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JON BLOOM
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Quand vous ne comprenez pas où Dieu vous conduit, où placez-vous votre foi ?
Jésus demande à tous ceux qui veulent le suivre de croire sans voir. Alors, ne vous limitez pas à ce que vous voyez, mais faites confiance aux promesses de Dieu ! Jon Bloom est auteur et co-fondateur de Desiring God ministries. Il est marié avec Pam et ils ont cinq enfants.
14,90 €
ISBN 978-2-36249-371-3
9 782362 493713
TA EST
Il imagine leurs raisonnements face aux doutes et aux difficultés de la vie. Avec beaucoup de talent, il apporte du relief à la personnalité de ces hommes et de ces femmes, pour leur donner vie, les rendre accessibles et proches de nos questionnements. Il n’a qu’un désir : que vous puissiez, vous aussi, être encouragé à croire en Jésus même quand tout s’y oppose.
Préface de John Piper
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Dans la Bible, nombreux sont ceux qui ont choisi, en dépit des circonstances, de placer leur confiance en Dieu. L’auteur s’inspire de plusieurs d’entre eux à travers 34 méditations.
JON BLOOM
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FOI ? DAVID, MARTHE ET ZACHÉE, EUX AUSSI, ONT DÛ CROIRE SANS VOIR.
« Vivre par la foi n’a rien de facile. Où est ta foi ? nous fournit de courtes lectures, une par jour serait idéale, pour nous aider à repenser notre vie à la lumière de la profonde fidélité de Jésus. Ce qui fait l’audace de ce livre, c’est qu’il prend Jésus au mot, simplement, mais de manière réfléchie. C’est tellement rare, et c’est d’une grande puissance ! » Ray Ortlund Pasteur de « Immanuel Church » « Spurgeon a dit : ‘‘Mes livres sont mes outils’’. Et le livre que vous tenez entre vos mains est bien de cette catégorie-là. Les récits de Bloom et sa vision sont une flamme ; une flamme qui réveille de la mort, une flamme qui éclaire d’anciens, de meilleurs chemins, qui nous donne des aperçus de la gloire de Dieu, nous incitant à courir sur ce sentier de foi ! » Ann Voskamp Auteure de Mille cadeaux « Jon Bloom est un homme centré sur Christ, un adorateur de Dieu, une personne résolument tournée vers le royaume. Et comme ce n’est pas le cas de tous les auteurs, ce sont autant de bonnes raisons de lire ce livre ! Mais il y a plus que cela. Jon est un auteur doué dans un domaine peu pratiqué : des histoires vraies, à la fois pleines de vérité et d’imagination. Cela fait des années que je lis le blog de Jon sur Desiring God, que je médite sur ce qu’il dit, que j’en tire des citations pour mes futurs livres. J’aime la manière dont il me ramène systématiquement à l’Écriture. Dieu affirme que sa Parole ne retournera pas à lui sans effet. Il ne l’a jamais dit à propos de nos paroles. C’est pourquoi Où est ta foi ? survivra à ce monde : il est imprégné de la parole vivante de Dieu qui restera à jamais. » Randy Alcorn Auteur de Le principe du trésor et Le choix de la pureté, Directeur de Eternal Perspective Ministries « Où est ta foi ? invite le lecteur, avec charme et créativité, à pénétrer la réalité des récits de l’Évangile. Nous pouvons entendre les pierres des accusateurs de la femme adultère tomber au sol, ressentir le frisson qui parcourt le corps du lépreux alors qu’il retrouve la santé, voir la panique dans les yeux de Pierre qui sent qu’il s’enfonce dans l’eau, sentir le parfum qui a été versé sur les pieds de Jésus et le goût du poisson que Jésus sert à ses disciples au petit-déjeuner. » Nancy Guthrie Auteure et conférencière « Esquisses vivantes et enrichissantes de personnages bibliques qui ont appris à vivre avec un Seigneur qui a parfois eu le don de les étonner. » J. I. Packer Professeur de théologie, conseil de direction de Regent College
« L’oubli et la familiarité. Notre foi est souvent gangrenée par ces deux problèmes qui vont de pair. Nous oublions facilement ce que nous savons sur le caractère de Dieu et ce qu’il a fait pour nous en Jésus-Christ. Et lorsque nous cherchons de l’aide dans la Parole, notre familiarité avec ces histoires atténue les merveilles de la miséricorde de Dieu envers de simples êtres humains. Nous devons revenir à ces histoires bibliques anciennes, pour qu’elles puissent irriguer nos âmes asséchées, et rallumer notre foi. Dans Où est ta foi ?, mon ami Jon fait voler en éclat notre familiarité avec la Bible en nous aidant à porter un regard nouveau sur la manière dont les scènes de l’Écriture se déroulent au milieu de la rude réalité de l’expérience humaine. En nous montrant combien ces moments sont remplis de la grâce qui s’inscrit dans une vision plus large : le plan de salut de Dieu pour les pécheurs à travers son Fils. Avez-vous besoin qu’on vous rappelle ce que vous savez déjà ? Avez-vous besoin de sortir de votre sentiment de familiarité ? Le regard frais de Jon sur ces histoires anciennes vous aidera à retrouver surprise et joie profonde face à ces récits bibliques. » C. J. Mahaney Pasteur de « Sovereign Grace Church », Auteur de L’humilité la vraie grandeur et Ma femme, le sexe et la gloire de Dieu « Rien de tel que les vraies histoires pleines de grâce de l’Écriture pour éveiller nos cœurs à la toute-suffisance de Jésus-Christ. Et je ne connais personne qui soit aussi doué et capable de les rendre vivantes, que mon bon ami Jon Bloom. Il en tire des applications aussi poignantes que douloureuses, parfois. Voilà un livre profondément éclairant, puissamment édifiant et pardessus tout, à la gloire de Jésus-Christ. Je ne peux que vous le recommander chaudement. » Sam Storms Auteur et Pasteur de « Bridgeway Church » « Est-ce que, comme moi, vous ressentez la futilité qu’il y a à vouloir placer notre espoir dans ce que nous pouvons voir ? S’appuyant sur la voix de ceux qui sont partis avant nous, Jon Bloom nous décrit le chemin de l’excellence : marcher par la foi avec Christ, notre espoir céleste. Où est ta foi ? nous embarque pour un périple à travers la nuée des témoins qui, à travers les âges, témoignent de la grâce toujours suffisante de Dieu. Je suis reconnaissante pour cette méditation sur l’inestimable promesse de Dieu, qui nous donnera toujours ce qu’il faut pour pouvoir faire le prochain pas par la foi. » Gloria Furman Auteure et blogueuse
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JON BLOOM
Préface de John Piper
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FOI ? DAVID, MARTHE ET ZACHÉE, EUX AUSSI, ONT DÛ CROIRE SANS VOIR.
Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre : Not by sight: A Fresh Look at Old Stories of Walking by Faith • Jon Bloom © 2013 • Desiring God Publié par Crossway, un ministère de Good News Publishers 1300 Crescent Street • Wheaton, IL 60187 • USA Traduit et publié avec permission. Tous droits réservés. Édition en langue française : Où est ta foi ? David, Marthe et Zachée : eux aussi ont dû croire sans voir Jon Bloom © 2016 • BLF Éditions • www.blfeditions.com Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés. Publié au Canada par Éditions Cruciforme • www.editionscruciforme.org Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Traduction : Anne Worms Couverture : Sophie Rantoanina et BLF Éditions Mise en page : BLF Éditions Impression n° XXXXX • Sepec • Rue de Prony • 01960 Péronnas • France Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21 Copyright © 2007 Société biblique de Genève. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. Les caractères italiques sont ajoutés par l’auteur du présent ouvrage. Les autres versions sont indiquées en toutes lettres sauf la Nouvelle Bible Segond (NBS) et la Nouvelle Édition de Genève (NEG). Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. Le chapitre six de la version originale n’a pas été publié dans l'édition française, car il s'appuyait sur un jeu de mots propre à la langue anglaise. Chapter six of the original English version has not been included in this French edition. ISBN 978-2-36249-371-3 ISBN 978-2-36249-372-0
broché numérique
Dépôt légal 4e trimestre 2016 Index Dewey (CDD) : 242.5 Mots-clés : 1. Méditations basées sur un texte biblique. 2. Confiance en Dieu. Christianisme. 2. Histoires de la Bible.
À Pam
Ma partenaire de choix, toujours là pour m’aider à croire « les plus grandes et les plus précieuses promesses » de Dieu (2 Pierre 1 : 4). Merci de m’aider, plus que quiconque, à croire en Jésus. Merci d’avoir prié, plus que quiconque, pour ce petit livre.
Table des matières Préface de John Piper .............................................................................................................. 13 Un mot au lecteur........................................................................................................................ 17 1
« Où est votre foi ? »
2
« Moi non plus, je ne te condamne pas »
3
4
Jacques Zébédée et la crainte........................................................................................................ 21
La femme adultère et la culpabilité.............................................................................................. 27
Elle devait tout de même rentrer chez elle
La femme adultère et les conséquences du péché.................................................................... 33
Le doute au cœur des ténèbres
Jean-Baptiste et le doute................................................................................................................. 39
5
Démolir son idole
6
Peux-tu vivre sans savoir ?
