Magazines des membres N°37 - août 2020

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POUR LA JUSTICE POUR LES ANIMAUX

M A G A Z I N E D E S M E M B R E S N ° 3 7 - A O^ ÛT 2020


Avant-propos Nous espérons que toi et tes proches allez bien. Ces derniers mois nous ont plongé dans un nouveau monde, un monde que personne - ou presque – n’avait vu venir ni n’avait déjà connu. La période hivernale, un peu plus calme pour Bite Back en termes d’actions de terrain, se terminait peu à peu. Nous étions prêts pour la nouvelle année et commencions à préparer nos grandes campagnes de l’été. Et puis... il y a eu la pandémie de Covid-19. Cette période difficile a obligé chacun.e d’entre nous à s’adapter sur le plan personnel, social et professionnel. Nous avons aussi changé notre façon de fonctionner : les nombreuses actions sur le terrain ont subitement été supprimées, des événements majeurs, comme Empty The Tanks et la Marche pour la Fermeture des Abattoirs, annulés, tout le travail a été fait à partir de la maison et aucun événement de soutien à notre mouvement n’a pu être organisé. Nous avons dû improviser, nous adapter nous réinventer. Nous nous sommes davantage concentrés sur les actions en ligne, sur notre visibilité sur les médias sociaux et nous avons profité de l’occasion pour élaborer en coulisses de nouvelles campagnes. Ce fut un moment d’évaluation et de réflexion : dans ce numéro, tu pourras jeter un regard sur une partie de notre travail au cours de ces dixsept dernières années. Nos libertés ont été sévèrement limitées ces derniers mois. C’est donc aussi le moment de penser plus encore au sort des milliards d’animaux qui tentent de survivre dans un enfermement permanent : dans l’industrie animale, dans les zoos et dans les laboratoires. Pour eux, nous devenons plus forts et nous continuerons à le faire, avec ton soutien en tant que membre loyal.e. À celles et ceux qui le peuvent, nous nous permettons de demander un coup de pouce financier supplémentaire en cette période difficile car en raison des nombreux événements, notamment de soutien, qui sont annulés, nous perdons des revenus considérables. Nous attendons toujours d’y voir plus clair sur l’assouplissement des mesures liées à la pandémie. Pour connaître la situation actuelle de nos activités et événements, réfère-toi à nos médias sociaux et à notre site web. En dépit de tous ces événements, au nom de toute l’équipe de Bite Back, nous te souhaitons un été agréable et relaxant ! Pour les animaux, Sara, Melissa et Benjamin Alex et Saskia

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Colophon Bite Back vzw Bredestraat 134 3293 Kaggevinne info@biteback.org Tel. +32 487 101 201 Numéro de compte: BE15 0014 0806 4730 BIC GEBABEBB Stichting Bite Back Europalaan 20 3626 KS Utrecht, Nederland nl@biteback.org Tel. +31 85 1054 196 Numéro de compte: NL71 TRIO 0390 9793 76 BIC TRIONL2U www.biteback.org Rédaction: Sara Surinx Photos: Bite Back vzw Photo cover: Charlien, Forrest & Friends Éditeur responsable : Benjamin Loison Bredestraat 134 3293 Kaggevinne Impression: 1.000 exemplaires


T H E AN IMAL P E OPL E Le vendredi 6 mars, le documentaire controversé The Animal People a été présenté en première à Gand. La projection a attiré une centaine de spectateurs et s’est clôturée par une séance de questions et réponses avec Jake Conroy, l’un des six militants évoqués dans le documentaire. The Animal People suit le parcours de six activistes accusés de terrorisme par le gouvernement américain et prétendus leaders de SHAC (Stop Huntingdon Animal Cruelty), la campagne de défense des droits des animaux la plus réussie de tous les temps. Le documentaire, produit par Joaquin Phoenix, nous raconte l’histoire de la campagne SHAC aux États-Unis, et plus précisément, comment ses membres ont été la cible d’une enquête policière.

préparation spécifique à des poursuites judiciaires, affaiblissant ainsi la liberté d’expression de tout le peuple américain. The Animal People jette un regard unique sur la lutte de ces militant.e.s contre l’utilisation des animaux en laboratoire et contre l’institution qui les maltraitait. Au travers de rares images d’archives et des entretiens approfondis menés avec ces militant.e.s sur une période de plus de dix ans, tu pourras entrevoir de ce qui se passe lorsque l’activisme atteint son but. Nous avons également vendu des gâteaux et des sandwiches végétaliens, qui ont remporté un franc succès, pour couvrir nos frais. Merci beaucoup aux bénévoles qui les ont préparés et vendus !

