Bouge 48

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Ne pas jeter sur la voie publique

magazine gratuit Avril - mai 2013

Poitiers format vidéo

Le Dietrich a besoin de vous Du rock aux saveurs étrangères


Vibrato 05 49 52 26 09 - CrĂŠdits photos : Shutterstock


ÉDITO 5. Les Français boudent les médias NEWS 6. L'actu en bref T'ES PAS NET 10. Des blogs au top ACTU 12. Poitiers format vidéo

12 20

FOKUS 16. SVE, VSI... Cap sur le monde 18. La véritable origine du poisson d'avril PEOPLE 20. En Colombie,

ne cherchez pas la poste

22. Le Dietrich a besoin de vous 24. Les Incroyables Comestibles (s’im)plantent à Poitiers

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22

POITIERS JEUNES 26. Du rock aux saveurs étrangères AMPHI-TAMINE 28. Associons-nous T'AS PAS L'OEIL 30. L'image qu'il ne fallait pas rater !

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+ couverture

Illustration d'Anaïs Roussel


Châtellerault

LE

VEND. 3 / SAM. 4 MAI 2013 Salle de l’Angelarde, de 9 h 30 à 17 h.

PRINTEMPS

METIERS Formations nce a n r e t l A nir e v a ’ is d o l s p té e é g Em ’ a d St s Job

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Avec le soutien financier de :


Les Français boudent les médias Les Français seraient 23% seulement à faire « très » ou « plutôt » confiance aux médias. Sensationnalisme, recherche de scoop, appauvrissement des contenus, connivences politiques ou encore économiques... les critiques envers les médias sont nombreuses et souvent virulentes. Pourtant, 70% des Français continuent à manifester leur intérêt pour l'information. Le métier de journaliste qui fait rêver les plus jeunes, semble perdre de son panache et de son prestige. Les reporters en herbe qui se voyaient déjà partir aux quatre coins de la planète pour révéler ce qui se passe dans le monde, voient leurs rêves chahutés quand, au cours de leur formation, on leur apprend la règle du mort kilomètre. Le principe : un mort en France "vaut mieux" que dix en Afrique ou ailleurs à l'étranger. La priorité donnée à l'information peut alors paraître douteuse. Tout autant que sa vérification : le 9 mars dernier, de nombreuses rédactions s'emparaient du témoignage de Raphaëlla, jeune femme de 24 ans qui affirmait avoir été mère porteuse. Plusieurs jours plus tard, ces rédactions, les unes après les autres, présentaient leurs excuses et reconnaissaient que l'histoire avait été inventée de toutes pièces par la jeune femme. D'autres mensonges ou manipulations médiatiques sont souvent révélés, on se rappelle alors d'une émission de TF1 consacrée à la jeune délinquance. La voix off situait l'action à Paris alors que des images de faits divers américains datant de 2005 et 2008 étaient intercalées dans le sujet. Coluche disait déjà, « On ne peut pas dire la vérité à la télévision, il y a trop de gens qui regardent ». À méditer... ■ C.Prot

Radio Pulsar - Maison des étudiants - Bât A6 - 1, rue N. F. Borges - 86000 Poitiers. Tel. : 05 49 88 33 04 - E-mail : info@magazinebouge.fr Directeur de la publication : Nicolas Ragot. Rédactrice en chef : Danièle Tisserand. Coordinatrice de rédaction : Célia Prot. Graphiste : Anaïs Roussel. Chargé de developpement : Jonathan Alix. Rédacteurs : Manon Bahuaud, Suzanne Shojaei, Antoine Sanchez-Opériol, Agathe Girard, Nicolas, Gaillard, Dorian Antuna-Castillo, Sophie Ouvrard, Mathieu Hazevis. Crédits photos et illustrations : Lézards Optiques, Lisah photographie / Kspr, Les Incroyables Comestibles, Célia Prot, Anaïs Roussel, Math L'ours , sxc.hu, Miguel Gutierrez © Ian Douglas, Chloé Estève, Studio Grenouille, édito : http://etc.usf.edu. Publicité : Tel. : 05 49 88 33 04 pub@magazinebouge.fr. ISSN : 1763-1459 - Dépôt légal : à parution. Imprimé par : Imprimerie Megatop - rue du Cerisier noir - 86530 Naintré - Tel. : 06 09 59 54 90. Magazine tiré à 7000 ex. - Imprimé en France. Les manuscrits et documents non insérés ne seront pas rendus. Radio Pulsar est une association de loi 1901. Radio Pulsar remercie la mairie de Poitiers, Poitiers Jeunes, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et l’Université de Poitiers pour leur soutien actif dans la réalisation de ce magazine. 3()&

Edito - 5


news

Miguel Gutierrez © Ian Douglas / graphisme : www.micheletmichel.com

Festival À Corps

C'est quoi ? L'esprit du festival À Corps organisé à Poitiers depuis 1994 est de transmettre, échanger, croiser les regards de chorégraphes professionnels avec ceux de jeunes amateurs. Théâtre, performance, arts de la piste, arts numériques, il y en aura pour tous les goûts.

Espace de parole pour jeunes homos Dans le cadre du dispositif de Service Civique "rêve et réalise", proposé par Unis-Cité, le projet de Benjamin, 19 ans , s'est réalisé. Il propose un espace de parole pour les jeunes homos qui ressentent le besoin de se confier, d'obtenir des informations, des conseils, de l'aide. Une ligne d'écoute a été mise en place et des permanences vont être proposées à la Maison de la Solidarité, dans les locaux de l'association En tous genres. Facebook : Temps de Paroles

C’est quand ? Cette édition 2013 vous invite du 5 au 12 avril. La programmation concoctée vous ravira matin, midi et soir.

L'univers du Polaroid

C’est qui ?

À l'occasion de l'opération nationale Expolaroid, menée en avril, le mois du Polaroid, six poitevins amoureux de la photographie instantanée se réunissent pour exposer leurs clichés. Une plongée garantie dans l'univers de ces photos carrées aux bords blancs. Rendez-vous dans la galerie du Mouton noir, 20 place Montierneuf le 11 avril à 18h30 pour le vernissage de cette exposition et profitez en jusqu'au 28.

Un festival proposé par l'Université de Poitiers, le centre de Beaulieu et le Théâtre et auditorium de Poitiers (TAP) accompagnés par de nombreux partenaires. Étudiants français, étrangers, lycéens... ce festival est ouvert à tous les Poitevins.

C’est où ? Plongez dans l'univers du festival À Corps en vagabondant de la place du Maréchal Leclerc au centre de Beaulieu, en passant par la Maison des étudiants ou encore le TAP. Plus d’informations : www.festivalacorps.com 6 - News


La rédaction de Bouge vous livre les dernières actualités de Radio Pulsar. Nouvelles émissions, évènements, partenariats, ateliers... rien ne vous échappera.

La rédaction de Bouge vous livre trois bonnes raisons de na pas rater 2012 dans de la Une nouvelle têtel'édition (barbue) journée des associations de Poitiers, le 23 l'équipe septembre dans les allées du parc de Blossac. L'équipe de Pulsar s’agrandit. Jonathan Alix, alias Johnny Bionic enfile le costume

Un toUs les deUxetans derendez-voUs chargé de développement de

Cet évènement incontournable que le communication. Bien avant n'a delieu devenir tous les deuxsalarié ans. Aude cœur du parcJohnny de Blossac, cinquième l'équipe, rêvait venez ce 23 septembre, 450 asso-de d'êtredécouvrir, footballeur... Après quelques années ciations réparties dans 14 villages aux thémasport-étude, le ballon rond a rapidement été tiques différentes. Cette deux remisé au placard (ou année, presque) et nouveauremplacé tés : unun village services aux par skateboard trèsassociations vite devenuet un son autre, durable objetdéveloppement fétiche. Véritable boîteetà responsable. idées, expert Sien vous ratez cette occasionetdedoté découvrir la relations humaines d'un carnet vie associativeaussi poitevine vous devrez attendrele d'adresses lourd que l'annuaire, deux anshomme avant laaffectionne prochaine édition ! Créateur jeune les défis.

