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Préface Jérôme Clément
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Ex-voto, 55 x 57 x 12 cm
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Préface
Tout a commencé par un coup de foudre. Une œuvre d’assez grande dimension, composée de deux formes semi-ovales, allongées horizontalement, arrondies à une extrémité, pointues à l’autre, l’une, de couleur beige au-dessus de l’autre teinte en noir, juxtaposées mais légèrement décalées, reliées par un carré de bois poli au centre de cette composition. L’élégance de celle-ci contraste avec le matériau utilisé, des feuilles de carton cannelé collées les unes aux autres, solides et puissantes, fragiles et précaires. Symbole du couple ? Je pense tout de suite à cette image en voyant ces deux pièces simplement emboîtées l’une auprès de l’autre, à la fois très proches et si différentes, harmonieusement disposées, unies seulement par le nœud central, cette pièce de bois qui fait tenir le tout. On peut rêver, imaginer, avec Pierre Ribá, tant la beauté et le mystère qui se dégage de ces sculptures permet de se projeter dans l’univers que l’on se choisit. Longtemps je me suis demandé ce que signifiait pour lui et pour nous le choix de ce matériau. Travailler le papier, le carton, c’est un grand défi. Le carton évoque l’emballage, des boites de toutes tailles qui n’existent que par ce qu’elles contiennent. Le carton, symbole de la société de consommation, que l’on plie avant de le jeter ou de le brûler. On songe aux « choses » de Perec. Un matériau peu noble, loin du marbre, impressionnant, du bois ou du bronze longtemps exclusivement utilisé par les sculpteurs. Il existe pourtant des œuvres de Ribá en bronze – têtes, masques, gueules cassées – et le bois apparaît souvent comme cheville, joint nodal très poli dans quelques sculptures autour desquelles tournent des volumes noirs ou beiges aux formes variées, ayant seulement en commun les stries du carton qui les caractérisent. Parfois un galet en pierre se glisse à l’intérieur de deux formes circulaires, écartant les bords, telle une bouche qui s’ouvre pour engloutir cet élément étranger. C’est le choix de Ribá de jouer avec l’éphémère apparent de ce support faussement fragile. Pour nous indiquer que cette fragilité apparente peut prétendre à l’éternité ? Tout artiste cherche à durer, à inscrire sa création dans un temps dont il ne connaîtra pas le terme. Même l’éphémère s’inscrit dans un temps périssable qui ponctue l’espace. Cette relation entre l’espace et le temps est le propre de la sculpture qui s’expose, solide, sous nos yeux, tout en s’inscrivant dans une durée indéfinie. Que dire du carton dans cette perspective ? Quelle durée pour quel espace ? La pierre, le bois, le fer offrent plus facilement ce rêve d’éternité et c’est bien ce
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que nous ressentons face aux sculpteurs de l’antiquité, Praxitèle ou Léonidas, aux statues de Versailles ou à celles de Rodin. Même les compressions de César qui réduit des voitures à un bloc de ferraille, transforment l’objet mais s’inscrivent dans la durée. Défi de l’éphémère. Choisir une matière si facilement destructible, inflammable, n’est pas anodin et créé un effet de contraste saisissant qui d’emblée fait réfléchir. Oui, ce carton que nous jetons tous les jours sitôt le contenu dévoilé, peut devenir, grâce au regard de l’artiste qui rencontre le nôtre, une œuvre d’art. Marcel Duchamp l’avait déjà tenté avec éclat avec ses roues de bicyclette ou ses urinoirs. Picasso et bien d’autres après lui utilisent également ce qui leur tombe sous la main, bouts de fer, allumettes, morceaux divers pour créer un oiseau, une figure, un autre objet et lui donner un sens qui détourne la signification primitive pour devenir œuvre d’art, transformer la réalité en rêve, par la grâce de leurs seules mains et donner ainsi une autre vie à des résidus abandonnés. Depuis longtemps la sculpture s’est émancipée des matériaux traditionnels. Mais cela reste un défi systématique pour Pierre Ribá qui surprend sans que l’on s’en aperçoive tout de suite, tant son travail transforme le matériau. On peut sculpter le carton pour réaliser des œuvres qui, sur nos murs ou dans nos salons, debout, prennent une étrange signification. Cela suffit-il ? Le carton, pourquoi ? Avec cette matière jetable, Pierre Ribá recherche la perfection. Rien de plus abouti que ces formes géométriques, rondes ou ovales. Avant d’être une sculpture, le carton est dessiné avec précision, découpé en lamelles, assemblé avec minutie, trempé dans la résine pour acquérir une dureté d’acier, recouvert de poudre noire ou laissé à l’état brut. La forme courbe le séduit, plus que l’angle, même si celui-ci est parfois présent. Tout