festival berlioz, 2011

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Où diable le bon Dieu avait-il la tête quand il m’a fait naître en ce plaisant pays de France ? ...Et pourtant je l’aime ce drôle de pays... Comme on s’y amuse parfois ! Comme on y rit ! Quelle dépense d’idées on y fait ! (en paroles du moins.) Comme on y déchire l’univers et son maître avec de jolies dents bien blanches, avec de beaux ongles d’acier poli ! _ Hector Berlioz Mémoires


Festival Berlioz _ 2011

_ édito

Le festival Berlioz est l’occasion de découvrir le génie romantique chez lui, à La Côte-Saint-André et plus largement en Isère, dans le cadre enchanteur de ses premiers pas de musicien. Le succès du festival tient à cette alchimie entre des lieux authentiques, la joie des participants – grand public, bénévoles, musiciens – et une programmation ambitieuse, proposant de magnifiques concerts symphoniques et des rendez-vous étonnants, populaires et ouverts à tous, même à ceux qui n’auraient jamais imaginé goûter le plaisir de la musique classique. Inscrit dans la politique culturelle du Conseil général de l’Isère et défendant l’idée d’une culture pour tous, le festival rayonne à partir de La Côte-Saint-André, dans toute la Bièvre et au-delà dans le département, apportant chaque année ici ou là la surprise d’un concert hors-les-murs comme cet été à Saint-Antoine l’Abbaye et à La-Tour-du-Pin. En quelques chiffres le festival Berlioz ce sont 50 rendez-vous (concerts, cinéma, lectures, conférences…), 200 bénévoles investis, près de 1000 artistes invités et plus de 20  000 spectateurs attendus. Nous voulons saluer tous ceux qui de l’équipe du festival aux bénévoles en passant par le public toujours plus nombreux participent au succès de cette grande fête que nous voulons populaire. Nous vous souhaitons un beau festival 2011 !

André Vallini

Pascal Payen

Président du Conseil général Député de l’Isère

Vice-président du Conseil général, chargé de la culture et du patrimoine

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_ Ô caresse des flammes…

Qui diable Berlioz a-t-il croisé pendant ses promenades autour de La Côte-Saint-André ? Que racontait-on aux enfants pendant les veillées ? Savait-il qu’en son temps des loups-garous étaient vus au Mottier, à Champier, des dames blanches à Commelle, des diables à Gillonnay, des croquemitaines un peu partout ? Ce qu’on sait de son enfance est si sage… Rien de ces contes et superstitions que la Révolution n’avait pu extirper du Dauphiné. Aucune trace de cette pensée sauvage que sa musique porte parfois. Se peut-il que le docteur Berlioz (premier à jouer des aiguilles de l’acupuncture) fut insensible aux rebouteux, enleveurs de feu et sorciers qui se rencontrent ici ? Se peut-il que le petit Hector n’en entendit jamais parler ? Permettez de noter qu’en son temps des chevauchées fantastiques, des orgies de brigands, des sabbats de sorcières sont rapportés par des témoins passés dans les bois de La Côte-Saint-André. Histoires qui ne sont pas pour les enfants de chœur, évidemment. Mais qui mettrait sa main au feu en jurant que Berlioz était un petit ange ? Nous devinons plutôt un caractère changeant : tantôt heureux, tantôt malheureux, souvent amoureux, mais aussi égoïste, exalté, obstiné, en quête de connaissance et de reconnaissance, un soir voulant en finir et prêt à tout le lendemain pour réussir. Toujours insatisfait le jeune Hector. Un petit Faust, en somme. Devenu grand, Berlioz écrit: « Ce fut la veille de ce jour que Liszt vint me voir. Nous ne nous connaissions pas encore. Je lui parlai du Faust de Gœthe, qu’il m’avoua n’avoir pas lu, et pour lequel il se passionna autant que moi bientôt après. Nous éprouvions une vive sympathie l’un pour l’autre, et depuis lors notre liaison n’a fait que se resserrer et se consolider ». Faust donc, encore et toujours, en frère, en double, offert à celui qui serait son ami pendant trois décennies. Entre Liszt le virtuose, le Don Juan, malade de musique et d’amour, rongé par la peur de la mort, qui avant de devenir franciscain avouait que «[sa] vie n’a été qu’un long égarement du sentiment de l’amour […] mené par la musique - l’art divin et satanique à la fois… » et Berlioz 2


l’impétueux, l’insolent, malade d’amour et de musique, sans cesse accablé par la perte de ses proches, il y avait une communauté de passions, de douleurs, d’exigences, peut-être de folie. De tous les musiciens rencontrés, ce fut le seul sincère et véritable ami. Puis l’amitié s’éteignit doucement, comme Berlioz lui-même, son feu ayant tout consumé : son art, ses amours, toute sa vie… Ainsi sont les artistes, comme Faust. Ils veulent, ils aiment, ils brûlent. Mais nul banquet des cendres car c’est à un grand feu que le Festival vous convie. Un feu de joie, un feu sacré en l’honneur des génies ! Goûtez ce programme endiablé : une diva, des maestros, de grands orchestres, de merveilleux solistes (dont beaucoup de pianistes car nous fêtons aussi la naissance de Liszt) et des œuvres rares, inédites, spectaculaires, dantesques, magnifiques ! Brûlez de vouloir tout entendre, tout voir… Retrouvez le Paradis, désirez les Orages… Notez ces rendez-vous pour tous : accordéons sous le balcon, défilés dans la rue, concerts sous la Halle… Appréciez ces précieux programmes des églises, dont une première à Saint-Antoine l’Abbaye… Découvrez les fascinantes étrangetés d’un colloque international… Ne manquez rien de ce petit théâtre à Balbins donnant 6 fois 7 images du diable… Aimez, riez ou soyez indignés des ciné-sabbats de minuit, des lectures méphistophéliques, du Cauchemar d’Hector… Et ne ratez rien de cet exceptionnel programme en soirée : Mazeppa, Nuits d’été, Rêverie et caprice, 1er et 2ème concertos (de Liszt), Tristia, Dante Symphonie, 9ème de Beethoven (comme vous ne l’avez jamais entendue), Symphonie Fantastique, Danse Macabre, Concerto n°5 dit l’Empereur, Harold en Italie, Méphisto Valses, Faust Symphonie, et cetera. Et en bouquet final les Huit Scènes de Faust suivies de marches inédites, de l’Hymne des Marseillais et d’un Plaisir d’amour… Ce serait bien le diable que vous y résistiez ! Bruno Messina Directeur artistique

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_ concerts

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jeudi 17:00

La Halle

Promenade musicale et concert

Ensemble à vent de l’Isère Déambulation sur un thème de Berlioz B. Picqueur Les danses infernales (3 mouvements sur le thème du diable) P. Hüber Der dämon P. Fauchet Symphonie Eric Villevière direction entrée libre

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18 août 21:00

Château Louis XI

_ Ouverture pour une fête endiablée programme

H. Berlioz Béatrice et Bénédict (Ouverture) H. Berlioz Les Nuits d’ été F. Liszt Les Préludes, poème symphonique n°3 F. Liszt Mazeppa, poème symphonique n°6

La Chambre Philharmonique Emmanuel Krivine direction Anna-Caterina Antonacci soprano « Mon destin fut digne d’envie / et pour avoir un sort si beau / plus d’un aurait donné sa vie... » Ces quelques mots de Théophile Gautier pris aux Nuits d’été de Berlioz ont été chantés maintes fois par Ninon Vallin, inoubliable diva que le destin a menée d’un petit village de l’Isère aux scènes de Melbourne, de New-York et du Caire... Disparue il y a cinquante ans après avoir porté Berlioz partout autour du monde, le souvenir de cette douce Marguerite (pour qui tant de Faust se seraient damnés) nous accompagne en cette soirée d’ouverture d’une grande fête endiablée... Et puisque le cœur est à la fête rappelons aussi le bicentenaire de la naissance de Théophile Gautier et celui de Franz Liszt, l’incroyable pianiste et compositeur hongrois qui fut pour Berlioz l’ami de toute une vie. Pour ce festival consacré à Berlioz, Liszt et le diable le maestro Emmanuel Krivine nous fait l’extraordinaire présent d’une ouverture inédite. De Liszt, deux pièces orchestrales majeures « du style le plus neuf et le plus hardi » pour apprécier la virtuosité de La Chambre Philharmonique : Mazeppa d’après la vie du héros conté par Victor Hugo et Les Préludes, sans doute le plus célèbre de tous les poèmes symphoniques. Mais d’abord, de Berlioz, pour que la grâce et le feu soient partagés dès le commencement, l’Ouverture de Béatrice et Bénédict suivie des Nuits d’été. Avec une cantatrice magnifique, étoile mondiale depuis son ardente Carmen et ses exceptionnelles interprétations berlioziennes, Anna-Caterina Antonacci. Pour enflammer nos cœurs dès la première soirée... Tarif B

