Morphologie urbaine et intégration paysagère Professeur Jaques Teller LEMA, Local Environment Management & Analysis Décembre 2013 Transect 5: Plainevaux - Esneux Auteurs: S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage
Introduction
But du travail et choix du périmètre d’étude
I. Analyse globale
_La situation - Situation géographique
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- Géomorphologie - Occupation du sol - Localisation de l habitat
_Analyse historique - Evolution générale de l occupation du sol
- Evolution du réseau viaire - Synthese
_La situation de droit - Plan de secteur - Réseau écologique
II. Analyse détaillée _Analyse du tissu - Village de Plainevaux
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- Village de Strivay - Village d’Esneux - Typologies générales
_Analyse des vues
- Les points de vue
- Typologies de vues
_Analyse des zones paysagères
III. Discussion
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_Comparaison entre le plan de secteur et les zones paysagères _ Analyse des parcelles urbanisables et prise de position
IV. Conclusion
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Introduction :
L’objet de cet exercice est d’analyser un territoire situé à proximité de la vallée de l’Ourthe. Trois types de régions sont identifiés : l’aire urbaine, le péri-urbain et enfin le milieu rural. L’approche est multi-disciplinaire grâce à la diversité de formation des étudiants constituant le groupe. Ce travail analyse donc le tissu paysager et construit d’une portion de territoire située dans le Condroz, correspondant au périurbain. La zone d’étude se trouve le long d’un transect prédéfini, allant de Plainevaux à Esneux. Partant ainsi du plateau pour descendre vers la vallée, le parcours nous permet de découvrir un paysage qui se modifie au fil du transect. L’objet de ce travail est d’étudier ce transect afin d’en comprendre le développement. Une approche des caractéristiques typologiques, architecturales, paysagères et urbanistiques semble donc inévitable. Dans un but de précision, le territoire sera traité à différentes échelles, du noyau villageois à la zone toute entière. Enfin, parce que cette partie du plateau condruzien et de la vallée de l’Ourthe est soumise au phénomène de péri-urbanisation, il est intéressant d’envisager les différentes manières dont le territoire pourrait évoluer et de prendre position par rapport à celles-ci. L’étude préalable permet d’appuyer cette réflexion.
I. Analyse globale Situation Géographique
Le transect étudié se localise dans la région agro-géographique du Condroz et plus précisément dans l‘Ardenne condruzienne. La zone d‘étude se situe dans la province de Liège à environs 15 kilomètres de la Ville de Liège. Elle est directement accessible via la N63, plus connue sous le nom « Route du Condroz » ou encore via l’autoroute E25 située au Nord-Est d’Esneux. La zone d’étude se situe à cheval sur deux communes à savoir celle de Neupré et celle d’Esneux et reprend le village de Plainevaux, celui de Strivay et la partie Sud-Ouest d’Esneux.
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Communes de la zone d‘étude Province de Liège Communes wallonnes
Figure 1 _ sources: Google Earth et Google Map
Régions Agro-Géographiques de Wallonie
Lorraine Fagne-Famenne
Le Condroz est une région agro-géographique caractérisée par un relief ondulé résultant de l‘alternance de tiges et de chavées. L’habitat est groupé et le finage est caractéristique d’un openfield.
Condroz Pays de Herve Hesbaye Plateau brabançon Plateau hennuyer
Figure 2 _ source : COSW
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Ardenne
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I. Analyse globale Géomorphologie Comme le montre la figure 3, la zone d’étude correspond à une partie du bassin versant de l’Ourthe composé de quelques ruisseaux dont le ruisseau de Plainevaux et le ruisseau du fond de Martin. L’Ourthe et ses affluents confèrent à la région un relief relativement accidenté avec des pentes fortes à très fortes de l’ordre de 45 degrés à proximité du réseau hydrographique. De plus, la boucle formée par l’Ourthe engendre des paysages exceptionnels et valorisés par le tourisme « La commune possède ainsi plusieurs sites classés et des zones d’intérêt paysager. » (MARINI & All, 2012)
On distingue aussi une zone de risque d’inondation élevé de part et d’autre de l’Ourthe. Toutefois, cet aléas présente une dissymétrie avec une surface de risque plus grande au niveau de la rive convexe des méandres. Au niveau des affluents de l’Ourthe, ceux-ci ont un risque d’inondation faible.
Réseau navigable: A Ourth Réseau non navigable: 1 ére categorie 2 éme categorie 3 éme categorie
Aléas d‘inondaton:
DFaible DMoyen DElevé
Réseau hydrographique Plainevaux- Esneux Figure 3 _ source :
Carte hydrogéologique de Wallonie
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La figure 4 permet de déterminer le type d’occupation du sol d’une part en fonction des pentes et d’autres part en fonction du type de sol. Valeurs (degrés)
Pentes Plainevaux- Esneux Figure 4 _ source : MNT
Figure 5 _ sources : Coupe topo de Google Earth & SPW
On peut voir que l’habitat se localise sur les versants à faible pente afin d’être protégé des aléas climatiques mais également où il y a une intersection entre des sols schisteux et calcaires. Cette jonction entre ces couches géologiques donne une exurgence. Ces sources d’eau étaient historiquement des éléments favorables à la localisation de l‘habitat. On retrouve les cultures au niveau des plateaux, sur des sols limoneux à bon drainage tandis que les prairies et les forêts se situent sur des versants plus abrupts et/ou sur des sols de moindre qualité tels que des sols à mauvais drainage.
