La Bible : Pourquoi un tel succès ? • Pierre Wheeler

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Pourquoi un tel succès ?

La Bible, beaucoup en parlent. Et les chiffres sont sans appel : c’est le best-seller par excellence ! Pierre Wheeler tente de percer les mystères de ce livre millénaire en répondant aux questions suivantes : • • • • •

D’où vient la Bible ? Est-elle fiable ? Qu’en dit l’archéologie ? Comment est-elle diffusée ? Quel est son message ?

Découvrez l’essentiel de la Bible dans un ouvrage riche en explications ; tableaux, chronologies et cartes à l’appui. Testez vos connaissances avec les questions en fin de chapitre ! Un petit guide idéal pour mieux connaître la Bible.

Pierre Wheeler Licencié en théologie de l'université de Londres, Pierre Wheeler vit en France depuis 1951. Pasteur et enseignant, il donne aussi des conférences sur l’histoire de la Bible. Il est marié et père de famille.

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p. wheeler

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ISBN 978-2-36249-266-2

7,90 € Édition revue et augmentée de La Bible, ce livre extraordinaire

9 782362 492662

petit guide pratique sur ses origines, son message et son authenticité



La Bible • Pourquoi un tel succès ?



pierre wheeler

la bible Pourquoi un tel succès ? petit guide pratique sur ses origines, son message et son authenticité

Éditions BLF • Rue de Maubeuge 59164 Marpent • France


Édition augmentée, revue et corrigée : La Bible, pourquoi un tel succès ? • Pierre Wheeler Ancienne édition parue sous le titre : La Bible, ce livre extraordinaire. © 2014 • BLF Europe © 1984, 1998 • ELB Éditions BLF • Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Couverture et mise en page : Éditions BLF • www.blfeurope.com Impression n° XXXXX • IMEAF • 26160 La Bégude de Mazenc Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21 © 2007 Société biblique de Genève. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. 978-2-36249-266-2 ISBN Broché 978-2-36249-267-9 ISBN ePub 978-2-36249-268-6 ISBN Mobipocket Dépôt légal 2e trimestre 2014 Index Dewey (CDD) : 220.6, 220.9 Mots-clés : 1. Bible. Introduction. 2. Archéologie. Géographie. Histoire. 3. Prophétie. Apologétique.


Table des matières Introduction..................................................................................7 chapitre un –

Les origines de la Bible...........................................9 1. La Bible : Ancien Testament et Nouveau Testament.......9 2. La Bible : un recueil de livres....................................... 10 3. Les Juifs, peuple écrivain............................................. 10 4. Les débuts littéraires du peuple juif............................ 10 5. La progression de la révélation.....................................12 6. Les langues de la Bible..................................................13 7. Les canons de l’Écriture................................................13 8. Le critère de reconnaissance : l’inspiration................. 14 9. Une « preuve » de l'inspiration divine......................... 16

chapitre deux –

La transmission du texte. .................................. 19 1. Inquiétudes sur les autographes perdus..................... 19 2. Les copistes de l’Ancien Testament.............................20 3. Les manuscrits de la mer Morte.................................. 23 4. Le Nouveau Testament en grec.................................... 23 5. Le livre le mieux authentifié de l’Antiquité................25 6. Premières traductions : la Bible « pour tous ».............29 7. Traductions dans les langues nationales....................30

chapitre trois –

La véracité de la Bible....................................... 35 1. L’éclairage de
l’archéologie.......................................... 35 2. L’éclairage des textes prophétiques............................ 44

chapitre quatre –

La diffusion de la Bible. .................................. 53 1. La grande aventure des traductions............................ 53 2. Une grande poussée de traductions............................54 5


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3. Nombre de traductions et nombre de Bibles. distribuées aujourd'hui................................................54 4. L’essor continue............................................................55 5. Le travail des Sociétés bibliques..................................56 6. Pourquoi une telle diffusion ?......................................57 chapitre cinq –

Le contenu de la Bible. .......................................59 1. La création du monde et l’origine de l’humanité...... 60 2. Le déluge et Babel....................................................... 60 3. Abraham.......................................................................62 4. De l’esclavage à la terre promise..................................63 5. La conquête de Canaan et le temps des juges............ 64 6. Le royaume déchiré......................................................65 7. L'exil babylonien et le retour en terre promise...........67 8. De l’ancien au nouveau Testament............................ 68 9. « Lorsque les temps ont été accomplis,. Dieu envoya son Fils »................................................. 68 10. Et l'histoire ne fait que commencer…......................... 69 11. L’héritage biblique de l’Europe....................................70

chapitre six –

Le message de la Bible.........................................73 1. Le message moral de la Bible....................................... 74 2. Le message spirituel.....................................................75 3. Le message social........................................................ 80 4. Une phrase de la Bible résume son message !.............82