Quand l’activisme engrange des résultats ! À l’époque, ces activistes ont utilisé internet, encore à ses débuts, pour accroître leur impact et s’attaquer au soutien financier du laboratoire Huntingdon Life Sciences. Alors que les protestations s’amplifiaient et que des inconnus se livraient à des actes de vandalisme, voire pire, le FBI est intervenu en lançant une campagne sans précédent contre les militant.e.s, les a maintenu.e.s sous surveillance constante et a ainsi créé un modèle qui sera utilisé plus tard contre les mouvements Occupy Wall Street et Black Lives Matter. Le Congrès américain, sous la pression des entreprises, a réécrit les lois dans l’optique d’une

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Formation à l’action directe non violente Le samedi 7 mars, nous avons invité Jake Conroy et Linda Capato Jr. pour une formation à l’activisme non violent. Ces deux activistes chevronnés, au cours d’une journée d’introduction riche en ateliers, discussions et réflexions, nous en ont appris davantage sur l’action directe non violente (NVDA – non violent direct action) et les campagnes de pression. Jake est aujourd’hui mieux connu sous le nom de The Cranky Vegan. Sur YouTube, il partage des vidéos sur l’efficacité de l’activisme et les domaines où il peut se fourvoyer. Jake travaille pour le Rainforest Action Network et siège au conseil d’administration du Northwest Animal Rights Network. Actif depuis plus de vingt ans, il a participé à de nombreuses campagnes couronnées de succès. Jake a été arrêté et a passé quatre ans en prison pour avoir été l’un des fondateurs de Stop Huntingdon Animal Cruelty USA. Linda a, quant à elle, plus de dix ans d’expérience dans la formation et l’organisation de campagnes pour différents mouvements et travaille comme Jake au sein de Rainforest Action Network. Leur travail consiste essentiellement à soutenir différentes communautés dans leur lutte contre les combustibles fossiles, l’injustice économique et le racisme.

Campagnes de pression Nous avons ressenti auprès de nos militant.e.s la motivation ardente de mener un activisme aussi efficace que possible. Les campagnes de pression

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contre les entreprises sont utilisées depuis des décennies pour faire la différence. Bien menées, elles permettent à de petits groupes d’initier un changement. Jake et Linda nous ont rappelé à quel point ces campagnes de pression sont importantes et ont été utilisées avec succès dans le passé dans le cadre des mouvements de défense des animaux entre autres. Nous avons appris comment nous engager dans l’action directe non violente, sans nous mettre en danger.

Une journée instructive et motivante ! Comme de coutume, nous avons profité dans l’après-midi d’un délicieux repas « auberge espagnole », concocté ensemble par une vingtaine de militant.e.s et nous avons pu déguster beaucoup de plats délicieux tout en réfléchissant ensemble à ce que nous avions appris, à tout ce que nous pouvions encore découvrir et développer comme nouveaux projets à l’avenir. Chez Bite Back, nous ne restons certainement pas les bras croisés !


Journé e mon di al e pour la f in d e la pê ch e Comme toutes nos actions sur le terrain depuis la mi-mars ne pouvaient plus avoir lieu en raison du coronavirus, nous avons dû faire preuve d’imagination et de créativité car nous ne pouvions tout simplement pas abandonner notre combat pour les animaux. Le 28 mars, nos actions planifiées pour la Journée Mondiale Contre la Pêche à Bruxelles et à La Haye ont dû être annulées et en guise d’alternative, nous avons créé un événement virtuel sur Facebook au travers duquel nous avons partagé de belles images, des films et des informations sur les poissons et autres animaux marins sur une page qui pouvait facilement être partagée ensuite par chacun.e sur sa propre page personnelle. Une façon simple de porter la voix des animaux les plus oubliés et, même pour les militant.e.s chevronné.e.s, d’en apprendre beaucoup sur la vie sous l’eau grâce à cette action.

La vie des poissons La pêche industrielle est extrêmement brutale et décime un nombre inouï de poissons. Environ un quart des prises est rejeté directement dans la mer. Un tiers des prises est transformé en farine ou huile de poisson, utilisées, entre autres, comme aliment pour le bétail ou pour d’autres poissons ou crustacés. Chaque année, la pêche est responsable de la mort de milliards de poissons, une mort qui est tout sauf rapide et indolore. Même si l’habitat des poissons couvre les trois quarts de notre planète, nous ne les connaissons pas. Il existe aujourd’hui des dizaines de milliers

d’espèces de poissons, ainsi que d’innombrables autres espèces d’animaux aquatiques et toutes sont bien plus fascinantes que ce que l’on pourrait imaginer. De nombreuses observations et études montrent que de nombreux poissons ont une conscience très détaillée. Ils ont une vie sociale complexe, établissent des relations (parfois avec des individus d’une autre espèce), font preuve de stratégie, estiment les bénéfices de leurs actions, communiquent de manière diversifiée, apprennent toutes sortes de choses, peuvent se souvenir longtemps de certains événements, sont curieux et observateurs...

