées dans la prévention.

18

Par ailleurs, Eco-Emballages a lancé une nouvelle forme de rencontres : les « éco-voyages ». En faisant découvrir aux élus locaux la réalité industrielle de la prévention à travers des visites de sites industriels de leur région, l’objectif est de mettre en avant la politique environnementale, voire de développement durable, des entreprises. Au total, plus de 60 élus ou représentants de collectivité territoriale ont participé à l’un des trois « éco-voyages » organisés fin 2006. La première visite a eu lieu en région Centre Est, avec l’usine Candia près de Saint-Étienne ; en région Sud Est, les élus ont découvert sur le site de conditionnement de McCornick, produisant notamment les épices Ducros, les actions visant à alléger le flaconnage et l’emballage carton ; en région Île-de-France, la société Henkel à Saint-Pierre-de-Nemours a présenté trois actions

La deuxième édition des ECOTOP a été l’occasion de valoriser l’inventivité des industriels et des collectivités territoriales, qui œuvrent chacun à leur manière en faveur de la réduction de l’impact des emballages.


Zoom s ur

L’analy se du c ycle de vie sur huit ma rchés

visant à réduire les emballages, dont une nouvelle organisation industrielle et logistique optimisée, source d’une importante diminution du nombre de camions sur la route. La complémentarité des approches des industriels et des collectivités est ainsi mise en lumière. De plus, Eco-Emballages a décidé de développer la preuve par l’exemple, à travers des « sites vitrines d’optimisation ». Trois collectivités ont été choisies pour leurs résultats en matière de collecte, de tri et de communication : le Sitom Sud-Rhône (Briganis, 69) témoigne d’un travail de terrain approfondi qui a permis d’augmenter les performances de la collecte, tout en réalisant des économies ; le Sivades (Cannes-Grasse, 06) représente une gestion performante du centre de tri et une communication globale efficace ; Limoges Métropole atteste de l’importance de la communication de proximité dans la pérennisation du geste de tri, en mettant en avant le métier d’ambassadeur du tri.

de ndir l’étu ’approfo d r» é e id m c é d onsom allages a t mieux c e oe ti ir a u n Eco-Emb d il Conse ieux pro le M t e « e e m lé Ade porte intitu dite, qui 04 avec l’ é 0 2 in n e e d e tu é d e la publi ette é e n t a t if s allage. C s b ré m p e l’ re e s hé nal d ar pron d s m a rc produit p ra e g s it ly a u n h sur sables tion, a s respon e nsomma tr o c è e m d ra n gra on de es pa diminuti emble d s la n e e l’ d it u du n o ur les im portera s mentatio g e u d a la tu l’ é à e e d le cond disponib ge. La se ux et sera l’emballa ta n e m e vironn 2007. pacts en emestre s r ie m re fin du p

19


Contribuer à la réflexion sur l’avenir Eco-Emballages se saisit des débats en cours où elle a légitimité à intervenir pour contribuer à la réflexion, en apportant des éléments d’information factuels et en faisant connaître sa position sur les différents thèmes abordés.

urro Europe s m P Zoo

ery ecov e R g n gi es d acka structur rtaP ( a s pe qui p le le Euro Pro assemb anada) promou , 5 r 9 C e ) 9 e o e d 1 l g , p plus e en u lo Euro i que Créé isation pe (ains ert ». En usage d et de n v o l’ ur Orga ys d’Eur « Point otéger roducte rope a r p a e p p u E u q e d ro u au 26 ar éd la m rque et nsabilit lages, P un rése . t n e l o a g a es r p r b m e s re im mb la em voir le de la ace des on d’an ses me 2008. e n si bo ic sym tion eff ur mis es entr rague e c o s P n p e à e g la ent expéri t prévu mm ’ s nota anges d ngrès e o h c c n é i ’ d ha proc Son