Resto - Bistro - Expo

What's up on the 95.9 ?

Crédit photo : Alain Montaufier / Mairie de Poitiers

News

LA S ER RU R E R I E

20ème journée des associations

de l'association Les Jeunes Normals, il a aussi

troUver Une activité lancé le festival Skate This originale Art. Bien décidé à

jonathan@radio-pulsar.org

deUx radios co-animent le podiUm Radio Pulsar et Radio Accords se retrouvent pour le podium culturel de cette #3 La animer Nuit du Dub Radiophonique journée des associations. De 13h une à 18h, les AlexDub et Loob vous proposent émission deux stations poitevines présenteront spéciale Culture Dub levous 7 mai 2013 : La Nuit des de musique,#3. desDes clubs de des indugroupes Dub Radiophonique invités, danse, des des troupes delive, théâtre beaucoup terviews, mixes des et cadeaux et plein d'autres culturelles. de d'autresactivités surprises ina dub. L'occasion Alors rendez-vous vous dans l'univers de ces assosur plonger les ondes le mardi 7 mai 2013 de 21h à ciations de faire connaissance avecDub les ! 3h pouretune spéciale Cuuuuulllture équipes de Radio Pulsar et Radio Accords.

© amelie_rault@hotmail.com

Cette journée va vous de découvrir animer Poitiers, vouspermettre pouvez croiser le Bionic des loisirs plus différents uns que nous les dans de tous nombreux lieux, oùles Monsieur autres. Vous voulez pratiquer vousceux fait partager ses talents deun dj.sport, Et pour initier à unequi pratique vous investir et celles sont musicale, un brin fétichistes de la pour planète, apporter aide et votre voix,labranchez-vous tousvotre les mercredis sur le soutien à des difficulté... cette en 95.9 de 20hpersonnes à 21h, pourenpasser une heure journée est faite pour trouver l'activité qui de compagnie de l'incontournable animateur vous correspond et Fais faire Moi des Mal. rencontres. l'émission Johnny

Ouvert 7 j / 7 jusqu’à 2h00 Nombreux cocktails Formule du midi Brunch le week-end Cuisine traditionnelle & du monde 28 rue des Grandes écoles - Poitiers www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com 05 49 41 05 41


news

Tous au compost

Le 4 mai, venez découvrir le compost et ses techniques. Au cours de la matinée, des habitants de Poitiers ouvriront leur jardin pour partager quelques méthodes et astuces avec leurs voisins et les voisins de leurs voisins, bien sûr. Qui peut composter ? Quoi ? Comment ? Et pour quoi faire ? C'est à ces questions que les habitants répondront, chacun à leur façon. Proposée par l'association Compost'âge, cette matinée pourrait bien vous donner envie de changer vos habitudes en matière de tri des déchets.

L'actu de

Zoa3 sort son album Le trio poitevin Zoa3 vous propose Boa, son premier album studio, enregistré en octobre dernier à Carré Bleu. Posez vous et (re)découvrez leur musique où se côtoient mélodies instrumentales et ambiances bruitistes, improvisations et rythmiques pleines de groove. Un mélange de piano, synthé, batterie, percussions et contrebasse.

Raisons d'Agir 2013

Le festival Raisons d'Agir revient pour sa 8ème édition du 3 au 5 avril. Fidèle à sa formule, cette manifestation mélange les genres. Chercheurs, artistes, militants et étudiants se croisent, échangent et mènent une réflexion commune sur les débats politiques contemporains tout en y prenant part. Le thème de cette édition 2013 : les rapports entre éducation et émancipation. Laissez-vous tenter par ce festival ouvert à tous, libre et gratuit, excepté une projection au TAP Castille le jeudi. Programme complet : http://festivalraisonsagir.org/

Méli Mél'art présente FARS L'association étudiante Méli Mél'art vous invite les 6 et 7 avril place de la République, aussi appelée Square Magenta, pour le FARS. Le Festival d'Art de Rue et de la Scène organisé par les étudiants de France Business School. L'objectif : promouvoir les artistes de Poitiers et d'ailleurs, tout en dynamisant le centre-ville de Poitiers avec toute une série de concerts. Au programme : Rocktambule, A cup of tim, Maadiar... melimelart.wix.com/melimelart-poitiers

Melting-Tek à Cap Sud Thomas Le Gloannec, comédien de la troupe Les Bourgeois de Kiev, joue en solo son Melting-Tek à Cap-Sud les 12 et 13 avril à 20h30. Une sorte de one-man-show « livré en kit sans mode d'emploi », comme il le décrit lui-même. Embarquez pour une heure de burlesque délirant entre situations cocasses, imitation de créatures imaginaires, plongée dans l'univers des personnages étranges de jeux vidéo etc. 8 - News


.. ALLO OUiE, J'eCOUTE ? Trois albums incontournables sélectionnés pour vous par le programmateur de Pulsar. Après des heures d'écoute intensive et de saignements d'oreilles, il vous a déniché le meilleur. Rédaction : M. Hazevis

Low – The Invisible Way (Sub Pop) Low, le groupe du couple Mimi Parker et Alan Sparhawk fête ses vingt ans de carrière cette année. Vingt ans de mélodies à tirer les dernières larmes de votre corps ravagé par la dépression avec une justesse et une profondeur rarement entendues. Low n'a jamais été aussi beau et triste. À écouter absolument (même si vous êtes de bonne humeur...)

AfroQBen – Liquid Gold (Time Warp) Funk, afrobeat, reggae, downtempo, hip-hop et j'en passe. Tout, vous trouverez tout dans ce Liquid Gold. C'est seulement son deuxième album mais AfroQBen y démontre une grande maturité et un très grand sens de la composition. Et petit plus, Liquid Gold est aussi l'album rêvé pour enflammer votre dancefloor.

Growlers – Hung At Heart (Everloving) La musique c'était mieux avant. Si c'est le genre de réflexion que vous vous faîtes, vous devriez écouter le dernier Growlers. Le groupe puise son inspiration dans le rock psyché des sixties. En faisant tourner le disque vinyle (oui c'est un album qui s'écoute en vinyle ! ), la musique nous transporte dans cette époque de douce insouciance et on n'a plus envie de revenir.


t'es pas net

Des

blogs au top

Avant, pour peaufiner votre style vestimentaire, vous vous plongiez dans les magazines de mode. Maintenant, c'est au détour des blogs mode que vous trouvez votre inspiration. Rencontre avec deux Poitevines spécialistes du phénomène. Rédaction : M. Bahuaud Crédit Photo : sxc.hu

E

n tapant "blog mode" dans votre barre de recherche internet, vous serez surpris du nombre considérable de résultats qui s'affichent. Pourquoi ces pages web provoquent-elles un tel engouement alors qu'il existe une multitude de magazines de mode ? L'avantage premier : l'accès à l'information est gratuit et proposé par de vraies passionnées. Ces blogueuses sont pour la plupart relativement jeunes et leur désir est avant tout de partager leurs découvertes et leur goût pour la mode avec d'autres adeptes. L'occasion pour certaines de prendre confiance en elles et d'assumer aux yeux de tous leur corps et leur style vestimentaire. « Ça me permettait de me sentir mieux dans ma peau et d'affirmer mon identité », se rappelle Gwen, ancienne blogueuse de 18 ans. Inconsciemment ou non, beaucoup de jeunes filles sont en quête d'un modèle et les marques l'ont bien compris.

Nouvel outil marketing ?

