Bouge 49

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#49

Ne pas jeter sur la voie publique

magazine gratuit juin - sept. 2013

hip hop : gare aux clichés

Terrains de sport en accès libre Coworking : êtes-vous prêts ?


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Le festival ----------LES EXPRESSIFS 2013 ----------recherche spectacles amateurs

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P 12 RUE CHARLES GIDE 86000 POITIERS

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ÉDITO 5. Erratum NEWS 6. L'actu en bref T'ES PAS NET 10. Spotted : un phénomène comme seul

Internet peut les créer

ACTU

12 20

12. Culture hip hop, gare aux clichés FOKUS 16. Radios lycéennes : Poitiers au top 18. Faites vibrer le sportif qui est en vous PEOPLE 20. Le coworking pictavien 22. Être jeune et homo à Poitiers 24. Des ruches dans votre jardin

18

22

POITIERS JEUNES 26. Des Poitevins en Colombie :

la musique sans frontière

AMPHI-TAMINE 28. Que devient la fac en été ? T'AS PAS L'OEIL 30. L'image qu'il ne fallait pas rater !

30

+ couverture

Illustration d'Anaïs Roussel



erratum

Dans notre numéro précédent, nous consacrions un article aux initiatives vidéo menées à Poitiers. L'équipe de rédaction tient à revenir sur quelques approximations et présenter ses excuses pour ces erreurs.

La Famille Digitale : Au 22, rue Thibaudeau, se trouve L6, regroupement d'associations culturelles autour de la création, de l'image et du son. La Famille Digitale (et non Réel Factory comme cela avait été mentionné) et Les Yeux d'Izo y ont entre autre leur bureaux. La Famille Digitale (LFD) est un collectif de réalisateurs de films documentaires de création et une maison d'édition et de diffusion avec bientôt 40 titres au catalogue. Outre la réalisation de projets de films, LFD accompagne aussi des jeunes auteurs dans l'écriture de leur film, soutient des créations diverses et propose son savoir-faire à différentes structures en terme de réalisations, de captations et prestations techniques variées. Amélie Royer-Carle est la directrice-coordinatrice de LFD et non sa présidente, et LFD travaille souvent en collaboration avec Réel Factory, boîte de production, tout comme avec les autres structures audiovisuelles poitevines. La Famille Digitale a édité le film Voukoum, film de François Perlier, dans sa collection Mouvements et Réel Factory l'a produit. Infos pratiques : www.lafamilledigitale.org | www.facebook.com/lafamilledigitale

RÉEL Factory : RÉEL Factory est une société de production multi-écrans (télévision, salles de cinéma, web...) tournée vers les projets faisant création du réel, «documentaires». Exigeante et créative, elle accorde une importance toute particulière au travail d’écriture et aux formes innovantes de narration. Deux des quatre films qu'elle a d'ores et déjà produits ont été récompensés par plusieurs prix, deux autres sont en cours de production. Infos pratiques : reelfactory.tumblr.com

VideoTrack : La fin de l'article mentionnait la naissance possible d'une fédération. Il est important de préciser qu'il n'y a encore rien d'officiel. Les différents acteurs investis dans la vidéo se retrouvent et se rassemblent pour échanger, apprendre à se connaître, savoir qui travaille sur le terrain, connaître les compétences de chacun, pouvoir organiser des prêts et échanges de matériels etc. Quoiqu'il en soit, l'idée n'est pas d'exclure les nouveaux arrivants comme pouvait le laisser penser l'article. Infos pratiques : videotrack.net Radio Pulsar - Maison des étudiants - Bât A6 - 1, rue N. F. Borges - 86000 Poitiers. Tel. : 05 49 88 33 04 - E-mail : info@magazinebouge.fr Directeur de la publication : Nicolas Ragot. Rédactrice en chef : Danièle Tisserand. Coordinatrice de rédaction : Célia Prot. Graphiste : Anaïs Roussel. Chargé de developpement : Jonathan Alix. Rédacteurs : Agathe Girard, Dorian Antuna Castillo, Nicolas Gaillard, Chloé Larmignat, Manon Bahuaud, Sophie Ouvrard, Suzanne Shojaei, Audrey Vevert, Florian Cadu, Mathieu Hazevis. Crédits photos et illustrations : Delta Fm, Dorian Antuna Castillo, Morguefile, Perrine et Maxime (PJ), association Maeva, Célia Prot, Anaïs Roussel, EmsemStock via deviantart, Otam, Patrice Perleaud Publicité : Tel. : 05 49 88 33 04 pub@magazinebouge.fr. ISSN : 1763-1459 - Dépôt légal : à parution. Imprimé par : Imprimerie Megatop - rue du Cerisier noir - 86530 Naintré - Tel. : 06 09 59 54 90. Magazine tiré à 7000 ex. - Imprimé en France. Les manuscrits et documents non insérés ne seront pas rendus. Radio Pulsar est une association de loi 1901. Radio Pulsar remercie la mairie de Poitiers, Poitiers Jeunes, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et l’Université de Poitiers pour leur soutien actif dans la réalisation de ce magazine. 3()&

Edito - 5


news

Les heures vagabondes

Les Tudiantes 2013

Un festival pas comme les autres : 14 concerts gratuits tous genres confondus (rock, soul, jazz, variété…) et surtout un bon moyen d’allier divertissement et découverte des communes rurales de la Vienne, de Montmorillon à Monts-sur-Guesnes en passant par Antran ou Pressac…

C’est quand ? Du 6 juillet au 17 août. L'occasion de découvrir de nouveaux sons ou de s’enchanter de la venue rare de grands artistes.

C’est qui ? Initié par le Conseil Général de la Vienne pour la dixième année consécutive, ce festival accueille de jeunes talents tel que Imany, Nina Attal, Vadel ou Magga aux côtés de grands noms comme Gérard Lenorman, Jehro, Noa ou encor Kassav.

C’est où ? Les concerts se déroulent dans tout le département, il y en a forcément un tout près de chez vous. Programmation : www.lesheuresvagabondes.fr 6 - News

www.grandpoitiers.fr

Soirées Face B Le Plan B, Poitiers Jeunes et Radio Pulsar présentent

7 Le Plan B, Poitiers Jeunes et Radio Pulsar vous donnent rendez-vous pour leur 7ème soirée Face B. L'ambition de ces 21h00 Juin soirées-concert : mettre Jeudi 6 Boom en avant des groupes Living de musique émergents. orses ead H D e iv Direction le bar F LE PLAN B Le Plan B à 21h, vous pourrez découvrir Living Boom un groupe de hip-hop instrumenté et Five Dead Horses au style plutôt rock psychédélique & shoegaze. Venez à la découverte de nouveaux artistes locaux et régionaux et laissez-vous surprendre ! SOIRÉE - CONCERT

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ENTRÉE LIBRE

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30-32 Bd du grand cerf - 86000 Poitiers Plus d’infos : www.poitiers-jeunes.com

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© Radio Pulsar d’après Amélie Rault

C'est quoi ?