est toujours impeccablement réalisé. Achevées, ces sculptures donnent l’impression d’une solidité absolue. Des fentes, des brisures, douces ou heurtées, des décalages apparaissent également mais aucune violence ne se dégage de ces œuvres qui s’emboitent, se complètent ou se combinent, assemblages unis ou désunis. Dans la perfection, il y a des failles, comme s’il fallait introduire une ouverture, une échancrure dans cet ensemble trop homogène. Le monde n’est pas qu’harmonie. Chacun peut y trouver ce qu’il veut, projeter son imagination vers des représentations primitives. On songe évidemment aux masques de bois ou à ces objets, dieux ou figurines symboliques d’Afrique ou d’Océanie que le matériau de récupération, carton ici, fer blanc là, rappelle également. Soignés, les objets de Ribá prennent une force
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magnifique dans les mains du sculpteur. Elles parviennent à incarner des forces telluriques qui rappellent les ancêtres, figures éternelles de l’art. Elles nous donnent à voir ou à imaginer des représentations puissantes, font oublier la matière qui les constitue et nous oblige à réfléchir sur leur signification, comme ces têtes ou ces corps provenant des Cyclades, d’une beauté stupéfiante par leur simplicité à l’origine de l’art hellénique et que l’on retrouve massives et grandioses à l’île de Pâques.
On est loin avec Pierre Ribá de l’expressionnisme, de l’exposition des sentiments, des corps ou des visages qui expriment le tourment, la grâce, ou nous racontent des histoires. Nous ne sommes pas non plus dans l’abstraction contemporaine, dans l’utilisation de matériaux bruts ou de formes inventées. Avec lui, nous retournons aux sources de la création qu’avant lui d’autres, tel Brancusi, ont recherchées. Une puissante simplicité recentrée par le choix du monochrome. Noir ou beige, parfois blanc. Ribá, comme Soulages, utilise beaucoup le noir. Le mystère n’en est que plus grand de voir cette couleur si noble revêtir ces formes indéfinissables et symboliques, ces déchirures si organisées, dessinées pour donner l’impression de reliefs créée par les cannelures du carton et les agencements des lamelles. Un chatoiement de nuances qui varie selon les éclairages du jour et de la lumière et fait entrer l’observateur dans la complexité d’un travail que la simplicité apparente de l’œuvre cache au premier regard. Le lisse est un leurre chez Ribá. Tout est strié, ouvert et rempli de profondeurs cachées qui se jouent d’une couleur apparemment unique. Quelle erreur ! Elle ne l’est pas. La palette est très variée, de la douceur à la violence, et ces effets de contraste sont d’autant plus forts que les ombres projetées sur les murs où sont accrochées les sculptures se jouent de la lumière qui enveloppe les formes. C’est cet ensemble de sensations qui crée la surprise dans l’œuvre de Pierre Ribá. Au fond, on ne sait pas exactement ce que l’on voit et le mystère qui se cache derrière chaque œuvre, apparemment si facile d’accès, si difficile dès que l’observation devient plus intense. Pierre Ribá est un artiste secret. Il fuit la foule des galeries ou des foires, laissant à chacun le soin d’interpréter, à sa guise, son travail. Toujours en recherche, il nous invite à le suivre d’œuvre en œuvre pour capter ce morceau d’éternité qu’il veut inlassablement partager avec nous. Jérôme Clément
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TombĂŠe de nuit, 132 x 112 x 15 cm
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Navette au cœur de l’ombre, 138 x 25 x 12 cm
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Pierres de mĂŠmoire, 52 x 42 cm
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Blason blasĂŠ, 74 x 48 x 12 cm
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Les Gerbiers
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Gerbiers blancs, 195 x 70 x 45, 150 x 50 x 45 cm
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Du milieu des menhirs Le monde à l’air De partir de là, D’y revenir
Eugéne Guillevic
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Gerbiers blancs, 210 x 60 x 55, 195 x 70 x 45, 150 x 50 x 45 cm
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Dessin prĂŠparatoire
Blanche de Corfou, 85 x 30 x 15 cm
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Castel blanc, 130 x 53 x 16 cm
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Dessiner, sculpter ou peindre C’est un besoin de s’exprimer qui vient parfois avec une force ressentie presque physiquement - ce sont peut-être les meilleurs moments où l’on est capable de s’imaginer une œuvre nouvelle des moments où il semble que cette œuvre sera belle, où on a le sentiment très étrange, l’impression d’avoir le pouvoir de créer quelque chose à partir de rien.
