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à 51 RDV : Magenta, Gardien Party, Pepper White, Gwendoline QuinzeQuinze...
RDV
QUADRICOLOR
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SIX ANS APRÈS LA SÉPARATION DE FAUVE, QUATRE DE SES MEMBRES REVIENNENT AVEC LE PROJET MAGENTA, QUI MET LA DANSE ET L’ÉLECTRONIQUE AU CŒUR DE SON PROCESSUS MUSICAL. ROAAAAAAAR !
vant l’interview, nous sommes prévenus : personne ne nous dira avec quel membre nous allons discuter. Car Magenta ne s’exprime que sous la seule entité du groupe, et peu importe qui décide de prendre la parole. Un point commun avec Fauve, l’ancien projet des quatre musiciens qui a cartonné dans à peu près toutes les salles de France entre 2013 et 2015. Déjà à l’époque, le mystère était de mise autour de ce collectif hybride dont le rock au chant parlé a tant divisé la critique. « On se sent tous à l’aise pour répondre, justifie notre interlocuteur. Ça nous permet d’entretenir une sorte d’opacité qui nous arrange bien, qui gomme les individualités. À la base, c’était une question de pudeur et de timidité. Petit à petit, c’est devenu une manière de se protéger. » Après deux albums certifiés d’or et de platine, l’aventure Fauve s’arrêtait le samedi 26 septembre 2015, après un dernier concert au Bataclan. « Le lundi, on était en répétition, on branchait les machines et on débutait le projet Magenta. Fauve était un mantra. Cela faisait six mois que nous voulions changer de direction artistique mais c’était impossible en gardant ce nom. Le groupe nous avait permis de fuir une routine, nous ne voulions surtout pas en créer une nouvelle. » Et puisque la formation est indépendante, aucun contrat ne les empêche de reprendre leur liberté. Pourtant, pendant quatre ans, c’est le silence radio. Jusqu’en octobre 2019 et la sortie du premier single de Magenta, Assez ?. D’emblée, l’esthétique électronique et le chant bien plus mélodique laissaient entrevoir un tout autre paradigme musical, entre future beat et chanson française.
En fait, durant tout ce temps, les Magenta se sont plongés dans un apprentissage intensif des machines. Certes, ils en utilisaient déjà occasionnellement à leur début et avaient tous digéré les grands tubes de la French touch. Sans pour autant en faire une influence revendiquée. Cette fois, c’est bien l’électronique qui ressort subitement et qui les pousse à s’enfermer pendant des mois pour bâtir leur premier album, Monogramme. Mais alors qu’il est presque prêt et que l’envie de retourner enfin sur scène se fait pressante, la crise sanitaire vient tout foutre en l’air. « On devait commencer à tourner en mars 2020. Ça a été un coup dur, mais on s’est adapté, on a retravaillé l’album, rajouté des chansons… » Le voici donc paru en avril 2021, quelques semaines avant la reprise (alors hypothétique) des festivals. À l’écoute, un premier mot vient à l’esprit : pessimisme. Comme les paroles du titre Fatigué, par exemple : « T’es si fatigué / Gavé, fatigué d’exister / T’es si fatigué / Blasé, fatigué de la réalité ». Pourtant, il faut bien tendre l’oreille. « On n’est pas fataliste, confie notre invité mystère. On est résilient. On se disait souvent que Fauve constituait des séances de psy qu’on n’avait jamais eues. Le constat était dur, mais les issues dont nous parlions semblaient lumineuses. Pas dans Magenta. Cette fois, c’est de la musique qui danse et qui pense, qui remplit ce rôle libérateur. Le tempo, le rythme effréné… Elle est là l’issue. Ce ne sont plus des séances de psy, mais des séances d’hypnose. »
Brice Miclet
Le 5 novembre au Vauban à Brest Le 6 novembre aux Sons d’Automne à Quessoy
RDV
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HORS CADRE
ENTRE UN TABLEAU ET UNE SCULPTURE, ILS SONT LÀ. TRAVAILLEURS DE L’OMBRE, LES GARDIENS DE MUSÉE JOUENT LES PREMIERS RÔLES DANS LA NOUVELLE PIÈCE DE VALÉRIE MRÉJEN ET MOHAMED EL KHATIB.