Vous qui lisez sûrement ce magazine les doigts de pied en éventail pendant les vacances, il faut déjà penser à la rentrée ! Du 25 au 29 septembre 2013 les Tudiantes font leur retour. Du centre-ville au Futuroscope en passant par le campus, une quarantaine d’animations gratuites attendent les étudiants : concerts, ciné, sport, expositions, théâtre, pique-nique géant, ateliers de sensibilisation au recyclage… Un accueil spécifique est également réservé aux étudiants internationaux. Découvrez le programme dès septembre sur


La rédaction de Bouge vous livre les dernières actualités de Radio Pulsar. Nouvelles émissions, évènements, partenariats, ateliers... rien ne vous Laéchappera. rédaction de Bouge vous livre trois bonnes

raisons de na pas rater l'édition 2012 de la journée des30associations de Poitiers, le 23 Pulsar ans septembre dans les allées du parc annoncé, de Blossac. Comme nous vous l’avions 2013 est une année de fête pour Pulsar.

Un rendez-voUs toUs les nous deUxvous ans Pour souffler nos 30 bougies

Cet évènementde incontournable lieu que concoctons nombreusesn'a surprises. tous les deux ans.etAubloquez cœur du la parc de Blossac, Préparez-vous date dans venez 23 septembre, 450 assovotredécouvrir, agenda !ceNous pouvons déjà vous ciations réparties dans 14de villages thémaannoncer une journée folie aux Place du tiques différentes. année, deux nouveauMaréchal LeclercCette le 21 septembre, avec tés : un village services concert gratuit le soir. aux associations et un autre, développement durable et responsable. Si vous ratez cette occasion de découvrir la vie associative poitevine vous devrez attendre Impliquez vous dans Bouge deux ans avant la prochaine édition ! Pulsar décentralise sa prochaine confé-

Resto - Bistro - Expo

What's up on the 95.9 ?

Crédit photo : Alain Montaufier / Mairie de Poitiers

News

LA S E R RUR ER IE

20ème journée des associations

rence de rédaction au Plan B à l’occasion

troUver Une Si activité des Tudiantes. l’écriture originale vous intéresse

Découverte de la radio deUx co-animent podiUm Vous radios êtes lycéen ou étudiant le et l'univers Radio et Radio AccordsPulsar se retrouvent de laPulsar radio vous intrigue ? organise pour podium culturel de cette desanimer ateliersle d'initiation à la radio. Dès la journée desl'équipe associations. De 13h à une 18h,sesles rentrée, vous propose deux poitevines vous présenteront sionstations de formation d'octobre à janvier. Au des groupes de: musique, desdes clubs de programme découverte ficelles du danse, des troupes de théâtre et beaucoup journalisme et de l'animation radio. Si vous d'autres activités culturelles. vos L'occasion avez envie de développer talents,dede vous plonger dans vos l'univers ces assomettre en œuvre idéesde contactez nous : ciations et de faire connaissance avec les info@radio-pulsar.org équipes de Radio Pulsar et Radio Accords.

© amelie_rault@hotmail.com

Cette journée vous permettre deles découvrir et que vous va souhaitez découvrir bases des tous plusnous différents les uns quede les duloisirs journalisme, vous proposons autres. Vous voulez pratiquer un vous participer à l’élaboration dusport, sommaire initier à une pratique musicale, vous Rendezinvestir du numéro de décembre-janvier. pour planète, votre et votrele vouslaau 30-32apporter Boulevard du aide Grand-Cerf soutien à des personnes difficulté... cette 25 septembre de 18h àen 20h ! journée est faite pour trouver l'activité qui vous correspond et faire des rencontres.

Ouvert 7 j / 7 jusqu’à 2h00 Nombreux cocktails Formule du midi Brunch le week-end Cuisine traditionnelle & du monde 28 rue des Grandes écoles - Poitiers www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com 05 49 41 05 41


news

Éclats d’été

Poitiers Éclats d’été revient animer votre centre-ville cet été. Au programme : Le bal Canapelli le 7 juillet sur les bords du Clain, une foule de divertissements dont des jeux géants pour enfants le 14 juillet, Yves Lecoq le 8 août au parc de Blossac et pour clore la saison Nolwen Leroy sur la place Leclerc le 29 août. Toutes les infos sur www.poitiers.fr

Bricolez et réparez vos vélos L’Atelier du Petit Plateau, nouvelle association pictavienne, adepte des vélos récupérés et retapés par ses soins, vous invite tous les mercredis à venir donner un coup de jeune à votre bicyclette préférée. Des outils et des pièces d'occasion sont à votre disposition pour réparer votre bolide et les membres de l'association sont là pour vous guider et vous épauler. www.petitplateau.h3p.eu

Passeurs d’images

Qui n’a jamais vu dans les films américains les mythiques « Drive in » ? Du 10 juillet au 30 août des séances de cinéma gratuites et en plein air sont organisées par la MJC Aliénor d’Aquitaine dans tout Poitiers et alentours. Un programme éclectique et tout public qui va du film d’animation Un monstre à Paris à Intouchables en passant par Minuit à Paris de Woody Allen. Avant chaque séance, des animations sont proposées. Dates et lieux de chaque projection : www.passeursdimages.fr

Bande dessinée et militantisme Le 19 juin, 9ème Art en Vienne vous invite au Plan B à partir de 20h30 pour parler bande dessinée et militantisme. De nombreux ouvrages dénoncent des injustices ou soutiennent des citoyens œuvrant pour la collectivité. Parmi eux, la BD Les désobéisseurs dresse le portrait de salariés du service public résistant contre la dégradation de ce dernier. Rencontre avec le dessinateur Fabien Grolleau, Émile Chiffoleau (éditeur) et Élisabeth Weissman (journaliste et auteur de La désobéissance éthique). www.9aev.org/blog/

Beach tennis : Un Hôpital pour les Enfants Le 22 juin, venez fouler les terrains du Stade poitevin tennis pour le 2ème tournoi de beach tennis au profit de l'association Un Hôpital pour les Enfants. Une journée sous le signe du tennis et de la solidarité. Tous les fonds collectés seront reversés à l'association qui propose quotidiennement des animations aux enfants et adolescents hospitalisés afin de rompre leur isolement. Clôture des inscriptions : 19 juin. 05. 49.46.23.74 8 - News


.. ALLO OUiE, J'eCOUTE ? Trois albums incontournables sélectionnés pour vous par le programmateur de Pulsar. Après des heures d'écoute intensive et de saignements d'oreilles, il vous a déniché le meilleur. Rédaction : M. Hazevis

Jaga Jazzist – Live With Britten Sinfonia LE groupe de jazz électronique nous avait habitué à une qualité de composition et d'arrangement assez hallucinante. Ils n'ont décidément pas fini de nous surprendre car sur ce live, ils revisitent leur répertoire avec l'aide du Britten Sinfonia, orchestre basé à Cambridge. Si vous pensiez connaître Jaga Jazzist, vous allez être scotchés.

