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Ne pas jeter sur la voie publique
magazine gratuit avril - mai 2012
Mes premières scènes Le triple A pour les nuls étudiants étrangers : quels droits ?
lieumultiple.org
12i est un hommage aux inventeurs du cinéma d’animation. Une relecture du zootrope à partir des nouvelles technologies où les participants sont invités à créer une animation corporelle en 12 images, dans un studio aménagé, puis projetée sur la sculpture. www.12i.tv
12i
installation interactive ludique
MARCO AMBROSIO
(BRA, BEL)
en coproduction avec iMAL Center for Digital Cultures and Technology Bruxelles/Brussel
MAR 10 > DIM 22 AVR Salle galilée // Accès libre dans les horaires d’ouverture de l’Espace Mendès France // Réservation obligatoire et informations au 0549503308
VERNISSAGE > MAR 10 AVR // 19H EMF // 1, place de la Cathédrale // Poitiers // +33(0)549 503 308 // http://lieumultiple.org // licences n° 1-1016681, n°2-1016682, n°3-1016683
ÉDITO 5. Acné power
NEWS 6. L'actu en bref
T'ES PAS NET 10. Les anonymes les plus connus Les ACTU 12. Dites AAA... !
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FOKUS 16. étudiants étrangers : conditions d'accueil en danger 18. Quelles aides pour les sans abri ?
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PEOPLE 20. 100 jours et 100 nuits pour convaincre 22. Le printemps des indignés 24. Qu'est devenu le 1er Mai ?
POITIERS JEUNES 26. Mes premières scènes
AMPHI-TAMINE
12 20
28. La démocratie : une raison d'agir Le COLAP, tu connais ?
T'AS PAS L'OEIL 30. L'image qu'il ne fallait pas rater !
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Sommaire - 3
Blitz The Ambassador, JuJu, Inna de Yard, Anthony Joseph & The Spasm Band, Aziz Sahmaoui & University of Gnawa, Bal de l'Afrique enchant�e
25 MAI 2012
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et Solidaire Economie Sociale main C’EsT Pour nous l’Hu
ESSentiel
rcer un métier vous souhaitez exe l’avenir, qui ait du sens et de tre entreprise, vo dre ren rep ou , créer nsommer responsable co e, air lid so épargner oses… ch les er ug bo ire être acteur, fa
notre état st... d’ESSprit c’e voix une personne = une n les instances de décisio s, élu t son nts gea les diri onome et aut est tion ges la s. sont collective rs publics. indépendante des pouvoi solidaire un investissement ritairement destinés les bénéfices sont prio tivité, car il n’y a pas au développement de l’ac . rer uné rém à d’actionnaire partageables. les réserves ne sont pas l’économie l’homme au cœur de social priment la personne et l’objet herche du profit. sur le capital et la rec e en place de services mis la par uit Cela se trad vant ou non rele les, itab innovants et équ du secteur marchand.
ponsable être acteur & res , souhaite peut participer le qui ne son per te tou sabilités pon res des e ndr pre et adhérer laquelle elle travaille. dans l’organisation pour
Conception graphique, Cédric Gatillon © 2012 – Licence 2 : 108 807 – Licence 3 : 106 808
d’infos pour plus oitoucharentes.fr
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Création, conception © Collon Caroline - 05 49 43 47 10 / 06 89 31 56 57
Zebda, Amadou & Mariam, Staff Benda Bilili, Lo'Jo,
Acné power Vous rappelez-vous de l'alarme Mosquito, lancée en 2005 ? Détrompez-vous, il ne s'agit pas d'une alarme qui préviendrait l'arrivée d'une horde de moustiques suceurs de sang. Derrière ce nom étrange se cache la création d'un son suraigu, audible uniquement par les moins de 25 ans. L'intérêt d'une telle invention ? Faire fuir les jeunes, contraints de s'éloigner de ce son insupportable. Autre moyen de dissuasion utilisé : la musique classique dans les centres commerciaux. Cardiff, capitale et plus grande ville du Pays de Galle a trouvé une solution encore plus radicale pour éviter les rassemblements de jeunes dans les rues, la nuit tombée. Plus radicale et surtout plus humiliante. La ville galloise envisage d'installer des réverbères spéciaux qui font ressortir l'acné. Si le projet séduit la police, l'Agence nationale pour la jeunesse, elle, crie au scandale. Le but de la manœuvre n'étant pas de protéger les jeunes d'éventuels dangers encourus dans les rues la nuit mais de réduire le bruit qui importune le voisinage. Il n'est pas certain que ces lampes révélatrices d'acné soient la solution miracle pour rétablir le calme dans les quartiers de la ville. Au mieux, elles risquent de créer des clans : le gang des belles peaux contre le gang des boutonneux. Guerre des gangs ou dérangements sonores ponctuels, chers habitants de Cardiff il va falloir faire un choix. La prochaine invention ? Une lampe qui ferait apparaître le silicone sous-cutané ou les injections de botox, pour que les adeptes de la chirurgie esthétique soient démasqués ? C.Prot
Radio Pulsar - Maison des étudiants - Bât A6 - 1, rue Neuma Fechine Borges - 86000 Poitiers. Tel. : 05 49 88 33 04 - E-mail : info@magazinebouge.fr. Directrice de la publication et rédactrice en chef : Danièle Tisserand. Coordinatrice de rédaction : Célia Prot. Graphiste : Anaïs Roussel. Chargé de développement : Alexandre Lefebvre. Rédacteurs : Simon Moreau, Arthur Pied, Aurore Wroblewski, Nicolas Gaillard, Bastien Lion, Maxime Pelletier, Alice Hinckel, Sophie Ouvrard, Baptiste Chaubard, Marion Laouamen, Pauline Montassier, Gwendoline Le Bouil, Babak Rahbar, Mathieu Hazevis. Crédits photos et illustrations : Célia Prot, Anaïs Roussel, Gregor Martin, Poitiers Jeunes, [yet], Oh Ulysses, Raisons d'agir, COLAP, Paul Poutre, Flickr (dont édito P.Rowley). Publicité : Tel. : 05 49 88 33 04 pub@magazinebouge.fr. ISSN : 1763-1459 - Dépôt légal : à parution. Imprimé par : Imprimerie Megatop - rue du Cerisier noir - 86530 Naintré - Tel. : 06 09 59 54 90. Magazine tiré à 7000 ex. - Imprimé en France. Les manuscrits et documents non insérés ne seront pas rendus. Radio Pulsar est une association de loi 1901. Radio Pulsar remercie la mairie de Poitiers, Poitiers Jeunes, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et l’Université de Poitiers pour leur soutien actif dans la réalisation de ce magazine. 3()&
Edito - 5
news
Un sourire pour l’autisme
Culture Bars-Bars C'est quoi ? "Un sourire pour l’autisme" c’est six jours de festivités, de jeux et d’activités ouverts à tous, dans le cadre de la journée mondiale de l’autisme le 2 avril. Au programme : activités enfants et adultes, mur d’escalade, balades à dos de dromadaire, vols en montgolfière, projections de films, théâtre, concerts, ateliers et conférences.
