Vivre pour Jésus • Raphaël Charrier

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Daniel LIECHTI

La foi, la conversion et la vie de disciple sont souvent présentées de nos jours comme des concepts flous. Raphaël Charrier présente une articulation claire, saine, concrète et personnelle de l’Évangile qui donne la vie et qui transforme toutes les sphères de ta vie !

Professeur de missiologie à la FLTE de Vaux-sur-Seine

Ce livre est un outil formidable pour les premiers pas dans la foi et la formation de disciple. Raphaël réussit par son style direct, simple et convaincant à établir une relation de proximité avec son lecteur. Au fil des pages, on entend la voix d’un grand frère qui instruit, conseille et avertit. Je recommande chaleureusement cet ouvrage à tous ceux qui veulent grandir en Christ.

Philippe MONTUIRE Pasteur à l’Église Tabernacle à Dijon et au sein du Réseau Antioche Rempli de vérités que j’ai mis des années à apprendre, voici le livre que j’aurais aimé lire jeune convertie. En quelques dizaines de pages et avec des illustrations parlantes, Raphaël a su condenser l’essentiel de la marche chré tienne dans un ouvrage accessible. Centré sur la gloire de Dieu, c’est un cadeau idéal de baptême ou pour un ami qui vient de rencontrer Jésus. Déborah PRISK Diacre pour les femmes, Église Connexion, Paris.

Devenir disciple c’est d’abord le privilège extraordinaire de pouvoir changer et VIVRE POUR JÉSUS, de suivre, servir et mieux connaître le Christ. Être disciple c’est l’essence même de la vie chrétienne. En effet, c’est en s’engageant comme disciple – au sein de la communauté des disciples – que l’on devient véritablement chrétien, c’est-à-dire un imitateur de Jésus qui lui ressemble de plus en plus. En treize chapitres bien charpentés et très pratiques, Raphaël Charrier montre, méthodiquement, une voie qui engage corps, âme et esprit. Il le fait avec des arguments bibliques et des conseils pastoraux précieux.

Michael CARON Pasteur à l’Église Évangélique Baptiste de Shawinigan-Sud

Doyen et professeur de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal, auteur du commentaire Parle-moi maintenant par Éphésiens

Un livre à offrir à tout jeune dans la foi : il y trouvera les éléments essentiels pour savoir comment marcher concrètement avec Christ chaque jour, ce qui l’attend dans cette nouvelle vie et les outils pour être équipé pour les nombreux défis qu’il rencontrera assurément ! D’ailleurs, malgré mes nombreuses années de marche avec Christ, je ressors de cette lecture encouragée ! Merci Raphaël d’avoir écrit ce livre pour cette génération.

Le nouveau croyant qui doit apprendre à vivre pour Jésus et le disciple qui doit retrouver le premier amour qu’il a négligé seront tous deux enrichis par la lecture de ce livre. Je suis heureux qu’il ait été écrit par la plume directe et efficace de Raphaël qui saura captiver le cœur et l’esprit en quête de son Maître.

Ludivine LAGUERRE Blogueuse sur Ellecroit.com

Ce qui me plaît dans ce livre c’est qu’il n’en est pas un. Tout au long de ma lecture, j’avais l’impression d’être confortablement assise dans mon canapé, en train d’écouter les luttes, les échecs, les victoires d’un frère en Christ. Ce livre m’a invitée à diriger mes regards vers Jésus et à questionner mon cœur de disciple. Si tu commences à vivre pour Jésus, dévore ce livre et mets en pratique les bons conseils qu’il contient ! Vis ta vie à 100% pour celui qui a donné la sienne pour toi. C’est la meilleure vie qui soit.

Dans ce livre à diffuser largement, Raphaël montre que « vivre pour Jésus, c’est vivre avec Jésus et par Jésus ». N’hésitant pas à ouvrir son cœur et à évoquer son propre parcours avec honnêteté, Raphaël oriente surtout ses lecteurs vers des textes clés de la Bible qui résument bien la vie chrétienne. Parmi les perles de ce livre – qui ne sont pas seulement mentionnées mais clairement expliquées –, on trouve la priorité de la vie en Église et une saine articulation entre la grâce de Dieu et les efforts humains. Un bel outil pour grandir et former des disciples de Christ ! Dominique ANGERS

Aurélie BRICAUD Blogueuse sur ToutPourSaGloire.com

Pascal DENAULT Pasteur de l’Église réformée baptiste de Saint-Jérôme

Matthieu GIRALT

Si vous cherchez à vivre pour Jésus, vous tenez une pépite entre les mains. Je connais bien celui qui a écrit ce livre, c’est un ami dont la vie reflète Jésus. Raphaël écrit avec la sagesse d’un pasteur qui forme lui-même des disciples, mais aussi et surtout avec l’expérience d’un disciple de Christ consacré. Ce livre sent bon la grâce de Jésus, dont nous avons besoin chaque jour pour le suivre. Il est aussi encourageant et nous engage à vivre toute notre vie à la gloire de notre Seigneur. À de nombreuses reprises dans ma vie, par son exemple, son enseignement et ses encouragements, Raphaël m’a aidé à vivre pour Jésus. Et je sais que son livre aura le même effet sur ceux qui le liront.

Pasteur de l’Église Action Biblique d’Étupes, directeur de ToutPourSaGloire.com et co-animateur du podcast Memento Mori avec Raphaël Charrier À quoi ressemble un disciple authentique ? Raphaël signe ici LE livre qui te propose la boîte à outils la plus simple et la plus complète pour commencer et développer une vie attachée à Jésus. J’ai autant apprécié le cœur pastoral de Raphaël que les enseignements qu’il développe. L’ensemble t’apprend com ment cheminer humblement et avec détermination avec le Seigneur. Un livre que j’aurais aimé lire au début de mon propre chemin ! Florent VARAK Pasteur des Églises Charis, enseignant à l’Institut Biblique de Genève

Ce que nous faisons est immanquablement lié à ce que nous croyons et c’est l’un des atouts du livre proposé par Raphaël Charrier. Son livre s’ouvre avec la nécessité et la suffisance de la grâce pour notre salut et pour nos vies. Puis, il montre au travers de nombreuses illustrations et applications concrètes comment nous pouvons vivre cette grâce chaque jour de notre vie au travers de la prière, la méditation de la Parole et la lutte contre le péché. Ce livre est accessible et encourageant sans que jamais l’auteur renonce à la radicalité généreuse de l’Évangile. Un livre à mettre entre toutes les mains et notamment des jeunes de nos Églises.

Jean-Jacques RIOU Pasteur à l’Action Biblique d’Étupes et directeur du site Évangile21

Johnny PILGREM Pasteur implanteur à Bruxelles Etterbeek

Président de Imago Dei

Un témoignage édifiant et réaliste sur les défis de la vie chrétienne ! Avec simplicité, Raphaël fait ressortir les éléments essentiels de la vie d’un disciple de Christ : des vies centrées sur Jésus, attachées à l’Église locale et qui recherchent en tout la Gloire de Dieu. Un livre accessible à tous et des outils pertinents pour nous aider à persévérer au quotidien dans notre marche de foi.

Lire ce livre, c’est s’asseoir dans un fauteuil du bureau de Raphaël, lui poser toutes vos questions sur la vie et la foi en Jésus, et en retour bénéfi cier de son expérience et de sa sagesse. Son cœur de pasteur transparaît sur toutes les pages, ainsi que son amour pour l’Évangile et les Écritures. Les lecteurs, nouveaux disciples de Jésus, y trouveront un enseignement clair et pertinent, et les disciples de plus longue date seront mis au défi et encouragés à nouveau.