Les marques se sont alors vite rendu compte de tout ce qu'elles avaient à gagner. Les partenariats sur les blogs sont de plus en plus fréquents, une sorte de publicité implicite. Pour Aurélie*, 22 ans, blogueuse mode depuis un an, « c'est un moyen pour les marques de toucher leur cœur de cible à moindre prix, par cet outil de communication qui passe par la confiance entre les internautes ». Il existe divers partenariats : référencement du site de la marque sur le blog, prêts de tenues ou d'accessoires ou encore concours visant à faire connaître leurs produits. « Les marques mettent des cadeaux à ma disposition, cela me permet de 10 - T'es pas net

faire plaisir aux lectrices et de les fidéliser. Pour la marque c'est un moyen de se faire connaître. » Bien sûr, c'est donnant donnant, chacun s'y retrouve et Aurélie nous confie d'ailleurs, « je mentirais si je disais que je n'étais pas rémunérée, mais ce sont surtout des compensations en nature : des cadeaux, des invitations à des soirées, à des défilés... »

« l'envie d'échanger autour de sa passion et de se faire plaisir » Celles qui ont acquis une certaine notoriété ont la chance de pouvoir participer à des défilés prestigieux ou de porter des tenues de grandes marques le temps d'une séance photo. Avant d'en arriver là, mieux vaut être certaine de ne pas se laisser emporter par la spirale infernale du marketing, « le risque, c'est de dénaturer son blog avec toutes les tentations qui s'offrent à nous ». Si pour certaines, ce milieu fait rêver, il ne faut pas oublier que faire un blog mode demande plusieurs heures de travail par jour et un certain budget. « Non seulement nous devons acheter régulièrement de nouvelles tenues afin de les montrer mais surtout, je pense qu'il est nécessaire d'avoir une certaine maturité pour s'exposer ainsi, ce que je n'avais pas à l'époque où je tenais mon blog », met en garde Gwen. Elle ajoute : « il ne faut pas se lancer en ayant en tête des rêves de célébrité, mais plutôt avec l'envie d'échanger autour de sa passion et de se faire plaisir». ■ * le blog d'Aurélie : http://blogmodelili.com



Poitiers en format vidéo Sur le marché de la production audiovisuelle, que l’on pourrait croire saturé, de nombreux acteurs ont tenté leur chance à Poitiers au cours des dix dernières années. Des associations, mais aussi des agences et boîtes de production qui œuvrent pour le développement culturel local. Bouge est allé à la rencontre de ces passionnés, qui jonglent entre les prestations et les projets personnels. Une certaine idée de l’entreprise culturelle. Rédaction : A. Sanchez Opériol - Crédit Photos : C. Estève et Studio Grenouille (page suivante) 12 - Actu


actu

P

énétrons dans les locaux de l'ancien Studio 23, une usine textile désaffectée située avenue de Paris. Rénové et coloré, le lieu respire la création artistique et abrite six associations. Parmi elles, un certain Studio Grenouille, une association créée en 2007 qui vise à soutenir les projets audiovisuels locaux, en particulier cinématographiques. Comptant une vingtaine de membres, elle possède les compétences et le matériel nécessaires à toutes les étapes de production : l’écriture, la réalisation, la création d’univers virtuels, la postproduction, et la recherche de subventions. En parallèle, elle organise aussi des ateliers d’initiation pour les scolaires. En 2012, la grenouille se dédouble : indépendante de l'association, Grenouilles Productions voit le jour. Cofondateurs de cette société de production, Tristan Guerlotté, Gildas Nivet et Jules Pottier ont pour ambition de fournir des prestations audiovisuelles à tous types de clients et dans le même temps de pouvoir produire des projets fictionnels. Débrouillards, ils ont construit eux-mêmes leur espace de tournage de 100 m², leur auditorium professionnel, une salle de montage et un improbable plateau d’incrustation 3D : une pièce de 44m², peinture vert grenouille, équipée d’une grue permettant les mouvements de caméra à 360°. Une installation unique dans la Vienne. Tristan Guerlotté compte sur son bijou pour attirer les clients. Aujourd’hui, « on peut tout faire avec de l’incrustation 3D. Et ça coûte souvent moins cher que de réunir les décors ». Au rez-de-chaussée, un autre espace de tournage de 200m² est en projet.

Reconnaissance dans les festivals Changeons maintenant de décor pour Réel Factory et Les Yeux d’IZO, puisque seul un couloir les sépare au 22 rue Thibaudeau. Une passion commune : le film documentaire. Créée par d’anciens étudiants du master documentaire de Poitiers et de l’association La Famille Digitale, Réel Factory est elle aussi une société de production. À l’instar de Grenouilles Productions, elle soutient les projets locaux et, avec un matériel de type semi-professionnel, est armée pour réaliser des films. Réel ◄ Tournage Berry (Videotrack).

Actu - 13


actu

Informations pratiques : Grenouilles productions www.studio-grenouille.fr/

•El Gran Dragon (2012) écrit et réalisé par Grenouille Production. Ce documentaire questionne la disparition des médecines traditionnelles, au fur et à mesure de la déforestation et de l’influence occidentale. • Le trou du cul du monde (2012) écrit par Claire Eveillé de « La Mouette à 3 Queues » • MyFamily (2012) de Jules Pottier et Tristan Guerlotté

Studio Grenouille www.grenouilles-productions.com

Réel factory reelfactory.tumblr.com • Vos désirs sont des échos ou des égos ? Écrit par Gabrielle Gerll. • Voukoum de Francois Perlier.

Vidéo Track www.videotrack.net

L’association « Filmer le travail » filmerletravail.org

Les yeux d’IZO (site en rénovation) www.100jours2012.org/ et www.lesyeuxdizo.org

L’association des documentaristes

cinéastes

http://addoc.net//

Le Blog du documentaire Toutes les infos & vidéos sur les productions françaises et les festivals. cinemadocumentaire.wordpress.com

Plateformes participatives fr.ulule.com www.kisskissbankbank.com/ 14 - Actu

Factory a sa philosophie : « les documentaires doivent avoir une dimension politique » insiste Amélie Royer Carle, la présidente. Entre autre, ils ont produit Voukoum, un docu sur la culture populaire et les mouvements sociaux de 2009 en Guadeloupe, qui a reçu le prix du meilleur documentaire au festival Territoires en images de 2012. Autant que pour les œuvres fictionnelles, la promotion et la reconnaissance dans les festivals sont primordiaux pour pouvoir financer un documentaire, et espérer le diffuser. Réel Factory s’est donc spécialisée dans l’édition et la communication de films déjà tournés, mais dont les réalisateurs font appel à leurs services. Les trois membres des Yeux d’IZO, association créée en 2007, n’ont pas les moyens de produire eux-mêmes des documentaires. Ils se concentrent donc sur l’accompagnement de projets et la recherche de diffuseurs. Ils ont par exemple travaillé au développement de 100 Jours, la série de documentaires diffusés les 100 jours précédant l'élection présidentielle, ou encore sur le festival Filmer le travail qui célébrait sa 4ème édition en février dernier. Dernière étape de ce "road trip" au pays de la création visuelle : Video Track, une agence créée en 2007 spécialisée dans la captation live, les clips et les reportages musicaux. Ses deux membres, Judicaël Dacosta et Vincent Morisset, ont imaginé et assurent la réalisation de Press Kit, grâce au soutien de la Région et du Pôle Régional des Musiques Actuelles. Ce dispositif a permis à dix groupes locaux de gagner une vidéo promotionnelle contenant un live et une interview.