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Le transect étudié a une altitude qui varie entre 90 mètres à hauteur de l’Ourthe et 260 mètres à proximité de Plainevaux. On peut voir sur la figure 4 la présence de sol limono-caillouteux à charge schisto-gréseuse au niveau des tiges et à charge calcaire au niveau des chavées en conformité avec la géologie du Condroz et du Condroz ardennais.
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I. Analyse globale Occupation du sol
Graphique 1_ source : COSW
Espaces bâtis Cultures Espaces d‘activité économique Prairies Forêts Autres Non cadastré
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Figure 2 _ source : COSW
Le solde restant des occupations correspond aux espaces bâtis avec 11%, aux cultures avec 8% et seulement 2% de la superficie de la zone correspond à des espaces consacrés aux activités économiques. La figure 2 permet de voir où se localise chaque type d’occupation du sol par rapport au noyau d’habitat. On peut y voir
que les prairies forment la première auréole autour de l’habitat ensuite les champs puis les forêts formant la dernière auréole. En termes de parcellaire, on peut voir une distinction entre la taille des parcelles pour les différents types d’affectation et de leur localisation. En effet, pour les parcelles correspondant à de l’espace bâti, celles-ci sont orientées Nord-Sud et ont une superficie moyenne de 970 m². Les parcelles occupées par des prairies sont quant à elles orientées de manière plus anarchique avec toutefois une grande tendance Nord-Sud et ont une superficie moyenne de 5.250 m². Concernant les parcelles occupées par les forêts, celles-ci ont une superficie moyenne de 17.835 m² et n’ont pas d’orientation préférenti
elle. Les champs de culture ont quant à eux une orientation Nord-Sud et une superficie moyenne de 5.090 m². Cependant, pour ce dernier type d’occupation, on peut voir que la taille du parcellaire varie en fonction de la localisation. En effet, les parcelles sont nettement plus petites à proximité de l’habitat et leur taille croît lorsque l’on s‘éloigne des zones résidentielles et pouvent atteindre 20 ha à proximité de la Route du Condroz. Ces dernières correspondent à de grandes exploitations agricoles résultant du remembrement. Ce phénomène historique a engendré de grandes surfaces agricoles permettant indirectement l‘accès à de grands engins agricoles.
Figure 5 _ sources : Coupe topo de Google Earth & SPW
De plus, grâce à l’analyse via le logiciel MatLab, il a été possible de confirmer et d’affiner l’analyse sur la localisation du bâti d’une part par rapport aux pentes et d’autre part par rapport à la distance aux deux nationales présentes sur notre zone d’étude. Graphique 2_ source : MatLab (MNT & PLI)
Sur le graphique 2, on peut voir que la majorité des bâtiments se localisent sur des pentes faibles de l’ordre de 0 à 7° et rares sont les bâtiments présents sur des pentes supérieures à 15°.
Sol limoneux à faible drainage Sol limoneux à bon drainage Sol limono-caillouteux à charge schisto-gréseuse Sol limono-caillouteux à charge calcaire Sol limoneux à charge schisteuse Sol limono-caillouteux à charge psammitique
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Hormis les zones non cadastrées c’est-à-dire les voiries et les cours d’eau, la zone étudiée se compose en termes d’occupation du sol majoritairement de deux catégories : - les forêts représentant 37% de la superficie soit plus de 710 ha ; - les prairies représentant 34% de la superficie soit près de 670 ha.
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Graphique 3: Analyse du bâti par rapport à la distance aux nationales
0
200
400
600
800
Graphique 3_ source : MatLab (PLI)
Distances aux nationales Plainevaux - Esneux Figure 6 _ source :PLI
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1000
1200
1400
Pour la distance du bâti par rapport aux nationales, on peut voir sur le graphique 3 que la grande partie du bâti se localise à moins de 300 mètres à vol d’oiseau d’une des nationales. Comme on le verra par la suite, de nombreuses constructions ont été réalisées depuis la période 1950, période à laquelle la N63 a été créée (1953). Nous émettons donc l’hypothèse que la distance par rapport à la nationale joue un rôle non négligeable dans la localisation de nouvelles bâtisses sans être trop proche pour ne pas être dérangé par les nuisances sonores et visuelles que celles-ci peuvent occasionner.
I. Analyse globale Evolution historique L’analyse de la dynamique de l’évolution historique a pour but d’expliquer le tissu urbain observé aujourd’hui en mettant en évidence les principaux noeuds de croissance et en les reliant aux diverses activités présentes à proximité. Pour pouvoir mener cette analyse du bâti et de son évolution, nous nous sommes basés sur différents types d’informations tels que des cartes historiques des photos aériennes. Pour cela, ces différentes sources de données ont été superposées afin d’établir une analyse comparative .Nous avons donc travaillé à partir des données suivantes: _Photos Ferraris de 1770 _Plan Vandermaelen de 1850 _PLI et Photos aériennes de 2010 _COSW, 2010
Concernant l’occupation du sol présente en 1770, on peut voir grâce à la carte de Ferraris que la majorité de la zone était occupée par des champs. Autour des différentes poches d’habitat reprenant quelques constructions ponctuelles, on retrouvait les vergers puis quelques prairies. La localisation des différentes affectations se faisait en auréoles concentriques (vergers, prairies puis labours) afin de réduire les déplacements de la population en fonction de leurs besoins quotidiens. Les forêts se retrouvaient en périphérie et les prairies marécageuses au niveau de la plaine alluviale.
