Bouge 46

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#46

Ne pas jeter sur la voie publique

magazine gratuit dĂŠc. - janv. 2013

En cadeau : un paper toy Campus : ĂŠpicerie sociale & solidaire Born in the USA



ÉDITO 5. Mariage pour tous : ça cafouille NEWS 6. L'actu en bref T'ES PAS NET 10. Pinterest, ou l'art d'épingler ACTU 12. Une épicerie pas comme les autres

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FOKUS 16. Un bijou pour Noël ?

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Oui, mais made in Poitou

18. Le petit monde de Guillain Le Vilain

PEOPLE 20. Au Barbier de Solférino 22. Born in the USA 24. Le baseball met les femmes

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sur la touche

POITIERS JEUNES 26. S'ouvrir à la culture en milieu fermé

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AMPHI-TAMINE 28. Personnaliser les amphis : mission accomplie

T'AS PAS L'OEIL 30. L'image qu'il ne fallait pas rater !

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bonnes fetes ! ^

(Papertoy Cadeau p19)

+ couverture

Illustration d'Anaïs Roussel



Mariage pour tous : ça cafouille

Des manifestants en soutane brandissant des croix chrétiennes, des drapeaux bleu blanc rouge et des banderoles arborant des fleurs de lys... les manifestations contre le mariage pour tous se multiplient et leur extrémisme atteint des sommets. Le 18 novembre dernier, l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes a regroupé 9000 manifestants avec pour seul mot d'ordre : « non à l'homofolie ». Si l'on en convient que la folie a longtemps été considérée comme une aliénation mentale, ce cri des opposants au mariage homosexuel semble une nouvelle fois classer l'homosexualité au rang des maladies. Mais où va-ton ? Soulignons quand même, que, déjà très tardivement, l'homosexualité a été rayée définitivement de la liste des maladies mentales, le 17 mai 1990, par l'Organisation mondiale de la santé. Peutêtre faudrait-il le rappeler à cette troupe de manifestants répondant à l'appel d'Alain Escada, chef de Civitas, qui affirme que l'homosexualité est « un mauvais penchant qui nécessite d'être corrigé et qu'une personne qui a de tels penchants devrait être abstinente ». Ces opposants au mariage pour tous n'hésitent pas à recourir à la violence. Des féministes ont été pris à partie et violemment brutalisées au cours de cette manifestation. Le respect de son voisin et l'amour pour son prochain semblent s'être envolés des valeurs de ces chrétiens. Dans ce climat, François Hollande multiplie les annonces et suscite la polémique. Dans un premier temps, comme s'il donnait raison à ces manifestants, le Président fait un pas en arrière et envisage de laisser la possibilité aux maires de déléguer la célébration d'un mariage homosexuel au nom du respect de la liberté de conscience. Avant de revenir en partie, dans un second temps, sur ses déclarations. Banni le mot liberté de conscience, gardée la possibilité pour un maire de ne pas célébrer un mariage qui le chiffonne. À quand le refus d'unir deux personnes à cause de leur couleur, de leur taille ou de leur poids ? Et depuis quand la législation française s'applique-t-elle à la carte ? C.Prot

Radio Pulsar - Maison des étudiants - Bât A6 - 1, rue N. F. Borges - 86000 Poitiers. Tel. : 05 49 88 33 04 - E-mail : info@magazinebouge.fr Directrice de la publication et rédactrice en chef : Danièle Tisserand. Coordinatrice de rédaction : Célia Prot. Graphiste : Anaïs Roussel. Chargée de développement : Pauline Cazenave. Rédacteurs : Manon Bahuaud, Justine Pelleray, Suzanne Shojaei, Philémon Stinès, Bastien Lion, Gwendoline Le Bouil, Romain Colas, Agathe Girard, Chloé Larmignat, Dorian Antuna-Castillo, Mathieu Hazevis. Crédits photos et illustrations : Célia Prot, Justine Pelleray , Guillain le Vilain, Nicolas Mahu, Anaïs Roussel (dont édito), JBER via Flickr, Tête de linotte, Isabelle Fortuné-UFR SHA . Publicité : Tel. : 05 49 88 33 04 pub@magazinebouge.fr. ISSN : 1763-1459 - Dépôt légal : à parution. Imprimé par : Imprimerie Megatop - rue du Cerisier noir - 86530 Naintré - Tel. : 06 09 59 54 90. Magazine tiré à 7000 ex. - Imprimé en France. Les manuscrits et documents non insérés ne seront pas rendus. Radio Pulsar est une association de loi 1901. Radio Pulsar remercie la mairie de Poitiers, Poitiers Jeunes, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et l’Université de Poitiers pour leur soutien actif dans la réalisation de ce magazine. 3()&

Edito - 5


news Rédaction : R. Colas et C. Prot

Le Dubstep à l'honneur le 6 décembre Un Noël solidaire

C'est quoi ? Une soirée de concerts dubstep. Dub quoi ? Le dubstep est un genre de musique électronique né à Londres au début des années 2000. C’est un dérivé du dub mélangé avec de la techno, de la jungle et du hip-hop.

Noël approche : la dinde aux marrons cuit tranquillement dans le four, la famille est réunie et de jolis paquets trônent au pied du sapin. Alors pourquoi ne pas donner un peu de son temps pour emballer les cadeaux des autres ? C’est ce que vous propose l’ONG locale Initiative Développement (ID), qui depuis près de 20 ans aide et finance des projets de développement dans les pays du Sud. L’association recherche des volontaires du 1er au 31 décembre pour récolter des fonds. Que vous soyez un pro de l’emballage ou non, pas de panique, le magasin Cultura fournit des pochettes. Infos : Alexandra Besnard, 05 49 60 89 66 ou a.besnard@id-ong.org..

C’est quand ? Le 6 décembre. Début de la soirée à 20h jusque tard dans la nuit.

C’est qui ? Cette soirée organisée par le CROUS, Radio Pulsar et l'Université accueillera deux groupes emblématiques. Virus Syndicate, reconnus comme « ambassadeurs mondiaux » du dubstep, et des représentants de la scène française avec 2METHYLBULBE1OL. Pour remonter le temps et revivre l’histoire du dub, deux DJs de Pulsar vous retraceront les origines de ce style musical à travers un battle où les basses et l’électronique seront leurs seules armes.

C’est où ? Les deux concerts et le battle se dérouleront à la Maison des Étudiants et au Grand Kfé. Les billets sont disponibles en prévente dans les différents restaurants universitaires du campus, ainsi qu’à la Maison des étudiants et au Crous (tarifs : 6 à 9 €). 6 - News

Prévention du soir : Bonsoir !

Si un jeudi soir vous croisez une équipe à pied et en monocycle à Poitiers, ne vous étonnez pas... Chaque jeudi, de 20h à 2h du matin, trois à cinq personnes arpentent les rues du centre-ville et ponctuellement le campus afin de délivrer un message de prévention et distribuer des éthylotests, des réglettes d'alcoolémie et des préservatifs. Le nom de ce dispositif : Funambule. N'hésitez pas à aller à la rencontre de cette équipe pour échanger, obtenir des conseils et de l'aide. Un seul objectif : prendre soin de vous et réduire les risques lors de soirées arrosées.