Documentaires : un coût élevé “Concernant les financements, c'est un serpent qui se mord la queue”, déplore Tristan Guerlotté. Sa déclaration est éloquente. Si ces structures bénéficient de nombreuses subventions et soutiens (Conseil Général et Régional, le Centre National de la Cinématographie, Autour du Doc, etc), ces aides sont rarement suffisantes et surtout conditionnées par le budget et le succès. Il résume le problème: « pour obtenir des financements, notamment de la part de diffuseurs, il faut pouvoir montrer le projet. Mais on ne peut pas produire un film simplement avec son petit budget de départ ». Pour gagner la


Vers une fédération Des places pour les nouveaux ? La question mérite d’être posée tant ces acteurs sont complémentaires et semblent soutenir toutes les étapes de créations audiovisuelles, Ouvert 7 j / 7 jusqu’à 2h00qu’il s’agisse de documentaire, de musique, de films Nombreux cocktails institutionnels ou de cinéma. Vincent Morisset, Formule du « je midi de Video Track, s’en inquiète : découvre souBrunchassociations. le week-end vent de nouvelles Le risque est de s’éparpiller et de casser les prix ». les Cuisine traditionnelle & du Alors, monde producteurs pictaviens prêts à travailler main dans la main ? Il vend la mèche : « ça n’a rien d’officiel, mais nous allons nous rencontrer en rue des - Poitiers vue de28 former uneGrandes sorte de écoles fédération ». Dans www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com les studios, un style pictave se dessine.. ■ 05 49 41 05 41

© amelie_rault@hotmail.com

Resto - Bistro - Expo

LA S ER RU R E R I E

course aux subventions, ces structures doivent donc tout miser sur la communication et les festivals. El Gran Dragon, le documentaire au cœur de la forêt amazonienne écrit et réalisé par les trois gars de Grenouilles Productions, leur a coûté 250 000 euros. Ce premier long métrage obtient ses premières diffusions et fait partie d’un projet plus vaste avec un retour au Pérou en 2013 pour diffuser leur film et réaliser un web documentaire au gré de leurs rencontres. Alors, afin de décrocher les fonds et réaliser les projets qui leur tiennent le plus à cœur, Grenouilles Productions et Video Track doivent proposer des prestations et des films institutionnels : leurs véritables sources de rémunération. Autre solution, faire appel aux plateformes de « crowdfunding » ou finance participative. Réel Factory, par exemple, a récemment soumis le documentaire Vos désirs sont des échos ou des égos ? réalisé par Gabrielle Gerll, sur le site Ulule.


fokus

SVE, VSI... cap sur le monde Le virus du globe-trotter se répand chez les 16-30 ans : études, stages, emploi, et de plus en plus volontariat et bénévolat...Vous voulez aider, découvrir, partager ? Intéressons nous à deux incontournables : le Service Volontaire Européen et le Volontariat de Solidarité Internationale. Rédaction : S. Ouvrard - Crédit Photo : M. L'ours 16 - Fokus


Une évolution personnelle La motivation et l’envie de découvrir le monde sont deux éléments indispensables pour se lancer dans un service civique. Mais de quelles autres compétences ou qualités faut-il disposer ? « Globalement, de plus en plus d'établissements d'enseignement et de structures professionnelles sont exigeants concernant la maîtrise des langues », constate Vincent Boutin, chargé du secteur Europe du Programme européen jeunesse en action au Centre régional information jeunesse de Poitiers. Au-delà du simple aspect linguistique, Mathieu analyse, « professionnellement, j'ai beaucoup appris. Mais cette expérience m'a surtout permis de découvrir une culture très différente avec humilité, de prendre conscience du fait que ce que chacun fait en France a un impact ailleurs, d'apprendre non seulement sur les autres mais également sur moi-même, de comprendre le sens de mon action ».

fokus

I

l y a déjà neuf ans, Mathieu Gonord, alors âgé de 20 ans, diplômé de Géographie, de Management et Développement, décollait en direction de l’Himalaya indien et du Cambodge pour un chantier international. « J'ai trouvé une offre de mission de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) sur le site de France Volontaires, puis me suis rapproché de l'assocation Nomad RSI, impliquée dans la diversité thérapeutique et la préservation de l'environnement. » Une expérience hors du commun pour le jeune homme. « J'étais directeur de projet sur deux missions : une dans la province de Ladakh (Himalaya indien), et une dans la forêt de Modulkiri au Cambodge, avec des expatriés internationaux et deux équipes composées uniquement de locaux », se rappelle-t-il souriant avant de détailler, « les deux programmes répondaient à la même finalité : promouvoir le maintien d'une diversité thérapeutique. Dans les régions isolées, il n'y a pas toujours de centre de santé ni de médicaments, et avec la mondialisation, les savoirs ancestraux portés par les chamanes où gourous ont tendance à se perdre. L'objectif était donc d'orienter les populations vers le recours à une médecine occidentale, par exemple dans le cas du paludisme, tout en conservant les savoirs traditionnels».

Si l'idée de partir à l'autre bout du monde vous effraie, il existe également des volontariats en Europe. « Le Service Volontaire Européen (SVE), tel qu’il a été mis en place en 2007, se termine en 2013. Les programmes européens, définis par la Commission Européenne, sont créés pour une durée déterminée. Il est à l’heure actuelle trop tard pour réaliser les démarches nécessaires en vue de participer aux dernières missions de l’année, mais un nouveau programme SVE va être annoncé », rassure Vincent. « Un SVE se déroulait jusqu’à présent en plusieurs phases : information, constitution d'un dossier auprès d'une association d'envoi, phase de recherche au cours de laquelle le futur volontaire contacte des associations d'accueil à l'étranger, puis demande de subventions par l'organisme d'envoi où d'accueil. »

Progrès à réaliser « La volonté d'aider son prochain est noble, mais pas toujours dans la réalité des volontariats. Certains partent sans préparation ni cadre, en pensant qu'ils vont aider, sans se demander quels sont les besoins sur place. Les départs plus cadrés sont quant à eux parfois élitistes, et les aides financières, bien que nombreuses, sont soumises à de multiples critères », déplore Vincent avant de conseiller : « il est préférable de planifier son séjour pendant une année entière avant le départ, ne serait-ce que pour respecter les dates des différentes échéances qui se dévoilent au fur et à mesure ». De son côté, Mathieu tient à préciser que le but est que « les associations locales à l'étranger soient indépendantes, et de créer des partenariats, d'enrichir les réflexions. Il est également primordial de défendre les réalités de terrain auprès de structures très administratives, telles que l’ONU, car ce sont elles qui prennent les décisions ». Le jeune homme, toujours membre du Conseil d'administration de Nomad RSI, fourmille d'idées : « Je souhaite sensibiliser les jeunes à l'environnement car ce sont les citoyens de demain, monter mon propre projet et repartir à l'étranger». ■ www.france-volontaires.org www.nomadrsi.org/-rubrique2-.html www.service-civique.gouv.fr Fokus - 17


fokus

La véritable origine du

poisson d'avril Blagues et farces en tous genres, poissons colorés accrochés plus ou moins discrètement dans le dos d'un camarade de promo... Chaque année, le poisson d'avril fait des ravages au sein des groupes d'amis. Pourtant, ses origines demeurent mystérieuses : mais d'où vient cette blagueuse tradition ? Rédaction : S. Shojaei - Illustration : A.Roussel

diante en Histoire. « C'est étrange, je pensais que l'idée était née d'un grand concours de pêche. » C'est bien connu : les jeunes ont une grande imagination. « Pour moi, la tradition aurait pu venir de pays anglophones, lance Guillemette. J'imaginais que les gens se suspendaient des poissons dans le dos pour repousser le danger par l'odeur nauséabonde ».