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vendredi 15:00

Musée Hector-Berlioz

Berlioz, Liszt, Faust : un trio héroïque ! Conférence

Hélène Pierrakos, musicologue et journaliste entrée libre

17:00

Eglise de La Côte-Saint-André

F. Liszt Les années de pèlerinage Première année : Suisse n° 1 : La chapelle de Guillaume Tell n° 4 : Au bord d’une source C. Debussy Images (1er livre) H. Berlioz / F. Liszt Symphonie fantastique Roger Muraro piano tarif D

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19 août 21:00

Château Louis XI

_ Si neuf, si brillant, si frais et si brûlant programme

G. Onslow Le Colporteur (Ouverture) F. Liszt Concerto pour piano n°1 en Mi b M H. Berlioz Rêverie et caprice (Romance pour violon et orchestre) N. H. Reber Symphonie n°4 en sol M

Le Cercle de l’Harmonie Jérémie Rhorer direction Bertrand Chamayou piano Julien Chauvin violon « En ce temps [...] d’œuvres utiles enfin destinées à soulager de leur labeur quotidien les gens fatigués de gagner de l’argent, c’est une singulière idée, n’est-ce pas, que de s’occuper d’un compositeur de symphonies ? Mais la fantaisie qu’il a eue, lui, ce compositeur, d’écrire des symphonies est bien plus singulière encore...» écrivait Berlioz d’un de ses collègues qu’il est agréable de redécouvrir, Napoléon Henri Reber. Et le public sera charmé car « un des mérites les plus évidents de M. Reber est dans la disposition générale de ses morceaux, dans le ménagement des effets et dans l’art si rare de s’arrêter à temps ». Voilà bien un avis berliozien ! Et cet autre, sur George Onslow, dont Berlioz avec une fausse compassion racontait un accident de chasse dont « on a peine à croire qu’il ait survécu à cette terrible blessure, qui ne lui laissa néanmoins qu’un affaiblissement marqué de l’ouïe. » Ce sont donc à ces élégances très parisiennes que le Cercle de l’Harmonie, un des orchestres français les plus appréciés, dirigé par son emblématique chef Jérémie Rhorer nous invite. Mais pour que l’équilibre entre de coquettes découvertes et les chefs-d’œuvre attendus soit parfait, ce programme propose aussi la fraicheur de Rêverie et Caprice de Berlioz avec Julien Chauvin au violon solo et un incontestable monument pianistique, le 1er concerto de Liszt, offert au talent flamboyant du pianiste Bertrand Chamayou, « soliste instrumental de l’année » aux Victoires de la Musique 2011. Et si c’est bien ce concerto que Berlioz trouvait « si neuf, si brillant, si frais et si brûlant » on note que le compliment sied à l’ensemble de la soirée ! Tarif A

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samedi 15:00

La Halle

Le Cauchemar d’Hector - La chasse à la grosse bête

L’Arfi et la Fanfare de la Touffe 80 musiciens amateurs sous la houlette de Fabrice Charles et des musiciens Arfi entrée libre

17:00

Eglise de La Côte-Saint-André

F. Liszt Les années de pèlerinage (extraits) Sposalizio, Sonnet de Pétrarque, n°104 Jeux d’eau à la Villa d’Este, Orage La Vallée d’Obermann, Les cloches de Genève Venezia e Napoli (gondoliera, canzone, tarantella) Bertrand Chamayou piano tarif D

19:00

Cinéma le Club

Le Cauchemar d’Hector - Ou le retour à la vie Création

La Marmite Infernale (Grand Orchestre Arfi) tarif E

23:00

Sous les Arcades du Château Louis XI

Séance de Minuit Ciné-concert

Nino Oxilia Rapsodia Satanica (1917)

Les Barbarins Fourchus entrée libre

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20 août 21:00

Château Louis XI

_ Ah... Ah... Ah... Ah... programme

F. Liszt Dante Symphonie pour chœur et orchestre H. Berlioz Tristia pour chœur et orchestre

Les Siècles François-Xavier Roth direction Chœur Britten – Jeune Chœur Symphonique Nicole Corti direction de chœur Ah (douleur) : Selon La Divine Comédie Virgile et Dante et tous les pécheurs réunis ont à descendre les 9 cercles du gouffre de l’Enfer. Ah (dépit) : On croit y échapper mais il faut remonter les 7 corniches du Purgatoire pleines de l’avidité des banquiers, des négligences du politique, des hypocrisies des puissants et de nos péchés tristement capitaux. Ah (extase) : Wagner qui a bien compris Dante dit à Liszt qui lui dédie sa monumentale Dante-Symphonie de ne pas traiter l’intraitable Paradis. Liszt se contente alors d’un magnifique Magnificat. Ah... Ah... Ah... Ah... : c’est le texte minimal inventé pour les choristes par Berlioz pour clore ce recueil de « choses tristes » que forment les trois pièces (rarement jouées ensemble) de Tristia. Mais avec Berlioz même la tristesse a un certain panache et cette dernière pièce, La marche pour la mort d’Hamlet, nécessite une salve de mousquets dont le public ne sera pas privé, si tout se passe bien. Car, selon une expression qu’affectionnait Berlioz, « on a vu des fusils partir qui n’étaient pas chargés, dit-on. On a vu plus souvent encore, je crois, des pistolets chargés qui ne sont pas partis » ! Avec le tout Jeune Chœur Symphonique de Nicole Corti, Les Siècles sur instruments d’époque en grande formation et un grand artilleur adoré du public : François-Xavier Roth. tarif A

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dimanche 15:00

Musée Hector-Berlioz

Le Cauchemar d’Hector - A travers chambres Visites musicales décalées

Musiciens Arfi en petites formations entrée libre

17:00

Eglise de Penol

H. Berlioz / Schad Scènes de la damnation de Faust M. Ravel Gaspard de la nuit W. Krüger Fantaisie dramatique sur Faust de Gounod F. Liszt Méphisto Polka B. Godard Les farfardets, la Fée d’amour F. Liszt Valse de Faust de Gounod David Violi piano tarif C

19:00

Cinéma le Club

Le Cauchemar d’Hector - Ou le retour à la vie Création

La Marmite Infernale (Grand Orchestre Arfi) J. Aussanaire, J-P Autin, E. Vagnon, G.Villerd saxophones, C. Gibert clarinettes, G. Grenard trompette, A. Gibert, P. Charbonnier trombones, J-F Charbonnier tuba, X. Garcia sampler, traitements, O. Bost guitare, J. Bolcato, E. Brochard contrebasse, M. Boiton, C. Rollet batterie, percussions. A. Gibert et collectif metteurs en sons (arrangements), A. Gibert et C. Rollet textes tarif E

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21 août 21:00

Chapelle de la Fondation d’Auteuil

_ Gazons verts et fruits d’or programme

T. Dubois Le Paradis Perdu

Les Cris de Paris Geoffroy Jourdain direction Jennifer Borghi mezzo-soprano, Chantal Santon soprano, Mathias Vidal ténor, Alain Buet baryton Pendant que Berlioz, fatigué et déçu de ses échecs successifs, se retire du monde musical, une nouvelle génération de compositeurs français triomphe. Certains comme Charles Gounod, Ambroise Thomas ou Georges Bizet sont encore célébrés aujourd’hui. D’autres, comme Théodore Dubois, ont été oubliés. La grande histoire aime le souffle des révolutions et ne retient souvent que les avancées, les ruptures, les renversements. D’ailleurs Thomas, sans doute moins renversant que Berlioz (mais unanimement élu contre lui à l’Académie des BeauxArts) est quand même beaucoup moins joué que Berlioz aujourd’hui. Théodore Dubois, élève de Thomas, pratiquait surtout les renversements autorisés par les traités d’harmonie et de composition. Il n’en fut pas moins adulé en son temps. Il eut le Prix de Rome (comme il se devait, avec la cantate Atala, sur le texte de Chateaubriand), il eut le Prix de la Ville de Paris (comme il était de bon goût, avec son oratorio le Paradis Perdu, inspiré par Chateaubriand), il fut professeur de composition et d’harmonie au Conservatoire de Paris (ce qui dit bien qu’il connaissait son métier) et termina sa vie à l’Académie des Beaux-Arts (ce qui dit bien que les gens du métier le connaissaient). Ainsi, avec ce Paradis perdu, dans une instrumentation réécrite « à la manière » du XIXe siècle (car l’original fut perdu !) et portée par une nouvelle génération de chanteurs et de musiciens réunis autour des Cris de Paris sous la direction de Geoffroy Jourdain, nous découvrons une œuvre délicate, témoignage ô combien précieux des enjeux musicaux de ce temps. Quant à la distribution on y trouve hétéroclitement Adam, un archange, des séraphins, des anges... mais aussi Ève, des damnés, Moloch et même Satan. Renversant, non ? tarif D