Resto - Bistro - Expo

LA S ER RU R E R I E

News

What's up on the 95.9 ?

La rédaction de Bouge vous livre trois des dernières actualités de Radio Pulsar. Nouvelles émissions, évènements, partenariats, ateliers... rien ne vous échappera. Our website is back Nous vous l'avions promis dans le précédent numéro de Bouge, il est là, le nouveau site de Radio Pulsar. Tout beau, tout neuf et adapté aux terminaux mobiles. Retrouvez la programmation, l'application "qui joue mon tube", le player et l'actualité de votre station de radio préférée. Encore en construction, les pages des différentes émissions feront leur apparition très prochainement. Toujours à la même adresse : www.radio-pulsar.org.

peu

Les oracles l'ont prédit, le 21 décembre 2012, c'est la fin du monde... brrrrrr … Restez donc calfeutrés chez vous à l'écoute du 95.9 ! De 21h au petit matin, l'émission TakeOff 2.0 occupe l'antenne de Pulsar et distille les sonorités électroniques des DJs les plus prestigieux !

Polly sur la planète des songes spéciale Noël Polly, Frère des Ours et Docteur Miaou vous réservent une 7 surprise. L’émission2h00 qui se fait Ouvert j / 7 jusqu’à des filmsNombreux sonores et prend ses rêves cocktails pour des réalités vous concocte une émission spéciale Formule du midi Noël. Tenez vous prêt pour découvrir le nouBrunch veau rêve de Polly le qui week-end nous embarque dans Cuisine traditionnelle & duetmonde une création sonore entre musique cinéma. Une heure de collage mêlant sons, dialogues, narration et musiques de tous bords pour un voyage mental tranquille et dépaysant. 28 rue des Grandes écoles - Poitiers Le dimanche 23 décembre de 23h à 00h. www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com 05 49 41 05 41

© amelie_rault@hotmail.com

Vous reprendrez bien un d'électro avant de mourir ?


news

Rencontres Henri Langlois

Encourager l’engagement

Cette année encore, les écoles de cinéma du monde entier se retrouvent à Poitiers. Chacune tentera d’inscrire son nom au 35ème palmarès. C’est l’occasion de mettre en avant des genres et des réalisateurs peu programmés en salle. Cette année , lumière sur les Balkans. Des documentaires, des courts-métrages ainsi que des leçons de cinéma viendront pimenter cette dizaine du 7ème art. Rendez-vous jusqu'au 9 décembre au Théâtre Auditorium de Poitiers.

Depuis 15 ans, à l’occasion des divers salons organisés un peu partout en France, le magazine l’Étudiant remet un prix récompensant l’investissement des étudiants dans la vie de leur établissement, de leur ville ou de leur région. Envie de mettre en valeur vos actions à destination de la collectivité ? Déposez votre candidature avant le 20 janvier prochain sur letudiant. fr, rubrique Salons, Les Trophées. Les gagnants repartiront avec une enveloppe de 1000€.

L'actu de

Devenez bénévole pour le carnaval

Soirée Face B : appel à candidature Vous êtes un jeune groupe de musique actuelle, émergent et amateur et vous cherchez à vous produire à Poitiers ? Les soirées Face B sont faites pour vous. Pour postuler, rendez-vous sur le site www.poitiersjeunes.com, dans la rubrique Face B. Vous y trouverez l'appel à candidature. Préparez une mini biographie et au minimum deux morceaux mp3. Pour découvrir l'univers de ces soirées organisées par Poitiers Jeunes et Radio Pulsar, rendez-vous le 24 janvier à 20h30 au bar le Plan B.

Tous dans les rues de Poitiers le mardi 12 février ! Après les éditions 2011 et 2012 placées respectivement sous le signe du bleu et du blanc, cette année les Poitevins sont invités à débrider leur imagination sur le thème "Le carnaval peint la ville en rouge". Et pour être certain que ce carnaval soit une réussite, Poitiers Jeunes a besoin de bénévoles. Servir les traditionnels chocolats chauds et la potée ou encore héberger les compagnies qui se produiront pour l'occasion... les missions qui vous attendent sont variées et conviviales. Poitiers Jeunes : 12 rue Charles Gide, 05 49 50 73 49

The Small Yet : concert échangiste Le 13 décembre, à 21h, le Pilori propose une soirée concert particulière. Au programme, deux groupes qui ont déjà partagé la scène en 2011 lors d'une soirée Face B : [yet] et The Small Town (ex Sheepbox). Ces deux groupes de la scène alternative poitevine confronteront leur sonorités Grop et Punge. À l'issue de ce clash, la communion sera la pierre angulaire d'un mini-set échangiste. À expérimenter. 8 - News


.. ALLO OUiE, J'eCOUTE ? Trois albums incontournables sélectionnés pour vous par le programmateur de Pulsar. Après des heures d'écoute intensive et de saignements d'oreilles, il vous a déniché le meilleur. Rédaction : M. Hazevis

Archive – With Us Until You're Dead Est-ce bien la peine de présenter Archive ? Le collectif basé entre Londres, Paris et Brighton revient avec un album plus magistral que jamais. Entre expérimentation électronique, sonorités oniriques et une pointe de soul music, Archive nous livre certainement ici son meilleur album. Rien que ça !

Lindstrøm – Smalhans Avec des morceaux comme Rà-Àkõ-St ou Vōs-Sākō-Rv, on peut légitimement être effrayé et se dire qu'avec Lindstrøm on va avoir droit à une musique aussi froide et désespérée que le râle d'un bébé canard piégé dans les glaces d'un fjord. Et bien non, Smalhans est un album de house disco superbement composé qui fera groover votre dancefloor (si j'ose dire).

Stubborn Heart – Stubborn Heart Stubborn Heart, c'est un duo britannique de musique électronique aux sonorités pop. Ils sortent ici leur premier album et c'est une réussite du début à la fin. Avec leurs mélodies entêtantes et cette voix à la limite de la dépression nerveuse, on les compare souvent à des artistes comme James Blake ou Four Tet. Bref, retenez-bien ce nom !

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t'es pas net

Pinterest, ou l'art d'épingler Vous êtes adepte des réseaux sociaux, mais vous ne connaissez pas Pinterest ? Pas de panique... présentation de ce réseau social basé sur le partage de photographies, créé en 2010 et encore assez méconnu en France. Rédaction : M. Bahuaud - Illustration : Capture d'écran du site

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e principe est simple : c'est un tableau virtuel qui vous permet de publier vos propres photos et les images qui vous inspirent et vous plaisent, au détour de vos navigations sur internet. Ajoutées au tableau elles sont appelées des pins, et sont rangées par catégories proposées par le site. Tous les intitulés sont possibles : déco, paysages, sciences, sports, nature... Ces visuels sont épinglés via votre disque dur ou en copiant le lien de l'image dénichée sur internet. En bref, Pinterest pourrait être comparé à un énorme tableau d'affichage. Vos photos peuvent être reprises par d'autres utilisateurs de Pinterest, ce qui d'épinglage en épinglage permet de faire connaître votre tableau. Utile quand on est jeune créateur, comme Julie qui confectionne des accessoires pour portables et ordinateurs, « si on se fait remarquer par quelqu’un d’influent, les retombées peuvent être impressionnantes ». En fouillant sur le site, les jeunes créateurs peuvent se mesurer aux tendances du moment.