Une journée en ligne contre la pêche Sur notre site web, nous avons partagé beaucoup d’informations sur les poissons et sur l’industrie de la pêche. Nous n’avons pas seulement traduit deux articles de la Journée Mondiale pour la Fin de la Pêche, l’un sur la pêche industrielle et la pisciculture, l’autre sur la conscience et le milieu de vie des poissons et autres animaux aquatiques. Nous avons également créé une liste de tweets, permettant de diffuser sur Twitter des informations sur la vie sous-marine. De plus, nous avons partagé nos neuf suggestions de lecture et de documentaires sur les poissons et le monde sous-marin. Pour ceux qui aiment les livres, voici ci-dessous nos conseils de lecture : - Dans l’œil des hauts-fonds, Helen Scales - La vie secrète des poissons, Jonathan Balcombe - Qu’est-ce qui ne va pas avec le poisson, Dos Winkel - les livres de cuisine Non*Fish*A*Licious et Légumes de la mer, Lisette Kreischer Si vous préférez les documentaires, vous pouvez regarder sur Vimeo (un service similaire à YouTube) Sea the Truth.

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Buba, l’éléphant En début d’année, avec plusieurs autres organisations, nous avons envoyé un courrier au ministère néerlandais de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité des Aliments. Un éventuel sanctuaire pour l’éléphant Buba était devenu disponible et il a fallu rapidement déterminer si ce lieu pouvait devenir celui où Buba pourrait enfin jouir de sa liberté et vivre en interaction avec ses pairs. Il a fallu un temps certain avant d’obtenir enfin une réponse et celle-ci est restée neutre et évasive. Le ministère doit aujourd’hui encore prendre une décision, en concertation avec le cirque Freiwald.

La souffrance dans les cirques Bite Back lutte depuis de nombreuses années contre l’utilisation des animaux dans les cirques. Aux Pays-Bas, notre campagne a commencé avant même la naissance de la fondation Bite Back. Son président Alex Romijn a créé le groupe d’action Circusleed en 2004, après avoir vu au cirque Renz comment les tigres étaient battus lors des répétitions. Préoccupé par le sort des animaux dans les cirques, Alex a approfondi cette question. Grâce à l’attention des médias sur ces actions, le sujet s’est inscrit à l’agenda. Plus tard, le groupe d’action Circus s’est fondu dans Bite Back.

Interdiction partielle des animaux sauvages dans les cirques Une interdiction partielle des mammifères sauvages dans les cirques est enfin devenue réalité en 2015. Une victoire certes mais non point la fin de notre combat pour les animaux dans les cirques. Après cette interdiction partielle, un certain nombre de cirques ont obtenu une dérogation (temporaire) leur permettant d’emmener leur(s) éléphant(s)

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avec eux, comme le cirque Freiwald avec l’éléphant Buba. Sous la pression de l’opinion publique et des organisations, cette dérogation est soumise à certaines conditions. Les animaux ne sont plus autorisés à se produire sur scène, ne peuvent entrer en interaction avec les visiteurs et le cirque doit coopérer à la recherche d’un relogement dans un refuge. L’exemption était accordée jusqu’au 30 juin 2020. Bien entendu, nous étions opposés dès le départ à cette exemption et avons soumis des objections avec d’autres organisations. À la fin de l’audience relative à l’accord ou non de cette dérogation, le président de Bite Back, Alex Romijn, a tenu un long discours où il a clairement expliqué pourquoi nous défendions les animaux des cirques, comme l’éléphant Buba, et pourquoi il n’était pas sage d’accorder une telle dérogation. Malheureusement, la dispense a finalement été accordée. Mais il est également apparu clairement que dès qu’un abri serait disponible, le cirque devrait coopérer afin de déterminer s’il s’agit d’une possibilité réelle.

Sous la loupe Peu après l’octroi de la dérogation, nous avons été informés que les conditions d’octroi de celle-ci avaient déjà été violées. Nous avons donc introduit plusieurs rapports et demandes d’exécution forcée au cours des dernières années. Malheureusement, la NVWA n’a guère l’intention d’y donner suite ni de faire appliquer ces conditions (entre 2015 et 2019, il n’y a eu qu’une seule inspection par an !) Nombre de ces violations ont été tolérées et sont toujours tolérées. Après une pression accrue sur la NVWA, une violation n’a finalement été constatée que le 27 septembre 2019, malheureusement, accompagnée seulement d’un avertissement. Nous espérons que le ministère aura à cœur d’enfin un jour accorder un refuge à l’éléphant Buba.