Dooz Kawa – Message aux anges noirs Dooz Kawa rappe et joue de la guitare comme personne. Proche de Biréli Lagrène (rien que ça !), il prouve que le rap peut s'inspirer de musiques métissées sans se travestir. Message aux anges noirs est un pur album de hip hop qui sort des clichés. Dooz Kawa c'est l'avenir qui regarde le passé avec un regard bienveillant.

Gaudi –In Between Times Musicien, c'est bel et bien un vrai métier. À 50 ans cette année, Gaudi peut en attester. Dans les années 80's, il débute sa carrière dans le premier groupe de rap italophone, puis poursuit dans le reggae, le dub puis la musique électronique. Avec In Between Times il montre le poids de son expérience mêlé aux nouvelles sonorités électroniques. On n'est jamais trop vieux !


t'es pas net

Spotted : un phénomène

comme seul Internet peut les créer Votre sourire ravageur, vos yeux de biche ou vos jolies fesses peuvent faire mouche. Pour savoir si quelqu'un a succombé à votre charme, rendez-vous sur votre moteur de recherche et tapez "Spotted" . Vous y trouverez peut-être le commentaire d'un(e) prétendant(e) vous déclarant sa flamme. Découvrons ce phénomène de drague en ligne. Rédaction : C. Larmignat - Crédit Photo : capture d'écran de facebook

Q

ui n’a jamais eu un coup de cœur incontrôlé dans un lieu public ? Un regard échangé, un frôlement intense, une rencontre inattendue quoi. Tellement inattendue que vous en oubliez de demander un nom, de prendre un numéro de téléphone ou simplement de dire un mot. "Spotted", traduit en français par "repéré", est un moyen rapide et (parfois) efficace pour retrouver l'objet éphémère de son désir. Depuis fin janvier, de nombreuses pages conçues sur ce principe fleurissent sur facebook. La personne qui crée la page propose ses services pour mettre en ligne des messages adressés à des filles ou des garçons, de manière anonyme. Ainsi, il est possible de déclarer sa flamme, quelques fois poétiquement et d’autres plus crûment. La personne courtisée est généralement décrite physiquement dans le message, elle peut alors se reconnaitre et répondre à son/sa prétendant(e).

Ici, à Poitiers Ce phénomène national touche aussi nos contrées pictaviennes. En témoigne la page "Spotted – Médecine Poitiers", une des plus suivies de la région. Son créateur, un étudiant en médecine de 19 ans a connu "Spotted" grâce à des amis de 10 - T'es pas net

Lyon avant de se lancer seul dans l'aventure. Au quotidien, s’occuper de cette page lui prend peu de temps : il consacre un moment à la lecture des messages et à un petit travail de correction des fautes d’orthographe. De plus, l’effervescence du début 2013 s'estompe petit à petit. « Au début trois ou quatre messages me parvenaient chaque jour, maintenant j'en reçois un tous les trois ou quatre jours. » Il ignore si le phénomène perdurera, quoiqu'il en soit, il se dit « content d'avoir pu y participer à son échelle ». Une question nous brûle les lèvres : "Spotted" peut-il réellement contribuer à former des couples ? Sarah, étudiante à Poitiers pense que « c’est un concept surtout marrant car toutes les pages contiennent des messages crus et assez drôles ». Notre étudiant en médecine sait que des personnes se sont rencontrées mais pour le moment, aucune histoire d’amour ne se dessine à l’horizon. Il ne perd cependant pas espoir puisqu’il semblerait que dans d’autres villes, "Spotted" soit à l'origine de véritables relations amoureuses. Maintenant, vous pouvez vous empresser de taper "Spotted Poitiers" sur votre moteur de recherche, l’amour vous y attend peut être… ■


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AVEC LE CONSEIL GÉNÉRAL D'INDRE-ET-LOIRE

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LES COWBOYS FRINGANTS

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Culture Hip hop, Gare aux clichĂŠs 12 - Actu


actu Bling bling, argent, vulgarité, sous culture, casquette, banlieue... sont souvent les mots qui reviennent au sujet de la culture hip hop. Souvent incomprise par le public et stigmatisée par les médias, cette culture souffre d'idées reçues et de clichés. Rédaction : S. Ouvrard Crédit Photos : EmsemStock, assocaition Otam, Patrice Perleaud

L

e hip-hop est une sorte de maison avec quatre chambres : le rap, la danse, le graff et le Djing. Pour chacune, il existe plusieurs courants et styles. Nicolas Gouasdoue, sociologue rennais suivant la culture hip hop depuis 1988, précise, « on peut être hip hop sans pratiquer l'une de ces activités. On se revendique alors de cette culture pour son mode de vie, de pensée : l'échange. On parle DES cultures hip hop, leur diversité est phénoménale, elles ne touchent pas seulement les jeunes de banlieues, il faut s'enlever ce cliché de la tête ».

Une histoire de préjugés « Lorsque nous nous sommes lancés, nous craignions les préjugés. Des idées préconçues sur la violence et la délinquance bloquent certaines personnes qui peuvent se cantonner à l'image d'une racaille avec du shit. Le rap souffre d'un jugement hâtif », analyse Menza. Papyrusse, rappeur et slameur pictavien membre des associations Jokebox et L'Astre en moi, ajoute, « il y a tout un phénomène américain autour des joutes verbales entre rappeurs. Ça crée le buzz et fait vendre. Mais l'authenticité du rap se perd et dégrade l'image qu'en ont les gens. Les grosses radios commerciales ont imposé leur format, une ligne de pensée. Il y a toujours une récupération la plus commerciale possible ». Lucien estime que « les méfaits du "populaire" sont importants et font perdre au hip hop de son âme et son côté originel. C'est aux citoyens d'aller chercher ailleurs, d'être curieux pour découvrir autre chose, une diversité musicale ». En fonction des disciplines, les préjugés sont à nuancer. Le graffiti est par exemple entré dans les mœurs très tardivement alors que l'Homme a Actu - 13


actu

Jordan Birault lors d'un battle hip hop ▲

Pour aller plus loin, sur le net : fredcalmets.com lespetitsdebrouillardspc.org Twitter : @recidiv-1 Otam sur facebook : asso otam Jokebox : www.joke-box.fr L'Astre en moi : astreenmoi.e-monsite.com

Historique : 1999 : Création de la Fédération Nationale de la Culture Urbaine (FNCU). Elle est remplacée en 2009 par l'Observatoire National des Cultures Urbaines (ONCU).