Une antenne régionale Poitiers/Poitou-Charentes du collectif Culture Bars-Bars vient de voir le jour. La fédération nationale des cafés cultures compte plus de 400 adhérents partout en France. Véritables acteurs du quotidien, ces cafés et bars sont des lieux créateurs de richesses artistique, culturelle, sociale et économique où habitants, touristes, voisins et artistes se rencontrent. Ils mettent en avant les circuits courts de diffusion de la musique en France. Rendez-vous sur bars-bars.com
C’est quand ? Du dimanche 1er au vendredi 6 avril, tantôt toute une journée, tantôt un après-midi ou une soirée.
C’est qui ? Cet événement organisé tous les deux ans vous est proposé par l’association Activités de Loisirs Éducatifs pour Personnes avec Autisme (ALEPA86). Cette association basée à Saint-Benoît depuis plus de 10 ans, propose de véritables espaces de loisirs et d’accueil pour les enfants et les jeunes de 2 à 20 ans atteints d’autisme.
C’est où ? Toutes les manifestations et activités se déroulent à Poitiers et Saint-Benoît. Parc de Blossac, parc des Expositions, bar le Plan B, cinéma le Castille... Les lieux investis sont nombreux et variés. Programme complet sur le site : http://alepa86.jimdo.com 6 - News
[à corps] perdus Organisé depuis 1994 par l’Université de Poitiers, le centre de Beaulieu et le Théâtre Auditorium de Poitiers, le festival [à corps] revient du 13 au 20 avril. Transmettre, échanger, croiser les regards de chorégraphes professionnels avec ceux de jeunes amateurs, c’est l’esprit de ce festival. Étudiants français, étrangers, lycéens, Poitevins... c'est ouvert à tous. Initialement organisé sur 6 jours, le festival prend de l'envergure et vous attend pour 8 jours. Théâtre, performance, arts de la piste, arts numériques... et le corps bien sûr au cœur du festival.
Faire entendre votre voix Plus de 50% des Français trouvent les jeunes égoïstes, paresseux et intolérants*. De leur côté, plusieurs candidats à la présidentielle reconnaissent que la jeunesse est méprisée et ignorée. En allant voter et en vous emparant de vos droits de citoyen, faites entendre votre voix et montrez que la jeunesse se sent concernée et investie.
Resto - Bistro - Expo
Les dimanches 22 avril et 6 mai, les électeurs sont attendus dans leur bureau de vote pour choisir le nouveau président de la République. Votre choix n'est toujours pas arrêté et vous hésitez même à aller voter ? N'hésitez plus, foncez. Bouge vous livre les trois bonnes raisons de déposer un bulletin dans l'urne.
LA S ER RU R E R I E
Tous aux urnes !
© amelie_rault@hotmail.com
Gagner en représentativité Plus le taux d'abstention est élevé, plus la représentativité des choix et des souhaits des citoyens est réduite. Sans compter qu'en ne vous rendant pas aux urnes, vous contribuez à augmenter le pourcentage des voix obtenues par les candidats pour lesquels vous n'avez peut-être aucune sympathie.
Se plonger dans l'information Si vous n'êtes habituellement pas un aficionado des journaux, de la radio ou de l'information en général, l'élection présidentielle va peut-être changer vos habitudes. Voter c'est important, mais le faire en toute connaissance de cause l'est encore plus. Alors pour décider à qui donner votre voix et pour faire le meilleur choix, rien de tel qu'un plongeon dans la presse et les médias. * Sondage Le Monde le 24 novembre.
Ouvert 7 j / 7 jusqu’à 2h00 Nombreux cocktails Formule du midi Brunch le week-end Cuisine traditionnelle & du monde 28 rue des Grandes écoles - Poitiers www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com 05 49 41 05 41
news
L'actu de Poitiers Jeunes
Topsy Turvy's is back
Les Expressifs 2012 recherchent spectacles Les dates de la 17ème édition du festival Les Expressifs sont déjà dévoilées : rendez-vous du jeudi 4 au dimanche 7 octobre. Dès à présent, Poitiers Jeunes recherche des spectacles amateurs pour cette édition 2012. Si vous êtes comédien, artiste de rue ou de cirque, jongleur, vidéaste, musicien, plasticien, danseur… faites vos propositions en téléchargeant la fiche de candidature sur le site : http://www.poitiers-jeunes.com/
Le groupe pictavien Topsy Turvy's est de retour avec un nouvel EP de 8 titres, intitulé "You better believe it, you're in", produit par plusieurs labels indépendants avec le soutien de Surprise webzine & Poitiers Jeunes. Une date à retenir : le 21 avril. Pour fêter la sortie de ce second CD, le quatuor pop-punk sera en concert lors d'une soirée spéciale au Confort moderne, accompagné des groupes We Want Sound et Zephyr 21. http://topsyturvys.fr/
Du théâtre pour tous Vous souhaitez vous lancer dans le théâtre ou approfondir votre jeu de scène ? L'association Chantiers Théâtre n'attend que vous. Sa mission : proposer une formation théâtre complète et accessible à tous au fil de deux ateliers. Apprentissage des techniques du jeu d'acteur, atelier de création d'un spectacle en faisant appel à plusieurs disciplines artistiques. Chantiers Théâtre, c'est aussi le festival Festichantiers du jeudi 5 au samedi 7 avril à la cité universitaire Descartes. Théâtre, concert, danse, courts métrages, Dj set... Programme complet : http://chantierstheatre.blogspot.frr
Nouveau CD pour Microfilm Microfilm vous propose un nouvel opus au titre énigmatique : "AF 127". Les cinq compagnons ressortent des greniers des films et des documentaires des 50's et 60's pour en extraire quelques séquences, dialogues et bruitages. Une fois samplés, les extraits sonores renaissent sous forme d'une véritable musique instrumentale. Laissez vous porter par les douze titres de ce nouvel album. 8 - News
Bougez l'Europe Du 9 au 11 mai, l'évènement "Bougez l'Europe" revient pour la troisième année consécutive dans les jardins de l'Institut Régional du Travail Social (IRTS). Le fil conducteur de cet événement : la valorisation des projets de jeunes dans le domaine international et européen. Cette année, lumière sur les solidarités entre générations. Au programme : échanges de recettes et de savoir-faire autour de la confection d'un repas, recueil de témoignages de militants, atelier photos, conférences, spectacles...
ALLO OUÏE... J'ÉCOUTE ? Trois albums incontournables sélectionnés pour vous par le programmateur de Pulsar. Après des heures d'écoute intensive et de saignements d'oreilles, il vous a déniché le meilleur. Rédaction : M. Hazevis
Guts – Paradise for All Guts. Ce nom ne vous dit probablement rien. Mais si je vous dit Alliance Ethnik. Oui voilà, "Simple et Funky".Guts était leur compositeur. Depuis, il a collaboré avec des artistes comme De La Soul, ou encore les Svinkels et Big Red. Il sort aujourd'hui son album "Paradise for All" où il nous livre l'éventail de ses innombrables influences musicales. Tout est dans le titre.