Pinterest vs Facebook et Twitter? Avec Pinterest les internautes semblent faire attention à ce qu'ils publient, à travailler et soigner leur tableau comme un véritable outil de communication. C'est le cas de Charlotte Mader, chargée de communication à l'Université de

10 - T'es pas net

Poitiers : « beaucoup préfèrent avoir un visuel, plutôt qu'un article. Je pense qu'avec Pinterest on peut réellement toucher plus de personnes, puis, en terme de communication cela nous permet de faire de la veille informationnelle, et d'être en lien avec d'autres universités ». Pinterest se positionne donc comme l'un des nouveaux réseaux sociaux incontournables pour se faire connaître. « l’Avantage des photos, c’est que ça circule mieux à l'échelle internationale. Que ce soit sur Facebook ou sur Twitter, on reste toujours bloqué par la langue. Par conséquent, seule une minorité de personnes peut nous comprendre. Là, les images peuvent circuler dans le monde entier et très rapidement », garantit Julie. Autre point non négligeable, avec un peu d'entraînement et d'expérience, il est possible de concevoir des tableaux très créatifs, avec une réelle mise en scène. Une vague d'inspiration qui peut rapidement devenir addictive, tant du côté des "propriétaires" de ces tableaux que des abonnés à ces derniers. En effet, sur Pinterest il est également possible comme sur Twitter ou Facebook, de s'abonner à un compte, et de le suivre en permanence... sans compter que les sites sont de plus en plus nombreux à proposer l'ajout d'images à son propre compte Pinterest. Finis les commentaires, tweets et autres posts à rallonge. Sur Pinterest, c'est en image que vous découvrirez l'univers et les goûts de vos "amis". ■


www.pourlesjeunes.com Retrouvez toutes les infos sur votre mobile en photographiant ce Flash Code


12 - Actu

Une ĂŠpicerie pas comme les autres


actu

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En France, la moitié des étudiants vit avec moins de 400 euros par mois et 26% d’entre eux déclarent rencontrer de réelles difficultés pour faire face aux dépenses courantes. Face à cette réalité, l’Université de Poitiers a décidé d’agir pour venir en aide aux étudiants les plus démunis. Rédaction et Photos : C.Prot

e 8 novembre dernier, au cœur de la Maison des étudiants, Episs* Campus, l’épicerie sociale et solidaire de l’Université de Poitiers a ouvert ses portes à vingt étudiants avant d’en accueillir une cinquantaine dans les prochaines semaines. Des mets pour le petit déjeuner, des condiments, des produits secs, des fruits et légumes frais, des produits surgelés, des produits d’hygiène. Dans les rayons, tout a été pensé afin que les étudiants trouvent ce dont ils ont besoin pour vivre décemment et manger à leur faim. Steve vient de terminer ses courses, il passe à la caisse. Dans son panier : un poulet rôti, des yaourts, de la viande rouge, des œufs, des lentilles, du raisin, du chocolat en poudre pour le petit déjeuner, du lait et bien d’autres produits encore… pour un total de 6 euros. Comme dans toutes les épiceries sociales, les produits sont vendus entre 10 et 30% de leur prix usuel. Une plaquette de beurre tarifée 2 euros dans une grande surface passera entre 20 et 60 centimes à la caisse d’Episs* Campus. « C’est un véritable coup de pouce. Je vais enfin pouvoir bien manger. Et j’espère bientôt ne plus avoir besoin de venir ici, ça voudrait dire que ma situation s'est arrangée », explique Steve en quittant l’épicerie. Une étudiante mère de trois enfants, accompagnée de sa petite fille, repart soulagée, « c’est génial d’avoir accès à cette épicerie quand on rencontre des difficultés. J’ai dépensé 13 euros. Pour repartir avec tous ces produits, j’aurais dû débourser au moins 60 euros dans une grande surface ».

Créer du lien Tous les jeudis, de 13h à 17h, les étudiants sont accueillis par les volontaires et les bénévoles de l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (Afev). « Vingt bénévoles gèrent cette épicerie, accueillent et accompagnent les étudiants bénéficiaires. Pour le faire au mieux, nous avons suivi des formations sur les questions d’hygiène et nous avons mis en place des outils pour gérer les stocks, la mise en rayon, le relevé des températures etc », détaille Juliette, coordinatrice de l’équipe de bénévoles. ► ◄ Une partie des volontaires s'occupant de l'épicerie Actu - 13


actu

Repères : • 20 bénévoles : 16 de l’Afev, 4 de l’extérieur • 50 bénéficiaires • 10 à 30% du prix usuel • Budget : Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE) : 5000 euros • Approvisionnement : Banque alimentaire • Produits gratuits : pain et fruits et légumes abîmés • Produits en vente : petit déjeuner, fruits et légumes frais, condiments, produits secs (riz, pâtes, boîtes de conserve…), surgelés, produits frais (viandes, fromages, plats cuisinés, yaourts…), boissons, produits hygiéniques etc • Horaires :Tous les jeudis de 13h à 17h • Adresse : Maison des Etudiants. Bâtiment A6 1, rue Neuma Fechine Borges

Comment en bénéficier : Si vous rencontrez des difficultés régulières, ponctuelles ou imprévues, n’hésitez pas à contacter les assistantes sociales de la médecine préventive ou du Crous, pour demander un rendez-vous. ( 05 49 44 53 42 ou 05 49 45 33 54

Devenir bénévole : Vous souhaitez donner un peu de votre temps pour Episs* Campus et les étudiants bénéficiaires, vous pouvez vous rendre dans le bureau de l’Afev, à la Maison des étudiants, du lundi au vendredi, de 10h à 17h, pour obtenir de plus amples informations, ou les contacter au 06 98 00 56 25 14 - Actu

Cinquante étudiants sont orientés vers Episs* Campus par les assistantes sociales du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (Crous), pour une durée de deux mois. « Tous les deux mois, les bénéficiaires doivent faire le point avec une assistante sociale pour voir ensemble si leur situation a évolué. Si leurs difficultés persistent, cette période de deux mois peut être renouvelée jusqu’à cinq fois », précise Alexandra Duval, salariée de l'Afev. « Nous les recevons avec des gâteaux, du café, du thé. L’idée n’est pas seulement de leur permettre de faire leurs courses, nous voulons aussi échanger avec eux, faire naître des projets… », s’enthousiasme-t-elle.