Bit e Back soli dai r e La première semaine de février était la Semaine de l’Océan, une bonne raison de participer à la grève des écoles pour les océans. Nous avons spécifiquement appelé à une attention particulière pour la vie dans l’océan, des poissons et autres animaux marins, au moyen d’une bannière informative. Une semaine plus tard, avec quinze autres associations, nous avons demandé à la ville de Hasselt de déclarer l’urgence climatique. Nous avons organisé une action silencieuse pour le climat devant le conseil communal de Hasselt et avons apposé des affiches incitant les conseillers communaux à déclarer l’état d’urgence. Un acte symbolique certes mais qui donne une idée de la gravité de la situation. Notre appel à une politique climatique sociale, équitable et inclusive a été entendu par les médias... mais malheureusement pas par le conseil communal. Au début du mois de mars, nous avons mis en ligne le Mois de l’Histoire des Noirs. Aux États-Unis, cette initiative existe depuis longtemps et est organisée en février. En Belgique, elle est assez récente et doit attirer encore plus l’attention, surtout quand l’on se rappelle notre passé colonial ! Par le biais de notre site web, nous mettons en lumière les initiatives internationales des Noirs véganes. Le 8 mars, Journée Internationale de la Femme, nous avons participé à la Marche des Femmes à Bruxelles. Nous avons été touchés, et sommes

sortis renforcé.e.s, par le nombre et la diversité des personnes présentes. Nous étions accompagnés de deux invités internationaux, Linda et Jake, grâce à qui nous avons beaucoup appris lors de la formation d’activistes. Et puis le confinement a commencé. Beaucoup d’événements n’ont pu se tenir. Pas même la Belgian Pride, où nous sommes fidèlement présent.e.s chaque année. C’est pourquoi nous avons accordé une attention particulière à IDAHOT via nos médias sociaux. IDAHOT est la Journée internationale contre l’holebiphobie, la transphobie et la phobie des intersexués. Le 17 mai, il y a (seulement !) 30 ans, l’Organisation mondiale de la santé retirait l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Mais la lutte des LGBTQI+ n’est pas terminée... et il y a encore aujourd’hui beaucoup de violence et de traitement inégal à l’égard des personnes LGBTQI+. Fin mai, est tombée la terrible nouvelle de la mort de George Floyd, un homme noir américain assassiné par des policiers. Pour beaucoup, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, après une escalade de la violence contre les Noirs. Le mouvement Black Lives Matter est redescendu dans les rues. Nous avons tous le devoir de nous dresser contre cette violence, contre cette injustice, contre le racisme. Et nous continuerons à le faire avec Bite Back. Nous apprenons, nous faisons de notre mieux et nous sommes solidaires de nos semblables noirs et des autres personnes « de couleur »...

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V u e d ’en s e m ble : 17 a n s d e Bi t e Back Ces derniers mois, le temps s’est presque arrêté. Nous avons trouvé que c’était le moment idéal pour mener une introspection, et c’est pourquoi nous prenons un instant pour réfléchir et revenir un peu sur notre propre histoire. D’où vient Bite Back, qu’avons-nous fait depuis notre création, et où voulons-nous aller ? Tout commence en 2003 : un petit groupe de militants de la cause animale s’est uni. Tous ses membres avaient une chose en commun : ils ne se sentaient plus à l’aise avec les organisations de défense des animaux déjà existantes, telles que GAIA ou PETA ; organisations dans lesquelles ils avaient tous plusieurs années d’expérience. Après avoir mené, durant toutes ces années, des actions de façon individuelle, ils se sont unis et une nouvelle organisation vu le jour : Bite Back.

Anti-fourrure

Durant ses premières années, Bite Back s’est concentré sur des thèmes tels que les cirques utilisant des animaux sauvages, la corrida et les poneys forains. Notre campagne anti-fourrure, ciblant les magasins faisant la promotion de la fourrure, a été un succès. Nous avons fait pression sur différentes grandes

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enseignes, afin qu’elles adoptent une politique sans fourrure. Nos manifestations et confrontations ont porté leurs fruits. Au cours de ces années, l’une après l’autre, les chaînes de mode sont passées à une politique sans fourrure ; Mango, Morgan de Toi, Naf-Naf, Zara, Street One, Veritas, McGregor, Gaastra, Scapa, Escada et de nombreuses autres, ont subi des pressions tant au niveau national qu’international.