Benjamin EGGEN

La vie de disciple est un long chemin d’apprentissage. Raphaël Charrier le sait sûrement mieux que nous tous. Dans ce livre, il se livre. Son parcours, ses combats, ses victoires, ses erreurs, ses résolutions, le tout tissé d’un seul fil conducteur : Jésus en moi, la seule espérance de gloire. Un livre qui fait du bien par son contenu riche et sa candeur vivifiante. Pour ceux qui sont déjà loin sur le chemin du discipulat ou ceux qui souhaitent le commencer. Bon apprentissage ! Raphaël ANZENBERGER

Jérémie DEGLON Pasteur, coordinateur d’Evangile21 et directeur des conférences E21

Voici le livre à offrir à vos futurs baptisés ! Raphaël y présente avec simpli cité les bases de la vie d’un disciple. Les explications sont claires et le contenu biblique. Les nombreux exemples et illustrations rendent le contenu accessible pour tout nouveau chrétien. C’est le livre parfait pour partir sur des bonnes bases, en suivant Jésus pour le reste de sa vie.

Pasteur-adjoint de l’Église Protestante Évangélique de Bruxelles-Woluwe

Chaque génération doit découvrir que suivre Jésus n’est pas un petit ajout à son quotidien, mais un changement radical qui touche chaque aspect de sa vie. Raphaël nous donne un beau guide, écrit avec franchise et clarté, qui pose des bases solides pour le début de la vie chrétienne. Les premiers pas avec le Seigneur établissent une trajectoire qui influence le reste de la vie. Ce livre présente des fondements indispensables pour tout jeune chrétien, ainsi qu’un rappel de l’aventure de notre chemin avec Jésus quelle que soit notre expérience.

Ancien coordinateur de la Rebellution

David NIBLACK Directeur de l’Institut Biblique de Genève Raph entame son exposé par une question simple : « Aimez-vous Jésus ? ». Puis, à l’aide d’explications claires, d’illustrations vivantes et d’applications pratiques, il trace une feuille de route précise sur la manière d’y parvenir en tant que disciple de Christ. Le cœur de berger de Raph transparaît tout au long des pages de cette ressource utile pour les croyants, jeunes et vieux. Angie Velasquez THORNTON Responsable du ministère féminin pour SOLA, auteur à ToutPourSaGloire.com, co-animatrice du podcast Chrétienne « Vivre pour Jésus », c’est un slogan facile à afficher sur son compte Insta, mais dans le concret, ça veut dire quoi ? Dans cet ouvrage au style direct et incisif, Raphaël Charrier donne des conseils et principes très utiles pour grandir à la ressemblance du Christ. Les nombreux sujets sont abordés avec beaucoup de clarté, et permettent de bien poser les fondamentaux. Un livre hautement recommandé pour les jeunes chrétiens, et les autres ! Colin CACHARD

RAPHAËL CHARRIER Préface d’Étienne Lhermenault LES FONDEMENTS DE LA VIE CHRÉTIENNE

Mise en page : NouvelleCreation

Impression n° XXXXX • Evoluprint, 10 rue du Parc, 31151 Fenouillet, France ISBN 978-2-36249-660-8 broché ISBN 978-2-36249-661-5 numérique Dépôt légal 3e trimestre 2022

Couverture : Thomas Scott Graham

Merci à Stéphane pour ses conseils sages qui nous ont permis de réorganiser ce texte de manière pertinente. Merci à Karin, infatigable dans sa recherche d’esthétisme et de lisibilité lors de la mise en page. Merci à ceux qui ont patiemment relu et annoté le texte : Claudine, Ludvine, Étienne et Sandrine.

SOLI DEO GLORIA !

Vivre pour Jésus • Raphaël Charrier © 2022 • BLF Éditions • www.blfeditions.com Rue de Maubeuge, 59164 Marpent, France

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.

Les éditeurs remercient chaleureusement tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage. Merci surtout à toi Raphaël pour ta patience, ta persévérance, ton humilité… et ta capacité à dire les choses avec tant de force et de simplicité : on a eu beaucoup de plaisir à bosser ensemble !

Sauf mentions contraires, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21. Texte copyright © 2007 Société biblique de Genève. Avec permission. Les caractères italiques ou gras sont ajoutés par l’auteur de cet ouvrage. Les autres versions employées sont indiquées en lettres abrégées et concernent l’une ou l’autre des versions suivantes : la Bible du Semeur (BDS), la Nouvelle version Segond révisée (COL), la Nouvelle Bible Segond (NBS), la Bible en français courant (BFC), la Bible « Nouvelle édition de Genève » (NEG), la Traduction œcuménique de la Bible (TOB), Parole Vivante (PVV) et la Bible Darby (DRB). Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

Être ton mari est le plus grand honneur et privilège que Dieu m’accorde ici-bas. Je t’aime.

À Marion, ma tendre épouse.

Préface 13 Introduction 15 VIVREPARTIE 1POUR JÉSUS : DEVENIR SON DISCIPLE 1 Prends le bon départ 25 2 . Reconnais Jésus comme ton Seigneur 39 3 Laisse Jésus te transformer à son image 49 4 Fais toutes choses pour la gloire du Père 59 5 . Vis chaque jour à la lumière de l’éternité 69 VIVREPARTIE 2POUR JÉSUS : S’ENTRAÎNER À LE SUIVRE Introduction 79 6 Attache-toi à ta nouvelle famille : l’Église 81 7 . Médite la parole de Dieu chaque jour 95 8 . Sature ta vie de prières 107 9 Deviens un disciple qui fait des disciples 117 10 . Développe les habitudes qui t’entraineront à vivre pour Jésus 129 TABLE DES

MATIÈRES VIVREPARTIE 3POUR JÉSUS : COMBATTRE AVEC SON AIDE 11 Prends garde à l’attrait du péché 149 12 . Sois en guerre contre le péché 161 13 . Tiens ferme dans l’épreuve 179 Épilogue 195 Remerciements 197 ANNEXES A Canevas standard de culte personnel 201 B . Les règles de vie 203 C Listes de questions de redevabilité 211 D Alliance des membres de l’Église Chrétienne Évangélique de Grenoble 217 Notes 221 Formation « Suivre Jésus : le parcours du disciple » 228

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En trois parties logiques et progressives, l’auteur déploie ce que vivre pour Jésus signifie : devenir un disciple, s’entraîner comme un disciple et se battre comme un disciple. Un chapitre mérite une mention spéciale, celui réservé à l’Église sous le titre « Attache-toi

La radicalité de l’engagement prôné : vivre pour Jésus ne se fait ni à moitié, ni par intermittence. On donne tout à Celui qui nous a tout donné !

L’authenticité de l’auteur : Raphaël ne cache ni son passé chao tique, ni ses luttes mais sans chercher à se mettre en scène ; il parle en disciple et non en maître !

La solidité biblique et théologique de l’argumentation : de nombreuses citations bibliques émaillent le propos qui ne perd jamais de vue ni la grâce de Dieu, ni le secours de l’Esprit saint !

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PRÉFACE

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La simplicité avec laquelle les sujets sont abordés : le langage est accessible et les illustrations, nombreuses – le prédicateur n’est jamais loin !

Il n’y a pas de réalité plus importante pour un disciple de Jésus que de savoir comment vivre pour son maître. Raphaël Charrier le rappelle avec force dans les pages qui suivent. Que vous vous interrogiez sur la foi chrétienne, que vous veniez de vous convertir à Jésus-Christ ou que vous le suiviez depuis de longues années (bien tôt cinquante ans pour l’auteur de ces lignes), vous serez bousculé, repris, édifié par le plaidoyer de l’auteur. La persuasion du propos tient à trois ou quatre ingrédients :

14 / V IVR e P ou R J Ésus à ta nouvelle famille : l’Église ». Il est évident qu’il aime l’Église et sait tout ce qu’il lui doit. Jugez plutôt (p. 89) :

Durant le culte, les larmes me montent parfois aux yeux quand je regarde mes frères et sœurs […] Je vois des gens que j’ai blessés, mais qui m’ont pardonné. J’en vois d’autres qui m’ont fait du mal, mais que j’aime plus que tout. Nous sommes des dizaines et des dizaines à nous démontrer mutuellement la puissance de la croix. Tous sont des miracles vivants, des signes de la puissance salvatrice de Jésus. Il a dû mourir pour racheter chacun d’eux et il continue de déverser son amour infini sur toutes ces personnes qui sont là, juste à côté de moi !

