Serge Kotovsky

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Serge Kotovsky Paroisse St-Nicolas de Nice

The Parish of St Nicholas in Nice

1860 - 2010

Serge Kotovsky

Paroisse St-Nicolas de Nice The Parish of St Nicholas in Nice 1860 - 2010





A Ellie et Clément, mes parents, dont l’amour qu’ils m’ont témoigné a dépassé le cadre de leur vie et continue à marquer mon existence, chaque jour.


Je voudrais remercier : Les membres de la paroisse russe orthodoxe de Nice pour m’avoir accordé leur confiance si nécessaire pour la réalisation de cet ouvrage. Père Jean (Gueit) pour l’appui qu’il a offert à la réalisation de cet ouvrage et pour son accord quant aux photos selectionnées ainsi que pour la rédaction de la préface qui y figure et l’enrichit. Père Michel (Philippenko) pour sa collaboration dans ce projet, le temps qu’il a consacré à la sélection des photos qui apparaissent, à la rédaction des légendes des photos ainsi qu’au descriptif de chaque chapitre. Moniale Macrina (Woodward), pour son intervention rapide et efficace, témoignée lors de la traduction en langue anglaise des différents textes qui figurent dans l’ouvrage. Anna Zhukov de la société WNN de Dubaï pour ses conseils pour la sélection des photos. Bruno Cigoi pour le temps consacré aux conseils sur la mise en page. Les photographes Nicolas Pabst et David Clamen pour les deux photos qui figurent page 102 et 123.

I should like to thank: The members of the Russian Orthodox parish council of Nice, for according me their vote of confidence–imperative for the realisation of this project. Father Jean (Gueit) for his support in the production of this volume, for his consent for the publication of the selected photographs, and for his preface. Father Michel (Philippenko) for his cooperation and the time which he devoted, both to the selection of the photographs and also to the compilation of the texts. Nun Macrina (Woodward), for her swift and efficient help in translating the various texts into English. Anna Zhukov of WNN in Dubai for her advice about the photographic material. Bruno Cigoi for the time he devoted to advice concerning the layout. The photographers Nicolas Pabst and David Clamen for their two photographs on page 102 and 123.


Paroisse St-Nicolas de Nice The Parish of St Nicholas in Nice 1860 - 2010

Serge Kotovsky



De père Russe blanc, de mère Grecque chypriote, je suis né au Liban, pays dont la beauté naturelle et le passé riche en vestiges historiques ont rempli ma vie pendant toute ma jeunesse. A l’âge de onze ans, je m’en souviens encore comme si c’était hier, mon père m’a offert mon premier boîtier Kodak dont j’ai fait intensément usage. C’était le début d’un parcours photographique, amateur certes, mais dont le développement n’a cessé de croître. Au point que l’appareil photo que je porte tout le temps en bandoulière est aujourd’hui mon outil fidèle et préféré. Il enregistre les moments de ma vie. Ma fille s’est mariée à la cathédrale Saint-Nicolas et Sainte-Alexandra de Nice. Ses enfants, ainsi que ceux de mon fils, ont été baptisés dans cette même église. La photo que j’y ai prise du baptême de ma petite-fille a été sélectionnée par un jury d’une revue internationale de photos et cela m’a donné l’envie de composer un ouvrage photographique autour de cette paroisse. De surcroît, nos liens avec cette communauté sont anciens : ma famille et moi-même avons fait, en raison de la guerre civile au Liban, d’innombrables séjours sur la Côte d’Azur. Dans les photos que vous verrez, je n’ai pas cherché à jouer sur les angles de prise de vue, sur les perspectives, ou les effets de lumière ; j’ai simplement cherché à retransmettre aussi fidèlement - et techniquement que possible - la réalité d’un décor, d’un monument, d’un objet ou d’une scène. Mon désir était avant tout de plonger le lecteur dans la même ambiance que celle que mes yeux percevaient au moment du déclic.

The son of a white Russian father and a Greek Cypriot mother, I was born in Lebanon, a country whose natural beauty and history, rich in vestiges of antiquity, filled my life throughout my childhood. At the age of eleven - I still remember the occasion as if it were yesterday - my father presented me with my first Kodak camera, which I used extensively. It was the beginning of a journey into photography, definitely amateur, but of which the development has not ceased to bear fruit; to the extent that the camera, which I always carry in my shoulder bag, is today my faithful and preferred tool. It records the moments of my life. My daughter was married in the Cathedral of Saint Nicholas and Saint Alexandra in Nice. Both her children and my son’s child, were baptised in the same church. The photograph which I took at the Baptism of my granddaughter was chosen by the panel of an international photographic magazine and this gave me the desire to compile a photographic anthology centred on this parish. In addition, our connections with this community are long-standing; on account of the civil war in Lebanon there have been countless occasions on which my family and I have stayed on the Côte d’Azur. In the photographs which you will see, I have not attempted to experiment with views from differing angles, with perspectives, or with light effects; I have simply endeavoured to transmit faithfully - as far as is technically possible - the reality of a decoration, a monument, an object or a scene. My desire was, first of all, to immerse the reader in that very scene which was before my eyes when I clicked the shutter.

Serge Kotovsky

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«J’ai demandé une chose au Seigneur, et j’y tiens : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté du Seigneur, et prendre soin de son temple» (Ps. 27-26, 4) Nous remercions vivement M. Serge Kotovsky, qui témoigne son attachement à notre communauté en l’enrichissant de cette documentation photographique. Ce travail nous est d’autant précieux que sa réalisation a été faite pendant l’année du jubilé des cent cinquante ans de notre paroisse. Ce dossier nous permettra, en plus du plaisir visuel qu’il procure, de garder souvenir de ce qu’auront été, à ce moment là, ces lieux si chers. Le 12 janvier 1860 (31 décembre 1859 selon le calendrier julien) était consacrée, rue Longchamp, notre première église paroissiale. La première partie de cet album, pour suivre l’ordre chronologique, y est dédiée. Un cimetière orthodoxe russe est créé dès 1867 sur la pente d’une colline à l’ouest dans notre cité. Des personnalités importantes de la Russie pétersbourgeoise y reposent. Certaines tombes sont de véritables monuments. Les images de la deuxième section de ce labeur donnent à ressentir la paix et la sérénité qui y demeurent. Le décès à Nice en 1865 de l’héritier du trône impérial russe, le Tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, qui aurait dû continuer l’œuvre réformatrice de son père Alexandre II, donne lieu à l’érection en 1868 d’une chapelle commémorative. Elle se situe sur le territoire de l’ancienne villa Bermond, quartier Saint-Philippe. Le troisième volet de ce dossier est constitué par les photographies de cet oratoire, bijou d’architecture édifié dans le style byzantin. C’est à quelques dizaines de mètres de celui-ci que la communauté édifie, de 1903 à 1912, sa nouvelle église, la cathédrale Saint-Nicolas. Celle de la rue Longchamp était devenue en effet trop petite, et, plutôt que de l’agrandir, notre prédécesseur de bienheureuse mémoire a proposé d’en construire une autre plus spacieuse. Celle-ci a été naturellement placée sous la protection des mêmes saints patrons paroissiaux. La quatrième série de prises de vue offre ici à nos yeux la splendeur de ce temple. Le dimanche 10 janvier 2010, Monseigneur l’Archevêque Gabriel de Comane, exarque du Patriarche œcuménique de Constantinople pour les églises orthodoxes russes en Europe occidentale, y a présidé l’eucharistie qui marquait le début des festivités de notre jubilé. Serge a participé à ce grand moment d’émotion, muni de son appareil : il nous en donne quelques instants dans le cinquième chapitre de ce reportage. Pendant les cent cinquante années écoulées, en ces murs, les prières ont été élevées et les sacrements célébrés. Nous en voyons, pour conclure, quelques moments, vécus dans la famille du photographe.