2009 : Création de la Ligue Française des sports urbains (LFSU), s’inscrivant dans une politique ministérielle d’encouragement à la pratique sportive et plus particulièrement de reconnaissance, de développement, d'accompagnement et d'encadrement des sports urbains, afin de les valoriser eux et leurs participants 14 - Actu

toujours marqué les murs. C'est une branche qui semble néanmoins peu mise en valeur comparée à la danse. Nakklan estime « qu'au sujet de cette discipline, beaucoup ont conscience de la quantité de travail en amont de la performance qu'ils observent ». Jordan Birault, danseur et membre de Jokebox et Otam, infirme ce point de vue, « parfois, dans le regard des gens, un danseur hip hop ne fait que se mettre sur la tête en faisant la toupie. Pourtant, je peux vous assurer que la danse hip hop est parmi les plus complexes ». Il existe en effet de nombreuses branches : le break, le locking, le new style... avec chacune leurs termes spécifiques, leur identité. De son côté, Nicolas Gaousdoue se désole, « les clichés d'amateurisme et d'illégitimité sont repris par des campagnes de groupes politiques d'extrême droite qui établissent un portrait extrêmement violent de ce type de culture, qui rebuterait n'importe qui. Les préjugés viennent des personnes réactionnaires ayant mal vécu l'émergence d'une culture qu'ils ne comprennent ni ne maîtrisent. Ces légitimistes culturels s'en sont préalablement pris à des disciplines telles que la BD et la photographie, le terme même de culture urbaine induit des préjugés ». Djamalarafal rebondit, « j'observe un effet générationnel. Avant c'était le rock qui était décrié, affublé d'idées reçues. Maintenant les mentalités ont évolué, ce sera la même chose pour le rap ».

Diversité et travail « L'écriture est profonde dans le rap français, qui est très technique. C'est la nouvelle poésie française. Il s'inspire de pléthore de références, avec des codes gothiques, le chant d'Aznavour et le funk de James Brown », détaillent les membres de Récidiv1. « la maîtrise de la langue française est essentielle au rap. Par exemple, notre association est nommée 16UR, elle fait référence à la fois à notre département et la césure, figure de style, employée en poésie », détaille Menza. « Notre association a été créée en 2009, nous mettons en place des ateliers d'écriture pour les jeunes et nous nous sommes également engagés à verser des fonds pour les enfants handicapés, lorsque nous aurons des gains. Notre objectif est de maintenir le plaisir, de rigoler, de se défouler


Resto - Bistro - Expo

LA S E R RU R ER IE

et de faire ressortir ce que l'on est à travers tout cela. Cela forge des amitiés », sourient les membres. Jordan Birault confirme, « l'essentiel c'est le partage, l'énergie, l'échange, même lors des battles où c'est la guerre ! » Dans le parcours de certains, ces disciplines sont aussi une voie d'accès à l'excellence. « DJ Oksy, décédé en janvier 2013, pionnier des Djs scratcheurs, a eu pour élève un champion du monde en sa discipline. Fred Calmets, auteur des crânes géants tagués à Poitiers, a été médiateur auprès de la Mairie de Poitiers pour l'utilisation des murs d'expression libre. Il est maintenant un artiste contemporain reconnu », rappelle Nicolas Gouasdoue.

« La culture urbaine est bien moins sous les projecteurs que d'autres disciplines », affirme Jordan alors que Menza nuance, « bien que peu médiatisée, la vision de cette culture évolue. Les personnes sont plus ouvertes ». « Lorsque les graffitis ne sont pas effacés, j'en déduis qu'ils plaisent, c'est une reconnaissance .» Jordan, en service civique au sein de l'association Les Petits Débrouillards, conclut à propos de la diversité, « grâce au Café des Sciences consacré à la culture hip hop que nous avons organisé au Plan B le 15 mai dernier, nous avons pu regrouper toutes les disciplines du genre. Toutes ont une énergie et une origine communes mais il est rare de les croiser toutes lors d'une même soirée ». ■

Ouvert 7 j / 7 jusqu’à 2h00 Nombreux cocktails Formule du midi Brunch le week-end Cuisine traditionnelle & du monde 28 rue des Grandes écoles - Poitiers www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com Papyrusse sur scène ▲ 05 49 41 05 41

© amelie_rault@hotmail.com

Vers une évolution des moeurs


fokus

Radios lycéennes : Poitiers au top

Rien de mieux qu'une station de radio pour donner vie à un lycée. Bon nombre de lycéens profitent aujourd'hui d'une fréquence rien qu'à eux. Focus sur deux d'entre elles, en pleine activité. Rédaction : S. Shojaei - Crédit Photo : Delta Fm

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D

elta FM (90.2) est une des premières radios lycéennes de Poitiers. Créée en 1987 au Lycée Pilote Innovant International (LP2I), elle fonctionne aujourd'hui grâce aux Activités Complémentaires de Formations (ACF) du lycée qui proposent, entre autres, un projet de découverte de la radio. Une table ronde, six micros fixes, une grande table de mixage et un ordinateur dans la petite salle voisine séparée par une vitre et le tour est joué. Un jeudi sur deux, un groupe de quinze lycéens se retrouve pour organiser, préparer, enregistrer, mixer... autrement dit, pour faire vivre la radio avec l'aide précieuse de Walter Puyet, l'animateur culturel du lycée. Et quand il n'y a pas d'élève ? « Une playlist que l'on prépare à l'avance tourne en continu et les émissions sont souvent enregistrées à l'avance », explique Walter. Cette année, à l'occasion des 25 ans de l'établissement et de la radio, les lycéens se sont relayés pour assurer 25 heures de direct ! Pour pouvoir fonctionner, Delta FM reçoit des subventions de la Région et du Ministère de la culture. Comme Delta FM, la radio du lycée Louis Armand, RMZ (88.9) est une radio associative. Elle voit le jour en 1994, à l'initiative d'un professeur de physique. Le projet consiste au départ en la diffusion d'émissions essentiellement consacrées aux sciences. À Louis Armand, c'est l'association du foyer socio-éducatif qui gère la radio. Au programme : musique de tous styles, actualité informatique et jeux vidéos, matinale (le mercredi après-midi !), agenda culturel... Les émissions naissent des idées et des envies de la vingtaine d'élèves qui s'engagent à venir une fois par semaine à la radio pour mettre en œuvre leur projet. Il n'y a donc presque que du direct. « Ce sont les surveillants qui encadrent les lycéens, ajoute Flavien Hugault, surveillant à Louis Armand. L'organisation de la radio reste donc compliquée, c'est pourquoi les émissions changent très régulièrement. Parfois, il peut aussi y avoir des silences à l'antenne, nous ne sommes pas toujours en mesure de gérer les problèmes techniques ! » Si Delta FM et RMZ conservent leurs propres projets, les deux radios profitent néanmoins de leur proximité géographique pour travailler ensemble.

Il n'est alors pas rare que les lycéens du LP2I et de Louis Armand se rencontrent pour divers événements : le tremplin de la Créateuf 2013, avec au programme plusieurs interviews des groupes à l'affiche ou encore la soirée Jeunes et Modernes avec le Confort Moderne... D'après Chloé, Corentin et Théo, élèves au LP2I, « Delta FM est très écoutée par les élèves du lycée qui aiment entendre des amis passer à la radio ». Et Walter Puyet de compléter : « Notre diffusion en streaming sur le web permet d'écouter Delta FM dans le monde entier, et c'est bien le cas. Nous avons des audiences au Japon, en Allemagne, en Roumanie ou aux États-Unis », se réjouit-il.