« Les gens ne nous demandent pas grand chose : Matisse, Chagall et les toilettes. » Personnages de l’ombre, les gardiens de musée ont beau faire partie des murs, on ne les regarde pas, à la différence des œuvres dont ils sont les garants. Dans leur spectacle Gardien Party, Valérie Mréjen et Mohamed El Khatib, tous les deux artistes associés au TNB, donnent la parole à ces agents rencontrés au Louvre à Paris, au MoMa à New York ou encore au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. « Ils expliquent leur quotidien, racontent leur intérêt (ou non) pour l’art, partagent leur ressenti, livrent les réflexions parfois désobligeantes du public…, développe Valérie Mréjen qui a elle aussi effectué ce job quand elle était étudiante. Nous avons rencontré des gardiens dans plusieurs pays, tous ont des profils différents, mais cet ensemble de choses permet de dessiner un portrait de groupe. » À Rennes, ils seront six à témoigner dans une performance qui se tiendra, in situ, au Musée des beaux-arts « pour être environnés d’œuvres ». J.M
Du 28 septembre au 5 octobre au Musée des beaux-arts de Rennes
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JEANNE DARK
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DR Année 2021 à fond les ballons pour Jeanne Bonjour. Repérée l’an passé grâce à ses vidéos de reprise (Biolay, Oboy…), la jeune chanteuse rennaise a depuis assuré la première partie de Feu! Chatterton sur la scène de l’Olympia à l’occasion de la Fête de la musique. Elle a également bouclé son premier EP, intitulé 13 ans, qui sortira en cette rentrée. Un disque de résilience qui navigue entre pop, chanson et RnB, entre spleen et insouciance. Le 25 septembre à I’m from Rennes et le 20 novembre à l’Antipode à Rennes.
POIVRE ET SEL
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DR
SUR SON PREMIER ALBUM SOLO, L’ANCIEN CHANTEUR DES MADCAPS PART EN BALLADES.
Il y a un peu plus de deux ans, le groupe rock rennais The Madcaps donnait son dernier concert. « Quand l’aventure s’est arrêtée, ça m’a un peu coûté, se souvient le chanteur Thomas Dahyot. J’ai été très affecté, un peu comme un cœur brisé. Ça faisait quinze ans que je faisais de la musique, je me disais que j’avais peut-être fait le tour. Mais ça m’a rattrapé par le colbac. » Le voilà alors qui panse ses plaies et qui se remet à écrire, à composer petit à petit. Des chansons qui, pour beaucoup, sonnent comme des ballades, des envies de ralentir un peu le rythme effréné des années passées. Et puisque les cheveux ont eu le temps de quelque peu blanchir, il baptise son projet solo Pepper White. Prévu pour le 17 septembre, son premier album, The Lonely Tunes Of Pepper White, est donc une petite renaissance. Hanté par le spectre bienveillant des sixties, que ce soit de Lou Reed ou des crooners aux voix brutes, il y explore le mariage entre guitare acoustique et piano. « En studio, j’ai fait appel à des membres des Madcaps, des types qui me connaissent bien. » Le résultat est loin d’être une succession de titres homogènes. Pepper White y tente pleins de choses. « J’aime les albums bigarrés, qui provoquent surprise, les contrastes… » Et qui permettent de cicatriser. B.M
RDV
CLUB DES LOSERS
DÉSABUSÉS ET JE-M’EN-FOUTISTES, LES DEUX GARÇONS DE GWENDOLINE CRACHENT LEUR CYNISME SUR FOND DE COLD WAVE. FANS DE TROIS CAFÉS GOURMANDS S’ABSTENIR.
« Rendez-vous au PMU, à 8h du matin ! Partir en retraite à mobylette, avec tous les copains ! » Ce refrain sonne la charge du morceau Audi RTT. Un cri de ralliement qui symbolise plutôt bien cette envie de tout envoyer péter que scande Gwendoline, duo d’origine rennaise qui s’établit aujourd’hui entre Nantes et Brest. Une fuite en avant enclenchée par Pierre et Micka, il y a maintenant près de quatre ans. « On a tous les deux eu des groupes qui n’ont pas duré (Olympia Fields, Constance, Cavale Blanche, ndlr). Quand on s’est retrouvé plus tard le temps d’un été, on a recommencé à écrire. On avait besoin de cracher notre ressenti », retrace Pierre. Suivront trois semaines à écumer les bars rennais et à refaire le monde. « On avait le sentiment d’être perdus. Tous nos potes trouvaient leur voie, avaient des certitudes sur l’avenir. Alors que nous, c’était plutôt compliqué… Gwendoline, c’était une façon d’assumer le fait qu’on était encore des branleurs. » À l’image du morceau Chevalier Ricard (et de son gimmick « J’en ai rien à foutre »), les deux garçons de 26 ans et 29 ans oscillent entre nonchalance et amertume. Le tout dans un parlé-chanté (« on nous compare du coup parfois à Fauve, mais le propos n’est pas le même : eux sont dans la bienveillance et la justification permanente. Nous, plutôt dans le cynisme et la dérision ») sur une cold wave influencée par « Motorama, She Past Away, Bruit Noir… ». Après un passage aux Trans en 2020 (version en ligne, Covid oblige), Gwendoline annonce qu’il remet-
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TRANSFONTALIER
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Piers Faccini, musicien anglo-italien installé en France, a sorti au printemps son 9e album, Shapes of the Fall. Un disque de folk voyageuse qui va aussi bien chercher du côté des États- Unis, de l’Afrique et du Moyen-Orient. Le 6 octobre au Grand Soufflet à Rennes, le 16 octobre au Roudour à Saint-Martin des Champs et le 19 novembre aux Arcs à Quéven.