Annexe I : Comment lire et comprendre la Bible ?....................85 Annexe II : Les dix commandements........................................ 89 Annexe III : Brève histoire de la Bible, en particulier en France.... 91 Réponses aux questions de fin de chapitres..............................97 Bibliographie.............................................................................. 101 Index des tableaux.................................................................... 105 Notes …….................................................................................... 107

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Introduction La Bible mise à la portée de tous est le plus grand bienfait qu’ait pu connaître la race humaine. Toute atteinte contre elle est un crime contre l’humanité. Emmanuel Kant (1724-1804) philosophe allemand

Pourquoi la Bible a-t-elle autant de succès ? 1960 : la Bible est traduite en plus de mille langues différentes. Quatre-cents millions de Bibles ou d’extraits de Bible sont diffusés dans le monde. Aujourd’hui : la Bible est traduite en plus de deux mille cinq-cents langues différentes. Six-cents 
millions de Bibles ou d’extraits de Bible sont diffusés dans le monde. 98 % de la population peut y accéder. Les chiffres publiés par les Sociétés bibliques de par le monde montrent un essor grandissant d’années en années. Lorsqu’un livre se vend à un million d’exemplaire, il est rapidement acclamé : best-seller de l’année ! Mais qui s’en souvient quelques années plus tard ? La Bible est sans conteste le best-seller des best-sellers sur toute la planète. Impossible de calculer précisément le nombre d’exemplaires existant dans le monde. Certains érudits évoquent le chiffre de six milliards d’exemplaires imprimés ! 7


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

Un tel succès nous dépasse ! Comment expliquer une croissance aussi extraordinaire ? La Bible a-t-elle vraiment la vocation universelle de répondre aux interrogations existentielles ? À celles qui tourmentent le monde depuis des siècles et jusqu’à nos contemporains ? Nous croyons que son succès vient de son contenu lui-même. Considérons donc, de la manière la plus objective qui soit, les éléments qui contribuent à sa valeur intrinsèque, à commencer par ses origines, puis la manière dont elle nous est parvenue. Nous nous interrogerons ensuite sur sa fiabilité, et l’étonnante histoire de sa diffusion. Nous aborderons enfin son contenu et son étonnant message si pertinent encore aujourd’hui. Quelques questions en fin de chapitre peuvent servir aux enseignants de religion qui aimeraient utiliser ce livre comme manuel. Nous ne commenterons pas le texte biblique lui-même, sinon, au chapitre six, une phrase de l’Évangile selon Jean.

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Chapitre un

Les origines de la Bible Sans l’Écriture qui n’a que Jésus-Christ comme objet, nous ne connaissons rien et nous ne voyons qu’obscurité et confusion dans la nature de Dieu et dans notre propre nature. Blaise Pascal (1623-1662) mathématicien, philosophe et écrivain français

1. La Bible : Ancien Testament et Nouveau Testament Le mot « Bible » vient du grec biblia (« livres »). Il a le sens de : « livre des livres » ou « le livre par excellence ». La Bible se divise en deux parties : • Une partie écrite avant Jésus-Christ : l’Ancien Testament (ou Ancienne Alliance) ; • Une partie écrite après Jésus-Christ : le Nouveau Testament (ou Nouvelle Alliance). Les termes « Testament » et « Alliance » sont synonymes. Ils signifient : « pacte », « entente ». Avant Jésus-Christ, Dieu a fait un pacte avec le peuple juif. Il s’agit de l’ancien pacte, ou l’Ancien Testament. Depuis Jésus-Christ, et grâce à lui, Dieu a fait un nouveau pacte, un Nouveau Testament, toujours actuel, pour tous ceux qui désirent entrer dans cette alliance. 9


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2. La Bible : un recueil de livres La Bible est une collection de soixante-six livres dont la rédaction s’est étalée sur une période d’approximativement 1 500 ans. Trente-neuf livres composent l’Ancien Testament et vingt-sept livres composent le Nouveau Testament. Chaque écrit est appelé un livre, même si celui-ci ne fait qu’un chapitre.

3. Les Juifs, peuple écrivain Dieu a choisi le peuple juif (appelé alors « les Hébreux », puis « les Israélites ») pour écrire et léguer au monde ces remarquables compositions nommées aujourd’hui « les Écritures ». Dieu a inspiré les auteurs de chaque livre de la Bible. Cette inspiration est telle que la Bible est appelée « Parole de Dieu ». Toutes les compositions littéraires des Israélites ne portent cependant pas le cachet divin de l’inspiration : les Juifs eux-mêmes refusèrent de placer dans leur recueil (l’Ancien Testament) plusieurs écrits religieux qu’ils nommèrent « apocryphes 1 ».