Live Footage – Plays Jay Deel Live Footage c'est Topu Lyo au violoncelle et Mike Thies à la batterie et au clavier. C'est aussi l'une des formations les plus emblématiques de la musique improvisée new-yorkaise. Alors, lorsqu'ils consacrent un album entier à la reprise de titres d'une légende du hip hop comme Jay Dee, on ne peut que se réjouir. Grandiose.
Fowatile – Fowl Steps Fowatile est une, si ce n'est LA référence du hip hop électro français. Après un excellent EP sorti en 2011, ces quatre musiciens lyonnais reviennent avec un premier album, "Fowl Steps". Avec des invités prestigieux comme Talib Kweli ou les Anglais de Foreign Beggars, on peut affirmer sans se fourvoyer qu'ils ont de beaux jours devant eux.
t'es pas net
Les anonymes les plus connus Le 19 janvier dernier sonnait la fin de l'ère Megaupload, site de téléchargement illégal, fermé par le département de la justice américaine. Un événement qui a propulsé le mouvement des Anonymous et leur masque bien connu, sous les feux de la rampe. Mais qui sont-ils et que revendiquent-ils ? Rédaction : M. Pelletier - Crédit images : internet en libre de droit
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isage masqué, et un slogan, « nous sommes Anonymous, nous sommes légion, nous ne pardonnons pas, nous n'oublions pas, redoutez nous ». Le mouvement débute aux États-Unis, en 2003, avec dans sa ligne de mire, la scientologie (reconnue comme secte en France mais en tant que religion aux États-Unis). Cette vague de contestations prend, au fur et à mesure, une envergure internationale et change de cible. En France, par exemple, les Anonymous commencent à se faire entendre au sujet de la réforme des retraites, du Contrat Première Embauche (CPE) et des suppressions de postes d'enseignants. Partout, le message reste le même : lutter contre l'abus de pouvoir, la censure et protéger au mieux les droits des internautes, sous toutes leurs formes. Megaupload, un des derniers sujets polémique, n'est qu'une infime part de ce pour quoi ils se battent. Comme l'explique un Anonymous de Poitiers, « l’événement Megaupload a simplement intensifié le mécontentement de la population et surtout celui concernant tout ce qui a trait à internet. Mais nos
10 - T'es pas net
idées de changement ne se limitent pas à la lutte contre la privation des libertés sur la toile. Plus largement, nous luttons contre la privation de nos droits, de notre liberté d’expression ».
La culture : un bien collectif « La fermeture de Megaupload est pour nous un signe fort de pression des lobbies américains sur nos droits d'accès à une culture pour tous ». C'est aussi ce que pensent d'autres personnes pourtant non adeptes de ce mouvement, comme Siegfried Burgeot, formateur et consultant internet : « Les producteurs ont un modèle économique de bandits, dénonce-t-il, et ne font que détourner les fondements même de la culture ». Pour les Anonymous, la culture est un bien collectif qui devrait se partager sans contrepartie monétaire afin d'éviter tous liens de dépendance entre deux choses bien distinctes : avoir de l'argent ou non, et l'envie de découvrir. Pour ce qui est de l'arrestation de Kim Schimtz, fondateur du site Megaupload, finalement libéré sous caution le 22 février dernier, l'Anonymous à une idée très arrêtée : « Il ne méritait pas la peine encourue, les traders, eux, ne sont pas poursuivis pour gagner de l'argent sur de l'argent fictif, avec lequel ils jouent à longueur de temps ». Le 7 mars dernier, l'Hadopi* annonçait une augmentation de 25,7% de l'audience des sites gratuits de télévision de rattrapage et des sites payants de vidéo à la demande (VOD), dans la seconde moitié de janvier, après la fermeture du site de téléchargement illégal Megaupload. Il semblerait que le malheur des uns fasse le bonheur des autres. Fini le streaming et les téléchargements illégaux à gogo et place au téléchargement légal et à la VOD. *Hadopi : Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet
Jazzellerault DU 1er AU 9 JUIN 2012 C H Â T E L L E R A U LT Monty Alexander “Harlem Kingston Express” Otis Taylor & the contraband project Staff Benda Bilili Steeve Laffont New Quintet Rosenberg
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Renseignements : 05 49 93 03 08 - www.jazzellerault.com
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12 - Actu
actu Crise, notation, triple A, rigueur … Depuis plusieurs mois les médias et les politiques nous inondent d’obscurs termes financiers ou de chiffres indéchiffrables. Dans toute cette cacophonie, l’information passe-t-elle efficacement ? Quelles sont les causes, les effets, et les conséquences de la perte du triple A ? Rédaction : G. Le Bouil, B. Lion Photo, illustration : C. Prot, A.Roussel
L
e Saint Graal. Voilà ce que nous avons perdu. Le triple A : signe de santé, de prospérité et de confiance pour les acheteurs. Mais revenons-en aux fondamentaux. Que signifient ces notations ? « Elles correspondent à des évaluations portant sur la capacité de remboursement d’un pays », nous éclaire Noëlle Duport, enseignante chercheuse à la faculté de Sciences économiques de Poitiers. « L'instauration de ces notes débute en 1990 avec la globalisation financière et l’explosion des transactions. » Ce serait alors comme une sorte de marathon entre nations, avec en ligne de mire, le meilleur résultat : le triple A.
une sorte de marathon entre nations, avec en ligne de mire, [...] le triple a Pour la petite histoire, les notes vont de AAA à D pour Standard et Poor’s et de AAA à C pour Moody’s. Ces deux plus célèbres agences de notation proposent également une note, et c’est là leur rôle initial, aux entreprises et aux banques. Concrètement, aujourd'hui, presque tous les pays sont endettés. Résultat, des institutions financières nommées agences de notation, octroient des notes comme un professeur des écoles aux bons et aux mauvais élèves. Les meilleurs sont jugés aptes à rembourser leurs dettes auprès des banques ou des autres pays. Les autres, en queue de peloton, peuvent par conséquent difficilement emprunter de l’argent à un taux moindre. Car la Actu - 13
actu
Définitions : Agence de notation : Organisme collectant des données sur des pays (ou des entreprises), afin de les analyser, et de transformer ces données en note destinée à indiquer aux éventuels partenaires financiers de ces pays leur stabilité économique, et donc leur fiabilité quant aux remboursements des prêts effectués. Rigueur : Politique qui prône la hausse de la fiscalité et la baisse des dépenses publiques, dans le but de réduire le déficit public et de rembourser la dette de l'Etat. Relance : Politique visant à baisser les taxes et à augmenter les dépenses publiques, dans le but de faire augmenter l’activité économique et diminuer le chômage, et ainsi, renflouer les caisses de l’Etat.