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lundi 15:00 et 17:00

Salle des fêtes de Balbins / Ornacieux

7 images du Diable ( faux et usages de Faust) Une création de Patrick Vaillant, d'après :

E. Satie Le tango perpétuel C. Gounod La sérénade de Mephisto Le petit cochon de Saint-Antoine G. Méliès La danse du diable La fille du diable (conte dauphinois) H. Berlioz La langue de l’enfer M. Boulgakov Berlioz décapité Patrick Vaillant mandoline, compositions et adaptations, Daniel Malavergne tuba, Alexi Orgeolet guitare hawaïenne, Jean-Vincent Brisa conteur, Julien Cordier dessins projetés tarif E

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22 août 21:00

Saint-Antoine l’Abbaye _ Eglise abbatiale

_ Union européenne programme

L. van Beethoven Symphonie n°9 (transcription pour piano et chœur de Liszt)

Solistes de Lyon – Bernard Tétu Bernard Tétu direction Maurizio Baglini piano Avant son héroïque collecte de fonds pour l’érection d’un monument digne de Beethoven, Liszt écrit à Berlioz en 1839 : « Ce que je lis est-il possible ? La souscription pour le monument du plus grand musicien de notre siècle a produit en France 424 fr. 90 c. Quelle honte pour tous ! Quelle affliction pour nous ! Il ne faut pas qu’un tel état des choses se perpétue, n’est-il pas vrai ? Il ne faut pas qu’une lente et parcimonieuse aumône assure à Beethoven un tombeau. Cela ne doit point être, cela ne sera pas ». Et Liszt avec passion de cumuler jusqu’à 2 concerts par jour, 7 jours sur 7, pour y parvenir, un peu seul d’ailleurs, car les gens sont plus prompts à se plaindre qu’à payer, Berlioz compris. Alors Liszt compose, transpose, ose tout : un véritable marathon dans la solitude du pianiste-collecteur de fonds. Et parmi les centaines de pièces transcrites tout au long de sa vie, les 9 symphonies de Beethoven, devenues monuments pianistiques auxquels nous souscrivons. Ainsi de la Symphonie avec chœur. La 9ème. L’immense. Avec son Ode à la Joie sur le poème de Schiller. Ni tout à fait une autre, ni tout à fait la même, comme un spectaculaire récital de piano où le chœur vient s’ajouter dans un effet grandiose... Mais trêve de discours, amis de Grenoble, de l’Isère, de l’Europe entière : pour cette première dans l’écrin magnifique de Saint-Antoine l’Abbaye, Maurizio Baglini, venu spécialement d’Italie, et le Chœur des Solistes de Lyon de Bernard Tétu, un des plus beaux ensembles de France, proposent au public cosmopolite du Festival Berlioz (dont nos amis de la Berlioz Society au Royaume-Uni) le chef d’œuvre de l’Allemand Beethoven dans la version de Liszt, Hongrois peut-être mais surtout Bohémien. Seid umschlungen, Millionen! tarif D

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mardi 15:00

Salle des fêtes de Balbins / Ornacieux

7 images du Diable ( faux et usages de Faust) tarif E _ plus d’infos p.14

17:00

Salle des fêtes de Brézins

Scènes de Faust Œuvres de H. Berlioz, C. Gounod, J. Dassié

Ensemble Carpe Diem Jean-Pierre Arnaud direction Françoise Masset Marguerite, Svetli Chaumien Faust, Christophe De Biase Méphistophélès tarif C

19:00

Musée Hector-Berlioz

Sous le balcon d’Hector Œuvres de H. Berlioz, F. Liszt/V. Horowitz, N. Rimsky-Korsakov, P. Tchaikovsky, C.-M. von Weber Elodie Soulard accordéon Pierre Cussac accordéon, Yuri Shishkin accordéon, Ainhoa Zuazua soprano entrée libre

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23 août 21:00

Château Louis XI

_ Les Orages désirés programme

G. Condé - C. Wasselin Les Orages désirés

Orchestre de l’Opéra de Reims Jean-Yves Aizic direction, Sugeeta Fribourg mise en scène, avec Anne Rodier, Florian Westphal, Nathalie Espallier, Txelin Victores-Benavente, Jean Goyetche, Jean-Michel Caune, Anne Le Coutour C’est à un opéra que nous sommes conviés. Pas un opéra de Berlioz (pas encore dirons-nous, tout en touchant du bois) mais à un petit bijou proposé par deux personnalités qui par leurs passionnantes publications ont largement contribué à sa connaissance (voire sa reconnaissance, car connaître et aimer Berlioz en France ne va jamais de soi). De Christian Wasselin, auteur du livret, un peu du poétique argument : « En choisissant de faire d’un artiste en devenir le héros d’un opéra, j’ai voulu exalter une singularité, une personnalité encore fragile mais déjà superbe, un adolescent qui sent un monde croître à l’intérieur de lui-même et se tend tout entier vers son idéal pour n’entendre que l’appel des passions qui grondent, fussent-elles incompréhensibles à ceux et surtout à celles qui l’entourent. Berlioz a douze ans au début des Orages désirés, à la fin il en a treize mais il s’est métamorphosé. L’amoureux éperdu a trempé son âme et n’a plus qu’un désir : devenir compositeur ». Et de Gérard Condé, ici compositeur, un mot du musical projet : « Ce n’est pas le style de Berlioz qu’il fallait tenter d’approcher mais sa sensibilité profonde qui n’a rien à voir avec les idées reçues. […] L’espoir de ne pas (trop) déplaire aux mânes d’Hector m’a guidé dans mes choix les plus aventureux ou m’a permis d’oser des mélodies touchantes, des harmonies essentiellement consonantes, des modulations licencieuses. » Portés par l’Orchestre de l’Opéra de Reims, dirigé par Jean-Yves Aizic, et mis en scène par Sugeeta Fribourg, Les Orages désirés nous font partager quatre saisons d’un adolescent de 12 ans que le destin mènera beaucoup plus loin qu’on ne pouvait l’imaginer en son temps à La Côte-Saint-André ! tarif A

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mercredi 15:00

Salle des fêtes de Balbins / Ornacieux

7 images du Diable ( faux et usages de Faust) tarif E _ plus d’infos p.14

17:00

Eglise du Grand-Lemps

A. Reicha Quintette n° 1 en Mi M C.-P. Taffanel Quintette en Sol M G. Onslow Quintette G. Bizet Carmen (Suite)

Quintette à vent de Paris Vincent Lucas flûte, Eric Speller hautbois, Patrick Messina clarinette, Philippe Hanon basson, Vincent Léonard cor tarif C

19:00

Musée Hector-Berlioz

Sous le balcon d’Hector Œuvres de H. Berlioz, F. Liszt / V. Horowitz, N. Rimsky-Korsakov, P. Tchaikovsky, C.-M. von Weber Elodie Soulard accordéon Pierre Cussac accordéon, Yuri Shishkin accordéon, Ainhoa Zuazua soprano entrée libre

23:00

Sous les Arcades du Château Louis XI

Séance de Minuit René Clair La Beauté du diable (1950) entrée libre

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24 août 21:00

Château Louis XI

_ Exhale le vertige... programme

C. Saint-Saëns Danse macabre F. Liszt Concerto pour piano n°2 en La M H. Berlioz Symphonie fantastique

Anima Eterna Brugge Jos van Immerseel direction Pascal Amoyel piano Tout un monde de l’ombre, du diable et de la mort surgit au XIXème siècle. Le romantisme n’est pas un rêve bleu ou rose. Il puise dans les eaux noires de l’époque médiévale. Le grand soleil du classicisme a consommé ses propres vanités : idéal de la forme comme de l’honnête homme. Le romantique en rit et plonge dans les passions et zones sombres de ce qu’on appellera l’inconscient. Berlioz épuisé meurt en 1869. Ses proches –  fils, femmes, parents  – n’étaient déjà plus de ce monde. L’oraison funèbre est terrible : « La paix commence aujourd’hui seulement pour l’artiste célèbre [...] car il était vraiment de ceux qui ne doivent trouver le repos que dans le tombeau. ». A l’agonie, Liszt, « lovelace chenu » comme dans le poème de Baudelaire, mais devenu abbé, se lève encore et hurle avant de s’effondrer. Il a 74 ans. Ni la musique, ni les nombreux amours, ni les ordres mineurs n’avaient su l’apaiser. Saint-Saëns enfin, ami de Liszt, estimé par Berlioz, était un homme froid dit-on. La danse macabre emporta ses bébés, l’un de maladie et l’autre en tombant du balcon. Lors d’un hommage, il refuse un discours prétextant être déjà mort. Comme sans doute avec lui, en 1921, le siècle musical précédent. En six mouvements enchaînés dans une folle forme – vertige ! – le 2ème concerto de Liszt avec Pascal Amoyel au piano. En cinq mouvements de rêveries, passions, bal, scène au champs, supplice et autre nuit de sabbat – vertige ! – la Symphonie fantastique de Berlioz. En un poème symphonique où les instruments de l’orchestre tiennent nos rôles « en leurs contorsions, risible Humanité », la Danse macabre de Saint-Saëns exhale le vertige du siècle romantique... Quant au frisson, c’est à Jos van Immerseel et aux musiciens d’Anima Eterna qu’on le doit. tarif A