4. Les débuts littéraires du peuple juif À quel moment de leur histoire les Hébreux ontils commencé à rédiger leurs œuvres littéraires ? La Bible présente Moïse, fondateur de la nation d’Israël comme l’auteur des cinq premiers livres de la Bible. Peut-être s’est-il servi de textes déjà existants pour le livre de la Genèse. Nous pensons surtout aux nombreuses listes généalogiques. Moïse a probablement vécu au xve siècle av. J.-C. (ou au xiiie, selon certains exégètes). La révélation divine fut officielle10


Les origines de la Bible

ment inaugurée au Mont Sinaï. La loi de Moïse cadre très bien avec ce que nous connaissons de l’époque de l’exode, grâce à des découvertes archéologiques (voir chapitre trois). Tableau 1

Qui est l’auteur de la Bible ? Dieu, le Saint-Esprit

« C’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (Deuxième lettre de l’apôtre Pierre) « Toute Écriture est inspirée de Dieu. » (Deuxième lettre de Paul à Timothée) Les écrivains Bergers

Légistes

Sacrificateurs

Prophètes

Prisonniers

Pêcheurs

Rois

Scribes

Médecin

Photo 1 Le mont Sinaï (au centre) fait partie

d’un vaste massif de granit, dans le sud de la presqu’île du Sinaï. Dieu y donna probablement les dix commandements à son peuple, Israël. 11


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

5. La progression de la révélation Après avoir inspiré Moïse, Dieu a continué de se révéler à des 
prophètes et à des sages, jusqu’au ve ou ive siècle av. J.-C. C’est pendant cette longue période d’à peu près 1 000 ans que le reste de l’Ancien Testament a été complété. Les chrétiens divisent l’Ancien Testament en quatre : les cinq premiers livres (ou Pentateuque, appelé aussi « la loi de Moïse »), les livres historiques, les livres poétiques (ou de sagesse) et les livres prophétiques. Les Juifs divisent cependant l’Ancien Testament en trois parties : la loi de Moïse, les prophètes (livres aussi bien historiques que prophétiques) et les « autres écrits » (livres poétiques ou de sagesse). Dans les synagogues, tout l’Ancien Testament se trouve en vingtdeux ou vingt-quatre rouleaux. Jésus-Christ lui-même fait référence à cette façon de diviser l’Ancien Testament : dans l’Évangile selon Luc, au chapitre 24 et versets 27 et 44. Certaines éditions de la Bible présentent les livres de la Bible selon cette division, comme la Bible en français courant ou la TOB (Traduction Œcuménique de la Bible). Jésus-Christ n’a lui-même rien écrit sur sa vie ou son enseignement. Mais l’Esprit de Dieu a poussé ses disciples à en rédiger des résumés. Les quatre Évangiles décrivent ainsi la vie, l’enseignement, et surtout sa mort, ainsi que sa résurrection. Ils furent rédigés quelque temps après l’ascension du Christ. Par la suite, l’histoire de deux apôtres (Pierre et Paul) fut rédigée. Elle retraçait l’expansion de l’Évangile de Jérusalem jusqu’à Rome. La seconde moitié du Nouveau Testament présente la correspondance des apôtres et de 12


Les origines de la Bible

leurs associés aux assemblées chrétiennes ou à leurs responsables, suite à la prédication de l’Évangile durant une trentaine d’années.

6. Les langues de la Bible L’Ancien Testament (première partie de la Bible) fut presque entièrement rédigé en langue hébraïque. Quelques chapitres seulement sont écrits en araméen, une langue proche de l’hébreu. Les auteurs de ces chapitres, Esdras et Daniel se trouvaient en Babylonie où on parlait cette langue. Jésus enseignait en araméen, mais connaissait l’hébreu et, semble-t-il, le grec. Le Nouveau Testament, rédigé après Jésus-Christ, fut écrit en grec. Pourquoi ? Les peuples du Proche-Orient connaissaient bien le grec. En effet, suite aux conquêtes d’Alexandre le Grand, le grec était devenu la langue officielle de cette époque (l’Ancien Testament avait d’ailleurs déjà été traduit en grec).