« Episs* Campus doit être un lieu citoyen, un espace de rencontre » Le but de cette épicerie sociale et solidaire est bien sûr de répondre aux besoins primaires des étudiants en difficulté en leur proposant des plats préparés, des boîtes de conserve, mais également des produits afin qu’ils puissent réellement cuisiner. « Nous souhaitons qu’ils s’intègrent mieux, qu’ils ne se sentent plus marginalisés parce qu’ils ne peuvent pas se nourrir correctement et que ces préoccupations alimentaires et d’hygiène les tracassent sans cesse. »

Un lieu d’échanges et de rencontres De son côté, Yves Jean, président de l’Université est conscient que « cette initiative apporte des réponses à quelques questions concrètes mais qu’elle ne remplace pas la politique nationale d’aides aux étudiants ». Lors de l’inauguration, il a tenu à rappeler « la dégradation des conditions de vie des étudiants qui, pour beaucoup, n’ont plus les moyens de se nourrir de façon satisfaisante, voire dans certains cas, pour qui il est difficile de s’offrir un repas à 3,10 euros au restaurant universitaire ». Si l'équipe présidentielle, l’Afev et le bureau de la vie étudiante sont heureux d’avoir réussi à ouvrir avant l’hiver, Yves Jean précise, « c’est un plaisir ambigu, je me passerais volontiers d’ouvrir cette épicerie car cela veut dire que trop d’étudiants


sont en grande difficulté ». Plus qu’un simple lieu pour faire ses courses, Episs* Campus « doit être un lieu citoyen, un espace de rencontre où les étudiants pourront créer du lien, de l’envie, et de la passion pour vivre leur vie étudiante dans les meilleures conditions », explique, enjouée, Isabelle Lamothe, vice présidente chargée de la culture et de la vie étudiante. L’occasion également de poursuivre une réflexion sur la question de l’alimentation avec l’appui par exemple de biologistes, philosophes, diététiciens ou littéraires, dans le but de proposer des temps d’échanges, de conférences. Les bénévoles de l’Afev souhaitent quant à eux mettre en place des ateliers cuisine.

Un projet collectif Yves Jean a tenu à rappeler lors de l’inauguration que « ce projet avait pu voir le jour grâce à l’Association Fédérative des Etudiants de Poitiers (Afep) et à l’ensemble des acteurs qui se sont unis pour permettre l’ouverture d’Episs* Campus », comme pour enterrer la polémique qui opposait l’Afep porteuse d’un premier projet d’épicerie solidaire, et la présidence de l’université qui souhaitait faire naître ce projet de façon collective, au nom de l’ensemble de l’université. Oubliées donc les vieilles querelles, et notons la belle initiative qui devrait embellir le quotidien des étudiants les plus en difficulté. « C’est un beau début, mais ce n’est qu’un début, n’oublions pas qu’environ 1500 étudiants auraient besoin de bénéficier de ce dispositif », souligne Juliette. ■


fokus

L'atelier de Dame Pivoine.▲

Un bijou pour Noël ? Oui, mais made in poitou 16 - Fokus


fokus Ho Ho Ho, il arrive le grand et gros bonhomme à la barbe blanche. Le même qui, chaque année, marque le début d'une certaine angoisse que l'on nommera #questcequejoffreanoelcetteannee. Rencontre avec deux génies du fait main. Rédaction & photos : J.Pelleray

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e mois de décembre est souvent synonyme d’une frénétique envie de "magasiner", comme diraient nos cousins québécois. Alors on court, à la recherche de l’idée avec un grand "i". En voici une, simple et toujours gagnante pour combler la coquetterie de Clara, la singularité de tatie Josie ou encore la chic attitude de mamie Madeleine : un bijou fantaisie made in Poitiers. Aurélia Dalby alias Dame Pivoine et Les Filles Roses Bonbons de Ludivine Gouban, nous ont reçus chez elles, dans leur atelier respectif. Deux cavernes d’Ali Baba où s’entreposent et s’exposent des bijoux en cours de réalisation, de toutes les tailles et de toutes les couleurs.

Se lancer Il est intéressant de comprendre d’où leur est venue cette envie de bijoux "hand made" (fait main). Pour Aurélia Dalby, c’est l’organisation de son mariage sur la thématique des années vingt qui lui a donné envie de poursuivre. « Le fait de tout faire moi-même a éveillé quelque chose en moi. J’ai commencé par des ornements de portes, des cahiers customisés et j’ai cherché d’autres moyens d’utiliser l’imagerie. De fil en aiguille, j’en suis arrivée à la création de bijoux. » Ludivine, quant à elle, s’était lancée dans une première expérience quelques années auparavant. « J’avais rapporté d’Inde des pierres précieuses que je montais en bijoux. Ça faisait longtemps que j’y repensais, j’ai toujours adoré la fantaisie et le côté geek des gadgets. J’ai ensuite rencontré une cliente qui réalise des bijoux gourmands et l’envie de créer est revenue d’un coup ! »

a vu, mais de partir d’une idée et d’y apporter quelque chose. La copie n’a pas d’intérêt ». Alors comment font-elles pour inventer ces collections si surprenantes ? Ludivine se replonge souvent dans ses carnets de croquis. C’est du célèbre manga d’Hayao Miyazaki, Le château dans le ciel, qu’elle a tiré le portrait de celle qu’elle appelle “ La vieille bique”, cette femme coquette au long nez. Ce personnage phare qu'elle décline en colliers, boucles d’oreilles et bagues est pour la créatrice le symbole d’un nouveau départ, le moment propice pour se remettre à l’illustration, la base de ses réalisations. Dame Pivoine, elle, est amoureuse des images, des vieilles cartes postales héritées de ses grands-parents, de l’époque Victorienne, et autres banques d’images. Elle y puise son inspiration pour créer, mais pas seulement, « les ambiances me parlent énomément, c’est pour cela que j’achète beaucoup de livres de décoration. Les objets, la mode, la coupe d’un vêtement, l’association de matières, ce sont toutes ces choses qui vont éveiller des idées pour réaliser mes bijoux puzzle, en résine ou en plastique ».