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Méthodologie
Figure 7 _ source : Carte de Ferraris
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Espace bâtis Cultures Espaces d‘activité économique Prairies Forêts Autres Non cadastré
Au 20e siècle, on constate qu‘au niveau de notre transect, le village de Plainevaux a connu de très importants développements résidentiels qui ont contribués à l’extension de la commune qui ne cesse de se développer et de s‘urbaniser. Contrairement à ce que nous pouvions imaginer le développement ne s’est pas fait seulement par noyaux d’habitat groupé. En effet, on assiste d’une part à une densification linéaire caractérisée par la localisation de nouveaux bâtiments le long de la voirie et d’autre part à la création de lotissements dans le courant des années 1960. Au niveau des différents noyaux historiques, on peut également voir une densification de l‘habitat, essentiellement par mitage permettant de passer à un tissus urbain lâche vers un tissus plus continu.
Figure 8 _ source : COSW
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En termes d’occupation des sols, on peut voir que la grande partie des champs ont disparus au profit des prairies.
aaaCette transition peut s’explique grâce aux différentes révolutions agricoles. En effet, avant le XVIIIème siècle, l’agriculture fonctionnait plus ou moins en autarcie c’est-àdire dans un système où les habitants produisaient l’ensemble de leur besoins dans un système de jachère. Par conséquent, les labours étaient très importants pour les habitants et occupaient une grande partie du finage. Toutefois, lors de la révolution agricole à la fin du XVIIIème siècle et de l’ouverture des marchés entrainant la disparition de la jachère, l’apparition de nouvelles pratiques agricoles et la nécessité d’une spécialisation pour certaines régions en fonction de leurs atouts, le paysage de Plainevaux – Esneux est devenu plus herbager ne laissant que quelques labours sur des parcelles de grande taille avec des sols limoneux de meilleure qualité sur les plateaux.
LEGENDE
Concernant le réseau viaire, on peut voir que le réseau était déjà dense et permettait de relier les différents villages entres eux. En effet, la Nationale 683 avait déjà une grande partie de son tracé au 18ème siècle. Par la suite, on peut voir que son tracé complet s’est opéré au courant de la première moitié du 19ème siècle. Dès 1850, on peut voir que la grande partie du réseau que nous connaissons actuellement était présent dans la zone d’étude.
Depuis les années 1950, on peut voir la création de nouvelles voiries, parfois en raquette au niveau des nouveaux lotissements et la création de la Nationale 63, plus connue sous le nom « Route du Condroz ».
Réseau viaire en 1770
Réseau viaire en 1770
Réseau viaire en 1850
Réseau viaire en 1850
Réseau viaire en 2013
Réseau viaire en 2013
Figure 9 _ sources : Carte de Ferraris, VdM, PLI & Cadastre
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Evolution du réseau viaire
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Premiers noyaux bâtis (1770) Extentsion (1850) Orientation du parcellaire RÊseau viaire
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Figure 10 _ sources : Carte de Ferraris, VdM, PLI & Cadastre
La situation de droit La zone d’étude comprend également cinq zones d’aménagement communal concerté (ZACC) dont une (celle au nord de la Roche aux Faucons) a déjà été mise en oeuvre et où l’on retrouve essentiellement de l’habitat. En termes de morphologie des zones définies pour l’habitat, il est intéressant de pointer le caractère linéaire de la zone d’habitat à caractère rural au niveau du village de Strivay et du lieu-dit « Hout-si-Plout ». La géomorphologie du lieu a sans nul doute joué un rôle important dans l’attribution et la forme de cette zone du Plan de secteur.
Figure 11 _ source : PS
Graphique 4_ sources : PLI & Cadastre
Agricole ZACC Espace verts Extraction r Habitat Zones d‘intérêt paysager Zones d‘intérêt patrimonial
Habitat à caractère rural Loisirs Naturelle Parc Plan d‘eau Service publics et équipements communautaires
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La situation de droit donnée par le Plan de secteur montre que 30% de la superficie de la zone est réservée aux zones forestières et 28% est destinée à l’activité agricole. Concernant l’habitat, on peut voir que l’habitat à caractère rural est majoritaire avec 17% contre 5% pour l’habitat normal qui correspond à l’habitat d’Esneux. On peut voir que les zones naturelles sont également présentes dans la zone d’étude avec 9% du total de la zone et se retrouvent essentiellement aux alentours de la Roche aux Faucons.
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Les zones urbanisables Lorsque l’on regarde définies au Plan de secpour ces zones urbanisateur c’est-à-dire : bles les parcelles et leur type d’occupation (vide ou - Zone d’habitat ; présence de bâtiment(s)), il ressort que plus de 60% - Zone d’habitat à carac- de celles-ci sont urbatère rural ; nisées. - Zone de loisirs ; - Zone de services et d’équipements communautaires ; - ZACC
Parcelles ou bouts de parcelles urbanisée Parcelles ou bouts de parcelles urbanisables Figure 12_ sources : PLI & Cadastre
Il reste donc un potentiel foncier défini par le Plan de secteur non négligeable pour la zone d’étude à savoir 1693 parcelles dont 1588 ont une superficie supérieure à 100 m².
représentent plus de 26% de la surface totale de la zone d’étude.