7. Les canons de l’Écriture Le terme religieux « canon » se rapporte à la liste des livres reconnus comme inspirés. De toute la littérature juive, trente-neuf livres sont reconnus par le peuple juif comme faisant partie de l’Ancien Testament. Jésus-Christ et les apôtres les ont, eux aussi, reconnus comme partie des Écritures, lorsqu’ils les citaient comme faisant autorité en tant que révélation divine. Concernant le Nouveau Testament, les Églises n’ont pas agi hâtivement non plus pour reconnaître 13


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

les vingt-sept livres inspirés. Plusieurs autres écrits furent rédigés par des chrétiens des premiers siècles. Parfois des textes pertinents et intéressants, auxquels d’ailleurs l’Église catholique fait référence parfois. Mais ces textes ne sont pas canoniques. Les Églises latines et grecques n’ont finalement reconnu les vingt-sept livres du Nouveau Testament que vers la fin du iiie siècle. Le plus étonnant, c’est que chaque confession a reconnu ces livres séparément et à peu près à la même époque. C’est ainsi que la Bible contient un total de soixante-six livres reconnus comme faisant partie du « canon des Écritures ».

8. Le critère de reconnaissance : l’inspiration Ce n’est pas par décision arbitraire que Juifs et chrétiens n’ont gardé que certains livres et pas d’autres. L’apôtre Paul parle de l’Écriture « inspirée » (litt. : « soufflée de Dieu ») dans sa seconde lettre à Timothée (chapitre 3 verset 16). De son côté, l’apôtre Pierre parle d’auteurs « poussés par le Saint-Esprit » (2 Pierre, chapitre 1 verset 21). Les Juifs d’abord (qui ont reçu l’Ancien Testament), puis les chrétiens (qui ont reçu le Nouveau Testament) ont compris pourquoi ces livres s’imposaient à leur esprit et devaient trouver leur place dans leurs Écritures. Ils étaient « inspirés » et avaient été « soufflés de Dieu ». Trois facteurs furent décisifs dans ce processus de reconnaissance d’inspiration : l’Esprit de Dieu, les écrivains et les destinataires des textes.

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Les origines de la Bible

Un seul livre Une bibliothèque de 66 livres Ancien Testament 39 livres Écrits avant Jésus-Christ LA LOI : 5 livres sur les origines du monde et du peuple juif. Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome HISTOIRE : 12 livres sur l’histoire du peuple hébreux. Josué, Juges, Ruth, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, 1 et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther POÉSIE : 5 livres exprimant la piété d’Israël. Job, Psaumes, Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des Cantiques PROPHÉTIE : 17 livres annonçant la venue du Messie. Ésaïe, Jérémie, Lamentations, Ezéchiel, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habakuk, Sophonie, Agée, Zaccharie, Malachie

Tableau 2

Nouveau Testament 27 livres Écrits après Jésus-Christ LES ÉVANGILES : 4 livres sur les origines de la nouvelle humanité. Matthieu, Marc, Luc, Jean HISTOIRE : 1 livre sur l’histoire de l’Église primitive. Actes des apôtres ENSEIGNEMENT : 21 lettres de la correspondance de l’Église. Rom., 1 et 2 Cor., Galates, Éph., Phil., Col., 1 et 2 Thess., 1 et 2 Tim., Tite, Philémon, Héb., Jacques, 1 et 2 Pi., 1-3 Jean, Jude PROPHÉTIE : 1 livre annonçant le retour du Christ. Apocalypse

Qu’est-ce que la Bible ? 15


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Pourquoi Dieu a-t-il fait de certains hommes ses écrivains ? Dieu s’est d’abord révélé dans la création. Il s’est ensuite révélé plus spécifiquement. La tradition orale devenait trop fragile, les détails du passé s’éloigneraient bientôt : il fallait une révélation écrite. Dieu a alors parlé à certains hommes parmi les Hébreux : ceux qui avaient en lui une foi ferme. Il leur révéla alors certaines de ses pensées. Ces hommes de foi recevaient par la foi ce que Dieu leur « soufflait ». Il semble qu’ils l’exprimaient d’abord oralement, puis l’écrivaient aussitôt. La Bible n’est pas un bloc littéraire uniforme : des genres différents cohabitent : textes historiques, prophétiques, législatifs, poétiques, etc. Même s’il s’agit de la même personne qui inspirait, les écrivains n’étaient pas de simples dactylographes, ou des « machines à écrire ». Chacun conservait son style particulier et même son vocabulaire préféré ! L’inspiration divine n’écrasait pas la personnalité de l’écrivain.

9. Une « preuve » de l’inspiration divine L’une des « preuves » de cette inspiration est l’acceptation des textes par ceux qui en étaient les destinataires. Ils ont compris leur origine divine et les ont conservés. Oui, même quand le message les reprenait sévèrement et les condamnait ! Ces destinataires savaient que le message était la Parole de Dieu. Par la suite, ils en ont fait des copies. En même temps, force nous est de rappeler que seuls les autographes qui venaient directement de Dieu étaient la Parole inspirée. La responsabilité de 16


Les origines de la Bible

transmettre les textes à d’autres par des copies dépendait de l’homme faillible et donc « capable » de faire des erreurs. Toutefois, dans le chapitre suivant nous verrons comment ces autographes nous sont parvenus jusqu’au xxie siècle, et qu’il est parfaitement juste de parler de la Bible entre nos mains comme inspirée du Saint-Esprit.