Vous les femmes, vous le charme…

Souffle créatif

Chacune à sa griffe mais outre le fait que Ludivine Gouban et Aurélia Dalby soient toutes les deux férues de créations, elles partagent la même source d’inspiration : les femmes. « J’ai toujours aimé la femme des années passées, sa volonté d'émancipation, son esthétisme mais ce sont aussi mes clientes qui nourrissent mon inspiration par l’association qu’elles vont faire du bijou et de leur tenue, cela m’apporte beaucoup », confie Dame Pivoine. Leurs bijoux délivrent un message fort, tinté de poésie ou d’humour selon l’artiste. C’est la femme « chic et glamour qui m’insuffle des idées mais toujours dans un traitement humoristique comme la prof de zic, la vieille cinglée déjantée… elles me font penser à des femmes rencontrées dans ma vie », s’exalte Ludivine. Alors, vous hésitez encore entre offrir du made in China et un bijou fait avec passion, minutie, goût et originalité ? ■

Comme tout artiste, il faut avoir de l’idée et s’inspirer. Mais attention, comme le dit si bien Dame Pivoine, « il ne suffit pas de "revomir" ce que l’on

http://damepivoine.bigcartel.com/ http://lesfillesrosesbonbons.com/ Fokus - 17


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Le petit monde de

Guillain Le Vilain Quand l'équipe de Bouge propose une activité manuelle, elle fait appel au talent d'un artiste, un vrai ! Guillain Le Vilain, graphiste bien connu à Poitiers entre autre, nous confie son petit lapin pour les fêtes. Rédaction : C. Prot - Paper toy et photo : Guillain Le Vilain

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uelle est cette chose étrange sur la page de droite ? Un paper toy ou jouet en papier. À vos bâtons de colle et ciseaux. Les mots d'ordre : imprimer, découper et assembler. Ce lapin bleu et gris, ou plutôt son squelette, ornera les sapins ou les crèches de Noël des plus funky d'entre vous. Guillain Le Vilain n'en est pas à son premier paper toy. Loin de là. Ses créations de papier ont marqué le début de sa carrière de graphiste en solo, lancée il y a maintenant un peu plus de quatre ans. « J'ai arrêté le graphisme pour les entreprises, je voulais faire quelque chose, produire pour moi plutôt que de répondre à des commandes. C'est ainsi que sont nés mes premiers paper toys, je trouvais ça rigolo. Il existait une véritable communauté, tu créais, tu prenais des photos et tout le monde réagissait », se souvient-il. Quatre ans plus tard, Guillain réalise toujours des paper toys mais son activité a pris de l'ampleur, s'est diversifiée. Affiches, vinyles, prêt à porter, figurines, badges, peluches... Quelques soient les créations, l'univers reste le même et se repère entre tous. Un peu de couleur et surtout beaucoup de monochrome et des éléments, beaucoup d’éléments répétés encore et encore. « Mes créations sont chargées, denses. Elles naissent par la répétition de motifs. Si au départ je savais ce que je voulais, je n'arriverais pas au même résultat. Ce qui m'intéresse c'est de voir, quand une surface est recouverte, comment les noirs et les blancs s'équilibrent entre eux pour que ça reste lisible au travers d'une espèce de fouillis inextricable. » Habitué des marchés de créateurs et du Free Market pictavien bien sûr, Guillain Le Vilain aime son autonomie, travailler chez lui, rencontrer des personnes toujours différentes et mener de belles collaborations. ■ Rendez-vous sur son site pour découvrir son univers et ses actualités : www.guillainlevilain.com 18 - Fokus

Montage: 1/ Équipez-vous d'une colle efficace, de ciseaux et/ou d'un cutter. 2/ Découpez les formes en conservant les languettes et fendez le passage des bras dans la plus grande pièce. 3/ Pliez selon les pointillés. 4/ Collez les oreilles (pièces avec les X) sur la pièce avec les deux X. 5/ Assemblez cette pièce (faire attention à faire correspondre le dessin du crâne) avec la plus grande pièce. 6/ Collez ensuite le dos. 7/ Glissez délicatement la pièce avec les bras. 8/ Votre lapin est prêt !

Si malgré ces explications vous ne parvenez pas à assembler notre lapin, allez sur le site radio-pulsar.org, vous y trouverez une explication de montage en images.



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Barbier de Solférino

Rasage au coupe-choux, taille de collier, coupe au rasoir... Rencontre avec Yves Laurendeau, le dernier représentant des barbiers poitevins. Rédaction : S. Shojaei et P. Stinès Photos : J.Pelleray

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oin de Séville ou de Belleville, à Poitiers entre la gare et le TAP, un coiffeur bien particulier continue de revendiquer une tradition unique, relevant d'un véritable savoir faire. Le salon de ce barbier pictavien regorge d'ustensiles rares, authentiques, qu'il expose fièrement dans une vitrine : blaireau, tondeuse datant du début du siècle, coupe-choux ayant appartenu à son grandpère, bloc de pierre d'alun non taillée... Il s'agit avant tout d'un lieu où perdurent des techniques inchangées et revenues à la mode depuis une dizaine d'années.

« Pas mal de jeunes [...] en profitent pour essayer le rasage » Yves Laurendeau s'est formé à l’École de Coiffure de Poitiers, qui n'existe plus aujourd'hui. À l'époque, le rasage à l'ancienne faisait partie de la formation en alternance des coiffeurs mixtes. « J'ai appris sur le tas, et je n'ai jamais arrêté depuis », nous explique-t-il.

Une habilité dans le geste pour un meilleur résultat... Après humidification de la peau, avec de l'eau tiède pour la détendre, le barbier applique une onctueuse mousse qu'aucun supermarché ne pourra vous vendre. Puis, il procède au rasage à l'aide de son coupe-choux, suivi d'un massage des joues à la pierre d'alun pour éviter l'irritation. Enfin, notre artisan applique une crème hydratante et soulage l'épiderme grâce à une serviette imprégnée d'eau chaude. « Le rasage est de bien meilleure qualité, 20 - People

c'est vraiment dommage que l'arrivée des rasoirs jetables ait tué cette tradition », confie-t-il. « J'utilise le rasoir, évidemment, mais pour certaines coupes de cheveux dont le résultat doitêtre plus classique et sans épi. »

...et une clientèle qui se renouvelle sans cesse Tout en conservant une clientèle habituée, le salon reçoit régulièrement de nouveaux curieux. « Pas mal de jeunes viennent se faire couper les cheveux et en profitent pour essayer le rasage. Souvent, ils tirent cette idée d'extraits de films , je pense particulièrement à la célèbre scène de rasage dans Mon nom est personne. » Il ajoute que le bouche à oreille et les articles de presse participent grandement à la réputation de son salon. Alexandre, 21 ans, vient se faire raser presque tous les mois depuis deux ans. Pour lui, il s'agit d'un véritable soin qu'il conseille à ses amis. « Je suis venu pour avoir un beau collier, et l'entretien est bien mieux fait que par soi même, ça en vaut la peine ! » La qualité du service fait l'unanimité des clients, assurant alors leur fidélité. Ainsi, quiconque à la recherche d'expériences originales ou d'un nouveau coiffeur attitré trouvera son bonheur Au Barbier de Solférino. Après 45 ans de métier, Yves Laurendeau ne trouve toujours pas ça barbant. ■

Au Barbier de Solférino , au 23 boulevard Solférino à Poitiers. ( 05 49 43 58 33

Yves Laurendeau à l'oeuvre dans son salon ►



people

Born in the

USA

Le 6 novembre dernier, les Américains ont élu Barack Obama pour un second mandat consécutif. A grands renforts de débats, discours et autres déplacements, c'est donc le candidat démocrate qui a battu son homologue républicain Mitt Romney. Mais quelle est la place des jeunes dans ces combats politiques acharnés ? Rédaction : B. Lion - Illustration : A.Roussel

L

e 4 novembre 2008. Coup de tonnerre dans la vie politique des États Unis : Barack Obama, candidat démocrate, devient le premier président afro-américain de l’Histoire de son pays, presque 150 ans après la fin de l’esclavage. Les analystes sont formels : Obama a gagné, entre autre, grâce aux 18-29 ans. Les jeunes citoyens deviennent enfin des acteurs déterminants dans ces élections. Quatre ans plus tard, le soufflé est retombé. Le candidat président n'a pas rempli toutes ses promesses de campagne, la crise ne faiblit pas et les engagements symboliques pour la jeunesse n’ont pas tous été tenus. Pourtant, le 6 novembre dernier, le scénario se répète, et Obama l’emporte avec 60 % des voix des 18-29 ans, contre 66% il y a quatre ans.