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Stèle fétiche, 70 x 50 x 20 cm
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Les emigrants
Emigrant, 95 x 80 x 15 cm
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Emigrant, 90 x 61 x 13 cm
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... mes dessins ont pour premiére fonction de m’aider à sculpter ils sont un moyen de trier les idées et de les développer
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Octave, 105 x 53 x 15 cm
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DaphnĂŠ, 42 x 17 x 10 cm
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Le Dandy, 70 x 26 x 12 cm
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El Gurugu, 87 x 27 x 12 cm
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L’inattendu, 75 x 22 x 14 cm
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Bambalina, 62 x 23 x 10 cm
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Olympe, 62 x 22 x 10 cm
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P’tit loup, 62 x 22 x 12 cm
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Pas d’aspérité La ligne Je dis la ligne Mais c’est plutôt la non ligne Une vraie douceur Puisque rien dans ce mouvement n’arrête l’œil La peau Mais est-ce une peau ? Une absence de quelque chose qui émeut G. Chich
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Django, 65 x 25 x 10 cm
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Le disque brisé, diamètre 10 cm, épaisseur 15 cm
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Origami des origines, 90 x 175 x 8 cm
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Origami el camino, 226 x 65 x 10 cm
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Origami au fil du temps II, 60 x 180 x 8 cm
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Ribá Ramasseur de carton Amasseur d’imaginaire Découpeur de formes Projecteur de noir et de miel Explorateur de rivières Découvreur de pierres Collecteur du peu Avaleur de passé Cracheur de présent Inventeur de formes Souffleur de rêves Ribá Réanimateur d’inanimé
Gilles Naudin janvier 2018
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Origami dans le vent, 140 x 100 x 8 cm
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The curious, diamètre 60 cm, épaisseur 25 cm
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Le samedi est un jour gai, encre, 81 x 61 cm
Dreamland, 110 x 80 x 15 cm
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dans l’éveil-bonheur d’être ensemble nous avons rendez-vous sur les chemins du ciel pour une flànerie qui ne finira point
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Palpitations et chuchotements, 120 x 105 x 15 cm
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Triptyque 70 x 21 cm
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Dans le ciel du matin, encre, 73 x 53 cm
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Formes révélatrices de mondes inconnus ; dans lesquels le futur devient antérieur Et le passé un demain où l’on peut se promener en fermant les yeux Un travail qui n’a pas besoin de mots. Roger Castang
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Message nocturne, encre, 61 x 50 cm
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Au cœur de la nuit, 80 x 60 x 15 cm
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Les stéles de Vogüé, 2 x (160 x 120 x 40 cm), exposition au Carmel, Musée de Tarbes, 2017
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Les Catalanes
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Catalane I, 142 x 33 x 12 cm
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Le mystère Ribá
C’est un grand mystère qu’une sculpture de Ribá. Cela épouse la lumière, en même temps que cela retient la nuit. Cela irradie de mille éclats, et puis, par un effet retour que la science ne peut encore expliquer, cela absorbe le regard.
Cela vient de très loin, et même d’au-delà. La datation au carbone 14 serait inutile, une sculpture de Ribá, de toute façon, cela n’a pas d’âge, c’est intemporel. Que certains y voient un signe cabalistique hérité d’anciennes civilisations, pourquoi pas ? Moi j’y vois plutôt un signe des temps, un signe du temps présent. Un signe de connivence aussi, un message personnel, bref, une bouteille à la mer.
Oui, c’est un grand mystère qu’une sculpture de Ribá. Cela vibre de longs silences. Et puis, cela murmure les paroles oubliées de contes d’autrefois. Tendez bien l’oreille, vous y percevrez en plus le dialecte foisonnant de nos contemporaines destinées.
Du carton auquel d’ordinaire nous ne portons nulle attention, surgit une forme jamais vue encore, et qui, pourtant, nous est étrangement familière. Cela rythme l’espace, inscrit dans un alphabet primaire une pensée qui n’a d’autre but que de décanter la réalité des scories qui l’encombrent, de dire les choses au plus près de l’essentiel. Une sculpture de Ribá, autant vous prévenir, on n’en sort pas indemne, on n’en sort même pas du tout, cela vous ensorcèle comme le sait faire un totem africain, un masque vaudou, une relique sacrée. L’harmonie de la figure s’y enrichit de la fantaisie des déchirures et de la monochromie du matériau. Dans les nids d’abeille bourdonnent des mondes qui sont autant de souvenirs d’hier et de demain.