« que la dynamique ne se perde jamais » Si RMZ ne possède pour sa part toujours pas de webradio -le projet a été évoqué cette année puis reporté à 2014-, elle reste néanmoins très écoutée par les élèves du lycée Louis Armand. « RMZ est presque constamment diffusée au foyer, ce qui permet de découvrir par exemple les derniers morceaux des groupes du lycée, élèves comme surveillants » précise Clyde, membre du groupe radio.

Un bon bagage pour la suite Au LP2I, les Activités Complémentaires de Formations représentent un véritable engagement. Que les élèves aient choisi l'ACF cinéma, jeux vidéos, radio ou autre, il s'agit toujours d'un projet créatif qui se développe sur le long terme et qui tend à perdurer. Il est donc nécessaire que les élèves fassent preuve d'autonomie, ce qui est formateur pour la suite. Pour Delta FM comme pour RMZ, les apprentis animateurs radio travaillent dans un groupe où élèves de secondes, premières et terminales se mélangent. « L'équipe change régulièrement. Mais le principal reste que la dynamique ne se perde jamais », insiste Flavien Hugault. L'expérience proposée par ces radios lycéennes participe même à l'élaboration des projets personnels de certains. Corentin affirme d'ailleurs : « J'aimerais devenir animateur radio. Mais attention, je n'ai pas dit journaliste ! » La leçon à retenir : ne pas confondre ces deux métiers. ■ Fokus - 17


fokus

le sportif

Faites vibrer qui est en vous

Vous restez à Poitiers pendant l'été ? Hors de question de rester enfermé dans votre appart', chez vos parents ou dans votre chambre étudiante. Bouge a testé pour vous cinq lieux de Poitiers où il est possible de faire du sport gratuitement, pour rester en forme tout en profitant du soleil et des espaces les plus agréables de la ville. Rédaction et Crédit photos : D. Antuna Castillo - Plan : A.Roussel

Terrain du Jardin des Plantes : Situé juste en face du jardin portant le même nom, il propose une petite promenade fort sympathique sur les rives du Clain. Avec son terrain de foot "sauvage", ses paniers de basket et son unique but de hand, il a aussi la caractéristique originale de proposer une piste de saut en longueur. Avis aux athlètes en herbe.

ville e r t cen

Parc de Blossac : Comme on dit : après l’effort, le réconfort. Pour ceux à qui il en reste sous la semelle vous pourrez profiter du parc pour faire un petit jogging sur les remparts. Et pour les moins courageux, exténués par de longues journées de farniente, allongez-vous tout simplement dans l’herbe pour profiter d’un moment de détente entre amis. 18 - Fokus

Skatepark de Beaulieu : Plus une mini-rampe qu’un véritable skatepark, il est situé juste à côté du campus, derrière la Maison des étudiants et le resto U Champlain. Il permet aux Tony Hawk et autres Taïg Khris en puissance restés dans les cités universitaires du campus de profiter du soleil pour sortir rollers et skateboard. Mais aussi d’échanger quelques balles jaunes sur les deux cours de tennis situés en contre-bas.

facs

Plaine des Sablons : Elle aussi est située sur le campus, juste derrière le parcobus Champlain. Avec ses cinq terrains, elle permet aux footballeurs, basketteurs et rugbymen d’échanger quelques ballons tout en profitant de la promiscuité avec la cité U Descartes. Notons qu’elle possède aussi un grand parking pour les sportifs venus de loin.


Une question sur l’Europe ? ation - Conseil

Animation - Inform

ienne.eu

www.leuropeenv

@leuropeenvienne fb.com/leuropeenvienne 64, rue Gambetta - 86000 POITIERS 05 16 39 10 32 - cied.vienne@ij-poitou-charentes.org


people

Coworker à Poitiers Imaginez un espace de travail partagé où les mots d'ordre seraient échanges et projets. Ça vous tente ? Avec Patchworking, vous allez pouvoir vivre cette expérience, un jeudi par mois, dès la rentrée de septembre à Poitiers*. Rédaction et photos : C. Prot

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e coworking gagne notre capitale pictavienne. Au départ, l'idée de ce concept est de permettre aux travailleurs indépendants de ne pas rester isolés chez eux et de pouvoir trouver dans ces lieux partagés un espace de socialisation et un réseau propice à la naissance de nouveaux projets. Aussi appelés tiers lieux, il s'agit de trouver un espace entre travail à domicile et travail en entreprise. « Dans le cadre d'un projet en région PoitouCharentes, six rendez-vous se sont déroulés afin de se questionner sur l'univers du numérique, les différentes formes de travail, le concept de Fab Lab**... », explique Siegfried Burgeot, chef de projet et système information au Centre Régional Information Jeunesse. « Au cours d'un de ces rendez-vous, nous avons rencontré Yoann Duriaux, animateur de la communauté francophone des tiers lieux, il nous a présenté ce concept et le principe des concierges ». Là, une petite explication s'impose : « À Poitiers, nous sommes quatre concierges, nous portons le projet, l'organisation, veillons au bon déroulement des temps de coworking, Fab Lab ou makerspace***, nous aidons aussi à la mise en relation entre les coworker. Nous sommes là en quelque sorte pour réguler l'espace de travail et les échanges », détaille Vincent Morisset, l'un d'eux, également salarié de Videotrack. Un jeudi par mois, les personnes intéressées se retrouvent dans un lieu différent, en centre ville ou agglomération : centre socio-culturel, Confort moderne, TAP, Maison de l'architecture, la Filature de Ligugé, le CRIJ, sont autant de lieux envisagés par le collectif Patchworking pour proposer ces journées de travail renommées jelly. Leur but : que les Pictaviens qui sont soit chez eux soit

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dans un bureau rencontrent d'autres personnes, travaillent ensemble et profitent des compétences des uns et des autres. Se mêlent alors aux travailleurs indépendants, des artistes, des demandeurs d'emplois, des étudiants, le monde de l'entreprise, de l'associatif... « Il est nécessaire de s'inscrire au préalable car malheureusement les lieux ne sont pas extensibles, nous partons sur une moyenne de 40 participants pour chaque jelly », précise Siegfried Burgeot. Avec ces jelly, vous allez vous transformer en une sorte de travailleur mobile. « Par le biais de ces temps de coworking, nous souhaitons casser les individualismes et nous tourner vers plus de partage et d'échanges », s'enthousiasme Vincent Morisset. De 9h à 12h et de 14h à 16h, chacun se consacre à son travail personnel et à partir de 16h, tout le monde s'arrête et se retrouve pour deux heures d’interactivité et de débat sur des thématiques piochées en amont. Pour Siegfried et Vincent, « c'est l'occasion parfaite de lancer des idées de projets, de se regrouper sur ces dernières en fonction des goûts et des savoir-faire de chacun ».■ Contact : coworkingpoitiers@googlegroups.com * Avec entre autre le soutien du Lieu Multiple de l'Espace Mendès France ** Un Fab Lab ou laboratoire de fabrication met à la disposition de professionnels, amateurs, étudiants ou porteurs de projets des outils permettant de créer, bricoler, collaborer par le biais du numérique. Ce concept à l'origine universitaire, est régi par une charte avec un cahier des charges précis pour être reconnu en tant que Fab Lab. *** Comme les Fab Lab, les makerspace sont des espaces de création et bricolage numérique collaboratif. Eux ne sont pas contraints de répondre à une charte précise.