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jeudi 15:00

Mairie de La Côte-Saint-André

Faust, la muse et l’Ogre du Temps Une découverte de Faust dans la tradition Sud-asiatique, en récit, images, films et sons

Kati Basset ethnomusicologue, spécialiste des musiques de Bali entrée libre

17:00

Eglise de Marnans

F. Liszt Nuages gris F. Liszt Csardas macabre F. Liszt Lugubre gondole n°2 F. Liszt Méphisto-Valses n°1 F. Liszt Ave Verum F. Liszt Via Cruxis pour chœur, soliste et piano

Chœur Britten Nicole Corti direction Hervé Billaut piano tarif D

19:00

Musée Hector-Berlioz

Sous le balcon d’Hector Œuvres de H. Berlioz, F. Liszt/V. Horowitz, N. Rimsky-Korsakov, P. Tchaikovsky, C.-M. von Weber Elodie Soulard accordéon Pierre Cussac accordéon, Yuri Shishkin accordéon, Ainhoa Zuazua soprano entrée libre

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25 août 21:00

Château Louis XI

_ La force et le côté obscur programme

C. M. von Weber Der Freischütz (Ouverture) L. van Beethoven Concerto pour piano n°5 en Mi b M, dit « L’Empereur » L. van Beethoven Symphonie n°8 en Fa M

Orchestre des Pays de Savoie Nicolas Chalvin direction François-Frédéric Guy piano Berlioz adorait le Freischütz de Weber dont il fit une adaptation. C’est l’histoire d’un garçon, Max, amoureux d’Agathe, choisissant le côté obscur et 7 balles magiques pour obtenir sa main lors d’un concours de tir. Mais la 7ème est diabolique... Petite merveille symphonique, l’Ouverture du Freischütz est présentée ici. Beethoven ensuite, autre idole, « la force la plus héroïque de l’art moderne » selon Romain Rolland, le temps de deux chefs-d’œuvre : la 8ème symphonie dite La Petite (car assez courte, fantaisiste, préférant un espiègle et joyeux mouvement là où la tradition le veut lent) et le 5ème concerto pour piano dit L’Empereur. Concerto commencé en 1808 et dont le titre n’est sans doute pas de lui. Beethoven en voulait beaucoup à celui qui avait été un espoir, un idéal, une lumière pour l’Europe au lendemain de la Révolution française. Il lui avait dédié la 3ème symphonie, L’Héroïque. Mais le 18 mai 1804 Napoléon choisit la force en se proclamant empereur. Beethoven prédit alors : « Maintenant, il va, lui aussi, fouler aux pieds tous les droits de l’homme pour n’obéir qu’à ses ambitions. Il s’élèvera au-dessus de tous les autres et deviendra un tyran. » A contrario Berlioz, jamais à court d’une envolée lyrique, partageant en ce temps comme Hugo et Stendhal un culte à Bonaparte, écrit en 1831 : « Ô Napoléon, Napoléon, génie, puissance, force, volonté !... Que n’as-tu dans ta main de fer écrasé une poignée de plus de cette vermine humaine ! » Car à le croire en dépit des côtés obscurs l’Empire avait des charmes dont manquait cruellement la Monarchie de Juillet... Enfin, pour le côté lumineux, d’enthousiastes et merveilleux artistes : Nicolas Chalvin et l’Orchestre des Pays de Savoie et, au piano, François-Frédéric Guy. tarif A

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vendredi 15:00

Mairie de La Côte-Saint-André

Faust, la muse et l’Ogre du Temps Une découverte de Faust dans la tradition Sud-asiatique, en récit, images, films et sons

Kati Basset ethnomusicologue, spécialiste des musiques de Bali entrée libre

17:00

Eglise de La Côte-Saint-André

L. van Beethoven Sonate pour piano n°2 L. van Beethoven Sonate pour piano n°32 R. Schumann Kreisleriana Michaël Levinas piano tarif D

19:00

Musée Hector-Berlioz

Sous le balcon d’Hector Œuvres de H. Berlioz, F. Liszt/V. Horowitz, N. Rimsky-Korsakov, P. Tchaikovsky, C.-M. von Weber Elodie Soulard accordéon Pierre Cussac accordéon, Yuri Shishkin accordéon, Ainhoa Zuazua soprano entrée libre

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26 août 21:00

Château Louis XI

_ Faust ou l’ogre du temps programme

R. Wagner Faust ouverture F. Liszt Méphisto valses n°1 & 2 H. Berlioz Harold en Italie

Orchestre National d’Île de France Yoël Levi direction Maxim Rysanov alto Que nous pensions à Goethe, Berlioz, Liszt, Wagner ou Gounod, dès qu’un artiste est mis en rapport avec Faust, le sablier du temps est déréglé... Et il s’y reprend, s’en éloigne, recommence, en est obsédé durant des années. Ainsi il y eut deux Faust de Goethe. Faust I date de 1808 et Faust II est publié en 1832, après sa mort. Ainsi Berlioz commence avec les Huit Scènes en 1828. Puis il les abandonne, les renie même, avant d’en reprendre les plus beaux thèmes dans la célèbre Damnation en 1846. On sait que dès les années 40 Liszt travaillait à un projet de symphonie sur Faust. En 1854 il termine une première version. Il la transcrit pour deux pianos en 56, puis la révise en 60, et y rajoute quelques mesures encore en 1880. Entretemps, en 1854, il avait dirigé la Faust Ouverture de Wagner, elle-même héritée d’un projet symphonique de 1839, abandonné par Wagner avant d’être repris en un seul mouvement en 1844 et d’être révisé en 1855. Même Gounod qui rêve de Faust dès 1838, y travaille peut-être en 42, sûrement en 45, mais ne le crée qu’en 59 avant d’y rajouter un air encore en 63, et un ballet en 1869... La valse aussi, quand elle est menée par Méphisto, se recommence, se réécrit, se décline en plusieurs versions, et entraîne Liszt dans cette fuite du temps qui l’effrayait tant. Dans le programme exceptionnel de ce soir, seul Harold pourrait sembler oisif, promeneur et peu soucieux du sablier. A moins que la promenade soit d’abord une fuite en avant menant au chaos, à l’orgie... On dit d’ailleurs qu’il en est ainsi de la vie. Le temps passe, les cellules se dérèglent et le chaos surgit. Pour y méditer, offrons-nous le temps de ce magnifique concert avec l’Orchestre National d’Ile de France, dirigé par le maestro Levi, et la venue de Maxim Rysanov, l’un des altistes les plus doués de son temps. tarif A

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samedi 15:00

Mairie de La Côte-Saint-André

Faust, la muse et l’Ogre du Temps Une découverte de Faust dans la tradition Sud-asiatique, en récit, images, films et sons, suivie d’un Kècak (danse et chant rituels pour éloigner les démons) avec la participation du public

Kati Basset ethnomusicologue, spécialiste des musiques de Bali, Grégoire Gensse musicien entrée libre

17:00

Salle des fêtes de Balbins / Ornacieux

7 images du Diable ( faux et usages de Faust) tarif E _ plus d’infos p.14

17:00

Eglise de La Tour-du-Pin

J.-B. Arban et autres pièces du XIXème siècle Franck Pulcini trompette, Bruno Flahou trombone, Nicolas Bucher orgue tarif C

19:00

Musée Hector-Berlioz

Sous le balcon d’Hector Œuvres de H. Berlioz, F. Liszt/V. Horowitz, N. Rimsky-Korsakov, P. Tchaikovsky, C.-M. von Weber Elodie Soulard accordéon, Pierre Cussac accordéon, Yuri Shishkin accordéon, Ainhoa Zuazua soprano entrée libre