Pour aller plus loin 1. Pourriez-vous expliquer les deux significations du mot « Bible » (§ 1) ? 2. Nommez les deux grandes parties de la Bible (§ 1). 3. Combien de livres se trouvent dans l'Ancien Testament ? Dans le Nouveau Testament (§ 2) ? 4. Comment appelle-t-on les écrits juifs qui n'ont pas été acceptés dans l'Ancien Testament (§ 3) ? 5. Donnez un terme synonyme de la Bible (§ 3). 6. Quel prophète a rédigé la principale partie des cinq premiers livres de la Bible (§ 4) ? 7. Dans quelles deux langues l'Ancien Testament et le Nouveau Testament furent rédigés à l'origine (§ 6) ? 8. Par quel critère déterminant les Juifs, puis Jésus et les apôtres, intégraient un livre dans le canon biblique (§ 9) ?

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Chapitre deux

La transmission du texte Dans l’Ancien Testament juif, le livre de la justice divine, il y a des hommes, des choses et des discours d’un si grand style que les littératures grecque et hindoue n’ont rien à leur opposer. Friedrich Nietzsche (1844-1900) philosophe allemand athée

Comment ce livre ancestral et si fondamental nous est-il parvenu ? Il a tout simplement emprunté le chemin que tous les livres de l’antiquité ont emprunté : les copies des textes, faites à la main. Les copistes les ont copié, et les ont recopié, et les ont recopié encore ! Jusqu’à l’arrivée de cette invention merveilleuse qu’on appelle l’imprimerie ! Au fait, le premier livre imprimé par Gutenberg, l’inventeur de l’imprimerie fut… la Bible !

1. Inquiétudes sur les autographes perdus Tous les originaux des textes antiques, les toutes premières rédactions qu’on appelle « autographes », sont perdus. Ceux de la Bible aussi. Irrémédiablement. Forcément. En effet, comment concevoir que des textes manuscrits, continuellement lus, continuellement transportés, écrits sur un support aussi fragile que le 19


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

papyrus 2, ou même sur du cuir, puissent supporter des dizaines d’années d’usage ? Comment être certains que, jusqu’à leur reconnaissance officielle comme canoniques, ces autographes ont été copiés et recopiés sans erreur ? Et près la reconnaissance du canon, la transmission a-t-elle été fidèle ?

2. Les copistes de l’Ancien Testament Prenons un exemple. Le prophète Jérémie dicte ses prophéties à son secrétaire, un scribe nommé Baruch. Le premier texte est détruit par le roi Jojakim, agacé par ce prophète de malheur. Jérémie recommence sa dictée, et Baruch sa copie, en y faisant des ajouts. Le manuscrit est ensuite soigneusement caché*. Puis d’autres scribes copient le texte, et d’autres encore, etc. Cet exemple montre comment les livres de la Bible ont été transmis. Au temps de Jésus-Christ le livre de Jérémie est bien connu de tous les Juifs ; il est cité et mentionné une bonne douzaine de fois dans le Nouveau Testament. Un événement va renforcer le soin porté aux textes sacrés : suite à la rébellion des Juifs contre l’occupant romain, le temple de Jérusalem est détruit en 70 apr. J.-C. Le peuple juif ne pouvant plus offrir un vrai culte à son Dieu, il va s’accrocher davantage à ses textes fondateurs (l’Ancien Testament). En plusieurs villes du Proche-Orient des écoles de scribes s’établissent, où des copistes ne font que copier leur Bible ! Certains docteurs enseignants, tels les Massorètes, travaillent continuellement du vie au xe siècle avec une fidélité exemplaire. * Lire cette passionnante histoire dans le livre biblique du prophète Jérémie, au chapitre 36.

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La transmission du texte

Photo 2 Page de l’Ancien Testament copiée par les Massorètes. La petite massore se trouve dans les marges et la grande massore en bas et en haut.