Une petite illustration de coworking : Le 21 mai dernier, un makerspace éphémère s'est tenu à l'École Européenne Supérieure de l'Image de Poitiers (l'EESI). Une trentaine de participants étaient regroupés autour de quatre ateliers différents (makey makey, imprimante 3D, arduino et processing). Un public extrêmement varié : étudiants, salariés, travailleurs indépendants, prof de fac... Au détour des tables, les impressions sont unanimes, « ces événements permettent de nous ouvrir à d'autres démarches et de rencontrer des acteurs variés », sourit Svetlana étudiante à l'EESI. De son côté Antoine, membre d'Elan pour un Open Data Poitiers, se réjouit « c'est vraiment une nouvelle façon de concevoir le travail. Travailler avec des personnes venues de milieux professionnels tout à fait différents permet d'aller chercher autre chose, d'approfondir... » Djyp Forest, développeur web et administrateur système, ajoute, « le principe du coworking permet de faire évoluer le rapport aux autres, de créer une dynamique au sein de Poitiers. Tous ces échanges permettent de se construire soi-même ». ◄ Makerspace éphémère de l'EESI le 21 mai dernier


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Être jeune et homo à Poitiers Alors que la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels a été votée le 23 avril dernier, le débat sur le mariage pour tous aura marqué l'année avec ses débordements et une certaine radicalisation de l’opposition. À Poitiers, comment vit-on sa jeunesse quand on est homosexuel ? Rédaction : N. Gaillard - Illustration : A.Roussel

tion réalise des interventions de sensibilisation en milieu scolaire. David Allizard constate « une montée récente d’une certaine détresse avec une forte augmentation d’appels à la ligne d’écoute de SOS Homophobie, au niveau local, et ce depuis le mois de décembre dernier ».

Entre discrétion et assurance

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oir toute cette violence ça me fait mal au cœur. Ça donne envie de se cacher encore plus et de ne pas vivre en collectivité », déplore Benjamin, jeune homo poitevin de 19 ans au sujet de l’agitation nationale des anti-mariage pour tous. Une opposition bien déterminée à lutter jusqu’au bout contre le mariage des couples de même sexe. « Cette opposition ne nous surprend pas », analyse David Allizard, président d’En Tous Genres*. Cette association de Poitiers défend les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) par le biais d'actions militantes de visibilité à l'image de l’organisation d’un mariage symbolique entre deux hétérosexuelles par solidarité avec les couple gays, sur la place de la Mairie, le 17 mai 2012. En plus d’être une structure de soutien aux victimes de discriminations, l’associa-

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Benjamin est un peu amer de constater qu’à Poitiers « il est très rare voire quasi impossible d’apercevoir des couples homos qui se tiennent par la main ». Sans glisser vers une façon de s'afficher ou un comportement exubérant les jeunes homos ne semblent pas vouloir s'interdire quoique ce soit comme le confie Florent, 22 ans, chargé de clientèle : « S’embrasser en public, si j’en ai envie je le ferai comme n’importe qui, mais pas non plus sous un lampadaire pour que tout le monde me voit bien ». Et ose-t-on en parler autour de soi ? La réponse des deux jeunes hommes : « Oui plutôt puisqu’il n’y a pas une peur de rejet ou d’homophobie particulière à Poitiers contrairement à certaines autres petites villes de la Vienne » où pour Florent, « on trouve plus d’homophobes que d’homosexuels ». Mais dans sa vie sociale, le jeune homme préfère opter pour la discrétion et la retenue : « Si on me le demande, je n’ai aucune gêne à le dire, autrement je n’en parle pas ». Une attitude que partage Thomas, 19 ans, étudiant en Lettres, « je n’ai pas envie non plus d'être vu uniquement comme un homo ».

Lieux et associations pour se retrouver Aux yeux de Benjamin, Poitiers, comme de nombreuses villes de province, manque de structures d’accueil et d’écoute : « les jeunes homosexuels ont besoin d' endroits où se retrouver et parler, pas de lieux glauques ou


folkloriques ». Suite à ce constat partagé par de nombreuses associations poitevines, les apéro arc-en-ciel ont été mis en place dès le mois de mars dernier afin d'offrir un espace de convivialité, d'échanges et de soutien aux personnes LGBTI et leur entourage. Un pari visiblement réussi qui répond à une demande poitevine : « lors du dernier apéro en date, sur la quarantaine de personnes présentes, les jeunes étaient au rendez-vous », s'enthousiasme David Allizard. Le prochain aura lieu le 5 juillet dans les locaux du Toit du Monde, 31 rue des Trois Rois, à Poitiers. Se réunir, partager, faire des rencontres, échanger sur sa propre expérience, c’est aussi l’ambition de Jocelyne Tranchant dont le fils est homosexuel. Une sexualité qu’elle a parfaitement acceptée contrairement à beaucoup de parents pour lesquels le "coming out" de leur enfant se passe difficilement et dans la douleur.

Contact et Temps de parole Jocelyne Tranchant a donc créé à Poitiers une antenne locale de l’association Contact**. Une structure qui a pour but d’accueillir les parents qui ont des difficultés à accepter l’homosexualité de leurs enfants. « Les parents ne doivent pas se sentir seuls. C’est en dialoguant que l’être humain progresse vers plus de compréhension .» Après un lancement réussi au mois d’avril dernier, Jocelyne Tranchant compte organiser une réunion d’entraide une fois par mois où l’accès est gratuit et anonyme. Benjamin a lui aussi lancé dans le cadre du dispositif de service civique "Rêve et réalise" son projet "Temps de paroles" . Si vous êtes en proie aux doutes, aux questionnements ou que vous avez envie d’échanger sur votre sexualité, cette page facebook*** est là en tant qu’espace d’écoute et d'aide. Par ailleurs, des rencontres sont bien sûr possibles pour échanger de vive voix. *www.entousgenres.org **contact.association86@gmail.com L'association organise un temps de dialogue avec les familles et amis le 22 juin 2013 à 14h30 à la Maison de la Solidarité de Poitiers. ***Sur facebook « Temps de paroles – Hey Gay ta vie ! » Apéros arc-en-ciel : portés par En Tous Genres, Rando's Poitou, Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, David et Jonathan et Aides avec le soutien de la Ville de Poitiers.