Sensibilisation au véganisme En 2006, nous avons lancé notre campagne “Ontmoet Het Dier Achter Je Vlees” (trad.« Rencontrez l’animal derrière votre viande »). Utilisant des images chocs d’animaux issus d’élevages pour l’industrie agro-alimentaire, nous avons dévoilé aux passant.e.s de plusieurs grandes villes flamandes ce qui n’allait pas dans notre rapport aux animaux, et leurs avons donné des conseils pour remédier à ce problème. Nous avons organisé des campagnes de rue, durant lesquelles nous avons engagé des conversations avec le public, en fournissant des informations et en proposant des alternatives. Cette méthode a été affinée au fil du temps, dans des campagnes telles que “Nadenken Voor Je Eet Bespaart Dierenleed” (trad .« Réfléchir avant de manger : moins de souffrance pour les animaux ») et “Weet Wie Je Eet” (trad.« Savoir qui vous mangez »). Ces dernières années, nous avons utilisé l’expérience de réalité virtuelle iAnimal. Depuis notre création, nous faisons explicitement la promotion du véganisme. A l’époque, nous étions la seule organisation belge de défense des animaux impliquée dans cette cause. Notre approche abolitionniste - n’allant non pas vers des cages plus grandes, mais bel et bien pour des cages vides - était ce qui nous distinguait d’autres organisations de défense animale en Belgique. Afin de promouvoir le véganisme aux citoyen. ne.s, nous avons également organisé des actions plus marquantes et médiatisées, telles que de grandes formations dans lesquelles des dizaines d’activistes prennent place avec des pancartes aux photographies saisissantes. Nous avons mené des campagnes de sensibilisation à vélo, dans le centre de grandes villes, à l’aide de panneaux aux messages porteurs ; et, afin de mener à la réflexion, nous avons également organisé des mises en scènes, où des activistes se sont mis dans la peau des animaux d’élevage pour un instant.


International Nous avons également soutenu d’autres organisations, menant de nombreuses campagnes à l’échelle internationale. Nous avons participé à des manifestations contre l’expérimentation animale, contre Procter & Gamble en Belgique, fait campagne à Iams et Eukanuba, pris part à des manifestations dans des campagnes contre les laboratoires Covance, en Allemagne, et soutenu la célèbre campagne SHAC. Notre combat contre la fourrure nous a même mené en Russie et en Namibie, où nous avons participé à des actions contre la chasse au phoque.

Sauvetage Nous avons participé à plusieurs opérations de sauvetage d’animaux, et avons aidé à la mise en place d’abris et de refuges. S’agissant principalement de cochons, de poulets et de bovins tombés des bateaux de transport d’animaux d’élevage, trouver des refuges s’est avéré une mission extrêmement difficile. Nous pensons qu’il est primordial que les sanctuaires pour animaux soient soutenus financièrement, c’est pourquoi nous mettons régulièrement ces centres à l’honneur. De plus, Bite Back est devenu parent adoptif de divers animaux dans des refuges tels qu’Animaux en Péril, le refuge pour vaches Leemweg, la fondation Melief et maintenant Forrest & Friends.

Pêcher, Ô Péché Au fil du temps, nous avons eu la sensation que le sujet de la pêche, et donc de la souffrance infligée aux poissons, était un sujet très peu abordé au sein du mouvement de la défense animale.

C’est pourquoi en 2012, nous avons lancé notre campagne Pêcher, Ô Péché. Notre chère mascotte, Vinnie le poisson, a défendu ses pairs dans le centre des villes, sur les plages et sur les digues, en s’adressant aux agences gouvernementales responsables du sujet de la pêche. Nous soutenons la Journée Mondiale pour la Fin de la Pêche.

Enquête d’infiltration Avec le temps, notre organisation s’est développée, et associée avec d’autres groupes régionaux en Flandre. En 2013, nous avons réalisé une enquête d’infiltration dans des élevages porcin, en Flandre, qui fut très médiatisée. L’enquête a suivi la situation de 9 entreprises dans 3 provinces, et a révélé le traitement réservé aux cochons. Cette mise en lumière a eu pour effet de nuire grandement à l’industrie agro-alimentaire, et Bite Back a été poursuivi en justice par les éleveurs de porcs pour menaces, intrusion, diffamation et incitation à la haine. À la suite de ces événements, nous avons même été perquisitionnés, mais heureusement, le procès n’a jamais abouti à une condamnation.

Delphinariums fermés! À la fin de l’année 2013, nous avons lancé notre campagne contre les delphinariums. Depuis, nous menons des actions chaque dernier dimanche du mois pour fermer le delphinarium au Boudewijn Seapark, le dernier delphinarium de Belgique. Dans le cadre de cette campagne, nous avons pris part à la manifestation internationale “Empty the Tanks”, qui a lieu chaque année, et avons fait campagne au niveau international à Bruxelles, avec “Europe Close Dolphinaria.”

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Fermons les abattoirs Après plusieurs participations à la Marche pour la fermeture des abattoirs, à Paris, en 2013 et 2014, nous avons décidé de prendre en charge l’organisation de cette Marche, mais cette fois, en Belgique. Durant notre campagne “Sluit de Slachthuizen” (trad. « Fermons les abattoirs »), nous avons protesté contre des abattoirs spécifiques ; l’abattoir de lapins à Deinze, ainsi que le plus grand abattoir de porcs de Belgique, à Oevel.