Pour s’assurer de ne glisser aucune erreur dans leurs copies, les Massorètes comptent tous les mots et tous les caractères de chaque copie. Ils reportent ces chiffres à la fin du livre. Sir Fréderic Kenyon, le grand critique textuel des manuscrits bibliques, ancien libraire principal du British Museum à Londres 21


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

disait : « Tout ce qui pouvait être compté était compté ». Ils vont jusqu’à compter le nombre d’occurrences de chaque lettre de l’alphabet pour chacun des livres bibliques copiés ! Ils repèrent aussi le mot central de la Bible, afin de retrouver ce mot à l’exacte position centrale dans leur copie ! On appelle ces notes dans les marges la massore (la chaîne, ou tradition). Dès qu’une difficulté du texte apparaît, ces docteurs ajoute la petite massore dans les marges et la grande massore en bas et en haut de chaque page. L’ensemble des chiffres en fin de livre est la massore finale. Le British Museum à Londres possède quelquesuns de ces manuscrits massorétiques dont le plus important est peut-être le Codex Or. 4 445. Les traducteurs d’aujourd’hui consultent les quelque 2 000 manuscrits de l’Ancien Testament (dont plusieurs incomplets).

Photo 3 Rouleau d’Ésaïe trouvé à Qumrân :

1 Q Esa, iie s. av. J.-C.

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La transmission du texte

3. Les manuscrits de la mer Morte Le travail minutieux de ces docteurs juifs transmet-il fidèlement les autographes ? Un élément de réponse fut apporté en 1947 par « la plus grande découverte archéologique du siècle ». Un jeune berger bédouin découvrit par hasard des dizaines de manuscrits cachés dans une grotte de Qumrân, au bord de la mer Morte, en Israël. La plupart d’entre eux étaient répartis dans plusieurs jarres. Ces manuscrits ne s’étaient pas désintégrés avec le temps, car ils avaient bénéficié de conditions exceptionnelles, cachés dans une grotte, sous un climat quasiment jamais humide. Parmi tous les rouleaux découverts et les milliers de fragments de textes, les spécialistes ont constaté la présence des parties de tous les livres de l’Ancien Testament (excepté le livre d’Esther). Ces manuscrits datent d’au moins un siècle av. J.-C. Maintenant vient le plus intéressant. Ces très anciens textes furent comparés aux copies des Massorètes. Mis à part d’infimes variantes, le texte fut trouvé identique… à mille ans d’intervalle ! Quelle fidélité dans la transmission.

4. Le Nouveau Testament en grec Le Nouveau Testament en grec n’a pas bénéficié du travail des Massorètes. Néanmoins, éparpillés dans des monastères, des bibliothèques d’universités et des musées, entre 4 000 et 5 000 manuscrits du Nouveau Testament existent. De plus, les Pères de l’Église citent la Bible dans leurs écrits, ainsi que les évangéliaires et les lectionnaires. Ce sont d’abord des scribes ou des secrétaires chrétiens qui copient les textes. Dans le 23


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

Nouveau Testament, les lettres des apôtres mentionnent les scribes (secrétaires) qui rédigent sous la dictée des apôtres, tout comme Baruch le faisait pour Jérémie (voir Romains 16 : 22). Des moines d’Europe deviennent ensuite les copistes officiels de l’Écriture.

Photo 4 Le site de Qumrân : certaines grottes dans les falaises recélaient de précieux manuscrits bibliques.

Le travail de ces moines pouvait se concentrer davantage sur de très belles enluminures pour agrémenter leur copie, au lieu d’un attachement au texte même. Les premiers rois de France avaient des Bibles plus complètes, du point de vue texte, que les Bibles des rois qui régnaient plus tard. Chaque roi avait sa Bible. 24


La transmission du texte

Photo 5 Deux textes en langue syriaque,

tirés d’un lectionnaire. Copiés au xiiie s. © British Museum.

5. Le livre le mieux authentifié de l’Antiquité Tandis que la « haute critique » s’intéresse aux sources des livres de la Bible (critique intéressante, mais généralement en contradiction avec les affirmations de la Bible sur ses auteurs), la « basse critique » travaille sur le texte lui-même. On pourrait croire qu’avec quelque 6 000 manuscrits de la Bible, il y a de quoi perdre la tête. Au contraire, la multiplicité de manuscrits permet aux spécialistes de reconstituer au plus près des autographes. Leur travail est intense : classer les manuscrits selon leur origine géographique, puis par genre de caractères utilisés, par date, pour arriver à un consensus acceptable.

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La Bible • Pourquoi un tel succès ?

Photo 6 Codex Sinaiticus, dernière page

de l’Évangile selon Jean. © British museum.

Fait remarquable, la Bible est le livre le mieux authentifié de l’Antiquité. Aucune autre œuvre littéraire n’a été autant copiée. Il existe plus de 6 000 manuscrits des Saintes Écritures : 2 000 pour l’Ancien Testament, et 4 000 pour le Nouveau. C’est à rendre jaloux les spécialistes qui s’occupent de la basse 
critique (critique textuelle) des œuvres anciennes grecques et latines. Le tableau qui suit montre quels doutes nombreux planent sur les textes de ces ouvrages profanes. Par contre, 26


La transmission du texte

en dépit de nombreuses variantes 3, les textes bibliques, originellement en hébreu et grec, se retrouvent traduits avec exactitude dans nos Bibles françaises.