7
« Je ne croirai pas »
8
9
Zachée et l’idolâtrie........................................................................................................................ 45
Un aspirant disciple face au Dieu qui pourvoit......................................................................... 51
Thomas et le scepticisme............................................................................................................... 57
La nuit où l’ange n’est pas venu
Jacques Zébédée et la mort............................................................................................................ 63
Face à un choix douloureux
Joseph le charpentier et le Dieu qui dirige................................................................................. 69
10
Les étables du désespoir : lieux de naissances de la grâce de Dieu
Joseph le charpentier et la confiance........................................................................................... 75 11
Des détours (im)prévus
12
« N’ayez pas peur »
13
14
15
Joseph le charpentier et le Dieu qui dirige................................................................................. 81
Josaphat et la peur........................................................................................................................... 87
À quoi ressemble l’amour pour Dieu ?
Simon le pharisien et l’adoration.................................................................................................. 91
Quand un rocher s’enfonce lentement dans l’eau !
Pierre et la foi.................................................................................................................................... 97
La foi que Jésus admire
Le centurion et la foi.....................................................................................................................103
16
Le contentement face à nos faiblesses
17
Demandez !
18
« Crois-tu cela ? »
19
Paul et l’humilité...........................................................................................................................109
Le lépreux et le Dieu qui pourvoit.............................................................................................115
Marthe et la mort..........................................................................................................................121
Quand tu ne sais pas dans quelle direction avancer
Pierre et la patience.......................................................................................................................127
20 Jésus choisit et utilise des incapables Pierre et la restauration................................................................................................................133 21
Quand une correction de Dieu devient récompense
Zacharie et l’incrédulité...............................................................................................................139
22 Un espoir pour nos bien-aimés qui ne croient pas Les frères de Jésus et l’évangélisation........................................................................................145 23
Quand le succès devient danger
Le roi David et l’égoïsme.............................................................................................................149
24
25
Plus que suffisant
Philippe et la provision de Dieu.................................................................................................155
Les objectifs de Dieu contraires à nos perceptions
L’homme aveugle de naissance et la souffrance......................................................................161
26 Les yeux que Jésus ouvre en premier Cléopas et la désillusion...............................................................................................................167 27
« Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant »
Pierre et la sanctification..............................................................................................................173
28 Rester fidèle quand tout va de pire en pire Joseph et la persévérance.............................................................................................................179 29 Servir dans l’ombre où Dieu t’a placé André et l’humilité........................................................................................................................185 30 Le jour de votre délivrance est fixé La femme infirme et la souffrance.............................................................................................189 31
32
Est-ce que Jésus en valait la peine ?
Paul et l’hédonisme chrétien......................................................................................................195
Un pion puissant et pragmatique dans les mains de la Providence
Ponce Pilate et les autorités gouvernantes................................................................................201 33
34
« Suis-moi »
Lévi et la grâce................................................................................................................................207
Quand suivre Jésus veut dire rentrer chez soi
Le rendez-vous du Gadarénien...................................................................................................213
Remerciements............................................................................................................................213
11
Préface John Piper Avec l’apôtre Jean, je vous dis : « nous vous écrivons cela afin que notre joie soit complète » (1 Jean 1 : 4). Notre joie, ma joie. Oui, la vôtre aussi, bien sûr. Mais ce n’est pas ce dont je veux parler pour l’instant. Vous parler de Jon Bloom et de son livre est une joie pour moi. Alors, si vous le voulez bien, laissez-moi en profiter quelques instants… D’abord, j’aime profondément Jon Bloom. Je veux réellement faire l’éloge de cet homme. Il est digne de votre attention. Jon est un homme d’adoration. Il vit sous la grâce souveraine de Dieu dans une attitude de soumission joyeuse et de louange. Il est d’ailleurs l’un des responsables de la louange au sein de son assemblée. Jon est un amoureux de l’Évangile de Jésus. Il est heureux que ses péchés lui soient pardonnés grâce au Christ, et cela se voit. Ses œuvres sont le fruit, et non pas la racine, de cette justification. Jon est un homme humble, toujours prêt à confesser ses péchés et travailler à reconstruire les relations abîmées. Jon est solidement ancré dans les Écritures. C’est un pilier qui ne vacille pas facilement. Jon est un homme de vision. Vision pour sa vie et pour sa famille, et vision pour le ministère de Desiring God. Avec ses rêves visionnaires, il a supervisé cette œuvre depuis son origine. 13
OÙ EST TA FOI ? Jon est une personne de confiance. Je lui confierais jusqu’à ma propre vie. D’ailleurs, je lui ai confié le ministère de Desiring God, qui est une partie importante de ma vie. Jon est une personne sage. Bien qu’il soit beaucoup plus jeune que moi, je lui demanderais conseil avant de me tourner vers la plupart des hommes plus âgés que je connais. Jon a le don de la sagesse. Il est mon conseiller. Sans surprise donc, je dirais que ce livre est aussi digne de votre attention. Tout ce qu’est Jon en tant que personne s’y retrouve, avec tous ses dons. Jon est créatif. Ces méditations vont vous surprendre. Ce sont des histoires, de très belles histoires. Elles sont ancrées dans ce que dit la Bible. Ce qu’il a ajouté, avec créativité, ne dépasse jamais la sphère de ce qui aurait pu réellement se passer. Les vérités que Jon fait ressortir pour nos vies ne sont pas basées sur ce qui aurait pu se passer, mais sur ce qui s’est réellement passé. Les « ce qui aurait pu se passer » ne sont là que pour donner plus de substance à la vérité. Ils sont palpables. Jon est convaincu que si vous connaissez la vérité, la vérité vous rendra libre. Et les vérités qui concernent la grandeur de Christ sont les plus efficaces pour nous délivrer de l’incrédulité. Et être délivré de l’incrédulité, c’est être libre de la peur, de l’avidité, de l’orgueil, de la colère, de la convoitise, du désespoir et de centaines autres variantes de péchés destructeurs de vie. Nouveaux convertis ou chrétiens de longue date, ce dont nous avons besoin pour marcher par la foi et non par la vue c’est d’entrevoir, d’apercevoir… Je sais que cela paraît contradictoire. Il nous faut voir afin de ne pas marcher par la vue ? Mais ce n’est pas contradictoire, car ce que nous avons besoin de voir, ce n’est pas de quoi sera faite cette journée, mais bien plutôt qui a fait cette journée. Et nous ne pourrons voir de cette manière que lorsque nous regarderons au travers de la fenêtre de la parole. Ce qui signifie que nous allons voir avec nos oreilles. Oui, cela peut paraître étrange. 14
Préface
Mais écoutez : « L’Éternel se révélait à Samuel à Silo en lui adressant la parole » (1 Samuel 3 : 21). Nous « regardons » donc au travers de la fenêtre de la parole avec nos oreilles, et ce que nous entendons est un aperçu de Dieu ! Si cela n’a aucun sens pour vous, voilà ce que je vous propose. Choisissez un chapitre de ce livre dont le titre vous parle. Écoutez alors que vous le lisez. Regardez ce que vous êtes en train d’entendre. Et voyez si Jésus ne se montre pas à vous d’une telle manière que vous lui ferez plus confiance encore. C’est là le désir de Jon Bloom. C’est ce pour quoi nous prions tous les deux : votre joie dans la foi. Alors oui, j’ai écrit cela pour ma propre joie. Et elle sera complète si j’entends dire que mes recommandations joyeuses et les merveilleux récits de Jon ont éveillé en vous le bonheur de marcher par la foi, et non par la vue. John Piper Enseignant et fondateur de Desiring God Président de Bethléhem college and seminary
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Mais ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. Jean 20 : 31 – Colombe
Un mot au lecteur Qu’attend véritablement Jésus de vous ? Il y aurait tant de choses à dire à ce sujet1. Mais résumé en une phrase, on pourrait répondre : « Croyez en Dieu, croyez aussi en moi » ( Jean 14 : 1). C’est pourquoi, lorsque l’apôtre Jean a rédigé son Évangile, il a utilisé le verbe « croire » 85 fois sur 21 chapitres. Il se souvenait que le mot-clé de tous les enseignements et toutes les prédications de Jésus c’était la foi. Croire ou ne pas croire en Jésus, c’est la question la plus importante de votre vie car « celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu reste au contraire sur lui » ( Jean 3 : 36). En effet, « sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car il faut que celui qui s’approche de lui croie que Dieu existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent » (Hébreux 11 : 6). Mais croire en Jésus n’est pas chose facile. Pas facile car « le monde entier est sous la puissance du mal » (1 Jean 5 : 19), et il met toutes ses forces en action pour aveugler « l’intelligence [des incrédules] afin qu’ils ne voient pas briller l’éclat que projette l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4 : 4). Constamment, il tente de détourner les croyants du droit chemin (Matthieu 24 : 24). C’est bien pour cela qu’il est fondamental pour ceux qui suivent Jésus d’apprendre à marcher « par la foi et non par la vue » (2 Corin1
Je vous recommande vivement le livre de John Piper : What Jesus demands from the world, Wheaton (États-Unis) : Crossway, 2006.