Père Jean Gueit, Prélat du Saint Trône Patriarcal de Constantinople, recteur de la paroisse Saint-Nicolas et Sainte-Alexandra de Nice. Décembre 2010.

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« One thing have I desired of the Lord and this will I seek after: that I may dwell in the house of the Lord all the days of my life, that I may behold the fair beauty of the Lord and visit His temple » (Ps. 27-26, 4) We would like to extend our warmest thanks to Mr Serge Kotovsky, who has expressed his devotion to our community by enriching it with this photographic presentation. This anthology is of particular value on account of its being compiled in the year of the one hundred and fiftieth jubilee of our parish. The album will enable us, in addition to the visual pleasure we shall obtain, to retain the memory of what were, at one time such, beloved places. Our first parish church, in Longchamp Road, was consecrated January 12th 1860 (December 31st 1859 by the Julian Calendar). The first section of this album, in order to move in chronological order, is devoted to it. A Russian Orthodox cemetery was created in 1867 on the slope of a hill to the west of our town. Important members of the Russian middle-class from St Petersburg repose there. Some of the tombs are veritable monuments. The photographs in the second section of this anthology invoke the sense of the peace and tranquillity to be found there. The death in Nice in 1865 of the heir to the Russian imperial throne, Tsarevitch Nicholas Alexandrovitch, who would have continued the reformation started by his father, Alexander II, was the reason for the construction of a memorial chapel in 1868. It is located on the site of the former villa Bermond, in the Saint Philip district. The third chapter of this album is composed of photographs of this oratory, an architectural jewel built in the Byzantine style. It was at only a few tens of metres from this chapel that the community constructed, between 1903 and 1912, their new church - the cathedral of St Nicholas. The church in Longchamp Road had become too small, and rather than extend it my predecessor, of blessed memory, suggested the building of another, larger church. This latter was naturally placed under the protection of the same saints – the patrons of the parish. The fourth series of pictures displays immediately before our eyes the splendour of this minister. On Sunday January 10th 2010, His Grace Archbishop Gabriel of Comana, exarch of the Œcumencial Patriarch of Constantinople for Russian Orthodox Parishes on Western Europe, presided at the Liturgy which marked the beginning of the celebrations of our Jubilee. Serge was present at this moving occasion, his camera with him; in the fifth chapter of his account he gives us a some high points of the occasion. During the last one hundred and fifty years, within these walls, prayers have been lifted up and the sacraments have been celebrated. To conclude we see a few moments from the life of the family of the photographer.

Father Jean Gueit, Priest of the Holy See of Constantinople, Rector of the parish of Saint Nicholas and Saint Alexandra in Nice. December 2010.

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Je vais Ă Ta maison, je me prosterne dans Ton saint temple avec crainte. I will come into thine house, and in thy fear will I worship toward thy holy temple. (Ps. 5, 7)


L’ancienne église Saint-Nicolas et Sainte-Alexandra Petite ville frontalière de taille modeste, Nice devient vers le milieu du XIXe siècle Salon en plein air, selon la définition de Marie Bashkirtseff, peintre russe. Aristocrates anglais et russes y élisent en effet domicile pendant la saison d’hiver et y passent parfois plusieurs mois. Bientôt, la Riviera sera baptisée Côte d’Azur. Parmi ces hôtes il y a des malades - on croit alors que le climat méditerranéen est bénéfique pour les personnes atteintes de tuberculose. Hivernants et personnes souffrantes souhaitent pouvoir bénéficier du réconfort spirituel de l’Église. Lors de son premier séjour à Nice, l’Impératrice douairière, Alexandra Feodorovna, sollicitée par ses compatriotes, est la première à souscrire à une collecte pour la construction d’une église orthodoxe. Elle use de son influence afin que le gouvernement turinois accorde les autorisations nécessaires. Par son architecture néo-classique, l’église, située au premier étage, correspond au goût de l’époque. Le rez-de-chaussée sera occupé par une bibliothèque et l’appartement du prêtre. L’inauguration a lieu dans les premiers jours de l’année 1860. Six mois plus tard, Nice est rattachée à la France. L’église accueille alors les orthodoxes russes, et de toutes origines, de la région.

The old Church of Saint Nicholas and Saint Alexandra A small frontier town of modest size, Nice became, in the middle of the XIXth century, an open air salon following the definition of the Russian painter Marie Bashkirtseff. Aristocrats, both Russian and English, began to take up residence here during the winter season and often remained for several months. Soon the Riviera was christened the Côte D’Azur. Amongst these guests were invalids - the Mediterranean climate was thought at that time to be beneficial for those suffering from tuberculosis. Both the winter residents and the sick desired the spiritual nourishment provided by the Church. During her first visit to Nice, the Dowager Empress, Alexandra Feodorovna, at the instigation of her compatriots, donated money to begin the fund for the construction of an Orthodox Church. In addition she used her influence to obtain the necessary authorisation for the church from the government in Turin. The neo-classical architecture of the church, situated on the first floor, would be consistent with the style of the period. On the ground floor were to be a library and the residence of the priest. The Church was opened at the beginning of 1860. Six months later Nice became part of France. The Church welcomed, therefore, all Orthodox Christians both Russian and of other origins living in the region.


Plaque commémorative réalisée à l’occasion du jubilé des cent cinquante ans de la paroisse Saint-Nicolas et Sainte-Alexandra de Nice (les croquis sont de l’artiste Alexis Obolensky). Cette dernière regroupe plusieurs sites et bâtiments : l’ancienne église de la rue Longchamp, le cimetière russe de Caucade, la chapelle commémorative du Tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, et la cathédrale. Porte d’entrée principale de l’ancienne église paroissiale orthodoxe russe de Nice (rue Longchamp). Située au croisement des rues Longchamp et Maréchal Joffre. Ce bâtiment a été réalisé par l’architecte niçois Barraya dans le style nissart de l’époque imposé par la cour du royaume de Piémont-Savoie.

Commemorative plaque unveiled at the 150th jubilee of the parish of Saint Nicholas and Saint Alexandra in Nice (the drawings are by the artist Alexis Obolensky). It shows several buildings, located in different places, which are: the old church in Longchamp Road, the Russian Cemetery in Caucade, the memorial chapel of the Tsarevitch Nicholas Alexandrovitch, and the Cathedral. Main front door of the former Russian parish church of Nice (Longchamp Road) which stood at the intersection of Longchamp and Martial Joffre Roads. The building was designed and built by the architect Barraya of Nice in the local style of that period at the request of the court of the Kingdom of Piemont Savoy.

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Grand escalier, le temple est à l’étage. Main Staircase - the church is on the first floor.

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Vue de l’intérieur du temple depuis le palier du grand escalier. Vue de l’intérieur de la nef. The interior of the church as seen from the landing of the Great Staircase. The interior of the nave.


Icône de Saint-Mitrophane de Voronèje. Intérieur du temple : aile droite. Icon of Saint Mitrophan of Voronezh. Interior of the Church – right hand side.

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Les portes saintes appelées aussi portes royales. Elles sont situées au centre de l’iconostase. Ici, elles comportent chacune six petites icônes ornées de petites coupoles en bois. Vue de l’iconostase lorsque les portes saintes sont ouvertes. La table d’autel est revêtue d’un tissu de velours rouge orné de deux croix en sa partie supérieure. Derrière elle : l’icône de la Toute-Sainte-Trinité. A droite des portes saintes : l’icône du Christ, à gauche : celle de la Vierge. A l’extrémité droite de la photographie : Saint-Nicolas, et, à l’extrémité gauche, Sainte-Alexandra. L’un et l’autre sont les patrons de la paroisse.

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The Holy Doors, also called Royal Doors. They are situated in the centre of the iconostasis. Here there are six icons on each side, all adorned with small wooden domes. View of the iconostasis when the Holy Doors are open. The altar table is covered with red velvet near the top of which are two embroidered crosses. An icon of the Holy Trinity is behind the Altar. The icon of Christ is to the right of the Holy Doors and that of the Virgin to the left. On the right of the photograph is the icon of Saint Nicholas, on the left that of Saint Alexandra. Both saints are patrons of the church.