Oui, c’est un grand mystère qu’une sculpture de Ribá. Chaque fois différente de la précédente, comme si l’artiste fuyait comme la peste la redite, ou bien le confort. Chaque fois porteuse d’antagonismes viscéraux, mêlant tout à la fois passé et présent, épure et complexité, mythe et poésie. Chaque fois unique et singulière. Ludovic Duhamel
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Dessin prĂŠparatoire
Catalane III, 115 x 28 x 10 cm
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Catalane II, 115 x 28 x 10 cm
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Dessin prĂŠparatoire Sentinelle
Catalane IV, 80 x 18 x 8 cm
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Les Bronzes Fonderie BarthĂŠlĂŠmy Art, Crest
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Les amoureux, bronze, 2 x (29 x 25 x 16 cm)
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Lancelot, bronze, 57 x 21 x 6 cm
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Francisco, bronze, 48 x 28 x 6 cm
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L’idole, (détail)
L’idole, bronze, 126 x 25 x 20 cm
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Le poète, bronze, 45 x 21 x 10 cm
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Blanche des Alpilles, 115 x 48 x 15 cm
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Nuages du premier jour, Nuages insensibles et que rien n’autorise,
Leurs graines brûlent Dans les feux de paille de mes regards
A la fin. pour se couvrir d’une aube Il faudra que le ciel soit aussi pur que la nuit. Paul Eluard
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Nuages, 50 x 45 x 8 cm
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Nuages, 58 x 40 x 8 cm
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Allegretto, 85 x 40 x 10 cm
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Erratique, 56 x 38 x 12 cm
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L’albinos, 70 x 28 x 15 cm
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Flore, 70 x 20 x 10 cm
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L’affranchi, 80 x 30 x 12 cm
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El Divino, 71 x 26 x 10 cm
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L’exilé, 97 x 50 x 15 cm
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Dessin prĂŠparatoire
Farouche, 42 x 19 x 10 cm
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La p’tit famille, 26 x 26, 23 x 15, 19 x 15 cm
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On a coutume de dissocier l’écriture de son support, considérant généralement la page comme un simple espace où se déploie la ligne des mots ; une ligne que vient parfois contraindre, dans le texte poétique, un équilibre entre le noir de l’encre et le blanc du papier. Or, ce qui fascine chez Ribá, c’est que ce texte lui-même s’approprie la matière qui le porte pour se donner en quelque sorte du volume et résonner à notre oreille à travers sa manifestation visible. Ribá ne sculpte pas, il écrit dans toutes les dimensions de l’espace, faisant des alvéoles du carton, des déchirures du papier ou des lignes d’écriture, la matière d’une seule et même réalité où se révèle une mythologie moderne ; une mythologie qui se donne à lire à travers les fragments d’une mémoire ancestrale dont les mots qui en trace le récit se réduisent à de simples interjections : Ouf ! Bof ! Ahhh ! comme les râles d’un discours qui se serait épuisé à nous redire le monde. Remo Mugnaioni
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Ahh !, 90 x 80 x 6 cm
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... pierres d’Ardèche pierres de mémoire
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Tombée de rêves, 125 x 122 x 15 cm
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L’évasion doit rester au bout des doigts comme un jouet qui se balance.
F. Picabia
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La grande évasion I, 124 x 122 x 20 cm
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Pelerin hors sĂŠrie, 170 x 31 x 13 cm
La grande ĂŠvasion II, 105 x 75 x 12 cm
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Coquille d’amour, 102 x 62 x 12 cm
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Migrant au repos, Begur, 2017
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Migrants, dessin prĂŠparatoire
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Migrant, 20 x 55 cm
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Là dans le camp des oiseaux, partis,
quelques débris, une plume mouillée sur l’arbre défeuillé où l’ombre pèse ce jour plus qu’aucun autre, et le seul silence de la pluie qui lave et relave les audacieuses traces. Un hiver de bras coupés dressant au ciel les souvenirs d’un chant, d’un chant, d’un chant.
G. Chich
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Migrant, 17 x 54 x 7 cm
Migrant, 20 x 50 x 7 cm
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Les triplĂŠs, 56 x 19 x 10, 65 x 23 x 10, 70 x 20 x 10 cm
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Pierre Ribá puise son inspiration dans la memoire des origines de son ardèche natale. Un monde rude aux paysages contratés et puissants à peine façonnés par le geste de l’homme, paysan ou montagnard.