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OÙ EST TA FOI ? thiens 5 : 7). En d’autres termes, nous devons apprendre à davantage faire confiance aux promesses de Dieu qu’à notre perception des choses. Cette vérité se retrouve à travers toute la Bible, du début à la fin. La raison d’être de ce petit ouvrage est de réfléchir, avec imagination, aux vraies expériences de vrais personnages de la Bible afin de vous aider à saisir et à vivre le sens de « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence ! » (Proverbes 3 : 5). L’objectif est de vous aider à croire en Jésus alors que vous continuez à vivre dans un monde de douleur et de confusion. Jésus a dit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » ( Jean 6 : 29). Ma prière, c’est que Dieu utilise ce livre pour vous encourager dans l’œuvre la plus importante de votre vie.
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Il se réveilla et menaça le vent et les flots. Ceux-ci s’apaisèrent et il y eut un calme plat. Puis il leur dit : « Où est votre foi ? ». [Ils furent] saisis de frayeur et d’étonnement. Luc 8 : 24-25
1 « Où est votre foi ? » Jacques Zébédée et la crainte Luc 8 : 22-25
La mer était calme à présent. Une brise légère soufflait dans les voiles du bateau. Les disciples s’étaient eux aussi calmés. André tenait la barre. Il avait remplacé Pierre qui était assis, enveloppé dans sa cape. Il avait l’air épuisé et perdu dans ses pensées. Il était trempé jusqu’aux os. Quelques autres s’affairaient pour écoper ce qu’il restait d’eau dans le bateau. Jésus s’était rendormi. Jacques se pencha sur le plat-bord de la proue, observant les reflets qui dansaient doucement sur les vagues. Il connaissait cette mer. Lui et Jean avaient passé l’essentiel de leur vie à la parcourir en long et en large. Son père était pêcheur. Tout comme la plupart de ses proches et de ses amis. Dans sa mémoire défilaient les visages de certains d’entre eux qui avaient fini noyés au cours de l’une de ces imprévisibles tempêtes de vent si typique de la Galilée. Exactement comme celle qui les avait malmenés à peine une demi-heure plus tôt. En marin expérimenté, Jacques ne paniquait pas facilement. Mais il savait reconnaître quand leurs vies étaient en danger. Cette tempête 21
OÙ EST TA FOI ? avait ouvert sa gueule avec la claire intention de les avaler tous pour les jeter au fond des abysses. Jacques avait vu la terreur dans les yeux de Jean quand celui-ci l’avait saisi en hurlant : « Il faut réveiller le Maître ! ». Ils avaient avancé en trébuchant jusqu’à la poupe. Comment Jésus pouvait-il ainsi continuer à dormir alors que les vagues en furie secouaient le bateau dans tous les sens ? C’était un mystère. Ils l’avaient réveillé en criant : « Maître, maître, nous allons mourir » (v. 24). Jacques n’oubliera jamais le regard que Jésus avait posé sur eux à ce moment précis. Ses yeux étaient à la fois pleins de puissance et parfaitement sereins. Aucune trace de crainte. Repoussant la couverture, il se mit debout sur le pont arrière. Jacques eut alors peur de le voir projeté par-dessus bord et il tendit la main pour le retenir juste au moment où Jésus s’écria d’une voix forte : « Silence ! Tais-toi ! » (Marc 4 : 39). À peine ces mots avaient franchi ses lèvres que le vent avait complètement disparu ! L’arrêt soudain de ce mugissement avait quelque chose de surnaturel. Les vagues s’étaient immédiatement calmées. Les disciples étaient restés cloués sur place, fixant incrédules la mer, puis le ciel, et s’interrogeant les uns les autres du regard. L’attention de Jésus s’attarda un moment sur les falaises abruptes qui longeaient la rive occidentale. Puis son regard s’arrêta sur chaque disciple, et il leur demanda : « Où est votre foi ? ». Ses yeux avaient croisé ceux de Jacques quand il avait prononcé le mot « foi ». Maintenant, appuyé sur la proue, Jacques ruminait cette question dans sa tête. « Où est votre foi ? » Au départ, Jacques avait pris cette question comme un reproche. N’avait-il pas confiance en Dieu ? Bien sûr que si ! Et pourtant, la tempête avait montré que toute la confiance dont il pouvait faire preuve quand tout allait bien n’était finalement qu’une foi des beaux jours. Le vent d’ouest dominant avait tout emporté. Il se sentit repris et un profond sentiment d’humilité l’envahissait. 22
« Où est votre foi ? »
Mais plus Jacques songeait à cette question, plus cela le tourmentait : « Où est votre foi ? ». Où ? Ma foi est dans ce que je vois. Ma foi est dans ce que je ressens. Quand la tempête frappe, je crois ce que voient mes yeux, je crois les sensations que ressent ma peau. Je crois aux forces violentes qui agitent le bateau comme une coquille de noix. Je crois les histoires que me racontait mon père. Je crois aux tragédies qui sont imprimées dans ma mémoire. Je crois à la puissance de la tempête, parce que les tempêtes tuent les hommes. Est-ce mal de croire tout cela ? Jusqu’à présent, ce n’était pour moi qu’une question de bon sens. Mais Jésus venait de tout changer. Jacques regarda à nouveau Jésus qui dormait. Il ressemblait en tout point au Jésus qui dormait lorsque la tempête faisait rage. Mais au cœur de la tempête, qu’est-ce qui paraissait être plus puissant ? Ce que ses yeux pouvaient voir. Mais qu’est-ce qui était en réalité plus puissant ? D’un seul mot, Jésus avait fermé la gueule de cette tempête meurtrière. Jacques sentit à nouveau la crainte l’envahir. Mais c’était une tout autre crainte. Il se demanda : « Qui est donc cet homme ? » (v. 25). Alors qu’il fixait à nouveau ses regards sur la surface de l’eau, les mots du psalmiste lui vinrent à l’esprit : Oui, je sais que l’Éternel est grand, que notre Seigneur surpasse tous les dieux. Tout ce que l’Éternel veut, il le fait, dans le ciel et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes. Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, il produit les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors. Psaume 135 : 5-7
Jacques frissonna.
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OÙ EST TA FOI ? Ce que Jésus a accompli pour Jacques et tous les autres disciples en calmant la tempête, c’est ce qu’on pourrait appeler un transfert de crainte. Dans un premier temps, ils craignent tous la tempête, puis, quelques instants plus tard, ils craignent Jésus, d’une crainte sainte et respectueuse. Cette tempête a été un cadeau de Dieu, car elle leur a permis de voir à quel point Jésus est puissant et a ainsi renforcé leur confiance en lui. De plus, elle les a préparés à affronter les autres tempêtes, encore plus terribles, qui un jour croiseront leurs chemins. Quand les tempêtes de la vie se déchaînent, elles nous apparaissent presque toujours comme plus puissantes que la parole de Dieu. Il est essentiel alors de nous rappeler combien nos sens peuvent nous tromper. Quand les circonstances font naître la crainte dans nos cœurs, la question que nous devons nous poser est celle-ci : où est ta foi ? Dieu veut que vous appreniez à davantage croire ce qu’il dit que ce que vous voyez.