Vous connaissiez peut-être le blogueur de Tout Pour Sa Gloire (https://toutpoursagloire.com/), vous découvrirez dans ces pages le pasteur et le frère en Christ. Et je gage que, comme moi, vous en ressortirez grandement édifié : stimulé dans la foi, encouragé dans l’amour et désireux de mieux servir le Seigneur et son Église. Étienne LHERMENAULT Directeur de l’Institut biblique de Nogent-sur-Marne

En attendant de savoir que faire, je me résigne à reprendre le chemin de l’école pour tenter d’obtenir le Bac malgré un niveau scolaire de primate. Je me retrouve à 19 ans en 3e. Je m’accroche comme je peux. Parallèlement, je m’enfonce dans mes dépendances et multiplie les comportements à risques. Mais comment re-re-recommencer ma vie ?

Août 2006, je croise des jeunes chrétiens en vacances. Je les regarde vivre. MA RENCONTRE AVEC DES MARTIENS

J’ai voulu commencer une nouvelle vie. J’ai alors décidé de m’en gager dans l’armée à 17 ans et 6 mois, c’est-à-dire à l’âge minimum requis. J’allais devenir John Rambo. Mais quelques mois plus tard, les rondes en uniforme et les armes commencent à me lasser. La réa lité française n’est pas la fiction hollywoodienne. Ma nouvelle vie est aussi un échec. Un soir où je suis ivre, je vole un 4x4 de l’armée et me crashe contre un arbre. Case infirmerie, puis case prison de la base (« le trou ») puis radiation militaire. Et enfin, retour à la case départ. Je dois donc re-recommencer ma vie.

/ 15 INTRODUCTION

Mon enfance a été marquée par l’anxiété et mon adolescence par le chaos. Déscolarisation, consommation de drogue, bagarres à répétition… tentative de suicide, hôpital psychiatrique. Toute ma vie était un échec.

Ils ont l’air heureux. Ce sont des martiens pour moi : ils peuvent passer toute une nuit à s’amuser entre eux sans boire, ni se droguer, ni se livrer à aucune immoralité ! Ils pourraient se mettre à voler dans les airs, cela aurait le même effet : je n’en crois pas mes yeux ! Ils ont l’air de jouir d’un bonheur et d’une paix que je ne connais pas.

Qui est celui qui ose faire une telle promesse ? Les larmes coulent inexplicablement. Mon cœur est si lourd… L’appel de Jésus me semble irrésistible… Ce jour-là, je rencontre Jésus au cours de ma lecture. Ma mère, une chrétienne fidèle à Jésus, me propose de rencontrer Reynald, le pasteur de son Église. J’accepte sans savoir pourquoi ni ce que j’en attends. Je suis perdu entre deux mondes. Reynald écoute mon histoire, prend note de mes questions. Lors de notre deuxième rencontre, il m’explique que Christ peut pardonner mon péché et me libérer de mes addictions. Il prend le temps de me montrer qui est Jésus et ce qu’il a fait à la croix. Puis, il me demande si je crois que Jésus est mort à ma

Ce que je ne peux pas nier, c’est que leur foi les fait vivre d’une manière radicalement différente de la mienne. Leur joie de vivre et l’amour qu’ils me témoignent me laissent sans voix.

16 / V IVR e P ou R J Ésus Ils me parlent de Jésus, leur « sauveur ». Ils m’affirment que sans lui je suis « condamné ». Ils sont vraiment gentils, mais je trouve leur vision très rétrograde, irrationnelle et pour tout dire… pathétique. Ils me font penser aux gens de l’Église évangélique où mes parents m’emmenaient petit.

De retour chez moi, je me risque à lire un peu la Bible malgré une conviction profonde : la religion n’est qu’une béquille pour les faibles. Mais j’aimerais me faire ma propre idée.

Je commence à lire l’Évangile selon Matthieu. Je ne m’attendais pas à ce que cela soit si éprouvant tant ce que je découvre me bou leverse. Je découvre l’autorité, la puissance, la sagesse de Jésus… J’entrevois son amour et sa grâce dans cet appel extraordinaire :

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos. Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger. Matthieu 11.28-30

Comme à son habitude, il m’a rassuré et a lu dans sa Bible : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés » (Actes 3.19).

BESOIN DE PARDON ET DE DÉLIVRANCE

J’entrevois les implications et j’ai trop de questions. Cela m’ef fraie. Reynald me lance un défi : « Je te propose de noter sur une feuille tout ce que tu as besoin que Dieu te pardonne et on parlera la semaine prochaine de ce qu’il peut faire pour toi. » Je joue le jeu à fond. J’essaie de tout me remémorer. Tout. Je fais enfin face à celui que j’ai toujours esquivé grâce à une vie pleine de folie : moi. J’ai passé une semaine horrible. La noirceur de mon cœur dégoulinait sur les pages gondolées par mes larmes. En fond, l’appel : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés » résonne en moi comme un refrain. Quelques jours plus tard, je retourne voir le pasteur, mon épaisse liasse de feuilles froissées à la main.

« Voilà. Tout est là. J’ai écrit sur ces pages des choses que je n’ai jamais énoncées à voix haute. Même seul. Crois-tu que Jésus soit capable de tout me pardonner ? Est-ce qu’il le veut vraiment ? »

« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » ( Jean 6.37).

Alors, j’ai capitulé. À genoux avec Reynald, j’ai tout avoué à Jésus. Nous avons prié, j’ai demandé pardon mille fois et j’ai supplié Jésus de me sauver afin qu’il devienne le seul maître de ma vie. C’était le 23 mars 2007. Cette démarche s’appelle la conversion (se repentir de son péché, placer sa confiance en Jésus pour être sauvé et s’engager à le suivre toute sa vie).

/ 17I N t R oduct I o N place sur la croix afin de me réconcilier avec Dieu. Je lui réponds « oui » même si une voix au fond de moi m’interpelle : « Est-ce bien toi en train de dire ça ? » Il me demande alors si je veux abandonner ma vie à Jésus afin qu’il soit mon Seigneur. « Non. J’ai besoin de temps… ».

Après quelques années seulement dans ma fonction de pasteur, j’ai vu plus de personnes brisées par leur inconséquence que ce que je pensais voir en quarante ans de service.

Ta réponse orientera toute ta vie.

Quelle sera la suite ? À quoi va ressembler ma vie maintenant ? Comment doit vivre un chrétien ? Qu’est-ce que le Seigneur Jésus attend de moi ? Serai-je à la hauteur ?

Dans le cadre de mon ministère, j’accompagne très régulière ment des chrétiens qui l’ont oubliée. Dès lors, ils se sont mis dans des situations de compromission inextricables et ont fait ce qu’ils pensaient impossible. Et pire encore.

LA QUESTION LA PLUS IMPORTANTE DE TA VIE

18 / V IVR e P ou R J Ésus Ce fut pour moi une délivrance. Je me savais pardonné, aimé de Dieu et en paix avec lui. La promesse de repos de Jésus est devenue une réalité. Il m’a donné une vie nouvelle en lui.

La question dont je parle, ce n’est pas toi qui te la poses. C’est Jésus. C’est ce qui la rend essentielle ! À ton avis, quelle est cette question ?

Après quinze ans de lecture de la Bible et de vie chrétienne, j’ai compris qu’il y avait UNE question plus importante que toutes celles que je me posais en ce temps-là. Une question essentielle à laquelle tu dois, toi aussi, répondre.