20

Les 19 et 20 octobre 2006, Eco-Emballages a participé au troisième congrès international de Pro Europe, qui a réuni 500 participants des autres pays européens « Point vert » à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris, en présence de Madame Nelly Olin, ministre de l’Écologie et du Développement durable. Les échanges avec les responsables regroupés au sein de Pro Europe se poursuivent de façon régulière en dehors des congrès. Par ailleurs, Eco-Emballages a été à l’initiative d’une journée d’information, le 26 octobre, sur l’avenir des plastiques biorenouvelables. Ce thème, au cœur de l’actualité, a réuni 300 participants. Ce fut l’occasion d’apporter des précisions sur ces nouveaux types de matériaux, de clarifier différentes notions (biodégradable, fragmentable, renouvelable…), d’expliquer la position d’Eco-Emballages et de proposer des pistes, y compris pour le barème de contribution. Enfin, Eco-Emballages a organisé une série de tables rondes avec des parlementaires qui ont rassemblé une centaine de participants autour de thèmes tels que la prévention des emballages, la sensibilisation des citoyens et l’éco-consommation, les voies d’avenir de la collecte sélective : quelle fiscalité ? Quels nouveaux métiers ? Quels nouveaux matériaux ?


Apporter son expérience aux nouvelles filières de déchets DécricryAuprantda, ge Rien de commun entre la fin de vie des emballages et d’autres déchets : équipements électroniques ou électriques (D3E), prospectus et catalogues, produits textiles. Pourtant, conformément aux directives européennes pour certains et aux textes français pour tous, l'ensemble de ces déchets doit être valorisé ou éliminé selon le principe de la responsabilité élargie du producteur. Confrontés à cette nouvelle obligation, les représentants de ces grandes familles de produits se tournent vers Eco-Emballages au moment où ils ont à créer des éco-organismes dédiés à leurs propres marchés. Certes, les problématiques de fin de vie d’un réfrigérateur hors d’usage et d’une boîte de conserve ne sont pas identiques. En revanche, la méthodologie élaborée par Eco-Emballages peut apporter des solutions intéressantes à des questions tout à fait concrètes : quelle approche vis-à-vis des collectivités territoriales ? Comment associer les entreprises et les autres partenaires dans une parité respectueuse des spécificités de chacun ? Comment concevoir un barème de contribution ? Comment mettre en place un dispositif de communication ? Eco-Emballages a ainsi contribué à la mise en place d’Éco-Systèmes, principal éco-organisme de la filière des D3E, et d'ÉcoFolio, éco-organisme des imprimés de la filière graphique.

Frédé Comareg président de la presse gratuite ur français de ite éd r ie ue em t le pr t diffusé chaq La Comareg es ru Vendu », es Pa « e, s ar on ph iti n titre s 280 éd d’annonces. So aires à traver pl em ex d’ ue iq ns appl millio producteur s’ semaine à 19 lité élargie du bi sa treprises on en sp x re au locales. La permettant e, qu hi ap gr la filière taux. Comme aujourd’hui à environnemen ux je en s de nscience t non encore e le gisemen de prendre co qu te ai uh so t un gage oFolio, je pidement. C’es ra président d’Éc it so le n io ncurrence. tte contribut ement en co nn assujetti à ce ie id ot qu s territoriales e des acteur s collectivités d’équité entr le e qu ur po r de leurs e nécessité ent à la hauteu m C’est aussi un ce an fin un ce dispositif trouvent dans attentes.

Eco-Emballages les accompagne dans leur déploiement auprès des collectivités territoriales. En 2007, la filière textile, créée sous l’égide du Conseil du commerce de France, se met en place avec l'aide d'Eco-Emballages. D'autres filières sont en préparation : les déchets d'activités des soins à risques infectieux, les déchets toxiques en quantités dispersées. Eco-Emballages pourrait s'associer à leur création et leur déploiement, si les partenaires naturels de ces métiers le demandaient.

Focus

Les D3E, déchets d’équipements électroniques ou électriques Ce sont tous les équipements qui fonctionnent avec une prise électrique, une pile ou bien un accumulateur rechargeable : réfrigérateur, sèche-cheveux, congélateur, lave-vaisselle, four, aspirateur, écran, lampe, robot ménager, ordinateur, fer à repasser, téléphone portable, lave-linge, cuisinière, climatiseur, imprimante, répondeur, chaîne hi-fi, perceuse, console de jeux, clavier… Ne sont pas des D3E les composants et consommables, comme les cartouches d'encre ou les CD, ainsi que les piles ou accumulateurs, lesquels sont concernés par un décret spécifique.