Pierre Ribá est un chaman du temps présent, intercesseur entre cette histoire millénaire et notre modernité. Posséder une œuvre de Pierre Ribá, l’installer dans son univers familier, est un geste d’accueil pour saisir une part de ce mystère originel. Elle évoque l’écho lointain de l’ « apparition » du monde avec les mouvements vivants de la terre mère, modelée par le jeu des tectoniques des plaques et des coulées volcaniques.
Pierre Ribá a confié au carton cannelé, matière humble par excellence, l’empreinte et l’esthétique de cette mémoire tellurique, assemblage de failles et de fractures, de compressions et de torsions primordiales. Il reconnaît dans l’art néolithique et les arts premiers une parenté existentielle et s’en inspire pour nourrir cette matrice intemporelle. Des formes surgissent du geste sûr du sculpteur pour réinventer un alphabet de lignes ancestrales : pierres levées, dolmens, œuvres primitives sont autant de forces brutes et contemporaines que l’artiste injecte dans un geste naissant, architectural et admirablement construit à partir d’une longue expérience de vie. Philippe Turrel
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Juste avant la nuit, 120 x 94 x 15 cm
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Pierre Ribá né en Ardèche en 1934, expose depuis 1958 régulierement ses œuvres (sculptures, reliefs muraux et œuvres graphiques) dans les galeries : GNG, Gilles Naudin Galerie, Paris CastangArtProject, Perpignan Collection de la Praye, Fareins, Villefranche sur Saône Dx, Bordeaux Galerie Arsnova, Marseille Galerie Christine Colon, Liège, Belgique Galerie Arista, Cannes GalerieMémoire et Objet, Vaison-la-Romaine Galerie Eric Aknin, St Tropez et dans les Salons d’Art Contemporain : Art Paris Art Elysées Art Karlsruhe, Allemagne Art Saint-Germain-des-Prés Lille Art fair Art Gent, Belgique St’Art, Strasbourg
ses œuvres sont présentes dans les centres d’Art et fondations : De la Praye, Fareins, Villefranche sur Saône Valréas Musée, Vaucluse Les Landes Blanches, Les Soriniéres, Nantes Collection Raja (sculpture contemporaine), Paris et L’Isle-sur-la-Sorge, Vaucluse Fondation Renaud, Lyon
CASTANG R PROJECT 39 , r ue Rabelais 6600 Per pignan + 33 (0)4 68 34 03 67
roger.castang@sfr.fr w w w. c a s t a n g a r t p r o j e c t . c o m
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Credits
Photographies ©Pierre Ribá ©Stéphane Grangier, page 1 ©Frédéric Jaulmes, pages 17, 31, 109 Maquette Pierre Ribá
Réalisation et impression brunocigoi@mac.com
Achevé d’imprimer en mai 2018 ©2018 Pierre Ribá
Honoré 91, Paris Orangerie du Sénat, Paris Région Languedoc-Roussillon, Montpellier Département de l’Aveyron, Rodez Centre d’Art de Conques, Aveyron Colección de Arte de la Pera, Girona, Espagne Parc-Arts contemporànies, Cassà de la Selva, Espagne Collection Art contemporain château de Vogüé, Ardèche Mairie d’Antibes, résidence Loft Avenue, bpd Marignan
et dans des collections publiques et privées en Allemagne, Angleterre, Belgique, Espagne, Portugal, Suisse, USA... Expositions individuelles récentes
2016 Galerie Yolenn White, Genéve
Prieuré de Manthes, Drome des collines Galerie Christine Colon, Liège, Belgique Centre d’Art Contemporain, Briançon 2017 Collégiale Saint Pierre-la-Cour, Musées du Mans Le Carmel, Musées de Tarbes Galerie GNG, Paris Galerie des origines et espace Maurice Burrus,Vaison-la-Romaine Collection De la Praye, Fareins, Villefranche sur Saône Galerie CastangArtProject, Perpignan Salon Art Elysées, Paris, Galerie GNG 2018 GalerieMémoire et Objet, Vaison-la-Romaine Galerie Arsnova, Marseille Galerie Eric Aknin, St Tropez / Marseille Galerie Arista, Cannes 6Mandel, galeries GNG/Art d’Australie, Stéphane Jacob, Paris
Arte a réalisé un film de 26 minutes sur le travail de Pierre Ribá pour l’émission L’Art et la manière. Film de Stéphane Sinde avec des commentaires de la conservatrice du Musée de Cagnes sur Mer et de Christian Noorbergen, critique d’Art, musique originale de Marie Moor.
2018 2015
2015 - 2018