ZACC Habitat Habitat à caractère rural Loisirs Services publics et équipements communautaires Figure 13_ source : PS
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I. Analyse globale Réseau écologique Le territoire situé aux alentours de notre transect est composé de différentes zones dont l’intérêt naturel et écologique est reconnu légalement. Il existe plusieurs catégories de zones : - Les Sites Natura 2000 : définis par le Gouvernement Wallon, leur but est de protéger la biodiversité en essayant de garantir l’existence de certaines espèces naturelles. Pour chaque zone Natura 2000, des précautions et des mesures à prendre sont définies. - Les périmètres d’intérêt paysager : indiquées en surimpression dans le plan de secteur, ces zones ont donc une valeur réglementaire. Créées pour maintenir ou recomposer le caractère harmonieux du paysage existant, elles permettent de contrôler plus strictement les demandes de permis introduites dans le périmètre. Il
est donc permis d’y construire pour autant que l’intervention n’entrave pas l’harmonie existante. - Les zones de fauchage tardif : en diminuant la fréquence du fauchage, la Région Wallonne préserve un milieu adéquat au développement de la vie sauvage sur le bord de certaines routes. Le fauchage est donc autorisé uniquement deux fois par an, aux périodes les plus adéquates afin de créer un milieu écologique optimal pour la faune et la flore. - Les arbres et haies remarquables : ceux-ci sont recensés par la Région Wallonne. Chaque élément répertorié possède une fiche signalétique. Afin de garantir ce patrimoine naturel, toute modification apportée à l’arbre ou à la haie doit être autorisée par le Conseil Communal et par la DNF.
Ainsi, on remarque que les zones de fauchage tardif ainsi que les arbres remarquables sont très nombreux dans notre périmètre d’étude. Les périmètres d’intérêt paysager sont également très vastes.
Figure 6 _ sources : Google Earth, PS & SPW
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II. Analyse détaillée_ Analyse du tissu 1. Village de Plainevaux: Le village de Plainevaux s’est développé selon plusieurs axes structurants. On remarque ainsi que les bâtiments les plus anciens se trouvent à proximité du ruisseau. Cela crée un axe important dont les bâtiments, pour certaines plus vieux que 1830, ont principalement été construits avant 1900. D’autres bâtiments, édifiés avant 1850, sont éparpillés dans le village. Il s’agit là d’anciennes exploitations agricoles. Elles créent de petits noyaux de deux à dix bâtiments le long d’une route. De type rural, ces bâtiments sont principalement construits en pierre et en brique.
Par la suite, dans les premières décennies du 20e siècle, on constate une nouvelle vague d’urbanisation. Celle-ci s’implante de manière linéaire, le long de la rue de la Croisette, sur un seul côté uniquement. Cette route est un accès important au village depuis Hony. L’autre côté de la route est occupé par une zone de végétation dense. D’autres constructions viennent compléter le tissu ancien existant.
Années de constuction
Cadastre
Figure 14_ source : Cadastre & PLI
Types de bâtiments Habitats et annexes Jeunesse Autres Loisirs et culture Commerces Religieux Cadastre
Figure 15_ source : Cadastre & PLI
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Les nouvelles constructions arborent un aspect différent de celles auxquelles elles s’ajoutent. La brique domine la pierre et la typologie s’écarte de celle du milieu rural. Enfin, la majeure partie des bâtiments du village a été construite entre 1950 et 2010. Correspondant au phénomène de périurbanisation, on retrouve ici l’urbanisation en lotissements. L’ampleur du lotissement varie d’une dizaine de logements à une cin-
quantaine. Dans ce second cas, on distingue clairement le tracé créé du réseau viaire, favorisant les rues en cul-de-sac. La taille des parcelles est également très différente de celles des constructions antécédentes. Beaucoup moins allongées, elles sont plus carrées. Toutes les parcelles ne sont pas encore occupées. L’implantation des bâtiments, en quatre façades, varie par rapport aux noyaux plus anciens.
Lotissement homogène de Plainevaux.
D’autres constructions, moins nombreuses, complètent l’urbanisation linéaire le long des voiries. Le caractère homogène des villas se distingue clairement des bâtiments analysés plus haut. Ainsi, au sein des lotissements, la brique prédomine et les gabarits se ressemblent. Un autre type de lotissement prend place à Esneux, composé de bâtiments quatre-façades
accueillant chacun deux logements. Tout comme les premiers lotissements, les gabarits se répètent mais la brique utilisée est peinte en blanc. Le caractère homogène du quartier est très fort et la rigueur des implantations marque le paysage.
En ce qui concerne la répartition spatiale des fonctions, l’habitat est très clairement majoritaire à Plainevaux. Les lotissements sont monofonctionnels alors que le noyau ancien accueille quelques bâtiments pour la jeunesse. Les commerces, très rares, s’implantent au bord de la grand-route (N683).
Morphologie urbaine et intégration paysagère 2013 S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage
Maison d’un lotissement de Plainevaux.
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2. Village de Strivay On constate très clairement la présence d’un noyau formé avant 1870 le long de la rue Strivay. On retrouve également, au bord de cette route, un château construit avant 1850 et quelques habitations dispersées. Les bâtiments qui composent le noyau de Strivay sont principalement mitoyens et construits sur des parcelles longues et étroites. De type rural, ils sont majoritairement construits en pierre et en briques. Leur gabarit diffère fortement d’un édifice à l’autre. Durant les deux premières décennies du 20e siècle, très peu de bâtiments sont édifiés. Seulement une dizaine de constructions s’établissent le long de la rue de Strivay.