À travers les âges et les frontières

I

l y a fort longtemps dans notre douce France, l'année débutait le 1er avril. Véritable période de carême, avec un jeûne instauré par la religion catholique, il fallait alors respecter l'interdiction de consommer de la viande. Pour fêter la nouvelle année, la population s'offrait des cadeaux, le plus souvent alimentaires. Choisi comme alternative à la viande, c'est là qu'intervient le fameux poisson. En l'an 1564, une décision royale de Charles IX chamboula toutes ces habitudes et fit ainsi débuter l'année le 1er janvier. De nombreux Français incapables de se faire à ce changement continuaient à s'échanger des présents le 1er avril. Dans le but de se moquer d'eux, certains en profitaient pour leur offrir des cadeaux factices... et donc de faux poissons. Voilà pourquoi le 1er avril est devenu le jour des blagues. Soyez honnêtes amis lecteurs, qui de vous s'est déjà réellement interrogé sur le sens de cette pratique ? « Jamais je n'aurais imaginé que les origines étaient religieuses », confie Amélie, jeune étu-

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Existe-t-il, à l'étranger, un jour dédié aux blagues et aux poissons de papier ? Bien sûr, il n'y a pas qu'en France que l'on profite du 1er avril pour se détendre. La Belgique, la Suisse, l'Allemagne, le Danemark, l'Italie, la Pologne et bien d'autres perpétuent la même tradition. En Angleterre, aux États-Unis et en Russie, c'est aussi l'occasion de se faire des farces. La nuance : pas de poisson, car on appelle cette journée "april fool day" et "den dourakov" en Russe, autrement dit, le jour du fou d'avril. Au Portugal, il s'agit du jour des mensonges, "dia das mentiras". Les Écossais sont quant à eux très endurants, car les plaisanteries durent 48 heures. Mais c'est au Mexique que l'on est le plus créatif : la tradition consiste à voler quelque chose à quelqu'un, un ami de préférence. La victime reçoit ensuite des bonbons et un petit mot doux lui confirmant qu'elle s'est bien fait avoir. Au delà des nuances liées aux frontières, une question universelle se pose : ce goût pour le poisson d'avril ne serait-il pas voué à disparaître lorsque les enfants grandissent ? « Il m'arrive encore de le fêter avec mes petites sœurs », chuchote Amélie. Pas de honte à avoir, nous gardons tous en nous une part de folie. Reste à la revendiquer... ■



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Colombie, ne cherchez

En pas la poste

Des facteurs verts, oranges, blancs… En matière d'acheminement du courrier, les Colombiens ne voient pas la vie en jaune comme en France. Lumière sur une organisation postale pour le moins dépaysante. Rédaction : A. Girard, N. Gaillard - illustration : A. Roussel

Quand Angela, étudiante colombienne à Poitiers est arrivée en France, toutes les petites boîtes à lettres jaunes estampillées La Poste ont particulièrement attiré son attention. Sur ce sujet, la jeune femme s'enthousiasme, « quelle chance vous avez de disposer de ce service ». Les Français ont pourtant coutume de s'en plaindre. Combien de fois avez-vous pesté à cause d'une lettre qui mettait trop de temps à vous parvenir ou sur un colis arrivé endommagé ?

« l’envoi coûte entre un et deux euros » La Colombie fait quant à elle office d’exception en matière de service public du courrier puisqu’il n’existe pas d’équivalent de la Poste comme c’est le cas dans bien d’autres pays. La loi colombienne du 30 décembre 2009 mentionne l’encadrement par l’État d’une concurrence afin de veiller à la meilleure efficacité de ses différents services postaux. Dans ce pays d'Amérique Latine, une multitude de sociétés privées se charge alors d'acheminer le courrier. Parmi elles, 4-72, Deprisa, Servientrega, TCC, Servilla…Ces noms ne vous disent rien, pourtant ils sont connus sur le bout des doigts par les Colombiens qui font appel à ces entreprises privées.

Le courrier prend le bus « En France, j’oublie tout le temps d’ouvrir ma boîte aux lettres car chez moi en Colombie, le courrier m’est remis en mains propres », sourit Gustavo, jeune professeur colombien à l'UFR Lettres et Langues de Poitiers. Effectivement les foyers colombiens n’ont pas de boîte aux lettres nominative. Exit la fameuse boîte jaune au coin de la rue, 20 - People

il faut directement se rendre au « bureau des services du courrier » dont dispose chacune de ces sociétés privées. Un employé de la-dite société vient ensuite frapper à la porte du destinataire qui signe le reçu. C’est livraison à domicile sept jours sur sept ! Les Colombiens composent et jonglent très bien avec ces "postes" concurrentes et comme nous le précise Gustavo, « par exemple, pour tout ce qui est officiel, le gouvernement et les Colombiens utilisent la 4-72, tandis que pour mes autres courriers, Servientrega a ma préférence ». Certains bus transportant des passagers font même office de messager, « il suffit de donner sa lettre au conducteur qui, de ville en ville distribue le courrier ».

Pas besoin de timbre Si vous êtes philatéliste, sachez-le, ce n’est pas en Colombie que vous pourrez aisément compléter votre collection. Gustavo ne se rappelle pas avoir collé une seule fois un timbre sur une enveloppe. « L’adresse suffit, l’envoi coûte entre un et deux euros, ce qui pour nous est raisonnable. » Alors si vous êtes en voyage en Colombie et que vous souhaitez envoyer les traditionnelles cartes postales, attendez vous à vivre un véritable parcours du combattant. Il vous faudra partir en quête du Graal dans ce pays où un timbre avoisine les six euros. « Après tout, en Colombie comme en France, l’écriture électronique a largement pris le dessus et les Colombiens ont recours à l’envoi de courrier principalement pour les démarches administratives », remarque Gustavo. Un constat qui rend Angela nostalgique, regrettant « la tradition romantique de l'échange de lettres ».■ Facteur égaré en Colombie►



people

Le Dietrich

a besoin de vous

Devenez acteur de votre cinéma local et associatif. Sept jour sur sept, le Dietrich vous ouvre sa salle : installez vous face au grand écran pour des séances-animations, des rencontres avec les réalisateurs, des temps conviviaux. Au Dietrich, vous avez la chance de pouvoir vivre le cinéma différemment. Rédaction et Photo : C. Prot

perdu une administratrice et une programmatrice qui n'ont pu être remplacées, faute de moyens financiers ». Pour continuer à proposer une programmation toujours riche, variée et pointue, cette salle art et essai ne peut tourner sans une équipe solide de salariés, avec à sa tête une direction. « Nous avons un fonctionnement associatif très fort mais il est primordial que nous nous structurions pour sortir d'une situation fragile. Le Conseil d'administration a toujours fait office de direction mais ce n'est pas sain. Nous avons besoin d'un directeur pour prendre les devants, défendre l'image du Dietrich, aller chercher des subventions... »

Indépendance et aides publiques

L

e cinéma Le Dietrich fait indéniablement partie du paysage culturel et cinématographique pictavien, depuis trente ans déjà. Vous êtes attachés à ce lieu associatif et différent, mais paradoxalement, vous ne le fréquentez pas forcément. Pourtant, Le Dietrich a besoin de vous, de ses spectateurs. Marjorie Dangel, présidente de l'association Ciné-U, tire la sonnette d'alarme « l'étau se resserre, nous sommes lancés dans une véritable course contre la montre pour maintenir à flot notre activité. Depuis un an, nous accusons une forte baisse des entrées. En janvier 2012, l'équipe comptait encore quatre salariés, un an plus tard, il ne reste que deux projectionnistes. Nous avons

22 - People

Les subventions, justement, constituent une problématique épineuse. « Actuellement, nous vivons trop au jour le jour, sans savoir si le Dietrich pourra encore ouvrir ses portes dans deux mois. Nous voulons faire comprendre à la municipalité qu'on ne peut pas faire tourner le cinéma avec la subvention actuelle et trois bouts de ficelles », explique Arthur Prolongeot, bénévole extrêmement investi. Face à l’inquiétude de l'équipe quant à l'avenir de sa salle, Alain Claeys*, le maire de Poitiers, a montré sa volonté de voir le cinéma du boulevard Chasseigne continuer à exister. Lors d'une concertation associant Le Dietrich, le TAP Castille et la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), il s'est engagé à soutenir l'association Ciné-U. « C'est rassurant c'est certain, mais il ne faut pas que ce soit une aide ponctuelle. Il est nécessaire que nous ayons des garanties afin d'avoir un cadre pour avancer à moyen et long terme », insiste Marjorie Dangel. Bien sûr, l'équipe tient à son indépendance et n'a pas dans l'idée d'être subvention-


née à 100 %, « mais pour ne pas compromettre notre avenir, nous ne pouvons pas nous passer des aides publiques. Au moins le temps d'inventer un nouveau modèle socio-économique pérenne ».