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Icône du Christ en bois ciselé avec ornementation ; à l’arrière : icône de Sainte-Alexandra. Détails de l’intérieur du temple. Icon of Christ with carved wooden surround; behind is the icon of Saint Alexandra. Church interior - details.

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Partie gauche de l’intérieur du temple. Devant la petite table sont dites les prières à l’intention des défunts et des cierges y sont posés en leur mémoire. Derrière elle, le Golgotha. Left side of the Church interior. Prayers for the dead are said in front of the small table, upon which lighted candles are placed in their memory. Behind the table Golgotha.

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Le Seigneur Jésus-Christ et, à sa gauche, Saint-Nicolas, patron de la paroisse (aile droite de l’iconostase). Sainte-Alexandra, second saint patron de la paroisse. Détail de la rangée d’icônes intermédiaire de l’iconostase. The Lord Jesus with Saint Nicholas, the patron of the parish, at his left. (iconostasis, right hand side). Saint Alexandra second patron of the church. Detail of the middle row of icons on the iconostasis.

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Vue générale de l’iconostase. General view of the iconostasis.

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L’intérieur du sanctuaire, qui se situe derrière l’iconostase. Sur la table d’autel est posé le tabernacle qui contient la réserve de la sainte-communion pour les malades. The interior of the sanctuary located behind the iconostasis. On the altar table stands the tabernacle in which is kept the reserved sacrament of Holy Communion for the sick.

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La salle de lecture de la bibliothèque paroissiale. Celle-ci est située au rez-de-chaussée du bâtiment et a été créée dès sa construction, en 1860. The reading room of the parish library. This was situated on the ground floor of the building and was opened when the parish was founded in 1860.

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Le corps est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force. The body is sown in dishonour; it is raised in glory. It is sown in weakness; it is raised in power. (1 Co.15, 42-43)


Le cimetière russe Jusqu’à la création du cimetière russe, les défunts étaient inhumés dans un carré du Cimetière du Château, au-dessus du vieux Nice, ou rapatriés dans leur pays. La paroisse Saint-Nicolas acquiert un terrain dans le quartier de Caucade, à proximité du cimetière de l’église anglicane, sur le flanc de la colline qui surplombe aujourd’hui l’aéroport. Elle y fait ériger une petite église. Lieu d’éternité, univers de calme entre ciel et mer, dernière demeure de simples mortels, de serviteurs de l’État, de militaires, d’aristocrates, de membres du clergé qui reposent à l’ombre de la chapelle, des exilés chassés de leur pays par la révolution de 1917 et la guerre civile, cet endroit invite à réévaluer dans d’autres dimensions les valeurs de la vie présente et le poids des tribulations de notre existence d’ici-bas. En flânant parmi les tombes on voit combien l’usure du temps est incomparablement plus puissante que toute la gloire humaine concentrée dans ce petit carré de terre. Ce sont de grands noms en effet, que l’on peut lire sur les monuments : la princesse Catherine Yourievsky, seconde épouse de l’Empereur Alexandre II, le Général Youdenitch, l’écrivain Jemtchoujnikov, le peintre Philippe Maliavine, Alexandre Raïevsky, ami de Pouchkine, les princes Gagarine, Volkonsky, Obolensky... Ces personnes illustres, elles qui ont fait l’histoire de leur pays aux XIXe et XXe siècles, se sont toutes présentées devant l’Éternité avec pour seul patrimoine... leur âme.

The Russian Cemetery Before the creation of the Russian cemetery, the dead were either laid to rest in a portion of the cemetery belonging to the Chateau, or repatriated in their country of origin. Then the Parish of Saint Nicholas acquired a piece of land, in the Caucade district near the Anglican cemetery, on the hill which now rises above Nice airport, and built a small church there. Eternal resting place, calm haven between sky and sea, last home of simple mortals, of servants of the State, of soldiers and sailors, of aristocrats, of members of the clergy who repose in the shade of the chapel, of exiles, finally forced to flee their country by the revolution of 1917 and the civil war. This spot invites one to reconsider, in a different perspective, the values of this present life and the burden of the tribulations of our existence here on earth. Strolling around the graves one cannot but notice to what extent the weathering of time is more powerful than all the human glory concentrated within this little square of ground. There are indeed some great names on the memorials: Princess Catherine Yourievsky, second wife of Tsar Alexander II, General Youdenitch, the writer Jemchoujnikov, the painter Philip Maliavine, Alexander Raievsky a friend of Pushkin, the princes Gargarin, Volkonsky and Obolensky... These illustrious personages, who shaped the history of their country in the XIXth and XXth centuries have all presented themselves before the Eternal God with one gift alone - their soul.


Vue générale du cimetière orthodoxe russe du quartier de Caucade, Nice-Ouest. General View of the Russian Orthodox Cemetery situated in the Caucade district in the west of Nice.

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L’allée centrale. L’intérieur de la chapelle. La chapelle, située au centre du terrain. The central Alley. Interior of the Chapel. The Chapel, in the centre of the Cemetery.

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Partie gauche du cimetière, vue depuis la chapelle. Sentier en contrebas, partie droite du cimetière. Left half of the Cemetery as seen from the Chapel. Lower Path, right hand portion.

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Le tombeau de Son Altesse la Princesse Catherine Yourievsky, épouse morganatique de Sa Majesté l’Empereur Alexandre II. Tombe du colonel J. Lepkovsky. Sépulture de Joseph Kleiber (1863-1892), astronome et mathématicien russe brillant, membre de la société royale britannique d’astronomie, décédé à Nice de la tuberculose.

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The tomb of Her Serene Highness Princess Catherine Yurievsky, morganatic wife of His Royal Highness Emperor Alexander II. Tomb of Colonel J. Lepkovsky. Grave of Joseph Kleiber (1863-1892) a brilliant Russian mathematician and astronomer, member of the Royal British Society of Astronomers, who died from tuberculosis while in Nice.

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La tombe commune fraternelle, adossée au mur arrière de la chapelle, en sa partie supérieure. Vue depuis le haut du cimetière. Le toit de la chapelle, avec le clocheton, est au centre. Vue du cimetière depuis la chapelle. The common or brotherly grave, it leans against the upper part of the back wall of the church. The Cemetery viewed from above. The roof of the Chapel with the bell tower is in the centre of the picture. The cemetery with the chapel.

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Depuis sa fondation, la sollicitude de la paroisse Saint-Nicolas de Nice s’étend à tous les chrétiens baptisés dans l’Eglise orthodoxe demeurant dans la région. Ici, la tombe d’une famille grecque. Since its foundation, the Russian parish of Nice has also cared for baptised Orthodox Christians of all nationalities living in the region. Here we see the tomb of a Greek family.

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Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car c’est pour être Seigneur des morts et des vivants que Christ est mort et qu’il a repris vie. So then, whether we live or whether we die, we are the Lord’s. For to this end Christ died and lived again, that he might be Lord both of the dead and of the living. (Rom. 14, 8-9)


La chapelle du Tsarévitch Le 24 avril 1865, à l’âge de 21 ans, meurt à Nice le grand Duc Nicolas, fils aîné de l’empereur Alexandre II et prince héritier de la couronne, emporté par une méningite cérébro-spinale. Les funérailles sont célébrées en l’église de la rue Longchamp et sa dépouille est inhumée à Saint-Pétersbourg, à l’église de la forteresse Saints-Pierre-et-Paul. L’Empereur acquiert la villa où son fils est décédé ; la demeure sera rasée afin d’y ériger un oratoire en mémoire du défunt. Cette chapelle commémorative, d’une grande sobriété, est construite par l’architecte Grimm dans un style néo-byzantin caractéristique de l’époque. L’intérieur est richement décoré de peintures murales à fonds d’or, dont la richesse contraste avec le chromatisme froid du décor de marbre. Les tableaux religieux ont été offerts par chacun des régiments de la garde impériale dont le prince héritier était le chef honoraire. Ils ont été réalisés par l’académicien Neff, inspirés de l’art occidental. Des offices des défunts sont à ce jour célébrés chaque année sous ces voûtes, en mémoire du défunt Tsarévitch et des membres de la famille impériale.