Historique : 25 juin 1975 : La France est notée pour la première fois par Standard & Poor’s. Elle reçoit un AAA. 2001 : Standard & Poor’s et Moody’s attribuent à la société Enron la meilleure note possible. Quatre jours plus tard, celleci déclare pourtant sa faillite. Les agences de notation montrent ainsi leur faillibilité. Mai-Octobre 2011 : Les agences de notation dégradent successivement la note grecque, enfonçant inexorablement le pays dans la crise. 5 Août 2011 : Standard & Poor’s dégrade la note des Etats-Unis, de AAA à AA+, provoquant l’effroi dans le pays. 13 Janvier 2012 : Standard & Poor’s dégrade la note de la France, de AAA à AA+. Seuls sept pays de l’UE gardent leur AAA (l'Allemagne, la Finlande, la Suède, le Luxembourg, le Royaume-Uni, le Danemark et les Pays-Bas). Les agences Moody’s et Fitch maintiennent quant à elle le AAA français. 14 - Actu
finalité se trouve dans les taux d'intérêt. Plus une note est élevée, plus ces taux diminuent. A contrario, plus elle s’abaisse, plus les taux s’accroissent.
Un avertissement pour l’Europe, pour l’Euro C'est la singularité de ce système : moins un pays est en capacité de rembourser, plus les banques enchérissent sur les intérêts et plus le pays aura du mal à restituer la somme prévue. La crise grecque en atteste. Et bientôt les Portugais, les Espagnols, les Italiens et… la France ?
Une épée de Damoclès Ces notes sonnent-t-elles l’alarme trop tard ? Comme Noëlle Duport nous pouvons nous questionner sur la pertinence des agences de notation car la France n’a pas attendu la sévérité de Standard et Poor’s pour traverser une crise financière et sociale grave. La privation de ces taux d’intérêt très avantageux pourrait entraîner une véritable hémorragie dans le vieux continent à l'image de l’Autriche, Malte, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, et Chypre qui ont tous assisté, impuissants, à l’abaissement de leur note. Un avertissement pour l’Europe, pour l’Euro, et une épée de Damoclès également sur les organismes publics au sein même des pays de l’UE. En France, la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), l’Unedic (assurance-chômage) ou l’Acoss (la banque de la Sécurité sociale), pourraient souffrir d’une perte de moyens financiers si les notes étaient revues à la baisse. Au moment même où les Français risquent d'avoir le plus besoin de ces organismes. Les mêmes risques menacent aussi le Fonds Européen de Stabilité Financière qui prêtait jusqu’alors aux pays surendettés de l’Europe à des taux moins élevés que les banques.
Et les jeunes dans tout ça ? Les étudiants de Poitiers sont d’accord sur un point. Avant cet événement largement relayé par les médias, très peu de personnes savaient que la France possédait une note. Il était même difficile de l'évoquer dans les journaux sous peine d’endor-
mir les lecteurs. Et soudain, c’est l’explosion, on se réveille d’une longue torpeur. Néanmoins, peu de jeunes s’inquiètent véritablement de ce coup de tonnerre. « Les critères de certains théoriciens de la finance n’ont pas d’impact sur ce qui se passe dans la réalité », s’exclame Manon, étudiante en philosophie. De la même façon, Julien, étudiant en droit relativise « on nous a vendu cette perte comme un événement, mais je pense que c’est plus anecdotique qu’autre chose ». Un autre, plus pragmatique, soupire « du moment qu’on ne touche pas aux bourses d’études... »
Un triple A perdu à jamais ? « Des pays comme l’Australie qui ont perdu leur triple A en 1985 on mis vingt ans à le récupérer », précise Noëlle Duport. « Avant cinq ans minimum, il serait utopique de prévoir le retour de la note d’excellence. » Soyons patients… Pour Matthias, salarié en entreprise, cela va inévitablement entraîner des répercussions sur les taux d'intérêt accordés par les banques aux particuliers : « ils augmenteront forcément sur le long ou court terme », entraînant davantage de difficultés à acheter une maison ou une voiture. « Une paupérisation certaine d’une population déjà en grande précarité », prédit-il. « Je pense surtout que ce sont les politiques qui ont un rôle à jouer dans l'avenir économique et social de la France, pas les agences de notation », souligne Julien. Un rappel qui fait ouvrir grand les yeux : 1 693 milliards d'euros. C’était le montant de la dette publique française en juin 2011. Un vœu pour la présidentielle ?
étudiants étrangers : conditions d'accueil en danger à la une de l’actualité ces derniers mois : la circulaire du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en date du 31 mai 2011. Plus souvent appelée "circulaire Guéant", elle restreint les possibilités pour les étudiants étrangers diplômés, d'obtenir un statut de salarié. Elle est l'emblème d'un durcissement des conditions d'accueil pour ces étudiants. Rédaction : A. Wroblewski - Illustrations : A.Roussel
16 - Fokus
« j'ai [...] trouvé ça choquant et humiliant » La cohérence du parcours des étudiants, celle du métier qu'ils souhaitent exercer ou encore la situation de leur futur employeur sont examinées avec rigueur. Ils doivent, également, se diriger vers une branche de métier considérée comme "en tension", c'est à dire désertée par les nationaux, pour se voir délivrer le sésame plus facilement. Si ce n'est pas le cas, les employeurs doivent prouver qu'ils ont cherché à employer des Français avant de se tourner vers les candidatures des étrangers. Dans le cas où ces conditions ne sont pas remplies, les étudiants étrangers reçoivent une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Cette circulaire très critiquée, notamment parce qu'elle serait un obstacle à l'attractivité des universités françaises, a été révisée le 12 janvier dernier. Les conditions d'obtention d'autorisations de travail ont été assouplies pour les étudiants ayant au moins un master et voulant faire l'expérience d'un premier emploi.
D'autres lois qui touchent les étudiants étrangers Du côté des associations défendant les droits des étrangers, la circulaire fait grincer des dents. « Nous assistons à une remise en cause du statut d'étudiant qui était l’un des plus protégés parmi les statuts accordés aux étrangers », relatent Annabelle et Emma, membres du Réseau Education Sans Frontières (RESF). « Il y a cette circulaire, mais aussi d'autres lois qui cassent
fokus
L
a circulaire Guéant, un texte qui fait débat depuis quelques mois. Elle a pour but de fixer les conditions à remplir pour un étudiant étranger qui souhaiterait travailler en France. Pour cela, ces étudiants doivent obtenir une autorisation de travail délivrée par la préfecture. « En réalité, la circulaire est une notice explicative à l'attention des fonctionnaires. Elle s'appuie sur des lois déjà existantes et leur dit comment les interpréter de manière concrète. Ils sont tenus de faire attention aux étrangers qui souhaiteraient passer du statut d'étudiant à celui de salarié », explique Jessy Renner, avocate au barreau de Poitiers.
ce statut. On constate un durcissement des conditions d'accueil. Du coup, on rencontre des étudiants de plus en plus renseignés sur ces lois ». En effet, depuis octobre 2008, les étudiants étrangers peuvent se voir refuser le renouvellement de leur titre de séjour s’ils ne sont pas assidus mais aussi si leur parcours universitaire n'est pas jugé cohérent. Plus récemment, le 6 septembre 2011, les ressources financières dont ils doivent disposer pour étudier en France ont augmenté. Elles sont passées de 430 euros par mois à 615 euros. Les étudiants étrangers qui sont encore à l'université peuvent donc, eux aussi, recevoir les fameuses OQTF. « Actuellement, la plupart des dossiers que nous recevons concerne les étudiants qui ont reçu des OQTF en rapport avec le caractère sérieux de leur parcours ou les conditions de ressources », affirme Valérie Soulard, en charge de l'accueil des chercheurs internationaux à l'Université de Poitiers. « L'augmentation des ressources financières demandées a posé problème pour les étudiants qui souhaitaient renouveler leur titre de séjour. Ils ont dû trouver des ressources qu'ils n'avaient pas l'année précédente .»