24
— Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a donc condamnée ? Elle répondit : — Personne, Seigneur. Jésus lui dit : — Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus. Jean 8 : 10-11
2 « Moi non plus, je ne te condamne pas » La femme adultère et la culpabilité Jean 8 : 2-11
— Tu devrais avoir honte, sale garce ! Elle est mariée, mais pas à l’homme qui l’enlace à ce moment-là. Soudain, la porte s’ouvre. Oh non ! Immédiatement, elle se retrouve dans les mains d’hommes en colère qui la traînent, elle et son secret honteux, à travers les rues de la ville : — Adultère ! Le mot la transperce comme une épée. De partout des regards chargés de dégoût se posent sur elle. Toute sa vie s’écroule en un instant, et c’est de sa faute. Sa vie, elle est sur le point de la perdre. Ils parlent entre eux de lapidation ! Oh mon Dieu, ils vont me lapider ! Seigneur, je t’en prie, aie pitié ! Mais le verdict de Dieu pour elle est clair : Si l’on trouve un homme en train de coucher avec une femme mariée, ils mourront tous les deux : l’homme qui a couché avec la femme, ainsi que la femme. Tu extirperas ainsi le mal du milieu d’Israël. Deutéronome 22 : 22
— Ils mourront tous les deux ! 27
OÙ EST TA FOI ? Elle va mourir ! Mais lui, où est-il ? Pourquoi ne l’ont-ils pas emmené lui aussi ? Pas le temps de réfléchir à cela. Des gens la poussent, la tirent, dans tous les sens, à travers tout Jérusalem. Elle est méprisée et rejetée, elle est comme quelqu’un que personne ne veut regarder. Le temple ? Mais pourquoi ils m’emmènent au temple ? Brusquement elle est jetée aux pieds d’un jeune homme. Un homme, derrière elle, se met à brailler : — Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère ! ( Jean 8 : 4). (Oh mon Dieu ! Mon Dieu ! supplie-t-elle intérieurement.) Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Et toi, que dis-tu ? (v. 5). Le jeune homme ne répond rien. Il baisse les yeux sur elle, puis regarde tous ses accusateurs. Lentement, il s’accroupit. Elle se tient là, livrée aux regards de tous. Pourquoi écrit-il par terre ? Des hommes tout autour d’elle serrent les poings sur de grosses pierres qu’ils ont ramassées en chemin. Tous ces justiciers attendent impatiemment le verdict pour passer à l’action. Le jeune maître se relève. Elle retient son souffle, les yeux fixés au sol. — Que celui d’entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle, leur lance-t-il. La foule inquisitrice se met soudain à murmurer. Troublée, la femme risque un coup d’œil vers lui. Il est à nouveau en train d’écrire dans la poussière. Elle entend tout autour d’elle des murmures, des exclamations de dégoût. Puis des bruits de mouvement dans la foule. Une pierre tombe sur le sol avec un bruit sourd, juste à côté d’elle. Celui qui vient de la laisser tomber lui souffle à l’oreille en passant : « Sale p… ! ». Mais, ils sont en train de partir ! Plus personne ne la retient par ses vêtements. Elle rassemble son courage pour lever les yeux et jeter un coup d’œil autour d’elle. Ses accusateurs sont tous partis. Elle se tourne 28
« Moi non plus, je ne te condamne pas »
vers le Maître. Il est là, debout devant elle, il la regarde. Elle baisse à nouveau les yeux. Il lui demande : — Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a donc condamnée ? Elle répond : — Personne, Seigneur. Jésus lui dit : — Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus. (v. 10-11)
Oublions un l’instant l’arrogance et l’autosuffisance des accusateurs. Oublions l’apparente injustice de l’absence de l’homme adultère. Avez-vous bien entendu ce que Jésus vient de lui dire ? « Moi non plus, je ne te condamne pas. » Mais cette femme était réellement coupable. Elle avait commis un adultère et Dieu, à travers Moïse, ordonnait sa mort. Mais, si Dieu le Fils ne la condamnait pas, est-ce que Dieu ne violait pas ainsi son propre commandement en laissant la coupable s’en sortir sans sanction ? Dans ce cas, Dieu était-il injuste ? Comment Jésus avait-il pu dire cela ? C’est ici que les nouvelles deviennent excellentes. Dieu avait bien prévu que ce péché d’adultère soit puni à la hauteur de la gravité des faits selon sa loi. Mais ce n’est pas cette femme qui allait en subir le châtiment. Non. Elle pouvait partir en paix. Ce jeune maître qui ne la condamnait pas, allait être condamné à sa place. Étaient-ce ces mots d’Ésaïe qu’il avait tracés dans la poussière du sol ? Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. 29
OÙ EST TA FOI ? Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait sa propre voie, et l’Éternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Ésaïe 53 : 5-6
D’une certaine manière, nous sommes tous cette femme. Nos horribles péchés – nos convoitises honteuses, nos paroles destructrices, notre haine meurtrière, notre avidité corruptrice, notre profond orgueil – tout est à nu devant Dieu aussi crûment que dans la cour de ce temple. Nous méritons notre condamnation. Et pourtant, si vous croyez en Jésus, il vous souffle ces paroles bouleversantes à l’oreille : « Moi non plus, je ne te condamne pas ». Pourquoi ? Parce qu’il a été condamné à votre place. Toute votre culpabilité a été balayée. Aucune des pierres de la juste colère de Dieu ne vous frappera parce que Jésus a été brisé pour vos iniquités. Ce jour-là, au milieu de cette foule, Jésus était le seul qui aurait pu, en toute justice, réclamer la mort de cette femme. Et il était le seul qui pouvait, en toute justice, lui pardonner. La miséricorde a triomphé du jugement qui devait la frapper ; le coût a été très élevé pour Jésus. Et cela est aussi vrai pour chacun d’entre nous. Il y a tant de gloire contenue dans cette vérité : Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. Romains 8 : 1
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Vas-y et désormais ne pèche plus. Jean 8 : 11
3 Elle devait tout de même rentrer chez elle La femme adultère et les conséquences du péché Basé sur Jean 8 : 2-11
La femme adultère qui avait reçu le pardon de Jésus en Jean 8 se met en route pour rentrer chez elle quand elle se rend compte de ce à quoi elle devra faire face : toutes les conséquences de son péché.
— Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus. (v. 11) Elle avait presque de la peine à croire ces mots. Il y a moins d’une demi-heure qu’elle avait été traînée hors de la maison de son amant et poussée dans les rues. Il y a à peine quelques minutes, elle se préparait à mourir écrasée sous les pierres du jugement. À présent, ces pierres étaient sur le sol, la milice d’exécution avait disparu, et le jeune rabbi aux yeux pleins de compassion lui affirmait qu’elle était libre de s’en aller. Libre ? Où était donc passée sa culpa33
OÙ EST TA FOI ? bilité ? C’était difficile à intégrer. Un instant elle était condamnée par son péché, et l’instant d’après, elle était libre de toute condamnation. Lorsqu’elle se retourna pour rentrer chez elle, elle eut une sensation étrange. Elle se sentait lavée. Plus pure qu’elle ne l’avait jamais été. Comment était-ce possible ? Elle n’avait rien fait pour mériter d’être purifiée. Il n’y avait même pas encore eu de sacrifice rituel ou d’ablution d’eau pour être en règle avec la loi. Ce rabbi avait simplement déclaré qu’elle n’était plus coupable et d’un seul coup, c’était le cas. Personne n’avait jamais parlé comme cet homme. Lorsqu’il parlait, elle entendait Dieu parler. Mais après avoir marché quelques minutes, brusquement elle réalise que… Il faut maintenant que je rentre chez moi ! La peur lui tord l’estomac. Elle a envie de s’enfuir. Certes, le rabbi lui avait pardonné. Mais à la maison l’attendait un mari trompé. Et ses enfants. Et ses parents, ses beaux-parents. Et même peut-être ses voisins et la famille de son amant. Elle avait provoqué une telle honte, une douleur inexprimable chez tous ces gens. Sa vie n’était plus qu’un vase brisé, dont les éclats s’étalaient un peu partout sur le sol. Une vie brisée par son péché. Elle regretta presque de ne pas être morte sous les pierres. Mais elle se sentait tout de même lavée. Elle ramena son châle sur son visage et fit un détour, empruntant des ruelles dans lesquelles elle ne serait pas reconnue. Elle avait besoin de temps pour réfléchir. Et pour prier. Encore un sentiment étrange. Elle n’avait pas prié de tout son cœur depuis des années. Depuis longtemps, elle ne voulait plus rien savoir de Dieu. Elle avait gardé une certaine forme de religiosité tout en cherchant secrètement son propre bonheur dans des plaisirs illicites. Elle avait simplement essayé de rester discrète et d’échapper à l’œil du Juge. Mais aujourd’hui, tout avait changé. En pensant à Dieu elle était à nouveau envahie par ce sentiment de pureté, comme elle l’avait vécu quand le rabbi avait parlé. Elle ressentait l’envie de courir se réfugier 34
Elle devait tout de même rentrer chez elle
en Dieu plutôt que de le fuir. Étonnamment, il était la personne à qui elle avait le plus envie de parler. C’était tellement nouveau. Dieu ne lui apparaissait plus comme le Juge qui la condamnait. Il était devenu un Père qui lui pardonnait. Elle s’engouffra donc dans une allée déserte pour se repentir de son horrible péché et son égoïsme. Elle demanda l’aide de son Père face à cette situation qui paraissait impossible à résoudre. Alors qu’elle priait elle entendait les mots du rabbi résonner : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus ». Puis ses mots suivirent : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 : 20). « Aux hommes cela est impossible, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu » (Marc 10 : 27). Avec cette nouvelle paix qui surpassait son intelligence, elle respira profondément et se dirigea vers ce qu’il restait de son foyer.
Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé pour cette femme après avoir quitté Jésus. Cela a probablement été très douloureux. Jésus lui a retiré la culpabilité liée à son péché, la prenant sur lui ainsi que la colère de Dieu. Mais il n’a pas effacé le fait qu’elle avait péché, il n’a pas fait disparaître les souffrances relationnelles qui en découlaient. Peut-être que son mari a lui aussi été sauvé, et qu’ils se sont réconciliés. Mais peut-être qu’il a demandé le divorce. Quoi qu’il se soit produit, elle est restée lavée et pardonnée. Elle était justifiée aux yeux de Dieu. En Jésus, elle est devenue une nouvelle création. Revêtue de la justice de Christ, le Père la voyait comme si elle n’avait jamais péché, comme si elle avait toujours été parfaitement obéissante parce que Jésus s’était fait parfaitement obéissant au Père à sa place. Et même les conséquences de son péché sur cette terre sont devenues pour elle des vecteurs de grâce, car Dieu les a toutes fait concourir à son bien. 35
OÙ EST TA FOI ? C’est l’espoir dont nous avons tous besoin. Nous avons besoin de croire que nous avons été justifiés par le sacrifice expiatoire de Jésus. Nous avons besoin de croire dans la promesse de Romains 8 : 28 selon laquelle en Dieu toute chose contribue à notre bien, y compris les conséquences de nos péchés passés. La grâce de Dieu était suffisante pour cette femme, pour couvrir son péché tout comme pour transformer sa vie. De la même manière, sa grâce sera suffisante pour vous.