Progressivement, j’ai découvert que le Dieu créateur me connaissait déjà avant la fondation du monde et avait conduit toute ma vie jusqu’à ce jour où il s’est révélé à moi par Jésus-Christ. Il répandait sa grâce sur moi. J’avais l’impression d’être au pied des chutes d’un Niagara spirituel qui déverse inlassablement la grâce ! Dieu me noyait sous son amour et je ne comprenais pas pourquoi. Il savait parfaitement qui j’étais et ce qu’il y avait de plus noir dans mon âme, mais il m’aimait ! Il rassemblait les débris de ma vie, il me pardonnait, parce que Jésus avait été condamné à ma place et m’offrait sa vie éternelle.

Aimer Jésus plus que tout, c’est le suivre quel que soit le prix à payer. Si tu aimes Jésus plus que tout, alors tu le suivras toute ta vie. Le but n’est donc pas simplement que tu comprennes les vérités que tu vas découvrir, mais que tu les serres au fond de ton cœur et que tu les Tonvives.cœur est donc bien la cible de ta formation de disciple. Les chrétiens qui l’ont oublié ne savent pas comment lutter contre les tentations ni comment se dépêtrer des péchés dans lesquels ils se sont embourbés. Ils connaissent peut-être beaucoup de choses à propos de Dieu, mais ne savent pas nourrir leur intimité avec lui. Ils ne s’impliquent pas dans la vie de leur Église et doutent que leur Seigneur veuille encore les aider. Leur foi fait naufrage. Leur immobilisme spirituel et leur naufrage viennent de ce qu’ils aiment autre chose plus que Jésus.

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Ce qui oriente tes pensées, tes affections et tes actes… bref ta vie entière, ce n’est pas ce que tu sais, mais ce que tu aimes plus que tout.

Quand Pierre répond « oui » par trois fois à la question de son maître, Jésus lui fait encore comprendre ce qu’implique sa réponse. Il lui dit : « Suis-moi ! » Et Jésus d’expliquer à Pierre ce qui lui arriverait un jour : il allait mourir pour sa foi (Jean 21.18-22).

Jésus lui pose la question fondamentale. Celle dont toutes les autres découlent. La question à laquelle tu dois répondre également. C’est le test ultime. La réponse montre ce qui oriente le cœur, la pensée, l’âme et la volonté de Pierre.

Toute la relation que Jésus a tissée avec Pierre n’avait pas pour but que son disciple apprenne des choses sur lui, mais que le cœur de son disciple s’attache à lui avant tout.

Après plus de deux ans de formation aux côtés de Jésus, Pierre doit passer un examen final. Lorsque Jésus l’interroge, il ne lui demande pas : « Pierre, quelles sont les dix clés d’une vie spirituelle épanouie ? » ni : « Pierre, quelles sont les trois règles pour devenir un meilleur disciple ? » !

Jésus lui demande : « M’aimes-tu ? » (Jean 21.15-17).

COMMENT SUIVRE JÉSUS ?

Aimes-tu Jésus ? Alors, prends la résolution de le suivre. Coûte que coûte.

L’ENSEIGNEMENT

20 / V IVR e P ou R J Ésus Quand un mauvais cap est pris, changer ses habitudes et ses désirs peut s’avérer aussi difficile et épuisant que de faire faire demi-tour à un paquebot ! Les décisions que tu prends aujourd’hui vont direc tement impacter toute ta vie.

Comme tu vas le voir au chapitre un, tu es sauvé par grâce : Dieu t’a donné quelque chose en Christ que tu ne méritais pas. En fait, tu méritais même tout le contraire !

Quand j’ai appris à mes enfants à faire du vélo, je courais à côté d’eux pour les sécuriser. Mais, comme ils me regardaient courir, on se télescopait régulièrement. Les bleus sur mes tibias m’ont vite appris que le vélo se dirige là où porte le regard. J’ai donc compris qu’une fois qu’ils étaient lancés, je devais courir devant eux en leur répétant « Garde les yeux fixés sur moi ! »

Tu ne dois pas compter sur toi-même, mais apprendre à dépendre du Saint-Esprit (Galates 3.2). C’est cela garder les yeux fixés sur Jésus : c’est ne compter que sur lui (Jean 15.5).

Plus tu regarderas Jésus, plus tu l’aimeras ; plus sa grâce agira en toi et plus tu voudras te débarrasser de tout ce qui peut t’empêcher de le suivre et de vivre passionnément pour lui.

PRINCIPAL DE CE LIVRE

Pour aimer Jésus et le suivre, tu dois apprendre à puiser tes forces dans cette même grâce tout au long de ta vie, car c’est par les res sources infinies de la puissance transformatrice du Seigneur que tu vas changer (Éphésiens 6.10).

Rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée. Faisons-le en gardant les regards sur Jésus, qui fait naître la foi et la mène à la perfection.

Hébreux 12.1-2

Certes, dans chaque chapitre je vais t’exposer des vérités bibliques qui impliquent de vivre en relevant de grands défis. Mais ce sont des courants d’eau qui proviennent d’une source unique : la grâce qui est en Jésus (2 Timothée 2.1).

Après plus de 10 ans de formation de disciple de Jésus, j’ai identifié les défis essentiels qui se posent à toi. J’ai écrit ce livre pour t’aider à comprendre ce que vivre pour Jésus veut dire et te transmettre les rudiments qui t’aideront à maintenir le cap à sa suite.

En complément à la lecture de ce livre, si tu as quelqu’un de dispo nible pour t’accompagner, je t’encourage à aller aussi t’inscrire à ma formation « Suivre Jésus : le parcours du disciple » : elle est gratuite. Elle t’aidera à mettre en pratique tout ce que tu apprendras dans ces pages.

Finalement, en troisième partie, j’aimerais te parler des dangers qui te guettent tout au long de cette course. Tu as des adversaires qui aimeraient t’empêcher de bien courir jusqu’au bout. Qui sont-ils ? Tu dois les connaître si tu veux éviter leurs pièges et ainsi remporter des victoires en suivant celui qui t’a enrôlé à sa suite…

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Dans la Bible, la vie du disciple est souvent comparée à une course ou à un combat. Dans la première partie, j’aimerais donc t’aider à comprendre comment devenir cet athlète, ce combattant. C’est fon damental pour bien courir sur le champ de bataille et suivre Jésus jusqu’à la ligne d’arrivée ! Dans la deuxième partie, je vais te parler de ton entraînement. Tout athlète doit s’exercer, pratiquer encore et encore s’il veut bien courir. Entraînement difficile, guerre facile, comme dit le dicton. Je vais donc te faire découvrir comment Jésus te forme au quotidien pour faire de toi un champion !

Pour t’inscrire à la formation https://toutpoursagloire.teachable.com/p/suivre-jesus: Ma prière est que ce livre et cette formation t’aident à vivre pas sionnément pour Jésus.

PARTIE 1 JÉSUSPOURVIVRE:DEVENIRSONDISCIPLE

Dans les prochains chapitres, tu vas découvrir comment sa grâce peut agir en toi pour te fortifier et te soutenir. Mais il faut pour cela prendre le bon départ.

PRENDS LE BON DÉPART

QU’EST-CE QUI FAIT DE TOI UN CHRÉTIEN ?

C’est terrible !

En tant que pasteur, je vois régulièrement des gens qui se disent chrétiens, mais dont la vie témoigne qu’ils n’ont saisi ni la gra vité du péché dans leur vie, ni la puissance transformatrice de l’Évangile. Cela m’attriste beaucoup car ces gens ne manifestent aucun fruit de la présence de l’Esprit de Dieu agissant en eux. Sans un changement radical, ils iront en enfer même s’ils ont adhéré à certaines valeurs chrétiennes et goûté à la vie d’Église.