Dès 1950 et surtout à partir de 1970, la périurbanisation touche le village. Les rues en cul-de-sac apparaissent, plus éloignées de la rue principale et la taille des parcelles devient plus grande et plus carrée. La gestion du territoire est clairement organisée, contrairement à la spontanéité des noyaux anciens. Les bâtiments ne sont plus mitoyens. Les villas quatre façades précédemment identifiées à Plainevaux sont également présentes à Strivay.
Années de constuction
Cadastre
Figure 16_ source : Cadastre & PLI
Les bâtiments de Strivay sont uniquement affectés à l’habitat. On peut donc qualifier le village de résidentiel.
Types de bâtiments Habitats et annexes Jeunesse Autres Loisirs et culture Commerces Religieux Cadastre
Figure 17_ source : Cadastre & PLI
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Morphologie urbaine et intÊgration paysagère 2013 S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage
Rue Strivay
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3. Village d’Esneux L’évolution d’Esneux est plus complexe que celle des villages précédents. Principalement, on constate trois noyaux anciens de formation spontanée, tous trois localisés à proximité de l’Ourthe. Cependant, alors que deux d’entre eux se trouvent dans la vallée, le dernier est situé sur les hauteurs d’Esneux. La typologie de chacun est très différente. Dans le premier cas, sur les hauteurs, il s’agit d’une concentration de bâtiments, créés avant 1870, et organisés autour de l’église et de sa place. Le noyau est très compact et organique, les parcelles étant petites et imbriquées les unes dans les autres. Les gabarits de bâtiment varient beaucoup. Les matériaux utilisés sont la brique et la pierre.
Dans le second cas, à la même époque, les bâtiments se disposent en mitoyen le long de la rue Désiré Delville. Il s’agit d’une rue importante puisqu’elle est dans le prolongement du pont franchissant l’Ourthe. La typologie est donc linéaire, de part et d’autre de la rue et les parcelles sont longues et étroites. La composition devient plus désorganisée à l’approche du pont car on retrouve des bâtiments en deuxième rangée. La densité devient plus forte.
Années de constuction
Cadastre
Figure 18_ source : Cadastre & PLI
Types de bâtiments Habitats et annexes Jeunesse Autres Loisirs et culture Commerces Religieux Cadastre
Figure 19_ source : Cadastre & PLI
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Source : Google Earth
Rue Delville
Enfin, le dernier noyau ancien s’organise d’un seul côté de l’avenue de la Station, faisant face à l’Ourthe. L’implantation s’explique par la position privilégiée que ces parcelles offrent par rapport à la rivière et aux qualités que celle-ci génère. Tout comme dans le second cas, les parcelles sont très étroites et longues et accueillent des constructions mitoyennes.
D’autres bâtiments de Dans d’autres cas, on cette époque ont été cons- constate la construction de truits, de manière plus dis- bâtiments dispersés, plus persée, le long des axes loin des centres anciens. importants du village. C’est surtout après 1950 Autour de 1900, des ilôts que l’on construira plus nouveaux ont été formés, loin des noyaux anciens, composés de parcelles de remplissant les parcelles petites tailles et occupés encore inoccupées le long par des constructions des routes et créant un mitoyennes. De rares con- nouveau lotissement. Ce structions s’ajoutent à cel- dernier correspond à la les déjà édifiées le long description donnée dans des routes principales. les deux autres villages.
Lotissement à Esneux
Source : Google Earth
Morphologie urbaine et intégration paysagère 2013 S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage
Place de l’Eglise, Esneux
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Les typologies d’habitat Ainsi, suite à l’analyse du tissu des différents villages, on constate que ceux-ci revêtent des aspects bien différents.
Les noyaux se situant à proximité des axes de communication importants se sont ensuite retrouvés liés entre eux par des formations linéaires. La discontinuité est ainsi devenue inexistante. Visuellement, les villages de Plainevaux et de Strivay ne forment qu’une seule entité. On constate cependant que l’habitat dispersé identifié ci-dessus persiste à rester isolé, non connecté par l’urbanisation linéaire.
On identifie donc plusieurs noyaux anciens de forme organique à l’exception du village de Strivay, de morphologie linéaire. Le caractère spontané de ces noyaux est très lisible. En général, les bâtiments sont de petite taille à cause de la forme de leur parcelle et la mitoyenneté est très fréquente, ce qui rend le Ces formations linéaires noyau très compact. constituent ainsi la troisième typologie identifiée. D’autres constructions Celle-ci se caractérise par s’établissent de manière l’alignement de l’habitat le isolée dans les zones ag- long d’une voirie. Les bâtiricoles. Cette forme d’ex- ments sont mitoyens ou ploitation du sol constitue écartés et la partie arrière la seconde typologie : du terrain est généralel’habitat dispersé. ment laissée libre..
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Figure 20_ source : Cadastre & PLI
Le transect que nous étudions illustre donc bien le phénomène de périurbanisation qui touche les villages de la périphérie de Liège. L’évolution de ceux-ci se fait donc par l’étalement des zones urbanisées et la continuité du tissu au travers des zones agricoles.