Proposer un cinéma différent En attendant, à très court terme Marjorie et Arthur, tous les deux bénévoles, ont la tête dans le guidon pour mener à bien un dossier important. « Il devient extrêmement urgent que nous abandonnions nos vieilles bobines pour passer au numérique. Nous ne pouvons pas attendre pour cela les subventions du Conseil National du Cinéma (CNC) ou de la Région. Les bobines se font de plus en plus rares et dans le même temps les films numériques partent dans les autres cinémas de la ville ». Sans compter que le CGR Castille propose de plus en plus régulièrement une programmation art et essai, jusqu'alors spécificité du Dietrich et du Tap cinéma. « Nous aimons découvrir et dénicher des talents. Sans des structures comme la nôtre il n'y aurait jamais eu de Tarantino ou de Delépine. L'art et essai n'intéresse les grandes chaînes de cinéma que lorsque le nom est déjà célèbre. Si nous, ou d'autres, étions amenés à disparaître, ce serait la mort du cinéma. » Ces deux passionnés ne lâcheront rien pour continuer à proposer un cinéma différent fait de partenariats avec de nombreuses structures et associations, de séances encadrées, d'animations et de rencontres avec des réalisateurs. Maintenir ce qui les caractérise déjà leur tient à cœur mais l'équipe a également des envies plein la tête. « L'idée de deux salles est présente dans nos esprits depuis longtemps, nous savons que c'est indispensable en terme de "rentabilité". Et puis nous rêvons de pouvoir proposer un espace nouveau où Le Dietrich ne serait plus uniquement une salle mais un réel lieu de vie avec des livres à disposition, un bar, des fauteuils... Spectateurs et bénévoles pourraient s'y retrouver pour de beaux échanges et une réelle implication. ». ■ * le 26 mars, à l'heure où nous bouclons ce magazine, le conseil municipal du 25 mars a attribué une subvention de 50 000€ au Dietrich, soit 20 000 de plus que l'an passé. Le Dietrich, 34 boulevard Chasseigne www.le-dietrich.fr Tarifs : de 2€50 à 7€


people

Les

Incroyables Comestibles (s’im)plantent à Poitiers

Importés d’Angleterre, les « Incredible Edible » ou Incroyables Comestibles en version française sont installés à Poitiers depuis septembre 2012. Cette action pourrait bien changer le visage de la ville en multipliant les parterres de fruits et légumes mis à disposition. Rédaction : D. Antuna-Castillo - Crédit photo : Les Incroyables Comestibles

A

limentés par tous, disponibles à chacun ». Voilà qui pourrait résumer en quelques mots l’action des Incredible Edible. Leur but est de mettre en place des espaces où chacun peut laisser à disposition de tous des fruits et des légumes qu’il a lui-même fait pousser. « Notre objectif est de faire de Poitiers une ville où une forme d'autosuffisance règne », explique Cédric Sanglier instigateur de ce projet au niveau local et dans tout le Poitou-Charentes. Pour l’instant uniquement basé dans le quartier de Poitiers-Sud, l’action ambitionne de s’exporter sur l’ensemble de la ville, et en particulier sur le campus universitaire. « Je pense qu’il serait beaucoup plus agréable pour les étudiants de travailler ou de réviser leurs cours à l'extérieur, avec des fraises ou des cerises à portée de main », avance Cédric Sanglier. Pour ce convaincu des Incroyables Comestibles de la Vienne, les étudiants représentent la principale cible de ce mouvement. « C'est 24 - Poitiers Jeunes

une population trop souvent précaire, adepte parfois malgré elle de la malbouffe. Cette action leur permettrait d’avoir un accès gratuit à des fruits et légumes frais. » La portée des Incroyables Comestibles ne se limite évidemment pas aux étudiants, de même qu’elle ne concerne pas seulement les personnes dans le besoin. « On ne veut pas stigmatiser les différences de revenus. Ce n’est pas parce qu’un homme roule dans une voiture de luxe que nous allons lui interdire de prendre une salade ou une poire. Le principal objectif des Incroyables Comestibles, avant même de subvenir aux besoins de la population, est de renouer le lien social. Encore une fois, ce concept est alimenté par tous et disponible à chacun », s'enthousiasme Cédric Sanglier. Aux yeux de François Rouillay, l’importateur des Incroyables Comestibles en France, « si chacun s’y met on change la ville et si on s’y met tous on change le monde ».

« L' objectif [...] est de renouer le lien social » Le premier bac de culture mis à disposition a été inauguré le 1er mars sur l’Avenue du 8 mai 1945. D’autres suivront tout au long du printemps et de l’été, à Poitiers mais aussi dans l’ensemble du Poitou-Charentes (Iteuil, Avanton, La Rochelle, Niort, Angoulême, Châteauneuf …). Vous pouvez suivre l’actualité des Incroyables Comestibles et participer à leur action sur leur page Facebook, ou en contactant l’association Minga (www.minga.net). ■


Le magazine d'information et d'échanges sur la santé des jeunes, sans langue de bois et sans tabou Sur Radio Pulsar, un jeudi sur deux de 18 à 19h

11 avril : Quand printemps rime avec allergies ; 2 mai : Comment assumer son homosexualité ? 23 mai : Trucs et astuces pour arrêter de fumer Pour poser toutes les questions qui vous passent par la tête rendez-vous sur la page facebook À ta Santé


poitiers jeunes

Du

rock aux saveurs étrangères

Avoir la chance de jouer au-delà des frontières hexagonales quand on est jeune musicien d'à peine 20 ans, c'est possible. Poitiers Jeunes donne chaque année à plusieurs groupes l'opportunité de découvrir les publics allemand et anglais. Rédaction : C. Prot - Crédit Photo : Lisah photographie / Kspr

D

eux guitares, une basse, une batterie, un camion... il n'en faut pas plus aux rockeurs de Johk pour mettre le cap sur l'Allemagne et l'Angleterre. Âgés de 19 à 26 ans, les membres du groupe, initialement créé par deux frères, arpentent les routes de France depuis 2008. Cette année, Poitiers Jeunes leur donne la chance de découvrir les joies de deux festivals étrangers. Grâce à un partenariat mis en place entre les

26 - Poitiers Jeunes

Expressifs et les festivals Manopo, à Marbourg en Allemagne et Twinfest à Northampton en Angleterre, des groupes de ces trois pays sont sélectionnés chaque année et décrochent leur place à l'affiche de ces trois évènements. « En octobre dernier, lors de la dernière édition des Expressifs, nous avons été repérés par les bénévoles de Manopo et du Twinfest. Nous étions vraiment heureux. Du 7 au 10 mars nous avons donné quatre concerts, dans des salles et bars al-


poitiers jeunes

lemands », raconte Clément chanteur et guitariste du groupe Johk. À l'évocation de cette aventure, un brin de nostalgie s'imprime sur leur voix. « C'était magique, le public allemand est tellement plus ouvert et éclectique ! Tout le monde n'est pas là parce qu'il affectionne le rock mais juste pour découvrir et passer un bon moment », se rappelle Alexis, le batteur.