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CHAPITRE UN

Adhérer aux valeurs bibliques ? Connaître l’expérience enrichis sante d’une vie d’Église ? Avoir une famille chrétienne ?

Ma prière est que tu n’aies pas de doutes sur ta foi et que tu t’aban donnes totalement à Jésus.

Quant à vous, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés, que vous pratiquiez autrefois conformément à la façon de vivre de ce monde, conformément au prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui est actuellement à l’œuvre parmi les hommes rebelles. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre : notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre, puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine et de nos pensées, et nous étions, par notre condition même, destinés à la colère, tout comme les autres.

Nous vivons tous la même condition tragique. Nous sommes tous pécheurs : tous morts, esclaves et sous la colère de Dieu.

26 / V IVR e P ou R J Ésus TOUS MORTS ?

Éphésiens 2.1-3

Notes-tu la vigueur des propos de Paul ? Il ne dit pas : « Vous n’étiez pas de très bonnes personnes » ni même : « Vous étiez fran chement mauvais ». Il affirme avec force : « Vous étiez morts ! » Pas

Tu vois, le problème n’est pas ce que nous faisons, mais ce que nous sommes. Que tu sois un criminel multirécidiviste ou une gentille jeune femme bien sage, sans Dieu, tu es mort spirituellement. Et comme tu t’en doutes, face à la mort, il n’y a aucun espoir. Tu ne dois donc pas évaluer ton salut au regard des actes commis (les péchés qui ne sont que des symptômes), mais de ce qui est en toi : le péché. Dans l’un des textes les plus explicites écrits par Paul sur le sujet, l’apôtre fait une analyse sans concession de l’homme sans Dieu :

TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE LA MORT

Je rencontre beaucoup d’enfants de chrétiens qui ont des diffi cultés à reconnaître leur culpabilité et leurs fautes. Ils ont reçu une excellente éducation fondée sur les commandements et les valeurs bibliques. Ils considèrent donc leur vie sous l’angle de ce qu’ils ont fait (rien de bien grave selon eux) et non sous l’angle de ce qu’ils sont devant Dieu.

La désobéissance d’Adam a brisé cette relation vitale. Lorsque l’on coupe le câble, la lampe s’éteint. De la même façon, nous avons été plongés dans les ténèbres de la mort spirituelle. Nous naissons morts spirituellement. C’est de cette mort-là dont parle Paul.

C’est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché. Romains 5.12

ici, mais une vérité qui fait froid dans le dos : l’homme sans Dieu est un homme mort. Cet état est la conséquence de la désobéissance initiale d’Adam en Éden. Dieu est le créateur et la source de la vie. Il avait créé Adam et Ève pour être immortels afin que l’humanité demeure en com munion avec lui éternellement. Dieu avait donné une loi à Adam : Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin mais tu ne mangeras pas le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain. Genèse 2.16-17

Malheureusement, Adam a désobéi ; le péché a corrompu l’homme et l’a conduit à la mort, à la fois corporelle et spirituelle. C’est ce qu’on appelle « la chute » (Genèse 3.3-24).

La conséquence de cette mort spirituelle, c’est la mort physique, tel un domino qui tombe, entraîné inéluctablement par la chute du précédent. La mort est en toi parce que le péché est en toi. C’est comme un virus informatique qui serait présent dès l’origine dans l’ordinateur neuf.

À ta naissance, un compte à rebours est enclenché. La mort phy sique siffle la fin de la partie, la fin de la patience de Dieu : « Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9.27).

/ 27P R e N ds le bo N d ÉPa R t d’exagération

ESCLAVE DU MONDE

28 / V IVR e P ou R J Ésus Du point de vue de la Bible, personne n’est jamais décédé « de mort naturelle ». Notre mort est le rappel de notre jugement, comme s’il était cloué dans notre cœur. Notre monde et notre humanité dys fonctionnels sont des signaux universels par lesquels Dieu rappelle à chacun qu’il y a quelque chose de corrompu et de mal en nous (Psaumes 51.7).Tuveuxtoutsavoir

? À la place d’Adam, tu aurais toi aussi échoué. Dieu te juge pour tes péchés pas pour celui d’Adam : « Vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés » (Éphésiens 2.1).

Le tableau est bien sombre… Mais ce n’est pas tout. Paul affirme qu’en plus d’être spirituellement mort, tu étais également esclave de trois maîtres odieux : le monde, Satan et ta propre nature humaine. Ils sont souvent appelés les trois ennemis du chrétien.

Comprends-tu de quoi tu dois être sauvé ? Le problème n’est pas de savoir si je suis plus ou moins bon ou mauvais, mais si je suis encore mort spirituellement.

Dans ce contexte, le « monde » n’est pas notre planète, mais la somme des valeurs et des systèmes d’une humanité rebelle à Dieu. Tout ce qui est mauvais, laid, corrompu et pervers est une manifes tation du « monde » (1 Jean 2.15-17). Cela forme un courant invisible qui t’entraîne inexorablement toujours plus profondément dans les ténèbres, loin du Créateur. C’est « un esclavage culturel1 ». Les sociétés sont traversées par divers courants de pensées et de visions du monde aux valeurs parfois antagonistes en appa rence (individualisme, communisme, matérialisme, syncrétisme, humanisme, naturalisme, etc.). Mais elles ont toutes une chose en commun : le rejet de Dieu. Elles expriment différemment la même rébellion de base. Toute pensée qui se conforme à la volonté de Dieu est caricaturée, moquée et balayée par les promesses mensongères du péché.

TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE L’ESCLAVAGE

ESCLAVE DE SA PROPRE NATURE

Si le monde profère des mensonges, c’est parce qu’en coulisse, le « père du mensonge » agit depuis la chute d’Adam (Jean 8.44). Paul lui donne le titre de « prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2.2).

/ 29P R e N ds le bo N d ÉPa R t

Satan est prince, pas roi. Dieu seul est Créateur, Roi des rois. Le diable est un être créé et déchu. Paul veut souligner l’autorité avec laquelle Satan exerce son influence sur terre. Il est l’instigateur qui tire les ficelles dans les coulisses, une sorte de Pablo Escobar, ou pire encore, de Sauron du Seigneur des Anneaux. Il cherche à influencer nos actes par ses mensonges et nous fait douter de la bonté, de la justice et de la sagesse de Dieu. Paul va jusqu’à dire qu’il aveugle l’intelligence des hommes « afin qu’ils ne voient pas briller l’éclat que projette l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4.4).Nulbesoinquel’homme

vende son âme au diable : dans une cer taine mesure elle lui appartient déjà !

Notre culture populaire, les médias, les artistes, les politiques, les penseurs, les « influenceurs » et les contenus relayés par les réseaux sociaux façonnent tes désirs, tes choix et ton mode de vie. À cause de l’esclavage du monde, l’homme se conforme à son environne ment. Ses valeurs tiennent prisonnier l’esprit de l’homme sans Dieu, esclave des péchés de son époque. Ose affirmer qu’il est bon de vivre chaque jour dans la dépendance de Dieu et on te répondra que tu as besoin d’être libre ! Ose affirmer que pour toi les relations sexuelles sont réservées au cadre d’un couple marié, homme et femme, et tu comprendras très vite que la culture populaire n’est pas en phase avec la pensée de Dieu. Ose affirmer que l’argent ne fait pas ton bonheur…

Te rends-tu compte de l’influence du monde sur toi ?