Un choc pour les étudiants « J'ai reçu mon OQTF le 14 janvier 2012 », raconte Désirée Mazier, étudiante salvadorienne en master Migration internationale. « Avant, j’ai validé un master Ingénierie des médias pour l’éducation. La préfecture considère que mon parcours n'est pas cohérent. J'ai déjà travaillé dans le domaine des migrations et des droits de l'Homme donc s’il y avait une étudiante qui savait quoi faire en recevant ce courrier, c'était moi. Mais j'ai quand même trouvé ça choquant et humiliant. » Après avoir contacté ses responsables académiques, Désirée a présenté un recours devant le tribunal administratif afin que son dossier soit réexaminé. « J'ai reçu un récépissé le 10 février, m’autorisant à rester en France pour trois mois avant de recevoir, de nouveau, le 6 mars dernier, une nouvelle OQTF. Je ne comprends pas toute cette incohérence, pour l'instant, ma situation reste en suspens. » Désirée a rencontré d'autres étudiants dans le même cas qu'elle. « Leur première réaction est de paniquer. Je regrette que l'Université ne nous renseigne pas sur les démarches à suivre pour que l’on soit un peu mieux préparé quand nous recevons ce maudit courrier. » Fokus - 17
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Quelles aides
pour les sans abri ? Qu'il neige, qu'il pleuve ou que le soleil frappe, les SDF vivent dans la rue. En France, 3,6 millions de personnes seraient en situation de grande précarité, non ou mal logées. Parmi elles, près de 133 000 sans abri. Poitiers ne fait pas exception. Rédaction : A.Pied, P.Montassier Crédit photo : D. Schaefer via Flickr
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ombreux sont ceux qui ne font pas attention à eux ou qui détournent la tête à leur approche... Ignorés, oubliés, catalogués comme marginaux, les Sans Domicile Fixe font pourtant bel et bien partie de notre quotidien. L'intégration des SDF est souvent une question épineuse au cœur de la politique sociale d'une ville. Régine Faget-Laprie, adjointe au Maire et vice-présidente du Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), explique les différentes actions de la Mairie : « à Poitiers plusieurs structures existent, deux Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) et le relais Georges Charbonnier, lieu d'accueil de jour ou toute personne qui arrive trouvera nourriture, hygiène, soin, et accompagnement administratif ». Pour compléter l'aide apportée par la municipalité, plusieurs associations vont sur le terrain à la rencontre des SDF. Émeline, bénévole à la Croix Rouge, décrit le principe des maraudes : « elles ont lieu trois fois par semaine. On s'efforce de répondre aux besoins des personnes dans la rue : alimentation, demandes d'hébergement auprès du 115 et beaucoup de chaleur humaine ».
Indifférence ou impuissance ? « En tant que citoyens, à part les maraudes, nous entendons très peu parler des différentes actions existantes », regrettent Neijema et Jean-Luc. En effet, si cet hiver le Plan grand froid a été appliqué à plusieurs reprises, il est encore assez rare d'entendre parler des différentes aides mises en place pour les SDF. Bien souvent, pour beaucoup de Poitevins, leur présence dans les rues « provoque encore un sentiment d'impuissance et donc une 18 - Fokus
forte gêne », comme le ressentent Mary et Alex, tous deux étudiants. D'autres habitants réagissent différemment, à l'image de Léa, jeune entrepreneuse, qui « tente toujours de leur adresser un sourire, de les saluer, car le lien social est très important ».
Une impression de "pas assez' Qu'en pensent les principaux concernés ? Éric et Philou sont confrontés à des situations et des conditions de vie différentes. Éric, SDF depuis septembre, explique ne pas bien connaître les aides mises en place à Poitiers : « j'ai fait des démarches auprès d'Emmaüs dès que je me suis retrouvé dans la rue, mais je ne connais pas du tout les aides proposées par la Mairie. Je pense qu'il y a un problème de communication à ce sujet ». Pour Philou le problème est ailleurs : « je refuse d'aller au CHRS car mon chien est jeté en cage. A mes yeux il passe en premier, à tout niveau, alors penser le cloîtrer en cage seul, c'est hors de question ». Il poursuit, « avec un chien on ne peut pas accéder aux mêmes droits ou aux mêmes aides que les autres». Un regard, un bonjour c'est déjà beaucoup mais si vous avez envie de faire plus, les associations comme la Croix Rouge attendent toujours des bénévoles. La Croix Rouge à Poitiers : 05 49 41 19 42
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100 jours et 100 nuits
pour convaincre
Courts métrages, documentaires, dessins, photos, musique... depuis le 27 janvier dernier, le projet 100 jours-100 nuits dévoile quotidiennement au public son lot de productions engagées. Un regard parfois décalé, parfois ironique ou dénonciateur sur la très médiatique campagne présidentielle. Rédaction : S. Moreau - Crédit Illustration : 100 jours et 100 nuits et G. Martin
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ébats sans fonds, démagogie, promesses non tenues : une chose est sûre, la politique telle que nous la voyons en cette période d'élection présidentielle a de quoi en dégoûter plus d'un. Pourtant, chacun de nous développe des opinions différentes et le pouvoir de les exprimer ne se résume pas à mettre un bulletin dans une urne tous les cinq ans. » Tel est le message porté par le collectif 100 jours-100 nuits qui souhaite mettre en lumière des rapports à la politique et des formes d'engagements multiples.
100 jours... Impulsé en 2007 par Odile Magniez, Zoé Liénard et Isabelle Taveneau, trois jeunes documentaristes poitevines, le projet 100 jours reprend du service en cette année 2012. « Depuis le 27 janvier, soit 100 jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, une production vidéo est diffusée quotidiennement», explique Isabelle. Abordant des thématiques diverses comme les luttes sociales, la question des sans papiers ou encore le féminisme, 20 - People
ces différentes productions sont directement mises en ligne sur la toile via le site internet du projet. Si 100 jours était resté davantage local lors de sa précédente édition, force est de constater que son succès l'a fait s'exporter. « Cette année, nous avons des réalisateurs venant de partout qui peuvent relayer le projet dans leur ville. Nous avons aussi des réalisateurs espagnols qui apportent un regard extérieur sur la campagne», affirme Zoé.