3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0
Nombre de constructions par année: Plainevaux - Esneux 700 600 500 400 300 200 100 0
Graphique 4_ sources : PLI & Cadastre
Morphologie urbaine et intégration paysagère 2013 S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage
Enfin, la continuité du tissu est amplifiée par l’implantation de lotissements. Qu’ils soient linéaires ou en raquette (construction de nouvelles routes dont certaines en cul-de-sac), ils utilisent une part abondante de territoire. En effet, la taille des parcelles est beaucoup plus grande et l’habitat qui y est construit prend généralement la forme de maisons quatre façades. On rencontre ici une typologie complètement différente de celles que nous avons analysées précédemment car il s’agit d’une urbanisation organisée et non spontanée.
Nb de constructions
Evolution des constructions: Plainevaux - Esneux
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Les points de vue Au cours des arrêts effectués au long du transect, différentes situations de vues se sontprésentées à nous. Cela est du à différents facteurs ; le relief, la végétation, l’habitat. - le relief : on identifie différents éléments quiinterviennent de manière fréquente dans les vues. Ainsi, la roche aux faucons, le domaine du Rond-Chêne et le bois de la Haie de Fêchereux, par leur haute altitude, apparaissent fréquemment en fond de plan. - la végétation : quel que soit le relief, les vues sont souvent bloquées à cause d’une ligne de végétation ou par un ensemble d’arbres. Ces éléments apparaissent généralement au premier plan.
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- l’habitat : moins imposant que la végétation et le relief, l’habitat délimite également des vues. On constate souvent,
lorsque les vues sont ouvertes, qu’une ligne de bâtiments arrête le regard en premier plan.
Figure 21_ source : Google Earth
Pas de vue
Vue dégagée presque entièrement
Pas de vue, excepté sur an axe de fulte
Vue dégagée partout
Vue dirigée seulement vers un côté
Point de vue remarquable avec direction
Plusieurs points de vue remarquables sont recensés à proximité du transect. Ils offrent, pour la plupart, ces vues décrites ci-dessous.
Au long du transect, on observe différents type de vues : les premières, au Nord, sur les hauteurs de Plainevaux, s’ouvrent, grâce au relief, vers la vallée créée par la rivière de Plainevaux. En arrière-plan, au-delà du Domaine du Rond-Chêne, on découvre le massif ardennais. C’est à cet endroit du transect que l’on découvre les vues les plus étendues. Cela est du, entre autres, au relief dont les pentes plus douces, portent le regard plus loin. Vers le Sud 1. Végétation et habitat 2. Massif ardennais
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_Type 1 : au Nord de Plainevaux
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_Type 2 : dans la zone agricole Un autre type de vue est celui que l’on retrouve dans la partie ouverte et située en zone agricole dans le plan de secteur. Vers l’Ouest, ces vues s’ouvrent sur un paysage vallonné et fermé épisodiquement par la végétation et l’habitat. Vers l’Est, par contre, la situation change à cause de la vallée de l’Ourthe. En arrière-plan des obstacles visuels proches (végétation, habitat) , on distingue le massif Devant-Rosière et le bois de la Haie de Fêchereux. Au loin, on remarque le plateau condruzien. Vers le Nord Est, ce sont donc les versants abrupts de la Roche aux Faucons, à l’arrière plan du massif du Bois de Rosière dans certains cas, qui interceptent le regard.
Vers le Nord Est 1. Végétation
2. Massif du bois de Rosière 3. Massif Devant Rosière 4. Massif du bois la haie de Fêchereux 5. Autre tige condruzienne
Vers l’Est
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1. Végétation 2. Massifs Devant Rosière, Devant Rosière Sud et de Esneux Nord 3. Plateau condruzien
Vers le Nord Est
1. Végétation 2. Massif du bois de Rosière
Vers le Nord
1. Végétation 2. La Roche aux Faucons 3. Végétation
Vers le Sud 1. Végétation 2. Végétation 3. Plage du plateau condruzien 4. Végétation 5. Massif ardennais
Morphologie urbaine et intégration paysagère 2013 S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage
Vers le Nord Ouest 1. Végétation 2. Habitat 3. Végétation
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_Type 3 : Dans la vallée
Vers le Nord Ouest 1. Végétation 2. Végétation 3. La Roche aux Faucons
Vers le Nord Est 1. Végétation 2. Habitat 3. Massif de Grand Fosse
Vers le Sud Est 1. Végétation 2. Habitat 3. Massif deFontin 4. Massif Esneux Nord
Enfin, depuis la vallée, le regard se heurte aux pans escarpés. Au premier plan, les arbres bordant l’Ourthe stoppent le regard. Derrière se dressent les rochers de la Roche aux Faucons ou du massif Devant Rosière ou encore du Grand Fosse. L’étendue jusqu’au premier plan dépend de la rivière et de l’urbanisation. En effet, alors qu’à certains endroits, les plaines
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alluviales non urbanisées offrent une sensation d’espace, on ressent l’impression contraire à d’autres endroits. Lorsque les constructions se sont édifiées au plus près de la rivière, créant une zone urbanisée entre les rochers et l’Ourthe, la sensation d’espace diminue, voire disparait.