23:00

Sous les Arcades du Château Louis XI

Séance de Minuit Ken Russell Lisztomania (1975 / V.F. / interdit aux moins de 12 ans) entrée libre

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27 août 21:00

Château Louis XI

_ Reine Mab et reine Marguerite programme

H. Berlioz Roméo et Juliette (extraits) F. Liszt Faust symphonie pour ténor, chœur d’hommes et orchestre

Orchestre National de Lyon Eliahu Inbal direction Charles Castronovo ténor Chœurs de Lyon – Bernard Tétu La Faust-Symphonie pourrait être un hommage de Liszt à Berlioz. Tant dans le thème que dans l’extraordinaire musique. Le troisième mouvement, allegro méphistophélique, renvoie au Songe d’une nuit de Sabbat de la Symphonie Fantastique... Deux des figures féminines qui hantent ce programme, aussi composé d’extraits de Roméo et Juliette, pourraient encore les rapprocher. En dame noire, la reine Mab, ambiguë, peu aimée du public, étrangement sorcière et fée. En dame blanche, Marguerite, reine de beauté, apparition, idéal de pureté. L’une comme l’autre ont les traits des femmes que Berlioz et Liszt ont aimées. En Reine Mab, Marie Recio peut-être. L’écrivain autrichien Hanslick raconte que Berlioz voyageant en compagnie de Marie en 1846 lui dit ce double mensonge : « La personne devant vous est ma deuxième femme ; Mlle Smithson est morte ». Glaçant quand on sait que Harriet meurt abandonnée en 1854 et que c’est ensuite que Berlioz épouse Marie... Et nous reviennent ces vers du Roméo et Juliette de Gounod : « Chaque nuit, dans cette équipage / Mab visite, sur son passage, / L’époux qui rêve de veuvage... ». En Reine Mab, Marie d’Agoult peut-être, dont la compagnie si douce dans l’imagination de Liszt avait un autre goût dans les écrits amers de sa compagne, certaine de l’écraser d’une « supériorité chaque jour plus évidente, et aussi plus insupportable ». Malgré leurs trois enfants, la relation se délita et finit lamentablement. Rois de pique et valets de cœur, nos amis, qui n’étaient pas des saints, furent un peu Faust et souvent Roméo, et connurent quelques Marguerite nommées Estelle, Caroline et Carolyne, voire Harriet ou Lina, plus celles qu’on ne connaît pas... Pour ce programme plein de légendes, un légendaire maestro, Eliahu Inbal, et l’Orchestre National de Lyon. tarif A

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dimanche 15:00

Salle des fêtes de Balbins / Ornacieux

7 images du Diable ( faux et usages de Faust) tarif E _ plus d’infos p.14

17:00

Eglise de La Côte-Saint-André

Œuvres de H. Berlioz, C. Gounod, G. Bizet, J. Massenet, F. Liszt, C. Debussy, L. Boulanger

Trio George Sand Anne-Lise Gastaldi piano, Aki Saulière violon, Nadine Pierre violoncelle, Jennifer Tani soprano tarif C

19:00

Musée Hector-Berlioz

Sous le balcon d’Hector Œuvres de H. Berlioz, F. Liszt/V. Horowitz, N. Rimsky-Korsakov, P. Tchaikovsky, C.-M. von Weber Elodie Soulard accordéon Pierre Cussac accordéon, Yuri Shishkin accordéon, Ainhoa Zuazua soprano entrée libre

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28 août 21:00

Château Louis XI

_ Eh ! Sacredieu ! Chantez donc ! programme

C. Rouget de l’Isle/H. Berlioz Hymne des Marseillais L. de Meyer/H. Berlioz Marche Marocaine L. de Meyer/H. Berlioz Marche d’Isly J. -P.- E. Martini/H. Berlioz Plaisir d’amour H. Berlioz Huit scènes de Faust

Orchestre Européen Hector Berlioz François-Xavier Roth direction Chœur Britten – Jeune Chœur Symphonique – Nicole Corti Marie Lenormand mezzo-soprano, Julien Dran ténor, Luc Bertin-Hugault baryton Chantez, oui, chantez, comme Berlioz nous y a invités... Chantez avec les Huit scènes de Faust, œuvre de jeunesse de 1829, portant déjà ce talent fou que le monde allait bientôt découvrir avec la Fantastique. Matrice de La Damnation de Faust, ce bijou oublié donne bien la mesure et la démesure de Berlioz : de la Sérénade de Méphistophélès accompagnée à la guitare, au grand orchestre avec chœur et solistes... Chantez comme dans les Chants de la fête de Pâques et dansez comme les Paysans sous les tilleuls... On ne nous dira pas qu’il n’y a pas du Dauphiné là-dedans ! Puce, Rat, Concert de sylphes, Ecot de joyeux compagnons, Chanson et Romance vous ne regretterez pas ces Huit scènes de Faust ! Chantez encore et marchez donc avec ces deux marches inouïes, d’Isly pour l’une et Marocaine pour l’autre, données pour la première fois à La Côte-SaintAndré... Chantez toujours, comme Tino Rossi, Marianne Faithfull, Joan Baez, Brigitte Bardot, Barbara Hendricks, Eddy Mitchell ou Andrea Bocelli, ce Plaisir d’amour qu’on aimerait connaître « toute une vie », ici dans l’orchestration de Berlioz ! Chantez enfin pour la révolution, un monde meilleur, la chute des tyrans comme Berlioz le fit avec cet Hymne des Marseillais en 1830. La Marseillaise n’est pas encore notre hymne national (1879) mais elle est bien le chant des « trois glorieuses », un chant de liberté dont le jeune Berlioz souhaitait que le refrain soit repris par « tout ce qui a une voix, un cœur et du sang dans les veines ! ». Avec la jeunesse de l’Orchestre Européen Hector Berlioz, le Chœur Britten et le Jeune chœur symphonique de Nicole Corti, suivez le maestro François-Xavier Roth et goûtez (sans même vous damner) à l’éternelle jeunesse dont Faust a rêvé ! tarif B

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_ confĂŠrences

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24 au 27 août

Musée Hector-Berlioz

fascinantes étrangetés la découverte de l’altérité musicale en Europe au XIXème siècle Colloque international organisé par l’Université de Nice Sophia-Antipolis (CIRCPLES), Paris-Sorbonne (OMF), CIRIEF avec le partenariat du Festival Berlioz et du Conseil général de l’Isère. Cette rencontre scientifique internationale inédite, véritable événement, a pour ambition d’instaurer une réflexion dynamique et pluridisciplinaire sur la découverte de l’altérité musicale en Europe au XIXème siècle et ses conséquences quant à l’émergence d’une nouvelle forme de composition musicale savante et de nouveaux horizons musicaux multiculturels en Occident. Dans le domaine musical, si un certain nombre d’études ont traité de l’exotisme, soit à travers l’orientalisme, soit à partir de l’étude de la découverte, au XIXème siècle, des cultures musicales populaires paysannes européennes, ce n’est qu’assez récemment que la conscience d’une forte mobilité dans les sociétés anciennes s’est imposée, cela se traduisant par exemple par un regain d’édition des grands récits historiques de voyages musicaux. Cette rencontre se propose de réunir des chercheurs de tous horizons (musicologie, ethnomusicologie) et de toutes provenances pour évoquer l’attrait irrésistible qu’éprouvèrent certains compositeurs occidentaux pour les musiques « autres ».

mercredi 24 août L’imaginaire musical fantastique au XIXème siècle 14:45 _ Bruno Messina Festival Berlioz, Conservatoire de Paris-CNSMDP Enfance d’Hector : quelques images sonores, étranges et fantastiques 15:30 _ Luc Charles-Dominique Université de Nice-Sophia-Antipolis La figure musicale du diable dans l’ethnographie française du XIXème siècle. Entre fascinante et inquiétante étrangeté 16:15 _ Danièle Pistone Université de Paris-Sorbonne Figures diaboliques des scènes musicales françaises 30


« L’Autre de la musique » exotismes, horizons élargis, étrangetés musicales, fascinantes et inquiétantes (Session 2)

jeudi 25 août

14:30 _ Georges Kokkonis Département de Musique Traditionnelle de TEI d’Epire, Arta, Grèce L’altérité amadouée. Louis Albert Bourgault-Ducoudray et la chanson populaire grecque

« L’Autre de la musique » exotismes, horizons élargis, étrangetés musicales, fascinantes et inquiétantes (Session 1)

15:15 _ David Khatile Université des Antilles-Guyanne La découverte de l’altérité musicale et chorégraphique dans le contexte colonial esclavagiste et post-esclavagiste des mondes créoles au XIXème siècle