The Chapel of the Tsarevitch On 24th April 1865, at the age of 21, the grand Duke Nicholas, oldest son of the emperor Alexander II and Tsarevitch, died at Nice, as a result of cerebro-spinal meningitis. The funeral service was celebrated in the church in Longchamp Road and his body was then interred at Saint Petersburg in the church of the Saints Peter and Paul Fortress. The Emperor purchased the villa in which his son had breathed his last; the dwelling was demolished in order that a chapel could be built in memory of his departed heir. This memorial chapel, of impressive sobriety, was built by the architect Grimm in the neo-byzantine style, characteristic of the period. The interior is lavishly decorated with wall paintings on gold backgrounds whose richness contrasts with the cold colour of the marble decoration. Each regiment of the imperial guard, whose honorary commander-in-chief was the Tsarevitch, donated one of the representations of religious scenes. They were painted by the artist Neff, of the French academy, and are inspired by western art. Offices for the departed are, to this day, celebrated each year within these walls, in memory of the Tsarevitch and other members of the royal family.


La chapelle commémorative en l’honneur du Tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, héritier du trône impérial de Russie décédé à Nice en 1865. Son corps a été rapatrié à Saint-Pétersbourg et inhumé auprès des autres membres défunts de la dynastie des Romanoff, en l’église de la forteresse Saints-Pierre-et-Paul. L’oratoire ci-dessus, appelé aussi Mausolée impérial a été érigé à l’emplacement même de la villa Bermond, où il a rendu son dernier soupir. The memorial chapel in honour of Tsarevitch Nicholas Andrevitch, heir to the imperial throne, who died at Nice in 1865. His body was taken back to St Petersburg where it was buried, with the other deceased members of the Romanov dynasty, in the church of the Saints Peter and Paul fortress. The oratory above, also known as the imperial Mausoleum, was built on the site of the former villa Bermond in which he breathed his last.

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Plaque commémorative de la chapelle du Tsarévitch. La porte d’entrée. L’édifice a été réalisé dans le style architectural byzantin, proche de l’art roman, par l’architecte Grimm. L’intérieur de la chapelle, la porte d’entrée est sur la gauche de l’image. La petite table, à droite sur l’image, drapée d’un tissu noir, est surmontée d’une plaque de marbre destinée à recevoir des cierges. Ceux-ci sont posés lors des prières qui sont dites régulièrement en ce lieu à la mémoire du Tsarévitch Nicolas Alexandrovitch.

The commemorative plaque in the chapel of the Tsarevitch. The front door. The building was designed in the style of Byzantine architecture, similar to Romanesque architecture, by the architect Grimm. The interior of the Commemorative Chapel, the front door is to the left of the picture. On the small table covered with a black cloth stands a marble slab designed to hold candles. These are lit during the prayers, in memory of the Tsarevitch Nicholas Alexandrovitch, which are said here at regular intervals.

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Les voûtes. Sont calligraphiés sur les murs, en slavon d’église, des versets de l’apôtre Paul au sujet des défunts et un verset psalmique. Ils constituent les épigraphes des chapitres 2 et 3 de cet ouvrage. The Vaults. Verses, from the epistles of Saint Paul, concerning the dead are painted on the walls in Church Slavonic. They consist of quotations from chapters 2 and 3 of this letter.

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Au centre, la scène de l’entrée au temple de Jérusalem, alors qu’elle était enfant, de la Vierge Marie. La plaque de marbre avec les cierges constitue la partie supérieure de la table des défunts. Le lieu où se trouvait le lit de mort du Tsarévitch est à l’arrière de celle-ci. Au centre de l’image, l’icône de Saint-Nicolas, patron du jeune homme. In the centre the representation of the Entry into the Temple in Jerusalem of the Virgin Mary as a child. The marble slab with the candles stands on the upper part of the table of the dead. The deathbed of the Tsarevitch would have been situated immediately behind it. In the centre of the picture is the icon of Saint Nicholas, patron saint of the young prince.

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Sous le dôme. On observe aisément les deux formes géométriques qui sont à la base de l’architecture ecclésiastique byzantine : le cercle et le carré, inscrits l’un dans l’autre. Le premier, qui forme l’assise de la coupole, symbolise le ciel, le second, la terre. Les deux sont unis dans la personne du Christ et dans l’Église. Beneath the dome. One can easily discern the two geometric forms, the circle and the square one inside the other, which are the foundation of Byzantine ecclesiastical architecture. The former, on which the dome is seated represents heaven and the latter the earth. The two are united in the person of Christ and the Church.

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Que jour et nuit tes yeux soient ouverts sur ce temple, tes oreilles attentives à la prière de ceux qui, avec crainte et respect, y entreront pour invoquer ton nom vénérable et digne d’adoration. Let thine eyes be open, day and night, upon this temple and let thine ears be attentive to the prayer of those who enter therein with reverence and fear to call upon thine honourable Name worthy of all adoration.


La cathédrale Saint-Nicolas Le début du XXe siècle est en Russie l’époque d’un retour au style national traditionnel. La cathédrale Saint-Nicolas est conçue dans cet esprit. Les inspirations initiales en proviennent, naturellement, de l’architecture ecclésiastique byzantine. L’idée de celle-ci était de combiner à l’axe horizontal du bâtiment, orienté d’Ouest en Est, image du temps et signe de l’attente eschatologique, un cube coiffé d’une coupole. Ces deux formes supplémentaires sont un symbole cosmique. Le cube représente la terre tandis que la demi-sphère est l’image de l’univers tout entier et des cieux ouverts aux hommes depuis l’incarnation en Jésus-Christ du Verbe divin. Fidèle aux principes anciens, cet édifice est pour autant une création originale. Les éléments décoratifs caractéristiques de toutes les régions de Russie s’y trouvent associés, dans une synthèse unique, avec l’art nouveau caractérisé par ses formes arrondies. Les plans avaient été prévus initialement pour un terrain situé au croisement des rues Verdi et Rossini, d’où les deux porches. Celui-ci s’étant avéré trop humide, S.M. l’Empereur Nicolas II octroya le jardin où se trouve l’église aujourd’hui. Les architectes réussissent à y déplacer le projet à l’identique, dans une harmonie parfaite avec les données du nouveau site.

The Cathedral of Saint Nicholas The beginning of the XXth century in Russia was a time of return to the traditional and national style. The Cathedral of Saint Nicholas was built in this spirit. The initial inspiration came naturally from byzantine ecclesiastical architecture. The idea here was to combine the horizontal east-west axis of the building, image of time and sign of the eschatalogical expectation, with a cube supporting a cupola. These two supplementary forms are a cosmic symbol. The cube represents the earth while the half sphere is an image of the entire universe and the heavens which have been opened to man through the incarnartion of Jesus Christ the Divine Word. While remaining faithful to ancient principles the building is nevertheless an original creation. It is adorned with decorations, characteristic of all the regions of Russia, which have been drawn together in a unique synthesis with art nouveau shown in the rounded forms. The original plans were drawn for a site situated at the junction of Verdi Road and Rossini Road, whence the two porches. When this location was found to be too damp His Majesty Tsar Nicholas II donated the garden in which the church stands today. The architects suceeded in enabling the identical building to be constructed in complete harmony with the geography of the new terrain.