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Jean fut informé de tout cela par ses disciples. Il en appela deux qu’il envoya vers Jésus pour lui dire : « Estu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? ». Luc 7 : 18-19
4 Le doute au cœur des ténèbres Jean-Baptiste et le doute Luc 7 : 18-28
Alors qu’il était assis dans les geôles d’Hérode Antipas, attendant une probable exécution, Jean était tourmenté par le doute concernant Jésus.
— Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? (v. 19) C’était une question surprenante dans la bouche de Jean-Baptiste. Nous ne savons pas vraiment quand Jean a réellement pris conscience que Jésus était le Fils de Dieu, celui pour lequel il devait préparer le chemin. L’apôtre Jean le cite, quelque temps après le baptême de Jésus, disant : « Pour ma part, je ne le connaissais pas » (Jean 1 : 31). Cela est assez incroyable puisque la mère de Jean, Élisabeth, le savait déjà. En effet, elle le savait parce que Jean le lui avait annoncé in utero lorsqu’il avait sursauté en entendant la voix de Marie. N’avait-elle 39
OÙ EST TA FOI ? pas eu le droit de le dire à Jean ? Nous ne le savons pas. Quoi qu’il en soit, Jean avait su, même avant de le savoir. Ce qui est certain, c’est que lorsque la révélation s’est faite pour Jean, ce fut une expérience bouleversante. Ce jour-là, quand Jésus s’est approché de lui près du Jourdain non loin de Béthanie, Jean n’a pu retenir son cri : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! » ( Jean 1 : 29). Rempli de crainte respectueuse, les mains tremblantes, il avait baptisé son Seigneur. Puis il avait vu l’Esprit descendre et se poser sur lui. Ce jour-là a aussi marqué le début de la fin de son ministère. Dès lors, il a redirigé vers Jésus, et avec joie, tous les gens qui venaient à lui. Et ils y sont allés. Il croupissait maintenant dans la prison répugnante d’Antipas. Cela ne le surprenait pas. Les prophètes qui se permettent de mettre à la lumière les péchés de leur roi ne s’en sortent généralement pas très bien. Malheureusement, il ne faisait pas exception. Hérodias voulait sa mort et il n’avait aucune raison de croire que ce souhait ne lui serait pas accordé. Par contre, il avait été surpris d’être à ce point tourmenté par la peur et par le doute. Depuis l’épisode du Jourdain, Jean n’avait pas douté que Jésus ait été le Christ. Mais isolé dans sa cellule nauséabonde, il était assailli de terribles pensées accusatrices. Et s’il s’était trompé ? Il y avait eu de nombreux faux prophètes en Israël. Qu’est-ce qui le rendait si sûr que Jésus n’était pas lui aussi l’un d’entre eux ? Et s’il avait conduit des milliers de personnes dans l’erreur ? Il y avait aussi eu beaucoup de faux messies. Et si Jésus n’en était qu’un de plus ? Jusque-là, le ministère de Jésus ne ressemblait pas tellement à ce que Jean avait imaginé pour la venue du Messie. Son emprisonnement pouvait-il être un jugement de Dieu ? Il avait l’impression que Dieu l’avait abandonné, le livrant aux mains du diable lui-même. Il essayait de se rappeler toutes les prophéties et les signes qui lui avaient paru si clairs auparavant. Mais il avait 40
Le doute au cœur des ténèbres
du mal à penser clairement. Le réconfort semblait lui échapper. Les doutes bourdonnaient dans son esprit comme les mouches autour de son visage. Être exécuté au nom de la justice et du bien, ça, il pouvait le supporter. Mais il lui était insoutenable de penser qu’il avait pu se tromper à propos de Jésus. Sa seule mission avait été de préparer le chemin du Seigneur. S’il s’était trompé là-dessus, son ministère, sa vie tout entière auraient été vains. Cependant, au cœur de ses doutes, Jean conservait toutefois une confiance inébranlable en Jésus, tout au fond de lui. Jésus allait lui dire la vérité. Il avait juste besoin de l’entendre encore une fois. Il envoya donc deux de ses plus proches disciples pour demander à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » (v. 20). Quand ces hommes ont rapporté la question à Jésus, l’affection qui émanait de lui était palpable. Il aimait Jean. Et Jésus connaissait bien sa tristesse et sa douleur, ainsi que les tempêtes sataniques qui peuvent assaillir les saints lorsqu’ils sont faibles et isolés. Lui aussi en avait déjà subi, et il en subirait d’autres. Il invita donc les fidèles compagnons de Jean à s’asseoir à ses côtés, tandis qu’il guérissait et délivrait beaucoup d’hommes et de femmes de leurs prisons démoniaques. Puis il se tourna vers eux, les yeux remplis de tendresse et leur dit : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » (v. 22). Jean reconnaîtrait dans ces mots la prophétie d’Ésaïe. Cette promesse lui procurerait la paix dont il avait besoin pour tenir bon pendant les quelques jours qui lui restaient à vivre. Par amour pour son ami, Jésus n’avait volontairement pas prononcé la phrase d’Ésaïe qui dit : « et proclamer […] aux prisonniers la délivrance » (Ésaïe 61 : 1). 41
OÙ EST TA FOI ? Puis Jésus avait ajouté : « Heureux celui pour qui je ne représenterai pas un obstacle ! » (v. 23). Fais-moi confiance Jean ! Après avoir renvoyé les disciples de Jean, Jésus a dit quelque chose de stupéfiant à son sujet : aucun homme né d’une femme n’a été plus grand que lui (v. 28). Et en affirmant cela juste après que Jean ait exprimé ses doutes, Jésus démontra plus clairement que jamais la grâce et la patience qu’il manifeste envers ceux qui sont affligés.
De nos jours, même les saints les plus grands et les plus forts connaissent des temps d’obscurité profonde. Aucun de nous n’échappe à la peine ou à l’oppression satanique. La plupart d’entre nous traversons à un moment ou un autre de nos vies des périodes de terribles épreuves. La plupart d’entre nous vivrons des temps où nous aurons le sentiment d’avoir été abandonnés. Peu d’entre nous allons mourir paisiblement pendant notre sommeil. Notre Sauveur ne brise pas le roseau froissé. Il entend nos appels à l’aide et se montre patient face à nos doutes. Il ne nous condamne pas. Il a payé pour tous les péchés mis en lumière par notre douleur. Il ne répond pas toujours aussi rapidement qu’on le souhaiterait, et sa réponse n’est pas toujours la délivrance qu’on attend. Mais il nous envoie toujours l’aide dont nous avons besoin. Sa grâce est toujours suffisante pour ceux qui ont placé leur confiance en lui. L’espoir que nous procurent toutes les merveilleuses promesses dans lesquelles nous croyons sera souvent pour nous la plus belle de nos expériences sur cette terre. Et lorsque Dieu honorera ces promesses, ce sera une explosion de gloire sans égale. Alors que Jean ne voyait que souffrance et ténèbres dans sa vie, Jésus lui envoya une promesse pour soutenir sa foi. Il fera de même pour vous. 42
Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : « Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens et, si j’ai causé du tort à quelqu’un, je lui rends le quadruple ». Alors, Jésus dit à son propos : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Luc 19 : 8-10
5 Démolir son idole Zachée et l’idolâtrie Basé sur Luc 19 : 1-10
Zachée le collecteur d’impôts s’était converti, et il avait promis de rendre le quadruple à tous ceux qu’il avait escroqués. Imaginez le genre de conversation que vous auriez pu entendre lors de la restitution de cet argent.