Le troisième maître dont l’homme sans Christ est esclave, c’est lui-même. Quoi de plus cynique ? Jusque-là, comme les humanistes, on aurait pu affirmer que l’homme est bon mais que son environ

ESCLAVE DE SATAN

Dieu ! Le cœur humain est tellement tordu qu’il nous aveugle sur notre propre condition : « La voie de l’insensé est droite à ses yeux » (Proverbes 12.15 – COL). C’est la raison pour laquelle il fait des choses qui n’ont pas de sens. L’homme n’a aucun remède, ni dans son for intérieur ni dans ce monde. Aucun espoir d’être sa propre solution. Il est disqualifié. Les coachs et les gourous offrent de devenir « la meilleure version de soimême » : ce n’est qu’une manière d’envoyer la « meilleure version » de soi en enfer ! L’homme n’a rien à faire valoir de suffisamment bon devant Dieu. Même s’il peut être intègre et bon, il ne l’est que partiellement, car son cœur est perverti. « Or, ceux qui sont animés par leur nature propre ne peuvent pas plaire à Dieu » (Romains 8.8).

Aucun parent qui aime son enfant ne lui apprendra à être égoïste, jaloux ou colérique. Pourtant, dès que cet adorable bambin sera en mesure d’exprimer ce qu’il a dans son cœur, il ne s’en privera pas. C’est dans sa nature. Le ver est dans le fruit. La Bible souligne cette réalité avec force. Le prophète Jérémie déclare : « Le cœur est tortueux par-dessus tout et il est incurable : qui peut le connaître ? » (Jérémie 17.9 – NBS).Qui?Personneàpart

Ta nature, c’est ce que tu es. Ce n’est pas parce que tu pèches que tu deviens pécheur, mais parce que tu es pécheur que tu ne peux t’empêcher de pécher (voir Romains 7.13-21). Sans Dieu dans sa vie, l’homme est gangrené par le péché qui, tel un cancer, ronge son âme. Jésus enseigne que « c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, l’immoralité sexuelle, les vols, les faux témoignages, les calomnies » (Matthieu 15.19). Tes actes ne sont que les symptômes de ta maladie !

30 / V IVR e P ou R J Ésus nement le corrompt. On nous annonce qu’en fait, le problème est en toi : le problème, c’est toi. Notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre, puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine et de nos pensées. Éphésiens 2.3

Quel portrait terrifiant ! Pourtant, me croirais-tu si je te disais que le plus effrayant est à venir ?

TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE LA COLÈRE DE DIEU

Nous étions, par notre condition même, destinés à la colère, tout comme les autres. Éphésiens 2.3

Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules ; bien plus, leur intelligence et leur conscience sont souillées. Ils prétendent connaître Dieu, mais ils le renient par leur manière d’agir. Ils sont abominables, rebelles et incompétents pour la moindre œuvre bonne. Tite 1.15-16

/ 31P R e N ds le bo N d ÉPa R t

Nous vivons à une époque où les chaînes d’information et les réseaux sociaux relaient en continu et en direct l’état de notre monde. Nous sommes exposés à longueur de journée au mal et aux injustices. Mais tu n’as là sous les yeux qu’une quantité négligeable de la réalité du péché humain. Idem pour tes proches. Ils ne voient pas 1 % du mal qui est en toi.

Imagine que l’on puisse projeter sur grand écran toutes les pensées de ton cœur durant ces dernières vingt-quatre heures et qu’on invite tous tes proches à les voir. Combien de temps tiendrais-tu avant de partir en courant pour ne jamais revenir ?

Si Dieu ne manifestait pas de colère face au mal, ce serait un dieu qui s’en accommoderait, qui négocierait avec lui et tolèrerait que l’injustice subsiste. Mais Dieu hait le mal, de manière absolue, car le mal est opposé et étranger à sa nature parfaite. Dieu juge donc ta vie selon ses normes infiniment pures.

La colère de Dieu est la conséquence logique de son dégoût néces saire, juste et permanent à l’égard du mal. Elle témoigne de sa réso lution à le condamner et à l’éradiquer.

TON BESOIN DE LA GRÂCE DE DIEU

32 / V IVR e P ou R J Ésus Sur terre, beaucoup de péchés de l’homme sont cachés. Pas au ciel. Moïse affirme que Dieu ne met rien sous le tapis : « Tu mets devant toi nos fautes, et ta lumière éclaire nos secrets » (Psaumes 90.8).

chrétiens déclarent un peu vite que « Dieu aime le pécheur mais il déteste le péché ». C’est faux.

La vie est courte et elle s’achève par la rencontre avec un Dieu en colère contre le mal, qui donne à l’homme ce qui est juste et qu’il mérite. Nous l’oublions, car notre péché nous aveugle. Nous n’y croyons pas parce que cela nous offense. Pourtant, l’enfer est aussi réel que ce livre que tu tiens entre tes mains.

Affirmer cela, c’est nous dé-responsabiliser de notre péché alors qu’il est indissociable de notre nature. Quand mes enfants font des bêtises, je ne suis pas en colère contre leurs actes, mais bien contre eux. L’enfer n’est pas pour les péchés, mais pour les pécheurs qui ne se seront pas repentis.

Pour apprécier la beauté d’un feu d’artifice, il faut attendre qu’il fasse nuit. Voici pourquoi Paul t’a plongé dans les ténèbres de ta nature humaine (la mort spirituelle, l’esclavage du monde), de Satan et de l’ardente colère de Dieu qui pèse sur toi.

Ainsi, à cause des différents esclavages dont je viens de parler, l’homme vit comme s’il n’allait jamais mourir, comme s’il n’avait de compte à rendre à personne, et comme s’il n’allait pas rencontrer son Créateur. Dans sa folie, il vit ses années ici-bas comme s’il n’y avait rien après, et il les gâche. Alors qu’il a été créé pour trouver sa joie en Dieu, il s’évertue à remplir son cœur de tout ce que le monde lui offre de superficiel, de douteux et d’insatisfaisant, comme un enfant qui tente de retenir le sable dans ses mains.

Le Dieu infiniment saint expose délibérément devant lui l’intégralité de nos fautes. Aucune ne lui échappe, toutes nourrissent sa colère. La condamnation de l’homme est sa réponse appropriée et juste face à la gravité et la laideur de ce qu’il Parfois,voit.les

/ 33P R e N ds le bo N d ÉPa R t

Éphésiens 2.4-9

Dieu est riche en compassion. À cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés –, il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir l’infinie richesse de sa grâce par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ. En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.

Mais

Un mort ne peut pas revenir à la vie par lui-même. La réalité de la vie d’esclave, ce sont les chaînes, la tyrannie et la soumission jusqu’à la fin de sa vie. Il n’y a aucun espoir ni aucune solution en l’homme ni dans le Maintenantmonde.qu’il a dépeint un tableau bien sombre, Paul va déclen cher le feu d’artifice merveilleux de la grâce de Dieu :

Depuis que, poussé par l’Esprit, Paul a écrit ce « mais », Dieu a apporté un réconfort et une espérance à des millions d’hommes et de femmes. C’est l’un des plus beaux « mais » jamais écrits. En lisant ce texte, tu peux ressentir la joie de Paul qui réfléchit à tous les bienfaits que ce « mais » lui a apportés ! Il rappelle cette vérité incroyable aux chrétiens : Dieu leur a fait grâce ! Il ne tient pas compte de leur passé ou de l’état de leur cœur pour trouver une bonne raison de les sauver. Sa motivation vient de ce qu’il est : riche en compassion et rempli d’amour. Sa grâce, c’est son amour mis en œuvre en Christ qui est mort pour les libérer de la mort spirituelle : la puissance de la grâce les fait passer miraculeusement de la mort spirituelle à la vie en lui. Jésus s’est fait esclave pour les libérer de leur servitude : la grâce brise les entraves et les rend libres. Jésus a subi la colère du Père à leur place en portant leur culpabilité à la croix et, en échange, il les considère comme justes. Il offre tout l’inverse de ce qu’ils méritent. Voici l’infinie grandeur de sa grâce ! Par nature, ils ne méritent que l’enfer. Par grâce, Dieu leur offre

34 / V IVR e P ou R J Ésus d’être unis à Christ dans les lieux célestes (Je reviendrai largement sur les implications extraordinaires de cette grâce au chapitre 4).