21


ROLAND GÉRARD CODIRECTEUR DU RÉSEAU ÉCOLE ET NATURE

22


teur aducdéveloppement durable Bien que le geste de tri soit devenu un acte banal dans la grande majorité des foyers en France, Eco-Emballages ne relâche pas ses efforts d’information. En 2006, priorité a été donnée – à travers une série d’événements et de partenariats – à la communication sur le geste de tri hors du logement. Parallèlement, Eco-Emballages a poursuivi sa mission de sensibilisation à l’environnement. Elle a également conçu et testé de nouveaux outils pour préparer la communication locale de demain.

« Nous travaillons ensemble », c’est ainsi que répondent les acteurs du Réseau École et Nature lorsqu’on les interroge sur leur relation avec Eco-Emballages. Cela mérite d’être souligné car, nous le savons, les distances entre le monde associatif et celui de l’entreprise sont souvent très grandes. Cette relation, on peut la qualifier de féconde. Il y a Rouletaboule, qui permet de sensibiliser des milliers de jeunes tous les ans, tout en formant des centaines d’animateurs à une pédagogie active sur les déchets et la consommation. Il y a l’Éco-Parlement des jeunes®, qui, dans un contexte européen où si peu de projets d’éducation à l’environnement s’épanouissent, constitue sur maints registres une véritable innovation pédagogique. Ces deux actions phares évoluent sans cesse et marquent d’ores et déjà l’histoire de l’éducation à l’environnement de notre pays. Le milieu associatif trouve auprès d’Eco-Emballages une écoute, une confiance et une capacité à la prise de risque qui nous permet d’innover et d’offrir à tous de nouvelles perspectives éducatives. Au fil des ans – déjà plus de dix ! –, les liens de multiples natures se tissent autour de différents thèmes et dans différents territoires. Ils assurent aujourd’hui une réelle solidité à un partenariat qui donne à l’éducation à l’environnement ce qui lui manque le plus en France : de la force pour pouvoir s’exprimer à hauteur des enjeux.

23


L’éducation à l’environnement : une priorité Des Recyclades, qui ont rythmé la vie de 15 000 communes au printemps 2006, à l’Éco-Parlement des jeunes®, au mois d‘octobre de la même année, Eco-Emballages est à l’initiative d’événements d’ampleur nationale, voire européenne, démontrant sa volonté de sensibiliser les citoyens à l’environnement. Du 27 mai au 4 juin, 15 000 communes ont rivalisé d’imagination pour organiser des manifestations ludiques et originales* dans le cadre de la troisième édition des Recyclades, impulsées par Eco-Emballages sur le thème de trois gestes éco-citoyens : trier ses emballages, ne rien jeter dans la nature, prendre un panier pour ses achats. L’animation phare – « Bac option Recyclage » – s’est déroulée dans toute la France sous la forme d’un quiz sur le tri, le recyclage et les gestes éco-citoyens. Le bilan de ces troisièmes Recyclades est très positif, puisque 35 millions d’habitants ont été touchés par les manifestations qui, d’année en année, rencontrent un écho grandissant dans la presse ainsi qu’à la télévision (une trentaine de reportages). Le deuxième temps fort de l’année a été la remise de « 7 Lettres ouvertes pour l’environnement » par 140 jeunes éco-parlementaires à 7 catégories de personnalités européennes influentes. L’événement a eu lieu le 20 octobre à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette, dans le cadre du congrès Pro Europe, et a été suivi d’échanges entre les jeunes délégués et les personnalités récipiendaires. Cette journée a été l’aboutissement d’un long travail