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Des ruches dans votre jardin Vous êtes amateur de miel ou tout simplement intrigué par les abeilles ? Pourquoi ne pas vous lancer dans l’apiculture ? Il existe forcément près de chez vous un rucher école où des apiculteurs bénévoles vous font partager leur passion et découvrir ce monde fascinant. Rédaction : M. Bahuaud - Crédit photo : morguefile

rôle pollinisateur très important pour l’Homme. » Rappelons d'ailleurs que les abeilles jouent un rôle primordial dans les diverses phases de la vie de nombreuses espèces végétales et animales. C’est notamment l’une des raisons pour laquelle Véro, apicultrice en herbe, s’est lancée dans l’aventure : « Les abeilles sont de plus en plus menacées par les pesticides et la pollution. Pourtant ce sont des insectes qui méritent le respect, elles sont totalement autonomes et jouent un rôle essentiel à la survie de l’Humanité. Les médias l'évoquent régulièrement, nous sommes donc forcément sensibilisés». Bien sûr, les abeilles ne sont pas seulement connues pour ce rôle vital mais aussi pour cette substance sucrée que l'on aime tant : le miel. De tout ce que produisent les abeilles rien ne se perd : la propolis, la gelée royale, les boules de pollen sont par exemple utilisés à des fins thérapeutiques.

Une vraie passion

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ne bonne dose de volonté et d’assiduité sont les ingrédients incontournables pour s’initier à l’apiculture. Tout au long de la saison apicole, de mars à septembre, les ruchers écoles proposent des cours, très généralement les samedis matins ou après-midis. Les premières leçons sont en général assez théoriques : découverte des différentes races d’abeilles, de leur anatomie ou encore des types de ruches. Dans un second temps, place à la pratique, évidemment toujours accompagné d’un apiculteur professionnel. « La plupart des personnes qui viennent assister aux cours sont des novices de tous âges », explique Jean-Paul Vieillard, apiculteur qui donne de son temps depuis plusieurs années pour faire découvrir son métier. Avec son association, il souhaite avant tout susciter des vocations chez les jeunes afin qu'ils pérennisent cette passion. « Nous constatons en France une baisse considérable du nombre de ruchers et par conséquent du nombre d’abeilles, regrette-t-il. Or ces dernières ont un

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Après ce temps d'apprentissage vous pourrez installer votre propre ruche chez vous, sans oublier quelques règles indispensables : un périmètre de sécurité doit être respecté, les ruches doivent être déclarées auprès de votre mairie et assurées. Pas de panique, les apiculteurs professionnels seront toujours là pour vous épauler. Jean Paul Vieillard l’assure, « il est courant qu'après une première session de formation, certains apiculteurs en herbe reviennent nous voir une deuxième année. Nous sommes toujours là pour les aider et les conseiller. De plus notre rucher école prête parfois du matériel et permet surtout de bénéficier de prix avantageux sur les différents outils qui restent relativement chers ». Même si posséder sa propre ruche représente beaucoup de travail, pour Véro, cela reste une vraie passion : « Les abeilles, bien que très autonomes, méritent beaucoup d’attention et de soins mais m’occuper d’elles m’apaise énormément, c’est un réel plaisir ». ■ * Rucher Ecole Départemental du Magnerolle à Soudan, ruchermagnerolle@hotmail.fr ou Jean-Paul Vieillard au 05.49.06.55.57 Rucher école de la Vienne à St Benoît http://abeille.vienne.free.fr


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Des Poitevins en

Colombie :

la musique sans frontière Partir à l’autre bout du monde, découvrir de nouvelles cultures, s'initier à la culture andine et partager le répertoire musical poitevin... mission réussie pour Perrine et Maxime. Retour sur cinq mois d'aventure hors du commun en Colombie. Rédaction : F. Cadu - Crédit Photo : Perrine et Maxime

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eaucoup de motivation, une passion partagée et une pincée de curiosité ont rendu possible le voyage de Perrine et Maxime, deux musiciens de Poitiers diplômés du Centre de Formation des Musiciens Intervenants (CFMI). De janvier à mai dernier, ils ont travaillé dans des établissements scolaires et avec des musiciens de Nariño, une région du sud de la Colombie. Ils décrivent leur projet comme « un échange musical et culturel entre deux régions du monde : Nariño et le Poitou-Charentes ». À l’origine, c’est un voyage d’étude en Océanie proposé par le CFMI qui leur a donné goût aux nouvelles cultures musicales : « Nous sommes partis

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Intervention dans une école de musique .▲

en Nouvelle-Calédonie pour diffuser le spectacle jeune public des étudiants en deuxième année. Après ce voyage, nous avons eu envie d’aller à la rencontre d’autres cultures musicales et pour cela, le meilleur moyen est encore d’aller sur le terrain ». Amoureux de la musique andine, ils ont ensuite pris contact avec deux Colombiens de Paris « très investis dans la musique traditionnelle et les événements culturels de Pasto, la principale ville de Nariño ». Le hasard fait parfois bien les choses !

S’instruire en enseignant Bien sûr, Perrine et Maxime n'ont pas été seuls pour développer leur projet. Poitiers Jeunes et


Un apprentissage à transmettre Pour donner de l'ampleur et une suite à leurs rencontres, une création musicale regroupant les deux cultures a vu le jour : Le "Bombo Poitevin". Un style présenté sur scène en compagnie des musiciens locaux le temps d’un concert... véritable accomplissement de leur expérience. Enfin, nos deux musiciens ont aussi ramené des souvenirs de leur pèlerinage culturel, histoire de continuer à s’initier à la musique colombienne dans le Poitou. Des quenas et un ukulélé, instruments traditionnels qu’ils ont eux-mêmes fabriqués, ont traversé l’océan atlantique pour atterrir à Poitiers. L’aventure a donc été très enrichissante pour ces passionnés de musique : « Nos attentes ont été comblées, nous sommes vraiment satisfaits de ce premier projet. Renouveler des expériences similaires dans d’autres régions du monde d'ici quelques années ? C’est fort possible », s’enthousiasment-ils. Grâce aux connaissances musicales acquises en Colombie, Perrine et Maxime envisagent

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Envie d’Agir* les ont accompagnés et soutenus dans leurs démarches, notamment pour leurs demandes de subventions. « Le financement constitue vraiment l'obstacle majeur auquel nous avons été confrontés. Nous avons donc dû travailler et économiser durant les six mois précédant notre départ. Jongler entre le travail en entreprise et le montage de projet a parfois était difficile. » En Colombie, les deux Poitevins ont multiplié les interventions musicales et expériences diverses pendant cinq mois afin d’apporter leurs savoirs traditionnels musicaux tout en s’initiant à la musique andine. Ils ont notamment organisé bénévolement des cours au sein d’établissements scolaires (écoles de musique, établissements défavorisés…), et des cours d’échanges musicaux avec des musiciens locaux. Ils ont ainsi pu apprendre les spécificités colombiennes concernant les rythmes, les chants, etc… « Nous apportons un répertoire traditionnel poitevin (certains thèmes arrangés en musique actuelle) aux enfants et aux musiciens. En échange, les musiciens locaux nous transmettent leur répertoire traditionnel, leur savoir et maîtrise musicale », confirment-ils.

désormais de renouveler leurs interventions en milieu scolaire dans la Vienne, pour témoigner de notre voyage. Surtout, ils souhaitent créer, à terme, un spectacle jeune public qui « traitera de cet échange entre deux cultures du monde », précisent-ils. Avec, on l’espère, une première diffusion réservée à Poitiers ! ■ * Le dispositif départemental ENVIE D'AGIR pour la Vienne concerne tous les jeunes de 11 à 30 ans domiciliés dans la Vienne. Il soutient les premiers projets conduits par des jeunes et ayant une finalité sociale ou d'intérêt général. L'aide est de 1000€ maximum. L'instance de décision est un jury départemental.