Photo 7 Papyrus Rylands Greek 457 P52 présentant

l’Évangile selon Jean, chapitre 18, versets 31-33 (John Rylands university library of Manchester).

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La Bible • Pourquoi un tel succès ?

Comparaison entre le nombre de manuscrits de la Bible et le nombre de manuscrits d’autres ouvrages antiques

Tableau 3

L’auteur, ses écrits

Date Date approx. approx. des de la manuscrits rédaction de de l’autol’autographe graphe

Nombre de manuscrits existants

Nombre d’années entre la date de l’autographe et des manuscrits

Thucydide (historien grec)

450 av. J.-C.

900 apr. J.C.

8

1 300 ans

Jules César (commentaires de la Guerre des Gaules)

58-50 av. J.-C.

850 apr. J.C.

10

900 ans

1100 apr. J.-C.

2 manuscrits ne contenant que 4,5 des livres d’histoire et 12 livres de ses annales

800 à 1 000 ans

1 100 apr. J.-C.

Un seul manuscrit contenant des Une vingtaine fragments des de manuscrits livres III à VI remonte au ive siècle

Tacite (14 livres d’histoire, et 16 livres d’annales)

Tite-Live (historien romain) Nous ne possédons que 35 de ses 142 livres d’histoire

28

Env. 100 apr. J.-C.

Vers l’an 0


La transmission du texte

La Bible : l’Ancien Testament

Les manuscrits Les de la mer En tout, autographes Morte datent quelque 2 000 étaient du temps manuscrits rédigés entre de J.-C. Les (souvent 1 400 à 400 textes des fragmentaires) av. J.-C. Massorètes de 900 apr. J.-C.

400 ans à 1 300 ans

La Bible : le Nouveau Testament

Entre 4 000 et 5 000 200 à 1 000 manuscrits apr. J.-C. (souvent fragmentaires)

Entre 100 et 900 ans

45 à 90 apr. J.-C.

6. Premières traductions : la Bible « pour tous » Dès les temps anciens, les Juifs, puis les chrétiens ont eu le souci de rendre le texte biblique aussi facile à comprendre que possible à tous ceux dont la langue maternelle n’était pas l’hébreu ou le grec. Cinq siècles avant Jésus-Christ, les serviteurs du temple (les lévites) expliquaient la loi de Moïse lors de sa lecture publique, car à cette époque, les Juifs (de retour d’exil) commençaient à perdre leur hébreu (voir le livre de Néhémie). Ces explications furent mises par écrit : ce sont les targums. Plus tard, des rabbins juifs traduisirent leur Bible (l’Ancien Testament) en grec, à la demande d’un roi d’Égypte polythéiste : c’est la version des Septante. Cette traduction a connu un franc succès auprès des Juifs de la diaspora, tout autour de la Méditerranée, puis auprès des premiers chrétiens. 29


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

Quand le monde d’alors se latinisait sous l’influence de Rome, on traduisit la Bible en latin. D’abord à la va-vite, puis, de manière plus officielle, par le moine Jérôme : ce fut la traduction de la Vulgate* (« pour tous »). C’est au Moyen Âge que cet élan s’arrêta. Le texte de la Bible se figeait ! Même les clercs la consultaient à peine. Charlemagne était l’un des rares réviseurs du texte. Il en a même simplifié la lecture. En engageant Alcuin, un érudit de York (Angleterre), il donna naissance à une critique textuelle qui renforça l’exactitude du texte. Ce travail colossal contribua à ce qu’on appelle « la Renaissance carolingienne ».

7. Traductions dans les langues nationales Il faut attendre la Renaissance au xve siècle, puis la Réforme au xvie avant que des érudits d’avant-garde comprennent la nécessité de rendre la Bible accessible dans la langue de leur pays. Dans la deuxième décennie du xvie siècle, la France était l’un des premiers pays à posséder la Bible dans sa propre langue, dû au travail de Jacques Lefèvre, originaire d’Étaples (Pas-de-Calais). Lefèvre dut faire imprimer sa traduction à Anvers (Pays-Bas), tant l’opposition de la Sorbonne était intense. Le Nouveau Testament parut en 1523, l’Ancien Testament en 1528. Lefèvre traduisit à partir de la Vulgate, mais profitait du Nouveau Testament bilingue, latin et grec, d’Érasme, publié en 1516. Les Réformateurs francophones comprirent vite que la réalisation d’une version plus fidèle encore devait se faire à partir des langues * Fait étonnant, l’Église médiévale proclama que la Vulgate était le seul texte de la Bible inspiré du Saint-Esprit : nous savons qu’il ne s’agissait que d’une traduction des textes originaux.