24

réalisé par 3 600 jeunes de 14 pays d’Europe et du Canada qui, après des mois d’échanges via un site Internet, se sont mis d’accord sur leurs constats et leurs propositions. En France, 26 classes – soit 800 jeunes – ont participé à cet Éco-Parlement. Par ailleurs, Eco-Emballages s’est associée depuis 2005 avec la Fondation pour l’Éducation à l’Environnement en Europe (FEEE), pour lancer en France le programme Éco-École, qui permet aux élèves du primaire et du secondaire de construire un projet environnemental concret. Une façon de pratiquer concrètement l’éco-citoyenneté Trente-cinq millions d’habitants au quotidien durant leur cursus scolaire ont été touchés par les manifestations qui a déjà séduit 200 élèves en 2006. autour des Recyclades. Une autre initiative originale a permis à Eco-Emballages de toucher un vaste public familial, lors de l’exposition intitulée « Dragons, entre science et fiction » présentée par le Muséum national d’histoire naturelle du 6 avril au 7 novembre 2006. Deux dragons faits de canettes d’aluminium, de bouteilles de plastique et de papier-carton, illustrant la deuxième vie des matériaux d’emballage, ont été installés à l’entrée du Jardin des Plantes et de la gare de Lyon. Un deuxième partenariat avec la Cité des sciences et de l’industrie a également été initié en 2006 sous la forme d’un soutien financier à l’exposition « Changer d’ère », qui se déroule depuis le mois d’octobre 2006 jusqu’au mois d’août 2007 et présente des solutions pratiques et originales pour économiser les ressources naturelles. * Village éco-citoyen, visites des centres de tri, concours de contes, défilés de costumes en matériaux recyclés, jardinage des emballages, sculptures d’emballages… et points d’information.


gerketing a t p y Décr nariats ma rte Les pa

Ci-dessous, le dragon du Jardin des Plantes et l’Éco-Parlement des jeunes®, le 20 octobre à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette.

En s’engageant dans des partenariats marketing, Eco-Emballages vise deux objectifs : permettre de trier plus et mieux et accroître ainsi le taux de recyclage ; sensibiliser les équipes marketing des entreprises aux problématiques environnementales. Depuis novembre 2006, les briques et bouteilles de lait premier prix véhiculent une série de messages sur les bénéfices environnementaux du tri et du recyclage, associés aux bienfaits du lait pour la santé. Cette nouvelle forme de communication, ciblée vers les enfants, prescripteurs en matière de communication, résulte d’un contrat de partenariat signé pour une période de deux ans avec Syndilait, syndicat regroupant la majorité des fabricants de lait. Avec 2 milliards d’unités de produits vendus durant cette période, l’effet d’influence devrait être perceptible. Un autre partenariat a été lancé pour l’année 2007 sur ce modèle avec les desserts de fruits Materne.

25


Expert de la communication de proximité Les ambassadeurs du tri (ADT) sont en première ligne pour relayer les messages à fort contenu informatif, en expliquant la façon de trier efficacement les emballages en vue d’un meilleur bénéfice environnemental et d’un bon équilibre économique. Dans cette perspective, Eco-Emballages joue un rôle de premier plan pour former les nouveaux ADT, dont le nombre est appelé à progresser rapidement. Elle a, en effet, signé en mai 2006 un accord-cadre* pour une nouvelle campagne de recrutement nationale visant à atteindre le chiffre total de 3 000 postes d’ambassadeur d’ici à la fin 2008. Des soutiens financiers exceptionnels, cumulant les contrats aidés du gouvernement et ceux d’Eco-Emballages, permettront aux collectivités territoriales qui embauchent d’alléger, voire de couvrir dans certains cas, le financement de ces postes. Les nouveaux ADT seront notamment recrutés parmi les personnes à la recherche d’un emploi et bénéficieront d’une formation spécifique. Par ailleurs, pour aider chaque collectivité territoriale à mieux connaître la façon dont est perçue sa communication locale autour du tri, Eco-Emballages a accompagné l’élaboration en 2006 d’outils innovants d’aide au diagnostic : une méthode d’aide au lancement et au pilotage d’un audit de communication, testée par la Communauté urbaine de

26

Dunkerque et le Sydom du Jura, ainsi qu’un baromètre d’opinion, expérimenté auprès de huit collectivités pilotes et assorti d’une enquête nationale permettant les comparaisons. * Accord signé le 31 mai 2006 par le ministère de l’Écologie et du Développement durable, l’Association des Maires de France, Eco-Emballages, Rudologia (organisme de formation spécialisé).