10:00 _ Cristina Ghirardini Centro per il dialetto romagnolo – Fondazione Casa di Oriani La découverte de la musique du peuple en Romagna (Italie) au XIXème siècle

16:00 _ Juliana Pimentel Université de Paris-Sorbonne, OMF « A propos de quelques tarentelles dans les ballets et pièces de théâtre sur les scènes européennes au XIXème siècle »

10:45 _ Guido Raschieri Université de Turin « Dizì-me ün poc, bela Franzéisa ». Costantino Nigra et la recherche sur les répertoires musicaux populaires en Italie au XIXème siècle

16:45 _ Corinne Savy Docteure en ethnomusicologie Danses gitanes, danses espagnoles au temps des premiers cafés cantantes. Lire, écouter, regarder Charles Davillier et Gustave Doré

11:30 _ Febo Guizzi Université de Turin « Qui connaît Résia et les Résiens? ». Un voyage dans l’altérité, dans le passé, dans la conscience pluri-culturelle émergente : Ella von Schultz Adaïevsky et la découverte de la musique résienne en 1883

Toutes les conférences sont en entrée libre et ouvertes au public

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« L’Autre de la musique » exotismes, horizons élargis, étrangetés musicales, fascinantes et inquiétantes (Session 4)

vendredi 26 août « L’Autre de la musique » exotismes, horizons élargis, étrangetés musicales, fascinantes et inquiétantes (Session 3)

14:30 _ M. Carmen García Mallo Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Barcelone La musique espagnole comme source d’exotisme musical dans le contexte européen de la deuxième moitié du XIXème siècle

10:00 _ Natalie Morel-Borotra Université de Bordeaux III “Une sorte d’ étrangeté indéfinissable” : voyageurs et musiciens du XIXème siècle face au chant basque

15:15 _ Dominique Salini Université de Corte La Corse : un étrange exotisme

10:45 _ Jean-Jacques Castéret Institut Occitan–Aquitaine/Laboratoire ITEM, Université de Pau “Sublimes horreurs” : regard de l’Autre et patrimonialisation des pratiques musicales dans les Pyrénées au XIXème siècle

16:00 _ Alban Ramaut Université Jean Monnet de Saint-Etienne Anton Reicha ou un aspect d’altérité européenne dans la première moitié du XIXème siècle

11:30 _ Rolf Bäcker Ecole supérieure de musique de Catalogne, Barcelone Entre nationalismes et exotismes - la trajectoire de la guitare espagnole dans les discours du XIXème siècle

16:45 _ Anne Caufriez Musée des Instruments de Musique de Bruxelles Les instruments de musique “ d’ailleurs” ou la fascination du regard 32


samedi 27 août Hybridations, circulations, enrichissements mutuels (Session 2)

« L’Autre de la musique » exotismes, horizons élargis, étrangetés musicales, fascinantes et inquiétantes (Session 5)

14:30 _ Eric Montbel Université de Provence Cornemuses de France : une sémiotique du mystère. Les héritages du pastoralisme musical dans la facture instrumentale en France au XIXème siècle

10:00 _ Talia Bachir-Loopuyt EHESS, Université Humboldt de Berlin De l’ âme populaire à la psychologie des peuples : l’ émergence de la musicologie comparée à Berlin

15:15 _ Giovanna Iacovazzi Docteure en musicologie L’italianité dans la musique traditionnelle corse : emprunts, circulations, influences. L’exemple des sirinati (sérénades)

Hybridations, circulations, enrichissements mutuels (Session 1)

16:00 _ Tiziana Leucci Docteure en anthropologie sociale, EHESS/CNRS La construction du personnage de la danseuse indienne (bayadère) : des récits de voyage à la scène théâtrale française (première moitié du XIXème siècle)

10:45 _ Marlène Belly Université de Poitiers Sur l’air : “Des branchements”. La composition sur timbre : genre hybride 11:30 _ Yves Defrance Université de Rennes II Une repoussante étrangeté : la boîte du diable. Etude de la mobilité sociale et esthétique de l’accordéon en France au XIXème siècle

16:45 _ Conclusion Toutes les conférences sont en entrée libre et ouvertes au public

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_ infos pratiques

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Accueil, information Billetterie du Festival Berlioz 38 place de la Halle - 38 260 La Côte-Saint-André Tel : 04 74 20 20 79 www.festivalberlioz.com billetterie@aida38.fr

Pour réserver Billetterie en ligne www.festivalberlioz.com Par téléphone 04 74 20 20 79 Sur place à la billetterie du Festival : Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 18h - le samedi de 10h à 13h. Pendant le Festival, tous les jours de 9h à 19h et au guichet 1h avant les concerts. Points de vente Réseau Fnac, Carrefour, Géant, Magasins U, Casino : 0 892 683 622 (0,34€/min) et www.fnac.com

Tarifs à l’unité

tarif réduit Plein tarif

moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, handicapés

1ere série

45€

15€

2eme série

34€

15€

1ere série

60€

20€

2eme série

45€

20€

Tarif C

placement libre

20€

10€

Tarif D

placement libre

30€

15€

Tarif E

placement libre

15€

8€

Tarif A

Tarif B

Abonnements en vente auprès de la billetterie du Festival ou par courrier en renvoyant le bulletin de réservation.

Les forfaits de Berlioz Les 4 Fantastiques 4 concerts du soir (sauf les 18 et 28 août) 135€ (soit -25%)

en 1ère série

Nuits de Sabbat

Fou d’Hector

Tous les concerts du soir 350€ (soit -30%)

Tous les concerts du Festival ! 500€ (soit -40%)

Tarif groupe (à partir de 10 personnes) Groupes, associations, collectivités, comités d’entreprises : Venez groupés et bénéficiez de 15% de réduction ! Contactez-nous au 04 74 20 20 79

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Modalités d’accès aux concerts Placement

Les places sont numérotées au Château Louis XI, le placement est libre dans tous les autres lieux.

2ème série

2ème série 1ère série

Impair

Pair

Scène Ouverture des portes

Concerts au Château Louis XI : 45 mn avant le concert. Concerts dans les églises : 20 mn avant le concert. Les concerts commencent à l’heure précise, prévoir une marge de temps suffisante pour le stationnement et l’éventuel retrait des billets. Pour le bon déroulement des concerts et dans le respect des artistes, les retardataires pourront accéder à la salle uniquement pendant l’entracte ou éventuellement entre deux mouvements. Réservations

Les places réservées sont à retirer le jour même sur le lieu du concert, au plus tard 15 minutes avant le début des concerts. Accès aux Personnes à Mobilité Réduite

La plupart des sites du Festival vous sont accessibles et des places vous sont réservées. Si vous avez un handicap qui nécessite un accueil adapté, merci de le signaler lors de l’achat de votre billet. Plein-air

La cour du Château Louis XI est entièrement couverte. Le public est donc protégé des intempéries. Cependant, nous vous invitons à vous couvrir, les soirées de fin d’été pouvant être parfois fraîches. Avertissements

Il est absolument interdit de fumer ou de manger pendant les concerts. L’utilisation de tout appareil de prise de vue ou de son est prohibée. Les téléphones portables doivent être coupés. Nous informons les spectateurs que certains concerts pourront faire l’objet d’une captation audiovisuelle. Le Festival Berlioz ne peut être tenu pour responsable d’éventuelles modifications de programmation. Le Festival Berlioz se réserve le droit, si nécessaire, de procéder à toute modification de date, d’horaire, de programme, de distribution ou de lieu. Ces modifications ne peuvent donner lieu à dédommagement. La revente des billets est interdite (Loi du 27 juin 1979). Le prix des places indiqué dans ce programme est hors frais d’agence éventuels. 38


Lyon / A43 >

Château Louis XI

Eglise St-André

Rue de la Halle

La Halle

Grenoble / A48 >

Rue de la République < Beauperaire / A7 Musée Hector-Berlioz

Cinéma le Club

Office du tourisme les Orphelins d’Auteuil

Château Louis XI

Conçu sur mesure pour le Festival Berlioz, l’auditorium de la cour du Château Louis XI permet d’accueillir 1400 spectateurs dans des conditions de visibilité et d’acoustique dignes des grandes salles de concert. Inauguré en 2003 à l’occasion du bicentenaire de la naissance d’Hector Berlioz, il est devenu, depuis 2005, le lieu principal des concerts du Festival. Eglises de la Bièvre et au delà

Outre la programmation au Château Louis XI, le Festival Berlioz propose une série de concerts décentralisés dans les églises de La Côte-Saint-André, où Hector Berlioz fut baptisé, de La Fondation d’Auteuil et dans les nombreuses communes des environs (Penol, Le Grand‑Lemps, Marnans, La Tour-du-Pin). Le Festival investit également des lieux insolites, le petit théâtre de Balbins/Ornacieux, la salle des fêtes de Brézins sans oublier le cinéma le Club. La Halle

Construite au XIIIème siècle et classée en 1925 à l’inventaire des Monuments historiques, la Halle a accueilli jusqu’en 2004 les concerts du Festival Berlioz. Elle est désormais un lieu de manifestations gratuites et festives. Saint-Antoine l’Abbaye

Saint-Antoine l’Abbaye accueillera cette année pour la première fois un concert du Festival. Son église abbatiale considérée comme l’un des exemples les plus achevés de l’architecture gothique du Sud-Est de la France, répond aux particularités architecturales des grandes églises de pèlerinage du Moyen‑Âge. En 1840, l’église est classée monument historique par Prosper Mérimée. Musée Hector-Berlioz

Ce lieu privilégié permet d’imaginer l’existence d’Hector Berlioz au temps de sa jeunesse, puisqu’il vécut ici de 1803 à 1821, avant de quitter le Dauphiné pour Paris.