La vache qui pleure En 2019, nous avons lancé une nouvelle campagne, « La vache qui pleure », sur le sujet de la souffrance dans l’industrie laitière. Nous avons mené des recherches approfondies sur l’impact des produits laitiers sur la santé et l’environnement, et avons également fourni des informations sur la vie et les conditions des animaux dans cette industrie. Nous avons lancé « La vache qui pleure » en menant une action contre le géant laitier Campina à Aalter. Et ce n’est qu’un début !

La fondation et la professionnalisation Pendant plusieurs années, nous avons mené nos campagnes aux Pays-Bas depuis la Belgique. En juillet 2015, nous avons décidé de créer une fondation distincte aux Pays-Bas. Dans le cadre de la professionnalisation en Belgique, nous avons décidé en 2016 de louer un bureau et, depuis début 2017, nous sommes passés d’une organisation bénévole à une organisation qui emploi ses collaborateurs. En 2020, Bite Back a loué un bureau à Diest et compte maintenant 3 employés à temps partiel.

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Pour un monde plus juste En plus de toutes les actions et campagnes citées ici, nous avons également mis en place des centaines de projections, d’ateliers, de conférences, de formations, d’actions de solidarité, de présentations dans les écoles... Impossible de tout citer dans ce bref aperçu ! Au fil des années, nous avons vu notre combat pour les droits et la libération des animaux s’inscrire dans un contexte de plus en plus large, mettant l’accent sur les interconnexions avec d’autres mouvements de justice sociale. Nous prenons part et soutenons d’autres luttes, en étant présent.e.s lors de diverses manifestations : la marche des femmes, la marche contre le racisme, la Pride, les différentes marches pour le climat ... Nous nous efforçons de faire entendre la voix des opprimés, quels qu’ils soient, et de travailler de la façon la plus inclusive possible. Ainsi, nous n’aurons de cesse d’oeuvrer pour un monde plus juste, pour tous les êtres sensibles ; animaux et humains.


J o u r n é e d e s ac t i vi st es Il est important pour nous que chaque activiste se sente bien au sein de Bite Back. C’est pourquoi nous faisons en sorte que chaque personne se sente la bienvenue et comme à la maison chez nous. Un des moyens que nous employons pour renforcer les liens dans un groupe est l’organisation d’une journée des activistes, dans le Limbourg en attendant un réel concept.

Se nsib i li s a ti on a u v é g an i sm e Avant le confinement, en février dernier, nous avons organisé quelques actions de sensibilisation au véganisme. Nous avons donc débarqué à Hasselt avec quelques activistes pour parler de véganisme avec les passants. Malheureusement, il faisait froid et sombre, mais nous avons malgré tout eu de bonnes conversations. Nous avons fait la connaissance d’une jeune fille de 12 ans très contente de nous voir et fière de nous apprendre qu’elle est la seule végétarienne dans sa famille.

Nous apprécions de combiner la découverte des autres avec notre amour pour les animaux.

Centre d’aide à la faune sauvage En janvier dernier, nos activistes limbourgeois se sont retrouvés au centre d’aide à la faune sauvage de Oudsbergen. Ce centre n’aide pas seulement la faune indigène, ils recueillent également régulièrement des animaux exotiques. Ceux-ci proviennent notamment de saisies. Les animaux indigènes sont soignés jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment en forme pour être relâchés dans la nature. Pour les animaux exotiques, c’est beaucoup plus compliqué, le centre cherche la meilleure solution dans l’intérêt de l’animal. Après une visite guidée, nos activistes ont pu profiter d’une pause café. Deux de nos activistes avaient prévu des cakes véganes, qui ont été dégustés avec enthousiasme jusqu’à la dernière miette !

À Groningen, nous avons montré notre amour des animaux pour la Saint-Valentin à l’aide de notre brochure « Faites la différence ». Nous avons reçu beaucoup de réactions positives. Lush Bruxelles nous a accueilli.e.s dans leur magasin avec notre expérience de réalité virtuelle iAnimal. Nous avons donc pu présenter la vie d’un animal dans l’industrie à beaucoup de personnes et s’en sont suivies de bonnes conversations. De plus, Lush a réuni une jolie somme pour nous grâce à leur Charity Pot Party !

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Empt y the Ta nk s Empty the Tanks est une campagne mondiale pour protester contre les delphinariums et la captivité des mammifères marins. Bite Back organise cette campagne en Belgique depuis des années. Alors que cette action s’est déroulée les années précédentes à Bruges, elle n’a pas pu se poursuivre cette fois-ci, c’est pourquoi nous avons finalement organisé Empty the Tanks en ligne.

Action en ligne Organiser une action en ligne est un processus différent d’une manifestation dans la rue. Cependant, en partageant des choses concrètes sur les médias sociaux, nous pouvons également atteindre beaucoup de gens. Nous avons demandé aux participants de signer et de partager la pétition, de colorier notre dessin et d’ajuster leur photo de profil sur Facebook avec notre cadre de profil. Nous avons remarqué que beaucoup de gens utilisaient le cadre de profil, et la pétition était bien signée. Environ 300 signatures ont été ajoutées en une journée !