Que le moins pire gagne Les citoyens américains savent bien que le thème de la jeunesse est extrêmement minoritaire dans les débats politiques. Jovan, 27 ans, étudiant de l'Iowa venu étudier en France le confirme : « Aux côtés de l'assurance-maladie, de la crise, de l'économie et des impôts, l'éducation et la jeunesse ne 22 - People

Symboles des grands partis politiques américains et un intrus ▲

sont absolument pas des sujets déterminants ». Mais les démocrates ont rapidement compris l’importance de ces votes, et multiplient les actions auprès des jeunes. Quand Mitt Romney conseille aux jeunes Américains de s'en remettre à leurs parents pour le financement de leurs études, Barack Obama rappelle que les droits d'inscription sont extrêmement coûteux, variant de 6000 dollars par an pour une université d’État à 50 000 dollars pour Harvard. C'est sur cette épineuse question qu’Obama brandit son "Race To The Top" : un axe dans sa campagne facilitant l'accès aux études pour le plus grand nombre, en diminuant les aides fédérales aux universités qui augmentent trop leurs coûts d'inscription. Selon Camille Bonifait, professeur de Civilisation américaine, « les jeunes sont majoritairement démocrates car le parti républicain s'est beaucoup "extrémisé", comme le démontrent ses positions sur les femmes et les dernières déclarations sur les viols, l'avortement, le mariage et le mariage gay... » À l’inverse, les démocrates sont « plus calmes, plus ouverts », déclare Keaton, 19 ans, étudiant venu de l'Oregon, « Obama a su soutenir les personnes laissées sur le côté par les républicains. Il est en fin de compte


le meilleur choix par défaut en comparaison avec Romney».

Lassitude précoce Si les jeunes ont un avis sur ces candidats, ils n’en sont pas moins pessimistes quant aux élections et à leur avenir. « Aux États-Unis, le vainqueur est souvent celui qui dépense le plus d’argent. Les spots publicitaires, agressifs, ne visent pas à promouvoir la campagne du candidat ou de son parti, mais à dénigrer celle de l’autre », s'agace Rebecca, 21 ans, en stage au service des relations internationales de l'Université de Poitiers. Keaton renchérit, « si l’économie ou encore la couverture sociale intéressent les Américains, la vie privée des candidats, et même leur religion sont également des arguments d’élection. Un homme comme François Hollande, séparé puis de nouveau en couple, serait qualifié d’instable et n’aurait aucune chance de l’emporter aux États-Unis ».

« le meilleur choix par défaut » « 16% de la population américaine vit sous le seuil de pauvreté, les disparités et les extrêmes entre très riches et très pauvres sont particulièrement prégnants dans ce pays », tient à rappeler Camille Bonifait. Dans ce contexte, un grand nombre de jeunes Américains est désabusé et estime que la situation ne peut s’améliorer grâce à un seul homme. « Certains Américains, jeunes comme vieux, n’ont même pas le temps de voter : une personne seule, combinant deux emplois pour réussir à nourrir et éduquer ses enfants, a souvent la tête ailleurs », confie Keaton. La solution pourrait résider dans la réduction des fortes divergences qui existent entre républicains et démocrates. Jusque là, il n’y avait aucun dialogue entre eux. Mais, selon Romney lui-même, les choses pourraient prochainement changer. Toutefois, ce fossé existe bel et bien : « par exemple, tandis que la plupart des démocrates envient l’Europe et sa couverture sociale, les républicains ne veulent surtout pas y ressembler, et la qualifient même de communiste ». Mais est-ce réellement possible de réduire de tels écarts ? La suite au prochain épisode, le 8 novembre 2016. ■

Le magazine d'information et d'échanges sur la santé des jeunes, sans langue de bois et sans tabou Sur Radio Pulsar, un jeudi sur deux de 18 à 19h

13 décembre : Stress, les solutions pour se détendre à l'approche des partiels

17 Janvier : Protéger son audition, les risques liés aux musiques amplifiées

31 Janvier : Les troubles alimentaires : boulimie/anorexie Pour poser toutes les questions qui vous passent par la tête rendez-vous sur la page facebook À ta Santé


people

baseball

Le met les femmes sur la touche Le baseball, sport tout droit arrivé des Etats-Unis, semble aujourd’hui avoir bel et bien trouvé sa place sur nos terrains français. Seul petit hic, il est 100% masculin. Rédaction : A. Girard - Crédit Photo : JBER via Flickr

D

écidément, la mode US ne laisse pas les Français indifférents. Le baseball, c’est aussi aux Américains que nous le devons. Pour ceux qui seraient un peu perdus, ce sport collectif oppose deux équipes de neuf joueurs : la première est postée en attaque et la seconde, en défense, occupe tout le terrain. Les attaquants entrent à tour de rôle dans le jeu, frappent la balle envoyée par l’équipe adverse et entament ainsi leur progression vers les bases. À Poitiers, un club s’est entièrement approprié ce sport. Joan Durand, le président du Stade Poitevin Baseball, le clame haut et fort, « notre sport, notre passion ». Seule ombre au tableau : il semblerait

24 - Poitiers Jeunes

que passé un certain niveau, l’accès au terrain soit réservé aux hommes. La fédération interdit en effet aux femmes de jouer en division d’honneur. Joan Durand se désole puisque tant que les choses n’auront pas radicalement évolué outre-atlantique, inutile de s’attendre à ce que la France se démarque. Il avoue, « ce sont les décisions de la fédération, nous nous devons de les appliquer ».

Le softball, une alternative? Le softball, à l’inverse du baseball dont il est issu, place les femmes en pôle position. Pour les non bilingues, " softball " signifie balle-molle. Maxime, joueur qui compte quatorze années d’expérience, explique : « le softball est différent, il a fallu adapter les difficultés ». Le principe reste le même, cependant quelques variantes sont à noter : la balle d’une plus grande circonférence que celle du baseball, le calibre de la batte plus petit, la distance entre les bases plus faible et le terrain moins étendu. À première vue, le softball semble être une révision à la baisse du baseball. Aussi, concernant le côté officiel des deux sports, on ne peut s’empêcher de distinguer une nouvelle inégalité : au baseball nous l’avons dit, les femmes sont autorisées à jouer jusqu’au niveau promotion d’honneur, alors que le softball lui ne sélectionne pas, il propose des championnats féminins, mixtes et masculins.