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Se rendre au Festival Pensez aux moyens de transports doux ou alternatifs En bus

Des lignes régulières sont assurées par Transisère, réseau départemental. Renseignements au 08 20 08 38 38 ou sur le site Internet de Transisère : www.transisere.com En train

Gare Gare Gare Gare Gare

TGV de Grenoble / 40 mn TGV de Lyon Part-Dieu / 40mn TGV de Lyon Saint-Exupéry / 30 mn TGV de Valence / 40 mn de Chambéry / 1h15

En voiture / Pensez au co-voiturage

Venant de Grenoble Autoroute A48 direction Lyon ; sortie n° 9 (Aéroport de GrenobleIsère) ; prendre la D119 ; après l’aéroport, prendre la D71. Venant de Lyon Autoroute A43 direction Grenoble-Chambéry ; A 48 direction Grenoble ; sortie n° 9 (Aéroport de Grenoble-Isère) ; prendre la D119 ; après l’aéroport, prendre la D71. Venant de Valence Autouroute A7 direction Lyon ; sortie n° 12 (Annonay, Beaurepaire) ; prendre la D519 direction Beaurepaire puis D73. Venant de Chambéry Autoroute A43 direction Lyon puis A48 direction Grenoble ; sortie n° 9 (Aéroport de Grenoble-Isère) ; prendre la D119 ; après l’aéroport, prendre la D71. En avion

Aéroport Grenoble Isère à 15mn de la Côte-Saint-André. Aéroport international de Lyon Saint-Exupéry à 30 mn de la Côte-Saint-André. Stationnement dans La Côte-Saint-André

Pour des raisons de sécurité, il est interdit de stationner aux abords du Château. Les festivaliers sont invités à respecter les règles de circulation et à stationner exclusivement sur les parkings prévus à cet effet. Les accès aux différents parkings sont fléchés, des bénévoles sont chargés d’orienter les véhicules en fonction des capacités d’accueil. Navette gratuite vers le Château

Une navette gratuite est à votre disposition entre le parking de l’Office du Tourisme de la Côte-Saint-André et le Château Louis XI. Accessible à tous, cette navette est néanmoins réservée en priorité aux personnes ayant des difficultés à se déplacer.

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Restauration et hébergement sur place Dans la journée et en soirée, de nombreux restaurants et cafés de la Côte-Saint-André vous accueillent entre deux concerts Dès 19h sur les terrasses du Château Louis XI, vous pourrez boire un verre et vous restaurer en attendant le début du concert. Pour des informations détaillées sur les hôtels, les gîtes, les restaurants et des informations touristiques et visites guidées : Contactez Office du Tourisme du Pays de Bièvre-Liers BP 12 - Place Hector Berlioz 38260 La Côte-Saint-André Tél. 04 74 20 61 43 - Fax 04 74 20 56 25 info@tourisme-bievre-liers.fr

Plus d’informations sur www.festivalberlioz.com

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_ partenaires

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Le Musée Hector-Berlioz 69, rue de la République / 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 24 88 www.musee-hector-berlioz.fr

Fantin-Latour interprète Berlioz Exposition du 9 juillet au 31 décembre 2011

Partez à la découverte des œuvres d’Hector Berlioz à travers le regard du peintre Henri Fantin-Latour ! Si la réputation de cet artiste est due en premier lieu à ses fameuses natures mortes pleines de « vérité » ou ses portraits collectifs aux harmonies sombres comme l’Hommage à Delacroix, FantinLatour (1836-1904) n’en demeure pas moins le « peintre des musiciens », comme le nommèrent ses biographes et ses contemporains. En 1888, Adolphe Jullien, musicologue et critique musical au Journal des Débats mais aussi ami intime du peintre, publie une première biographie monumentale dédiée au compositeur romantique disparu près de vingt ans auparavant : Hector Berlioz, sa vie et ses œuvres. Cet ouvrage est illustré de « quatorze lithographies originales » réalisées par Henri Fantin-Latour. Les deux hommes, qui avaient déjà publié peu de temps auparavant un ouvrage consacré à Richard Wagner, poursuivent leur fructueuse collaboration éditoriale. Depuis plusieurs années déjà, FantinLatour, tout en révélant sa passion pour la musique contemporaine, avait été séduit par l’œuvre de Berlioz. Dès 1875, il assiste à Paris aux opéras du maître qui lui ouvrent un nouveau champ d’inspiration. Il crée alors une première lithographie intitulée L’Anniversaire et envoie l’année suivante au Salon une toile du même titre. Il composera pendant des décennies de nombreuses variations inspirées par la musique d’Hector Berlioz jusqu’à la publication du Livre d’or du Centenaire d’Hector Berlioz en 1903. Cet « Hommage à Berlioz » largement manifesté après celui à Wagner et à Schumann est révélateur de cette fin de siècle où artistes et hommes de lettres n’ont de cesse de célébrer le culte des héros. Victoria Dubourg, épouse de l’artiste mais aussi peintre et pianiste, partage avec lui sa prédilection pour Hector Berlioz ; elle eut à cœur après le décès de son époux de confier à certains musées la production de Fantin-Latour et légua au Musée Hector-Berlioz trois huiles sur toile ainsi que des dessins préparatoires. Grâce aux collections du musée ainsi qu’à de nouvelles acquisitions, l’exposition réunit pour la première fois environ quatre-vingts œuvres (lithographies, dessins et études, huiles sur toile…) de Fantin-Latour consacrées aux compositions d’Hector Berlioz. En outre, elle présente, de façon exceptionnelle dans la maison natale du musicien, le célèbre tableau L’Anniversaire prêté par le Musée de Grenoble. Entre réalisme et symbolisme, toutes ces « fééries » révèlent les émotions que ressentit l’artiste à l’écoute de cette musique moderne. Le parcours de l’exposition éclaire, d’une version à l’autre, les différentes œuvres du compositeur ( La Symphonie fantastique, Harold en Italie, Les Troyens, Sara la baigneuse, Roméo et Juliette …) traduites en images tandis qu’un audioguide permet l’écoute de l’œuvre qui fut source d’inspiration. Entre arts visuels et univers sonore, une exposition à voir et à entendre !

Pendant le Festival Berlioz, le musée est ouvert tous les jours de 10h à 20h

Entrée gratuite L’exposition temporaire, l’auditorium et le jardin sont accessibles au public à mobilité réduite. La boutique du musée propose un large choix de publications, CD, DVD et cartes postales consacrés à Berlioz et sa musique. 45


Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française

Le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française est une réalisation de la Fondation Bru. Education et recherche, environnement, valorisation et transmission du patrimoine, sont les domaines d'action clés choisis par Nicole Bru pour cette fondation créée à son initiative en 2005 afin de pérenniser la mémoire des fondateurs des Laboratoires UPSA. Unissant ambition artistique et exigence scientifique, le Centre de musique romantique française reflète bien l’esprit humaniste qui guide les actions de la Fondation Bru. Il témoigne aussi de la passion d’une vie pour la musique. Abrité au sein du Palazzetto Bru Zane à Venise, ce centre a pour vocation d’apporter au répertoire musical français du grand XIXe siècle le rayonnement qu'il mérite et qui lui fait encore défaut. Ces objectifs sont pluriels : lieu de diffusion, d’enseignement et de travail vivant, il se veut également un centre de ressources documentaires, de recherche, d’édition... www.bru-zane.com En 2011, le Palazzetto Bru Zane est partenaire du Festival Berlioz, pour les concerts de La Chambre Philharmonique (18 août), Roger Muraro et Le Cercle de l’Harmonie (19 août), Bertrand Chamayou et l’Orchestre Les Siècles (20 août), David Violi et Les Cris de Paris (21 août), Quintette à vent de Paris et Anima Eterna Brugge (24 août), l'Orchestre National d’Île de France (26 août), l'Orchestre National de Lyon (27 août), Le Trio George Sand et l’Orchestre Européen Hector Berlioz (28 août).