La France est morose Les quatre adeptes de punk rock ont été frappés par le succès rencontré sur place. « Chaque soir, vingt concerts étaient proposés dans treize lieux différents de Marbourg. Au total, 67 groupes se sont produits sur scène. L'affluence était toujours au rendez-vous, les salles et les bars ne désemplissaient pas. Nous avons eu l'impression d'être des stars, le public bougeait, répondait, achetait des cd », s'enthousiasme Clément. « C'est bien connu, les Allemands ont une culture de la fête, c'est un état d'esprit général, ils sont plus tolérants. A côté, la France nous a paru morose. On vit dans le pays de la chanson française, pas du rock, c'est certain ». Après Marbourg, Johk reprendra la route en juin pour Northampton et le Twinfest. Une expérience encore différente les attend en Angleterre, véritable patrie du rock. « Participer à ces festivals est une chance, cela nous permet de faire de nombreuses rencontres, autant musicales qu'humaines et de roder notre set. Tant que nous n'étions pas revenus à Poitiers le lundi matin nous ne réalisions pas ce que nous étions en train de vivre. »

Poitiers Jeunes en soutien Et cette chance, c'est l'équipe de Poitiers Jeunes qui leur a offerte en leur accordant sa confiance. Alexia Toussaint, service civique au sein de l'association était du voyage à Marbourg pour les soutenir, photographier leurs prestations et repérer les groupes dans le but de choisir celui qui aura la chance de jouer aux Expressifs. « En France on se dit souvent qu'on est un groupe "Do It Yourself", on est habitué à tout caler et gérer tout seul. En Allemagne, tout était tellement bien organisé que nous n'avons eu à nous soucier de rien. Le transport était financièrement pris en charge par

Poitiers Jeunes, sur place, nous étions hébergés dans une famille de bénévoles et organisateurs du festival et nous mangions tous les midis entre artistes. Que demander de plus ? » Une longue et belle carrière dans la musique peutêtre ? Nul doute que la vingtaine à peine entamée, les quatre musiciens ont encore de nombreux concerts devant eux. « Nous partons en tournée du 12 au 20 avril avec les Topsy Turvy's. Au programme : l'Espagne puis Perpignan, Montpellier, Saint-Étienne, Dijon, Paris et Tours, entre autre ». ■ Poitiers Jeunes : 12 rue Charles Gide. 05 49 50 73 49 Johk : johk.bandcamp.com/ Twinfest : du 14 au 16 juin 2013 à Northampton

Un investissement musical à toute épreuve: Passionnés par la musique et son univers, les membres du groupe Johk possèdent également un label avec lequel ils produisent des groupes d'un peu partout en France, vendent leurs disques lors de concerts... deuxpiedsdeuxdents.bandcamp.com/ Ils sont également à la tête d'une association niortaise : Les pieds sur scène. Ils organisent alors très régulièrement des concerts amateurs à Niort et alentours. lespiedssurscene.wordpress. com/le-collectif/johk/

Poitiers Jeunes - 27


amphi-tamine

Associons-nous Impossible de résumer ses années étudiantes aux cours, exposés, révisions et autres partiels. Pour être épanoui il est important de se changer les idées, de s'investir dans quelque chose qui vous passionne et vous tient à cœur. Pour cela rien de tel que de s'impliquer dans une association étudiante. Rédaction : C.Prot Crédit photo : Lézards Optiques

A

Poitiers, 120 associations étudiantes sont répertoriées. Sports, théâtre, cinéma, environnement, biologie, droit, médecine... les champs d'action et les objectifs sont tous plus variés les uns que les autres. Si la plupart d'entre elles sont des associations de filières qui proposent des activités ciblées aux étudiants de leur cursus, certaines sont transversales et s'adressent à des publics plus larges. 28 - Amphi-tamine

Lézards Optiques▲

Lézards Optiques fait en quelque sorte figure d'ovni dans le domaine. Cette association d'à peine deux ans est fièrement portée par des étudiants d'Arts du spectacle qui, aussi friands soient-ils d'évènements en tous genres dans le domaine de la création cinématographique, s'efforcent d'élargir leur cercle bien au-delà de leur UFR. « Bien sûr, cette association permet de faire se rencontrer des premières, deuxièmes et troi-


Accompagner au mieux les associations Dans le cadre de Campus en festival, le service culturel de l'Université lance un appel à projets lors de chaque rentrée. L'occasion pour les associations de proposer un concert, une pièce de théâtre ou tout autre événement. « Ce festival incite les étudiants et les associations à se rencontrer, à mutualiser leurs idées et à faire des propositions poussées et réfléchies », explique Lionel Poutaraud, animateur culturel de l'Université. De son côté, Lézards Optiques, pour la deuxième année consécutive, propose une nuit entière de concerts, théâtre, expos, photos, doublage sonore, blind test, au cœur des bâtiments de Lettres et Langues, de 18h30 au petit matin. « Pour mettre en œuvre cette nuit d'animations, nous impliquons les étudiants et de nombreuses associations dans le cadre de partenariats. C'est un moment fort, nous investissons le rez de chaussée de Lettres et Langues à une heure où le lieu n'est pas fréquenté. Nous lui donnons un autre visage, cela permet à tous de vivre la fac autrement », précise Marjolaine. Une telle manifestation demande une organisation rigoureuse et bien ficelée. Le service culturel de l'Université entre alors en piste afin d'accompagner au mieux les étudiants dans leurs démarches et leurs projets. « Nous leur faisons remplir un questionnaire contenant les infos essentielles : contacts, objets et statuts de l'association. Ces élements nous permettent de répertorier toutes

les associations sur le site internet de l'Université et de les faire connaître à tous les étudiants », détaille Lionel Poutaraud. « Nous les guidons dans leurs demandes de subventions, les aidons à trouver une stabilité car avec le turn over permanent des étudiants, il faut toujours penser au passage de relais, à la succession en vue de pérenniser l'asso ».

amphi-tamine

sièmes années qui n'échangeraient peut-être pas dans le contexte habituel de l'université. On se croise beaucoup entre les amphis mais personne ne se connaît vraiment. Lézards Optiques permet donc cette cohésion entre nous », s'enthousiasme Marjolaine, étudiante en Licence 2 et secrétaire de l'association. Mais là n'est pas leur seule mission. « Nous aimons proposer des évènements ouverts à tous pour que chacun puisse découvrir l'univers du cinéma, de la création. Dernièrement par exemple, nous avons organisé une "zombie walk" dans les rues de Poitiers. Imaginez-nous, accompagnés par les Pictaviens motivés, déguisés en zombies et déambulant dans les rues en direction du cinéma Le Dietrich. Nous avons rempli la salle », sourit Arthur, étudiant en troisième année.

Un suivi de A à Z Si vous avez la moindre question sur les démarches à effectuer, le service culturel est là pour vous conseiller. « Nous proposons aux étudiants de travailler avec eux sur leur projet. Certains viennent parfois une ou deux fois pour obtenir des informations, d'autres nous rencontrent toutes les semaines, comme les Arts s'en mêlent par exemple, que nous accompagnons dans leur projet tutoré de A à Z, de la conception à la réalisation ». Très récemment, des étudiants en Biologie ont également pris contact avec Lionel pour être guidés dans la création de leur association. « Nous sommes moins sollicités sur cet aspect là mais cela arrive et nous sommes là pour les aider, leur détailler les pièces à fournir, leur expliquer le principe de l'Assemblée générale constitutive, des statuts etc. » Sachez-le, si vous avez une idée, un projet, des questions, envie de monter un événement, l'Université de Poitiers est là pour vous épauler et reconnaître votre engagement. Car au-delà de ce que cette expérience peut vous apporter au cours de vos études, cet investissement constitue un réel faire valoir sur votre CV. ■

Infos utiles : Où trouver les associations : www.univ-poitiers.fr/campus/vie-associative/

Où se renseigner : Service culturel de l'Université. Maison des étudiants, bâtiment A6, 1er étage, 1 rue Neuma Fechine Borges.