Plaque située sur la façade. Dans la partie rédigée en russe, il est intéressant d’observer la graphie : le nom de l’Empereur, selon le protocole, devait passer en premier, mais celui de sa mère, l’Impératrice douairière Maria Féodorovna, figure en lettres plus grandes et occupe une ligne entière. C’est elle qui fut, en réalité, la principale bienfaitrice. L’archiprêtre de la paroisse, le Père Serge Lioubimoff, a pu, grâce à son intervention auprès de son fils, obtenir la concession du terrain, puis, à la fin du chantier, l’octroi d’une importante subvention pour réaliser les coupoles. Les coupoles. Celle du clocher est de couleur beige. Plaque situated on the façade. The inscription is noteworthy. The name of the Emperor, according to etiquette should come first, but that of the dowager Empress is in larger letters and occupies a whole line. She was, in reality, the chief benefactor. It was thanks to her intervention that the archpriest of the Parish, Father Serge Lioubimov, was able to obtain, from her son, firstly the gift of the site and also later, when the construction was complete, the grant of a large subsidy to finish the cupolas. The Domes. The Belfry is fawn in colour.

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Le portail et l’entrée principale de la cathédrale Saint-Nicolas. La façade comporte deux porches, chacun surmonté par un cône comportant l’aigle bicéphale impérial au sommet. La présence de ces deux voies d’accès est liée au projet architectural initial, qui avait été conçu pour un emplacement situé au croisement de deux rues du quartier des musiciens. Le terrain s’y étant avéré trop humide, les plans ont été exécutés, sans modifications, dans le parc du Mausolée impérial - concédé par l’Empereur Nicolas II.


The gate and the main entrance to the Cathedral of Saint Nicholas. The front of the Cathedral. There are two porches above each of which is a cone with the two-headed imperial eagle at its apex. The presence of these two means of access is linked to the original architectural plan, drawn for a site situated at the intersection of two roads in the musician’s quarter. When the ground there was declared to be too damp, Emperor Nicholas II gave land in the park of The Imperial Mausoleum for the Cathedral, which was built without changing the original plans.


Vue de la partie arrière de l’édifice, depuis l’escalier de la chapelle commémorative du Tsarévitch. Rear view of the building as seen from the staircase of the Memorial Chapel of the Tsarevitch.

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Porche de la cathédrale Saint-Nicolas, céramique représentant un chérubin. Mosaïque de Sainte-Marie-Madeleine, disciple du Christ, surplombant le porche d’entrée gauche. La mosaïque de la façade représente l’icône traditionnelle de Jésus-Christ appelée image non faite de main d’homme. Le visage est entouré d’un voile, en souvenir du tissu que le Sauveur s’est appliqué à la demande des émissaires du Roi d’Edesse. Ses traits s’y sont imprimés et ont été ensuite reproduits, à l’époque de l’antiquité chrétienne, par les iconographes. Mosaïque de Saint-Alexandre Nevsky, grand-prince de Russie (XIIIè siècle), surplombant le porche d’entrée droit.

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Porch of the Cathedral of Saint Nicholas, sculpture representing a cherub. Mosaic of Saint Mary Magdalene, disciple of Christ, above the left front door. Mosaic on the faรงade representing the traditional Icon of Jesus Christ known as the image not made with hands. The face is surrounded with a veil in memory of the cloth which the Saviour held against His face at the request of the emissaries of the King of Edessa. His features were printed on to it and have been subsequently reproduced by iconographers from the earliest Christian era. Mosaic of Saint Alexander Nevsky, crown prince of Russia (XIIIth century) above the right entrance.

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La partie supérieure de la façade, le clocher qui la surplombe, les coupoles et les cônes. Le style des décorations florales des majoliques en céramique est celui de l’époque de la construction : l’art nouveau. Des frises en pierre entourent les portes et les fenêtres. The upper portion of the façade, the bell-tower which hangs above it, the cupolas and the cones. The floral decorations of the ceramic majolica are in the Art Nouveau style of the period. The stone friezes surround the windows and doors.

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L’aigle impérial russe. Il a été adopté par les souverains moscovites à l’époque de l’invasion turque en Asie Mineure. Les Tsars se sont considérés alors comme les héritiers de l’Empire romain chrétien, dont le symbole était l’aigle bicéphale, et dont la capitale, Constantinople, a été prise en 1453. The Russian imperial eagle. It was adopted by the Moscow monarchy at the time of the Turkish invasion of Asia Minor. The Tsars considered themselves as the heirs of the Roman Christian Empire, the symbol of which was the two-headed eagle and of which the capital Constantinople was captured in 1453.

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Point de vue sur le toit depuis la corniche, à droite, le clocher, à gauche, le corps de l’édifice. View of the roof as seen from the cornice; on the right the bell-tower, on the left the main building.

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Près du carillon, l’aide-mémoire du sonneur de cloches pour l’office des matines du Vendredi saint. Near the bells, the bell ringer’s notes for the matins of Good Friday.

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L’intérieur de la cathédrale Saint-Nicolas : l’iconostase, au fond, est en cuivre repoussé doré à la feuille. Un pupitre avec une icône se trouve au milieu de la nef : il apparaît comme un rectangle sombre au centre de l’image et se superpose, sur celle-ci, à la porte sainte qui mène vers l’autel. The interior of the Cathedral of Saint Nicholas. The iconostasis in the background is of embossed copper covered with gold leaf. A desk with an icon stands in the centre of the nave. It appears as a dark rectangle in the middle of the picture in which it is superimposed on the Holy Door leading into the sanctuary.

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La rangée supérieure de l’iconostase. La grande icône du milieu est juste au-dessus des portes saintes : elle représente le Christ, assis sur son trône, en tant que Roi de l’univers. Il est revêtu, en tant qu’il est le Prêtre par excellence, de la tenue liturgique épiscopale. A sa droite, la Vierge Marie, à sa gauche, Saint-Jean le Baptiste.

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The upper row of icons on the iconostasis. The large icon in the centre is directly above the Holy Doors; it represents Christ seated upon His throne as King of the universe. Since He is the archetypal Priest, He is clothed in the liturgical vestments of a bishop. On His right, the Virgin Mary and on His left Saint John the Baptist.

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La partie inférieure de l’iconostase. À droite des portes saintes se trouve l’icône du Christ, et, à côté d’elle, celle de Saint Nicolas. L’icône du saint patron de la paroisse, conformément à la tradition, est placée en deuxième position à droite des portes saintes. L’ornementation de l’iconostase est en cuivre repoussé et doré à la feuille.

The lower part of the iconostasis. On the right of the Holy Doors is the icon of Christ and next to it the icon of Saint Nicholas. The icon of the patron saint of the parish is traditionally placed second from the right of the Holy Doors. The decoration of the iconostasis is embossed copper covered with gold leaf.

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La grande fresque de la Vierge orante, au-dessus de l’autel. La partie centrale de la fresque. Cette représentation correspond au modèle traditionnel dit de la Vierge du Signe, qui est une mise en image de la prophétie d’Isaïe annonçant qu’une vierge sera enceinte du Sauveur. Dans le nimbe du Christ on distingue clairement les trois lettres grecques qui forment, précédé de l’article, le participe présent du verbe être : Ὁ ὦν, que l’on peut traduire par Celui qui est. Il s’agit du Dieu éternel, incarné en Jésus-Christ. The large fresco of the Virgin orante above the altar. The icon is painted using the traditional model, known as the Virgin of the Sign, a pictorial representation of the prophecy of Isaiah proclaiming that a virgin will bear the Saviour in her womb. In the halo of Christ one can clearly see three Greek letters which, when preceded by the article, form the present participle of the verb to be, Ὁ ὦν, which can be translated He who is. It is a reference to the eternal God, who has become incarnate in Jesus Christ.