« IT’S THE EYE OF THE TIGER ! »
Secrétaire médicale à la vie un peu plan-plan, Lise envoie tout valser après avoir vu Rocky III. Un uppercut cinématographique qui la pousse à quitter mari et travail, afin de reprendre son destin en main. Cette métamorphose, c’est le pitch de Stallone, une pièce mise en scène par Fabien Gorgeart et interprétée par Clotilde Hesme. Les 23 et 24 septembre à La Passerelle à St-Brieuc.
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ToMat tra le couvert lors du festival rennais en décembre prochain. En attendant, épaulé par la team d’Astropolis à Brest et par Wart à Morlaix, le duo ressort en cette rentrée son premier album, Après c’est gobelet. Un disque de neuf titres où presque toutes les premières prises ont été conservées, « pour garder le côté punk, concret, vérité ». J.M
Le 25 septembre à Panoramas à Morlaix Le 13 novembre aux Indisciplinées à Lorient
ICÔNE
Attention, monstre sacré. Chanteur, guitariste et cofondateur de Sonic Youth, Thurston Moore continue son chemin à l’avant-garde de la scène rock, entre noise et musiques expérimentales. Il fait étape le 11 novembre aux Indisciplinées à Lorient.
HERE COMES THE SUNDE
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DR
Délicate et intemporelle : voilà comment qualifier la folk de Jon Edward Sunde, trentenaire originaire du Wisconsin, qui a sorti l’an passé son quatrième album, 9 Songs About Love. Des ballades qui raviront les fans de Paul Simon, Leonard Cohen ou Elliott Smith. Le 22 octobre à Bonjour Minuit et le 7 novembre à l’Ubu à Rennes.
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RDV
POLYMORPHE
LE COLLECTIF QUINZEQUINZE PASSE LA MUSIQUE POLYNÉSIENNE À LA MOULINETTE DE L’ÉLECTRO.
Près de 15 000 kilomètres séparent la Polynésie française de la métropole. Mais lorsque le collectif QuinzeQuinze s’est formé à Paris il y a maintenant huit ans, la distance s’est alors faite bien plus courte. Deux de ses membres, à savoir Ennio et Tsi Min, sont originaires de ces archipels. Avec Robin, Julia et Marvin, ils en transposent la culture locale ancestrale en transe électronique, en chants habités ou susurrés. « Notre société est basée sur l’oralité et les légendes qui en découlent, raconte Ennio. Ce sont comme des guides mystiques que l’on appelle “oreros”. Dans les titres où nous chantons en tahitien, ce sont elles qui nous inspirent. » Tous se sont rencontrés au sortir de leurs études de design et ont forcément tourné leur travail vers l’image et les visuels. « Aucun de nous ne vient de l’univers de la musique, assure Tsi Min. Le seul fait de faire de la musique, sans background strict, c’est déjà de l’expérimentation et de l’exploration. » Aux percussions polynésiennes et aux machines, ils mélangent aussi les rythmes uruguayens du candombe, les influences cubaines et le chant en anglais. En 2018, sortait un premier EP nommé Nevaneva. Puis, le second, Le Jeune, a fini d’installer le collectif comme une sensation underground hexagonale. Leur nouveau single Vega donne le ton : QuinzeQuinze se fait mouvant, énigmatique, dépaysant. B.M
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Le 10 septembre à Art Rock à St-Brieuc Le 24 septembre à Baisers Volés à St-Malo
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GARGANTUESQUE
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DR Révélé en 2012 avec le morceau Aqualast, le chanteur a signé son retour cette année avec Eiskeller. Un troisième album que Timothée Régnier de son vrai nom a composé cloîtré sous terre, enfermé pendant plusieurs mois dans d’anciennes glacières bruxelloises. De cet environnement austère est né un disque flamboyant. L’occasion d’une tournée XXL qui passera le 25 septembre à Baisers Volés à St-Malo, le 7 octobre à L’Archipel à Fouesnant, le 8 octobre au SEW à Morlaix, les 20 et 21 octobre à L’Aire Libre à Saint-Jacques de la Lande, le 29 octobre à L’Échonova à St-Avé, le 30 octobre à Bonjour Minuit à St-Brieuc et le 5 novembre aux Indisciplinées à Lorient.
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