— Papa, il y a un homme à la porte ! Il dit qu’il s’appelle Zachée. — Zachée ? ! Le visage de Juda se raidit soudainement sous le coup de la colère : — Qu’est-ce qu’il me veut encore ? Et, dans sa barbe, il marmonna : — Cette sale vermine ! (Sa plus jeune fille n’avait pas besoin d’entendre cela !) — Je ne sais pas. 45
OÙ EST TA FOI ? Juda passa rapidement devant sa fille, les mâchoires serrées. Si ce fourbe de Zachée essaie seulement de me soutirer un centime de plus, je te jure… Un orage de pensées violentes éclatait dans son esprit. Lorsqu’il aperçut Zachée, il explosa : — QU’EST-CE QUE TU VEUX ENCORE ? ! Zachée fut un peu déstabilisé face à cette attaque frontale : — Euh… Je suis là pour te rendre quelque chose. — Qu’est-ce que tu veux dire ? Le ton de sa voix signifiait plutôt : « Dégage de là ! ». Zachée lui tendit une petite bourse en cuir. Juda était à la fois confus et très méfiant. Cet homme avait escroqué la moitié des habitants de Jéricho en tant que collecteur de taxes pour Tibère. Personne n’était plus sournois et manipulateur que lui. Craignant qu’il s’agisse d’un piège, Juda ne bougea pas : — Qu’est-ce que tu es encore en train de manigancer Zachée ? Le cynisme sifflait entre les dents de Juda. — Je suis en train de démolir mon idole. Le regard noir de Juda se transforma en un étonnement glacial : — De quoi est-ce que tu parles ? — Juda, je sais combien cela peut paraître étrange. Et tu as toutes les raisons au monde de ne pas me faire confiance. Je suis ici parce que je t’ai extorqué de l’argent. Je t’ai fait payer plus que ce que Rome réclamait et j’ai gardé le reste pour ma petite personne égoïste. Je sais que toi et tous les autres vous le savez. Mais aujourd’hui je viens pour te demander pardon d’avoir péché contre toi, mais aussi pour réparer mon tort. C’est ce qu’il y a dans ce sac. Zachée tendit à nouveau la bourse. Cette fois-ci Juda la prit avec une certaine hésitation. Il l’ouvrit et regarda ce qu’elle contenait : — Il y a beaucoup d’argent là-dedans. Bien plus que ce que tu m’as pris en trop. 46
Démolir son idole
— Oui. C’est quatre fois ce que je t’ai pris en trop. Tu sais, j’ai tout noté dans mes archives. Zachée affichait un large sourire : — Pourquoi tu me donnerais quatre fois ce que tu me dois ? La méfiance de Juda ne s’était pas complètement dissipée. — C’est pour accomplir un vœu. J’ai promis à Jésus de rembourser au quadruple tous ceux que j’ai escroqués. — Tu parles de rabbi Jésus ? Tu le connais ? — Maintenant, oui. Il est en ville comme tu le sais. L’autre jour je voulais essayer de l’apercevoir. Mais comme je suis, euh… un peu petit, je me suis dit que la seule manière de le voir serait du haut d’un arbre ! Et aussi incroyable que ça puisse paraître, quand il est passé, Jésus s’est arrêté sous mon sycomore, il a levé les yeux vers moi et m’a lancé : « Zachée, dépêche-toi de descendre, car il faut que je m’arrête aujourd’hui chez toi ». Juda lui lança un regard surpris. Zachée continua : — Oui, je sais, je sais ! J’étais aussi étonné que tous les autres ! Mais comment connaissait-il mon nom ? En tout cas, Jésus et ses disciples sont venus chez moi et en quelques minutes tout mon univers s’est écroulé, puis il a été reconstruit. — Écroulé puis reconstruit ? — Il faut que tu comprennes, Juda. Quand j’étais petit, j’ai toujours été fasciné de voir tout ce qu’on pouvait faire avec l’argent. Il semblait ouvrir toutes les portes vers le pouvoir et le plaisir. Alors, je me suis juré que, d’une manière ou d’une autre, un jour, je serais riche. Et j’ai tenu ma promesse. À l’époque, je ne me rendais absolument pas compte à quel point la richesse vous laisse vide. Mais jusqu’à ma rencontre avec Jésus il y a deux jours, je me disais encore que c’était quand même mieux que d’être pauvre. Mais assis chez moi, au milieu de Jésus et de ses disciples, eux qui n’ont rien – rien si ce n’est Dieu – Juda, je n’ai jamais vu des gens aussi 47
OÙ EST TA FOI ? heureux de toute ma vie ! Et quand Jésus parlait, c’était comme si ses mots explosaient de vie. Mon cœur brûlait d’envie de recevoir Dieu, comme jamais auparavant ! J’avais tellement honte de constater que j’avais remplacé Dieu par l’argent. Et brusquement, ça m’a sauté à la figure… Mais… Je ne suis pas riche… Je suis pauvre ! Eux, ils avaient Dieu et moi, j’avais une idole morte : mon argent. Eux, ils étaient riches et moi, je n’étais qu’un triste mendiant. Ils étaient libres. Pour moi, les seules portes que l’argent m’avait jamais ouvertes étaient celles des sombres cachots de la solitude. Brusquement, tout mon univers s’est écroulé. Et Jésus était assis là, me regardant comme s’il pouvait lire en moi comme dans un parchemin ouvert. Tout en moi ne désirait rien d’autre que de le suivre. Je voulais recevoir le pardon et le salut dont il parlait constamment. Pour la première fois de ma vie, je désirais Dieu plus que… n’importe quoi ! D’un seul coup, la vie semblait prendre tout son sens. Et, brusquement, j’étais là, debout devant tout le monde, promettant solennellement que… eh bien, que j’allais démolir mon idole. — Que tu allais donner ton argent. — Oui. Mais en fait, cet argent… c’était en partie ton argent. Cette fois-ci Juda sourit timidement. Un peu plus tard ce jour-là, la femme de Juda le trouva les yeux fixés sur une petite bourse en cuir posée sur la table. — Qu’est-ce que c’est ? — Un crédit d’impôts. — Un quoi ? — Je pense que nous devrions aller écouter ce rabbi Jésus. — Rabbi Jésus ? Mais pour quoi faire ? — Je crois que nous sommes bien pauvres.
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Démolir son idole
Certaines de nos idoles ont besoin d’être démolies pour que nous puissions en être libérés. Jésus les connaît bien et il sait comment nous aider à les voir. Et parfois, nous avons l’impression que notre univers s’écroule lorsque nous perdons nos idoles. Mais ce n’est pas grave. Jésus a dit : « En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera. Que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? » (Matthieu 16 : 25-26). Et comme le disait Jim Elliot : « Il n’est pas fou celui qui donne ce qu’il ne peut garder pour gagner ce qu’il ne peut pas perdre2 ». Il y a des pertes qui se révèlent être de merveilleux gains. Gardez-vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, même s’il est dans l’abondance. Luc 12 : 15
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Jim Elliot, cité par Elisabeth Elliot, In the shadow of the Almighty [À l’ombre du Toutpuissant], New York : Harper and Row, 1958, p. 108. Disponible en ligne. URL : <http:// www2 .wheaton .edu/bgc/archives/faq/20.htm> (consulté le 10/3/2016).
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Pendant qu’ils étaient en chemin, un homme lui dit : — [Seigneur,] je te suivrai partout où tu iras. Luc 9 : 57
6 Peux-tu vivre sans savoir ? Un aspirant disciple face au Dieu qui pourvoit Luc 9 : 57
Il nous est difficile de vivre dans l’incertitude au quotidien. Nous voulons savoir d’où viendront nos ressources, nous voulons savoir si nous allons mourir de cette maladie, ou ce que va devenir tel ou tel enfant, ou si nous aurons encore notre travail dans six mois. Mais Jésus explique très clairement que ses disciples doivent être capables d’accepter l’incertitude s’ils veulent le suivre.
« Je te suivrai partout où tu iras. » Je suis certain que celui qui a fait cette déclaration publique à Jésus était parfaitement sincère. Il l’avait probablement entendu prêcher et vu accomplir des signes et des miracles merveilleux. Au fur et à mesure que grandissait la renommée de Jésus, le nombre de ceux qui voulaient devenir ses disciples augmentait lui aussi. Ce que cette personne ne savait probablement pas, c’est qu’à cette période de sa vie, Jésus était sans domicile fixe. 51
OÙ EST TA FOI ? Jésus et ses disciples voyageaient au sud de la Galilée. Il avait résolu de se rendre à Jérusalem, dans le but arrêté d’y mourir. Mais pour s’y rendre, il devait traverser la Samarie. À cette époque il y avait une forte animosité entre les Juifs et les Samaritains. En effet, les Juifs estimaient que les Samaritains étaient une sorte de « race impure ». Ils étaient issus de siècles de mariages mixtes et de syncrétisme religieux entre des Juifs et les tribus païennes qui avaient conquis Israël il y avait bien longtemps de cela. Au fil des années, les Samaritains avaient développé leur propre compréhension des Écritures et construit leur propre temple sur leur propre montagne. Leurs croyances étaient la résultante de maintes déformations profanes de l’orthodoxie juive. De ce fait, les Juifs n’avaient « pas de relations avec les Samaritains » ( Jean 4 : 9) et vice versa. Mais Jésus s’était fait une réputation parmi les Samaritains parce qu’il avait tissé des liens avec eux. Bien que Juif, Jésus parlait avec et à propos des Samaritains d’une manière particulièrement aimable et pleine de compassion. D’ailleurs, près de la ville de Sychar, il avait discuté avec une femme à la réputation pour le moins douteuse, et suite à cela elle avait cru que Jésus était vraiment le Messie, ainsi que plusieurs autres Samaritains avec elle ( Jean 4 : 1-42). Mais cela n’avait aucune importance aux yeux des Samaritains de la ville où Jésus avait prévu de passer la nuit. Ce qui importait c’est qu’il était en route pour Jérusalem. Et puisque c’était le cas, ils ne voulaient rien avoir à faire avec lui (Luc 9 : 52-53). Jésus a connu la discrimination. Cela provoqua l’indignation des disciples. Les Samaritains étaient non seulement des hérétiques, mais ils étaient aussi profondément ingrats. Jacques et Jean proposèrent même de faire descendre le feu du ciel et de rayer cette ville de la carte (Luc 9 : 54). 52
Peux-tu vivre sans savoir ?