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Icône de l’archange Michel. Elle a été érigée en 1913 à l’occasion du jubilé des trois cents ans de la dynastie impériale des Romanoff. Le premier représentant en était le Tsar Michel Féodorovitch. Intérieur de la cathédrale Saint-Nicolas : l’aile droite de la nef. On observe au fond la table, avec les cierges allumés, où l’on vient prier pour les défunts. Les décorations florales sur les murs sont réalisées, comme à l’extérieur, dans le style de l’art nouveau. The icon of the archangel Michael. It was placed in the Cathedral in 1913 to mark the 300th jubilee of the Romanov dynasty, whose founder was Tsar Michael Feodorovitch. Interior of the Cathedral of Saint Nicholas: the right wing of the nave. In the background, is seen, a table with lighted candles where intercessions for the departed are made. The floral decorations are in the same Art Nouveau style as those on the exterior of the building.

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Livre liturgique. La langue est le slavon d’église : elle correspond à un dialecte du slave du Sud du XIIè siècle, époque où a été traduite en langue vernaculaire la majeure partie de l’hymnographie byzantine. Liturgical Book. It is written in Church Slavonic: this was a dialect of the southern Slav lands in the XIIth century, the period at which the majority of byzantine hymnography was translated into the vernacular.

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Les portes saintes sont ornées des icônes des quatre évangélistes et, au-dessus d’elles, en deux parties, de celle de l’annonciation. L’autel appelé aussi sainte table est situé juste derrière les portes saintes. On observe le tabernacle doré, en forme d’église, contenant la réserve de la sainte communion pour les malades, ainsi que le chandelier à sept branches. The Holy Doors are decorated with icons of the four evangelists and above these, in two portions, that of the Annunciation. The Altar, also called the Holy Table is situated just behind the Holy Doors. The golden tabernacle, in the form of a church, in which is placed the reserved sacrament for the sick, can be seen together with the seven-branched candle stick.


Vue générale du sanctuaire, prise depuis la droite. On observe à gauche le rideau qui coulisse derrière les portes saintes. La partie arrière du sanctuaire, derrière la table d’autel. On observe, dans l’abside, le trône de l’évêque et les sièges des prêtres et, derrière eux, l’icône de la Toute-Sainte-Trinité. Vue générale du sanctuaire, prise depuis la gauche. La seconde table, recouverte d’un tissu doré, sert à l’office préparatoire qui précède l’eucharistie.

General view of the sanctuary taken from the right. The curtain, which is drawn behind the two doors, hangs to the left. The rear portion of the sanctuary, behind the Altar table. In the apse are to be seen the bishop’s throne with chairs for the priests; behind these is an icon of the Most Holy Trinity. General view of the sanctuary taken from the left. The second table, covered with a golden cloth is used for the preparatory office which precedes the Eucharist.

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L’autel. L’évangéliaire orné demeure toujours posé sur la sainte table, il contient ici le texte en slavon. Les deux autres volumes que l’on observe comportent les traductions en russe et en français. The Altar. A decorated Gospel Book always remains in place upon the Holy Table; this one has the text in Slavonic. The other two similar Books to be seen have the text of the gospels in Russian and French.

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A droite de l’image, le portrait de S.M. l’Empereur Nicolas II est en symétrie par rapport à celui de son épouse. La vitrine contient, à droite et à gauche, des vêtements liturgiques réalisés au début du XXè s. Dans sa partie centrale, a été placé l’uniforme du Tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, décédé à Nice en 1865, et, en dessous, la chemise que portait son père, Alexandre II, le jour de l’attentat fatal. Ces objets ont été déposés là selon le désir de S.A. la princesse Yourievsky, qui les avait précédemment en sa possession. Salle paroissiale, située dans la crypte de la cathédrale. Le piano appartenait auparavant à S.A. la princesse Yourievsky, épouse morganatique de S.M. l’Empereur Alexandre II. Au-dessus de celui-ci a été placé un portrait de la dernière impératrice, épouse de S.M. l’Empereur Nicolas II, Alexandra Féodorovna.

To the right of the picture, hangs the portrait of the Emperor Nicholas II, symmetrically placed with that of his wife. The display case contains, on the right and on the left, liturgical vestments made at the beginning of the twentieth century. In the centre of the case is seen the uniform of the Tsarevitch Nicholas Andreovitch who died at Nice in 1865. The shirt worn by his father, the day of the fatal attack, lies beneath it. These objects were formerly in the possession of Princess Yourievsky and were placed here at her request. The parish hall situated in the Cathedral crypt. The piano was formerly that of princess Yourievsky, morganatic wife of his majesty Emperor Alexander II, above it hangs a portrait of the last Empress, wife of his majesty Emperor Nicholas II, Alexandra Feodrovna.

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La communauté paroissiale en 1932. Au centre, le Métropolite Euloge (Gueorguievsky), exarque du Patriarche de Constantinople pour les églises orthodoxes russes en Europe Occidentale, à sa gauche l’évêque Vladimir (Tikhonitsky) - son vicaire à Nice - puis le protopresbytre Grégoire Lomako et le Père Alexandre Eltchaninoff. A droite de Mgr. Euloge, le prêtre-recteur de la paroisse grecque qui était à l’époque hébergée à l’ancienne église de la rue Longchamp. Debout derrière lui, le Père Alexandre Selezneff, en poste à l’église de Cannes. The parish in 1932. In the centre Metropolitan Eulogy (Georgievsky), exarch of the Patriarch of Constantinople for Russian Orthodox parishes in Western Europe, on his left Bishop Vladimir (Tikhonitsky) assistant bishop in Nice, then archpriest Gregory Lomako and Father Alexander Eltchaninov. To the right of Metropolitan Eulogy the rector of the Greek parish which, at that time, made use of the old church in Longchamp Road. Standing behind him is Father Alexander Seleznev who served the parish in Cannes.

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La cathédrale Saint-Nicolas est située au milieu d’un parc, véritable oasis de verdure en centre-ville, très apprécié des habitants du quartier. The Cathedral of Nice is situated in the middle of a park that is a veritable oasis of greenery in the middle of the town and much appreciated by the inhabitants of the district.

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Seigneur ami des hommes, abaisse ton regard sur nous pécheurs, qui célébrons la dédicace de ce vénérable temple comme un symbole de ton Église très sainte, à savoir notre propre corps. O Lord who lovest mankind look down upon us sinners who celebrate the consecration of this holy temple as a symbol of Thy most Holy Church, our true body.


Le jubilé des 150 ans Le nom donné à la célébration essentielle des chrétiens est "eucharistie", ce qui signifie "remerciement". C’est par elle que la communauté locale orthodoxe niçoise, entourée de nombreux amis et notables chrétiens d’autres confessions, a fêté les cent cinquante ans de son histoire. Le dimanche 10 janvier 2010, elle s’est ainsi réunie autour de son pasteur, Mgr. l’Archevêque Gabriel de Comane, exarque du Patriarche œcuménique de Constantinople pour les églises orthodoxes russe en Europe occidentale, dans une atmosphère de ferveur quasi palpable. La chorale était placée sous la direction d’Alexis Jankin, maître de chapelle, pour la partie slavonne et de Vladimir Rehbinder pour la partie française. Le 12 janvier la divine liturgie a été présidée en l’ancienne église par le recteur de la paroisse, le Rev. Père Jean (Gueit), prélat de Sa Toute-Sainteté. Les membres de la famille impériale des Romanoff, les fondateurs et bienfaiteurs de ce saint temple, le clergé et les fidèles défunts ont été commémorés à nouveau en ce jour. Sans cesse et en toute circonstance les chrétiens sont appelés à glorifier Dieu, à le remercier pour toute chose et, par-dessus tout, pour le don de Son Fils unique, pour Son sacrifice sur le Golgotha, pour la Résurrection et pour l’envoi de l’Esprit Saint à l’Église le jour de la Pentecôte.

