ImmoBILIer // doSSier
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doSSier eXCellenCe SuISSe
Elbphilharmonie de Hambourg
Aurélia Brégnac
Stade de Pékin Bird’s Nest
figures de proue de L’architecture contemporaine, Les architectes herzog et de meuron sont parmi Les personnaLités suisses Les pLus renommées de nos jours. Lauréats en 2001 du prestigieux prix pritzker – équivaLent du nobeL de L’architecture –, ces deux taLents fuLgurants aux destins entremêLés imaginent, depuis pLus de trente ans, de somptueux édifices aux quatre coins du monde, comme autant de témoignages de L’aLLiance subtiLe du modernisme et de La poésie. Projet d’extension de la Tate Modern, Tower Gallery, Londres
hERZOg ET DE MEuRON prodigeS de l’architecture moderne 80 // 81
market.ch - décembre 2011
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ous deux nés en 1950, c’est sur les bancs de l’école enfantine que font connaissance Jacques Herzog et Pierre de meuron. Adultes, ils étudient l’architecture ensemble à la prestigieuse ecole Polytechnique Fédérale de Zurich (ePFZ), dont ils sortent diplômés en 1975. Décidés à s’associer, c’est en 1978 à Bâle que Herzog et de meuron inaugurent leur première agence éponyme. Dès ses débuts, le duo se fait remarquer par ses projets à l’échelle locale puis, en 1987, lorsqu’il signe son premier succès public de l’usine-entrepôt ricola, de Laufen. Dans le cadre de ce projet, comme dans celui de la maison de Tavole en Italie (1988), le traitement des façades, qui s’appuie notamment sur des jeux de symétrie et de répétitions, représente la première grande innovation des deux architectes. Ils se singularisent en outre par leur travail sur la matière, qui s’articule autour du choix de matériaux bruts ou usuels, de leur détournement et de leur réinterprétation originale. La perception de l’architecture par le spectateur revêt dès lors une très grande importance pour eux, car la surface d’un édifice, par l’effet qu’elle produit, est révélatrice d’autres réalités.
À l’instar de leur travail sur l’usine ricola de mulhouse (1993-94), ils empruntent à l’univers industriel l’aspect sériel et la répétition de motifs, qui suggèrent à leur tour une percée esthétique dans la dimension du Pop’art. Véhicule d’énergie, cette technique de répétition est d’abord utilisée pour produire un effet sur le spectateur, qui n’a d’autres recours que son émotion pour appréhender l’architecture. en ce sens, Jacques Herzog déclare: «Un immeuble est un immeuble. Il ne peut pas être lu comme un livre. (…) La force de nos immeubles est l’impact immédiat et viscéral sur le visiteur». cette empreinte caractéristique du duo, minimaliste mais libératrice d’émotions, laisse apparaître une forme inédite de modernité qui, singulière parmi toutes, trouve rapidement écho au plan international. L’architecture au service de l’art et de la ville Bien que premier lieu d’expérimentation, la Suisse est désormais trop petite pour les deux architectes et leurs collaborateurs – qui sont désormais 300 à travers le monde. À l’image de la première agence de Bâle, plusieurs succursales voient le jour à Londres, munich, Barcelone, San Francisco, Tokyo. et les projets market.ch - décembre 2011
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