...c'est aussi 100 nuits ! Autre nouveauté 2012 : le projet 100 nuits. « Le but de 100 nuits est de mettre en avant le recours à d'autres moyens artistiques pour développer cette question de rapport à la politique », explique Isabelle. Bandes dessinées, photographies, affiches, collages, textes sociologiques et philosophiques sont également publiés chaque jour sur le site. à Poitiers, nombreux sont les lieux et manifestations culturels à souhaiter mettre en valeur ces différents projets. « Tous les soirs, le Dietrich diffuse le film du jour avant sa séance de 20h et expose un certain nombre de productions », précise Isabelle. Une sélection de courts métrages devrait aussi être de la partie lors du Festival Raisons d'agir, à partir du 11 avril, le tout agrémenté d'un débat autour du projet avec des sociologues. Sans oublier la grande soirée 100 jours-100 nuits qui aura lieu au Confort moderne le 22 Avril, au soir du premier tour de l'élection. D'ici là, il nous reste encore quelques jours pour voir la politique sous un angle différent.
Š Gregor Martin
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Le printemps des indignés à l'automne dernier, les indignés célébraient leur journée mondiale dans 951 villes de 82 pays. Si aujourd'hui, le mouvement est international rappelons que tout a commencé en Espagne, sur les réseaux sociaux en mai 2011. Avec un message : « si toi aussi t'es indigné, sors dans la rue le 15 mai ». Elisa, jeune Espagnole se souvient. Rédaction : M.Laouamen, N. Gaillard - Crédit photo : J. Solana via Flickr
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n mai 68, l'Europe est secouée par un mouvement de libération et d’émancipation des mœurs, amorcé par les étudiants et suivi par le peuple. L’Espagne, bâillonnée par Franco ne peut que se taire. En 1975, après 40 ans de dictature, les Espagnols assistent soulagés à la transition démocratique. Aujourd'hui ils regrettent que la constitution n'ait pas été mieux réfléchie et pour la première fois depuis la fin de la dictature franquiste, ils sortent dans la rue. Elisa, est une "indignée". Cette jeune Espagnole d'une vingtaine d'années enseigne sa langue maternelle à l'Université de Poitiers. Elle nous raconte ses souvenirs et son indignation. « Mon pays est surendetté avec un taux de chômage
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de 23% (le plus important d'Europe), un SMIC à 675€/mois, 1000€ d'inscription pour la fac, et très peu de bourses et d'aides sociales... » Elle ajoute, « aujourd'hui tu finis tes études, qui coûtent très chères, avec un niveau master et tu n'as pas de travail. Nous voulons changer les choses pour ne pas arriver au même chaos que la Grèce ».
« Un bel élan de solidarité » Premier rassemblement : le 15 mai 2011. « Personne ne s'y attendait car en Espagne, nous n'avons pas l'habitude de manifester. Un appel a été lancé sur le web et s'est propagé sur les réseaux sociaux », explique Elisa. « C'était impressionnant de voir autant de monde se réunir. Il y avait beaucoup de jeunes, mais toutes les géné-
rations étaient présentes. Même ma maman, qui fait partie des "jeunes de Franco", donc habituée à se taire, s'est indignée. Pour prolonger le mouvement, les jeunes ont campé sur la place de la Puerta del Sol à Madrid, jusqu'en juillet. Les petites mamies leur apportaient à manger. Tout cela s'est déroulé sans violence. Ce fut un bel élan de solidarité. »
« Nous voulons changer les choses » Arrivent le mois de décembre 2011 et les élections législatives. L'Espagne veut à nouveau se faire entendre : « nous, les jeunes indignés, avons décidé de boycotter les élections en votant pour des petits partis ou en ne votant pas. Choisir entre deux partis, le PP (Parti Popular) et le PS (Parti Socialiste), au nom du vote utile, ce n'est pas une vraie démocratie », conteste la jeune femme. Le PP, parti de droite a remporté les élections mais, « avec 30% d'abstention, il devrait se remettre en question ».
« Un avenir pour les jeunes » Un an plus tard, Elisa trouve toujours ce mouvement justifié et pense qu'il a eu un impact. « Les Espagnols ne regrettent pas de s'être indignés. Surtout les jeunes, car nous avons pu montrer que nous voulons un avenir. » Pour autant, elle n'est pas convaincue par les choix de Mariano Rajoy, nouveau Premier ministre de droite et successeur de Zapatero : « le taux de chômage s'est aggravé et le gouvernement est en train de continuer à privatiser l'éducation et la santé. Il n'y a pas vraiment eu d'amélioration ». Des centaines d'associations ont émergé de ce mouvement, et ce vent d'indignation s'est ressenti jusqu'en France. Elisa était présente à Paris, « le mouvement a été moins durable, quoique plus violent qu'en Espagne, et les forces de l'ordre très présentes car plus habituées aux manifestations. Mais quel plaisir de voir des jeunes Français nous soutenir », confie-t-elle. « J'ai aussi organisé un mouvement des indignés à Poitiers, mais il y a eu peu de monde. » Un an après, le mouvement s'est essoufflé mais semble pouvoir renaître à tout moment. Elisa l'affirme, « aujourd'hui les Espagnols ont pris conscience qu'ils pouvaient s’unir dans la rue ».
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Qu'est devenu er le 1 Mai ? Jour de congé et brin de muguet. Traditionnellement consacré aux défilés des syndicats, qu'est devenu le 1er mai, jour de revendication pour le droit des travailleurs ? La tradition ne s'émousse-t-elle pas au fil du temps ? Rédaction : B. Chaubard , C. Prot Crédit photo : L. Guedon via Flickr
pour obtenir, voire arracher, de nouveaux droits, alors même que des manifestations étaient réprimées violemment ». Depuis quelques années, l’histoire de la fête du travail, aussi journée de la paix, semble mise de côté. « à l’évocation de ce jour férié, nombreux sont ceux qui cherchent simplement à savoir si cela tombe un lundi ou un vendredi pour préparer un week-end prolongé. »
Un aspect très familial Du côté de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens de Poitiers (CFTC), le deuxième syndicat créé en France (1919), le constat est clair. « En fait il y a une mauvaise interprétation du mot fête, nous devons fêter nos acquis sociaux et continuer la lutte », souhaite Maryse Baloge, secrétaire générale de la CFTC du département. « Il faut savoir qu'à Poitiers il n'y a pas de grosses manifestations. Les personnes qui se joignent à nous sont surtout de vieux militants accompagnés de leur famille. »
« ce jour a une portée symbolique très forte »
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a fête du travail. Voilà le nom donné au premier jour de mai, qui depuis 1947, est chômé et payé en France. Longtemps synonyme de banderoles et de grandes manifestations, le 1er mai est aujourd’hui très souvent assimilé, uniquement à une journée de congé. « C’est une date très importante dans le mouvement des travailleurs. Elle marque la mise en place des contrats, des conventions, des statuts, etc », explique Wilfried Durand, militant à la Confédération Générale du Travail (CGT), avant de poursuivre « ce jour a une portée symbolique très forte, il rappelle les luttes
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« Si peu de mobilisation, c’est difficile à vivre pour nous », lâche Alain Barreau, secrétaire général de la section Force ouvrière (FO) de la Vienne, depuis 23 ans. « Mais je crois que je n’en veux même pas aux salariés de ne pas participer. Ils connaissent parfois de telles difficultés humaines, sociales ou économiques. Sans parler de stress ou de souffrance au travail, pour certains. Alors si le 1er mai leur permet de se reposer, de partager un moment en famille, c’est tant mieux. »
Et la jeunesse ? Interrogé sur les préoccupations des jeunes à ce sujet, Alain Barreau de FO n’est pas tendre, « le fatalisme de la jeunesse est un comportement de facilité. Ils ne savent pas, ne cherchent pas à savoir pour éviter de s’encombrer l’esprit, afin de mieux se consacrer à d’autres activités ». Wilfried Durand est plus compréhensif, « c’est compliqué pour la jeune génération de se lancer dans ce type de mouvements ou de rentrer dans un syndicat quand ils arrivent dans une entreprise. Ce n’est pas très tendance d’être syndiqué dans une société où tout est individualisé ».