Les zones paysagères
Grâce à l’analyse du paysage, il nous est possible de déterminer des zones paysagères. Un zone paysagère est une portion de territoire rassemblant des caractéristique communes telles que l’ouverture et les distance des vues, l’occupation du sol, la sensation d’espace. On en distingue principalement cinq types : - Les zones fortement urbanisées - Les zones ouvertes et naturelles - Les massifs - Les massifs arborés - Les zones ouvertes de la vallée
Figure 23_ sources : Google Earth, PS & Géoportail de la Wallonie
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Les zones fortement urbanisées _Le sol est majoritairement occupé par l’habitat dont la typologie générale est celle de la maison quatre façades ou mitoyenne. Bien que la densité reste relativement faible, l’habitat crée un degré de fermeture important, il contient le paysage. Certaines routes n’offrent
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Les massifs
Les zones ouvertes et naturelles ainsi aucune vue car les bâtiments et la végétation liés à celles-ci créent un front fermé. Les vues sont donc plus courtes, à l’exception des rares échappées visuelles (entre deux bâtiments par exemple).
_Principalement occupées par l’élevage et l’exploitation agricole, elles offrent des vues plus dégagées. A l’exception des portions de territoires situées en bordure de cette zone ou à proximité d’un massif végétal, on distingue depuis ces lieux les éléments de relief structurant
le territoire. On parle ainsi de vues plus longues où le paysage contient le bâti.
_Arborés ou trop escarpés pour être exploités, ces terrains créent des limites physiques dans le paysage. Ils sont très déterminants dans la définition des zones paysagères car ce sont des éléments de rupture. Ils sont visibles depuis de longues distances et apparaissent depuis de nombreux points de vue.
Les zones ouvertes de la vallée
_Que ce soient des bois, forêts ou simplement un alignement d’arbre, leur présence est une limite physique et visuelle. Leur taille étant moins importante que celle des massifs, ils ne sont généralement pas l’élément le plus limitatif du paysage.
_Placées en bordure de l’Ourthe, ce sont des étendues qui peuvent être très vastes. Elles offrent donc un dégagement visuel mais celui-ci est peu étendu car ces espaces sont entourés d’habitat ou de massifs rocheux importants.
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Les massifs arborés
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III. Discussion Comparaison du plan de secteur et des zones paysagères On constate que les zones identifiées dans l’analyse paysagère correspondent précisément à celles que l’on retrouve dans le plan de secteur.
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On remarque également que les massifs arborés identifiés dans l’analyse paysagère sont classés au plan de secteur en tant que forêts et zones naturelles. Les pourtours de ces zones correspondent à celles que nous avions définies de manière perceptive. De plus, la plupart sont reconnues comme zones d’intérêt paysager.
Ainsi, la partie dont le paysage semble plus fermé prend place au sein d’une zone d’habitat. Actuellement de forme découpée, cette zone a encore des possibilités d’extension jusqu’aux On remarque également que limites de la zone établie par de nombreuses stratégies de le plan de secteur. préservation de la nature sont mises en place dans les zoElle est entourée par la nes paysagères intéressanzone ouverte paysagère qui tes. Ainsi, à plusieurs endroits correspond donc aux plages de la plage agricole, des aragricoles (élevage et terres bres et haies remarquables arables). On constate que sont identifiés ainsi que des le plan de secteur favorise aires de fauchage tardif. Le le maintien de ces zones. massif de Rosière et la Roche Ainsi, à en croire le plan, la aux Faucons sont classés en plupart des plages agrico- zones Natura 2000. les situées en aplomb de la vallée seront conservées Enfin, le centre ancien du villadans leur morphologie pay- ge de Plainevaux étant répersagère actuelle et ne seront torié comme zone d’intérêt donc jamais construites. La patrimonial, on peut supposer plage ouverte située dans que son urbanisation, pour le méandre de l’Ourthe est autant qu’il reste encore du répertoriée en tant qu’intérêt foncier disponible, est fortepaysager. ment contrôlée.
Zones paysagères Plainevaux-Esneux Massif boquant les vues à grande distance Massif arboré bloquant les vues à faible distance
Figure 24_ source : PS
Zones urbanisables du plan de secteur Plainevaux-Esneux ZACC Habitat Habitat à caractère rural Loisirs Services publics et équipements communautaires
Figure 25_ sources : PLI & Cadastre
Analyse des parcelles urbanisables Dans cette partie, nous allons définir l’évolution possible de Plainevaux et Esneux. Cette carte nous informe sur les parcelles urbanisées et urbanisables. Nous avons analysé la carte suivant le relief, les réseaux viaires et les zones protégées.
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8 Parcelles ou bouts de parcelles urbanisée Parcelles ou bouts de parcelles urbanisables Figure 26_ sources : PLI & Cadastre
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Nous avons divisé la carte en huit zones en suivant la route allant de Plainevaux à Esneux.
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Zone 1 :
Zone 2 :
Zone 3 :
Zone 4 :
Zone 5 :
Cette zone pourrait être urbanisée et ainsi créer un lien entre deux noyaux bâtis. Cela permettrait de densifier le village et relier la partie isolée au centre de Plainevaux. Une route existante pourrait desservir les nouvelles habitations. De plus, cette zone se trouve à proximité des espaces de jeunesse et de loisir ainsi que du centre de Plainevaux où on retrouve quelques commerces. Elle est également très proche d’un axe routier important qui est la Route du Condroz. Bâtir à cet endroit ne constituerait pas une barrière visuelle et depuis cet endroit, on a une vue ouverte sur la vallée.