Forscduu stri

eu assad b m a r les Forme

Eco-Emballages, qui participe depuis l’origine à la professionnalisation des ambassadeurs du tri, a élaboré un programme de formation en deux temps. Pour les nouveaux recrutés, le parcours d’initiation prévoit un séminaire de trois jours autour de la communication orale de proximité sur la collecte sélective, et un document facilitant l’acquisition des connaissances nécessaires à la bonne intégration de l’ADT dans son futur milieu professionnel (gestion des déchets, fonctionnement d’une collectivité locale). Après six mois de pratique, un parcours de perfectionnement permet à l’ADT de suivre une formation spécialisée grâce aux cinq modules indépendants qui sont proposés correspondant aux cinq missions des ADT : « Animation en milieu scolaire », « Animation grand public », « Préparation et intervention en réunions publiques », « Action en habitat collectif », « Actions vers des publics relais ».

Les ambassadeurs du tri (ADT) sont les maillons forts de la collecte sélective.


Le tri hors de chez soi : un nouveau territoire à conquérir Alors que le geste de tri devient naturel à la maison, Eco-Emballages veut faire en sorte qu’il le devienne également hors de chez soi. En collaboration étroite avec Vacances Propres et la Fondation Européenne pour l’Éducation à l’Environnement, Eco-Emballages a développé de nombreux partenariats avec le monde professionnel du voyage, des loisirs et du tourisme, autour d’événements lui permettant de toucher des publics diversifiés. En 2006, des festivals de musique très prisés des jeunes, comme les Eurockéennes et les Vieilles Charrues, ou encore Jazz à Juan-les-Pins, au public plus varié, ont installé des points recyclage invitant les festivaliers à trier leurs déchets. Côté événement sportif, un bac jaune géant monté sur un véhicule a circulé lors de plusieurs étapes du Tour de France. La Clef verte, un label international récompensant les centres d’hébergement touristique dynamiques en matière d’environnement, s’est engagée à exiger de ses adhérents l’installation de systèmes de tri performants. Eco-Emballages a en outre réalisé une enquête avec TNS-Sofres* qui révèle, notamment, que 65 % des habitants reconnaissent leur part de responsabilité dans le fait que des petits déchets sont jetés dans les espaces publics ou la nature et prônent la pédagogie pour lutter contre ce phénomène appelé « littering ». Après une année dédiée à l’événementiel, Eco-Emballages a décidé d’appuyer la communication de 2007 par une campagne d’affichage cosignée avec l’Association des Maires de France et une campagne contre les « Idées reçues » dans la presse gratuite.

Ci-contre, un point recyclage installé au festival des Vieilles Charrues. Ci-dessous, un bac jaune géant court plusieurs étapes du Tour de France.

* Enquête nationale réalisée les 8 et 9 juin 2006 auprès d’un échantillon national de 1 060 personnes de 15 ans et plus.

27


ACTIVITÉ 2006 Le nombre de contrats des deux sociétés agréées a continué à diminuer (1 405 à fin 2006 contre 1 480 à fin 2005), de nombreuses intercommunalités ayant décidé de se regrouper dans le cadre du nouveau barème D. La population sous contrat est passée de 59,3 millions d’habitants à 59,5 millions (+ 0,3 %) et la population trieuse de 58,6 millions d’habitants à 59,1 millions (+ 0,8 %). Aujourd’hui, seules 700 communes, représentant 0,7 million d’habitants, ne sont pas sous contrat avec l’une des deux sociétés agréées. Les mesures de contrôle et de suivi mises en œuvre depuis 2001 ont abouti à une meilleure maîtrise des dépenses au titre de l’exercice 2006, pendant lequel 442 000 tonnes de papier-carton et 208 000 tonnes de plastiques de collecte sélective auront été soutenues par les sociétés agréées. Le budget 2006 prévoyait un résultat d’exploitation négatif avant dotation aux provisions pour charges futures de – 41 M€. Le réel 2006 consolidé s’établit à – 6,8 M€. Le résultat comptable consolidé part du groupe après dotation aux provisions pour charges futures présente, lui, un profit de 3,4 M€, profit comptable engendré par les règles de consolidation (impôts différés…), alors que les résultats comptables des deux sociétés agréées sont bien nuls. La situation nette s’élève donc à 5,2 M€ à fin 2006 et la provision pour charges futures à 105,2 M€. RECETTES ET DÉPENSES Les contributions perçues en 2006 auprès des producteurs, importateurs et distributeurs, nettes de rétribution du Leem, se sont élevées à 412,3 M€ pour 22 183 adhérents contre 402 M€ en 2005 et ceci pour un montant budgété de 387 M€. Au titre des dépenses, Eco-Emballages et Adelphe, à la fin de 2006, étaient engagées auprès de 1 405 intercommunalités (représentant environ 35 950 communes) couvrant 59,5 millions d’habitants, dont 59,1 millions sont actuellement desservis par un dispositif de collecte sélective multimatériaux (contre 58,6 millions fin 2005). Environ 3,7 millions de tonnes ont été valorisées, dont presque 2,9 millions recyclées. Ceci correspond à un taux de recyclage de 59,7 % et à un taux de valorisation de 76,0 % du gisement de 4,8 millions de tonnes contribuant à Eco-Emballages et Adelphe. Les charges d’exploitation enregistrées en 2006 se sont élevées à 425,7 M€, ramenées à 424,4 M€ après déduction de la rétribution du Leem, ceci y compris les