Appel à candidature
LES
EXPRESSIFS e h c r e h c Re s e l c a t c spe urs e t a am
2012
du 4 au 7 octobre
Vous êtes jongleur, musicien, comédien, artiste de rue ou de cirque, vidéaste, plasticien, danseur ...
Téléchargez votre dossier de candidature : ww www.lesexpressifs.com www.poitiers-jeunes.com Clôture des inscriptions le 30 juin 2012
Demandez également votre dossier par téléphone au 05.49.50.73.49 ou directement à Poitiers-Jeunes : 12 rue Charles Gides, 86000 POITIERS
poitiers jeunes
Mes premières
scènes
Répéter au fond d’un garage c’est bien, mais découvrir la montée d’adrénaline que provoque un concert, un vrai, devant un public, c’est encore mieux… Seulement , quand on est un groupe de musique ou un artiste qui se lance juste, comment faire pour dégoter ses premières scènes ? Rédaction : C.Prot - Crédits photos : [yet] et Oh Ulysses
groupes émergents pour les tester dans un petit lieu », précise Mickaël Buno. Depuis le début de l’aventure, déjà trois soirées ont eu lieu au Plan B. La quatrième vous attend dès ce 5 avril.
Un véritable tremplin
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Le groupe [yet]
es bars sont de moins en moins nombreux à faire jouer des jeunes groupes, par précaution, pour éviter le bruit, la gêne du voisinage », constate Mickaël Buno, chargé de communication à Poitiers Jeunes, avant de poursuivre : « les salles plus grandes sont également réticentes à l'idée d'accueillir les jeunes musiciens, mais c’est un cercle vicieux car pour réussir, petit à petit, à être programmé, il faut d'abord faire des scènes ». Pour combler ce manque et ces difficultés, Poitiers Jeunes propose plusieurs dispositifs à destination des groupes amateurs locaux voire régionaux. Bien connue pour le festival Les Expressifs, l’association a d’autres cordes à son arc. Véritable porteur et accompagnateur de projets, Poitiers Jeunes, en partenariat avec Radio Pulsar et le Plan B, a mis en place les "soirées Face B". « Leur origine ? Tout est parti de la volonté d’ouvrir des scènes à des 26 - Poitiers Jeunes
à chaque édition, deux groupes se produisent dans le bar associatif, « on fait en sorte qu’ils soient accueillis comme des groupes professionnels dans les meilleures conditions possibles. Ils ne perçoivent pas de cachet mais ils sont nourris et nous payons un technicien pour gérer les balances, le son et les lumières, spécialement pour la soirée », ajoute-t-il. Anthony, du « one-man-band » [yet] a vécu l’expérience Face B en juin 2011. « Tout a commencé en Irlande où j’ai acheté une guitare pas chère. Pendant deux ans, de 2006 à 2008, j’ai multiplié les concerts puis je suis rentré en France », se souvient-il. « J’avais très envie de refaire du live, ça me démangeait, comme une plaque d’eczéma. La soirée Face B
Candidatez à la prochaine "Face B" Vous êtes un jeune groupe de musique actuelle, émergent et amateur et vous cherchez à vous produire à Poitiers ? La
poitiers jeunes
tombait à pic. Cela m’a permis de me confronter au public poitevin, de tester des choses sur scène et de voir ses réactions, de recueillir ses impressions et celles d’autres groupes. Ça m’a permis d’évoluer. »
le talent ne se mesure pas à l’âge Pour [yet] et son univers entre pop, grunge et rock alternatif, la soirée Face B a été un véritable tremplin. Anthony, toujours à la guitare et au chant, est aujourd'hui accompagné de Lucie, chanteuse et batteuse. « Ces soirées nous permettent également de voir le niveau des groupes. Très concrètement, s'ils assurent c’est déjà un pied dans les Expressifs », note Mickaël Buno. [yet] a relevé le défi. Après la soirée Face B, Anthony et Lucie ont décroché un concert aux Expressifs. Ils s’apprêtent maintenant à rejoindre Northampton en Angleterre pour le festival Twin Fest. « En plus de Face B et des Expressifs, nous avons un partenariat avec Marbourg en Allemagne pour le festival Manopo et avec Northampton pour le Twin Fest. Un véritable échange de groupes s’est installé entre ces deux villes et Poitiers », détaille Mickaël.
Conquérir le public Si [yet] a réussi le grand chelem, d’autres jeunes groupes se lancent et participeront aux prochaines éditions Face B, les 5 avril et 14 juin prochains. Parmi eux : Oh Ulysses. Derrière ce nom, à prononcer à l’anglaise, se cachent quatre jeunes hommes de 18 et 19 ans. Elliot, Guillaume, Charly et Yacine. Un quatuor qui montre bien que le talent ne se mesure pas à l’âge. « On a donné notre premier concert pour le carnaval du lycée. à ce moment là, nous n’avions même pas de
soirée Face B du 14 juin est faite pour vous. Pour postuler, rendez-vous sur le site www.poitiers-jeunes.com, dans la rubrique Face B. Vous trouverez l’appel à candidatures en bas de page. Préparez une mini-biographie et au minimum deux morceaux en mp3. Date limite des inscriptions : le 30 avril
Le groupe Oh Ulysses
nom », se rappelle Elliot, chanteur et compositeur du groupe. à peine un an d'existence mais déjà plusieurs concerts à leur actif à Angoulême et dans ses environs, dont un sur la prestigieuse scène de la NEF. « Depuis, nous ne nous sommes jamais quittés, nous avons trouvé notre cohésion, chacun a sa place et y trouve son compte », ajoute Guillaume, le bassiste. Leur rock indépendant et leur pop agressive ont séduit les organisateurs de la quatrième soirée Face B. « Ça va être l’occasion pour nous de faire un concert devant des personnes qui ne nous connaissent pas. C’est génial de jouer dans un bar, il y a un contact direct avec le public, c’est un défi de les conquérir », s’enthousiasme Elliot. « C’est aussi la possibilité de rencontrer d’autres groupes, de leur demander des conseils, de pouvoir s’évaluer par rapport à eux », ajoute Guillaume. Les soirées Face B, les Expressifs, les festivals en partenariat avec l’Allemagne et l’Angleterre… Vous l’avez compris, Poitiers Jeunes est une association précieuse pour vous accompagner dans vos débuts et vos premières scènes.