The 150th jubilee The name given to the fundamental celebration of Christians is ‘eucharist’ which means ‘thanksgiving’. It was in a eucharist that the Orthodox community of Nice surrounded by numerous friends and well-known Christians of other confessions celebrated the 150 years of its existence. On January 10th 2010 the community also gathered together around its pastor Archbishop Gabriel of Comana, exarch of the oecumenical patriarch of Constantinople for Russian Orthodox parishes in western Europe in an atmosphere fervent almost to the touch. The choir was directed by Alexis Jankin, master of music in the cathedral, for the slavonic chants while Vladimir Rehbinder directed the french chants. On 12th January a further celebration of the liturgy was held in the old church at which the rector of the parish Father Jean (Gueit), priest of his all-Holiness, presided. The members of the royal family of Romanoff, the founders and benefactors of this church, the deceased clergy and parishioners were once again remembered at this service. In all circumstances,Christians are called to glorify God without ceasing, to render thanks for all things and, above all, for the gift of his only Son, for his sacrifice on Golgotha, for the Resurrection and for the sending of the Holy Spirit to the Church on the day of Pentecost.



Photo de groupe prise après la liturgie du jubilé des 150 ans de la paroisse Saint-Nicolas de Nice célébrée à la cathédrale (Bd. Tsarévitch) le 10 janvier 2010. Au premier rang, de gauche à droite : M. Hervé Cael, président du comité de quartier Nice-Parc Impérial, l’archiprêtre Michel Philippenko, M. Luc Svetchine, architecte et fils de l’ancien marguillier de la paroisse, pasteure Christina Weinhold, de l’église réformée de Nice, Me Jean-Paul Barety, ancien Maire de Nice, Z. Van Goey, Mgr Kenneth Letts, recteur de la paroisse anglicane de Nice, Mgr Antonin Blanchi, représentant Mgr Sankalé Évêque de Nice, Mgr. l’Archevêque Gabriel de Comane exarque du Patriarche de Constantinople pour les églises orthodoxes russes en Europe Occidentale, le pasteur Claudel, le protopresbytre Jean Gueit, recteur de la cathédrale, M. Luc F. Thévenon, conservateur en chef du patrimoine, le Père-chanoine Philippe Asso, recteur de la cathédrale catholique de Nice Sainte-Réparate. Au second rang, à droite de Monseigneur l’Archevêque, le marguillier de la paroisse, l’artiste Alexis Obolensky et, un peu plus haut à gauche, le maître de chapelle, Alexis Jankin. Juste au-dessus d’A. Obolensky, le Père Félix Baudouin, curé des paroisses catholiques de Cagnes et Vence. Group photograph taken after the liturgy commemorating the 150th jubilee of the Parish of Saint Nicholas in Nice, celebrated at the Cathedral (boulevard Tsarevitch) 10th January 2010. In the front row, from left to right, Mr Hervé Cael, president of the residents association of the district of Nice Park Imperial, Archpriest Michel Philippenko, Mr Luke Svetchine architect and son of the former parish warden, pastor Christina Weinhold of the reformed church of Nice, Mr Jean-Paul Barety former mayor of Nice, Z. van Goey, The Venerable Kenneth Letts, Archdeacon of France, rector of the Anglican parish in Nice, Monsignor Antonin Blanchi representing the Roman Catholic Bishop Sankalé of Nice, Archbishop Gabriel of Comana exarch of the Patriarch of Constantinople for Russian Orthodox parishes in Western Europe, Pastor Claudel, Protopresbyter Jean Gueit rector of the Cathedral, Mr Luke F. Thévenon, chief conservation officer for the national heritage, Canon Philippe Asso, rector of the Roman Catholic Cathedral of Nice St Réparate. In the second row, to the right of the Archbishop, the artist Alexis Obolensky, warden of the parish; slightly higher to the left, the choirmaster Alexis Jankin. Just above Alexis Obolensky Father Felix Baudouin priest of the Roman Catholic parishes of Cagnes and Vence.

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Les élus locaux, M. Rudy Salles, Député des Alpes-Maritimes et Maire-adjoint pour le tourisme et les relations internationales, et M. Olivier Bettati, Conseiller général du département et Maire-adjoint délégué au pôle de proximité des collines niçoises, saluent Mgr. l’Archevêque Gabriel de Comane à son arrivée. M. Olivier Bettati, en tant que Maire-adjoint et Conseiller général pour le canton dont fait partie la cathédrale salue plus longuement Son Eminence et échange quelques mots avec lui.

The local councillors, M. Rudy Salles, deputy for the region Alps Maritime, assistant mayor for tourism and international relations, and M Olivier Bettati, general councillor of the department and assistant mayor delegated to the region near the hills of Nice, greet Archbishop Gabriel of Comana on his arrival. M Olivier Bettati, as councillor for the region in which the cathedral is situated greets the Archbishop for a little longer and talks with him for a short while.

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Les fidèles priant pour leurs morts près de la table des défunts. Geste de bénédiction. Mgr. l’Archevêque Gabriel de Comane, exarque du Patriarche de Constantinople pour les églises orthodoxes russes en Europe Occidentale, tient trois cierges dans la main droite et deux dans la main gauche. C’est le signe qu’il a reçu la force de la Toute-Sainte Trinité-Père, Fils et Saint-Esprit. Ceci est possible depuis l’incarnation de la seconde de ces trois personnes en Jésus-Christ ; les natures divine et humaine se sont unies en lui, d’où les deux cierges. The faithful offer intercession for those fallen asleep before the table of the dead. Giving the blessing. His eminence Archbishop Gabriel of Comana, exarch of the Patriarch of Constantinople for Russian orthodox parishes in Western Europe, holds three candles in his right hand and two in his left. The three indicate that he has received the power of the All-Holy Trinity, Father Son and Holy Spirit, made possible by the incarnation of the second of these three persons in Jesus Christ. Both natures, divine and human, are united in Him therefore the two candles.

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L’assistance au commencement de la liturgie eucharistique du 10 janvier 2010. Les représentants des autres cultes chrétiens sont à gauche : le Père-chanoine Philippe Asso, recteur de la cathédrale catholique de Nice Sainte-Réparate, Mgr Antonin Blanchi, président du groupe œcuménique de Nice, et le Pasteur luthérien Pierre Lovy. La chorale est au fond à droite. Le Père Jean Gueit, recteur de la paroisse. La fin de la célébration vue depuis le balcon. The congregation at the beginning of the liturgy on 10th January 2010. On the left representatives of other Christian denominations. Canon Philippe Asso, rector of the Roman Catholic Cathedral of Nice, St. Réparate; Monsignor Antonin, president of the Ecumenical group in Nice; Pastor Pierre Lovy of the Lutheran Church. At the back on the right hand side is the choir. Father Jean Gueit, rector of the Parish. The end of the celebration, from the balcony.

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Le Père Sotirios Paschopoulos, de la paroisse orthodoxe grecque de Nice Saint-Spyridon. Il en représente le recteur, Père Michel Seliniotakis. Enfants de la paroisse. Proclamation de l’Évangile, par le père protodiacre André Svinareff. Father Sotirios Paschopoulos of the Greek Orthodox Parish of Saint Spiridon in Nice, representing Father Michael Seliniotakis, the rector. The children of the parish. Proto-Deacon Andrew Svinarev reads the Gospel.

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Bénédiction épiscopale. Monseigneur l’Archevêque commémore ici solennellement le patriarche de Constantinople, Sa Sainteté Bartholomée Ier, sous l’obédience duquel sont placées les églises orthodoxes russes en Europe occidentale. Procession vers l’autel des saints dons eucharistiques, précédant leur consécration. Episcopal blessing. The archbishop solemnly commemorates the patriarch of Constantinople, his holiness Bartholomew 1st, in obedience to whom the Russian parishes in Western Europe are placed. The holy gifts are carried in procession to the altar to await their consecration.