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La transmission du texte

originales : hébreu et grec. La première traduction ainsi faite, fut celle d’Olivétan en 1535, un cousin de Jean. Calvin. Étant donné l’évolution rapide de la langue française de l’époque, les réformateurs de Genève (ville favorable à la Réforme) révisèrent la Bible d’Olivétan. Cette révision devint la fameuse « Bible de Genève ». Les catholiques suivirent l’exemple des réformateurs. Ils traduisaient aussi les Écritures, mais à partir de la Vulgate (en latin). Aujourd’hui en France, il existe de multiples versions de la Bible. Confusion ? Nenni ! Certaines traductions sont littérales, d’autres « dynamiques » donnant plutôt le sens de l’hébreu et du grec qu’une traduction mot à mot. Chacun peut lire cette Parole de Dieu dans une Bible qui lui convient.

Photo 8 Bible polyglotte de Brian Watson (1657). L’Ancien Testament

présente le texte en six langues : hébreu, grec, latin, syriaque, araméen et arabe. Celui du Nouveau testament est en grec, latin, syriaque, persan, arabe et éthiopien, chaque texte étant doublé d’une traduction en latin. 31


La Bible • Pourquoi un tel succès ?

Tableau 4

D’où viennent nos versions françaises ?

L’Ancien Testament 39 livres en hébreu, pour Juifs et Protestants (48 pour la version catholique). Plus de 2 000 manuscrits.

Le Nouveau Testament 27 livres en grec. Plus de 5 000 manuscrits. Traductions latines (traductions catholiques à partir du latin jusqu’en 1904). • 383-420 : la Vulgate (Jérôme) • Fin xiie s. : les Évangiles en provençal (Pierre Valdo) • Vers 1478 : premier NT en français (B. Buyer) • 1528 : Lefèvre d’Étaples, révisée en 1550 (Bible de Louvain) • 1696 : Lemaistre de Sacy

• 1535 : première traduction à partir des originaux hébreux et grecs (Olivétan). Désormais le processus de toutes les traductions protestantes. • 1588 : révision d’Olivétan (Théodore de Bèse) • 1707 : Bible de Genève (Olivétan) révisée par D. Martin • 1744 : Bible de Genève (Martin) révisée par J.-F. Ostervald • 1873 : Bible Segond (Louis Segond)

• 1516 : NT bilingue grec et latin (Érasme) • 1550 : NT en grec (Robert Estienne)

• 1904 : Bible de l’abbée Crampon. Désormais le processus de toutes les traductions catholiques • 1950 : Bible du cardinal Liénart

• 1976 : NT Parole vivante (transcription A. Kuen) • 1978 : Bible Segond révisée dite « Colombe » • 1979 : Bible Segond révisée, des « éditions de Genève » • 1992 : Bible dite « du Semeur »

• 1961-1975 : Bible de La Pléiade • 1985 : Bible Chouraqui (traduction hébraïsante) • 1975 : Bible TOB, traduction œcuménique • 1982 : Bible en français courant

• 1952 : Bible des moines de Maredsous • 1956 : Bible de Jérusalem • 1973 : Bible d’Osty

Traductions protestantes

Traductions œcuméniques

Traductions catholiques

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La transmission du texte

Pour aller plus loin 1. Pourquoi est-il normal que les autographes bibliques aient disparu (§ 1) ? 2. Comment apprécier le travail des scribes juifs appelés les Massorètes (§ 2) ? 3. Comment estimer la valeur de la découverte des manuscrits de la mer Morte en 1947 (§ 3) ? 4. Comment estimer le grand nombre de manuscrits du Nouveau Testament (entre 4 et 5 000) qui permettent la possibilité de découvrir le texte d'origine du Nouveau Testament (§ 4, § 5) ? 5. En quoi fut décisive la décision d’un roi égyptien païen (guidé, malgré lui, par un Dieu souverain) de vouloir placer dans sa bibliothèque à Alexandrie un exemplaire de l'Ancien Testament (§ 6) ? 6. Comment apprécier le fait que le premier pays d'Europe à posséder une Bible en sa langue maternelle était la France, traduite par Jacques Lefèvre d'Étaples (§ 7) ?

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Pierre Wheeler Licencié en théologie de l'université de Londres, Pierre Wheeler vit en France depuis 1951. Pasteur et enseignant, il donne aussi des conférences sur l’histoire de la Bible. Il est marié et père de famille.

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