Un jeu pas si soft que ça? Si les variantes semblent présenter le softball comme une version facile et allégée du baseball, l’énergie nécessaire est loin d’être réduite à néant. Le règlement met en avant une multitude de contraintes. Les matchs se caractérisent par leur rythme plus intense. De plus, Joan Durand en souligne la rigueur, « on a déjà tous étant enfant, essayé de frapper un caillou ou un objet en mouvement, mais le lancé est un des gestes techniques les plus compliqués ». Lisa lanceuse de l’équipe mixte de softball confie, « il n’y a pas de tension, et les femmes ne sont pas dénigrées. Sportifs masculins ou féminins forment ensemble, une seule et même équipe ». Sur le terrain, ce n’est pas le sexe qui détermine le jeu mais bien la performance. ■


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poitiers jeunes

culture

S'ouvrir à la en milieu fermé

Changer le quotidien des personnes incarcérées et des enfants hospitalisés en leur proposant des ateliers de création visuelle ou des parenthèses musicales. Voilà les missions que ce sont fixés Stéphane Le Garff, directeur de Nyktalop Mélodie, Monika Paillard et Marion Landreau de l'association Tête de linotte. Rédaction : C.Prot - Photos : Tête de linotte

plus important est de leur faire plaisir, tant pis si on fait une faute d'accord. C'est là aussi toute notre liberté, le jeu d'improvisation, la spontanéité », confie Monika. « Tout s'est fait progressivement, entre le mois de mars dernier et maintenant. Au début, je ne me voyais pas entrer dans une chambre. Je me demandais si j'allais être assez forte pour faire ça. L'apprentissage se fait sur le terrain, dès que nous avons une question, on s'en remet aux infirmières », expliquent-elles.

Une pause dans leur quotidien

C

ertains artistes, musiciens, chanteurs et créateurs font le choix de sortir des sentiers battus, scènes, salles de concerts et festivals, pour faire partager leur passion à des publics qui ne peuvent y avoir accès librement, en autonomie. Monika Paillard et Marion Landreau ont choisi l'univers froid et aseptisé de l'hôpital. Auprès de l'association Un Hôpital pour les Enfants, elles proposent de la musique, des interventions en chambre, dans les couloirs, à l'espace ados. Entre les reprises des tubes préférés des ados et la création de chansons et musiques, les deux musiciennes apportent un peu de douceur dans le quotidien de ces enfants. « Nous prenons le temps de discuter avec eux, de créer du lien. Le

26 - Poitiers Jeunes

Les deux jeunes femmes viennent deux à trois fois par semaine pendant quatre heures et proposent aussi des veillées et des formations pour transmettre leur savoir aux autres bénévoles de l'association. « Quand nous arrivons, les enfants demandent à nous voir. Nous leur offrons des moments pour les soulager, une pause dans leur quotidien, de la couleur dans leur chambre, pour qu'ils se croient un peu ailleurs ». Avant d'intervenir auprès de ces enfants malades, les deux musiciennes ont dû suivre une formation sur l'hygiène, afin de savoir quand et où il est primordial de porter une charlotte, des gants, un masque ou de désinfecter les instruments... « Ce sont peut-être les contraintes les plus importantes. Ce n'est pas toujours évident de jouer du ukulele avec des gants en latex. Quand nous devons porter un masque, nous n'avons plus que les yeux pour communiquer avec les enfants. Il faut penser à tout ça et le


poitiers jeunes

travailler ». Les conseils qu'elles prodigueraient à des artistes qui aimeraient marcher sur leurs pas ? « Pour ces deux temps de résidencecréation, nous avons reçu une subvention de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Pour y parvenir, la meilleure solution est d'avoir des interlocuteurs dans les structures dans lesquelles vous souhaitez proposer une activité. Monter un projet, dans son coin, sans analyser les demandes sur le terrain est une mauvaise idée », précisent-elles avant de conclure, « il faut savoir s'adapter, se mettre à disposition, ne pas arriver dans une logique de représentation. Avec un super projet et des tripes, ça fonctionnera ».

Ne rien lâcher De son côté, Stéphane Le Garff propose, depuis plus de dix ans, des ateliers de création visuelle dans les centres de détention de Poitiers, de Saint-Martin de Ré ou encore du Mans. A l'occasion de divers festivals de films, il organise des projections, des rencontres avec des réalisateurs, des ciné-concerts, des initiations à la réalisation... le tout entre les quatre murs d'une prison. « J'ai vu certains détenus pendant cinq ou six ans. L'un d'entre eux a par exemple réalisé trois films en trois ans. Ces activités les sortent du contexte pénitentiaire. » « Nous ne sommes pas là pour assurer la sécurité ou surveiller, mais pour mettre en œuvre des temps de création, une démarche artistique. C'est très important de dire pourquoi on est là, ce que nous proposons, qui nous sommes et surtout ce qu'on va faire », conseille Stéphane. Virginie Maurane, directrice d'insertion et de probation au Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Poitiers (Spip), ajoute, « il faut des personnes assez pédagogues, qui savent gérer un groupe et changer leurs propositions de départ. Être artiste n'est pas suffisant, il faut savoir animer ». Cet habitué des interventions en milieu carcéral doit faire face à une organisation et de nombreuses contraintes. « Il est très difficile de diffuser un film en prison, il faut obtenir toute une série d'autorisations. Maintenant, quand j'ai un projet, je passe directement par les ministères de la justice et de la culture. Ensuite, il est obligatoire de lister, à l'entrée et à la sortie, tout le matériel que

nous emmenons dans l'enceinte d'une prison. Un oubli et l'activité peut tomber à l'eau », précise-t-il. Au fil de ses expériences, Stéphane Le Garff a acquis une certitude : « Il faut avoir la niaque, ne rien lâcher, ne pas s'enfermer dans son projet et penser à l'adapter. Arriver en étant sûr que son projet est génial est le meilleur moyen de se planter, parce que le public en prison n'a rien à perdre. Les détenus ne vont pas faire semblant de s'amuser si ce n'est pas le cas ». ■ Un Express Café a été consacré à ce sujet lors des derniers Expressifs

Informations : Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) : 102 Grand' Rue, 05 49 36 30 30 Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP) : 12 rue Arthur Ranc, 05.49.30.80.00 Un Hôpital pour les Enfants : 2 rue de la Milétrie, 05 49 44 38 25 Poitiers Jeunes - 27


amphi-tamine

Personnaliser les amphis : mission accomplie

Fermé depuis des années pour rénovations, l’Hôtel Fumé a rouvert ses portes l'année dernière. Nouveau départ et nouveaux noms pour les amphis. René Descartes, Pierre Bourdieu ou Françoise Bardon incarnent à présent les différents départements de l'Unité de Formation et de Recherche de la rue de la Chaîne. Rédaction : C. Larmignat et D. Antuna-Castillo Crédit Photo : Isabelle Fortuné-UFR SHA