Poitiers Jeunes - 27
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La démocratie : une
raison d'agir
La 7ème édition du Festival Raisons d'agir vous donne rendez-vous à Poitiers du 11 au 14 avril. Une nouvelle fois, chercheurs, étudiants et militants mêleront leurs regards et leurs approches autour d’un thème : la démocratie aujourd’hui. Rédaction : A. Hinckel, B.Rahbar - Illustration : Affiche officielle du festival
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onférences, débats, projections de films… cette année encore, le Festival Raisons d’agir vous a concocté un programme riche. La mission de cette édition 2012 : s’interroger sur la démocratie aujourd'hui. En ces temps de révolutions populaires, de montée de l'extrême-droite, de crise économique et financière, ce sujet est plus que jamais d'actualité. Mais comment est né ce festival ? à l'origine Raisons d'agir est un collectif d'enseignants, chercheurs et sociologues créé par Pierre Bourdieu, en 1999, dans l'optique de combattre l'hégémonie de la pensée néo-libérale en France. Aujourd'hui, du collectif national, il ne reste plus rien mis à part ce festival poitevin.
Le rôle essentiel des étudiants Les organisateurs ont très vite compris ce que les étudiants pouvaient apporter à cet événement : un regard subjectif, comme celui des artistes et des militants, qui permet aux étudiants de faire partie intégrante du festival et de le rendre plus attractif. Véronique Rauline, organisatrice et maître de conférence à l’Université de Nanterre et à Poitiers, précise que « la parole du public est plus facilement mobilisable par les étudiants car ils sont moins intimidants ». Les étudiants en Lettres et culture contemporaine de l'Université de Poitiers participent à ce festival dans le cadre de leur cours d'analyse de discours. Cette année et pour la deuxième fois, ils sont en charge de l'ouverture du festival, accompagnée d'un point de vue technique apporté par des étudiants d’Arts du spectacle. C'est dans une présentation orale mêlant lectures de textes, photos et micro-trottoirs qu'ils vont analyser le terme démocratie, ce « véritable mot "caoutchouc" qui devient 28 - Amphi-tamine
creux à force de tout signifier ». Romarin, étudiant en 2ème année, explique que « la préparation du festival est une mise en application du cours et que le travail est toujours basé sur l'analyse de la langue et des mots ». Théo, étudiant de la même promotion, ajoute qu'il est « important de sortir du cadre universitaire. Il faut éviter tout discours académique et didactique ». Pour l’enseignante, « la participation des étudiants à ce projet permet, d’un point de vue pédagogique, de les familiariser au travail en autonomie et de rétablir l’équilibre enseignant-étudiant ».
http://festivalraisonsagir.org/
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Le COLAP, tu connais ?
Mouvements étudiants, lutte contre la dictature chilienne, opposition à un barrage hydroélectrique... « Le Collectif latino-américain de Poitiers (COLAP) soutient les luttes essentielles », assurent Julian Quinones et Andrea Concha, qui en sont membres. Rédaction : S. Ouvrard - Crédit photo : COLAP
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évoltés par la situation au Honduras, trois amis ont mis le COLAP sur pied, en 2009, à grand renfort de manifestations. « Le collectif s'est formé spontanément en réaction au coup d'Etat hondurien du 28 juin 2009, qui a destitué le président Manuel Zelaya de ses fonctions », explique Andrea Concha, professeur d'Espagnol. « Actuellement le COLAP regroupe douze membres, de toutes nationalités », renchérit Julian Quinones, étudiant en Sociologie et Arts du spectacle. C'est un point important, le collectif se veut ouvert à tous, quels que soient la nationalité, l'âge ou l'activité. L’enseignante ajoute : « les membres se renouvellent avec les échanges étudiants, en particulier au sein du campus euro-latino-américain de Sciences Po, ce qui apporte des informations récentes et un ressenti certain sur ce qui se passe en Amérique latine ».
Des interactions « Lors du tremblement de terre au Chili en 2009, les besoins économiques du pays étaient énormes. Avec le comité poitevin France-Amérique latine, nous avons loué une salle pour récolter des fonds dans le but d’aider une école », se souvient Andrea. « Une soirée vidéo sur le thème des mouvements étudiants en Colombie et au Chili a été organisée le 23 novembre dernier. Ces mouvements peuvent être mis en parallèle avec ceux qui ont eu lieu en France. Dans le cadre de ces problèmes universitaires, nous avons agi avec Sud étudiant », précise Julian. Ce collectif poitevin entend bien, par le biais de moyens éclectiques, défendre les droits de l'Homme et servir d'appui pour des revendications fondamentales. « En 2010, nous avons réalisé des
vidéos en soutien au peuple Mapuche, réparti entre le Chili et l'Argentine », explique le jeunehomme. « Nous manifestons spontanément. Par exemple contre le barrage au Chili qui entraînerait des dégâts écologiques importants en Patagonie ou pour soutenir le Mexique où le manque d’eau est alarmant », s'insurge Andrea.
Solidarité et ouverture internationale Pour autant, « les mouvements sociaux ne sont pas les seules actions du COLAP. Des temps de partage, de discussion et de débat sont aussi très présents », ajoute-t-elle. Le collectif a notamment organisé une soirée culturelle et gastronomique avec salsa et empañadas, afin de récolter des fonds. « Avant l'été, deux films seront projetés, suivis d'une discussion : Los colores de la discordia [Les couleurs de la discorde] de José Maldavsky, et Ruta austral [Route australe] d'Emilio Pacull. » Restez aux aguets. Amphi-tamine - 29
©Paul Poutre
t'as pas l'oeil
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élanger l'art et la politique. Voilà le défi ambitieux de l'exposition "Postures et Images Présidentielles Ordinaires" (PIPO), proposée par la Fanzinothèque du 30 mars au 6 mai. Qui se cache derrière cette expo ? Paul Poutre, artiste engagé travaillant sur les représentations des hommes et femmes politiques à travers leur image médiatique. Caricatures, collages, peintures, photo-montages mais également production audiovisuelle : tout est bon pour dénoncer les travers de la communication politique du Président sortant et de son entourage. à l'image du palais de l'élysée, la mezzanine du Confort moderne a été divisée en deux : un côté pour rappeler les espaces professionnels où seront exposées les productions, l'autre côté, réservé aux éléments évoquant l'espace privé du Président, propice à une diffusion plus intime du court métrage d'animation de l'artiste. En détournant ces images, Paul Poutre souhaite poursuivre son travail de toujours en mettant en évidence, le « paroxysme » atteint selon lui lors de ce quinquennat tout en ne négligeant pas l'esprit de ses propres productions : « amuser et pourquoi pas éveiller un sursaut démocratique ». Plus d'infos : www.fanzino.org et www.paulpoutre.fr
Rédaction : S.Moreau - Crédit Photo : P. Poutre 30 - T'as pas l'oeil
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