Sites utiles pour la création d'une association loi 1901 : www.associations.gouv.fr/ Amphi-tamine - 29


t'as pas l'oeil

Q

uand la verdure côtoie l'asphalte ça donne ces jardinières urbaines. En haut du boulevard de Pont Achard, tout juste avant que ne commence l'avenue de la Libération, ces petites plantations ne passent pas inaperçues. Au bord de la route et de la voie de bus, le contenu de ces mini jardins change au gré des saisons. Cet hiver, Noël oblige, les jardinières étaient décorées de guirlandes multicolores. Quant à l'été dernier, en passant, vous pouviez poser le regard sur un bac à sable et son écriteau "petite plage" où des poupées jouaient au ballon. L'imagination n'a pas de prix ! ■

Rédaction : C. Prot - Photo : A.Roussel


Mardi

Pour tout savoir de l'actualité du Confort

Moderne.

Lundi au vendredi à 7h40,

Mardi à 7h25 Jeudi à 13h25 Samedi à 11h05 900 secondes

Poitou-Charentes.

et au développement durable en

l'environnement

la Vienne.

à

de

l'éducation

La chronique du réseau des acteurs

François et Franck nous entrainent

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ethno. du genre.

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21h-23h Scrogneugneu

de musique. Des nouveautés, des

jours, qu’il soit roots, steppa, électro ou dessinées et font le tour de l’actualité

novo pop, électronique et rock.

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Pulsar

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Crapule et ses chroniqueurs commen-

probables et kitchs, Johnny fait mal !

new wave. Nouveautés, revivals, im-

Du rock au hip hop en passant par la

pot musical des années 30 à demain.

Johnny Bionic présente son melting-

20h-21h X-Bulles

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Charly du collectif Hypnotek

20h-21h LFO inonde drum n’ bass, dubstep et plus encore !

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18h-20h Hexagone

agenda des concerts à Poitiers et dans

synth pop, électro rock…

votre texte à vous !

les ondes de sons électro, techno,

new wave, house, trip hop, hip hop,

sique, des fausses pubs, des invités, et

20h-21h Johnny fais-moi mal !

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avec des impros, des textes, de la mu-

Une heure de programmation éclec-

Une heure de délire consacrée au slam,

19h-20h Slamatoova

19h-20h Arty Eighty

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18h-19h à l'asso

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Lundi

Du lundi au vendredi à 6h30, 8h30 et 12h30 Le samedi à 8h30 et 12h30 Le Jeudi de 20h à 21h Journaux nationaux

Lundi au vendredi, toutes les heures de 6h à 12h et de 14h à 18h Samedi, toutes les heures de 7h à 12h puis à 16h Dimanche, toutes les heuresde 7h à 12h Flashs nationaux

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Mardi à 8h10, Mercredi à 15h30 Jeudi à 10h40 Vendredi à 7h10 Dimanche à 10h40 Ça fourmille près de chez vous

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Agenda culturel de Poitiers et ses

Mardi au samedi à 6h40, 8h40 et 12h15 Backstage

Les chroniques

vers le sommeil.

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Des morceaux ambient, électro,

00h à 05h Texture

vous n'entendrez pas ailleurs.

Culture et musiques alternatives que

13h-18h, 23h -00h Le Génial Jukebox

en toute sérénité.

accessibles pour une pause déjeuner

Une sélection de titres plus doux et

11h-13h Kitchen Session

pour se réveiller de bonne humeur.

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05h à 11h Wake Up

Plages musicales

(sauf émissions spéciales)

10h30 et 13h40 Enragez-vous

Découper selon les pointillés. Plier les 5 colonnes en accordéon (partie noire sur le dessus).Puis replier le tout en deux. La grille tient dans votre poche !

Tous les jours

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SamediJamaïque.

Tout sur le punk. Sortez vos rangers et d'échanges sur la santé des jeunes, techno, acid, hardteck, ambient, lounge

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Pour tout savoir sur l'environnement

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la Vienne depuis 1983, constituée

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Le rdv des amateurs de Chicago House,

apaiser les corps et les âmes.

culturel et artistique du skateboard. punk ou la cold wave.

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par la noise, le hardcore, le doom, le

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17h-18h le premier samedi du L'émission des musiques nariat ou question relative à nos Hard à Z. 19h-20h Tea Time Ciné 05 49 88 33 04 contact@radio-pulsar.org éclectroniques. 19h-20h Parasites Radio Show mois tarifs publicitaires : 13h-13h30 le premier samedi Séance de décryptage de l’actualité du Vaste aperçu de la scène rock indépenSkate this Art pub@radio-pulsar.org cinéma. du mois Pulsar est une radio associative dante, du sludge au stoner, en passant Pour tout savoir sur l'environnement 23h-00h Le Satellite Labologie qui émet sur leRadio département de par la noise, le hardcore, le doom, le culturel et artistique skateboard. mixquessigné Atmosphere Pulsar - Magazine Bouge Des du réponses simples à Un nos 20h-21hpour Pause Pixel la Vienne depuisMaison 1983, constituée punk ou la cold wave. apaiser les corpsEscale et les âmes. tions compliquées sur les sciences des étudiants – Bât. A6 18h-19h Trick Bag dans l'univers des jeux vidéos. de 5 salariés et d'une de 18h-19hdeGroove is in the house naturelles. 1, rue centaine Neuma Fechine Borges Les déambulations musico-littéraires 20h-21h TurnTao, It Up des amateurs de Chicago House, 86000 Poitiers sur Show fond de jazz, hip-hopLeourdv électro. 21h-23h Atmosphere bénévoles.

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20h-21h Turn It Up Show

Les déambulations musico-littéraires de 21h-23h Metal Fury

un atelier radio avec un groupede Tout sur le punk. Sortez vos rangers et qui émet sur le département par la noise, le hardcore, le doom, le culturel et artistique du skateboard. Un mix signé Atmosphere pour Radio Pulsar - Magazine Bouge Des réponses simples à nos ques20h-21h Pause Pixel Polémix et La voix de jeunesdepuis ? vos ceintures à clous du placard. 14h-15h Off la Vienne 1983, constituée punk ou la cold wave. apaiser les corps et les âmes. tions compliquées sur les sciences Maison des étudiants – Bât. A6 18h-19h Trick Bag Escale dans l'univers des jeux direction@radio-pulsar.org 12h30-13h Zazou L'Histoire de vidéos. France et le monde tels de 5 salariés et d'une centaine de 18h-19h Groove is in the house rue Neuma Fechine Borges qu'on ne les racontera jamais à1,l'école... Toute des de porteurs deHouse, projet bénévoles. Le rdv l'actualité des amateurs Chicago 86000 Poitiers Pour toute proposition de parte21h-23h Atmosphere de Poitiers Jeunes.

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QUI JOUE MON TUBE ?

Jeudi

qu'on ne les racontera jamais à l'école... 21h-23h Metal Fury Toute l'actualité des porteurs de projet vos projets 19h-20h Novorama 23h-00h Friday Night Le tour de l’actualité hip hop Le hop Live qui sort des sentiers battus par ledu collectif de underdj’s Advokkat.Envoyez vos démos, Pour toute proposition de partede hip Poitiers Jeunes. L'émission qui fait du bruit. Le metal de d'émissions ou de chroniques à ground en 120 minutes. L’actualité des dernières sorties muCarte blanche d'une heure à un artiste

de jeunes ? vos ceintures à clous du placard. 14h-15h Polémix et La voix Off info@radio-pulsar.org sansles langue de bois et sans tabou. andaccordéon more ! Découper selon pointillés. Plier les 5 colonnes en (partie noire sur le dessus).Puis replier L'Histoire le tout ende deux. La grille ! direction@radio-pulsar.org 12h30-13h Zazou France et le tient mondedans tels votre poche 21h-23h 16Rimes

QUI JOUE MON TUBE ? Pour connaître les titres Pour connaître les titres sur le site radio-pulsar.org diffusés à l'antenne en dehors diffusés à l'antenne en dehors des émissions, retrouvez* des émissions, retrouvez*

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