Imagine la scène dans un palais de justice. L’avocat se lève et plaide devant la cour : « Oui ! Oui votre Honneur, mon client avoue tout. Il reconnaît avoir braqué la banque, volé un million d’euros et tué deux innocents. Mais permettez-moi tout de même d’attirer votre attention sur les faits suivants : tout au long de sa vie, il a comblé son épouse de cadeaux et ses enfants n’ont jamais manqué de rien. Ses amis ont déclaré devant cette cour qu’il leur avait rendu d’innombrables services et j’ai la preuve qu’il a fait un don important à une association pour la sauvegarde des otaries. Il a également sauvé une personne de la noyade à la piscine l’été dernier. Il trie même ses déchets (la plupart du temps). Et que dire de son respect total du code de la route ?

COMMENT PEUX-TU SAISIR CETTE GRÂCE ?

Je pense donc que ces éléments plaident en sa faveur et annulent ses crimes. Je vous demande de le déclarer non coupable et de le libérer. Un non-lieu votre Honneur ! »

Crois-tu qu’un seul juge – non corrompu – le déclarerait non cou pable ? Pourquoi ? Parce que, dans ta compréhension de la justice, le bien que tu fais ne peut pas effacer le mal que tu as commis. Aussi bien fondé et sincère que cela puisse paraître, en réalité personne ne croit que nos bonnes actions effacent les mauvaises.

Si une telle défense te paraît absurde, combien l’est-elle davantage devant Dieu, le juge infiniment juste ! L’Éternel ne pourrait-il pas simplement pardonner à tous les hommes sans rien exiger ? Après tout, il est Dieu !

S’il te pardonnait sans que tu payes pour le mal que tu commets, où serait sa justice ? Ce qui est juste, c’est d’infliger à la personne la peine qu’elle mérite. Si elle est innocente, on l’acquitte ; si elle est

Romains 3.25-27

Romains 3.22-24 – BDS

/ 35P R e N ds le bo N d ÉPa R t coupable, on la condamne. Si Dieu est juste, alors il doit te donner la sanction que tu mérites.

Parce que Dieu est Dieu, ses perfections le poussent à te condamner. Et parce que Dieu est Dieu, sa miséricorde et sa bonté le poussent à t’offrir sa grâce. Et parce que Dieu est Dieu, il a opéré ce que tu ne peux espérer. Dieu le Père a envoyé sur terre Dieu le Fils. Jésus a mené une vie parfaite qui répond aux exigences des perfections morales du Père. Il a vécu une vie par faitement juste et pourtant, il s’est offert pour subir ta condam nation. À la croix, il offre de prendre la place de tous ceux qui croient en lui.

C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, au temps de sa patience. Ce sacrifice montre aussi la justice de Dieu dans le temps présent, car il lui permet d’être juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus. Reste-t-il encore une raison de se vanter ? Non, cela est exclu. Pourquoi ? Parce que ce qui compte, ce n’est plus le principe du mérite, mais celui de la foi.

Comment l’Éternel peut-il alors te sauver, tout en demeurant juste ? Par la foi en Jésus-Christ ! Paul, encore lui, explique : Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s’applique à tous ceux qui croient, car il n’y a pas de différence entre les hommes. Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu, et ils sont déclarés justes par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.

Dieu déclare les hommes justes par la foi seule ! Si ce n’était pas par la foi seule que tu devais être sauvé (s’il te fallait faire des rituels religieux ou de bonnes actions), c’est que l’œuvre de Jésus ne serait pas suffisante pour satisfaire la justice de Dieu, ou que Dieu seul ne serait pas tout-puissant pour te sauver, et qu’il aurait besoin de ton aide. Pire encore, c’est que Dieu serait corrompu, imparfait et injuste, car il accepterait que tes bonnes œuvres effacent le mal. La foi en Jésus n’est pas un saut dans l’inconnu : « Peut-être que ça marchera ? » Non, elle est l’humble confiance dans un événement qui s’est réellement produit : la mort et la résurrection de Jésus pour la justification de toute personne qui reconnaît le besoin d’être sauvé de son péché. Sur la croix Jésus a réellement enduré la condamnation, il a réellement payé le prix, il a subi la colère et porté le péché pour tous ceux qui croient en lui : « Alors toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée »

Permets-moi d’insister encore. La justification que t’offre Dieu est le gage d’une espérance réelle, car sa justice a réellement été rendue il y a deux mille ans, par une vraie condamnation et une vraie sanc tion : la mort de Jésus à la croix. Si tu places ta confiance en Jésus, tu es donc objectivement déclaré juste devant Dieu : Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité, tu seras sauvé. En effet, c’est avec le cœur que l’on croit et parvient à la justice, et c’est avec la bouche que l’on affirme une

36 / V IVR e P ou R J Ésus COMMENT

d’un ami qui comparait la foi à « la force » dans Star Wars : quelque chose de puissant en soi qu’on ressent ou non. « Si tu crois très fort alors, cela va se produire ». Il a tout faux ! La Bible déclare que la foi en elle-même ne sauve pas, c’est la foi en l’œuvre de Jésus qui te sauve. C’est lui qui a la puissance de te sauver par son sacrifice. La foi qui sauve est celle qui reçoit avec confiance, pour soi-même, ce que Jésus a accompli.

PEUX-TU ÊTRE SAUVÉ PAR JÉSUS ?

(Actes 2.21).Jemesouviens

Croire, c’est reconnaître ta culpabilité devant Dieu, ton incapacité à te sauver de toi-même et affirmer ta confiance en l’œuvre de Jésus-Christ à la croix. Elle est l’expression de ton cœur repentant qui dit à Dieu : « Je reconnais ma culpabilité et toutes mes fautes. Je n’ai rien à t’of frir, si ce n’est ma confiance en ce que tu as fait sur la croix pour moi. Je ne mérite rien, mais je te fais confiance. Sauve-moi, règne sur moi ». Il n’existe aucun péché que Dieu ne puisse te pardonner, aucun acte si immonde et abject dont il ne puisse te purifier : Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. Ainsi, de même que le péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. Romains 5.20–21 Avant de poursuivre ta lecture, je t’invite à répondre aux ques tions suivantes. Lis-les attentivement, car ta vie éternelle dépend des réponses qui viennent de ton cœur : Ì Reconnais-tu sans réserve que tu es, par nature et à cause de tes péchés, destiné à la colère de Dieu ?

conviction et parvient au salut, comme le dit l’Écriture : Celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte. Romains 10.9-11

Ì Crois-tu que, par la foi en Jésus-Christ, tu reçois le pardon pour tes péchés et la vie éternelle ?

Ì As-tu placé ta confiance en Jésus pour être sauvé, désirant désormais vivre pour Dieu ? Si ce n’est pas le cas, qu’est-ce qui te retient de le faire ?

Croire que l’eau peut t’hydrater ne t’hydratera jamais. Tu dois la boire ! La foi c’est plus que croire. C’est le croire, lui. C’est lui demander de te la donner : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai [dit Jésus] n’aura plus jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4.14).

/ 37P R e N ds le bo N d ÉPa R t

38 / V IVR e P ou R J Ésus Si tu veux bien courir ta course, tu dois d’abord être sûr d’avoir pris le bon départ ! Si tu veux suivre Jésus toute ta vie, alors tu dois être sûr d’avoir placé ta confiance en lui et reçu son pardon. Si c’est le cas, bravo ! Tu as pris le bon départ. Tu dois donc maintenant fixer les yeux sur celui pour qui tu veux vivre : Jésus. J’aimerais t’en parler dans les prochains chapitres en te montrant quatre implications : Ì Reconnais Jésus comme ton Seigneur Ì Laisse Jésus te transformer à son image Ì Fais tout pour la gloire du Père Ì Vis chaque jour à la lumière de l’éternité

Dieu seul est à l’initiative de ta rédemption. Il est le seul auteur de ton salut. Il t’a choisi avant la fondation du monde (Éphésiens 1.4-6 ;

TON SEIGNEUR CHAPITRE DEUX

/ 39

JÉSUS COMME

Je déteste le démarchage téléphonique. Un jour, j’ai été contacté alors que j’étais de bonne humeur. Après une longue négociation avec mon interlocuteur, j’ai finalement accepté de changer d’opé rateur. L’offre commerciale était très avantageuse. En changeant de forfait mobile, rien n’a vraiment changé pour moi, hormis une économie substantielle. J’ai gardé mon smartphone, l’abonnement était sans engagement. Une bonne affaire.