Cette zone fait partie de la ZACC. Si on urbanise cet espace, on va recréer un nouveau quartier de 16ha qui sera isolé par rapport au noyau existant. De plus, cette grande parcelle est proche de la Route du Condroz qui est assez bruyante. Nous avons donc supposé qu’il est préférable de ne pas l’urbaniser et de la laisser en zone agricole. Ainsi elle créé une zone tampon naturelle entre l’axe principal et le village.
Cette grande étendue plane fait partie d’une entité paysagère ouverte. Urbaniser cet espace permettrait de densifier le village tout en gardant les vues sur la vallée. Les infrastructures existantes pourraient desservir de nouveaux lotissements. De plus, la zone se trouve à proximité du centre du village et donc des écoles et des commerces. Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’implanter de nouvelles constructions à cet endroit.
Pour les mêmes raisons que la zone 3 étudiée précédemment, il serait intéressant de créer un nouveau lotissement à cet emplacement et ainsi densifier le noyau de Plainevaux.
Cette zone se trouve sur une ligne de crête et est actuellement fort boisée. Malgré les larges vues qu’on pourrait avoir sur la vallée, nous avons jugé préférable de laisser cette zone verte car le relief ne permet pas de bâtir. Le site est proche de la route lorsqu’on regarde sur une carte mais en réalité le lien entre les deux n’existe pas.
Zone 6 :
Zone 7 :
Zone 8 :
Ce site fait partie de la ZACC. Il créé une coupure entre Plainevaux et Strivay et n’est pas facilement accessible depuis la route. Nous avons cependant supposé que cette zone pourrait être urbanisée seulement si le besoin de bâtir devenait très important. Implanter un nouveau lotissement à cet endroit pourrait donner plus d’importance à Strivay ainsi qu’un sentiment d’appartenance au village voisin mais nous n’avons pas jugé cet aspect indispensable pour l’instant.
Nous avons remarqué que cette parcelle est en zone inondable. Il est donc fortement déconseillé de construire à cet endroit. De plus, le paysage est très ouvert et il serait dommage de bâtir le long du Ravel.
Pour terminer, nous avons analysé une zone actuellement fort boisée avec une seule habitation implantée à cet endroit depuis 1830. De nouveau, des infrastructures existantes pourraient desservir un nouveau lotissement proche du centre du village et donc à proximité des écoles, des lieux de loisir et des commerces à cet endroit.
Pour conclure, nous avons supposé trois zones potentielles pour développer l’habitat à Plainevaux et une à Esneux. Cela donnerait un caractère plus dense aux villages sans nuire aux vues sur la vallée. Une parcelle au sud de Plainevaux pourrait être urbanisée si les besoins augmentent. Nous aurions laissé le reste des parcelles urbanisables comme espace vert étant donné le relief, les vues ou l’accessibilité.
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Parcelles ou bouts de parcelles urbanisées Parcelles ou bouts de parcelles urbanisables GSEducationalVersion
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Conclusion: Grâce à une analyse à la fois quantitative et qualitative, il nous a été permis de mieux comprendre le paysage de notre zone d’étude à savoir le transect reprenant le village de Plainevaux, celui de Strivay et la partie Ouest de la commune d’Esneux. Via une analyse historique, nous avons pu remarquer les différentes transformations que notre zone d’étude a pu connaitre. En effet, durant ces derniers siècles, la zone s’est fortement transformée pour passer d’un espace fortement rural caractérisé par une faible densité de maisons villageoises et de grands espaces de labours à un espace caractérisé par des prairies et un espace plus densément peuplé avec la présence de maisons quatre façades voire de type lotissement. Au vu du développement urbanistique réalisé durant ces dernières décennies dont rappelons-le, la création de la Nationale 63 en est certainement une des causes, nous pouvons sans nul doute dire que notre zone d’étude se classe dans les campagnes péri-urbaines. Ces dernières sont liées aux développements des grandes Villes, Liège en l’occurrence, et ont comme soucis majeur la conservation de l’aspect « campagne » de la zone dont la conservation des espaces agricoles et des espaces verts. Sans prise de position nette et de règlementation à cet effet, ce défi ne pourrait être réalisé. C’est pour cette raison que de nombreux règlements en faveur de la conservation de la nature ont été mis en oeuvre pour la zone (Plan de Secteur, Natura 2000, etc.). De plus, et comme nous l’avons suggéré dans ce travail, il est important d’avoir une vision urbanistique raisonnée et en conformité avec le paysage existant à savoir densifier et/ou créer des bâtisses dans des zones où il n’y aura pas d’impact paysager en termes de vues mais également en termes de conservation des espaces naturels.
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MARINI, TAYMANS & MAHY, 2012 « Etude du réseau écologique dans le cadre du Plan Communal de Développement de la Nature de la commune d’Esneux _ Rapport final » ULg 248p. Sources internet : SPW(2013)http://geoportail.wallonie.be/walonmap/?internalContext=PATRI_NATUREL#BBOX=229772.8267138253,239496.28366073922,134318.36634357722,139530.66843484808, consulté le 7/11/2013 SPW (2013) http://cartopro3.wallonie.be/CIGALE/viewer.htm?APPNAME=CNSW&APPMODE=VIEWER , consulté le 7 novembre 2013
Morphologie urbaine et intégration paysagère 2013 S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage
Bibliographie:
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