Saison 2011-2012 Festival Virtuosités du 08 octobre au 19 novembre 2011 Festival Le salon romantique du 04 au 28 février 2012 Festival Théodore Dubois et l'art officiel du 14 avril au 27 mai 2012

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La bibliothèque de la Côte-Saint-André En partenariat avec le Festival Berlioz, la bibliothèque met en place des lectures autour des thèmes des concerts, d’une œuvre, d’un musicien, du lien entretenu entre la musique et la littérature. Vous pourrez emprunter ou consulter sur place romans, documentaires et revues (15 000 documents) dont une grande partie est consacrée au compositeur romantique (correspondance, mémoires, biographies, essais critiques...). En 2011, la bibliothèque est partenaire de Faust , la muse et l’Ogre du Temps, une découverte de Faust dans la tradition Sud-asiatique, en récit, images, films et sons proposée par Kati Basset, ethnomusicologue, spécialiste des musiques de Bali. Les 25, 26 et 27 août à la Mairie de La Côte-Saint-André Pendant le festival, la bibliothèque municipale est ouverte mardi 15h30 – 18h30 / mercredi 14h – 18h30 / jeudi 09h – 12h / vendredi 15h30 – 18h30 Contact : Bibliothèque municipale / 26, place de la Halle - 38 260 La Côte-Saint-André 04 74 20 48 57 - 04 74 20 38 51 – bm.mairiecsa@orange.fr

Le mécénat au cœur du Festival Le mécénat culturel est avant tout une démarche philanthropique qui a pour objectif principal le soutien financier à un projet culturel. Le mécénat culturel s’inscrit dans la stratégie globale de l’entreprise : - affirmer les valeurs de l’entreprise en participant au succès d’un événement culturel ancré dans le territoire et mettre ainsi ses compétences au service de l’intérêt général. - améliorer son image en développant de nouveaux moyens de communication, vis-à-vis de ses clients ou du grand public et vis-à-vis de ses salariés et collaborateurs. - participer à l’attractivité d’un territoire en soutenant son développement culturel. Soutenir le Festival Berlioz, c’est mettre en valeur l’image de votre entreprise en l’associant au succès d’un événement culturel d’ampleur internationale et en investissant dans des valeurs humaines. Mais c’est aussi : des tarifs préférentiels, un accueil personnalisé pendant le Festival, des invitations, un accompagnement dans la réalisation d’opérations de relations publiques, des encouragements fiscaux...

Créé en 2005 et présidé par Jean-François Perrin, le club Benvenuto réunit les entreprises désireuses de soutenir le Festival. Le Club est ouvert aux entreprises de la région voulant jouer un rôle citoyen dans leur territoire, comme aux entreprises nationales et internationales souhaitant bénéficier de l’image d’un des premiers festivals français de musique symphonique. Ce partenariat privé, parallèlement au soutien des collectivités publiques, est primordial pour que le Festival Berlioz poursuive son développement vers des projets ambitieux et de qualité. Cela fait du Club Benvenuto le partenaire privilégié du Festival tout au long de l’année. L’équipe du Festival remercie encore les entreprises qui portent avec elle ce projet. Pour tout renseignement, contactez Laurence Kahn / 04 76 24 92 20 / l.kahn@aida38.fr

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Ennoblisseur de la soie depuis 1922 Mécène du Festival Berlioz

La vibration, le ton, la juste note, l’harmonie font aussi le monde de la couleur, notre monde. Apprêts textiles - Décreusage de la soie - Teinture Quai du Rhône - BP 104 - 01701 Miribel Cedex Téléphone : 04 78 55 83 90 - télécopies : 04 78 55 83 99 et 04 78 55 03 67 www.proverbio.fr

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ici, toute l’actualité des spectacles du lundi au vendredi

vu d’ici

bleuisere.com

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_ le Festival

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Le Festival est organisé par l’Agence iséroise de diffusion artistique

www.aida38.fr L’Agence iséroise de diffusion artistique (a.i.d.a.), est un établissement public de coopération culturelle (E.P.C.C.) mis en place et subventionné depuis 2004 par le Conseil général de l’Isère, la commune de La Côte-Saint-André et la Communauté de communes du Pays de Bièvre-Liers. L’a.i.d.a est présidée par Pascal Payen, Vice-président du Conseil général en charge de la Culture et du Patrimoine. Elle est administrée par un conseil d’administration composé de représentants des tutelles territoriales qui la subventionnent et de personnalités qualifiées. Proche du Conseil général de l’Isère, l’a.i.d.a est considérée comme son outil principal pour la mise en place de ses événements culturels. Parallèlement au Festival Berlioz, l’a.i.d.a. organise d’autres activités culturelles majeures du département de l’Isère : les tournées du Chapiteau de l’Isère et le festival les Allées Chantent. Le Conseil général lui confie la mise en place d’autres événements culturels ponctuels. Siège social a.i.d.a.

7 avenue des maquis du Grésivaudan 38 700 La Tronche Tél 04 76 24 92 20 L’équipe

Directeur général et artistique Bruno Messina Assistante Corinne Morel Secrétaire général François Thévenet Administrateur Raphaël Di Pardo Régie générale Aude Soyer Assistante régie Mathilde Rossi Sensibilisation des publics Laure Gonthier Stagiaire Marie Maubert Responsable billetterie Véronique Rafin Assistée de David Barral-Baron et Romain Llinarès Gestion comptable Danièle Carrara Technicien comptable Guy Charrier Communication, partenariats, relations presse Laurence Kahn Stagiaires Margaux Martin-Jarrand et Leslie Lopez Et toute l’équipe des techniciens intermittents du spectacle ainsi que tous les bénévoles.

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www.festivalberlioz.com Découvrez de nombreuses informations complémentaires (photos d’artistes, biographies, présentation des orchestres...) et réservez en ligne vos billets pour l’édition 2011 Bureau du Festival Berlioz

38 place de la Halle 38 260 La Côte-Saint-André 04 74 20 31 37 festival.berlioz@aida38.fr Contact presse nationale et internationale

Image Musique Valérie Weill / valerie.weill@imagemusique.com Tél./Fax : +33 (0)1 47 63 26 08 Contact presse régionale

Festival Berlioz Laurence Kahn / l.kahn@aida38.fr Tél.: +33 (0)4 76 24 92 26 Remerciements

Les directeurs et services du Conseil général de l’Isère Les services de la Ville de La Côte-Saint-André et de la Communauté de communes du Pays de Bièvre Liers Les communes de Penol, Balbins / Ornacieux, le Grand-Lemps, la Tour-du-Pin, Marnans, Brézins, Saint-Antoine l'Abbaye L’ensemble des bénévoles et l’association des Amis du Festival Berlioz La Fondation d’Auteuil pour l’hébergement de l’équipe du Festival et des artistes invités Hortival Fleurs pour la décoration florale des lieux de concert La Côte-Saint-André commerces plus L’Association Nationale Hector Berlioz Monir Tayeb et Michel Austin de www.hberlioz.com Pierre-René Serna David Cairns D. Kern Holoman La Ville de Grenoble MC2:Grenoble / Répac La Rampe / l'ORD / CitéDanse / L'heure bleue Office de tourisme de la Côte-Saint-André Ecole de Musique de La Côte-Saint-André Et tous ceux, nombreux, qui nous accompagnent et nous soutiennent pour le succès du Festival Berlioz Directeur de la publication, textes de présentation : Bruno Messina Sauf mentions contraires, les textes de citations en italique sont d’Hector Berlioz Publication, suivi de réalisation et conception : a.i.d.a. Création, conception et réalisation graphique : Brest Brest Brest / www.brestbrestbrest.fr Impression : Tirage à 4 000 ex. sur Munken Print Linx Licences : 1-1034156 / 2-1034110 / 3-1034111 Les informations contenues dans cette plaquette sont non contractuelles et susceptibles d’être modifiées.

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Le Festival Berlioz est subventionné par

Partenaires média

Avec le concours de

Avec le soutien des mécènes du Festival

Alp’Etudes | Arc-en-Ciel Récupération | Izeaux Entreprise | Michard Assurances Normand Paysagiste | Pharmacie Barbier | SCP Tranchat Dollet Gaste Roseraie Félix | Chocolaterie Jouvenal | Entreprise Laquet

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Hector Berlioz

infos 04 74 20 20 79

www.festivalberlioz.com

création © Brest Brest Brest

La musique est libre ; elle fait ce qu’elle veut, sans permission.


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