Internet pour témoigner : Grâce à la toile, les deux musiciens du Poitou n’ont pas beaucoup souffert de la distance. Ainsi, Perrine et Maxime ont fait part de leur aventure sur le net : ils ont consacré un blog à leurs expériences vécues en Colombie. Des photographies, vidéos et sons étaient ajoutés tout au long de leur voyage. Si vous souhaitez y jeter un coup d’œil, rendezvous sur poitiers-pasto.overblog.com Le web a aussi permis aux deux globetrotters de rester régulièrement en contact avec leur entourage. Un bon filon quand on rappelle qu’un timbre coûte six euros en Colombie et que l’organisation postale s’avère plutôt dépaysante (Cf Bouge 48). Poitiers Jeunes - 27


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Que devient le campus

l'été ?

Poitiers compte environ 25 000 étudiants mais à l'approche de l’été le risque de désertion menace. Que devient notre fac adorée une fois l’année scolaire achevée ? Pour éviter que le campus ne se vide, l'Université et les associations mettent en place de nombreuses activités pour faire vivre les lieux. Rédaction :A. Girard et D. Antuna Castillo Crédit photo : Association Maeva

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Soirée jeu▲

ors de question de laisser la fac devenir une cité fantôme quand arrivent les vacances estivales, voilà le leitmotiv de la fac de Poitiers. On parle d’ailleurs de l’« université d’été » pour distinguer ce nouveau rythme du reste de l’année. L'été dernier, l’établissement accueillait en juillet la première édition française de Campus coopératives et ouvrait ses portes en août à l'université d'été d’Europe Ecologie Les Verts. Cette année ne sera

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pas en reste. Du 27 au 31 août, c'est l'Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV) en partenariat avec Les Petits Débrouillards, qui investit les salles et amphis de Lettres et Langues pour lancer son université européenne de l'engagement. Plus de 500 personnes sont attendues. Leur objectif : analyser et décrypter les inégalités observées par l'association dans les quartiers afin de trouver ensemble comment proposer un modèle de société plus juste, plus solidaire et plus démocratique. L'occasion de revenir sur toutes les expérimentations menées par l'association et d'échanger sur des thématiques toutes plus variées les unes que les autres : citoyenneté et engagement face aux handicaps, les jeunes engagés en Europe, confiance et citoyenneté, inégalités et territoires etc. Une nouvelle fois, le maître-mot de cet été 2013 se veut : dy-na-mis-me. Durant tout le mois de juin, des conférences et des formations sont organisées autour de thématiques variées (par exemple, le droit américain du 1er au 13 juillet) . Vous trouverez sur le site de l’Université de Poitiers tous les contenus de ces sessions estivales.

Et du côté des associations ? Tout est mis en œuvre pour éviter l’ennemi numéro un des étudiants qui passent juillet et août à Poitiers : l’ennui. C’est notamment la mission que


amphi-tamine Tournoi de foot▲

se donne la Mission d’Accueil des Etudiants Venus d’Ailleurs (MAEVA). Comme nous l’affirme Saturnin Agbofoun, responsable de la communication et du développement de l'association, « l'objectif est de rendre la période d’été agréable”. L’année dernière, nous avons proposé des sorties à La Rochelle et au Futuroscope. « L’important est d’éviter l’isolement en se réunissant tous autour d’une même activité ». C’est dans cette optique que sont organisés les ateliers MAEVA. Les volontaires pourront assister à une initiation à l’informatique ou échanger lors de soirées placées sous le signe du partage et de la diversité. Le responsable de l’association se félicite d'organiser des rassemblements festifs « au son de la musique, et autour de bons petits plats ». Le mot d'ordre : se retrouver en toute convivialité. Comme à chaque période estivale, le projet est de rassembler les cités universitaires. Cette année, ce sont les cités Descartes et Marie Curie qui ont été choisies. « Diverses activités sont proposées aux étudiants, comme des tournois de sports (foot, basket vollet…), des débats, des soirées cinéma, ou encore des barbecue », s'enthousiasme Saturnin Agbofoun. Que vous restiez à Poitiers par obligation, pour un job d’été, la rédaction d'une thèse ou par choix, une chose est sûre, votre campus vit pleinement l’été. ■

Pour aller plus loin : D’après les études réalisées par le Service des Etudes de l’Evaluation et de la Prospective (SEEP), Poitiers dénombre environ 25000 étudiants dont 4 000 étrangers. En période de vacances, ils sont en moyenne 300 à 400 à rester dans les cités universitaires. Un nombre assez conséquent qu’il s’agit de réunir et d’occuper autant que possible. Pendant l’année écoulée, plus de 80% des étudiants se sont dits satisfaits de l’environnement et du cadre d’étude offerts par l’université. Tous les ingrédients semblent réunis pour que le même résultat soit obtenu cet été. Toutes les informations supplémentaires et les agendas sont disponibles sur les sites officiels de l’université de Poitiers www.univ-poitiers.fr et de MAEVA www.etudiantdailleurs.fr Sachez que toutes les propositions d’activités sont les bienvenues, alors n’hésitez pas, bougez !

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t'as pas l'oeil

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oitiers regorge de surprises... En se baladant, il faut lever les yeux pour y admirer des trésors ! Au détour d’une petite impasse, la rue St Louis, on découvre ce majestueux chat bleu. Il trône, tel un aristocrate au dessus du porche d’une antenne du palais de justice. De sa haute stature, il veille sur ce qui se passe, observe les passants, mais il garde bien pour lui ses secrets. Cette mosaïque (ou céramique) à l’allure surnaturelle protège bien son mystère, paraissant neuve et bien entretenue sur une façade passablement à l’abandon, nous n’avons pas réussi à connaître son histoire. Est-elle une porte d’entrée pour le pays des merveilles ou le symbole maléfique d’une ancienne sorcière ayant vécu dans cette bâtisse ? Toutes les hypothèses sont possibles. Si vous en savez plus à son sujet, faites le nous savoir par mail avec en objet « chat bleu » sur info@magazinebouge.fr

Rédaction : A. Vevert - Photo : A. Roussel




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