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Jusqu’à ce que les bassins soient vides! Il y a de moins en moins de soutien public en ce qui concerne la captivité des mammifères marins. La critique face à cette captivité grandit. Les dauphins sont des créatures intelligentes et sensibles, qui ne devraient pas être privées de leur liberté. Avec Empty the Tanks, nous exigeons la fermeture des delphinariums et la libération des dauphins ; ou si ce n’est pas possible, leur relocalisation dans des abris.

Que peux-je faire d’autre? Continue d’appeler au partage de la pétition. Nous avons besoin de 10 000 signatures aussi vite que possible. * biteback.org/fr/petition-delphinarium/ Jusqu’à ce que les bassins soient vides et les delphinariums fermés !


N o t re a cti on d e P âq ues, m a is e n l i g n e ! Notre action de Pâques annuelle n’a pas pu avoir lieu normalement cette année. Comme nous pensons qu’aucune vie à moins de valeur, nous nous sommes consacrés aux « poussins sans valeur », mais en ligne. C’est ainsi que, à l’approche de Pâques, nous avons publié un article sur les oeufs sur notre site. Nous avons expliqué quels sont les problèmes avec l’industrie des oeufs et pourquoi les poules en souffrent. Mais nous expliquions aussi pourquoi la consommation des oeufs des poules de jardin n’est finalement pas une bonne idée et partagions quelques conseils pour cuisiner sans oeuf. Avec l’aide de plusieurs blogueurs, nous avons pu partager des recettes pour passer une bonne fête de Pâques végane.

Histoires personnelles À l’aide d’un événement sur Facebook, nous avons demandé à nos followers de partager leurs meilleures recettes. Nous leur avons aussi demandé de partager l’histoire d’une poule, un lapin ou un mouton qu’ils connaissent. Le résultat était très agréable à lire !

Cynthia a partagé l’histoire de Lelly, qui a été adoptée dans un refuge pour lapins. Elle avait des plaques dans sa fourrure et était très maigre. Un an plus tard, elle a pris du poids et ressemble à une pelote de laine. Elle s’est liée d’amitié avec Lex, l’autre lapin de la maison. Peu à peu, elle est également devenue aveugle, mais après un temps d’adaptation, elle s’en est accommodée. Nous espérons qu’en partageant l’histoire de ces animaux, ainsi que des alternatives végétales aux plats traditionnels, les gens changeront leur vision sur l’utilisation des animaux.

Non seulement nous avons appris de nouvelles recettes, entre autres grâce à la bénévole Linsey qui a fait une vidéo sur un cake au citron végane, mais en plus nous avons pu faire la connaissance d’une multitude d’animaux ! Benjamin a raconté l’histoire du coq Prince, qui attaquait les humains et les animaux. Après avoir déménagé Forrest & Friends, il est devenu le chef de la basse-cour et le plus câlin de tous. Katleen a partagé l’histoire du poulet Baanananaa, qui a été libérée de l’industrie à l’âge de six semaines. Elle a trouvé un chaleureux nid aux côtés de la fille et de la nièce de Katleen. Baanananaa est autorisée à se déplacer librement dans la maison et le jardin, sans que ses œufs ne soient mangés.

Tu peux rester informé•e de nos prochaines actions en ligne via notre site Web et les médias sociaux ! 13


Vivre dans un espace A4 Les conditions dans lesquelles les lapins sont élevés pour la viande sont choquantes. L’espace de vie dans les cages correspond à peine à une feuille A4. Le plein air n’offre qu’un peu plus d’espace. La mortalité prématurée est élevée dans les deux systèmes, en partie parce que les lapins sont des animaux très sensibles au stress. Ils vivent au maximum dix semaines, alors que, dans des circonstances normales, ils peuvent vivre jusqu’à dix ans.

T EA M LAPIN Avec six autres associations animalistes, nous avons répondu à la « Semaine du lapin ». Une semaine organisée par le VLAM, le centre flamand de marketing pour l’agriculture et la pêche, qui estime que les Flamands mangent trop peu de lapin. Nous avons donc invité tout le monde à rejoindre #teamlapin et à ne pas manger du tout de lapin.

Allons-nous manger Miffy ? Le lapin occupe peut-être la position la plus ambiguë de tous les animaux qui sont consommés. Miffy, Panpan et Pierre Lapin sont les héros des contes pour enfants et notre animal de compagnie préféré. Pourtant, près d’un demi-million de lapins sont abattus chaque jour en Europe. En Belgique, la consommation de lapin est en baisse - c’est pourquoi le VLAM essaie toujours de convaincre les gens de manger plus de lapins.