Mais Jésus n’était pas venu pour juger le monde. Il était venu pour le sauver ( Jean 12 : 47). Alors, il a simplement continué sa route sans avoir d’endroit où il pourrait passer la nuit. Quand ce fan de Jésus a donc publiquement proclamé son désir de le suivre qu’importe où il irait, Jésus a vite rendu les choses un peu moins attractives en lui répondant : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas un endroit où il puisse reposer sa tête » (Luc 9 : 58).
Dieu ne nous dit pas comment cet aspirant disciple a réagi car ce qui est important ici c’est la question implicitement posée par Jésus : peux-tu vivre sans savoir ? Peux-tu supporter l’idée de ne pas savoir comment Dieu va pourvoir à tes besoins les plus pressants et continuer à néanmoins croire qu’il le fera ? Jésus a donné à cet homme, ainsi qu’à nous, un avertissement franc et direct. Le suivre, c’est suivre un homme sans domicile fixe. Le suivre, c’est devenir nous-mêmes « étrangers et voyageurs sur la terre » (Hébreux 11 : 13). Il y aura forcément des moments où obéir et rester fidèle à son appel voudra dire ne pas savoir comment nos besoins seront pourvus. Nous rencontrerons des situations imprévues. Certains de nos projets tomberont à l’eau. Il se peut que notre salaire ne nous permette pas de mettre énormément de côté pour préparer notre retraite. Il nous faudra peut-être chercher un soutien financier. Un cambrioleur entrera peut-être chez nous par effraction et volera tout ce que nous possédons. L’économie de notre pays pourrait s’effondrer. Vous aurez peut-être besoin de faire preuve d’une générosité radicale pour répondre au désespoir de quelqu’un dans votre entourage. Une maladie invalidante pourrait vous toucher. Vous connaîtrez peut-être la discrimination religieuse ou raciale. Quand ces choses se produisent, nous sommes souvent tentés d’avoir peur, parce que notre sécurité matérielle a disparu. Mais nous 53
OÙ EST TA FOI ? ne devrions pas être surpris : « Le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur » ( Jean 13 : 16). Si Jésus a connu ces choses, cela nous arrivera à nous aussi. Au cœur de telles situations, Jésus ne veut pas que la peur domine notre vie. Il veut au contraire que la foi domine notre vie. L’incertitude à laquelle nous faisons face n’est en réalité qu’une incertitude apparente. Notre avenir, la réponse à nos besoins quotidiens, notre victoire finale… Tout cela est certitude absolue aux yeux de Dieu. Il détient toute la prescience, toute la puissance, et toutes les ressources nécessaires pour nous garantir cela. Et il a le profond désir de tout faire contribuer au bien de ceux qui l’aiment et qu’il a appelés (Romains 8 : 28). Très souvent, les périodes d’incertitudes sont celles qui nous permettront de vivre les expériences les plus profondes dans notre relation avec Dieu ici dans ce monde. Bien plus que les temps de sécurité et de prospérité, elles nous prouvent que Dieu existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent (Hébreux 11 : 6). Alors ; si vous traversez en ce moment l’une de ces périodes d’incertitude, prenez courage. Dieu vous fait la grâce de vous permettre de vivre cette réalité : il agit en faveur de ceux qui comptent sur lui (Ésaïe 64 : 4).
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— Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. […] — Mon Seigneur et mon Dieu ! Jean 20 : 25, 28
7 « Je ne croirai pas » Thomas et le scepticisme Jean 20 : 24-29
Il est souvent difficile de croire à ce que nous ne voyons pas. Nous sommes tous plus ou moins des sceptiques, certains plus que d’autres. Mais souvent, il y a bien plus dans le cœur d’un sceptique que ce qu’il vous laisse voir à l’extérieur. L’expérience de Thomas nous permet de réaliser à quel point Jésus sait comment s’y prendre pour atteindre leur cœur3.
La mort de Jésus avait été difficile à accepter pour tout le monde. Elle était source de beaucoup de confusion dans les esprits. Après avoir été accueilli dans Jérusalem comme un roi, il avait été exécuté avant même la fin de la semaine. Et quand le berger avait été frappé, les brebis s’étaient dispersées (Marc 14 : 27). Toutefois, les disciples s’étaient à nouveau réunis à Jérusalem dans un lieu tenu secret. 3
Le scepticisme de Thomas envers Jésus est rapporté dans ce texte, mais la chronologie des événements est tirée des récits de la période qui a suivi la crucifixion dans l’ensemble des Évangiles.
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OÙ EST TA FOI ? Le dimanche, les choses ont pris un tour étrange. Tout a commencé avec Marie-Madeleine qui affirmait avoir vu Jésus vivant le matin même. Il est vrai que la disparition du corps de Jésus était plutôt bizarre. Mais tout le monde savait bien que Jésus était effectivement mort. Personne ne pouvait croire les allégations de Marie, si ce n’est peut-être Jean. Un peu plus tard, ce même jour, Pierre annonça qu’il avait lui aussi vu Jésus vivant. Cela a perturbé Thomas. Mais il pouvait se montrer indulgent envers Pierre. Après avoir renié publiquement Jésus, qui pouvait lui en vouloir d’espérer à tout prix que cette histoire soit vraie ? Il fallait juste lui laisser un peu de temps. Mais dimanche soir, ce fut le tour de Cléopas qui était entré en trombe dans la pièce en annonçant qu’il venait de passer l’après-midi à marcher – marcher ! – avec Jésus jusqu’à Emmaüs. Ce que Thomas avait tout particulièrement du mal à croire, c’était que Cléopas et son ami n’avaient pas reconnu Jésus pendant tout ce temps jusqu’au moment du repas et là… pouf ! Jésus avait brusquement disparu. Tout le monde semblait enthousiaste en entendant ces différents récits, mais pas Thomas. Il était plutôt troublé. Jésus lui manquait, à lui aussi – terriblement. Mais il n’allait pas laisser le chagrin l’amener à croire des choses bizarres. Jésus était mort. En même temps, il n’avait pas envie de refroidir les espoirs irréalistes de tous ses amis en leur jetant à la figure la dure réalité. Ils n’étaient de toute manière pas prêts à l’entendre. Thomas se dit qu’il avait besoin de se rafraîchir un peu les idées en allant marcher. Seul. Alors, après avoir murmuré une petite explication à l’oreille de Nathanaël, il réussit à se glisser discrètement dehors. Pour s’assurer de ne pas trahir la position de leur cachette, il se couvrit la tête, puis descendit la rue déserte. Le calme lui faisait du bien. Mais l’air frais n’était pas aussi efficace qu’il l’aurait espéré. Ces apparitions de Jésus le perturbaient, d’autant plus que les témoins étaient tous des gens crédibles. Il les connaissait. 58
« Je ne croirai pas »
Ce n’était pas des menteurs. Ni des personnes faibles mentalement. Aucune d’entre elles n’était sujette au délire. Pierre, en particulier. Il était l’incarnation même de la raison. Un flot de souvenirs envahit soudain la mémoire de Thomas. Il repensait à ces trois dernières années. Il avait vu tellement de choses qu’il n’aurait jamais pu croire s’il ne les avait pas vues de ses propres yeux. Il pensait tout particulièrement à la résurrection de Lazare. Et Jésus qui affirmait savoir qu’il allait mourir à Jérusalem. Il avait raconté toutes sortes de choses étranges sur la mort et la résurrection. Tout à coup, Thomas se rendit compte qu’il était en train de discutailler avec lui-même. Son tumulte intérieur ne concernait pas vraiment la difficulté de ses amis à faire face à la réalité. D’ailleurs, la réalité était plutôt troublante. Il était mal à l’aise car, en fait, une partie de lui croyait que Jésus était bel et bien revenu à la vie. C’est bien de cela que Jésus avait parlé, non ? Mais cela horripilait le sceptique en lui qui se vantait d’être un homme de bon sens. Une résurrection, c’était tout simplement trop incroyable pour être vrai. Plus il y pensait et moins il était sûr de lui. Personne ne savait où se trouvait le corps de Jésus. Ceux qui affirmaient l’avoir vu étaient des gens en qui il avait confiance. Et cela donnait du sens à certaines prophéties. Était-ce possible ? Montrez-moi le corps ! criait son côté sceptique. Au moins, Lazare avait pu être vu et touché par tous ceux qui doutaient à Béthanie. Alors si Jésus était vraiment en vie, pourquoi jouait-il à « cache-cache » avec nous ? Pourquoi ne pas se montrer à tous ses disciples ? Il croirait que Jésus était vivant seulement quand il le verrait de ses propres yeux. Quand Thomas rentra à la maison, quatre de ses amis lui sautèrent dessus : 59
OÙ EST TA FOI ? — Thomas, nous avons vu le Seigneur (v. 25) ! C’est bien vrai, il était là avec nous. Où étais-tu passé ? Thomas sentit en lui une vague d’incrédulité qui le bouleversa. Puis il regretta d’être sorti. Il se sentait complètement isolé. Il était maintenant le seul à ne pas avoir vu Jésus. Dans sa colère, mêlée de pitié de soi, il laissa échapper sa pensée : — Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas (v. 25). La plupart de ses amis étaient consternés. Mais Pierre le regardait, un léger sourire aux lèvres. Les huit jours qui suivirent furent longs et solitaires pour Thomas. Ses amis firent preuve de beaucoup de grâce à son égard. Personne ne chercha à discuter avec lui. C’était justement leur confiance tranquille dans la réalité de la résurrection de Jésus qui rendait Thomas de plus en plus convaincu qu’il s’était trompé. Il essayait de maintenir une façade de scepticisme intellectuel résolu, mais à l’intérieur, il luttait et s’écroulait. Il voulait, plus que tout, voir lui aussi Jésus à son tour. Puis, c’est arrivé. Thomas fixait le sol, sombrant à nouveau dans ses craintes d’avoir été rejeté par Jésus à cause de son incrédulité persistante. Si c’était le cas, il savait qu’il le méritait. Puis quelqu’un poussa un cri de surprise. Il leva les yeux et son cœur commença à battre la chamade ! Jésus se tenait là, de l’autre côté de la pièce, le regard fixé sur lui : — Que la paix soit avec vous ! (v. 26). Thomas pouvait à peine respirer. Jésus l’interpella : — Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois ! (v. 27). 60
« Je ne croirai pas »
Toutes les objections et toute la résistance de Thomas avaient disparu. Les yeux remplis de larmes de repentance, de soulagement et d’adoration, Thomas tomba à genoux devant Jésus et s’exclama : — Mon Seigneur et mon Dieu ! (v. 28).