28

provisions sur exercices antérieurs mais non compris les provisions sur actif circulant et pour risques et charges, contre 395 M€ en 2005, en augmentation de 7,8 %. Elles se répartissent comme suit : – 391,5 M€ pour la collecte sélective, soit 92 % du total des dépenses, dont près de 369,78 M€ pour les collectivités territoriales contre 332,8 M€ en 2005 (en augmentation de 11,1 %) ; – 1,3 M€ pour la recherche, le développement et les études, en diminution par rapport à l’exercice précédent (1,8 M€ en 2005) ; – 7,0 M€ pour la communication, net de la rétribution du Leem, en augmentation par rapport à 2005 (6,7 M€) et tenant compte des évènements 2006 que furent les Recyclades, l’Éco-Parlement des jeunes®, la participation au Tour de France… – 24,6 M€ pour les frais de fonctionnement, qui se maintiennent à 5,8 % du total des dépenses. Enfin, les produits financiers nets d’impôts (différés) s’élèvent en 2006 à 8,7 M€ contre 7,2 M€ en 2005. Après reprise de 6,8 M€ aux provisions pour charges (rendue possible dans le cadre du nouvel agrément et conformément aux statuts) et la comptabilisation des impôts différés sur plus-values latentes, le résultat consolidé de l’exercice est bénéficiaire de 3,4 M€. PRÉVISIONS DU GROUPE POUR 2007 L’exercice 2007 permettra aux sociétés agréées d’atteindre 59,6 millions d’habitants desservis (+ 0,5 million environ) par un dispositif de collecte sélective sur un total de 59,8 millions d’habitants sous contrat. Les trieurs permettront la valorisation de plus de 3,2 millions de tonnes de matériaux dont 2,9 millions recyclées pendant cette année, sur les 4,7 millions de tonnes d’emballages ménagers qui contribueront à Eco-Emballages et Adelphe. Les recettes devraient s’établir à 400 M€, soit à un niveau inférieur à celui de 2006, qui tiendra compte de l’incidence constatée en 2006 de la baisse de la consommation et de la non-reconduction sur 2007 de l’adhésion rétroactive des entreprises du médicament. Les dépenses pourraient, quant à elles, s’élever à 456 M€ et les produits financiers à 7 M€. Le résultat avant reprise de provisions s’établirait donc à – 49 M€, ce qui porterait le niveau des provisions pour charges futures à + 56 M€, provisions qui devraient compenser les pertes estimées en 2008. Eco-Emballages tient à la disposition de tout actionnaire qui en fera la demande l’intégralité de ses états financiers.


ACTIF Exercice 2006 (au 31.12.2006) Brut

Amortissement et provisions

Net

Net

3 731 161 4 911 601 5 118 954 306 715

3 731 161 2 839 427 2 865 364 0

0 2 072 174 2 253 590 306 715

0 1 235 876 1 905 388 255 220

En euros Écarts d'acquisition Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ

Exercice 2005 (au 31.12.2005)

14 068 431

9 435 952

4 632 479

3 396 484

Avances et acomptes versés Créances adhérents Créances diverses Valeurs mobilières de placement Disponibilités Charges constatées d'avance