#Teamlapin Bite Back, accompagné de Veganova, Animal Rights, Be Vegan, EVA, GAIA et Hopster, ont soutenu le lapin avec la campagne #TeamKonijn. Nous avons demandé à tout le monde de ne plus mettre de lapin dans la marmite, mais plutôt dans l’herbe. Les participants ont posté une photo d’eux-mêmes déguisés en lapin sur les réseaux sociaux, ou une photo d’un lapin bien-aimé, avec le hashtag #teamkonijn. Sur le site weekvanhetkonijn. be, tu trouveras plus d’informations sur les lapins, l’élevage de lapins, des recettes sans lapin et plus d’informations sur la campagne !

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L’anim a l à l ’h o n n eu r Adriaan Ce magnifique âne est Adriaan. Adriaan mène une vie paisible au Melief Animal Sanctuary. Son histoire est assez spéciale.

ils s’y sont rapidement habitués. Mark et Lothar ont aussi rapidement compris que les ânes ne devraient pas vivre seuls. Heureusement, il y a eu Helmut. Un autre âne qui vivait seul et avait six ans, tout comme Adriaan. Ils n’ont jamais été séparés depuis leur première rencontre et vivent maintenant une vie fantastique chez Melief !

Le refuge a été appelé par un boucher. Oui, un boucher. Le propriétaire de l’abattoir où il travaillait avait acheté un âne pour son fils. Mais après un moment, le petit garçon a perdu tout intérêt pour l’animal, l’âne devait alors partir. Cependant, l’homme qui travaillait dans l’abattoir ne souhaitait pas le tuer, il s’y était attaché. Le boucher a ramené Adriaan chez lui et lui a trouvé un endroit agréable pour vivre, dans une prairie de la commune. Quelques mois plus tard, un nouveau maire a été élu et a décidé que l’âne ne pouvait pas rester là, le boucher devait donc chercher un nouveau foyer pour Adriaan. Heureusement, sa femme avait entendu parler d’un bel endroit, Melief Animal Sanctuary. Le boucher a alors appelé ce refuge et a demandé s’ils avaient une place pour l’adorable âne, Adriaan. Quand les responsables de Melief ont réalisé que la seule autre option serait sa mort, ils ont décidé de l’accueillir. Adriaan a été le premier âne du sanctuaire. Mark et Lothar ont dû apprendre à s’occuper des ânes sur le tas. Et tous les autres animaux ont dû apprendre à gérer les braiments d’Adriaan ! C’était un son que les animaux ne connaissaient pas du tout et qui était assez fort et assez effrayant. Cependant,

C o ll ec t e de f onds pour Bit e Ba ck Ces derniers mois, en plus de nos actions dans la rue et en particulier de la Marche pour la Fermeture des Abattoirs, nous avons beaucoup regretté l’annulation de nos événements de charité. Non seulement, ces événements fournissent des revenus indispensables pour continuer notre travail pour les animaux, mais ils rassemblent également de nombreuses personnes qui nous soutiennent. Il arrive souvent que nous devions demander aux participant.e.s de partir pour clôturer l’événement. Apparemment, ce sont de très bons moments pour tou.te.s !

Notre dernier dîner de charité a eu lieu début février. Entièrement dédié à la Saint-Valentin, notre équipe de bénévoles a fait de son mieux pour proposer un délicieux menu. Les participant.e.s ont pu apprécier une soupe de saison avec un coulis aux herbes, de délicieuses lasagnes et un gâteau de SaintValentin ; le tout préparé avec amour et entièrement végétal. Si tout se passe bien, nous organiserons des événements semblables à Louvain. Bien sûr, ces dîners seront un peu différents de d’habitude, car nous respecterons les mesures corona.

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à suivre /bitebackorg

AGENDa Tous les événements à venir sont susceptibles d’être modifiés. Nous, comme tout le monde, devons suivre les mesures de lutte contre le coronavirus. Jetez un coup d’oeil sur notre site web et notre page Facebook pour une mise à jour. Nous y publierons les dernières nouvelles.

19.09.2020 – Bruxelles LIFE Vegan Street Festival

25.10.2020 – Bruges

27.09.2020 – Bruges Action Delphinarium

29.11.2020 – Bruges Action Delphinarium

04.10.2020 – Louvain Evénement de soutien

29.11.2020 – Louvain Evénement de soutien

Action Delphinarium

11.10.2020 – En ligne Webinar

Mer c i ! Envie de nous aider ? Pensez donc à nous faire parvenir un don unique (ou mensuel) ; il s’agit de l’une des meilleures façons de nous venir en aide et ainisi mettre un terme à la souffrance et à l’exploitation des animaux. Nous sommes un organisme sans but lucratif et ne recevons aucun subside ; le soutien financier de nos membres et donateurs est donc primordial pour la pérennité de notre organisation... Votre contribution peut faire la différence! biteback.org/deviens-membre


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