Soyez patients et pleins de grâce à l’égard des sceptiques qui vous entourent. Ne pensez pas que leur assurance extérieure soit le reflet fidèle de ce qu’ils vivent à l’intérieur. Continuez à prier pour eux. Continuez à leur partager, au moment opportun, ce qui pourrait les aider. Continuez à suivre Jésus humblement et avec assurance. Et faites confiance à son calendrier. Il sait mieux que personne quand et comment se révéler aux gens.
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À cette époque-là, le roi Hérode se mit à maltraiter des membres de l’Église, et il fit mourir par l’épée Jacques, le frère de Jean. Actes 12 : 1-2
8 La nuit où l’ange n’est pas venu Jacques Zébédée et la mort Actes 12 : 1-2
Luc en parle très brièvement comme s’il parlait d’un fait divers : Hérode « fit mourir par l’épée Jacques, le frère de Jean ». Dans le flux du récit, cette petite phrase précède la scène spectaculaire au cours de laquelle Pierre est libéré de prison par un ange. Mais, c’est l’histoire de Jacques que nous retenons. Et quand Pierre écrit, quelques années plus tard, que « le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux » (2 Pierre 2 : 9), c’est exactement le genre de sauvetage qui nous vient immédiatement à l’esprit. Mais la nuit où Jacques était en prison, l’ange n’est pas venu. Je suis certain qu’il a prié afin qu’un ange vienne le délivrer. Il savait que Dieu pouvait envoyer un ange s’il le voulait. Jacques, et tous les autres disciples, avaient déjà été délivrés par un ange, quelques jours plus tôt (Actes 5 : 17-21). Mais cette nuit-là, pas de vive lumière, pas de chaînes qui tombent toutes seules, ou de gardes profondément endormis. Non. Rien qu’une nuit de prières désespérées et un sommeil perturbé… si sommeil il y a eu. 63
OÙ EST TA FOI ? Au petit matin, Jacques était toujours dans sa cellule lorsque la voix tant redoutée du capitaine de la garde cria : « Amenez le prisonnier ! ». Les quelques pas qui le menaient au lieu d’exécution furent remplis d’intenses prières. Il fut rapidement déclaré coupable. Peutêtre lui a-t-on proposé de le gracier s’il se rétractait, ce qu’il a refusé de faire. Puis l’épée s’est élevée dans les airs. Pas de voix céleste pour arrêter la main du bourreau, comme avec Abraham sur la montagne (Genèse 22 : 11-12). L’angoisse de l’attente. Et l’épée est tombée. Pas de délivrance. Vraiment ? Dieu a permis à cette épée de s’abattre sur Jacques tout aussi intentionnellement qu’il a ouvert les portes de la prison pour Pierre. Nous devons donc nous souvenir de la mort de Jacques autant que de la délivrance de Pierre. Pourquoi Dieu a-t-il laissé mourir Jacques ? Cette question est importante, car la plupart d’entre nous, à un moment ou un autre, allons nous trouver face à la mort, implorant Dieu de nous accorder la délivrance, sans recevoir l’exaucement que nous attendrons. Et cela nous met face à une leçon difficile que tous les disciples de Jésus doivent apprendre : Jésus a souvent des priorités différentes des nôtres. Ce qui peut nous sembler d’une urgence absolue ne l’est pas forcément à ses yeux, du moins pas de la même manière. Vous vous rappelez comment Jésus dormait dans la barque pendant la tempête ? Les disciples qui avaient peur de couler paniquaient et l’ont interpellé : — Maître, nous sommes perdus, et tu ne t’en soucies pas ? (Marc 4 : 38 – Semeur). Il a calmé la tempête puis leur a répondu : — Pourquoi êtes-vous si craintifs ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas de foi ? (v. 40). 64
La nuit où l’ange n’est pas venu
L’enseignement de Jésus était clair : votre peur est mal dirigée. Ne craignez pas ce qui peut tuer votre corps. Vous devriez plutôt me craindre, moi, et me faire confiance, car je domine sur les tempêtes et sur la mort (Matthieu 10 : 28). Jésus savait que se préparaient des tempêtes bien plus dangereuses qui s’abattraient un jour sur ses disciples, des tempêtes qui les tueraient effectivement. Ils devaient apprendre qui craindre. Nous aussi. À moins que Jésus ne revienne avant cela, chacun de nous devra, tôt ou tard, faire face à une tempête qui le tuera. Et notre première réaction sera peut-être semblable à celle des disciples dans la barque : « Jésus, je suis en train de mourir et tu ne t’en soucies pas ? ». Mais c’est à ce moment-là que nous devrons nous rappeler qu’il se soucie tendrement de nous. Celui qui a pleuré sur la tombe de Lazare pleurera aussi avec nous… et un jour, il nous ramènera à la vie. Nous devrons nous rappeler qu’il est passé lui-même par la mort, et il restera à nos côtés tout au long de ce chemin. Il nous aidera à dire au Père comme lui-même l’a fait : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26 : 39). Nous devons aussi nous rappeler de Jacques, qui face à la mort, n’a pas « accepté de délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection » (Hébreux 11 : 35). Voilà la clé qui permet de comprendre Actes 12 : 2. Jésus a laissé Jacques mourir parce qu’il avait une vie meilleure à lui offrir. Jésus n’avait pas oublié Jacques. En réalité, il fut le premier des douze disciples à connaître ce pour quoi Jésus avait prié : « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi afin qu’ils contemplent ma gloire, la gloire que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la création du monde » ( Jean 17 : 24). Certes, la délivrance de Pierre de la prison a été remarquable. Mais il allait tout de même un jour lui aussi mourir à son tour. Jacques, lui, a fait l’expérience de la vraie délivrance : la mort a été engloutie (1 Corinthiens 15 : 54) par la Résurrection et la Vie ( Jean 11 : 25). 65
OÙ EST TA FOI ? Et c’est ce que Jésus désire ardemment nous donner à nous aussi. C’est ce qu’il a prévu de nous offrir. C’est pour cela qu’il a subi la colère du Père à la croix. Il veut que nous contemplions sa gloire à jamais et que nous nous en réjouissions. Il viendra un temps où la prière de Jésus, dans laquelle il demandait au Père que nous soyons auprès de lui, l’emportera sur notre prière de prolonger notre vie sur terre. Et ce jour-là, nous connaîtrons une vie tellement meilleure, plus riche, plus pleine, plus pure, plus joyeuse que nous nous demanderons pourquoi nous avons un jour supplié Dieu de nous laisser plus longtemps sur terre. Que Dieu augmente en nous « le désir de [nous] en aller et d’être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur » (Philippiens 1 : 23).
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JON BLOOM
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Quand vous ne comprenez pas où Dieu vous conduit, où placez-vous votre foi ?
Jésus demande à tous ceux qui veulent le suivre de croire sans voir. Alors, ne vous limitez pas à ce que vous voyez, mais faites confiance aux promesses de Dieu ! Jon Bloom est auteur et co-fondateur de Desiring God ministries. Il est marié avec Pam et ils ont cinq enfants.
14,90 €
ISBN 978-2-36249-371-3
9 782362 493713
TA EST
Il imagine leurs raisonnements face aux doutes et aux difficultés de la vie. Avec beaucoup de talent, il apporte du relief à la personnalité de ces hommes et de ces femmes, pour leur donner vie, les rendre accessibles et proches de nos questionnements. Il n’a qu’un désir : que vous puissiez, vous aussi, être encouragé à croire en Jésus même quand tout s’y oppose.
Préface de John Piper
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Dans la Bible, nombreux sont ceux qui ont choisi, en dépit des circonstances, de placer leur confiance en Dieu. L’auteur s’inspire de plusieurs d’entre eux à travers 34 méditations.
JON BLOOM
E S T
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FOI ? DAVID, MARTHE ET ZACHÉE, EUX AUSSI, ONT DÛ CROIRE SANS VOIR.