DIEU A DÉCIDÉ DE TE SAUVER

RECONNAIS

Certains voient la vie chrétienne ainsi. Ils acceptent le cadeau que Dieu leur fait comme s’ils avaient affaire à un démarcheur enva hissant. Mais devenir chrétien, c’est infiniment plus qu’ « accepter Jésus dans son cœur » comme tu l’entendras souvent. Dieu n’est pas un négociant pour personnes en recherche d’un « plus » dans leur vie. Prendre la vie chrétienne au sérieux, c’est prendre la grâce au sérieux. Plus encore, c’est prendre Dieu au sérieux. Dieu t’a sauvé pour que ta vie lui appartienne.

t’a sauvé, ce n’est pas parce qu’il savait d’avance que tu serais quelqu’un de plus spirituel que les autres ou que tôt ou tard tu accepterais son offre. Tu ne méritais rien, ou plutôt si : sa colère. S’il t’a sauvé, c’est selon « le mystère de sa volonté, conformément au projet bienveillant qu’il avait formé en Christ » (Éphésiens 1.9).

Le danger pour tout chrétien est de se créer, petit à petit, un Jésus à son image. Un tout petit Jésus. Il te faut toujours revenir au vrai Jésus, celui que la Bible te présente.

JÉSUS-CHRIST A FAIT DE TOI SON SUJET

Ce n’est pas toi qui fais de Jésus le Seigneur de ta vie. C’est lui qui fait de toi son sujet.

Avant, tu vivais comme si Jésus n’existait pas, comme s’il n’avait aucun droit sur ta vie. Mais être chrétien, c’est reconnaître la sei gneurie de Christ sur sa vie et se soumettre à son règne de grâce. Lorsque Jésus t’a sauvé, il ne s’est pas approché de toi pour te faire une proposition commerciale ! Il est venu vers toi comme Roi. Il est celui qui a aplani tous les obstacles sur ta route et qui est venu pour te racheter, au prix de son sang. Il est ton maître.

Son autorité et sa puissance s’étendent sur tout l’univers (Matthieu 28.18). « Tout a été créé par lui et pour lui » (Colossiens 1.16). « Il soutient tout par sa parole puissante » (Hébreux 1.3).

40 / V IVR e P ou R J Ésus Jean 17.24 ; Apocalypse 13.8). Il a décidé de te sauver par la puissance de l’Évangile. Le Saint-Esprit t’a fait naître de nouveau afin que tu puisses venir à lui par la foi (Éphésiens 4.2-9 ; Hébreux 2.10, 12.2 ; 1 Jean 5.1).EtsiDieu

Jésus règne sur toutes choses depuis son trône de gloire (Philippiens 2.9).

Il est « au-dessus de toute domination, de toute auto rité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir » (Éphésiens 1.21). Un jour, toute la création pliera le genou devant lui, de gré ou de force (Philippiens 2.10).

Comprends-tu ce que cela implique ?

Ì Dieu te livrait à tes péchés (Romains 1.26, 28)

Malheureusement, tu croiseras ici et là des chrétiens qui réduisent Jésus à une sorte de super pompier cosmique qu’ils appellent au secours uniquement en cas de problème. À part ça, ils vivent comme ceux qui pensent que Dieu n’existe pas. Sauf parfois les dimanches matin. Ce n’est pas comme cela que tu veux vivre !

LE SAINT-ESPRIT T’A FAIT NAÎTRE DE NOUVEAU

Ì rebelle à Dieu (Jean 8.43-47 ; Romains 3.18 ; 1 Corinthiens 2.14)

Ì dominé par Satan (Éphésiens 2.2 ; 1 Jean 5.19)

En conséquence : Ì Dieu te privait de sa présence (Genèse 3.23 ; Romains 3.23)

La véritable conversion n’est pas une adhésion sentimentale ou intellectuelle. Elle n’est pas la dernière étape d’un cheminement intérieur conduisant à choisir par toi-même de croire en Dieu. Selon une formule du célèbre théologien Jonathan Edwards, ta seule contribution à ton salut est ton péché qui l’a rendu nécessaire. Dans ce domaine, nous ne participons pas à moitié ! Même si tu ressentais peut-être une certaine culpabilité, ton péché t’ôtait la volonté, la force et les moyens d’aller vers Dieu. Tu étais : Ì spirituellement mort (Éphésiens 2.5) Ì sourd et aveugle au milieu des ténèbres (Jean 3.19-20 ; Éphésiens 4.18)

Ì endurci de cœur (Genèse 6.5 ; Jérémie 17.9 ; Ézéchiel 36.26)

Ì impur de façon irréversible (Hébreux 10.3, 11)

Ì Dieu te jugeait coupable, destiné à sa colère et à l’enfer Jésus(Éphésiens 2.3)1adit:«Nulne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jean 6.44 – COL). Dieu t’a attiré à lui, il t’a sauvé. L’Esprit

/ 41Reco NN a I s J Ésus comme to N s e I g N eu R

Ì esclave de tes désirs mauvais (Romains 1.18-23 ; Éphésiens 2.3)

Ì égaré dans ton intelligence (Romains 1.21)

En effet, le Dieu qui a ordonné que la lumière brille du sein des ténèbres a aussi fait briller sa lumière dans notre cœur pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la personne de Jésus-Christ.

Ce que le Saint-Esprit fait en toi est tout aussi essentiel pour ton salut que ce que Jésus a fait pour toi. L’Esprit a allumé la lumière dans ton cœur pour que tu voies Jésus et que tu viennes à lui. Il t’a fait prendre conscience à quel point ton péché t’aveuglait, il t’a adressé un appel souverain et irrésistible et t’a donné la force et le désir d’aller librement à Christ par la foi.

QUELLE EST TA PART DANS TOUT CELA ?

Bien sûr, l’œuvre de Dieu nécessite une réponse de ta part. Dieu l’exige (Jean 3.16 ; Hébreux 11.6). Si tu ne places pas volontairement ta foi en Jésus-Christ, tu ne peux pas être sauvé. Mais ta décision a été rendue possible par le Saint-Esprit qui t’a donné un nouveau cœur. C’est lui qui est venu te saisir la main alors que tu ne la lui tendais même pas. C’est lui qui t’a appelé à saisir la sienne et qui te com munique la force de le faire. C’est Dieu qui, dans sa grâce, t’offre le cadeau de la foi comme moyen de saisir volontairement ce merveil leux salut (Éphésiens 2.8-10). Ce miracle, c’est ce que la Bible appelle la nouvelle naissance (Jean 1.12-13 ; 3.5-13 ; Ézéchiel 36.22-26). Cette dernière se produit au

L’Esprit a également déversé en toi tous les bienfaits de l’œuvre de Jésus pour toi : « Vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6.11 – COL).

2 Corinthiens 4.6

42 / V IVR e P ou R J Ésus de Dieu fait un miracle en agissant puissamment dans ton cœur pour te faire passer de la mort à la vie (1 Jean 3.14), de l’aveuglement à la vue, de l’esclavage à la liberté, afin que tu saisisses qui est Jésus (2 Timothée 2.25 ; Jean 16.8-10).

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