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L’archiprêtre Igor Koritskiy, membre du clergé de la cathédrale. Le protodiacre prononce la litanie de demandes. La chorale, sous la direction d’Alexis Jankin, dont le pupitre comporte une croix dorée. Archpriest Igor Koritskiy, one of the Cathedral clergy. The proto-deacon chants the litany of intercessions. The choir is under the direction of Alexis Jankin, whose conducting stand is decorated with a gold cross.

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La sainte communion : Monseigneur l’Archevêque lit, à l’intention des fidèles, la prière qui précède la participation aux saints corps et sang du Seigneur. Holy Communion. The Archbishop reads, on behalf of the faithful, the prayer which precedes the partaking of the holy Body and Blood of the Lord.

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La chorale, sous la direction d’Alexis Jankin, à l’extrême droite. The choir under the direction of Alexis Jankin, seen on the far right.

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Vénération de l’icône de la Nativité du Seigneur. Selon le calendrier julien, en vigueur à la cathédrale Saint-Nicolas, cette fête est célébrée pendant la période qui s’étend du 7 au 13 janvier. Allocution de Mgr. l’Archevêque Gabriel de Comane, exarque du Patriarche de Constantinople pour les églises orthodoxes russes en Europe Occidentale. Veneration of the Icon of the Nativity of the Lord. On the Julian calendar, used at the Cathedral in Nice, this feast is celebrated from 7th to 13th January. Archbishop Gabriel of Comana, exarch of the Patriarch of Constantinople for Russian Orthodox parishes in Western Europe pronounces a homily.

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Les fidèles s’approchent de Monseigneur l’Archevêque pour prendre congé et embrasser la croix qu’il tient dans sa main. Au premier plan, la nouvelle icône paroissiale de la Nativité du Christ. The faithful come up to the archbishop at the end of the Liturgy. They kiss the cross which he is holding in his hand and greet him. The new parish icon of the Nativity is seen in the foreground on the analoy.

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De droite à gauche : Mgr. l’Archevêque Gabriel de Comane, le Père Michel Philippenko, second officiant, le Père-Chanoine Philippe Asso, recteur de la cathédrale catholique de Nice Sainte-Réparate, le Père-Protopresbytre Jean Gueit, recteur de la cathédrale. Monseigneur Antonin Blanchi (de dos), ancien recteur de la Basilique Notre-Dame à Nice représentant l’évêque de Nice Louis Sankalé, et Monseigneur Kenneth Letts, recteur de l’église anglicane de Nice. From right to left, Archbishop Gabriel of Comana, Father Michel Philippenko, Canon Philippe Asso, rector of the Roman Catholic cathedral of Saint Réparate in Nice, Protopresbyter Jean Gueit rector of the cathedral. Monsignor Antonin Blanchi, seen from behind, former rector of the of the Basilica of Notre Dame in Nice, representing the Bishop of Nice, Louis Sankalé, and The Venerable Kenneth Letts, Archdeacon of France, rector of the Anglican parish in Nice.

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Les deux prêtres en haut à gauche sont le Père Denis Baïkov (San Remo) et le Père Igor Koritskiy (cathédrale St-Nicolas), la moniale, Mère Madeleine, représentait Mère Olga (Slezkina) higoumène du monastère de la protection de la Vierge de Bussy-en-Othe (Yonne). Au premier rang à gauche, Serge Kotovsky avec un foulard. Group photograph. The two priests at the top on the left are Father Denis Baïkov (San Remo) and Father Igor Koritskiy (Saint Nicholas Cathedral). The nun, Mother Magdalena, represents Mother Olga (Slezkine) of the Monastery of the Protecting Veil of the Mother of God at Bussy en Othe (Yonne).In the first row on the left, wearing a scarf Mr Serge Kotovsky.

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Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon Nom, je suis au milieu d’eux. Where two or three are gathered together in my Name, there am I in the midst of them. (Mt 18, 20)


Moments liturgiques Être chrétien c’est vivre dans l’humanité du Christ : « vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ » (Gal. 3,27), chante la liturgie orthodoxe aux nouveaux baptisés. Bonté, charité, humilité, sont les mots qui, dans la Bible, caractérisent cette réalité nouvelle. Ces qualités d’âme, les vertus, sont, dans leur essence, un don du Seigneur, un fruit de l’Esprit Saint (Gal. 5,22). Dans les célébrations des mystères, par l’intermédiaire de ses ministres, Dieu agit lui-même. Sa main toute puissante est à l’œuvre. Jésus-Christ est invisiblement présent, Lui qui a dit « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt. 28,20). Il opère pour transformer les fidèles, pour leur enlever le cœur de pierre et leur donner un cœur de chair (Ez. 11,19). Cela est possible dès lors que ceux-ci s’ouvrent à son action et offrent leur part de labeur pour suivre ses commandements. Le terrain d’action de l’Église est le cœur de l’homme. Depuis deux millénaires de tradition chrétienne, le vécu intérieur de la grâce déborde. Il s’exprime dans le monde sensible par la beauté de la liturgie, visuelle, auditive et olfactive.

Liturgical moments To be Christian means to live in the humanity of Christ: ‘for as many of you as have been baptized into Christ have put on Christ’ (Gal 3:27) is sung for the newly baptised in the Orthodox Liturgy. Goodness, love and humility are the words which are used in the Bible to characterise this new reality. These qualities of the soul, the virtues are, in their essence, gifts of the Lord, fruits of the Holy Spirit. (Gal 5:22). In the celebration of the Holy Mysteries, God Himself acts through the intermediary of His ministers. His all-powerful hand is at work. Jesus Christ is invisibly present, He who said,’ I am with you always even unto the end of the world.’ (Matt 28:20). He operates in order to transform the faithful, to take away their heart of stone and to give them a heart of flesh. (Ez 11:19). This is possible as soon as the latter open His action and do their share of the work required to follow His commandments. The place where the Church works is in the heart of man. For two thousand years of Christian tradition the grace which lives inside a man has overflowed. It expresses itself in the world through the liturgy, whose beauty is experienced through eyes, ears and nose.


Mariage chrétien orthodoxe. Les couronnes sont tenues au-dessus des époux, manifestant la grâce de Dieu qui vient reposer sur eux. Orthodox Christian Marriage. The crowns are held above the heads of the bride and groom symbolising the grace of God which will come down upon them.

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A gauche, baptême célébré à la cathédrale Saint-Nicolas de Nice par le Père hiéromoine Nicodème (Majalli), clerc de la paroisse de 1991 à 2001. A droite, la célébration est assurée ici par l’archiprêtre Wladimir Yaguello, recteur de la paroisse de 2001 à 2003. On the left a baptism celebrated in the Cathedral of Saint Nicholas in Nice, by Hieromonk Nicodemus (Majalli), priest of the parish from 1991 until 2001. On the right, another baptism. Here the celebrant is Archpriest Vladimir Yagello, rector of the parish from 2001 until 2003.

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Photographies Photographs Serge Kotovsky Préface Preface Père Jean Gueit Textes Texts Père Michel Philippenko Citations p. 58, 98 Quotations p. 58, 98 Grand euchologe sacerdotal et arkhihiératikon, traduit par P. Denis Guillaume, éd. Diaconie Apostolique, Parme 1992 Traduction anglaise English translation Nun Macrina (Woodward) Consultante Consultant Anna Zhukov Mise en page Layout Bruno Cigoi, Maïwenn Cudennec Photographies p. 102, 123 Photographs p. 102, 123 Nicolas Pabst, David Clamen Achevé d’imprimer en avril 2012 sur les presses de Stella Arti Grafiche, Italie Printed in April 2012 by Stella Arti Grafiche, Italy contact : stellarte@me.com © 2012 Serge Kotovsky Tous droits réservés All rights reserved





Serge Kotovsky Paroisse St-Nicolas de Nice

The Parish of St Nicholas in Nice

1860 - 2010

Serge Kotovsky

Paroisse St-Nicolas de Nice The Parish of St Nicholas in Nice 1860 - 2010


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