C

ela faisait sept ans que les étudiants et les enseignants en Sciences humaines et arts (SHA) attendaient le renouveau des bâtiments du « vieil Hôtel Fumé » pour pouvoir quitter l'ancienne fac de médecine, voie Malraux. Enfin, depuis la rentrée 2011-2012, chacun a pu apprécier le design et le confort de ce lieu flambant neuf. Les trois bâtiments semblent revivre. A l'extérieur, les pierres, l'escalier en colimaçon de la scolarité et les patios verdoyants ont retrouvé leur cachet grâce aux travaux effectués. Personnages célèbres de Poitiers, anciens professeurs de l’université ou figures emblématiques, ils ont été choisis unanimement par le corps enseignant et approuvés par le conseil de l’UFR. Exit les amphis 160, 172 ou 296, chiffres qui ne correspondaient qu'au nombre de places assises. Les amphithéâtres se nomment désormais Bardon, Bourdieu et Descartes. D'après

28 - Amphi-tamine

Frédéric Chauvaud, doyen et professeur d'Histoire contemporaine, « c’était une réelle volonté de rendre ces locaux plus humains ».

« rendre hommage aux personnages importants » Ce sont les sociologues qui ont choisi Pierre Bourdieu, personnage marquant de leur discipline. Les historiens de l’art ont souhaité quant à eux rendre hommage à Françoise Bardon, professeure de l’Université de Poitiers, décédée en 2005. Un choix qui, une fois expliqué, semble toucher les élèves comme Thomas, étudiant en Master : « C'est plus personnel et ça reste dans un cadre presque intime, même si ça ne change rien pour moi, le geste compte ». Pour l'amphi René Descartes, il s’agit d’une tradition qui se


amphi-tamine

perpétue car « cet amphithéâtre est le symbole de l’Hôtel Fumé », explique Frédéric Chauvaud.

La portée du changement Si l'actuel amphi Pierre Bourdieu, ainsi que les salles Dominique Guillemet et André Léo ont déjà été inaugurés, les autres le seront de manière échelonnée. « Une journée spéciale sera consacrée à l’amphithéâtre Françoise Bardon au cours de la première semaine de décembre », annonce le doyen. Une belle occasion pour organiser des journées d'études et autres événements professionnels. L'administration estime pour sa part que ces dénominations permettent « de mieux intégrer et concerner les étudiants ». Si certains d'entre eux trouvent ces changements dérisoires, d'autres sont plus nuancés. « Cela permet de rendre hommage aux personnages importants des différentes disciplines et peut pousser les étudiants à s'intéresser à eux », réalise Gaëtan, étudiant en sociologie. Morgan, fraîchement arrivé à Poitiers, pense que « c'est une bonne chose, dans le sens où l'université est un lieu de culture et est représentative de la ville où elle se trouve. Donner des noms de grands personnages rattachés à la ville de Poitiers est porteur ».

Relier les étudiants à l'Histoire des lieux Intéressés ou non, les élèves peuvent découvrir, à chaque entrée, une plaque explicative sur la vie des personnalités retenues. Plusieurs professeurs ont contribué à la rédaction de ces textes qui ont été approuvés de manière consensuelle par tous les autres enseignants. Les salles et amphis ne sont pas les seuls à posséder leur nom propre. La bibliothèque universitaire de l’Hôtel Fumé, la BUSHAMA, sera rebaptisée Michel Foucault en mars 2013. Une semaine entière lui sera dédiée. L’Hôtel Fumé ne cesse donc d'évoluer. Après cette vague de nominations plutôt symboliques, d'autres nouveautés, plus pratiques, sont en préparation. L'année 2014 verra ainsi l'ouverture d'un pôle musique et danse à côté de la présidence de l’université, où la faculté de Musicologie devrait s’installer. Enfin, la création d'un lieu de détente est en cours de réflexion pour le début de l’année prochaine. Toutes ces évolutions ont un but commun : personnaliser le lieu et le lier à ses étudiants. ■

Le philosophe Réné Descartes ▲ a étudié à l'Université de Poitiers

Un nom pour chaque rue Avant les amphis et les salles de classe, certaines rues du campus ont elles aussi reçu des noms qui ont un sens. Dès 2011 et en partenariat avec la Mairie, l'Université de Poitiers a choisi d'inscrire le nom de personnalités liées à sa ville sur les plaques de ses rues. C'est Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix 2003, devenue « docteur honoris causa » de l’Université de Poitiers en 2008, qui est la première à recevoir cet honneur, le 14 mai 2011. Le 17 juin 2011, c'est au tour de George Bonnet d’être mis en avant. C’est d’ailleurs en la présence du poète et écrivain poitevin qu'a lieu l'inauguration. En septembre 2011, Michel Brunet, paléontologue ou Marcel Doré, professeur de chimie et ancien directeur de l'ENSIP (École Nationale Supérieure d'Ingénieurs de Poitiers), donnent également leur nom à des artères du campus. Et la liste devrait s'étendre tant qu'il y aura de nouvelles rues. Elles seront dénommées dans la même optique d'hommage. Un moyen de montrer les références de l'Université et de les faire découvrir aux jeunes étudiants. Amphi-tamine - 29


t'as pas l'oeil

P

oitiers regorge de trésors cachés ou invisibles à l'oeil nu. Avez vous idée du nombre d'angelots qui ornent les flèches des églises et cathédrales de Poitiers ? Savez vous combien de lions montent la garde au pied du campanile de l'hôtel de ville ? Mû par la curiosité, notre photographe n'a pas hésité à se hisser sur les terrasses qui font face à la façade de l'Hôtel Fumé. Il y trouva son Saint Graal : au faîte de la toiture du vieux bâtiment de l'UFR Sciences humaines et arts se trouve une licorne. Banal pour une construction du Moyen-âge, direz vous ? Oh que non ! Car cette licorne ne ressemble à aucune autre. Le sculpteur a eu l'audace de doter l'animal légendaire d'un deuxième attribut allongé : pas sur le front de l'animal, mais entre ses membres inférieurs ! Certains observateurs y verront un phallus, d'autres une excroissance ombilicale...Et vous, qu'en pensez-vous ? A votre tour, entrez dans le patio de l'Hôtel Fumé, regardez au fond sur votre droite, levez les yeux, et admirez la créature ! Rédaction : D. Tisserand Photo : N.Mahu


La chronique sportive : interviews et

reportages sur les terrains.

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vers le sommeil.

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jours, qu’il soit roots, steppa, électro ou ethno.

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20h-21h Johnny fais-moi mal !

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21h-23h Culture Dub

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18h-20h Hexagone

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Du lundi au vendredi à 6h30, 8h30 et 12h30 Le samedi à 8h30 et 12h30 Le Jeudi de 20h à 21h Journaux nationaux

Lundi au vendredi, toutes les heures de 6h à 12h et de 14h à 18h Samedi, toutes les heures de 7h à 12h puis à 16h Dimanche, toutes les heuresde 7h à 12h Flashs nationaux

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