0 148 118 540 44 125 193 305 413 674 14 377 228 510 228

0 5 292 871 3 319 830 695 747 0 0

0 142 825 669 40 805 363 304 717 927 14 377 228 510 228

851 763 138 501 218 25 298 470 305 657 710 3 541 427 537 916

TOTAL ACTIF CIRCULANT

512 544 864

9 308 448

503 236 415

474 388 504

TOTAL GÉNÉRAL

526 613 295

18 744 400

507 868 894

477 784 988

PASSIF Exercice 2006 (au 31.12.2006)

Exercice 2005 (au 31.12.2005)

Capital Réserve indisponible Réserves et résultat consolidés

1 752 600 44 457 3 422 562

1 752 600 44 364 -19 732

CAPITAUX PROPRES

5 219 619

1 777 232

Intérêts hors groupe Intérêts minoritaires

547 611 547 611

547 626 547 626

PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

106 272 881

112 647 231

Emprunts auprès des établissements de crédit Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales Dettes diverses

81 342 580 279 471 657 30 487 362 4 527 184

79 095 064 246 199 623 30 156 154 7 362 058

DETTES

395 828 784

362 812 899

TOTAL GÉNÉRAL

507 868 894

477 784 988

En euros

29


Exercice 2006 (au 31.12.2006)

Exercice 2005 (au 31.12.2005)

Chiffre d'affaires net Reprise sur amortissements et provisions Subventions d'exploitation Autres produits

413 646 951 14 428 114 0 880 241

401 800 644 4 010 048 936 613 805

TOTAL DES PRODUITS D'EXPLOITATION

428 955 305

406 425 433

Achats de matières premières et autres approvisionnements Autres achats et charges externes Impôts et taxes Salaires et traitements Charges sociales Dotations aux amortissements et provisions Autres charges

387 611 423 22 997 669 1 598 114 8 291 891 4 703 749 9 472 359 385 844

337 660 247 37 935 566 1 632 131 7 715 981 3 932 517 16 922 409 678 168

TOTAL DES CHARGES D'EXPLOITATION

435 061 049

406 477 017

RÉSULTAT D'EXPLOITATION

– 6 105 744

– 51 584

Produits financiers sur placements Autres intérêts et produits assimilés Différence positive de change

9 026 889 287 496 0

6 832 768 336 893 1

TOTAL DES PRODUITS FINANCIERS

En euros

9 314 385

7 169 662

Dotations aux amortissements et provisions Charges nettes sur VMP Intérêts et charges assimilées Différences négatives de change

695 747 0 25 439 2 170

0 680 17 437 316

TOTAL DES CHARGES FINANCIÈRES

723 356

18 433

RÉSULTAT FINANCIER

8 591 029

7 151 229

RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS

2 485 285

7 099 645

29 759 13 603 3 169

8 122 5 910 0

Produits exceptionnels sur opération de gestion Produits exceptionnels sur opération en capital Reprises sur provisions et transferts de charges TOTAL DES PRODUITS EXCEPTIONNELS

46 531

14 032

Charges exceptionnelles sur opération de gestion Charges exceptionnelles sur opération en capital Dotations exceptionnelles aux amortissements et provisions

38 088 63 766 13 814

72 891 1 277 9 330

115 669

83 498

TOTAL DES CHARGES EXCEPTIONNELLES RÉSULTAT EXCEPTIONNEL Impôt sur les résultats RÉSULTAT NET DES SOCIÉTÉS INTÉGRÉES

– 69 138

– 69 467

– 1 026 239

4 492 981

3 442 387

2 537 197

Dotations aux amortissements des écarts d'acquisition RÉSULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDÉ

30

3 731 161 3 442 387

– 1 193 964


Conception et réalisation : Mai 2007 Direction de la publication : département Communication Eco-Emballages Photos : Sylvain Hitau, Christophe Vallaux, Arnaud Février pour l’AMF, Mike Powell/Stone, photothèque Eco-Emballages Imprimé sur papier recyclé Free Life satin


ECO-EMBALLAGES 44, avenue Georges-Pompidou – BP 306 92302 Levallois-Perret Cedex – France Tél. : 01 40 89 99 99 Fax : 01 40 89 99 88 www.ecoemballages.fr Eco-Emballages est certifiée ISO 14001


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.